SMART PATRIMOINE - Crypto : une adoption croissante ?

  • il y a 6 mois
L'édition 2024 du baromètre de l'association pour le développement des actifs numériques concernant l'évolution et la réglementation du web 3 et des cryptomonnaies vient d'être publié. Faustine Fleuret, présidente et directrice générale de l'ADAN, expose pour SMART PATRIMOINE les différentes leçons de cette étude ainsi que la croissance du secteur des cryptoactifs.

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00:00 [Générique]
00:04 Et c'est parti donc pour l'éco des cryptos, le rendez-vous dédié aux crypto-monnaies, aux crypto-actifs de SmartPatrimoine.
00:09 Aujourd'hui, nous allons faire le point un petit peu sur l'édition 2024 du baromètre de l'ADAN, réalisé avec Ipsos et KPMG.
00:17 Édition 2024 donc avec pour objectif de comprendre un petit peu où en est le Web3 et les cryptos en France et en Europe.
00:24 Et pour cela, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de SmartPatrimoine Faustine Fleuret. Bonjour Faustine Fleuret.
00:28 Bonjour Nicolas.
00:29 Bienvenue sur le plateau de SmartPatrimoine. Vous êtes présidente et directrice générale de l'ADAN.
00:33 Alors j'ai mentionné effectivement l'étude en introduction, une étude qui fait un constat, c'est sur la page de couverture de l'étude,
00:40 poursuite de l'adoption et de la croissance du secteur. C'est ce qui est constaté sur toute l'année 2023 et ce début d'année 2024, c'est ça ?
00:48 Et même depuis la première édition de notre étude, c'est une étude, c'est la troisième édition que nous réalisons depuis 2022.
00:55 Effectivement, l'un des volets de cette étude concerne l'adoption des cryptoactifs. En 2022, nous avions 8% des Français qui détenaient des cryptoactifs.
01:04 Aujourd'hui, début 2024, nous avons 12%. D'accord.
01:07 Donc une adoption croissante qui se confirme année après année, que ce soit sur les cryptoactifs, mais si on regarde en fait sur les crypto-monnaies,
01:15 les NFT, les stablecoins, donc l'ensemble des actifs qui concernent cette population.
01:19 C'est ça, l'étude fait la différence entre crypto-monnaies, donc par exemple Bitcoin, NFT et stablecoins et c'est ce qu'on englobe dans les crypto-actifs.
01:28 Tout à fait. Pourquoi on fait cette distinction ? D'une part parce qu'effectivement, les crypto-monnaies sont les actifs les plus connus.
01:34 Bitcoin, c'est l'actif préféré des Français. Bien sûr. Dans les crypto-actifs. Dans les crypto-monnaies, dans les crypto-actifs en général.
01:41 Mais en réalité, les raisons d'investissement ne sont pas les mêmes si on regarde les crypto-monnaies, les NFT et les stablecoins.
01:46 C'est pour ça que c'était intéressant de faire cette différence et surtout de regarder la dynamique d'adoption sur les crypto-actifs.
01:52 Elle est, on l'a dit, croissante depuis le début. C'est vrai qu'il y a une accélération, on va dire, forcée sur les NFT où l'adoption a doublé en trois ans.
02:00 D'accord. Sur les NFT, on a vu. Parce que c'est vrai qu'on en a beaucoup parlé à un moment des NFT, puis ensuite un petit peu moins.
02:06 Mais on voit quand même qu'il y a une adoption qui continue à se faire sur ce sujet NFT.
02:10 Complètement, avec en fait derrière, qu'est-ce que ça veut dire ? Une meilleure compréhension de ce que sont les NFT et les usages derrière les NFT.
02:17 C'est vrai qu'il y a une médiatisation sur la NFT comme si c'était quelque chose d'homogène. Bien sûr.
02:21 En général, derrière l'idée d'objet de collection, d'art, donc de spéculation. En réalité, ce que montre notre étude, c'est que les Français comprennent et sont intéressés par d'autres usages.
02:30 Notamment, on voit une accélération sur les jeux vidéo, sur l'identité numérique qui peut être faite grâce à des NFT ou même sur des avatars personnels.
02:37 Donc, c'est cette compréhension un petit peu plus fine et un petit peu plus variée de ce que sont les NFT qui explique qu'on a en fait comme moteur d'adoption des NFT les usages qui sont derrière.
02:48 Si on regarde sur les cryptos actifs au global ou les cryptomonnaies, donc 12% effectivement d'adoption, ce qui est plus que les années précédentes.
02:55 En termes de notoriété, est-ce que ceux qui ne connaissaient pas les cryptomonnaies ou les cryptos actifs ne connaissent toujours pas aujourd'hui ?
03:01 Ou est-ce que la notoriété, elle aussi, croit au sein des épargnants et de la population française et européenne ?
03:06 Alors, la connaissance des cryptos actifs en France est relativement stable d'année en année et on constate que c'est la même chose dans les autres pays européens.
03:14 Donc, cette connaissance, on va dire, elle s'est stabilisée.
03:17 En termes d'adoption des cryptos actifs, la France, par rapport aux autres pays qu'on a pu étudier de l'Europe dans cette étude, elle est, on va dire, à l'interstice avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni qui affichent l'adoption la plus importante aujourd'hui.
03:33 Mais la France est devant l'Italie et l'Allemagne.
03:37 Donc, c'est très intéressant, surtout que le potentiel, pour le coup, il est plus important sur l'adoption en France dans les années à venir.
03:43 Pourquoi ? Parce que par rapport aux autres pays européens, la différence, c'est qu'on a une baisse des réfractaires en investissement en cryptos actifs.
03:50 On a une stabilisation des intentionnistes qui sont, en fait, la population plus importante en France que dans les autres pays.
03:59 Et ça, on a des éléments d'explication sur le fait qu'il y a une baisse des réfractaires, comme vous dites, et peut-être des intentions un peu plus fortes sur le fait d'y aller dans les prochains mois, prochaines années ?
04:07 Alors, on a la France qui rattrape donc son retard par rapport aux autres pays européens.
04:11 Ensuite, on a eu en 2023 des facteurs, on va dire, accélérateurs de confiance, notamment du point de vue réglementaire.
04:18 On a la réglementation européenne qui se met en place cette année.
04:21 Il y a eu beaucoup d'explications, en tout cas de médiatisation l'an dernier par rapport au renforcement de la réglementation française sur les marchés de cryptos actifs.
04:28 Mais on parlait des NFT tout à l'heure. Sur la table du Parlement français, on a aussi une nouvelle réglementation qui arrive pour les jeux vidéo qui reposent sur les NFT.
04:37 Donc, il y a une meilleure compréhension par rapport aux années auparavant d'aussi l'environnement réglementaire dans lequel évolue le secteur et donc dans lequel les investisseurs peuvent se projeter aussi.
04:48 Donc, il y a un constat finalement que l'absence de réglementation pouvait être un frein et qu'aujourd'hui, le cadre réglementaire plus stable permet peut-être à certains de se projeter dans quelque chose de plus cadré, de plus organisé.
05:00 Voilà. Il y a beaucoup d'idées préconçues qui circulent encore, mais qui tournent autour des cryptos actifs qui, aujourd'hui, sont mieux comprises par les Français,
05:10 notamment sur l'environnement réglementaire, notamment sur l'impact environnemental, notamment sur la réalité de ce qu'est le secteur et les entreprises du Web3 et leur grande diversité.
05:19 Et c'est pour ça que ce qui est intéressant aussi de noter, c'est que les Français ont une confiance importante à hauteur de 30% environ pour les Français et 60% quand c'est des gens qui ont investi,
05:30 dans la capacité qu'a cette industrie de soutenir notre autonomie stratégique, notre croissance économique et la création d'emplois.
05:36 Dans l'étude, vous regardez également les proportions de l'investissement en crypto actifs ou crypto monnaies et surtout les motivations à l'investissement ou au non-investissement.
05:44 Est-ce qu'il y a des enseignements particuliers que vous n'aviez pas identifiés les années précédentes qui ressortent de cette édition 2024 ?
05:50 Alors, concernant les crypto monnaies, effectivement, la principale raison reste toujours que c'est un support d'investissement.
05:57 Ça est de plus en plus perçu comme une valeur refuge et surtout, on voit l'horizon d'investissement qui s'allonge d'année en année.
06:04 Concernant les stable coins, ce qui est intéressant de voir, c'est l'intérêt que les Français ont en investissant dans les stable coins pour accéder à la finance décentralisée.
06:12 Donc tous les nouveaux usages financiers rendus sur les blockchains de façon décentralisée et dont un des points d'entrée, c'est l'acquisition de stable coins.
06:20 Le stable coin est aussi perçu comme un actif pour se couvrir, ce qui a pu être intéressant dans des contextes de marché qu'on a connus.
06:27 Et comme je le disais, les NFT, c'est plutôt la meilleure compréhension et la volonté d'utiliser ces NFT dans des usages très diversifiés,
06:35 du divertissement à toujours la collection large, mais cette compréhension plus large de ce que c'est.
06:42 Et donc, ce ne sont pas dans les raisons principales l'investissement et la spéculation sur les NFT que l'on retrouve.
06:48 Dernière question, Faustine Fleuret. La possibilité maintenant d'avoir sur des marchés financiers traditionnels des ETF Bitcoin spot,
06:55 est-ce que ça se ressent dans l'étude sur l'adoption, sur un nouveau véhicule d'investissement possible pour tenter d'être exposé finalement à Bitcoin ?
07:05 Alors effectivement, on a posé la question et en réalité, la moitié des Français préfèrent une exposition directe plutôt qu'une exposition indirecte,
07:13 que ce soit par des ETF ou par des placements bancaires. Donc là aussi, il y a une appétence à bénéficier vraiment des caractéristiques intrinsèques des cryptoactifs,
07:23 notamment la propriété numérique de son actif, donc être vraiment dans le contrôle et pouvoir l'investir et désinvestir de façon immédiate et sans intervention de tiers,
07:34 et justement la limitation de la chaîne d'intermédiation. Donc effectivement, ces ETF dont on a beaucoup parlé se veulent être un nouveau vecteur d'adoption,
07:42 peut-être pour une cible plus institutionnelle. Les particuliers, on le voit pour moitié, sont plutôt appétants à rester sur une exposition directe pour moitié d'entre eux.
07:51 Merci beaucoup Faustine Fleurey de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine. Je rappelle que vous êtes présidente et directrice générale de l'ADAN. Merci beaucoup.
07:57 Merci beaucoup.
07:58 Et quand on y va, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.

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