• il y a 4 mois
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 -Face à l'info, bonsoir à tous.
00:03 19h01, comment allez-vous ?
00:06 Merci pour le...
00:08 Merci pour le retour.
00:10 -Il faudrait qu'on monte le son.
00:12 -On vous entend.
00:14 Allez, tout de suite, la minute info, Sandra Tchiombo.
00:18 -A la lune de la...
00:19 -L'Assemblée nationale a rejeté successivement
00:23 2 motions de censure déposées par la France insoumise
00:26 et le Rassemblement national.
00:28 La France les entendait dénoncer la situation budgétaire du pays
00:31 à 6 jours des élections européennes.
00:32 La motion LFI a recueilli 222 voix.
00:34 Celle du RN, 89.
00:36 C'est loin de la majorité absolue de 289 suffrages nécessaires.
00:40 Les suites de l'affaire des cercueils à la Tour Eiffel,
00:44 3 suspects ont été présentés à un juge d'instruction ce lundi.
00:47 Le parquet a requis leur mise en examen
00:49 pour violences avec préméditation.
00:51 L'un d'eux a un lien avec l'affaire des mains rouges
00:54 taguée sur le mémorial de la Shoah, mi-mai, à Paris.
00:57 C'est une scène à peine croyable.
00:59 Le footballeur malien Yves Bissouma a été victime d'un vol
01:02 avec violence.
01:03 C'était dans la nuit de samedi à dimanche à Cannes.
01:06 Il s'est fait braquer une montre d'une valeur de 300 000 euros
01:09 devant son hôtel de luxe sur la Croisette
01:11 où il a tenté de se réfugier.
01:13 Il a été attaqué avec du gaz lacrymogène
01:15 par 2 individus cagoulés.
01:16 - Merci beaucoup, ma chère Sandra.
01:19 Au sommaire ce soir, la police allemande est en deuil.
01:22 Aujourd'hui, le policier intervenu lors de la violente attaque
01:26 au couteau ce week-end à Mannheim, dans le sud-ouest du pays,
01:29 poignardé au cou par l'islamiste afghan,
01:32 a fini par succomber à ses blessures.
01:35 La vidéo choque par la violence de l'attaque,
01:38 mais interpelle également par l'action des policiers
01:41 qui se jettent sur la victime et pas sur le coupable.
01:45 Le coupable, donc libre, tue le policier
01:48 si en théorie la grande menace est l'extrême droite en Allemagne,
01:51 en pratique, l'islamiste afghan.
01:54 C'est lui qui frappe.
01:57 L'édito de Mathieu Bocoté.
02:01 Affaire Mohamed Hamra, suite.
02:04 Vous voulez poursuivre votre trafic de stupéfiants ?
02:07 C'est possible en prison.
02:10 Vous voulez continuer de téléphoner tranquillement ?
02:13 C'est possible en prison.
02:17 Vous voulez utiliser une fausse identité pour rendre visite à un détenu ?
02:20 C'est possible en prison.
02:23 Vous voulez utiliser une fausse identité ?
02:26 Les prisons deviennent-elles le lieu même de toutes les libertés ?
02:29 Le lieu même de l'enfermement sans foi ni loi ?
02:33 L'analyse de Dimitri Pavlenko.
02:36 Peut-on être d'origine africaine et aimer la France ?
02:39 Peut-on être noir et être patriote français ?
02:42 Ce week-end, un homme a beaucoup interpellé
02:45 sur le marché d'Olney-Soubois dans le 93.
02:49 Il s'agit d'un militant reconquête, d'origine africaine,
02:52 et il lui a été répondu "tu es un immigré et tu veux arrêter l'immigration,
02:55 tu es un débile".
02:58 En quoi, lorsque la France a donné sa chance à des immigrés,
03:01 ces derniers doivent-ils être contre la France ?
03:05 Contre ses valeurs ?
03:08 Le regard de Marc Menand.
03:11 Au sein de l'Union Européenne, la souveraineté des Etats
03:14 est encore une fois bafouée.
03:17 La Cour Européenne des Droits de l'Homme s'est attribuée
03:21 à l'Union Européenne pour signer le droit notamment d'empêcher
03:24 les gouvernements d'expulser des terroristes étrangers.
03:27 Comment en est-on arrivé à accepter ce verrou ?
03:30 Comment en est-on arrivé à laisser ce pouvoir
03:33 de préserver la société aux mains de ceux
03:37 qui ne veulent que protéger les migrants ?
03:40 Peut-on reprendre ce pouvoir ?
03:43 Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:46 Et puis alors qu'un sondage CNEWS Européen nous apprenait
03:50 qu'il y a un lien entre insécurité et immigration,
03:53 on se demandera qui sont les 32% qui en doutent encore
03:56 et pourquoi l'édito de Mathieu Boccotti.
03:59 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité
04:02 avec nos mousquetaires en pleine forme ce soir.
04:05 C'est parti !
04:19 - D'abord, CNEWS, première chaîne info de France,
04:22 on tenait à vous remercier très chaleureusement
04:25 pour votre fidélité depuis le 14 octobre 2019,
04:28 le début de Face à l'Info.
04:31 On en parlera parce que j'ai une petite pépite
04:35 pour vous à vous montrer au cours de l'émission.
04:38 Si vous regardez l'émission depuis le 14 octobre,
04:41 #facealinfohistorique, dites-le-moi,
04:44 et on va voir si je pourrais vous montrer cette petite surprise.
04:48 J'étais à Fréjus ce week-end, je ne sais pas ce que vous avez fait,
04:51 mais en tout cas j'étais à Fréjus.
04:54 - Votre conférence était excellente.
04:57 - C'est gentil, vous n'étiez pas là.
05:00 J'ai eu un accueil exceptionnel et j'ai eu un petit cadeau
05:03 pour vous, tout petit, c'est incontournable du tout,
05:07 un petit cadeau surprise pour chacun d'entre vous.
05:10 Une petite bougie pour illuminer la liberté d'expression
05:13 dans le monde.
05:16 - Tenez, mon cher Mathieu.
05:19 - On en revient au temps des lumières.
05:23 - Si vous avez lu mon article dans le JDD,
05:26 lisez ma dernière phrase sur les lumières,
05:29 je ne sais pas si on va être d'accord, mon cher Marc Menand.
05:32 On va commencer avant votre chronique.
05:35 Vous allez bien, sinon ?
05:39 - Bien sûr.
05:42 - On est première chaîne Info de France.
05:45 - On va chanter un bougie-bougie.
05:48 - J'aimerais d'abord vous faire réagir
05:51 sur une actualité ce matin, alors que Valérie Ayyé
05:55 ouvrait une émission spéciale sur l'Europe,
05:58 sur France Info. Gabriel Attal est intervenu
06:01 sur la scène de l'auditorium de Radio France.
06:04 Le Premier ministre a profité de sa présence dans les locaux
06:07 pour venir encourager Valérie Ayyé à quelques jours
06:11 des Européennes. Regardez cette petite séquence.
06:14 - C'est un peu spécial, que vous connaissez bien.
06:17 - C'est le Premier ministre de la France, Gabriel Attal.
06:20 - Bonjour.
06:23 - Salut Gabriel.
06:27 - François-Xavier Bellamy, c'est un surgé.
06:30 Il déclare qu'il pousse la porte et s'invite à s'en demander.
06:33 On arrive dans un contexte où le président de la République
06:36 participera aux 20h de TF1 et de France de jeudi,
06:39 il participera aux commémorations du 6 juin,
06:43 il y aura une interview dans Le Crayon Demain.
06:46 LFI et LR ont saisi l'Arkhom sur cette entrave
06:49 à quelques jours d'élection européenne.
06:52 Est-ce que ça vous choque, Mathieu Bocoté ?
06:55 - Je ne suis pas surpris. - Vous n'êtes pas choqué de rien ?
06:59 - Je trouve ça absurde. C'est un pouvoir décomplexé
07:02 qui permet de s'emparer de tous les leviers médiatiques
07:05 pour faire sa promotion. Par ailleurs,
07:08 je trouve ça un peu cavalier de sa part à l'endroit
07:12 où il y a eu une réunion de la France.
07:15 - Vous avez parlé de la faiblesse de la candidature
07:18 de Valérie Ayé. C'est comme si on disait
07:21 "Les enfants, c'est terminé, tassez-vous,
07:24 les grandes personnes vont parler".
07:27 - C'est exactement ce que j'allais dire.
07:31 C'est l'aveu de la faiblesse de la candidate Valérie Ayé
07:34 si le Premier ministre se sent obligé
07:37 d'aller la secourir ou prendre le crachoir à sa place.
07:40 - Vous avez dit que la campagne ne fait que lui nuire
07:43 le véritable sexisme et de penser à ma place
07:47 parce que je suis une femme, je serais forcément invisibilisée
07:50 par la présence d'un homme. Fier que Gabriella Tal
07:53 s'engage à mes côtés dans cette campagne.
07:56 - Je n'y avais même pas pensé au fait qu'elle soit une femme
07:59 et que Gabriella Tal soit un homme.
08:03 Je pense que c'est la question de son talent dans la campagne.
08:06 Il suffit de chasser que ce soit une femme ou un homme.
08:09 - Vous venez de nous montrer la théâtralisation
08:12 auxquelles participe tout le monde. Personne ne peut croire
08:15 que Gabriella Tal est arrivée sans que personne ne soit au courant.
08:19 Le Premier ministre débarque dans les locaux, rentre sur scène.
08:22 C'est un peu absurde et humiliant pour elle.
08:25 On a l'impression d'être pris pour des enfants.
08:28 - Il y a quand même la candidate Écolo
08:31 qui a dit que les femmes ne sont pas des paillassons.
08:35 Soudain, on est dans le sexisme le plus invraisemblable
08:38 alors que Charlotte a raison.
08:41 C'est simplement celle qui a été choisie.
08:44 Soudain, on estime qu'elle n'est pas assez rayonnante.
08:47 Il y a quand même quelque chose d'extraordinaire.
08:51 Que ce soit le Premier ministre ou le président de la République,
08:54 nous, on est condamnés au QR code depuis quelques années.
08:57 Pour le moindre truc, il faut un QR code.
09:00 Ils nous feront un QR code.
09:03 Ils n'ont pas besoin de QR code. Ils se présentent, ils toquent
09:07 et ils ont carte ouverte partout où ils se rendent.
09:10 - Maintenant, venons-en à l'Allemagne qui est sous le choc.
09:13 Aujourd'hui, l'islamisme meurtrier vient encore de la frapper.
09:16 C'était à Mannheim, il y a 2-3 jours, ce week-end.
09:19 Un islamiste s'en est pris aux militants d'une organisation
09:23 s'opposant à l'islamisation du pays.
09:26 Mathieu Bocoté, un policier qui a voulu intervenir,
09:29 a subi aussi les foudres de l'islamiste afghan.
09:32 Il en est mort. On l'a appris hier soir.
09:36 - On est devant un événement, j'en ai parlé un peu samedi,
09:39 mais il faut y revenir parce qu'il y a une accélération
09:42 de l'actualité où, d'un côté, il y a les événements,
09:45 de l'autre côté, il y a la manière dont on nous les raconte
09:48 et la manière dont on nous les raconte est aussi un événement
09:51 à part entière. Il y a, je crois, il devrait y avoir
09:55 une certaine décence dans le mensonge.
09:58 N'exagérez jamais un point tel qu'on sent que vous nous prenez
10:01 pour des cons. Or, j'ai l'impression, pardonnez le terme,
10:04 pour des oseaux. Mais j'ai l'impression que depuis quelques jours,
10:07 on nous prend pour des oseaux. Alors, je raconte les événements
10:11 et je raconte ensuite comment on les raconte.
10:14 31 mai, Manaeem, une organisation, Pax Europa, qui organise
10:17 un stand contre l'islamisation de l'Allemagne,
10:20 contre l'islam politique, contre l'islamisation de l'Europe.
10:23 On connaît une association comme celle-là.
10:27 Elle est étiquetée à l'extrême droite par les médias
10:30 parce que si vous vous opposez à l'islamisation du pays,
10:33 vous êtes extrêmement droitisé. On connaît ça.
10:36 Ensuite, on a l'image devant nous. C'est pour ça que c'est très
10:39 important dans l'histoire présente, la scène est disponible
10:43 sur les réseaux sociaux. Vous voyez, les militants sont là
10:46 et là, un islamiste arrive et use généreusement de son poignard
10:49 et s'en prend notamment au principal militant visible là,
10:52 d'ailleurs très visible avec son uniforme.
10:55 Et un policier intervient ensuite. Et le policier intervient,
10:59 mais sur qui se jette le policier? Sur l'agressé
11:02 qui reçoit des coups de couteau et non pas sur l'agresseur,
11:05 sur l'islamiste assassin.
11:08 Alors là, pire que tout, l'islamiste va se tourner
11:11 contre le policier, va agresser le policier et il y a le décès
11:15 de la vie, on le sait. - Malheureusement.
11:18 - Qu'est-ce qu'on apprend à travers ça? Le premier élément à retenir,
11:21 c'est que le policier n'est pas fou là-dedans.
11:24 Le policier obéit à un récit médiatique dominant qui explique
11:27 sans cesse que le seul vrai danger en Allemagne,
11:31 c'est l'extrême droite qui serait partout, qui agresserait partout
11:34 et qu'il faudrait lutter contre elle par tous les moyens.
11:37 Donc le policier arrive et là, il fait un calcul très rapide,
11:40 il dit « qui est le méchant? » Lui, il porte l'uniforme,
11:43 il porte la tenue, il porte le brassard, le gilet,
11:47 des gens associés à ce mouvement, pas que ce repas
11:50 extrême-droitisé, le méchant est là. Et finalement,
11:53 ça se retourne contre lui, c'est absolument tragique.
11:56 Je note que depuis une semaine en Allemagne, c'est très important
12:00 de voir ce qu'on voit. Il y avait tout un récit médiatique,
12:03 une chanson anti-immigration qui a eu un certain succès
12:06 au parti de la jeunesse allemande, une chanson pas très recommandable,
12:09 je prends la peine de le dire. Or, qu'est-ce qu'on voit?
12:12 Cette chanson est reprise par plusieurs. Le pouvoir politique
12:15 en Allemagne, c'est scandaleux. En gros, le fascisme revenait,
12:19 le nazisme revenait, l'extrême droite revenait, le vrai danger,
12:22 c'était cette chanson. C'était la chanson des jeunes Allemands
12:25 qui disaient que là-bas, on les immigrait dehors.
12:28 Mais là, qu'est-ce qu'on voit au terme de la semaine?
12:31 C'est pas la chanson qui a tué, ce n'est pas la chanson
12:35 qui était armée d'un couteau. Et d'ailleurs, je rajoute
12:38 un événement il y a une dizaine de jours en Allemagne,
12:41 une marche à Hambourg pour l'instauration du califat
12:44 en Allemagne. Ça, c'est très politique, ça, c'est très concret,
12:47 mais le pouvoir s'était mobilisé contre une chanson.
12:51 Alors, comment nous racontons... Donc ça, vous avez les événements.
12:54 Comment nous racontons ce qui s'est passé depuis quelques jours?
12:57 En France, en Allemagne, le récit est à peu près le suivant.
13:00 Une agression au couteau dans le cadre d'un événement anti-islam
13:03 d'un mouvement d'extrême droite allemand.
13:07 Et là, vous vous dites, d'accord, mais le tueur,
13:10 où est-il là-dedans? Et il apparaît toujours très tardivement
13:13 dans le récit. Le récit médiatique est construit
13:16 autour de l'association Violence anti-islam extrême droite.
13:19 Le vrai danger est reconduit dans le titre,
13:23 et reconduit, on le voit notamment dans le titre
13:26 et reconduit, on le voit notamment avec les grandes agences de presse
13:29 qui ont mis en récit des événements. Dans la version, je me permets
13:32 de dire, canadienne du récit, c'est "montée de la violence politique
13:35 en Allemagne". Et là, on dit "violence politique qui s'alimente
13:39 surtout de la poussée de l'AFD", le parti national populiste allemand.
13:42 Alors, on dit, d'accord, mais l'agresseur, celui qui a le couteau,
13:45 celui qui plonge le couteau dans le corps d'un homme et dans l'autre,
13:48 alors on en parle un peu, et on dit, oui, les autorités
13:51 privilégient la piste terroriste, bien qu'on ne sache rien
13:55 pour l'instant des motifs de l'agresseur.
13:58 Donc, tout le récit médiatique cherche à associer
14:01 de manière très, très, je dirais, pernicieuse
14:04 anti-islam, anti-islamisme, anti-immigration,
14:07 extrême-droite, assassins,
14:11 et l'islamisme apparaît très tardivement là-dedans.
14:14 Autre chose qu'on doit mentionner, des militants de l'AFD,
14:17 de l'allège de la jeunesse de l'AFD, se sont rassemblés
14:20 pour dénoncer les événements. Les autorités ont dénoncé
14:24 cette manifestation, une manifestation potentiellement haineuse.
14:27 Les antifas se sont jetés sur les militants
14:30 qui voulaient commémorer les événements.
14:33 La police allemande, qualifiant ce qui s'est passé,
14:36 a dit que c'était un choc entre deux extrémismes.
14:39 Autrement dit, il y a celui qui poignarde,
14:43 il y a celui qui reçoit le coup de couteau, mais c'est le choc
14:46 entre deux extrémismes. C'est une manière comme une autre
14:49 de rappeler les choses. C'est la théorie de la tenaille
14:52 de la situation. C'est en passant, dans le récit des événements
14:55 en Allemagne, qu'on nous explique que finalement, ce qui s'est passé,
14:59 c'est la confirmation du danger de l'extrême droite.
15:02 Je me permets de faire le lien avec la France pour un instant.
15:05 - Il est mort suite à l'agression d'un islamiste allemand,
15:08 mais c'est la conséquence de l'extrême droite.
15:11 - Exactement. C'est de la puissance logique soviétique.
15:15 Je me permets de revenir sur ça parce que la désarticulation
15:18 entre les événements et le récit des événements,
15:21 c'est un point qui est très important.
15:24 - C'est un point qui est très important.
15:27 - C'est un point qui est très important.
15:31 - C'est un point qui est très important.
15:34 - C'est un point qui est très important.
15:37 - C'est un point qui est très important.
15:40 - C'est un point qui est très important.
15:43 - C'est un point qui est très important.
15:47 - C'est un point qui est très important.
15:50 - C'est un point qui est très important.
15:53 - C'est un point qui est très important.
15:56 - C'est un point qui est très important.
15:59 - C'est un point qui est très important.
16:03 - C'est un point qui est très important.
16:06 - C'est un point qui est très important.
16:09 - C'est un point qui est très important.
16:12 - C'est un point qui est très important.
16:15 - C'est un point qui est très important.
16:19 - C'est un point qui est très important.
16:22 - C'est un point qui est très important.
16:25 - C'est un point qui est très important.
16:28 - C'est un point qui est très important.
16:31 - Il faut-il en conclure que le traitement médiatique
16:35 - Il faut-il en conclure que le traitement médiatique
16:38 - des complications de la société diversitaire
16:41 - des complications de la société diversitaire
16:44 - est généralement biaisé ?
16:48 - est généralement biaisé ?
16:51 - Est-ce que vous voulez me cacher les vidéos
16:54 - pour que je croie le récit officiel ?
16:57 - Pour que je croie le récit officiel dominant
17:00 - plutôt que de me fier à mes yeux devant les événements ?
17:03 - Il y a trois techniques utilisées pour détourner le regard public.
17:07 - Il y a l'invisibilisation des événements.
17:10 - Il y a l'invisibilisation des événements.
17:13 - La semaine dernière, notre collègue Amori nous parlait
17:16 - et je crois que vous pouvez voir quelqu'un de ces news dans la salle,
17:19 - c'était un crime sans intérêt médiatique majeur.
17:23 - Invisibilisation, on ne devrait pas en parler.
17:26 - Dispersion, c'est la dispersion par les faits divers.
17:29 - Et ça c'est fascinant, les mille faits divers,
17:32 - on en perd la trace. Qui a suivi le procès de Lola ?
17:35 - De Matisse, de Thomas, on en perd la trace.
17:39 - Il y a l'indignation première et ensuite on perd la trace des événements.
17:42 - Et il y a la falsification des événements,
17:45 - c'est la fausse hiérarchie.
17:48 - Je me permets d'ajouter une chorale française d'aujourd'hui
17:51 - qui nous montre ce que ça veut dire falsifier médiatiquement la réalité.
17:55 - Jean-Luc Mélenchon a une déclaration qui a fait scandale.
17:58 - Il a dit que l'antisémitisme est résiduel en France.
18:01 - Et là, c'est la foire d'empoigne.
18:04 - Mais on pourrait prendre...
18:07 - Et là, il y a ceux qui disent résiduel, pas résiduel, et là ça se tape dessus.
18:11 - On pourrait corriger les choses en disant, un instant,
18:14 - le réel qui a existé en ce pays est résiduel aujourd'hui.
18:17 - Un antisémitisme nouveau d'importation,
18:20 - lui, n'est pas résiduel, mais croissant.
18:23 - Mais si vous faites la distinction entre ces deux antisémitismes,
18:27 - vous avez des autorités médiatiques qui peuvent vous coller
18:30 - une amende de 50 000 euros pour vous punir d'avoir nommé cette réalité
18:33 - qu'il n'est pas permis de nommer.
18:36 - Alors voilà ce qui arrive quelquefois quand les gens ne consente pas
18:39 - la falsification du réel, les autorités responsables de la vérité officielle
18:43 - se punissent.
18:46 - Est-ce qu'à travers le récit de ces événements, Mathieu,
18:49 - en Allemagne comme en Europe, on ne tente pas à négliger
18:52 - la grande migration engagée à partir de 2015 au moment de la crise des réfugiés ?
18:55 - Ah ben oui, ça c'est comme l'événement qu'on oublie toujours.
18:59 - On dirait qu'il y a de la colère un peu partout en Europe depuis 2015
19:02 - avant les migrations massives, mais pourquoi ? Que s'est-il passé ?
19:05 - Les gens sont soudainement devenus méchants.
19:08 - Ou alors, il y a eu une vague migratoire telle qu'elle a bouleversé
19:12 - l'Europe. Je note que l'Allemagne, dans les circonstances, a eu une responsabilité
19:15 - historique immense, on pourrait dire criminelle, dans le fait d'accepter
19:18 - et de favoriser tout ça. Je dirais qu'encore une fois, comme aux 50 ans
19:21 - ou comme aux 60 ans, l'Allemagne désordonne l'Europe à partir
19:24 - d'une décision. Elle impose de manière impériale sa vision à l'Europe
19:27 - et tout le monde doit s'adapter. Pas toujours de la même manière,
19:31 - évidemment. Pas toujours de manière aussi brutale, heureusement.
19:34 - Mais quoi qu'il en soit, tout le monde paie le prix de la bêtise d'Angela Merkel
19:37 - à ce moment. Évidemment, l'immigration massive telle qu'on la connaît
19:40 - n'est pas de 2015. Elle remonte aux années 70, aux années 80.
19:43 - En 91, Giscard d'Estaing, qui n'était pas exactement un homme
19:47 - d'extrême droite, comme on dit, parlait de l'immigration-invasion.
19:50 - En 1991, l'inversion du mouvement colonial était déjà engagée.
19:55 - Ce que je note, toutefois, dans les circonstances, c'est qu'à partir
19:58 - de 2015, il y a eu une accélération. Une accélération immense qui provoque
20:01 - par effet presque inévitable, une réaction politique des mouvements
20:06 - nationaux populistes, nationaux conservateurs, des mouvements populaires
20:09 - s'opposent à l'immigration massive. Que se passe-t-il dans ce contexte?
20:13 - Eh bien, le régime se radicalise, diabolise ceux qui résistent à l'immigration
20:17 - massive et présente le refus de l'immigration massive comme la preuve
20:20 - d'un racisme qui mérite la rééducation des populations qui osent
20:24 - s'indigner de leur possible effacement.
20:27 - Merci beaucoup pour votre regard. Et tout cela, bien aidé par la CEDH.
20:30 - On en parlera dans un instant avec Charlotte Dornelas.
20:33 - Dimitri, vous nous parliez ce soir de Mohamed Amara, l'homme le plus
20:37 - recherché de France. Rappelons qu'il court toujours depuis son évasion
20:41 - le 14 mai dernier au péage d'un Carville dans l'heure.
20:45 - Le Parisien, aujourd'hui, a fait de nouvelles révélations sur sa vie
20:49 - derrière les barreaux. Après la chicha en cellule, après les téléphones
20:53 - portables pour piloter son business, on apprend que sa petite amie
20:57 - lui rendait visite au parloir en usurpant tranquillement l'identité
21:02 - de sa sœur. Comment l'administration parlait de l'immigration?
21:06 - Comment l'administration pénitentiaire a-t-elle pu, en arrivée là, ne rien voir?
21:10 - Ou ne rien vouloir voir. En tout cas, c'est la question.
21:14 - Juste pour rappel, toutes ces informations proviennent du rapport
21:18 - d'une enquête sur le meurtre d'un homme à Marseille, dont Mohamed Amara
21:23 - était soupçonné d'être le commanditaire, sinon l'organisateur,
21:27 - depuis sa cellule à la prison de la santé à Paris. Pendant de longs mois,
21:31 - la cellule de Mohamed Amara a été ce qu'on appelle "sonorisée", placée sur écoute.
21:35 - Les enquêteurs ont découvert pas mal de choses sur lui, son pouvoir, son influence, sa violence,
21:39 - l'étendue de son business, qu'il était capable de commanditer, d'organiser des enlèvements,
21:44 - des meurtres, qu'il guidait des convois, qu'il achetait des armes, qu'il distribuait des ordres,
21:48 - qu'il menaçait ses équipes, etc. Les enquêteurs ont aussi découvert comment...
21:52 - Alors ça, c'est plutôt du registre du quotidien de la prison, c'est des choses que l'on voit dans les films,
21:56 - dans les séries, mais on a quand même toujours du mal à se dire "c'est la réalité, ça se passe vraiment comme ça".
22:00 - Bah oui, en prison, aujourd'hui, votre réseau, si vous avez du monde avec vous derrière,
22:05 - enfin, à l'extérieur, peut vous faire livrer de la nourriture, de jour comme de nuit,
22:09 - des téléphones, des cartes SIM, recherche de crédit mobile, carte bancaire prépayée,
22:14 - alors vous avez cité la chicha, etc. de la drogue, du cannabis, voilà.
22:18 - Il avait la belle vie, quand même, il faut bien le dire, beaucoup d'extras, Mohamed Amra,
22:22 - plus que la moyenne du détenu, ça il faut le dire, parce que ce dont on parle, c'est que ça n'est pas tous les détenus.
22:28 - Si vous avez les moyens, la prison, c'est le Club Med, voilà.
22:31 - C'est un petit peu ce qu'il faut retenir de cette histoire de Mohamed Amra.
22:35 - Mais donc, fin septembre 2023, vous voyez, il n'y a pas si longtemps,
22:39 - il est mis en examen dans cette affaire de meurtre marseillais,
22:43 - il se retrouve transféré à la prison des Beaumets à Marseille, puis début avril à celle d'Evreux,
22:49 - et c'est depuis Evreux qu'il va, enfin c'est à partir de cette prison, lorsqu'il est extrait de cette prison d'Evreux,
22:55 - qu'il s'évade, donc, à Mimé, donc il y a de ça maintenant trois semaines.
23:00 - Alors, on en était donc là, mon cher Dimitri, et puis ce matin, nouvelle révélation axée sur la petite amie d'Amra, une certaine Nahuel.
23:09 - Voilà, marseillaise, 27 ans, elle rencontre Mohamed Amra en 2020, il y a quatre ans, lui, il se présente, il lui dit qu'il s'appelle Yanis,
23:16 - elle tombe amoureuse, il l'invite à Paris, il l'invite en Espagne, etc., il a de l'argent, il est très nébuleux sur ses activités,
23:23 - mais il va lui demander petit à petit des petits services, et elle va se retrouver prise dans une sorte d'engrenage,
23:30 - où finalement, elle joue un rôle de membre de l'organisation de son Yanis, c'est comme ça qu'elle l'appelle.
23:36 - Voilà, elle va faire tout un tas de choses pour lui, et se compromettre assez lourdement, révélant au passage des failles de l'administration pénitentiaire,
23:43 - et c'est ce dont on va parler dans un instant.
23:44 - Et ces failles sont inimaginables, personne ne pouvait se douter de telles failles, on en parle dans un instant, on marque une pause,
23:50 - et puis continuez à nous envoyer des messages #facealinfo, vous nous émeuvez, en tout cas, je ne sais pas si je le prononce bien,
23:57 - avec tous ces messages, vous qui étiez là dès le premier jour, merci à tous, on se rejoint tout de suite, quelques instants.
24:05 - Retour sur le plateau de #facealinfo, dans un instant, je vais vous montrer une petite pépite de #facealinfo,
24:15 - puisque nous sommes 1ère chaîne info, et vous êtes en train de nous laisser de nombreux messages sur ceux qui étaient là dès le premier jour,
24:21 - on en parlera dans un instant, d'abord on était avec vous Dimitri, en train de parler de cette affaire Mohamed Amra,
24:27 - alors qu'il court toujours, et ce que nous a révélé le Parisien, avec cette certaine Nahuel, qui a organisé un peu avec lui cette criminalité.
24:35 - Oui, alors en soit, la Nahuel, je dirais qu'elle n'a rien d'exceptionnel sinon d'avoir été la compagne de Mohamed Amra.
24:42 - Elle n'était pas obligée de tomber dans le panneau.
24:44 - Exactement, mais bon, ça c'est son encrenage psychologique à elle, et ce qui est intéressant de voir c'est jusqu'où elle va aller,
24:49 - elle va louer des véhicules pour lui, elle va réserver des AirBnB à Marseille pour accueillir les tueurs de son homme,
24:55 - dans la fameuse affaire qui a conduit à sa mise sur écoute, tout ça elle le raconte aux enquêteurs, qui ont fini par l'arrêter,
25:02 - à qui elle dit "mais vous voyez, tout ça à la base c'est pas mon monde, moi j'ai agi par amour, etc."
25:06 - et les enquêteurs finalement la croient globalement parce qu'ils découvrent quelque chose d'assez sidérant, lorsqu'ils mettent Mohamed Amra sur écoute,
25:12 - c'est qu'effectivement elle a des parloirs avec lui en prison alors qu'elle n'a aucun permis de le voir.
25:17 - Pour faire un parloir, pour voir un détenu, il faut un permis de visite, elle n'en a pas, mais c'est pas grave, pour le voir elle va demander à sa soeur,
25:24 - ou plutôt c'est Mohamed Amra qui va lui dire "va voir ma soeur, elle va te passer son permis de visite, et tu viens me voir"
25:29 - et c'est mieux comme ça parce que ton nom n'apparaît pas dans la procédure vu qu'ils étaient les deux en cheville pour des affaires criminelles.
25:35 - Et ça va se faire, pas une fois, pas deux fois, mais pendant des semaines, pendant des semaines au nez et à la barbe de l'administration pénitentiaire qui ne voit pas.
25:43 - Alors apparemment, et c'est aussi un détail intéressant, Lana Well aurait subi une petite opération chirurgicale pour tenter d'améliorer la ressemblance avec la soeur de Mohamed Amra.
25:52 - Non, à ce point là ?
25:53 - En quoi ? On parlait de mexicanisation des prisons, là on est un peu dans l'esprit de sud-américanisation,
25:57 - parce que vous savez, le trafiquant de drogue qui change de visage pour ne pas être reconnu par la police, on voit ça depuis les années 80 dans les séries télé.
26:03 - Et voilà, ça arrive, cette enfrance aujourd'hui en 2024, à un niveau criminel qui est jugé moyen.
26:09 - Je rappelle que Mohamed Amra, il était situé dans le moyen du spectre criminel.
26:14 - Alors peut-être que l'évaluation n'était pas bonne, parce que c'est aussi une des informations de cette affaire,
26:18 - c'est que tout ce que je vous raconte là, c'était dans un dossier d'enquête judiciaire, mais ça n'est pas remonté plus haut, finalement.
26:24 - Et donc dans l'évaluation de la dangerosité du personnage, il y a peut-être eu un raté.
26:28 - Pourquoi ce type n'était pas convoyé par des hérites, vous savez, les équipes qui sont spécialisées dans la lutte contre les violences en prison,
26:33 - et pour la protection des convois pénitentiaires les plus dangereux.
26:38 - Voilà, et donc ce procédé d'usurpation d'identité dont je vous parlais au parloir,
26:43 - les enquêteurs découvrent que Nahuel va l'utiliser pendant plusieurs semaines,
26:47 - et puis après, Mohamed Amra va s'en servir pour d'autres femmes qu'il rencontre sur les réseaux sociaux, sur les sites de rencontres.
26:53 - En plus, il trompait sa copine.
26:55 - Voilà, alors ça je connais pas.
26:58 - Ça c'est un peu anecdotique, mais...
27:01 - Je vous en prie. D'accord, ok.
27:03 - Non mais c'est surtout ahurissant et scandaleux pour l'administration pénitentiaire.
27:07 - C'est humiliant même pour l'administration pénitentiaire.
27:10 - Alors qu'est-ce qu'on peut tirer finalement de toutes ces leçons ?
27:14 - Et j'ai l'impression qu'on n'a pas fini d'en apprendre.
27:17 - Mais non, parce que c'est la question qui reste sans réponse.
27:20 - Vous savez, il y a une enquête qui a été commanditée par Eric Dupond-Moretti,
27:25 - ministre de la Justice, pour savoir ce qui s'est passé.
27:28 - Alors il a déjà annoncé les solutions, tout ce que les syndicats de surveillants pénitentiaires demandaient,
27:35 - va leur être accordé. Ils auront des holsters, ils auront des voitures banalisées, etc.
27:40 - En revanche, sur ce qui s'est passé en détail, les dysfonctionnements,
27:43 - pour le moment, on ne sait pas ce qui s'est passé.
27:45 - La question que ça pose, c'est comment se fait-il qu'un détenu ait autant de liberté dans sa cellule ?
27:49 - Qu'il puisse se faire confisquer 9 portables en l'espace d'un mois, au mois de janvier 2023.
27:54 - 9 téléphones, on lui en prend un, il en a un autre dans la journée.
27:58 - C'est ça que ça dit en fait cette histoire-là.
28:00 - Et aussi, question qui est encore plus vertigineuse,
28:02 - il y a combien de Mohamed Amra dans les prisons françaises, de gens qui bénéficient de cette liberté ?
28:07 - Parce que je vous le disais, il suffit d'avoir des moyens, mais des réseaux,
28:10 - des réseaux de stups qui ont des moyens, des millions d'euros à consacrer éventuellement à leur chef,
28:15 - qui finalement en prison ne sont absolument pas coupés du monde,
28:18 - et qui reconstituent un poste de commandement et de contrôle depuis leur cellule.
28:23 - Aujourd'hui, c'est ça que ça montre.
28:25 - Mohamed Amra a-t-il organisé lui-même son évasion depuis sa prison ?
28:30 - Voilà les questions qui se posent à la lumière de tous les faits que je viens de vous exposer.
28:34 - L'autre question c'est comment se fait-il que ce soit possible ?
28:37 - Est-ce que l'administration pénitentiaire est si nulle qu'elle ne voit pas ce genre de choses-là ?
28:41 - Ou alors que les agents, les surveillants pénitentiaires soient si corrompus
28:45 - qu'ils contribuent, qu'ils participent au phénomène ?
28:47 - Alors, il y a deux réponses qu'on peut apporter à ça.
28:49 - Sur la nullité, sur la corruption, il n'y a pas beaucoup de procédures judiciaires
28:53 - impliquant des surveillants pénitentiaires.
28:55 - Il y en a, il n'y en a pas tant que ça.
28:57 - Donc c'est sûrement pas la réponse essentielle.
28:59 - Le problème c'est la culture, encore une fois, comme à l'école,
29:02 - du pas de vague qui vient du haut de l'administration, de la hiérarchie pénitentiaire.
29:07 - Ça, plus un cadre législatif qui est absolument désarmant.
29:10 - Alors là désarmant c'est au sens propre du terme, dans le sens où
29:13 - on en a parlé, il n'y a plus de fouille automatique des détenus depuis une loi de 2009.
29:17 - Il faut des raisons sérieuses argumentées pour procéder à une fouille.
29:20 - Vous voyez l'inversion de la charge de la preuve ?
29:22 - C'est à l'administration pénitentiaire de prouver que peut-être
29:25 - il y a un couteau en céramique sur tel détenu.
29:27 - Et si elle n'a pas la preuve, elle ne peut pas fouiller.
29:29 - C'est quand même complètement délirant.
29:31 - Tout ça, plus les moyens des détenus et de leur réseau à l'extérieur.
29:34 - Enfin je veux dire, il y a une profession de droniste.
29:36 - Vous avez un drone, vous savez piloter, vous savez larguer un colis devant une fenêtre.
29:39 - Pas de problème, vous proposez vos services, un réseau peut vous payer
29:42 - quelques centaines, quelques milliers d'euros pour amener le sandwich
29:45 - à Mohamed Merah lorsqu'il a faim à 23h30.
29:47 - C'est ça la vraie vie dans les prisons aujourd'hui.
29:51 - Il y a un type, un gamin de 22 ans, à Lyon, qui s'est fait juger ce week-end, samedi.
29:54 - Il avait introduit avec son drone, dans la prison de Moulins, dans l'allier,
29:57 - des portables, des couteaux en céramique, des couteaux en céramique, plusieurs.
30:01 - Des pelotes de laine pour faire, vous savez, les fameux yoyos,
30:04 - pour récupérer les colis qui tombent cette fois dans la cour.
30:07 - Et 200 grammes de résine de cannabis. 200 grammes, on tient un petit moment quand même.
30:11 - Donc vous allez me dire, mais oui, mais il y a des brouilleurs pour ça.
30:14 - Vous savez combien ça coûte un brouilleur ? Ça coûte presque un million d'euros.
30:17 - Ça coûte une fortune et c'est vite obsolète, vite périmé technologiquement.
30:21 - Ce qui fait qu'aujourd'hui, vous avez des maisons d'arrêt qui sont équipées de brouilleurs,
30:25 - mais qui ne brouillent pas la 4G, la 5G par exemple.
30:27 - C'est dommage, ça coûte une fortune et ça ne sert à rien.
30:30 - L'administration pénitentiaire a engagé 200 millions d'euros depuis 2018 dans ces fameux brouillards.
30:36 - Donc tout ça questionne notre modèle carcéral et pose une question.
30:40 - Est-ce que finalement, nos prisons ne sont pas sous-dotées, face à la population qu'elle est censée garder ?
30:47 - La prison pour les narcos est aujourd'hui devenue un lieu banal, comme un autre duquel on peut...
30:53 - Ecoutez, moi ce chiffre, je vais terminer là-dessus, qui m'a effaré.
30:56 - Selon une source du journal Le Monde, en 2023 à Marseille,
30:59 - vous savez les 49 homicides enregistrés à Marseille, les fameux narcomicides,
31:03 - eh bien la majorité, pour ne pas dire tous ces faits, ont été commandités depuis la détention.
31:09 - Ça en dit long sur ce qu'est la prison en France aujourd'hui.
31:12 - Incroyable. Merci infiniment mon cher Dimitri pour cette analyse.
31:18 - Très beau costume d'été. - Merci.
31:21 - Non mais c'est vrai, on voit Raman en costume d'été, moi aussi en costume d'été.
31:28 - Alors dans un instant, continuez à nous envoyer des messages,
31:32 - ils sont très émouvants ces messages #facealinfo, de ceux qui étaient là dès la première heure.
31:37 - Face à l'info, Canal Historique, alors vous êtes Canal Historique.
31:40 - Oui, vous en bas, vous êtes Canal Historique.
31:43 - Même avec Gambetta, vous voyez, ça remonte à plus vieux que ça.
31:46 - Alors on va en parler d'ailleurs, dans un instant je vais montrer une petite pépite rien que pour vous.
31:51 - Mais d'abord, votre sujet ce soir Marc Menon, vous avez été interpellé
31:56 - par une scène qui s'est passée sur le marché d'Aulnay-sous-Bois, ce week-end, pourquoi ?
32:02 - C'est extraordinaire parce qu'on voit un jeune homme, noir,
32:06 - et qui est là avec des petits tracts, et ce sont des tracts de reconquête.
32:13 - Alors si vous connaissez Aulnay-sous-Bois, c'est comme Rony-sous-Bois, etc.
32:18 - Il faut déjà avoir un certain courage, un peu d'audace.
32:20 - Et forcément, quand on le repère, il est teinté.
32:24 - "Vous êtes un raciste, il est noir, t'es un raciste, j'ai honte pour toi."
32:29 - Il est insulté, et ce garçon, on peut pas dire qu'il garde le calme total,
32:35 - mais néanmoins, un véritable flègme, et il dit, et ça je trouve ça extraordinaire,
32:41 - "Je suis devenu français." La France, eh bien, c'est pas pour défendre l'Afrique.
32:48 - Il revendique le fait d'être assimilé. Il revendique le fait de se sentir vraiment
32:56 - pris par une culture, enchanté par une culture, émerveillé par une façon d'être.
33:02 - "Je n'impose pas le voile", dit-il. Il dit, "Je suis contre l'excision, monsieur."
33:10 - Il va jusqu'à "monsieur". Et bien sûr, ça gronde autour de lui.
33:14 - Et ça, c'est extraordinaire, parce qu'on peut se dire, voilà un homme
33:19 - qui représente la marginalité. Eh bien non, il n'y a pas beaucoup d'hommes,
33:24 - beaucoup fouinés. C'est-à-dire des assimilés, des gens qui viennent d'ailleurs,
33:28 - mais qui ont la reconnaissance d'avoir été accueillis, qui ont eu l'appétit,
33:34 - le goût de se fondre dans notre société, de s'accaparer ce qu'est la liberté,
33:41 - la véritable liberté, pas le leurre de liberté. Ah, j'en ai noté plusieurs.
33:45 - Juste avant, Marc Menand, de citer les autres, cela dit, non, non,
33:49 - mais eux, on les traite de vendus, on les traite de...
33:52 - Eh bien forcément, c'est ce qu'on lui a dit. "J'ai honte pour toi, t'es un raciste."
33:56 - Parce qu'il est noir, il ne peut pas être plus...
33:58 - Mais en plus, c'est extraordinaire. T'es raciste, alors qu'on est noirs.
34:02 - Alors vous avez Sabrina Medjober, on la voit de temps en temps sur ces news.
34:07 - Elle a écrit un très beau livre "Femmes, éducation et banlieue".
34:10 - Brillante.
34:11 - Brillante. "Le triptyque du communautarisme". Je vais revenir sur son livre dans quelques instants.
34:16 - Il y a Abnous Salmani qui a écrit "La laïcité", entre autres, c'est son dernier,
34:22 "La laïcité, j'écris ton nom". Il y a un garçon qui s'appelle,
34:27 il a donné une interview au FIGMAG ce week-end, il s'appelle Ismaël Saïdi.
34:33 Il est belge, mais il adore la France, il adore la culture française.
34:38 Il a fait un spectacle qui s'appelait "Djihad" et son livre, c'est "Ma lasagne d'identité".
34:44 Cette lasagne d'identité, c'est pour faire valoir comment ?
34:48 Eh bien, tout à chacun. Quand il arrive dans un pays qui fleurbont la liberté,
34:54 il doit tout de suite se laisser imprégner par ce parfum
34:59 et tenter de trouver toutes les substances, toutes les effluves qui vont le nourrir,
35:04 le galvaniser, le grandir. Il dit, il faut premièrement apprendre le français,
35:10 la lecture, apprendre l'histoire de France.
35:14 Et à la fin, on devrait signer un pacte social. Je l'ai déjà dit, je l'ai déjà dit,
35:21 mais donc il faut une sorte de sas où vous êtes reçu, on vous explique ce que vous êtes,
35:26 enfin, ce que vous devriez devenir si vous êtes d'accord avec notre façon d'être.
35:32 Il dit, quand j'avais 8 ans, il vivait en Belgique, il a eu 8 ans, petit gamin,
35:37 il allait à la mosquée, bon, et que lui disait l'imam ?
35:40 "Quiconque fréquente un peuple pendant plus de 40 jours fait partie de ce peuple,
35:47 alors ne vous mêlez pas aux autres, restez entre nous."
35:51 Voilà le communautarisme. Que de gauchistes, comme il les met en cause,
35:57 eh bien, devraient comprendre ce qui ressort de ces plumes, de ces gens engagés
36:03 qui ont le courage, la volonté d'être dans cet emballement d'une culture nouvelle
36:10 une culture qui est une culture universaliste.
36:13 L'universalisme, ce n'est pas simplement se laisser façonner,
36:17 non, c'est de comprendre qu'à un moment donné, l'intelligence, l'individu,
36:21 son libre arbitre doivent lui permettre d'exister en autonomie.
36:26 Revenons à Sabrina Medjuber.
36:28 Alors, elle condamne l'assignation, elle raconte comment les petites gamines en banlieue,
36:36 mais même éventuellement les gamins, n'ont pas le droit d'être français.
36:40 À chaque seconde, ils sont épiés. Oui, il y a les...
36:44 J'en ai parlé la semaine dernière, il y a les milices du vêtement.
36:47 Ah, les Geoffrin, les...
36:51 C'est Énergumen qui passe aussi sur Arte et sur France Inter.
36:57 Vous voyez qui je veux dire ? J'oublie son nom.
37:00 - Ne donnez pas de nom.
37:03 - Il écrit pour condamner la laïcité, qui pour lui, la laïcité, c'est l'abomination,
37:08 c'est véritablement le crime de l'esprit.
37:11 Eh bien, ces gens-là devraient comprendre et lire ces plumes,
37:15 parce que, comme nous le dit Sabrina,
37:17 il n'y a pas la possibilité pour une petite gamine de pouvoir poindre,
37:22 de pouvoir échapper à cette dictature ambiante.
37:25 Après, on a Abnous Chalmani.
37:29 Elle avait 12 ans quand il y a eu la fameuse histoire de Creil.
37:32 Les petites gamines, certains disent,
37:34 "Elles sont mignonnes comme toi avec leur foulard,
37:37 "on va quand même pas faire un scandale de ça."
37:40 Ça faisait 4 ans qu'elle était en France.
37:42 Et elle comprend soudain qu'il y a quelque chose de dramatique
37:46 qui est en train de se produire
37:48 et que l'assignation à une identité,
37:53 voilà l'avenir du pays dans lequel elle était venue
37:58 en espérant échapper à quoi ?
38:00 Eh bien, échapper au régime des molas,
38:03 là où il n'y a aucune possibilité, même pour un homme,
38:06 de ne pas être dans l'arbitraire.
38:09 Ces plumes-là, il nous faut les lire, les relire, les écouter,
38:13 car sinon, eh bien, on est dans une capitulation,
38:16 une capitulation de fait.
38:18 Et cette capitulation, elle permet quoi ?
38:21 Eh bien, elle permet à ceux qui sont dans ce communautarisme,
38:26 dans cet indigénisme, de s'enhardir
38:28 et d'être de plus en plus virulents
38:30 pour imposer leur thèse afin de nous écraser,
38:33 afin de nous étouffer.
38:35 Voilà la réalité.
38:37 Il n'y en a pas un seul qui soit né en France,
38:39 mais tous ont compris ce qui les avait enchantés,
38:44 les avait grisés, leur avait permis de s'émanciper.
38:48 -La France et sa générosité.
38:50 Merci, mon cher Marc.
38:54 Juste avant vous, Charlotte, encore une fois,
38:56 merci aux téléspectateurs de Face à l'Info.
38:59 Je vais vous montrer ma petite pépite.
39:01 Merci d'avoir été là dès le premier jour.
39:03 Merci d'avoir fait de Face à l'Info
39:05 cette émission qui est 1re chaîne d'info depuis 5 ans maintenant.
39:09 Merci à vous, les mousquetaires.
39:11 Merci aux mousquetaires historiques.
39:13 Merci à d'Artagnan historique.
39:15 Merci également à la direction
39:17 qui nous a fait confiance pendant toutes ces années
39:19 lorsque personne ne croyait en nous.
39:22 Regardez.
39:23 -Face à l'Info, ce soir, bienvenue à tous.
39:26 Tous les lundis, 19h, 20h, ici, sur CNews.
39:30 Face à l'Info en 2 parties.
39:32 1re partie, informer, décrypter, analyser l'information.
39:35 Ce soir, avec différents thèmes.
39:37 La Turquie, match à haut risque ce soir.
39:39 Où en est-on ? On ira sur place.
39:41 Que peut-il se passer lors de ce match ?
39:43 L'offensive turque, où en est-on ?
39:45 Quelles sont les conséquences diplomatiques ?
39:47 Les conséquences pour nous, ici, en France.
39:50 ...
40:01 -Marc Menand, journaliste CNews depuis 2 ans, déjà.
40:05 Vous avez écrit un livre, "La laïcité dévoilée",
40:08 qui vient de sortir.
40:10 Eric Zemmour, vous êtes journaliste, écrivain, éditorialiste.
40:14 Merci d'être parmi nous.
40:16 -Vous vieillissez pas, Poidrine !
40:19 -Toujours jeunette, la castine !
40:21 -On voulait partager...
40:23 -Oh !
40:25 -On se retrouve à la sortie, bonjour.
40:27 -On voulait partager avec vous ce moment d'émotion.
40:31 Vous vous rappelez, mon cher Marc, ce 15 octobre 2012 ?
40:34 -Et ça hurlait dans la rue !
40:36 -Contre la liberté d'action.
40:38 Les mêmes qui étaient devant, face à...
40:40 -C'était vous ? -Oui.
40:42 -Il y avait la vitre. On les voyait, en plus.
40:45 -On les entendait. On a tenu bon ?
40:47 -Eh bien, on va passer en haut, là. On se couche pas comme ça.
40:51 -On a tenu bon, grâce à vous. Donc, encore une fois...
40:54 -Merci à tous. -Merci à tous.
40:56 Et merci à vous, les nouveaux mousquetaires.
40:59 Nous avions abordé, Charles-Aude Dornelasse, avec vous,
41:02 le 23 avril dernier, le Royaume-Uni, qui a adopté une loi
41:05 pour envoyer les demandeurs d'Asie, le Rwanda,
41:08 ce qui a entraîné un bras de fer sérieux avec la CEDH.
41:11 Et là, on va se poser les bonnes questions.
41:14 Que recouvre exactement ce bras de fer ?
41:17 Quelles pourraient être les conséquences ?
41:19 -Il pourrait être décisif dans la manière dont les Etats
41:23 se comportent par rapport à la CEDH.
41:26 Et là, en l'occurrence, ça se joue sur la question migratoire,
41:29 particulièrement avec la Grande-Bretagne.
41:32 Mais vous allez voir que la contestation s'élargit
41:35 et que c'est tout simplement ce dont on parle souvent,
41:38 à savoir la place des cours suprêmes et des décisions qu'elle prend,
41:42 qui sont en cause.
41:44 C'est un docteur en droit, Grégor Pupin,
41:46 qui est le directeur du Centre européen pour le droit et la justice,
41:49 qui est une sorte de think-tank conservateur
41:51 au sein des institutions européennes,
41:53 qui avait fait beaucoup parler de lui,
41:55 parce qu'il avait prouvé l'implication de toutes les ONG
41:58 qui dépendent de l'argent de George Soros
42:00 au sein de la CEDH, justement,
42:02 ce qui avait provoqué une remise à jour
42:04 des nominations des juges, etc.
42:06 Donc il avait vraiment fait une étude extrêmement sérieuse.
42:10 Et là, il publie une étude sur la question, justement,
42:13 extrêmement éclairante sur le pouvoir qu'a pris la CEDH,
42:16 notamment vis-à-vis des Etats.
42:19 En résumé, sur la question britannique,
42:22 en 2022, on en avait déjà parlé,
42:24 la CEDH, par le biais de ses mesures provisoires,
42:27 dont on entend parler souvent,
42:29 la CEDH, vous savez, elle a notamment dans ses statuts
42:32 le pouvoir d'appliquer la Convention européenne des droits de l'homme.
42:35 Et quand vous voulez expulser quelqu'un de votre pays,
42:39 elle dit, en gros, il faut qu'il n'y ait pas de risque
42:42 sur les traitements qui risquent dans son pays d'origine.
42:44 Elle examine toutes les situations
42:46 pour savoir si, oui ou non, vous pouvez l'expulser.
42:48 Et lui peut faire un recours jusque devant la CEDH pour ce faire.
42:52 Et parfois, la CEDH, quand elle prend trop de temps
42:54 et que l'expulsion est déjà prononcée,
42:56 établit des mesures provisoires
42:58 qu'elle déclare suspensives
43:00 et donc vous ne pouvez pas expulser pendant ce temps-là.
43:03 Alors, à l'époque, ces mesures provisoires
43:05 avaient empêché les Britanniques de délocaliser
43:07 la demande d'asile au Rwanda.
43:09 Vous vous souvenez, on en avait parlé.
43:11 Alors, la Grande Bretagne s'était exécutée
43:14 sur cette demande de la CEDH
43:16 et là, vous le disiez, le 23 avril dernier,
43:18 ils revotent une nouvelle loi
43:20 dans laquelle le législateur britannique, cette fois-ci,
43:22 a interdit aux juridictions nationales
43:25 de tenir compte des mesures provisoires de la CEDH.
43:28 Donc, en matière de bras de fer, ils ont inscrit dans la loi
43:31 l'interdiction pour les juridictions nationales
43:33 de se conformer à ces mesures suspensives de la CEDH.
43:36 Donc, ce qu'on comprend, c'est que si aujourd'hui,
43:39 la CEDH et ses alliés en Grande-Bretagne
43:43 n'arrivent pas à censurer la loi
43:45 ou à faire plier le gouvernement britannique là-dessus,
43:48 c'est pour la première fois le pouvoir même de la CEDH
43:51 sur ce terrain-là qui est sapé de manière absolument évidente
43:54 dans la loi par un État signataire.
43:57 C'est d'ailleurs ce qui inquiète l'ONU, a dit son inquiétude,
44:00 le Conseil de l'Europe a dit son inquiétude
44:02 et la présidente de l'époque de la Cour européenne
44:05 des droits de l'homme, dans le rapport de 2023,
44:08 s'était alarmée, elle avait dit "en 2023,
44:10 certains États ont continué à affirmer qu'ils doutaient
44:13 d'être liés par des mesures provisoires".
44:15 Donc, elle s'inquiétait de la contestation un peu grandissante
44:20 et en clair, pour répondre complètement à votre question,
44:23 qu'est-ce que ça changerait ?
44:25 C'est vraiment un changement radical de lecture
44:27 de ce qu'est l'immigration aujourd'hui
44:29 dans les différents pays, c'est-à-dire du rapport de force,
44:32 de deux lectures qui s'opposent en permanence
44:34 souvent ici, celle de beaucoup des peuples européens
44:37 et de certains gouvernements, notamment britanniques aujourd'hui,
44:40 qui pensent l'immigration comme une question politique
44:43 et qui pensent l'immigration selon la masse de l'immigration
44:46 et ce que ça génère dans les pays dans lesquels elle arrive.
44:49 C'est la réponse britannique qui dit "on ne peut plus aujourd'hui,
44:52 donc on va délocaliser et on accueillera seulement
44:55 ceux qui sont éligibles aux droits d'asile".
44:57 La lecture de la CEDH, mais elle n'est évidemment pas seule,
45:00 c'est une lecture absolument inverse,
45:02 elle ne connaît le phénomène de l'immigration,
45:04 elle ne voit que des individus fragiles, en l'occurrence,
45:07 qui accumulent des droits et des libertés
45:10 partout dans le monde et en particulier
45:12 dans les pays de destination.
45:14 Elle ne voit donc l'immigration que comme les droits d'individus,
45:18 les uns après les autres, jamais comme un mouvement massif.
45:21 C'est ces deux lectures-là qui s'affrontent
45:24 par le biais de la décision britannique
45:26 et évidemment l'enjeu, c'est 1) la souveraineté des nations
45:29 sur les décisions des cours suprêmes,
45:31 la réaffirmation d'un bien commun à préserver
45:34 sur le terrain migratoire en particulier,
45:36 mais ça pourrait se décliner par rapport à des droits individuels,
45:39 et 2) le rétablissement de la différence
45:42 entre les nationaux, les étrangers,
45:45 et les étrangers en situation irrégulière
45:47 et les étrangers en situation irrégulière.
45:49 Et vous savez, on en a parlé récemment,
45:51 la décision récente du Conseil constitutionnel,
45:53 cette fois-ci en France, gomme absolument cette différence.
45:55 Donc ce n'est pas rien qu'un gouvernement affronte
45:58 de manière aussi claire la CEDH sur ce terrain.
46:01 - Très intéressant. Est-ce que ce pouvoir est réellement contesté
46:05 au-delà des frontières de la Grande-Bretagne
46:07 au point d'inquiéter plusieurs de ces organisations ?
46:10 Ce pouvoir qui fait la loi à la place des Etats.
46:12 - C'est ça. Et l'affrontement avec la CEDH en particulier,
46:15 mais de manière générale avec cette lecture-là
46:17 qui est portée bien au-delà de la CEDH,
46:19 je vous ai cité l'ONU, le Conseil de l'Europe,
46:21 la Commission européenne, évidemment,
46:23 adopte la même lecture également,
46:25 l'affrontement est indiscutablement de plus en plus présent
46:27 dans les débats.
46:29 On se souvient des ministres de l'Intérieur européen
46:31 qui majoritairement, il y avait une majorité de ministres de l'Intérieur
46:35 qui s'étaient affrontés avec la Commission européenne
46:37 sur la question précisément de l'immigration
46:41 il y a déjà quelques années.
46:42 On se souvient des pays limitrophes,
46:44 les pays qui constituent les frontières extérieures de l'Union européenne
46:47 qui avaient réclamé à la Commission européenne le financement d'un mur.
46:51 Et vous savez, c'était tout le débat entre est-ce qu'il est possible
46:54 d'empêcher le franchissement des frontières ?
46:56 La Commission avait répondu non.
46:58 Évidemment, on se souvient de la démission de Fabrice Leggeri,
47:01 le patron de Frontex à l'époque,
47:02 précisément sur cette question.
47:04 Il avait expliqué que la Commission ne voulait pas répondre
47:07 quand il posait la question de est-ce qu'il était encore possible
47:10 de protéger des frontières
47:11 ou est-ce que le franchissement d'individus les uns après les autres
47:15 était un mouvement qu'il fallait accompagner.
47:17 La Commission avait répondu qu'il fallait l'accompagner
47:20 et c'est la fameuse phrase que Fabrice Leggeri avait donnée.
47:23 Donc c'est un affrontement qu'on voit régulièrement ces dernières années
47:26 et les mesures provisoires, en l'occurrence de la CEDH en particulier,
47:30 sont de plus en plus contestées.
47:32 Là, aujourd'hui, plusieurs pays à l'intérieur de l'Union européenne
47:35 sont poursuivis par cette même CEDH,
47:37 précisément parce qu'ils n'ont pas respecté les décisions.
47:40 Alors vous avez la Grèce sur des expulsions,
47:42 la Belgique sur la question de l'aide matérielle
47:45 et de l'hébergement des demandeurs d'asile.
47:47 La Belgique est poursuivie parce qu'elle n'en fait pas assez sur ce terrain.
47:50 L'ancien gouvernement polonais sur des questions de justice intérieure
47:54 et jusqu'en France.
47:55 Souvenez-vous, on en avait beaucoup plus parlé en France, forcément.
47:58 Gérald Darmanin avait expulsé un Ouzbék accusé
48:03 et condamné pour terrorisme vers l'Ouzbékistan.
48:05 - Pas de son pas d'image, depuis. - Sans respecter...
48:07 C'est ça, pas de son pas d'image, exactement.
48:09 Sans respecter la mesure provisoire de la CEDH
48:12 qui avait interdit l'expulsion de cet homme
48:15 en attendant qu'elle se prononce sur le fond.
48:17 À l'époque, Gérald Darmanin avait quand même expulsé cet homme
48:21 en disant "je n'attendrai pas le jugement sur le fond".
48:25 C'est indiscutable, ce pouvoir est de plus en plus contesté.
48:29 Mais c'est encore lui qui fait la loi, la loi générale, quand même.
48:33 Plusieurs s'étaient émus de cette décision de Gérald Darmanin
48:37 en lui reprochant de ne pas respecter l'état de droit.
48:40 La CEDH n'est-elle pas d'un pouvoir qui lui a été donné
48:43 dans le cadre de cet état de droit ?
48:45 Vous vous souvenez, Gérald Darmanin avait expliqué l'état de droit.
48:48 La CEDH se prononce sur le fond, elle a le pouvoir de juger la décision que j'ai prise.
48:53 Mais en attendant, la mesure provisoire n'est pas contraignante pour moi.
48:57 Si je ne la respecte pas, il y a une amende.
49:00 Et donc, je respecte l'état de droit, Gérald Darmanin avait expliqué ça.
49:03 Je respecte l'état de droit, puisque je paierai cette amende.
49:05 C'était évidemment une échappatoire pour le ministre de l'Intérieur
49:08 qui n'a pas, lui, le pouvoir d'assumer ce bras de fer avec la CEDH
49:12 tant qu'Emmanuel Macron, en l'occurrence, ne l'assume pas lui-même.
49:16 C'est à lui de le porter. On comprend bien qu'il s'échappait un peu.
49:20 Mais Grégor Pupynque, dont je vous parlais tout à l'heure,
49:22 sa méthode nous éclaire et c'est encore "pire" que ce qu'on pouvait imaginer.
49:26 Parce que ces dernières années, ces mesures provisoires prises par la CEDH
49:30 et pensées par la CEDH comme contraignantes pour les États,
49:33 elles ont tout simplement doublé pour interdire les expulsions décidées par les pays.
49:38 Je précise à toute fin d'étude que les pays signataires de la Convention européenne des droits de l'homme
49:42 s'appliquent déjà des règles extrêmement contraignantes dans l'expulsion.
49:46 On le voit en France, par exemple.
49:48 Donc, quand un pays arrive à l'expulsion de quelqu'un et que la CEDH dit
49:51 "Alors attendez, je vous rajoute encore une impossibilité d'expulser",
49:55 là, c'est la cerise sur le gâteau d'un droit déjà bien préservé.
49:59 Or, entre 2021 et 2023, ce nombre de mesures provisoires a doublé.
50:04 Or, que nous dit Grégor Pupynque ?
50:06 Ce pouvoir n'était pas prévu par la CEDH,
50:10 mais simplement dans le règlement intérieur dont la Cour s'est elle-même dotée.
50:15 Donc, on nous explique aujourd'hui qu'un État,
50:17 parce que le pouvoir accordé à la CEDH
50:20 est transféré par les États.
50:22 Donc, la Cour accuse des États de ne pas respecter l'État de droit,
50:26 alors qu'elle s'est arrogée elle-même, sans que les États lui donnent,
50:30 des pouvoirs... Et écoutez bien,
50:32 ils n'ont pas besoin de motiver ces mesures provisoires.
50:36 Il n'y a pas de débat contradictoire.
50:39 Dans la plupart des cas, il n'y a pas de débat contradictoire.
50:41 Vous ne pouvez pas accéder aux détails de la décision.
50:43 Il n'y a pas d'appel possible.
50:45 Donc, ils s'arrogent des droits que ne leur donnent pas les États
50:48 et même pas les outils de l'État de droit, précisément.
50:53 Et quand, par hasard, un État dit "Excusez-moi, on ne vous a pas donné ce pouvoir,
50:57 et par ailleurs, pour protéger notre pays,
50:59 on va être obligés d'expulser cette personne condamnée pour terrorisme",
51:02 elle explique que ça n'est pas dans le respect de l'État de droit.
51:05 Donc, c'est un mensonge qui s'ajoute, on va dire,
51:08 à un État de droit qui est déjà contraignant.
51:11 On en parle suffisamment ici.
51:13 Et en fait, pendant des années, la Cour elle-même
51:15 reconnaissait qu'elle n'avait pas ce pouvoir-là.
51:17 Elle avait le pouvoir de juger une décision,
51:19 certainement pas de l'empêcher en attendant de donner son jugement.
51:23 Et en 2005, subitement, sans que personne ne lui accorde,
51:26 elle a pris ce pouvoir-là.
51:28 Grégoire Pupin, qui résume, à mon avis, assez bien
51:30 ce coup d'État permanent dont on parle assez régulièrement,
51:33 je le cite, "Du point de vue de la Cour,
51:35 le droit n'est pas tant contredit par cette décision
51:38 que dépassé dans le mouvement dialectique
51:40 du progrès des droits de l'homme."
51:42 C'est exactement ça. On vous dit en permanence
51:44 que le droit est soi-disant immuable.
51:46 Ça change tout le temps, dans le même sens,
51:48 quitte à s'accorder des droits.
51:50 Et c'est ça qui est contesté actuellement de plus en plus souvent.
51:53 Et à l'approche des élections européennes,
51:55 cette contestation me semblait intéressante.
51:57 - Donc, constater, contester, mais pas réparer.
52:00 - C'est... Non.
52:02 - Impossible de réparer, d'ailleurs.
52:04 - Non, mais il va falloir se poser des questions.
52:07 - Merci, en tout cas, pour votre analyse, ma chère Charlotte.
52:11 Un sondage CNews Europe 1, le JDD,
52:14 nous apprenait ce week-end que 68 % des Français,
52:17 Mathieu Bocoté, considèrent qu'il y a un lien
52:20 entre la sécurité et l'immigration.
52:22 Alors, pour votre second édito, Mathieu,
52:24 vous êtes allé vous poser la seule question qui s'impose ce soir,
52:27 selon vous, sur cette question.
52:29 Qui sont les 32 % qui doutent encore ?
52:32 - Mais qui sont ces gens ? Franchement, je sais qu'ils existent.
52:35 Ils sont dans les sondages.
52:37 Ils sont probablement au gouvernement, j'en conviens.
52:39 Mais pour le fond, les gens, qui sont ?
52:41 Je me suis demandé, en fait, d'étrange manière,
52:44 si c'était possible de créer des catégories
52:47 pour chercher à identifier les différentes psychologies,
52:50 les différents traits qui font en sorte que les gens
52:52 peuvent en venir à nier une réalité aussi brutale.
52:54 Car je tiens cela pour une réalité brutale,
52:57 démontrée, confirmée au quotidien,
52:59 et pourtant, certains nient la chose encore.
53:01 Sur le plan politique, je le note,
53:03 c'est pas inintéressant, il y a deux catégories politiques
53:06 qui font preuve de cette négation du réel.
53:09 Les écolos et les socialistes.
53:11 Bon, c'est pas surprenant.
53:13 Distinguons les catégories.
53:15 Les premiers, je crois, ce sont ceux qui croient vraiment,
53:18 parce qu'ils existent, parce qu'ils ont intériorisé
53:21 un logiciel idéologique très fort,
53:23 qu'il n'y a pas de remise en question possible de l'immigration,
53:27 que toute remise en question de l'immigration,
53:29 c'est automatiquement du racisme ou de la xénophobie.
53:32 Puisqu'ils en sont convaincus,
53:34 ils ont décidé de retourner contre eux-mêmes.
53:36 C'est-à-dire, s'il arrivait, par exemple,
53:38 que l'un d'entre eux ait peur dans la rue
53:40 en croisant quelqu'un qui, pour différentes raisons,
53:43 laisse croire que c'est pas nécessairement un ami de la liberté,
53:45 eh bien, il se dirait, je suis raciste, j'ai des préjugés,
53:48 je ne devrais pas avoir ces préjugés contre cette personne
53:51 qui peut avoir l'air inquiétante pour d'autres.
53:53 Deuxième catégorie, ceux qui font semblant de le croire
53:56 mais ne le croient peut-être pas
53:58 parce qu'ils vivent dans un environnement privilégié.
54:01 Je pense qu'on a tous eu dans notre vie
54:03 des conversations nombreuses avec des collègues
54:06 de la presse de gauche et du service public
54:08 qui, publiquement, disent une chose
54:11 en expliquant à quel point c'est scandaleux,
54:12 un lien entre l'immigration et la sécurité.
54:14 Comment osez-vous?
54:15 La caméra se ferme, le micro est fermé,
54:17 et là, ils parlent.
54:18 Je dirais que ce qui est assez drôle chez eux,
54:20 c'est qu'ils peuvent sembler même plus radicaux
54:22 que des critiques de l'immigration massive.
54:24 Pourquoi?
54:25 Parce que publiquement, ça coûte cher quand même
54:27 de dire le contraire de ce qu'on ressent dans ces tripes
54:29 et de ce qu'on vit.
54:30 Donc, en privé, ils se lâchent
54:32 et ils ont l'air, quelquefois, des gens qui seraient
54:34 à la droite de la droite de la droite du zémourisme.
54:36 Mais seulement en privé.
54:38 Donc, publiquement, ils sauvent leur conscience,
54:39 ils sauvent leur âme en toutes circonstances.
54:41 J'ajoute que souvent, ces gens vivent
54:43 dans un environnement protégé, un territoire protégé
54:45 qui leur permet d'avoir un rapport strictement,
54:47 je dirais, déliveroo avec l'immigration.
54:52 Ensuite, ceux dont la survie sociale dépend
54:55 de leur refus de voir le réel.
54:57 On pourrait parler plus largement
54:59 d'une bonne partie du milieu universitaire,
55:01 d'une bonne partie de l'intelligentsia.
55:03 S'il leur arrivait de douter publiquement de cela,
55:07 ils empêraient le prix immédiatement.
55:09 Ils le savent, ils le savent.
55:11 Je doute publiquement, on m'expulse de mon travail.
55:14 Imaginez que vous soyez un journaliste du service public
55:16 qui ose de temps en temps parler avec un homme politique
55:19 marqué du saut de l'infréquentabilité,
55:21 on pourrait même vous virer pour ça.
55:23 Je dis pas que c'est arrivé, je dis que ça pourrait arriver.
55:25 Imaginez si vous commencez à douter en plus du dogme
55:27 comme quoi l'immigration massive est une richesse
55:29 en toutes circonstances.
55:31 Et mes préférés sont les derniers
55:33 dans les catégories construites pour l'occasion.
55:36 Ceux qui en viennent à construire des catégories
55:39 très particulières pour nier cette réalité.
55:41 La première catégorie, c'est ceux qui nient par l'histoire.
55:43 Donc ils vous regardent d'un air profond.
55:45 Vous savez, au Moyen-Âge, Paris, c'était beaucoup plus dangereux.
55:48 Ah, si c'était plus dangereux au Moyen-Âge, on s'inquiète pas.
55:51 Et ceux qui ont l'argument sociologique tortueux
55:53 sur le mode, bon, certes, les agressions
55:55 dans le transport en commun, certes, les viols, tout ça,
55:58 mais savez-vous que la plus grande part des violences sexuelles
56:00 sont des violences intra-familiales?
56:02 De ce point de vue, pourquoi accorder de l'importance
56:05 à ces violences publiques n'est-ce pas le signe de votre xénophobie?
56:09 Donc toute une série de mécanismes mentaux
56:11 pour avoir à détourner le regard, je note que la plupart d'entre eux,
56:15 j'en suis persuadé, marchent plus rapidement
56:17 dans la rue ou dans les transports en commun
56:19 s'ils ressentent soudainement une menace d'un gang suédois.
56:22 - Vous me faites trop rire. Votre humour.
56:26 Un écart aussi grand entre le discours public
56:29 et le sentiment d'une très vaste majorité de la population,
56:32 est-ce que ça ne risque pas de provoquer
56:34 un dérèglement démocratique?
56:36 - Je pense qu'on y est déjà.
56:38 Ce qui est drôle, j'entendais une éditorialiste du Régime
56:41 il y a quelques jours, peut-être était-ce aujourd'hui,
56:43 dire qu'il faudrait que tous les grands partis officiels,
56:45 socialistes, centristes, droits de classique,
56:47 trouvent le moyen de s'unir ensemble
56:49 pour prendre à leur charge la question de l'insécurité
56:51 et de l'immigration pour ne plus laisser ça aux fameux populistes.
56:54 Donc on dit que le constat était vrai, c'est nécessaire d'agir,
56:57 mais néanmoins c'est seulement nous qui allons le faire.
56:59 Donc une forme de semi-aveu.
57:01 Ensuite, sur le fond des choses, je suis d'accord avec vous,
57:03 une société qui tient un discours public
57:05 et la réalité est tout autre, tout autre,
57:08 ça crée une forme de schizophrénie collective,
57:10 ça crée une forme de psychose collective,
57:12 ça forme un dérèglement dans le rapport au réel
57:15 et de ce point de vue, on y revient parce qu'en me semble central,
57:17 le contrôle de l'information est la chose la plus importante aujourd'hui
57:21 pour empêcher que les mauvaises nouvelles sur la diversité
57:24 filtrent dans l'espace public.
57:26 Faisons payer les amendes à ceux qui osent dire des vérités,
57:29 cherchons à les chasser de l'espace public,
57:31 poursuivons-les devant les tribunaux,
57:33 poursuivons les chaînes qui pourraient, d'une manière ou de l'autre,
57:35 témoigner de cette vérité,
57:36 il est nécessaire de faire taire ceux qui osent parler.
57:39 Il est nécessaire de faire taire ceux qui osent parler,
57:42 on retiendra ça, merci beaucoup.
57:44 Vous étiez à Fréjus, Fréjus vous aime, vraiment.
57:46 Vous aussi Marc, vous aussi Charlotte, vous aussi Dimitri
57:49 et nous aussi on aime Fréjus.
57:51 Merci pour ce merveilleux accueil qu'on m'avait fait ce week-end.
57:54 Tout de suite, Pascal Praud, l'heure des Prouds 2.
57:57 Oui, joyeux anniversaire, de l'autre pour l'audience.
58:01 C'est pas l'anniversaire.

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