Face à l'Info Été (Émission du 25/07/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les soirs et pendant tout l'été, les chroniqueurs de #FacealinfoEte débattent de l'actualité du jour de 19h à 20h

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00:00:00Bonsoir à tous et bienvenue dans Face à l'Info. Nous sommes ensemble pendant une heure et ce soir, pour m'accompagner autour de moi,
00:00:06Philippe David, bonsoir Philippe. Bonsoir Élodie. Rachel Kane, bonsoir. Bonsoir Élodie. Paul Sujit, bonsoir. Bonsoir.
00:00:11Et Michel Thaube, bonsoir. Bonsoir Élodie. Evidemment, comme chaque jour, on commence d'abord avec le rappel de l'actualité avec Simon Guillin.
00:00:18Bonsoir Simon. Bonsoir Élodie et bonsoir à tous. Au Proche-Orient, l'armée israélienne a mené de nouvelles frappes aujourd'hui dans la bombe de Gaza.
00:00:25Dans le même temps, TSA affirme avoir récupéré les corps de cinq otages israéliens qui étaient détenus dans l'enclave palestinienne depuis l'attaque terroriste du 7 octobre.
00:00:34François-Xavier Bellamy porte plainte pour menace de mort contre Rima Hassan. Le chef de file des eurodéputés LR estime avoir été jeté à la vindicte populaire des milieux islamistes par la députée européenne, la France Insoumise.
00:00:47Enfin, un homme de 26 ans tué par arme à feu à Bobigny la nuit dernière. Un nouveau drame qui intervient moins d'une semaine après un double homicide dans une cité proche.
00:00:55Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire en bande organisée et confiée à la brigade criminelle de Paris Élodie.
00:01:02Merci beaucoup Simon Guillin. Au sommaire de votre face à l'info ce soir, on commencera avec vous, Rachel Khan.
00:01:08On va parler du député insoumis Thomas Porte. En vous basant notamment sur une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux et relayée par Franck Tapiro et surtout sur les déclarations de Thomas Porte,
00:01:17vous nous montrerez à quel point l'élu est coutumier du fait de s'en prendre à Israël et aux Juifs.
00:01:22Comment peut-on expliquer cette obsession et surtout quelles sont les réactions au sein de son camp ? On en parlera avec vous.
00:01:28Les Jeux Olympiques, la cérémonie d'ouverture a lieu demain mais on rappelle que les épreuves sportives, elles, ont commencé hier.
00:01:34Alors selon la ministre des Sports, Amélie Oudéa Castera, tout s'est très bien passé.
00:01:38Mais Paul Sujit, vous nous parlerez déjà des premiers couacs qui ont été balayés d'un revers de main par l'exécutif.
00:01:46La politique, ça sera avec vous. Philippe David, Lucie Castais ne sera donc pas nommée à Matignon.
00:01:50En tout cas, c'est l'avis du chef de l'État qui, on le rappelle, est quand même décisionnaire sur cette question.
00:01:55Et pourtant, elle se rend sur tous les plateaux télévisés pour expliquer ce que serait son gouvernement, ses réformes, si elle arrivait rue de Varennes.
00:02:02Alors pourquoi cette présence médiatique ? On en parlera avec vous.
00:02:06L'impact de la situation politique sur le moral des patrons et donc forcément sur l'économie, ça sera votre sujet.
00:02:13Michel Taubes, le président de la République, a déjeuné ce midi avec des grands capitaines d'industrie.
00:02:18Alors finalement, à quoi servent ces rendez-vous ?
00:02:20Et bien, vous nous répondrez entre négociations et thérapie de groupe.
00:02:23Aussi, parfois, on se plongera dans les coulisses avec vous.
00:02:26Et puis, on rapparlera des Jeux Olympiques pour terminer de nouveau avec vous.
00:02:29Rachel Khan sur un angle un peu différent.
00:02:31Pourquoi la France insoumise ne peut pas être en phase avec les valeurs que porte cette compétition sportive ?
00:02:37On vous posera la question face à l'info, c'est tout de suite.
00:02:40Rachel Khan, je le disais dans le sommaire, ce soir, vous avez décidé de nous parler de Thomas Porte.
00:02:57Un danger pour les juifs et pour la France, dites-vous.
00:02:59Oui, absolument. Alors c'est vrai que je me suis appuyée sur cette vidéo qui est virale.
00:03:04Cette vidéo réalisée par l'association de Franck Tapiro qui est très active depuis le 7 octobre.
00:03:11Parce qu'en fait, elle nous montre la véritable nature, si je peux m'exprimer ainsi, de ce député Thomas Porte.
00:03:19Et alors justement, est-ce que vous pouvez nous parler un peu plus de cette vidéo ?
00:03:22Qu'est-ce qu'on peut voir dans cette vidéo ?
00:03:23En fait, il faut vraiment aller la voir.
00:03:25Elle dure 5-6 minutes à peu près.
00:03:27Et elle détaille bien avant le 7 octobre les actions, les prises de parole de cet élu de la République.
00:03:36Déjà, il y a son déplacement qui date du 5 octobre dans la bande de Gaza.
00:03:41Ses accointances avec une association humanitaire qui est proche du Hamas.
00:03:48Et notamment du financement de cette organisation terroriste.
00:03:53Et puis, il y a l'ensemble de ses propos qui sont dangereux et qui mettent des cibles dans le dos.
00:03:58Notamment des juifs, mais aussi, et on l'a vu tout récemment, de cette équipe israélienne.
00:04:04Comme de nos concitoyens franco-israéliens.
00:04:08Donc, en fait, pour résumer, cette vidéo aussi reprend le nombre de tweets effectués par Thomas Porte
00:04:17qui concernent Israël, les juifs, etc.
00:04:21Toujours avec les mêmes thématiques.
00:04:24Apartheid, génocide, colonisation, islamophobie.
00:04:28Et par ailleurs, on a une véritable obsession de sa part.
00:04:32L'obsession contre un peuple.
00:04:34L'obsession contre une religion.
00:04:36L'obsession contre une terre, au fond.
00:04:38Alors, il a rétro-pédalé hier, je ne sais pas si vous avez vu ça.
00:04:41Il a fait un petit tweet sur les réseaux sociaux pour dire que pas du tout, en fait.
00:04:46C'est pas du tout ce qu'il a voulu dire.
00:04:48On a mal compris.
00:04:49On a mal compris.
00:04:50Mais ça, c'est toujours cette habitude à la France insoumise et leurs proches, en fait.
00:04:54De mettre des cibles dans le dos des gens et ensuite de faire comme si c'était pour rire, en fait.
00:04:59Mais en l'occurrence, là, c'est peut-être pour rire selon lui.
00:05:03Mais il y a des investigations de la part du pôle antiterroriste et financier qui sont en cours.
00:05:10Et alors, quelles ont été les réactions politiques ?
00:05:13Alors, assez faibles à mon goût.
00:05:16On a vu, effectivement, l'intervention du président de la République qui, lui, était très claire.
00:05:20On a vu, évidemment, l'intervention de Gérard Darmanin, de la droite, du centre,
00:05:26notamment Caroline Yadan qui a écrit au procureur de la République.
00:05:31Mais du côté du Nouveau Front Populaire, on a comme le sentiment du spectre, du silence.
00:05:39J'ai été frappée, notamment ce matin, par l'intervention de Mme Castex, justement,
00:05:44qui n'arrive pas, en fait, à mettre des mots sur des faits.
00:05:47C'est-à-dire qu'elle contourne la question par rapport aux propos de Thomas Porte.
00:05:52Et puis, alors, moi, il y a quelque chose qui m'agace éperdument.
00:05:56C'est cette comparaison, toujours, entre Israël et des régimes qui ne sont absolument pas démocratiques, voire pire.
00:06:07C'est-à-dire que là, les prises de parole que j'ai entendues de responsables du Nouveau Front Populaire,
00:06:12toujours, c'est une comparaison avec l'Afrique du Sud.
00:06:15Bon, alors, il faut quand même rappeler que l'Afrique du Sud a créé l'apartheid.
00:06:20Que, par ailleurs, la Russie a créé le goulag, est un régime autoritaire.
00:06:27Qu'Israël est le seul pays, on ne le répétera jamais assez, démocratique du Moyen-Orient.
00:06:33Et que, par ailleurs, c'est mal connaître la population israélienne,
00:06:36qui est, alors, ça m'étonne pour les tenants, en fait, entre guillemets, de la créolisation, selon Mélenchon,
00:06:43parce que c'est vraiment un peuple où personne ne se ressemble, en fait, les Israéliens.
00:06:48Donc, c'est assez étonnant à souligner aussi que la population israélienne, c'est 20% d'Arabes qui y vivent.
00:06:55Donc, voilà, pour ces rappels, et donc souligner que, contrairement à ce que veulent nous faire croire la France insoumise et ce monsieur Porte,
00:07:04eh bien, c'est bien Israël qui a été attaqué le 7 octobre, c'est bien Israël la victime.
00:07:09La preuve en est ces images, en fait, de la délégation israélienne accompagnée de la BRI, du RAID, accompagnée du GIGN.
00:07:18Ils ne vont être avec que 24h sur 24, on le rappelle, pour les protéger.
00:07:21Exactement, et en lien avec le Shin Bet, c'est-à-dire avec les renseignements israéliens.
00:07:28Donc, voilà, c'est-à-dire qu'il faut marteler, contrairement à ce que veut nous faire croire cette France insoumise,
00:07:36qui a un rapport à la réalité très étrange, que c'est bien Israël qui est victime.
00:07:41Mais est-ce qu'il y a eu, quand même, malgré tout, un peu des mobilisations ?
00:07:44Eh bien, en fait, étonnamment, finalement, c'est la société civile qui se mobilise bien plus, à mon sens, que certains représentants et certains élus.
00:07:55Bon, alors, on a vu, sur les réseaux sociaux, Franck Papierot, cette vidéo a été relayée aussi par Arthur, qui est très mobilisé depuis le 7 octobre.
00:08:03Et puis, il y a Muriel Melki, qui vient régulièrement sur ce plateau, qui vient régulièrement à CNews,
00:08:11et qui a, justement, hier, déposé une plainte contre Thomas Porte pour provocation à la haine, à la violence et à la discrimination.
00:08:22Et, justement, elle est vice-présidente d'une association qui fait un travail remarquable au JE, donc Organisation Juive Européenne.
00:08:29Mais vous parlez de cette plainte, mais il est député, il y a donc une immunité parlementaire.
00:08:33Voilà. Et ça, c'est notre épine dans le pied à tous, parce que c'est quelqu'un de dangereux.
00:08:39Et, malgré tout, il y a cette immunité. C'est un bouclier, selon moi, qui est assez inacceptable.
00:08:45L'Assemblée nationale ne peut pas le destituer.
00:08:48La seule possibilité, elle l'avait déjà fait à l'endroit de Thomas Porte, par rapport à, vous vous souvenez, le ballon de foot...
00:08:53Avec la tête d'Olivier Dussopt, le ministre.
00:08:56Donc, et la peine maximale, c'était 15 jours de retrait.
00:09:01Donc, c'est bien faible par rapport à là, ces propos et l'ensemble de ces actes, depuis et avant même le 7 octobre.
00:09:10Donc, moi, je milite vraiment pour une évolution du droit, de notre droit, par rapport à un contexte qui est nouveau.
00:09:19Et notamment, cet entrisme au niveau de nos institutions, qui nous met tous en danger.
00:09:24Comme je milite pour une évolution du droit international aussi.
00:09:27Il serait temps qu'il existe un droit international du terrorisme, pour qu'enfin, ces actes-là puissent être jugés.
00:09:33C'est peut-être un peu utopique, mais en tout cas, on sait aujourd'hui qu'il y a un vide juridique par rapport à notre situation.
00:09:38Il y a eu de temps que les conséquences d'un tel discours, évidemment, sont dramatiques.
00:09:41Oui, et d'ailleurs, Muriel Melkif, je l'ai eu au téléphone ce matin, pour préparer cet édito,
00:09:47elle fait le lien entre ce qui s'est passé à Courbevoie, sur cet enfant de 12 ans, violé par des jeunes.
00:09:53Parce qu'en fait, les propos qui reviennent, on sent bien qu'ils sont imbibés, en fait, des propos de haine, du style Thomas Porte.
00:10:03Donc, en fait, vigilance aussi pour nos enfants, lorsque ces propos infusent notre société.
00:10:09Et donc, en conclusion de cet édito, Rachel ?
00:10:12À l'attention de ces nouveaux spécialistes du droit international, que sont Rima Hassan aussi, et Thomas Porte,
00:10:21le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et c'est ce qu'aurait pu dire Romain Garry,
00:10:25le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ne permet pas à Thomas Porte et à Rima Hassan de disposer du peuple palestinien,
00:10:32et de disposer du peuple français, comme il le fait.
00:10:35Par ailleurs, si la France n'est plus la France, s'il n'y a plus de juifs, le monde ne sera plus le monde si Israël disparaît.
00:10:44Donc, il faut défendre, et je suis très émue aujourd'hui de faire cet édito,
00:10:47et j'ai une vive pensée pour les 7 personnes qu'on a retrouvées dans les tunnels du Hamas.
00:10:52Merci beaucoup Rachel Khan, c'était la première fois que vous faisiez un édito sur FacialInfo, on est ravis en tout cas de vous avoir.
00:10:58Effectivement, Philippe David, on peut aussi faire le lien avec ce qu'on disait en fin de journal,
00:11:01c'est-à-dire que François-Xavier Bellamy a porté plainte contre Rima Hassan,
00:11:04on réexplique pour nos téléspectateurs, c'est qu'elle postulait pour être vice-présidente de la commission des droits de l'homme au Parlement européen.
00:11:10Évidemment, François-Xavier Bellamy a jugé cette situation plutôt cocasse, on peut le dire,
00:11:15et depuis, c'est un déversoir de haine qui déferle sur François-Xavier Bellamy,
00:11:19il explique qu'elle a un peu lâché tous ses réseaux, justement, sur lui, et donc on arrive à cette plainte.
00:11:24Et d'ailleurs, il y a beaucoup sur les réseaux sociaux, je regardais avant cette émission,
00:11:27de soutien de tout parti, évidemment, sauf le Nouveau Front Populaire, pour soutenir François-Xavier Bellamy.
00:11:32Je vais me permettre de reprendre Rachel, il y a juste une toute petite erreur dans son édito,
00:11:35c'est pas la Russie qui a créé le goulag, c'est l'Union Soviétique,
00:11:38qui n'était pas la même chose, puisque c'est un acronyme qui date du début des années 30,
00:11:43c'est l'administration principale des camps, je crois,
00:11:48dans la langue de Tchécov.
00:11:50Continuez en français, quand même, je ne vous supplie.
00:11:53Très bien, donc on va continuer en français.
00:11:56Alors, évidemment, le problème, c'est qu'ils ont une quantité de trolls,
00:12:00ce qu'on appelle un troll, ce sont des harceleurs, pour le dire, organisés,
00:12:05et là, c'est François-Xavier Bellamy, qui, vous me passerez l'expression,
00:12:08est victime d'une véritable chasse à l'homme.
00:12:10Moi, je comprends tout à fait que François-Xavier Bellamy porte plainte,
00:12:14puisque là, tremblez, vous dormez, mais qui...
00:12:18Tremblez, ce n'est que le début, ça, c'est le premier tweet de Rima Hassan,
00:12:21et après, là, vous dormez sur vos deux oreilles, profitez-en, quelque chose comme ça.
00:12:24Excusez-moi, mais qui se permet de se comporter comme ça, à part des voyous ?
00:12:30À part des voyous.
00:12:31Tremble, je vais venir chez toi, je vais mettre le feu à ta maison,
00:12:34mais excusez-moi.
00:12:36Et ses amis sionistes, elle précise, et ses amis sionistes.
00:12:39Oui, ça va de soi.
00:12:41C'est comme le député de l'AUGU qui fait littéralement un tête-contre-tête,
00:12:45comme font des joueurs de football mal éduqués,
00:12:48en tentant semblant de mettre un coup de boule à l'autre.
00:12:50Mais on est où, là ? On est où ?
00:12:53L'éducation, la bienséance, la tolérance.
00:12:56C'est sûr que parler tolérance à ces gens-là,
00:13:00c'est parler cinéma d'auteur à une caméra de vidéosurveillance,
00:13:03si vous voyez ce que je veux dire, ce n'est pas vraiment...
00:13:05On aime cette comparaison.
00:13:06Non, mais ce n'est pas très raccord, vous voyez ce que je veux dire.
00:13:08Et je trouve ça tellement pitoyable.
00:13:11Où est descendue la politique ? À quel niveau ?
00:13:14Mais il y a quand même une bonne nouvelle,
00:13:16c'est qu'eux font partie de l'arc républicain.
00:13:19Ça, c'est quand même quelque chose qu'il mérite d'être signalé.
00:13:21C'est vrai que Michel Taubes, comme le disait Rachel,
00:13:23ce qui peut être absolument dévastateur, c'est qu'à force de le répéter,
00:13:26on sait aussi que ça fonctionne dans l'esprit de certains
00:13:28qui un jour peuvent finir par passer à l'AC,
00:13:30qui finissent par être persuadés, à force de leur ressasser cette rhétorique toute la journée,
00:13:34qui finissent par adhérer.
00:13:36Malheureusement pour eux, mais on l'a vu dans les urnes,
00:13:39on se disait que la stratégie, finalement, elle est fille de ce maintien.
00:13:42Alors, ils ne progressent pas, mais ils ne perdent pas.
00:13:44Moi, je comprends et je partage qu'on ne laisse rien passer,
00:13:47que donc on porte plainte pour diffamation, pour injure, pour incitation à la haine,
00:13:52aussi antisémite, contre tout propos qui en releverait.
00:13:56Et en même temps, ils ont d'abord une immunité parlementaire
00:14:01qui est d'ailleurs beaucoup plus forte pour Ima Hassan,
00:14:03parce qu'au Parlement européen, c'est vraiment quasiment impossible de faire lever,
00:14:09imaginons qu'elle continue, comme elle va le faire,
00:14:11à proférer des propos antisionistes et antisémites,
00:14:15ça ne l'empêchera pas, à mon avis, de garder son immunité parlementaire.
00:14:18Donc, moi, je crois plus au combat politique,
00:14:20mais ce combat politique, il est très difficile à mener,
00:14:23parce qu'en fait, il y a eu un choix des Insoumis,
00:14:26un choix stratégique, qui remonte, selon moi,
00:14:29à cette fameuse manifestation de 2019,
00:14:33soi-disant contre l'islamophobie, dans les rues de Paris,
00:14:37et plus particulièrement à République,
00:14:39où il y a eu un virage idéologique des Insoumis,
00:14:42qui ont abandonné les ouvriers, les classes populaires,
00:14:45pour faire un choix communautariste,
00:14:47et pour dire clairement de capter le vote musulman.
00:14:50Ce n'est pas moi qui le dis, c'est toutes les études d'opinion.
00:14:52En 2022, à la présidentielle, il y a eu 60% de nos concitoyens
00:14:57de confession musulmane qui ont voté Mélenchon.
00:15:00Aux Européennes, les Insoumis ont fait plutôt un bon score,
00:15:04et aux législatives également, sur la base, effectivement,
00:15:08de candidatures d'une Rima Hassan aux Européennes,
00:15:11un Thomas Porte qui, effectivement, vous avez bien raison,
00:15:13a une obsession, une obsession antisioniste,
00:15:16et certainement antisémite, qui est absolument scandaleuse,
00:15:19mais qui correspond malheureusement à une partie de leur électorat.
00:15:23Et malheureusement, les attaques antisionistes et antisémites,
00:15:26elles pullulent sur les réseaux sociaux,
00:15:29elles pullulent depuis des années, et on les laisse d'ailleurs pulluler.
00:15:33Donc oui, il ne faut rien laisser passer,
00:15:35mais en même temps, le combat politique, il est amené, il est devant nous,
00:15:39et il faudrait que, notamment, une partie de la gauche,
00:15:42des Raphaël Glucksmann, pourquoi ne l'entendons-nous pas,
00:15:45depuis 48 heures, ne laisse absolument rien passer.
00:15:49Et malheureusement, on en est loin.
00:15:51C'est vrai que, Paul Sujit, on se dit que leurs alliés du nouveau Front Populaire
00:15:53devraient peut-être les calmer, et en même temps,
00:15:55quand on voit qu'ils sont repartis avec eux pour les législatives,
00:15:58après tous ces propos, on ne voit pas bien pourquoi maintenant,
00:16:00qu'ils ont profité d'eux pour avoir des potes,
00:16:02s'ils se diraient, quand même, vous n'êtes pas sages.
00:16:05Non, on ne pourra jamais calmer Ima Hassan ni Thomas Porte sur ce sujet-là, évidemment,
00:16:08mais par contre, c'est vrai que, et d'ailleurs c'est un peu soulageant,
00:16:11on a toujours dit qu'on avait en France la droite la plus belle du monde,
00:16:13je crois que la gauche ne s'est pas illustrée par son intelligence collective,
00:16:16et notamment là, ces deux exemples récents,
00:16:18viennent fissurer une unité qui pourtant avait été retrouvée par miracle
00:16:22une heure avant l'intervention du Président de la République,
00:16:24on l'avait vécu ensemble, en désignant Lucie Castex candidate pour Matignon,
00:16:28la gauche avait, à un moment, fait croire à tout le monde
00:16:30qu'elle arrivait enfin à surmonter les tensions
00:16:33qui déjà minaient le Nouveau Front Populaire
00:16:35au lendemain du résultat des élections législatives,
00:16:37et là, c'est vrai que ces propos répétés,
00:16:39qui franchissent un degré de violence supplémentaire sur la question de l'antisémitisme,
00:16:43ça vient de nouveau fracturer cette alliance des gauches.
00:16:45On le voit parce que Lucie Castex,
00:16:47qui a été interrogée justement sur Thomas Porte ce matin,
00:16:49en refusant de condamner fermement les propos de ce Thomas Porte,
00:16:52qui semblerait-il en plus, et l'un de ses proches,
00:16:54eh bien, c'est mis à dos déjà une partie des socialistes
00:16:57qui considèrent que l'alliance entre Olivier Faure et le reste de la gauche insoumise
00:17:01était contre nature.
00:17:03Là, je crois savoir que ce soir,
00:17:05les boucles WhatsApp du Parti Socialiste sont déjà en train de chauffer
00:17:07en disant, attendez, c'est quoi cette candidate pour Matignon qu'on nous met
00:17:11qui n'est même pas capable d'affirmer de manière claire
00:17:13que l'antisémitisme n'a pas sa place dans la politique française.
00:17:16Donc là, on voit effectivement déjà
00:17:18cette alliance des gauches assez baroque
00:17:21qui s'était regroupée sur des thématiques communes
00:17:23qui semblait l'emporter suffisamment pour créer l'alliance
00:17:27mais qui n'avait pas résolu un certain nombre de contradictions internes,
00:17:29eh bien, de nouveau se fissurer
00:17:31parce que oui, il reste effectivement une fracture béante
00:17:34entre toute une partie de la gauche qui communie à cet antisémitisme d'atmosphère
00:17:38et une autre partie qui, elle, s'y refuse
00:17:41quand bien même elle se retrouve sur des positions plus sociales,
00:17:43sur l'anti-Macron.
00:17:45Donc, c'est pas très malin, en tous les cas,
00:17:47ça donne au moins raison au Président de la République
00:17:49qui dit surtout ne nous précipitons pas,
00:17:51en quelques jours, ils auront au fait de se disputer de nouveau entre eux.
00:17:53Je vous allais garder la parole, Paul,
00:17:55parce qu'on va parler avec vous maintenant
00:17:57de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:17:59Elle a lieu demain, certes, mais les épreuves, en fait,
00:18:01elles ont commencé hier, avec notamment
00:18:03les premiers matchs de foot et de rugby,
00:18:05des premières minutes olympiques
00:18:07et déjà des premiers couacs parce que, Paul,
00:18:09tout ne s'est pas vraiment passé comme prévu.
00:18:11Non, pas tout à fait, effectivement.
00:18:13Pour cette première journée olympique,
00:18:15la France n'a pas brillé, ni pour la fluidité,
00:18:17ni pour la rigueur de son organisation.
00:18:19Alors, il y a surtout une compétition
00:18:21qui a attiré l'attention hier,
00:18:23c'était le match de foot qu'opposait l'Argentine au Maroc,
00:18:25au Chaudron, stade ô combien cher à mon cœur,
00:18:27à Jouffroy-Guichard-Saint-Etienne.
00:18:29Et donc, ce match a été interrompu.
00:18:31Il a duré au total plus de 4 heures.
00:18:33C'est long pour un match.
00:18:35Ceux qui connaissent un peu le foot savent qu'en règle générale,
00:18:37même moi qui ne connais pas, je sais que c'est trop long.
00:18:39Il y a eu une interruption de 2 heures,
00:18:41en plus dans des conditions un peu absurdes,
00:18:43parce que c'était quasiment à la toute fin du temps additionnel.
00:18:45Parce que le match a repris pour 3 minutes
00:18:47après 2 heures d'interruption.
00:18:49Ce qui s'est passé, rien que très classique,
00:18:51des jets de bouteilles et de projectiles divers
00:18:53sur les joueurs de la part des supporters en tribune.
00:18:55Et puis, un peu après, une intrusion de plusieurs supporters
00:18:57semble-t-il marocains sur les pelouses.
00:18:59Ce qui a donc conduit les organisateurs
00:19:01à devoir suspendre le match.
00:19:03En plus, comble du désordre,
00:19:05on a suspendu le match
00:19:07alors que l'Argentine venait d'égaliser
00:19:09sur un but qui, semble-t-il, était litigieux
00:19:11aux yeux des arbitres. Et 2 heures plus tard,
00:19:13on reprend et on annule le but.
00:19:15Alors le sélectionneur argentin, qui déjà était, à mon avis,
00:19:17pas très content de ce qui était en train de se passer
00:19:19à cause de l'agitation en tribune.
00:19:21Là, en plus, c'est le pompon, on accorde une victoire
00:19:23à leurs adversaires dans des conditions un peu baroques.
00:19:25Là, ça l'a complètement énervé.
00:19:27Il a eu ses propos qui, je crois, résument assez bien la situation.
00:19:29Il a dit, on est aux Jeux Olympiques, je le cite,
00:19:31ça n'est pas un match de quartier.
00:19:33Bah si, c'était hier, effectivement, un peu un match de quartier.
00:19:35Alors, c'est probablement des cafouillages
00:19:37qui sont liés au tout début des Jeux Olympiques.
00:19:39On espère qu'on ne va pas les voir pendant la suite.
00:19:41Malheureusement, les incidents n'étaient pas seulement
00:19:43concentrés à Saint-Etienne.
00:19:45On a aussi vu, notamment, dans les deux grands stades
00:19:47qui vont faire partie des lieux emblématiques
00:19:49qui vont accueillir les épreuves olympiques,
00:19:51c'est-à-dire le Stade de France à Saint-Denis
00:19:53et le Parc des Princes à Boulogne
00:19:55qui, eux aussi, ont connu des événements
00:19:57un peu contrastés
00:19:59en termes de qualité d'organisation.
00:20:01On a vu notamment des très très longues files d'attente,
00:20:03tellement impressionnantes qu'en réalité,
00:20:05les spectateurs, les supporters ne pouvaient pas
00:20:07rentrer en tribune avant même le début de la rencontre.
00:20:09D'ailleurs, quand Amélie Oudéa-Castera,
00:20:11la ministre des Jeux Olympiques,
00:20:13poste une photo sur son compte Twitter
00:20:15pour montrer que le match a commencé,
00:20:17donc là, on est au Parc des Princes,
00:20:19c'est le match Espagne-Ouzbékistan,
00:20:21c'est censé être vraiment le coup d'envoi officiel
00:20:23des Jeux Olympiques. En fait, les tribunes,
00:20:25on le voit sur la photo, sont encore à moitié vides
00:20:27parce que les supporters sont encore coincés au checkpoint
00:20:29nombreux à l'extérieur.
00:20:31Au Stade de France, il y a eu d'autres sujets aussi
00:20:33qui ont expliqué ces longues files d'attente.
00:20:35C'est que, d'une part, il y avait des indications
00:20:37très claires, et donc beaucoup de supporters se sont pointés
00:20:39aux mauvaises portes, et d'autre part, ça n'a apparemment
00:20:41pas été suffisamment anticipé. Et vous savez,
00:20:43les stadiers qui fouillent les supporters,
00:20:45en l'occurrence, surtout les supportrices,
00:20:47ont été la plupart des hommes. Et donc, du coup, pour trouver
00:20:49des femmes capables de faire les fouilles, il fallait parfois
00:20:51renvoyer les supportrices à l'autre bout,
00:20:53puis revenir. Donc, c'est ça qui a créé un certain nombre
00:20:55de complications. Et donc, on n'est
00:20:57effectivement pas sur un début
00:20:59sans faute pour la France. On espère surtout
00:21:01que ça va se tasser pour les jours à venir.
00:21:03Alors, Paul, on peut dire qu'il y a deux types de personnes
00:21:05dans ces Jeux Olympiques. Il y a ceux qui
00:21:07s'enthousiasment de cette compétition,
00:21:09et les grincheux. Et loin de moi l'idée d'être
00:21:11désagréable, mais je m'en vais très plutôt du côté des grincheux.
00:21:13C'est vrai que là, j'ai un peu rejoint le camp des grincheux.
00:21:15Non, vous avez raison, il y a quelque chose d'un peu psychologique.
00:21:17Effectivement, en France, il y a ceux qui aiment bien râler
00:21:19pour le principe. Et de fait, Dieu sait si les occasions ne manquent pas,
00:21:21surtout si on habite à Paris. On sait très bien qu'en plus,
00:21:23ça crée des complications infinies.
00:21:25Mais au-delà de ça, voilà, il y a
00:21:27beaucoup de choses qui vont toucher à l'image de la France.
00:21:29Et c'est vrai que lorsque l'on a conscience
00:21:31que notre pays est un pays abîmé,
00:21:33évidemment, on n'est pas forcément
00:21:35très enthousiaste ou très guiré
00:21:37à l'idée de montrer ces failles
00:21:39au monde entier. Mais ce n'est pas tant
00:21:41sur les couacs que je veux insister. Parce que des couacs,
00:21:43il y en a dans toutes les grandes organisations
00:21:45de ce type. Il y en aura inévitablement.
00:21:47Et pour l'instant, ce ne sont pas des incidents
00:21:49majeurs. Mais la façon dont
00:21:51les responsables politiques essayent de les éluder
00:21:53ou de les euphémiser,
00:21:55c'est cela surtout qui m'a agacé.
00:21:57Au début de soirée, Gérald Darmanin, qui certes
00:21:59reconnaît quelques légers incidents à Geoffroy Guichard,
00:22:01c'est quand même peu de le dire,
00:22:03plus de deux heures d'interruption, ça n'arrive pas non plus dans tous les matchs.
00:22:05Et qui reconnaît aussi qu'il y a eu
00:22:07dans d'autres matchs
00:22:09dont je vous ai parlé, que ce soit au Stade de France
00:22:11ou que ce soit
00:22:13au Parc des Princes, il dit qu'il y a effectivement eu
00:22:15de longues files d'attente, en raison de retard notamment
00:22:17sur les ouvertures des portes. Bon, il parle de légers
00:22:19incidents. Et puis aussitôt après,
00:22:21il évacue le sujet, comme s'il ne saurait être question
00:22:23à un moment ou à un autre de la responsabilité des
00:22:25organisateurs, qui pourtant ont quand même eu le temps de préparer
00:22:27très largement ces questions de circulation,
00:22:29d'arrivée des supporters. Mais alors,
00:22:31le pompon, c'est du côté d'Amélie Oudea Castera,
00:22:33la ministre des Sports et des Jeux Olympiques,
00:22:35qui elle, alors c'est plus que de l'euphémisation,
00:22:37c'est comme si elle était restée complètement ahurie
00:22:39face au fait qu'on ose évoquer quelques
00:22:41failles dans le dispositif. Et elle ajoute
00:22:43une nouvelle médaille à son palmarès olympique
00:22:45édifiant de gaffes et d'autres
00:22:47boulettes de communication en tout genre.
00:22:49On lui parle de ses supporters marocains,
00:22:51qui se sont introduits sur la pelouse. C'est quand même
00:22:53la première chose qu'on essaie d'éviter
00:22:55dans des matchs où on fait attention au légalisme.
00:22:57Surtout au début d'une compétition.
00:22:59Elle parle d'une intrusion bon enfant.
00:23:01Mais c'était la fête, tout simplement.
00:23:03Ils ont peut-être voulu aller jouer aussi. Mais peut-être,
00:23:05et vous savez, je me suis posé cette question,
00:23:07je me suis dit au fond, si le mot d'ordre c'est d'avoir des Jeux
00:23:09Olympiques inclusifs, pourquoi
00:23:11diantre est-ce qu'on maintiendrait des frontières artificielles
00:23:13entre les joueurs et les supporters ? C'est pas très inclusif.
00:23:15Bon, au nom de quoi est-ce que
00:23:17on se dirait, oui, voilà, c'est pas
00:23:19parce qu'ils ont pas le bon maillot qu'ils pourraient pas
00:23:21aller jouer avec leur équipe. Bon, faisons tomber
00:23:23toutes les barrières dans le sport. Hooligans et joueurs
00:23:25de foot de tous les pays, unissez-vous sur les
00:23:27pelouses, ça sera parfait. Alors, on va reconnaître
00:23:29que ce ne sont pas forcément des incidents majeurs
00:23:31et c'est assez normal que les responsables
00:23:33politiques veuillent rappeler que les Jeux
00:23:35sont avant tout une belle fête pour le
00:23:37monde entier et pour les Français. Bah oui, mais c'est un peu
00:23:39facile. C'est-à-dire qu'effectivement, si on veut
00:23:41à la fois vouloir briller de tous les succès de
00:23:43ces Jeux, et on les espère nombreux, ça va être magnifique.
00:23:45On est le plus beau pays du monde, dans la plus belle ville du monde.
00:23:47Et on va accueillir, effectivement, le monde
00:23:49entier qui va regarder ses épreuves
00:23:51au pied de monuments que la Terre entière nous envie. Bien sûr
00:23:53que ça va être beau. Mais enfin, si les dirigeants
00:23:55politiques veulent assumer ces Jeux,
00:23:57bien qu'ils en assument l'entièreté et peut-être aussi
00:23:59les gaffes et les cafouillages. En fait,
00:24:01le vrai problème, c'est la façon dont le discours
00:24:03politique, lorsqu'il essaie justement
00:24:05de se targuer du succès de ces
00:24:07grands événements, rentre dans une
00:24:09forme de contre-vérité absolue
00:24:11au moment où vient parfois l'heure du bilan.
00:24:13Alors, l'épisode le plus marquant de ces mensonges
00:24:15politiques, c'était évidemment il y a deux ans,
00:24:17au début de l'été 2022, lorsque la France
00:24:19accueilla in extremis la finale
00:24:21de la Ligue des champions,
00:24:23où il y a eu des incidents très importants
00:24:25qui ont été attribués assez rapidement
00:24:27par Gérald Darmanin et la ministre des Sports de l'époque
00:24:29à des supporters anglais
00:24:31soi-disant privés de billets, pour ne pas
00:24:33assumer, pour ne pas dire au monde qu'effectivement
00:24:35on avait en Seine-Saint-Denis
00:24:37des pilleurs de rue
00:24:39qui avaient généré eux-mêmes ces incidents.
00:24:41Depuis la question de l'accès
00:24:43au Stade de France, ça fait quand même deux ans
00:24:45qu'on a vu les différents problèmes qu'elle pouvait poser
00:24:47on a quand même eu le temps de l'étudier et de la travailler
00:24:49dans tous les sens. Même là, manifestement, ça semble pas
00:24:51complètement réglé. Donc hier soir, voilà
00:24:53les indications étaient mal comprises
00:24:55il y avait des supporters qui, de toute bonne foi, essayaient de se rendre
00:24:57à un endroit et n'arrivaient pas au bon endroit
00:24:59parce que simplement les plans qu'on leur donnait
00:25:01ou les indications qu'on leur donnait n'étaient pas les bonnes
00:25:03Bon, le vrai sujet, ça va peut-être être
00:25:05aussi de tirer les leçons
00:25:07de ces échecs passés, notamment je pense
00:25:09donc à cette finale de la Ligue des champions
00:25:11il y a deux ans qui était un véritable stress test
00:25:13pour les organisateurs ensuite des Jeux olympiques
00:25:15mais enfin, pour tirer les leçons d'un échec, encore faut-il
00:25:17assumer politiquement et reconnaître publiquement
00:25:19qu'il y a eu un échec. – Merci beaucoup
00:25:21Paul Sujit, Philippe David, on espère
00:25:23que ça va mieux se passer pour la suite
00:25:25parce que si on a des intrusions bon enfant
00:25:27sur toutes les épreuves, ça va devenir compliqué.
00:25:29– Mais il y a eu une intrusion dont les médias ne parlent pas
00:25:31c'est Javier Maschalano, l'ancien joueur argentin
00:25:33qui aujourd'hui est dans la délégation, il est entraîneur
00:25:35je crois de l'équipe d'Argentine, qui a perdu hier
00:25:37dans le match de Saint-Étienne, qui dit
00:25:39alors ça commence à faire le buzz en Amérique latine
00:25:41que pendant un entraînement, des personnes sont rentrées
00:25:43dans le vestiaire des joueurs argentins
00:25:45et leur ont piqué toutes leurs montres et leurs bijoux.
00:25:47– C'est bon enfant, vous dira peut-être Amélie de Goudéa-Castera
00:25:49c'est le partage de la richesse.
00:25:51– Oui, c'est comme disait Karl Marx
00:25:53l'expropriation prolétarienne.
00:25:55– Pourquoi pas, décidément.
00:25:57– Oui.
00:25:59– RSS.
00:26:01– Mais je ne suis pas docteur S.Marx.
00:26:03Donc c'est complètement hallucinant, c'est pareil
00:26:05dans le déni de réalité, je pense qu'Amélie de Goudéa-Castera
00:26:07après les 38 morts du ESL, elle aurait parlé
00:26:09de petites bousculades en tribune.
00:26:11C'est tellement surréaliste qu'on a envie de dire
00:26:13pince-moi je rêve.
00:26:15Et je peux vous dire que là, l'affaire des joueurs argentins
00:26:17qui se sont fait piquer leurs montres et leurs bijoux
00:26:19les médias sud-américains commencent
00:26:21franchement à en parler.
00:26:23– Un dirigeant de Coca-Cola aussi.
00:26:25– Oui, qui s'est fait voler dans un hôtel.
00:26:27– Qui s'est fait piquer ses affaires dans un hôtel aussi.
00:26:29C'est vrai que la liste commence déjà à être longue
00:26:31et on n'est que à quoi ? Deuxième jour ?
00:26:33– Non, non, c'est pas commencé en fait.
00:26:35– Oui, c'est vrai Michel Taubes que certes
00:26:37on peut dire que les Jeux tout va mal se passer
00:26:39mais en ne reconnaissant pas les petites erreurs.
00:26:41Par exemple, autre chose, c'est pas sur la sécurité
00:26:43mais Amélie Oudéa-Castera disait que tous les athlètes
00:26:45étaient hyper contents de leurs lits en carton
00:26:47alors que le jour même aux Etats-Unis, dans tous les journaux
00:26:49vous aviez justement les athlètes qui découvraient
00:26:51des lits en carton et ils se disaient mais qu'est-ce qu'on a mis
00:26:53comme literie ? C'est-à-dire qu'il faut aussi
00:26:55une certaine honnêteté pour rassurer les gens.
00:26:57– Bien sûr, les athlètes aussi du village olympique
00:26:59se sont plaints d'avoir des rations alimentaires trop petites
00:27:01alors qu'on est en France,
00:27:03c'est le pays de la gastronomie.
00:27:05– C'est que les oeufs sont rationnés.
00:27:07– Là c'est comment l'URSS, on y revient toujours.
00:27:09– Moi je suis un chaud partisan des Jeux olympiques
00:27:11je trouve que c'est une fête extraordinaire
00:27:13j'espère que ce sera la fête jusqu'au bout
00:27:15et jusqu'aux Jeux paralympiques qui auront lieu en septembre.
00:27:17D'ailleurs septembre sera beaucoup plus difficile à vivre
00:27:19à mon avis en termes de sécurité, de mobilité
00:27:21parce que ce sera le moment de la rentrée scolaire
00:27:23et que là nous aurons…
00:27:25– Cette fois les parisiens ne pourront pas fuir au mois de septembre.
00:27:27– Et là je pense qu'on n'a pas du tout préparé
00:27:29cette rencontre qui elle va être vraiment très difficile
00:27:31entre le retour des parisiens
00:27:33et les nombreux touristes, visiteurs, athlètes et délégations
00:27:37qui sont présents à Paris.
00:27:39Mais comme le dit Paul Stogieffort justement,
00:27:41mais c'est tellement français.
00:27:43Pourquoi n'assumons-nous pas les erreurs commises
00:27:45pour mieux en tirer les leçons
00:27:47et en même temps rassurer la population ?
00:27:51Mais ça c'est une tradition française
00:27:53que nos politiques ne veuillent pas assumer la responsabilité
00:27:57ne serait-ce que morale des erreurs qui ont été commises.
00:28:01Et je pense qu'effectivement,
00:28:03ce qui s'est passé à Saint-Etienne est scandaleux,
00:28:05est vraiment scandaleux.
00:28:07C'est un échec complet en matière de sécurité du stade.
00:28:11Ça aurait pu beaucoup plus mal se passer.
00:28:15Un match qui dure 4 heures, on n'a jamais vu ça.
00:28:17– Ça va être long les Jeux Olympiques,
00:28:19si toutes les épreuves durent 2 fois plus de temps,
00:28:21je peux confirmer qu'on n'est pas sortis.
00:28:23– Il faut assumer les choses, il faut le dire,
00:28:25et je pense effectivement que pareil,
00:28:27les barrières, les 40 000 barrières qui ont été mises dans Paris,
00:28:31pourquoi ont-elles été mises si tôt ?
00:28:33Faisant perdre une semaine d'activité commerciale,
00:28:36peut-être qu'ils auraient pu s'organiser
00:28:38pour qu'elles fussent déployées hier par exemple.
00:28:40Pourquoi il y a une semaine ?
00:28:42Ce qui a eu des conséquences considérables.
00:28:44Donc voilà, je pense qu'il y a eu effectivement des erreurs.
00:28:46Pour moi la plus grave des erreurs,
00:28:48c'est d'avoir annoncé en début d'année
00:28:50qu'il y aurait 15 millions de visiteurs,
00:28:52ce qui n'a jamais été, ne serait-ce qu'envisageable,
00:28:54ni possible, et on en est extrêmement loin.
00:28:58Et donc ça c'est pour moi l'erreur majeure qui a été commise,
00:29:00mais l'heure du bilan viendra,
00:29:02c'est-à-dire certainement en septembre.
00:29:04– Rachel Caine, on va quand même rester optimiste
00:29:06parce qu'on a demain la cérémonie d'ouverture
00:29:08et on espère que ces couacs du début
00:29:10vont laisser place à une belle cérémonie d'ouverture
00:29:12et à des jeux où on ne verra pas succéder ce genre d'erreurs.
00:29:17– Exactement, alors c'est vrai qu'il y a ces petits signaux faibles,
00:29:20un peu gros effectivement sur le début,
00:29:23et notamment l'arrivée du président Herzog,
00:29:26l'arrivée du président israélien où il est resté
00:29:29pendant 45 minutes dans son avion
00:29:31parce qu'il y avait un type sur le tarmac
00:29:34qui n'avait pas respecté une consigne de sécurité,
00:29:37donc ça a retardé aussi l'arrivée du président israélien,
00:29:40donc c'est un mauvais départ, un faux départ en tout cas,
00:29:43mais effectivement je partage, je veux garder une note positive
00:29:48pour entamer, et c'est ce que j'ai entendu d'ailleurs,
00:29:51chez Michel, que vous vouliez être positif
00:29:54pour entamer cette cérémonie,
00:29:57enfin déjà cette cérémonie de vendredi soir, de demain soir,
00:30:01et aborder cette compétition peut-être en ayant
00:30:04un petit peu moins l'esprit français, donc de la critique facile.
00:30:07– Évidemment, on va continuer à parler des Jeux Olympiques
00:30:09sur l'antenne toute la journée,
00:30:11et puis évidemment, vous l'imaginez, surtout demain,
00:30:13on marque une pause dans Face à l'Info
00:30:15et on se retrouve avec les éditos,
00:30:17on parlera notamment de l'ex-futur Premier ministre,
00:30:20je ne sais pas comment il faut l'appeler,
00:30:21Lucie Castex avec vous, Philippe David, à tout de suite.
00:30:27De retour pour la deuxième partie de Face à l'Info,
00:30:29on reprend avec vous, Philippe David,
00:30:31parce qu'on connaissait les tournées d'été des stars sur les plages,
00:30:34et bien vous, vous avez repris la formule,
00:30:36vous allez nous parler de la tournée d'été de Lucie Castex.
00:30:38– Oui, une tournée d'été d'un nouveau genre,
00:30:40Elodie, Elodie, la France a appris il y a 48 heures
00:30:43que le Nouveau Front Populaire s'était enfin mis d'accord
00:30:46sur le nom d'une Première Ministre, Lucie Castex.
00:30:49Une proposition qui a fait long feu,
00:30:51puisque quelques heures après sa désignation
00:30:53par le Nouveau Front Populaire,
00:30:55le Président de la République opposait
00:30:57une fin de non-recevoir à sa nomination
00:30:59en direct devant les caméras de France 2.
00:31:01Pourtant, l'intéressé continue de squatter les médias
00:31:04alors que sa probabilité d'être nommée à Matignon est nulle,
00:31:07sauf revirement de position de la part du Président de la République.
00:31:10– Alors, j'entends l'argument,
00:31:11mais est-ce que ce n'est pas avant tout un moyen, justement,
00:31:13de mettre la pression sur le chef de l'État ?
00:31:15– Oui, mais une manière de mettre la pression
00:31:17juste pour se faire plaisir, mais il n'y a pas de mal à se faire du bien.
00:31:20Comment imaginer, après les propos du chef de l'État,
00:31:23mardi soir, appelant à une union avec les Républicains,
00:31:26tendance Laurent Wauquiez, il faut spécifier maintenant,
00:31:29et quelques socialistes qui quitteraient le Nouveau Front Populaire,
00:31:32que celui-ci nomme une femme très à gauche,
00:31:34au point d'avoir reçu l'imprimature
00:31:37tant de la France Insoumise que d'Europe Écologie Les Verts.
00:31:40Et ce n'est pas son passage dans deux matinales de grands médias,
00:31:42hier et aujourd'hui, qui le feront changer d'avis.
00:31:44Macron a fait son choix,
00:31:46il fait tout pour avoir une union avec les Républicains.
00:31:50Conclusion, le Nouveau Front Populaire
00:31:52peut lui proposer tous les noms qu'il voudra,
00:31:54cela aura pour effet de lui en toucher une
00:31:56pour faire bouger l'autre, pour parafrapper,
00:31:58pour citer un de ses prédécesseurs à l'Élysée,
00:32:00un certain Jacques Chirac,
00:32:02expression qu'il apprécie particulièrement.
00:32:04– Mais est-ce que ce petit jeu peut durer longtemps, Philippe ?
00:32:06– Ah oui, il peut durer au moins
00:32:08jusqu'à la fin des Jeux Olympiques,
00:32:10ce sera le 11 août prochain,
00:32:12puisqu'Emmanuel Macron a décrété
00:32:14une trêve olympique pour la politique française.
00:32:16De manière évidente, jusqu'à la mi-août,
00:32:18on doit être concentré sur les Jeux
00:32:20qu'à l'inverse créent un désordre.
00:32:22Et puis à partir de là, en fonction
00:32:24de l'avancée de ces discussions,
00:32:26ce sera ma responsabilité de nommer
00:32:28un Premier Ministre ou une Première Ministre
00:32:30et lui confier la tâche de constituer un gouvernement
00:32:32et d'avoir le rassemblement le plus large
00:32:34qui lui permette d'agir
00:32:36et d'avoir la stabilité, fin de citation.
00:32:38Une manière de gagner du temps,
00:32:40le temps de faire aboutir les négociations
00:32:42avec LR et ceux qui voudraient bien
00:32:44se rallier à sa majorité
00:32:46et de rappeler l'article 8 de la Constitution
00:32:48qui dit, je cite,
00:32:50« Le Président de la République nomme le Premier Ministre,
00:32:52il fait mes fins à ses fonctions
00:32:54sur la présentation par celui-ci
00:32:56de la démission du gouvernement,
00:32:58sur la proposition du Premier Ministre,
00:33:00il nomme les autres membres du gouvernement
00:33:02et met fin à leurs fonctions.
00:33:04Une leçon de droit constitutionnel
00:33:06pour le Nouveau Front Populaire qui,
00:33:08en représentant à peine le tiers de l'Assemblée Nationale,
00:33:10ne peut pas dicter au chef de l'État
00:33:12qui il doit nommer à Matignon,
00:33:14problématique, accentuée
00:33:16par le fait que c'est lui,
00:33:18sur la proposition du Premier Ministre,
00:33:20qui nomme les autres membres du gouvernement.
00:33:22Et comme si cela n'était pas suffisant,
00:33:24un gouvernement Nouveau Front Populaire
00:33:26aurait une durée de vie extrêmement limitée
00:33:28puisqu'au 1er 49.3,
00:33:30qui ne tarderait pas à arriver,
00:33:32il serait renversé.
00:33:34Le poète François de Malherbe disait
00:33:36« Hé rose, elle a vécu ce que vivent les roses
00:33:38l'espace d'un matin »
00:33:40Ce n'est pas parce que le PS a pour emblème la rose
00:33:42qu'Emmanuel Macron va se sentir obligé
00:33:44de nommer un gouvernement qui durera
00:33:46comme la rose l'espace d'un matin.
00:33:48Emmanuel Macron va continuer
00:33:50à laisser le Nouveau Front Populaire
00:33:52répéter à l'envie qu'il a gagné les élections,
00:33:54même si ce n'est pas vrai.
00:33:56Mais le Nouveau Front Populaire a-t-il envie de gouverner ?
00:33:58Je crois que c'est une question qui se pose.
00:34:00Quand on regarde les trois personnes qu'il a proposées
00:34:02pour occuper le poste de Premier ministre,
00:34:04on en doute. Huguette Bellot,
00:34:06Laurence Tubiana, Lucie Castex
00:34:08sont trois personnes inconnues du grand public
00:34:10et sans expérience gouvernementale
00:34:12alors que, vu les rapports
00:34:14de force au Parlement, il faudra
00:34:16une personnalité ayant une grande expérience
00:34:18politique pour prendre les rênes de Matignon.
00:34:20Ce n'est pas vous qui allez dire le contraire,
00:34:22elle le dit Huchard. A croire que les quatre
00:34:24partis du Nouveau Front Populaire passent des heures
00:34:26à parlementer pour trouver un nom
00:34:28sur lequel ils ne seront jamais tous d'accord
00:34:30et quand ils arriveront à se mettre d'accord
00:34:32comme pour Lucie Castex, le Président
00:34:34de la République leur répondra
00:34:36circulez, il n'y a rien à voir. Je ne sais pas
00:34:38si Lucie Castex va continuer
00:34:40sa tournée des médias pour annoncer
00:34:42et répéter qu'Emmanuel Macron
00:34:44doit la nommer à Matignon, mais en tout
00:34:46état de cause, elle pourra le répéter
00:34:48autant qu'elle le voudra. Et ses amis
00:34:50politiques pourront continuer à répéter
00:34:52qu'ils ont gagné législative un membre
00:34:54du Nouveau Front Populaire à Matignon
00:34:56ce n'est ni pour demain, ni pour
00:34:58après-demain. – Merci beaucoup
00:35:00Philippe, David, c'est vrai que là on a un peu
00:35:02deux camps où chacun joue sa
00:35:04partition, plus personne ne s'écoute, c'est-à-dire
00:35:06que Lucie Castex et le Nouveau Front Populaire
00:35:08qui continuent de dire, elle doit être nommée,
00:35:10c'est un déni de démocratie, on ira jusqu'au bout
00:35:12Manuel Bompard qui fait comprendre
00:35:14aussi le patron des Insoumis, qu'il
00:35:16pourrait aussi mettre un peu la pression de la rue
00:35:18sur le chef de l'État. De l'autre côté
00:35:20Emmanuel Macron et son entourage qui expliquent
00:35:22que le Nouveau Front Populaire n'a pas eu
00:35:24la majorité absolue, donc fin de non-recevoir
00:35:26mais ça peut durer effectivement très longtemps
00:35:28comme ça. – Je pense que ça va durer
00:35:30bien au-delà du 11 août et de la fin
00:35:32des Jeux Olympiques, parce que la réalité c'est
00:35:34qu'Emmanuel Macron
00:35:36entretient un faux suspense
00:35:38celui d'une illusion, qu'il pourrait y avoir
00:35:40un bloc central qui émergerait
00:35:42et qui pourrait à lui seul
00:35:44gouverner la France, évidemment ce ne sera pas
00:35:46possible et je vois mal Laurent Wauquiez
00:35:48tomber dans le piège, d'être pris
00:35:50en otage par une Macronie affaiblie
00:35:52alors que déjà
00:35:54il avait refusé
00:35:56les mois précédents la dissolution.
00:35:58– Laurent Wauquiez non, mais vous trouverez bien
00:36:00quelqu'un de droite qui peut aller à Matignon.
00:36:02– Oui mais ça ne suffira pas, ça ne suffira pas
00:36:04en additionnant les voix
00:36:06d'ex-Renaissance devenus ensemble
00:36:08Modem, Horizon
00:36:10et quelques LR, on est très très loin
00:36:12du compte pour avoir une majorité ne serait-ce
00:36:14que relative, substantielle.
00:36:16Donc ça va continuer, donc je pense que
00:36:18le pseudo, moi je l'appelle le pseudo
00:36:20Nouveau Front Populaire, va
00:36:22continuer à entretenir lui aussi
00:36:24cette autre illusion
00:36:26qu'il pourrait gouverner, on ne vit que sur
00:36:28des illusions par le résultat des élections
00:36:30législatives et donc je pense
00:36:32contrairement à ce que dit mon cher Philippe David
00:36:34c'est que
00:36:36Lucie Castex, on n'est pas prêt de la voir
00:36:38disparaître des plateaux de télévision
00:36:40et des meetings politiques et des manifestations
00:36:42de rue à partir de la rentrée
00:36:44parce qu'effectivement elle s'est vue propulser
00:36:46comme étant la nouvelle égérie
00:36:48une de plus de
00:36:50l'extrême-gauche et je dis bien
00:36:52de l'extrême-gauche, parce qu'en plus
00:36:54Lucie Castex, à mon avis
00:36:56je ne sais pas si vous l'avez écoutée, moi je l'ai écoutée
00:36:58sur certaines radios, elle est
00:37:00d'une radicalité, ne serait-ce que
00:37:02dans le verbe et dans le ton. Et aucune concession sur rien, jamais.
00:37:04Absolument, je pense que
00:37:06Mélenchon a rencontré
00:37:08une alliée de choix et effectivement
00:37:10je pense qu'elle a fait éruption
00:37:12dans sa scène politique, vous savez
00:37:14je sais que vous êtes très jeune, vous vous souvenez
00:37:16certainement, on parlait de foot
00:37:18tout à l'heure, Saint-Etienne,
00:37:20Les Verts, Le Chaudron, les années 70
00:37:22mais lorsqu'un certain jour, Valéry Giscard d'Estaing
00:37:24a nommé un Raymond Barr
00:37:26à Matignon, je ne pense pas que Raymond Barr
00:37:28était le plus connu
00:37:30des personnages français.
00:37:32Pourquoi pas Lucie Castex ? Non, je pense qu'on va
00:37:34souvent l'entendre et que
00:37:36ce petit jeu
00:37:38d'illusion partagé
00:37:40on n'est pas prêt de
00:37:42s'en passer malheureusement. C'est vrai, Rachel
00:37:44Kahn qu'on attendait, en tout cas c'est ce que le chef de l'État voulait,
00:37:46une clarification dans tous les
00:37:48camps, là c'est la pagaille, c'est-à-dire qu'au Nouveau Front Populaire
00:37:50on a potentiellement un nom
00:37:52mais qui commence à faire un peu moins l'unanimité
00:37:54dans le bloc central, on se cherche des alliés
00:37:56à droite, on a un peu envie d'y aller
00:37:58mais pas trop et en attendant, les Français
00:38:00qui sont allés aux urnes trois fois de suite en comptant
00:38:02les élections européennes, qui ont été relativement claires
00:38:04et surtout motivés à aller voter comme jamais
00:38:06depuis 1981, se rendent compte qu'en fait
00:38:08ce vote, on ne sait pas à quoi il a servi mais pour l'instant
00:38:10potentiellement à rien.
00:38:12Si, c'est la clarification que rien n'est clair.
00:38:14Oui, ça devient presque
00:38:16philosophique.
00:38:18Vous avez quatre heures.
00:38:20Effectivement, donc là de toute façon
00:38:22ce qui est
00:38:24sur la table, c'est que le Président
00:38:26je vous la montre, et qu'il fait bien par ailleurs
00:38:28moi je trouve que
00:38:30c'est assez amusant en fait
00:38:32finalement par rapport à, enfin amusant entre guillemets
00:38:34parce qu'à la fin c'est quand même les Français
00:38:36qui entendent des choses mais c'est-à-dire que
00:38:38par rapport à cette extrême-gauche
00:38:40qui ne cesse chaque jour de dire
00:38:42qu'elle a gagné, c'est pas parce qu'on nous répète
00:38:44mille fois, on a gagné, on a gagné
00:38:46on est en plein Jeux Olympiques par ailleurs
00:38:48On espère que les athlètes ne vont pas faire pareil
00:38:50et qu'ils mettent des médailles qu'ils n'ont pas méritées
00:38:52Mais ça sera l'objet de mon prochain édito justement
00:38:56C'est quand même assez dingue
00:38:58et après, je partage ce qui vient d'être dit
00:39:00sur Madame Castex
00:39:02donc c'est l'apparition, « A star is born »
00:39:04donc voilà
00:39:06de cette égérie qui finalement
00:39:08va essayer d'irriguer
00:39:10le champ politique
00:39:12en termes de communication, de réseaux sociaux
00:39:14mais surtout qui chauffe les foules
00:39:16elle chauffe les foules pour la rentrer
00:39:18sur justement ce
00:39:20déni de démocratie
00:39:22je trouve que c'est assez dangereux
00:39:24et que par ailleurs
00:39:26elle a été instrumentalisée
00:39:28c'est-à-dire que là
00:39:30pour le coup, d'avoir un nom
00:39:32qui circule pendant une heure
00:39:34et qui n'est même pas prononcé par le chef de l'État
00:39:36qui enjambe totalement
00:39:38cette potentialité
00:39:40donc c'est un jeu aussi très ambigu
00:39:42entre qui va
00:39:44instrumentaliser qui à la fin
00:39:46Et c'est vrai, Paul, on le disait un petit peu tout à l'heure
00:39:48après l'été de Rachel justement
00:39:50c'est qu'à force de faire cette tournée d'été et d'aller dans des médias
00:39:52elle se dévoile aussi un peu plus
00:39:54sur les positions
00:39:56et donc forcément
00:39:58en interne de ce nouveau Fonds Populaire
00:40:00il y en a certains qui commencent à se dire
00:40:02c'est quelqu'un plutôt société civile
00:40:04en théorie pas trop étiqueté
00:40:06et finalement on se retrouve avec le même problème que si on avait eu
00:40:08Jean-Luc Mélenchon, je caricature, mais c'est un peu ça
00:40:10On ne demande pour l'instant surtout pas
00:40:12à cette Madame Castex d'exister par elle-même
00:40:14avec ses opinions à elle et sa sensibilité
00:40:16à elle, on lui demande surtout pour l'instant
00:40:18de préserver l'unité dont on sait qu'elle est fragile
00:40:20des différents partis de gauche qui par miracle ont réussi
00:40:22à toper sur un nom, en l'occurrence
00:40:24et presque par hasard le sien
00:40:26alors qu'elle se montre, pourquoi pas
00:40:28ça maintient la pression sur le chef de l'État
00:40:30qu'elle ne parle pas ou le moins possible
00:40:32c'est ça un peu le paradoxe
00:40:34on sort de l'ambiguïté qu'a son détriment
00:40:36et pour y échapper
00:40:38c'est ce que je vous disais tout à l'heure
00:40:40elle s'est un peu instreinte à un nouveau jeu, c'est le ni oui ni non
00:40:42on lui pose une question, alors soit
00:40:44ça figure vraiment très clairement
00:40:46en noir sur blanc sur le programme commun
00:40:48du nouveau Fonds Populaire, alors là elle peut y aller
00:40:50effectivement, est-ce que vous voulez
00:40:52abroger la réforme des retraites et mettre le spic
00:40:54et mettre les cendres, bon ça ça va c'est oui
00:40:56mais alors tout le reste, peut-être, on verra
00:40:58je sais pas
00:41:00tout en lisant le papier où il doit être écrit tout ça d'ailleurs
00:41:02oui alors c'est vrai qu'en plus sur son interview sur France Inter
00:41:04elle avait ses notes, c'est quand même curieux d'interviewer
00:41:06quelqu'un dont on laisse lire les notes
00:41:08sans même chercher un peu à le mettre en difficulté
00:41:10mais enfin, sur le service public, rien ne m'étonne
00:41:12mais en tous les cas, non
00:41:14sur vraiment ses réponses
00:41:16c'est là que c'est quand même bizarre, on lui demande par exemple
00:41:18si elle va gouverner avec ou sans le 49-3
00:41:20bon c'est quand même la question à poser à un futur
00:41:22Premier Ministre de gauche confronté à une situation politique
00:41:24comparable à celle dont
00:41:26bénéficiait la majorité relative
00:41:28d'Emmanuel Macron avant, c'est-à-dire même situation
00:41:30même moyen politique, bon c'est
00:41:32effectivement la question à un million
00:41:34et ben on sait pas, voilà
00:41:36et par contre, quand elle ose, est-ce qu'il sait
00:41:38une petite réponse semble-t-il personnelle et non concertée
00:41:40avec les dirigeants des différents partis
00:41:42de gauche qui l'ont investi de ce mandat
00:41:44et ben là ça lui retombe dessus
00:41:46par exemple on lui demande est-ce que vous voterez avec
00:41:48le Rassemblement National pour
00:41:50l'abrogation de la réforme des retraites
00:41:52elle a eu le malheur de répondre oui, alors là ils lui sont tous tombés dessus
00:41:54en flèche en lui disant attention, qu'est-ce que tu dis
00:41:56là, n'importe quoi, on n'a pas du tout dit ça
00:41:58donc c'est vrai que c'est un exercice de communication
00:42:00qui est quand même compliqué, où on demande à quelqu'un
00:42:02qui finalement
00:42:04s'exprime au nom de tout un collectif
00:42:06mais avec ses idées et sa perception
00:42:08propre aussi de sa conception de la politique
00:42:10de surtout en dire le moins possible parce que
00:42:12tant que l'été durera et tant que le
00:42:14Nouveau Front Populaire ne sera pas installé dans tous les
00:42:16ministères qu'il convoite, et bien
00:42:18chaque prise de position politique
00:42:20risque encore une fois de créer des tensions
00:42:22dans une coalition de gauche
00:42:24qui n'en manque déjà pas. Allez on va parler
00:42:26maintenant économie avec vous
00:42:28Michel Thau parce que vous avez voulu
00:42:30parler ce soir du déjeuner d'Emmanuel Macron
00:42:32avec les grands patrons internationaux
00:42:34et surtout l'impact désastreux de la
00:42:36dissolution sur l'économie française
00:42:38et d'ailleurs plus particulièrement sur le moral
00:42:40et des ménages et des patrons
00:42:42Tout à fait, en fait cette journée
00:42:44est finalement très emblématique des années
00:42:46Macron, c'est-à-dire qu'il s'est passé
00:42:48deux faits importants aujourd'hui, le premier
00:42:50comme vous l'avez dit, Emmanuel Macron
00:42:52a réuni aujourd'hui un parterre
00:42:54de nombreux chefs d'entreprise
00:42:56parmi les plus grandes entreprises au monde
00:42:58et les patrons de
00:43:00moi je dis Twitter mais
00:43:02Tesla, SpaceX,
00:43:04patrons de Airbnb, TikTok
00:43:06Alibaba, ArcelorMittal
00:43:08Youtube
00:43:10et quelques autres. Il y avait aussi
00:43:12je ne vais pas les citer tous
00:43:14mais les patrons de toutes les entreprises
00:43:16qui sponsorisent
00:43:18les Jeux Olympiques
00:43:20dont on a parlé
00:43:22et heureusement d'ailleurs
00:43:24parce qu'au moins il y a eu quelques patrons français
00:43:26parce que là il n'y avait que des patrons étrangers
00:43:28à part quelques-uns comme Bernard Arnault
00:43:30Nicolas Namia, Sébastien Bazin
00:43:32et Alexandre Bompard qui sont la tête
00:43:34d'entreprise sponsor des Jeux Olympiques
00:43:36et en fait c'était finalement une sorte de
00:43:38mini Choose France
00:43:40je ne sais pas si vous vous souvenez
00:43:42cette rencontre qu'organise chaque année
00:43:44depuis 7 ans Emmanuel Macron
00:43:46réunissant des patrons du monde entier
00:43:48pour essayer de les séduire
00:43:50de les convaincre d'investir en France
00:43:52et ils s'enorgueillent souvent d'avoir
00:43:54relancé la machine à industrialisation
00:43:56de notre pays en faisant
00:43:58en convainquant justement ces entreprises
00:44:00d'investir en France
00:44:02le 13 mai dernier à Versailles
00:44:04au château de Versailles il avait réuni
00:44:06plus de 200 patrons
00:44:08et donc aujourd'hui c'était une sorte de mini Choose France
00:44:10Mais alors à quoi servent en fait
00:44:12ces sommets illyséens avec les chefs d'entreprise ?
00:44:14Alors je pense que dans un pays
00:44:16comme la France qui est quand même très jacobin
00:44:18où le politique, l'Etat jouent un rôle
00:44:20très important dans toutes les
00:44:22grandes décisions économiques
00:44:24ces sommets ont un sens, ils sont
00:44:26nécessaires, je me souviens
00:44:28l'année où Nicolas Sarkozy était considéré
00:44:30comme le premier VRP de France
00:44:32parce que c'est dans la priorité évidemment de l'Etat
00:44:34et du Président de la République
00:44:36que de convaincre des entreprises internationales
00:44:38d'investir en France. En revanche ce qui
00:44:40moi me gêne plus et ça fait
00:44:427 ans que je me permets de l'écrire
00:44:44dans mon média
00:44:46c'est que pourquoi ne réunit-il
00:44:48que des patrons internationaux ?
00:44:50Pourquoi des patrons de grandes multinationales ?
00:44:52Pourquoi ne réunit-il pas
00:44:54juste avant, juste après
00:44:56ou même en même temps
00:44:58les 200 plus grands patrons français ?
00:45:00Les patrons de PME
00:45:02des plus belles PME
00:45:04des ETI, des startups
00:45:06qui sont devenues des licornes, vous savez ces entreprises
00:45:08du numérique qui ont dépassé le
00:45:10milliard d'euros du chiffre d'affaires
00:45:12par exemple Doctolib ou
00:45:14quelques autres et ça il ne le fait pas
00:45:16depuis 7 ans. Donc pourquoi
00:45:18miser sur des entreprises internationales
00:45:20alors qu'on a aussi et en même temps
00:45:22un vivier d'entreprises françaises
00:45:24qu'il faut mettre en avant, qu'il faut soutenir
00:45:26et donc
00:45:28on parle de plus en plus de souveraineté économique
00:45:30celle-ci n'est pas incompatible
00:45:32avec une ouverture à l'économie mondiale
00:45:34mais encore faut-il la soutenir, la mettre
00:45:36en avant et la souveraineté économique ça commence
00:45:38par soutenir nos entrepreneurs
00:45:40donc Monsieur le Président de la République
00:45:42si vous êtes encore là pour 3 ans
00:45:44vous pouvez encore organiser un
00:45:46Choose France With
00:45:48avec les Français, les entrepreneurs français
00:45:50ça serait peut-être pas mal. Et d'ailleurs
00:45:52très étonnant, ce midi
00:45:54selon moi il y avait deux absents
00:45:56quand même notoires, Bruno Le Maire
00:45:58qui était absent, ministre de l'économie
00:46:00n'a-t-il pas fait assez d'années à la
00:46:02cathédrale de Bercy ? Il doit gérer les affaires courantes quelque part.
00:46:04On va en reparler tout à l'heure. Et également le patron du
00:46:06MEDEF Patrick Martin qui n'était pas convié
00:46:08à ce déjeuner. Honnêtement
00:46:10je le répète c'est bien d'accueillir des
00:46:12entrepreneurs internationaux mais
00:46:14il aurait pu profiter
00:46:16de la veille des Jeux
00:46:18Olympiques pour mettre en avant aussi
00:46:20les entreprises françaises dont j'espère
00:46:22qu'elles ont aussi profité de
00:46:24l'organisation des Jeux Olympiques. Et justement on y
00:46:26vient parce que l'économie française est loin d'être
00:46:28à la fête comme les
00:46:30grands patrons en visite à Paris. Et c'est le deuxième
00:46:32événement du jour. Le premier événement c'est cette
00:46:34réunion autour du chef
00:46:36de l'État des plus grands patrons internationaux.
00:46:38Et puis aujourd'hui s'est passé
00:46:40autre chose c'est que l'INSEE a publié ce matin
00:46:42l'indice de confiance
00:46:44sur le climat des affaires.
00:46:46C'est un indice qui est publié tous les mois.
00:46:48Et là il y a véritablement un décrochage
00:46:50de l'indice de confiance
00:46:52qui est passé de 100 à 94
00:46:54peu importe les chiffres.
00:46:56On est retombé à l'indice de confiance
00:46:58qu'on avait connu en février 2021.
00:47:00C'est-à-dire peu après
00:47:02la sortie du pic
00:47:04de la crise du Covid.
00:47:06Et donc la réalité c'est que depuis un mois
00:47:08il y a un décrochage au niveau du moral
00:47:10des chefs d'entreprise français
00:47:12qui est tout simplement l'expression
00:47:14d'une situation économique qui commence à se
00:47:16tendre de façon très importante. Résultat
00:47:18le climat de l'emploi se dégrade
00:47:20également très fortement. Les
00:47:22faillites d'entreprise ont fortement augmenté
00:47:24ces derniers mois et on peut craindre
00:47:26des licenciements importants
00:47:28dans les mois qui viennent.
00:47:30On est dans une période très sensible.
00:47:32La France est sous le coup d'une procédure
00:47:34de surveillance
00:47:36budgétaire de l'Union
00:47:38Européenne et
00:47:40d'octobre à décembre
00:47:42prochains, les quatre grandes
00:47:44agences de notation des
00:47:46États vont devoir noter
00:47:48la France. Les quatre.
00:47:50L'une qui est moins connue c'est
00:47:52BRS mais Fitch, Moody's,
00:47:54Standard & Poole vont
00:47:56noter la France sur le plan économique
00:47:58le 11 octobre, le 25 octobre,
00:48:00le 29 novembre et il est fort à craindre
00:48:02qu'avec cet indice de confiance
00:48:04qui a chuté au niveau des
00:48:06chefs d'entreprise et de
00:48:08ce dont on va parler dans un instant
00:48:10effectivement l'économie française
00:48:12est en mauvaise posture. Et selon vous
00:48:14c'est la dissolution qui a accéléré ce
00:48:16dévissage de l'économie française ? Alors
00:48:18honnêtement ce décrochage de l'indice de
00:48:20confiance il est directement lié
00:48:22à la dissolution. La dissolution
00:48:24de l'Assemblée Nationale
00:48:26et ses conséquences politiques ont eu
00:48:28un impact sur le moral des chefs
00:48:30d'entreprise considérable.
00:48:32Et ce qui est très inquiétant c'est que
00:48:34ça ne concerne pas que les grands patrons français
00:48:36ça ne concerne pas que les grosses
00:48:38PME, ça concerne tous les entrepreneurs
00:48:40des petits artisans
00:48:42aux commerçants
00:48:44aux PME, aux grandes entreprises
00:48:46françaises. Il y a eu un véritable choc
00:48:48personne ne s'y attendait et
00:48:50tout le monde a constaté
00:48:52un gel des décisions financières
00:48:54des gens qui sortaient moins
00:48:56certaines zones
00:48:58touristiques ont eu moins de clients
00:49:00et ce n'est pas lié qu'à la météo. Tout le monde
00:49:02est d'accord pour dire que la dissolution
00:49:04a eu un impact économique considérable
00:49:06et qui est fort dommageable.
00:49:08Et le coût économique qu'il est trop tôt
00:49:10à évaluer
00:49:12mais sera certainement très important
00:49:14et le premier indice on l'a eu aujourd'hui
00:49:16avec cet indice INSEE qui est un indice
00:49:18très fiable sur
00:49:20encore une fois le moral des chefs d'entreprise qui est en
00:49:22couvergne et qui a fortement chuté.
00:49:24Et d'ailleurs
00:49:26j'ajoute que
00:49:28je ne suis pas
00:49:30le seul à le dire
00:49:32Bruno Le Maire en début d'après-midi
00:49:34lui-même disait
00:49:36il a rendu visite
00:49:38ça fait partie de la gestion des affaires courantes
00:49:40il n'était pas convié à l'Elysée
00:49:42donc il avait le temps d'aller voir
00:49:44il a été voir un des services
00:49:46des douanes qui relève
00:49:48de Bercy et il a eu cette citation
00:49:50très claire et d'ailleurs je salue le courage
00:49:52et l'honnêteté de son propos parce que
00:49:54tel n'a pas été le cas du président de la République
00:49:56lorsqu'il a été interviewé il y a deux jours
00:49:58je cite Bruno Le Maire
00:50:00il a dit tout à l'heure nous avons besoin
00:50:02le plus rapidement possible que la France
00:50:04ait un gouvernement, un premier
00:50:06ministre en ordre de marche
00:50:08parce que toute cette période coûte cher à la France
00:50:10elle coûte cher d'abord
00:50:12à nos entreprises qui ne peuvent pas investir
00:50:14et donc cette période a un impact sur notre
00:50:16croissance et ensuite il continue
00:50:18en parlant de la situation budgétaire
00:50:20donc oui la France a besoin d'être gouvernée
00:50:22les entrepreneurs ont besoin d'un cap
00:50:24espérons que la France aura un gouvernement
00:50:26fin août c'est la rentrée
00:50:28économique avec
00:50:30la REF qui est la grande réunion des
00:50:32chefs d'entreprise autour du MEDEF
00:50:34espérons que d'ici là on aura un cap, moi j'en doute fort
00:50:36parce que je ne vois pas la situation politique
00:50:38changer d'ici la fin de l'été
00:50:40et pour tout vous dire je pense que c'est pas la peine
00:50:42d'être un grand spécialiste de météorologie
00:50:44politique pour dire
00:50:46que les nuages s'amoncèlent sur l'économie
00:50:48française, d'ailleurs aussi
00:50:50on parlait tout à l'heure des jeux olympiques
00:50:52je l'espère ce sera une grande fête
00:50:54mais malheureusement on annonce
00:50:56quelques nuages voire peut-être
00:50:58probabilité à 50% qu'il y ait même un petit peu de pluie
00:51:00sur la cérémonie d'ouverture demain
00:51:02en tout cas pour l'économie française
00:51:04malheureusement c'est un peu ce qui s'annonce. Merci beaucoup
00:51:06Michel, c'est vrai que Philippe la question du budget
00:51:08là où elle est aussi centrale c'est qu'on sait
00:51:10que le premier gros taxe budgétaire
00:51:12qui va arriver c'est le budget
00:51:14c'est-à-dire qu'au moment pour que les téléspectateurs
00:51:16comprennent, au moment où on se parle et où on n'a pas de gouvernement
00:51:18et on ne sait pas qui le présentera
00:51:20il faudrait déjà que le budget soit très avancé
00:51:22Oui, on est à l'époque des lettres de cadrage
00:51:24pour les différents ministères au mois de juillet
00:51:26alors par contre il y a une règle
00:51:28c'est que si on ne se met pas d'accord sur le budget
00:51:30le budget de l'année précédente est automatiquement
00:51:32reconduit
00:51:34et à mon avis c'est ce qui risque d'arriver
00:51:36seul problème avec une croissance qui emberne
00:51:38ça va encore augmenter le déficit
00:51:40plus les agences de notation
00:51:42c'est inutile de dire que ça va être rock'n'roll
00:51:44Il y a une certaine logique, effectivement, Paul Sujet
00:51:46à se dire qu'après la dissolution et où là
00:51:48on ne voit pas vraiment quel sera le cap
00:51:50le moral des entrepreneurs ne peut être qu'emmerde
00:51:52c'est-à-dire qu'on ne peut pas se dire maintenant
00:51:54je fais confiance ou j'investis, on ne sait pas ce qui va se passer
00:51:56Non, c'est ça, effectivement, le pays est comme en suspens
00:51:58et c'est une situation qui est quand même
00:52:00extrêmement paradoxale
00:52:02de ne pas savoir si demain
00:52:04ceux qui vont gouverner sont ceux qui ont
00:52:06l'intention, par exemple, de relever le salaire minimum
00:52:08à des montants tellement élevés
00:52:10qu'ils vont en fait tuer dans l'oeuvre toute tentative
00:52:12de création d'entreprise parce que ça sera
00:52:14extrêmement compliqué de se procurer de la main d'oeuvre
00:52:16en restant dans ses coûts
00:52:18ou est-ce que ceux qui gouverneront
00:52:20seront encore ceux qui ont essayé
00:52:22bon an mal an et malgré toutes les réserves que l'on pourrait avoir
00:52:24à réformer le pays pour faire de la place
00:52:26pour l'investissement, pour l'entreprise
00:52:28peut-être même, on ne sait jamais
00:52:30si le pacte de gouvernement de Laurent Wauquiez
00:52:32et les différentes mesures économiques que propose la droite
00:52:34étaient finalement retenues
00:52:36que l'on aura aussi une accélération
00:52:38et une libération de nos entrepreneurs
00:52:40par rapport aux millefeuilles administratives
00:52:42qui grèvent souvent la liberté d'entreprendre en France
00:52:44donc c'est finalement cette possibilité
00:52:46extrêmement vaste
00:52:48de politiques économiques
00:52:50contradictoires les unes avec les autres
00:52:52qui crée un climat qui est quand même
00:52:54pas tout à fait propice
00:52:56aux décisions, à l'investissement
00:52:58et à tout ce qui fait qu'une économie anticipe
00:53:00et permet de construire
00:53:02la création de richesses demain.
00:53:04On va passer au dernier édito de nouveau avec vous
00:53:06la France Insoumise ne peut pas être en phase
00:53:08avec toutes les valeurs que portent
00:53:10les Jeux Olympiques de Paris ?
00:53:12J'ai tiré mon profit de mon expérience
00:53:14de sportive de haut niveau
00:53:16j'étais en équipe de France
00:53:18en sprint et en triple saut
00:53:20et c'est vrai que sur les entraînements
00:53:22le mental et ce qui ressort aussi
00:53:24de cette charte olympique
00:53:26c'est véritablement
00:53:28ce symbole
00:53:30d'unité, de paix
00:53:32mais d'effort, de méritocratie
00:53:34là il y a le monde entier
00:53:36donc c'est la célébration
00:53:38de l'humanisme, de l'universalisme
00:53:40mais de manière incarnée
00:53:42c'est plus que de l'universalisme
00:53:44c'est de l'universalité concrète
00:53:46et d'ailleurs
00:53:48c'est en écho aussi avec
00:53:50nos principes républicains
00:53:52c'est-à-dire notre devise républicaine
00:53:54ce que c'est que cette
00:53:56fraternité, enfin la mise en oeuvre
00:53:58de cette fraternité
00:54:00et puis on a ce symbole des anneaux
00:54:02olympiques
00:54:04qui représente l'ensemble des continents
00:54:06de toutes les couleurs, de toutes
00:54:08les religions et à travers
00:54:10toutes les disciplines et ce mot discipline
00:54:12m'intéressait alors que la France insoumise
00:54:14ne fait que créer, entre guillemets
00:54:16pardonnez-moi, le bordel à chaque fois
00:54:18qu'elle veut s'exprimer. La bordélisation de l'Assemblée
00:54:20c'est un terme qui a été largement utilisé par nos élus
00:54:22Mais bon, je tenais à prendre
00:54:24quand même des pincettes malgré tout
00:54:26et en fait
00:54:28il y a autre chose aussi, et on en parlait tout à l'heure
00:54:30par rapport à la réalité
00:54:32ce rapport qu'a la France insoumise avec
00:54:34la réalité, on est
00:54:36dans l'olympisme et dans le sport
00:54:38dans des valeurs qui sont objectives
00:54:40quand on se trouve sur la ligne de départ
00:54:42d'un 100 mètres, eh bien
00:54:44on joue avec le chronomètre
00:54:46si vous courez bien, le chronomètre vous le dit
00:54:48si vous courez mal, le chronomètre
00:54:50vous le dit, vous passez les qualifications
00:54:52donc c'est pas un relativisme
00:54:54comme on peut l'entendre aujourd'hui
00:54:56au sein de l'Assemblée nationale
00:54:58et puis par ailleurs
00:55:00il y a des héros qui sont propulsés
00:55:02pour des choses qui sont belles
00:55:04on se souvient évidemment de Jesse Owens
00:55:06en 1933
00:55:08face à Hitler
00:55:10on se souvient
00:55:12de moments extraordinaires, Mohamed Ali
00:55:14on se souvient aussi de Cathy Friedman
00:55:16pour l'Australie
00:55:18cette indigène qui était fabuleuse
00:55:20et j'en passe
00:55:22ce ne sont pas des héros qui sont là
00:55:24propulsés pour
00:55:26déconstruire le monde
00:55:28ce sont des visages qui construisent le monde
00:55:30et donc pour vous ça, ce n'est pas
00:55:32la France insoumise ?
00:55:34non pas vraiment, c'est à dire que là
00:55:36à force de vouloir tout déconstruire
00:55:38à force de cultiver la haine
00:55:40et la division, d'estimer
00:55:42qu'il y a certaines religions
00:55:44qui ne devraient pas en fait
00:55:46être présentes aux Jeux Olympiques
00:55:48on est aux antipodes de la fraternité
00:55:50de l'humanisme
00:55:52à force aussi d'instrumentaliser
00:55:54de laisser le feu
00:55:56pour laisser insuffler
00:55:58ou propager la terreur
00:56:00à force aussi
00:56:02de nourrir des replis
00:56:04identitaires et puis surtout
00:56:06de valoriser la victimocratie
00:56:08c'est à dire qu'en fait
00:56:10quand on est athlète
00:56:12et c'est ça le message principal
00:56:14c'est que votre principal ennemi
00:56:16ce n'est pas l'homme blanc, ce n'est pas le colon
00:56:18votre principal ennemi c'est vous même
00:56:20un athlète doit se dépasser
00:56:22et finalement
00:56:24gagner sur lui-même.
00:56:26Merci beaucoup Rachel Kahn parce que
00:56:28c'est vrai Michel Thaube qu'on voit cette
00:56:30différence avec ce parallèle qu'a fait Rachel Kahn
00:56:32et on voit aussi à quel point
00:56:34d'ailleurs une partie de la France Insoumise n'a pas vraiment
00:56:36envie de célébrer ses Jeux, il y a déjà une demande
00:56:38de commission d'enquête sur est-ce que ses Jeux sont vraiment écolos
00:56:40alors à la rigueur pourquoi pas faire son travail
00:56:42de parlementaire et surveiller ce qui se passe
00:56:44mais la cérémonie d'ouverture n'a même pas commencé
00:56:46est-ce qu'il est déjà temps d'instrumentaliser
00:56:48à ce point-là les Jeux Olympiques et à se dire
00:56:50non ne regardez pas la cérémonie d'ouverture
00:56:52ou non ne profitez pas parce que si ou ça n'a pas été respecté
00:56:54Je pense que les
00:56:56les filles effectivement ils n'ont pas de limites
00:56:58et que j'ai envie de dire ils n'ont pas de valeur
00:57:00ils n'ont pas beaucoup de valeur, moi je voudrais saluer à la fois
00:57:02la sportive Rachel Kahn et
00:57:04cet édito qui me paraît tellement important
00:57:06parce qu'effectivement je pense que
00:57:08que ce soit le sport, que ce soit
00:57:10l'olympisme, c'est
00:57:12effectivement ce qu'il y a de plus beau et de plus
00:57:14exigeant et en même temps qui fait le plus
00:57:16de bien parce que faire du sport c'est
00:57:18pour se faire du bien aussi
00:57:20et je pense qu'il y a
00:57:22quand j'entends souvent des sportifs
00:57:24de haut niveau dire par exemple
00:57:26le talent ne suffit pas, il faut
00:57:28travailler, il faut travailler, il faut travailler
00:57:30mais cette valeur-là
00:57:32LFI et la gauche depuis
00:57:34maintenant 40 ans ne l'a pas entretenue
00:57:36puisqu'on est dans un pays où on est passé
00:57:38aux 35 heures
00:57:40sous la gauche plurielle
00:57:42à aujourd'hui je sais pas combien ils veulent
00:57:44réduire le temps de travail s'ils avaient demain le pouvoir
00:57:46mais on serait peut-être à 32 heures
00:57:48et je pense qu'effectivement il y a des contradictions
00:57:50fondamentales entre les valeurs
00:57:52de l'olympisme, de sport, de l'effort
00:57:54et ce que porte LFI
00:57:56mais ça va également plus loin
00:57:58il y a dans l'article 50 je crois
00:58:00de la charte olympique
00:58:02un principe très important qui malheureusement
00:58:04n'est pas tout à fait appliqué
00:58:06qui est celui de la neutralité
00:58:08des sportifs
00:58:10et de toute manifestation sportive
00:58:12par rapport à la religion
00:58:14et à la politique
00:58:16mais effectivement LFI ne le respecte pas
00:58:18d'ailleurs ça a été toute une bagarre
00:58:20jusqu'à hier même
00:58:22pour que certaines organisations syndicales
00:58:24qui étaient prêtes à torpiller
00:58:26les Jeux Olympiques
00:58:28pour négocier des augmentations
00:58:30certes peut-être légitimes
00:58:32mais qui en même temps auraient pu mettre en danger
00:58:34l'événement, d'ailleurs attendons
00:58:36de voir dans les jours qui viennent
00:58:38tout à l'heure on rappelait ce qui s'était passé au Stade de France
00:58:40il y a deux ans pour ce fameux match
00:58:42final de l'équipe des champions
00:58:44au départ c'est une grève sur la ligne B
00:58:46du RER qui a provoqué
00:58:48qui a entraîné j'ai envie de dire les incidents
00:58:50donc oui il faut vivre l'Olympisme
00:58:52vivre les efforts, vivre les sportifs
00:58:54et que LFI nous laisse profiter
00:58:56de ce bel événement
00:58:58je vous sentais sceptique sur les propos de Michel Tout
00:59:00sur un mot qui revient c'est la question des valeurs olympiques
00:59:02je méfie en règle générale beaucoup des discours
00:59:04sur les valeurs, vous savez les valeurs de la République
00:59:06tout le monde en parle, personne ne les a jamais vues
00:59:08j'ai bien dit les principes moi
00:59:10je ne sais pas si on peut rentrer
00:59:12dans un débat sémantique aussi précis
00:59:14mais je vois à peu près ce que sont les valeurs du sport
00:59:16et Rachel Caine les a merveilleusement résumées
00:59:18l'Olympisme c'est déjà un peu plus compliqué
00:59:20il faut quand même voir par exemple que la place et l'héritage de Pierre de Coubertin
00:59:22ne vont plus de soi
00:59:24du tout, Pierre de Coubertin
00:59:26était le chantre à l'époque où il vivait encore
00:59:28d'un olympisme
00:59:30qui exaltait aussi les ferveurs
00:59:32patriotiques et qui n'englobait pas
00:59:34finalement toutes les nations
00:59:36dans un métissage ou un gloubi-boulga
00:59:38multiculturel et mondialisé
00:59:40comme aujourd'hui certains de ceux qui manifestement ont
00:59:42conseillé la cérémonie d'ouverture
00:59:44aimeraient le faire
00:59:46je crois quand même qu'il y a malgré tout des ambiguïtés
00:59:48voire des antagonismes
00:59:50dans ce que l'on peut mettre derrière
00:59:52l'esprit olympique, on notera aussi que
00:59:54et sans vouloir trop rentrer dans cette polémique
00:59:56parce qu'évidemment c'est des sujets qui sont compliqués
00:59:58mais la place des pays
01:00:00qui pour des raisons ou pour d'autres
01:00:02pourraient rencontrer des oppositions
01:00:04politiques dans les démocraties libérales
01:00:06comme la France n'est pas forcément toujours
01:00:08la même, pourquoi est-ce qu'il y a des mesures qui sont
01:00:10prises à l'égard notamment des athlètes
01:00:12russes qui sont quand même malgré tout un peu plus
01:00:14à l'écart que les autres au sein du village olympique
01:00:16alors que d'autres pays qui n'ont pas forcément
01:00:18non plus toujours brillé par leur respect absolu des droits de l'homme
01:00:20ne bénéficient pas des mêmes ferveurs
01:00:22donc bon, il y a quand même malgré tout
01:00:24je crois tellement d'ambiguïtés sur cette question
01:00:26des valeurs olympiques que ceux qui s'en réclament
01:00:28à mon avis parfois un peu facilement
01:00:30devraient exprimer plus clairement
01:00:32ce qu'ils mettent dedans, j'espère
01:00:34parce qu'on est maintenant à moins de 24h
01:00:36du début de la cérémonie d'ouverture
01:00:38des Jeux olympiques, j'espère
01:00:40que la traduction française
01:00:42de ces valeurs ne versera
01:00:44pas encore une fois comme on l'entend dans certains discours
01:00:46dans une espèce d'effacement
01:00:48justement des spécificités, des fiertés nationales
01:00:50au profit encore une fois d'un grand tout
01:00:52globalisé qui ne signifie plus grand chose
01:00:54Merci à tous les 4 de m'avoir accompagné
01:00:56en face à l'info et puis évidemment
01:00:58tout de suite vous retrouvez Eliott Deval
01:01:00pour l'heure des pros

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