• il y a 6 mois
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Xavier Iacovelli, sénateur Renaissance des Hauts de seine et vice-président du groupe Renaissance au Sénat, répond aux questions de Dimitri Pavlenko.
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Transcription
00:00Sur Europe, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le sénateur renaissance des Hauts-de-Seine, Xavier Iacovelli.
00:05Bonjour Xavier Iacovelli.
00:07Bonjour.
00:08Bienvenue sur Europe, nous sommes à quatre jours du premier tour des élections législatives.
00:12Qu'est-ce qu'on dit en ce moment, Xavier Iacovelli, dans la Macronie, sans langue de bois ?
00:16Est-ce que vous pouvez nous éclairer sur l'état d'esprit ces jours-ci ?
00:20On a l'impression que ça ne va pas très fort le moral.
00:22On va vous dire que tout va bien, qu'on n'est pas dans une situation difficile,
00:27mais on est combattif parce qu'on pense que le projet qu'on défend,
00:31celui qui est porté par Gabriel Attal et par l'ensemble des sensibilités de la majorité présidentielle,
00:37est le plus protecteur pour les Français.
00:40Mais c'est quoi le projet, Xavier Iacovelli ?
00:42Sinon de dire tout sauf la gauche et tout sauf le Rassemblement national ?
00:47Déjà, c'est un élément important.
00:50Je pense que les Français l'ont encore vu hier lors des débats,
00:53entre une LFI qui pourrait avoir comme slogan « Pour vivre heureux, vivons taxés »
00:58et un Rassemblement national qui est plutôt un pas en avant, deux pas en arrière.
01:01Hier, on a eu un Premier ministre, Gabriel Attal, qui était solide, qui était concret,
01:04qui était offensif et qui maîtrisait ses dossiers.
01:07Oui, effectivement, on a des situations difficiles.
01:09On a un pays qui est endetté par une accumulation de crises, à la fois Covid, inflationniste, la guerre en Ukraine.
01:17On a dû faire un certain nombre de dépenses importantes pour notre pays,
01:21pour protéger les entreprises, pour protéger les salaires, pour protéger les Français.
01:25Et donc, oui, il faut que nous fassions des efforts.
01:28Mais faire des efforts, ce n'est pas ne plus protéger les Français.
01:32C'est pour ça que le Premier ministre a annoncé un certain nombre de mesures
01:36qui aboutissent en fait avec des années de négociations et notamment sur la question de l'électricité.
01:41Quand le Premier ministre annonce 15% de réduction sur les factures d'électricité dès l'hiver prochain,
01:46c'est parce que ça fait deux ans que nous travaillons avec l'Union européenne
01:50pour négocier et décorréler le prix de l'électricité sur le gaz.
01:53Ça c'est du concret, c'est financé, c'est chiffré et ça sera mis en place.
01:57Quand on fait la proposition de supprimer les frais de notaire pour les primo-acquérants,
02:03pour les petites successions augmentées de 100 à 150 000 euros
02:07pour permettre ceux qui ont des petites successions, ceux qui veulent céder leur maison,
02:13leur patrimoine à leurs enfants et que ça soit exonéré d'impôts,
02:17ça c'est du concret, c'est financé et c'est chiffré.
02:19On pourra vous rétorquer qu'il y a des mesures qu'on va retrouver dans le programme du Rassemblement national
02:23qui sur l'énergie ont des mesures plus spectaculaires de baisse de la TVA.
02:26Vous nous dites 15% de baisse des tarifs, après combien de hausses ?
02:29Enfin vous voyez, on pourrait prendre point par point, tout est critique.
02:32Non mais attendez, on peut prendre point par point, il n'y a pas de soucis.
02:36Non, non, on n'a pas le temps mais on ne va pas pouvoir.
02:37Vous lancez les anathemes sans pour autant nous laisser la possibilité de répondre.
02:41Je suis désolé sur la question de la TVA sur l'énergie.
02:44On n'a pas le droit de vous répondre Xavier Iacovelli, on ne peut pas challenger un peu ce que vous dites.
02:47Je vous réponds justement à votre challenge.
02:50Si on parle de la TVA sur l'énergie avec Jordan Barledin,
02:54ça ne ferait qu'augmenter les profits de totale échelle.
02:56Ce qu'il nous donnerait de la main gauche, il nous le reprendrait sur la main droite.
03:00Vous avez fait la même chose avec la taxe d'habitation et la taxe foncière.
03:03Moins de 17 milliards pour la taxe d'habitation répercutée sur la taxe foncière.
03:06Les propriétaires ne vous remercient pas Xavier Iacovelli.
03:08Alors, je pense que si vous étiez cohérent et si vous étiez objectif sur ce que vous dites,
03:12vous savez très bien que la taxe d'habitation a été compensée à l'Europe.
03:15Je ne suis pas un opposant politique Xavier Iacovelli, je suis un journaliste.
03:18Je vous pose des questions sur des faits, en l'occurrence sur des résultats de votre programme.
03:23J'essaie de vous répondre sur le fond.
03:25La taxe d'habitation qui a été supprimée pour l'ensemble des locataires
03:29a été compensée pour les communes à l'euro près.
03:33Donc, il n'y a pas eu de perte pour les communes.
03:35Certaines communes ont décidé d'augmenter leur taxe foncière
03:39mais qui n'a rien à voir avec la suppression de la taxe d'habitation
03:42puisqu'elle a été compensée par l'État à l'euro près.
03:44Ce qui est bien, c'est que tous les Français sachent exactement
03:47ce que l'État a fait et ce que les communes ont fait.
03:50Voilà pour des points de programme, des points de bilan.
03:53Revenons à l'actualité de la campagne.
03:54C'est mot d'Emmanuel Macron qui est accusé de jeter de l'huile sur le feu
03:58en brandissant le spectre de la guerre civile.
04:00Est-ce que vous croyez, Xavier Iacovelli, que ce soit efficace de dire ce genre de choses
04:05sur le plan électoral, la rhétorique du moi ou le chaos,
04:08le renvoi dos à dos des extrêmes ?
04:10Honnêtement, je ne suis pas sur des propos sur la guerre civile.
04:16Ce n'est pas ça qui m'intéresse.
04:17Il a eu tort de dire cela, vous pensez ?
04:19Je vous le dis, je pense honnêtement que la question est avant tout
04:23l'impact sur le pays.
04:25Quand on voit un certain nombre de pépites qui ont été encore distillées hier
04:30sur la suppression des réseaux d'éducation prioritaire par le RN,
04:35c'est 5000 écoles et collèges publics qui seraient privés de moyens
04:38avec des heures supplémentaires qu'ils ont actuellement
04:40et des moyens pour les enfants qui seront supprimés dans cette mesure.
04:45Ça, c'est des mesures concrètes, c'est-à-dire que je ne parle pas de guerre civile.
04:48En guerre civile, ce sont des Français qui tuent d'autres Français.
04:51C'est ça la guerre civile, Xavier Iacovelli.
04:53Les mots ont un sens.
04:54Je viens de vous répondre, Dimitri.
04:55Je viens de vous dire que je ne suis pas sur cette ligne-là.
04:57Je suis sur la ligne de l'impact et sur le fond des propositions.
05:01Si Jordan Bardella ou Jean-Luc Mélenchon venaient à appliquer leur programme
05:06s'ils étaient aux responsabilités,
05:07ça serait effectivement le chaos économique et social pour notre pays.
05:11Et c'est ça qui m'intéresse le plus, c'est l'impact pour les Français.
05:14Ce n'est pas la question de guerre civile ou pas.
05:16Moi, je ne suis pas dans ces sujets-là.
05:18En tout cas, vous semblez quand même désavouer les mots du chef de l'État,
05:21si je vous ai bien compris, globalement.
05:23Vous utilisez les mots que vous voulez.
05:24Moi, je vous dis à titre personnel, je ne suis pas sur ces propos-là.
05:27Moi, ce qui m'intéresse, c'est le fond et l'impact sur les Français.
05:29Xavier Iacovelli, que doit faire un électeur de renaissance
05:32si dans sa circonscription, il y a un duel de second tour
05:35entre la France Insoumise, le Nouveau Front Populaire
05:38et le Rassemblement National ou dans un cas de triangulaire
05:41où on se retrouverait avec un candidat renaissance
05:43mais aussi un candidat de la gauche et un candidat du RN ?
05:45Qu'est-ce qu'il faut faire ?
05:47Qu'est-ce que vous recommandez ?
05:48Ce qui est principal, c'est de faire barrage avant tout au Rassemblement National.
05:52Ensuite, les candidats de la gauche, ils ne sont pas tous les mêmes.
05:55Je vous le dis clairement.
05:57Un candidat socialiste, écologiste, communiste, c'est un arc républicain
06:01où je combats aujourd'hui un certain nombre de leurs propositions.
06:04Je ne suis pas d'accord, mais il n'y a pas de dérive identitaire,
06:07communétariste ou parfois même antisémite de la part de ces partis.
06:11Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui de tous les éléphistes.
06:13Alors, je ne mets pas tous les éléphistes dans le même panier
06:15parce qu'il y a effectivement un certain nombre d'éléphistes
06:17qui représentent l'arc républicain.
06:20Et donc le RN et l'éléphi, ce n'est pas la République selon vous, Xavier Iacovelli ?
06:24Je viens de vous répondre sur le fond et je viens de vous répondre par détail.
06:27Vous me dites que les écologistes, c'est l'arc républicain,
06:29mais le RN, ce n'est pas l'arc républicain.
06:31Pour moi, le Rassemblement National est un danger pour la République,
06:34est un danger pour la France, est un danger pour les Français.
06:36Je me suis engagé le 21 avril 2002 contre le Front National.
06:41Mon engagement et mon ADN, c'est la lutte contre l'extrême droite.
06:44Oui, pour moi, le Rassemblement National est un danger pour la République.
06:47Mais après, chaque électeur...
06:49Je vous mentionne un sondage, pardonnez-moi, Xavier Iacovelli.
06:51Sondage Odoxa qui est paru hier sur l'acceptabilité sociale d'une victoire du RN.
06:55Vous avez 57% des personnes interrogées dans ce sondage.
06:58Vous pourrez toujours me dire que c'est un échantillon, bien sûr.
07:00Mais quand même, 57% des Français qui ne sont pas hostiles à une majorité RN
07:05au soir du 7 juillet du second tour des législatives.
07:07Est-ce qu'il n'y a pas une déconnexion entre la sphère politique,
07:10les élus et les électeurs ?
07:13Mais le fait de ne pas être d'accord avec 57% des Français,
07:18ça ne fait pas de moi quelqu'un qui n'aurait pas de convictions.
07:20Moi, j'ai des convictions profondes qui feront que je ne pourrai jamais,
07:24jamais de ma vie, voter ou appeler à voter pour un candidat du Rassemblement National.
07:29Après, les Français feront leur choix en leur amont de conscience.
07:31Mais en tout cas, ce qui est clair, c'est que moi, je combattrai toujours les idées.
07:35Vous savez, moi, je suis binational.
07:37Donc, vous comprenez que la proposition du RN aujourd'hui sur les binationaux
07:43ne peut pas me correspondre.
07:44Et je pense qu'il y a les 3 millions de Français qui sont binationaux
07:47qui comprennent également la position qui peut être la mienne.
07:50Après, chaque Français fera son choix en amont de confiance.
07:53Moi, en tout cas, ce qui est clair, c'est que, dit mon choix,
07:55si c'était le cas dans les circonscriptions qui sont dans mon département
08:00ou même au niveau national, je n'appellerai jamais à voter pour le RN
08:04et j'appellerai à faire barrage au Front National.
08:06Merci à vous, Xavier Diacoville, d'avoir été en ligne avec nous ce matin sur Europe 1.
08:10Je rappelle que vous êtes sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine.
08:12Bonne journée à vous. Merci à vous.

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