Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie
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00:00Céline, vous avez 39 ans, vous êtes la fondatrice de CQFD. Votre entreprise est née il y a deux ans.
00:10Oui, un peu moins de deux ans, un an et demi, on est tout jeunes.
00:13Félicitations, parce que vous avez osé, vous faites partie de ces femmes qui ne sont pas restées dans leur métier d'origine.
00:21Vous êtes journaliste, vous aussi vous avez interviewé des entrepreneurs.
00:25Oui, exactement, ça m'a donné envie d'ailleurs d'entreprendre.
00:27Oui, c'est ça qui vous a donné envie d'entreprendre. Comment on franchit cette étape vers l'entreprenariat ?
00:33J'ai toujours eu envie d'entreprendre.
00:35Ça fait partie de votre famille ?
00:37Non, pas du tout. Je n'ai pas du tout des parents qui sont dans l'entrepreneuriat.
00:40J'ai plutôt eu une éducation classique, il fallait avoir un CDI, un métier stable pour pouvoir avoir des enfants, les élever sans trop de problèmes.
00:50Donc je n'étais pas du tout dans cette culture entrepreneuriale.
00:53Et pourtant ?
00:53Et pourtant, à 40 ans, on a envie, je n'ai pas encore 40 ans.
00:57Non, vous n'avez pas 40 ans, je suis en train de regarder mes fiches.
00:59On a envie quand même de faire ce qui nous anime et de changer les choses, parce que même si on apporte une toute petite pierre à l'édifice, c'est déjà ça.
01:07C'est déjà énorme. Et qu'est-ce qui vous a donné envie de lancer votre propre marque de vêtements ? Quel a été le déclic ?
01:12C'est cette industrie du textile qui est extrêmement polluante, qui n'a plus beaucoup de sens aujourd'hui.
01:19Même vous, dans votre quotidien, vous le constatiez à l'époque ?
01:23On porte tous des placards qui débordent de vêtements qui ont été confectionnés à l'autre bout du monde, dans des matières synthétiques, qui ne sont pas agréables à porter.
01:32En final, on porte quoi ? 20-30% de notre dressing ?
01:35Moi, j'ai eu envie de créer des vêtements, des basiques, intemporels, qui peuvent convenir à toutes les femmes, qui sont agréables à porter et qui surtout sont durables.
01:45Et qui vont pouvoir traverser le temps et les tendances.
01:48Parce qu'aujourd'hui, on court après les tendances.
01:50Donc ce n'est pas qu'elles sont les tendances ? Vous savez vous ce qu'elle amène ?
01:53Prenez un jean. Aujourd'hui, il y a des jeans larges, des jeans serrés, des jeans pâte d'éléphant.
01:58On ne sait pas ce qu'on doit porter. On ne sait pas quelle est la tendance.
02:01Voilà, mais c'est pour ça que notre mission, en tout cas la nôtre, c'est de créer des intemporels qui vont traverser le temps et les tendances.
02:08Qu'on va pouvoir reporter dans 10 ans sans être à côté de la plaque.
02:11Alors justement, ça s'appelle CQFD. Pourquoi CQFD, justement ?
02:14Ce qu'il fallait démontrer, parce qu'on relève beaucoup de challenges, beaucoup de défis.
02:18Vous allez pitcher Céline Bosquet. On vous écoute.
02:20CQFD, c'est quoi ? Vous avez une minute.
02:22CQFD Paris, c'est une marque 100% digitale.
02:25Une marque de prêt-à-porter haut de gamme, 100% digitale, responsable et inclusive.
02:29CQFD Paris, c'est une marque dans l'air du temps.
02:33On crée des vêtements, des intemporels, dans des matières naturelles, 100% naturelles.
02:39Pas de synthétique chez CQFD Paris.
02:41Les coupes sont étudiées pour toutes les femmes.
02:44Donc du 34 au 56 et plus pour demande.
02:47Ce n'est plus la femme qui doit rentrer dans un vêtement standardisé sur une taille 36,
02:52mais c'est plutôt le vêtement qui s'adapte à toutes les femmes et à nos formes,
02:56puisqu'on a des formes.
02:58C'est aussi une production raisonnée, réalisée en circuit court,
03:03c'est-à-dire proche de chez nous, dans des ateliers au savoir-faire reconnu.
03:08On peut aussi parler de nos prix, puisqu'on applique des prix justes
03:13en rapport avec la qualité.
03:15C'est possible parce qu'on est une marque 100% digitale.
03:17On n'a pas tous les coûts engendrés par les points de vente physiques.
03:21Quand la cliente vient nous voir, elle trouve un intemporel au prix juste,
03:25qui va traverser le temps, les tendances,
03:28et qui va surtout bien lui aller, qui ne va pas se déformer.
03:31Ce que vous portez ce soir, c'est très bien coupé, c'est très beau.
03:35C'est une veste CQFD Paris, en 100% laine vierge.
03:39Elle est confectionnée en France.
03:41On se bat aussi pour ça, pour la relocalisation,
03:43pour notre industrie française, qui aujourd'hui devient peau de chagrin.
03:47Mais c'est difficile de produire en France, il faut le dire.
03:50Sauf qu'il y a des marques qui se battent.
03:52Vous allez nous dire comment, Céline Bosquet,
03:54fonds d'adresse de CQFD, se sort sur Europe 1.
03:56Merci de vous être prêtée à cet exercice.
03:58Merci de m'avoir invitée.
04:00Quand vous dites on se bat, vous êtes combien dans l'entreprise ?
04:04Là, on est trois.
04:09Vous vous dessinez, vous validez des modèles ?
04:12Oui, je crée toutes les pièces CQFD.
04:15Votre inspiration, c'est vous ?
04:17Qu'est-ce qui fait que vous dites je vais créer cette veste ?
04:19On crée des basiques, des intemporelles, des pièces simples, efficaces,
04:22qu'on porte tous les jours. Je ne crée pas des pièces trop folles.
04:25C'est ça qu'on cherche aujourd'hui.
04:29Quand je reçois des clientes au showroom,
04:32puisqu'on a ouvert un showroom à Paris.
04:34Les clientes viennent nous voir, c'est 100% digital,
04:37mais il y a la possibilité à Paris.
04:39Oui, parce qu'on a quand même besoin d'essayer de toucher les créations.
04:42J'ai besoin de cet échange avec les gens,
04:44j'ai besoin de leur parler, j'ai besoin de leur expliquer ma démarche aussi.
04:47Aujourd'hui, c'est difficile de faire la part des choses,
04:49de démêler le vrai du faux.
04:51Il y a beaucoup de greenwashing, il y a beaucoup de marques qui disent
04:53nous on fait le mieux, on produit moins mais mieux.
04:56C'est ce qu'on entend toute la journée aujourd'hui.
04:58Sauf que quand on fait réellement bien les choses,
05:01c'est difficile de se démarquer.
05:03On a l'impression que c'est une marque...
05:05Vous produisez en petite quantité, c'est fabriqué où ?
05:08On produit en petite quantité, en précommande et en série limitée.
05:11C'est fabriqué en circuit court, donc principalement en France.
05:15Mais par exemple la maille, nous on la produit en Italie,
05:18parce qu'ils sont très forts sur la maille, tout ce qui est cachemire, etc.
05:21Nous aussi on travaille avec un cachemire de grade A,
05:24donc c'est vraiment un cachemire très luxueux.
05:27C'est-à-dire qu'en fait les fibres sont triées par grade A, B et C.
05:33Et les fibres de grade A sont les fibres les plus longues et les plus fines.
05:38Ce qui fait que le pull ne bouloge pas, pratiquement pas, très peu.
05:42Et quand vous dites que votre veste est confectionnée,
05:46tout est fait en France ?
05:48Tout est fait en France, sauf le tissu qui est italien.
05:51C'est une vierge italienne.
05:53Et nos vestes sont entoilées, entièrement entoilées, ce qui se faisait à l'époque.
05:56Entoilées, c'est-à-dire qu'il y a comme un plastron à l'intérieur de la veste
06:00pour vraiment lui donner une belle forme et pour que la veste ne se déforme pas dans le temps.
06:04Aujourd'hui, il faut savoir que toutes les vestes sont thermocollées.
06:07Donc forcément, on la met une fois au pressing, ça ne ressemble plus à rien.
06:11C'est synthétique du coup, puisque le thermocollant c'est du polyester.
06:15C'est collé, c'est pour donner une impression de forme et de tenue au vêtement.
06:18Mais sauf que dans le temps, ça ne tient pas.
06:21Vous avez l'air de vous y connaître, Céline Bosquet.
06:26Qu'est-ce que vous avez fait ? Vous avez lu beaucoup ?
06:29Oui, j'ai envisagé la création de ma marque comme une enquête.
06:33Je l'ai fait comme une enquête. Je me suis beaucoup renseignée.
06:36J'avais envie vraiment de changer les choses.
06:38C'était important pour moi de faire quelque chose qui a du sens.
06:43Et au niveau des prix, quand vous dites que c'est du luxe accessible, vous vous considérez comme ça ?
06:48Quand on parle de matière naturelle, de confection soignée, de coupe étudiée,
06:52oui, on est clairement dans le luxe.
06:54On rend le luxe plus accessible parce qu'on a des marges minimes.
06:58Grâce notamment au digital qui nous permet de faire ça aujourd'hui.
07:01Quand une marque de textile, un grand groupe, même chez Bonpard,
07:06on est sur des marges entre 4 minimums, 7, 10 pour le luxe.
07:11Je ne sais pas les marges que vous appliquez.
07:14Mais nous, on est en dessous de ça parce qu'on n'a pas de point de vente physique,
07:19on ne fait pas des campagnes marketing, on n'applique pas dans tout Paris.
07:24C'est votre ambition de devenir une grande marque ?
07:30Je pense que si on veut bien faire les choses, on ne peut pas non plus devenir une marque colossale
07:36avec des points de vente partout.
07:37Nous, ce qu'on veut éviter, c'est surtout la surproduction.
07:40Donc on essaie de ne pas avoir de stock.
07:41C'est pour ça qu'on fait des petites séries et qu'on vend aussi en précommande.
07:45On a des engagements.
07:46Vous savez, moi, quand j'ai créé CQFD, au départ, j'avais mis CQFD mode positif.
07:50Ce n'est pas un slogan, c'est un engagement profond pour une mode plus juste
07:54envers ceux qui la créent, mais aussi ceux qui la portent.
07:56Donc on a des engagements, on va essayer de les tenir.
07:59Et évidemment, le but, c'est de se développer et d'avoir de plus en plus, peut-être,
08:03de showroom en France pour que les personnes puissent venir essayer nos vêtements,
08:07toucher et puis constater la qualité.
08:09Mais on va essayer aussi de rester raisonnable.
08:11De rester raisonnable.
08:12Et en effet, quand vous dites qu'on fait attention,
08:15de plus en plus, on fait attention, Clara, à cette provenance des vêtements en France,
08:19je crois qu'il y a une augmentation colossale.
08:2175% des Français privilégient le made in France lorsque c'est possible,
08:25puisque ce critère représente un gage de qualité et de durabilité des vêtements.
08:29On rentre dans ce cercle responsable.
08:31On rentre dans ce cercle responsable.
08:33Vous en pensez quoi ? Quel regard portez-vous, Laurence Lévy, patronne de Bonpart,
08:37ce soir sur Europe 1, sur cette jeune marque CQFD ?
08:40Je trouve ça passionnant.
08:42En effet, il y a énormément de sens et je pense que toutes les initiatives
08:46qu'une marque comme Bonpart doit faire et se doit de faire,
08:49parce qu'elle a la notoriété pour porter la résonance de tout ça,
08:53c'est extrêmement cohérent avec ce que des jeunes startups peuvent pousser.
08:58Et je pense qu'il y a aussi plein de choses qu'on peut même imaginer ensemble.
09:02C'est le but, si vous avez des choses à imaginer, vous êtes là pour ça.
09:05Parce que je pense que l'objectif, c'est vraiment d'aller contre la fast fashion
09:08et de redonner du sens, en effet, à ce que les gens portent et ce que les gens achètent.
09:12Est-ce qu'on peut expliquer aussi que la qualité, ça a un prix ?
09:15Un pull à 25 euros, on ne peut pas l'expliquer ?
09:19Déjà, on va trembler quand on va le mettre dans la machine à laver,
09:22parce qu'on sait qu'il va ressortir minuscule.
09:24Et puis, il y a les pulls, on les porte, et puis même au bout d'une journée,
09:27ils sont remplis de boulogne.
09:28Mais même des pulls très chers.
09:30C'est ça le problème.
09:31C'est pour ça qu'il faut se renseigner, il faut regarder, il faut lire les étiquettes,
09:34il faut aller sur les sites, il faut s'assurer que les engagements
09:37ne sont pas que des mots en l'air, des paroles en l'air.
09:40Il y a un travail aussi de recherche à faire de la part du consommateur,
09:43parce qu'évidemment, le consommateur n'est pas seul responsable,
09:46les marques sont responsables, mais le consommateur a la responsabilité
09:50de regarder ce qu'il achète.
09:52Et moi, je dirais que l'entrepreneuse, la dirigeante que je suis,
09:55a aussi la responsabilité d'être au juste prix.
09:58Et c'est vrai que moi, je me bats au quotidien,
10:00aux côtés de mes équipes, pour qu'on puisse proposer ce juste prix au client.
10:04Et que le client accepte et le comprenne ce prix,
10:07même si vous augmentez vos prix récemment ?
10:09Non, nous ne devons pas augmenter les prix récemment,
10:12et nous allons même avoir quelques baisses de prix ciblées pour l'automne-hiver.
10:17Car je considère qu'aujourd'hui, il est important qu'un essentiel soit au juste prix.
10:22Mais c'est sûr qu'à côté de ça, il y aura des pièces beaucoup plus sophistiquées
10:25qui seront à des positions de prix beaucoup plus élevées,
10:27mais c'est important d'avoir les deux.
10:29Et puis il faut dire aujourd'hui qu'on a la chance de payer en plusieurs fois sans frais.
10:33Moi, quand j'étais jeune, on ne pouvait pas s'acheter une belle pièce,
10:36parce qu'on ne pouvait pas payer en plusieurs fois sans frais.
10:38Vous avez raison de le souligner, il y a des start-up françaises d'ailleurs,
10:41Alma, Klarna, qui permettent de payer.
10:44Marie-Georges, vous êtes la coach de ce soir.
10:46Votre regard sur CQFD, vous en pensez quoi ?
10:49Le pitch était très bon.
10:50Très bon pitch.
10:51Non, c'est très intéressant parce qu'il y a une proposition de valeur
10:54autour de la responsabilité et de la durabilité qui est vraiment très complète.
10:59C'est-à-dire qu'on est à la fois sur les matériaux,
11:01à la fois sur une production locale,
11:04on est sur la taille des vêtements qui sont disponibles pour toutes les morphologies de femmes,
11:10on est sur le prix, parce qu'effectivement, vous l'avez bien expliqué,
11:13Céline, vous pouvez arriver à avoir des prix relativement raisonnables
11:18parce que vous enlevez certaines étapes.
11:20Effectivement, ne pas avoir de stock.
11:22Le stock, c'est un prix.
11:24Parce qu'en fait, on part de l'usine, il faut un entrepôt,
11:27il faut transporter deux fois plutôt que de transporter directement.
11:30C'est de l'argent bloqué.
11:32Et ça a aussi un impact environnemental important.
11:35Bien sûr.
11:36Le stockage, parce qu'en fait, ça veut dire qu'on transporte deux fois plus,
11:39ça veut dire qu'on doit garder dans un entrepôt qui lui-même...
11:42Oui, et puis quand la tendance est passée, on déstocke,
11:44on ne sait plus comment les vendre, on les détruit.
11:46Absolument, on les a sur les bras.
11:48C'est pas de stock du tout, Céline Bosquet, CQFD ?
11:50Très peu.
11:51Très peu de stock, très peu.
11:52Donc, un modèle économique cohérent avec une proposition de valeur très complète,
11:57avec, intéressant aussi, le positionnement CQFD, Céline...
12:02J'ai le nom...
12:03Voilà, vous insistez beaucoup sur quelque chose que vous démontrez.
12:06Il y a une argumentation, et cette argumentation, on la sent sur le site internet,
12:10parce qu'effectivement, quand on se promène sur le site internet,
12:12on a de l'information sur, effectivement, qu'est-ce qui se cache derrière la promesse.
12:17Et ce que vous disiez est très important.
12:19Aujourd'hui, il y a une nécessité de donner aux consommateurs, aux clients que nous sommes,
12:24des informations précises, puisqu'on ne peut pas se contenter d'une promesse
12:31qui est, on serait responsable, on serait dire, mais qu'est-ce qu'il y a derrière ?
12:35Vous faites des vidéos, vous montrez comment c'est produit,
12:38vous détaillez les différentes étapes de la chaîne de valeur,
12:42donc tout ça, ça participe à donner confiance,
12:44parce qu'il faut donner confiance aux consommateurs et aux clients.
12:48On a besoin aussi de marques refuge.
12:49Bonpar est une marque refuge, vous le disiez tout à l'heure,
12:51Laurence Lévy, elle se transmet de génération en génération.
12:54On va acheter un cachemire pour le grand-père à Noël,
12:57mais aussi pour la petite-fille.
13:00Et vous aussi, Céline Bosquet, vous vous positionnez là-dessus,
13:03sur des marques de transmission, des produits pour transmission.
13:07Oui, c'est un héritage.
13:08Mais nous, on peut piquer dans le placard de notre mère, de notre grand-mère,
13:11des vêtements qui étaient très bien faits à l'époque,
13:13qui étaient responsables finalement, parce que ça venait pas de Chine.
13:16Ils ont 50 ans, le pull n'a pas bougé.
13:18C'était pas forcément un pull Chanel, l'Europeana, Hermès.
13:21C'était des vêtements qui étaient confectionnés dans de bonnes conditions.
13:24La confection était soignée, les matières étaient naturelles,
13:27puisqu'à l'époque, il y avait beaucoup moins de synthétique.
13:29Donc, on peut piocher encore aujourd'hui des vêtements
13:32dans le placard de nos mères et de nos grands-mères.
13:34Mais nous, qu'est-ce qu'on va laisser à nos enfants ?
13:36Du Zara, du Chine ?
13:37C'est pas possible.
13:38Qu'est-ce qu'elles vont récupérer nos filles ?
13:39Rien du tout.
13:40Donc, c'est pour ça, on s'y met ce soir.
13:42Si vous êtes parmi nous, Céline Bosquet, fondatrice de CQFD sur Europe 1,
13:45c'est parce que si vous avez des besoins,
13:47la marque a un peu moins de deux ans,
13:49il faut que cette marque s'inscrive dans le paysage du luxe.
13:53Aussi, avoir quelques showrooms en France,
13:55ça fait partie de vos ambitions ?
13:56Oui, pour l'instant, on a notre showroom à Paris.
13:58Je vous invite d'ailleurs à passer.
13:59Oui, tout à fait.
14:00Je vais aller regarder ça très attentivement.
14:03Vous avez étudié tout le dossier, Marie-Georges ?
14:05J'ai étudié le dossier, et du coup, j'ai une question pour vous, Céline.
14:07Et vous n'êtes pas passée nous voir ?
14:09Pas encore.
14:10Mais en termes de marketing,
14:13on y va ensemble, on va faire une sortie.
14:17Quel moyen marketing ?
14:18Aujourd'hui, comment vous vous faites connaître ?
14:20Via les réseaux,
14:22et le bouche-à-oreille.
14:24Les réseaux sont forts.
14:26Les réseaux sont forts, mais le bouche-à-oreille, il est encore plus.
14:29Et puis, on a un fort de fidélisation.
14:31C'est comme ça qu'on vous a repérés.
14:32C'est vrai ?
14:33Oui, c'est comme ça.
14:34C'est par les réseaux.
14:35Et bien tant mieux, parce que c'est vrai que je ne passe pas beaucoup de temps non plus sur les réseaux.
14:38Il faudrait que je poste beaucoup plus.
14:39Non, mais ce qui prouve...
14:41En tout cas, vous êtes dans mon algorithme.
14:43Super, je suis ravie.
14:45Mais oui, les réseaux, et puis le bouche-à-oreille, je le disais,
14:48on a un très fort taux de fidélisation.
14:50On a 70% des clientes qui rachètent, donc elles sont contentes.
14:52C'est vrai qu'au départ, elles viennent me voir,
14:54on parle, elles touchent, elles découvrent la qualité.
14:56Et puis, on parle du prix aussi, parce qu'évidemment, c'est un sujet.
14:59Oui, on ne va pas se mentir, mais sauf que...
15:01Le T-shirt à 90 euros.
15:0290 euros le T-shirt.
15:03Le coton est tricoté en France,
15:05donc c'est un très beau coton.
15:07Nos vestes, 590 euros.
15:10La veste, confectionnée en France, entoilée.
15:12Donc oui, c'est un investissement.
15:14C'est un investissement.
15:15Mais aujourd'hui, notre cliente, notre cible,
15:17on va dire que nos clientes ont entre 35 et 55 ans,
15:20mais j'ai aussi des jeunes clientes qui viennent
15:22et qui ont envie, qui ont compris qu'il fallait investir aussi dans son dressing.
15:25On va miser sur elles aussi, parce que c'est cette jeune génération.
15:27Bien sûr.
15:28C'est ce que vous faites chez Blanc-Barre.
15:29Évidemment, c'est absolument clé.
15:31Et cette génération, elle comprend qu'il faut investir dans un beau dressing,
15:34parce que si on regarde les chiffres, je crois que Chine et tout ça,
15:36la cliente, elle a même 35 ans.
15:39J'étais tombée sur cette étude et ça m'avait choquée.
15:41Je me suis dit, mais c'est pas possible, 35 ans ?
15:43C'est les mamans qui achètent aussi pour leur quantité.
15:45Si elles veulent acheter un maillot de bain, elles en achètent par 10 chez Chine.
15:48Bon, en tout cas, on va continuer à en parler,
15:50parce que Marie-Georges a étudié le dossier.
15:51Mais d'abord, on va faire une petite pause.
15:53On va aller voir ce qui se passe du côté du parking des anges.
15:56Et Marc Lavoine, c'est une vieille chanson de 1985, je crois, Clara.
15:59Je crois aussi.
16:00Et on va l'écouter sur Europe 1.
16:01À tout de suite.
16:03Europe 1, 21h, 22h.
16:05Elisabeth Assaillac.
16:07Et si vous nous rejoignez, bien sûr qu'elle bouge, cette France.
16:09On en est fiers, on en est ravis.
16:11Cette France bouge.
16:12Ce soir, on parle de cette mode chic, de cette mode discrète et de cette mode durable.
16:17Avec deux startups.
16:20Non, avec une entreprise déjà bien implantée, bien ancrée en France.
16:24Cette entreprise, c'est Bonpar.
16:25Avec vous, Laurence Lévy, directrice générale de Bonpar.
16:28Nous sommes avec une entrepreneur qui a fondé une startup il y a un peu moins de deux ans.
16:34Ça s'appelle CQFD.
16:35CQFD, on est ravis d'être avec vous, Céline Bosquet.
16:37Céline Bosquet, vous la connaissez, les auditeurs d'Europe 1, puisqu'elle est journaliste.
16:42Vous avez présenté les JT sur M6, c'est ça ?
16:44Oui, j'étais à ITL, à l'époque j'ai commencé à ITL.
16:47Ensuite, j'ai présenté le JT sur M6.
16:50Je faisais aussi des reportages.
16:51Ensuite, je suis passée sur BFM Business.
16:53C'est là que ma fibre entrepreneuriale a été un peu titillée.
16:56Qui a été titillée.
16:57Et j'ai fait aussi France Info le soir.
16:59Et vous avez franchi ce pas.
17:01Vous avez osé monter votre entreprise.
17:04C'est toujours avec vous, Clara Léger.
17:05Clara, justement, on parle depuis le début de l'émission de nos vêtements.
17:10Le budget moyen pour les vêtements, on dépense quoi, nous, en moyenne, les femmes ?
17:13Alors, on dépense en moyenne 97 euros par mois pour nos vêtements.
17:16On est 52% à privilégier les achats en boutique physique, plutôt qu'en ligne.
17:21Et 97 euros, ça va augmenter puisque le point commun de nos deux invités ce soir,
17:26c'est cette mode chic, durable, mais forcément, elle a un prix, cette mode.
17:31Et c'est important de le souligner.
17:33Elle a un prix.
17:34Et si on avait un budget illimité, vous iriez vers quelles matières, vous, Clara Léger ?
17:37Moi, de plus en plus, j'avoue que je me tourne vers les matières naturelles
17:40pour une question de durabilité.
17:41Mais j'aime beaucoup le cachemire, la soie, évidemment.
17:43Toutes les matières très, très belles.
17:45Et de confort.
17:46Et le confort, se sentir bien.
17:48Le coton, moi, j'adore le coton.
17:50Cette soie, ce cachemire, c'est aussi ce qu'a constaté Antoine Fenech.
17:55Il a posé cette question au passant, ce matin, dans les rues de Paris, au micro Europe.
17:59La France bouge.
18:01Si j'avais un budget illimité, j'achèterais du coton, de la soie et du satin,
18:05parce que c'est des matières naturelles et nobles.
18:07C'est quelque chose de agréable au porté.
18:09Donc, si j'avais vraiment un budget, j'achèterais ces trois matières-là.
18:12Si j'avais un budget illimité, c'est sûr que pour l'hiver, j'achèterais des pulls en cachemire.
18:16Ce sont des matières qui résistent bien, finalement, qui durent dans le temps.
18:19Personnellement, c'est le lin.
18:20J'adore cette matière.
18:21Ça correspond totalement à l'été.
18:23C'est un style un petit peu relâché, mais toujours très classe.
18:25Et c'est souvent des belles pièces.
18:26Si j'avais un budget illimité pour un tissu particulier, ce serait la soie,
18:30car la soie, c'est un tissu naturel, mais extrêmement fragile.
18:33Je dirais que c'est le coton, ma matière préférée, parce que c'est le plus simple.
18:37Et je dirais que c'est le plus à l'aise aussi à porter.
18:39Après, j'aime bien aussi la laine.
18:40Si j'avais un budget illimité, j'achèterais un peu plus de soie ou de cachemire,
18:43parce que pareil, la matière est très agréable.
18:46C'est super doux au toucher.
18:47J'aime beaucoup tout ce qui est les matières naturelles,
18:50que ce soit du coton, mais également du lin, du cuir,
18:53tout ce qui est très peu transformé, très peu de polyester,
18:56très peu de matière artificielle, le nylon, tout ça.
18:59Beaucoup de défauts pour peu d'avantages.
19:01Et je pense que même avec un budget illimité,
19:03je resterais sur ce type d'approche pour choisir mes vêtements.
19:07Alors on y est là.
19:08Franchement, c'est positif tout ça autour de la table.
19:10Ça y est, on y est.
19:11On est dans ce changement de consommation.
19:14On va vers ces pièces durales.
19:15Tu m'as appris.
19:16C'est quoi vos matières préférées, Marie-George ?
19:19J'aime beaucoup aussi le cachemire.
19:21J'aime bien les choses douces dans lesquelles on se sent bien.
19:25Donc effectivement, plutôt les matières naturelles,
19:27les matières synthétiques, c'est pas possible.
19:29Et la prochaine étape, c'est de comprendre
19:30que toutes les matières ne se valent pas.
19:32Enfin, tous les cachemires ne se valent pas.
19:34Mais c'est vrai, il y a différentes grades dans le cachemire,
19:36il y a différents outils là-dessus.
19:38Est-ce qu'on a eu des pulls en cachemire à 49, 48 euros
19:41dans certaines enseignes ?
19:44Et donc, on s'est laissé prendre au jeu ?
19:46Oui.
19:48Quand je reçois des clientes au showroom,
19:50elles ont l'impression que c'est à chaque fois le même cachemire.
19:53Je me dis, oui, mais quand même...
19:55Donc, il faut le justifier.
19:57Je pense que les clients, quand on leur explique,
19:59ils reviennent.
20:00Parfois, ils peuvent tenter ailleurs,
20:02mais ils reviennent, ils sont déçus,
20:04et ils reviennent encore plus fidèles,
20:06convaincus et ambassadeurs de cette différenciation
20:08sur le savoir-faire.
20:10On disait tout à l'heure,
20:11peut-être que c'est la toute jeune génération,
20:13celle qui arrive sur le marché,
20:15qui va peut-être nous sauver tous
20:17sur cette consommation durable et responsable.
20:19Vous, Laurence Lévy, en tant que patronne de Bonpart,
20:21vous vous adressez à cette jeune génération, aujourd'hui ?
20:23On s'adresse à toutes les générations.
20:25Oui, vous l'avez dit.
20:26Mais là, il va falloir aussi aller les récupérer.
20:28Évidemment.
20:29Comment ?
20:30L'enjeu, c'est évidemment de continuer de fidéliser,
20:32de donner une expérience à notre clientèle fidèle,
20:34et c'est d'aller recruter une jeune génération.
20:37On a aujourd'hui quand même déjà 30% de notre clientèle
20:39qui a moins de 40 ans,
20:40et parler à cette jeune génération,
20:42ça veut dire évidemment parler de manière pertinente
20:44et engagée sur les réseaux.
20:46C'est celle qui vient de voir Céline Bosquet,
20:47qui a compris qu'il fallait...
20:48Ça va passer par les réseaux sociaux,
20:49et je pense qu'on a beaucoup de choses à faire
20:50chez Bonpart, sur les réseaux sociaux.
20:51On a beaucoup de choses à faire aussi
20:53pour réinventer notre image,
20:55et il y a plein de belles choses qui se préparent là-dessus.
20:57Vous pouvez nous en dire plus.
20:59Une égérie, il va y avoir quelque chose ?
21:01Évidemment, je trouve que c'est très beau
21:05de pouvoir avoir une égérie,
21:08mais c'est vrai qu'on parlait tout à l'heure
21:09des modèles économiques
21:10et des équations économiques de marque.
21:12Je préfère clairement réinjecter la valeur
21:14que ça me coûterait dans d'autres choses
21:16et dans le produit,
21:17plutôt que sur une égérie.
21:19Je pense qu'aujourd'hui, on peut être très fort,
21:20très pertinent.
21:21Avec des influenceurs, des influenceuses
21:22sur les réseaux ?
21:23Des ambassadeurs ?
21:24Voilà, des personnes influentes
21:25qui portent la marque et qui savent la porter,
21:27qui portent la bonne parole aussi
21:30auprès de leurs communautés
21:31qui ne sont peut-être pas des communautés natives
21:32pour Bonpart.
21:33Et c'est aussi d'avoir une image
21:35un peu différente et réinventée.
21:37Comment est-ce qu'on porte un Bonpart ?
21:39De plein de façons.
21:40Marie-Georges, vous êtes la coach de ce soir.
21:42Alors oui, peut-être.
21:43Et puis des conseils pour Céline.
21:45Quelques petits conseils, effectivement.
21:46Parce que Céline Bosquet est venue avec sa marque,
21:48CQFD.
21:49Elle a besoin d'avoir des showrooms
21:51un peu plus ailleurs qu'à Paris.
21:53Et il y a aussi l'histoire du prix.
21:56Le prix, vous le trouvez raisonnable ?
21:58Oui, oui, tout à fait.
21:59En tout cas, par rapport à la proposition de valeur,
22:01c'est toujours la question.
22:03C'est comment on arrive à expliquer son prix.
22:05Derrière le prix, il y a toute une explication.
22:07Non, effectivement, on en parlait, Céline.
22:10Ce n'est pas simple de se faire connaître
22:12quand on est une jeune marque.
22:14Qui plus est sur le digital.
22:16Qui plus est sur le digital,
22:17il y a énormément de monde.
22:19Et sur ces nouveaux modèles,
22:20il y a aussi énormément de marques,
22:21énormément de monde.
22:22C'est très encombré.
22:23Donc, ce n'est pas très simple de se distinguer.
22:25Moi, vous savez, Elisabeth,
22:26j'aime toujours beaucoup les partenariats.
22:27Et je me dis, tiens,
22:28comment on peut allier des forces
22:30pour qu'on arrive à faire des choses
22:32gagnant-gagnant.
22:34Et je pensais à d'autres marques
22:37qui sont aussi développées
22:39sur la durabilité très forte
22:41et qui ne sont pas immédiatement concurrentes
22:43des produits que vous proposez.
22:44Je pensais à Veja, par exemple,
22:46pour les baskets.
22:48C'est vrai que c'est une marque
22:49qui a une belle notoriété,
22:50qui est pionnière sur cette éco-responsabilité.
22:52Et on peut se dire, tiens,
22:54pourquoi pas un partenariat ?
22:56Ils parleraient un peu de vous
22:59et vous vendriez de temps en temps,
23:01dans un look,
23:02une paire de Veja sur votre site.
23:03Je pense que c'est gagnant-gagnant.
23:04Et en fait, en réfléchissant,
23:05je me disais,
23:06ça peut marcher avec plein de marques,
23:08cette espèce d'échange de bons procédés.
23:11Pourquoi pas Bonpart d'ailleurs aussi ?
23:13Parce qu'une fois,
23:14vous pouvez avoir un cachemire
23:15et vous pouvez avoir envie
23:16de peut-être mettre en avant un Bonpart
23:18et vous de faire connaître aussi
23:19d'un cubet, une jeune marque.
23:21Et je trouve que ça peut être
23:22une dynamique extrêmement vertueuse.
23:24Et je pensais aussi en retail,
23:26donc vraiment dans des magasins.
23:28Il y a un certain nombre d'initiatives.
23:31Je pensais à l'initiative Go for Good
23:33aux Galeries Lafayette.
23:34Donc, ils ont fait un corner.
23:36Ils rassemblent aujourd'hui
23:37700 marques responsables
23:40à la fois sur des accessoires,
23:42sur du textile, etc.
23:44Mais là aussi, ça a un prix.
23:45Et là aussi, ça a un prix.
23:46Ça a un prix pour y entrer.
23:47Oui.
23:48Mais c'est aussi une visibilité
23:49parce que c'est une distribution en ligne,
23:50c'est une distribution physique.
23:51Et je pensais à cette initiative-là,
23:52mais il y en a d'autres, en fait,
23:54aujourd'hui, de distributeurs.
23:56Sauf qu'évidemment, ça a un prix.
23:58Vous y pensez, vous aussi,
23:59d'aller dans un corner au bon marché ?
24:00Bien sûr.
24:01Ça vous correspond complètement.
24:02Mais là aussi, ça a un prix.
24:03Et puis, il faut avoir beaucoup de stocks.
24:05Et vous ne l'avez pas.
24:06Et nous, on part du principe
24:08qu'on va avoir le moins de stocks possible.
24:09Donc, si on veut présenter les vêtements,
24:11ça va avoir toutes les tailles.
24:12Il faut avoir du stock.
24:13Oui, mais...
24:14Il faut doubler les productions.
24:16Puis, il y a aussi
24:17tous ces vêtements qui sont essayés,
24:18ils ne sont pas forcément
24:19resitués après en bon état.
24:21Donc, c'est aussi une perte.
24:23C'est juste, mais l'action progresse.
24:25Mais ça veut dire que Céline,
24:26moi j'entends, elle est convaincue,
24:27elle est engagée,
24:28elle va au bout de sa démarche.
24:29Oui, mais...
24:30Elle n'utilise pas le digital
24:31et elle est complètement ancrée.
24:33Elle dit depuis le début de l'émission,
24:35moi j'en ai marre du stock,
24:37je veux qu'on fait de la précommande.
24:39Elle ne peut pas aller dans un corner
24:40dans le Galerie Lafayette.
24:41Vous voyez bien que vous ouvrez
24:42des applications comme
24:43showroom privé, vente privée,
24:44tout ça, vous retrouvez,
24:45mais toutes les marques
24:46qui essayent de vendre leur stock.
24:47Toutes les marques.
24:48Oui, mais aujourd'hui,
24:49encore une fois,
24:50le consommateur est un peu éduqué.
24:53Par exemple, le modèle Cézanne,
24:54je me souviens,
24:55quand le premier appartement Cézanne
24:57est ouvert,
24:58l'idée d'aller dans un magasin,
24:59de pouvoir voir un modèle,
25:01éventuellement l'essayer,
25:02mais de ne pas pouvoir l'acheter
25:03sur place,
25:04c'était source de frustration totale.
25:06Et maintenant,
25:07les gens ont quand même
25:08un peu pris le coup,
25:09c'est-à-dire de dire,
25:10je viens, je regarde, je touche,
25:11mais je commande en ligne.
25:12Mais déjà,
25:13elle a changé un petit peu
25:14aussi son modèle.
25:15Et Cézanne,
25:16elle a tout réussi.
25:18C'est une réussite extraordinaire.
25:20Vraiment, je trouve que
25:21ce qu'elle a fait,
25:22c'est formidable.
25:23Alors maintenant,
25:24ils produisent énormément
25:25parce que le succès...
25:26Pour le coup,
25:27ils produisent en quantité.
25:28Voilà, en grande quantité.
25:29Je ne sais pas vraiment
25:30si elle tient encore
25:31tous ses engagements,
25:32mais en tout cas,
25:33c'est une réussite extraordinaire.
25:34Et elle a quand même
25:35initié un changement
25:36dans notre façon de consommer.
25:37Déjà, on était rassurés
25:38d'acheter sur Internet.
25:39Elle a fait ses appartements,
25:40mais elle n'a pas été
25:41dans des corners,
25:42dans des grandes enseignes.
25:43Au bon marché,
25:44si, si.
25:45Elle a eu...
25:46Elle a toujours été
25:47au bon marché.
25:48Elle est présente au bon marché.
25:49D'accord.
25:50Mais du coup,
25:51tout ça,
25:52c'est vrai que ça a un prix.
25:53Et comme vous le disiez
25:54tout à l'heure,
25:55Laurence,
25:56moi, je préfère aujourd'hui
25:57mettre cet argent
25:58dans le développement,
25:59dans des choses
26:00qui, à mon sens,
26:01sont plus importantes.
26:02Et puis, encore une fois,
26:03je trouve que,
26:04dans le retail,
26:05le bouche à oreille,
26:06c'est vraiment très important.
26:07Donc, vous, vous misez
26:08sur le bouche à oreille.
26:09Marie-Georges,
26:10vous misez sur le long terme.
26:11En fait, vous misez
26:12sur le direct.
26:13Vous misez sur le bouche à oreille.
26:14Vous misez sur le direct,
26:15en fait.
26:16Vous voulez rester
26:17maître-maîtresse
26:18de votre distribution.
26:19Parce qu'en effet,
26:20je comprends ce que vous dites.
26:21Forcément,
26:22aller en grand magasin,
26:23ça veut dire avoir
26:24peut-être même une partie
26:25de votre collection
26:26qui ne serait plus...
26:27Qui vous échappe.
26:28Exactement.
26:29Qui vous échappe,
26:30donc on ne serait plus
26:31vraiment au prix juste.
26:32On devrait augmenter nos prix.
26:33Marie-Georges ?
26:34Oui, je pense que ça se regarde...
26:36Enfin, en tout cas,
26:37je pense que,
26:38peut-être, en tout cas,
26:39au démarrage,
26:40c'est intéressant
26:41d'avoir différentes stratégies
26:42et d'essayer de regarder
26:43différents canaux possibles.
26:44Bien sûr.
26:45Mais effectivement,
26:46le bouche à oreille
26:47et les réseaux sociaux,
26:48et ça peut être
26:49un mode intéressant.
26:50Les partenariats aussi,
26:51je pense.
26:52Alors moi, je me trompe peut-être,
26:53mais c'est vrai que j'ai toujours lu
26:54qu'une marque,
26:55pour se faire connaître,
26:56elle a besoin de 5 à 7 ans.
26:57Donc, c'est peut-être pour ça
26:58aujourd'hui que je ne me mets
26:59pas trop la pression.
27:00Je ne sais pas d'entrer partout,
27:01d'être vue partout.
27:02Vous, vous donnez 5 ans.
27:03Je me dis, pour l'instant,
27:04l'important,
27:05c'est que les clientes
27:06soient contentes,
27:07qu'elles soient fidèles,
27:08qu'elles aiment la marque.
27:09En tout cas, je trouve que
27:10c'est très authentique,
27:11votre discours.
27:12Franchement,
27:13il y a une authenticité,
27:14une sincérité, moi,
27:15qui me touche beaucoup.
27:16Absolument.