DB - 02-07-2024
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00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:30Inouï, inouï, devine qui j'ai failli écraser il y a 5 minutes, Berthe Troudu, la fille du concierge du Sacré-Cœur de Perpignan.
00:47Puisque tu ne l'as pas écrasé, laisse-nous.
00:49Non mais attends, la meilleure c'est qu'elle ne se fait plus appeler Berthe, elle se fait appeler Marie Giselaide.
00:53C'est incroyable non ?
00:54Qui est cette personne ?
00:56Une garde malade, enfin ma femme, ne faites pas attention à elle.
01:00Lorsque votre mari vous prend dans ses bras, vous ne ressentez plus ses élancements.
01:05Non monsieur.
01:06Ah ben je t'en prie, je n'aime plus.
01:08T'en pose des questions indiscrètes.
01:10Mais moi mon petit, j'ai demandé si elle...
01:12Tais-toi.
01:13Puisque vos histoires de famille vous intéressent plus que mes douleurs.
01:17Madame.
01:18Adieu.
01:19Madame.
01:21C'est pas possible ça, c'est plus possible.
01:24Si maintenant tu fais fuir mes clients.
01:26Mais arrête de crier.
01:28Et alors Berthe est fiancée depuis dix ans à un multimilliardaire qui vend des armes un peu partout dans les endroits où ça risque de se bagarrer.
01:35Alors je l'ai invitée à dîner ce soir parce qu'elle est seule et que son fiancé est en voyage.
01:40Quelle barbe.
01:41Mais c'est amusant.
01:43Et puis elle m'a donné aussi le numéro de téléphone d'Emma, une copine de couvent.
01:46Tu te souviens ?
01:47C'était la fille du vicomte des Broussailles qui avait un château près de Perpignan.
01:50On y a même été jouer au tennis.
01:51Tu te rappelles pas ?
01:52Non.
01:53Enfin je l'ai invitée à dîner aussi, comme ça ce sera très parisien.
01:56Ah puis je commande tout, je suis le traiteur.
01:58Seulement ce qu'il faut, ce que je trouve, c'est absolument un maître d'hôtel.
02:01Un maître d'hôtel ?
02:02Bah oui, j'aime mieux prendre les devants et les snobber avant qu'elle essaie de me snobber moi.
02:06Allez, à ce soir.
02:08Je t'adore.
02:09Oui, oui.
02:10Moi aussi, je t'adore.
02:18Est-ce que petite madame désire glaçons supplémentaires ?
02:21Oui, s'il vous plaît, Igor.
02:25Merci.
02:26Je vous prie.
02:27Monsieur.
02:28Non merci, Igor.
02:33Est-ce que madame notre colonel n'est pas dîner avec nous ?
02:36Elle préfère dîner dans sa chambre, Igor.
02:38Pas folle la guêpe.
02:40Ah.
02:48Je ne veux pas que les autres femmes disent
02:50son pot à l'eau huilée, c'est aussi moustillant qu'un verre d'eau plate.
02:53Comprends ?
02:54Parfaitement, parfaitement.
02:56Je ne tiens pas à être jalouse, je tiens à être jalouse et voilà.
02:59Très bien, très bien, très bien, si ça peut te faire plaisir.
03:01Je vais essayer d'être émoustillé par madame Dupond-Latour ou madame Lecron.
03:05Oh, fais pas l'idiot.
03:06Moi, faire l'idiot ?
03:07Ce soir, tu as l'occasion de pouvoir être émoustillé et moustillant.
03:10Mademoiselle Marie Guillet.
03:13Ah, ma chère Marie Guillet.
03:16Je te présente Paul, mon mari.
03:18Très heureuse.
03:19Très heureuse aussi.
03:20Virginie m'a beaucoup parlé de votre jeunesse,
03:22quand vous étiez encore la fille du conseil.
03:24Tu veux boire quelque chose ?
03:25Ah, oui, un jus de tomate peut-être.
03:27Igor, vous pouvez donner un jus de tomate pour...
03:29Tu préfères qu'on t'appelle madame ou mademoiselle ?
03:31Non, mademoiselle, tu sais, j'hésite à épouser Edgar.
03:33Par scrupule, sans doute.
03:35Oui, vous attendez qu'il soit ruiné
03:37pour qu'on ne vous abuse pas de faire un mariage d'argent.
03:41Dis-moi, tu vas souvent à la chambre ?
03:44Dis-moi, tu vas souvent à Emma ?
03:45Elle vient dîner ce soir.
03:47Non, jamais.
03:48Ce n'est pas tout à fait le genre de personnes que nous fréquentons.
03:51Tu sais, elle est très snob.
03:53Je n'ai pas le temps de voir ce genre de gens.
03:55Tu ne peux pas savoir ce que c'est que la vie parisienne,
03:56je n'ai pas de minute à moi.
03:57Surtout quand Edgar est là.
03:59Ce sont les dîners d'affaires au restaurant,
04:01trois étoiles et quinze personnes,
04:03la nuit, les boîtes,
04:05le matin, le coiffeur,
04:07ensuite le déjeuner au club,
04:09le golf pour le bol d'air,
04:11le bowling pour les hanches,
04:13le masseur pour les hanches aussi,
04:15et puis les conférences,
04:18un ou deux livres pour la matière grise,
04:20les concerts,
04:22ça c'est généralement pour les bonnes œuvres,
04:24et je te passe l'époque des collections.
04:26Alors là, c'est tuant.
04:28Encore plus pour celles qui les regardent
04:30que pour celles qui les présentent, je trouve, d'ailleurs.
04:42Quand tu penses que par là-dessus,
04:44il faut aller à Gstaad de temps en temps.
04:46Edgar adore Gstaad.
04:48Je vous prie.
04:50Pas par snobisme, tu sais,
04:52mais parce qu'il trouve que l'air est plus vivifiant
04:53à la base dans les autres stations.
04:54Moi je veux bien,
04:55mais franchement, Gstaad, c'est pas un repos.
04:57Déjà à Paris,
04:59enfin tu verras, je veux pas t'en dégoûter.
05:01Mademoiselle Emma de Bruxelles.
05:04Ah, oh Virginie,
05:06oh, ce que t'as changé.
05:08Ah, mais ça c'est Paul, bien sûr.
05:10Et voilà notre impayable Marie-Guislaine.
05:12Vous voulez prendre un siège ?
05:14Oui, volontiers.
05:15Bon, et bien faites comme chez vous.
05:17Merci.
05:18Alors, dit-on,
05:19on ne voit plus souvent notre petite Berthe.
05:21Enfin, on ne fréquente pas le même monde.
05:23Ah, il aura fallu cette réunion perpignanelle.
05:27Je vous prendrais bien un petit alcool.
05:29Ah non, non, pas d'alcool pour moi.
05:30Moi c'est du gros rouge.
05:31Un gros rouge, Igor.
05:32Tiens, il y en a là, du vin fin sur la table.
05:35Dis-moi, toi aussi t'as changé.
05:37Je te vois encore avec tes anglais,
05:38tes petits cols blancs emplosés,
05:39tes petits kilts.
05:41Dis-moi, Emma, s'il te plaît, Virginie,
05:42ne m'appelle pas Emma.
05:44D'ailleurs, tout le monde en ce moment
05:45me connaît sous le nom d'Amé.
05:47Parce que j'ai renversé Emma,
05:48alors ça fait Amé.
05:49C'est vrai, Emma, ça ne voulait rien dire.
05:51Ah, parce que Amé,
05:52ça veut dire quelque chose.
05:53Oui, c'est ça.
05:54C'est ça, c'est ça.
05:55C'est ça, c'est ça.
05:56C'est ça, c'est ça.
05:57C'est ça, c'est ça.
05:58C'est ça, c'est ça.
05:59Je vous prie.
06:00Ah, ben, ça tombe bien, celui-là.
06:02Merci.
06:03Ben, tu comprends, Paul.
06:04Emma, ça, c'est une connerie de ma mère
06:05qui avait lu Flaubert pendant sa grossesse.
06:08Madame est servie.
06:10Bon, eh ben, on peut passer à table.
06:12Et si tu me permets,
06:13j'emporte le rouge.
06:14Oui, oui, bien sûr.
06:15J'espère que celui-là,
06:16l'indélébile qui tâche.
06:17Oui, c'est fait.
06:19Ben, c'est bon.
06:20C'est bon, c'est bon.
06:21C'est bon, c'est bon.
06:22C'est bon, c'est bon.
06:23C'est bon, c'est bon.
06:24C'est bon, c'est bon.
06:25C'est bon, c'est bon.
06:26L'indélébile qui tâche.
06:27Oui, c'est fait.
06:29Ben, c'est tout, là.
06:30Marie-Guylaine.
06:35Je crois que vous avez oublié ça.
06:36Ah, c'est gentil, ça.
06:37Tiens.
06:39Eh, Flaubert.
06:40Flaubert.
06:41Franchement, à part Sartre,
06:43je vois vraiment pas qui peut s'intéresser
06:44à ce pauvre Flaubert.
06:45Ah, que oui.
06:46Oui, Flaubert.
06:47Emma est morte.
06:48Vive Amé.
06:49Et Amé, moi, je trouve que ça fait...
06:51C'est plus rare.
06:52C'est plus étrange.
06:53Ça fait plus artiste.
06:54Ah.
06:56Je vous prie.
07:07Je vous prie.
07:08Alors, la psychanalyse, ça marche ?
07:11C'est encore à la mode ?
07:12Vous savez, tant qu'il y aura des déséquilibrés...
07:18Tiens, passe-moi le pain.
07:20Ah, bonjour.
07:21Et vous, qu'est-ce que vous faites ?
07:22Je vous prie.
07:23Ah, ben, je sais pas si vous êtes au courant,
07:25mais j'ai fait un court-métrage avec des copains
07:28sur les signes invisibles dans l'arc-mère.
07:30Ah.
07:34Et puis, là, actuellement,
07:35on prépare un long-métrage...
07:36Je vous prie.
07:38C'est très intéressant.
07:39C'est...
07:40Vie et mort d'une torture galépagosse.
07:43Non.
07:44Si vous avez de l'argent à mettre dedans,
07:46n'hésitez pas.
07:48J'en parlerai à mes clients.
07:51Et toi, avec tout l'argent que gagne ton mec,
07:52on vous en tue les gens.
07:53Hein ?
08:02Je vous prie.
08:03Je vous prie.
08:04Je vous prie.
08:05Je vous prie.
08:06Je vous prie.
08:07Je vous prie.
08:08Je vous prie.
08:09Je vous prie.
08:10Je vous prie.
08:11Je vous prie.
08:12Je vous prie.
08:19Excusez-moi, Virginie.
08:28Oh, allez donc !
08:29Quelle bêcheuse, la merde !
08:36Petite madame,
08:37je peux peut-être débarrasser couvert ?
08:39Oui.
08:40C'est tout ce que vous pouvez, Igor.
08:45Tout ça parce que j'ai dit que...
08:47son amant...
08:49Vous qui êtes fille de vicomte...
08:50Non, non.
08:51Je vous en prie.
08:52Non, mais c'est agaçant
08:53qu'on ne parle plus du château de mes parents.
08:54Non, mais c'est vrai.
08:55En plus, ça fait belle lurette
08:56qu'on ne se voit plus.
08:57On ne voyait pas la vie
08:58par-dessus la lorgnette.
08:59Et en plus, ils sont snobs.
09:00Oh, tiens.
09:01Comme une fille décontient.
09:03Le snobisme de l'anti-snobisme,
09:05ça existe aussi.
09:06Moi, je m'en occupe pas.
09:07J'ai pas de temps.
09:08Vous savez, je travaille, moi.
09:09C'est sûr que d'essayer
09:10de monter des coups au cinéma,
09:11c'est pas de la tarte.
09:12C'est un milieu pourri.
09:15C'est vrai.
09:16En 20 ans,
09:17il n'y a pas eu un film potable
09:18ni aux Etats-Unis,
09:19ni en Europe.
09:20Tiens, je trouverai peut-être
09:21un film qui est passé
09:22un soir à la pagode.
09:23Et encore,
09:24j'ai un court-métrage mexicain
09:25ici.
09:26Tiens.
09:27Vous oubliez de citer
09:28les signes invisibles
09:29dans l'arc-mère.
09:31Dis donc,
09:32il se foutrait pas
09:33de ma gueule, ton mari ?
09:36Est-ce que madame Helma
09:37désire encore une tranche
09:38de saumon avec lait de vin ?
09:39Non, merci.
09:40Il m'énerve, celui-là.
09:43C'est vrai, j'ai pas faim,
09:44j'en reprends.
09:45Mais j'ai pas faim,
09:46c'est parce qu'avec des copains,
09:47jusqu'à 6 heures,
09:48on a discuté.
09:49On s'est tapé 6 boîtes
09:50de sardines à yver
09:51dans mon appartement.
09:52Et il est où, ton appartement ?
09:53C'est avenue Fauche.
09:54C'est un grand truc
09:55avec terrasses.
09:56C'est le dernier cadeau
09:57de mes parents
09:58quand ils ont essayé
09:59de se réconcilier avec moi.
10:00Mais alors là,
10:01elle marche pas.
10:02Je suis restée brouillée.
10:06Combien de sucre
10:07mademoiselle ?
10:08Non, c'est madame
10:09et c'est 5 sucres.
10:10Madame.
10:11Oui, madame.
10:12Je vous ai pas dit
10:13que j'étais mariée deux fois ?
10:14La première fois,
10:15c'était avec un peintre naïf.
10:16Naïf.
10:17Eh ben oui,
10:18il faut dire que la peinture,
10:19franchement,
10:20depuis les grottes de Lascaux.
10:21Et ensuite,
10:22avec un musicien
10:23soi-disant d'avant-garde.
10:24Mais alors, la musique.
10:25Vraiment.
10:26Moi, je sais pas,
10:27y a rien qui me fait vibrer.
10:28À part les instruments indiens
10:29et encore pas tous.
10:30En fait, tout de même,
10:31y a Bach, Mozart, Chopin.
10:32Oh, je peux pas te le dire, Jenny.
10:34Moi, maintenant,
10:35je vis seule.
10:36J'ai pas réussi à trouver
10:37quelqu'un qui ait envie de se marier.
10:38Vraiment ?
10:39Tiens,
10:40j'épouserais bien un psychanalyste.
10:41C'est vrai, pourquoi pas ?
10:42J'ai rien contre.
10:43Vous savez, en principe,
10:44un psychanalyste,
10:45c'est lucide.
10:46Ah ben,
10:47il est marrant, ton mari.
10:48Il t'envoie des vannes
10:49en pleine gueule,
10:50comme ça,
10:51il est pas con.
10:52Tu t'entends bien avec lui ?
10:53Parce qu'autant que je me souvienne,
10:54t'étais pas en lumière, toi.
10:55Écoute-moi, Emma,
10:56mais je suis peut-être
10:57pas en lumière,
10:58mais je préfère
10:59être complètement éteinte
11:03et être obligée
11:04de me rabattre
11:05sur l'arc-mère,
11:06les sardines à l'huile,
11:07le gros rouge.
11:08Non, je te dis ça
11:09parce que si on se dit
11:10pas ces choses-là
11:11entre amis,
11:12à qui les dirait-on,
11:13n'est-ce pas ?
11:16Bon, ben,
11:17c'est dommage.
11:18On voit vraiment pas
11:19la vie de la même façon.
11:21Pardon.
11:24Pardon.
11:29Bonne nuit,
11:30les petits bourgeois.
11:32Salut, tes marades.
11:38Madame n'a plus besoin de moi.
11:41Alors, avant de me retirer,
11:42qu'il me soit permis
11:43de citer
11:44tes vieux proverbes ukrainiens.
11:46Il y a des gens,
11:47tu les vois une minute
11:48et tu as l'impression
11:49d'avoir passé
11:50une saison en enfer.
11:52Je ne dis pas ça
11:53pour madame et monsieur
11:54qui sont charmants comme tout,
11:55mais pour les bouches,
11:56inutiles.
11:57Bonsoir, madame.
11:58Bonsoir, monsieur.
12:01Bonsoir, monsieur.
12:02Bonsoir, madame.
12:09Alors,
12:10c'était réussi.
12:28Ça y est, il recommence.
12:29Faire un cinéma
12:30sur deux,
12:31ça commence à devenir infernal.
12:33J'ai arrêté de faire un cinéma.
12:35Chut, toi.
12:46C'est fort à l'amour.
12:49Cette fois-ci,
12:50je sens que la nuit lui meurt.
12:52Il ne doit pas connaître sa force,
12:53c'est un ancien rugbyman.
12:55Oh là là,
12:56il a dû lui faire la tête ovale.
12:57La malheureuse.
13:01Ça y est,
13:02cette fois-ci, elle est morte.
13:04Tiens, attends.
13:05On dirait qu'on traîne
13:06quelque chose par terre.
13:08Ben, le corps.
13:10Pauvre femme que c'est
13:11si je ne trouvais pas sympathique,
13:12mais qui m'aime avancer beaucoup.
13:14Je m'en doute,
13:15voir ce qui se passe,
13:16c'est trop excitant.
13:18Allez, il faut aller.
13:30...
13:55...
14:24Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
14:55...
15:04Lâchez-moi.
15:05Lâchez-moi.
15:06Lâchez-moi.
15:08Hitler !
15:12Madame Le Charbon,
15:14voulez-vous me dire
15:16qu'est-ce que vous faites
15:18dans l'escalier en chemise de lui
15:21à cette heure-ci ?
15:22C'est le monsieur du quatrième.
15:23Il a tué sa femme.
15:24Il l'a mise dans une malle.
15:26Dans une malle ?
15:28Madame Le Charbon,
15:29soyez raisonnable.
15:30Ne croyez pas
15:31que vous avez un peu trop
15:32d'imagination
15:33ou alors vous avez un cauchemar.
15:35Quelque chose comme ça.
15:36Allez.
15:37Bonsoir, Madame Le Charbon.
15:38Au revoir.
15:41Dans une malle.
15:49La pauvre,
15:50réveille-toi.
15:51Oh,
15:52l'assassin s'est jeté sur toi.
15:53Non,
15:54c'est des jeunes cons
15:55qui voulaient me violer
15:56dans l'escalier.
15:57Mais c'est pas ça le plus grave.
15:58J'ai vu la malle s'endondre
15:59par le trou de la serrure.
16:00Tu es sûre
16:01qu'elle était sanglante ?
16:02Ah,
16:03comme je te vois.
16:04Pas mal, l'assassin.
16:05La malle,
16:06la baissée classique
16:07du roman policier.
16:08Bon,
16:09dors.
16:10Demain,
16:11il fera jour.
16:12Dormir ?
16:13Mais il n'en est pas question.
16:14Dormir avec au-dessus de sa tête
16:15le cadavre d'une femme
16:16dont le sang risque de s'écouler
16:17la nuit ?
16:18Tu peux dormir, toi ?
16:19Oui.
16:38Ça y est,
16:39ni vu ni connu,
16:40c'est bien ce que je vous disais.
16:41Cette pauvre femme va pourrir
16:42dans la consigne de la guerre de Lyon
16:43de la guerre de l'Est.
16:48Il faut savoir ce qui se passe.
16:49Je m'en vais voir l'assassin.
16:52Seul ?
16:53Mais vous êtes folle.
16:54Mais s'il pense
16:55que vous l'avez découvert,
16:56il va vous faire disparaître
16:57vous aussi.
17:00Vous avez raison.
17:04Vous êtes sûre
17:05que trois striptease par soir,
17:06ce n'est pas trop
17:07pour votre état nerveux ?
17:09Qu'est-ce que tu fais ?
17:10Ça y est,
17:11il vient chercher la malle sanglante.
17:12Alors, moi,
17:13je vais aller chercher la malle sanglante.
17:14La malle sanglante !
17:15Attends !
17:16Occupez-vous !
17:17Si elle est morte,
17:18on ne la retrouvera pas.
17:19Faut que tu viennes
17:20parce que sinon,
17:21moi, j'y vais seule
17:22et tu seras responsable de ma mort
17:23et de la disparition de mon cadavre
17:24dans une deuxième malle.
17:29Calmez-vous, messieurs-dames.
17:30Je vous ai pris un problème à régler
17:31et je reviens tout de suite.
17:34Mais qu'est-ce que tu vas lui raconter
17:35à cet homme ?
17:36Qu'est-ce que tu vas inventer
17:37pour rentrer chez lui ?
17:38Mais n'importe quoi !
17:39Je dirais que j'étais venue
17:40demander à sa femme
17:41la recette de la charotte aux pommes
17:42ou du gratin au fil noir.
17:43J'improviserais.
17:44L'essentiel,
17:45c'est qu'il soit à sa place
17:46et le confondre.
17:47Mais s'il n'a tué personne,
17:48on va avoir l'air faim.
17:49Je te dis,
17:50je suis aussi persuadée du meurtre
17:51que si c'était moi
17:52qui l'avais fait.
17:53La preuve,
17:54il ne veut pas ouvrir.
17:55Il aurait été là tout à l'heure
17:56puisqu'ils sont venus
17:57la chercher, la malle.
18:00Vous ?
18:01Vous désirez ?
18:05Nous sommes les voisins du dessous.
18:07Bonjour, madame.
18:09Bonjour, madame.
18:11Bonjour.
18:12Et alors, vous désirez ?
18:14Excusez-nous
18:15de faire irruption chez vous
18:16de bon matin,
18:17mais c'est assez grave.
18:20Qu'est-ce qui est grave ?
18:23La fuite.
18:25Oui, enfin, notre plafond,
18:26dans la salle de bain.
18:28Enfin, vous devez avoir
18:29un appareil qui fuit.
18:33Ça m'étonnerait.
18:34Mais attendez,
18:35je vais aller voir.
18:37Attendez.
18:40Ça alors, si je m'y attendais,
18:41c'est donc qu'elle qui a tué.
18:43Elle n'est pas aussi frêle.
18:44Pour mettre un rugbyman
18:45dans une malle,
18:46il faut des muscles.
18:47Mais n'empêche qu'elle l'a fait.
19:14Rien.
19:16Il faut entrer dans sa chambre,
19:17parce que s'il y a des traces de sang,
19:18c'est là qu'elles seront.
19:44J'ai bien regardé.
19:45Non, vraiment,
19:46je n'ai rien trouvé.
19:47Vous permettez,
19:48parce que j'ai peut-être
19:49eu plus personne que l'autre.
19:50Ah, mais non.
19:51Je veux des fonds d'entrée.
19:52Et pourquoi, je vous prie ?
19:58Madame !
19:59Mais vous n'avez rien à faire ici.
20:09Ah !
20:10Ah !
20:11Ah !
20:12Ah !
20:13Ah !
20:14Vous n'avez rien à faire ici.
20:15Mais ce n'est pas votre mari.
20:18L'amant.
20:19Paul, quelle horreur.
20:20Les amants maudits.
20:21Et le mari à la consigne
20:22de la gare de Lyon.
20:25C'est vraiment sordide.
20:28Ah, puis ne niez pas,
20:29parce que votre mari,
20:30je le connais.
20:31Mais ce n'est pas lui.
20:32Il est dans la malle,
20:33votre mari,
20:34ma petite dame.
20:35Seulement,
20:36quand on se débarrasse du mari
20:37avec l'aide de l'amant,
20:38on ne pousse pas le cynisme
20:39jusqu'à l'installer chez soi
20:40avec le rasoir
20:41qui a servi à l'égorgement.
20:43De quoi parlez-vous ?
20:45De quel amant s'agit-il ?
20:48Lui, c'est mon frère.
20:51Votre frère.
20:52A d'autres.
20:53Nous avons été témoins
20:54du meurtre cette nuit.
20:56Virginie, ça suffit.
20:57On s'est peut-être trompées.
20:58On a cru.
20:59Du meurtre ?
21:00Mais quel meurtre, Seigneur ?
21:03Et bonne comédienne.
21:04Mais avec moi, ça ne prend pas.
21:06Le meurtre de votre mari
21:07cette nuit, Madame.
21:09Mon mari est mort cette nuit.
21:10Non, mais vous plaisantez.
21:11Il est parti ce matin
21:12pour Brazzaville.
21:13Et à l'heure qu'il est,
21:14il doit être à Roissy.
21:15Et la mâle ?
21:16Elle est où, la mâle ?
21:17La mâle ?
21:18Eh bien, il me suit
21:19par le chemin de fer,
21:20le bateau.
21:21Mais pourquoi tout ça ?
21:41Allô ?
21:44Ah, c'est toi ?
21:51Ah !
21:55Tenez, le voilà, mon mari.
22:11Moi aussi.
22:15Oui, oui, oui, oui, oui.
22:18Oui, mon chéri.
22:22Bon.
22:23Tu nous donnes vite des nouvelles, hein ?
22:26Oui.
22:28Oui.
22:29Allez, bon voyage.
22:30Je t'embrasse.
22:35Quoi, moi ?
22:36Eh bien, ils n'ont pas cru cette fois-ci.
22:37Et alors ?
22:38Qu'est-ce que ça prouve ?
22:39Rien.
22:40Et peut-être que grâce à notre visite,
22:41la prochaine fois,
22:42ils hésiteront à le faire.
22:43Oh, mes enfants.
22:44Mais moi, j'étais inquiète.
22:45Je l'ai appelé à la police.
22:46Alors ?
22:47Qu'est-ce que tu dis ?
22:48Personne n'a tué personne.
22:49Heureusement que le ridicule ne tue plus.
22:50Sinon, nous aurions déjà deux cadavres.
22:52Encore des gens
22:53qui ne nous scelleront plus dans l'escalier.
22:59Venez, mes enfants.
23:01Je vous ai préparé
23:02une bonne petite dîner.
23:05Paul, tu te rends compte
23:06qu'il n'y en avait pas dans l'hôtel ?
23:07Je me rends compte
23:08qu'il n'y en avait pas dans l'hôtel.
23:10Eh oui.
23:11Sans elle...
23:12Il nous faudrait une cuisinière.
23:13Un maître d'hôtel.
23:14Une femme de ménage.
23:15Eh bien, profitez-en bien.
23:17Parce que vous allez peut-être
23:18bientôt me perdre.
23:20Dis donc, pas de bêtises.
23:21Tu es superbe.
23:22Ah, mais c'est justement
23:23parce que je suis superbe
23:24que vous allez peut-être me perdre.
23:26Me perdre ?
23:28Voilà.
23:30Ça y est.
23:32Je crois bien que je vais...
23:35que je vais me fiertiter.
23:38Et voilà, je l'ai dit.
23:47Mais tu ne nous as pas encore
23:48présenté l'heureux élu.
23:49Tu en as honte ?
23:50Non, je n'ai pas honte de lui.
23:52Je suis un peu honte tout court.
23:54À mon âge, ça frise la convalesce.
23:57Pas du tout.
23:58Ça frise la jeunesse
23:59et la joie de vivre.
24:00Alors, quel soir ?
24:01Quel soir quoi ?
24:02Eh bien, la présentation
24:03à Paris.
24:04Décidez.
24:05Parce que moi, je veux le savoir
24:06pour pouvoir mettre les petits plats
24:07dans les grands.
24:08Un jeudi, si vous voulez,
24:09nous avions projeté d'aller ensemble
24:10à une cérémonie
24:11à la cathédrale de Bourges.
24:14Au retour.
24:15Pourquoi pas ?
24:17Ah, est-ce qu'il va être intimidé,
24:18mon pauvre Edmond ?
24:20Tu nous as dit que c'était
24:21un retraité.
24:22Mais tu ne nous as pas dit
24:23de quoi.
24:24Je ne vous l'ai pas dit
24:25parce que je n'ai pas osé.
24:26Ah, c'est donc inavouable ?
24:28Enfin.
24:31Bourreau.
24:32C'est l'horreur.
24:33Non.
24:34Croque-morts, Pardy.
24:36Alors, douanier ?
24:39Je donne ma langue au chat.
24:41Inspecteur des contributions.
24:43Ah.
24:44Mais il est charmant.
24:46Oh, j'ai hésité longtemps
24:47parce que sa retraite est maigre
24:48et la mienne aussi.
24:49J'arrive sans dot.
24:51Bon, fais-en tes stèles.
24:52De nos jours, la dot,
24:53c'est aussi des modèles qu'une capeline.
24:54Mais voyons,
24:55c'est pour tes beaux yeux
24:56qu'elle t'épouse.
24:57Non.
24:59Moi, j'ai une idée de génie.
25:00Oh, ciel.
25:03Vous voulez vraiment une dot,
25:04Tante Estelle ?
25:06Eh ben, elle est pas loin,
25:07votre dot, vous allez voir.
25:08Elle est là.
25:10Bon, entre nous,
25:11entre femmes de vous à moi,
25:12les yeux dans les yeux,
25:13maintenant que vous allez
25:14refaire votre vie,
25:15est-ce que vous tenez vraiment
25:16encore à tous ces souvenirs
25:17du colonel ?
25:19Ben oui, bien sûr.
25:22Enfin, pas tellement.
25:23Eh ben alors,
25:24vous voyez que vous avez
25:25une belle dot.
25:26Toutes ces vieilleries ?
25:29Mais non, ça n'a qu'une valeur
25:30sentimentale,
25:31ça ne vaut pas tripette.
25:32Et moi, je vous dis
25:33que ça vaut tripette.
25:35Laissez-moi faire.
25:38Il assure Madame Lechamme
25:39que je riche la prison, moi.
25:40Et moi, alors ?
25:41Hein, ben oui, mais...
25:42Mais c'est ça qui est excitant.
25:43Oui, excitant, excitant.
25:44Qui ne risque rien dans la vie
25:46sans mère.
25:47Oh, ben, si vous parlez
25:48un mot couvert maintenant,
25:49alors...
25:50Ouh, attention,
25:51voilà Tante Estelle.
25:52Déjà qu'elle n'était pas très chaude,
25:53mais elle refroidissait pas.
25:54Oui, bon, d'accord,
25:55mais c'est...
25:56Oh, Virginie.
25:57Oh, mais c'est extraordinaire.
26:00Oh, oh, oh,
26:01le costume de Jean-Charles
26:02Gary Cooper.
26:03Oh,
26:05jeu de cartes
26:06du maréchal Lyotel.
26:07Ah, avec un...
26:08Ah, oh, Virginie.
26:11Mais d'abord, dites-moi
26:12comment vous avez eu ce stand.
26:13Je l'ai loué pour le week-end.
26:15Oh, mais vous êtes...
26:16Oui, tu sais,
26:17incommensurable.
26:20Attention, voilà du monde.
26:21Jouez une vacuillante,
26:22vous faites ça mieux que personne.
26:23Oui, oui, oui.
26:25Cette décoration
26:26était portée par qui?
26:27Euh, par Napoléon III.
26:30Il les a arrachées
26:31et jetées à terre après Sedan.
26:33Nous avons retrouvé
26:34la famille du valet de chambre
26:35qui les avait ramassées.
26:36Oh, mais qu'est-ce que vous êtes?
26:37En combien?
26:38Ah, c'est un trésor historique.
26:403 000 francs.
26:41Oh, ben, c'est...
26:43Mais des médailles
26:44qui ont battu sur le torse
26:45d'un empereur
26:46demandé à l'expert.
26:47Oui, oui, oui.
26:48Euh, c'est un peu cher pour moi.
26:50Je suis désolée, madame,
26:51mais c'est un trésor historique.
26:53Je suis désolée, madame,
26:54je ne peux pas baisser les prix.
26:55Vous comprenez,
26:56le musée de l'armée des voulées...
26:57Oui, je les prends, je les prends.
26:58Ah, je vois,
26:59monsieur est un fin connaisseur.
27:00Du jus de Jean Paquette?
27:02Merci, merci.
27:06Dites, le costume de Gary Cooper,
27:07mais je le croyais plus grand,
27:08Gary Cooper.
27:09Votre pantalon
27:10était un peu petit,
27:11vraiment tout petit.
27:12Mais Gary Cooper aussi
27:13était tout petit, tout petit.
27:14Il avait l'air grand
27:15parce que la caméra
27:16était toujours à ses pieds.
27:17Vous ne le saviez pas?
27:18Non.
27:19En fait, il était moyen.
27:20Vous êtes déçus,
27:21je vous fais un prix.
27:22Très bien.
27:23D'accord.
27:24Ah!
27:25La babine de Georges Sand.
27:27Objet rarissime.
27:28On dit qu'il lui est arrivé
27:29dans Kravach et Musset
27:30au moment de leur rupture.
27:31Je peux vous faire un chèque?
27:32Si vous me dites
27:33que vous aimez Georges Sand,
27:34je vous fais un prix.
27:35Un chèque?
27:36Oui, oui.
27:37Mais seulement si vous l'aimez,
27:38n'est-ce pas?
27:39Je l'adore.
27:40J'ai tous ses livres
27:41en édition originale.
27:42Alors, adjugés,
27:43vendus!
27:45Par ici, messieurs-dames,
27:46par ici,
27:47les souvenirs historiques
27:48que les musées de France
27:49n'ont pas pu avoir.
27:50Par ici, par ici,
27:51les merveilles
27:52d'un grand collectionneur.
27:53S'il n'en a pas fait
27:54dont à l'État,
27:55c'est parce qu'on lui avait
27:56fait payer trop d'impôts.
27:57Je ne comprends pas.
27:58Vous annoncez
27:59le pistolet de Gambetta.
28:00Mais il y a une date dessus.
28:02Et Gambetta,
28:03il était mort
28:04depuis dix ans.
28:06Mais l'expert vous le dira.
28:07C'est une erreur
28:08célèbre d'un graveur.
28:10Et comme pour les timbres,
28:11l'erreur est rare
28:12et sans prix.
28:13Mille francs
28:14le pistolet de Gambetta.
28:15Mille francs.
28:18Et bien,
28:19arrêtez de loucher dessus,
28:20monsieur.
28:22Vingt cartes d'état-major
28:23du sud de Maroc
28:24ayant appartenu
28:25au maréchal Liotet.
28:26C'est sans prix.
28:27J'attends une proposition.
28:29Moi, je vous dis
28:30qu'on va finir en cabane.
28:31Et moi, je vous dis
28:32que tante Estelle
28:33pourra se payer
28:34un superbe trousseau.
28:35Vous avez mis les L
28:36et les petites étoiles
28:37sur toutes les cartes.
28:38Elles tombent bien
28:39en initial du maréchal.
28:40Cinq mille francs
28:41le lot de cartes.
28:42Une bouchée de pain,
28:43le lot.
28:44Je les prends.
28:45Cinq mille cinq.
28:46Trop tard.
28:47Ce n'est pas une vente
28:48aux enchères, monsieur.
28:50Beaucoup de rampolettes.
28:54Escroc
28:56au pluriel.
28:59Mais non, tante Estelle.
29:00Tu vois bien
29:01qu'il manque un C.
29:02Et c'est plutôt...
29:04Voilà, crosse.
29:06Et avec un S,
29:07là, crosse au pluriel,
29:08ça, c'est bon.
29:12Voilà.
29:20Ils ne sont pas encore entrés.
29:23Pourvu qu'ils ne soient pas
29:24en prison.
29:25Je fais confiance à Virginie.
29:27Elle arriverait
29:28à nous téléphoner
29:29même d'une prison.
29:31Ah, ça y est.
29:35Voilà votre dente,
29:36tante Estelle.
29:39J'ai tout liquidé
29:40en une journée.
29:41Tout.
29:42J'ai même rendu le stand.
29:47Tout.
29:48J'ai tout rendu.
29:49Tout.
29:50Tout.
29:51Tout.
29:52Tout.
29:53Tout.
29:54Tout.
29:55Tout.
29:56Tout.
29:57Tout.
29:58Tout.
29:59J'ai tout rendu.
30:00Même le cadeau.
30:01Même le cadeau de mariage
30:02que vous nous aviez fait.
30:04Et que j'avais cassé,
30:05vous vous souvenez ?
30:06Ils ont coupé le châtain.
30:08J'ai dit que ça allait apporter
30:09bien à Jean-Jacques Rousseau.
30:14Et voilà.
30:16Bon, et bien j'espère
30:17que vous nous avez préparé
30:18un bon dîner parce que
30:19M. Pied et moi,
30:20nous nous rendons foire.
30:21Ah oui, oui, ça creuse.
30:22Oh, à propos de M. Pied,
30:23vous savez pas ce que j'ai fait ?
30:24Tenez-vous bien,
30:25j'ai vendu une de ses toiles
30:266 000 francs.
30:27Alors, Mme Le Charme
30:28a prétendu que ce petit chef-d'oeuvre
30:29avait appartenu au Président
30:30de la République.
30:33Quel festin on va s'offrir
30:34pour les fiançailles
30:35de temps festel.
30:37La colonelle est fiancée ?
30:38Oui.
30:39Mais bravo, ma colonelle.
30:41Avec qui ?
30:42Chut, un haut fonctionnaire
30:43retraité.
30:44C'est la journée
30:45des bonnes nouvelles.
30:46J'ai rendu mon premier million
30:47à Dupont-la-Tour.
30:48La vie est belle.
30:49Hip, hip, hip.
30:50Hourra.
30:51Hip, hip, hip.
30:52Hourra.
30:58J'achète des pêches
30:59et je reviens.
31:03S'il vous plaît,
31:04je voudrais des pêches.
31:05Combien ?
31:06Un kilo à 8 francs 30.
31:07Vous voyez bien
31:08qu'elles sont à 12 francs,
31:09ma petite dame.
31:10À la radio,
31:11on nous a confirmé
31:12qu'elles étaient
31:13à 8 francs 30 le kilo.
31:14Je les veux
31:15à 8 francs 30.
31:16Vous en avez de la chance
31:17d'écouter la radio,
31:18moi j'ai pas le temps.
31:19On n'est pas au souk ici.
31:20Si vous n'avez pas
31:21les moyens,
31:22ma petite dame,
31:23ne me faites pas perdre mon temps.
31:28Parfait.
31:36Surtout,
31:37n'achetez pas de pêches.
31:38J'en ai acheté,
31:39elles n'ont aucun goût.
31:40Je suis là
31:41pour défendre les consommateurs.
31:42Elles sont chères
31:43et immangeables.
31:46Ça va pas, non ?
31:47Oui.
31:48Merci.
31:54Quand je pense
31:55qu'il y a des ménagères
31:56dans le marché tous les jours,
31:57il faut avoir la santé.
31:58On devrait les décorer.
31:59Allez, mon taxi de la Marne.
32:00Prochain marché.
32:18Vous m'attendez 5 minutes,
32:19j'achète des poireaux
32:20et je reviens.
32:21Vous en voulez pour votre femme ?
32:22Non, merci.
32:23J'ai pas de femme
32:24et j'aime pas les poireaux.
32:26Ah bon ?
32:28Vous n'auriez pas vu
32:29des poireaux par hasard ?
32:32S'il vous plaît,
32:33je voudrais des poireaux
32:34à 2 francs 80 kilos.
32:35Pas de poireaux, ma petite dame,
32:36mais de beaux épinards
32:37à 6 francs 20.
32:42Je cherche des poireaux
32:43à 2 francs 80 kilos.
32:47Hé, je cherche des poireaux.
32:52S'il vous plaît,
32:53je voudrais des poireaux
32:54Il n'y a plus de poireaux,
32:55ma petite dame.
32:56Prenez des asperges.
32:57Elle est belle,
32:58elle est belle,
32:59mon asperge.
33:0016 balles le kilo, mesdames.
33:02Mais enfin, c'est trop fort.
33:03Une dame charmante
33:04qui vit pour les consommateurs
33:05nous a dit de venir à Mouffetard
33:06acheter des poireaux
33:07à 2 francs 80 kilos.
33:09J'en aurais le cœur net.
33:11Je suis sûre que vous en avez,
33:13mais que vous attendez la hausse.
33:14Allez, ôtez-vous de mes jambes,
33:15vous m'empêchez de travailler.
33:16Oh, du calme, hein.
33:17Moi, c'est très simple,
33:18je vous préviens,
33:19si je trouve pas les poireaux
33:20à 2 francs 80,
33:21nous allons communiquer
33:22avec un ami
33:23et vous savez ce qu'il vous dira.
33:24Vous voulez que je vous dise
33:25ce que j'en pense de vous
33:26et de votre ami ministre ?
33:27Hein ?
33:28Vous voulez que je vous dise
33:29ce que j'en pense ?
33:30Vous voulez que je vous le dise ?
33:32Je suis avant vous, jeune fille.
33:33Ah, merci pour la jeune fille,
33:34mais j'étais avant mon grand-mère.
33:35Non, je vous ai vu venir.
33:37C'est moi qui vous ai vu venir
33:38et des lois, parce qu'une dame
33:39comme la voise,
33:40elle s'oublie pas,
33:41surtout sur les sujets de cauchemar.
33:42Allons-y, à qui le tour ?
33:43C'est à moi.
33:44Non, c'est à moi.
33:45Et qu'est-ce que ça sera, ma jolie ?
33:46Je voudrais un gigant pour 4
33:47aussi jolies que moi.
33:49Ça tombe bien,
33:50j'en ai justement un à tout près,
33:51120 francs.
33:53Et avec ça, ma revissante ?
33:55Je voudrais aussi pour mon mari
33:56pour la semaine 5
33:57biftec à 4 francs 20.
33:59Non, mais vous voulez pas
34:00que je vous les taille
34:01à 3 francs 25
34:02ou à 4 francs 92 ?
34:03Non, non, on peut déclarer
34:044 francs 20.
34:05Déclarer par qui ?
34:07La radio, cher monsieur.
34:08Vous savez ce que j'en fais,
34:09moi, de la radio ?
34:10Non, et je tiens pas à le savoir.
34:12Mais sachez que vous,
34:13même avec un couteau à la main
34:14ou entre les dents,
34:15ça ne m'impressionne pas du tout.
34:16Hein ?
34:18Et puis votre mot au début,
34:19vous pouvez le garder
34:20pour vous et votre famille.
34:21Oh, non.
34:22Eh ben, c'est ce qu'on va voir.
34:23Non, ça, c'est vrai, ça.
34:24Quand on a l'audace de vendre
34:25un chétif gigot à ce prix-là,
34:26on a au moins la pudeur de se taire.
34:28Mais vous, monsieur,
34:29la pudeur, vous connaissez pas.
34:30Pensez faire des bénéfices honteux
34:31sur des pauvres bêtes
34:32que vous assassinez de vos mains.
34:34Mais dites donc,
34:35les bêtes, vous les mangez, non ?
34:36Vous voulez pas les manger vivants ?
34:37Voilà, hormis au prix
34:38de votre gigot,
34:39on a un shampoing,
34:40une mise en pli,
34:41une manucure.
34:42Une manucure !
34:43Assassin !
34:44Ha, ha, ha !
34:45Ha, ha, ha !
34:46Ha, ha, ha !
34:47Ha, ha, ha !
34:48Ha, ha, ha !
34:49Ha, ha, ha !
34:50Assassin !
34:59Je trouve les Parisiens
35:00d'une nervosité en ce moment.
35:02Il y a sûrement quelque chose
35:03de néfaste dans l'air.
35:04Vous croyez pas que c'est vous
35:05qui les rendez nerveux ?
35:07Et finalement ?
35:08Finalement, le taxi m'a déposé
35:09dans le quartier
35:10où j'ai fait les courges.
35:14Soyons fins,
35:16c'est quand même
35:17beaucoup plus cher
35:18dans le quartier
35:19que dans les marchés.
35:20Mais tant pis,
35:21je renonce au marché.
35:22Ah bon ?
35:23Pourquoi ?
35:25Parce que,
35:26avec 350 francs de taxi,
35:28crois-moi,
35:29on a tout de même intérêt
35:30à acheter le gigot
35:31en bas de sa porte.
35:32Oh oui !
35:33Mais dans tout ça,
35:34tu n'as pas aperçu
35:35Tante Estelle
35:36depuis le déjeuner.
35:37Ben non,
35:38elle est partie
35:39tout de suite après.
35:40Je comprends pas d'ailleurs,
35:41elle aurait au moins
35:42pu être là
35:43pour mettre le gigot
35:44de fiançailles au four.
35:45J'espère que le prétendant
35:46ne va pas arriver avant elle.
35:47Ce serait le comble.
35:49Enfin !
35:52Merde, c'est lui !
35:54J'y vais.
35:55J'y vais aussi.
36:00Madame.
36:01Monsieur.
36:06Je vous présente Edmond.
36:07Edmond.
36:08Edmond de Bascon.
36:11Merci.
36:12Merci.
36:16Oh non !
36:21Madame.
36:24Monsieur.
36:25Monsieur.
36:28Ben, entrez,
36:29on va pas rester toute la nuit
36:30sur le palier.
36:31Non.
36:32Non.
36:33Pardon.
36:35Asseyez-vous,
36:36je vous implique.
36:39Asseyez-vous,
36:40asseyez-vous.
36:42Vous boirez bien quelque chose.
36:43Oh,
36:44un doigt de porto
36:45de raresse,
36:47peut-être, oui.
36:48Ah,
36:49nous n'avons pas cet article.
36:51C'est ma faute.
36:53Je me suis pas su,
36:54je l'ai pas prévu.
36:55J'en voudrais plus.
36:56Et si nous buvions
36:57un peu de champagne
36:58puisqu'on doit en boire
36:59pendant le dîner ?
37:00À volonté.
37:02Allons.
37:05Ouh !
37:06Excusez-moi.
37:08C'est une habitude.
37:15Merci.
37:26Eh ben,
37:28buvons au bonheur.
37:30Enfin, au bonheur en général.
37:33Madame,
37:35monsieur,
37:37j'éprouve à la fois
37:38une gêne,
37:40une joie égale
37:41à entrer,
37:42un peu par effraction,
37:44dans une famille si unie.
37:45J'ai l'impression
37:46d'y pénétrer
37:47grâce
37:48au cheval de Troyes.
37:50C'est-à-dire,
37:52grâce à cette chère Estelle
37:54dont la sérénité
37:55et les beautés
37:56de l'âme
37:58et du corps
37:59le...
38:01le...
38:02Le charme.
38:03Le charme
38:04et l'intelligence
38:05m'ont aidé
38:06à penser
38:07une plaie récente.
38:10Récente et...
38:12combien douloureuse.
38:21Dites-moi, mon cher Edmond,
38:22quoi avez-vous l'intention
38:23de passer devant monsieur le maire ?
38:25Et devant monsieur le curé.
38:28Ah, mais alors,
38:29je vais être demoiselle d'honneur.
38:31Et Paul,
38:32il va falloir que tu me rachètes
38:33une petite robe
38:34en broderie anglaise
38:35avec une gabeline assortie,
38:36bien sûr.
38:38Et ce serait pour quand
38:39la cérémonie ?
38:41Eh bien, je...
38:42je...
38:43je...
38:44je...
38:45je...
38:46je...
38:47je...
38:48je...
38:49je...
38:50je...
38:51je...
38:52je...
38:53je...
38:54je...
38:55je...
38:56je...
38:57je...
38:58je...
38:59je...
39:00je...
39:01je...
39:02je...
39:03je...
39:04je...
39:05je...
39:06je...
39:07je...
39:08je...
39:09je...
39:10je...
39:11je...
39:12je...
39:13je...
39:14je...
39:15je...
39:16je...
39:17je...
39:18je...
39:19je...
39:20je...
39:21je...
39:22je...
39:23je...
39:24je...
39:25je...
39:26je...
39:27je...
39:28je...
39:29je...
39:30je...
39:31je...
39:32je...
39:33je...
39:34je...
39:35je...
39:36je...
39:37je...
39:38...
39:39je dame.
39:40Vous vous qui êtes sur le tel
39:41bourgeois pneu bébé,
39:42je m'en charge
39:43et tout de suite.
39:45Après cette dînerée de bazard...
39:46Est-ce que tu nous permets
39:47de manger d'abord
39:48de ce gâteau de fiançaille ?
39:51Je voudrais
39:53ajouter quelques mots,
39:55plus serein, moins charnel sera notre lot et que nous viendrons ici fêter nos cent ans avec
40:03vos neveux, avec nos neveux et tous les enfants que je leur souhaite. Je sais que guidé par cette
40:15charmante mamie que je me permets de baiser. Et cessez de me dévorer la main comme un
40:26anthropophage. Mais arrêtez, relevez-vous mon ami, vous allez prendre un tour de reine.
40:30Mais je l'ai, chère amie, je l'ai, je ne peux plus bouger. Plus du tout?
40:35Pas plus du tout, ça m'est arrivé déjà une fois à Marrakech en voyage de neuf.
40:41C'est psychosomatique alors? Oh non, non, non, non, tout simplement j'avais voulu monter sur un
40:47chameau. Un chameau c'est... C'est haut, n'est-ce pas? Et vous êtes resté huit jours dans cette
40:54position? Huit jours, chère amie, huit jours allongés. Qu'est-ce qu'on va en faire? Est-ce
41:01que vous pouvez essayer de marcher un peu? Arrêtez de marcher. Ne bougez plus. Il vaut
41:08mieux ça qu'un infarctus. Oui, mais qu'est-ce qu'on en fait? En fait, à Marrakech, on m'avait
41:15porté un dos de bédouin jusqu'à mon lit. Oui, mais c'est que votre lit il est loin et que nous
41:24manquons terriblement de bédouins. Ah, ici bien sûr. On voudrait peut-être essayer tous les trois.
41:29Ah, vous voulez essayer, mais pour le maître ouf? Sur mon lit? Tant pis, je peux dû, sinon essayons.
41:39Doucement, doucement. Fais attention parce qu'il va l'air aussi fragile qu'une porcelaine chinoise.
41:43C'est l'idée de faire des baisements aussi quand on a le dos aussi fragile. Que voulez-vous?
42:02Le baisement est trop galant. C'est comme un cul gentil de baiser mon lit. Doucement, doucement.
42:12Ah! Ah! Ah! Ben, Paul, ça va pas? Non, c'est moi qui m'enlora maintenant. Je vais plus pouvoir me relever.
42:21Regardez-le, le pauvre. Un enfant dans le ventre de sa mère. Oh, Paul, mon chéri, tu veux pas lui chercher un pyjama pour la nuit?
42:30Coquine.
42:35Virginie et moi allons quitter la chambre. Paul va venir vous déshabiller et vous rhabiller pour la nuit.
42:43Merci, Paul. Alors, tu vas le déshabiller. Moi? Ben, évidemment. Et puis, tu verras s'il a besoin d'autre chose avant de s'endormir.
42:53On vous laisse en trame. Bon, eh ben, bonsoir, Edmond. Dormez bien. Allez, doucement, doucement.
43:08Franchement, comment le trouvez-vous? Ah, ben, c'est pas Zorro, mais il est désolé de façon charmante.
43:15Et puis, il a une passion pour vous. Et puis, il sera sûrement au petit soin.
43:22Oh, maman! À propos de soins, qu'est-ce qu'on peut faire? Si ça continue, on t'éteindra demain, médecin.
43:29Ouf, ça y est. Mais je m'en souviendrai. Cela dit, il a de la technique. Il me disait tout le temps, ma femme me passait la manche comme ceci, elle me passait la jambe comme cela.
43:40Enfin, je crois qu'il va dormir. Enfin, comme il ne peut pas bouger, il ne te gênera pas en dormant. Pardon?
43:47Je dis que comme il ne peut pas bouger, il ne te gênera pas en dormant. Ah, parce que tu veux que je... Mais enfin, pourquoi?
43:56Ah non, alors ça, je ne comprends pas que tu me demandes pourquoi. Tu trouverais convenable que ta femme ou moi, nous couchons dans le lit d'un étranger.
44:04Ah non, mais ça, alors il y a des moments, Paul, où tu m'étonnes. Mais enfin, tante Estelle, c'est toi qui m'étonnes. Ce n'est pas un étranger, c'est ton fiancé.
44:11Oh, ben, justement. La situation n'en serait que plus équivoque. Oh, ben, dans l'état où il est... Je crois que vous ne risqueriez pas grand-chose, hein?
44:18Oui, tu sais, je ne dis pas que ça. Ma femme, je ne veux pas que ma réputation... Ta réputation pour être qui? Mais ne serait-ce que vis-à-vis de moi-même et de lui.
44:29Car moi, j'ai été élevée différemment. Une fiancée ne partageait pas le lit de son fiancé avant le mariage. Oh oui, je sais bien, vous, les jeunes, hein?
44:38Bon, ben, y a pire. Je coucherai par terre dans le salon ou sur le divan du bureau de Paul. Bon, bon, bon. Au revoir, ma chérie.
44:47Vous savez, ma chérie, je ne bouge pas la nuit, alors je ne vous dérangerai pas. Pardon, Paul. Et merci. Et bonne nuit tout de même.
44:59Ah, je crois que je ne vais pas résister à la joie de l'inaugurer. Ça, si le mariage est en octobre, j'aurai pas la patience.
45:13Ben, d'inaugurer quoi? Mais ma chemise de nuit palme avec le décolleté. Elle est là, dans votre armoire.
45:22Eh bien, comme ça, Virginie, vous me verrez dedans et vous me direz si je suis indécente. Si je le suis, je rajouterai ma dentelle.
45:32Frou-frou, frou-frou, la-li-la, la-la.
45:52Paul, réveille-toi. Qu'est-ce qu'il y a? Lève-toi. Pour quoi faire? C'est une surprise, viens. Une surprise, à cette heure-ci?
46:21Oups. Mais qu'est-ce qu'on va faire par là? Rien de mal, mon chéri.
46:30Mais t'es folle, je suis fatigué et puis j'ai mal au rein.
46:43Mais justement, à la pensée que tu avais mal au rein, je pouvais pas m'endormir. Alors je me suis dit qu'il fallait absolument faire quelque chose pour te relâcher. Viens t'allonger près de moi.
46:53La-la-la-la-la.
47:09Qu'est-ce que tu préfères comme prénom? Julien ou Marcel? Je sais pas.
47:16Remarque, Paul, c'est pas mal en plus, Paul. Paul, comme c'est bien. Paul nous aime bien aussi.
47:26Attention, mon chéri. Oulala, ne bouge pas trop. Pardon.
47:34À l'avenir, le pain, un tout petit peu moins grillé avec un tout petit peu plus de beurre dessus.
47:42Une tartine avec beaucoup de beurre. Voilà. Et de la confiture d'orange. Partez après vous, ce que je préfère au monde, c'est la confiture d'orange.
47:53Avec des gros morceaux d'orange. Oui, des gros morceaux d'orange.
47:59Des gros morceaux d'orange, que j'aime. Voilà, tu dois avoir faim. Après, c'est une nuit blanche.
48:08Blanche, ça t'entend, c'est non. Mais pas désagréable du tout, non.
48:13Oh non, pas désagréable du tout.
48:21Vous êtes ici?
48:26Oui, vers minuit, j'ai pu entendre gindre. J'ai pensé qu'Edmond avait besoin d'un cachet d'aspirine.
48:34Et vous n'étiez plus dans le lit à côté de moi et Paul n'était pas dans le mien non plus.
48:39Alors, j'ai pensé qu'il était plus discret de vous laisser votre lit.
48:44Alors, ce cachet d'aspirine a fait beaucoup de bien à Edmond, qui s'est senti beaucoup mieux vers minuit trente.
48:51Minuit trente, exactement. Il a l'air, il va, il va très bien maintenant.
48:57Un gamin. Il y a même longtemps que je n'avais eu cette impression d'être un adolescent.
49:03Et vous, vous avez bien dormi? Nous, pas une seconde.
49:07Ah, mais c'est vrai. Où étiez-vous donc?
49:10Eh bien, dans le bureau de Paul, sur la banquette.
49:13Ah, parce que je dois dire qu'on peut tout y faire sans dormir.
49:18Une nuit blanche merveilleuse.
49:20C'est pourquoi on a décidé de passer une journée noire.
49:22Alors, on ferme les volets et on dort.
49:24Tante Estelle, chère Edmond, puisque vous avez l'air tous les deux dans une forme éblouissante,
49:29eh bien, vous décommandez mes rendez-vous, vous en prenez d'autres, vous répondez au téléphone, vous vous relayez si nécessaire.
49:35Nous, on va dormir.
49:37Oui, parce qu'après une nuit comme on l'a passée...
49:39Rideau!
49:48Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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