• il y a 6 mois
Avec Gil Avérous, maire de Châteauroux et président de Villes de France

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##LE_GRAND_TEMOIN-2024-06-22##

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Sport
Transcription
00:00C'est Gilles Aveyrouz qui est avec nous, qui est le maire de Châteauroux, président de Châteauroux Métropole,
00:04également vice-président du département de l'Indre,
00:08et il est président également de Ville de France,
00:10et nous sommes ravis de le recevoir sur ce plateau.
00:12A tout de suite, sur Sud Radio.
00:14Sud Radio, parlons IMO, Sylvain Lévy-Valency.
00:18Votre rendez-vous 100% immobilier sur Sud Radio, comme tous les samedis, avec Sylvain Lévy-Valency et son invité.
00:23Absolument. Bonjour Gilles Aveyrouz.
00:25Bonjour.
00:25Merci d'être avec nous, vous le savez, parlons IMO, Radio IMO et Sud Radio.
00:29Nous aimons les maires de France.
00:31Vous êtes maire de Châteauroux, vous êtes également président de Châteauroux Métropole,
00:34vice-président du département de l'Inde et président de Ville de France.
00:39On est ravis de vous recevoir sur ce plateau.
00:41Vous êtes à la parole, vous êtes très engagé pour les communes françaises.
00:44Peut-être un petit mot sur la situation actuelle, peut-être du logement,
00:48mais plus largement, qu'on parle un peu plus de l'association que vous présidez, des Villes de France.
00:51Je crois que vous êtes 200 villes adhérentes.
00:53200 villes adhérentes, des villes moyennes, des villes d'entre 10 000 et 100 000 habitants,
00:56plutôt des villes préfecture, sous préfecture,
00:58qui ont souffert de désindustrialisation, d'étalement urbain, de réformes de la carte militaire également,
01:05avec des régiments de trains fermés ici ou là sur le territoire national,
01:08et puis également de la grande régionalisation.
01:10On a vu une concentration de l'emploi administratif sur des préfectures de région,
01:14des grandes préfectures de région, souvent en détriment des préfectures de département et des sous-préfectures.
01:18Alors, souvent on a l'impression, vous savez, que les Villes de France,
01:21on a les grandes métropoles qui aspirent finalement toute la richesse,
01:24l'industrie, l'emploi, les grands bassins,
01:26mais on voit des migrations, effectivement, de villes moyennes qui se dépeuplent un peu.
01:31Est-ce qu'à Châteauroux, vous vivez la même situation, en sachant que vous n'avez pas été parti à Châteauroux,
01:36vous aviez connu cette période où il y avait les régiments, l'armée dans les années 60,
01:40et ensuite il y a eu un départ brusque.
01:42Est-ce qu'aujourd'hui, vous considérez que des villes comme la vôtre
01:45sont les challengers, les villes outsiders de demain ?
01:48Oui, complètement. Alors, la situation est différente entre les villes et les régions dans lesquelles elles se situent.
01:53Celles qui sont sur le littoral, qui connaissent un dynamisme touristique, économique,
01:57évidemment, sont sur une tendance haussière, je vais dire, naturelle,
02:01et toutes les autres qui sont sur le nord, l'est, le grand centre de la France,
02:06ont connu une déprise qui a perduré, mais qui aujourd'hui,
02:10constitue plutôt un atout, parce qu'on est des territoires sur lesquels on a du foncier de disponible,
02:15et vous savez qu'avec le zéro artificialisation net,
02:17le foncier sera vraiment une problématique de développement des métropoles,
02:21donc c'est une chance pour les villes moyennes de reconquérir de l'emploi
02:24à travers la réindustrialisation du pays, et par capillarité,
02:27de pouvoir irriguer l'ensemble du territoire, y compris la ruralité.
02:31Et si aujourd'hui, nos habitants ont besoin de retrouver confiance,
02:34ça passera sûrement par de la réindustrialisation, de la création d'emplois dans les villes moyennes,
02:38et au plus près des lieux de vie de nos villages, jusqu'aux plus petits de nos villages français.
02:44Donc vous partagez cette idée du triptyque, finalement, emploi, logement, cadre de vie, dans des villes moyennes ?
02:49Exactement, et formation, je résoutrais, parce qu'un des enjeux de nos territoires,
02:53c'est de garder nos jeunes sur le territoire,
02:55on sait que quand ils partent faire leurs études dans les grandes métropoles,
02:57souvent ils ne reviennent pas, ou pas tout de suite,
03:00parce qu'ils vont trouver un emploi par là-bas, qu'ils vont former une famille dans cette grande métropole,
03:05donc on a un enjeu de localiser de la formation, de l'enseignement supérieur,
03:08sur nos villes moyennes, si on veut garder et accompagner nos entreprises à se développer.
03:12Gilles Amirous, vous incarnez finalement cette génération d'élus local,
03:15très aimée des Français, vous êtes très engagé pour les communes françaises,
03:18puisque vous présidez Ville de France,
03:20la situation, vous la connaissez, elle est dramatique pour le logement,
03:24alors elle est assez disparate, bien évidemment,
03:27ce n'est pas aussi tendu dans certaines régions,
03:29quel constat vous faites, justement, sur ce désastre des politiques publiques menées,
03:34alors pas que par Emmanuel Macron et ses quatre gouvernements successifs,
03:38mais cette tendance à vous ôter, à vous rogner les ailes,
03:42avec les leviers de croissance que vous aviez,
03:45les dotations qui ont fondu littéralement,
03:48et pourtant des administrés qui ne cessent de vous demander,
03:51à vous les maires de France, du logement.
03:52On a une double problématique aujourd'hui,
03:54c'est-à-dire qu'on peut très difficilement accéder à la propriété,
03:58le coût de la construction a fortement augmenté,
04:01l'accès aux prêts a été rendu très très difficile,
04:07la hausse des taux d'intérêt fait qu'aujourd'hui il y a peu de foyers qui peuvent,
04:10notamment parmi les plus populaires,
04:12qui peuvent accéder à l'emprunt et donc acheter une maison ou un appartement,
04:15à côté de ça on a tous ceux qui sont dans le parc social
04:18qui ne peuvent pas en sortir pour les mêmes raisons,
04:20parce qu'ils ne peuvent pas louer quelque chose de supérieur ou acheter une maison,
04:24ce qui fait que ceux qui devraient rentrer dans le parc social ne rentrent pas.
04:27Donc nous ce qu'on dit aujourd'hui,
04:28c'est que la politique nationale démontre ses limites et son inefficacité,
04:32et on souhaite pour les intercommunalités volontaires
04:35qu'on puisse avoir les leviers en matière de logement.
04:37On pense que si on décentralisait le logement
04:40auprès des intercommunalités qui veulent s'en charger,
04:42on pourrait aller plus vite, plus rapidement et plus efficacement.
04:45Il faut des moyens, mais aujourd'hui on pourrait,
04:48si le gouvernement le souhaitait,
04:50faire mieux que ce qu'on fait avec la politique nationale,
04:52de mener de manière uniforme sur tout le territoire.
04:54Alors vous le savez, en tant que maire,
04:56vous êtes les élus les plus proches des Français,
04:58et ceux qui sont les plus appréciés,
05:01et pourtant on a vraiment l'impression que vous êtes malmené.
05:03Si on devait vous demander à vous, maire de la ville de Châteauroux,
05:07et également maire de l'association des villes de France,
05:10c'est quoi les premières préoccupations
05:12que vous rencontrez sur le terrain, très concrètement, tous les jours ?
05:16Très concrètement, les gens ont peur au quotidien.
05:19On est dans une France qui a vieilli.
05:21On a les seniors qui ont peur pour eux, pour leur avenir et pour leurs enfants.
05:25On a aussi les jeunes qui ont peur pour des questions de sécurité,
05:29des questions liées aussi à l'immigration.
05:31Il ne faut pas qu'il y ait de sujets tabous et il faut traiter toutes les problématiques.
05:34Ce n'est plus l'emploi, la préoccupation,
05:36c'est un peu l'avenir de son foyer.
05:39Et ça, pour les villes moyennes que nous sommes,
05:42c'est plutôt quelque chose sur lequel on peut influer de manière positive.
05:46C'est-à-dire que, imaginez vivre dans une ville moyenne
05:49où les choses sont plus accessibles,
05:51où le transport urbain sur nos agglomérations est plutôt bien organisé.
05:56C'est des choix de vie qui peuvent séduire.
05:59Donc on a cette opportunité aujourd'hui
06:00de pouvoir capter des populations qui viennent de plus grands ensembles,
06:03où les choses sont peut-être plus difficiles,
06:06où la sécurité est plus prégnante.
06:08En contrepartie, il faut que le gouvernement nous donne les moyens
06:12et qu'on sorte du tropisme tout au métropole.
06:17On a connu des grandes annonces pour les grands ensembles urbains
06:21et peu pour les villes moyennes.
06:22Même encore quand le président annonce la création de RER métropolitain,
06:26ce n'est pas pour les villes moyennes.
06:28Vous avez cette impression d'être finalement un peu délaissé,
06:31d'être la variable d'ajustement du pouvoir un peu central qui se jacobinise ?
06:35Oui, on a ce sentiment de ne pas être dans les radars.
06:38Alors qu'on se bat sur le terrain pour contribuer,
06:42on considère qu'on est tous dans le même bateau, dans le bateau France.
06:45Donc on a tous intérêt à que l'ensemble des territoires se développent
06:48et de recréer de l'emploi au plus près des lieux de vie.
06:52Aujourd'hui, on peine à se faire entendre.
06:54La ruralité aussi, même si le gouvernement a donné des signes forts envers la ruralité,
07:00on a l'impression qu'entre la ruralité, les grandes métropoles, les villes,
07:02peut-être hormis le dispositif Action Coeur de Ville, et encore on pourra en parler,
07:06sont plutôt les oubliés alors qu'elles devraient être la colonne vertébrale de la reconstruction du pays.
07:12Pour me permettre de faire cette transition,
07:15le premier gouvernement avec Edouard Philippe, Jacques Mézard,
07:18ministre de la Cause et des Territoires,
07:21sort un projet qui s'appelle le projet Action Coeur de Ville.
07:24Cette Coeur de Ville qui a perdu énormément d'attractivité.
07:28Je vais vous demander quelle est votre analyse sur cette question
07:31et surtout comment, parce qu'il faut trouver des solutions,
07:33comment on peut lutter contre ce phénomène.
07:35Et la problématique de ces Coeurs de Ville,
07:37justement, c'est la gestion et la régénération de l'habitat ancien.
07:41Action Coeur de Ville, un programme assez formidable
07:43quand on regarde les résultats obtenus dans un laps de temps très court.
07:47Première génération 2018-2022,
07:49un cadre national mais une force, c'est-à-dire
07:51on confie les clés un peu du programme au maire en disant
07:54c'est au maire de faire des propositions
07:56et l'État n'a pas le droit d'ingérence, il accompagne les propositions faites localement.
07:59Et ça marche.
08:00Là, on est dans la deuxième génération 2023-2026
08:03où on a rajouté le traitement des entrées de ville et puis les quartiers-gares
08:07avec une problématique sur le logement
08:09et effectivement cet enjeu de ramener de la population au centre-ville.
08:12Pourquoi ? Parce que le chiffre d'affaires d'un commerce,
08:14d'un commerçant de centre-ville,
08:16à 40% c'est fait par les habitants qui résident dans ce centre-ville.
08:19Donc si vous n'avez pas d'habitants dans le centre-ville,
08:21forcément la viabilité du commerce est plus fragile.
08:24Aujourd'hui, ce qu'on dit au gouvernement,
08:25c'est qu'il faut aller plus loin parce que depuis décembre dernier,
08:28jusqu'à Noël, les choses allaient plutôt bien.
08:30La période des fêtes s'est bien passée,
08:32mais depuis six mois, il y a vraiment une chute de la consommation très forte
08:36et il y a besoin d'aider nos commerçants,
08:38notamment dans la modernisation de leurs cellules commerciales,
08:42dans la modernisation de leurs vitrines, de leur système de chauffage.
08:45Il faut vraiment venir en aide à nos commerçants et le plus rapidement possible.
08:48Alors avec Ville de France, justement, vous avez fait des propositions
08:51en mars dernier à Guillaume Casbarion qui venait prendre ses fonctions
08:55pour donner aux élus locaux les moyens d'agir concrètement en faveur du logement
08:57et bien sûr de l'habitat.
08:59Ce projet d'ailleurs, le projet de loi Casbarion,
09:01devait démarrer le 17 juin, vous savez, au Sénat et passer à l'Assemblée nationale.
09:06Il y a juste un problème, c'est que l'Assemblée nationale a été dissoute
09:09et tout est en stand-by.
09:10C'est quoi votre position sur ce sujet ?
09:12Et je voudrais compléter la question,
09:14est-ce que vous y croyez, vous, à la transformation des logements
09:17justement en bureaux,
09:19qui avait d'ailleurs aussi attiré votre attention ?
09:24Et vous le savez, puisque la presse s'en est emparée,
09:28le nouveau Front Populaire veut abroger la loi Casbarion
09:32et le ministre du Logement d'ailleurs, à cet égard,
09:35avait déclaré que c'était réautoriser le squat.
09:39Votre avis sur ces questions ?
09:40Alors notre position, elle est claire.
09:42Dès la nouvelle Assemblée installée le 18 juillet,
09:44il faudra s'atteler aux logements parce que les politiques de logement
09:46sont toujours des politiques longues à mettre en oeuvre.
09:48Donc il faut démarrer le plus rapidement possible.
09:51La question des délais est une question primordiale.
09:54Nous on dit qu'il faut accélérer les procédures,
09:56c'est-à-dire qu'il ne faut plus parler de procédures qui s'enchaînent,
09:58mais il faut parler de date de livraison.
10:00Il faut que sur une opération immobilière, on s'engage sur une date de livraison,
10:02comme on a fait pour les Jeux Olympiques.
10:04La date des Jeux Olympiques, elle était impérative,
10:06le village olympique fallait le livrer avant.
10:08Pour les opérations immobilières, opération par opération,
10:10pas dire maison par maison, mais immeuble par immeuble,
10:12il faut contractualiser entre l'État et les collectivités
10:16pour s'engager sur un timing d'instruction.
10:18Il faut réduire les délais de recours à un mois sur les actes administratifs,
10:22rendre obligatoire aussi une médiation
10:24entre celui qui contesterait une opération et le promoteur,
10:28aussi dans un délai d'un mois.
10:30Il faut gagner du temps, parce qu'on sait que le temps,
10:32c'est de l'argent, et que plus vous livrez rapidement,
10:34moins ça coûte cher.
10:36C'est ce qu'on ferait, même, moi j'irais plus loin,
10:38on nous a demandé aux élus de faire ce qu'on appelle
10:40des zones d'accélération des énergies renouvelables,
10:42où on a dû, parcelle par parcelle sur nos territoires,
10:44déterminer là où on allait implanter des parcs solaires,
10:46là où on allait implanter des métallisateurs.
10:48Il faut faire la même chose sur le logement.
10:50Il faut nous demander quelles sont les parcelles
10:52sur lesquelles on peut s'engager
10:54à construire dans un délai rapide.
10:56Si on veut faire un choc d'offres,
10:58il faut passer par là. Il faut vraiment faire une politique
11:00la plus territorialisée possible.
11:02Et ça, on y est favorable.
11:04Sur votre question de la proposition du Front populaire
11:06de remettre en cause la loi Casbarayan,
11:08ce sera une grave erreur.
11:10Aujourd'hui, on a besoin de rassurer les propriétaires.
11:12On a besoin d'investisseurs.
11:14Plus vous allez mettre en danger
11:16ces investisseurs et ces propriétaires,
11:18moins vous aurez de construction de gens.
11:20La loi Casbarayan, c'est celle qu'on avait surnommée
11:22la loi anti-squat et dont le Front populaire
11:24veut manifestement la brogation
11:26en cas de victoire aux élections législatives.
11:28Merci Gilles Averrous.
11:30Je rappelle que vous êtes le maire de Châteauroux.
11:32Merci d'être venu sur le plateau de Parlons Imo.

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