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Comment concilier une pratique du sport de haut niveau avec sa carrière professionnelle ? Dans le cabinet OMS, on encourage et aménage le planning des consultants les plus sportifs. Son fondateur Arnaud Sourisseau nous explique pourquoi.

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Transcription
00:00Générique
00:12Bien dans son job pour parler du sport de haut niveau. On en parle beaucoup, l'intégration des sportifs de haut niveau dans l'entreprise.
00:18Mais on va affiner le sujet avec vous Arnaud Sourisseau. Vous êtes le fondateur d'OMS, qui n'est pas l'Organisation Mondiale de la Santé, non,
00:26mais qui a plusieurs milliers de consultants, sportifs de haut niveau pour certains d'entre eux, pour la plupart d'ailleurs.
00:33Comment est née l'idée, il y a dix ans, de créer une entreprise où vous allez mettre dans votre écosystème des sportifs de haut niveau ?
00:40Racontez-moi le début.
00:42Bonjour Arnaud. Le début d'OMS, c'était vraiment cette volonté de permettre à des indépendants de pouvoir concilier à la fois une carrière professionnelle de haut niveau
00:53et aussi une passion. Voilà, cette notion de « et ». Et une carrière professionnelle passionnante, et aussi une passion par ailleurs,
01:00qui peut être le sport, qui peut être la musique, qui peut être un projet associatif. Et donc au sein de notre pool, OMS,
01:06qui compte 5 000 indépendants aujourd'hui de haut niveau, on a en effet un certain nombre de sportifs ou d'anciens sportifs de haut niveau qui concilient les deux.
01:14J'appelle OMS et je lui dis « je cherche quelqu'un qui est très très fort en management et en même temps je voudrais qu'il fasse de la voile ».
01:21Ça se passe comme ça ou pas ?
01:23Je vous dis, on va vous présenter Arthur.
01:25Arthur Peugeot.
01:26Arthur Peugeot par exemple, qui a fait des missions de stratégie RSE, responsabilité sociétale de l'entreprise avec nous, pour des clients du CAC 40 en l'occurrence,
01:35et qui prépare la mini-transat 2025 au bord d'un voilier qui va d'ailleurs porter les couleurs d'OMS.
01:41Ça sert quoi ? Ça sert le consultant, ça va lui permettre de continuer sa carrière parce que c'est des sports, on le sait, peu rémunérateurs, c'est pas le football.
01:48Exactement.
01:49Ça c'est la première chose. Est-ce que ça sert l'entreprise ? Est-ce que l'image du sportif amène un petit supplément d'âme ?
01:55Je pense que le sportif apporte une forme de confiance en lui, une forme de résilience, une forme de force à l'entreprise parce que depuis toujours il est capable de concilier les deux.
02:10Ce sont en général des personnes très organisées, très structurées, qui apportent beaucoup à l'entreprise.
02:15Excusez-moi de l'être abrupt, mais vous le vendez comme ça, l'entreprise, vous parlez d'entreprise du CAC 40, vous leur dites non seulement il va avoir la compétence pour vous accompagner,
02:22mais en plus il est sportif de haut niveau. Est-ce que ça amène quelque chose ? Est-ce que ça sonne à l'oreille du DRH ?
02:28Ça dépend honnêtement des clients, mais c'est un vrai plus pour se différencier, en effet, pour ces profils-là.
02:33Parce qu'encore une fois, ça démontre de certaines valeurs, d'une certaine exigence dans son travail.
02:39Les profils qui peuvent concilier les deux sont des profils en général de très bon niveau.
02:43Alors on a parlé d'Arthur Peugeot, qui est un voileux qui prépare cette transat.
02:47Samy Girma, qui lui, ex-basketteur pro. Et quand je dis ex, ce qui est intéressant, c'est qu'on arrive au management de transition.
02:53C'est-à-dire que ça permet aussi à des sportifs de haut niveau de pouvoir faire le tuilage vers une vie professionnelle.
02:59Parce qu'après le sport, il faut faire une carrière, en général.
03:02Exactement. C'est un des vrais sujets, d'ailleurs, pour les sportifs de haut niveau, qui parfois se concentrent tellement sur leur sport,
03:07c'est en effet extrêmement exigeant, qu'ils en oublient l'après.
03:10Alors pour un footballeur, ça n'est pas très gênant, ou moins gênant en tout cas, parce qu'il aura les moyens de subvenir à son quotidien.
03:18Mais pour la majorité des sportifs, ils n'ont pas gagné suffisamment d'argent pour pouvoir subvenir à leurs besoins après leur carrière sportive.
03:25L'avenir pour vous, c'est quoi ? Parce que là, vous avez 5000 consultants que vous allez répartir dans toutes les entreprises qui ont besoin de leurs compétences.
03:34Et vous avez créé en 2023 une association. C'est quoi l'objectif ? Parce que vous avez déjà une entreprise.
03:39L'association, ça vous permet de quoi faire ?
03:42Alors moi, j'ai un petit regret dans ma vie jusqu'à présent, c'est de ne pas avoir poussé davantage dans un sport de haut niveau.
03:47Et je me suis dit qu'un jour, si j'avais des enfants et qu'ils avaient ce projet de pousser davantage dans un sport, je les y encouragerais.
03:55Et j'ai quatre enfants, dont deux aînés qui sont très sportifs et qui ont cette envie-là, et je me suis rendu compte que je ne les poussais pas plus que ça.
04:02Et j'ai pris un pas de recul et je me suis dit, mais pourquoi ?
04:05Et en fait, la réponse est arrivée très vite. C'est qu'en France, malheureusement, on oppose souvent scolarité et sport au lieu de les faire se nourrir mutuellement, alors que l'un nourrit l'autre.
04:16Et donc j'ai créé, en effet, il y a presque deux ans, cette association Mens Sana Incorpore Sano, MSCS, qui promeut ce double projet scolaire et sportif pour nos enfants dès le collège.
04:26C'est-à-dire leur permettre, bon il existe des sports études quand même dans plusieurs sports, le tennis, le rugby, le judo, le football évidemment, ça permet de faire quoi de plus que ce qui existe déjà ?
04:37Alors le problème du sport étude, très souvent, c'est qu'il est beaucoup plus sport qu'étude.
04:41Ou alors il est concentré sur des sports très premium, très CSP+, qui nécessitent pour les parents d'avoir beaucoup de moyens.
04:50Donc nous, on voulait créer un modèle extrêmement simple, sans changer les choses, en s'appuyant sur l'école publique comme privée, et les emplois du temps de ces écoles,
04:59et en disant simplement, vous gardez le même emploi du temps pour ces classes MSCS, sports que l'on crée, et les trois heures de sport que vous allez faire dans la semaine,
05:07et bien elles vont être concentrées sur un sport qui est le sport préféré des professeurs d'EPS, et voilà.
05:11On va essayer d'avoir une ou deux heures de sport en plus dans le cadre du programme scolaire via la dotation horaire globale,
05:19et en plus on va coordonner les choses pour que les élèves de ces classes puissent s'inscrire à l'association sportive de l'école, et aussi s'inscrire au club de leur localité.
05:27Donc ça veut dire que les jeunes de ces classes que vous avez créées, qui sont avec un focus sport, ne sont pas forcément des jeunes champions, ça va les ouvrir à le devenir, on est d'accord ?
05:35Ils peuvent devenir...
05:36Créer des vocations.
05:37Exactement, on crée des vocations de sportifs de haut niveau, et pour la plupart des cas, on crée des profils de bons sportifs qui vont se développer humainement grâce au sport,
05:46et qui deviendront tout simplement de très bons élèves.
05:48Absolument, et peut-être de très bons consultants ensuite chez l'OMS.
05:51Exactement, la boucle est bouclée.
05:53Ils ne seront peut-être pas des champions de haut niveau, mais en tout cas ils seront heureux de pratiquer ce sport.
05:57Merci Arnaud de nous avoir rendu visite, Arnaud Sourisseau, on l'aura compris, fondateur de cette belle structure OMS,
06:02et de cette association MSCS, Men Sana Incorporé Sano, le corps sain, c'est important.
06:09Merci de nous avoir rendu visite.
06:11Merci à Arnaud.
06:12On va sourire un tout petit peu maintenant avec des humoristes, dans leur style très différent, qui challengent l'entreprise,
06:19et quand on dit qu'ils challengent, qu'ils s'en moquent un peu tous les travers de l'entreprise, le manager, le bullshit, et parfois quelques moqueries cinglantes.
06:29On les accueille tout de suite, c'est le Cercle RH, et on s'intéresse justement à l'humour et à l'entreprise, c'est tout de suite.

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