Tous les soirs et pendant tout l'été, les chroniqueurs de #FacealinfoEte débattent de l'actualité du jour de 19h à 20h
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00:00Nous sommes dimanche, il est 19h, c'est l'heure de Julien Drey.
00:04Bonsoir Julien.
00:05Bonsoir.
00:06Vous êtes face à Raphaël Stainville, mais j'ai une petite surprise pour vous.
00:09J'ai Gilles-William Golnadel dans la machine.
00:12Il est en stock.
00:13Il y a un sonore de lui toujours très remonté, toujours très en forme.
00:16Vous êtes le seul à être capable de le mettre dans une machine.
00:19De le faire patienter.
00:20Il ne prend pas la parole tout de suite, il prend la parole quand on appuie sur un bouton.
00:23On va l'entendre parce qu'évidemment on va évoquer avec vous
00:26cette nouvelle polémique déclenchée par Thomas Porte, député LFI,
00:30qui ne veut pas que les athlètes israéliens concourent aux Jeux Olympiques dans 5 jours.
00:34Mais c'est après le journal de Sandra Thiombeau.
00:37Bonsoir Sandra.
00:38Bonsoir Gauthier, bonsoir à tous.
00:40Parmi les temps forts de l'actualité ce dimanche,
00:42les 600 interventions et 463 pompiers mobilisés.
00:46L'épisode orageux intense a causé d'importants dégâts la nuit dernière en Haute-Marne.
00:50Bilan 8 blessés légers dont 5 hospitalisés.
00:53Des routes ont été également inondées et des morceaux de chaussée ont été emportés.
00:58Météo France a levé ce dimanche les vigilances orange orage dans les 15 départements concernés.
01:03Pour Gérald Darmanin, le SMIC peut être augmenté.
01:06Dans le JDD, il décrit un coup de pouce important pour le ministre de l'Intérieur.
01:10Il ne faut pas écarter cette promesse défendue par la gauche lors des législatives.
01:13L'augmentation du salaire minimum à 1600 euros net contre près de 1400 actuellement.
01:19Mais il faut le faire sans tuer nos entreprises, il précise.
01:22Et puis à l'international, les rebelles yéménites ont promis une réponse inévitable et énorme aux frappes israéliennes.
01:28Elles ont touché le port de Deida ce samedi.
01:30C'était un signe de riposte de l'armée israélienne après une attaque la veille de drones meurtrières à Tel Aviv menées par les outils.
01:36Ce dimanche, ça l'indique avoir intercepté un missile venant du Yémen.
01:41Merci Sandra, à tout à l'heure.
01:42Thomas Porte était donc hier à une manifestation parisienne pro-palestinienne
01:46dont une des revendications était la non-présence des athlètes israéliens dans 5 jours.
01:51Pour les Jeux Olympiques, c'est vendredi la cérémonie d'ouverture.
01:55Il a tweeté, nous étions cet après-midi présents à la manifestation pour dire stop au génocide du peuple palestinien
02:01et dénoncer le silence complice de la France.
02:04Ceux qui soutiennent les criminels de guerre israéliens ont les mains tachées du sang des Palestiniens.
02:09Je vous propose donc d'écouter le député La France Insoumise.
02:13Nous sommes à quelques jours d'une échéance internationale qui va se tenir à Paris, qui sont les Jeux Olympiques.
02:19Et moi je suis ici pour dire que non, la délégation israélienne n'est pas la bienvenue à Paris.
02:24Les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux Olympiques à Paris.
02:30Et il faut utiliser cette échéance, tous les leviers que nous avons pour créer des mobilisations.
02:37Jonathan Arfi, le patron du CRIF a réagi.
02:39Julien, indécence de Thomas Porte.
02:401972, 11 athlètes israéliens sont assassinés par des terroristes palestiniens au Jio de Munich.
02:452024, LFI demande l'exclusion des athlètes israéliens des Jio de Paris.
02:50Depuis le 7 octobre, Thomas Porte légitime le Hamas.
02:52Il met maintenant une cible dans le dos des athlètes israéliens, déjà les plus menacés des Jio.
02:57Vous en pensez quoi, Julien Drey ?
02:59Je n'ai pas à moins rajouter à ce que dit Jonathan Arfi.
03:01Je pense que M. Porte est devenu un spécialiste de ce genre de provocation.
03:06C'est détestable parce que c'est un député de la République.
03:09Ce serait que Thomas Porte, ça n'aurait pas beaucoup de conséquences.
03:13Mais c'est un député de la République, donc il parle au nom de la France.
03:16Puisqu'il la représente.
03:18Et qu'à ce titre-là, il n'a pas à parler comme ça.
03:20Il n'a pas à mettre en cause en plus des sportifs israéliens.
03:23Ça veut dire que chaque Israélien devient aujourd'hui un fréquentable, doit être assassiné, martyrisé.
03:30C'est d'ailleurs une autre conception que ses propres leaders politiques devraient défendre.
03:36Puisque Jean-Luc Mélenchon a été un jour, paraît-il, trotskiste.
03:40Et qu'à l'époque, les trotskistes s'opposaient justement au mot d'ordre qui disait « chacun son boche ».
03:44Parce qu'ils disaient « on ne peut pas confondre le soldat allemand ».
03:48Là, il le fait dans sa prise de position de chaque Juif.
03:54Parce que c'est ça le fond de l'affaire.
03:55Une cible.
03:57À ce titre-là, je me pose la question de savoir si à un moment donné, des poursuites ne peuvent pas être engagées.
04:02Et si dans ces poursuites, la question du retrait de son mandat parlementaire ne devra pas être plaidée par le parquet.
04:08C'est très simple, il suffit de demander de proposer l'immunité.
04:11Levé l'immunité ?
04:12Levé l'immunité. Non, pas levé l'immunité, l'inégibilité.
04:15Ah d'accord.
04:16Je n'en sais rien, je ne suis pas juriste, mais je me posais la question, je m'excuse d'avoir été un peu long.
04:22Ces dernières semaines, je me disais que la société française est lourde d'une violence latente.
04:27J'essaye d'expliquer.
04:29Parce que je me dis que je n'ai jamais vu la société française aussi tendue, aussi violente.
04:34Et en général, on m'a toujours expliqué que l'exemple vient d'en haut.
04:38Et je pense que, pour une part, la violence qui existe dans la société française aujourd'hui,
04:42elle est de la responsabilité du comportement de la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon.
04:47L'accusation est très grave.
04:48Et je la porte aujourd'hui.
04:51Vu que vous parlez de poursuites judiciaires, on va entendre deux personnes qui veulent poursuivre Thomas Porte pour ses propos.
04:57A commencer donc par Gilles-William Gonadel.
05:00Il y a beaucoup de choses qui me sont insupportables.
05:04Y compris d'ailleurs le CRIF. Je vais lui donner son paquet à lui aussi.
05:08Mais d'abord, Porte ne se contente pas.
05:11D'abord, les élections sont terminées.
05:13Il n'y a même plus, si j'ose dire, la Libye électoraliste.
05:17Il continue à semer la haine.
05:20Ce n'est pas simplement qu'il aurait pu demander, dans le cadre de son antisionisme chronique,
05:27l'interdiction aux JO des Israéliens.
05:31Ce n'est pas ça qu'il fait.
05:32Il appelle la foule à se manifester contre les athlètes israéliens.
05:38La réalité, elle est là.
05:40Il jette de l'huile sur le feu et ça peut être extrêmement dangereux.
05:44Gilles-William a donc tweeté ensuite.
05:45Porte aurait dû déjà être mis en examen pour intelligence avec une organisation terroriste, Avocats Sans Frontières.
05:51L'organisation de Gilles-William fera en sorte qu'il le soit.
05:54Le fascisme d'extrême gauche ne passera pas résistance.
05:57L'avocate Muriel Wakning, qui a déjà déposé des plaintes pour apologie du terrorisme, notamment contre Rima Hassan,
06:03annonce déposer une plainte contre Thomas Porte pour provocation à la haine.
06:07Elle l'a annoncée sur notre antenne.
06:09C'est véritablement un dégoût profond pour les propos qui sont tenus devant une foule qui acclame M. Porte,
06:17qui revêt son écharpe tricolore au moment précis où il tient ses propos.
06:25Et puis comme nous sommes avocats et comme nous déposons des plaintes,
06:28et comme nous déposons quantité de plaintes depuis le 7 octobre et notamment contre les députés à l'FI
06:33pour tout cette boue de haine antisémite, ces appels à la violence, ces apologies du terrorisme
06:40que nous avons considérées comme étant constituées,
06:42les propos qui sont tenus là nous semblent nous constituer également une provocation à la haine.
06:47Provocation à la haine, provocation à la discrimination.
06:49Et c'est bien pour cela que nous avons décidé à l'Organisation juive européenne
06:53de déposer une plainte pour provocation à la haine entre les mains du procureur de Paris.
06:58Raphaël, ça rappelle ce qui s'est passé au moment de l'Eurovision avec la très jeune Hédène Golan.
07:03Déjà en France, la France insoumise était pour son retrait de la compétition.
07:07On se souvient qu'elle était protégée comme une chef d'État avec des centaines de policiers,
07:11des drones, des hélicoptères parce qu'elle était pourchassée par une foule haineuse
07:16qui était venue devant les portes de la salle de concert.
07:19Oui, vous avez raison. Aujourd'hui, l'antisionisme est devenu le fauné de l'antisémitisme.
07:24Et si les propos de Thomas Portes ne sont une surprise pour personne,
07:29parce qu'il développe depuis plusieurs mois une sorte d'antisionisme pathologique.
07:37Je crois qu'il a tweeté plus de 1000 fois sur Gaza et le génocide supposé d'Israël.
07:45Il y a quelque chose qui devrait nous alerter encore davantage.
07:50Finalement, c'est toute la gauche radicale, révolutionnaire qui est entraînée dans cette même dérive.
07:56Et ce n'est pas quelque chose de nouveau.
07:58Souvenez-vous, je crois que c'était Edwin Plenel qui, dans Rouge, en son temps, en 1979,
08:05saluait déjà l'action de Septembre Noir et les 11 athlètes israéliens qui avaient été tués.
08:12Donc, il y a un continuum qui est absolument frappant, glaçant.
08:17Et si, pendant très longtemps, la gauche révolutionnaire avait fait de l'idéologie communiste son mantra,
08:26la lutte déclasse son mantra.
08:28Aujourd'hui, ça a été remplacé par le wokisme avec les dominés et les dominants.
08:34Et finalement, Israël est la figure ultime du dominateur.
08:39C'est en cela que s'inscrit, je pense, ce discours et cette philosophie politique qui se développent.
08:44Ariel Goldman, président du Fonds...
08:46Si vous me permettez, il n'y a aucune continuité idéologique entre ce qu'a été ma génération
08:52et ce qu'est aujourd'hui la France insoumise.
08:54Aucune continuité idéologique.
08:56C'est pour ça que je pense que la gauche française, c'est le titre de l'éditorial de la lettre que je publie,
09:02doit rompre de manière définitive avec la France insoumise
09:06pour bien montrer que nous n'avons rien à voir avec ces gens-là.
09:09Je parlais de la gauche révolutionnaire.
09:11Oui, mais même la gauche révolutionnaire n'était pas antisémite, loin de là d'ailleurs.
09:15La gauche révolutionnaire de mon époque, beaucoup d'entre eux étaient les fils des enfants de la déportation
09:22et des luttes de ce que représentait le BOUM, par exemple, en Pologne.
09:27Il n'y a aucune continuité.
09:29Et je pense que ce qu'est la France insoumise n'a rien à voir avec les combats émancipateurs qui ont pu être portés, etc.
09:35Donc, il faut que le Front populaire s'arrête tout de suite ?
09:38Je pense que ce qui vient de se passer cette semaine, pour moi, c'est pour ça que je vous ai dit la violence.
09:44Imaginez les images qu'on a eues cette semaine.
09:47L'Assemblée nationale, normalement, c'est ce qu'on appelle le peuple en son assemblée.
09:51Les images que donne l'Assemblée nationale, cette violence, ces comportements, sont insupportables.
10:01Vous parlez du refus de se serrer la main ?
10:03Le refus de se serrer la main, on a atteint le paroxysme, le paroxysme de l'impolitesse, de l'incorrection.
10:08Vous avez des images que vous pouvez retrouver de Jean-Luc Mélenchon serrant la main de Marine Le Pen au Parlement européen.
10:16Et d'ailleurs, blagant avec elle, à l'époque.
10:20Vous avez des images de Mme Aubry, pareil.
10:25Tout ça, c'est un ridicule absolu.
10:28C'est de l'antifascisme de salon.
10:30C'est insupportable.
10:33Par ailleurs, ce n'est pas la tradition de la République.
10:37Ces gens-là sont aujourd'hui en train de donner une image et de contaminer, d'un certain point de vue, la société française.
10:44C'est pour ça que la gauche doit maintenant prendre ses responsabilités.
10:47Ça suffit, en permanence, d'essayer de trouver un accord, un sous-accord, je ne sais quel.
10:53Combine, dehors, la France insoumise.
10:56Qu'elle fasse ce qu'elle veut.
10:57C'est une secte.
10:58Je connais bien ces sectes-là.
11:00Jean-Luc Mélenchon a commencé jeune Lambertiste et il finit vieux Lambertiste.
11:04Dans Lambertisme, il y avait du bon, idéologiquement.
11:06Lui, il a gardé que les mauvais traits.
11:08Et c'est un gourou, Jean-Luc Mélenchon ?
11:09Oui, c'est un gourou.
11:10Évidemment que c'est un gourou.
11:11Vous connaissez un type qui est capable de venir décider qui est bien, qui n'est pas bien.
11:16D'exclure, d'envoyer des services d'ordre, d'avoir des comportements.
11:20Vous savez, il y a un député qui a eu un comportement totalement homophobe à l'égard de Gilles William.
11:26Et moi, j'étais très étonné.
11:28Parce que je m'attendais à ce que toutes les organisations, je veux dire traditionnelles, protestent.
11:35Non, c'est passé comme une lettre à la poste.
11:36Ils ont tous les droits.
11:37Il s'est même comporté d'une manière quasi, je dis, physique quand il a avancé avec son torse, etc.
11:43Il a de la chance.
11:45Moi, personnellement, s'il m'aurait fait ça, je n'aurais pas réagi comme ça.
11:48Il est certainement plus fort que moi.
11:49Il m'aurait peut-être cassé la gueule, mais il aurait compris ce que ça veut dire.
11:52Julien, vous dites qu'il faut rompre avec la gauche, doit rompre avec LFI.
11:56Mais bien sûr, je pense que nombreux sont ceux qui souscrivent à cette analyse.
12:02Mais c'est facile aujourd'hui de le dire maintenant que les écologistes, les socialistes ont, grâce à cette alliance,
12:09obtenu un certain nombre de députations.
12:11Est-ce qu'il n'y a pas une faute morale originelle de la part des socialistes, des Hollandais, des écologistes
12:18à avoir finalement pactisé avec LFI ?
12:21Ils n'ont pas découvert après la campagne, tout d'un coup, que c'était des infréquentables.
12:26Dans l'analyse de l'évolution de Jean-Luc Mélenchon, il n'y a pas une continuité.
12:33D'ailleurs, vous êtes les uns et les autres amenés à le dire.
12:36On a connu un autre Mélenchon.
12:38C'était il y a trois semaines.
12:40On a connu un autre Mélenchon.
12:42On a connu un Mélenchon qui était, rappelez-vous, vous avez vu les images,
12:46où il était contre le foulard islamique, contre la Baïa.
12:48Il y a bien longtemps, oui.
12:49Voilà.
12:50Donc, Jean-Luc Mélenchon, il a énormément changé.
12:52C'est pour ça que je vous ai dit, dans cette évolution.
12:54Après la question que vous posez, est-ce que la rupture que je souhaite maintenant aurait dû avoir lieu plus tôt ?
13:00Je pense, oui.
13:01Je pense notamment que tout s'est joué au soir des élections européennes.
13:04Je pense qu'au soir des élections européennes, vu le score qu'avait fait M. Glucksmann
13:08et qui traduisait quelque chose politiquement, la qualité de sa campagne,
13:12mais aussi qui traduisait l'attente d'une autre gauche,
13:15le chemin qui aurait dû être pris, c'est de dire, désormais, chacun vit sa vie.
13:19Et là-dedans, il y a effectivement des gens qui ont joué un jeu trouble, sur les verts,
13:23qui, pour sauver quelques circonscriptions, avaient passé un accord en sous-main avec la France insoumise.
13:28C'est pour ça qu'il faut rompre.
13:30Parce que tout ça est une mécanique infernale qui va amener la gauche dans des situations catastrophiques.
13:34Mais ça, à la limite, c'est la faute de la gauche.
13:36Mais c'est le pays qui a entraîné pour ça.
13:38Mais le PS a accepté aussi d'y retourner.
13:40Le PS, c'est l'erreur qu'il a commise.
13:43Y compris François Hollande, par exemple.
13:45C'est pour ça qu'il faut maintenant mener la bataille, je dirais de manière claire.
13:49Il y a des moments où, vous savez, chaque chose doit être mesurée.
13:53C'est pour ça que le terme « romper », a un sens pour moi.
13:57Ce matin, Raphaël était là, on était en plateau avec un représentant de Renaissance.
14:02Et il y avait aussi un député du RN.
14:04Et il a répondu à ce représentant de Renaissance.
14:07Vous vous indignez aujourd'hui de ce que dit Thomas Porte.
14:10Mais il y a deux semaines, vous avez appelé à des désistements en leur faveur
14:14pour faire battre le Rassemblement national.
14:16Et on a senti une contradiction et une gêne ce matin.
14:18C'était Martin Garagnon.
14:20M. Darmanin comme M. Attal ont eu des positions extrêmement fortes et saluées
14:24par l'ensemble de l'attache politique.
14:26Ce n'est pas ce qu'il m'a dit, mais c'est ce que je lui réponds.
14:28Y compris des gens de chez vous, du RN, qui ont salué la fermeté de Gabriel Attal
14:33et de M. Darmanin sur ces questions de respect des forces de l'ordre,
14:37de soutien apporté aux forces de l'ordre.
14:39Je pense que là-dessus, vous savez très bien le contexte qui nous a amenés
14:43à faire un choix de tactique électorale.
14:45La déclaration de Gabriel Attal au soir du premier tour sur le Perron de Matignon,
14:49ce n'était pas une voix pour le RN.
14:52Et on apportera un soutien, y compris à ceux que l'on combat politiquement,
14:55tant qu'ils s'inscrivent dans une démarche républicaine et démocratique.
14:58Il a dit sur France Inter, on glisse un bulletin LFI dans l'urne.
15:00Ce qui a fait réagir M. Darmanin qui ne voulait pas le faire.
15:03Vous savez que ça a impliqué tous les députés LFI,
15:07en tout cas la plupart qui étaient les plus, on va dire, stigmatisants
15:11et contre lesquels on s'est opposés, sont malheureusement passés au premier tour.
15:15C'est un fait.
15:16Il a prononcé le mot, Julien.
15:18Tactique. C'était de la tactique.
15:20Ça n'avait jamais été assumé comme ça, il me semble, par le camp macroniste.
15:23C'était clairement de la tactique.
15:25Et ils ont préféré faire gagner un LFI qu'un RN.
15:29Et voilà aujourd'hui ce que ça peut donner.
15:32C'est pour ça que la bonne position est celle que nous étions un certain nombre à défendre,
15:35c'est-à-dire ni LFI ni RN.
15:37Et c'est pour ça aussi que je pense que la gauche a commis,
15:41la direction socialiste a commis une erreur.
15:43Il faudra bien à un moment donné qu'il y ait un débat au sein du parti socialiste
15:46sur cette stratégie qui est suivie depuis grosso modo 2017.
15:50Et je connais la question, c'est de se dire,
15:54on a rompu avec le hollandisme et on a rompu avec le social-libéralisme.
15:58Et donc l'alliance avec la France insoumise nous permet de retrouver une figure authentique, etc.
16:04Mais c'est la pire des figures qu'ils sont en train de retrouver.
16:06Ce n'est pas ça l'authenticité.
16:08Et d'ailleurs l'exemple, il est donné par ce qui s'est passé en Angleterre.
16:10Vous avez remarqué aussi que dans la presse, on parle peu de ce qui s'est passé en Angleterre.
16:14Et pourtant en Angleterre, c'est la démonstration la plus explicite
16:17d'une rupture claire avec ce que représente le mélenchonisme.
16:21Parce que le père tutélaire de Jean-Luc Mélenchon, c'est M. Corbyn.
16:25Et c'est M. Corbyn qui était le premier à théoriser l'alliance avec ce qu'on appelle les masses islamistes.
16:29Ce qui est un concept dont on voit après l'utilisation.
16:33Alors Raphaël Christian Estrosi, l'actuel maire de Nice, a demandé carrément la dissolution de la France insoumise.
16:41Je demande qu'une procédure de dissolution soit engagée à l'encontre de LFI
16:45et dans l'attente, la suppression de toute tête publique contre ce parti
16:49et ses membres qui se sont définitivement mis au banc de la nation.
16:53C'est compliqué à faire.
16:55Je pense que c'est compliqué à faire.
16:57Tout ce qui est excessif est un peu dérisoire, très honnêtement.
17:01On est dans une communication politique un peu outrancière.
17:05On aurait préféré entendre Christian Estrosi au moment où cette question se posait précisément,
17:10c'est-à-dire pendant les élections.
17:12C'est comparable à ce que Julien Drey défend, c'est-à-dire cette sorte d'équivalence
17:16où se renvoient dos à dos du RN et de LFI.
17:19Je pense que la position de Serge Larchefeld, par exemple,
17:24qui a eu le courage, en dépit de ses combats passés,
17:27de considérer que s'il était mis devant ce choix,
17:32peut-être impossible pour lui que de devoir choisir entre la France insoumise et le RN,
17:37il préférait malgré tout le RN aujourd'hui.
17:41Je pense qu'aujourd'hui, la question de l'équivalence n'existe plus.
17:44LFI aujourd'hui, c'est durablement compromis dans un antisionisme,
17:50un antisémitisme qui l'exclut du champ républicain.
17:54S'il devait y avoir un cordon sanitaire aujourd'hui, je pense que c'est au tour de LFI.
17:58Je comprends, c'est une bataille politique qui n'est pas nouvelle,
18:01qui vous menez depuis un certain temps,
18:03qui vise à considérer que désormais le RN n'est plus l'ancêtre de ce qu'était le FN,
18:10des ruptures qui ont été produites.
18:11Dans la campagne électorale, il s'est produit quand même quelque chose
18:13qui a montré que la suspicion restait quand même légitime.
18:17Il y a plus de 60 candidats du RN qui posaient des problèmes
18:20quant à leur prise de position sur le racisme, sur l'antisémitisme, etc.
18:24On a eu des déclarations surprenantes.
18:26Alors après, à chaque fois, ils disent on n'en a dit rien, on a dit rien d'autre.
18:29Mais pour une organisation qui n'est pas née de la dernière pluie,
18:31le RN, c'est l'ancêtre du RN.
18:34Ça veut dire qu'ils existent depuis des années et des années.
18:36Être obligé de découvrir, ou plus exactement faire semblant de découvrir
18:40qu'on a encore des problèmes à l'intérieur de cette question-là
18:42montre bien que moi, je ne crie pas.
18:45Vous avez remarqué, ça fait des années que je ne dis pas
18:48que le RN doit être amené au parti fasciste des années 30, etc.
18:52Mais je pense qu'il y a des choses qui ne sont pas du tout encore totalement clarifiées
18:57de par la manière dont s'est constitué le RN et son héritier, le RN.
19:02Julien Dray, vous avez absolument raison.
19:04L'amateurisme et même les quelques candidats
19:07qui ont pu tenir des propos absolument scandaleux,
19:11vous aurez noté qu'ils ont été immédiatement sanctionnés.
19:16Et parfois même de manière un peu trop rapide
19:20puisqu'on leur faisait dire des choses qu'ils n'avaient pas dites
19:23où le contexte s'était dit de manière très maladroite
19:25mais il n'y avait pas de soupçons d'antisémitisme à vérité.
19:30Vous aurez noté que l'exclusion a été immédiate.
19:33Chose qui n'a jamais été actée, ni pour la France Insoumise
19:37ni pour un certain nombre d'autres candidats de la gauche.
19:40Il y en a deux qui ont été sanctionnés, c'est vrai.
19:43Les autres, ils n'ont pas été élus.
19:45D'accord, mais ils étaient candidats.
19:47Oui, mais c'est ce que je vous dis, il y a un amateurisme très loin du professionnalisme.
19:50Mais ce n'est pas un amateurisme.
19:52Si vous m'aviez dit, le RN est une organisation qui est née il y a six mois
19:58et donc ils ont été obligés de faire comme d'autres formations dans le temps
20:01de passer des petites annonces pour recruter des candidats
20:03et donc ils n'ont pas eu le temps de bien sélectionner leurs candidats.
20:06Et donc on doit regarder ça avec une certaine distance.
20:09Je vous dirais que c'est possible.
20:10Mais le RN, ce n'est pas une organisation qui est née il y a six mois.
20:13C'est une organisation qui est née il y a plusieurs années.
20:15Ils se préparaient eux-mêmes à exercer le pouvoir, ils le disaient.
20:17Julien, qu'il y ait des candidats au profil plus que douteux au RN, c'est incontestable.
20:21Mais sur le terrain de l'antisémitisme,
20:23est-ce que vous ne faites quand même pas une hiérarchie aujourd'hui entre le RN et l'FI ?
20:27Et au-delà de ce que peut dire Raphaël,
20:29c'est vrai qu'il rappelle simplement les propos de Serge Klarsfeld.
20:31C'est quand même très fort les propos de Serge Klarsfeld.
20:34Les propos de Serge Klarsfeld étaient les siens.
20:38Mais vous avez remarqué qu'un certain nombre de responsables communautaires
20:41et un certain nombre de responsables politiques se sont démarqués.
20:44Je ne suis pas d'accord avec ce qu'a dit Serge sur la manière dont il l'a dit.
20:49D'ailleurs, il faut nuancer ce qu'il a dit.
20:51Parce qu'il a dit au premier tour...
20:52Oui, je vote centriste.
20:54J'ai toujours voté centriste.
20:55C'est en cas de second tour.
20:57Mais il n'est pas de signe égal. Il n'est plus de signe égal, lui.
20:59Je pense qu'il a tort.
21:00À ce stade-là, je pense qu'il a tort et qu'il a levé trop vite,
21:03je dirais, ces questions qui sont posées,
21:07y compris au regard de ces combats qui sont respectables et de ce qu'ils représentent.
21:11Il y a quand même aussi un chiffre qui était très frappant.
21:13C'est après la victoire du Nouveau Front Populaire au second tour des élections législatives,
21:18les recherches sur Internet pour les Alias, le départ vers Israël, ont augmenté de 20 %.
21:25On sent cette crainte des Français juifs du Nouveau Front Populaire,
21:29puisqu'il y a comme ça une vague de recherches sur Internet pour les Alias qui a eu lieu.
21:36Si vous me permettez, je connais un peu ces choses-là.
21:39Et ces gens-là, la question, ce n'est pas tellement le Front Populaire.
21:42La question qui se pose est plus grave que ça.
21:44Parce que le Front Populaire, c'est une chose.
21:46La question qui se pose et qui est posée à toutes les communautés juives en Europe,
21:49c'est de savoir s'il y a encore de la place pour les Juifs
21:52dans les sociétés européennes et occidentales à cause de la montée de l'islamisme radical
21:57et de la place qu'il est en train de prendre en Belgique, en Hollande.
22:02Et donc, il y a effectivement une angoisse existentielle.
22:05Mais là, c'était consécutif, cette recherche, ce chiffre au succès du Nouveau Front Populaire.
22:09Honnêtement, la tendance à se poser la question, parce que la question,
22:14elle est posée depuis des années, mais elle ne se pose avec acuité dans la communauté juive depuis le 7 octobre.
22:19D'ailleurs, beaucoup vous la posent quand vous discutez.
22:21Est-ce qu'il y a encore une place ici ?
22:23Emmanuel Bompard, il y a eu plein de tweets.
22:25Il y a Jérôme Getsch qui a fait un tweet pour dire
22:27évidemment les athlètes israéliens sont les bienvenus.
22:29Jérôme Getsch, on le rappelle, il a refusé de prendre la bannière du Nouveau Front Populaire.
22:32Il a passé un formidable coup de gueule quand il y a eu bourrage d'urne
22:36vendredi dernier à l'Assemblée Nationale.
22:38C'est quelqu'un de tout à fait estimable.
22:40Certains peuvent penser que Thomas Porte...
22:42Le bourrage d'urne, excusez-moi.
22:43Visiblement, il n'y a pas eu bourrage d'urne.
22:44Il y a eu simplement incompétence du bureau de l'Assemblée Nationale.
22:47Parce qu'en fait, dans les explications...
22:49Non mais ça aussi, il faut faire attention.
22:51Parce que moi aussi, les gens m'ont attaqué en disant
22:53« Vous vous rendez compte maintenant, on est au stade où on bourre les urnes à l'Assemblée Nationale ? »
22:56Il y a eu une enquête.
22:57Mais non, mais on a maintenant les éléments.
22:59C'est-à-dire qu'il y a des députés qui n'ont pas compris
23:01qu'il fallait mettre une liste de six noms.
23:03Donc ils ont mis six enveloppes différentes.
23:05Et c'est ça qui fait qu'il y a cette différence-là.
23:07C'est une incompétence dans la compréhension des événements.
23:10C'est pas une tentative d'essayer de bourrer les urnes.
23:12Vous avez eu les conclusions de l'enquête avant tout le monde.
23:14Je viens vous donner en exclusivité ce soir.
23:16Il se trouve que...
23:18L'enquête a été déligentée vendredi.
23:20Je ne savais pas que ça avait été aussi vite.
23:22Il se trouve que j'ai quand même gardé...
23:24Quelques contacts. Il ne faut pas aller bourbon.
23:26Je suis ce qu'on appelle un parlementaire honoraire.
23:28Député honoraire. Vous avez accès à tout sauf à l'émission.
23:30Non, mais c'est pas ça le problème.
23:31C'est que j'ai posé moi-même la question.
23:32Parce que je me suis, pour être honnête,
23:34mais le reste de cheveux qui me restent sont dressés.
23:37Comment on bourre des urnes à l'Assemblée nationale ?
23:40Je connais le personnel de l'Assemblée nationale.
23:42Les fonctionnaires de l'Assemblée nationale,
23:44on ne peut pas les balader comme ça.
23:46C'est encore extrêmement...
23:49D'abord, le recrutement est très difficile.
23:54Et vous n'amusez pas avec un fonctionnaire de l'Assemblée nationale.
23:59Y compris parce qu'il sait se faire respecter.
24:01Donc je me disais, comment les fonctionnaires de l'Assemblée nationale
24:04ont pu se faire balader comme ça ?
24:06Donc j'ai posé la question et quelques amis m'ont donné cette expression.
24:09Peut-être qu'elle est fausse.
24:10Oui, mais vous nous donnez les infos que vous avez.
24:12En tout cas, merci Julien pour nos téléspectateurs.
24:15Je vous ai donc montré le tweet de Jérôme Getsch
24:18qui va évidemment à l'inverse de ceux d'Emerick Caron et de Manuel Bompard.
24:24Emerick Caron défend Thomas Porte.
24:26Ça ne surprendra évidemment personne.
24:28Entre les moustiques et Thomas Porte, il a fait un complot.
24:30Voilà, la polémique contre mon collègue Thomas Porte est indigne.
24:32Elle est orchestrée par les habituels soutiens au gouvernement génocidaire israélien
24:36coupable de plusieurs dizaines de milliers de morts à Gaza depuis neuf mois.
24:41Essentiellement des civils et notamment de très nombreux enfants.
24:44Thomas Porte a simplement dit l'évidence.
24:46Le CIO aurait dû sanctionner les athlètes israéliens
24:48comme il a sanctionné les athlètes russes.
24:50Et là, c'est ça qui m'intéresse.
24:51C'est le parallèle que font certains députés LFI,
24:54Emerick Caron mais aussi Manuel Bompard,
24:56entre Israël et la Russie.
24:59Je rappelle qu'une députée, Ersi Yassoudé, avait dit
25:02Israël c'est pire que l'Iran.
25:05Et Rima Hassan avait dit c'est pire que la Russie Israël.
25:07Et donc, voilà Manuel Bompard.
25:09Non, il n'y a rien d'antisémite à demander que face aux violences du droit international,
25:12les athlètes israéliens concourent au JO sous bannière neutre
25:15comme c'est le cas pour les athlètes russes.
25:17Manuel Bompard qui sera l'invité demain de la matinale de CNews et d'Europe 1.
25:21Je crois que la Russie a envahi un pays, non ?
25:24Absolument.
25:26En envahissant ce pays.
25:29Israël n'a pas commis le 7 octobre.
25:32Ce n'est pas Israël qui a fait le premier programme de l'humanité,
25:35du 21ème siècle.
25:38Donc, faire un trait d'égalité, c'est pour le moins,
25:41c'est ce qu'on appelle de la communication politique,
25:44tactique, il faut essayer de se défausser.
25:47Ça renvoie au début de la décision qu'on a eue.
25:50C'est ça ma tristesse.
25:52La gauche a fait cette union factice.
25:55Je suis certain que s'il y avait eu des candidats face à Emeric Caron
25:58et à d'autres, les résultats n'auraient pas été les mêmes.
26:01Raphaël ?
26:03Non, mais là, pour le coup, je rejoins absolument Julien Dray,
26:06pas forcément sur sa conclusion,
26:09mais tous ces tweets ne viennent que renforcer l'idée
26:13que la France insoumise, aujourd'hui,
26:16se met finalement hors du champ républicain.
26:19D'une certaine manière, la purge qu'a tentée Jean-Luc Mélenchon
26:24en écartant ceux qui, finalement, osaient contester
26:27cette ligne de plus en plus radicale,
26:30montre qu'il y a un problème de plus en plus intrinsèque
26:35au sein de LFI et de la direction de Jean-Luc Mélenchon.
26:40S'agissant de votre conclusion,
26:43je viendrais du fait que s'il y avait eu des candidats socialistes
26:46ou écologistes face aux Insoumis,
26:49dans certaines circonscriptions,
26:52je ne suis pas sûr que le résultat eût été changé
26:55parce que ceux qui l'ont apporté, en tout cas les figures
26:58les plus emblématiques, l'ont été au premier tour
27:01dans des quartiers qui sont totalement acquis
27:04où, finalement, leur discours à l'adresse des banlieues
27:07fonctionne à plein.
27:1012 secondes, Julien.
27:12Vous avez raison que les choses sont différenciées,
27:14mais dans certaines circonscriptions parisiennes,
27:17les tenants des bureaux de vote me disaient
27:20qu'ils ne savaient même pas qui était candidat
27:23et qu'ils demandaient quel était le candidat du FPF.
27:26Cette élection a été très particulière
27:29puisqu'on a été dans une sorte de sursaut démocratique.
27:32C'est pour ça que l'erreur qu'a commise, y compris la gauche,
27:35c'est de croire qu'on avait voté pour le programme du FPF.
27:38On aurait fait des interrogations écrites à la sortie des bureaux,
27:41mais je ne suis pas sûr qu'on n'aurait pas eu des zéros pointés
27:44parce que personne n'avait lu ce programme.
27:47On va continuer à parler de la gauche puisque François Ruffin
27:50a déclaré sur ses réseaux sociaux qu'elle était nulle,
27:53incapable de se mettre d'accord sur un nom pour Matignon.
27:56De toute façon, vous nous dites que ça suffit,
27:59qu'on se sépare de la France insoumise.
28:02Mais on va aussi parler des Jeux olympiques
28:05parce que tout se met en place à Paris
28:08On va reparler de la gauche avec François Ruffin.
28:11Je vous sens très en forme et très remonté
28:14contre ce front populaire et la France insoumise ce soir.
28:17François Ruffin a aussi poussé un coup de gueule
28:20un peu comme vous sur un autre ton et avec d'autres mots
28:23en disant que la gauche fait preuve de nullité.
28:26Je voulais quand même qu'on parle des JO
28:29parce qu'on a de plus en plus de restaurateurs qui n'en peuvent plus,
28:32de parisiens qui n'en peuvent plus.
28:36Sans les parisiens, sans les commerçants, sans les habitants.
28:39On vous montre une séquence.
28:42C'est un restaurateur qui a filmé cela devant son restaurant.
28:45Il perd 30 couverts ce soir-là.
28:48Il a 30 annulations.
28:51C'est complètement grillagé.
28:54Il explique que ses clients n'ont pas téléchargé le fameux QR code.
28:57Il n'y a eu aucune pédagogie et qu'ils n'étaient pas au courant.
29:00Ils n'ont jamais pu arriver à table
29:03et c'est une preuve de la réservation sur Internet.
29:06Mais ça ne suffisait pas. Les policiers ne les laissaient pas passer.
29:09Je vous propose d'écouter la colère d'un des représentants des restaurateurs.
29:12Franck Delvaux était avec nous ce matin.
29:15On n'est pas là pour faire du bashing JO.
29:18Ce qui est agaçant, c'est que toutes ces élites, ces ministres
29:21qui se baignent dans la scène pendant que nous on boit le bouillon.
29:24Nous, on n'est pas là. Ce n'est vraiment pas du bashing.
29:27Mais on se dit que ce ne sont pas des JO pour le commerce.
29:30C'est trop ambitieux de vouloir faire toutes ces épreuves dans la ville de Paris.
29:33Sûrement, ça va être très beau sur la scène.
29:36Mais c'est contre le commerce.
29:39Ce qui se passe, on l'a dit depuis 6 mois, ça se réalise.
29:42C'est pour ça qu'on demandera à être indemnisés.
29:45On espère que dans les 12 à 18 mois qui vont arriver,
29:48on aura les retours des touristes qui viendront revenir
29:51une fois qu'il n'y aura plus les barrières.
29:54Il n'y a pas de touristes. Les hôtels sont à moitié vides.
29:57Les commerçants vont perdre un chiffre d'affaires complètement fou
30:00et vont demander des indemnités.
30:03On se retrouve dans la même spirale que le Covid
30:06avec 3200 milliards de dettes, des QR codes, des attestations.
30:09C'est la jurisprudence Covid qui revient.
30:12J'avais participé avec Jean-Paul Huchon à l'époque
30:15au dépôt de dossier de candidature de Paris.
30:18Nous avions été battus par Londres dans des conditions discutables.
30:21Mais on avait conçu des JO régionaux.
30:24On avait fait l'inverse de ce qu'ils ont fait avec Bertrand Delannoy.
30:27On avait étalé pour permettre cette libre circulation.
30:30Eux, ils ont tout concentré. Je ne sais pas comment ils ont conçu ça.
30:33La bataille pour avoir les JO n'a pas été une bataille très dure.
30:36Il y a de moins en moins de villes qui sont candidates
30:39pour les Jeux olympiques où on regarde les difficultés
30:42et les gouffres financées.
30:45Là, par contre, je crois qu'on a atteint le summum de la technocratie.
30:48Je pense qu'ils ont dû faire des dizaines et des dizaines d'heures
30:52de réunions, de simulations sur Internet,
30:55de jeux avec des maquettes, etc. pour en arriver à ça.
30:58C'est-à-dire qu'on est dans l'aberration la plus totale.
31:01Je n'ai pas arrêté depuis jeudi de faire des tweets.
31:04Déjà, les pauvres chauffeurs de taxi sont perdus.
31:07Moi, j'appelle ça libérer les taxis parce qu'il faut les laisser faire.
31:10Si les pauvres taxis ne peuvent pas circuler dans Paris,
31:13je ne sais pas comment ils ont travaillé. Les restaurateurs, c'est pareil.
31:16Plus personne n'y comprend rien.
31:20Ils ont ajouté plein de fonctionnaires de police. Ils ne sont pas de Paris.
31:23Donc, les pauvres ne comprennent rien.
31:26Comme ils ne connaissent pas Paris, quand vous leur dites que vous allez juste là,
31:29ils répondent que ce n'est pas possible.
31:32Ça veut dire qu'ils n'ont pas été briefés avant.
31:35Normalement, les JO, c'est une fête.
31:38Mais il reste encore quelques jours.
31:41Je pense que la préfecture, la mairie,
31:44tous ceux qui ont le comité olympique ont encore le temps
31:47d'abord de passer les consignes, d'alléger les dispositifs.
31:50Un terroriste ne vient pas avec sa Kalachnikov en taxi.
31:59Ne leur donnez pas des idées.
32:02Je ne leur donne pas des idées.
32:05Pourquoi je joue sur les taxis ? Parce que c'est important.
32:08Ce qui me gêne, c'est la musique en sourdine.
32:11Ces JO sont faits pour des gens bien portants
32:14qui peuvent prendre des vélos, des transports en commun.
32:17Mais dès que vous avez plus de 45 ans
32:20ou que vous avez un genou un peu boiteux,
32:23on vous dit que vous êtes dehors.
32:26Il y a tout l'arsenal du Covid qui revient.
32:29On a l'impression de revivre le Covid.
32:32C'est un duplicata.
32:35On est passé d'un confinement sanitaire à un confinement sécuritaire.
32:38Ça dit le niveau de la menace qui pèse sur ces JO.
32:42Gérald Darmanin peut défendre le contraire
32:45et dire qu'aujourd'hui tout est sous contrôle.
32:48La vérité, s'ils ont mis ce degré d'invraisemblance
32:51parfois même dans cette espèce d'un pari sous cloche
32:54avec ces barrières partout,
32:57cette impossibilité de circuler,
33:00c'est bien que la menace existe
33:03et que c'est leur manière à eux d'essayer de contrer
33:06la moindre possibilité de rentrer sur zone.
33:10Mais Paris a été transformé en un champ de bataille.
33:13C'est invraisemblable.
33:16Je veux bien sur la menace terroriste.
33:19Mais d'abord, c'est stupide.
33:22Ce n'est pas les grilles qui vont empêcher les terroristes d'opérer.
33:25Ils sont loin d'être des imbéciles.
33:28Sur les QR codes, je veux bien.
33:31Mais entre les zones rouges, les zones bleues, les zones jaunes,
33:34plus personne n'y comprend rien.
33:37Deuxième aspect,
33:40normalement, les Jeux olympiques sont des Jeux populaires.
33:43D'ailleurs, ils ont un problème.
33:46Pour la cérémonie de Vue d'Arthur, ça tient.
33:49Mais sur les compétitions,
33:52il y a plein de compétitions où les billets vont être soldés
33:55parce qu'il n'y a personne qui veut y aller.
33:58C'est tellement compliqué.
34:01Je pense qu'ils ont besoin de se ressaisir.
34:04Je ne suis pas un spécialiste de la lutte antiterroriste.
34:07Mais ce n'est pas ça qui va arrêter.
34:10Ce qui arrête, c'est le déploiement des forces de police.
34:13C'est important.
34:16Il y en a partout.
34:19On se demande comment il y a autant de policiers.
34:22Mais il y en a.
34:25C'est cette visibilité-là.
34:28Cette présence qui permet de détecter très vite
34:31Ce n'est pas les grilles qui arrêtent.
34:34C'est cette proximité qui fait que...
34:37Je vous donne un exemple très simple.
34:40L'attentat contre Trump.
34:43Tout de suite, on voit les forces de sécurité.
34:46S'ils avaient mieux déployé leurs dispositifs, ça ne serait pas passé.
34:49On est allé dans les rues de la capitale
34:52pour qu'on voit l'enfer que vivent les Parisiens.
34:55Ils sont à bout.
34:59Premier contrôle aux abords des quais de Seine.
35:02Depuis jeudi, les premières restrictions de circulation
35:05en amont des JO sont appliquées.
35:08Des mesures qui impactent surtout les automobilistes.
35:11C'est l'enfer. On ne peut aller nulle part.
35:14C'est un peu galère.
35:17Mais on s'adapte.
35:20On prend les voies bien définies.
35:23De toute façon, on ne peut pas faire autrement.
35:27Tous les ponts sont fermés. On est obligé de faire des gros détours.
35:30On n'a pas le choix.
35:33Pour les piétons, les usagers des transports en commun.
35:36Les déplacements peuvent aussi être compliqués.
35:39Un seul mot d'ordre. Anticipation.
35:42On va éviter les stations de métro qui sont fermées.
35:45On va éviter les stations trop utilisées.
35:48Je fais en fonction.
35:51En sous-sol, tout se passe très bien.
35:54Pour l'extérieur, on débrouille.
35:57Je sais bien que ce n'est pas la peine de prendre le RER.
36:00Parce qu'il ne va pas marcher.
36:03Je ne sais pas si les trocadéros ne marchent pas.
36:06Les invalides sont complètement pactés.
36:09Le trocadéro, c'est tout.
36:12Mais le tout, c'est de le savoir.
36:15Les périmètres de sécurité mis en place vont évoluer chaque jour
36:18en fonction des épreuves. Et ce, jusqu'au 8 septembre prochain.
36:21Et pour sourire un peu, la célébrissime pianiste
36:24Katia Bunia-Titvili a fini son trajet à pied
36:27dans Paris pour rejoindre son propre concert.
36:30Regardez la séquence.
36:33Elle s'est filmée.
36:36On est en retard. On est coincés. Les badges ne marchent pas.
36:39On est descendus de la voiture.
36:42Et Laurent m'a prêté ses chaussures.
36:45Tout à l'heure, je n'ai pas déclenché.
36:49Tout à l'heure, je n'ai pas déclenché.
36:57Et pour continuer à sourire, le Parisien a fait un article
37:00aujourd'hui pour dire que les forces de l'ordre avaient du mal
37:03à flasher le QR code à cause du soleil.
37:06Le soleil complique la tâche des forces de l'ordre pour contrôler les QR code.
37:09Ça les rend illisibles sur les téléphones.
37:12C'est vraiment une histoire de fou.
37:16Tout ce qu'on fait, le geobashing, elle ne supporte pas.
37:19Anne Hidalgo dirait qu'on est des peines à jouir.
37:22Elle dit que jouer contre les jeux, c'est jouer contre la France.
37:25On ne peut pas critiquer les jeux.
37:28Je dirais que c'est jouer contre la connerie.
37:31Je m'excuse de le dire.
37:34Il y a toute une série de choses que vous m'auriez mis autour de la table.
37:37Avec d'autres, on leur aurait expliqué que c'était de la connerie.
37:40Mais comme ils ne connaissent pas le monde réel,
37:43comme ils ne prennent jamais les transports en commun,
37:46comme ils ne savent pas ce que c'est que de conduire sa propre voiture,
37:49alors ils ont fait n'importe quoi.
37:52Mais il faut faire attention.
37:55Les Français peuvent aussi se mettre en colère.
37:58Ils ont eu les gilets jaunes, ils peuvent avoir quelque chose d'autre.
38:01Ce que j'ai vu depuis jeudi, c'est des comportements...
38:04C'est pour ça que je vous dis la violence.
38:07Ce sont des gens qui travaillent, qui ont besoin de travailler,
38:10qui ont des rendez-vous médicaux qui sont barrés.
38:13Et les pauvres policiers sont en première ligne.
38:16Parce que ce ne sont pas les ministres qui sont en première ligne.
38:19Je pense qu'on a un peu vu au moment de son passage au ministère de l'Éducation nationale
38:22à quel point elle pouvait être déconnectée des préoccupations des Français.
38:25Il y a autre chose.
38:28Vous évoquiez tout à l'heure le fait que vous aviez travaillé
38:31au projet de la candidature pour Paris 2008.
38:34Ça devait être ça.
38:37Avec des sites délocalisés autour de Paris.
38:40Je pense que l'hubrise du président,
38:43l'hubrise d'un certain nombre de politiques qui ont voulu
38:46tout concentrer, faire des choses qui n'avaient jamais été faites,
38:49toujours en rajouter dans le plus-plus pour impressionner,
38:52pas forcément la France, mais le monde,
38:55a conduit aussi à cette situation où finalement même les Parisiens
38:58sont privés de ces JO.
39:01Et pour ceux qui sont encore un peu dociles
39:04et se prêtent au jeu du QR code,
39:07combien d'autres ont préféré quitter la capitale
39:10et prendre leur quartier d'été loin de Paris
39:13plutôt que de vivre cet enfer ?
39:16Ceux qui peuvent, tant mieux pour eux.
39:19Mais il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas,
39:22parce qu'ils travaillent, parce qu'ils lèvent tôt le matin,
39:25parce que souvent ils n'ont même pas le droit aux vacances.
39:28C'est ça que je pense.
39:31Je suis vraiment en colère,
39:34parce que le comportement de cette ministre est insupportable pour moi.
39:37Il marque la rupture auquel on assiste.
39:40Au lieu de dire, je comprends les difficultés,
39:43on va y travailler dans les heures qui viennent pour améliorer le dispositif,
39:46on est en train de faire des cellules de crise pour vérifier,
39:49non, elle commence tout de suite par s'en prendre au peuple.
39:52C'est ça qui crée la crise politique.
39:55Et si j'étais le président de la République, je lui passerais un coup de téléphone
39:58dans tous les JO, ça ferait du bien à tout le monde.
40:01On a entendu votre colère. Décidément, vous êtes très remonté ce soir.
40:04Je suis très remonté parce que j'ai vu des braves gens.
40:07Moi, vous savez, j'ai toujours essayé de garder une certaine proximité,
40:10donc je me déplace dans Paris.
40:13Elle est complètement déconnectée.
40:16J'ai vu des gens, j'ai vu une famille qui avait un rendez-vous médical
40:19pour un kinésithérapeute qui allait à l'ALMA.
40:22Je suis descendu pour dire au policier, mais laissez-la passer.
40:25Quand on en a affaire, les JO n'ont même pas commencé.
40:28Et le pauvre, il ne savait pas. Et lui, je comprends,
40:31ce n'était pas lui qui était responsable.
40:34Il y en a plein des situations comme ça.
40:37Et c'est pour ça que je suis en colère, parce que ça fait plusieurs jours
40:40que je ne suis pas le seul, mais qu'on est un certain nombre à dire
40:43attention, ça est en train de déraper.
40:46Prenez le temps nécessaire, passez-y deux ou trois nuits,
40:49mais améliorez le dispositif, bon sang.
40:53Restez loin de la capitale pour le mois à venir.
40:56C'est le seul conseil qu'on peut vous donner.
40:59Est-ce que vous allez regarder la cérémonie d'ouverture vendredi prochain ?
41:02Oui ou non ?
41:05Non, mais est-ce que vous allez la regarder ?
41:08Je sais que vous avez beaucoup de dons,
41:11mais pas encore celui de pouvoir visualiser la cérémonie.
41:14Vous allez la voir ?
41:17Par curiosité.
41:21Le mérite d'être décrypté.
41:24Je voulais vous rappeler qu'au moment de la cérémonie d'ouverture
41:27pour la Coupe du Monde de rugby, on avait eu un Jean Dujardin,
41:30très franchouillard, libre.
41:33Vous vous souvenez de ces belles images avec un coq,
41:36avec des symboles français, Vianney qui était là aussi,
41:39Adrien Acarembeu. Il s'en était pris plein la figure,
41:42Jean Dujardin, notamment par Libération,
41:45qui avait titré « La France rance », « Allez la rance ».
41:48Là, Libération risque d'être satisfaite,
41:51puisque ceux qui préparent cette cérémonie d'ouverture
41:54ont accordé un grand entretien au Monde il y a quelques jours
41:57pour dire qu'on ne va surtout pas faire le puits du fou,
42:00le puits du fou qui exalte le patrimoine français.
42:03Mon Dieu, quelle horreur.
42:06Il y a eu un petit sondage fait par nos confrères de l'équipe
42:09où ils demandent à leurs lecteurs sur leur site internet
42:12quand on parle de la France, qu'est-ce que vous aimeriez voir
42:15comme figure célébrée au moment de la cérémonie d'ouverture ?
42:18Ils vont être déçus, les camarades qui préparent
42:21la cérémonie d'ouverture, puisque les lecteurs de l'équipe
42:24parlent de Charles de Gaulle, Napoléon, Louis XIV.
42:27Sur les événements, les grands moments,
42:30la prise de la Bastille, pour les grands personnages
42:33Pierre et Marie Curie, pour le cinéma Jean-Paul Belmondo,
42:36pour la peinture « La liberté guide dans le peuple »,
42:39pour la gastronomie Paul Bocuse, pour les produits français Levin,
42:42pour la mode Coco Chanel, pour la musique Edith Piaf,
42:45il ne parle pas d'Ayana Kamoura, pour les personnages de fiction
42:48« Les trois mousquetaires » et pour la littérature Victor Hugo.
42:51Quelle horreur tout cela, Raphaël Stainville, quelle horreur !
42:54Vous avez raison, ils risquent d'être déçus.
42:57Et d'ailleurs, ceux qui sont à l'origine,
43:00qui ont construit le récit de cette cérémonie d'ouverture
43:03ne s'en sont pas cachés, puisque dans l'interview
43:06qu'ils ont accordée au Monde, et je pense notamment
43:10à cet historien Patrick Boucheron, il a donné la clé de lecture
43:13de ce qui sera une sorte de conte moral
43:16où tous les stéréotypes nationaux seront renversés
43:19au profit d'une vision universaliste, créolisée du Monde.
43:22On a compris en fait, cette cérémonie,
43:25telle qu'elle se dessine et telle que les Français
43:28et le Monde entier auront le droit d'y assister,
43:31sera un conte wokiste qui fera la part belle
43:34à l'idéologie wok et déconstruira tout le roman national.
43:37Julien Dreyfus, vous êtes plutôt cérémonie d'ouverture
43:40version Jean Dujardin ou version wok ?
43:43Je suis pour une belle cérémonie d'ouverture.
43:46Une belle cérémonie d'ouverture, c'est l'identité de la France
43:49mais aussi son message universel.
43:52C'est aussi les rendez-vous qu'elle a fixés au Monde
43:55dans son histoire. C'est aussi ses figures symboliques
43:58qui sont diverses, qui sont multiples.
44:01Je ne juge pas à l'avance et je fais attention
44:04aux pré-campagnes médiatiques.
44:07La cérémonie d'ouverture va être regardée
44:10certainement par 1, 2, 3 milliards.
44:13C'est une énorme responsabilité.
44:16C'est une des rares occasions
44:19où la France va être capitale mondiale
44:22et regardée partout.
44:25Je crois qu'il faut faire attention.
44:28Après, on va voir.
44:31C'est eux qui ont fait une déclaration.
44:34Patrick Boucheron expliquait toujours dans Le Monde
44:37que son modèle de cérémonie, c'était le bicentenaire
44:40de la Révolution française avec un spectacle
44:43imaginé par Jean Gould
44:46et qui prônait une sorte de métissage planétaire.
44:49C'est ce qu'avait retenu Patrick Boucheron
44:52et c'est ce qu'il veut pouvoir reproduire dans cette cérémonie.
44:56J'ai assisté à ce spectacle
44:59comme des millions de Françaises et de Français.
45:02Je n'ai pas eu l'impression,
45:05quand Jessye Norman chantait La Marseillaise,
45:08que le roman français était celui de M. Boucheron.
45:11Je n'ai pas eu l'impression, y compris dans le déroulé
45:14et même dans l'émotion que cette cérémonie avait suicidée
45:17dans le pays et cette fierté qui avait été la nôtre
45:20avec toutes ces scènes qui avaient été reconstituées
45:24C'est Jean-Paul Gould, je ne m'en rappelle plus.
45:27C'était une cérémonie exceptionnelle.
45:30Le lendemain, tout le monde était fier
45:33de ce qui s'était passé sur les Champs-Elysées.
45:36J'espère qu'on sera fiers de cette cérémonie.
45:39Direction les Etats-Unis où Donald Trump était en meeting hier,
45:42une semaine pile après avoir frôlé la mort.
45:45Sharon Camara nous décrypte son nouveau meeting.
45:48C'était dans le Michigan.
45:51Un rendez-vous très attendu par les républicains.
45:54Dans l'état du Michigan, Donald Trump a tenu son premier meeting
45:57de campagne seulement une semaine après avoir été victime
46:00d'une tentative d'assassinat.
46:03Devant plus de 12 000 personnes, le candidat républicain
46:06n'a pas manqué de revenir sur l'événement du 13 juillet dernier.
46:09Les démocrates font de la désinformation et continuent
46:12de dire que je suis une menace pour la démocratie.
46:15Mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire contre la démocratie ?
46:18J'ai pris une balle pour la démocratie.
46:21Quelle drôle de manière d'être contre la démocratie.
46:24Hallucinant.
46:27Fidèle à lui-même et bien loin de l'image de rassembleur
46:30qu'il a tenté de véhiculer ces derniers jours,
46:33Donald Trump a multiplié les invectifs contre ses adversaires,
46:36donnant ainsi le ton pour les mois prochains.
46:39Nous devons reprendre la maison blanche des mains
46:42de Joe Biden l'escroc et de Kamala, que j'appelle Kamala la folle.
46:45Ils ne savent pas ce qui se passe.
46:48Ils vont aller à leur convention, mais ils ont quelques soucis à régler.
46:51Premièrement, ils n'ont aucune idée de qui sera leur candidat.
46:54Et nous non plus, c'est un problème, mais nous verrons bien.
46:57Espérons qu'ils trouveront une solution.
47:00Ce qui est intéressant, c'est que ce type se présente,
47:03obtient les votes, et maintenant, ils veulent les lui retirer.
47:06Et après, ils osent parler de démocratie.
47:09Dans son discours, l'ancien président est également revenu
47:12à son programme Immigration et économie en multipliant les promesses,
47:15baisse d'impôts, lutte contre l'inflation
47:18ou encore valorisation de la production locale.
47:21Julien, le contraste est saisissant.
47:24On a un Trump toujours plus fort et un Biden toujours plus faible.
47:27Oui, mais en même temps, on sent qu'il y a une inquiétude
47:30chez M. Trump, parce qu'il se pose la question de savoir
47:33s'il va avoir M. Biden en face et s'il ne va pas y avoir
47:36un autre candidat qui sortira dans la convention démocrate.
47:39On a une réponse à la question qu'on se posait la semaine dernière.
47:42On se disait, est-ce que l'attentat l'a changé ?
47:45Ça a duré 24 heures.
47:48Ça a duré grosso modo 24 heures.
47:51Le naturel est vite revenu.
47:54Ça, c'est un premier aspect des choses.
47:57Ça veut dire qu'on va avoir une campagne qui risque d'être encore extrêmement tendue.
48:00Après, la question qui est posée, elle est simple.
48:03Quel est l'effet durable de l'attentat sur l'électorat ?
48:06Ça, c'est le comportement de M. Trump qui va peser.
48:09Et c'est clair que s'il reprend l'agressivité qui a été la sienne,
48:12il aura les siens qui seront toujours, je dirais, fidèles
48:15et qui revendiqueront l'attentat.
48:18Mais l'effet de sympathie qui avait suscité dans l'électorat
48:21cet attentat risque de progressivement s'estomper.
48:24Maintenant, moi, ce que je pense, c'est que le candidat démocrate,
48:27il faut qu'il puisse avoir autant d'énergie face à M. Trump
48:30si l'on veut qu'il ne gagne pas.
48:34Raphaël, on sent bien toute la pression que met aussi le clan Obama
48:37pour que Joe Biden se retire.
48:40Certains disent que c'est une question d'heures
48:43après la visite de Benjamin Netanyahou cette semaine aux Etats-Unis.
48:46Le clan Obama et le clan Clinton.
48:49Obama, d'ailleurs, depuis plusieurs semaines,
48:52se tient assez éloigné de Biden.
48:55Avant, c'était quasiment une bromance.
48:58Comme disent les Américains, ils s'affichaient volontiers ensemble.
49:01Barack Obama a compris depuis assez longtemps
49:04et avant même que l'attentat ne change la donne de cette campagne
49:07à quel point Joe Biden constituait un problème pour le camp démocrate.
49:13Jusqu'à présent, c'est un peu une sorte d'impasse
49:16puisqu'ils n'ont toujours pas trouvé de candidat de substitution à Joe Biden.
49:20Mais effectivement, le calendrier semble s'accélérer
49:23et ils sont de plus en plus nombreux à pousser Joe Biden vers la sortie.
49:28C'est sûr et on verra si le président des Etats-Unis,
49:31qui a donc 81 ans...
49:33Mais Papy s'accroche au poste.
49:35Je ne sais pas si vous avez vu, mais il a fait monter
49:38toute une série de jeunes démocrates pour dire non.
49:41Il a même appelé un certain nombre de figures historiques pour le soutenir.
49:46C'est d'ailleurs tout le problème du Parti démocrate.
49:48L'immense difficulté pour Joe Biden, c'est qu'aujourd'hui,
49:51un certain nombre de ceux qui financent sa campagne se désistent,
49:54voire même se tournent aujourd'hui vers Donald Trump,
49:58comble de l'ironie.
50:00Ça veut dire que l'argent, encore, ça compte.
50:03Alors, il y a un communiqué de Joe Biden qui tombe à l'instant
50:07et qui annonce que Joe Biden renonce à bréguer un second mandat
50:11à moins de quatre mois de l'élection présidentielle.
50:14Alerte info, à l'instant, avec un communiqué de Joe Biden.
50:18Il devait nous écouter, je ne sais pas s'il était branché sur ces news.
50:21J'avais une discussion avec lui avant d'arriver.
50:24Pour tout vous dire, je voyais l'alerte pendant que vous parliez.
50:27Je souriais en coin quand vous disiez « il s'accroche, il s'accroche ».
50:31Parce que, voilà, communiqué publié par Joe Biden,
50:34le président des États-Unis renonce donc.
50:37Joe Biden retire sa candidature à l'élection présidentielle américaine.
50:42Joe Biden renonce une semaine après l'attentat contre Donald Trump,
50:47l'assassinat manqué qui a tout accéléré.
50:50Il y avait quelques signes cette semaine qui montraient quelque chose est en train de se préparer.
50:53Parce qu'il y avait toute une communication de l'entourage de M. Biden
50:56qui disait « s'il a des problèmes de santé ou s'il s'avère qu'il a des problèmes de santé,
51:01alors il ne s'accrochera pas ».
51:02Mais quand on commence à évoquer les problèmes de santé,
51:04ça veut dire qu'on a quelque part une idée derrière la tête.
51:07Maintenant, il y a une énorme partie qui commence,
51:09qui va être d'ailleurs passionnante sur le plan politique,
51:11parce qu'on va avoir une convention démocrate ouverte, ce qu'on appelle ouverte.
51:14C'est-à-dire que le candidat, au départ, on ne sait pas qui c'est.
51:17Parce qu'il n'annonce pas son retrait.
51:20C'est très important dans la formule.
51:21On va pouvoir la regarder.
51:23Mais il ne se prononce pas pour quelqu'un d'autre.
51:25Parce qu'il aurait pu dire « je me retire et je propose à ma vice-présidente
51:29de porter les couleurs du Parti démocrate ».
51:32On savait que les relations étaient tendues entre les deux.
51:34Mais ça veut dire que c'est quelque chose d'autre qui se prépare.
51:37Ah si, il dit « je vais passer le flambeau ».
51:39« Je passe le flambeau ».
51:40Oui, mais on ne sait pas à qui.
51:41Il n'est pas acquis.
51:42Il y a quand même quelque chose qu'il y a à noter.
51:43C'est vraiment l'impréparation.
51:45On voit quand même depuis plusieurs semaines que la pression monte sur Joe Biden.
51:49Dans le JDD, il y a quasiment un mois, on évoquait déjà cette volonté de certains
51:56de vouloir débrancher Joe Biden.
51:58Cet attentat contre Donald Trump a tout précipité à changer la donne.
52:02Mais jusqu'à présent, et alors même que cette hypothèse grandit depuis plusieurs semaines,
52:08que des journaux américains l'évoquaient ouvertement,
52:11on n'a toujours pas de candidat de substitution à Joe Biden.
52:16J'ai son communiqué sous les yeux en anglais.
52:18Il souhaite remercier sa vice-présidente Kamala Harris, extraordinaire partenaire
52:24tout au long de ces années pour son travail.
52:28On ne sait pas si ce sera elle qui va prendre la suite.
52:32Elle a envoyé aussi des signaux.
52:34On sait qu'elle en a envie.
52:35Julien Dray, il dit souhaiter le meilleur pour l'Amérique.
52:40Il renonce donc à se présenter pour un second mandat à 81 ans.
52:45Alors qu'il avait le Covid, qu'il s'est retiré pendant quelques jours de sa campagne.
52:50On pensait qu'il allait le faire après la visite de Benjamin Netanyahou.
52:54Finalement, il le fait avant, après l'attentat contre Trump, après avoir eu le Covid
52:59et après des images de lui très affaiblie, où il confondait parfois les personnalités
53:03Zelensky et Poutine encore récemment au sommet de l'OTAN.
53:06On voyait bien qu'il y avait des signes de fatigue.
53:10Je pense surtout qu'on avait noté au moment de l'attentat,
53:13le comportement qu'il avait eu dans les premières minutes après l'attentat.
53:16On a l'impression qu'on l'avait réveillé, qu'il était perdu, qu'il ne savait plus où il en était.
53:19Je pense qu'il a été désastreux et a certainement accentué la prise de décision.
53:24Maintenant, premièrement, il y a la question de sa vice-présidente.
53:28Puis, il y a la question d'autres personnalités qui vont certainement se manifester.
53:32Je ne suis pas convaincu qu'ils aient la solution aussi simple que ça.
53:36Par ailleurs, l'autre question qui va être posée, c'est quelle est la stratégie que va employer le Parti démocrate maintenant ?
53:41C'est-à-dire qu'il a un Trump, il sait à peu près ce que c'est,
53:45mais il sait aussi que l'erreur, qui a été commise par d'autres d'ailleurs dans d'autres situations,
53:49c'est de tellement diaboliser M. Trump que finalement il fidélise l'électorat auprès de M. Trump.
53:54Il faut parler au peuple américain.
53:56Dans ces États-clés, c'est un prolétariat blanc, souvent, qui va faire la différence.
54:01Et ce prolétariat blanc est représenté par son vice-président, J.D. Vance,
54:06qui en a fait un best-seller, qui a été adapté par Ron Howard sur Netflix,
54:11et qui parle de cette classe populaire blanche américaine mise de côté, Raphaël Stainville.
54:18Oui, en fait, c'est plus qu'un colissier ou un vice-président,
54:22c'est vraiment l'héritier du trumpisme qu'a choisi Donald Trump
54:28en attribuant et en faisant un ticket avec Vance.
54:32Effectivement, il incarne cette Amérique profonde, déclassée,
54:37et c'est une partie de cet électorat-clé qui l'accompagne.
54:43Mais pour autant, c'est aussi assez délicat parce qu'on avait pensé que Donald Trump
54:48ait pu justement, pour essayer d'aller attraper l'électorat modéré qui lui manque,
54:53notamment les femmes également, il fasse un choix inverse.
54:57Lui, il enjambe quasiment cette élection comme si elle était déjà acquise
55:01pour pouvoir s'inscrire dans la durée.
55:03Attendez, Julien, j'ai une proposition à vous faire.
55:05Il faut que je lance la pub pour l'Or des pros, mais ce que je vous propose,
55:07c'est de rester pour commenter, si vous êtes d'accord,
55:09l'annonce de retrait de la candidature de Joe Biden.
55:13Il est donc quasiment 20 heures sur CNews.
55:16On va se retrouver, ne bougez pas, dans quelques instants pour l'Or des pros 2
55:19avec cette annonce qui vient de tomber.
55:22Le président des Etats-Unis, à 81 ans, renonce à se présenter à un second mandat.
55:26Une semaine après la tentative d'assassinat contre Donald Trump
55:30alors qu'il avait contracté le Covid et qu'il apparaissait vraiment très faible ces derniers jours.
55:35Ne bougez pas, on en parle dans un instant.
55:37C'est évidemment la priorité de ce soir.