Morandini Live (Émission du 07/03/2024)

  • il y a 6 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 Jeudi 7 mars 2024, Mordini Live numéro 1393.
00:00:07 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:09 A la une, cette question autour des attaques de personnalités chez elle,
00:00:12 c'est "homejacking" qui se multiplie.
00:00:15 On a appris en effet hier que les enquêtes dans l'affaire Jean-Luc Rechman
00:00:18 ont retrouvé des messages d'un homme qui aurait guidé les cambrioleurs
00:00:22 pour s'en prendre à l'animateur vedette de TF1.
00:00:25 Or, c'est à peu près la même chose qui s'était produite
00:00:27 dans la tentative d'attaque de la maison de Nico Saliagas.
00:00:31 En outre, le profil des cambrioleurs interroge.
00:00:33 Dans le cas de Jean-Luc Rechman, c'est par exemple un étudiant en BTS de 20 ans,
00:00:38 malik et garçon jusque-là sans histoire, qui a été arrêté.
00:00:41 Nous allons y revenir.
00:00:43 En situation irrégulière en France, un homme a agressé une famille et leur ami
00:00:47 sur un quai de gare à Mulhouse.
00:00:49 Mardi soir, les images sont terribles,
00:00:51 car un des passagers a reçu des coups de couteau d'une rare violence.
00:00:55 L'agresseur a pourtant une OQTF depuis le 31 mai 2023,
00:01:00 obligation de quitter le territoire.
00:01:02 Les policiers sont excédés.
00:01:05 On est confrontés au quotidien à cela.
00:01:10 Comment dire à un individu en situation irrégulière sur notre territoire
00:01:15 de quitter ce même territoire légalement en lui notifiant par un simple courrier ?
00:01:21 J'ai juste envie de vous dire qu'on marche sur la tête.
00:01:25 Pour nous policiers, cela doit être automatique.
00:01:29 Ils devraient être renvoyés directement dans leur pays d'origine.
00:01:35 Pour une OQTF qui a été notifiée le 31 mai 2023
00:01:43 par le préfet des Périnées-Orientales, il me semble,
00:01:48 c'est vous dire quel chemin parcouru depuis cette notification.
00:01:53 Voilà, le QTF, vous l'avez entendu, elle date du 31 mai 2023.
00:01:56 Il était encore là, il était encore en France et il attaquait cette famille.
00:02:00 Dans le Rhône, dans la petite commune de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or,
00:02:03 cela fait deux fois en quelques jours que des voitures de la mairie sont incendiées.
00:02:06 C'est même un cocktail Molotov qui a été lancé la dernière fois.
00:02:10 Sur place, c'est l'incompréhension.
00:02:12 TF1 hier soir.
00:02:13 Lundi dernier, une voiture électrique garée à côté du bâtiment prend feu.
00:02:17 Le maire pense d'abord à un accident,
00:02:19 mais le scénario se reproduit quatre jours plus tard.
00:02:22 Cette fois, un véhicule de la police municipale.
00:02:25 L'élu, qui ne croit pas au hasard, décide alors de porter plainte.
00:02:28 Mon bureau est ouvert toute la journée.
00:02:30 Moi, s'il y a quelqu'un qui n'est pas content, il vient nous le dire.
00:02:32 On en parle tranquillement, on se dit les choses.
00:02:35 Dans le Val-de-Marne, cette fois, c'est un policier qui a été arrêté.
00:02:38 Il aurait renseigné des dealers sur les voitures de police banalisées
00:02:42 qui les prenaient en charge.
00:02:43 Les enquêteurs n'en reviennent pas.
00:02:45 BFM TV, ce matin.
00:02:47 Tout commence par la découverte de 300 kg de cannabis
00:02:51 dans une voiture l'année dernière en Essonne.
00:02:53 Et après de longs mois d'enquête.
00:02:55 Leur surprise est de voir que les trafiquants en question
00:02:57 étaient en lien avec un gardien de la paix du Val-de-Marne.
00:02:59 Il est soupçonné d'avoir illégalement consulté des fichiers de police
00:03:03 pour les revendre aux trafiquants.
00:03:04 Notamment en leur communiquant
00:03:08 des plaques d'immatriculation de voitures suiveuses.
00:03:11 On les appelle les marchands de sommeil.
00:03:13 Ils louent leur appartement parfois à 6, 7, voire 10 personnes.
00:03:16 Résultat pour les voisins, du bruit, des dégâts.
00:03:19 Et la vie devient insupportable.
00:03:20 Y compris dans de toutes jeunes résidences
00:03:23 comme celle où se sont rendues les équipes de CNews.
00:03:26 À l'intérieur de cette résidence quasiment neuve,
00:03:28 ce locataire se dit victime des marchands de sommeil
00:03:31 qui logent entre 6 et 10 personnes dans certains appartements de l'immeuble.
00:03:36 Quand j'ai emménagé, le lavabo de la cuisine, ils étaient tous en bas.
00:03:40 Tous les gens, quand on a emménagé en même temps, on a eu l'immeuble neuf.
00:03:43 Les lavabos de la cuisine, ils étaient tous en bas.
00:03:45 Je ne comprenais pas pourquoi.
00:03:46 Et après, on entendait des grands bruits de perceuse.
00:03:49 En fait, ils ont mis des lignes superposées pour gagner de la place.
00:03:52 Ils enlèvent tout pour gagner de la place.
00:03:54 Moi, la nuit, au-dessus, j'entends un bing, bong, ça tombe, ça traîne.
00:03:58 Tout le temps, il y a du bruit.
00:03:59 Du bruit, des incivilités et de nombreuses dégradations.
00:04:03 À force de prendre des coups de pied, ils ont cassé les aimants.
00:04:08 - La situation sur la liste à Marseille.
00:04:10 On parlera de Marseille d'ailleurs tout à l'heure en fin d'émission,
00:04:12 à partir de 11h30, puisqu'on reviendra sur la drogue à Marseille
00:04:16 avec ces déclarations des magistrats hier,
00:04:18 selon lesquelles Marseille serait une ville perdue.
00:04:22 Polémique après les propos de Yael Braun,
00:04:24 privé présidente de l'Assemblée nationale,
00:04:26 qui estime que Jean-Luc Mélenchon est un triste cire
00:04:29 qui ne lui inspire que du mépris.
00:04:31 C'était hier matin sur France Inter.
00:04:32 Certains évoquent un dérapage de la part de la présidente de l'Assemblée,
00:04:36 qui est appelée à plus de retenue.
00:04:39 - Moi, je n'emploie qu'un mot vis-à-vis de M. Jean-Luc Mélenchon,
00:04:42 c'est le mépris.
00:04:44 Ça ne m'intéresse pas de commenter ou de polémiquer
00:04:47 avec ce triste cire.
00:04:48 - Pourquoi le mépris ?
00:04:49 - Parce que je trouve que ses tweets sont méprisables.
00:04:53 Je n'ai rien d'autre à dire.
00:04:55 - Mais c'est un élu de la République.
00:04:57 - Il n'est plus élu, il n'est pas élu de la République.
00:05:00 - Donc pour vous, c'est le mépris qui vous inspire.
00:05:02 - Ça n'est que ça.
00:05:04 - Et justement, à propos des insoumis,
00:05:06 le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a dévoilé l'identité de ses candidats
00:05:09 pour intégrer le Parlement européen.
00:05:11 Et parmi les débauchages figure Rima Hassan,
00:05:14 une mélitante de la cause palestinienne,
00:05:16 accusée d'antisémitisme par l'animateur Arthur en janvier dernier.
00:05:20 Elle est même en 7e position sur la liste des insoumis.
00:05:23 Elle défendrait le Hamas.
00:05:24 Écoutez la colère de la députée renaissance Caroline Yadda.
00:05:29 - C'est une dame qui a affirmé de manière très claire
00:05:33 que le Hamas a mené une action légitime.
00:05:38 Le Hamas qui a violé, qui a brûlé, qui a décapité,
00:05:44 qui est assimilé par cette femme à un mouvement de résistance.
00:05:49 Cette femme qui prône par ailleurs un État palestinien
00:05:53 "from the river to the sea",
00:05:55 ce qui revient tout simplement à effacer l'État d'Israël.
00:05:59 Donc ça, c'est votre réalité.
00:06:03 C'est la réalité de ceux qui s'allient aux islamistes.
00:06:07 C'est la réalité de ceux qui offrent une excuse victimaire
00:06:15 à tous les agresseurs de juifs en France.
00:06:18 C'est votre responsabilité et il est temps d'en prendre conscience
00:06:23 et de faire le travail qui s'impose dans vos rangs.
00:06:25 - Voilà, on reviendra tout à l'heure sur la personnalité de cette femme, Rima Hassan.
00:06:29 Les agriculteurs sont loin d'avoir réglé leurs problèmes
00:06:32 et sur CNews, on veut continuer à les soutenir
00:06:34 comme ces producteurs de lait qui nous ont confié
00:06:37 perdre 300 euros par jour de travail.
00:06:41 - Leslie-Anne et Franck Danso élèvent 240 bêtes sur les jolis coteaux de Gornac.
00:06:46 Ce jeune couple est frappé de plein fouet par la crise agricole.
00:06:49 Ils ne peuvent plus se rémunérer depuis plusieurs mois.
00:06:51 - J'ai rien à cacher.
00:06:52 Aujourd'hui, tous les matins, je me lève et je perds 300 euros par jour.
00:06:54 Et ça, c'est pas normal.
00:06:56 Voilà, c'est une honte.
00:06:57 - Les coûts de production ont explosé.
00:06:59 Les prix des aliments pour les vaches flambent avec l'inflation
00:07:02 et la loi du marché plombe les comptes.
00:07:04 Les laiteries, aujourd'hui, n'assurent plus un prix minimum suffisant.
00:07:07 - J'ai des clients qui viennent et qui payent le lait 1,17 euros le litre de lait en magasin.
00:07:12 On est payé 42 centimes.
00:07:14 Ça vous laisse imaginer, en fait, la marge qui est dispatchée entre les intermédiaires.
00:07:18 - Pour moi, s'il n'y a pas 50 centimes, c'est pas la peine.
00:07:20 Voilà, ils n'auront plus de producteurs.
00:07:22 Et d'ici peu, moi, je donne 2-3 ans maximum dans le lait s'ils ne font pas le nécessaire.
00:07:26 - Augmenter tout de suite le prix du lait payé aux producteurs
00:07:29 pour les éleveurs, c'est la seule solution.
00:07:31 Mais les laiteries industrielles font la sourde oreille
00:07:33 quand les agriculteurs évoquent une renégociation des tarifs.
00:07:36 - Je leur ai dit que s'ils continuaient comme ça, ils trouveraient un pendu à côté du tank
00:07:39 à la place du lait.
00:07:40 On m'a répondu que ça me regardait personnellement ou que ça ne les regardait pas.
00:07:43 Ça veut bien dire que le suicide ne les concerne pas
00:07:45 et que s'ils continuent à perdurer, ça ne les impacte surtout pas.
00:07:49 - Voilà, les propos de cet éleveur sur le suicide sont carrément insensés et insupportables.
00:07:53 Les tops et les flops d'audience hier soir, c'est avec 800 audiences.
00:07:55 LS Kevin, va-t'en.
00:07:59 En access hier soir, c'est un fait rare, Nagui a perdu sa place de leader.
00:08:03 N'oubliez pas les paroles, en effet, chuté lourdement à seulement 2,5 millions,
00:08:07 se retrouve battu par le feuilleton de TF1, Demain nous appartient.
00:08:11 Le 19-20 de France 3 est à la troisième place.
00:08:13 Sur M6, la meilleure boulangerie de France garde son rythme de croisière à 1,5 million,
00:08:18 recreusant l'écart avec 7 à Vaux sur France 5.
00:08:20 Du côté des talk-show quotidiens, sur TMC et TPMP, sur C8 sont hauts
00:08:25 et à égalité parfaite à 2,1 millions.
00:08:28 Sur France 3, aux jeux citoyens, est en perte de vitesse et se retrouve battu par 7 à Vaux la suite
00:08:32 sur France 5, qui affiche toutefois un score timide sous les 900 000.
00:08:36 En prime, France 2 est petit leader avec le téléfilm "À mon tour" qui est à 2,8 millions.
00:08:42 Déception pour la série "L'affaire Jacob Barber", TF1 qui est reléguée à la deuxième place
00:08:47 et attire peu de monde.
00:08:48 Quant à France 3 et M6, elles sont également en difficulté.
00:08:51 Le magazine "Secret L'Histoire" et qui veut être mon associé sont à moins d'un million et demi.
00:08:55 Mister Audience vous dit à demain.
00:08:58 Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct.
00:09:01 Jules Laurence, bonjour.
00:09:02 Merci d'être avec nous.
00:09:03 Vous êtes rédacteur en chef au Livre Noir.
00:09:04 Maître Roland Pérez, bonjour.
00:09:06 Vous êtes avocat, vous êtes avec nous jusqu'à 11h, puisqu'on va parler de homejacking dans un instant.
00:09:10 Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:09:11 Docteur en sciences politiques et Gamal Abina, bonjour.
00:09:14 Co-fondateur du mouvement des droits civiques.
00:09:17 Je voulais qu'on commence cette émission en parlant des homejackings de stars.
00:09:20 Vous savez, on en parle souvent et les choses sont en train de s'éclaircir depuis quelques heures
00:09:25 puisqu'on a appris hier que dans la quête qui concernait Jean-Luc Rechman qui a été cambriolé,
00:09:31 en tout cas il y a eu une tentative de cambriolage dans la nuit du 28 au 29 février à Neuilly-sur-Seine,
00:09:36 eh bien l'enquête avance et désormais il y a un mystérieux commanditaire qui enverrait les gens cambriolés
00:09:43 les appartements de stars.
00:09:44 Maître Roland Pérez, c'est quelque chose, vous, puisque vous êtes également l'avocat de Nico Saliagas,
00:09:49 c'est quelque chose que vous avez déjà entendu dans l'affaire Nico Saliagas ?
00:09:53 Oui, lors du procès qui s'est déroulé en flagrance avec les cinq personnes qui avaient été arrêtées,
00:09:59 les cinq personnes, on a découvert qu'en fait elles ne se connaissaient pas
00:10:03 et que sur une messagerie elles avaient été contactées.
00:10:06 Donc j'ai vu que pour monsieur Jean-Luc Rechman c'était Snapchat, là c'était Télégramme,
00:10:11 avec une autre également, une autre messagerie qui s'appelle Signal,
00:10:15 donc c'est des messageries qui sont cryptées et qui sont quasiment...
00:10:20 - Inviolables. - Inviolables.
00:10:22 Et sur ces messageries, eh bien il y a quelqu'un qui les contacte, donc un commanditaire.
00:10:27 Donc on n'a pas su dans l'histoire de l'affaire de Nico Saliagas qui était donc la victime,
00:10:31 on n'a pas su qui était ce commanditaire,
00:10:33 parce que tout le monde, tous ceux qui avaient commencé à désigner quelqu'un lors du procès
00:10:37 sont revenus sur leur déclaration, donc il y a une espèce de peur qui véritablement phagocyte toutes ces affaires.
00:10:44 Et ces gens-là qui ne se connaissent pas se donnent rendez-vous un beau jour avec un chauffeur
00:10:48 qui va les amener à un point A pour véritablement cambrioler.
00:10:52 Ils ne savent même pas quelles maisons ils vont cambrioler,
00:10:54 ils ne savent même pas que c'est une personnalité qu'ils vont cambrioler,
00:10:56 et ils disent simplement qu'eux, ils viennent simplement cambrioler.
00:11:00 Si ce n'est que dans la voiture pour l'affaire de Nico, comme d'ailleurs dans l'affaire de M. Reichman,
00:11:05 on s'aperçoit qu'on a des colliers de serrage, qu'on a un pied de biche, qu'on a des cagoules,
00:11:09 donc un faisceau d'éléments qui laisse montrer qu'il va y avoir probablement une séquestration,
00:11:14 dont on parle de home-jacking parce que justement ce sont des vols qui sont perpétrés dans des maisons
00:11:19 où il y a des habitants pour avoir évidemment les clés ou le code du coffre,
00:11:23 et certains éléments qui ont été gardés quelque part,
00:11:25 donc c'est pour faciliter évidemment le vol et les effractions.
00:11:30 Donc autant d'éléments qui font qu'on suppose qu'il y ait un commanditaire,
00:11:34 mais dans l'affaire de Nico Saliegas, l'affaire a été jugée sans qu'on puisse connaître qui était ce commanditaire.
00:11:38 - Et ce qui est inquiétant c'est que comme on retrouve à nouveau ce mystérieux commanditaire là,
00:11:41 on se dit qu'il y a peut-être plusieurs stars qui sont concernés,
00:11:44 que c'est une personne qui vise spécialement les commanditaires,
00:11:46 et ce qui est intéressant également c'est le profil des jeunes qui sont dans la voiture,
00:11:49 et là, vous nous parlerez peut-être du profil concernant Nico Saliegas,
00:11:52 mais là par exemple on a eu des infos sur le profil d'un des jeunes qui était dans la voiture pour attaquer la maison de Jean-Luc Rechman,
00:11:58 et vous allez voir son profil, c'est assez surprenant parce que c'est un jeune qui a 20 ans,
00:12:02 il est inconnu des services de police, alors il s'appelle Malik, c'est pas son vrai prénom,
00:12:07 mais il a 20 ans, il est inconnu des services de police, il est étudiant en BTS banque,
00:12:12 et il a été mis en examen pour tentative de vol en bande organisée,
00:12:15 donc sur le téléphone de son cousin, on a découvert le message du mystérieux commanditeur,
00:12:20 mais c'est quelqu'un qui a priori aurait fait ça juste pour gagner de l'argent,
00:12:24 parce qu'on lui a promis de l'argent pour faire ça, pour arrondir ses fins de mois,
00:12:27 alors que jusque là il n'était pas connu des services de police.
00:12:30 - C'est exactement les mêmes profils qu'on a retrouvés dans l'affaire de Nico Saliegas,
00:12:33 qui était donc victime également de cette tentative de homme jekim chez lui,
00:12:37 puisqu'on retrouve des gens qui soit travaillent, soit n'ont jamais été condamnés,
00:12:41 soit ont pu être condamnés pour des faits assez semblables,
00:12:47 mais ce qui est très étonnant c'est que les cinq personnes ne se connaissent pas,
00:12:50 c'est-à-dire qu'on leur reproche une bande organisée, on leur reproche un vol en réunion,
00:12:54 tout ça c'est évidemment des circonstances aggravantes du vol,
00:12:58 mais en réalité quand ils se parlent les uns les autres, ils ne se connaissent pas,
00:13:01 ça veut dire qu'ils ont vraiment un point de rendez-vous,
00:13:04 donc on est persuadé qu'il y a un commanditaire.
00:13:06 Dans le procès qui s'est déroulé à Créteil pour Nico,
00:13:10 on a même évoqué la présence d'un commanditaire qui travaillerait de la prison,
00:13:14 qui serait en prison et qui pourrait donc, évidemment avec un téléphone portable qu'il aurait,
00:13:20 on lui aurait donné un certain nombre d'éléments qui aiguillerait les personnes,
00:13:24 et encore une fois ils ne savent pas qui ils vont cambrioler, donc c'est assez incroyable.
00:13:28 Mais ce qui est incroyable aussi, encore une fois, moi je suis très surpris par le profil de ce jeune garçon qui a 20 ans.
00:13:33 On leur promet un peu d'argent, on leur promet en fait...
00:13:34 Oui mais c'est quelques centaines d'euros a priori, là on parle quelques centaines...
00:13:37 C'était mes sommes un peu plus importantes.
00:13:39 C'était combien pour Nico ?
00:13:40 Ça devait être pour certains 2000 euros, 3000 euros, 4000 euros.
00:13:44 Donc parce que...
00:13:45 Et on leur dit...
00:13:46 À part qu'il risque de la prison, il faut rappeler qu'il risque de la prison pour 2000 euros.
00:13:49 On leur assure qu'ils vont trouver des montres de luxe, qu'ils vont trouver des bijoux de luxe,
00:13:53 qu'ils vont trouver des sacs de luxe, donc des choses très très vite revendables sur le marché noir très rapidement.
00:13:59 Donc on leur donne... Pour Nico, on parlait même de lingots, il n'a jamais eu de lingots, mais on parlait même de lingots.
00:14:05 Donc ça veut dire qu'ils ont un certain nombre d'informations qu'ils reçoivent les uns et les autres,
00:14:09 on leur dit que c'est quelque chose de facile, on est assuré que tout va bien se passer.
00:14:13 Évidemment ils sont surpris, les personnes qui vivent dans ces maisons vont être surprises de nuit,
00:14:17 c'est toujours 2h du matin, 3h du matin.
00:14:19 C'est exactement le même mode opérationnel.
00:14:22 C'est-à-dire une personne qui va conduire les 3 ou 4 délinquants, les 3 ou 4 voleurs donc, à une adresse.
00:14:30 On va leur donner tous les renseignements pour permettre d'entrer par effraction à cette adresse.
00:14:35 On leur donnera même le nombre d'habitants qui devraient notamment être dans la maison.
00:14:40 Donc ils ont un nombre impressionnant d'informations.
00:14:43 On leur dit le butin, on leur dit de quoi va être constitué le butin.
00:14:47 Et puis finalement, ils se font arrêter parce qu'il y a des alarmes quasiment partout, des caméras, des gens...
00:14:54 Mais ce qui fait peur quand même, c'est qu'en fait ils sont prêts à aller loin.
00:14:58 C'est-à-dire qu'ils sont prêts à séquestrer les gens, ils sont prêts à les attacher.
00:15:00 C'est des gens qui ne sont pas formés.
00:15:03 - C'est là où on risque un dérapage un jour, un jour ça risque de très mal tourner.
00:15:07 - Alors ils ont tous dit quand on les voyait, ils ont tous dit qu'ils ne voulaient faire de mal à personne,
00:15:13 qu'ils ignorent même que c'était en l'occurrence cette personnalité-là qui a été visée.
00:15:18 Ils se sont excusés à la barre.
00:15:20 Bon, on voit sincèrement que c'est des pauvres gars qui ont été manipulés pour en arriver là.
00:15:25 On leur dit que c'est de l'argent extrêmement facile qui va être gagné.
00:15:28 La voiture est livrée, je vous dis, avec les colliers de serrage, avec le pied de biche, avec les cagoules.
00:15:33 Enfin, c'est prêts à l'emploi.
00:15:36 - Ils ont été condamnés déjà ? Il y a le verdict déjà ?
00:15:38 - Oui, il y a eu des condamnations relativement lourdes.
00:15:41 Ils ont été gagnés pour deux d'entre eux à trois ans, dont 18 mois avec sursis.
00:15:45 Et deux autres pour les trois autres ont été condamnés à deux ans.
00:15:48 Donc ils sont tous repartis en prison avec un an avec sursis et un an ferme.
00:15:54 - Je voudrais qu'on écoute un témoignage qui était hier soir dans "Touche pas à mon poste".
00:15:58 Et c'est un témoignage assez surprenant puisque c'est un ancien voleur.
00:16:01 C'est quelqu'un qui a participé à tout ça sur des stars du foot en particulier.
00:16:06 C'est ce qu'il a expliqué.
00:16:06 Alors son pseudo, c'était Stan.
00:16:08 Vous allez voir, il est masqué.
00:16:10 Il a des lunettes.
00:16:11 Il a été condamné à cinq ans de prison.
00:16:12 Donc voilà, c'est assez costaud quand même.
00:16:15 Et il explique qu'en fait, c'est très simple de trouver l'adresse de toutes les stars
00:16:19 parce qu'avec les réseaux sociaux aujourd'hui, tout est simple.
00:16:21 Et il explique comment il fonctionne.
00:16:23 Regardez, c'était hier soir.
00:16:24 C'est totalement surprenant.
00:16:27 - J'ai fait des cambriolages en utilisant, en fait, j'en suis pas fier, attention,
00:16:30 les mêmes méthodes que celles qui sont utilisées aujourd'hui
00:16:33 par les personnes qui font ça.
00:16:35 Et en fait, en gros, je suis venu ici, je suis porteur de mauvaise nouvelle.
00:16:39 Ce que je peux vous annoncer ici,
00:16:41 c'est que ce qui se passe, c'est que toutes les données
00:16:44 qui permettent d'avoir vos adresses, elles sont sur la table.
00:16:49 En fait, la mauvaise nouvelle que je peux vous annoncer,
00:16:51 c'est que toutes ces personnes, elles ont vos adresses hyper facilement.
00:16:55 Comment ?
00:16:55 Parce que quand vous faites un selfie devant chez vous ou n'importe où d'ailleurs,
00:16:59 il y a des métadonnées dans les photos,
00:17:01 il y a les données GPS à l'intérieur des photos.
00:17:03 On n'a plus qu'à les recueillir.
00:17:06 C'est excessivement simple.
00:17:07 On les recueille.
00:17:08 Voilà, moi, j'ai commencé comme ça.
00:17:10 Je me suis rendu compte grâce à la police.
00:17:12 On utilisait le Darknet à l'époque.
00:17:13 On publiait des annonces sur le Darknet,
00:17:16 ce qui est un petit peu le web à gauche, le web un petit peu de l'ombre.
00:17:20 On s'est rendu compte que la police nous arrêtait quand on publiait des photos,
00:17:23 que ce soit de la weed, des armes, des logiciels, des choses x ou y illégales.
00:17:27 La police, certains de nous se faisaient arrêter.
00:17:29 Pourquoi ?
00:17:30 Parce que la police avait trouvé quoi ?
00:17:31 Des données GPS dans les photos.
00:17:33 Donc, ils arrivaient à domicile.
00:17:34 On s'est dit "on va faire la même chose".
00:17:36 Ça a fait qu'un petit dans nos têtes.
00:17:37 On s'est dit "on a commencé à faire la même chose avec qui ?
00:17:40 Trop logique, avec les footballeurs".
00:17:41 Les footballeurs, on avait quoi ?
00:17:42 On regardait les selfies qu'ils faisaient.
00:17:43 Hop, on avait leur adresse.
00:17:45 On attendait qu'ils aillent faire un match de foot
00:17:46 et on allait chez eux cambriolage, sans violence, sans rien.
00:17:49 Aujourd'hui, maintenant, tout le monde a mis des systèmes d'alarme de fou.
00:17:52 Aujourd'hui, les gens sont parés.
00:17:53 Donc, qu'est-ce qui se passe ?
00:17:54 Ils utilisent les mêmes méthodes,
00:17:56 avec ces logiciels de reconnaissance ou avec les données GPS.
00:17:58 C'est même pire aujourd'hui.
00:17:59 Aujourd'hui, en 15 minutes, tous les gens qui sont autour de la table,
00:18:03 je peux avoir votre adresse en 15 minutes, j'en mets ma main coupée.
00:18:05 La moitié qui sont en vente sur des groupes Telegram,
00:18:08 la moitié, même le 3/4, et l'autre moitié, je les trouve comme ça.
00:18:11 Et puis, c'est tout.
00:18:12 Forcément, vos adresses, elles sont...
00:18:14 Il faut oublier, il faut se protéger différemment.
00:18:16 Vos adresses, elles sont déjà en ligne.
00:18:17 - Bien sûr. - Du coup, ça, c'est fini.
00:18:19 Maintenant, eux, ils font quoi, les gamins ?
00:18:21 Maintenant, ils sont comme dans des missions GTA.
00:18:22 Ils font comment ?
00:18:23 Ils prennent exactement comme une mission GTA.
00:18:25 L'autre, il a récupéré, il a acheté 50 euros,
00:18:27 5 adresses, 10 adresses, les vôtres, sur Internet.
00:18:30 Et après, il fait quoi ?
00:18:31 Il utilise le même réseau, Telegram,
00:18:34 pour parler en général, ou Snap,
00:18:35 pour payer un mec qui va faire le guetter,
00:18:37 un autre mec qui va faire la voiture,
00:18:39 un autre mec, le mec, il commande ça de chez lui.
00:18:40 Il a acheté sur Telegram ou sur le Dark, 50 euros, 5 adresses.
00:18:44 Après, il va recruter un guetteur.
00:18:45 Il fait tout de chez lui, comme s'il était dans une mission GTA.
00:18:48 Il faut croire que nous, on avait des mentors avant, on respectait.
00:18:50 Moi, j'avais des mentors un petit peu bandit donneur,
00:18:52 même si c'est pas donneur dans l'état.
00:18:54 Mais aujourd'hui, maintenant, les mecs, c'est comme des missions GTA.
00:18:57 Ils achètent 50 euros, vos adresses, et ils passent à l'action.
00:18:59 - Ils achètent 50 euros, vos adresses.
00:19:00 Un cambrioleur rompantique qui a pris 5 ans, quand même, je le précise.
00:19:03 Ce n'est pas un cambrioleur en action, à priori.
00:19:06 On est avec Bruno Bartosetti,
00:19:08 qui est secrétaire national d'Unité AGP Police.
00:19:10 Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:19:12 D'abord, vous réagissez comment à ce témoignage ?
00:19:14 C'est aussi simple que ça de trouver les adresses,
00:19:16 de repérer les maisons de stars ?
00:19:17 Ils disaient, ça s'achète 50 euros sur certains réseaux sociaux.
00:19:21 - Oui, malheureusement, ils sont très, très à l'aise sur les réseaux sociaux.
00:19:26 Et j'ai envie de dire, beaucoup plus que nous,
00:19:27 parce que nous, nous n'avons pas assez de moyens juridiques
00:19:31 pour finalement remonter à la source de ceux qui sont derrière ces réseaux sociaux.
00:19:35 Donc, ils ont à ce niveau-là une longueur d'avance sur nous,
00:19:39 j'ai envie de dire, sauf en matière de terrorisme où on peut travailler.
00:19:43 Mais c'est vrai qu'il va falloir nous donner beaucoup plus de moyens
00:19:45 pour contrer justement ces voyous qui, eux, se donnent les moyens,
00:19:48 qui trouvent des combines.
00:19:50 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on n'est plus sur le cambriolage classique,
00:19:53 on entre dans une épicerie ou dans une banque par le passé
00:19:58 avec une arme à la main pour cambrioler.
00:20:00 Maintenant, on va faire du home-jacking, on va suivre des commerçants,
00:20:04 on va repérer les personnes qui ont les moyens de se payer une Rolex
00:20:09 ou qui ont les moyens de vivre aisément
00:20:12 pour après les cambrioler tout aussi facilement.
00:20:15 Je crois qu'aujourd'hui, je ne sais pas si ça a été dit à un début d'émission,
00:20:18 mais on recense à peu près 500 home-jackings par an
00:20:21 et c'est en forte progression.
00:20:23 Donc, il va falloir quand même nous donner les moyens
00:20:25 pour combattre ce phénomène-là, bien évidemment.
00:20:28 Ce cambrioleur de stars qu'on vient d'entendre disait également
00:20:31 que les jeunes étaient un peu coupés de la réalité
00:20:33 parce qu'il parlait de jeux GTA, de jeux vidéo en disant, en gros,
00:20:36 aujourd'hui, ces jeunes, ils ne se rendent pas compte réellement
00:20:38 de ce qu'ils font, des dangers qu'ils prennent,
00:20:40 ils sont comme dans un jeu vidéo.
00:20:42 C'est ce que vous ressentez aussi ?
00:20:45 Oui, alors bon, ils sont peut-être comme dans un jeu vidéo,
00:20:49 mais enfin, quand ils sont dans le cambriolage
00:20:51 ou quand ils sont dans la volonté de piller et de nuire,
00:20:55 ils sont très concentrés.
00:20:56 Certainement, le nez aussi dans la cocaïne,
00:21:00 mais ils sont quand même très concentrés, ils savent ce qu'ils font.
00:21:03 Donc, c'est pour cette raison que leur responsabilité, bien sûr,
00:21:05 et vous ne mettez pas en doute bien sûr ce que je dis,
00:21:08 mais leur responsabilité est largement retenue
00:21:13 et elle doit être retenue aussi très, très scélèrement par l'action pénale,
00:21:17 mais ça, c'est encore un autre sujet.
00:21:19 Autre point qu'évoquait ce cambrioleur,
00:21:21 il disait avant, on avait une espèce de code d'honneur,
00:21:23 on attaquait quand les gens n'étaient pas là.
00:21:24 Vous avez le sentiment aussi que ça a évolué,
00:21:26 la façon d'attaquer ces maisons de stars ?
00:21:30 Alors, les codes d'honneur en matière de banditisme,
00:21:33 je mets un démol, si vous permettez, peut-être il y a 50 ans,
00:21:36 vous aviez des parrains qui avaient un semblant de code d'honneur.
00:21:40 Non, je pense qu'ils n'ont pas de loi, pas de règle, tout est bon.
00:21:44 À partir du moment où ils ne peuvent plus cambrioler facilement
00:21:47 parce que les maisons sont protégées,
00:21:48 eh bien, ils vont sur les personnes.
00:21:51 De toute façon, ils n'ont pas de limite, j'ai envie de dire,
00:21:54 et on le voit puisque ça progresse.
00:21:56 Et à partir du moment où on peut prendre de l'argent,
00:21:59 eh bien, si on doit tuer le chien de garde
00:22:02 ou si on doit baïonner le propriétaire,
00:22:06 bien sûr, on le fera sans code d'honneur.
00:22:08 Mais c'était pareil par le passé,
00:22:10 même quand on cambriolait, il n'y avait pas de code d'honneur.
00:22:13 On retourne une maison pour tout cambrioler,
00:22:17 on n'en avait rien à foutre des désastres psychologiques
00:22:20 que pouvaient avoir après les occupants de cette maison
00:22:22 quand ils découvraient la maison cambriolée.
00:22:26 Merci beaucoup Bruno Bartosetti,
00:22:27 secrétaire national de l'Unité AGP Police.
00:22:30 Bruno Bartosetti, il a déjà quelque chose d'intéressant,
00:22:32 il parlait des dégâts psychologiques.
00:22:34 Est-ce que chez Nikos ou chez d'autres personnes,
00:22:36 vous ressentez qu'il y a un préjudice psychologique également ?
00:22:39 Oui, il y a le préjudice d'anxiété qui vient, qui monte.
00:22:43 Il s'avère que là, dans l'affaire de Nikos,
00:22:44 Nikos n'était pas chez lui, il n'avait pas ses enfants ni sa femme.
00:22:48 Mais postérieurement à ça,
00:22:51 quand il a vu les moyens qui avaient été déployés
00:22:55 pour venir le séquestrer chez lui, avec ce que je vous dis,
00:22:57 les colliers de serrage, le scotch, le pied de biche, tout cela,
00:23:03 il se dit que ses enfants auraient pu être traumatisés de ce vol
00:23:06 parce que sous la menace, peut-être qu'il y avait des armes,
00:23:09 alors là on n'a pas trouvé d'armes,
00:23:10 mais sous la menace, on aurait pu lui excerper,
00:23:13 alors il n'a pas de coffre non plus,
00:23:14 mais on aurait pu lui excerper un certain nombre d'informations.
00:23:16 Donc en se remémorant tout ça,
00:23:19 oui, il a mis du temps avant d'évacuer tout cela.
00:23:21 C'est ce qui s'est passé avec Jean-Luc Rechman,
00:23:22 parce qu'il y avait sa famille en revanche.
00:23:24 Je vous propose d'écouter d'ailleurs Jean-Luc Rechman
00:23:26 qui était au micro de RTL ce week-end,
00:23:27 c'est la seule fois où il a réagi d'ailleurs là-dessus,
00:23:29 il a expliqué comment il avait vécu tout ça.
00:23:32 Ça a secoué énormément psychologiquement pour ma femme,
00:23:34 pour les enfants, pour moi-même,
00:23:36 parce que c'est très épuisant psychologiquement,
00:23:38 mais en revanche, tout a été très très rondement mené
00:23:40 grâce à toutes ces caméras de surveillance
00:23:42 et puis à tout ce qu'on a à la maison pour anticiper,
00:23:46 5 personnes sont sous les verrous.
00:23:48 Donc voilà, félicitations à toutes ces forces de police
00:23:51 qui font un boulot de dingue.
00:23:53 Je dois vous avouer qu'ils sont encore en garde à vue
00:23:55 et que je ne peux pas parler,
00:23:57 mais sachez qu'ils sont majeurs.
00:23:58 Ils ont dans la vingtaine,
00:24:00 ça a échoué très rapidement,
00:24:01 plus c'est dans les rues de la ville,
00:24:02 toutes les caméras étaient là
00:24:04 et un voisin avait eu la bien séance d'appeler le 17
00:24:06 parce qu'ils avaient vu une voiture suspecte.
00:24:09 Moi, vous savez, le problème,
00:24:10 c'est que je ne sais pas comment je peux réagir dans ce cas-là.
00:24:12 On était 6 dans la maison,
00:24:13 vu que les enfants sont au-dessus et nous en dessous,
00:24:16 à un moment donné, il se serait passé un conflit.
00:24:18 Il y a le chien en bas au rez-de-chaussée,
00:24:19 donc obligatoirement, il y aurait eu des choses pas sympathiques.
00:24:22 On a évité tout cela.
00:24:23 On a évité le drame, c'est très clair.
00:24:25 Merci beaucoup, maître Roland Pérez, d'avoir été avec nous.
00:24:27 Dans un instant, on va vous parler de ce qui s'est passé à Mulhouse,
00:24:30 cet homme sous OQTF depuis 2023
00:24:33 qui a défiguré un passager parce qu'un bébé pleurait dans le train.
00:24:36 C'est assez surrealiste.
00:24:36 Pour l'instant, il est 11h.
00:24:37 Sommeil à la midi, le CNews Info.
00:24:39 Il prépare le terrain avant le vote parlementaire.
00:24:45 Emmanuel Macron reçoit aujourd'hui les chefs de parti à l'Élysée
00:24:49 au menu le conflit en Ukraine
00:24:50 après avoir soulevé l'éventualité d'une présence militaire.
00:24:54 Les Jeux olympiques en ligne de mire.
00:24:56 Les agriculteurs du Sud-Ouest poursuivent les blocages depuis ce matin.
00:25:00 Les revendications restent les mêmes, mais ils préviennent
00:25:03 si le gouvernement continue de faire la sourde oreille,
00:25:06 les tracteurs vont perturber les Jeux.
00:25:08 Et puis, faut-il revenir sur l'interdiction du cumul des mandats ?
00:25:12 Selon ce sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:25:16 vous êtes 57% à y être favorable contre 43% de non.
00:25:20 Quoi qu'il en soit, la proposition du groupe Horizon
00:25:23 sera débattue dès le 14 mars à l'Assemblée.
00:25:26 - Bonjour 4 sur CNews, merci de nous avoir rejoints.
00:25:30 Didier Maisto également nous a rejoints.
00:25:31 Bonjour Didier, journaliste, ancien patron de Sud Radio.
00:25:34 Merci également d'être avec nous, avec nos invités.
00:25:36 Je voulais qu'on revienne donc sur cette histoire
00:25:38 complètement dingue qui s'est passée à Mulhouse.
00:25:41 Cet homme sous OQTF depuis 2023 qui a agressé ce garçon.
00:25:46 Vous voyez les plaies, c'est terrible, c'est dramatique
00:25:49 ce qui est arrivé dans ce train.
00:25:52 On est avec Amaury Bucaud, journaliste de Police Justice,
00:25:55 qui va nous raconter précisément ce qui s'est passé.
00:25:57 Bonjour Amaury, merci d'être en direct avec nous.
00:26:00 Les photos font froid dans le dos.
00:26:02 Qu'est-ce qui s'est passé précisément ?
00:26:05 - Écoutez, vous avez un couple effectivement avec un bébé de 6 mois
00:26:07 qui est dans un train et forcément, c'est un bébé de 6 mois,
00:26:10 donc par principe, il pleure un peu.
00:26:12 Ce n'était pas un bébé spécialement malade.
00:26:14 Il avait sans doute un peu faim, un peu fatigué de temps en temps.
00:26:16 Et avec ce couple, vous avez un ami du couple
00:26:19 qui est la principale victime qu'on voit sur ces photos,
00:26:22 qui le couple a à un moment confié l'enfant
00:26:25 pour s'absenter quelques minutes, quelques secondes même.
00:26:28 Et vous avez une autre personne encore dans le même train
00:26:31 qui a voulu, qui était agacée par ses pleurs
00:26:34 et qui a demandé à cet ami du couple de lui confier le bébé
00:26:36 en disant qu'il ne savait pas s'en occuper pour faire cesser les pleurs.
00:26:39 Et alors, il y a eu, si vous voulez, ce petit incident assez mineur,
00:26:44 mais en fait, un peu plus tard, quand le train s'est arrêté
00:26:46 à la gare de Mulhouse, eh bien, cet autre passager
00:26:49 est allé chercher dans son sac, dans sa valise,
00:26:52 un couteau d'une dizaine de centimètres
00:26:54 et a attaqué au visage de façon extrêmement déterminée la victime.
00:27:00 La mère de l'enfant de six mois a tenté de s'interposer.
00:27:02 Elle aussi était blessée à la main.
00:27:05 Et la principale victime a cru qu'elle allait carrément mourir.
00:27:09 J'ai même un policier, quand on voit vraiment la taille des plaies,
00:27:12 vous avez notamment une plaie de 15 centimètres dans la nuque,
00:27:14 qui m'a dit mais on a l'impression qu'il voulait finalement
00:27:16 le décapiter. Alors, heureusement, cet homme,
00:27:18 il a été très rapidement interpellé, non loin de la gare de Mulhouse,
00:27:21 puisqu'il est allé dans un parc. Il était en état d'abriété,
00:27:24 donc il n'a pas été tout de suite placé en garde à vue.
00:27:27 D'abord, il a été en dégrisement. Et alors, sur son identité,
00:27:31 effectivement, ce qui est compliqué, c'est que quand vous avez quelqu'un
00:27:33 qui n'a pas de papier et qui est en situation régulière,
00:27:35 vous ne pouvez pas certifier son identité à 100%.
00:27:38 Donc là, il a dit qu'il était Tunisien.
00:27:40 Là, le parquet m'a répondu ce matin de Mulhouse,
00:27:42 parce qu'il va passer en comparaison immédiate demain,
00:27:44 me dit qu'il se dit Palestinien. En tous les cas, effectivement,
00:27:47 il avait une obligation de quitter le territoire depuis mai dernier.
00:27:52 Et comme vous le savez, malheureusement, la plupart de ses obligations
00:27:54 de quitter le territoire ne sont pas exécutées.
00:27:57 Et lui, ce qu'il dit dans sa déposition, en un principal victime,
00:28:01 en tous les cas, c'est qu'elle me dit, enfin, elle a dit au policier,
00:28:04 mais pour moi, c'est horrible. Maintenant, je n'ai que 26 ans.
00:28:07 Je vais être défiguré toute ma vie. Je vais avoir ces cicatrices.
00:28:10 Et il est très affecté, comme la mère de l'enfant, d'ailleurs,
00:28:13 qui est profondément choquée par ce qui s'est passé,
00:28:14 par la détermination avec laquelle l'agresseur s'en est pris
00:28:17 à cet ami du couple.
00:28:18 -Et c'est terrible, quand on voit les photos.
00:28:20 Depuis tout à l'heure, c'est terrible.
00:28:21 Et ce qui fait encore plus froid dans le dos,
00:28:23 c'est ce que vous nous disiez, Maurice, c'est-à-dire un des policiers,
00:28:24 vous a dit, on a l'impression qu'il a essayé de le décapiter.
00:28:28 -Carrément. Et alors, on ne sait pas exactement ce que c'est comme couteau.
00:28:31 La victime dit que c'est un opinel.
00:28:33 Moi, j'ai eu des sources policières qui m'ont dit que c'était un couteau papillon,
00:28:35 d'ailleurs, qui est interdit au port d'armes.
00:28:37 Mais effectivement, il l'a vraiment attaqué au visage.
00:28:40 Et peut-être que si la mère n'avait pas tenté de s'interposer,
00:28:42 la mère de l'enfant, peut-être qu'il aurait fini égorgé.
00:28:45 C'est probable. En tous les cas, je ne sais pas si vous avez vu,
00:28:48 on a sorti aussi une vidéo, on voit vraiment le sang qui coule.
00:28:51 Et vous voyez, par exemple, sur cette photo aussi, c'est intéressant,
00:28:54 on a l'impression qu'il a voulu même lui crever l'œil,
00:28:55 puisque là, vous avez vraiment la plaie qui part de l'œil pour aller plus loin.
00:28:59 En tout, il a quand même plusieurs dizaines de points de suture sur le visage, cet homme.
00:29:05 – Merci beaucoup Amaury Bucco, journaliste de la police de justice,
00:29:07 pour cette histoire qui fait vraiment froid dans le dos.
00:29:10 Et encore une fois, ce qui est terrible, c'est qu'on est avec quelqu'un qui est sous OQTF.
00:29:13 Je vous propose d'écouter justement là-dessus un policier qui était hier sur CNews,
00:29:17 qui s'appelle Bilal Debbis, qui est secrétaire départemental d'unité à GP Police,
00:29:20 et qui nous explique que cet homme avait une OQTF qui a été notifiée en mai 2023.
00:29:26 Mai 2023, on est en mars 2024. Écoutez.
00:29:31 – On est confronté au quotidien à cela.
00:29:36 Comment dire à un individu en situation irrégulière sur notre territoire
00:29:41 de quitter ce même territoire légalement en lui notifiant par un simple courrier ?
00:29:47 J'ai juste envie de vous dire qu'on marche sur la tête.
00:29:50 On marche sur la tête.
00:29:51 Pour nous policiers, cela doit être automatique en fait.
00:29:55 Il devrait être renvoyé directement dans leur pays d'origine.
00:30:01 Pour une OQTF qui a été notifiée le 31 mai 2023
00:30:09 par le préfet des Périnées-Orientales, il me semble,
00:30:14 donc c'est vous dire que que de chemin parcouru depuis cette notification,
00:30:18 parce que cet individu se retrouvait à Perpignan et il se retrouve à Mulhouse.
00:30:26 Donc j'ai envie de vous dire, oui, on marche sur la tête.
00:30:30 Il est plus qu'urgent d'avoir des accords avec certains pays
00:30:32 et j'en appelle à notre gouvernement de parvenir à des accords
00:30:39 afin d'extraire ces individus vers leur pays d'origine.
00:30:43 – Moi j'ai presque envie de dire que c'est des espérances du Lawrence quand même.
00:30:45 Quand on voit ça et ce n'est pas la première fois,
00:30:47 c'est qu'il y a une violence qui peut être une violence dans chaque pays,
00:30:52 mais là ce type de violence, on aurait pu l'éviter.
00:30:55 Ce garçon, et c'est terrible ce que nous disait Amorito,
00:30:57 il nous disait, ce garçon a dit "je vais être défiguré à vie,
00:31:00 j'ai 20 ans, il a un peu plus de 20 ans",
00:31:02 vous avez vu les cicatrices qu'il y a ?
00:31:03 Et ça aurait pu être évité si on respectait la loi.
00:31:06 – Tout à fait, j'ai remarqué.
00:31:07 Moi il y a deux choses qui me choquent dans cette histoire,
00:31:09 c'est la première, c'est qu'il faut revenir aussi dans l'histoire,
00:31:11 c'est-à-dire que cet homme a demandé à la femme
00:31:14 s'il pouvait avoir la garde de l'enfant dans le train.
00:31:16 Donc vraiment, qu'est-ce qu'il voulait faire avec l'enfant ?
00:31:18 C'est-à-dire que ça c'est la première question.
00:31:19 On renforce tout de suite à l'affaire Lola,
00:31:20 ou à l'affaire du Syrien à Annecy, qui est allée poignarder des enfants.
00:31:23 Et la deuxième chose c'est évidemment la non-application des OQTF,
00:31:26 ça c'est toujours le même sujet, 7% en 2022,
00:31:29 on n'applique pas nos OQTF, donc à un moment…
00:31:31 Et là, ce qui est intéressant dans l'histoire,
00:31:33 c'est que la personne qui s'est fait agresser
00:31:34 est aussi en fait une personne étrangère.
00:31:36 Donc c'est-à-dire qu'en fait, en appliquant les OQTF,
00:31:38 on protège aussi les étrangers sur notre territoire.
00:31:40 – Mais on protège tout le monde, Jean-Christophe Gavir.
00:31:42 – Mais quand vous faites une infraction avec votre voiture,
00:31:47 vous avez trop bu, il y a quelque chose, des substances,
00:31:49 on vous arrête, on vous prend votre permis,
00:31:51 on vous prend votre voiture, vous restez sur place.
00:31:54 Ça n'a pas le même niveau de dangerosité,
00:31:57 c'est vrai que c'est plus facile, on vous enlève une voiture.
00:31:58 Là, il s'agit quand même de gens auxquels on envoie un papier
00:32:02 pour leur dire "vous n'êtes plus acceptés sur le territoire".
00:32:04 – Alors moi je découvre que ça se fait sur un courrier.
00:32:08 Moi je découvre qu'on envoie un courrier simplement pour dire aux gens
00:32:11 "quittez le pays, on est chez les fous, excusez-moi".
00:32:14 – Ça serait finalement assez simple si on n'imaginait pas cette affaire-là,
00:32:18 pour le coup, mais c'est concret, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:32:21 si chaque épisode de cette affaire est quasi quotidien,
00:32:25 il faudrait qu'on fasse un jour une émission pour dire
00:32:28 "il ne s'est pas passé cette affaire-là aujourd'hui, ce jour-là".
00:32:30 Donc c'est-à-dire qu'on est dans une…
00:32:32 c'est même plus un feuilleton, c'est une litanie terrible qui,
00:32:36 de mon point de vue, si vous voulez, quand on est à la place de jeunes hommes
00:32:38 aujourd'hui, vous savez c'est un pays où on ne fait pas ça,
00:32:41 mais dans d'autres pays, de droit, on n'attaque pas.
00:32:43 Parce que là, aujourd'hui, ça a été fait dans d'autres circonstances,
00:32:46 aujourd'hui, c'est beaucoup trop.
00:32:48 Quand on arrive à cet état-là, et cette quantité,
00:32:51 cet aspect quantitatif, l'Etat dit discours,
00:32:53 les Jeux Olympiques vont bien se passer,
00:32:54 on a tous eu bien organisé, ainsi de suite,
00:32:56 et je ne vise pas Gérald Darmanin, parce qu'il est ministre d'Intérieur,
00:32:58 il est là, comme ça, ça date pas de lui, et ça remonte plus lointain.
00:33:02 Mais aujourd'hui, l'État doit faire face à cette responsabilité.
00:33:04 On ne peut pas dire que le type, il reçoit un courrier au mois de mars,
00:33:08 au mois de mai de l'année dernière, il est toujours là,
00:33:10 alors il ne fait rien, tant mieux, tant mieux s'il ne fait pas de dégâts,
00:33:12 qu'à la limite, il vienne faire un larcin ou deux, ainsi de suite.
00:33:15 Mais là, il s'attaque physiquement à quelqu'un.
00:33:16 Et je vous rappelle que ça nous est tous arrivé dans un train, dans un métro,
00:33:19 de devoir lever la voix parce que quelqu'un fait trop de bruit,
00:33:22 parce que les gens ont peur, ils ont la trouille de le faire,
00:33:24 et là, de dire "je me suis mis en zone de danger",
00:33:26 parce que tu ne sais pas comment le mec va réagir.
00:33:27 - Mais le bébé pleuré, vous vous rendez compte de ce que vous voulez faire ?
00:33:30 - C'est lui qui vient agresser.
00:33:31 Et là, on est face au réel, le quotidien, dans les trains,
00:33:34 dans tous les endroits où il y a cette espèce de promiscuité.
00:33:37 On a un risque aujourd'hui, et on ne peut pas accepter,
00:33:39 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de class-action contre l'État en France possible,
00:33:42 mais là, aujourd'hui et maintenant, l'État doit faire face à sa responsabilité,
00:33:45 et je serai à la place de Jeannot, je trouverai un moyen au droit administratif,
00:33:48 dès qu'il y a des hausses de pression, il y en a beaucoup.
00:33:49 - Cette histoire, elle est révoltante, et en plus,
00:33:52 vous entendez qu'il a failli se faire décapiter, le gamin ?
00:33:53 - Il est monstre, il pleure, il pleure !
00:33:55 - Il a failli se faire décapiter, il a failli se faire crever l'œil !
00:33:58 Gamel Abina, est-ce que ça vous met autant en colère ?
00:34:00 - Évidemment, mais par contre, non, il faut revenir un petit peu,
00:34:02 il n'a pas failli se faire décapiter, le policier a dit qu'il avait l'impression qu'il voulait.
00:34:05 - Oui, ben oui, vous avez vu derrière, dans le coup...
00:34:08 - J'ai eu 21 points de suture, donc je me suis fait couper le couteau.
00:34:12 Ce qui se passe, c'est que ce malheureux, évidemment, il est là pour toute la vie,
00:34:14 parce que c'est un traumatisme, et à côté de ça, il faut rappeler quand même l'essentiel,
00:34:17 en dehors du fait seulement qu'il soit au QTF, mais ça, c'est encore presque anecdotique.
00:34:21 - Ah non, c'est l'essentiel ! Excusez-moi, c'est l'essentiel !
00:34:23 - Je vais y arriver, je vais y arriver. - Excusez-moi, c'est l'essentiel, c'est pas anecdotique du tout.
00:34:25 - Au QTF ou pas au QTF, c'est un type qui était en état d'ébriété, qui s'est comporté comme un sauvage,
00:34:30 et là, il y a un problème vraiment lié aussi à l'alcool.
00:34:32 - Mais non, mais non, mais non, mais non, il n'aurait juste pas dû être en France,
00:34:35 excusez-moi, c'est ça le point de départ.
00:34:37 Après qu'il aille se bourrer la gueule où il veut, dans le pays qu'il veut, j'en ai rien à perdre.
00:34:39 - Oui, la question de voir et de devenir dangereux est une question qui n'est pas anodine.
00:34:43 - Il y a 3 000 morts par an. - C'est pas l'essentiel. L'essentiel, c'est qu'il ne devait pas être là.
00:34:46 - Il y a 3 000 morts sur la route par an à cause de gens qui boivent.
00:34:50 - Mais arrêtez, c'est pas un problème d'alcool. - Bah en l'occurrence si, puisqu'il est alcoolisé.
00:34:53 - Mais non, c'est que ce mec, il ne devait pas être là, c'est dehors.
00:34:55 - On va y arriver, il y a l'alcool. - Bah oui, mais il est temps, c'est l'essentiel.
00:34:58 - Il y a l'alcool qui l'autorise à faire le dingue, et effectivement, le fait qu'il y ait une violence qui s'est déployée,
00:35:04 c'est parce que c'est un désinhibiteur. Mais il faut quand même réduire un petit peu la réalité, c'est que vous parlez de QUTF,
00:35:08 est-ce que l'État a les moyens aujourd'hui de dire à chaque personne dans le QUTF "retourne dans ton pays" et quel pays ?
00:35:13 Parce que là, en l'occurrence, on dit... - Ah non, justement, il y a un manque de moyens de l'État.
00:35:16 - On dit qu'ils seraient tunisiens ou palestiniens, si les tunisiens, il faut négocier avec la Tunisie,
00:35:20 si les palestiniens, ils ne vont nulle part. Donc voilà, la réalité est là.
00:35:22 - La réalité, c'est aussi que ce mec-là, il n'aurait pas dû être là. Et honnêtement, je suis très choqué de voir que vous mettez le problème d'alcool en premier.
00:35:28 Vos premiers mots sont sur le problème d'alcool.
00:35:30 - Parce que la violence qui a été initiée s'est faite sous l'empire de l'alcool.
00:35:33 - Mais il ne devait pas être là ! Commencez par le début ! Le début, c'est ce mec ne devait pas être là !
00:35:38 Qu'il aille se bourrer la gueule dans son pays, s'il veut ! Mais pas ici !
00:35:41 - Oui, mais bon, on a l'impression alors qu'il y a le pays, s'il est tunisien.
00:35:44 - Je m'en fous, ce n'est pas mon affaire ! Ce n'est pas le sujet ! C'est juste qu'il a eu au QTF.
00:35:49 - Didier Maisto ?
00:35:51 - Oui, alors un constat, une solution. Un constat, c'est que quand vous êtes sous le QTF, que vous êtes déjà dans la clandestinité,
00:35:57 que vous recevez un courrier pour quitter le territoire français, vous allez devenir de plus en plus dangereux.
00:36:03 Parce que vous êtes traqué, vous êtes...
00:36:05 - Traqué ? Vous croyez qu'il est traqué ?
00:36:07 - Dans la tête de la personne.
00:36:09 - Mais ils le savent, ils le savent !
00:36:11 - Potentiellement, il n'a pas de patte-pattes.
00:36:13 - Ils ne sont pas traqués.
00:36:15 - Ils ont peur. Ils ont peur des policiers.
00:36:17 - Les policiers, ils vont leur faire quoi ?
00:36:19 - Vous n'avez pas fini ce que vous avez dit.
00:36:21 - Si les policiers l'arrêtent, ils lui font quoi ?
00:36:23 - Vous avez parlé à un clandestin ?
00:36:25 - Gamal Abida, ils lui font quoi, les policiers, s'ils l'arrêtent ?
00:36:27 - Dans la tête de la personne, le clandestin, quand il voit un policier, il en panique.
00:36:29 - Gamal, il y a des clandestins en France qui n'ont pas peur de quoi que ce soit.
00:36:35 - Il y a beaucoup de clandestins en France et surtout quand on est clandestin en France par rapport à d'autres pays, on est beaucoup moins afforé.
00:36:41 - Le constat, c'est ça, c'est qu'on rajoute de la folie à la folie.
00:36:47 - Et la solution, évidemment, c'est que quand vous êtes sous le QTF, ça doit être automatique.
00:36:51 - Il faut des centres de rétention si on ne sait pas quelle est la nationalité.
00:36:55 - On ne peut pas laisser des gens qui vont devenir de plus en plus dangereux en pleine liberté.
00:37:03 - Ça, c'est pas possible. Donc après, moi, je ne comprends pas quelle est la logique, pourtant je suis toujours défenseur des droits de l'homme,
00:37:09 - qui va faire qu'on va défendre absolument ces personnes qui sont dangereuses pour elles-mêmes, dangereuses pour les autres, dangereuses pour la société, dangereuses pour les Français.
00:37:19 - Dites-le à Gamal Abida, qu'il vous explique son rôle d'alcool.
00:37:21 - Non, non, mais, excusez-moi.
00:37:23 - Ce que je voudrais dire, pour finir, c'est qu'évidemment, quand vous êtes dans ces situations-là, vous vivez de rapide, vous vivez sous l'enfer de la drogue.
00:37:32 - Ah, la drogue, c'est comme ça.
00:37:35 - Didier, quand vous êtes à la grave, vous n'êtes pas obligé d'aller couper le cou à quelqu'un.
00:37:39 - Vous n'êtes pas obligé de vous radicaliser encore davantage. Parfois, quand vous êtes plutôt intelligent, vous vous cherchez, et ils le sont en général.
00:37:45 - Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:37:47 - Ils ont fui des situations, et donc ils savent qu'il faut se tenir à carreau, essayer de se démerder, travailler en classe.
00:37:53 - Ça existe, et c'est la majorité des cas. Après, les OQTF, c'est une autre affaire.
00:37:57 - C'est qu'on a considéré à un moment donné qu'ils devaient être sortis.
00:37:59 - Si on a considéré qu'ils devaient être sortis, il y a une raison.
00:38:02 - Juste, l'OQTF, aujourd'hui, c'est une banalité. En fait, en réalité, ils n'ont pas peur du tout.
00:38:06 - Ils n'ont pas peur, la preuve, c'est qu'ils sont au-delà de l'alcool.
00:38:09 - Il n'y a pas toujours de l'alcool, Gamal. On ne va pas aller chercher de l'alcool pour malheureusement parler de ce garçon qui s'est fait défigurer et poignardé.
00:38:18 - On ne va pas valider ça.
00:38:19 - Qui voulait avoir le bébé derrière. Moi, je suis désolé. C'est une situation de quotidien.
00:38:23 - Donc, l'OQTF ne veut plus rien dire. Et donc, à mon avis, je redis qu'aujourd'hui, il faut une réaction pour pousser l'État à réagir et à donner les moyens de l'État.
00:38:31 - Je le rends, ce qu'il veut parler.
00:38:32 - Ce qui est intéressant, c'est qu'on est en dehors de l'idéologie. Là, le principe, c'est de devoir déjà faire appliquer la loi. C'est ça qui est intéressant.
00:38:38 - On a le préfet des Alpes-Maritimes qui a fait quelque chose de courageux hier. C'est-à-dire qu'il a publié les chiffres de la délinquance à la voie publique à Nice et à Cannes.
00:38:45 On s'est rendu compte que 54% des délits sur la voie publique étaient issus de personnes étrangères et de la même manière à Cannes.
00:38:52 Donc, en fait, c'est une situation qui se généralise. Et d'ailleurs, c'est sur ce sujet-là qu'on manque de chiffres aujourd'hui.
00:38:56 C'est-à-dire qu'il faudrait que les préfets publient leurs chiffres, qu'on sache pour une bonne fois pour toutes la réalité, qu'on soit en dehors de l'idéologie
00:39:02 et quand la loi doit être appliquée, qu'elle soit appliquée, notamment sur les OQTF. Ce n'est pas possible.
00:39:06 - Je suis assez d'accord avec ça. Il faut sortir maintenant. Ces débats sont empoisonnés par l'idéologie.
00:39:11 Vous avez d'un côté la gauche qui... C'est son logiciel qui va dire la dignité de la personne humaine, etc.
00:39:18 Et de l'autre côté, vous avez la droite et l'extrême droite qui va dire c'est insupportable et tout.
00:39:22 Il faut maintenant... Moi, j'étais pas favorable, je l'ai dit sur ce plateau au départ, aux statistiques ethniques.
00:39:27 Il faut savoir de quoi on parle. Même les sociologues ne peuvent plus travailler parce qu'ils n'ont pas de statistiques.
00:39:33 Donc, on parle de rien. On sait pas s'ils sont 10%, 20%, 30%, 50%. On publie les choses et la loi...
00:39:39 - Mais il y aura toujours des excuses. Vous voyez bien que quand on vous montre le cadre d'OQTF étrangers, on vous dit c'est un problème d'alcool.
00:39:45 Excusez-moi, mais évidemment, vous me faites exploser la tête. Moi, ça me rend dingue.
00:39:50 - Donc, le problème... Alors qu'il était sous l'empire de l'alcool, on est bien d'accord, ça a été dit par la police.
00:39:54 Le problème, c'est parce qu'il est OQTF ? - Oui. Le problème, c'est qu'il soit en France. Le problème de base, c'est qu'il soit en France.
00:40:02 L'alcool, ça vient après. - Donc, l'alcool vient après. Mais on parle de rien.
00:40:06 - Mais oui. Mais faisons les choses dans l'ordre. Si ce mec-là avait été viré en mars 2023, comme l'OQTF l'exigeait, ce gamin aurait pas failli être décapité, ce gamin serait pas défiguré.
00:40:19 - Donc, il y aurait plus de missiles en France, il y aurait plus de problèmes. Mais l'OQTF, les gars, je vais pas vous donner le nom.
00:40:23 - Mais non, c'est parce que je dis... Je veux dire, on en éviterait certains, mais on aurait évité celui-là.
00:40:27 - On peut éviter à chaque fois les choses. On peut espérer éviter. - Bah oui, on aurait évité celui-là.
00:40:31 - Mais vous vous spécialisez sur l'OQTF, alors cet imbécile était alcoolisé. - Non, non, on peut pas dire ça.
00:40:35 - Non, mais il y a des réalités. - Cet imbécile, mais il a failli être un assassin.
00:40:38 - C'est bien, mais... - Imbécile, vous vous rendez compte de la gentillesse du mot ? C'est pas un imbécile.
00:40:41 - C'est pas grave. - Vous pouvez savoir... - C'est un criminel comme vous voulez, c'est pas le problème.
00:40:43 - Nous sommes dans une république, je le dis souvent, des apparences. Et aujourd'hui, il faudrait savoir de quels moyens se dote l'État pour faire appliquer la loi.
00:40:52 - Quand vous avez, pour prononcer une OQTF, c'est déjà pas simple tout le parcours pour y arriver. - Exactement.
00:40:57 - Et quand vous avez 94% des gens qui sont sous OQTF et qui sont dans la nature, on sait pas où, on sait pas comment, et je regrette de devoir le dire,
00:41:07 - qui sont dans une forme de précarité, de folie. - Oui, c'est une réalité. - Parce qu'évidemment, vous pouvez...
00:41:11 - C'est une réalité. - C'est pas une excuse. C'est parce que vous pouvez pas travailler, vous pouvez pas être dans le circuit normal.
00:41:17 - Et quand je disais traquer, c'est que vous êtes forcément dans une fuite en avant, puisque vous vous soustrayez à la loi, et que vous ne pouvez pas,
00:41:24 - de par votre situation sociale, économique, nationale, et en termes d'identité, vous inscrire, donc vous devenez de plus en plus dangereux.
00:41:33 - La République des Amants, c'est pas pour tout le monde, parce qu'encore une fois, je vous parlais du permis de conduire tout à l'heure, d'autres situations,
00:41:38 - Mais bien sûr ! - où là, pour le coup, y a pas de difficulté à appliquer la loi. - Eh oui !
00:41:41 - Donc en réalité, c'est quand même à un moment donné un problème de volonté politique. - Bien sûr !
00:41:44 - Parce qu'on a les éléments de renseignement, même sur l'ethnique, même sur l'ethnique, sur le religieux, sur la provenance, les préfets ne disent pas tout,
00:41:51 - parce qu'en France, c'est interdit, mais on connaît, on a un certain nombre d'informations, on les a, on les a tuées, d'accord ? - Oui, oui, oui.
00:41:56 - On est d'accord. Donc après, derrière, moi je pense qu'aujourd'hui, et tu as... vous avez raison, sortons des idéologies, sortons du gauche ou de droite là-dessus,
00:42:03 - on fait face à une réalité quotidienne, le garçon là, il était pas de droite ou de gauche, on sait pas, on s'en fout, le gars effectivement, il était sur l'alcool,
00:42:09 - mais en réalité, c'est pas le sujet. Malheureusement pour lui, c'est pas le sujet. Et au-delà de ça, après, derrière, arrêtons avec cet OQTF qui ne veut plus rien dire,
00:42:15 - c'est-à-dire qu'aujourd'hui, encore une fois, on célébrerait le jour où il ne s'est pas passé un incident de saut de pied. - Exactement.
00:42:20 - On célébrerait le jour où on est à l'inverse de ça. Donc il y a quelque chose qui ne va pas. - Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:42:25 - Donc les apparences, à un moment donné, c'est pire que ça. Quand tu dis "tu es très gentil", enfin, vous dites, vous êtes très gentil de dire "les apparences".
00:42:31 - Exactement. Parce qu'en réalité, c'est un abandon dans beaucoup de zones. Et pourquoi il y a l'abandon là et pas ailleurs ? Et pourquoi on arrête ici ?
00:42:37 - Alors, les abandons, on aura l'occasion de parler tout à l'heure à partir de 11h30 parce que je vais recevoir Denis Trossero qui a écrit un livre passionnant sur Marseille
00:42:43 - et ce qui s'est passé hier à Marseille, c'est aussi très surréaliste, enfin, j'en perds mes mots. Dans le cas de la commission d'enquête sur le narcotrafic,
00:42:51 - les sénateurs ont interrogé des magistrats qui expliquent que Marseille, c'est quasiment une ville perdue. C'est quasiment une ville perdue aujourd'hui, Marseille.
00:42:58 - On en reprendra à la réunion. - On en reparlera tout à l'heure à partir de 11h30. Juste avant, je voulais qu'on revienne sur ce profil inquiétant de cette dame qui a été prise par les Insoumis.
00:43:08 - Elle s'appelle Rima Hassan. C'est une mélitante pro-Hamas que voici, qui se retrouve sur la liste des Insoumis. Cette Française de père palestinien née dans un cas de réfugié en Syrie,
00:43:17 - s'est retrouvée au centre d'une polémique après le 7 octobre, lorsque l'animateur Arthur l'accusait sur Instagram de faire l'apologie du terrorisme du Hamas et d'être une antisémite patentée.
00:43:26 - Alors, moi j'ai cherché des informations sur cette dame. Première surprise, c'est qu'on trouve son portrait sur le site officiel du gouvernement.
00:43:33 - Il y a son portrait sur le site du gouvernement, ça c'est sur Alice, c'est sur le site du délégué interministériel chargé de l'accueil et de l'intégration des réfugiés,
00:43:41 - où on fait sa promo. Elle est là, elle parle tranquillement. Voici un extrait et elle se présente avec un grand sourire.
00:43:55 - Je m'appelle Rima Hassan, j'ai 29 ans, je suis d'origine palestinienne et je suis originaire du camp de Nérab, qui est installé dans la banlieue d'Alep, en Syrie.
00:44:03 - Je suis arrivée en France via la procédure du regroupement familial. C'est ma mère qui était arrivée dans un premier temps en France.
00:44:09 - A force de démarches administratives, elle a réussi à nous faire venir mes cinq frères et sœurs et moi.
00:44:15 - L'arrivée en France a été nécessairement un peu brutale dans les débuts, mais pour ma part, ce qui a été le vecteur de connexion avec ce nouveau collectif qu'était la France, ça a été l'éducation.
00:44:27 - J'ai fait des études de droit, j'ai fait du droit international et organisation internationale, et j'ai entamé deux petites années de thèse sur la question du droit applicable dans les camps de réfugiés.
00:44:39 - Aujourd'hui, je suis rapporteure à la Cour nationale du droit d'asile. C'est la juridiction qui va statuer sur les recours formulés contre les décisions de l'OFPRA,
00:44:48 l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides, qui est l'administration en France qui va statuer sur les demandes d'asile qui vont être déposées sur notre territoire.
00:44:58 - Voilà, donc ça, ça permet d'un peu mieux la connaître. Et un peu plus loin dans la vidéo, elle explique tous les bienfaits de l'immigration.
00:45:03 C'est génial d'avoir beaucoup d'immigrés. Et puis, elle va quand même nous expliquer que le niveau d'immigration des immigrés qui arrivent en France est supérieur au niveau des Français.
00:45:09 Donc, voilà, nous, on est des blaireaux.
00:45:11 - Je dirais qu'on a effectivement tendance à entendre qu'on migre pour profiter soit d'un autre pays, d'une autre société, de ses richesses ou de ce qu'elle a à offrir.
00:45:22 Et on a tendance à oublier qu'on vient aussi pour contribuer. Donc, moi, ça a été véritablement... Je m'inscris vraiment, en tout cas, dans cette dynamique.
00:45:30 J'ai le sentiment et j'en suis fière de contribuer à pas mal de choses en France.
00:45:35 C'est aussi l'occasion de rappeler que le niveau d'éducation des réfugiés sur les dernières études qui ont été faites avec les dernières vagues migratoires en France
00:45:45 ont bien démontré que ce sont des personnes qui ont un niveau d'éducation qui est parfois supérieur aux nationaux.
00:45:52 - Jules Laurence, le portrait de cette femme, c'est assez inquiétant.
00:45:56 Je le rappelle, quand même, elle a été accusée de faire l'apologie du terrorisme du Hamas, d'être une antisémite patentée.
00:46:01 C'est quand même assez surprenant de la retrouver sur la liste des insoumis et en plus sur le site officiel du gouvernement.
00:46:06 - Moi, j'ai envie de dire qu'au moins les choses sont claires. C'est la quintessence de la LFI, c'est-à-dire à la fois l'ouverture des frontières totale et, évidemment, l'islamo-gauchisme.
00:46:15 - Non, mais elle est aussi sur le site du gouvernement, vous vous rendez compte ? C'est comme ça, quoi !
00:46:19 - C'est incroyable. Et il faut savoir que cette personne, elle va être 8e sur la liste.
00:46:23 - 7e, pardon.
00:46:24 - Donc il suffit que la LFI fasse 8% et cette personne sera au Parlement européen.
00:46:28 Alors en plus avec des déclarations absolument incroyables en niant le droit d'Israël à exister, en disant que l'action du Hamas est légitime.
00:46:36 - Elle veut la disparition d'Israël, de l'opposition.
00:46:38 - Elle veut la disparition d'Israël.
00:46:39 - C'est bien, les inventions, c'est intéressant.
00:46:40 - Qu'est-ce qu'elle a dit ?
00:46:41 - Alors ça, ça a été dit par elle nulle part, c'est un mensonge.
00:46:44 - Attention à ce que vous avez dit.
00:46:45 - Le quoi ?
00:46:46 - La négation de l'Israël, le Hamas, ça c'est du baratin. Je ne savais pas que M. Arthur était procureur aujourd'hui.
00:46:50 - Non mais il a un avis.
00:46:54 - Qu'on peut entendre autant que le faut.
00:46:56 - On peut l'entendre mais on ne peut pas accepter que vous donniez son avis en disant "c'est ce qu'elle a dit".
00:46:59 - J'ai pas dit "c'est ce qu'elle a dit", je vous ai dit "Arthur l'a accusé sur Instagram de faire l'apologie du terrorisme du Hamas et d'être une antisémite patentée".
00:47:06 - Ça n'a pas été pas tout du tout ça.
00:47:07 - Ça a été ma phrase, je l'ai lu.
00:47:08 - Non vous l'avez pas lu.
00:47:09 - Je l'ai lu, donc je l'ai écrit et je l'ai lu.
00:47:10 - Il faut dire c'est Arthur qui l'a dit.
00:47:11 - Arthur qui je le rappelle en termes de légitimité est franco-maghrébin, elle est palestinienne.
00:47:17 - Et quoi ?
00:47:18 - Il est franco-maghrébin.
00:47:19 - Mais...
00:47:20 - Non non c'est important de le rappeler, en termes de centralité d'histoire, elle est quand même un petit peu mieux...
00:47:23 - Je comprends pas ce qu'on voulait dire.
00:47:25 - Parce qu'elle a impacté directement, elle est palestinienne, d'accord ?
00:47:27 - Moi par exemple pour Arthur on est moins impacté, c'est logique.
00:47:30 - Donc simplement pour dire quoi, je finis mon propos.
00:47:32 - Quand on accuse une femme comme celle-là qui est en train de dire "c'est quand même formidable", ce qu'on voit là c'est positif,
00:47:36 - On dit "merci à la France", on est très éduqués, on se bat pour l'être.
00:47:39 - On est plus éduqués que les français, on est formidables.
00:47:41 - Non non, c'est pas ce qu'elle a dit, elle a dit "nous en tant qu'immigrés on se bat plus pour être éduqués".
00:47:46 - C'est absolument pas ce qu'elle dit ?
00:47:48 - Non, vous réécouterez.
00:47:50 - Bah oui vous réécouterez, moi je l'ai écouté trois fois avant de le passer.
00:47:52 - Oui oui justement, elle dit...
00:47:53 - Non mais arrêtez de refaire l'histoire, vous refaites ce qu'elle dit, à ce moment là vous êtes dans votre monde.
00:47:58 - Non je traduis son propos.
00:48:00 - Ah traduisez d'accord, moi pour moi elle parle le français, j'avais pas besoin de traduction.
00:48:04 - Non non, quand ils viennent de l'étranger, ils ont la niaque pour réussir, c'est ce qu'elle veut dire.
00:48:07 - C'est absolument pas ce qu'elle dit mais bon.
00:48:09 - C'est exactement ce qu'elle dit mais simplement pour finir le propos, on peut pas continuer à prendre des accusations à tort et à travers.
00:48:14 - Alors on écoute Caroline Yadant qui est députée de Renaissance qui va vous dire ce qu'elle a dit exactement, on écoute.
00:48:19 - Aujourd'hui on a quand même des réflexions...
00:48:23 - Enlevez, c'est pas ça, c'est Caroline Yadant à l'Assemblée.
00:48:26 - C'est une dame qui a affirmé de manière très claire que le Hamas a mené une action légitime.
00:48:35 - Le Hamas qui a violé, qui a brûlé, qui a décapité, qui est assimilé par cette femme à un mouvement de résistance.
00:48:46 - Cette femme qui prône par ailleurs un état palestinien "from the river to the sea"
00:48:52 - Ce qui revient tout simplement à effacer l'état d'Israël.
00:48:57 - Ça c'est votre réalité, c'est la réalité de ceux qui s'allient aux islamistes, c'est la réalité de ceux qui offrent une excuse victimaire à tous les agresseurs de juifs en France.
00:49:15 - C'est votre responsabilité et il est temps d'en prendre conscience et de faire le travail qui s'impose dans vos rangs.
00:49:22 - Le Hamas c'est un mouvement de résistance, elle prône "from the river to the sea" ça veut dire qu'elle veut détruire Israël et la Labyna ?
00:49:28 - Non c'est faux, cette dame ment.
00:49:30 - Ah bah tout le monde ment en fait.
00:49:31 - Bah oui parce que j'ai entendu...
00:49:32 - Tout le monde m'a affirmé, la dame ment.
00:49:33 - J'ai entendu sur une chaîne concurrente qui expliquait qu'elle veut un état multi-ethnique.
00:49:37 - Donc "from the river to the sea" ça signifie avec tout le monde dedans.
00:49:40 - Elle explique qu'elle est contre le fait d'avoir deux états.
00:49:43 - Elle est contre le fait d'avoir deux états.
00:49:46 - Donc un état multi-ethnique.
00:49:47 - Vous êtes d'accord ?
00:49:48 - Un état multi-ethnique, tout le monde est dedans, comme on le veut.
00:49:52 - Non un état multi-ethnique.
00:49:53 - Mais ça veut pas dire pas d'Israël.
00:49:54 - Pas d'Israël ?
00:49:55 - Si c'est un état multi-ethnique ça veut dire plus d'Israël.
00:49:57 - Moi je vous dis, c'est comme à l'Afrique du Sud, c'est ce qu'elle propose.
00:50:00 - Quel rapport entre l'Afrique du Sud et Israël et les palestiniens ?
00:50:03 - L'état palestinien existe-t-il aujourd'hui ? Non, il a été réduit en 47.
00:50:06 - Aujourd'hui et maintenant, le seul moyen pour arriver à une solution, c'est un état multi-ethnique.
00:50:10 - Il n'y aura jamais deux états, on le sait très bien, parce que l'Israël ne le veut pas.
00:50:13 - Moi je vais même en dire, vous savez ce que je veux dire, ça va vous choquer.
00:50:15 - Je pense que les palestiniens devraient tous demander leur nationalité israélienne.
00:50:18 - Mais elle parle d'apartheid.
00:50:19 - Cette dame, excusez-moi, elle parle d'apartheid.
00:50:22 - Mais pourquoi c'est pas l'éthique ?
00:50:23 - Elle parle de massacres liés à l'apartheid.
00:50:25 - Non mais parce qu'il n'y a pas de séparation ?
00:50:27 - Il y a deux choses, je pense qu'il y a deux sujets.
00:50:29 - Il y a un sujet, comme le précédent, c'est légal ou c'est pas légal.
00:50:33 - Si elle dit des choses illégales, elle est sous le coup de la loi.
00:50:36 - Et je rappelle que le racisme comme l'antisémitisme sont des délits punis assez sévèrement par la loi.
00:50:42 - La question qui est posée, c'est la question politique en fait.
00:50:45 - Dire que la masse est un mouvement résistant, ce n'est pas une question politique.
00:50:49 - Excusez-moi, ce n'est pas une question politique.
00:50:51 - Je n'ai pas encore dit ce que j'allais dire.
00:50:53 - Allez-y alors.
00:50:54 - Je parle à mon rythme.
00:50:56 - On a le rythme de l'émission et on va devoir faire la pause.
00:50:59 - Je peux aussi parler très vite.
00:51:01 - Alors comme Alephi est ambigu sur cette question, d'ailleurs les eurodéputés jouent sur l'ambiguïté.
00:51:10 - Mais ils ne sont pas ambigu du tout.
00:51:12 - Ils jouent sur l'ambiguïté, évidemment.
00:51:14 - Et moi je pense que ça pose une question politique majeure et je trouve ça assez scandaleux.
00:51:20 - Mais elle ne veut plus d'Israël, ça c'est clair.
00:51:23 - C'est faux.
00:51:24 - Elle ne veut plus d'Israël.
00:51:26 - Montrez-moi une vidéo où elle nous dit "on attaque".
00:51:28 - Vous ne l'en avez pas, ce n'est pas vrai.
00:51:30 - Montrez-le, je veux voir.
00:51:32 - "From the river to the sea" ça veut dire quoi ?
00:51:34 - Ça veut dire "allez-toi, Michiétine".
00:51:36 - Ça veut dire plus d'Israël ?
00:51:38 - Non, un Etat qui attaque tout le monde.
00:51:40 - Donc ça veut dire plus d'Israël ?
00:51:42 - A l'Est ou à l'Ouest, toujours pareil.
00:51:44 - Donc il ne faut pas te palier.
00:51:46 - Alors moi ce qui m'inquiète davantage, je vais le laisser, Alephi ils font ce qu'ils veulent.
00:51:49 - Il faut de la voix ici.
00:51:51 - Il faut de la voix, c'est ce qu'ils veulent, et effectivement elle a beaucoup de charme,
00:51:53 elle est très convaincante pour ce qu'ils souhaitent effectivement recruter,
00:51:57 et mobilisée sur le plan électoral,
00:51:59 et encore une fois Alephi c'est une machine aujourd'hui qui essaie de se sauver sur les européennes,
00:52:02 ce n'est pas l'emploi, et donc il leur faut trouver des actes qui sont forts.
00:52:05 Par contre ce qui me gêne davantage, alors pour le coup,
00:52:08 j'en reviens encore une fois à notre État central,
00:52:10 puisque là il s'agit de ça, ce n'est pas une collectivité, un gouvernement local,
00:52:13 c'est notre État central, il y a regardé une mariane avec le Dapro français,
00:52:17 et je ne vois pas pourquoi on fait la promotion de quelqu'un
00:52:20 qui avant même d'expliquer ce qu'elle est en train de faire là dans le site,
00:52:23 avait déjà acté un certain nombre de positions politiques,
00:52:26 qui sont des positions politiques qu'elle peut tenir,
00:52:28 et géopolitiques, diplomatiques, pro-palestinienne,
00:52:30 ce qui n'est pas acceptable si vous voulez dans un contexte où l'État central doit garantir une forme de neutralité.
00:52:35 Là ça m'inquiète pour le coup, à nouveau, sur notre capacité à avoir un bon jugement,
00:52:39 et de, au-delà de ce qu'elle dit, c'est-à-dire en gros, bah oui, on arrive...
00:52:42 - Plus d'Israël ! Elle dit "je ne veux plus d'Israël" !
00:52:44 - En gros les maires qui sont français, quand elle le dit là, ça ça m'inquiète davantage,
00:52:48 après sur les faits israélo-palestins, c'est une affaire de...
00:52:50 - Un dernier mot, Julie Laurence, on fait la pause, un dernier mot, elle dit "plus d'Israël from the river to the sea",
00:52:53 ça veut dire plus d'Israël... - Non c'est pas vrai, elle est en train d'être amitié-triste !
00:52:55 - Elle est juriste, vous croyez qu'elle est bête à ce point ou quoi ?
00:52:58 - Quand elle parle de massacres liés à l'apartheid, ça veut dire quoi ?
00:53:01 - Non elle fait de la politique ! - Il y a l'apartheid là-bas ?
00:53:02 - Oui bien sûr ! - Il y a l'apartheid dans Israël !
00:53:04 - Évidemment quand on sépare les gens ! C'est quoi, c'est pas l'apartheid ?
00:53:06 - Non c'est pas ça l'apartheid, l'apartheid c'est pas séparer les gens, je suis allé chercher la définition sur Amnistie Internationale, Amnistie Internationale, c'est de chez vous ça !
00:53:13 C'est un système d'oppression et de domination d'un groupe racial sur un autre, institutionnalisé à travers des lois, des politiques et des pratiques discriminatoires,
00:53:20 par ailleurs le crime d'apartheid suppose que la commission d'actes inhumains dans l'intention de maintenir la domination,
00:53:25 les actes inhumains, qui c'est qui les a fait le 7 octobre ? Excusez-moi, qui c'est qui a fait les actes inhumains le 7 octobre ?
00:53:30 - Après il n'y avait pas d'actes inhumains ! - Qui c'est qui a fait les actes inhumains le 7 octobre ?
00:53:33 - Mais les deux ! Avant il n'y en avait pas ! - Les deux ? Non ! Le 7 octobre c'est pas les deux !
00:53:36 - Il y a eu 75 enquêtes ! - On va faire la pause !
00:53:38 - Avant il n'y avait pas d'actes inhumains, il n'y en avait pas avant, c'était le parrainage !
00:53:41 - Le 7 octobre qui a fait les actes inhumains ? - Avant, avant, derrière, si, c'est pas ça !
00:53:44 - Qui a massacré le 7 octobre ? - Donc ça excuse tout !
00:53:46 - Arrêtez ! - Donc ça excuse tout !
00:53:47 - Oh ! Ça excuse pas tout ! - Bah si vous voulez !
00:53:49 - Ça excuse pas tout mais il n'y a pas d'apartheid ! - Quand on sépare les populations pour des raisons ethniques, c'est l'apartheid !
00:53:54 - C'est pas ça l'apartheid, je viens de vous lire la définition ! - C'est la séparation physique !
00:53:57 - On fait une pause ! Merci à tous les quatre ! Dans un instant on vous parle de Marseille, de ce qui s'est passé à Marseille avec cette commission d'enquête hier sur le narcotrafic.
00:54:03 Les sénateurs ont été interrogés, ils s'alarment du narcotrafic qui est en train de devenir Marseille, Marseille qui est en train de devenir une ville où les narcotrafics font la loi.
00:54:15 A tout de suite une narco-ville ! Voilà, je cherchais le mot ! A tout de suite après la pause !
00:54:18 - Parfait !
00:54:19 Expulsés de leurs logements sociaux après avoir agressé le maire d'Antey, annonce de Gérald Darmanin sur X qui affiche sa fermeté face aux violences contre les élus.
00:54:32 Le 17 février dernier, Jacques Montoy avait été insulté et menacé.
00:54:37 Sa famille réclame la vérité, Anissa, 24 ans, est morte au domicile de sa mère le 29 décembre dernier après un passage aux urgences de l'hôpital de La Fontaine en Seine-Saint-Denis.
00:54:47 Elle y avait passé une partie de la nuit en raison de douleurs thoraciques avant d'être renvoyée chez elle avec une ordonnance.
00:54:53 Et puis Joe Biden a l'offensive, le président s'adressera à la nation dans la soirée lors du traditionnel discours sur l'état de l'union.
00:55:02 Occasion pour Joe Biden de tenter de balayer les doutes sur son âge et sur sa politique étrangère à huit mois de l'élection présidentielle.
00:55:13 11h35 sur CNews, merci d'être en direct avec nous. Marseille est en train de devenir une narco-ville dans un instant.
00:55:18 Je vais recevoir Denis Trossero, journaliste police-justice de Marseille, qui va nous raconter la réalité de cette ville.
00:55:23 Hier, dans le cadre d'une commission d'enquête sur le narcotrafic, les sénateurs ont interrogé des magistrats et tous s'alarment de l'expansion du narcotrafic à Marseille
00:55:32 comme une sorte de gangrène qui abîme le tissu social. Reportage et ensuite on en parle avec Denis Trossero.
00:55:39 Dès la première prise de parole, le constat est alarmant.
00:55:43 C'est l'état qui se trouve en situation de vulnérabilité face à des trafiquants qui disposent, eux, d'une force de frappe considérable sur le plan des moyens financiers, humains, technologiques et même législatifs.
00:55:56 Le président du tribunal judiciaire de Marseille craint que l'état de droit ne se délite à court terme. Olivier Laurent exige un plan d'urgence.
00:56:04 Le narco-banditisme agit à Marseille comme une sorte de gangrène. Il est indispensable de mettre un plan Marshall en oeuvre pour la lutte contre le narcotrafic.
00:56:14 En 2023, la guerre de la drogue a fait 50 morts à Marseille. Parmi les tueurs ou auteurs de tentatives d'assassinat, 62% d'entre eux avaient moins de 21 ans.
00:56:24 Ce qu'on appelle les jobbers qui viennent de la France entière, mais également sur une ville comme Marseille, un recrutement très important d'étrangers en situation irrégulière.
00:56:35 Comme de nombreux trafiquants de drogue, les jobbers terminent leur parcours à la prison des Baumettes, un centre pénitentiaire où le taux d'occupation est de 188% et où les règlements de compte se poursuivent.
00:56:47 Et là, il y a une vraie mexicanisation, une vraie inquiétude. Nous avons eu un assassinat et une tentative d'assassinat il y a une dizaine de jours.
00:56:57 Il faudrait qu'on ait des prisons de haute sécurité comme ça existe dans d'autres pays parce que sinon, à l'état, on est un petit peu dépassé.
00:57:03 Chiffre inédit dans le pays, plus de 20% de l'activité juridictionnelle concerne le trafic de drogue.
00:57:12 Et Denis Trossero est avec nous, journaliste de police-justice spécialiste de Marseille. Bonjour Denis.
00:57:17 Merci d'être avec nous. Vous publiez ce livre "Règlement de compte à Marseille, une histoire de la violence dans la cité fausse-seine", Mareille édition.
00:57:24 Ce qui est assez amusant, c'est que la préface est signée par François-Olivier Gisbert qui écrit d'ailleurs "Il y a deux catégories d'êtres humains, ceux qui sont marseillais et ceux qui rêvent de le devenir".
00:57:32 Je trouve ça très bien, moi qui suis marseillais aussi, je trouve ça très bien.
00:57:34 J'adore cette phrase, elle est géniale, elle ressemble à la fameuse citation de Clint Eastwood dans "Le Brune, la Brute et le Truand".
00:57:43 Mais j'adore, j'adore, ça veut tout dire, ça veut tout dire.
00:57:46 Ça fait encore rêver Marseille, parce que là par exemple, pendant que vous parlez, on est en train de voir quelques images des cités à Marseille.
00:57:51 Et c'est l'image dont le public est énormément véhiculé, on voit ces policiers qui sont en train d'explorer certaines cités de Marseille.
00:57:59 Pour beaucoup de gens, Marseille c'est ça, c'est la drogue, c'est la violence.
00:58:02 - C'est pas que ça, Marseille reste une ville très attachante, une ville très belle, moi je suis marseillais de cœur.
00:58:07 J'adore cette ville qui m'indigne à certains égards, on en parlera sûrement, mais qui est une ville à côté de ça très attachante,
00:58:15 qui a d'innombrables qualités, une couleur incroyable.
00:58:22 - Mais pourquoi Marseille a basculé ? C'est la question qu'on peut poser, parce que vous, ça fait des années que vous êtes à Marseille.
00:58:27 Moi j'y étais longtemps, on a même fait la même école de journalisme, on était même dans la même promotion pour tout dire.
00:58:31 Donc voilà, on se connaît et on a vu Marseille évoluer tous les deux.
00:58:35 On a vu Marseille tomber dans cette violence, on a vu des quartiers qui étaient des quartiers fréquentables,
00:58:40 qui ne le sont plus aujourd'hui, où on ne peut même plus aller.
00:58:42 Qu'est-ce qui s'est passé dans cette ville ?
00:58:44 - Quasiment, je crois qu'on n'a pas pris la mesure des choses, on ne s'est pas rendu compte qu'au fil des ans,
00:58:49 avec une espèce de bien-pensance et un espèce de regard un peu guimauve sur les choses, les cités se dégradaient.
00:58:56 Il y a 20 ou 30 ans, elles étaient encore très familiales, très protectrices, et puis tout ça s'est dégradé,
00:59:04 la drogue a pris le pas sur tout ça, et les gens qui vivent dans ces cités sont terriblement inquiets,
00:59:12 parce qu'ils ont quasiment plus de vie, ils ne savent plus comment faire face,
00:59:18 et je pense que la responsabilité des pouvoirs publics est assez considérable.
00:59:22 Je dis souvent, j'en parle dans le livre, je dis qu'il y a 12 ans, c'est-à-dire en septembre 2012,
00:59:29 le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, Premier ministre socialiste, avait, je crois, pris la mesure des choses,
00:59:35 puisqu'il avait convoqué à Paris un comité interne et ministériel pour résoudre ces problèmes-là,
00:59:39 avec les divers ministres régaliens, notamment la justice et l'intérieur, pour résoudre ce problème-là.
00:59:45 Samia Ghali, qui était élue des quartiers Nord, disait "il faut vraiment se réveiller, il faut mettre l'armée",
00:59:51 ce qui était peut-être un peu excessif, mais pourquoi pas.
00:59:53 Valls avait dit "non, non, pas question, c'est pas le lot de notre République de faire ce genre de choses".
00:59:59 Mais en attendant, on a perdu 12 ans.
01:00:01 Aujourd'hui, le monsieur ministre de l'Intérieur, Jean-Roland Manin, la préfète de police, Frédérique Camilleri,
01:00:06 font des efforts considérables avec des techniques de pilonnage pour empêcher, pour secouer les cités,
01:00:13 pour empêcher, comme elle dit, les trafiquants de dormir.
01:00:17 Mais pour l'instant, même si on a résolu en partie le problème sur la paternelle, on ne l'a pas résolu dans nombre d'autres cités marseillaises.
01:00:22 – La paternelle qui est une cité marseillaise.
01:00:24 Il y a un mot que vous ne prononcez pas, et pourtant c'est ce que j'entends à travers ce que vous dites, c'est le laxisme.
01:00:28 En fait, on paye le laxisme de tant d'années.
01:00:31 – Je pense, de tous les gouvernements, laxisme.
01:00:34 Mais je pense qu'on n'a pas voulu regarder les choses dans la réalité.
01:00:42 Ce que je dis souvent et ce que j'écris dans le bouquin, c'est que je voulais faire un parallèle avec les années,
01:00:48 même si l'époque a changé, si le trafic n'est plus tout à fait le même,
01:00:51 mais comme disait Churchill, là où il y a une volonté, il y a un chemin.
01:00:55 En 1971, à la quasi-fin de la French Connection, quand les Américains, la DEA,
01:01:02 la Drug Enforcement Administration, qui était l'équivalent de la brigade des stups française,
01:01:07 apostrophe le ministre de l'Intérieur de l'époque, qui s'appelle Raymond Marcellin,
01:01:11 il lui dit "ça suffit, la France, avec vos labos clandestins, labos d'héroïne,
01:01:16 vous envoyez sur le marché américain et vous vendez de la mort, on va mobiliser les autorités françaises,
01:01:22 tous les personnels, les forces de police, les enquêteurs vont descendre à Marseille,
01:01:27 résoudre le problème, et ce sera l'avant puis l'après, juge Michel,
01:01:33 on va complètement éradiquer les labos de drogue.
01:01:37 Alors aujourd'hui, il faudrait peut-être prendre l'honneur d'initiative, on y viendra peut-être,
01:01:41 mais c'est vrai que le trafic de cocaïne et surtout le trafic de cannabis qui sévit dans les cités,
01:01:46 c'est quelque chose de terrible, et je pense qu'on ne prend pas assez le taureau par les cornes.
01:01:50 – Alors moi j'entends tous les bien-pensants qui disent en général "ah oui mais on n'a pas les moyens",
01:01:53 et vous c'est intéressant parce que dans votre livre vous donnez les effectifs justement de la justice,
01:01:56 quand on dit "mais la justice n'a pas les moyens", vous dites "les effectifs de la justice
01:02:00 ont énormément augmenté ces dernières années", vous citez par exemple au siège,
01:02:04 les effectifs du siège sont passés de 113 magistrats en 2020 à plus de 130 en 2023,
01:02:09 aucune juridiction n'a connu une telle progression, mais pourtant la situation empire.
01:02:13 – Tout à fait. – Pourquoi ?
01:02:14 – Parce que je pense que la justice est souvent mal organisée,
01:02:19 au parquet même le procureur d'Allest que je connais bien et qui est à l'initiative
01:02:23 de toutes les mesures concernant l'école Keyes, lui-même s'est réjoui de constater
01:02:29 que quand il était en poste, c'est-à-dire il y a plus d'une dizaine d'années,
01:02:32 il y avait 39 magistrats au parquet, aujourd'hui il y en a 56, il dit "nous avons les moyens",
01:02:37 même le nouveau procureur Nicolas Besson le dit,
01:02:39 "nous avons des moyens tels qu'il n'en a jamais existé sur Marseille",
01:02:43 mais ce qu'on peut constater c'est un peu le tonneau des Danaïdes,
01:02:47 c'est-à-dire qu'on vide le tonneau d'un côté mais il se remplit de l'autre.
01:02:51 – Mais aujourd'hui en fait on n'a plus peur de la police, on n'a plus peur de la justice,
01:02:56 c'est-à-dire qu'on est dans une forme finalement de pagaille,
01:03:00 c'est quasiment une pagaille qui existe et une insouciance de la part de ces dealers,
01:03:05 de la part des criminels, quand on va dans les cités,
01:03:07 les tarifs de la drogue c'est affiché sur les murs,
01:03:09 vous-même à un moment vous citez les tarifs 5 000 euros pour une tentative d'assassinat
01:03:15 en forme d'intimidation, 10 000 à 20 000 euros pour ce qu'on appelle avant un contrat mortel,
01:03:21 aujourd'hui tout est public et les gens n'ont plus peur.
01:03:24 – Non, tout à fait, à Marseille on peut te faire tuer quelqu'un pour 10 000, 15 000, voire 20 000 euros.
01:03:32 – Vous vous rendez compte de ce qu'on est en train de dire là ?
01:03:34 C'est ça qui est dingue, c'est qu'on est en train de dire que pour 10 000 euros
01:03:38 on peut faire tuer quelqu'un à Marseille et on laisse faire.
01:03:41 – On laisse faire, il y a eu, alors on laisse faire,
01:03:44 il y a eu une forme de banalisation ou d'abandon, une espèce de fatalisme marseillais,
01:03:49 heureusement qu'il y a des autorités qui se battent contre ça,
01:03:51 la préfecture, la préfète de police des Bouches-du-Rhône a initié ce qu'on appelle le pilonnage,
01:03:56 mais quand on démantèle 70 points de deal sur Marseille en l'espace de 3 ans,
01:04:01 mais qu'on constate par ailleurs que continuent en exister 150, c'est difficile de lutter.
01:04:09 Quand madame la préfète de police installe la CRS 81 qui est censée se livrer à ce travail-là
01:04:15 en faisant parfois plusieurs opérations qu'on appelle aujourd'hui place nette
01:04:21 pour essayer d'anéantir le trafic, ça va durer un jour, ça va durer deux jours
01:04:26 et puis très vite on constate que le trafic s'est étendu ailleurs
01:04:30 et notamment ce qu'on constate ces derniers temps sur Marseille,
01:04:33 c'est que sans doute les trafiquants ne trouvant plus de place dans les quartiers nord
01:04:37 commencent à investir les cités des quartiers sud,
01:04:41 on l'a vu à la cité Sintis où est morte la jeune Sokaina étudiante en droit
01:04:47 qui était tranquillement sur son ordinateur en train de réviser ses cours de droit
01:04:51 et qui a pris une balle perdue, on l'a vu dans une autre cité qui était déjà un peu sensible
01:04:57 qui s'appelle la cité Arbel, on le voit aussi à la Cayolle,
01:05:00 et donc on se rend compte en fait qu'on a comme l'impression que les trafiquants
01:05:03 ou les présumés trafiquants commencent à chercher de nouvelles places,
01:05:07 de nouveaux territoires pour s'y installer et prospérer.
01:05:09 Nouvelles places, nouveaux territoires, nouvelles façons également de distribuer la drogue,
01:05:13 il y a le fameux Uber Cheat maintenant dont on a entendu parler,
01:05:16 c'est-à-dire que vous commandez votre drogue et puis elle vous est livrée directement chez vous en 30 minutes.
01:05:19 Voilà, c'est-à-dire qu'il n'y a même plus besoin d'aller dans les cités,
01:05:22 il n'y a même plus besoin de se déplacer dans ces quartiers sensibles,
01:05:25 c'est désormais c'est la drogue qui vient à vous.
01:05:27 - Exactement, et là la responsabilité est attribuée à tout le monde
01:05:31 parce que la jeunesse, mais pas que la jeunesse,
01:05:34 les bourgeois marseillais des 6e, 8e, 7e arrondissement
01:05:39 qui appellent Uber Cheat pour se faire livrer le cannabis ou la cocaïne
01:05:42 parce qu'évidemment c'est plus dangereux que d'aller dans les cités des quartiers nord
01:05:46 pour se prendre une amende forfaitaire délictuelle à 200 euros,
01:05:50 mais est-ce que 200 euros c'est suffisamment dissuasif ?
01:05:52 Marseille est le meilleur exemple, c'est que les Bouches-du-Rhône
01:05:55 ont battu tous les records de France cette année
01:05:57 avec près de 50 000 amendes de ce type distribuées.
01:06:01 On est devant la Seine-Saint-Denis, on est devant tous les autres départements de France.
01:06:06 Alors il faut peut-être augmenter le montant de l'amende,
01:06:09 mais comme je le dis souvent, il faut effectivement prendre la mesure des choses
01:06:13 et si on veut que notre société, notre République demain,
01:06:16 pour que nos enfants soient saines,
01:06:18 je pense qu'il faut prendre le taureau par les cordes.
01:06:21 - Et pourtant il y a eu des tentatives, il y a eu la création de zones de sécurité prioritaire par exemple,
01:06:25 mais ça n'a pas résolu le problème.
01:06:26 - Non, non, ça n'a pas résolu le problème,
01:06:29 ça a amené parfois quelques...
01:06:31 C'est pour ça que je propose quand même, pour ceux qui veulent s'en sortir,
01:06:34 parce que moi au quotidien, je fais beaucoup de faits divers en tant que journaliste,
01:06:38 j'en couvre beaucoup,
01:06:39 mais j'ai aussi beaucoup fait de justice,
01:06:41 et dans les prêtoirs je croise parfois des avocats
01:06:43 qui sont originaires de la, comme on dit aujourd'hui, de la diversité,
01:06:47 et qui me racontent leur passé,
01:06:49 qu'ils ont grandi dans la cité Font-Vert,
01:06:51 ou dans telle autre cité marseillaise réputée emblématique
01:06:56 et vérolée par le trafic de drogue,
01:06:58 mais ils me disent, moi je suis arrivé à m'en sortir,
01:07:01 j'ai travaillé, certes j'ai eu un père ou une mère qui peut-être à un moment donné m'a aidé,
01:07:06 c'est pour ça que parmi les mesures que je propose...
01:07:08 - Oui, vous faites 20 propositions pour sauver Marseille,
01:07:10 ça veut dire sauver Marseille, l'expression elle est forte,
01:07:13 c'est pas pour aider Marseille, c'est pour le sauver,
01:07:15 Marseille est en train de mourir ? Marseille est en train de crever ?
01:07:17 - Je pense que si Marseille ne réagit pas,
01:07:20 et avec elle, si le gouvernement de notre République ne prend pas des mesures d'urgence,
01:07:25 Marseille va aller très mal, ça m'inquiète énormément,
01:07:27 c'est pour ça que j'essaie aussi d'initier un certain nombre de mesures
01:07:30 qui peuvent être positives, que j'appelle l'académie des leaders,
01:07:34 pour essayer de donner une chance à ceux qui veulent s'en sortir,
01:07:38 qui ont encore le goût de l'effort,
01:07:40 d'accéder à certains postes de la République,
01:07:43 alors peut-être pas l'ENA, mais de la haute fonction publique.
01:07:46 - Mais ce qui est étonnant dans vos mesures,
01:07:48 c'est que, j'ai presque envie de dire, certaines c'est une évidence,
01:07:50 c'est-à-dire on se dit, mais pourquoi, pourquoi ça se fait pas,
01:07:53 quand vous dites par exemple procéder à des confiscations systématiques,
01:07:56 c'est la troisième mesure, mais c'est évident,
01:07:58 c'est évident qu'il faut faire ça,
01:08:00 des comparaisons immédiates pour les petites mains,
01:08:02 c'est évident, rouvrir les services publics,
01:08:04 c'est évident, le retour des commissariats,
01:08:06 c'est évident, une police de proximité, c'est évident,
01:08:08 voilà, et ce qui est étonnant, c'est que ces évidences,
01:08:11 on les met pas en place.
01:08:13 - On les a pas mises en place, comme je le disais tout à l'heure,
01:08:15 parce qu'il y a une forme de pudeur,
01:08:19 on s'est voilé la face pendant des années,
01:08:21 on s'est dit que les choses allaient s'arranger, et...
01:08:24 - Mais ça continue, par exemple, vous dites mettre en sursis le logement social,
01:08:27 dès qu'on dit ça aujourd'hui dans l'espace public,
01:08:29 dès qu'on dit "oui, mais faudrait peut-être revoir le logement social
01:08:32 pour des gens qui font des infractions,
01:08:34 pour des gens qui font du deal",
01:08:36 là tout de suite on vous dit "oh là là, mais non, ça c'est un discours d'extrême droite,
01:08:38 faut pas aller là-dessus".
01:08:40 - Non, moi je veux pas parler d'idéologie,
01:08:42 parce que je pense que le gouvernement actuel est en train de prendre des mesures,
01:08:45 et d'ailleurs je ne l'ai pas fait exprès,
01:08:47 mais le livre est sorti, moi le manuscrit,
01:08:49 je l'ai remis il y a plusieurs mois,
01:08:51 et c'était avant que M. Attal prenne certaines mesures
01:08:53 concernant les jeunes,
01:08:55 il a parlé dans son discours de politique générale
01:08:57 de sanctions éducatives pour les mineurs,
01:08:59 de sanctions de travaux d'intérêt généraux,
01:09:01 c'est ce que faisait la mairie avec M. Gaudin,
01:09:03 l'ancienne adjointe à la sécurité,
01:09:05 elle réunissait chaque mois en mairie
01:09:08 les parents d'enfants délinquants,
01:09:10 elle les mettait face à leurs responsabilités en leur disant
01:09:12 "voilà, si vous prenez pas les choses en main,
01:09:14 on va prendre des sanctions contre vous,
01:09:16 il faut se poser la question de l'habitat social,
01:09:19 mais il faut pas oublier quand même qu'on est dans un pays,
01:09:21 même si ça a un peu changé,
01:09:23 où l'idéologie a encore une forte prégnance,
01:09:27 et tant qu'on ne sortira pas de l'idéologie,
01:09:29 on ne résoudra pas les problèmes.
01:09:31 - Et vous dites, un dernier point, vous dites par exemple
01:09:33 "généraliser le service national",
01:09:35 mais qu'est-ce qu'il y a là-derrière ?
01:09:37 Là-derrière, il y a aussi qu'il y a un problème d'éducation
01:09:39 pour toute cette génération, il y a un problème d'autorité,
01:09:41 reconnaître l'autorité, réinstaurer le respect,
01:09:43 c'est pas juste le respect de la police,
01:09:45 le respect des profs par exemple,
01:09:47 ça n'existe plus aujourd'hui le respect des profs,
01:09:49 le simple fait de se lever quand on rentre dans une classe,
01:09:51 c'est même plus appris,
01:09:53 on n'arrive plus à éduquer les enfants comme ça.
01:09:55 - Exactement, mais je trouve que l'instruction civique,
01:09:57 même si on est en train d'en remettre un peu,
01:09:59 je trouve que les cours d'instruction civique
01:10:01 devraient avoir une place beaucoup plus prépondérante,
01:10:03 et le service national universel,
01:10:05 en 2021, il y a eu 14 000 personnes
01:10:07 qui sont passées par le service universel,
01:10:09 le service national universel,
01:10:11 à peine plus du double,
01:10:13 alors que ça devrait être toute une classe d'âge,
01:10:15 quasiment 800 000 personnes,
01:10:17 - Exactement, règlement de comptes à Marseille,
01:10:19 c'est chez Marie, édition de l'ITRO,
01:10:21 c'est Romerci dans un instant,
01:10:23 on se retrouve demain à partir de 10h35 sur CNews,