• il y a 2 semaines
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Laurent Jacobelli, député de Moselle et porte-parole du RN, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils reviennent sur l'adoption de la motion de censure à l'encontre du gouvernement Barnier.

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Transcription
00:00Il est 7h12 sur Europe, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le député RN de Moselle, Laurent Jacobelli.
00:06Bonjour Laurent Jacobelli, bon Laurent Jacobelli, est-ce que je dois vous féliciter avec les Insoumis ?
00:14Vous avez eu la peau de Michel Barnier, c'était quand même une drôle d'alliance qui s'est liguée contre le Premier Ministre hier à l'Assemblée Nationale.
00:20Vous savez bien que ce n'est pas une alliance, c'est simplement un vote contre un budget, un budget qui était néfaste pour les Français,
00:26qui était quand même mauvais pour les équilibres économiques, et qui ne réglait pas le problème de la dette, ce n'est pas une chasse à l'homme,
00:31ce n'est pas la peau de Michel Barnier qui était en cause, Michel Barnier en tant que Premier Ministre n'a pas respecté ses engagements,
00:38il n'y avait pas la possibilité d'être d'accord avec ce budget, nous avons voté le seul moyen que nous avions pour l'offuser, c'est l'abruption de censure.
00:44Est-ce que ça n'est pas pire pour les Français malgré tout, de ne pas avoir de budget du tout, plutôt que ce budget 2025 que vous critiquiez mais pour lequel vous aviez obtenu des concessions du Premier Ministre ?
00:57Très peu, trop peu malheureusement, parce que ce budget rimait avec 40 milliards d'impôts et de taxes supplémentaires, dont 1,5 milliard pour les entreprises,
01:05ça rimait aussi avec la désindexation des retraites, avec beaucoup de choses qui auraient encore amoindri le pouvoir d'achat des Français.
01:12Mais il y aura quand même 400 000 foyers qui vont rentrer dans l'impôt, vous le savez très bien, il y aura des effets de bord aussi négatifs pour beaucoup de Français.
01:19Et vous savez très bien que ça n'arrivera pas, parce qu'il y aura une loi spéciale, qu'elle sera amendée et que bien évidemment les impôts seront eux aussi indexés.
01:27Vous savez, je pense qu'il ne faut pas jouer avec les peurs, il faut être raisonnable, on continuera à être remboursé de nos soins, on continuera à payer les fonctionnaires.
01:35Le catastrophisme dont se sert le gouvernement, l'ex-gouvernement, pour faire croire que sans lui c'était le chaos, je crois que ça ne marchera pas et que dans quelques jours les Français auront compris que tout cela c'était une menace en l'air,
01:47qu'en fait c'était simplement des gens qui voulaient sauver leur poste.
01:50Bon, à vous écouter, ce n'est pas bien grave ce qui se passe actuellement dans le pays.
01:55Bon, je ne sais pas, on ne peut pas trop prédire ce qui va se passer dans les semaines, les mois à venir.
02:00Parlons de l'immédiat, le Président de la République doit parler ce soir à 20h.
02:04Le Figaro rapporte qu'Emmanuel Macron considère qu'avec la gauche vous venez d'inventer le front anti-républicain, Laurent Jacobelli.
02:12Qu'est-ce que vous pensez de cette formule ?
02:14Je pense qu'elle est aussi ridicule que l'était le front républicain.
02:17Le front républicain c'était quoi ? C'était des gens de droite ou du centre qui voulaient s'arrimer à leur siège et qui pour ça étaient prêts à appeler les LFI à voter pour eux ou à faire désister leurs amis pour faire passer des députés d'extrême-gauche.
02:31Vous n'avez pas fait pareil, sans vous allier officiellement avec la France insoumise, vous votez avec eux quand même.
02:38Un texte qui vous critique en prime, on l'a beaucoup dit.
02:42Alors vous connaissez assez bien les institutions pour savoir que lors d'une motion de censure, on ne vote pas pour un texte mais on vote contre un gouvernement.
02:50Non, je pense qu'il faut arrêter avec ces fables, le gouvernement est tombé, il faut maintenant un nouveau gouvernement, il le faut vite bien sûr pour régler les problèmes, il y en a beaucoup.
02:59Il faut un gouvernement qui sache que le premier parti de France c'est le Rassemblement National et qu'évidemment puisque nous sommes au centre du jeu, il faut prendre l'opinion de 11 millions d'électeurs qui nous ont fait confiance en compte dans la politique du gouvernement.
03:12Est-ce que je dois comprendre Laurent Jacobelli que le Rassemblement National a un dénon à proposer pour Matignon à Emmanuel Macron ?
03:21Je vous cite ce sondage de ce matin, sondage CSA pour Europe 1 C News et le JDD, c'est Jordan Bardella que les Français citent le plus spontanément quand on leur demande qui ils voient à Matignon et sans qu'on leur soumette de listes.
03:35Est-ce que Jordan Bardella est officiellement le candidat du RN pour Matignon auprès d'Emmanuel Macron ?
03:42Jordan Bardella est officiellement notre candidat au cas où Marine Le Pen serait présidente de la République ou au cas où l'Assemblée Nationale serait majoritairement composée d'élus du RN.
03:51Mais aujourd'hui, en tout cas bien évidemment non, aujourd'hui vous savez nous on attend la proposition ou les propositions de M. le Président de la République en sachant que pour nous un candidat de gauche ce serait censure,
04:02que pour nous un Premier Ministre qui mépriserait comme l'ont fait certains le RN ce serait censure et puis un gouvernement qui irait dans le sens inverse de ce que nous proposons bien évidemment, c'est-à-dire continuer le matraquage fiscal et la casse sociale ce serait non aussi.
04:17Mais que l'on comprenne bien, si ce soir, imaginons qu'Emmanuel Macron propose Matignon à Jordan Bardella, il accepte ou il refuse ?
04:26Il refusera mais ça n'arrivera pas.
04:29Mais alors qu'est-ce que vous acceptez ? Vous dites on censure si c'est un Premier Ministre de gauche, si c'est un Premier Ministre du centre on censure, si c'est Jordan Bardella on n'y va pas, qu'est-ce qu'on fait ?
04:36Non, non, non, nous nous censurons un Premier Ministre dont le parcours ou les propos ou l'objectif serait contraire, contraire à ce pourquoi les électeurs nous ont élus à l'Assemblée Nationale et ont fait nous le premier groupe à l'Assemblée Nationale, c'est tout.
04:51C'était les mêmes conditions que pour M. Barnier au début, M. Barnier qui disait vouloir travailler avec nous et vouloir prendre en compte notre avis, il ne l'a pas fait, il a rompu le deal si je puis dire qu'il y avait avec les Français, il doit donc partir mais le prochain Premier Ministre, je crois, vu ce qu'il s'est passé, sera beaucoup plus raisonnable.
05:08Est-ce que vous avez un nom que vous accepteriez comme Premier Ministre, qui ne soit pas de chez vous bien sûr, parce qu'apparemment si ça vient d'Emmanuel Macron vous ne voulez pas Matignon.
05:17Qui trouverait grâce à vos yeux Laurent Jacobelli ?
05:22Je pense que plus qu'un nom, c'est un projet, nous on veut un Premier Ministre qui s'engage auprès des Français de ne pas augmenter les impôts, qui s'engage de réindexer les retraites, qui s'engage de ne pas diminuer le remboursement des soins et qui prenne en compte le fait qu'aux Européennes les Français ont demandé une autre Union Européenne et qu'ils veulent qu'on change la politique migratoire et sécuritaire.
05:40Voilà grosso modo le profil parfait du Premier Ministre, après c'est au Président de la République de nous faire des propositions, parce que je rappelle, la situation économique dans laquelle on est, c'est le Président de la République, le chaos institutionnel qu'on nous décrit à longueur de journée, c'est le Président de la République qui nous y a amené.
05:56Bon, il y avait une majorité introuvable à l'Assemblée, un Premier Ministre introuvable en tout cas à ce stade des opérations, merci en tout cas d'avoir été en ligne avec nous Laurent Jacobelli.
06:04Je vous en prie, député Rassemblement National de Moselle, bonne journée à vous.
06:08Et il est 7h18 sur...

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