• il y a 7 mois
Autour de Bérengère Bonte, les informés débattent de l’actualité du 28 mai 2024.

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00:00 (Générique)
00:02 20h, 21h, France Info, les informés, Bérangère Monte.
00:07 Bonsoir à tous, un drapeau palestinien brandit dans l'hémicycle,
00:11 un député insoumis exclu pour deux semaines, des injures qui fusent dans les travées.
00:15 Nos informés vont nous donner leur lecture à froid de ce qui s'est passé.
00:19 Pourquoi la reconnaissance de l'État de Palestine a-t-elle ainsi enflammé
00:23 les questions d'actualité à l'Assemblée cet après-midi ?
00:26 À un moment, il faut aussi le dire, où Madrid, Oslo et Dublin
00:29 ont fait la démarche officiellement.
00:31 Aujourd'hui, les avocats de Donald Trump demandent aux jurys du tribunal
00:35 de l'acquitter vite fait bien fait.
00:37 Dernière ligne droite de ce procès entre l'actrice de film X, Stormy Daniels,
00:42 quel enjeu pour l'ancien président et pour la présidentielle qui se profile en novembre ?
00:48 Notre experte sera Marie-Cécile Lave, directrice de recherche
00:51 à l'Institut National des Relations Internationales et Stratégiques.
00:56 Et puis Gabriel Attal en meeting ce soir,
00:59 aux côtés de la candidate de la majorité présidentielle Valérie Hayé,
01:02 alors qu'en Allemagne, Emmanuel Macron a appelé hier à battre l'ERN.
01:07 Depuis l'Allemagne, ne sont-ils pas tenus à un devoir de réserve à deux semaines des Européennes ?
01:13 On essaie d'y voir clair grâce au constitutionnaliste Jean-Philippe De Rosier.
01:17 Et grâce à nos informés, bien sûr, ce mardi,
01:20 Laure Mouloud, rédacteur en chef adjoint à l'Humanité,
01:23 Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint aux Parisiens, aujourd'hui en France,
01:27 et Gilles Bornstein, journaliste politique à France Info TV.
01:30 Bonsoir et bienvenue à tous.
01:32 Ce 28 mai, marquée donc la reconnaissance officielle de l'État de Palestine par trois pays européens,
01:40 même si la Finlande n'est pas membre de l'UE.
01:43 Il y a aussi l'Espagne et l'Irlande, pays d'Europe de l'Ouest.
01:47 Ceux-ci sur font de frappes israéliennes sur des camps de déplacés à Rafah.
01:51 Il y en a eu à nouveau 21 morts cet après-midi.
01:54 Et le sujet a donc mis le feu aux poudres cet après-midi à l'Assemblée.
01:58 Franck Riefster, ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
02:02 était en train de répondre à la députée LFI Alma Dufour sur la réponse de la France dans ce contexte,
02:10 lorsqu'un autre insoumis, Sébastien de Laugueule, député des Bouches-du-Rhône,
02:13 a brandi ce drapeau palestinien et un huissier s'en est saisi.
02:17 Écoutez et regardez si vous nous suivez sur le Canal 27.
02:20 Monsieur de Laugueule, vous avez un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal,
02:31 jusqu'à saisine du bourreau. C'est inadmissible.
02:49 Allez, la séance est suspendue.
02:51 Voilà, séance suspendue.
02:53 Il y aura une sanction décide dans la foulée par le bureau de l'Assemblée.
02:57 Deux semaines d'exclusion avec rétention de l'indemnité.
03:03 Quelle lecture vous avez, les informés, de ce qui s'est passé cet après-midi,
03:09 à la fois de la réponse de la présidente, du fait de départ ?
03:14 Allez, qui se lance ? Henri Verneil.
03:16 La lecture, c'est celle que chaque citoyen peut avoir.
03:19 Visiblement, on parle souvent de l'importation de ce conflit,
03:24 qui est de toute façon un conflit qui a toujours été très sensible
03:27 dans la société française, la classe politique, l'opinion.
03:30 On l'avait déjà vu lors de la deuxième intifada dans les années 2000,
03:36 où il y avait des répercussions vraiment importantes,
03:39 avec d'ailleurs à chaque fois, malheureusement,
03:41 aussi une montée de l'antisémitisme et des actes antisémites.
03:43 Mais donc vraiment une espèce comme ça, d'écho des deux côtés, qui est prévente.
03:49 Là, maintenant, ça prend en France des proportions terribles, j'allais dire.
03:54 On voit quand même ce qui se passe sur les campus,
03:56 on voit ce qui se passe à Sciences Po,
03:58 et là, aujourd'hui, très clairement, cette espèce d'ambiance surchauffée,
04:03 d'esprits qui sont vraiment totalement hors de mesure,
04:07 eh bien ça a gagné l'Assemblée.
04:09 - Mais pourquoi aujourd'hui ? Qu'est-ce qui déclenche ça ?
04:13 - Alors aujourd'hui, parce qu'il y a un vrai débat sur reconnaissance ou non de l'État palestinien.
04:18 C'est vrai que les trois pays que vous avez cités au début, donnent le la,
04:21 c'est quand même trois pays importants.
04:23 Alors certes, la Norvège n'est pas dans l'Union Européenne,
04:25 néanmoins c'est le pays, les accords d'Oslo, comme leur nom l'indique,
04:28 qui ont été réalisés sous l'égide des Norvégiens,
04:30 donc c'est un pays qui a son mot à dire sur cette question-là.
04:32 L'Espagne et l'Irlande ne sont pas des poids lourds diplomatiques européens comme la France,
04:37 néanmoins c'est quand même...
04:39 - L'Espagne n'est pas un petit pays, c'est évidemment pas l'Allemagne.
04:41 - Exactement, ce sont des pays qui comptent dans le concept européen,
04:44 et forcément, ça met la pression sur la France,
04:47 d'autant que la France s'est toujours voulu avoir une diplomatie qui donne un peu le ton,
04:53 qui a longtemps d'ailleurs été considérée comme une diplomatie, comme un pays pro-arabe,
04:57 qui a changé cette dernière depuis Sarkozy, en quelque sorte,
05:01 accentué là ces derniers temps sous le premier quinquennat,
05:05 enfin surtout maintenant avec Emmanuel Macron, avec des zigzags assez importants.
05:10 Mais bon, bref, c'est quand même un pays qui prétend avoir une diplomatie disruptive,
05:16 donc c'est un terrain sur lequel on attend la France.
05:18 Bref, il y a un débat autour de ça, donc pourquoi aujourd'hui ?
05:20 Parce qu'il y a la question portée, il y a eu plusieurs questions en réalité,
05:24 avant que vraiment les effets s'enflamment et que le drapeau ne sorte,
05:27 les questions portées justement sur l'attitude de la France,
05:30 va-t-elle ou non reconnaître à son tour l'État palestinien,
05:33 puisque le principe n'en est plus tabou ?
05:35 Donc ça a été ça le prétexte, maintenant évidemment,
05:37 tout ça se fait dans un contexte de campagne électorale qui est surchauffé aussi.
05:41 Alors effectivement la question avait été posée,
05:43 notamment juste avant par la chef de file des écologistes,
05:46 Cyril Chatelain, à Gabriel Attal,
05:48 et on va écouter la façon dont, disons-le, il esquive le sujet,
05:53 et Cyril Chatelain qui lui répond d'ailleurs à nouveau dans la foulée, écoutez.
05:56 Je ne comprends pas qu'on intervienne ici pour appeler à un cessez-le-feu,
06:01 sans rappeler que nous avons des otages actuellement détenus,
06:04 et sans appeler clairement à leur libération.
06:09 Est-ce que vous allez reconnaître l'État de Palestine ?
06:11 A priori c'est non, mais vous ne l'assumez pas.
06:13 Est-ce que vous allez demander des sanctions contre le gouvernement israélien et Netanyahou ?
06:17 A priori c'est non, puisque vous n'en répondez pas.
06:20 Vous avez fait une réponse minable et politicienne.
06:23 Les yeux du monde entier sont sur Rafa,
06:26 et vous vous empêterez dans des démarches politiques.
06:29 Merci.
06:31 Gilles Bandenstein, c'est assez frappant d'ailleurs l'image de Gabriel Attal.
06:35 Le body language d'oui, c'est vrai que c'est inhabituel.
06:37 Les yeux baissés pendant Cyril Chatelain.
06:40 Je me le dis un peu, enfin non, pas vraiment différente.
06:43 Je pense que cette opération est une opération opportuniste,
06:47 de provocation, de la part de Sébastien Delegu,
06:50 qui marche très bien, parce que qu'est-ce que ça montre ?
06:53 Je n'ai aucun doute sur sa sincérité de défense de la cause palestinienne.
06:56 Tout le monde est ému par ce qu'on voit à Gaza depuis quelques mois,
07:00 et à Rafa aujourd'hui.
07:02 En brandissant ce drapeau palestinien, c'est interdit.
07:05 Il sait très bien que c'est interdit.
07:07 Il sait très bien qu'il va être sanctionné.
07:09 Il montre une nouvelle fois que les Insoumis, eux, sont hors système.
07:12 Eux ne reconnaissent pas cette espèce de club de bien-pensants qu'est l'Assemblée Nationale.
07:17 Ce qu'ils obtiennent, c'est que tout le monde proteste contre le brandissement,
07:22 je ne sais pas comment on dit, contre le fait de brandir ce drapeau,
07:25 et l'impression que ça donne, c'est que tous les bien-pensants,
07:27 tout le système, c'est-à-dire nous, les journalistes, on commande ça,
07:30 tous les autres partis politiques qui ont commenté et qui ont condamné,
07:33 donnent l'impression d'avoir là.
07:35 Vous, ce qui vous interpelle, c'est un drapeau brandi à l'Assemblée Nationale,
07:39 alors que moi, Sébastien Delegu, et moi, Insoumis,
07:42 ce qui m'interpelle, c'est le sort des enfants à Gaza.
07:45 Donc, une nouvelle fois, c'est montrer que le système...
07:48 - Mais c'est quoi ? C'est une manip pour vous ?
07:51 - C'est une manip, c'est ce que font les Insoumis.
07:53 - Objectivement, le carnage qui est en cours à Gaza,
07:56 ils ne l'ont pas créé.
07:59 - Mais c'est une manière de montrer, une fois de plus,
08:02 qu'il n'y a pas de solution parmi, dirais-je, les bien-pensants du système,
08:06 dans lequel il y a tous les autres partis politiques, nous, les médias,
08:10 qui, parce qu'on nous a appris que la démocratie représentative,
08:14 c'est important, qu'il faut respecter les règles de l'Assemblée,
08:17 alors on est choqués par un drapeau.
08:19 Et ce que les gens, ce que la cible électorale des Insoumis vont entendre,
08:23 c'est que le système, ce qui les choque, c'est un drapeau,
08:26 alors que nous, ce qui nous choque, ce que je comprends très bien,
08:29 c'est la mort des enfants à Gaza.
08:31 Et en faisant ce geste, Sébastien, je trouve ça assez efficace,
08:34 aussi choquant que ce soit, Sébastien Delogu,
08:37 positionne la France insoumise contre ceux qui, effectivement,
08:41 se foutent des convenances, parce que le sort de Gaza
08:44 est plus important que les convenances parlementaires.
08:47 - Laurent Molot, je vous donne la parole juste après.
08:50 - Juste après le pile-info, si ça vous va, 20h12, Emmanuel Langlois.
08:53 - Il y a cet incident à l'Assemblée, où le député de la France insoumise,
08:56 Sébastien Delogu, a brandi dans l'hémicycle un drapeau palestinien
09:00 au cours de la séance des questions au gouvernement.
09:03 Provoquant une interruption de séance, l'élu insoumis,
09:06 des Bouches du Rhône, est exclu pendant deux semaines de l'hémicycle.
09:09 Il sera privé d'une partie de son indemnité parlementaire.
09:12 En Italie, cette fois, plusieurs députés du mouvement 5 étoiles,
09:16 eux aussi, brandis des drapeaux palestiniens,
09:19 lors d'un débat sur la reconnaissance d'un Etat palestinien par l'Italie,
09:24 sans provoquer là d'incidents majeurs.
09:27 En France, plusieurs voix s'élèvent après la découverte
09:30 d'un nouveau tag anti-islam, ce matin sur le mur de la mosquée
09:33 de la Croix-Rousse à Lyon. C'est le troisième en l'espace d'un an.
09:37 La mairie se dit indignée, annonce une caméra va être installée
09:40 dans les jours qui viennent, près de la mosquée.
09:43 Et puis, à trois semaines d'un sommet crucial en Suisse,
09:46 sur la paix en Ukraine, Volodymyr Zelensky exhorte son homologue américain.
09:50 Joe Biden a ne pas manqué ce rendez-vous à l'occasion d'un déplacement à Bruxelles.
09:55 90 pays ont déjà confirmé leur participation à ce sommet.
10:00 Enfin, le tennis à Roland-Garros est la suite du premier tour.
10:03 Dans le camp français, c'est terminé pour Kristina Mladenovic,
10:06 battue par la Croix de Petra Martic.
10:08 Dans le tableau masculin, le français Arthur Cazor s'incline face à l'argentin.
10:12 Thomas Etcheverry.
10:14 On parle de ce qui s'est passé à l'Assemblée avec ce drapeau palestinien.
10:27 Gilles Bernstein est là pour France Info TV, Henri Vernet pour Le Parisien Aujourd'hui en France,
10:31 et Laurent Mouloud pour l'Humanité qui n'a pas encore eu la parole.
10:34 Réaction à ce que disait Gilles, et globalement sur cet après-midi ?
10:37 Oui, il cherchait à attirer l'attention, mais il a bien raison.
10:40 Parce qu'évidemment qu'en faisant ce geste-là, il cherche à blisser.
10:44 Évidemment que ça va faire réagir, et c'est le but.
10:47 Et c'est le but de faire réagir, parce que je pense que c'est aussi un cri de colère,
10:51 et je pense aussi qu'il est très très sincère en faisant ce geste-là,
10:54 et en brandissant ce drapeau dans l'hémicycle.
10:56 C'est parce que ça répond aussi à des semaines et des mois d'inaction,
11:00 en tout cas face à un massacre qui continue d'empiler les morts.
11:03 Aujourd'hui, évidemment, avec le massacre de Rafa en toile de fond,
11:07 un débat, ou en tout cas une question posée sur la question de la reconnaissance
11:11 de l'État de Palestine, à laquelle le Premier ministre ne répond pas.
11:14 Vous vous rendez compte ? On lui demande la position de la France sur ce sujet crucial,
11:17 il baisse les yeux devant toute l'Assemblée Nationale, et il ne prononce pas de réponse.
11:21 Le fait de brandir ce drapeau, c'est aussi pour lui rappeler une réalité,
11:25 symbolisé par ce drapeau. Je rappelle que ce n'est pas un drapeau non plus terroriste,
11:29 le drapeau de la Palestine, c'est un État qui a été reconnu par plus de 130 pays dans le monde,
11:33 et on attend encore que la France le fasse, dans la foulée des trois qui l'ont fait aujourd'hui.
11:38 Donc moi, ce qui me choque surtout, c'est pas...
11:41 et je trouve que là, pour le coup, les plus politiciens dans cette affaire,
11:44 c'est plutôt la réaction du gouvernement de Yael Brown-Pivet,
11:47 qui va chercher les sanctions les plus dures, parce que la sanction,
11:51 la quatrième niveau de sanction, n'est pas que symbolique.
11:54 C'est exactement ce qu'il voulait, donc soyez contents.
11:56 Oui, mais c'est quand même... il y a des dégradations dans la sanction.
11:59 Aller chercher un tel niveau de sanction pour essayer de répondre à ça,
12:03 elle aurait pu aussi uniquement le sortir...
12:06 Elle aurait pu déjà ne pas forcément suspendre immédiatement.
12:09 Ça, pour le coup, ça dramatise le moment.
12:11 Elle descend au banc pour aller demander conseil au ministre.
12:14 Face à cette question, il y a aussi une mise en scène du côté de la Macronie aussi,
12:18 qui est aussi de surréagir à ça en disant "mais regardez comme c'est inadmissible ce qu'il vient de faire".
12:23 Il vient de brandir un drapeau après plus de sept mois d'un conflit qui a fait plus de 36 000 morts.
12:27 Il faut quand même remettre les choses dans leur contexte.
12:29 Une mise en scène de la Macronie ?
12:31 Alors oui, c'est vrai qu'ils ont un peu dramatisé un événement qui est lui-même.
12:34 Moi, je suis entièrement d'accord sur le côté "provoque".
12:37 Là où j'ai une nuance par rapport à mon camarade Gilles,
12:39 c'est que la "provoque", le coup d'éclat permanent,
12:42 mais enfin c'est le mode de communication, c'est le mode de...
12:45 comme la façon dont se présente la France insoumise depuis le début.
12:48 C'est comme ça qu'elle a existé dans l'hémicycle.
12:51 77 sanctions, je crois, depuis...
12:53 Et cette cause palestinienne, ils en ont... pardon ?
12:56 Je disais 77 sanctions depuis le début, ils sont en neuf.
12:59 Alors 77, c'est les sanctions au moment de la réforme des retraites,
13:02 quand ils ont brandi, et là ils ont tous été rappelés à l'ordre.
13:05 On a vu des bâtons, on a vu des paquets de pâtes, on a vu des broad-rolls.
13:08 C'est vraiment leur façon d'attirer l'attention.
13:11 Et le fait est que ça marche ou ça marche pas.
13:13 On voit bien d'ailleurs que, par ailleurs, la Palestine...
13:16 Ça génère quoi ? C'est choquant cette façon de procéder ?
13:20 C'est choquant, oui, c'est choquant.
13:22 C'est aussi une façon un peu particulière ?
13:24 Non, mais c'est une façon particulière.
13:26 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:29 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:32 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:35 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:38 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:41 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:44 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:47 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:50 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:53 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:56 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
13:59 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:02 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:05 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:08 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:11 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:14 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:17 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:20 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:23 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:26 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:29 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:32 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:35 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:38 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:41 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:44 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:47 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:50 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:53 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:56 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
14:59 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:02 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:05 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:08 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:11 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:14 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:17 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:20 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:23 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:26 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:29 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:32 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:35 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:38 C'est une façon particulière, c'est une façon particulière.
15:41 - On a l'occurrence que dire des Espagnols, par exemple,
15:44 qui prennent cette décision de reconnaissance, effectivement.
15:47 Tiens, on va écouter le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez,
15:50 pour qui il y a quelque chose qui se veut au contraire très apaisé
15:53 dans cette décision. Écoutez ces mots à lui.
15:56 - La reconnaissance de l'État de Palestine en tant qu'État
15:59 est une décision que nous ne prenons contre personne
16:02 et surtout pas contre Israël, un peuple ami
16:05 que nous respectons, que nous apprécions
16:08 et avec lequel nous voulons avoir les meilleures relations possibles.
16:11 De plus, cette décision reflète notre rejet catégorique du Hamas
16:14 qui s'oppose à la solution des deux États.
16:17 - ... qui est en contre de la solution des deux États.
16:20 - Voilà, ce n'est pas une décision contre Israël.
16:23 La France, manifestement...
16:26 Emmanuel Macron, vous l'avez entendu, comme nous tous,
16:29 Gilles Bernstein a pris la parole là-dessus tout à l'heure
16:32 dans la conférence finale en Allemagne. - Absolument.
16:35 - Je vais dire que le Premier ministre
16:38 savait certainement que le Président de la République
16:41 allait s'exprimer et je suppose qu'il lui a été demandé
16:44 d'en dire le moins possible parce que comme vous,
16:47 j'ai trouvé à l'Assemblée nationale la non-réponse de Gabriel Attal
16:50 choquante mais une heure après quand Emmanuel Macron
16:53 parlait, j'ai compris qu'on avait dû lui demander
16:56 de laisser la diplomatie fonctionner. - Ok, sur le principe...
16:59 - Sur la question des campagnes européennes, oui,
17:02 la France insoumise a fait de la Palestine un de ses thèmes favoris de campagne
17:05 mais je ne trouve pas ça du tout choquant.
17:08 La Palestine, la question de Gaza est un thème éminemment central
17:11 dans cette campagne et c'est une question européenne.
17:14 La réponse de l'Union européenne vis-à-vis d'Israël est attendue
17:17 et doit faire l'objet, effectivement, d'un débat politique.
17:20 Quelle réponse l'Union européenne peut apporter à ce conflit aujourd'hui ?
17:23 Moi, je n'ai aucun problème, au contraire,
17:26 à ce que ce débat-là existe aujourd'hui en France et que certains
17:29 le portent, et la France insoumise le porte aujourd'hui.
17:32 Qu'elle le porte avec des moyens contestables ou qu'on peut discuter ?
17:35 Moi, je trouve un petit peu ahurissant qu'on fasse aujourd'hui le procès
17:38 d'un geste, on fait aujourd'hui le procès d'un geste alors que
17:41 on devrait plutôt discuter de quelle réponse on apporte
17:44 à l'attitude d'Israël. - Comme quoi, du coup, Eric ? - Alors justement...
17:47 - Ce que je veux dire, c'est que ça sert aussi de paravent, ces débats-là
17:50 et la manière complètement disproportionnée avec laquelle
17:53 la majorité y répond, toute l'après-midi, on ne débat
17:56 que de ce geste alors qu'on est 48 heures
17:59 après une décision de la CIG qu'Israël n'a pas respectée,
18:02 qu'on a des massacres de civils là-bas qui continuent
18:05 et que les questions... - Qui ordonnent à Israël d'arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafa.
18:08 - Et que Emmanuel Macron lui-même avait dit,
18:11 dans nos colonnes d'ailleurs, il y a trois mois, que Rafa
18:14 était une ligne rouge dans son soutien à Israël, une ligne rouge.
18:17 Je crois que la ligne rouge a été franchie. Que dit aujourd'hui le président de la République ?
18:20 Rien, à part son indignité. - Il dit "OK, c'est le principe,
18:23 le calendrier n'est toujours pas le bon". Ça veut dire quoi ?
18:26 - Oui, c'est ça qui est embêtant. Il y a un embarras.
18:29 Ça veut dire quoi ? Le calendrier n'est pas bon ? Quand est-ce qu'il sera bon ?
18:32 Quand les conditions seront-elles réunies ? Moi, ce que j'ai posé
18:35 pour Le Parisien, la question à Jean-Yves Le Drian,
18:38 qui n'est pas n'importe qui, qui est l'ancien ministre des Affaires étrangères,
18:41 lui, il a répondu très clairement, c'est ce qu'on a reproduit dans le journal,
18:44 que cette reconnaissance est indispensable.
18:47 Alors le bon moment, ce serait d'attendre... - Ils ne sont pas dans la position,
18:50 l'ex-ministre des Affaires étrangères et le président de la République.
18:53 - Oui, mais regardez jusqu'au bas le cafouillage. - Diplomatiquement,
18:56 c'est compliqué, visiblement. - C'est compliqué si on décide
18:59 que c'est compliqué. - Absolument. - Parce que la diplomatie, c'est ça,
19:02 c'est poser des gestes. C'est pour ça que je parlais tout à l'heure d'un Macron
19:05 qui se voulait disruptif également en diplomatie. C'est poser des gestes
19:08 à la diplomatie. Et la France, il se trouve qu'elle en a eu
19:11 dans son histoire, dans cette région-là. À un moment, elle a pesé,
19:14 elle pèse moins aujourd'hui, mais elle a pu le faire.
19:17 Alors, évidemment, on se pose... Regardez, le cafouillage,
19:20 on le retrouve aussi dans la majorité, entre Valérier, tête de liste,
19:23 et Bernard Guetta, son numéro 2, l'indique que,
19:26 oui, il faut absolument la reconnaissance tout de suite
19:29 et maintenant, alors que l'autre, qui a pris,
19:32 en l'occurrence Valérier, qui a pris visiblement les consignes
19:35 entre-temps, a démenti son numéro 2. Donc on voit bien que même dans la majorité,
19:38 il y a ce cafouillage. Donc le bon moment, ça voudrait dire, quand on écoute
19:41 un peu comme ça les diplomates en chef,
19:44 c'est-à-dire ceux de l'Elysée, en réalité, ils disent qu'il faudrait
19:47 qu'on rentre dans quelque chose de plus négocié, un vrai processus.
19:50 Mais non, c'est justement une manière d'enclencher, de créer
19:53 un processus, plaide ceux qui le font. - Emmanuel Langlois est en place
19:56 pour le Fil-Info. C'est l'heure, 20h23.
19:59 - On l'avait surnommé le tueur de DRH, Gabriel Fortin
20:02 était une nouvelle fois condamné ce soir à la réclusion criminelle
20:05 à perpétuité, conformément aux réquisitions
20:08 de l'avocat général. Il était rejugé en appel à Grenoble
20:11 pour trois assassinats et une tentative.
20:14 Après l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont à leur tour
20:17 officiellement reconnu l'état de Palestine, dans le but d'avancer
20:20 vers la paix au Proche-Orient. Cette décision a provoqué
20:23 la colère des autorités israéliennes.
20:26 Vladimir Poutine au Sloton, le chef du Kremlin,
20:29 menace de graves conséquences en cas d'usage d'armes occidentales
20:32 contre le territoire russe, un peu plus tôt.
20:35 Depuis l'Allemagne, où il achève ce soir une visite d'état de trois jours,
20:38 Emmanuel Macron avait préconisé, lui, de neutraliser
20:41 les bases en Russie, d'où sont tirés des missiles
20:44 sur l'Ukraine. Nouvelle séance tendue
20:47 au Parlement de Géorgie, qui adopte définitivement
20:50 la loi sur l'influence étrangère. Une bagarre avait déjà
20:53 éclaté entre les élus le mois dernier, alors qu'ils débattaient
20:56 du même texte calqué sur une loi répressive
20:59 en Russie. Enfin, et alors que certains
21:02 espèrent toujours le voir porter la flamme olympique pour sa
21:05 dernière étape à Paris, on sait déjà en tout cas ce soir que
21:08 Zinedine Zidane donnera le départ des 24 heures du Mans
21:11 cette année. Ce sera le 15 juin prochain.
21:14 France Info
21:17 20h, 21h
21:20 France Info, les informés, Bérangère Bond
21:23 En compagnie ce soir d'Henri Vernet, Parisien
21:26 aujourd'hui en France, Laurent Mollu de l'Humanité, Gilles Bornstein, France Info
21:29 TV, on a le plaisir d'accueillir Marie-Cécile Nave. Bonsoir à vous.
21:32 Bonsoir. Directrice de recherche à l'Institut des Relations Internationales
21:35 et stratégique et spécialiste des États-Unis. On va parler de ce
21:38 procès de Trump qui se termine.
21:41 Et je sais qu'il y a beaucoup de choses à dire. Juste
21:44 parce que je sais que Laurent Mollu de voulait juste rebondir une dernière fois sur
21:47 le sujet précédent. Oui, non, oui, tout à fait.
21:50 Je vous l'ai promis. Alors. C'est juste pour dire que c'est vrai que cette
21:53 reconnaissance des États de Palestine c'est aussi la reconnaissance de deux États
21:56 d'aller vers cette reconnaissance des deux États qui est la position officielle de la France
21:59 jusqu'à ce jour. Donc il y a une cohérence
22:02 à ça et c'est ce que je voulais rajouter à mon cher confrère
22:05 Henri Bernay. C'était qu'il y a une mise en cohérence que doit faire l'État français
22:08 face à ce conflit qui aujourd'hui ne le fait pas.
22:11 Allez, on aura l'occasion d'y revenir. Donald Trump, donc de retour au tribunal
22:14 de New York cet après-midi pour les plaidoiries finales
22:17 de son procès contre Stormy Daniels, l'actrice de film X.
22:20 Il est accusé d'avoir falsifié des documents
22:23 comptables au moment de la présidentielle de 2016
22:26 pour cacher qu'il avait acheté
22:29 le silence de Stormy Daniels pour 130 000
22:32 dollars pour cacher une relation sexuelle qui remontait
22:35 à 2006. Trump sait qu'il joue
22:38 gros à six mois de la présidentielle américaine. Ça donne ces
22:41 quelques mots en arrivant tout à l'heure à l'audience.
22:44 Écoutez.
22:45 Tout le monde dit que c'est de la folie, que ce n'est pas
22:48 un procès qui devrait avoir lieu. C'est un jour très triste.
22:51 C'est un jour sombre pour l'Amérique. Nous avons
22:54 une affaire judiciaire truquée qui n'aurait jamais dû être
22:57 intentée et qui aurait dû l'être dans une autre juridiction.
23:00 Comme vous le savez, nous l'avons demandé et le juge
23:03 ne nous accorde jamais rien.
23:05 Marisse Sénat, il dit affaire truquée, il dit même
23:08 aujourd'hui juge corrompu.
23:11 C'est grave comme accusation. Oui, depuis le départ,
23:14 depuis les premiers jours du procès, il est dans ce
23:17 storytelling de la chasse aux sorcières. Tout le monde est contre
23:20 lui, la justice et donc les démocrates qui sont derrière
23:23 ce procès. Et quand il dit corrompu, de son point de vue,
23:26 l'accusation, qu'est-ce qu'il avance comme
23:29 élément ? On sait, non ?
23:32 C'est une accusation en l'air ? Oui, comme dans toutes
23:35 les poursuites judiciaires dont il fait l'objet. C'est le premier
23:38 procès au pénal pour lui. C'est sans doute celui qui
23:41 lui fait le plus peur parce que les stratégies dilatoires des
23:44 avocats vont sans doute permettre de lui éviter d'autres
23:47 procès au pénal et notamment à cause des attentats du
23:50 6 janvier 2021 avant l'élection du 5 novembre.
23:53 C'est une manière pour lui
23:56 de se repositionner en victime en disant que
23:59 tout le système est contre moi, l'establishment est contre moi, c'est
24:02 donc bien que je suis l'homme de la situation. On n'a pas forcément suivi
24:05 jour après jour évidemment les audiences, mais le procès
24:08 a permis d'établir, est-ce que le procès a permis d'établir
24:11 que Michael Cohen, notamment son ancien bras droit,
24:14 avait effectivement versé cet argent
24:17 à cette actrice pour qu'elle ne parle pas ?
24:20 Oui, alors ça c'est sûr et d'ailleurs les avocats de Trump
24:23 n'ont rien à rétorquer face à ça.
24:26 Le chèque de 130 000 dollars a bien été fait à Stormy Daniels
24:29 mais ce qu'il faut déterminer,
24:32 il faut voir ce que les jurys décidaient vraiment,
24:35 il y a un énorme suspense derrière ça, c'est
24:38 est-ce que c'est l'argent de la campagne de 2016 qui a servi
24:41 à payer Stormy Daniels et par quel type
24:44 de malversation, par quel type de passe-passe financier
24:47 via la Trump Organization, l'entreprise familiale
24:50 et puis l'argent des donateurs de la campagne
24:53 et du parti républicain ?
24:56 C'est vraiment les comptes de campagne,
24:59 là-dessus il n'est pas jugé pour adultère, même si
25:02 le procès a tourné beaucoup autour de cette campagne
25:05 où la crainte d'un scandale sexuel était extrêmement présente,
25:08 ça c'était très présent dans les débats,
25:11 avec une minte à faire.
25:14 Il nie la liaison avec Stormy Daniels mais là n'est pas le sujet,
25:17 la question c'est est-ce qu'il y a eu malversation,
25:20 trucage de la campagne, c'est pour ça que c'est un procès
25:23 à haut risque pour lui et d'ailleurs
25:26 il est quand même affaibli
25:29 par ce moment-là parce que c'est du temps, c'est de l'argent,
25:32 c'est de l'énergie qu'il ne peut pas consacrer à sa campagne.
25:35 Certes, Trump a l'habitude d'utiliser les prêtoirs
25:38 comme lieu de meeting mais là quand même
25:41 ce n'est pas télévisé donc il ne peut pas s'en servir
25:44 autant qu'il le voudrait, c'est pour ça que dans les couloirs
25:47 et dans les meetings qu'il fait entre deux
25:50 séquences au tribunal, il réitère
25:53 le storytelling, le récit
25:56 de la chasse aux sorcières et du fait qu'il soit
25:59 accusé injustement. - Il joue gros
26:02 Laurent Mouloud le président parce que même s'il est condamné
26:05 il fait appel à la question
26:08 et vous nous direz ce que vous en pensez Marie-Cécile Nave mais la question
26:11 c'est quel impact ça aura sur la présidentielle aussi ?
26:14 - On peut voir effectivement comme le disait Marie-Cécile un impact
26:17 à court terme qui peut pas faire campagne
26:20 comme il le voudrait en ce moment et aussi la question de l'argent
26:23 parce qu'évidemment il a des cautions à payer qui sont astronomiques
26:26 qui se montent en dizaines de millions d'euros
26:29 et c'est autant d'argent aussi... - C'est quoi les montants ?
26:32 - Il a des cautions pas sur ce procès là mais sur ses précédentes affaires
26:35 et cet argent là qui est de l'argent qui ne peut pas
26:38 investir aussi dans la campagne actuellement
26:41 aussi milliardaire qu'il soit c'est aussi des choses qui pèsent. - Il est pas censé
26:44 d'ailleurs utiliser l'argent de la campagne pour payer ses avocats mais il le fait.
26:47 - Il le fait ? - Bien sûr. - Ce qui finira par être attrapé par la patrouille
26:50 là-dessus non ? - Nous verrons, ce qui va être intéressant
26:53 de voir c'est quel impact ça a sur les électeurs indécis
26:56 parce que les électeurs convaincus par Trump ou convaincus par Biden
26:59 c'est pas ceux-là qu'il faut aller chercher dans une élection qui va se jouer à peu
27:02 et à quelques états fédérés. - Alors c'est un très bon lancement
27:05 comme on dit pour ce qui va se passer après, le point sur l'info mais pour l'heure
27:08 il est 20h30.
27:11 - Et bonsoir Edouard Marguier. - Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous
27:18 nouvelle manifestation ce soir à Paris contre les frappes
27:21 à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, la place de la République
27:24 et noirs demandent avec des drapeaux palestiniens
27:27 sur la statue qui trône au centre de la place
27:30 hier soir déjà, quelques 10 000 personnes se sont rassemblées
27:33 selon les autorités jusqu'à dispersion par gaz lacrymogène.
27:36 Le Conseil de sécurité des Nations Unies
27:39 qui est réuni en ce moment en urgence à New York suite
27:42 à cette frappe qui a engendré un incendie sur un camp de réfugiés
27:45 à Rafah, il y a eu 45 morts dimanche soir et les
27:48 autorités de la bande de Gaza sous contrôle du Hamas annoncent
27:51 une autre frappe israélienne sur un autre camp de déplacés
27:54 toujours à Rafah, la défense civile donne le bilan
27:57 de 21 morts. Les Etats-Unis se disent d'ailleurs
28:00 profondément attristés et appellent Israël
28:03 à respecter le droit humanitaire. Emmanuel
28:06 Macron de son côté est prêt à reconnaître l'État palestinien
28:09 mais pas maintenant, à un moment utile, dit-il,
28:12 et pas sous le coup de l'émotion, déclaration du président français
28:15 depuis l'Allemagne à Mesberg où il termine sa visite
28:18 d'État, trois pays européens ont reconnu l'État palestinien
28:21 aujourd'hui, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège.
28:24 Contexte à l'origine d'un incident à l'Assemblée nationale,
28:27 un député de la France insoumise a brandi un drapeau palestinien
28:30 dans l'hémicycle, Sébastien Delogu ne pourra plus
28:33 siéger pendant deux semaines, c'est sa sanction
28:36 avec retenue de son indemnité. Le lycéen
28:39 qui a agressé sa professeure dans le Méniloir visait
28:42 également deux de ses camarades, c'est ce qui ressort de sa
28:45 garde à vue qui a été prolongée, indique le procureur d'Angers
28:48 ce soir, le jeune de 18 ans avait par ailleurs préparé
28:51 son acte depuis plusieurs semaines, il a fait état
28:54 d'un mal-être dans sa vie, l'enseignante du lycée
28:57 de Chemillers en Anjou au sud d'Angers souffre
29:00 d'une blessure légère. Un français
29:03 est le numéro un du tennis mondial, ce soir à Roland-Garros
29:06 c'est le programme, Pierre Hugerbert affrontera le serbe
29:09 Novak Djokovic sur la journée côté tricolore
29:12 Arthur Rinderknecht s'est qualifié pour
29:15 le deuxième tour en battant l'Australien Adam Walton
29:18 journée marquée par la retraite d'Alizée Cornet
29:21 la joueuse française a joué son dernier
29:24 match contre la chinoise Zheng, Alizée Cornet
29:27 34 ans détentrice d'un record 69
29:30 tournois du grand chelem de suite, c'est du
29:33 jamais vu chez les femmes.
29:43 En compagnie ce soir de Gilles Bornstein, journaliste politique
29:46 à France Info TV, Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint
29:49 au Parisien Aujourd'hui en France, Laurent Moujoud, rédacteur en chef adjoint
29:52 à l'Humanité et Marie-Cécile Nave, directrice de recherche
29:55 à l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques
29:58 qui est notre experte sur cette partie concernant
30:01 le procès Trump qui s'achève avec les plaidoiries
30:04 aujourd'hui, l'enjeu, on le disait
30:07 on l'évoquait brièvement mais c'est intéressant de s'y arrêter
30:10 les indécis, ça donnera pas forcément
30:13 très envie, déjà
30:16 quel que soit le verdict, cet étalage du
30:19 procès qui va répondre dans une heure.
30:22 Il serait intéressant de voir, et peut-être que les enquêtes
30:25 d'opinion le diront après le verdict
30:28 comment vont se positionner certaines catégories
30:31 d'électeurs qui sont scrutées de près par chacun des deux
30:34 camps, Biden et Trump, notamment les républicains qui ont
30:37 voté pour Nikki Haley
30:40 donc les "Never Trumpers"
30:43 ceux qui ne veulent pas d'une réélection de Trump dans le camp
30:46 républicain, et puis toute une partie
30:49 de la population qui n'est pas sûre de son vote
30:52 qui a un rapport à l'information et à l'information
30:55 fiable, il y avait un article très intéressant dans le New York Times
30:58 aujourd'hui là-dessus, le rapport à l'information fiable
31:01 qu'il faut aller chercher
31:04 qu'il faut aller séduire, et donc en fonction
31:07 du verdict qui va être donné, on aura quand même
31:10 une information claire, parce que pour l'instant, dans une grande partie
31:13 de la population américaine, les affaires de Trump
31:16 c'est-à-dire qu'il y en a tellement, c'est pas très clair
31:19 de quoi est-il accusé, pénal, civil, poursuit
31:22 par certains états, poursuit parfois par l'état fédéral
31:25 c'est pas clair, et donc ça brouille un peu
31:28 l'information et ça permet au camp Trump
31:31 de surfer sur la confusion et sur le complotisme
31:34 donc on va voir
31:37 - Jules Wendstein
31:39 - Je remarque que Nikki Haley, après avoir laissé planer le doute, a dit qu'elle voterait finalement
31:42 Donald Trump, bon, peut-être que pour les Never Trumpers
31:45 effectivement, ils pourraient être un peu moins Never
31:48 un peu moins Never que ce qu'on craignait
31:51 après c'est vrai que pour nous c'est assez étrange, parce qu'on voit que Donald Trump
31:54 est soutenu par la droite évangélique, je ne pense pas que d'avoir
31:57 des relations adultères avec une actrice X
32:00 c'est pas ce qu'on enseigne dans leurs églises
32:03 et pourtant, ils le soutiennent
32:06 je ne pense pas que la malhonnêteté soit aussi parmi les valeurs cardinales
32:09 de cette population, et pourtant, même s'il est condamné
32:12 on sent qu'ils vont le soutenir, donc c'est assez étrange pour nous
32:15 moi ce que je me demande c'est que, bon, on voit les sondages, on voit les
32:18 enquêtes d'opinion, on voit ce qui favorise les uns ou les autres
32:21 la question que je me pose c'est, est-ce qu'on sent que pour Biden
32:24 il y a peut-être un avantage à jouer sur le côté avortement
32:27 dont on sent que ça mobilise les femmes
32:30 plus que ce qu'on pensait, mais qu'en revanche, contre Biden
32:33 il y a son positionnement sur la guerre à Gaza, dont on sent que ça pourrait
32:36 le priver d'un certain nombre de votes des minorités, qui étaient
32:39 traditionnellement acquises aux démocrates, et nous d'ici
32:42 on ne se rend pas bien compte de ce qui peut plus...
32:45 lequel de ces deux phénomènes, pro-Biden ou anti-Biden, pourrait dominer ?
32:48 C'est très difficile d'évaluer l'impact
32:51 de la position de Biden sur Gaza
32:54 c'est quand même pour l'instant une population
32:57 extrêmement mobilisée sur le plan politique
33:00 extrêmement...
33:03 On dit qu'il pourrait perdre le Michigan et que sans Michigan il peut gagner ?
33:06 Oui, il peut perdre le Michigan, mais il y a aussi
33:09 d'autres états dans lesquels effectivement
33:12 c'est plus difficile d'évaluer, parce que les populations
33:15 qui soutiennent les Palestiniens aujourd'hui, c'est une population
33:18 plutôt jeune, plutôt politisée, qui n'a pas
33:21 forcément le reflet sociologique
33:24 des districts ou des états, même si effectivement
33:27 dans le Michigan il y a eu quand même une abstention assez forte
33:30 dans la primaire démocrate récemment
33:33 qui était un message clair, parfois jusqu'à 20%
33:36 d'abstention, qui était un message clair vis-à-vis de Biden
33:39 Est-ce que pour autant ils voteront Trump en novembre ?
33:42 Ou est-ce qu'ils s'abstiendront ? Parce que sur la question israélo-palestinienne
33:45 la position trumpiste, elle est
33:48 pour Israël, est vraiment beaucoup plus
33:51 radicale que celle de Biden, en ne faisant pas cas
33:54 des Palestiniens. En revanche, la question de l'avortement
33:57 c'est majeur, parce que ça sera très important.
34:00 Ça a été majeur dans tous les scrutins qui ont eu lieu depuis
34:03 les élections de mi-mandat de novembre 2022
34:06 ça a été majeur déjà dans les élections de mi-mandat de novembre
34:09 2022, ça va être extrêmement mobilisateur, et d'ailleurs si on regarde
34:12 la communication de Biden sur les réseaux sociaux
34:15 ou dans les conférences de presse qu'il peut faire
34:18 beaucoup de choses qui sont axées sur l'avortement avec
34:21 un récit qui est certes sur le droit des femmes, mais aussi
34:24 sur la question des libertés individuelles. Parce que depuis la Covid
34:27 la question de l'avortement est devenue
34:30 l'idée que personne n'a le droit
34:33 d'interférer dans ma liberté personnelle
34:36 à disposer de mon corps. Il y a un petit changement
34:39 du récit par rapport à ça, et donc c'est susceptible de mobiliser
34:42 un électorat beaucoup plus large que simplement les défenseurs des droits des femmes.
34:45 Sur le procès Trump lui-même
34:48 Henri Vernet, vous qui avez couvert des campagnes
34:51 aux Etats-Unis, la dernière,
34:54 comment on peut appréhender
34:57 cet électorat américain qui n'est évidemment pas
35:00 le même qu'en France, et comment il peut être impacté
35:03 par ce qui se passe Henri ?
35:06 Il y a eu une scène assez révélatrice aujourd'hui, c'était Robert De Niro
35:09 qui lui est allé faire le champ, justement à la manière Trump.
35:12 C'est-à-dire que tout à l'heure vous évoquiez le fait que pendant son procès
35:15 il était un peu gêné par rapport à ses actes de campagne, ben voilà,
35:18 De Niro a joué de ça, il a retrouvé en quelque sorte un moment démocrate
35:21 en jouant des mêmes ressorts que Trump, en plus avec ce côté
35:24 acteur évidemment. – Il y a eu d'autres moments de ce type-là ?
35:27 Je vous coupe, mais ça a fait partie du procès ?
35:32 – Non, là c'est lui-même qui l'a assuré,
35:35 c'est Trump qui l'assure par ses sorties, mais d'ailleurs
35:38 c'est ça que De Niro met l'accent là-dessus, sur le côté "le clown".
35:41 Et ça c'est vrai que ça fait quand même ressortir tous ces aspects de Trump
35:45 qui ont quand même inquiété les Américains.
35:47 Bien sûr qu'il a ses aficionados, qu'il a ces gens qui sont vraiment
35:50 en effet évangélistes, qui suivent ça, qui sont conservateurs,
35:54 qui sont pour, au sens un peu les vieux Tea Party
35:57 qu'on avait vu un moment aux États-Unis, et puis ce côté libertarien aussi.
36:02 Tous ceux-là, ben oui, resteront dans le camp de Trump.
36:05 Mais en effet, les indécis que vous évoquiez,
36:08 eux, ils voient quand même un Trump qui ressort d'abord,
36:11 en effet, c'est un menteur, c'est un chef d'entreprise,
36:15 ce qu'il a mis en avant, sa réussite immobilière,
36:18 sa réussite d'homme d'affaires pendant des années,
36:20 mais enfin on voit que c'est un homme d'affaires qui tape dans la caisse,
36:23 en plus qu'il ne gère pas si bien, parce que son empire n'est pas
36:26 si florissant que cela, bref, ça fait quand même ressortir les côtés inquiétants.
36:30 – Il l'a été, il l'a été, après, florissant l'empire.
36:34 – Oui, il a été florissant, mais enfin on a vu aussi
36:37 qu'il y a beaucoup, certains aspects de ses affaires
36:39 ressemblaient quand même aussi à un château de cartes.
36:42 Donc ce que je veux dire, c'est qu'il y a vraiment ces aspects-là
36:45 qui peuvent ressortir et qui quand même inquiètent les Américains.
36:48 Au moment où vous allez voter, vous vous rappelez,
36:51 ce qui reste quand même prégnant, c'est l'homme qui a quand même
36:54 envoyé les gens, ces aficionadesses, contre le Capitole.
36:58 – Laurent Mouloud, excuse pour le couture.
37:00 – Je veux dire, il y a un impact que ça peut avoir,
37:02 mais la composition de l'électorat américain est très particulière,
37:05 ça n'a rien à voir en France, c'est quand même très polarisé
37:08 entre deux camps, entre les républicains et les démocrates,
37:10 avec très peu de transfert entre les deux camps.
37:13 C'est pas comme des hésitations, où en France on peut avoir des gens
37:16 qui vont un jour voter tel parti, sur une autre élection vont basculer, etc.
37:21 Cette polarisation-là, en fait, oblige les candidats,
37:24 non pas forcément à aller parler aux camps adverses, surtout pas,
37:27 mais à rassembler son propre camp. Et là, tout l'intérêt
37:30 et tout le combat qui va être de candidats, c'est de parvenir
37:33 à rassembler son camp au mieux. Trump ne le fait pas si mal que ça,
37:37 on disait les évangélistes, etc., comment ils peuvent soutenir
37:40 ce candidat qui est un escroc, qui a des affaires avec une star du X.
37:44 Mais parce que les évangélistes, ils s'en moquent de ça.
37:46 Ce qu'ils veulent, eux, c'est que Trump désingue,
37:48 excusez-moi l'expression, le droit à l'avortement.
37:51 Et c'est ce qu'il a fait. Et tant que Trump leur servira
37:54 sur ce plan-là, il aura un soutien indéfectible
37:57 de cette grande frange conservatrice de son électorat.
38:00 - Juste un mot pour conclure, Maricel Silnaf, sur ces passerelles
38:03 entre ces deux camps et cette électoratie polarisée
38:07 dont parle Jean-Romain Leuze.
38:08 - C'est une sociologie électorale très fine, état par état,
38:11 et ça va se jouer à 5-6 états, les mêmes que la dernière fois,
38:14 le Midwest, Géorgie, Nevada, Arizona, peut-être la Floride,
38:19 parce que le jour de l'élection, il y a aussi un référendum
38:21 sur l'avortement. Et les démocrates y croient,
38:24 ça sera dur, mais les démocrates y croient,
38:26 pour refaire de la Floride un swing state.
38:28 Donc, effectivement, le 5 novembre, on vote pour le président,
38:32 mais on vote aussi pour des élections locales,
38:34 pour des enjeux locaux des référendums, etc.
38:36 Et ça peut jouer à la marge, et parfois, on le sait,
38:40 les deux dernières fois, certains états ont basculé
38:42 à quelques milliers de voix.
38:43 - On suivra ça avec vous sans doute.
38:45 Juste là, le calendrier, le jugement,
38:48 donc demain délibéré, le jury va se réunir,
38:51 et puis dans les prochains jours...
38:52 - Et une décision attendue de la Cour suprême d'ici fin juin
38:55 sur son immunité, sur l'immunité présidentielle de Trump
38:58 par rapport aux événements du 6 janvier 2021.
39:00 - Tout le reste restera en suspens jusqu'à novembre.
39:04 - C'est le plus probable à ce stade.
39:06 - Merci beaucoup pour tous ces éclairages, Jean-Saint-Tyron,
39:09 et on parlera de... On ira voir Emmanuel Macron en Allemagne
39:13 et Gabriel Attal en meeting, en pleine campagne des Européennes.
39:17 Après le Fil d'info de 20h42, Emmanuel Langlois.
39:20 - Sébastien Delaugueu, lui, écope d'une exclusion de 15 jours
39:24 de l'Assemblée nationale.
39:26 Le député La France Insoumise débouche.
39:28 Duron a provoqué un vif incident,
39:30 une suspension de séance cet après-midi
39:32 après avoir brandi dans l'hémicycle un drapeau palestinien.
39:36 Les autorités de Gaza, elles, assurent qu'une nouvelle frappe israélienne
39:41 a tué 21 personnes dans un camp de déplacés dans l'ouest de Rafah,
39:45 22 jours après une précédente frappe similaire,
39:48 ce que dément ce soir l'armée israélienne.
39:50 Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence
39:53 pour évoquer la situation à Rafah.
39:56 D'après le Pentagone, ce soir, la jetée américaine installée à Gaza
40:00 par l'armée américaine est endommagée
40:03 et l'aide humanitaire suspendue dans l'enclave palestinienne.
40:07 En France, Saïd Chaban, relaxé par le tribunal correctionnel de Bobigny,
40:11 le propriétaire du club de football du SCO d'Angers,
40:14 était accusé d'avoir collaboré avec des recruteurs
40:17 n'ayant pas de licence d'agent sportif.
40:19 Un seul des quatre autres prévenus dans cette affaire a été reconnu coupable.
40:23 Il est condamné à 18 mois de prison avec sursis.
40:26 Et puis la planète en surchauffe, une nouvelle étude le montre.
40:29 En moyenne, 26 jours de chaleur extrême supplémentaire
40:32 ont été enregistrés à travers le monde ces 12 derniers mois
40:37 à cause du réchauffement climatique,
40:39 selon un rapport de la Croix-Rouge internationale.
40:43 France Info
40:45 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
40:51 En compagnie ce soir de Gilles Bornstein de France Info TV,
40:55 de Laurent Mouloud de l'Humanité, de Henri Vernet du Parisien Aujourd'hui en France
40:59 et on a le plaisir d'accueillir Jean-Philippe Dorosier, le constitutionnaliste.
41:02 Bonsoir.
41:03 Bonsoir à vous professeurs à l'université de Lille.
41:05 Alors, un mot de la visite et du discours de clôture d'Emmanuel Macron et de Lave Scholz
41:10 qui ont affiché, qui étaient censés afficher leur unité ce soir
41:13 pour clôturer les trois jours de voyage officiel du président français
41:18 avant d'évoquer les questions autour de sa prise de parole à quelques jours des européennes
41:24 comme président de la République.
41:25 Dites-nous quand même un mot pour ceux qui ont suivi le discours de clôture, Gilles Bornstein,
41:29 sur le, vous retenez quoi, le rapprochement ou l'habillage des désaccords ?
41:34 Alors il y a eu un certain habillage des désaccords,
41:36 genre c'est normal les désaccords c'est comme ça qu'on avance
41:38 mais en vrai on est super copains et tout va bien, bon, c'est ce à quoi on s'attendait.
41:42 Moi j'ai retenu une chose sur l'Ukraine quand même.
41:44 Alors il avait sa carte à la main, le président de la République,
41:47 il a expliqué que jusqu'à présent on sait que les armes européennes ne pouvaient pas,
41:51 les européens demandaient à ce que les ukrainiens ne s'en servent pas
41:54 pour taper, comme on dit, dans le territoire russe.
41:56 Et là le président a dit, à ma connaissance c'est la première fois qu'il le verbalise,
42:00 il a dit "il est logique qu'on puisse autoriser les ukrainiens
42:03 à pouvoir frapper l'endroit d'où partent les missiles en territoire russe".
42:09 Et il avait sa carte à la main pour le montrer aux chanceliers.
42:12 Pour embarquer pour la Pchol, c'est ça ?
42:15 J'ai eu le sentiment que c'était, on le sait, il y a toujours cette question
42:17 de livraison des missiles Taurus, et j'ai eu le sentiment que c'était un moyen
42:20 de prendre à témoin l'opinion publique.
42:22 Vous voyez, l'Ukraine se fait frapper depuis le territoire russe,
42:26 donc on a besoin de les autoriser à le faire et on a besoin de leur livrer les armes
42:30 qui permettent de frapper les rampes de lancement,
42:33 même si elles sont dans les territoires russes.
42:35 Et pour répondre à l'avance à une accusation de belligérance
42:39 qui aurait pu lui être faite, il a dit en disant ça,
42:41 "je n'ai pas l'impression d'être escalatoire",
42:44 ce qui est l'expression traditionnelle du président de la République
42:46 pour dire "je ne rentre pas en guerre".
42:48 Henri Vernet, vous retenez quoi ?
42:50 Ce que vous disiez, l'affichage, c'est-à-dire que l'élan n'est pas forcément
42:54 très sincère et très profond, comme il a pu l'être dans l'histoire
42:57 entre ces deux pays. Néanmoins, cet affichage est quand même important
43:01 parce qu'on voit d'abord sur l'Europe, ça reste quand même un couple ou un moteur
43:06 comme on voudra, qui est quand même fondamental.
43:09 Et quand ça grippe entre ces deux-là, même si l'Europe s'est beaucoup élargie,
43:12 même si désormais nous sommes 27 et non plus 6, comme au glorieux début,
43:16 ça reste important. Et donc de ce côté-là, c'est plutôt réussi,
43:21 d'autant plus que vraiment ces derniers mois, même ces deux dernières années,
43:24 il y a vraiment eu de sérieux grippages, en effet sur l'Ukraine,
43:27 mais même sur des projets à plus long terme, sur d'ailleurs aussi
43:30 la dimension financière et budgétaire de l'Europe.
43:32 C'est vrai que les Allemands, il y a eu ce pas incroyable de Merkel
43:36 il y a 4 ans, un peu moins, pour vraiment relancer après le Covid,
43:40 donc un emprunt mutualisé. Mais là maintenant, les Allemands
43:43 ne veulent plus trop entendre parler de ça. Il faut vraiment avoir
43:46 des ressources plus fondées, plus solides.
43:48 Bref, il reste ces divergences de vues un peu fondamentales,
43:52 mais il y a quand même une volonté commune qui a été affichée là,
43:55 qui est de redémarrer, qui est plutôt importante.
43:59 Et puis en plus, il y a des adversaires communs,
44:01 les nationalismes, l'extrême droite, les populismes,
44:04 ils les affrontent tous les deux.
44:06 - Et les évoquiez, notamment hier, en évoquant le vent mauvais
44:09 qui souffle en Europe, en appelant les Européens à se réveiller.
44:12 Et alors ça nous a amené cette question, qui vous amène sur ce plateau,
44:15 Jean-Philippe de Rosier, parce qu'on s'est dit, quand même,
44:18 devoir de réserve ou pas devoir de réserve ?
44:20 Ce président de la République qui est là comme chef d'État,
44:23 mais qui semble quand même faire campagne contre le RN depuis l'Allemagne,
44:26 et au même moment, ce soir, Gabriel Attal, lui, est en campagne
44:29 avec la candidate Valérie Ayé. Devoir de réserve ou pas ?
44:33 - Pardonnez-moi, ce sont bien des hommes politiques dont on parle.
44:36 - Oui, mais ce sont des gouvernants.
44:37 - Ils font de la politique. - Oui.
44:39 - Bon, et bien, ils font de la politique.
44:40 Le devoir de réserve, ça n'existe pas. C'est une légende.
44:43 Le devoir de réserve pendant des campagnes électorales,
44:46 ça n'existe pas. C'est une légende.
44:48 Il y a des règles qui s'imposent, eu égard aux dépenses
44:53 qui peuvent être engagées dans le cadre d'une campagne électorale.
44:55 - Donc là, il faut que ça soit bien séparé.
44:56 - Absolument. Ils ne peuvent pas faire campagne avec les fonds de l'État, par exemple.
44:59 - Mais quand il va en Allemagne, avec les subsides de l'État,
45:02 c'est un voyage d'État.
45:03 Et qu'il appelle à faire barrage, on va dire, pour faire simple, au RN.
45:07 - Évidemment, c'est là qu'il y a toute la nuance.
45:10 Et il faut trouver le bon emplacement où placer le curseur.
45:14 Mais je pense que lorsqu'il fait une déclaration de président de la République
45:17 qui soit en Allemagne, à Tombouctou ou à Paris,
45:21 ça ne change pas le fait qu'il reste un homme politique,
45:24 qu'il reste un responsable politique,
45:26 et il s'exprime en faisant de la politique.
45:28 Et d'ailleurs, il y a, je disais, la règle sur les dépenses,
45:32 et il y a aussi la règle sur le temps de parole, notamment dans les médias,
45:36 qui n'est pas exactement le même dans le cadre de la campagne des européennes
45:40 que dans le cadre d'une campagne présidentielle,
45:41 comme ça a déjà pu être expliqué.
45:43 Et il y a à cet égard une prise en compte différente de la parole du président de la République
45:52 lorsqu'il s'exprime précisément en tant que président de la République,
45:55 c'est-à-dire chef de l'État, point de vue neutre vis-à-vis de l'État,
45:58 et en tant que chef politique de la nation,
46:02 ce qu'il est aussi par la force des choses,
46:05 où là, son temps de parole est comptabilisé au même titre que le gouvernement.
46:08 - Alors j'ai entendu Gilles Bornstein dire "Ah bon ?"
46:10 quand vous avez dit "Pas de droit de réserve".
46:11 Et juste si on peut compléter sur le gouvernement,
46:13 parce que moi je lis ce matin dans le Figaro notamment les ministres
46:16 qui disent qu'ils ont mis certains déplacements en stand-by,
46:18 certaines activités ministérielles en stand-by.
46:21 - C'est leur choix, mais encore une fois...
46:23 - Non, non, non, pas de droit de réserve.
46:25 - Oui, mais c'est leur choix de s'imposer cette réserve s'ils veulent.
46:28 Je pense, enfin c'est pas que je pense,
46:30 c'est que cela est dû précisément à ce qu'il ne puisse pas être mis en cause
46:34 en utilisant les moyens de l'État.
46:37 Parce que lorsqu'un ministre se déplace, il a un chauffeur,
46:39 il a un service de protection, et tout ça effectivement engendre des coûts
46:43 qui doivent être ensuite reversés au compte de campagne.
46:46 Et afin d'éviter ces difficultés-là, et qu'ils soient mis en cause dans ce cadre-là,
46:50 ils évitent les déplacements.
46:52 - Gilles Bornstein.
46:53 - Alors moi je suis très surpris évidemment que j'ai pas les compétences juridiques
46:55 de monsieur le professeur de Rosier.
46:57 Mais moi par exemple, cette semaine on savait que les annonces sur le chômage
47:00 ont été précipitées dans la tribune dimanche,
47:02 parce que justement la période de réserve s'ouvrait.
47:05 Moi il me semblait, enfin vous me contredisez,
47:07 moi il me semblait qu'indépendamment des histoires d'argent, qu'on comprend bien,
47:10 et des... il y a trois...
47:11 - Et du temps de parole, oui.
47:12 - Il y a trois niveaux différents.
47:14 Il y a le financement de la campagne, il y a le temps de parole,
47:17 et il y a la réserve.
47:18 Moi j'avais compris qu'un certain nombre d'annonces
47:20 de l'ordre de la politique nationale ne pouvaient pas être faites
47:24 dans un délai, alors je ne sais plus combien c'était,
47:26 qui précédait une élection.
47:28 Et en tout cas ce que je sais, c'est que Matignon, ça j'en suis certain,
47:30 Matignon s'est précipité pour faire les annonces sur l'assurance chômage
47:34 parce que ces annonces ne pouvaient pas être faites
47:36 à l'intérieur de cette période de réserve.
47:38 Donc je constate que j'ai manifestement tort.
47:41 Concernant le temps de parole, vous avez raison,
47:43 mais par exemple, l'Arkhom a considéré que tout le discours...
47:46 Vous avez raison, on sépare, moi je le sais pour faire de la télé,
47:49 on sépare le temps qui peut être considéré comme de la campagne politique
47:53 et son temps de président de la République.
47:55 L'Arkhom a considéré que tout le discours de la Sorbonne
47:58 devait être...
47:59 - Ça rejoint exactement ce que dit Jean-Pierre Jarrousse.
48:00 - Voilà, ce qui moi pour le coup m'a paru un peu excessif
48:02 parce que j'ai écouté ce discours, il y a eu de la campagne électorale,
48:04 mais il y a eu des moments où il parlait comme chef de l'État,
48:06 mais c'est vrai que l'Arkhom a été très vigilante là-dessus.
48:08 - Et il va vous répondre après le Phil'Info,
48:10 puisqu'il est 20h51, Emmanuel Langlois.
48:12 - C'est pour la deuxième soirée consécutive,
48:15 des milliers de personnes se sont rassemblées ce soir,
48:18 place de la République à Paris,
48:20 munies de nombreux drapeaux palestiniens,
48:22 pour protester contre les bombardements israéliens
48:25 sur la ville de Rafah, dans la bande de Gaza.
48:28 Lors d'un discours un peu plus tôt,
48:30 à l'issue de sa visite d'État en Allemagne,
48:32 Emmanuel Macron lui s'est dit totalement prêt
48:34 à reconnaître un État palestinien,
48:36 comme l'ont fait l'Espagne, la Norvège et l'Irlande,
48:39 mais à un moment utile et pas sous le coup de l'émotion,
48:42 a précisé le locataire de l'Élysée,
48:45 le président français qui annonce aussi
48:47 que son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky,
48:50 assistera aux cérémonies de commémoration
48:52 du 80e anniversaire du débarquement,
48:55 le mois prochain, en Normandie.
48:57 En France et dans le Maine et le Loire,
48:59 le président de la République, Emmanuel Macron,
49:01 a annoncé que le jeune homme de 18 ans
49:03 qui a agressé hier au couteau sa professeure d'anglais
49:05 dans son lycée, visait également
49:07 deux autres élèves de l'établissement.
49:09 Sa garde à vue a été prolongée.
49:11 Il a fait état d'un mal-être dans sa vie
49:13 pour expliquer son geste d'après les enquêteurs.
49:16 Le gouvernement fait adopter son projet
49:18 de loi d'orientation agricole à l'Assemblée
49:20 avec le concours d'une partie de la droite.
49:22 Les oppositions, pour leur part,
49:24 jugent la copie insuffisante,
49:26 même dans sa version réécrite,
49:28 et les résultats, cette hiver,
49:30 elles critiquent le manque de mesures structurantes
49:32 et la gauche a un projet qui oppose
49:34 agriculture et environnement.
49:36 Avec Henri Vernet du Parisien,
49:47 aujourd'hui en France, Laurent Mouloud de l'Humanité,
49:49 Gilles Bornstein de France Info TV
49:51 et le constitutionnaliste Jean-Philippe de Rosier.
49:53 Alors là-dedans, il faut quand même se souvenir aussi
49:55 qu'Emmanuel Macron a demandé à tout le monde,
49:57 à tous ses ministres, d'être visible.
49:59 Donc, aller comprendre comment il faut faire
50:01 sur le terrain, donc, jusqu'au 9 janvier,
50:03 mais donc avec des problèmes de temps de parole,
50:05 il y a des problèmes de compte de campagne.
50:07 Henri Vernet.
50:08 Oui, non, c'est vrai qu'on a du mal à s'y retrouver,
50:10 en fait, tout ça, mais je rejoins M. le Professeur.
50:12 C'est-à-dire qu'il y a quand même beaucoup d'aspects théoriques,
50:14 voire fumeux, dans ce fameux devoir de réserve
50:16 et dans la manière dont il est appliqué.
50:18 Il y a vraiment le devoir de réserve,
50:20 mais en réalité, il a volé en éclat depuis longtemps.
50:22 C'est le fameux "le bon choix".
50:24 Faites le bon choix de Giscard d'Estaing aux Français
50:26 avant des législatives qui risquaient d'amener,
50:28 enfin, risquaient, évidemment, à ses yeux,
50:30 d'amener la gauche au pouvoir, ce qu'elle a fait
50:32 trois ans plus tard. Mais bon, déjà...
50:34 Emmanuel Macron a dit "la bonne candidate", il y a pas très longtemps.
50:36 Exactement, mais oui, bien sûr, oui, parce qu'un président,
50:38 si vous prenez la constitution au pied de la lettre,
50:40 il est au-dessus des partis.
50:42 Il est chef d'État, il est président de tous les Français,
50:44 et non pas d'un parti. Donc, ce devoir de réserve-là,
50:46 bien évidemment, ça fait très longtemps qu'il a volé en éclat.
50:48 Dans cette campagne, plus précisément,
50:50 déjà, ce qui est frappant, c'est que, de toute façon,
50:52 la tête de liste des Renaissance,
50:54 c'est qui ? Est-ce que c'est Valéry Heillet,
50:56 qui a quand même toujours un déficit d'autorité,
50:58 ou est-ce que c'est Macron lui-même,
51:00 Gabriel Attal aussi ?
51:02 Je veux dire que quand il fait son débat avec Bardella,
51:04 c'est vraiment ça qui est un...
51:06 Comment dire ? Qui est un argument de campagne.
51:08 Donc, de toute façon, le devoir de réserve, il est,
51:10 comme toutes les règles de nos jours,
51:12 quoi qu'il en soit, il est assez largement pétiné.
51:14 Non, mais c'est... L'homme au loup de...
51:16 Pardon. Peut-être pas dans la télévision, je suis d'accord.
51:18 Oui, c'est autre chose. Oui, oui, non.
51:20 On doit rendre des comptes à la seconde près.
51:22 Oui, oui. Tant de paroles.
51:24 Ça, on vous confirme, radio, télé, ça c'est... Même combat.
51:26 Laurent Mouloud.
51:28 Moi, je suis d'accord avec Jean-Philippe de Rosier, là,
51:30 quand il dit que les politiciens font de la politique,
51:32 Macron fait de la politique.
51:34 Il pourrait être candidat, mais...
51:36 Georgia Mélanie, non, il ne l'est pas !
51:38 D'ailleurs, il a proposé de débattre avec Marine Le Pen,
51:40 qui n'est pas non plus, d'ailleurs, la candidate tête de liste
51:42 de l'URN, et donc... Mais il fait de la politique.
51:44 Et le souci d'Emmanuel Macron,
51:46 c'est tout simplement de réinstaurer,
51:48 mais ça, tout le monde l'avait compris, de réinstaurer
51:50 ce duel, qui lui, lui a été profitable
51:52 dans les deux dernières présidentielles,
51:54 avec l'URN. De désigner l'adversaire,
51:56 effectivement, le danger,
51:58 et de marteler que le seul rempart face à ça,
52:00 c'est même pas la Macronie,
52:02 c'est presque lui, et derrière,
52:04 Valérie Ayer, ou son premier ministre, etc.
52:06 Et Emmanuel Macron est
52:08 tellement dans ce processus-là,
52:10 qu'il reproduit, c'est sa manière
52:12 de répondre aux URN, qui, à mon avis,
52:14 n'a pas eu une mauvaise réponse aux URN, puisque
52:16 quand on voit le bilan, depuis 2017,
52:18 de la montée électorale du URN, on ne peut pas dire
52:20 qu'Emmanuel Macron était un énorme rempart,
52:22 à peine un petit caillou dans la chaussure.
52:24 Donc, ce que je veux dire, c'est que là,
52:26 il est en train de refaire cette séquence politique
52:28 qu'on connaît très bien, avec, effectivement,
52:30 un questionnement un petit peu bizarre sur
52:32 un chef de l'État qui, quand même, rentre comme ça,
52:34 en force, dans une campagne électorale, à laquelle
52:36 il n'est pas candidat. - Jean-Philippe de Rosier.
52:38 - Je ne voulais pas vous interrompre, quand on fait de quelqu'un son
52:40 adversaire, on en fait le produit
52:42 par alternance.
52:44 C'est comme ça que ça marche. - Tout à fait.
52:46 C'est ce qui est assez inquiétant.
52:48 - Et que, Emmanuel Macron
52:50 a fait ce pari parce qu'il pensait que ça lui serait
52:52 profitable, ça l'a été jusqu'à présent,
52:54 mais il ne pourra plus être candidat.
52:56 - Ça a été profitable à titre personnel.
52:58 - Oui, oui, à titre personnel. - Moins pour le niveau
53:00 de vote au niveau des Français.
53:02 - Jémane Chang. - Moi, je trouve qu'il a un peu,
53:04 je suis parfaitement d'accord avec ce que dit Laurent,
53:06 depuis 7 ans maintenant, il nous explique, enfin,
53:08 il joue ce combat des populistes
53:10 et des progressistes, etc. Là, il a un peu
53:12 subtilisé, enfin, c'est un petit peu
53:14 plus subtil parce qu'il voit qu'il est en danger.
53:16 Il essaye de nous expliquer, l'Europe va mourir.
53:18 Pour mobiliser ses partisans
53:20 dont on se dit qu'ils sont plus pro-européens,
53:22 il sait très bien qu'il ne va pas empêcher les partisans,
53:24 comme ce qu'on se disait aux Etats-Unis, les partisans
53:26 de Marine Le Pen de voter pour Jordan Bardella.
53:28 Simplement, il espère mobiliser son camp
53:30 en disant, l'Europe, c'est important. L'Europe est
53:32 en danger de mort, donc si vous pensez que l'Europe
53:34 est importante, il faut vous mobiliser
53:36 et, accessoirement, voter pour la bonne
53:38 candidate, comme
53:40 vous l'avez dit. - C'est une façon
53:42 d'à la fois garder sa stature présidentielle
53:44 et puis, quand même, de faire un peu campagne
53:46 pour essayer de sauver le soda aéré.
53:48 - Oui, oui, c'est la carte
53:50 qui joue, mais enfin, c'est quand même une carte qui a été...
53:52 Bon, par exemple, le discours de Dresde
53:54 hier devant la jeunesse allemande,
53:56 il y avait également d'autres, il y avait des Tchèques, des Polonais,
53:58 enfin, il y avait vraiment cette dimension
54:00 d'appel à se réveiller, puisque le terme
54:02 de réveiller l'Europe... - Contre le vent mauvais qui souffre en Europe.
54:04 - Ce discours qui était donc, vraiment,
54:06 clair, un discours de meeting électoral,
54:08 et bien, ce discours-là, par exemple, et là, je rejoins
54:10 ce que disait Gilles Bortien,
54:12 pour le coup, le droit de réserve qui est appliqué
54:14 au millimètre près, si on est presque
54:16 d'ailleurs, parfois un peu risible, selon
54:18 les campagnes, par les médias audiovisuels,
54:20 c'est vrai que ce discours n'a pas été
54:22 transmis en direct.
54:24 Alors, bien sûr, on fait état... - Pour cette raison, vous pensez ?
54:26 - J'imagine que c'est pour cette raison.
54:28 - Je suis en train de me redresser près de ça, aussi.
54:30 - Là, il faut bien rappeler que, dans le cadre des campagnes électorales,
54:32 il n'y a pas la règle de
54:34 l'égalité, comme à la seconde près,
54:36 comme pour la campagne présidentielle.
54:38 En revanche, il y a une équité
54:40 renforcée, avec d'autant plus
54:42 maintenant, les spots de campagne
54:44 des 37 listes, je crois, ce qui en fait quand même un paquet,
54:46 et donc, il faut tous les diffuser,
54:48 et lorsque l'on commence à parler d'un candidat,
54:50 il faut aussi parler des autres, ou en tout cas,
54:52 d'une liste de candidats... - Et là, la conférence de presse...
54:54 - Donc, laisser un espace tel,
54:56 à un camp, même si c'est le président de la République,
54:58 il parle quand même au nom d'un camp, parce qu'il est très investi dans la campagne,
55:00 c'est tout ce qu'il pense,
55:02 il l'a dit, raison pour laquelle
55:04 tout le discours de la Sorbonne est passé dans le temps
55:06 médiatique de renaissance,
55:08 et donc de la candidat à Ayer,
55:10 et par conséquent,
55:12 diffuser cette conférence de presse
55:14 aurait déséquilibré
55:16 cette équité. - Ouais. Deux secondes
55:18 chacun, messieurs, live pour avoir la une
55:20 du Parisien et de l'humanité.
55:22 Henri Verdier. - Alors, le Parisien, c'est "faut-il avoir peur
55:24 des turbulences, non pas à l'Assemblée, mais dans les airs ?"
55:26 On a vu qu'il y a plusieurs histoires d'avions, là,
55:28 qui ont eu des gros chocs, des trous d'air,
55:30 enfin bref, des gens blessés, voire morts,
55:32 donc qu'est-ce qui se passe ? Et donc, voilà, c'est la une.
55:34 - Laurent Mouloud, pour l'Humanité. - On a une alerte
55:36 sur le fait que l'environnement, le climat,
55:38 c'est une question fondamentale, et le grand oublié
55:40 depuis plusieurs semaines des débats
55:42 de la campagne européenne. - Des règlements climatiques
55:44 qui sont aussi pointés par beaucoup,
55:46 sur les turbulences sur votre une.
55:48 Vous de vous deux, se rejoignent,
55:50 il faut lire toutes les deux, on vous écoute
55:52 aussi, on vous suit, Gilles Brandstein
55:54 sur France Info TV.
55:56 Merci beaucoup Jean-Philippe de Rosier,
55:58 prof à l'université de Lille.
56:00 Demain, les informés, c'est à 9h,
56:02 Salia Brakhlia et Renaud Delis,
56:04 et nous on sera là dès 20h. Bonne soirée.

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