• il y a 7 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00Europe 1, le talent de la France bouge. Vous êtes notre talent ce soir Sarah Lelouch, vous êtes productrice, réalisatrice,
00:08vous commencez comme journaliste, animatrice, peut-être les auditeurs d'Europe 1 s'en souviennent, vous avez notamment présenté Fort Boyard.
00:15Oui, j'ai fait ça.
00:17Et vous avez créé votre première société de production en 2005, là vous avez produit pas mal d'émissions de télévision, des documentaires, elle continue ça ?
00:26Elle continue, elle est toujours là.
00:28Et puis Sarah Lelouch, vous avez voulu imaginer des nouvelles sources de revenus pour le cinéma français parce que lui aussi c'est un secteur d'activité qui est en train de se transformer,
00:38qui est en perpétuelle évolution. Pourquoi cette idée Sarah ? Comment ça vous a inspiré ? Et ensuite vous allez pitcher bien sûr.
00:45Ok, en fait c'est l'étape du développement. Tout à l'heure vous disiez Nathanaël que développer un film ça prend du temps, ça prend un an et demi, deux ans, trois ans.
00:56Et je trouve que c'est une période qui est vachement sacrifiée, les auteurs sont mal payés, c'est très difficile aussi d'aller chercher des jeunes talents parce que les producteurs ont envie d'avoir des garanties pour monter les films.
01:07Et je me suis dit voilà, comment est-ce qu'aujourd'hui on pourrait trouver une nouvelle source de financement justement pour financer cette étape-là.
01:17Et j'avais aussi envie de me concentrer essentiellement sur des films grand public populaire dans le sens noble du terme.
01:24Et en cherchant, je tombais toujours sur le même type de modèles, donc les Z, deux types CNC, les Régions, les Sofiga.
01:33Et c'est là où j'ai découvert en fait la tech et le Web3 et où on m'a expliqué qu'il y aurait peut-être des façons avec ces nouveaux outils de générer des nouvelles sources de financement.
01:45Et à partir de là, je me suis plongée dans la tech, un univers que je ne connaissais absolument pas il y a trois ans mais qui offre un boulevard au cinéma pour plein de raisons et pas seulement pour générer des revenus.
01:57Alors c'est comme ça que vous avez créé donc la Diversité du cinéma français, la DCF. Vous allez pitcher ce que c'est Sarah Lelouch et on se retrouve juste après, c'est à vous.
02:07La Diversité du cinéma français, c'est une société de production indépendante qui a donc la volonté d'offrir à l'industrie du cinéma des nouvelles sources de financement,
02:16tout en permettant au public, au grand public, de participer à la création et à la production du début à la fin du process du film.
02:24C'est-à-dire qu'on va l'impliquer dès le moment du développement. Aujourd'hui quand un film sort en salle, on en entend parler pendant un mois, deux mois avant.
02:32Et aujourd'hui, la force de communication, en tout cas une des forces de communication pour un film, ce sont les communautés, ce sont les réseaux sociaux.
02:42Et je pense que s'ils arrivent et si on arrive à les mobiliser pendant deux ans, trois ans de développement, tout d'un coup quand le film va sortir, il y aura un impact très fort.
02:53Et ça nous permettra aussi, nous les professionnels du cinéma, d'avoir une tendance sur qu'est-ce qui plaît, qu'est-ce qui attire les gens au cinéma.
03:05C'est aller consulter l'avis du public et c'est comme vous disiez tout à l'heure, c'est vraiment démocratiser le cinéma, l'apporter à tout le monde,
03:13parce que c'est participer mais c'est aussi proposer à monsieur et madame tout le monde de déposer une idée.
03:18Même 4 lignes ça suffit, parce qu'avec 4 lignes on peut faire un beau film, on a un super board qui est là pour encadrer des gens qui n'ont jamais fait de cinéma et qui arrivent avec une idée.
03:29Merci de vous être prêt à l'exercice Sarah Lelouch, fondatrice de la diversité du cinéma français, la DCF.
03:35Fabrice Marcela, vous êtes le coach de ce soir, le pitch, moi j'ai tout compris.
03:40Moi aussi j'ai tout compris.
03:42Non mais c'est vachement bien en fait, c'est hyper innovant.
03:45C'est innovant et j'avais compris également, mais vous ne l'avez pas cité Sarah, qu'il y avait aussi Clap Action.
03:52Il y a deux choses.
03:53Il y a deux choses, donc DCF.
03:55Le Clapcoin c'est une crypto-monnaie qu'on a créée il y a deux ans.
03:59C'est la suite du pitch.
04:01C'est-à-dire que la tech et le Web3 étaient dedans.
04:05Mais ça a commencé comme ça en fait, ça a commencé à un moment où la crypto cartonnait.
04:11Et on m'a dit, si tu lances une ICO, c'est-à-dire que tu proposes au public d'investir et d'acheter de la crypto,
04:18d'abord tu vas récupérer des fonds pour faire du développement,
04:22mais surtout la personne qui va investir ne va pas investir sur un film,
04:26mais va investir sur un catalogue, ce qui est vachement plus intéressant.
04:29Un catalogue de films, donc elle va pouvoir choisir.
04:31Voilà, exactement.
04:32Malheureusement, quand on a lancé cette ICO, on a eu le crash de la crypto qui est arrivé 4 semaines après.
04:39Donc ça a été compliqué pour nous de lever la somme qu'on voulait lever.
04:42On a quand même levé pas mal d'argent suffisamment pour lancer des films en développement.
04:47Aujourd'hui, on a 6 films en développement et ce sont des films qui ont été proposés sur la plateforme.
04:52Donc c'est majeur ce que vous nous dites, Sarah Lelouch.
04:54Ça veut dire qu'aujourd'hui, au moment où on parle, vous avez 6 films en développement
04:57et la moitié de ces films proviennent donc du grand public grâce à ce que vous avez mis en place.
05:02Exactement.
05:03Donc sans vous, ils n'auraient pas trouvé une partie des financements.
05:05Exactement.
05:06C'est formidable ça.
05:07C'est génial.
05:08Elle est en train de déverrouiller.
05:10C'est du financement participatif dans le cinéma.
05:11Mais oui, c'est des plateformes de crowdfunding pour le cinéma.
05:13Et Sarah Lelouch est en train de déverrouiller tous ces financements qui étaient un peu à l'ancienne.
05:19On peut le dire comme ça, Nathaniel Kermit ?
05:21Oui, en tout cas, l'idée de faire appel au grand public est une nouveauté.
05:25Après, c'est ce grand débat en France de faire appel à des fonds privés.
05:29Et pourquoi ce serait un débat ?
05:31Parce qu'en fait, on a un système qui est très vertueux
05:35mais qui ne fonctionne pas comme dans beaucoup d'autres pays
05:37où cet appel à des fonds privés, par exemple aux Etats-Unis,
05:40est le quotidien des producteurs.
05:42Les producteurs font appel à des fonds privés et ils financent le film.
05:45C'est pour ça que parfois, on a des films à plusieurs millions de dollars
05:48parce qu'il y a des mécènes derrière.
05:50En gros, c'est ça.
05:51Ou dans le sens inverse, des films avec très petit budget.
05:53Mais du coup, c'est une activité très risquée qui coûte cher.
05:56Le cinéma, c'est plus que juste produire un album, par exemple,
05:58parce que c'est quelque chose qui est très courant dans la musique.
06:01Donc, ça fait partie de ces nouvelles voies de financement
06:04dans ce secteur qui est en train de bouger.
06:06Toutes ces voies sont bonnes à prendre.
06:09C'est bon à prendre.
06:10Fabrice ?
06:11Je voulais comprendre.
06:12Je suis passionné de cinéma.
06:14Sur votre plateforme, j'ai une liste de films en cours de développement.
06:19Et donc, je peux investir.
06:21Quand je dis investir, c'est un grand mot.
06:22Peut-être que tu peux mettre un peu d'argent ?
06:24Non.
06:25C'est vraiment pas du crowdfunding.
06:27Le business model n'est pas du tout construit de cette façon-là.
06:30C'est absolument gratuit.
06:31Marche arrière.
06:33Donc, c'est pas du crowdfunding.
06:35J'ai utilisé cette expression.
06:36Donc, c'est pas du crowdfunding.
06:37C'est pas du crowdfunding.
06:38Et quand on a lancé l'ICO avec le Clapcoin,
06:40c'est pas non plus du crowdfunding.
06:42Donc, c'est de la monnaie, l'ICO.
06:43Voilà, c'est de la monnaie.
06:44C'est une façon d'investir dans une société.
06:46Aujourd'hui, c'est entièrement gratuit de venir sur cette plateforme,
06:49soit pour déposer un projet.
06:51Ça coûte zéro.
06:52Et aujourd'hui, vu qu'on dépose un projet et que j'utilise le Web3,
06:55le projet va être ancré dans la blockchain,
06:57c'est-à-dire certifié.
06:58On pourra pas le prendre.
07:00J'espère en placer la SACD.
07:02On n'aura plus besoin de ça.
07:03Envoyer une lettre, en recommander.
07:05Donc, ça, ça coûte rien.
07:07Et ça coûte rien, aujourd'hui, de suivre des films.
07:10Donc, vous allez pouvoir suivre, je sais pas,
07:12s'il y a une comédie romantique qui vous intéresse,
07:14vous allez la liker.
07:16Vous aurez les news au fur et à mesure.
07:18On va vous proposer peut-être de venir à une avant-première
07:21ou de participer à une journée de tournage.
07:23Vous allez pouvoir avoir des échanges avec des scénaristes
07:26si, tout d'un coup, ils sont en manque d'idées
07:28ou ils ont envie d'avoir l'avis du public.
07:30Et donc, voilà.
07:31Et vous allez suivre toute l'histoire du film.
07:34Et ça va permettre aux professionnels
07:36de créer une communauté autour.
07:39Et c'est vrai que c'est très difficile, aujourd'hui,
07:41de financer un film.
07:43Surtout quand on a des jeunes talents
07:45où on a du mal.
07:46On se dit, avec ce casting, ça passe pas.
07:48Mais si, tout d'un coup, j'arrive avec un film
07:50et je dis, mais j'ai déjà une communauté
07:52de 100 000 personnes derrière
07:54ou de 500 000 personnes derrière,
07:56ça, c'est un poids.
07:58Ça me fait bien penser au modèle des startups, justement,
08:01qui cherchent à montrer leur traction
08:03à travers leur communauté,
08:04avant d'aller soit vendre,
08:06soit aller chercher des investisseurs
08:07pour mettre en place, finalement, leur projet.
08:09Donc, c'est un peu ce que vous cherchez à montrer,
08:11vis-à-vis des producteurs.
08:12C'est de montrer qu'il y a déjà une traction du public
08:15sur les films qui sont proposés.
08:16C'est ça, c'est exactement ça.
08:18De toute façon, dans tous les corps de business,
08:20je pense que l'avenir appartient de plus en plus aux communautés.
08:23Et elles vont avoir de plus en plus de pouvoir.
08:26Clara Léger, vous avez une question pour Sarah Légeau.
08:29Si je décide de déposer une idée de film
08:32et que vous trouvez que mon idée est particulièrement brillante,
08:35n'est-ce pas ?
08:37Après, j'ai une contrepartie.
08:39Comment ça se passe si vous décidez de produire le film,
08:42l'idée que j'ai eue ?
08:43Déjà, ce n'est pas moi qui va forcément produire.
08:45Ça peut être un autre producteur.
08:47On va dire que vous ne connaissez rien au cinéma.
08:51On a un board de dix personnalités
08:54qui est présidé par Julie Gaillet
08:56dans lequel on va retrouver des personnalités
08:59qui ont tout type de corps de métier,
09:01des réalisateurs, des agents, etc.
09:04Nous, en interne, on fait des présélections
09:06parce que depuis qu'on a lancé l'ADCF,
09:08on a reçu plus de 600 projets,
09:10ce qui est énorme.
09:11C'est énorme.
09:12J'allais dire heureusement, mais oui,
09:14il y a beaucoup de déchets.
09:15On fait un tri et on va proposer aux communautés
09:18les dix projets qui nous semblent les plus pertinents.
09:21Et si le comité choisit votre projet
09:23que vous ne connaissez rien au cinéma,
09:25il va être là pour vous accompagner.
09:27C'est aussi incubateur, ce qu'ils font.
09:29Oui, ça ressemble beaucoup au métier qui est le mien.
09:31Mais c'est de l'incubation
09:32et vous allez permettre en plus de le suivre dans le temps
09:36et de construire ensemble.
09:38Oui, ça ressemble beaucoup.
09:39Oui, on va vous aider à trouver un co-auteur,
09:42un réalisateur, on va vous orienter.
09:45C'est bon, Clara ?
09:46Mais vous allez avoir un combi.
09:47C'est bon, j'y vais.
09:50Je sais que vous avez plein d'idées, Clara.
09:52Sarah Lelouch, si vous êtes parmi nous ce soir sur Europe 1,
09:54c'est aussi parce qu'il y a des besoins.
09:56La France Bouge, c'est tendre la main
09:58vers un entrepreneur qui se lance.
10:00Vous avez besoin de vous développer aussi
10:02pour que votre idée soit internationalisée
10:06et pas que française.
10:07Aujourd'hui, vos projets sont essentiellement français ?
10:09Pour l'instant, oui, on est francophone,
10:11mais on est déjà en contact avec d'autres pays
10:13qui sont intéressés par ce modèle.
10:15C'est unique en France, j'ai l'impression.
10:17Oui, j'ai même l'impression que c'est unique
10:19pour l'instant dans le monde.
10:20Parallèlement, on lance aussi une marketplace.
10:23Tout à l'heure, vous parliez de fauteuils.
10:25D'ailleurs, vous allez en parler des fauteuils, etc.
10:27Donc, on va avoir une marketplace
10:29où on va pouvoir proposer des objets liés au cinéma.
10:32Là aussi, ça va être ancré dans la blockchain.
10:34Donc, ils sont garantis,
10:36parce qu'aujourd'hui, on peut acheter un autographe
10:38ou une affiche sur eBay.
10:40On n'a aucune certitude.
10:42Est-ce que c'est vrai ou c'est pas vrai ?
10:44Là, non, c'est pas le cas.
10:46Évidemment, objectif numéro un,
10:48quand on lance sa boîte, c'est de lever des fonds.
10:50Vous avez besoin de combien ?
10:52Là, j'ai besoin de 900 000 euros.
10:54J'ai fait deux levées de fonds.
10:56J'en ai fait une première par l'ICO
10:58et j'en ai fait une deuxième.
10:59Maintenant, j'en fais une troisième
11:01pour poursuivre le développement de la plateforme.
11:03Alors, pour tout ça, Fabrice Marcella,
11:05comme chaque soir, quand il est là dans La France Bouge sur Europe 1,
11:07il a étudié le projet,
11:09il a étudié le dossier.
11:11Ça va ? Vous avez tout ce qu'il faut ?
11:13Je pense avoir ce qu'il faut.
11:15Alors, on va faire une petite pause.
11:17On va un peu danser.
11:18Apparemment, ça va être le tube de l'été.
11:20On va danser sur Cyril's Trembling Inn.
11:22Et on se retrouve juste après sur Europe 1.
11:29Bienvenue, si vous nous rejoignez.
11:31Évidemment qu'elle bouge, cette France sur Europe 1.
11:33Ce soir, on parle cinéma. Pourquoi ?
11:35Parce que dans quelques jours, le 14 mai,
11:37démarre le festival du film à Cannes.
11:39Pour en parler,
11:41j'ai la joie de recevoir ce soir
11:43Nathanel Karmitz, le président
11:45du directeur du groupe MK2.
11:47Vous allez rester toute la semaine ?
11:49Quand on est patron de MK2, on reste toute la semaine au festival de Cannes ?
11:51Et oui, on reste toute la semaine.
11:53Est-ce que c'est un rendez-vous de business aussi ?
11:55C'est le plus grand rendez-vous de business.
11:57C'est-à-dire que vous préparez Cannes prochain ?
11:59On prépare déjà Cannes prochain.
12:01A la fois, on présente les films qu'on a cette année,
12:03mais on annonce aussi les films qui vont se produire dans l'année,
12:05qui seront présentés à Cannes l'année prochaine.
12:07On ne dort pas beaucoup ?
12:09On ne dort très peu, c'est beaucoup de rendez-vous,
12:11c'est beaucoup de cinéma, beaucoup de films,
12:13et beaucoup, beaucoup de rencontres.
12:15Et est-ce que vous, quand on est
12:17producteur, exploitant,
12:19vous nous l'avez expliqué au début de l'émission,
12:21il y a beaucoup de choses au sein du groupe MK2,
12:23est-ce qu'être en contact aussi avec les acteurs, les actrices,
12:25c'est important ? Ou uniquement
12:27on parle projet, on n'est pas forcément
12:29avec celui ou celle qui va incarner
12:31un prochain film ? Ou vous avez déjà des choses en tête ?
12:33Ça fait partie du métier.
12:35Nous, on est très concentrés
12:37sur les réalisateurs,
12:39donc c'est vraiment cet aspect-là,
12:41c'est le créateur ou la créatrice
12:43qui nous intéresse le plus,
12:45puisque pour nous, c'est
12:47le cœur du projet. Après,
12:49il y a autant de films
12:51que de producteurs, que de réalisateurs,
12:53et plein de manières de faire, mais nous, on est avant tout
12:55une maison de réalisateurs.
12:57Vous êtes une maison de réalisateurs, vous êtes une maison familiale
12:59que vous dirigez avec votre frère,
13:01vous aimez dire que vous, vous n'avez pas
13:03un parcours classique de fils à papa.
13:05C'est important de le préciser
13:07ce soir. Tout à fait.
13:09Déjà parce que
13:11j'ai démarré entrepreneur, j'ai démarré
13:13très très tôt. J'organisais
13:15des fêtes à 14 ans, j'ai monté ma première société
13:17à 16 ans. Vous avez même ouvert des restaurants
13:19dans les salles de cinéma. J'ai commencé
13:21en ouvrant des restaurants
13:23autour des salles de cinéma. J'avais
13:259 restaurants à 18 ans.
13:27J'ai commencé par une nature purement entrepreneuriale
13:29et on a eu la chance
13:31avec mon frère d'avoir un père qui avait réellement
13:33l'envie de transmettre son entreprise, et pas
13:35juste par une déclaration.
13:37Mais il l'a réellement fait, donc après ça prend
13:39du temps, mais c'est quelque chose
13:41qu'on a conquis
13:43par démonstrer.
13:45Parce que vous l'avez démontré dès le début, en étant entrepreneur.
13:47Oui, oui, mais en
13:49ayant le droit de faire des erreurs.
13:51C'est aussi la part
13:53importante de tout ça, c'est qu'on s'est aussi beaucoup trompé.
13:55Mais qu'on a eu le droit
13:57de le faire et ça a été valorisé
13:59plutôt qu'autre chose.
14:01Et donc c'est ce parcours-là
14:03qui fait que c'est un parcours
14:05assez autodidacte, très entrepreneur.
14:07Avec un regard du père
14:09très bienveillant à chaque fois.
14:11Très bienveillant et avec cette réelle
14:13volonté de transmettre, et donc aussi cette capacité
14:15à un moment à prendre
14:17le recul
14:19et à laisser réellement la place, qui est rarement le cas.
14:21Votre point commun aussi avec Sarah Lelouch,
14:23vous aussi Sarah, vous avez un regard très bienveillant
14:25de votre papa, qui vous permet aussi
14:27de vous lancer dans toutes ces très belles aventures.
14:29Votre papa, Claude Lelouch.
14:31Absolument, c'est vrai. D'ailleurs, c'est un peu lui
14:33qui m'a inspiré l'idée
14:35de Clapaction.com
14:37parce que je lui ai dit, écoute papa,
14:39t'as fait 50 films, comment t'as eu 50 idées ?
14:41Parce qu'il faut les avoir.
14:43Il m'a dit, c'est très simple, c'est les gens.
14:45C'est en parlant avec les gens, c'est monsieur et madame, tout le monde.
14:47Je suis à un dîner, il va me raconter
14:49quelque chose, et pour moi c'est un pitch.
14:51C'est là où je me suis dit, effectivement,
14:53il faut donner accès
14:55au grand public, il faut lui proposer
14:57de venir nous donner des idées.
14:59Souvent dans un dîner, il y a quelqu'un qui va dire
15:01suite à une conversation,
15:03mais regarde, ça me fait penser, imagine,
15:05le mec qui fait ça, c'est un super pitch de film
15:07et puis il se passe rien derrière.
15:09C'est brainstormé tous ensemble.
15:11Cette personne qui a eu cette super idée,
15:13le lendemain matin, il aura juste besoin de la déposer.
15:15Donc s'il veut la déposer,
15:17il fait comment ?
15:19Clapaction.com
15:21et puis il appuie sur le bouton
15:23et il dépose un projet.
15:25On a envie de vous aider, Sarah Lelouch, ce soir sur Europe 1.
15:27Pour cela, on va écouter
15:29Fabrice Marcela, le coach de La France Bouge.
15:35C'est quoi votre réseau ce soir,
15:37Fabrice Marcela, pour développer
15:39la diversité du cinéma français
15:41et Clap...
15:43Clapaction. J'ai compris déjà
15:45qu'il fallait un petit peu d'argent pour développer
15:47et accélérer sur ce projet. Et plutôt, à mon avis,
15:49compte tenu de la somme auprès de Business Angel,
15:51aussi compte tenu de la maturité du projet.
15:53Pourquoi ? Parce que finalement,
15:55dans cette étape-là qui est importante,
15:57c'est surtout de bien mettre en avant
15:59quel est le problème que vous cherchez à résoudre.
16:01Vous l'avez expliqué tout à l'heure, comment on démocratise,
16:03comment on permet à ceux qui ont des idées, pourquoi pas,
16:05de tenter leur chance pour pouvoir être financés.
16:07Ensuite, il va falloir quand même leur démontrer,
16:09comme vous l'avez fait ce soir,
16:11quelle est la solution que vous proposez avec Clapaction
16:13et en quoi elle est différenciante
16:15par rapport à tout ce qui existe aujourd'hui.
16:17Mais là, ça n'existe pas.
16:19Je pense qu'il faut expliquer que ça existe un petit peu.
16:21Parce que si ça n'existe pas, c'est qu'il n'y a peut-être pas de marché non plus.
16:23Donc c'est important quand même de dire, voilà ce qui existe,
16:25mais ça ne répond pas bien au problème aujourd'hui.
16:27Et ensuite, c'est de montrer une forme de traction
16:29possible au travers de la promesse qui est la vôtre,
16:31telle que vous l'avez faite ce soir.
16:33Et ensuite, ce qui va rassurer un Business Angel,
16:35c'est la capacité de l'entrepreneur
16:37à porter le projet.
16:39Parce que bien souvent, je vois même
16:41quand moi-même je fais des sélections de startups,
16:43je regarde d'abord l'entrepreneur
16:45et après le projet. Et je préfère un bon entrepreneur
16:47avec un projet, on va dire, un peu moyen
16:49qu'un très bon projet et un entrepreneur
16:51dans lequel je ne vais pas croire.
16:53Il va falloir convaincre,
16:55et je ne suis pas inquiet du tout là-dessus,
16:57mais il va falloir convaincre vos Business Angels à vous suivre.
16:59Elle explique très bien. Et par rapport à mon
17:01carnet d'adresse, de fait,
17:03j'ai autour de moi depuis 10 ans,
17:05que je suis au Village Balsea, des Business Angels.
17:07Soit des entrepreneurs,
17:09et ça je trouve que c'est le bon Business Angel,
17:11des entrepreneurs qui ont réussi,
17:13qui ont revendu et qui aujourd'hui
17:15souhaitent aider les plus jeunes entrepreneurs,
17:17en tout cas les startups les plus jeunes,
17:19en remettant de l'argent et en faisant
17:21confiance à ces entrepreneurs. Je trouve que c'est les mieux. Pourquoi ?
17:23Parce qu'ils savent ce que c'est que l'entrepreneuriat,
17:25ils ont eux-mêmes un réseau,
17:27et ils vont pouvoir conseiller pour bien structurer l'entreprise.
17:29Donc moi je serais ravi d'avoir votre deck,
17:31enfin votre présentation, pardon,
17:33de votre...
17:35Le deck, le BP.
17:37Tous ces éléments-là sont précieux pour moi,
17:39pour pouvoir ensuite, si vous me l'autorisez bien sûr,
17:41à le présenter à mes Business Angels.
17:43Je vais vous envoyer tout ça par mail.
17:45Formidable. Rendez-vous pris, puis si on a envie
17:47de vous retrouver Sarah Lelouch, vous allez être présente évidemment à Cannes.
17:49Oui, je vais être présente à Cannes,
17:51parce qu'en fait j'ai imaginé
17:53un fort de ma levée de fonds justement,
17:55puisque j'en ai fait une première.
17:57Vous savez ce que c'est déjà.
17:59J'en ai déjà fait, et sur ce projet-là,
18:01j'ai été amenée à rencontrer beaucoup d'investisseurs
18:03avec un profil plutôt tech, et à l'inverse,
18:05des investisseurs avec des profils plutôt audiovisuels.
18:07Et c'était marrant, parce que les investisseurs
18:09tech me disaient, le projet il est super,
18:11mais en fait, on ne connaît pas l'écosystème du cinéma,
18:13on ne connaît pas bien l'économie,
18:15et on trouve que c'est risqué.
18:17C'est sûr que le cinéma, ce n'est pas de l'immobilier.
18:19Et donc voilà, là-dessus,
18:21il y avait un vrai souci. Et l'autre souci,
18:23surtout en France, quand je parlais du projet,
18:25que je disais tout d'un coup qu'on allait utiliser
18:27la blockchain, le Web3, l'IA,
18:29pour eux, c'était comme si
18:31je disais des gros mots.
18:33Ça fait peur, encore aujourd'hui.
18:35Et je trouve ça dommage, parce que
18:37il y a beaucoup, beaucoup d'outils
18:39ultra intéressants
18:41pour les producteurs. Il suffit juste de penser
18:43au smart contract, qui va résoudre
18:45aussi beaucoup de problèmes.
18:47Smart contract, c'est un contrat justement
18:49qui va être ancré dans la blockchain
18:51et qui va permettre de
18:53mieux gérer les droits
18:55et de les redistribuer aux ayants droit.
18:57Parce que ça, c'est un vrai problème aujourd'hui.
18:59Ça prend beaucoup de temps, que ce soit dans des organismes...
19:01Donc c'est un peu administratif, mais
19:03efficace. Voilà, exactement. Mais c'est un exemple
19:05parmi tant d'autres. Et je me suis
19:07dit, c'est fou que ces deux industries qui avancent
19:09ensemble depuis toujours, puisque l'arrivée de la couleur,
19:11l'arrivée du son, l'arrivée du
19:134K, c'est de la tech. Aujourd'hui,
19:15il y a l'arrivée de l'IA,
19:17bien sûr. Je me suis dit, c'est dommage que
19:19ces deux industries ne se rencontrent pas.
19:21Voilà, ne se rencontrent pas. Donc j'ai
19:23créé un club, le Tech &
19:25Business Club. Donc c'est un club qui va vivre à l'année
19:27et je le lance pendant trois jours
19:29au Festival de Cannes.
19:31Au Festival de Cannes. Et bien, vous vous trouverez où ? Dites-nous tout.
19:33Pour ceux qui sont à Cannes.
19:35La plage Villebrequin. Et bien voilà.
19:37Et puis il y aura des tables
19:39rondes, des startups qui vont venir
19:41pitcher des projets
19:43destinés à l'image.
19:45Qui vont proposer des solutions
19:47tech pour le cinéma.

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