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Aujourd'hui dans "Punchline", Yoann Usaï et ses invités débattent de la vie politique française avec la réélection de Yaël Braun-Pivet, les manifestations à Sainte-Soline contre les méga bassines, et de la panne informatique mondiale.
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00:0018h38 de retour en direct sur CNews et sur Europe 1 dans la dernière partie de Punchline.
00:17Nous allons évoquer à présent la situation politique en France au lendemain de la réélection
00:21de Yael Brown-Pivet à la tête de l'Assemblée nationale.
00:24On élit en ce moment les vice-présidents de cette Assemblée et il y a déjà eu un
00:30problème de Ragnell puisque dix bulletins en trop se sont retrouvés en l'urne.
00:35Il y a donc eu manifestement ce que l'on appelle une sorte de bourrage d'urne au sein
00:40de l'Assemblée nationale.
00:41Et donc la décision a été prise ensuite par Yael Brown-Pivet, la nouvelle présidente
00:45de l'Assemblée nationale, de refaire le vote comme si ce scrutin n'avait pas existé.
00:51Et ensuite il y a un débat qui s'est ouvert puisque Mathilde Panot a déploré le fait
00:59que les scrutateurs tirés au sort étaient exclusivement RN ou alors des soutiens à
01:05Emmanuel Macron.
01:06Donc voilà, on a envie d'en savoir plus, on en saura sans doute plus dans les prochaines
01:11minutes.
01:12Et on est effectivement en train de se renseigner pour voir de quelle manière ces dix bulletins
01:16supplémentaires, Gauthier Lebril, auraient pu se retrouver dans cette urne.
01:20Alors on ne le saura vraisemblablement jamais, ce n'est pas filmé et il y a des scrutateurs.
01:25Et la polémique lancée par Mathilde Panot, c'est de dire qu'il y a des scrutateurs mais
01:29qui ne représentent pas l'ensemble de l'hémicycle.
01:30Là, elle pointe les scrutateurs RN et macronistes en disant qu'il manquait des arbitres, si
01:36j'ose dire, de la France insoumise pour comprendre pourquoi ces dix bulletins se sont retrouvés
01:42dans les urnes.
01:43Les urnes, on connaissait dans les partis politiques au moment d'élire un président
01:46ou un premier secrétaire, sans viser personne.
01:49Certaines fédérations ne connaissaient pas très bien effectivement.
01:51Certaines guerres fratricides, Aubry-Royal, Copé-Fillon.
01:55On connaissait moins à l'Assemblée nationale.
01:58Donc là, je n'ai pas le souvenir que c'est une première où on se retrouve avec une urne
02:03avec dix bulletins en trop.
02:05Alors parallèlement à cela, on apprend, et j'ai la confirmation, ce n'est pas lié
02:09vraisemblablement au bourrage, ce n'est pas lié au bourrage, mais que par exemple le
02:13RN s'est trompé.
02:14Le RN avait donné six noms pour, il faut y lire, six vice-présidentes.
02:19Donc le RN avait pris évidemment Sébastien Chenu et Hélène Laporte pour son camp, mais
02:24aussi deux LFI avec Clémentine Autain maintenant qui siège chez les Écolos.
02:28Et ils avaient pris aussi un LAR, sauf qu'ils se sont trompés de noms.
02:31Ils ont inscrit Thierry Breton, qui est commissaire européen, et Xavier Breton, qui est candidat
02:38à la vice-présidence.
02:39Et ils se sont rendus compte de cela un peu trop tard parce qu'il y avait déjà des
02:42bulletins avec le nom de Thierry Breton à l'intérieur de l'urne.
02:46Mais encore une fois, ce n'est pas lié au bourrage.
02:48D'accord.
02:49Vous êtes en train de nous dire que s'il y avait des bulletins en trop dans l'urne,
02:53c'est que le RN...
02:54Non, justement.
02:55Ce n'est pas lié au bourrage.
02:56D'accord.
02:57Mais parallèlement à cela...
02:58En fait, là, c'est un vice de procédure de vote.
03:00Ça veut dire que le nom inscrit sur le papier n'était pas le nom de la bonne personne.
03:04Je vous dis, ce que dit Renaud Labaye...
03:05C'est encore plus accablant pour le scrutin.
03:07Renaud Labaye, qui dirige le groupe en coulisses à l'Assemblée, il dit qu'on a eu les noms
03:13très tard.
03:14Une erreur de ce type, quand on fait ça dans l'urgence, ça arrive et il y avait déjà
03:18plusieurs bulletins dans l'urne.
03:20C'est quand même du délire parce que quand on y réfléchit bien, tiens, je me suis trompé
03:23de nom.
03:24Donc, je crois qu'il y a un bulletin.
03:25Non, non, non.
03:26Ça n'est pas ça du tout.
03:27Non, non, non.
03:28Il y a deux sujets.
03:29Il y a deux problèmes.
03:30Il y a, un, les dix bulletins en trop et, deuxièmement, il y a un problème d'un vice
03:33de forme ou je ne sais pas comment vous l'avez appelé ça.
03:36C'est comme si, je crois que vous êtes élu municipal, c'est comme s'il y avait Jean-Claude
03:40Varnot au lieu de Marc Varnot sur la liste.
03:42Voilà.
03:43Tout cela pour dire que l'Assemblée nationale n'aura pas brillé à nouveau aujourd'hui
03:49par son professionnalisme, sa rigueur.
03:51On ne saura pas dire qu'on a quand même des députés formidables.
03:54Ça ne va pas arriver aujourd'hui.
03:55Ça ne hausse pas le niveau, mais mes camarades vont sans doute me dire, on est sûr que tout
04:00le monde a voté parce qu'il n'est pas question qu'on vote à la place d'un parlementaire
04:04absent.
04:05Il n'est pas non plus question qu'on donne une délégation de vote.
04:08Absolument.
04:09Donc, on n'explique toujours pas à l'heure où nous nous parlons, ce bourrage dur.
04:12On avait que ces dix, disons, en trop, sauf à se dire qu'il y en a qui sont un petit
04:16peu ripoux sur les bords et qui, au lieu de faire une enveloppe, en ont mis deux.
04:20La conséquence, beaucoup de parlementaires espéraient partir en vacances demain, parce
04:24que normalement, demain, c'est la fin.
04:26Demain, il y a le vote pour la présidence des huit commissions permanentes.
04:30Eh bien, ça risque de retarder un peu cet échéancier.
04:34Charlotte Dornelas, l'un des enjeux aujourd'hui à l'Assemblée nationale, avec le vote et
04:40l'élection de ses vice-présidents, c'est notamment de savoir si le Rassemblement national
04:44aura un poste de vice-président de l'Assemblée.
04:47Oui, c'est ça, on se pose la question depuis deux semaines.
04:51Vous voyez, le jeu est notamment dicté par le camp présidentiel et les potentiels alliés
04:57de ce camp présidentiel.
04:58C'est une semaine, on tape à gauche, une semaine, on tape à droite, en fonction de
05:03la situation.
05:04Donc, on finit par comprendre qu'il y a le cercle de la raison, comme on l'a appelé
05:07pendant des années, qui est désormais le bloc central, comme on l'appelle plus facilement,
05:12qui rejette systématiquement l'un ou l'autre en se plaçant sur un terrain beaucoup plus
05:16moral que politique, c'est-à-dire sans aller sur le fond des sujets et des potentielles
05:21divergences légitimes.
05:23Il n'y a évidemment aucun problème sur les divergences politiques entre ces partis.
05:26Mais une fois, c'est la France insoumise, l'autre fois, c'est l'ORN, et donc on joue
05:30au ping-pong en permanence entre les deux.
05:32Là, cette fois-ci, c'est la question de savoir, est-ce qu'il faut que des députés
05:36élus légitimement exactement comme tous les autres, c'est-à-dire tous les députés
05:40qui sont aujourd'hui dans l'Assemblée nationale, peuvent avoir, avec les mêmes règles que
05:43tout le monde, des postes de représentation ?
05:46Et tout à l'heure, Gauthier nous rappelait qu'en effet, ils avaient deux vice-présidents
05:48sur le Rassemblement national lors de la dernière mandature, avec deux fois moins de députés
05:53que ce qu'ils ont aujourd'hui.
05:54Donc, j'imagine que les personnes qui, dans la précédente mandature, ont accepté cela
06:01sans qu'il y ait de conséquences dramatiques pour la France, vont le faire à nouveau.
06:06Donc, on comprend qu'il y a une partie de théâtre dans tout ce positionnement, on
06:11va dire, théâtre qui se poursuit et qui devient pénible.
06:14Oui, Ragnel.
06:15D'autant plus que, je pense que le raisonnement chez les macronistes consiste à se dire,
06:19bon, on a pris la dernière fois les députés RN au sérieux, on a montré qu'on était
06:22ouverts, qu'on ne faisait pas d'ostracisme, et donc on leur a donné le poids qu'ils
06:26auraient dû avoir, deux vice-présidents de l'Assemblée nationale, je crois que c'était
06:29Yann Laporte et Sébastien Chenu, et je pense que, et c'est un très mauvais calcul qu'ils
06:35font, ils se disent qu'on n'aurait jamais dû les respecter, les prendre pour des parlementaires
06:40normaux, parce que c'est ça qui leur aurait permis de faire un aussi bon score aux dernières
06:48élections législatives.
06:49Mais alors, penser qu'en leur retirant deux vice-présidents, éventuellement une question,
06:55permettrait de réduire l'influence du vote RN en France.
06:58Alors, je ne sais pas qui a fait ce calcul-là, mais je pense qu'il est très mauvais et surtout
07:02très contre-productif, parce que ce que ça montre comme image, c'est qu'en fait, vous
07:07avez un camp présidentiel qui, globalement, a été plus ou moins battu dans les urnes,
07:13ils ont eu 100 députés en moins aux dernières législatives, et donc ils sont en train d'essayer
07:18de contourner la décision des Français, et ça c'est quelque chose, pour des électeurs
07:23d'où qu'ils viennent, qu'ils soient du Nouveau Front populaire ou du RN, c'est quelque chose
07:28qui est assez insupportable.
07:29Ça donne vraiment l'impression, alors que ces élections précisément étaient présentées
07:34comme une volonté de rendre la parole aux Français, ça donne vraiment l'impression
07:37que définitivement, les Français, on ne veut pas leur donner la parole.
07:41Alors, je veux qu'on revienne justement sur ce qui s'est passé hier à l'Assemblée
07:44nationale, l'élection de Yael Brun-Pivet, réélection de Yael Brun-Pivet.
07:48La gauche parle d'un déni de démocratie.
07:51Vous vous dites, Louis, que le vote a été contourné.
07:54Les mots d'André Chassaigne sont les suivants.
07:56Le vote des Français a été volé.
07:59Jean-Luc Mélenchon estime que c'est un coup de force, Marc Varneau.
08:03C'est vrai que les mots qui sont utilisés aujourd'hui par la gauche donnent le sentiment
08:07quelque part que les macronistes se sont assis sur la Constitution.
08:12C'est en cela, me semble-t-il, que ces mots sont dangereux, parce qu'ils peuvent éventuellement
08:16susciter de la colère et donc de la violence dans le pays.
08:19C'est du révisionnisme politique.
08:21La seule élection qui a été volée, c'est, pardonnez-moi, mais c'est le premier tour
08:24au RN.
08:25Le reste, c'est juste de la posture politique.
08:27Si on avait été en Grande-Bretagne, le RN aurait aujourd'hui 400 députés et l'affaire
08:31serait entendue.
08:32C'est justement ce qui s'est passé entre les deux tours qui a complètement faussé
08:35le jeu.
08:36Je rappelle quand même qu'il faut remonter aux heures les plus sombres de l'histoire
08:39de France pour trouver des hommes politiques de droite de premier plan, comme Xavier Bertrand
08:44ou Édouard Philippe, qui appellent à voter communiste.
08:46Donc la chose anormale, elle est là.
08:48Parce que l'Assemblée nationale, aujourd'hui, ne correspond pas, n'est pas un miroir de
08:52la société française.
08:53On a certes les députés qu'on mérite, mais on n'a pas ceux qu'on devrait avoir.
08:56Je suis d'accord avec ce que vous dites, mais il n'y a pas eu de vol.
09:02C'est ce que je voulais dire.
09:03Il n'y a pas eu de vol.
09:04Le vote des Français n'a pas été volé, les Français se sont exprimés, les partis
09:09politiques ont passé les accords qu'ils ont voulus, mais il n'y a pas eu de vol.
09:11C'est un peu ce que je voulais dire.
09:12C'est-à-dire qu'il n'y a rien d'illégal dans ce qui a été fait.
09:15En revanche, la question se pose plus par rapport à la sincérité de ce que dit ce
09:18scrutin.
09:19On a voulu donner la parole aux Français et on voit bien qu'en fait, ceux qui ont
09:22organisé le vote globalement ont eu un résultat qui ne leur convenait pas.
09:26Et donc, comme ça ne leur convenait pas, ils ont organisé, ils ont mis en place des
09:30stratégies, des combines, diront les détracteurs d'Emmanuel Macron, pour conserver le pouvoir.
09:35C'est ça qui est mis en cause.
09:36Il n'y a rien d'illégal et il n'y a pas eu de vol.
09:38Vous avez une notion d'abus de droit qui concerne le commun des contribuables.
09:42Lorsque vous, par exemple, voulez vous optimiser fiscalement vos affaires, on vous poursuit
09:46pour abus de droit.
09:47Par contre, ça n'existe pas en politique.
09:49Il n'y a pas un abus de contondement.
09:50Il n'y a rien d'illégal.
09:51Il n'y a rien d'illégal.
09:52Mais revenons à Véronique Jacquet sur ce que dit la gauche précisément, parce que
09:56la gauche aujourd'hui, quand André Chassaigne dit le vote des Français a été volé, Jean-Luc
10:01Mélenchon dit c'est un coup de force précisément, eux sous-entendent que le vote des Français
10:05a été volé, qu'on s'est assis sur la Constitution.
10:07J'ai l'impression que ces mots là sont dangereux.
10:09Est-ce que vous partagez mon avis ?
10:10Bien sûr que ces mots sont dangereux parce qu'ils sont dans le scénario qu'ils ont
10:14décidé d'écrire pour continuer à légitimer leur passage en force et pour surtout occuper
10:21l'espace médiatique et politique.
10:23C'est-à-dire finalement, plus ils font de bruit, plus on les regarde.
10:26Je vais employer quelque chose qui va peut-être les faire bondir, mais il y a presque une
10:30trompisation du débat.
10:32Franchement, c'est l'extrême gauche qui est en train de se trompétiser si on regarde
10:36les choses.
10:37C'est presque tragiquomique.
10:38Et oui, bien entendu, ils sont en tort.
10:42Pourquoi ?
10:43Parce que la France Insoumise ont le même nombre de députés.
10:46Ce sont les députés socialistes qui ont un petit peu capitalisé, c'est le groupe
10:51des socialistes qui capitalisent.
10:53Donc, en termes de sièges, ils ne sont absolument pas gagnants.
10:58Et même le résultat du scrutin d'hier soir pour le Perchoir, la bataille pour le Perchoir,
11:04fait que ça marque un coup d'arrêt à leur stratégie.
11:06Alors oui, après, on les comprend, ils ne sont pas contents, ils sont même vexés,
11:10ils veulent aller plus loin.
11:11Et comme concrètement, dans les urnes, leur stratégie de la violence et de l'hystérisation
11:16fait qu'ils continuent à marquer des points et à engranger des électeurs, pourquoi voulez-vous
11:21qu'ils s'arrêtent ?
11:22Moi, je pense qu'effectivement, on va vivre une séquence à l'Assemblée dans les trois
11:26ans qui viennent qui va être terrible.
11:28On n'aura absolument pas ni des débats apaisés, ni d'ailleurs un budget trouvé.
11:32On aura un président affaibli, on aura une Assemblée Nationale plus divisée que jamais,
11:38on aura une économie en berne et on aura une insécurité galopante.
11:41C'est ce que disait Gauthier Lebray précisément.
11:49Gauthier Lebray disait que la France insoumise se comportera d'une manière encore pire
11:54que lors de la dernière législature, précisément parce qu'ils sont vexés.
11:57Bien sûr, absolument.
11:58Je le crois très profondément.
12:01D'ailleurs, c'est intéressant parce qu'ils se sont déclarés aujourd'hui dans l'opposition.
12:06La France insoumise, c'est déclaré, vous devez vous déclarer majorité ou opposition.
12:10Très intéressant.
12:11Je pensais qu'ils avaient la majorité absolue.
12:12Je pensais qu'ils pouvaient imposer leur programme et rien que le programme et faire aucun compromis.
12:17On voit que les socialistes ne sont pas totalement sur cette ligne, mais c'est intéressant
12:21parce qu'hier, j'ai noté André Chassaigne, quand il n'a pas été élu, il a parlé d'alliance
12:26contre nature.
12:27C'est quand même très drôle de parler d'alliance contre nature après ce qui s'est passé.
12:30Ils ont déjà oublié ce qui s'est passé aux élections législatives.
12:32C'est formidable.
12:33La gauche a la mémoire courte.
12:34Quand la France insoumise se retirait en faveur d'Elisabeth Borne ou en faveur de Gérald
12:39Manin, qui sont quand même deux épouvantailles pour un électeur de la France insoumise,
12:43là aussi, on pouvait parler d'alliance contre nature.
12:44Évidemment qu'il n'y a eu aucun vol.
12:46Évidemment que tout s'est fait dans les règles.
12:48Encore qu'il y a débat sur, vous savez, la présence des 17 ministres dans l'hémicycle.
12:52Tous les constitutionnalistes ne sont pas d'accord.
12:55Aurait-il pu être remplacé par leurs 17 suppléants ? Là aussi, il y a débat.
12:59Par contre, il est vrai, quelqu'un qui se serait endormi avant les élections législatives
13:03et qui se réveille aujourd'hui, il se dit, oui, rien n'a changé.
13:05Le premier ministre elle-même à Matignon, le président elle-même, et la présidente de l'Assemblée aussi.
13:10Je crois qu'il y a quand même une notion qu'on oublie, qui est celle de la majorité silencieuse.
13:14C'est-à-dire que, finalement, toute la politique de la France depuis 10 ans est construite sur le fait
13:18qu'il y a une majorité de gens qui ne disent rien, qui subissent, qui ne vont pas dans la rue,
13:23qui ne jettent pas de cocktails motards sur les policiers, qui sont des gens qui payent des impôts,
13:28beaucoup d'impôts, qui subissent, qui parfois vivent difficilement.
13:31Cette fameuse majorité silencieuse, c'est comme le disait Einstein,
13:33le monde n'est pas dangereux à vivre à cause de ceux qui font le mal,
13:36il est dangereux à vivre à cause de ceux qui regardent et qui ne font rien.
13:38Tant que cette majorité silencieuse va rester silencieuse, l'extrême-gauche,
13:42et là, on a 50 exemples dans l'histoire, l'extrême-gauche va pouvoir continuer
13:46à jouer ce jeu à la fois violent, irrespectueux, à bousculer les institutions et les Français.
13:52Le jour où la majorité silencieuse se réveille, et j'espère que ce jour, c'est demain et pas dans longtemps,
13:58le jour où cette majorité silencieuse se réveille, alors l'extrême-gauche disparaît.
14:01Charlotte Dernelas.
14:02Il y a quand même, au-delà de la question des partis, du comportement de tel ou tel député,
14:06il y a des Français qui se sont exprimés dans les urnes et qui ont exprimé,
14:10avec deux bulletins différents, soit du côté du Nouveau Front populaire,
14:14soit du côté du Rassemblement national, des volontés de rupture sur certains sujets.
14:18Il y a la question sociale, évidemment, je mets de côté la question de Gaza,
14:22sur laquelle LFI a fait toute sa campagne aux Européennes,
14:24beaucoup plus qu'aux législatives cette fois-ci, et la question de sécurité, immigration.
14:31Sur ces deux questions, il y a une volonté de rupture.
14:33Là où Jean-Luc Mélenchon fait de la politique, tout le monde en a fait avant lui et tout le monde en fera après lui,
14:37il est en train de mobiliser son électorat pour 2027 sur cette idée qu'il devrait avoir le pouvoir et qu'il ne l'a pas.
14:45Très bien, mettons ça de côté.
14:46Maintenant, cette question de la volonté de rupture.
14:48Si vous regardez toutes les élections et les campagnes qui ont précédé les élections de ces dix dernières années,
14:54tout s'est joué sur le ressort du rejet, non pas politique, mais moral.
14:59Vous ne pouvez pas tenir comme ça un pays pendant des années en ignorant la volonté de rupture des Français sur certains sujets
15:06par le biais de votre supériorité morale uniquement, sans jamais aller sur le fond des sujets.
15:11Ça, en effet, dans les urnes, ça peut mal se terminer.
15:14Je pense qu'il faut avoir plus peur de ça et finalement du dégoût de ce ressort démocratique dans quelques années
15:21plutôt que de tel ou tel illuminé qui écouterait Jean-Luc Mélenchon et qui ferait ci ou ça,
15:26qui est une menace qu'on a largement analysée déjà, me semble-t-il.
15:31Ce que vous dites est très juste, d'autant Véronique Jacquier,
15:33que la volonté de rupture des Français est de plus en plus forte et de plus en plus marquée à chaque élection.
15:39Bien entendu, mais de toute façon, même depuis 2020...
15:43Déjà 2022, c'était un camouflet pour le chef de l'État.
15:46On a vu le résultat des Européennes, premier tour des législatives.
15:49Alors là, on a vu le contournement peut-être des institutions,
15:53mais dans l'esprit quand il a fallu, ces alliances contre nature et ces désistements.
15:58Mais ce n'est pas la première fois que le Rassemblement national, d'ailleurs,
16:02sur ces questions-là, fait les frais de ce type de positionnement
16:06entre le cordon sanitaire, entre l'histoire du plafond de verre.
16:10Enfin bon, et on se rend compte d'ailleurs que pour la prochaine présidentielle,
16:15il y a peut-être une réflexion à mener au sein de ce parti sur la façon de conquérir le pouvoir,
16:22puisqu'on voit qu'il n'y arrive pas, alors sans doute parce qu'il n'y était pas prêt.
16:25Mais c'est-à-dire que là, quand on voit ce qui s'est mis en place, ça signifie que quoi ?
16:29Si Marine Le Pen arrive au second tour de l'élection,
16:32quel que soit le candidat qui lui sera opposé, il aura toutes les voix de la gauche,
16:37puisqu'on a vu quand même une mobilisation en normes,
16:39même s'il y a un coup d'arrêt pour la bataille du Perchoir,
16:42même s'il y a un coup d'arrêt pour Matignon.
16:43Le barrage a très bien fonctionné.
16:45Le barrage a formidablement fonctionné et on voit que la démobilisation...
16:49Donc il y a une vraie réflexion quand même à mener pour ce parti,
16:52pour d'autres aussi bien entendu,
16:53mais on sent que du côté de Jean-Luc Mélenchon, c'est quand même beaucoup plus clair.
16:56Allez, le mot de la fin en 20 secondes pour Gauthier Lebré.
16:58Non mais on voit que le barrage a formidablement bien fonctionné
17:01et que la démobilisation n'est pas du tout autour de LFI, mais autour encore du RN,
17:04contrairement à ce que nous disaient certains sondages
17:06où les Français disaient « j'ai plus peur de Jean-Luc Mélenchon que de Marine Le Pen ».
17:10Pour moi, l'exemple le plus criant, c'est une députée RN sortante
17:14se fait battre par Raphaël Arnault, triple fiché S, condamnée en première instance,
17:18alors que huit de ses camarades sont mis en examen pour une agression antisémite.
17:21On voit que la démobilisation est toujours autour du RN et pas de la France Insoumise.
17:24Merci beaucoup à tous les cinq de m'avoir accompagné dans Punchline.
17:28Merci Louis Dragnel, Charlotte Dornelas, Marc Warno, Véronique Jaîtier et Gauthier Lebré.
17:33Dans un instant sur Europe 1,
17:34vous avez rendez-vous avec Pierre De Villeneau dans Europe 1 soir.
17:37Sur CNews, Elodie Huchard pour Face à l'Info.
17:40Passez une très belle soirée, un bon week-end.
17:42Merci de nous avoir suivis et à lundi dans Punchline.

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