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Emmanuel Macron qui tacle à nouveau la gauche, Jordan Bardella qui veut rassurer sur le programme diplomatique du RN, la France épinglée par Bruxelles pour son déficit public... Les informés de franceinfo du mercredi 19 juin 2024

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00:00Générique
00:0720h, 21h, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
00:13Bonsoir à tous, à 11 jours des législatives, Emmanuel Macron tacle la gauche immigrationniste
00:19avec qui ce sera la fin de la laïcité et qui dit-il propose d'aller changer de sexe en mairie.
00:24Le président aide-t-il ses candidats en s'impliquant de cette façon dans la campagne ?
00:29Ce sera notre premier grand sujet ce soir.
00:31Jordan Bardella, lui, continue d'ajuster ses habits de premier ministrable.
00:35Je n'entends pas remettre en cause les engagements pris par la France sur la scène internationale.
00:40C'est ce que dit le président du RN en visite au salon Eurosatory.
00:44Oui à un soutien logistique à Kiev sous condition et non à une sortie du commandant intégré de l'OTAN.
00:50Et puis, pensons les doigts, les informés se penchent sur ce coup de règle de Bruxelles
00:54infligé à la France parmi 6-7 pays européens pour ses déficits excessifs.
01:00Le gouvernement se défend en présentant ça comme un avertissement
01:04qui serait lancé aux candidats du Nouveau Front Populaire et du Rassemblement National.
01:08Quels sont les risques de sanctions et pourquoi ces procédures ?
01:11Notre expert sera Christophe Dembic, responsable de la recherche macroéconomique chez Saxobank.
01:17Autour de la table ce soir, du beau monde, Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France,
01:23Pascal Richet, grand reporter au Nouvel Obs, Elisabeth Pinault, correspondante à l'Élysée et Matignon pour Reuters.
01:29Bonsoir et bienvenue à tous les trois.
01:31Bonsoir.
01:33D'abord, cette commémoration de l'appel du 18 juin, ça nous ramène à hier à l'Île-de-Sein dans le Finistère.
01:41Commémoration qui s'achève avec un bain de foule pour le président qui soudain bascule en campagne
01:46et se lâche sur le programme du RN et plus encore sur la gauche devant les caméras.
01:52Le RN et ses associés, ils proposent des choses qui peut-être font plaisir aux gens.
01:56Enfin, c'est 100 milliards par an.
01:58Puis de l'autre côté, à l'extrême gauche, c'est peut-être pire en termes de coûts.
02:01Et puis, il n'y a plus de laïcité.
02:03Ils reviennent sur les lois d'immigration qu'on a faites qui permettent quand même de réguler et qu'on doit maintenant mettre en œuvre.
02:08Et puis, il y a des choses complètement ubuesques comme par exemple l'échange de sexe en mairie.
02:13Voilà, alors la tempête est déclenchée sur les réseaux sociaux.
02:17Elle ne s'est pas arrêtée depuis hier.
02:19Le Président de la République persénaire, c'est ce qu'estime ce matin sur France Info, Fabien Roussel, le patron du PC.
02:25Le Président de la République persénaire en attaquant le programme du Front Populaire là-dessus,
02:31s'il a trouvé que ça, ça montre qu'il se sent un peu fébrile.
02:37C'est d'ailleurs un argument utilisé par l'extrême droite, celui-là.
02:41Et j'ai retrouvé une déclaration qu'il avait faite lui-même dans le magazine Têtu sur ce sujet,
02:47où il avait dit que les personnes qui s'engagent dans un processus de transition doivent être respectées dans leur choix
02:52et leur vie ne doit pas être rendue plus complexe par des procédures administratives longues.
02:58Alors, les tweets et les réactions, notamment à gauche, se sont multipliées.
03:03On pourra l'évoquer sur la transphobie ou pas du Président de la République.
03:08Tempête jusque le camp macroniste d'ailleurs avec l'émotion de Clément Beaune, l'ancien ministre,
03:13candidat à Paris pour qui les personnes trans, les personnes LGBT, pour toutes et tous,
03:19nous devons rejeter, dit-il, toute stigmatisation dans le discours politique et faire avancer les droits.
03:23Sur France Info ce soir, dernière réaction et après on en débat.
03:26Thomas Cazenave, le ministre des Comptes publics, qui lui prend la défense du Président.
03:35Thomas Cazenave, Combien de tweets ?
03:36Ils veulent abroger, naturellement, la loi immigration, la loi sécurité,
03:40toutes les avancées qui nous ont permis de mieux répondre à des nouvelles menaces,
03:45à une exigence de sécurité de la part de nos concitoyens et concitoyennes.
03:49Donc, on considère qu'ils reviennent en arrière.
03:52Abroger la loi immigration, c'est être immigrationniste ?
03:57Abroger la loi immigration est une forme de contresens.
04:00Quand on voit qu'au niveau européen, nous avons réussi à faire adopter un pacte asile-immigration
04:05pour mieux réguler l'immigration, pour mieux lutter contre les passeurs.
04:11Cette loi immigration, elle est cohérente avec le système européen.
04:15Ce serait un non-sens de revenir en arrière sur cette loi immigration.
04:18Les informés, il y a plusieurs sujets.
04:21Emmanuel Macron, globalement, s'était engagé auprès des siens à se mettre un peu en retrait dans cette campagne.
04:26Pourquoi fait-il ça et il ne peut pas s'en empêcher ?
04:30Il y a quelque chose de cet ordre-là, oui.
04:32Est-ce qu'il l'avait promis aux siens de se mettre en retrait ?
04:34Je ne suis pas complètement certaine de ça.
04:36C'est les échos qu'on a de beaucoup de matignons, d'un certain nombre d'années.
04:42Voilà, la preuve qu'il est en campagne.
04:44Si René Vernet vous dit non, il n'a pas promis.
04:46Non, il n'a pas promis du tout de se mettre en retrait.
04:48C'est même l'inverse.
04:50Son propre camp lui demande de se mettre en retrait.
04:52Il y a eu une séquence emblématique, lundi, où on voyait Gabriel Attal en train de distribuer des tracts
04:58dans la rue, dans les Hauts-de-Seine, je ne sais plus, en région parisienne, il fait campagne.
05:03Et il y a un monsieur qui l'interpelle en lui disant
05:05« Vous êtes formidables, je vais voter pour vous, mais alors il faudrait dire à l'autre de fermer sa gueule. »
05:10C'était très cru, c'était très...
05:12Et donc on voit bien que c'était un électeur de la République En Marche, de Renaissance pardon,
05:18un pro, quelqu'un qui était acquis à la cause de feu la majorité présidentielle,
05:25qui s'adresse au Premier ministre, mais qui lui-même demande que le Président de la République se taise.
05:30Et ça, c'est un sentiment qui est très largement partagé.
05:33Dans une partie de l'électorat.
05:35Par les alliés, par les députés sortants, etc.
05:38Vous avez plein de gens qui vous diront « Ce serait bien qu'il s'efface et qu'on n'entende pas. »
05:42Mais le Président lui-même, il n'a pas du tout promis ça.
05:44Et je pense qu'il est dans un autre état d'esprit.
05:47Je pense que lui, il veut faire campagne, il va continuer à s'exprimer, à multiplier, à saisir chaque occasion
05:53possible et imaginable pour s'exprimer sur le sujet.
05:57Parce que c'est plus fort que lui, je pense que c'est de cet ordre-là.
06:01Ils se sentent légitimes. Il a été réélu, c'est lui qui a décidé de cette dissolution.
06:06Il s'en est expliqué, il le réaffirme à chaque fois.
06:09Il ne veut absolument pas se remettre en question.
06:11Même si en face, hier à l'Île-de-Sein, il a eu par exemple l'angoisse des Français,
06:15qui ont peur, c'est quand même le sentiment devant ce saut dans l'inconnu.
06:21Mais lui, il s'estime complètement légitime.
06:23Et vous l'avez dit, dans son camp, moi j'étais à l'Assemblée la semaine dernière,
06:27au début de la semaine, ils étaient complètement sidérés.
06:29Ils ne mettent pas la photo d'Emmanuel Macron sur leurs affiches,
06:33les candidats du groupe Ensemble, de la majorité présidentielle.
06:38On voit bien qu'il y a quand même ici une espèce de contradiction,
06:42en tout cas une espèce de fracture entre le Président et son camp,
06:47qui fait campagne néanmoins.
06:49Gabriel Attal est quand même...
06:51Oui, il est tous les jours sur le terrain.
06:52Il est tous les jours et conférence de presse demain.
06:53Pascal Richer, est-ce qu'il aide ses candidats en faisant ça ?
06:58Non, il ne les aide pas du tout, pour deux raisons.
07:01D'une part, par sa présence, comme vous disiez Stéphane,
07:05ils n'ont pas envie du tout qu'ils soient là.
07:07D'ailleurs, on voit leurs affiches, ils n'apparaissent pas sur les affiches.
07:09Parfois, il y a Attal qui apparaît à côté d'eux sur les affiches.
07:11Et encore pas toujours.
07:12Mais rarement Emmanuel Macron.
07:14Et il ne se rend pas compte combien il est détesté aujourd'hui.
07:17Et deuxièmement, parce qu'il dit...
07:18C'est-à-dire, on a entendu ses propos,
07:21il a des propos contre le Front populaire qui serait immigrationniste,
07:26ce qui est quand même un mot très connoté.
07:28C'est Jean-Marie Le Pen qui en avait plein la bouche de ce mot-là au début des années 90.
07:33C'était un mot qui était recommandé aux militants frontistes de dire immigrationniste.
07:37Le mot est utilisé pour pointer le fait qu'on veut faire venir volontairement...
07:44Qu'ils veuillent abroger la loi immigrationniste.
07:48L'idée, c'est qu'on veut faire venir des immigrés.
07:50Et d'ailleurs, Macron lui-même a été accusé d'être immigrationniste par l'extrême droite il y a deux ou trois ans,
07:55quand il y avait la crise en Méditerranée.
07:57Et Clément Beaune avait dit qu'il ne faut pas utiliser ce mot,
08:01puisque c'est un mot complotiste.
08:03Donc, il sait très bien ce qu'il fait, Emmanuel Macron.
08:06L'utilisation du vocabulaire, elle est frappante quand même.
08:09Oui, attendez, j'aimerais quand même terminer pourquoi c'est une erreur.
08:11Parce que lui, le principe dans le langage, c'est l'arrivée du Front National.
08:15Alors pourquoi est-ce qu'il légitime le discours du Front National
08:18alors qu'il est censé faire barrage à l'arrivée du Front National ?
08:22Et alors qu'une fois qu'il sera, si jamais le Front National gagne ses élections,
08:27une fois qu'il sera en cohabitation, il sera en opposition permanente avec le Front National.
08:31Donc tout ça n'a aucun sens, ni de se présenter dans cette campagne,
08:35ni de tenir des propos qui sont des clins d'œil à l'électorat d'extrême droite.
08:39On va quand même essayer de comprendre quel sens ça peut avoir éventuellement.
08:42Après le Fil Info, 20h11, Benjamin Fontaine.
08:46Le parvis de l'hôtel de ville Noir de Monde.
08:49Ce soir, des milliers de personnes mobilisées pour dire non à l'antisémitisme
08:52en réaction au viol d'une fille de 12 ans à Courbevoie par des adolescents
08:56parce qu'elle était juive, c'est ce qu'elle a dit aux enquêteurs.
08:59Le gouvernement est aux côtés des Juifs, a lancé le garde des Sceaux,
09:02Éric Dupond-Moretti, lors de ce rassemblement à Paris.
09:05Des hausses d'impôts, des faillites massives, des destructions d'emplois.
09:08Voilà l'avenir de la France si les programmes du RN ou du nouveau Front Populaire
09:12sont appliqués selon le MEDEF.
09:14Demain, la première organisation patronale auditionnera
09:17les principaux responsables de parti.
09:19Éric Ciotti retire son soutien à un candidat de Meurthe-et-Moselle,
09:22Louis-Joseph Perchet, et Jordan Bardella fait de même dans le Morbihan.
09:26Avec Joseph Martin, les deux hommes ont tenu des propos antisémites sur les réseaux sociaux.
09:31L'Allemagne, la première équipe à se qualifier pour les huitièmes de finale de l'Euro
09:34après sa victoire il y a quelques minutes 2-0 face à la Hongrie dans 50 minutes.
09:39Maintenant, l'Écosse affronte la Suisse un peu plus tôt dans la journée.
09:42Croatie et Albanie se sont quittés sur un match nul debut partout.
09:48France Info
09:5120h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
09:56Que se passe-t-il dans la tête du Président ?
09:58On essaie de comprendre avec ses déclarations des 24 dernières heures,
10:02notamment hier soir à l'Île-de-Sein.
10:04On est avec Stéphane Vernet de West France, Pascal Richier du Nouvel Obs,
10:08et Elisabeth Pinault de Reuters.
10:10Quel sens ça peut avoir, toutes ces déclarations et ces mots très connotés
10:16comme immigrationnistes, Stéphane Vernet ?
10:17Il y a plusieurs choses.
10:18Moi, ce que je comprends et ce que je perçois de l'état d'esprit du Président de la République,
10:22il se trouve qu'il a rencontré un groupe d'une dizaine de journalistes
10:27de la presse quotidienne régionale hier midi, moi j'y étais.
10:30Moi, ce que je comprends de l'attitude, du raisonnement du Président de la République,
10:35c'est que je pense qu'il y a aussi une forme de déni.
10:37C'est-à-dire qu'on décrit le fait qu'il y a un rejet sur sa personne, etc.
10:40Et ça, c'est quelque chose qu'il n'accepte pas.
10:42C'est-à-dire qu'il ne reconnaît pas.
10:43Il conteste ?
10:44Oui, mais c'est conseillé en communication aussi une partie de son entourage
10:48et dans le déni aussi par rapport à ça, en disant
10:50« Oui, il y a une partie de la France qui rejette le Président de la République,
10:55mais cette partie-là, pour eux, elle est minoritaire. »
10:58On l'entend beaucoup parce qu'elle s'exprime avec force, de manière un peu vindicative,
11:03mais ils estiment qu'en fait, il y a une majorité silencieuse
11:07qui est plutôt d'accord avec le Président de la République,
11:10qui reconnaît sa légitimité.
11:12Et donc, encore une fois, c'est ce que disait Elisabeth Pinault tout à l'heure,
11:14il se sent légitime pour s'exprimer et donc, lui, il trace.
11:18Après, il ne perçoit pas ce rejet massif qu'on constate tous sur le terrain.
11:25Et cette majorité silencieuse va s'exprimer pour lui dans les urnes ?
11:29Oui, là-dessus, c'est son calcul.
11:32C'est de se dire qu'il va y avoir une très forte participation à ces législatives
11:36qui, en législative, n'ont rien à voir avec des européennes.
11:39On ne vote pas du tout de la même manière.
11:41Il y a deux tours, il n'y en a pas qu'un seul,
11:42ce ne sera pas les mêmes publics qui se déplacent.
11:44Et en fait, ce qu'ils disent, à priori, il n'a pas complètement tort.
11:51Ce qu'on voit notamment sur le nombre de procurations qui sont demandées,
11:54on voit bien que 700 000, c'est énorme.
11:57On n'a jamais eu autant de procurations.
11:58Avec l'immense difficulté de pouvoir identifier ce que ça déclenche comme vote.
12:00Exactement, c'est-à-dire quel camp va se mobiliser, etc.
12:04Et pour dire quoi, on ne sait pas.
12:04Les sondeurs ne savent pas.
12:05Et après, pour terminer sur votre question,
12:07la rhétorique ou le discours du Président de la République,
12:10c'est de dire, j'ai bien compris qu'il s'est passé quelque chose aux européennes.
12:14Les Françaises et les Français m'ont envoyé un message, dit-il,
12:16et j'ai entendu le message.
12:18Et ça ne me fait pas plaisir, parce que lui, il l'a dit à plusieurs reprises,
12:21mais il l'a redit hier par exemple.
12:23Ça fait sept ans que je travaille, que je me donne un mal de chien
12:26pour que le pays se transforme, évolue bien, etc.
12:29Et donc, je vois bien que le message qui m'est passé à l'occasion de ces européennes,
12:35c'est un message, c'est un désaveu, je le prends pour moi.
12:38J'ai une part de responsabilité.
12:41Mais il reprend la rhétorique qui a toujours été la sienne depuis le début de sa présidence,
12:47qui consiste à dire, en fait, ce qu'on fait est bien,
12:50mais on ne va pas assez vite, pas assez fort ou c'est mal perçu.
12:54Et donc, je ne change pas de politique, je vais y aller plus franco.
13:00Et c'est ce qu'il fait l'après-midi même,
13:02quand il est dans son déplacement à l'Île-de-Sein.
13:05C'est-à-dire que son discours, c'est de dire,
13:07je vais y aller plus fort sur les mesures de pouvoir d'achat,
13:10je vais y aller plus fort sur toutes les questions d'insécurité, d'immigration,
13:15parce que j'ai bien compris que c'était au cœur des préoccupations des Français.
13:19Et donc, en fait, il est dans cette attitude-là.
13:24Lui, en tout cas, dans sa vision des choses et dans son action,
13:29je pense qu'il est en cohérence.
13:31Mais à mon avis, il y a peut-être un hiatus entre ce qu'on lui dit et ce qu'il est persuadé
13:36de percevoir du pays et ce qui se passe vraiment sur le terrain.
13:39C'est très intéressant ce que vous dites.
13:40Mais l'impression que je retiens, c'est qu'il vient chercher la confiance des Français pour lui,
13:45comme s'il était lui en campagne pour être réassuré.
13:50Oui, il vient chercher la confiance des Français.
13:53Oui, être conforté, parce que lui est sûr d'avoir raison et de faire leur bien,
13:57presque contre leur volonté d'une certaine façon.
13:59Alors que le pays lui renvoie les problèmes de l'hôpital, du pouvoir d'achat, de justice sociale.
14:04Il y a vraiment un problème de justice, les riches, les pauvres.
14:08C'est vraiment quelque chose qu'on entend dans les discours.
14:11Et puis le président en campagne, il met dos à dos les deux extrêmes,
14:15comme il les appelle, parce que c'est récusé par les deux côtés,
14:18du Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire.
14:20Il dit que le Nouveau Front Populaire, c'est la France insoumise,
14:23c'est sauf que les extrêmes.
14:25Il est quand même très clivant dans sa façon de présenter les choses.
14:30C'est lui ou le chaos.
14:31Juste une petite précision, il a le sentiment qu'il est le seul à pouvoir résoudre les choses.
14:36Et ça, c'est depuis toujours.
14:38C'est pas collégial, son travail n'est jamais collégial.
14:41La campagne de Mme Mayer, c'est lui, il s'est mis dedans,
14:44il s'est dit, bon, il n'y arrive pas, je vais le faire moi-même.
14:46À chaque fois, il pense que lui, il est mieux,
14:48il est plus capable que tous les autres et qu'un travail collectif de régler le truc.
14:52Et là, c'est pareil.
14:53Il se dit, bon, on va se planter,
14:56mais je vais essayer de rétablir la situation avec mes petits bras.
15:00Juste une précision, juste pour tordre le coup,
15:02il y a une espèce d'analyse qu'on a entendue, qui est un peu récurrente,
15:06qui consisterait à dire qu'en fait, il fait exprès de favoriser l'accession
15:09du Rassemblement national à Matignon pour que le Rassemblement national se plante
15:13et qu'ensuite Marine Le Pen…
15:15En 2027, l'horizon soit égal.
15:16Pas du tout, moi, je pense que ça, il faut arrêter avec ce…
15:19Je pense qu'il n'a aucune envie, mais vraiment aucune envie,
15:22d'être le président de la République qui permet au Rassemblement national
15:26d'accéder à Matignon, de mettre la main sur le pouvoir
15:30et donc, en fait, il y a aussi pour lui cet enjeu-là,
15:33c'est-à-dire qu'il pense qu'effectivement, il peut renverser la vapeur
15:38et c'est aussi pour ça qu'il mouille la chemise et qu'il ne se mettra pas en retrait.
15:41C'est-à-dire qu'il n'a aucune envie de voir…
15:44Et il pense qu'il est encore possible d'obtenir une majorité à l'Assemblée,
15:51une nouvelle majorité présidentielle à l'Assemblée le 7 juillet,
15:55ce qui, à mon avis, n'est pas possible du tout.
15:57Par contre, il y a un scénario qui travaille et qui, lui, est plausible,
16:03c'est qu'il est très possible qu'il n'y ait pas de majorité absolue le 7 juillet
16:07et qu'il arrive ensuite, une fois que les législatives seront passées,
16:12à réunir des députés de bonne volonté, de tout bord politique,
16:16pour faire barrage aux extrêmes, ce qu'il appelle des extrêmes.
16:19– Est-ce que ça, ça ne suppose pas quand même,
16:21et Pascal Richel a un tout petit peu suggéré déjà tout à l'heure,
16:24de faire un peu attention quand même,
16:27ce qu'il raconte, la façon dont il décrit le programme,
16:30notamment du Nouveau Front Populaire, avec changer de genre, changer de sexe d'ailleurs,
16:34il dit, en mairie, alors que c'est quand même un peu plus compliqué que ça.
16:37Est-ce qu'il hypothèque pas la possibilité de travailler avec tous ces gens-là ensuite ?
16:41– C'est vrai qu'il lui faudra, si c'est le scénario qui…
16:45– Il y va à gros traits quand même.
16:46– Oui, bien sûr, donc ça veut dire qu'il met dans le même panier,
16:49voilà, quand il parle de l'extrême-gauche,
16:50il met dans le même panier les socialistes, la France insoumise,
16:54et demain, il faudra peut-être avoir besoin d'une partie du Front Populaire,
16:59et des LR, et peut-être d'autres, pour gouverner le pays.
17:05Donc en effet, oui, s'il les attaque à ce point, c'est un peu insulter l'avenir, oui.
17:10– Bien sûr, il auberge ses chances, et là, la discussion avec les autres
17:14va commencer dès le premier tour, puisqu'il va falloir faire des alliances
17:18pour faire barrage au Front National.
17:20Et comment il va faire pour tendre la main à des gens qu'il insulte en permanence ?
17:23D'ailleurs, on a l'impression que son principal adversaire,
17:25c'est le nouveau Front Populaire, ce n'est pas le Rassemblement National.
17:30C'est quand même très, très curieux.
17:32Il déraisonne, il est dans la déraison,
17:34il était dans la déraison quand il a décidé de dissoudre,
17:36il est aujourd'hui encore dans la déraison.
17:38– Ensuite, il y a quand même des choses organisées par le camp présidentiel,
17:41comme cette soixantaine de circonscriptions où ils n'ont présenté aucun candidat.
17:46– Oui, en plus, on ne comprend pas du tout la logique.
17:48– Voilà, par exemple, face à des députés liottes…
17:50– Eh bien, on va essayer de la comprendre après le Fil-Info,
17:52on se laisse une minute, 20h20, Benjamin Fronten.
17:55– Un policier municipal en garde à vue, ce soir,
17:58après avoir tué un homme dans la rue à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis,
18:02ce matin, ce sans-abri de 47 ans a agressé un autre policier
18:06et un agent de propreté dans la matinée avec un tournevis
18:09touché en plein thorax, il est mort sur le cou.
18:11Le Hezbollah libanais prévient qu'il n'épargnera aucun lieu en Israël
18:15si l'État hébreu s'avisait d'attaquer le Liban.
18:18Le ministre israélien de la Défense a menacé hier de détruire le Hezbollah,
18:22alors que les affrontements s'intensifient à la frontière.
18:25Deux sur deux pour Léon Marchand, la nouvelle star de la natation française
18:28décroche ce soir deux nouveaux billets pour les Jeux de Paris,
18:31en réalisant les minimas au Championnat de France à Chartres.
18:34Le nageur de 22 ans se qualifie pour le 200 mètres brasse et le 200 mètres papillon.
18:39Enfin, méfiance face aux orages, ce soir et cette nuit,
18:42du Limousin au centre Val-de-Loire et de l'Auvergne à la Bourgogne,
18:4512 départements sont placés en vigilance orange par Météo France.
18:50France Info
18:5320h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
18:58En compagnie ce soir de Pascal Richer du Nouvelle-Aube,
19:01c'est Élisabeth Pinault, de Reuters, Stéphane Vernet de West France.
19:05Éric Ciotti donne une interview au Figaro là ce soir où il dénonce,
19:09on parlait de ces circonscriptions où il n'y a pas de candidats ensemble,
19:12il y en a compté un peu plus de 70,
19:15dont la moitié dans des circonscriptions où le candidat LR fait partie de ce canal historique.
19:22Et en fait, Éric Ciotti dénonce clairement une alliance cachée
19:25entre les LR, Canal Historique, et Ensemble.
19:28On verra si les téléphones ont sonné en coulisses.
19:31Oui, c'est bien possible qu'il y ait des arrangements en coulousses en ce moment même.
19:34Oui, c'est bien ça, c'est bien possible.
19:36Stéphane Vernet.
19:37Non mais, sur ces 65 circonscriptions, le message est clair.
19:40En fait, il faut revenir à la conférence de presse de la semaine dernière du président de la République
19:44où il a dit à plusieurs reprises au cours de la conférence de presse
19:46qu'il envisageait un large rassemblement avant ou après l'élection.
19:50En fait, le rassemblement avant, ce n'est pas possible.
19:52Mais ce rassemblement après, c'est là-dessus qu'il tape.
19:55C'est-à-dire, le 7 juillet, c'est de dire,
19:57OK, il n'y a personne d'un majorité à l'Assemblée nationale.
20:01Ça veut dire que potentiellement, on va vers une situation de blocage,
20:05de blocage total, totalement inédite, qui serait particulièrement grave dans d'autres pays
20:09parce que vous ne pouvez pas dissoudre l'Assemblée nationale de fois de suite.
20:11Il faut attendre un an.
20:12Donc, ça veut dire un an sans Premier ministre, un an sans gouvernement, etc.
20:16C'est un vrai problème.
20:17Et donc, l'idée, c'est qu'on tend la main à tous les élus,
20:21ces nouveaux élus de bonne volonté, de tous bords,
20:25qui ne voudraient pas rentrer dans cette problématique.
20:28Et en fait, c'est ça qui prépare.
20:29En laissant ces 65 circonscriptions libres, en fait,
20:34c'est une façon de préparer cet après.
20:37Ça, ça ne marchera qu'à une seule condition.
20:40Il ne faut pas qu'il y ait une majorité absolue de députés d'extrême droite ou d'extrême gauche,
20:47c'est-à-dire de RN à l'Assemblée.
20:49Vous pouvez avoir très bien 200 députés ou plus de 200 députés RN à l'Assemblée demain
20:54et une centaine de députés éléphi très durs
20:58qui ne seront dans aucune logique de compromis, de compromission et d'approche républicaine.
21:03Et là, vous avez une Assemblée qui est véritablement ingouvernable.
21:08Vous ne pouvez pas désigner de nouveau Premier ministre.
21:11Et en fait, c'est ça qu'il essaye d'éviter.
21:14Et juste pour terminer, je pense que son problème, c'est que tout ça est quand même pensé, construit.
21:19Le seul truc qu'il n'a pas vu venir, mais que personne n'a vu venir,
21:22c'était la capacité de la gauche à créer un rassemblement en trois jours, deux, trois jours,
21:28alors que ses gauches paraissaient totalement irréconciliables
21:31après s'être écharpées sur des questions de fonds majeures pendant la campagne des européennes.
21:36Et en fait, c'est aussi peut-être pour ça qu'il tape plus sur le nouveau Front populaire
21:42que sur le Rassemblement national, parce que c'est cette coalition à gauche
21:46qui va lui poser beaucoup de problèmes dans les législatives à venir.
21:50Est-ce que cette nature a renforcé ce nouveau Front populaire,
21:53un Front populaire qui a quand même des fragilités, évidemment,
21:57avec la question de la place de Jean-Luc Mélenchon et de certains insoumis ?
22:01Est-ce que c'est de nature à ressouder ce bloc de gauche,
22:04et ça peut être contre-productif pour Emmanuel Macron ?
22:06Là, ce qui s'est passé depuis quelques jours à gauche, c'est plutôt un miracle,
22:10parce que c'est une gauche extrêmement divisée.
22:13Donc le fait qu'ils aient réussi à faire ce Front populaire,
22:16et puis le lancement avec le meeting de Montreuil,
22:18afficher ces visages de bonne humeur et d'entente,
22:21avec un petit bémol qui est ce qui s'est passé dans quelques circonscriptions,
22:25puisque LFI a viré les sortants.
22:28On a profité pour faire une purge qui fait un peu désordre,
22:31mais à part cet accroc...
22:33– Et vous voyez, même ça, ça ne craque pas.
22:35– Malgré ça, ça ne craque pas.
22:36– Non, ça ne craque pas, ça n'a pas craqué, et d'ailleurs, les exclus ont dit...
22:39– Et ça ne craquera d'autant moins qu'il cogne contre l'ensemble.
22:41– ...surtout, vous en suppliez, restez mobilisés,
22:43ce n'est pas grave ce qui m'arrive, etc.
22:45Donc il s'est passé un truc, effectivement,
22:47qu'Emmanuel Macron n'a pas pu prévoir.
22:49D'ailleurs, rares sont les journalistes politiques...
22:51– Oui, bien sûr, personne n'a prévu.
22:53– ...qui l'ont prévu.
22:55J'aimerais revenir quand même sur les 65,
22:57parce que votre raisonnement serait parfait,
22:59et d'ailleurs donnerait beaucoup de raison à ce Président.
23:01– Ce n'est pas mien, par contre, je suis sûr
23:03que c'est le raisonnement du bloc majorité présidentielle.
23:05– D'accord, mais quand les journalistes politiques
23:07qui sont penchés sur ces 65 circonscriptions
23:09et qui ont essayé de comprendre la logique,
23:11voir si effectivement, c'était des gens susceptibles
23:13de rejoindre une coalition, mais pas du tout.
23:15En fait, il y a des gens qui ont voté la censure
23:17sur le raisonnement d'Emmanuel Macron,
23:19c'est des gens qui étaient opposés.
23:21Enfin, il n'y a pas tellement de logique,
23:23il n'y a pas de correspondance.
23:25Lisez l'article du Monde qui était très bien fait.
23:27– Ce n'est pas leur base de calcul
23:29et de raisonnement aujourd'hui, je pense.
23:31– Oui, mais alors pourquoi favoriser
23:33des gens qui étaient très opposés à vous ?
23:35– Je vais vous dire, moi, ce que je perçois
23:37en discutant avec des députés, etc.,
23:39c'est que les députés aujourd'hui,
23:41les anciens députés macronistes, etc.,
23:43ils disent on ne va pas renier le Président,
23:45ils sont tous en train de se dire
23:47de toute façon c'est fini,
23:49la majorité présidentielle n'existe plus
23:51et les bases d'un nouveau Parlement
23:53et d'un reboot,
23:55d'une relance de la politique
23:57après le 7 juillet
23:59n'auront plus rien à voir
24:01avec ce qui s'est fait avant.
24:03C'est ce que dit le Président de la République
24:05quand il disait hier,
24:07ça ne sera plus comme avant.
24:09Mais lui-même il l'a intégré,
24:11il sait très bien
24:13qu'après le 7 juillet,
24:15il peut y avoir une espèce de gouvernement,
24:17une espèce de mouvement,
24:19de coalition entre des gens
24:21qui feront le parti de la raison,
24:23qui seront républicains, etc.,
24:25démocrates, tout ce que vous voulez,
24:27et que cette espèce de rassemblement
24:29peut être très large
24:31mais qui de toute façon l'obligera
24:33à avoir un mode de gouvernement
24:35complètement différent.
24:37J'ai envie de vous dire, c'est plus lui
24:39qui aura la main, il n'aura plus les clés
24:41mais il l'a compris, il l'a intégré, il l'a accepté
24:43et les députés
24:45sortant de sa majorité
24:47aussi, c'est-à-dire
24:49qu'ils s'apprêtent, ils ont conscience
24:51qu'ils peuvent, qu'il y a
24:53la possibilité d'avoir
24:55une espèce de gouvernement d'Union Nationale
24:57après le 7 juillet dans lequel ils ne seront pas
24:59majoritaires et qui les amènera
25:01à avoir une approche
25:03complètement différente de la politique
25:05et quand je dis complètement différente, c'est parce qu'elle est étrangère
25:07à notre culture, c'est-à-dire
25:09qu'on peut aller vers
25:11une espèce de nouveau système politique
25:13de coalition,
25:15d'alliance, qui est commun
25:17chez nos voisins, mais pas chez nous.
25:19C'est ce qu'on a beaucoup dit après les législatives, Stéphane, il y a deux ans
25:21C'est pas du tout, du tout
25:23comme vous dites, dans la culture française
25:25La 5ème République n'est pas faite pour ça
25:27et le mode de scrutin n'est pas fait pour ça
25:29Elle est faite pour deux blocs modérés, de droite et de gauche
25:31Déjà c'est...
25:33On va attendre
25:35que les Français votent, déjà, parce que
25:37les équilibres,
25:39ça va vraiment dépendre des équilibres, donc on ne peut pas déjà
25:41prévoir des choses,
25:43comme vous le disiez, s'il y a
25:45des extrêmes assez durs
25:47à un haut niveau. Je constate
25:49qu'actuellement, à ce moment de la campagne
25:51ça joue beaucoup
25:53sur la question économique, la non-crédibilité
25:55soi-disant
25:57du programme du RN
25:59et du programme
26:01populaire
26:03C'est un élément très important
26:05Vous vouliez ajouter un mot ?
26:07Parce qu'à Richer...
26:09Juste une dernière question avant de faire la pause
26:11Ce débat Attal-Bardella-Bonpart
26:13qui nous est annoncé ce soir
26:15Vous y voyez, évidemment, l'absence
26:17de Jean-Luc Mélenchon
26:19qui a peut-être bien disparu
26:21comme ses troupes le lui demandaient
26:23Comment vous interprétez le choix de Manuel Bompard
26:25dans ce trio qui était quand même
26:27l'un des inconnus ? Il n'y a toujours pas vraiment
26:29officiellement de leader pour ce nouveau Front populaire
26:31On verra, c'est un peu une surprise
26:33C'est un peu l'inconnu
26:35Je ne sais pas qui l'a choisi
26:37On voudrait bien savoir comment il a été choisi
26:39C'est un soumis qui n'est pas forcément parmi les plus...
26:41Comment ça s'est décidé ?
26:43Je souris parce que
26:45ce que ne fait pas Emmanuel Macron
26:47Jean-Luc Mélenchon le fait. Il a raison de s'effacer
26:49parce qu'il sait bien qu'il a un côté épouvantail
26:51et que si
26:53c'est lui qui incarne
26:55le nouveau Front populaire
26:57c'est ouf
26:59En fait ça accrédite la caricature
27:01qui essaye de construire
27:05le camp du Président
27:07Mais Mélenchon c'est un peu Bompard ?
27:09Oui c'est ça
27:11Mais symboliquement il n'est pas
27:13Sauf que Bompard ce n'est pas Mélenchon
27:15Ce n'est pas exactement la même chose
27:17Ce n'est pas le barré-centre du nouveau Front populaire
27:19Mais ce n'est pas l'épouvantail
27:21dont parle Stéphane Vernet
27:23C'est un pari en tout cas
27:25Allez, on referme cette première demi-heure
27:27Dans un instant on parlera de
27:29l'Eurosatory du RN
27:31de Bruxelles et de la Commission Européenne
27:33qui ouvrent la voie à des procédures
27:35pour déficit public. D'abord le point sur l'info
27:37puisqu'il est 20h30
27:45Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous
27:47Dans l'affaire Carlos Ghosn
27:49Rachida Dati, la ligne de défense
27:51de la ministre de la Culture
27:53fragilisée par des nouveaux témoignages
27:55Révélation de la Cellule Investigation de Radio France
27:57ce soir, qui montre des incohérences
27:59d'agenda et des hauts responsables
28:01du constructeur automobile
28:03disent ne pas être au courant
28:05de ces activités
28:07au Maroc. Rachida Dati
28:09est soupçonnée d'avoir fait du lobbying
28:11au Parlement Européen pour Renault-Nissan
28:13Elle est mise en examen pour
28:15corruption et trafic d'influence. Rachida Dati
28:17conteste ces accusations et affirme avoir
28:19été l'avocate du groupe
28:21notamment donc au Maroc
28:23Le MEDEF part de ses inquiétudes
28:25en vue des législatives
28:27Les propositions du RN et du Nouveau Front Populaire
28:29sont dangereuses
28:31pour l'économie
28:33selon la première organisation patronale
28:35française. Le RN
28:37condamné définitivement dans l'affaire des
28:39kits de campagne. 24 ans après les faits
28:41la Cour de Cassation rejette les pourvois
28:43du parti d'extrême droite et des proches de Marine Le Pen
28:45des kits qui permettaient de tromper
28:47l'Etat sur les dépenses des candidats
28:49à l'époque. Des kits fournis
28:51par une société de communication
28:53dirigée par un ancien proche
28:55de Marine Le Pen, un ancien président
28:57du GUD. L'Allemagne
28:59à domicile pour le road football. Les premières
29:01équipes qualifiées pour les huitièmes de finale
29:03la National Mannschaft s'impose
29:05deux buts à zéro contre la Hongrie
29:07elle valide donc son ticket. Ce soir
29:09ce sera Ecosse-Suisse. Coup d'envoi dans
29:11une demi-heure. Côté français
29:13un pansement sur le nez fracturé de
29:15Kylian Mbappé et c'est tout. L'attaquant de l'équipe
29:17de France s'est entraîné à part
29:19et ça confirme que ça va mieux comme l'ont dit
29:21ses coéquipiers à deux jours
29:23du deuxième match des Bleus à 7 euros
29:25France-Pays-Bas. 12 départements
29:27du centre de la France toujours en
29:29vigilance orange pour le risque d'orage
29:31l'appel à la prudence de Météo-France
29:33s'étend de la Corrèze à Lyon
29:35et il est valable toute la nuit.
29:37France Info
29:3920h,
29:4121h, France Info
29:43les informés, Bérangère Monte
29:45En compagnie ce soir,
29:47deux Pascal Richy, grand reporter au Nouvelle-Aube
29:49et Anne Vernet, directeure de la rédaction parisienne
29:51de Ouest-France et Elisabeth Pinault
29:53journaliste correspondante à l'Elysée et
29:55Matignon pour Reuters. A 11 jours
29:57du premier tour, Jordan Bardella
29:59lui tente de rassurer
30:01sur sa politique étrangère en cas d'arrivée
30:03à Matignon. Je n'entends pas
30:05remettre en cause les engagements pris par la France
30:07sur la scène internationale. C'est ce que dit
30:09le président du RN qui était en visite
30:11au salon Eurosatory.
30:13Je n'entends pas affaiblir
30:15la voix ou l'engagement
30:17de la France sur la scène internationale.
30:19J'en serais extrêmement respectueux
30:21mais je souhaite en revanche que la France
30:23puisse poursuivre son effort
30:25de réarmement parce que mon ambition c'est
30:27la souveraineté, c'est l'autonomie stratégique
30:29de la France et de ce point de vue là
30:31évidemment que je poursuivrai les efforts
30:33financiers qui ont été faits
30:35par la dernière loi de programmation
30:37militaire notamment que nos parlementaires
30:39avaient soutenu et que j'avais moi-même soutenu à l'époque.
30:41Alors, donc plus question de quitter le commandement
30:43intégré de l'Alliance Atlantique.
30:45Oui, il y a un soutien logistique de Kiev
30:47mais 100 000 signes de longue portée
30:49ni troupes françaises au sol.
30:51C'est quoi ? L'idée c'est de
30:53gommer l'image pro-russe ?
30:55D'une part
30:57et puis aussi c'est une nouvelle
30:59reculade dans le
31:01programme du Rassemblement
31:03national. Ils ont reculé
31:05sur les retraites, ils ont reculé
31:07sur la TVA qui a repoussé
31:09au calendrier.
31:11La défense et la politique étrangère
31:13c'est normalement le domaine réservé du Président
31:15de la République mais évidemment en cohabitation
31:17dès qu'il faut voter un budget
31:19pour quoi que ce soit par exemple, on a besoin que le gouvernement
31:21le décide. Donc ça ne peut pas être simplement
31:23l'île
31:25de l'Elysée sur ces sujets. Donc oui
31:27visiblement, il essaye de rassurer
31:29sur ce sujet de la défense aussi.
31:31Pascal Richer ? Oui, il essaye de rassurer
31:33sur pas mal de domaines
31:35que ce soit... Mais si on reste un instant
31:37quand même sur ce sujet de la défense
31:39et de cette image pro-Kremlin
31:41qui trimballe comme un boulet quand même.
31:43C'était assez radical puisqu'il s'agissait
31:45non seulement de sortir du commandement
31:47intégré de l'OTAN, ce qui était le cas de la France
31:49avant l'arrivée de Sarkozy au pouvoir.
31:51Le général de Gaulle était sorti du commandement intégré
31:53mais c'était surtout
31:55de tourner le dos à des alliances
31:57à un système d'alliances atlantique
31:59qui était en place
32:01depuis la Seconde Guerre mondiale
32:03et sur lequel même le général de Gaulle
32:05n'est pas revenu. Donc c'était quelque chose
32:07de très ambitieux, très radical
32:09et là, il vient de décider que non,
32:11on ne ferait pas ça et finalement on resterait dans les clous
32:13de la politique étrangère française.
32:15Et d'une certaine façon,
32:17il se rapproche un peu de Mélanie
32:19puisque Mélanie, qui représente une extrême droite européenne
32:21atlantiste,
32:23elle était en désaccord total
32:25avec le Rassemblement national sur ces questions-là
32:27et là, les points de vue se rapprochent.
32:29Stéphane Vernet ?
32:31C'est vrai qu'il y a l'idée de cohabitation
32:33qu'il faut avoir en tête parce que c'est le domaine
32:35réservé du Président, mais Matignon...
32:37Ma question en matière de cohabitation, c'est que de toute façon
32:39s'il y a bien deux domaines réservés
32:41au Président de la République, c'est la défense
32:43et les affaires étrangères.
32:45De toute façon, si Jordan Bardella devenait
32:47Premier ministre d'un gouvernement de cohabitation,
32:49je crois qu'il n'aurait pas grand
32:51voix au chapitre.
32:53Mais il aurait le droit de voter.
32:55Il aurait le droit du budget.
32:57Dans l'histoire, pour l'instant, dans les cohabitations,
32:59les trois cohabitations
33:01qu'on a connues depuis le début de la
33:03Ve République, c'est comme ça
33:05que ça s'est passé.
33:07Chirac et Mitterrand allaient ensemble
33:09au G7, souvenez-vous.
33:11Ils auront peut-être du mal à s'entendre.
33:13En tout cas, ce que je vois, c'est qu'il y a
33:15cet aspect des choses
33:17qu'il faut quand même rappeler.
33:19Et deux, je trouve que le point clé que vous avez évoqué,
33:21c'est que oui,
33:23on voit qu'il y a toute une série de reculades du Rassemblement
33:25national sur un certain nombre de ses promesses
33:27qui sont soit fantaisistes, irréalistes
33:29ou de nature à inquiéter
33:31les citoyennes et les citoyens
33:33parce que quand vous regardez dans le détail
33:35vous vous dites, ah oui, il peut peut-être y avoir
33:37des effets de bord un peu compliqués pour l'avenir
33:39du pays. Et donc oui, je pense...
33:41Je pense qu'il y a
33:43la volonté de rassurer
33:45en détricotant une partie du programme
33:47mais je pense que ce qui est important aussi de bien voir
33:49c'est que je pense que Jordan Bardella,
33:51il a lui aussi besoin de se rassurer.
33:53Reprenez les images
33:55de la soirée du 9 juin
33:57la soirée des européennes.
33:59Quand
34:01il y a vraiment eu un effet de sidération
34:03quand Emmanuel Macron annonce qu'il dissout l'Assemblée nationale
34:05personne ne s'y attendait.
34:07Les gens qui vous disent le contraire
34:09sont des menteurs. Personne ne s'y attendait
34:11puisque le Président lui-même avait dit qu'il ne le ferait pas.
34:13Donc personne ne s'attendait à ce qu'il annonce.
34:15Tout le monde est en état de stupeur
34:17et je trouve assez génial les images
34:19de cette soirée électorale où vous voyez Marine Le Pen
34:21et Jordan Bardella
34:23qui disent, nous sommes prêts, nous sommes prêts, nous sommes prêts
34:25mais quand vous regardez le langage corporel
34:27qu'ils ont à ce moment-là, ils sont en train de crier
34:29nous ne sommes pas prêts, nous ne sommes pas prêts, nous ne sommes pas prêts
34:31et je pense que là
34:33ils sont en train d'essayer de trouver
34:35ils sont en train de réaliser
34:37qu'il y a une possibilité
34:39qu'ils accèdent au pouvoir
34:41et que le pouvoir dans un pays
34:43comme le nôtre a quelque chose
34:45de complètement écrasant parce que les Françaises
34:47et les Français adorent détester les gens
34:49qui les dirigent
34:51et le Rassemblement national n'a jamais eu
34:53les clés du camion, pour reprendre l'expression
34:55employée par Emmanuel Macron et d'autres
34:57là ils peuvent l'avoir
34:59et je pense qu'ils sont en train de bien réaliser
35:01que ça pourrait être très compliqué pour eux
35:03c'est aussi pour ça que Jordan Bardella
35:05dit mais moi je n'y vais pas si je n'ai pas la majorité au-dessus de l'Assemblée
35:07il y a ce qu'il dit hier
35:09sur le mur du pays agouvernable
35:11ils ont un peu le trouillomètre à zéro
35:13ils ont le 2027 en tête
35:15c'est-à-dire que leur calcul c'est aussi de mettre Marine Le Pen à l'Elysée
35:17et c'est bientôt, ça va arriver assez vite
35:19donc lui Bardella il est chargé de tenir
35:21la baraque pendant ces 3 années
35:23sans se cramer
35:25au point que les français
35:27rejetteront le RN en 2027
35:29donc il va faire le raisonnable effectivement
35:31ils vont faire quelques mesures
35:33sur l'immigration et la sécurité
35:35parce que ça ils ne peuvent pas y échapper
35:37mais pour le reste
35:39ils se remettent dans les rails classiques
35:41que suivent
35:43les gouvernements depuis des années
35:45et tout ça pour préparer
35:47l'arrivée de Marine Le Pen au pouvoir
35:49on a compris aussi qu'en termes de com
35:51le camp présidentiel
35:53la majorité développe
35:55cet argumentaire sur la non-préparation
35:57sur le programme qui se vide
35:59là, Gabriel Attal
36:01qui était ce soir au 20h de TF1
36:03dit que le programme de Bardella
36:05c'est un oignon, il le pèle, il le pèle
36:07à la fin il n'y a plus que les yeux pour pleurer
36:09importante
36:11matinée demain
36:13parce que Jordan Bardella passe son grand oral
36:15devant le MEDEF avec d'autres candidats
36:17et pendant ce temps Gabriel Attal
36:19fait une conférence de presse
36:21pour présenter le programme
36:23du camp présidentiel
36:25donc demain matin on va voir
36:27comment vont réagir les patrons
36:29au programme de Jordan Bardella
36:31et à la perspective de son arrivée au pouvoir
36:33avec ce soir une réaction
36:35du président du MEDEF
36:37qui met dos à dos
36:39les programmes du nouveau Front Populaire
36:41et du Rassemblement National
36:43en disant qu'ils sont mauvais pour l'économie
36:45tous les deux
36:47On va en parler au sujet du déficit
36:49un tout petit rappel
36:51c'est intéressant ce que vous venez de dire
36:53je vous rappelle juste que pendant la campagne des Européennes
36:55Jordan Bardella était passé devant la CPME
36:57les petites et moyennes entreprises
36:59il avait promis des allégements de charges
37:01qui existaient déjà
37:03les patrons avaient su lui rappeler
37:05le président de la CPME lui avait rappelé
37:07j'y étais sur la scène et c'était un petit moment
37:09difficile oui
37:11Allez file info et puis on file
37:13à Bruxelles si je puis dire d'abord Benjamin Fontaine
37:1520h40
37:17Emmanuel Macron demande à sa ministre de l'éducation
37:19d'organiser des temps d'échange
37:21dans les établissements scolaires
37:23pour sensibiliser au racisme et à l'antisémitisme
37:25réaction au viol d'une adolescente
37:27de 12 ans à courbe voie
37:29parce qu'elle était juive selon ses déclarations
37:31aux enquêteurs sur France Info
37:33l'un des représentants des professionnels
37:35des personnels de direction de l'éducation nationale
37:37elle critique des effets d'annonce
37:39à Cherbourg dans la Manche
37:41200 à 300 personnes aux obsèques de Sullivan
37:43il y a 10 jours ce jeune homme de 19 ans
37:45a été tué par une policière
37:47en tentant d'échapper à pied à un contrôle routier
37:49policière mise en examen
37:51depuis pour homicide volontaire
37:53une nouvelle action spectaculaire du collectif
37:55Stop Oil, mobilisé contre l'exploitation
37:57des énergies fossiles, après avoir
37:59notamment jeté de la soupe sur le tableau de Van Gogh
38:01les tournesols, des militants
38:03ont cet après-midi lancé de la peinture
38:05sur les monolithes de Stone Age en Angleterre
38:07elle devrait partir sous la pluie
38:09cette peinture, pas d'entraînement
38:11collectif pour Kylian Mbappé ce soir avec
38:13le capitaine a été vu à part du groupe
38:15avec un pansement sur son nez, fracturé
38:17on ne sait toujours pas s'il jouera
38:19après-demain, vendredi, face aux Pays-Bas
38:31En compagnie ce soir d'Elisabeth Pinot de Reuters
38:33Pascal Richer du Nouvel Obs
38:35Stéphane Vernet de West France
38:37la commission européenne ouvre donc la voie
38:39à des procédures pour déficit public
38:41excessifs contre sept pays de l'Union
38:43dont la France
38:45on va citer aussi l'Italie, la Belgique
38:47la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie
38:49Malte et la Roumanie
38:51qui est déjà sous le coup de cette procédure disciplinaire
38:53depuis 2019
38:55tous ont un déficit public
38:57supérieur au 3%
38:59du PIB prévu par le pacte de stabilité
39:01et donc à ce stade
39:03ils devront prendre des mesures correctrices
39:05sous peine de sanctions financières
39:07Bonsoir Christophe Herdenbich
39:09Bonsoir
39:11Merci d'être en ligne avec nous, vous allez être notre expert
39:13si vous voulez bien
39:15économiste responsable de la recherche macro-économique
39:17chez SaxoBank
39:19Les pays dans ce genre de procédure
39:21Vous avez changé de...
39:23J'ai changé de...
39:25Je voulais s'actualiser
39:27Pardon, on n'a pas entendu
39:29Alors, merci pour cette précision
39:31Dans ce genre de procédure
39:33les pays sont priés de rectifier
39:35la trajectoire de réduction
39:37du déficit
39:39sauf que là, en France
39:41Bruno Le Maire nous répète
39:43que tout va rentrer dans l'ordre en 2027
39:45Pourquoi ce coup de règle sur les doigts
39:47quand même ?
39:49Parce que la réalité c'est que si on s'intéresse
39:51à la situation française
39:53on a un vrai problème de déficit
39:55Je vous donne juste quelques chiffres pour bien comprendre
39:57Sur l'année 2024
39:59on a finalement un vrai manque de visibilité
40:01sur quel va être le niveau réel
40:03du déficit
40:05Pour l'année 2023
40:07la prévision était à 4,4%
40:09Finalement, au niveau du printemps
40:11on est tombé sur une prévision de 5,1%
40:13Et on a eu le 12 juin
40:15un rapport du Sénat qui est très explicite
40:17qui dresse un bilan catastrophique
40:19des finances publiques françaises
40:21qui vous montre que probablement
40:23le déficit sera supérieur à 5,1% cette année
40:25On serait plus proche de 5,3-5,5
40:27Ca veut dire quoi ?
40:29Ca veut dire qu'avec un tel niveau
40:31de déficit public
40:33et même d'ailleurs
40:35si on n'avait pas ces règles là
40:37il faudrait faire une baisse des dépenses
40:39à minima qui soit très drastique
40:41Le vrai challenge dans les prochains mois
40:43dès le 7 juillet ou le 10 juillet
40:45le nouveau gouvernement
40:47va devoir présenter un programme
40:49de baisse des dépenses qui sera drastique
40:51On est probablement sur la deuxième partie
40:53d'année sur une baisse des dépenses
40:55entre 10 à 15 milliards d'euros
40:57Donc c'est vraiment extrêmement important
40:59et c'est nécessaire parce que
41:01il faut le rappeler, on est sur un niveau
41:03de déficit aujourd'hui qui est beaucoup trop élevé
41:05qui va continuer d'augmenter si on ne fait rien
41:07et à un certain stade ça se paye
41:09ça se paye éventuellement avec des sanctions européennes
41:11mais de manière plus réalistique
41:13avec un taux d'emprunt de la France qui va augmenter
41:15donc finalement c'est une sanction plus des marchés financiers
41:17qu'il faut redouter
41:19Il faut rappeler peut-être pourquoi cette procédure existe
41:21Le risque c'est des différences entre pays
41:23qui ont pourtant
41:25la même monnaie, c'est ça ?
41:27Exactement, dans un monde idéal
41:29l'objectif c'est d'avoir un déficit
41:31autour de 2-3%
41:33c'est à peu près soutenable, en tout cas économiquement
41:35Comme on est avec des pays
41:37qui ont des situations bien sûr économiques
41:39financières, budgétaires très différentes
41:41au sein de la zone euro
41:43et vous avez rappelé à juste titre par exemple
41:45certains pays qui
41:47aujourd'hui sont dans des situations comme la France
41:49il faut simplement avoir une forme d'unité
41:51pour éviter qu'on ait un pays qui joue un peu
41:53le rôle de passager clandestin
41:55qui profite finalement de taux d'emprunt
41:57qui soit relativement bas
41:59parce que vous avez tous les autres pays, Allemagne par exemple
42:01qui fait des efforts pour ne pas avoir de déficit
42:03Donc l'objectif d'avoir tous ces pays
42:05qui respectent bien cette règle budgétaire
42:07c'est qu'on n'ait pas certains pays qui profitent
42:09des efforts faits par les autres et qu'en revanche
42:11il n'en passe pas. Et donc effectivement
42:13c'est nécessaire aujourd'hui de faire des efforts
42:15et la réalité, on parle énormément
42:17bien sûr, c'est une campagne électorale
42:19de pouvoir d'achat etc.
42:21Mais la réalité c'est que très rapidement
42:23c'est le sujet du déficit qui va s'imposer
42:25au niveau français, beaucoup plus
42:27d'ailleurs que dans les autres pays que vous avez mentionnés.
42:29Alors on va écouter Gabriel Attal
42:31qui s'est exprimé ce soir au 20h de TF1
42:33le Premier Ministre, qui minimise, vous allez l'entendre
42:35cette mise en cause
42:37et qui justifie les choix budgétaires de la France. Écoutez.
42:39Quand nous avons été élus en 2017
42:41la France était dans une procédure
42:43dans la procédure pour déficit excessif à Bruxelles
42:45Nous l'en avons sorti en 2018
42:47parce que nous avons fait des réformes
42:49Ensuite il y a eu la crise du Covid
42:51la crise de l'inflation et effectivement
42:53on a dépensé et j'assume totalement de le faire
42:55et je ne regrette pas d'avoir fait le chômage partiel
42:57pour que les français gardent leur emploi
42:59d'avoir fait les prêts garantis par l'Etat pour les entreprises
43:01On a dépensé pendant les crises et depuis qu'est-ce qu'on fait ?
43:03On se remet sur la trajectoire
43:05de sérieux budgétaires.
43:07Voilà, le Premier Ministre qui minimise
43:09ça va dans le sens de
43:11on imaginait Pascal Richer.
43:13Peut-être que M. Christopher de Munique peut me répondre
43:15c'est pourquoi on dit toujours il faut réduire les dépenses
43:17Là on a un déficit qui est surtout lié
43:19à des réductions d'impôts
43:2163 milliards de baisses d'impôts
43:23qui ont été accordées par les différents gouvernements
43:25sous l'heure Macron
43:27Pourquoi est-ce qu'on ne dit pas on peut augmenter aussi
43:29les impôts par exemple
43:31rétablir un impôt sur les grandes fortunes
43:33un impôt sur les super profits
43:35un impôt sur les revenus du capital
43:37enfin tout ce qui a été baissé on peut effectivement
43:39remettre l'équilibre
43:41de cette façon-là.
43:43Il y a deux façons de le voir et c'est précisément les choix
43:45On dit toujours réduire les dépenses
43:47et le résultat c'est qu'effectivement on réduit les dépenses
43:49donc l'hôpital a moins d'argent, l'éducation a moins d'argent
43:51les gens souffrent, le front national monte
43:53et c'est un système qui ne fonctionne pas
43:55on ne peut pas toujours dire il faut réduire les dépenses
43:57ce n'est pas possible
43:59Alors réduire les dépenses ou réduire les déficits ?
44:01Que dit exactement ?
44:03Le monsieur a dit réduire les dépenses, il n'a pas pensé aux recettes
44:05Alors Christopher de Munique
44:07Réduire les dépenses parce que dans tous les cas
44:09bien sûr augmenter les impôts
44:11vous parlez notamment d'augmenter les impôts pour les plus riches
44:13mais l'ISF ça rapporte à peu près
44:15au mieux 5 milliards
44:17ce ne sera pas suffisant
44:19il faudra faire des efforts supplémentaires
44:21donc la réalité c'est qu'il faut bien...
44:23ça dépend de l'assiette, attendez Christopher de Munique
44:25parce qu'effectivement il y a débat
44:27Aujourd'hui ça rapporterait beaucoup plus qu'à 4 milliards
44:29parce qu'il y a beaucoup plus de riches que quand l'ISF a été supprimé
44:31et vous pouvez faire une assiette différente
44:33Le collègue de l'ISF coûte de l'argent aussi
44:35le problème c'est qu'il ne faut pas juste avoir
44:37le premier levier c'est la baisse des dépenses
44:39parce qu'aujourd'hui c'est un levier qui peut être actionné rapidement
44:41ça n'exclut pas effectivement
44:43une hausse de la fiscalité
44:45Je vous donne pour aller dans l'autre sens
44:47parce que bien sûr ce n'est pas ambivalent
44:49vous avez aujourd'hui des études qui vous montrent qu'au niveau
44:51de l'impôt sur les sociétés
44:53du fait de paradis fiscaux européen
44:55notamment par exemple Malte ou Chypre
44:57on a une perte d'à peu près de 22%
44:59en France de l'impôt sur les sociétés
45:01donc effectivement il y a certainement des choses
45:03à faire aussi à ce niveau
45:05et notamment au niveau européen
45:07parce que quand on pense paradis fiscal
45:09on va penser Bermude ou Bahamas
45:11mais la réalité c'est qu'on a des partenaires au sein de l'Union Européenne
45:13mais la réalité sur du très très court terme
45:15c'est très dur d'augmenter les impôts
45:17quand on a une croissance qui est à tonnes
45:19on va être autour de 1% de croissance
45:21donc ce sera plus rapide de baisser les dépenses
45:23même si bien sûr on sait tous très bien
45:25que la baisse des dépenses ça a aussi un impact sur la croissance
45:27il ne faut pas le nier
45:29mais ça aura un impact un peu plus faible
45:31que d'actionner justement le levier de la demande
45:33mais indéniablement il faudra
45:35certainement passer à un certain stade
45:37vu le niveau du déficit
45:39aussi par réfléchir sur la fiscalité
45:41et je pense qu'un bon levier c'est notamment d'optimiser
45:43sur l'impôt sur les sociétés
45:45quand vous avez 22% de votre impôt sur les sociétés
45:47qui est perdu à cause de paradis fiscaux
45:49européens j'insiste
45:51il y a certainement un levier à actionner
45:53On a entendu le gouvernement
45:55Thomas Cazeneuve notamment sur France Info
45:57tout à l'heure, ministre des comptes publics
45:59qui présente cette procédure
46:01comme un avertissement
46:03au candidat du Nouveau Front Populaire
46:05et du Rassemblement National
46:07qui ne sont pas au pouvoir
46:09Non, en plus cette procédure
46:11le calendrier est prévu depuis longtemps
46:13c'est un hasard si ça tombe pendant les élections
46:15franchement, ils ont un calendrier
46:17c'est des bureaucraties très bien organisées
46:19ils ont leur calendrier, ils l'ont suivi, ça tombe maintenant
46:21mais c'est pas du tout un avertissement
46:23au candidat
46:25Stéphane Dernier ?
46:27Le problème du déficit de la France
46:29c'est que c'est d'abord une histoire de trajectoire
46:31et c'est la trajectoire qui n'est pas bonne du tout
46:33c'est-à-dire qu'on était
46:35dans une perspective où il s'agissait
46:37de réduire les déficits
46:39et on voit bien, ça a été très bien dit
46:41au tout début de l'intervention
46:43qu'en fait le prévisionnel est pas bon
46:45et que le déficit
46:47il dérape, on va être à 5,5%
46:49du PIB
46:51donc on n'est même pas dans la trajectoire
46:53de correction, donc il y a
46:55un vrai problème. Il se trouve
46:57que ça intervient, que la décision
46:59l'avertissement en fait
47:01il est tout à fait normal, logique
47:03et il tombe maintenant
47:05parce qu'on est en pleine campagne
47:07et donc effectivement, Thomas Cazenave
47:09on fait un argument de campagne
47:11mais on voit bien que de toute façon
47:13c'est l'argumentaire majeur
47:15et c'est le gimmick qui est développé par la majorité
47:17le programme de renaissance
47:19qui a été présenté
47:21les grandes lignes ont été présentées par Gabriel Attal
47:23samedi, la semaine dernière
47:25j'y étais aussi
47:27au moment où il l'a dévoilé
47:29le principe
47:31c'est de dire, nous, tout ce qu'on propose
47:33entre guillemets
47:35est déjà dans les purs
47:37est déjà dans les trajectoires budgétaires
47:39ou sera financé par des
47:41nouvelles mesures
47:43et en face, si on appliquait
47:45le programme du Rassemblement National
47:47ce serait 100 milliards, c'est ça le discours
47:49officiel de la présidence
47:51et de la majorité présidentielle
47:53ce serait 100 milliards
47:55d'euros de dépenses
47:57supplémentaires par an
47:59donc on explose le déficit
48:01et si on appliquait
48:03les 150 mesures du nouveau
48:05Front Populaire, ce serait
48:07300 milliards de dépenses
48:09supplémentaires
48:11évidemment, c'est des...
48:13ils font de la politique
48:15c'est de la com, ils font de la politique
48:17mais n'empêche qu'il y a
48:19un vrai souci
48:21de toute façon, on sera bien obligé à un moment
48:23de revenir à quelque chose d'un peu plus raisonnable
48:25on poursuit après le fil info si vous voulez bien
48:2720h50 et une, vous restez avec nous
48:29d'abord Benjamin Fontaine
48:31La défense de Rachida Dati
48:33mise à mal par une enquête
48:35exclusive de France Info, la ministre de la Culture
48:37est actuellement mise en examen
48:39pour corruption et trafic d'influence
48:41soupçonnée d'avoir fait du lobbying pour
48:43Renaud Nissan au Parlement Européen
48:45la ministre, avocate, explique avoir
48:47en fait mené des missions au Maroc pour le constructeur
48:49sauf que d'après notre enquête
48:51à lire en détail sur franceinfo.fr
48:53aucun haut responsable n'était au courant
48:55des milliers de personnes réunies
48:57sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris ce soir
48:59pour dire non à l'antisémitisme
49:01réaction au viol d'une fille de 12 ans
49:03à courbe voie par des adolescents
49:05la jeune fille a expliqué avoir été traité
49:07de sale juive. La dingue transmise
49:09par les moustiques circule toujours
49:11beaucoup en France, Santé Publique France
49:13recense 600 cas en un mois
49:15et demi, plus de la moitié par des malades
49:17arrivés de Guadeloupe et de Martinique
49:19l'afflux de touristes pendant les Jeux Olympiques
49:21cet été pourrait faire encore
49:23bondir le nombre de cas. Grâce à sa
49:25victoire 2-0 sur la Hongrie ce soir
49:27l'Allemagne est déjà qualifiée pour les huitièmes de finale
49:29de l'Euro de foot. Dans un instant
49:31la Suisse affronte l'Écosse. Cet après-midi
49:33l'Albanie a arraché le nul de partout
49:35face à la Croatie.
49:37France Info
49:3920h,
49:4121h, France Info
49:43les informés, Bérangère Bonte
49:45On parle de cette
49:47procédure ouverte pour déficit
49:49public excessif par la Commission Européenne
49:51à l'encontre de 7 pays dont
49:53la France avec Pascal Richer du Nouvel Obs
49:55Elisabeth Pinault de Reuters
49:57Stéphane Vernet de Ouest France
49:59et l'économiste Christopher Dembik
50:01Quelle a été la réaction des marchés ?
50:03Quelle a été la réaction des marchés déjà ?
50:05Christopher Dembik ?
50:07Alors, initialement, effectivement, comme vous l'aviez dit
50:09précédemment, personne ne s'attendait à une dissolution
50:11donc la réaction immédiate a plutôt
50:13été très négative, on l'avait vu
50:15c'est-à-dire que notamment la Bourse de Paris a lourdement
50:17chuté. En revanche, et c'est le point
50:19qui est important, très rapidement on a une
50:21stabilisation. Parce que grosso modo
50:23et lorsqu'on discute avec des investisseurs étrangers
50:25j'ai passé une semaine à cela
50:27notamment des fonds d'investissement, y compris des fonds
50:29spéculatifs, la réalité c'est
50:31qu'ils vous disent on attend de voir
50:33on considère que si c'est l'ERM
50:35qui arrive au pouvoir, on aura une
50:37normalisation. On a bien vu le fait
50:39qu'on parlait d'audit, donc audit derrière
50:41cela veut dire qu'on aura, on va s'attaquer
50:43à la dette et au déficit. Il y a
50:45un petit risque, comme en 2017
50:47était Mélenchon, mais dans les sondages, comme finalement
50:49le front populaire est un peu loin
50:51ça n'effraie pas aujourd'hui les investisseurs.
50:53Et surtout, alors on peut toujours bien sûr en débattre
50:55et je pense que notamment d'autres participants
50:57ne sont pas d'accord, mais en tout cas la perception
50:59des marchés financiers c'est de se dire
51:01si on a l'ERM au pouvoir, on va
51:03avoir à peu près le même scénario que Mélanie
51:05ce sera plutôt une politique économique
51:07relativement libérale avec
51:09dépendants un peu sociaux
51:11mais la réalité c'est qu'ils feront attention
51:13en tout cas ils vont s'attaquer
51:15ou plutôt même ils n'auront pas d'autre choix
51:17que de s'attaquer au déficit.
51:19Un élément qui est revenu beaucoup dans les discussions
51:21avec ces investisseurs, c'est de dire
51:23finalement le déficit est à tel niveau
51:25le niveau de dette est à tel niveau
51:27si la France ne veut pas à un certain
51:29stade être un peu le mauvais élève
51:31européen, elle n'aura pas d'autre choix
51:33peu importe le gouvernement d'ailleurs, que de s'attaquer
51:35à ce niveau. Et je vous donne juste un chiffre
51:37qui est une prévision du FMI qui vous montre à quel point
51:39la situation est quand même compliquée.
51:41Si on ne change pas au niveau des dépenses
51:43publiques, et c'est finalement ce qui a été présenté
51:45par le gouvernement, on va avoir une dette
51:47en pourcentage du PIB
51:49qui en 2028 sera à 115%.
51:51C'est très élevé.
51:53A l'inverse, le Portugal, qui part
51:55à peu près du même niveau, sera à une dette
51:57à 80% du PIB.
51:59Donc le risque, on aime bien en France se comparer
52:01avec l'Allemagne, mais le risque c'est finalement
52:03d'être dans une position même qui est pire
52:05que des pays ibériques. Et ça, les investisseurs
52:07ont bien appréhendé cela, ils se disent
52:09malgré tout que réalistiquement
52:11le prochain gouvernement devra en tout cas
52:13faire des efforts. C'est aussi mon avis
52:15parce que finalement, s'il n'y a pas d'efforts
52:17il y aura bien sûr une sanction
52:19des marchés financiers.
52:21Merci beaucoup Christopher Dembik.
52:23Merci d'avoir été en ligne
52:25avec nous. Il nous reste quelques
52:27minutes juste pour essayer d'imaginer
52:29l'impact que ça peut avoir sur la campagne.
52:31Effectivement, les programmes
52:33ne vont pas changer
52:35pour autant, mais c'est vrai que ça repose la question
52:37des programmes, des recettes éventuelles
52:39prévues par les uns, par les autres. La gauche
52:41consume complètement, par exemple, de sortir des 3%,
52:43mais prévoit des hausses d'impôts,
52:45taxer les revenus au-delà
52:47de 4000 euros, etc.
52:49Quel impact ça peut avoir ?
52:51Du côté du RN,
52:53ils ont déjà préparé le terrain en disant
52:55on va nous laisser une situation
52:57catastrophique, on ne va rien pouvoir faire.
52:59Ils font un audit, mais ça ils le font à chaque fois.
53:01Mais en tout cas, s'ils
53:03ne peuvent pas faire
53:05quelques mesures, ils diront c'est de la faute à Emmanuel Macron
53:07qui a laissé une ardoise bien trop
53:09salée. Ils ont déjà préparé le terrain
53:11politiquement. En tout cas, quel que soit
53:13le prochain gouvernement, il devra aller
53:15avec la Commission de Bruxelles pour négocier
53:17la prochaine stratégie.
53:19Je vous rappelle
53:21que dans le programme de l'Union Populaire
53:23pour les Européennes, il y a 485
53:25mesures, et donc une qui était la mise en place
53:27d'un très grand plan d'investissement européen,
53:291000 milliards d'euros d'investissement
53:31par an, et un des trois points qui étaient mis en avant
53:33pour dire on peut trouver cet argent,
53:35c'était de dire les règles
53:37de contrôle
53:39du budget, on s'en tamponne,
53:41c'est fini, on va s'en affranchir
53:43complètement.
53:45Du coup, je pense que ça fait partie,
53:47ça peut expliquer pourquoi
53:49les marchés sont plus
53:51inquiets de la perspective
53:53éventuelle d'une arrivée au pouvoir
53:55d'un front de gauche
53:59plutôt que du
54:01Rassemblement National. Après, pour répondre
54:03à votre question, moi je pense que ça passe
54:05complètement, ce genre de truc passe
54:07complètement au-dessus du bonnet des électeurs et des électrices,
54:09c'est pas là-dessus qu'ils vont faire leur choix.
54:11Vous êtes d'accord, Pascal Richer ?
54:13Oui, simplement, le programme
54:15du Front Populaire prévoit des recettes
54:17comme l'a rappelé Christopher Dembik,
54:19alors que le programme du Front National, jusque-là,
54:21je vois pas trop où sont les recettes qui sont
54:23prévues pour financer les plans.
54:25Donc il y a quand même un peu plus
54:27de raisons côté à gauche.
54:29Ils disent qu'ils vont aller chercher dans des dispositifs
54:31comme l'AME, comme...
54:33Et l'immigration.
54:35Non, non, c'est l'immigration.
54:37Si vous renvoyez les immigrés chez eux,
54:39ça va faire monter les recettes.
54:41Voilà.
54:43Moi, si j'étais
54:45quelqu'un qui travaillait sur les marchés,
54:47si j'étais quelqu'un
54:49qui travaillait sur les marchés, je pense que j'aurais
54:51beaucoup plus peur de M. Bardella
54:53que du Front Populaire.
54:55Mais vous travaillez au Nouvel Obs,
54:57mon cher Pascal Richer. Donnez-nous la une
54:59de cette semaine. Alors, la une, c'est
55:01la République assiégée.
55:03Voilà, c'est sur le danger. Ce que ferait
55:05le Front National, le Rassemblement National
55:07s'il arrivait au pouvoir. Avec les photos
55:09de Jordan Bardella et de Marine Le Pen
55:11en une. A la une de Ouest-France
55:13demain matin, Stéphane Vernet.
55:15Alors nous, on parle de toute autre chose. C'est les assises
55:17de la pêche dans le Morbihan
55:19à Lorient. Demain, on est
55:21très investis dans cette opération et donc
55:23on a tout un sujet sur
55:25la façon dont les Français, les Françaises
55:27consomment les produits de la mer.
55:29Un vaste sujet.
55:31On est très loin des législatives.
55:33Ça va faire du bien de parler d'autre chose.
55:35C'est exactement ce que j'allais dire.
55:37Merci à tous les trois. Merci Elisabeth Pinault.
55:39Demain, les informés seront là à 9h avec
55:41Célia Brachlia et Renaud Dely. Et nous, on sera là dès 20h.
55:43Bonne soirée.

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