Avec Norbert Fanchon, Président du directoire Groupe Gambetta
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00:00— On parle de votre logement comme chaque samedi sur Sud Radio, jusqu'à 10h avec Sylvain Lévy-Valancy. Et votre invité, Sylvain.
00:07— Merci, Jean-Marie. Bonjour, Norbert Monchon. — Bonjour, Sylvain.
00:10— Merci d'être avec nous. Vous êtes le président du directoire du groupe Gambetta. Vous êtes un promoteur coopératif, spécialiste de l'accession à la propriété.
00:17C'est un groupe assez ancien. Il a 94 ans d'existence. Merci d'être présent. Vous avez beaucoup publié sur la question sur les réseaux sociaux.
00:27Vous êtes très présent. Dissolution de l'Assemblée en juin, motion de censure en décembre. Est-ce qu'il faut avoir peur de l'instabilité politique
00:34que connaît notre pays et particulièrement dans votre industrie ? Je vous donne un chiffre. La Banque de France, en octobre, a publié
00:41le rapport des défaillances d'entreprises avec 66 000 défaillances, un record battu depuis 2015. 25% des défaillances d'entreprises,
00:51donc des liquidations de sociétés ou des mises en redressement judiciaires, concernent la construction et l'immobilier. Ça doit vous inquiéter.
00:59— Très clairement, c'est inquiétant. C'est pas l'instabilité politique qui m'inquiète. Parlons vrai. Je crois que c'est le slogan de...
01:07— C'est le net motif sur Sud Radio. — Voilà, de Sud Radio. Enfin, on avait deux bons ministres du logement, parce que ce que proposait
01:14Guillaume Casbarian sur le logement intermédiaire, c'était bien. Ce que proposait Valéry Létard sur le logement, c'était mieux.
01:20Mais ça ne changeait pas fondamentalement le marché. D'où on vient et où est-ce qu'on est ? On vient de 400 000, 420 000 nouveaux logements par an.
01:27On est à 220 000. Donc la catastrophe, elle est là. Ce que proposait Valéry Létard en aidant le secteur de la maison individuelle
01:35par le prêt-à-tôt zéro ou en aidant les bailleurs sociaux par une réduction de ce qu'on appelle le loyer de solidarité...
01:42Donc c'est très technique. Mais en tout cas, c'était à peu près 20 000 à 25 000 logements en plus l'année prochaine.
01:48Donc quand on est dans une situation désespérée telle que je l'ai décrite, c'est important. Mais c'est 10% du marché.
01:53Ces mesures-là ne nous faisaient pas revenir à 400 000 logements, qui est le trend qu'on a en France depuis 10 ans.
01:59Donc le problème, c'est pas l'instabilité politique. Le problème, c'est la décision politique.
02:03— Alors là est un peu le corollaire de l'autre dans la mesure où effectivement, lorsqu'il y a volonté politique, il y a forcément stabilité.
02:09Est-ce que justement, encore une fois, dans le corollaire, il y a le côté confiance ou la restauration de la confiance ?
02:15Vous l'avez dit à plusieurs reprises, effectivement. Vous avez salué les ministres qui ont essayé de faire ce qu'ils pouvaient
02:21en sachant qu'ils ont quand même bien pris le soin de nous dire, de vous dire qu'ils n'avaient pas de moyens et pas de budget.
02:26Qu'est-ce qu'il faudrait faire pour essayer de relancer la machine ? Et est-il encore possible aujourd'hui
02:30d'inverser la tendance qui est quand même dramatique dans votre secteur ?
02:33— Je reviens juste en arrière. La volonté politique, elle est là. Elle est là depuis 2017. Elle est pour démolir le logement. Soyons clairs.
02:41— D'accord. — Et donc quand vous dites que quand il y a stabilité politique, c'est plutôt bien, bah pour notre secteur, pas vraiment.
02:47— Mais qui est le coupable, alors ? C'est Emmanuel Macron ? C'est le président de la République qui a provoqué cette situation ?
02:52— En 2017, on a un impôt sur la fortune qui devient l'IFI, l'impôt sur l'immobilier. On a un président de la République qui dit à ce moment-là
02:58aussi que le logement, ça coûte un pognon de dingue. Et ça fait rien. Ça sert à rien. Il oublie juste que le logement, ça coûte 20 milliards
03:05quand on enlève les aides sociales. Et ça rapporte 90, 95 milliards. Donc le logement, c'est un investissement. C'est dommage qu'il l'ait pas vu.
03:13Et après, la mise en œuvre... La mise en œuvre, c'est pas le président de la République. La mise en œuvre, c'est plutôt Bercy.
03:20Quelle est la plus grande stabilité depuis 2017 ? C'est le ministre des Finances. C'est Bruno Le Maire. Et donc la mise en œuvre qui a cassé
03:27l'immobilier, elle date de 2017. Et donc moi, quand j'ai commencé à faire ce métier il y a 25 ans, faire du logement, c'était moderne.
03:33Ça participait à la société. Aujourd'hui, on a l'impression qu'on est anti-société, anti-propriétaire. Donc notre problème aujourd'hui, en 2024,
03:42c'est qu'on récupère un peu cette période-là. Qu'est-ce qu'il faut faire maintenant pour la deuxième partie de la question ?
03:48Ça serait bien. On attend tous un gouvernement. — Si vous aviez une première mesure un peu iconique, compte tenu de ce que vous venez nous dire,
03:54ça serait laquelle ? — Le secteur du logement, il n'est pas en train de disparaître. Il faut aussi poser les choses et ce que rappelait
04:02Bérénice dans la déclaration des différents présidents de fédération. Oui, c'est difficile. Mais on n'est pas dans le cas de l'automobile.
04:09On n'est pas en train de passer du thermique à l'électrique. On fera toujours au moins 200 000, 220 000 logements en France par an.
04:17— Alors qu'il en faut 400 ou 500. — Mais bien sûr. Voilà. — Ça, OK. On est d'accord. — Oui, parce que dans ce que vous dites,
04:23il faut quand même parler aux Français. — Mais on n'est pas en train de disparaître. C'est ce qui m'intéresse.
04:26— Non, mais il faut parler aux Français, à ceux qui nous écoutent, qui peinent à se loger, qui galèrent comme c'est pas possible
04:30et qui s'éloignent de plus en plus de l'emploi. Donc il faut réellement... Au-delà de la défense de vos intérêts corporatifs, on peut le comprendre,
04:38mais c'est aussi le logement des Français dont il s'agit. — Mais Sylvain, l'irresponsabilité de certains pour la nommer...
04:44Parce qu'en plus, quand on lit tous les éditoriaux, c'est ce qu'on parle. L'irresponsabilité des députés jeudi, elle doit être remplacée
04:51par la responsabilité des autres. Une responsabilité de censurer le gouvernement Barnier, c'est une responsabilité pour les élus locaux
04:59de délivrer les permis. Et une responsabilité des Français qui se plaignent, comme vous dites, à juste titre, que les loyers sont plus chers,
05:05qu'ils ne trouvent pas de logement pour se loger, qu'ils ne trouvent pas de logement pour leurs enfants, d'arrêter de faire des recours,
05:09d'arrêter de manifester, parce qu'il faut construire plus. — Vous connaissez les chiffres. 2,7 millions de personnes sont inscrites sur des listes
05:17depuis plusieurs années pour avoir un logement social. 4 millions de foyers sont mal logés. On a 330 000 personnes sans domicile fixe.
05:24Et ce qui est dramatique, c'est qu'on a même des enfants aujourd'hui qui dorment à la rue faute de l'hébergement d'urgence.
05:30Comment vous expliquez l'inertie, justement, ou la déconsidération de l'industrie du logement, indépendamment des intérêts, j'allais dire,
05:37du business, des affaires pour l'économie immobilière ? Comment se fait-il qu'il y ait un tel désaveu du pouvoir en disant, finalement,
05:44« Le logement des Français, c'est pas notre priorité », alors qu'on les écoute ? Ils semblent le dire.
05:50— Moi, ce que j'apprends avec tout le monde depuis 48 heures, c'est qu'il va falloir qu'on fasse sans État, sans gouvernement.
05:56Et donc ce que je pense, c'est que ça rejette la responsabilité sur les acteurs, au travail, au boulot. Et la première responsabilité, c'est les maires.
06:06Les maires qui ont pris l'habitude parce qu'ils ont une pression de leur population de bloquer les permis de construire.
06:13Les maires qui ont pris l'habitude de refuser la densification, il va falloir aussi qu'ils soient en responsabilité pour relancer le marché.
06:20Et c'est ce que je vous disais à l'instant. Il faut aussi que les Français... Quand je vois des exemples aux Pays-Basques où ils manifestent
06:25parce que les Parisiens viennent acheter leur logement, il faut aussi que les Français comprennent que l'immobilier, c'est une richesse.
06:34Et donc quand ils vendent un logement plus cher qu'ils l'ont acheté, ils gagnent de l'argent. Et pour en gagner encore plus, il faut construire encore plus.
06:39Et il faut arrêter... Il y a un mouvement aux Etats-Unis qui est le YIMBY, le Yes in my Backyard, le Oui dans mon jardin.
06:45Il faut qu'on invente ça en France. Il faut qu'on invente la richesse par l'immobilier. Si on est l'un des pays les plus riches du monde,
06:50si les Français font partie des plus riches du monde, c'est grâce à l'immobilier. Et je crois qu'il faut qu'on le rappelle.
06:54Et c'est pour ça que je vous parlais de la culture depuis 2017. On a trop critiqué la propriété, trop critiqué le propriétaire.
07:01— Une information intéressante qui est tombée il y a 2 jours. La députée qu'on connaît bien, Anaïs Glemer, députée du Finistère,
07:07a été nommée présidente du Conseil national de l'habitat le 3 décembre dernier en remplacement de Lionel Causse.
07:14Anaïs Glemer, elle est célèbre puisqu'elle a justement préparé cette loi qui a aligné la fiscalité du meublé saisonnier et des locations vides.
07:21Une très bonne mesure qui a été saluée unanimement. Vous l'avez d'ailleurs associée. C'est quelqu'un qui connaît très bien ses dossiers.
07:28J'ai eu le plaisir d'ailleurs de la recevoir à plusieurs reprises. C'est une bonne nouvelle. Elle a remplacé aussi également un très bon député
07:34qui s'appelle Lionel Causse, le député des Landes, qui est toujours d'ailleurs député.
07:38— Ce qu'a fait Lionel Causse du CNH, il a été... Il a poussé le ministre en place. Il a poussé le gouvernement, notamment pour réformer le secteur bancaire.
07:50J'espère qu'Anaïs Glemer n'aura pas besoin de faire ça. J'espère qu'on aura un ministre du Logement. Et j'espère que ça sera Valérie Létard
07:56qui sera renommée avec son cabinet pour finir ces mesures et qu'elle les complète. Et j'espère que le CNH n'aura plus d'utilité, parce qu'on aura
08:03un ministre du Logement qui prendra les bonnes décisions. Voilà ce que j'espère. Après, je souhaite tout le meilleur à Anaïs Glemer au CNH.
08:09Mais Lionel Causse a fait un vrai travail, parce qu'il n'y avait personne en face, pour être assez direct. J'espère qu'Anaïs Glemer n'aura pas le faire.
08:18— Moi, je pense que c'est la femme de la situation. Merci beaucoup, Norbert Penchon. — Merci, Sylvain.
08:23— Vous êtes le président du directoire du groupe Gambetta.