Soir Info Week-End (Émission du 31/05/2024)

  • il y a 4 mois
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour Soir Info Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit, vous le savez, pour analyser, décrypter l'actualité,
00:00:08 débattre également avec nos invités.
00:00:10 Pour vous accompagner ce soir autour de ce plateau, Madi Sedi, communicante.
00:00:15 Bonsoir ma chère Madi.
00:00:16 Bonsoir Olivier.
00:00:17 A vos côtés, Eliott Mamann, chroniqueur politique.
00:00:19 Bonsoir Eliott.
00:00:20 Vincent Roy est également avec nous.
00:00:21 Bonsoir mon cher Vincent.
00:00:22 Bonsoir Olivier.
00:00:23 Et journaliste comme vous, Jonathan Cixous.
00:00:26 Bonsoir mon cher Jonathan.
00:00:27 Nous allons revenir dans un instant sur le climat délétère en France, conséquence
00:00:32 directe de la guerre menée par Israël contre les terroristes du Hamas.
00:00:36 Mais avant cette information, que nous l'avons apprise il y a quelques instants, l'agence
00:00:42 de notation Standard & Poor's abaisse la note de la France de AA à AA moins.
00:00:48 Alors le déficit budgétaire de la France en 2023 a été nettement plus élevé que
00:00:53 ce que nous avions prévu à justifier la société américaine dans une analyse accompagnant
00:00:58 la note qui s'attend à ce que le déficit ne puisse revenir sous 3% du PIB d'ici 2027.
00:01:06 Eliott Mamann, donc effectivement, mauvaise nouvelle pour l'exécutif.
00:01:10 Oui, une mauvaise nouvelle, bien que cette note signifie tout de même que la dette française
00:01:16 reste un investissement plus ou moins sûr.
00:01:18 Il faut peut-être souligner que c'est une agence de notation américaine.
00:01:21 Les États-Unis sont habitués à avoir une dette particulièrement importante.
00:01:25 Néanmoins, c'est une dette qui repose essentiellement sur des actifs domestiques aux États-Unis.
00:01:29 Par exemple, on peut avoir des États fédéraux, des États fédéralisés qui détiennent une
00:01:36 partie de la dette fédérale, alors que l'on sait qu'en France, notre dette, et c'est
00:01:40 un des problèmes, est majoritairement détenue par des actifs étrangers et parfois par des
00:01:45 États avec lesquels on devrait plutôt garder nos distances.
00:01:48 Une enquête d'Agnès Verdier-Molligny, il y a deux ou trois ans, montrait par exemple
00:01:52 que la moitié des capitaux étrangers qui détenaient de la dette en France étaient
00:01:58 en réalité des actifs chinois.
00:02:00 Et c'est donc aussi dans ce climat-là international que la note de la France a pu être baissée,
00:02:06 même s'il faut le rappeler, ce n'est pas une nouvelle trop alarmante, car à moins
00:02:10 reste une note tout à fait satisfaisante, et le signe que la dette française est un
00:02:15 investissement de qualité.
00:02:16 Pas une nouvelle alarmante, vous nous dites, c'est à mon avis ce que nous dira l'exécutif
00:02:21 également demain ou dans les prochaines heures, Jonathan Cixous.
00:02:24 C'est fort probable, puisqu'il n'a jamais tort.
00:02:26 Et c'est en revanche assez inquiétant dans le sens où sur la même période où on a
00:02:32 vu le déficit français plonger, l'exécutif pour le coup nous a dit que c'était les
00:02:37 mesures d'exception prises durant la période Covid et autres.
00:02:40 Nos voisins européens, eux, ont vu leur dette pour le moins se résorber, s'il en est,
00:02:48 et ça n'a pas du tout été le cas de la France qui continue de penser que l'argent
00:02:53 magique existe pour de vrai.
00:02:54 Et cela veut dire aussi peut-être, Maddy s'est dit, qu'il va y avoir un impact peut-être
00:02:59 pour les Français, c'est ce qu'attendent aussi les spectateurs.
00:03:01 Qu'est-ce que cela signifie quand cette note est abaissée ? Voilà, c'est une interrogation
00:03:06 que nous pouvons avoir ce soir.
00:03:07 Absolument, c'est une vraie interrogation et je pense que tous les Français attendent
00:03:12 de savoir si on va avoir des augmentations d'impôts.
00:03:15 Mais effectivement, je trouve que la dette française est de un peu plus de 3 milliards
00:03:22 d'euros, 3 000 milliards d'euros absolument.
00:03:25 Et en tout cas, moi, ce que je note, c'est qu'elle a augmenté de manière exponentielle,
00:03:31 de manière très très rapide.
00:03:32 Et effectivement, on a eu les mêmes problèmes que nos voisins qui, eux, quelque part, ont
00:03:35 su garder une dette, en tout cas, qui elle s'est réduite comparée à la note.
00:03:41 Donc, je pense qu'on peut peut-être s'attendre à des pas très bonnes nouvelles.
00:03:46 Voilà justement une précision de Jonathan Cixous, puisqu'effectivement, est-ce qu'il
00:03:49 peut y avoir un impact direct sur les pays français ?
00:03:52 L'impact est direct, si vous voulez, dans le sens où un abaissement de la note, qu'elle
00:03:56 soit d'origine américaine ou autre, c'est que l'argent que nous empruntons, nous vivons
00:04:01 à crédit, c'est que l'argent est plus cher.
00:04:03 Le coût de l'emprunt est plus cher.
00:04:05 Et on sait qu'une modification de 0, quelque pourcent, pour ne pas dire 0,1 point, peut
00:04:13 être l'équivalent de plusieurs dizaines de milliards d'euros sur une année.
00:04:16 Et pareil, nous savons qu'à hauteur de 2027, le coût de la dette sera de quelques 70,
00:04:24 Eliott, si je me trompe, 70 ou 80 milliards d'euros à payer par an, uniquement pour rembourser
00:04:30 nos créanciers qui nous permettent de vivre hors de nos moyens.
00:04:33 L'État dépense déjà plus d'argent chaque année pour servir sa dette que pour la rembourser
00:04:38 en tant que telle.
00:04:39 C'est-à-dire pour garantir le fait qu'on a une dette qui reste souveraine.
00:04:42 C'est un poste de dépense plus important encore que le remboursement de la dette en
00:04:46 tant que tel.
00:04:47 Et il me semble même que le service de la dette est en passe de devenir le premier poste
00:04:51 de dépense de l'État.
00:04:52 Vincent Roir, direct de la Hausse, direct de la baisse de la note.
00:04:56 Dois-je vous rappeler que c'est quand même tout à fait étonnant, puisqu'on nous a
00:04:59 vendu le président de la République comme un économiste de grand talent, de haut niveau.
00:05:04 Le Mozart de la finance.
00:05:06 Le Mozart de la finance.
00:05:08 On voit le résultat.
00:05:09 Ce n'est pas tout à fait le Mozart de la finance précisément, voyez-vous.
00:05:14 Et nous verrons bien évidemment dans les heures et les jours qui viennent les réactions
00:05:18 notamment de l'exécutif après cette annonce.
00:05:21 On vous le rappelle, la note de la France a baissé de 1 à 1, 1 à moins par l'agence
00:05:25 américaine Standard & Poor's.
00:05:27 Je vous le disais, le climat, nous le constatons tous, est délétère en France.
00:05:32 Conséquence directe de la guerre menée par Israël contre les terroristes du Hamas.
00:05:36 Illustration encore hier avec cette mobilisation, cet appel au boycott devant TF1 qui diffusait
00:05:42 une interview du premier ministre israélien.
00:05:44 Nous allons y revenir.
00:05:45 Et cette alerte dans ce contexte de l'organisation juive européenne.
00:05:49 Depuis quatre jours, elle constate une nouvelle phase d'explosion antisémite à Paris et
00:05:55 en région parisienne.
00:05:56 Sa présidente Muriel Wagnin-Melki s'exprimait sur notre antenne pour alerter en fin d'après-midi.
00:06:02 Écoutez.
00:06:03 On a franchi une étape différente et en fait encore plus dangereuse parce que c'est maintenant
00:06:11 en direct.
00:06:12 Donc ces menaces de mort, elles sont dites face à face en fait.
00:06:14 Et ce sont des menaces de mort à caractère antisémite qui sont proférées.
00:06:17 Ce sont des propos antisémites aussi qui sont dits.
00:06:20 Ce sont des regrets que Hitler n'ait pas terminé le travail par exemple.
00:06:25 Et tout est lié en fait avec le conflit entre Israël et Gaza.
00:06:30 A chaque fois, à chaque propos qu'il nous est rapporté, la personne juive est ramenée
00:06:36 à sa condition de personne juive, de sioniste.
00:06:38 Et il y a ce lien qui est fait systématiquement.
00:06:40 Et ça, c'est pour les personnes adultes.
00:06:42 Mais on a eu cette semaine par exemple trois enfants dans trois établissements différents
00:06:47 à Paris, en région parisienne, qui ont subi à peu près la même chose.
00:06:50 C'est-à-dire des coups, des violences avec des injures à caractère antisémite qui
00:06:54 ont été prononcées pendant ces coups-là.
00:06:56 366 actes antisémites au premier trimestre 2024.
00:07:01 Madi s'est dit, voilà les derniers chiffres, et une explosion depuis quatre jours.
00:07:05 Donc on voit qu'un palier a été franchi.
00:07:07 Puisqu'avant, ces attaques antisémites, elles étaient notamment sur les réseaux sociaux.
00:07:10 Aujourd'hui, pas seulement.
00:07:11 C'est-à-dire que ce sont des attaques à la fois sur des jeunes enfants, on l'entendait,
00:07:15 des attaques physiques également.
00:07:17 On y reviendra.
00:07:18 On entendra Reda Bellage qui est un policier qui témoignait notamment d'un acte antisémite
00:07:24 qui a eu lieu avant-hier.
00:07:26 On voit qu'un palier est en train d'être franchi ces derniers jours.
00:07:31 Absolument.
00:07:32 Il y a un nouveau palier.
00:07:33 Alors depuis octobre, depuis 7 octobre évidemment, il y avait eu une hausse.
00:07:36 Et là, il y a un nouveau palier.
00:07:38 Et comme vous venez de le dire avec précision, c'est de pire en pire.
00:07:44 Avant, c'était les réseaux sociaux.
00:07:45 Aujourd'hui, d'ailleurs, ce matin, on voyait encore des gens qui envoyaient des messages
00:07:50 en disant "on va aller casser du juif", notamment à Neuilly.
00:07:53 Donc il y a une vraie libération de la parole antisémite qui finalement est en train de
00:07:59 se normaliser, si on peut dire ça comme ça.
00:08:02 Et je pense que nos politiques, elles sont pour quelque chose.
00:08:04 Quand on voit tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux, quand on voit LFI qui quelque
00:08:09 part banalise le propos antisémite et sciemment fait en sorte qu'ils n'assument pas le propos
00:08:19 antisémite.
00:08:20 Donc finalement, le nouvel antisémitisme s'est devenu sioniste.
00:08:24 Et nous allons le voir dans un instant.
00:08:26 Nous allons nous attarder sur la posture de LFI, sur la stratégie aussi, notamment de
00:08:31 Rima Aslan.
00:08:32 On le voit sur les réseaux sociaux avec une agressivité dans les postes qui se succèdent.
00:08:36 Avant de vous entendre, Vincent Roy, je vous propose d'écouter le témoignage de Léon
00:08:40 Lefkowitz, rescapé de la Shoah.
00:08:42 Il s'exprimait ce mardi, c'était dans l'heure des pros.
00:08:45 C'est un signe qu'aujourd'hui, le climat en France est délétère.
00:08:48 Écoutez-le.
00:08:49 Je n'arrive pas à imaginer que dans ce pays merveilleux qui m'a accueilli avec tant d'amour
00:08:57 et possibilité d'exprimer, de me révéler, qu'il y ait de nouveau un jaillissement d'un
00:09:11 antisémitisme que j'ai connu déjà en Pologne.
00:09:15 Parce qu'en Pologne, l'antisémitisme était viscéal.
00:09:19 Mais en France aujourd'hui, qu'est-ce que vous inspire ce qu'il se passe aujourd'hui ?
00:09:25 J'ai peur.
00:09:26 Tous les jours, on vous parle à la télévision, dans les journaux, on ne parle que de ça.
00:09:33 Avant, je me promenais dans ce Paris merveilleux, le soir, à la tombée de la nuit, me promener
00:09:42 comme ça, quand il faisait beau.
00:09:44 Je peur, je me demande qui c'est qui marche derrière moi.
00:09:48 Alors, manifestation dans les rues de France, drapeau brandi dans l'hémicycle de l'Assemblée
00:09:53 nationale, blocage dans les campus, la fièvre pro-palestinienne ne cesse de grandir dans
00:09:57 le pays.
00:09:58 On essaiera d'expliquer les causes dans un instant, mais nous assistons clairement à
00:10:02 une fracture depuis quelques jours, à finalement un soutien, notamment aux terroristes du Hamas,
00:10:08 quasiment décomplexé.
00:10:09 Oui, alors d'abord, il faut pointer le niveau d'inculture.
00:10:16 On voit ces images, c'était hier devant TF1.
00:10:19 Il faut pointer le niveau d'inculture qui règne d'abord parce que, évidemment, les
00:10:24 Juifs français sont rendus responsables par certaines populations de la politique de M.
00:10:33 Netanyahou.
00:10:34 Ce sont deux choses complètement différentes.
00:10:35 Donc, tout est confondu.
00:10:37 Et puis, surtout, cet antisémitisme, on a bien compris aujourd'hui qu'il était
00:10:42 alimenté par une extra-gauche qui a trouvé un moyen clivant de plus pour aller chercher
00:10:51 un certain électorat.
00:10:52 Parce que c'est très électoraliste dans le même temps.
00:10:55 On veut cliver pour capter précisément les banlieues.
00:10:59 Et évidemment, si vous voulez, ce qui s'est passé le 7 octobre, c'est terrible à dire,
00:11:06 mais d'une certaine façon, c'est une aubaine pour cette extra-gauche.
00:11:10 C'est une manière de plus de recoller son public.
00:11:14 Elle a compris que les ouvriers n'étaient plus captables.
00:11:19 Maintenant, elle cherche à faire voter dans les banlieues puisque M.
00:11:24 Mélenchon l'a théorisé d'ailleurs.
00:11:25 Il pense qu'il y a là un formidable réservoir de voix.
00:11:29 Et c'est là-dessus qu'il mise précisément pour, dans le cas de la présidentielle,
00:11:34 une population qui ne vote pas en règle générale.
00:11:36 Mais si vous regardez bien les chiffres, si vous regardez Saint-Denis, si vous regardez
00:11:39 Aubervilliers, si vous regardez de manière générale la Seine-Saint-Denis, vous verrez
00:11:43 que quand même le travail qu'il a fait a porté ses fruits puisque ce sont des villes
00:11:47 qui ont beaucoup plus voté qu'elles n'avaient voté au préalable.
00:11:51 Ça veut dire qu'il a quand même auprès de ces populations un discours qui marche.
00:11:55 Et c'est ça qui est terrible.
00:11:56 Et nous voyons donc ces images.
00:11:57 C'était hier devant la tour TF1 et nous constatons une montée de la violence, de la violence
00:12:03 politique du côté de LFI.
00:12:04 Et nous pouvons voir à quel point notamment Rima Hassan a une posture agressive, notamment
00:12:12 sur les réseaux sociaux.
00:12:13 Pour le moment, c'est sur les réseaux sociaux.
00:12:15 Mais on voit ces tweets qui s'enchaînent.
00:12:17 Vous voyez, c'est de la dénonciation pure et simple.
00:12:20 Elle donne un numéro de téléphone.
00:12:21 Le numéro de téléphone de TF1.
00:12:22 S'il est d'ailleurs à nouveau s'exprime ce soir sur le groupe TF1, nous lancerons
00:12:25 une campagne de boycott contre Bouygues Télécom, qui appartient à ce même groupe.
00:12:29 Appel au boycott.
00:12:30 Et ça enchaîne.
00:12:31 Soyez nombreux et nombreux ce soir devant les locaux de TF1.
00:12:32 Nous pouvons et nous devons gagner.
00:12:34 Nous devons parvenir à faire taire un génocidaire.
00:12:37 Voilà, ces tweets qui se sont enchaînés tout au long de la soirée hier.
00:12:41 Eliott Mamann, il n'est pas question que la parole d'un criminel de guerre soit diffusée
00:12:44 ce soir.
00:12:45 Salariés et stagiaires du groupe TF1, prenez vos responsabilités.
00:12:48 Sabotez cette émission.
00:12:50 Appel à la censure.
00:12:51 Appel à saboter.
00:12:52 Eliott Mamann.
00:12:53 Et le fascisme.
00:12:54 Voilà, effectivement.
00:12:55 C'est la définition du fascisme.
00:12:57 En tout cas, j'aimerais vraiment que l'on sache quel était le propos du rassemblement
00:13:00 hier.
00:13:01 Dans les communications de la chaîne TF1 qui ont précédé la diffusion de cette interview,
00:13:05 il était clair qu'à la suite de l'entretien avec Benyamin Netanyahou, un représentant
00:13:10 de la Palestine auprès de l'ONU serait l'invité de la même émission.
00:13:13 C'est assez difficile de faire plus équilibré.
00:13:16 C'est assez difficile de ne pas faire plus démocratique que cela comme situation.
00:13:20 Donc le fait que Rima Hassan remette en cause cet équilibre-là est tout de même hautement
00:13:25 significatif.
00:13:26 Vincent Roy a proposé un terme tout à l'heure.
00:13:29 Par ailleurs, ce que cet entretien nous a tout de même démontré n'en déplaise à
00:13:33 Rima Hassan, c'est que Benyamin Netanyahou n'était manifestement pas surpris de faire
00:13:36 face à un journaliste qui n'était pas tout à fait complaisant à son égard.
00:13:40 Ce qui est bien le signe qu'en Israël, où le débat politique est démocratique,
00:13:45 il peut y avoir de nombreux journalistes qui s'opposent de manière virulente au pouvoir,
00:13:50 puisque manifestement, il n'était pas surpris de voir qu'un journaliste pouvait être plus
00:13:54 ou moins hostile ou du moins assez intransigeant face à un responsable politique.
00:13:59 Donc on a la démonstration du fait que des modèles démocratiques que sont Israël et
00:14:04 que sont la France, ou d'ailleurs des responsabilités politiques, sont régulièrement dénoncés.
00:14:09 Le fait que Benyamin Netanyahou ne soit pas parfait, c'est quelque chose qui fait plutôt
00:14:13 un certain consensus auprès de la population israélienne.
00:14:16 Le fait qu'en France, nous ayons un débat plutôt équilibré sur la question israélienne
00:14:20 est certain, mais c'est cet équilibre-là, cet équilibre qui est l'essence même de
00:14:24 la démocratie que Rima Hassan remet en cause.
00:14:26 C'est ça qu'il faut tout de même percevoir au-delà des images en effet assez saisissantes
00:14:30 de manifestants mobilisés en quelques heures à peine pour s'opposer à la tenue d'une
00:14:35 interview démocratique devant une chaîne de télévision.
00:14:38 Il y a juste une dernière chose par rapport à ce que Vincent Roy disait tout à l'heure.
00:14:41 Vous disiez qu'en un sens, le 7 octobre, aussi horrible que cela soit, était la plus
00:14:46 belle chose qui ait pu survenir pour la gauche néo-progressiste.
00:14:50 C'est tout à fait vrai.
00:14:51 Et d'ailleurs, l'intellectuel Yuval Noah Harari, dont les jours qui ont suivi le 7 octobre
00:14:55 avaient écrit dans une tribune au Washington Post, le Hamas savait que l'attaque laisserait
00:15:00 les israéliens incandescents, angoissés par la douleur et la colère, et les terroristes
00:15:04 comptaient sur une réponse israélienne massive, infligeant une énorme douleur aux Palestiniens
00:15:08 qui seraient dénoncés par la communauté internationale.
00:15:10 On fait tout simplement le jeu du Hamas, la France insoumise fait tout simplement le jeu
00:15:16 du Hamas lorsqu'en effet, il entre dans ce genre de condamnation en se reposant sur le
00:15:20 droit international, etc.
00:15:21 Mais au fond, Vincent Roy, aujourd'hui, c'est le Hamas qui a gagné la guerre de communication
00:15:25 dans le monde.
00:15:26 De toute façon, oui, c'est le Hamas qui a gagné la guerre de la com, mais il y a aussi
00:15:30 autre chose qui est très importante, je crois, à souligner, c'est l'indulgence de manière
00:15:35 générale de l'exécutif pour El-Effi, parce que imaginez un appel au sabotage qui serait
00:15:42 venu par exemple de Jordan Bardella ou de...
00:15:45 C'est pour Noël.
00:15:46 C'est pour Noël, non ?
00:15:47 Là, c'est absolument terrible.
00:15:51 Tout le monde serait descendu dans la rue, tous les journaux en parleraient.
00:15:57 Il y a dans ce pays aujourd'hui un deux poids deux mesures, parce que je vous rappelle que
00:16:03 pendant ce temps-là, comme on disait dans les films muets, M.
00:16:07 Macron et ses ministres ne s'intéressent dans le cadre de la campagne qu'à l'extrême droite.
00:16:12 Il a identifié l'ennemi.
00:16:13 C'est M.
00:16:14 Bardella l'ennemi.
00:16:15 Ce n'est pas l'extrême gauche.
00:16:17 Et pourtant, il y a une réelle montée inquiétante de la violence.
00:16:21 On le constate jour après jour.
00:16:23 Et un silence de l'exécution.
00:16:24 Et de la violence antisémite.
00:16:26 Je ne peux pas m'empêcher de vous rappeler, et il faut quand même le garder en mémoire,
00:16:31 que M.
00:16:32 Macron a refusé de défiler lors de cette grande manifestation.
00:16:36 Il ne faut pas l'oublier, ça.
00:16:38 Vous parliez de l'exécutif, justement.
00:16:39 Oui.
00:16:40 Je voulais vous faire entendre Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale.
00:16:44 Elle était interrogée par Jean-Jacques Bourdin chez nos confrères de Sud Radio.
00:16:47 Il lui demandait de réagir sur cette manifestation devant TF1 hier.
00:16:52 On regarde la séquence et vous me direz ce que vous avez compris ensuite.
00:16:55 Je voulais avoir votre avis en tant que garde d'Essoe, vous êtes ministre de l'Éducation
00:17:01 nationale, vous êtes très attaché à la liberté de la presse.
00:17:05 Est-ce que vous comprenez qu'on puisse contester, qu'on puisse venir manifester et demander
00:17:12 l'interdiction de l'interview de Benjamin Netanyahou ?
00:17:15 Peut-être est-ce en tant qu'ancienne membre du Conseil constitutionnel que je peux parler.
00:17:21 On a toujours dit que la liberté d'expression était une condition première de la démocratie.
00:17:27 Merci Nicole Belloubet d'être venue nous voir.
00:17:31 Moi, elle s'adresse à qui, Jonathan Sixsou ? Qu'est-ce que vous comprenez ?
00:17:34 Si j'étais LFI, je tremblerais de peur après de tels propos.
00:17:38 C'est la République qui parle là ? C'est la République qui réaffirme la force de
00:17:45 la démocratie et de la liberté de la presse ?
00:17:47 Parce que dans cette démonstration devant les locaux de TF1 hier soir, c'est clairement
00:17:54 la volonté d'entraver la liberté de la presse à laquelle s'est livrée la France
00:18:00 insoumise et ses amis.
00:18:01 Une nouvelle fois, la France insoumise s'illustre, quand c'est pas dans l'hémicycle à l'Assemblée
00:18:05 nationale, dans la rue, comme étant quasiment carrément hostile à la démocratie et aux
00:18:11 grands principes de notre République.
00:18:12 Et tout cela, effectivement, avec une certaine bienveillance ou du moins, parfois, un silence
00:18:18 complice, j'estime, de la part des médias et/ou d'une classe politique.
00:18:24 Parce que tout cela alimente quoi, également ? On parle de la violence dans les rues.
00:18:29 Vous avez donné ce sondage tout à l'heure.
00:18:31 Mais vous avez aussi un climat qui est hallucinantement délétère dans les universités.
00:18:36 On n'en parle quasiment plus.
00:18:37 On a parlé de Sciences Po Paris.
00:18:39 Mais est-ce que savez-vous que depuis quelques jours, à Sciences Po Menton, des banderoles
00:18:43 ont été affichées avec « Jews free ». Il n'y a plus de juifs à Sciences Po Menton.
00:18:48 Ils ont été exfiltrés vers le campus de Paris parce que leur sécurité physique,
00:18:53 leur intégrité physique, ne pouvait même pas être assurée par la direction de l'établissement.
00:18:58 Vous avez des problèmes dans toutes les facs de France aujourd'hui.
00:19:01 Vous avez des problèmes à Strasbourg, à Lyon, à Toulouse, à la Sorbonne, évidemment.
00:19:06 Et tout cela est alimenté par le discours de haine de la France insoumise, qui est un
00:19:12 discours qui devrait être condamné, et qui devrait être condamné d'une part médiatiquement,
00:19:17 mais aussi et surtout par tous les responsables politiques.
00:19:20 On est en pleine campagne électorale tout de même.
00:19:22 Et par la justice, qui devrait réaffirmer quelques grands principes fondamentaux au
00:19:27 nom de notre démocratie, encore une fois.
00:19:29 - C'est Xiotie Normand qui a réagi.
00:19:30 On va peut-être voir au Vincent Roy le tweet qu'il a publié aujourd'hui.
00:19:34 « Insupportable menace de Rima Hassan envers TF1.
00:19:37 Vouloir détruire Israël ne suffisait pas aux insoumises de l'enfant.
00:19:40 Ils veulent désormais museler la presse effrayante des rives totalitaires islamistes »,
00:19:43 qui rejoint ce que vous disiez tout à l'heure.
00:19:45 - Vous observez tous ces phénomènes, et notamment ceux que vous ajoutez,
00:19:51 dont parlait Jonathan Cixous à l'instant, c'est-à-dire cet antisémitisme décomplexé
00:19:56 à l'université, et vous gardez en tête cette phrase de Pasolini qui me paraît résumer
00:20:01 et expliquer très bien les phénomènes auxquels nous sommes confrontés.
00:20:04 La phrase est la suivante « Le fascisme reviendra, il s'appellera antifascisme ».
00:20:09 - Oui, c'est exactement ça.
00:20:10 - Et bien voilà, c'est exactement ça.
00:20:11 - C'est ce qui se passe dans toutes les universités.
00:20:12 Aujourd'hui, il n'y a pas un jour où un militant ne se fait pas agresser par des antifas.
00:20:17 Ça se passe tous les jours, évidemment.
00:20:19 Moi, j'ai bien l'impression qu'il y a une tolérance de la part de l'exécutif.
00:20:22 Personne ne dit rien.
00:20:23 On a bien compris que leur ennemi, c'est l'ORN, et d'ailleurs, ça se voit, ils ne
00:20:27 disent rien.
00:20:28 - Leur ennemi électoral, oui.
00:20:29 - Absolument, leur ennemi électoral, absolument.
00:20:31 Et ils ne disent rien.
00:20:32 Donc aujourd'hui, évidemment, LFI se sent plus fort que fort.
00:20:36 Ils ont le droit à tout, ils font tout.
00:20:38 Ils ont le droit de bloquer les facs, ils ont le droit d'appeler à la haine, ils ont
00:20:41 le droit de tenir des propos antisémites sur les réseaux sociaux, ils ont le droit
00:20:44 d'appeler à bloquer la démocratie, et pourtant, ce sont les premiers à pleurnicher en disant
00:20:49 "Liberté de la presse", c'est les mêmes qui demandent de museler des démocraties,
00:20:56 parce qu'il faut le reconnaître.
00:20:57 Israël est bien la seule démocratie sur cette partie du territoire.
00:21:02 - Une situation, en tout cas, inquiétante.
00:21:04 Eliott Mamann, on va voir le constat de Thibaud de Montbrial, qui, sur les réseaux sociaux,
00:21:10 là encore, "les petits commissaires politiques de LFI construisent jour après jour de façon
00:21:14 glaçante l'escalier qui monte vers la violence politique en France".
00:21:19 - Qui est théorisée à l'extra-gauche depuis très longtemps.
00:21:21 - Oui, tout à fait.
00:21:22 - Et finalement, un silence, on le répète, assez assourdissant de l'exécutif et notamment
00:21:26 d'Emmanuel Macron, alors que oui, il faut alerter sur cette situation.
00:21:30 Aujourd'hui, c'est la communauté juive qui est principalement prise pour cible, et demain,
00:21:34 pensez-vous que tout ce qui incarne l'Occident, finalement, pourrait devenir une cible ?
00:21:37 - Ah mais il est certain que la montée de l'antisémitisme a toujours été couplée
00:21:41 à la montée d'une forme de haine de ce qui pouvait constituer des valeurs de démocratie
00:21:46 qui régnaient en Occident.
00:21:47 Les épisodes qui nous précèdent dans l'histoire nous l'ont assez bien enseigné.
00:21:51 Aux États-Unis, je dirais de manière encore plus frappante qu'en France, on voit que dans
00:21:55 l'intégralité des manifestations pro-palestiniennes, le drapeau américain est brûlé en même
00:21:59 temps que le drapeau israélien.
00:22:01 En France, on n'a pas eu ce genre de symbole, aussi parce qu'il y a un rassemblement autour
00:22:05 de l'image du drapeau français qui est peut-être un petit peu moins symbolique qu'aux États-Unis.
00:22:09 Néanmoins, je trouve que cette image-là, cette perspective-là montre très bien, matérialise
00:22:14 à quel point les manifestations pro-palestiniennes, en réalité anti-israéliennes, parce qu'évidemment,
00:22:19 il n'a rien de mal à l'idée d'être en solidarité avec la souffrance des civils
00:22:22 gazaris.
00:22:23 - Oui, bien sûr.
00:22:24 - Donc les manifestations anti-israéliennes auxquelles se livrent à l'heure actuelle
00:22:28 un certain nombre d'acteurs politiques, naturellement veulent avant tout déconstruire les valeurs
00:22:32 occidentales.
00:22:33 Et c'est d'ailleurs bien à ce titre que ces manifestations-là tiennent Israël pour
00:22:37 coupable, c'est parce qu'Israël est vu comme la quintessence d'un Occident matériellement
00:22:41 soutenu par les États-Unis, par d'autres pays occidentaux, face à un Sud global, face
00:22:46 à un peuple asservi.
00:22:48 C'est en effet dans cette rhétorique-là que l'on s'engouffre à l'heure actuelle.
00:22:51 - Il y a une dernière chose à noter qui est intéressante.
00:22:54 Vous avez entendu David Guiraud, cette semaine, traiter Meir Habib de porc.
00:23:01 - Et ce n'est pas anodin.
00:23:02 Le terme a été choisi.
00:23:04 - Le terme n'est pas anodin.
00:23:05 Vous avez vu la réaction de manière générale ou la non-réaction précisément d'un certain
00:23:11 nombre d'organes de presse qui ne s'est pas beaucoup arrêté sur cette histoire.
00:23:15 Imagine une seule seconde, Jordan Bardella traiter Meir Habib de porc.
00:23:21 Et alors là, c'était une bombe.
00:23:25 - Exactement.
00:23:26 - Comme le dit Gilles William Golnadel, souvent sur cette antenne, il y a effectivement un
00:23:33 privilège rouge.
00:23:34 - L'actualité également marquée.
00:23:36 Nous aurons l'occasion d'y revenir sur ce chaos voulu par la France Insoumise notamment.
00:23:40 L'actualité marquée par cet attentat déjoué à Saint-Etienne.
00:23:43 Nous y reviendrons longuement à 23h.
00:23:46 Mais avant, je voulais vous entendre sur cette vague de fusillades qui sévit depuis quelques
00:23:51 semaines à Villeurbanne.
00:23:52 Villeurbanne, c'est la ville la plus peuplée de la banlieue lyonnaise.
00:23:54 On en a dénombré pas moins de trois pour ce seul mois de mai et cinq en tout depuis
00:23:59 avril, la plupart du temps sur fond de règlement de compte.
00:24:03 La dernière en date remonte à mardi soir.
00:24:04 Un homme de 30 ans touché par quatre tirs.
00:24:07 Il a été transféré à l'hôpital avec un pronostic vital engagé.
00:24:10 Olivier Madinier, Augustin Donatio.
00:24:12 Les coups de feu ont été entendus par les habitants de Villeurbanne vers 21h30, mardi
00:24:18 soir.
00:24:19 Un homme de 30 ans a reçu quatre balles, quatre blessures traversantes dont une au
00:24:24 niveau de l'artère fémorale.
00:24:25 Il a été déposé en voiture à l'hôpital avec son pronostic vital engagé.
00:24:29 Le tireur présumé, lui, a pris la fuite en trottinette.
00:24:33 On peut privilégier largement la piste de règlement de compte sur fond de trafic de
00:24:38 drogue par rapport au secteur et par rapport à une multitude de tentatives, en tout cas,
00:24:46 d'homicides, de tentatives de règlement de compte sur cette commune.
00:24:52 Parce que depuis un mois, la commune de Villeurbanne est le théâtre d'une série d'attaques
00:24:56 par arme à feu.
00:24:57 Cinq fusillades sur fond de règlement de compte qui ont déjà fait trois blessés,
00:25:01 dont un qui a dû être amputé.
00:25:03 Le maire de la ville dit être confronté au grand banditisme.
00:25:06 Il en appelle à l'Etat.
00:25:08 Sur ces faits-là, qui sont extrêmement graves et qui inquiètent les habitants, on a besoin
00:25:12 d'avoir une stratégie concertée avec l'Etat sur la question du grand banditisme et du
00:25:16 trafic d'armes parce que ce n'est pas possible de continuer à laisser les habitants face
00:25:19 à cette insécurité.
00:25:20 La préfecture a indiqué partager les mêmes objectifs que la mairie.
00:25:24 En attendant, les CRS seront une nouvelle fois mobilisés dans la ville, comme tous
00:25:28 les jours.
00:25:29 Grand banditisme, trafic d'armes, le fléau, on le voit se poursuit.
00:25:35 Nous en parlons régulièrement, trop régulièrement d'ailleurs.
00:25:38 Des riverains apeurés, Lyotma Mâne et un Etat aujourd'hui, on peut le dire, complètement
00:25:42 dépassé.
00:25:43 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de stratégie.
00:25:44 Alors s'il y a les opérations place nette, on voit bien que face à ce phénomène-là,
00:25:49 ce n'est pas suffisant aujourd'hui.
00:25:50 Oui absolument parce que je crois qu'il y a un phénomène assez général de privatisation
00:25:53 de la sécurité en France.
00:25:56 D'ailleurs, dans les deux spectres, il y a à la fois des délinquants qui sont de
00:26:00 mieux en mieux organisés, qui ont des moyens qui s'apparentent à ceux d'une forme d'armée
00:26:05 privée et qui peuvent en un sens concurrencer l'Etat par rapport à ses prérogatives régaliennes.
00:26:10 On voit bien que la multiplication de ces fusillades n'est pas le fait d'individus isolés.
00:26:14 Il y a plus ou moins une organisation qui porte ces gens-là, qui parfois d'ailleurs
00:26:18 sont financés par le trafic de drogue.
00:26:19 Donc il y a toute une forme de société parallèle qui se met en place en France.
00:26:23 Et c'est d'ailleurs ce qui nous inquiète naturellement en face de cela, des Français
00:26:27 qui se sentent démunis et qui ont l'impression plus ou moins à juste titre que les pouvoirs
00:26:31 publics n'en font pas suffisamment pour assurer leur sécurité et qui donc s'engouffrent
00:26:36 eux aussi dans des phénomènes de...
00:26:39 On voit bien que par exemple le débat autour du port d'armes est réactivé et de plus
00:26:44 en plus prégnant.
00:26:45 Et c'est quelque chose qui est inquiétant parce qu'il y a en réalité deux équilibres
00:26:48 sur lesquels on n'arrive plus à tenir.
00:26:50 Et il y a une privatisation donc de la sécurité à la fois du côté des délinquants qui
00:26:55 ont des moyens particulièrement importants et du côté des victimes qui cherchent à
00:26:59 s'armer par d'autres moyens que ceux de l'État légal.
00:27:01 Et je crois que c'est en réalité dans ce gouffre-là que se trouve une forme de péril
00:27:07 absolument immense.
00:27:08 Et nous parlions de ville urbaine à l'instant.
00:27:10 Nous pourrions citer Rennes également, Mady-Sédy.
00:27:13 Il y a bien évidemment Marseille.
00:27:15 Mais c'est aujourd'hui tout le territoire qui est gangréné.
00:27:18 On pourrait citer toutes les villes de Seine-Saint-Denis par la même occasion.
00:27:22 Oui effectivement c'est devenu le quotidien des Français.
00:27:26 C'est devenu… En fait c'est notre société française aujourd'hui.
00:27:29 C'est terrible parce qu'on attend vraiment de l'État.
00:27:32 Alors on a de belles annonces.
00:27:33 Évidemment vous parlez des opérations PlaceNet mais qui sont un espèce de presque coup politique.
00:27:40 Parce que dès que les autorités s'en vont, les dirigeants se réinstallent, ils reprennent
00:27:44 du terrain.
00:27:45 Et malheureusement les populations se retrouvent encore plus démunies qu'avant leur arrivée.
00:27:50 Parce qu'en plus le dealer les nargue en leur montrant bien que ce territoire c'est
00:27:54 le nôtre et on reste.
00:27:55 Et malheureusement tout ça ne marche pas.
00:27:57 Et si jamais on n'agit pas, je crains que… D'ailleurs c'est même pas je crains,
00:28:01 la France est en train de s'américaniser pour ne pas dire qu'elle est en train de
00:28:05 se cartéliser.
00:28:06 Et d'ailleurs Jean-Michel Fauvergue, l'ancien patron du Red, que vous connaissez sur cette
00:28:10 chaîne, le disait Vincent Roy.
00:28:11 C'est-à-dire qu'aujourd'hui pour lutter contre ces trafiquants de drogue, pour lutter
00:28:16 contre ces trafiquants d'armes, il faut que la population, la population française,
00:28:21 soit prête aussi à ce qu'il y ait des dommages collatéraux et que ce soit très
00:28:24 violent.
00:28:25 Si on veut arriver au bout, c'est comme une guerre au fond.
00:28:27 Vous avez vu cette vaste opération de communication qu'on a appelée PlaceNet, XXL.
00:28:34 PlaceNet, résultat flou.
00:28:36 On ne voit rien.
00:28:37 C'est extrêmement… Si vous regardez les choses, ce n'est pas simplement un jeu
00:28:45 de mots, c'est une réalité.
00:28:46 C'est-à-dire que vous voyez bien que ça ne donne pas de résultat.
00:28:49 Et c'est normal que ça ne donne pas.
00:28:51 Puisque pendant que la police est sur le terrain, évidemment les riverains eux sont ravis parce
00:28:57 que le secteur est sécurisé.
00:29:01 Mais dès lors que la police s'en va et elle ne peut pas rester à Vitam et Ternam sur
00:29:06 le terrain, les trafics reprennent.
00:29:08 C'était simplement une opération de com' dont M.
00:29:12 Macron a le talent puisqu'il nous en a sorti comme ça depuis des années et des
00:29:16 années.
00:29:17 Il est très très fort.
00:29:18 J'ai bien peur que dans les jours qui viennent, l'actualité soit à nouveau marquée par
00:29:20 de nouvelles fusillades, de nouveaux règlements de comptes malheureusement sur notre territoire
00:29:24 français.
00:29:25 Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:29:28 Il est 23h dans quelques secondes, dans 10 secondes, l'heure de retrouver Elisa Lukavski
00:29:34 pour le Flash Info.
00:29:35 Ma chère Elisa, c'est toi.
00:29:36 Joe Biden affirme qu'Israël a proposé un nouvel accord de cesser le feu.
00:29:46 Annonce faite ce vendredi.
00:29:48 Il a affirmé qu'il ne fallait pas laisser passer cette occasion d'un accord à Gaza.
00:29:51 Dans une allocution depuis la Maison Blanche, le président américain a déclaré que la
00:29:55 proposition d'Israël comprenait le retrait de toutes ses forces du territoire palestinien
00:30:00 pour six semaines, un cessez-le-feu complet et la libération de tous les otages.
00:30:05 Les industriels israéliens, justement, personna non grata.
00:30:10 Un salon de défense en France, la France, qui a annulé la participation des industriels
00:30:14 israéliens de l'armement au salon Euro-Satory.
00:30:16 Après qu'un bombardement meurtrier, vous le savez, d'un camp de déplacés Arafat
00:30:20 par l'armée israélienne a soulevé l'indignation internationale et suscité des manifestations
00:30:25 en France par décision des autorités gouvernementales, il n'y aura aucun stand de l'indignation
00:30:30 de l'industrie de défense israélienne sur le salon, a affirmé l'organisateur.
00:30:34 Un pas en avant, voilà comment Volodymyr Zelensky qualifie le feu vert américain aux
00:30:39 frappes sous condition en Russie.
00:30:41 Il s'agit d'un pas en avant vers cet objectif qui consiste à donner la possibilité de
00:30:45 défendre notre peuple qui vit dans les villages situés le long de la frontière, a-t-il déclaré.
00:30:49 Cette décision marque un revirement pour les Etats-Unis qui craignaient jusqu'alors
00:30:54 qu'un tel feu vert n'entraîne l'OTAN dans un conflit direct avec la Russie.
00:30:58 Merci beaucoup Elisa, Elisa Lukavski, nous vous retrouvons donc à 23h30 pour un nouveau
00:31:04 point complet sur l'actualité.
00:31:05 Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews, soir, info, week-end, nous sommes ensemble
00:31:09 jusqu'à minuit avec, pour analyser l'actualité, décrypter et débattre autour de ce plateau,
00:31:15 Madi Sedi, Elliot Mamman, Vincent Roy et Jonathan Cixous.
00:31:19 Et cette information à la une ce soir, un attentat d'inspiration islamiste visant une
00:31:24 épreuve des JO a été déjoué.
00:31:27 A Saint-Etienne, une information du ministère de l'Intérieur en fin d'après-midi, c'est
00:31:32 un ressortissant tchétchène de 18 ans qui a été interpellé.
00:31:35 Selon les premiers éléments, il préparait de manière active un attentat contre le stade
00:31:40 Geoffroy-Guichard à l'occasion des épreuves de football.
00:31:42 Il aurait souhaité s'en prendre à des spectateurs, aux forces de l'ordre, et pour ensuite mourir
00:31:47 en martyr.
00:31:48 On va écouter Gérald Darmanin, il a pris la parole justement en fin d'après-midi.
00:31:51 Nous avons eu des informations comme quoi des personnes procédaient à des repérages
00:31:59 et souhaitaient passer à l'acte pour un attentat pendant les JO, plus précisément pendant
00:32:04 les épreuves de football à Saint-Etienne.
00:32:06 Nous avons travaillé avec les services de renseignement, les services enquêteurs et
00:32:10 puis avec le parquet antiterroriste, choisi de pouvoir interpeller ces personnes, en l'occurrence
00:32:16 une personne, un individu tchétchène de 18 ans qui n'était pas connu des services
00:32:21 de renseignement, qui n'était pas connu des services de police, dont rien ne laissait
00:32:24 penser qu'il était radicalisé.
00:32:26 Et par ces supports informatiques et par les perquisitions que nous avons effectuées,
00:32:31 nous avons pu constituer le fait que cette personne voulait passer à l'acte, d'abord
00:32:35 s'en prendre à des spectateurs, ayant vu manifestement que le stade était trop sécurisé,
00:32:40 voulait s'en prendre à des spectateurs en dehors, près des buvettes, près des cafés,
00:32:43 et puis ensuite mourir en martyr, ce sont ses propos, après un combat avec les forces
00:32:48 de l'ordre.
00:32:49 Alors une information à la fois très inquiétante, qui montre que la menace d'héros en France
00:32:53 est encore très importante à quelques jours des Jeux Olympiques, et en même temps, une
00:32:58 information qui nous montre que les services français sont efficaces, justement nous allons
00:33:03 en parler avec Gilles Sacaz, ex-cadre du service d'action de la DGSE, il est en liaison avec
00:33:09 nous.
00:33:10 Gilles Sacaz, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation, vous allez pouvoir nous
00:33:15 éclairer puisque nous avons donc appris que le ministère de l'Intérieur a indiqué qu'un
00:33:19 individu préparait de manière active un attentat.
00:33:22 On nous entendit au général Darmanin qui nous disait qu'il n'était pas connu des
00:33:26 renseignements, des services de renseignement de cet individu, qu'il n'était pas connu
00:33:31 de la police.
00:33:32 Alors quels sont les signaux au fond qui attirent l'attention des services de renseignement ?
00:33:37 Écoutez, on est dans un contexte qui est particulièrement sensible puisque le ministre
00:33:45 de l'Intérieur nous l'a rappelé, il y a une cinquantaine d'attentats qui ont été
00:33:48 déjoués depuis 2017, donc ça veut dire, ça confirme, et vous le disiez en préambule,
00:33:53 ça confirme que nos services de renseignement travaillent efficacement.
00:33:57 Cette personne-là n'était pas connue des services, ça veut dire qu'une information
00:34:01 est arrivée ou une alerte est arrivée par un autre canal.
00:34:04 Les canaux des services sont toujours les mêmes, donc c'est soit du renseignement
00:34:09 humain, c'est soit du renseignement technique, soit une alerte qui nous est donnée par des
00:34:14 services partenaires.
00:34:16 Donc là, j'ignore si vous voulez par quel canal nous est arrivée l'alerte, mais en
00:34:20 tout cas on constate que ça fonctionne puisque si on fait le bilan depuis 2017 et même avant,
00:34:30 on a en gros, si on compte les attentats déjoués et les attentats comme celui du pont Birakeim
00:34:35 à Paris en décembre dernier, on a en gros un attentat ou une tentative d'attentat islamiste
00:34:43 en France tous les mois, si vous voulez.
00:34:45 Donc il est évident qu'on ne se contente pas de travailler, nos services ne se contentent
00:34:49 pas de travailler sur les fichiers déjà connus.
00:34:52 En permanence, les informations sont enrichies et améliorées au gré de ce qu'on peut
00:34:58 capter comme information.
00:34:59 L'individu qui était arrivé avec sa famille en France en 2023, il y a un an donc, il était
00:35:05 demandeur d'asile.
00:35:06 Alors est-ce qu'il y a une surveillance particulière en ce qui concerne les demandeurs d'asile
00:35:11 aujourd'hui en France et peut-être en Europe ?
00:35:13 Alors il y a certainement une surveillance, vous imaginez, avec les moyens sous-dimensionnés
00:35:21 par rapport à ces vagues migratoires.
00:35:24 Là, à l'occurrence, il était en situation régulière, puisqu'il était demandeur
00:35:29 d'asile.
00:35:30 Donc tant qu'il est demandeur, même en attente de la réponse, il est en situation régulière.
00:35:33 Donc si vous voulez, c'est difficile de contrôler tout le monde.
00:35:37 On le voit, nos frontières sont absolument plus contrôlées.
00:35:39 Si vous voulez, c'est difficile de se contenter.
00:35:42 Alors peut-être l'information peut arriver par ce canal-là, mais j'en doute.
00:35:46 Je pense qu'il y a des allers-rejs.
00:35:47 Si vous voulez, là on a affaire, pour compliquer un peu plus la tâche de nos services, habituellement
00:35:52 on avait des terroristes islamistes ou des islamistes qui venaient plutôt d'Akmi,
00:35:57 de la zone subsaharienne, du Moyen-Orient, etc.
00:36:00 Là, on a depuis quelque temps des groupes qui viennent du Pakistan, des groupes ou en
00:36:05 tout cas des mouvances qui viennent du Pakistan, qui viennent d'Asie centrale, etc.
00:36:09 Donc ça veut dire que c'est ceux qui avaient frappé à Moscou, par exemple, et d'ailleurs
00:36:13 même encore une fois en décembre sur les Allemands qui ont été tués à Paris, sur
00:36:17 le pont Bir Hakeim, si vous voulez, c'était cette mouvance-là.
00:36:20 Cette mouvance, on la connaît moins bien.
00:36:21 Donc j'ose espérer que malgré, si vous voulez, la crise qu'on a aujourd'hui avec
00:36:26 la Russie à nos frontières Est de l'Europe, que malgré tout les partenariats, les échanges
00:36:34 existent toujours avec les services, notamment russes.
00:36:37 Oui, parce qu'effectivement il était en liaison avec des djihadistes du groupe État
00:36:42 islamique au Khorasan.
00:36:43 C'est bien cela.
00:36:44 Qu'est-ce qu'on sait de ce groupe ?
00:36:46 C'est ce que je vous disais.
00:36:49 C'est un groupe qui est né, je crois, au Pakistan autour des années 2014-2015.
00:36:55 Et qui a beaucoup mené d'action en Asie centrale, mais qui s'intéresse finalement
00:37:03 à l'Europe depuis assez peu de temps, si vous voulez.
00:37:07 Donc il faut que nos services s'adaptent, si vous voulez, en termes de capteurs, en
00:37:11 termes d'analyse, même si c'est des zones sur lesquelles on travaille, bien sûr.
00:37:15 Mais les moyens de nos services extérieurs et intérieurs ne sont pas extensibles à
00:37:20 l'infini.
00:37:21 Et comme je vous disais, en gros, les sources, il y a aussi beaucoup de partenariats avec
00:37:26 les services étrangers.
00:37:27 Nous allons y revenir.
00:37:29 Je vous propose de rester, Gilles Saka, si vous le voulez bien, puisque nous allons revenir
00:37:33 dans un instant sur cette attaque au couteau.
00:37:34 Mais en tout cas, il y a un constat.
00:37:38 La menace, à quel point les menaces terroristes doivent être prises au sérieux avant les
00:37:44 Jeux Olympiques, Vincent Roy.
00:37:46 Et puis une interrogation, bien évidemment, sur les demandeurs d'asile.
00:37:51 Mais attendez, c'est quand même extraordinaire.
00:37:54 On marche totalement sur la tête.
00:37:57 Vous avez d'un côté des services de sécurité intérieure qui sont sur les dents lors des
00:38:02 JO et ils sont obligés de contrôler ou de s'intéresser à des gens qui n'ont strictement
00:38:11 rien à faire sur le territoire français et qui sont là précisément, puisqu'ils
00:38:17 ont demandé l'asile et le délai d'attente entre le moment où ils font la demande et
00:38:25 le moment où on leur donne la réponse.
00:38:28 Alors, ils sont considérés comme étant réguliers.
00:38:31 Voyez, ces gens n'ont rien à faire sur notre territoire.
00:38:34 Rien.
00:38:35 Et l'un des gros problèmes, c'est qu'on laisse rentrer en France une immigration à
00:38:42 coups de 3 à 500 000 personnes par an.
00:38:47 Je ne dis pas qu'il y a 3 à 500 000 terroristes qui rentrent.
00:38:51 Je dis que dans les 3 à 500 000, il y a un certain nombre de terroristes qui rentrent.
00:38:55 Et la France est devenue une passoire.
00:38:57 Et on met notre police à s'occuper, évidemment, de ces personnes, mais on en fait rentrer
00:39:04 de plus en plus.
00:39:05 Comment voulez-vous qu'elle fasse ? Elle va devenir totalement impuissante.
00:39:09 Alors, il faut gérer.
00:39:10 D'abord, on a du mal sur les EQTF, n'en parlons même pas, puisque le fameux Youssef
00:39:15 Sey de la synagogue de Rouen, lui, il était sous EQTF, on ne peut pas les expulser.
00:39:20 Donc, ce qu'on veut expulser, on n'arrive pas à les expulser.
00:39:22 La France est une passoire et vous avez sur notre territoire des gens qui sont considérés
00:39:27 comme réguliers, mais qui n'ont strictement rien à y faire.
00:39:29 Et la seule chose qu'on a fait, qu'on a réussi à faire, c'est de dire en Europe
00:39:34 d'avoir une loi qui permette, évidemment, d'avoir des "hot spots", mais les "hot
00:39:39 spots" ne sont pas dans les pays.
00:39:41 C'est-à-dire que les gens qui veulent venir en France ou en Allemagne ou en Europe,
00:39:46 ils ne font pas la demande depuis chez eux, ils font la demande depuis l'Europe même.
00:39:50 Ce qui fait qu'ils sont déjà en Europe.
00:39:54 Et donc, après, avec Schengen, ils font ce qu'ils veulent.
00:39:57 Ils se déplacent là où ils veulent en Europe, puisque c'est Schengen.
00:40:00 Il y a un certain nombre de problèmes que le gouvernement ne veut pas voir.
00:40:05 Oui, c'est évident.
00:40:06 On demandera justement à Gilles Sakaz, s'il y a un impact de cette immigration massive
00:40:14 sur les difficultés à renseigner ou pas.
00:40:16 Mais vous vouliez...
00:40:17 Il y a l'insister sur l'origine du gouvernement en question, parce que M. Sakaz l'a évoqué,
00:40:24 mais ça me paraît être très intéressant par rapport à ce qui nous attend malheureusement
00:40:28 dans les semaines et années à venir.
00:40:31 Il y a un véritable terrorisme caucasien, un véritable terrorisme Tchétchène.
00:40:36 Il est vrai que, historiquement, les Russes ont une certaine expérience et expertise
00:40:42 en la matière, qui remonte au 18e siècle en l'occurrence.
00:40:46 Et il serait peut-être un jour ou l'autre bien heureux pour nous tous qu'il y ait effectivement
00:40:52 des partenariats de renseignement concernant ces terroristes de Tchétchène.
00:40:55 On a parlé de Bir Hakeim.
00:40:58 J'ajouterai aussi Dominique Bernard, qui a été poignardé par un Tchétchène également
00:41:03 dans son collège d'Amiens.
00:41:05 Le risque et les menaces sont multiples, sont considérables.
00:41:10 On a des services qui font un boulot incroyable.
00:41:14 Je vous conseille dans le Figaro d'aujourd'hui, l'interview du directeur des renseignements
00:41:19 territoriaux, Bertrand Chamoulot, qui donne un long entretien qui nous éclaire vraiment
00:41:24 sur, sans dévoiler évidemment des choses sensibles, qui nous éclaire sur l'importance
00:41:30 de leur travail.
00:41:31 Et ce qui est assez effrayant pour ce qui est de l'avenir, de notre avenir, c'est qu'il
00:41:36 parle des jeunes, des personnes et des jeunes en particulier, qui sont visés par les renseignements,
00:41:44 suivis par les renseignements, le plus jeune d'entre eux à 13 ans.
00:41:47 C'est incroyable.
00:41:48 Ça vous donne quand même l'ampleur de ce qui nous attend, c'est-à-dire d'une France
00:41:53 jeune qui va être confrontée à des générations en devenir et qui ne sont pas encore vieillissantes,
00:42:02 loin de là, et il va falloir vivre avec.
00:42:03 Là, il avait 18 ans cette personne, Rockman B, soupçonné d'avoir planifié cette action
00:42:08 violente au stade Geoffroy Guichard de Saint-Etienne.
00:42:10 Gilles Sacaz, ex-cadre du service d'action de la DGSE, qui est toujours en liaison avec
00:42:15 nous, nous entendions à l'instant Jonathan Cixous pointer du doigt le fait qu'aujourd'hui,
00:42:20 les terroristes potentiels sont de plus en plus jeunes.
00:42:23 C'est effectivement une inquiétude aujourd'hui des services de renseignement ?
00:42:25 Oui, bien sûr, c'est une inquiétude, mais on paye, si vous voulez, notre déficit.
00:42:32 On n'a pas réellement une approche globale, si vous voulez, sur la lutte contre le terrorisme
00:42:38 islamiste parce qu'aujourd'hui, bien sûr, il y a d'autres menaces que l'islamisme,
00:42:42 mais aujourd'hui, le terrorisme, celui qu'on subit en tout cas, il est essentiellement
00:42:46 d'inspiration, je reprends le terme qui a été employé ces dernières heures par les
00:42:49 médias, d'inspiration islamiste.
00:42:50 Ça veut dire quoi ?
00:42:51 D'ailleurs, pourquoi ce terme ? Voilà, effectivement, inspiration islamiste, c'est ce terme qui
00:42:55 a été employé par le ministère de l'Intérieur.
00:42:58 Parce que ça illustre assez bien, si vous voulez, ce que j'allais vous dire, c'est
00:43:01 que le maillon faible ou ce qu'on refuse de faire, si vous voulez, depuis que la menace
00:43:06 islamiste est révélée, c'est-à-dire en gros depuis maintenant, depuis 1994, donc
00:43:12 ça remonte un peu, c'est-à-dire depuis qu'on a subi le djihad en France et c'était
00:43:15 Khaled Kalkal, je crois, qui nous l'a révélé de la façon la plus incontestable, si vous
00:43:20 voulez, donc ça date un peu, ce qu'on n'a jamais fait ou qu'on n'a jamais véritablement
00:43:23 bien fait depuis toujours, c'est la lutte contre l'idéologie islamiste.
00:43:28 Moi, je n'ai jamais douté de la capacité de nos forces, qu'elles soient police, gendarmerie,
00:43:33 militaire, service de renseignement, etc., à faire le job et à lutter contre et à
00:43:39 entraver les attentats.
00:43:41 Mais là, maintenant, le terrorisme n'est pas hors sol, il sert toujours une cause.
00:43:45 L'extrême gauche, l'extrême droite, le nationalisme, le régionalisme, il est basque,
00:43:49 il est corse, il est irlandais, il est d'extrême droite et d'extrême gauche ou il est islamiste.
00:43:54 Aujourd'hui, il est islamiste.
00:43:55 Si on ne lutte pas contre l'idéologie qui nourrit ce terrorisme, on va faire les pompiers
00:44:01 éternellement, si vous voulez.
00:44:03 Et quand on parle des jeunes qui sont radicalisés, c'est parce qu'on laisse aujourd'hui des
00:44:08 organismes, les frères musulmans, il faut être clair, si vous voulez, qu'il faut avancer
00:44:13 l'idéologie, si vous voulez, islamiste.
00:44:15 Et en parallèle, vous avez des… mais c'est vieux comme le monde, il y a toujours des
00:44:20 actions dures menées par une branche militaire violente qui fait des attentats et vous avez
00:44:27 à côté une branche qui s'occupe de l'idéologie et qui fait semblant de condamner, mais qui
00:44:34 comprend, qui appelle à la compréhension des actions de la branche armée.
00:44:37 Mais ça, ce n'est pas ma théorie, c'est la théorie du terrorisme et de la guerre
00:44:41 asymétrique et de la guérilla depuis toujours.
00:44:43 Donc on fait semblant d'ignorer ça, si vous voulez.
00:44:45 Tant qu'on aura en France des foyers de radicalisation, des foyers qui font avancer
00:44:50 dans les familles, dans les ONG, dans les mosquées, qui font avancer, si vous voulez,
00:44:55 l'idéologie, on aura des gens qui vont s'allumer comme ça.
00:44:58 Alors ça va de ce qui est le plus difficile à déceler, c'est le gars qui est isolé
00:45:03 sur le plan opérationnel, sur le plan logistique, il est isolé, mais pas sur le plan idéologique.
00:45:08 Sur le plan idéologique, il suit l'international islamiste.
00:45:11 C'est ça le souci.
00:45:13 Aujourd'hui, on fait semblant de ne pas s'attaquer vraiment, on ne fait pas la guerre à l'idéologie.
00:45:19 On lutte contre les actions de terroristes, assez efficacement, de plus en plus efficacement,
00:45:25 mais on ne fait pas grand-chose contre l'idéologie.
00:45:27 Je vous propose de rester avec nous puisque dans un instant, nous allons revenir sur cette
00:45:30 attaque au couteau en Allemagne.
00:45:32 Mais autre enseignement de cet attentat déjoué, c'est que le suspect voulait frapper à Saint-Étienne.
00:45:38 On sait aujourd'hui que toutes les forces de police, la majorité des forces de l'ordre
00:45:42 sont concentrées à Paris et là, c'était à Saint-Étienne.
00:45:45 Donc cela montre effectivement que si tous les efforts de sécurité se concentrent sur
00:45:49 Paris, il y a d'autres villes aussi qui accueillent les épreuves.
00:45:53 C'est ce que soulevait Claude Moniquet, spécialiste des questions de renseignements et de terrorisme
00:45:57 cet après-midi sur notre antenne.
00:45:59 On écoute.
00:46:00 Tous les efforts se concentrent sur Paris, en tout cas beaucoup d'efforts, et évidemment
00:46:04 sur la cérémonie d'ouverture.
00:46:05 Mais il y a une quinzaine de sites en France qui vont accueillir des épreuves des Jeux
00:46:09 olympiques.
00:46:10 Et par ailleurs, d'ici là, il y a le passage de la flamme qui passe par des dizaines et
00:46:13 des dizaines de villes.
00:46:14 Donc c'est autant de possibilités d'avoir un attentat.
00:46:17 Ensuite, au-delà même des Jeux olympiques, on peut tout à fait craindre d'avoir pendant
00:46:23 les Jeux olympiques un attentat qui se produirait n'importe où en France, mais assez loin
00:46:28 d'une zone "olympique" et qui aurait médiatiquement exactement le même effet que si on frappait
00:46:34 Paris pendant une épreuve.
00:46:35 Ça montre effectivement, Eliott Mamann, le vrai défi sécuritaire, non pas seulement
00:46:40 à Paris, mais sur tout le territoire français.
00:46:42 Il ne faudrait pas que certaines régions se retrouvent isolées, sans force de l'ordre,
00:46:47 et ce qui permettrait à des terroristes éventuellement de frapper.
00:46:51 Là aussi, il y a un vrai défi.
00:46:53 Oui, absolument.
00:46:54 Ça fait plusieurs mois que les services de renseignement et plusieurs experts en sécurité
00:46:57 alertent sur le fait que faire de Paris une citadelle plus ou moins inébranlable est
00:47:02 évidemment une bonne idée au vu de l'afflux massif de touristes qui vont se rendre pour
00:47:06 les Jeux olympiques dans la capitale cet été, mais qu'en parallèle, cela pourrait en réalité
00:47:10 servir comme une forme de distraction pour des terroristes qui voudraient frapper en
00:47:15 province, là où l'attention sécuritaire est moindre.
00:47:19 Mais à cet égard, il faut préciser qu'en effet, les services de renseignement conscients
00:47:22 de cette asymétrie, même s'il ne faut évidemment pas caricaturer la répartition des forces
00:47:27 de l'ordre, qui savent tout de même plus ou moins comment agir et assurer la sécurité
00:47:31 cet été, les services de renseignement prêtent une attention toute particulière à ce qui
00:47:35 peut se passer en province, parce que c'est vraisemblablement là qu'il pourrait y avoir
00:47:41 une forme de matérialisation d'intentions terroristes qui serait absolument délétère.
00:47:46 Je vous propose à présent de revenir sur cette scène glaçante.
00:47:50 Nous parlons toujours de la menace terroriste en Europe cette fois, puisque l'Allemagne,
00:47:55 victime d'une violente attaque au couteau, cela s'est passé ce matin par un homme qui
00:48:00 était encore non identifié en fin d'après-midi.
00:48:02 L'attaque qui a eu lieu dans la commune de Manheim, un élément de taille qui donne
00:48:06 une indication sur l'intention de l'attaque.
00:48:07 Il s'en est pris à l'activiste anti-islamisation Michael Sturzenberg.
00:48:12 Un policier a également été blessé.
00:48:15 Son pronistique vital était engagé.
00:48:17 L'assaillant neutralisé par la police.
00:48:20 Retour sur les faits avec Maxime Leguet et on en parle ensuite.
00:48:22 Sur ces images d'une violence inouïe, cet individu armé d'un couteau s'en prend à
00:48:31 ses deux hommes ainsi qu'aux forces de l'ordre avant d'être neutralisé par la police.
00:48:36 Les faits se sont déroulés en plein centre-ville de la ville de Manheim, au sud-ouest de l'Allemagne.
00:48:42 Parmi l'une des personnes prises pour cible, un membre de l'organisation allemande Pax
00:48:47 Europa, une association citoyenne particulièrement critique à l'égard de l'islam.
00:48:53 Le motif de cette agression demeure inconnu.
00:48:55 Les victimes ont été hospitalisées.
00:48:58 Les autorités allemandes n'ont pas encore communiqué sur leur état de santé, ni sur
00:49:02 celui de l'assaillant, mais ont assuré que la situation était désormais sécurisée.
00:49:07 Gilles Sacaz, avec ce cadre du service action de la DGSE, toujours en liaison avec nous.
00:49:14 Gilles Sacaz, dites-nous, c'est vrai que l'enquête est en cours, l'enquête a démarré
00:49:18 il y a quelques heures.
00:49:20 Néanmoins, tout se ressemble à une attaque terroriste, d'après les premiers éléments
00:49:25 en tout cas.
00:49:26 Oui, l'attaque, vous avez à la fois raison.
00:49:31 Je crois que vous êtes les seuls, je n'ai pas passé ma journée devant les médias,
00:49:34 mais vous êtes les seuls à oser rattacher ça à une attaque islamiste.
00:49:38 Et vous avez raison, c'est la cible qui permet en tout cas de mettre sur la table
00:49:43 cette hypothèse avec les précautions que vous employez, vous avez raison de les prendre.
00:49:47 Effectivement, une attaque au couteau, les images qu'on voit, on voit que la détermination
00:49:54 est totale, elle est terroriste incontestablement, parce que quelle que soit sa motivation, c'est
00:49:59 un mode opératoire asymétrique et il y a un phénomène de terreur.
00:50:03 Donc, sa motivation, on finira par la connaître, mais en tout cas, c'est terroriste, c'est
00:50:08 sûr, et probablement islamiste compte tenu de la personne qui était visée, puisque
00:50:12 c'était, je crois, un groupe qui était assez frontalement, je dirais, contre justement
00:50:19 l'idéologie, on en parlait tout à l'heure, l'idéologie islamiste.
00:50:22 La difficulté, si vous voulez, on l'a vécu en France, en termes de mode opératoire,
00:50:28 la difficulté de ce genre d'attaque, c'est qu'elles sont sous les radars, parce que
00:50:32 c'est très très difficile, si vous voulez, de détecter la logistique.
00:50:36 Il n'y en a pas, c'est un couteau.
00:50:37 Alors, en même temps, l'effet est limité.
00:50:40 Là, regardez, c'est impressionnant, deux personnes blessées, les dernières informations
00:50:44 qu'on avait ces dernières heures, c'est que leur vie n'était plus en danger, enfin
00:50:49 leur pronostic vital n'était plus engagé.
00:50:50 Donc, bon, c'est pas le Bataclan, si vous voulez, et inversement, quand vous avez des
00:50:56 attaques beaucoup plus sophistiquées, évidemment, ça nous fait peur par rapport à des événements
00:51:01 comme les JO, les grands événements de rassemblement de foule en général, mais par contre, ça
00:51:07 les oblige, si vous voulez, à beaucoup plus de professionnalisme pour rester sous les
00:51:10 radars, parce qu'ils doivent récupérer de l'explosif, récupérer de l'armement,
00:51:13 le transporter, faire des dossiers d'objectifs.
00:51:15 Là, on a vu l'exemple sur Saint-Étienne, il s'est fait repérer sur les supports numériques,
00:51:24 on a trouvé des repérages sur le stade, etc.
00:51:31 Donc, je veux dire, plus la personne gesticule et a besoin de se regrouper, de communiquer,
00:51:37 et plus nos services de renseignement ont des chances de les capter, de les intercepter.
00:51:41 La difficulté, c'est quand le gars se lève le matin, il prend un couteau, il fait une
00:51:44 attaque, c'est quasi indécelable, avec un effet évidemment beaucoup plus limité.
00:51:50 Je vous pose une dernière question dans un instant pour savoir quelle est la coopération
00:51:53 aujourd'hui entre les services de renseignement intra-européens, mais avant, Madi s'est
00:51:57 dit, je m'adresse à la communicante.
00:51:59 C'est vrai que nous parlons effectivement, au vu des éléments, au vu de la violence
00:52:03 de cette attaque, de cette possibilité évidente d'une attaque islamiste, mais beaucoup ont
00:52:09 refusé de le lire.
00:52:11 Exemple, le journal Libération qui relate les faits et qui souligne, je cite, "les
00:52:15 motivations de l'assaillant ne sont pas clairement établies".
00:52:18 On le voit aujourd'hui, la peur, alors qu'il y a beaucoup d'éléments à l'école, on
00:52:23 n'a pas besoin d'être issu d'un service de renseignement pour comprendre que cette
00:52:26 hypothèse, eh bien, elle tient la route finalement.
00:52:30 Mais aujourd'hui, on a le sentiment que beaucoup mettent des œillères ou n'osent pas voir
00:52:33 la réalité.
00:52:34 Comment vous l'expliquez ?
00:52:35 Il y a les deux.
00:52:36 Il y a incontestablement la peur, mais je pense qu'il y a aussi une volonté de ne pas
00:52:41 nommer les choses.
00:52:42 On ne veut pas accepter la réalité.
00:52:44 Tout à l'heure, on nous parlait d'idéologie.
00:52:46 Pour pouvoir lutter contre une idéologie, il faut accepter qu'elle existe.
00:52:50 Et si on n'accepte pas, il faut nommer les choses.
00:52:52 Si on n'accepte pas la réalité des choses, jamais on ne sera capable de les combattre.
00:52:57 Là, on a vu les images, elles sont effroyables.
00:53:00 Elles sont effroyables.
00:53:01 Il était déterminé, il recule devant rien, même pas devant un policier.
00:53:05 Et il faut dire qu'il y a aussi un changement dans la manière dont on attaque les gens.
00:53:09 Et c'est devenu, j'ai envie de dire, de manière de plus en plus simple.
00:53:13 Maintenant, c'est un couteau.
00:53:14 Le mode opératoire est très simple.
00:53:16 Potentiellement, n'importe quel loup solitaire, n'importe quel terroriste peut agir aujourd'hui
00:53:22 parce que potentiellement, tout le monde a un couteau.
00:53:24 On ne peut pas suivre tout le monde.
00:53:26 Et tant qu'on n'acceptera pas la réalité, tant qu'on nommera pas les choses,
00:53:30 tant qu'on n'acceptera pas qu'on a une vraie menace terroriste dans notre pays,
00:53:34 je pense qu'on va continuer à en avoir et en avoir d'autres.
00:53:37 On sera toujours sur les mêmes discussions.
00:53:39 Mais encore faut-il que l'État, les médias,
00:53:42 parce qu'on est un des rares médias ici sur CNews,
00:53:44 a osé nommer les choses.
00:53:46 Tant qu'on n'acceptera pas de nommer les choses,
00:53:48 malheureusement, on se retrouvera bien souvent face à ce genre de situation.
00:53:51 Vous vouliez réagir, justement, Eliott Mamann,
00:53:53 sur cette incapacité à nommer les choses,
00:53:55 en tout cas à poser les vraies hypothèses.
00:53:58 Dans ce cas-là, c'est clair que l'hypothèse, elle peut être posée,
00:54:01 même si, nous le rappelons, il y a une enquête qui est en cours,
00:54:05 qui devra déterminer les intentions de l'assaillant.
00:54:09 Néanmoins, certains refusent de l'évoquer, ne serait-ce que d'évoquer cette hypothèse.
00:54:14 Oui, il y a parfois une difficulté aussi à établir certains liens
00:54:16 entre des hypothèses et des causes.
00:54:18 Cette attaque prend place dans un contexte qui est particulier.
00:54:23 Je vous rappelle qu'il y a un mois à Hambourg,
00:54:25 une manifestation demandait l'établissement d'un califat en Allemagne
00:54:29 et en Europe occidentale.
00:54:31 Et pourtant, lorsque vous lisez la presse française,
00:54:33 une partie de la presse française, pardon,
00:54:36 lorsqu'il s'agit de relater ce qu'il se passe en Allemagne,
00:54:38 on nous explique que la menace la plus terrifiante, elle a monté de l'AFD.
00:54:42 Alors, il est vrai que ce parti tient un certain nombre de propos
00:54:46 et défend des positions qui me semblent pour certaines absolument terrifiantes.
00:54:49 Néanmoins, considérer que la menace première aujourd'hui est l'AFD,
00:54:53 sans voir le potentiel lien qu'il peut y avoir avec la multiplication de ces attaques,
00:54:58 qui dénotent tout de même d'un contexte bien particulier en Allemagne
00:55:01 et en Europe occidentale de manière générale,
00:55:03 me semble plutôt malhonnête et évidemment contribuer à notre difficulté
00:55:08 de rapporter un certain nombre de ces événements.
00:55:11 Réaction de Jordan Bardella cet après-midi après cette attaque au couteau.
00:55:14 Jonathan Cixous, nous allons la voir à l'antenne.
00:55:17 Jordan Bardella, donc, qui a réagi sur cette attaque au couteau.
00:55:22 Vous allez le voir, la troise attaque islamiste de...
00:55:25 Alors voilà, il nomme lui clairement du coup l'attaque islamiste de Man Ray.
00:55:30 Il me sonne comme une nouvelle alerte.
00:55:31 Il faut d'urgence cesser d'accueillir chez nous des bombes humaines
00:55:33 et expulser tous les islamistes qui s'y trouvent.
00:55:35 Si nous n'agissons pas, nous perdrons notre civilisation.
00:55:38 Jonathan Cixous.
00:55:40 La nature même de la cible laisse a priori peu de doute
00:55:44 quant à la motivation première de l'égorgeur.
00:55:47 Une enquête est en cours, elle nous dira ses motivations.
00:55:50 Pourquoi je dis l'égorgeur ?
00:55:52 Parce que j'ai vu la vidéo non floutée cet après-midi,
00:55:55 qui est d'une violence inouïe et on voit quoi ?
00:55:58 - Qui est indiffusable d'ailleurs.
00:55:59 - Et qui n'est pas diffusable et heureusement.
00:56:02 Et on voit quoi ? On voit que cet homme vise la gorge des gens.
00:56:06 Et que ce soit celle du policier, que ce soit celle de sa victime première.
00:56:10 Et après quand d'autres tentent de l'interpeller.
00:56:14 C'est la gorge qu'il vise.
00:56:15 C'est clairement pour égorger les personnes qu'il souhaite éliminer.
00:56:20 Et c'est effrayant.
00:56:22 C'est effrayant de voir que cela se produit effectivement
00:56:26 en plein cœur de l'Europe.
00:56:28 Et pourquoi aussi, je n'ai peu de doute à titre personnel du moins,
00:56:31 quant à la motivation de cet homme, c'est que...
00:56:35 J'ai pensé aussi immédiatement à Théo Van Gogh,
00:56:37 ce réalisateur qui avait été assassiné à Amsterdam en 2004.
00:56:40 Parce qu'il tenait des propos qui n'avaient pas eu l'heure de plaire
00:56:47 à une frange d'islamistes sanguinaires.
00:56:49 Et qui avait fini par avoir sa peau.
00:56:51 C'était il y a pile 20 ans.
00:56:53 - On va remercier Gilles Sacaz qui est en liaison avec nous.
00:56:57 Gilles Sacaz, S4 du service Action de la DGSE.
00:56:59 Peut-être un dernier mot ?
00:57:01 - Oui, pour être complet dans nos propos, il faut quand même se rappeler.
00:57:05 Il y a encore peu de temps que nos amis allemands nous expliquaient
00:57:09 qu'eux avaient du cœur et que nous, nous n'en avions pas.
00:57:12 Puisque eux recevaient beaucoup plus de migrants que nous.
00:57:18 Ils faisaient partie de ce que j'appellerais l'empire du bien.
00:57:24 La moraline, comme dirait Nietzsche.
00:57:26 Donc, il fallait les recevoir.
00:57:28 Vous voyez comme ils sont remerciés.
00:57:31 Et vous aviez raison, Eliott, de rappeler que c'est quand même dans ce pays
00:57:36 où on a accueilli énormément de migrants qu'a eu lieu,
00:57:40 et notamment à Hambourg, une manifestation pour instaurer un califat.
00:57:43 - C'est vrai, c'était des images impressionnantes.
00:57:45 - Donc, vous voyez le rapport de cause-conséquence.
00:57:48 - Gilles Sacaz, S4 du service Action de la DGSE.
00:57:51 Le mot de la fin pour vous avant de retrouver Elisa Lukavski pour le Flash Info.
00:57:55 Une attaque, on peut le souligner, à quelques jours des élections européennes.
00:57:58 Cette menace terroriste,
00:57:59 est-ce qu'elle est, selon vous, je parle aux spécialistes du renseignement,
00:58:03 suffisamment prise en compte dans le débat,
00:58:06 cette menace terroriste sur le sol européen aujourd'hui ?
00:58:09 Car on le voit bien, c'est toute l'Europe au fond qui est concernée.
00:58:13 - Oui, vous avez raison, c'est toute l'Europe qui est concernée.
00:58:16 Moi, je veux souligner ce que je vous disais tout à l'heure.
00:58:18 C'est que je ne doute pas de la coopération aujourd'hui
00:58:21 entre les différents services européens.
00:58:23 Je pense que la coopération, qui est forcément amoindrie,
00:58:26 même si les services continuent à se parler,
00:58:30 même si la relation est tendue entre les deux pays,
00:58:33 les services continuent à se parler avec la Russie.
00:58:35 Néanmoins, je pense qu'on a quand même un vrai déficit à ce niveau-là,
00:58:39 surtout compte tenu que cette nouvelle menace vient justement d'Asie centrale
00:58:43 et qu'on est beaucoup moins à l'aise sur ce terrain-là.
00:58:45 Je voulais juste, si vous permettez encore,
00:58:48 je voulais souligner les propos justes qui ont été dits par Mélissa Hedy.
00:58:51 Le problème, il est en matière de lutte contre l'idéologie.
00:58:55 Il est plus chez nous intellectuellement que la peur.
00:59:00 Je pense qu'il y a probablement de la peur, ça fonctionne,
00:59:03 mais il y a beaucoup plus, c'est une révolution intellectuelle
00:59:06 qui est tellement violente qu'on doit faire.
00:59:08 Vous le disiez à l'instant aussi, je ne sais plus qui le disait sur le plateau,
00:59:11 les Allemands nous ont donné des leçons de morale, si vous voulez.
00:59:13 Bon, aujourd'hui, il faut sortir de ça et il faut oser dire les choses.
00:59:18 Et nos forces, ce qu'on doit retirer aussi des images violentes
00:59:22 qu'on a vues sur l'attaque au Coteau en Allemagne,
00:59:25 nos forces, même si on a beaucoup évolué, nos forces en France,
00:59:28 mais en Europe aussi, ne sont pas prêtes.
00:59:30 Si vous voulez, on a affaire quasiment maintenant,
00:59:32 qu'au tenu de l'intensité et de la fréquence,
00:59:34 on a affaire, si vous voulez, à une forme de guérilla,
00:59:37 si vous voulez, de guérilla urbaine ou de guérilla tout court.
00:59:40 Et nos primos intervenants ne sont pas formés à ça.
00:59:42 Nos policiers ne sont pas des méritants,
00:59:44 c'est juste qu'ils ne sont pas formés à faire la guerre.
00:59:46 Aujourd'hui, ils font face à des situations quasi de guerre.
00:59:48 Et on voit bien que dans la réaction,
00:59:50 ils ne sont pas des militaires, si vous voulez.
00:59:53 Merci beaucoup Gilles Sacaz, ex-cadre du service d'action à la DGSE.
00:59:57 Merci pour vos éclairages.
00:59:58 Effectivement, vous parlez des primos intervenants.
01:00:01 Et c'est ce qu'on voit, c'est qu'il y a quelques années,
01:00:02 c'était les unités d'élite qui intervenaient,
01:00:05 Elliot Mamann, sur ce genre d'individus.
01:00:07 Et aujourd'hui, ce sont les policiers, parfois sortis d'école,
01:00:10 qui vont intervenir.
01:00:12 Et on l'a vu là encore en Allemagne.
01:00:14 C'est une patrouille, finalement, comme on peut le voir tous les jours,
01:00:18 et qui aujourd'hui, ce sont ces gens-là qui font face au terrorisme.
01:00:21 Oui, absolument. Et cela rejoint ce que je disais tout à l'heure,
01:00:23 c'est-à-dire qu'au vu de l'étendue des moyens d'action,
01:00:26 notamment financiers, de ces délinquants criminels terroristes,
01:00:31 en réalité, il y a l'État qui, d'une certaine manière,
01:00:33 est concurrencé par rapport à ses prérogatives régaliennes.
01:00:35 Et précisément, on voit bien une asymétrie qui peut nous frapper
01:00:39 par rapport à des unités d'élite que l'on voyait surarmées
01:00:42 lorsqu'elles avaient, de manière épisodique, à s'opposer au terrorisme hier.
01:00:47 Et finalement, la forme de désuétude de nos moyens de défense
01:00:51 aujourd'hui mis en œuvre par l'État, au vu des moyens,
01:00:54 en revanche, dont disposent les terroristes, peut-être un minimo
01:00:56 avant de passer au journal, pour rappeler qu'on a mis Angela Merkel
01:01:00 sur un pied de destal dans la presse internationale
01:01:03 au cours de son mandat en tant que chancelière.
01:01:06 Les faits que Vincent Roy rappelait en 2015 avec l'accueil d'un million
01:01:10 de réfugiés syriens qui, évidemment, s'entendaient
01:01:13 puisqu'ils étaient déplacés en Syrie, car on luttait là-bas
01:01:16 contre le terroriste qui nous touchait en Europe occidentale.
01:01:19 Mais c'est aussi tout de même une responsabilité à mettre
01:01:22 sur le compte d'Angela Merkel, quelle que soit l'image
01:01:25 extrêmement positive dont elle a bénéficié.
01:01:27 Et nous suivrons en tout cas de très près les suites de l'enquête
01:01:31 après cette attaque au couteau en Allemagne.
01:01:33 Il est 23h31, si vous voulez vous joignez sur C News.
01:01:36 Elisa Lukawski est avec nous pour le Flash Info.
01:01:39 Quelles sont les toutes dernières informations à retenir à cette heure, Elisa ?
01:01:43 [Musique]
01:01:48 Un attentat qui devait viser les épreuves de football aux Jeux Olympiques
01:01:52 à Saint-Etienne a été déjoué par la DGSI, on l'a appris aujourd'hui.
01:01:55 Mais le 22 mai dernier, la Direction générale de la Sécurité intérieure
01:01:58 a procédé à l'interpellation d'un ressortissant tchétchène de 18 ans
01:02:01 soupçonné de vouloir commettre un attentat d'inspiration islamiste
01:02:05 sur le sol national.
01:02:06 Il s'agit du troisième attentat déjoué depuis le début de l'année en France,
01:02:09 du premier ciblant les Jeux de Paris.
01:02:13 L'armée israélienne accentue sa pression sur la ville de Rafah.
01:02:16 Les soldats de Tsaïl opèrent dans le centre de la ville
01:02:19 contre les combattants palestiniens du Hamas
01:02:21 alors même que l'armée a mené une série de frappes meurtrières
01:02:24 du nord au sud de la bande de Gaza.
01:02:26 L'armée qui a confirmé sa présence dans le centre de Rafah
01:02:29 indiquant que ses commandos opérant dans le secteur y avaient découvert
01:02:32 des lances-roquettes du Hamas, des tunnels et des armes
01:02:35 ayant détruit un entrepôt.
01:02:38 C'est un verdict historique qui a été rendu hier.
01:02:41 L'ex-président américain Donald Trump a été reconnu coupable au pénal.
01:02:44 Un de tous les chefs d'inculpation dans l'affaire des paiements dissimulés
01:02:47 avant l'élection de 2016.
01:02:49 Le milliardaire qui dénonce un procès, je cite, "très injuste"
01:02:52 mais qui entend malgré tout affronter Joe Biden dans la course à la Maison Blanche.
01:02:56 Son équipe de campagne a annoncé avoir récolté 35 millions de dollars de dons,
01:03:00 soulignant que ce verdict avait galvanisé son soutien.
01:03:04 Et justement Elisa, nous entendrons Donald Trump dans un instant.
01:03:08 Nous reviendrons sur cette prise de parole à la fin de cette émission.
01:03:11 Merci à vous Elisa Lukapski. On vous retrouve demain dans ce Coinfo Week-end.
01:03:15 Mais avant d'entendre Donald Trump, je vous propose de revenir sur cette épineuse question
01:03:21 des biens réclamés par l'Algérie à la France.
01:03:24 Alger qui a transmis une liste au cours d'une réunion d'une commission d'historiens,
01:03:28 français et algériens. Alors canon, pistolet, sabre d'Abdelkader.
01:03:33 Mais ces biens appartenant à des collections des musées nationaux ont un caractère inaliénable et imprescriptible.
01:03:39 Alors l'ancien ambassadeur de France à Alger est revenu ce matin sur ces news, sur cette réclamation.
01:03:44 Écoutez-le.
01:03:45 Cela pose également un problème d'ordre juridique parce que d'une part,
01:03:51 les biens français en France sont imprescriptibles dans les musées et surtout les biens de l'émir Abdelkader,
01:03:58 ils sont un peu dispersés. Certains sont à Chantilly dans la collection du duc d'Aumale.
01:04:04 Le duc d'Aumale a cédé le château de Chantilly à l'Institut de France.
01:04:08 Et dans son testament, il prévoit que ces biens ne peuvent pas être déplacés,
01:04:12 ne peuvent pas être restitués ou rendus.
01:04:16 Nous comprenons bien, Jonathan Cixous, qu'il s'agit bien d'un dossier politique,
01:04:20 comme le disait à l'instant Xavier Driancourt.
01:04:23 Il ne faut donc pas s'attendre à la normalisation des relations, si je puis dire, entre nos deux nations.
01:04:30 Est-ce que la France, du coup, elle doit répondre favorablement, selon vous, à cette demande ?
01:04:35 Ça dépend si on veut rester droit face à notre héritage, notre histoire et nos propriétés,
01:04:42 ou si on veut continuer à louvoyer et à s'arranger avec toutes les petites compromissions du moment.
01:04:48 Malheureusement, depuis sept ans, on se rend compte qu'au nom du « en même temps »,
01:04:52 on est capable de faire les deux.
01:04:54 Ce qui vient d'être dit par l'ancien ambassadeur est parfaitement juste.
01:04:57 Il y a quelque chose de magnifique en France, qui est le fait que nos collections nationales sont inaliénables.
01:05:02 Ça veut dire qu'on ne peut pas vendre en partie ou en totalité des pièces qui sont dans ces collections.
01:05:08 Elles appartiennent à tous les Français, elles appartiennent à l'État français.
01:05:12 Et à ce titre, on ne peut pas s'en départir.
01:05:15 Et puis, il y a le cas particulier, très particulier des collections du Duc d'Aumale à Chantilly,
01:05:20 effectivement, où ce petit château, qui est plein de trésors fabuleux,
01:05:25 est légué à l'Institut de France à la condition, et uniquement à la condition,
01:05:30 que tout ce qui est dans ces murs ne sorte pas de ces murs.
01:05:33 Sinon, quelle est la conséquence ?
01:05:35 Tout revient à la famille d'Orléans et la famille d'Orléans serait tout à fait libre pour vendre,
01:05:39 si elle le souhaitait, l'intégrité de ses collections.
01:05:42 Ce qui est très intéressant, une nouvelle fois, avec ces pseudo-restitutions,
01:05:45 parce que ce sont des pseudo-restitutions, on a affaire à ce que réclame l'Algérie,
01:05:50 en l'occurrence, c'est de la quasi-totalité,
01:05:54 ce sont des affaires ayant appartenu à Abdelkader,
01:05:57 sabres, tentes de campement, de guerre, etc.
01:06:01 Or, ce sont des prises de guerre.
01:06:03 Il y a eu des combats, les Français ont gagné et les Français ont pris les armes.
01:06:08 Et je crois même que le sabre d'Abdelkader que nous avons en France
01:06:12 a été un cadeau fait par le petit-fils d'Abdelkader à la Troisième République.
01:06:17 Donc, si vous voulez, les liens entre la France et l'Algérie concernant ces biens d'Abdelkader
01:06:22 sont des choses qui ne suscitent aucun problème pour les Français, évidemment,
01:06:28 et a priori pour les Algériens.
01:06:29 Ce sont des prises de guerre.
01:06:30 Si on devait rendre toutes les prises de guerre de nos anciens ennemis que nous avons vaincus,
01:06:35 c'est une façon aussi de réécrire l'histoire
01:06:38 et une façon d'effacer l'histoire, une tendance certes fort partagée.
01:06:43 Je finis juste sur un point.
01:06:45 Il serait peut-être temps que l'Algérie arrête de se construire contre la France,
01:06:49 mais adopte une positive, une attitude positive
01:06:52 et décide de se construire avec ses partenaires et non pas systématiquement contre.
01:06:57 Et en tout cas, dans ce contexte, vous voulez vous en prendre ?
01:07:00 Non, non, parce que je vois la formule.
01:07:02 L'Algérie demande à la France des biens à restituer,
01:07:05 mais nous, on veut bien lui restituer, on veut bien lui restituer ses ressortissants.
01:07:09 Donc voilà, vous allez dans le sens de...
01:07:14 Un tweet qui divise sur l'Algérie jusqu'à son propre camp.
01:07:18 Message de service à l'Algérie, il faut tout reprendre, les biens et le mal,
01:07:22 criminels, délinquants, clandestins, au QTF.
01:07:24 Voilà ce qu'on lit dans un tweet publié hier par les LR.
01:07:27 Le message condamné au sein même des Républicains.
01:07:30 On va voir, Xavier Bertrand, et je vous laisse terminer.
01:07:33 Je condamne avec force ce tweet qui ne reflète ni les valeurs ni l'histoire des Républicains.
01:07:37 Aucun calcul électoral n'autorise à insulter un pays et son peuple,
01:07:41 quelles que soient les divergences qui nous opposent.
01:07:42 Voilà ce que dit Xavier Bertrand.
01:07:44 Pardonnez-moi, mais en termes d'insultes, l'Algérie se pose là.
01:07:47 Ça fait effectivement, comme le rappelait Jonathan,
01:07:49 ça fait des années qu'elle se construit sur un ressentiment français.
01:07:54 Non, non, il faudrait...
01:07:56 On a pas mal de problèmes avec le laissé-passer consulaire que l'Algérie refuse,
01:08:01 ce qui fait qu'on ne peut pas, on a de grandes difficultés pour expulser
01:08:04 des ressortissants algériens qui se seraient mal comportés sur notre territoire.
01:08:10 L'Algérie ne veut pas les reprendre.
01:08:12 Et voilà maintenant que cette même Algérie veut nous donner des leçons de morale
01:08:16 en nous disant "restituez-moi ce qui, selon elle, lui appartient".
01:08:21 Tout ça est une foutaise.
01:08:22 On doit être extrêmement ferme et notamment avec l'Algérie,
01:08:26 pour les raisons que j'évoquais.
01:08:29 D'abord parce que l'Algérie ne fait pas le travail dans le cadre de ces laissés-passer consulaires.
01:08:35 Benoît Hamon du Parti socialiste ne sera pas d'accord avec vous, mon cher.
01:08:40 Non, bien sûr.
01:08:41 Je vous présente ce que les instituts de sondage présentent encore comme la droite modérée.
01:08:44 Il y a quelques années, un tel tweet xénophobe aurait provoqué une levée de boucliers.
01:08:48 C'est vrai que...
01:08:48 La droite républicaine, l'ampleur de cet effondrement moral est vertigineuse.
01:08:51 C'est vrai que la gauche peut se draper dans la morale.
01:08:57 Non, écoutez, on allait le chercher.
01:08:59 Alors, je vous propose à présent, il nous reste un peu plus de 7 minutes,
01:09:04 d'entendre Donald Trump.
01:09:05 Ah oui.
01:09:05 Pourquoi ?
01:09:06 Puisqu'il s'est exprimé alors qu'il a été déclaré coupable,
01:09:09 hier, de l'ensemble des chefs d'accusation à son procès pénal à New York.
01:09:13 Coupable d'avoir falsifié 34 documents comptables
01:09:16 pour dissimuler un paiement de 130 000 dollars à l'actrice de film X,
01:09:20 Stormy Daniels.
01:09:21 Un paiement pour éviter un scandale sexuel à la toute fin de sa campagne présidentielle.
01:09:25 C'était en 2016.
01:09:27 Donald Trump qui a dénoncé donc un procès truqué et une honte.
01:09:31 Écoutez-le.
01:09:38 C'était un procès truqué.
01:09:39 Il me faut un autre procès qui soit juste.
01:09:42 Nous voulions également que le juge soit échangé.
01:09:44 Nous ne voulions pas un juge corrompu.
01:09:47 On n'a jamais rien vu de tel.
01:09:48 Nous avions un avocat qui était totalement corrompu également.
01:09:52 Il y a de plus en plus de délinquances et de criminalités à New York
01:09:55 et c'est de cela qu'il doit s'occuper.
01:09:57 Vous pouvez noter, Eliot Mamman, c'est ce paradoxe ce soir.
01:10:02 C'est-à-dire qu'effectivement, Donald Trump est déclaré coupable.
01:10:05 Il prend la parole et il a eu des dons qui ont explosé
01:10:10 et des soutiens qui se sont manifestés.
01:10:13 Comment est-ce que vous expliquez ce paradoxe ?
01:10:15 Mais il y a eu une forme de consensus bipartisan au début de l'affaire
01:10:19 pour dire que le sérieux des charges retenues contre Trump
01:10:23 était pour certaines un peu particulier.
01:10:26 D'ailleurs, d'abord, c'est une spécificité du droit new-yorkais.
01:10:28 Dans un certain nombre d'autres États américains,
01:10:30 ce que Trump a fait n'aurait pas pu être poursuivi.
01:10:34 Donc, qu'est-ce qu'on lui reproche concrètement ?
01:10:36 On ne lui reproche pas d'avoir fait un paiement pour faire taire
01:10:40 Stormy Daniels, cette ancienne actrice porno.
01:10:42 Ça, c'est tout à fait légal.
01:10:43 On a le droit de payer quelqu'un pour lui demander de ne pas dire
01:10:45 une histoire qu'elle a racontée.
01:10:47 On lui reproche d'avoir inscrit ce paiement
01:10:49 dans la mauvaise entrée fiscale, si vous voulez.
01:10:52 Ça pourrait être un simple délit,
01:10:55 mais puisque cette fraude aurait été commise dans le cadre d'une élection,
01:10:59 c'est-à-dire puisque le délit aurait été commis avec une intention plus large,
01:11:04 ça peut devenir un crime.
01:11:06 Et on voit bien d'abord toute la difficulté
01:11:08 de la construction légale de l'affaire.
01:11:11 D'ailleurs, le juge Marshall lui-même,
01:11:13 celui qui avait pour charge de prononcer un jugement contre Trump,
01:11:20 et ce jugement sera prononcé le 11 juillet prochain,
01:11:23 maintenant que le jury populaire, lui, l'a reconnu coupable,
01:11:26 avait dit au jury avant que le jury ne délibère
01:11:30 que l'important était qu'ils soient tous d'accord
01:11:32 quant à la culpabilité criminelle de Trump,
01:11:35 mais qu'ils pouvaient ne pas être d'accord sur la raison du crime.
01:11:39 Ça pouvait être soit une fraude dans l'intention de commettre un crime,
01:11:44 soit une violation des lois électorales fédérales américaines.
01:11:49 C'est donc dans ce contexte-là que le jury a délibéré.
01:11:52 C'est pour cela que, en effet, et si vous regardez même par exemple CNN,
01:11:56 qui n'est pas exactement un média connu pour sa complaisance envers Donald Trump,
01:12:00 a pu trouver que le sérieux des charges retenues contre lui
01:12:05 était tout de même parfois à interroger.
01:12:08 C'est pour cela que, en effet, cela n'a pas nécessairement un effet repoussoir
01:12:11 auprès des électeurs républicains.
01:12:13 D'ailleurs, un sondage publié en début de semaine, avant le verdict,
01:12:18 expliquait que 25% des républicains pourraient voter encore plus pour Trump,
01:12:24 même si on ne sait pas exactement ce que cela veut dire,
01:12:26 s'il était condamné, tandis que 27% des démocrates
01:12:29 seraient dans une position inverse, ce qui n'est pas très surprenant.
01:12:31 Juste une dernière chose, Donald Trump va pouvoir faire appel de son jugement
01:12:36 après le 11 juillet, ce qui rend donc extrêmement regrettable
01:12:39 le propos qu'il a eu lorsqu'il a dit que les États-Unis étaient un pays fasciste
01:12:43 cet après-midi. Cela n'a évidemment pas lieu d'être.
01:12:46 Et effectivement, Joe Biden, qui a réagi, nous allons le voir dans un instant,
01:12:51 mais Donald Trump qui a ajouté que le vrai verdict sera le 5 novembre.
01:12:54 C'est le jour de l'élection américaine. Peut-être la réaction de Joe Biden ?
01:12:58 - Non mais écoutez, c'est terrible. Donald Trump a voulu être discret.
01:13:04 En fait, c'est ça, c'est que de la discrétion.
01:13:06 Il se fait condamner pour discrétion, il a été donné le 5 novembre.
01:13:08 - Il vous prendra comme un vocal.
01:13:12 - Personne ne va voir la réalité en face. Ce garçon est délicieux.
01:13:16 Il a voulu être discret, qu'on taise sa liaison avec une actrice X.
01:13:23 Voilà, il le voilà maintenant condamné, il le voilà maintenant en pleine lumière.
01:13:26 Mais moi, je suis persuadé que ça l'arrange dans le cadre de la campagne.
01:13:30 C'est une aubaine pour lui, car il est extrêmement éclairé.
01:13:33 Et voilà, ça se trouve, alors voyez, comme on dit dans les textes,
01:13:38 le diable porte pierre. Voici maintenant que ça va lui servir, toute cette affaire.
01:13:42 - Joe Biden, qui a été attaqué par Donald Trump.
01:13:45 Joe Biden qui a répondu. Le président des États-Unis s'est inconsidéré.
01:13:48 C'est dangereux, c'est irresponsable pour quiconque de dire que ce procès a été truqué,
01:13:52 simplement parce qu'il n'aime pas le verdict.
01:13:54 - Voilà, Jonathan. - Juste 20 secondes pour dire que tout de même,
01:13:56 il y a un passif, si je puis dire, entre les démocrates et Donald Trump,
01:14:01 qui est assez encombrant pour quiconque a un peu de mémoire.
01:14:04 Dès son élection en 2016, les démocrates ont tout essayé pour le destituer
01:14:09 alors qu'il avait été légalement élu président des États-Unis.
01:14:13 - Donald Trump qui est à la une du Figaro demain.
01:14:15 D'ailleurs, je vous propose pour terminer cette émission, cette petite revue de presse.
01:14:19 Donc le Figaro, je vous le disais, Donald Trump condamné,
01:14:22 mais pas disqualifié pour la présidentielle.
01:14:25 C'est ce que vous disiez, effectivement, Eliott Mamann, il y a un instant.
01:14:27 Et puis les Européennes, les questions qui opposent les candidats à huit jours du scrutin.
01:14:31 Le Figaro qui analyse les lignes de fracture entre les principaux prétendants.
01:14:35 Aujourd'hui en France, le Parisien fait sa une sur la quête des origines,
01:14:40 la tentation du test ADN.
01:14:41 Alors c'est vrai que c'est tout à fait la mode,
01:14:43 l'interdiction des tests récréatifs en France pour protéger des données sensibles
01:14:48 et facilement et fréquemment contournées.
01:14:50 C'est vrai, pour savoir nos origines.
01:14:53 Vous intéresserait ça, Vincent Roy ?
01:14:55 Non, écoutez, je suis captivé par le...
01:14:58 J'ai bien vu que ça ne vous intéressait pas.
01:15:00 C'était pour vous réveiller pour la fin.
01:15:03 L'avenir m'intéresse, le passé.
01:15:07 Le présent m'électrise.
01:15:09 Je crains peu l'avenir.
01:15:10 Le passé m'indiffère, le présent m'électrise.
01:15:12 Je crains peu l'avenir.
01:15:13 C'est la devise du Marquis de Sade.
01:15:15 Et dernière nouvelle d'Alsace.
01:15:17 Trump, un coupable qui ne désarme pas.
01:15:19 Là encore, à la une demain.
01:15:21 Il est partout.
01:15:23 Il est partout, mais pas à la une de Ouest-France,
01:15:26 puisque c'est l'enfer qui se déchaîne en Normandie.
01:15:29 Ouest-France qui fait sa une sur le D-Day, donc demain.
01:15:33 Et puis nous terminons avec Nice matin.
01:15:35 Alors, ce n'est pas Donald Trump, mais les airbags de la peur.
01:15:40 À la une de Nice matin demain.
01:15:41 Et puis, Jordan Bardella, rien n'est fait, dit-il dans les colonnes du quotidien.
01:15:47 Nice matin demain.
01:15:48 Voilà ce que vous pourrez découvrir demain dans vos journaux au réveil.
01:15:52 Nous reviendrons sur la plupart de ces actualités également sur CNews.
01:15:56 Un grand merci à vous, Madi Sedi.
01:15:58 Merci, Eliott Mamann.
01:15:59 Merci à vous, Jonathan Sixon-Merillet.
01:16:00 Merci, mon cher Vincent Rouen.
01:16:02 Merci à vous.
01:16:03 C'est toujours un régal de terminer la semaine avec vous.
01:16:06 L'actualité qui se poursuit sur CNews.
01:16:09 Dans un instant, c'est l'édition de la nuit.
01:16:11 Ce sera Augustin Donat Dieu.
01:16:12 Un grand merci à Martin Mazur de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:16:16 Nous embrassons tout particulièrement sa maman,
01:16:19 qui est une fidèle téléspectatrice, Mme Mazur.
01:16:22 Toute l'équipe vous embrasse ce soir.
01:16:24 Merci à toutes les équipes techniques également.
01:16:26 Excellente nuit sur notre antenne.
01:16:28 On se retrouve demain à 17h, punchline weekend.
01:16:30 ♪ ♪ ♪

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