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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des propos tenus par l'humoriste Mahaut Drama. Elle a suggéré dans un message sur X de "se battre" en cas de victoire du RN aux élections.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 - Allez, il est 18h30, je voulais qu'on dise un mot de cette humoriste ou pseudo humoriste,
00:05 Mao Drama, également chroniqueuse régulière sur France Inter,
00:08 qui a tenu des propos polémiques lors d'un débat organisé par Mediapart et diffusé en ligne.
00:14 Elle a émis l'hypothèse de prendre les armes si Marine Le Pen arrivait au pouvoir en 2027.
00:20 Explication Corentin Alonso.
00:21 - Le 16 mars dernier, lors du Mediapart Festival,
00:26 l'humoriste de 30 ans participait à un débat sur le thème
00:29 "Comment lutter contre l'extrême droite".
00:31 - Est-ce que nous aussi on a des factions armées ?
00:33 On se prépare à leur répondre ?
00:34 Est-ce que l'on doit être radicaux jusqu'à ce point-là ?
00:37 Est-ce qu'on doit faire la révolution ?
00:39 Je ne pose que des questions, mais je trouve qu'elles se posent vraiment.
00:43 - Avant de viser directement le Rassemblement National et Marine Le Pen,
00:46 en imaginant une victoire du RN à l'élection présidentielle de 2027.
00:51 - S'il y a l'accession au pouvoir de Marine Le Pen,
00:53 on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches en disant "Patriarcat".
00:57 - Je ne sais pas me battre, je ne suis pas courageuse à ce point-là,
01:00 mais si certains le sont, je ne peux que les encourager.
01:03 - Une déclaration contre le Rassemblement National,
01:06 qui a fait réagir la députée du Var, Laure Lavalette, ce samedi sur X.
01:11 - Devant ces propos d'une extrême gravité diffusés par Mediapart,
01:14 je saisis le procureur de la République sur le fondement de l'article 40
01:17 du Code de procédure pénale.
01:19 - L'incitation publique à la violence est un délit passible d'un an d'emprisonnement
01:23 et de 45 000 euros d'amende.
01:26 - La réaction de mes invités à suivre dans un instant en direct sur CNews et sur Europe 1,
01:32 juste après l'essentiel de l'actualité.
01:34 Bonsoir Simon Guillain, ou Simon Guillain-Mahoudrama,
01:38 humoriste et chroniqueuse qui appelle à prendre les armes
01:42 si jamais le Rassemblement National et Marine Le Pen arrivaient au pouvoir en 2027.
01:48 Éric Revelle, on a du mal à penser qu'une personne qui a ses habitudes
01:52 sur la première Radio de France puisse tenir ce genre de propos.
01:55 - Oui, alors je vais commencer doucement.
01:57 Je vais vous dire que c'était un festival de débat de Mediapart,
01:59 donc on sait qu'il y a beaucoup de comiques qui assistent
02:02 ou qui prennent la parole dans ce genre de festival.
02:05 Mais là, pardonnez-moi, on ne peut pas prendre ça,
02:08 comme Sandrine Rousseau l'a tweeté, pour de l'humour.
02:10 Pour une raison très simple, c'est que dans l'état de tension,
02:13 de fracture dans lequel se retrouve la société française en ce moment,
02:19 ce type de déclaration, alors ça lui donne un nom et un prénom,
02:23 personne ne la connaissait avant, bon tant mieux pour elle,
02:25 mais c'est très grave, pourquoi ?
02:26 Parce que ça donne quand même l'impression,
02:28 c'est une forme d'appel à la guerre civile, pardonnez-moi.
02:31 Et pour des gens qui défendent,
02:34 enfin en tout cas c'est ce qu'ils nous disent depuis des siècles,
02:36 la liberté d'expression, la liberté de vote,
02:39 faire ce genre de déclaration, en fait c'est dire
02:42 "nous ne respecterons pas le suffrage universel".
02:44 Et ça, c'est extrêmement grave, parce que...
02:47 - C'est complètement antidémocratique.
02:48 - Les réactions que j'ai vues... - C'est totalitaire.
02:50 - Les réactions que j'ai vues de Mme Rousseau ou de Jean de Gauche,
02:53 mais imaginez si on avait dit,
02:56 dans l'hypothèse où Jean-Luc Mélenchon serait élu président de la République,
03:00 il faudrait prendre les armes,
03:01 imaginez ce qui se serait passé au niveau des médias,
03:04 ce serait un tsunami.
03:05 Donc moi je pense que cette personne,
03:07 je ne sais pas si elle pourra rester longtemps chroniqueuse à Inter,
03:10 mais il y a quand même un sujet,
03:11 parce que quelqu'un qui appelle à une forme de guerre civile,
03:14 ce n'est pas neutre,
03:16 et puis voir des gens qui nous bassinent avec le fascisme,
03:21 qui se permettent de ce genre,
03:23 même sur le ton humoristique, ce que je ne crois pas du tout,
03:25 parce que quand vous réécoutez des propos,
03:27 elle n'a pas l'air de plaisanter du tout.
03:29 Mais enfin, on s'assoit sur le suffrage universel
03:31 quand on est de gauche ou d'extrême-gauche,
03:33 mais c'est lamentable.
03:34 - Je vais dire à Trub.
03:35 - C'est un raisonnement parfaitement totalitaire.
03:38 C'est-à-dire qu'on considère que
03:41 quelqu'un qui n'aurait pas les idées qu'on a soi-même
03:45 n'a pas le droit de s'exprimer,
03:47 et que s'il le fait, tous les moyens sont bons pour le faire taire.
03:51 C'est vraiment un réflexe absolument commun
03:55 aux gens, par exemple, qui veulent interdire CNews.
04:00 C'est exactement la même mouvance.
04:02 D'ailleurs, il y a eu une pétition visant à interdire CNews
04:07 qui émanait de certains comiques,
04:09 pas elles, mais d'autres, de France Inter.
04:12 Donc, on vit dans un pays
04:15 où une partie de la gauche et de l'extrême-gauche
04:18 considèrent que ces idées sont supérieures à la démocratie.
04:24 - C'est cette gauche, finalement, Rachel Kahn,
04:27 qui n'est tolérante que si vous êtes d'accord avec elle, en réalité.
04:30 - Oui, c'est ça.
04:31 En fait, cette personne-là,
04:34 c'est typiquement le symptôme de notre époque.
04:37 On a un professeur des écoles,
04:40 un proviseur, pardon, obligé de démissionner,
04:43 et on a cette personne...
04:45 - Au lycée Maurice Ravel.
04:46 - Au lycée Maurice Ravel.
04:47 Et on a cette personne qui insulte,
04:50 qui disqualifie, qui est d'une violence inouïe
04:54 et qui est bien en place.
04:55 Voilà où nous en sommes.
04:56 Et en fait, dans ce dogme-là,
05:00 c'est "j'insulte donc je suis",
05:02 donc je fais le buzz grâce à la haine.
05:05 Et par ailleurs, c'est effectivement totalement contradictoire
05:08 avec nos principes démocratiques et républicains.
05:12 Et je parlerai pas de guerre civile,
05:14 c'est plutôt une guerre incivile.
05:16 Joseph Massescarron.
05:18 - Oui, elle a gagné un prénom, un nom et un surnom,
05:24 un Mao Drama Queen.
05:26 Parce que c'est tellement...
05:28 C'est du Drama Queen.
05:29 C'est tellement absurde et grotesque
05:31 que moi, je vais rester sur l'élément grotesque.
05:35 Grotesque, le "je ne suis pas courageuse",
05:37 "Allez-y, partez, partez devant, je vous rejoins".
05:40 Voilà.
05:41 - Mourir pour des idées d'accord.
05:43 - Oui, mais... - Mais de mort lente.
05:44 - Mais de mort lente, oui, exactement.
05:46 Je trouve ça...
05:47 C'est peut-être là où elle est humoriste, en fait.
05:49 Involontairement, mais je pense que c'est là où elle est humoriste.
05:53 C'est grotesque.
05:54 Maintenant, je pense que ça a été dit, d'ailleurs,
05:57 précédemment sur d'autres émissions, justement, à CNews,
05:59 c'est que si, pour être...
06:02 Si maintenant, il suffit d'être humoriste
06:06 pour raconter n'importe quoi, dire n'importe quoi,
06:09 accrocher une cible sur le dos de quelqu'un.
06:11 Parce que c'est toujours la question d'accrocher une cible.
06:13 D'ailleurs, c'est ça qui est fascinant.
06:16 C'est-à-dire qu'il s'agisse de certains politiques,
06:21 qu'il s'agisse de la police, qu'il s'agisse, etc.,
06:23 qu'il s'agisse des profs, etc., c'est accrocher une cible.
06:26 Voilà, c'est la seule chose, pardon,
06:28 que la gauche de la gauche sait faire, accrocher une cible.
06:31 - Et ça dit quelque chose, c'est grotesque, vous l'avez dit,
06:33 mais ça dit quelque chose de la situation de tension
06:35 que nous connaissons dans le pays et de la situation politique
06:38 que nous vivons, et également, on en parle régulièrement
06:40 sur CNews et sur Europe 1.

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