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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 ...
00:00:03 -Mercredi 27 mars 2024,
00:00:06 "Morandini Live" numéro 1407.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:11 Le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris
00:00:13 est exfiltré après des menaces de mort
00:00:16 car il avait demandé à une élève d'enlever son voile.
00:00:19 Il a quitté ses fonctions,
00:00:20 un symbole catastrophique que le rectorat tente de minimiser
00:00:24 en parlant de convenances personnelles.
00:00:26 -Il se voulait garant de la laïcité
00:00:28 au sein de son établissement,
00:00:30 mais pour sa sécurité, il quitte ses fonctions.
00:00:33 Il y a un mois, le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris
00:00:36 demande à une étudiante en BTS d'ôter son voile islamique.
00:00:39 L'histoire est diffusée sur les réseaux sociaux.
00:00:42 Il reçoit alors des menaces de mort.
00:00:44 -Il faut prendre conscience de la gravité de ce qui se passe.
00:00:48 Nous sommes inquiets pour la sécurité de notre collègue
00:00:53 dont le seul crime serait simplement d'avoir fait son métier
00:00:58 et d'appliquer la loi.
00:01:00 -Selon un message adressé aux parents et enseignants,
00:01:03 le proviseur a quitté ses fonctions pour des raisons de sécurité.
00:01:06 Le rectorat parle de convenances personnelles.
00:01:09 -On va y revenir dès le début de cette émission.
00:01:12 En parlant d'islamisme, un film qui va sortir dans un mois
00:01:16 va rendre hommage au père Hamel,
00:01:18 quasiment huit ans après l'attentat de Saint-Etienne du Rouvray
00:01:21 en 2016, attentat au cours duquel ce prêtre de 85 ans
00:01:25 avait été assassiné en son église.
00:01:27 Voici les premières images de ce film hommage
00:01:30 qui s'intitule "Que notre joie demeure"
00:01:33 et qui est une fiction inspirée de la réalité.
00:01:35 Musique dramatique
00:01:37 -Et où l'on se trouve de prendre soin du monde
00:01:40 pour le rendre plus chaleureux, plus fraternel et plus humain ?
00:01:44 -As-nous, Stéphanie. Bouge pas. Bouge pas.
00:01:47 As-nous.
00:01:48 Musique dramatique
00:01:50 ...
00:01:57 -Ca fait du bien. -Bouge pas.
00:01:59 -Arrête-toi. -Lève ta main.
00:02:01 ...
00:02:02 -Ces politiciens, c'est des chiens, des lâches, des menteurs,
00:02:06 des corrompus. Lorsqu'on réinstaurera un califat,
00:02:08 on les dégagera tout seuls.
00:02:10 ...
00:02:13 -Allah ouakbar !
00:02:14 -Allah ouakbar !
00:02:15 -Allah ouakbar !
00:02:17 -Allah ouakbar !
00:02:18 ...
00:02:20 -La réalisatrice sera en direct avec nous à 11h30,
00:02:23 puisqu'elle a souhaité, à travers ce film,
00:02:26 rendre hommage au père Hamel et à son combat,
00:02:28 malgré ce meurtre terrible qui a été réalisé,
00:02:31 qui avait bouleversé la France.
00:02:33 Dans le domaine de l'éducation,
00:02:35 les choses continuent à mal se passer,
00:02:37 puisque pour la seule journée d'hier,
00:02:40 70 lycées et collèges ont été évacués
00:02:42 en région Provence-Alpes-Côte d'Azur
00:02:44 après des alertes attentat, exemple à Marseille, TF1, hier soir.
00:02:48 -Dans la journée du 26 mars,
00:02:50 je ferai exploser l'établissement tout entier.
00:02:52 J'ai mis du C4 partout dans le lycée et dans les classes.
00:02:56 -Après deux heures d'attente,
00:02:57 les lycéens retournent en classe, plus ou moins rassurés.
00:03:01 -Je me prends comme un camionneur.
00:03:03 -Je pense pas que ça sera mis en exécution.
00:03:05 -Ca fait peur, c'est pas en cours, mais pas ça.
00:03:08 -La Provence-Alpes-Côte d'Azur n'est pas la seule région concernée.
00:03:11 Énorme frayeur au lycée Germaine-Tillon de Castelnaudary.
00:03:15 Un appel téléphonique a été intercepté
00:03:17 par un commissariat de la région parisienne,
00:03:20 signalant qu'une bombe avait été placée au sein de l'établissement
00:03:23 et qu'il y avait une intrusion à l'intérieur du lycée.
00:03:26 Résultat des images très impressionnantes
00:03:29 sur les réseaux sociaux.
00:03:30 ...
00:03:40 -C'est l'enfant du chien, c'est tout.
00:03:42 -Je vais percer le coeur.
00:03:44 -C'est l'enfant du chien, c'est tout.
00:03:46 -Je vais percer le coeur.
00:03:47 -Il est visible.
00:03:49 -Le chef d'établissement vous demande d'appuyer...
00:03:52 -Non, les gars, sérieux !
00:03:53 -Il est visible.
00:03:54 -Le chef d'établissement vous demande d'appuyer...
00:03:57 -Non, les gars, sérieux !
00:03:59 -Une opération impressionnante qui a été menée,
00:04:01 qui a provoqué une grande frayeur chez tous les élèves.
00:04:04 De nouveaux affrontements entre jeunes cagoulés à Nice
00:04:07 sur fond de trafic de drogue.
00:04:09 Plusieurs personnes ont été blessées, dont un policier.
00:04:12 Là encore, les images sont effrayantes,
00:04:15 car ces jeunes en situation irrégulière
00:04:17 sont également à coup de marteau.
00:04:19 Cette place des Amarellis, dans le quartier des Moulins à Nice,
00:04:23 est devenue le théâtre d'affrontements
00:04:25 sur fond de trafic de stupéfiants.
00:04:27 Des scènes d'une violence inouïe.
00:04:29 -Sur les affrontements,
00:04:31 des personnes résidentes de la cité excédées
00:04:34 par la situation liée au trafic de stupéfiants,
00:04:36 mais également, se sont joints à ce groupe de résidents
00:04:40 des dealers d'autres points,
00:04:42 qui se sont livrés à un lâchage sur de jeunes individus
00:04:45 pour la majeure partie du Maghreb, en situation irrégulière.
00:04:49 -Lors de ces affrontements,
00:04:50 4 personnes ont été retrouvées blessées,
00:04:53 dont un grave, un policier,
00:04:54 a également été touché à la jambe par un projectile.
00:04:57 -L'opération Place Net XXL se poursuit dans tous les domaines,
00:05:01 y compris dans les prisons.
00:05:03 Hier, de grandes fouilles ont été organisées
00:05:05 dans plusieurs établissements,
00:05:07 et de nombreux téléphones ont été saisis.
00:05:10 -Depuis des cellules comme celle-ci,
00:05:12 des dealers continuent de gérer leur trafic.
00:05:15 -Pour détailler le phénomène, des brigades sinophiles
00:05:18 et une équipe régionale d'intervention et de sécurité
00:05:21 ont été mobilisées la semaine dernière
00:05:23 dans les prisons d'Ebomet et de Salon de Provence.
00:05:26 L'offensive s'inscrit dans le cadre des opérations Place Net XXL.
00:05:30 Selon nos informations, 18 téléphones mobiles,
00:05:33 6 cartes SIM et 60 grammes de résine de cannabis
00:05:36 ont été saisis dans 50 cellules
00:05:38 où vivent des personnalités impliquées
00:05:40 dans la criminalité organisée.
00:05:42 -C'est une réalité dans l'ensemble des prisons,
00:05:45 pour ne pas dire que chaque détenu a un téléphone portable,
00:05:48 mais pas loin.
00:05:49 -En 2023, 53 000 téléphones et accessoires
00:05:52 ont été retrouvés en prison, contre 42 000 en 2019.
00:05:55 -A Grenoble, c'est un violeur en série
00:05:57 qui est traqué par la police.
00:05:59 Depuis janvier, il aurait commis 9 viols ou agressions sexuelles.
00:06:03 On sait qu'il est roux, qu'il a une vingtaine d'années,
00:06:06 qu'il se déplace en trottinette.
00:06:08 Un appel à la prudence est lancé à la population.
00:06:11 -Ce n'est pas encore la psychose, mais l'inquiétude grandit à Grenoble.
00:06:15 Un violeur en série est activement recherché.
00:06:17 L'information est largement diffusée sur les réseaux sociaux.
00:06:21 Beaucoup de jeunes femmes sont de plus en plus prudentes.
00:06:24 -Je devais aller prendre un train à 4h du matin dans quelques jours.
00:06:28 Du coup, j'ai annulé mon train,
00:06:30 parce que je suis toute seule et que je n'ai pas envie d'avoir de soucis.
00:06:34 -Comme je vais en cours le matin tôt,
00:06:36 ça me stresse parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens dans la rue.
00:06:39 Du coup, j'ai demandé à mon copain de venir me chercher,
00:06:42 parce que, moi, toujours les trucs comme ça,
00:06:45 ça me fait un peu peur.
00:06:47 -On le surnomme "l'homme à la trottinette".
00:06:49 Depuis janvier, il aurait agressé et violé plusieurs jeunes femmes,
00:06:54 seules, vêtues de noir.
00:06:55 Il repère ses victimes et les suit avant de les agresser.
00:06:59 Cela s'est produit neuf fois entre le 22 janvier et le 16 mars.
00:07:03 -Direction les Etats-Unis avec Baltimore
00:07:06 et ses images qu'on vous montrait d'hier,
00:07:08 avec ce pont qui s'est effondré après avoir été heurté par un bateau.
00:07:12 Ce matin, on commence à en savoir plus sur ce qui s'est passé.
00:07:15 -C'est tout ce qui reste du pont de Baltimore aux Etats-Unis.
00:07:19 En quelques secondes seulement, la structure du pont,
00:07:22 long de 3 km, s'effondre après avoir été percutée par un cargo.
00:07:25 Plusieurs victimes tombées à l'eau après la collision
00:07:29 sont encore recherchées par les secours.
00:07:31 -Vers 1h30 du matin, un porte-conteneurs
00:07:33 quittant le port de Baltimore a heurté le pont Francis Scott Key.
00:07:37 Cette collision a provoqué un effondrement catastrophique.
00:07:40 Les premiers intervenants avec les autorités du Maryland
00:07:44 se sont rendus immédiatement sur les lieux.
00:07:46 Les opérations de recherche et de sauvetage sont en cours.
00:07:50 -Alors que l'enquête en cours devra déterminer
00:07:53 comment le choc causé par un navire seul
00:07:55 a pu détruire plusieurs arches du pont,
00:07:57 de premiers éléments mettent en cause le navire.
00:08:00 -Nous enquêtons toujours sur ce qui s'est passé.
00:08:03 Nous recueillons rapidement des informations.
00:08:06 L'enquête préliminaire indique qu'il s'agit d'un accident.
00:08:09 Nous n'avons aucune preuve crédible d'une attaque terroriste.
00:08:13 -Retour en France. C'est un très mauvais résultat.
00:08:16 Le déficit public s'est finalement établi à 5,5 %
00:08:19 du produit intérieur brut en 2023.
00:08:22 C'est les données publiées hier par l'Insee.
00:08:25 La dégradation est spectaculaire par rapport aux prévisions
00:08:28 du gouvernement, qui visait encore 4,9 % il y a quelques semaines.
00:08:32 Il va donc falloir faire des économies.
00:08:34 La santé risque d'en faire les frais.
00:08:36 Nous allons y revenir, des chiffres publiés,
00:08:39 au moment où un autre rapport parait,
00:08:41 qui lui affirme que les services publics
00:08:43 rendent de moins en moins service.
00:08:45 Un seul exemple, France 3, hier soir.
00:08:48 -Dans son rapport annuel,
00:08:50 Claire Hédon souligne que 40 % des appels
00:08:53 adressés à ces services publics n'aboutissent pas à...
00:08:57 -Ah !
00:08:58 Voilà, c'était un peu bref.
00:09:00 Vous le savez, sur CNews et dans "Morantini Live",
00:09:03 on n'a pas abandonné les agriculteurs
00:09:05 après leur manifestation et on continue d'être auprès d'eux,
00:09:08 en particulier dans leur combat contre les normes trop lourdes.
00:09:12 Exemple avec cet éleveur de cochons en Mayenne.
00:09:14 Vous verrez à quel point ces nouvelles normes
00:09:17 sont synonymes de galère.
00:09:19 -Voici des petits cochons bio, heureux, élevés sur la paille.
00:09:22 Ils ont même une terrasse couverte à 50 %,
00:09:24 selon une nouvelle norme qui date du 1er janvier 2022.
00:09:28 Mais quand il pleut, voilà ce que ça donne.
00:09:30 Les cochons patauchent dans la boue.
00:09:32 -Quand il ne fait pas beau, la litière est trempée,
00:09:36 les animaux sont sales et ils ne sont pas dans le confort,
00:09:39 à mon goût.
00:09:40 On nous demande de respecter l'environnement,
00:09:43 le bien-être animal, et en même temps,
00:09:45 on nous pond des règles qui vont à l'encontre.
00:09:48 -Comble de malchance, cet éleveur s'est installé en 2021,
00:09:51 juste avant la nouvelle norme.
00:09:53 Il a investi 700 000 euros, mais aujourd'hui,
00:09:56 2 des 3 bâtiments d'élevage ne respectent pas
00:09:58 cette nouvelle disposition et le placent dans l'illégalité.
00:10:02 -Les top et les flop d'audience hier soir,
00:10:04 c'est avec Mister Audience.
00:10:06 Elias Kévin, va-t'en.
00:10:07 -En accès, Sina Ghi reste leader avec "N'oubliez pas les paroles".
00:10:11 Il est toutefois repassé sous la barre des 3 millions.
00:10:14 A la 2e place, le futon de TF1,
00:10:16 "Demain nous appartient",
00:10:17 fait 272 000 téléspectateurs de moins.
00:10:19 Le 19h de France 3 est à la 3e place.
00:10:22 Sur M6, la meilleure boulangerie de France est haute à 1,6 million
00:10:25 et devant 7 à bout sur France 5.
00:10:27 Du côté des talk-show quotidiens sur TMC,
00:10:30 une nouvelle fois battue par TPMP sur C8.
00:10:32 Cyril Hanouna est en forme à plus d'un million 9.
00:10:35 Yann Martès n'est pas loin derrière.
00:10:37 Et Ferrar, au jeu citoyen sur France 3,
00:10:39 et c'est à bout la suite sur France 5,
00:10:41 sont égalités au-dessus du million.
00:10:43 En prime time, TF1 est arrivé largement en tête
00:10:46 avec la victoire des Bleus face au Chili
00:10:49 en rassemblant 4 900 000 téléspectateurs.
00:10:51 Sur France 3, la série Alex Hugo reste un succès à 3,3 millions.
00:10:55 Quant à la série d'M6, "Brigade anonyme",
00:10:57 elle enregistre 1,8 million.
00:10:59 Elle enregistre un lancement correct.
00:11:01 Sur France 2, la pièce de théâtre Bengalo 21
00:11:04 fait face à une grosse concurrence.
00:11:06 Mister Audiance vous dit à demain.
00:11:08 -Je vous présente mes invités, Amaury Brollet.
00:11:11 Merci d'être avec nous.
00:11:12 Et l'acteur en chef à Valeurs Actuelles,
00:11:15 Maître Sarah Salmon.
00:11:16 Merci d'être là.
00:11:17 Très beau prénom, Jean-Marc Sylvestre.
00:11:20 Merci d'être là, journaliste économique
00:11:22 et éditorialiste chez Atlantico.
00:11:24 Et puis Rost, bonjour.
00:11:26 -C'est un beau prénom.
00:11:28 -C'est un prénom ou un nom ?
00:11:29 -C'est mon tag qui est devenu mon prénom sur ma pièce d'identité.
00:11:33 -Vous n'avez pas commencé à parler tout le temps ?
00:11:36 -Il m'a provoqué.
00:11:37 -On fera ça tout à l'heure et vous allez régler vos comptes.
00:11:41 Rost, réalisateur et président de Banlieue active.
00:11:44 C'est ce qui se passe au lycée Maurice Ravel à Paris.
00:11:47 Un proviseur a été menacé dans ce lycée
00:11:49 par une jeune fille à qui il avait demandé d'enlever le voile.
00:11:53 On avait eu l'occasion d'en parler à l'époque.
00:11:56 Ce proviseur a été menacé de mort, y compris sur les réseaux sociaux.
00:11:59 On a appris hier que ce proviseur avait été exfiltré.
00:12:02 On va dire les choses,
00:12:04 parce que même si le rectorat refuse d'employer
00:12:07 ce type d'expression, c'est ce qui s'est passé.
00:12:09 Il a été exfiltré.
00:12:11 Il est parti à la retraite pour des raisons de sécurité.
00:12:14 Le rappel des faits,
00:12:15 avec Tanguy Hamon du service de police de CNews.
00:12:18 -Face aux menaces de mort qu'il a reçues,
00:12:21 le proviseur du lycée Maurice Ravel, dans le nord de Paris,
00:12:24 a décidé de démissionner.
00:12:26 Il a envoyé un message aux enseignants,
00:12:28 aux élèves et à leurs parents pour leur indiquer
00:12:31 qu'il quitte ses fonctions pour raisons de sécurité.
00:12:34 Le rectorat a confirmé son départ
00:12:36 en évoquant de son côté une question de convenance personnelle.
00:12:40 Pour rappel, le proviseur est menacé de mort sur les réseaux sociaux
00:12:44 depuis qu'il a demandé à trois élèves d'enlever leur voile
00:12:47 à l'intérieur de l'établissement.
00:12:49 L'une d'elles l'avait ignorée et avait provoqué une altercation.
00:12:53 Il avait déposé plainte en prétextant avoir reçu un coup de sa part.
00:12:57 Les premiers éléments ont permis d'écarter toute violence
00:13:00 de la part du proviseur.
00:13:02 Il a depuis reçu de nombreux messages de soutien
00:13:05 et a lui aussi déposé plainte suite aux menaces de mort qu'il a reçues.
00:13:10 Un individu de 26 ans a été interpellé il y a peu.
00:13:14 Il doit être jugé durant le mois d'avril.
00:13:16 -Tanguy Hamon pour CNews.
00:13:18 A Mori Brele, c'est quand même un échec total de l'institution,
00:13:22 ce qui se passe là.
00:13:23 On est obligé d'exfiltrer un proviseur pour sa sécurité.
00:13:27 Il n'y a aucun reproche au proviseur lui-même.
00:13:29 Je comprends qu'il ait voulu partir pour sa sécurité.
00:13:32 Il n'y a zéro souci là-dessus.
00:13:34 Pour nous, pour la France, quel échec, quel naufrage !
00:13:38 -C'est un scandale de voir la victime menacée de mort
00:13:41 obligée de quitter ses fonctions.
00:13:43 C'est un terme qu'on utilise dans des situations de guerre.
00:13:46 -C'est pour ça que je l'utilise.
00:13:48 On est en guerre, de toute façon.
00:13:51 C'est la victoire de l'islam identitaire,
00:13:53 de la peur qui s'insinue partout dans la société,
00:13:56 y compris au coeur de la citadelle de la République,
00:13:59 que sont les écoles, ces sanctuaires,
00:14:01 qui devraient être épargnés par la violence.
00:14:04 C'est aussi la défaite de l'Etat,
00:14:06 qui ne cesse de multiplier les renoncements.
00:14:09 L'HTI, il suffit de voir l'expression utilisée
00:14:12 dans le communiqué du rectorat,
00:14:14 qui parle de raison personnelle,
00:14:16 alors que le proviseur a évoqué des raisons de sécurité.
00:14:19 Il était le 1er responsable.
00:14:21 Notamment M. Gabriel Attal,
00:14:23 qui ne sait que nous seriner des discours sur l'éducation nationale,
00:14:27 que les paroles se transforment en actes.
00:14:30 -Rost ?
00:14:31 -Non, mais moi, évidemment qu'on est choqués
00:14:34 par ce qui se passe,
00:14:36 il y a une espèce de lâcheté,
00:14:38 une espèce de lâcheté de la République, là-dessus.
00:14:43 Moi, j'ai toujours dit, là où la République est absente,
00:14:46 ce sont les obscurantistes qui prolifèrent.
00:14:49 Aujourd'hui, on le vit, on le voit.
00:14:52 C'est pas nouveau, d'ailleurs, ça fait très longtemps.
00:14:55 Donc, lorsqu'on délaisse les profs,
00:14:59 lorsqu'ils...
00:15:01 Certains profs subissent certaines choses
00:15:03 et vont en référer à la hiérarchie,
00:15:05 et qu'on étouffe les affaires,
00:15:07 et qu'on ne veut pas réagir, on arrive à ces résultats-là.
00:15:10 Je suis choqué. En plus, je connais très bien
00:15:13 ce collège lycée, parce qu'on y a grandi,
00:15:16 et...
00:15:17 -Mais vous savez, le rectorat...
00:15:19 -Il n'y avait pas ce type de problème.
00:15:22 -Il faut qu'on sache qui a écrit ce communiqué.
00:15:24 Parce que ce communiqué du rectorat,
00:15:27 c'est une honte de ne pas assumer.
00:15:29 Il n'assume pas, c'est honteux.
00:15:31 Ca fait partie des échecs de notre société.
00:15:33 Les gens de ce rectorat, il faut les sortir.
00:15:36 S'ils ne sont pas capables de dire
00:15:38 qu'il y a une menace islamiste contre ce professeur,
00:15:41 que c'est pour ça qu'on les filtre,
00:15:43 il faut les sortir.
00:15:45 -Vous savez, l'administration, allez voir ce qu'il s'y passe.
00:15:48 Ce sont des gens déconnectés des réalités.
00:15:51 -Un moment, stop.
00:15:52 -Ils ne vivent pas les réalités que vivent ces personnes-là.
00:15:55 Ils sont foutus complètement. Ils ne sont pas là pour ça.
00:15:58 -On est avec Maxime Repère, du syndicat national
00:16:01 des lycées, collèges et écoles supérieures.
00:16:04 Merci d'être en direct. Cette histoire me rend furieuse,
00:16:07 y compris par la réaction du rectorat.
00:16:09 Je ne sais pas ce que vous en pensez,
00:16:11 mais je trouve ça lamentable.
00:16:13 Je pense que vous avez utilisé le bon mot, "lamentable".
00:16:16 Lamentable, parce que c'est du gâchis.
00:16:19 Ce n'est ni plus ni moins que du gâchis.
00:16:21 C'est également une honte.
00:16:23 Une honte, justement, qu'un chef d'établissement,
00:16:26 avec la carrière qu'il a eue, parce que ce n'est pas un novice,
00:16:30 se contente de faire son métier,
00:16:32 d'appliquer la laïcité,
00:16:35 qui est très régulièrement remise en cause,
00:16:38 et nous le savons bien, nous le voyons très régulièrement,
00:16:41 eh bien que ce chef d'établissement ait pu faire l'objet
00:16:45 déjà d'accusations très graves, notamment de faits de violence
00:16:49 sur élèves, pour ensuite être jeté en pâture
00:16:52 sur les réseaux sociaux,
00:16:54 où il a été l'objet de menaces de mort
00:16:58 absolument scandaleuses et inacceptables,
00:17:01 et de se rendre compte
00:17:04 qu'il a dû mettre fin à ses fonctions prématurément.
00:17:07 Je comprends et je respecte, nous respectons,
00:17:11 voilà, son sentiment d'insécurité
00:17:14 qui l'a poussé à prendre cette décision,
00:17:16 et derrière, la colère, en lisant ce communiqué,
00:17:20 où on a l'impression qu'il y a un total décalage
00:17:22 et qui, moi, me laisse, nous laisse,
00:17:25 si vous voulez, une certaine forme d'amertume,
00:17:28 parce que ça fait écho au pas de vague.
00:17:30 -Vous pensez que c'est ça, le pas de vague,
00:17:32 ou alors c'est aussi une forme de peur ?
00:17:35 Est-ce que les gens à l'académie ont aussi peur d'être menacés ?
00:17:40 -Vous avez en tous les cas deux versions différentes.
00:17:43 Vous avez les propos du chef d'établissement,
00:17:45 à travers le message qu'il a relayé,
00:17:48 et puis vous avez le communiqué du rectorat.
00:17:50 Vu ce qui s'est passé,
00:17:52 pour ma part,
00:17:54 eh bien, je crois davantage
00:17:58 les propos du chef d'établissement,
00:18:00 tout simplement parce que c'est le premier concerné.
00:18:03 Donc voilà, c'est un échec, c'est un échec collectif.
00:18:06 C'est quelque chose qui est vraiment regrettable,
00:18:10 et, si vous voulez, ça illustre aussi quelque part
00:18:12 ce sentiment d'impuissance des chefs d'établissement,
00:18:16 de façon générale,
00:18:17 par rapport aux questions de laïcité
00:18:19 comme par rapport à la question de sécurité des établissements,
00:18:23 ces chefs d'établissement qui se sentent impuissants
00:18:26 et qui, parfois, ont l'impression d'être ni plus ni moins
00:18:29 que des fusibles envoyés en première ligne.
00:18:31 -Juste à l'instant, pendant que vous me parlez,
00:18:34 je reçois un communiqué du ministère de l'Education nationale
00:18:38 à ce propos, le ministère de l'Education nationale,
00:18:40 qui dit qu'on a fait tout ce qu'on a pu,
00:18:43 on a mobilisé... Je vous le lis pas,
00:18:45 parce qu'il y en a deux pages,
00:18:47 "on a mobilisé toute la justice, la police,
00:18:49 "la ministre a fait ce qu'il a pu",
00:18:51 mais juste, moi, il y a une petite phrase,
00:18:54 en le disant et en le découvrant,
00:18:56 qui m'interpelle.
00:18:57 "Immédiatement après la survenance de ces faits inacceptables,
00:19:00 "la ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
00:19:04 "les a condamnés, apporte son soutien aux proviseurs..."
00:19:07 Mais c'est la phrase suivante.
00:19:09 "L'institution scolaire a fait bloc derrière lui
00:19:12 "et la communauté éducative aussi."
00:19:14 Mais c'est du foutage de gueule, excusez-moi.
00:19:16 -Il y a, en tous les cas,
00:19:20 un décalage entre ce que vous venez de me lire
00:19:23 et puis le communiqué du rectorat.
00:19:26 Voilà, parce que quand on donne deux raisons différentes
00:19:30 par rapport au départ de quelqu'un,
00:19:32 à un moment donné, un des deux se trompe.
00:19:35 -Oui. Et alors, ils essaient, visiblement,
00:19:37 de défendre le rectorat,
00:19:39 puisque la phrase suivante, c'est...
00:19:41 J'en doute pas là-dessus,
00:19:49 mais par les services académiques, j'ai pas le sentiment.
00:19:53 -J'aimerais bien voir dans le détail
00:19:55 quelles sont ces actions.
00:19:56 Moi, il y a quelque chose qui m'interpelle,
00:19:59 après tout ce gâchis, après ce qui s'est passé,
00:20:02 c'est de savoir qu'est-ce qui va en être
00:20:04 et quelles vont être les suites
00:20:06 par rapport à l'élève qui avait accusé
00:20:09 ce chef d'établissement de faits de violence.
00:20:11 Parce que voilà, à un moment donné,
00:20:14 il va falloir aussi se pencher là-dessus,
00:20:16 et là, l'Education nationale va devoir prendre ses responsabilités
00:20:20 par rapport à cela.
00:20:22 Parce que j'ai lu dans plusieurs médias,
00:20:24 alors reste à voir ce qu'il en est,
00:20:27 mais il m'a semblé quand même lire
00:20:29 que la plainte déposée par l'élève en question
00:20:32 pour des faits de violence a été classée sans suite,
00:20:35 ou du moins serait classée sans suite.
00:20:38 Donc voilà, si tel est le cas,
00:20:40 eh bien, à ce moment-là,
00:20:42 j'espère que l'institution va réagir,
00:20:46 parce que, quelque part,
00:20:49 ces accusations, eh bien, ont conduit,
00:20:52 justement, à cet enchaînement.
00:20:57 -A ce naufrage.
00:20:58 Je voulais dire, le communiqué, je le lis et je le découvre,
00:21:02 en direct, mais je veux juste vous faire agir
00:21:04 sur le titre de ce communiqué du ministère de l'Education nationale.
00:21:08 Je vous le lis tel quel.
00:21:10 "Face aux menaces, le ministère de l'Education nationale
00:21:13 "n'abandonne jamais ses agents." C'est le titre.
00:21:16 Rires
00:21:17 -Je pense qu'à un moment donné, les mots sont des mots.
00:21:21 Voilà, c'est tout.
00:21:22 "Nous nous alertons, notre syndicat alerte à plusieurs reprises
00:21:26 "depuis des années sur le sentiment d'insécurité
00:21:31 "qui n'est plus un sentiment, d'ailleurs."
00:21:33 -Ce sentiment d'insécurité, ce sentiment d'abandon,
00:21:36 la question du pas de vague,
00:21:38 qui reste toujours présente, quoi qu'on en dise.
00:21:41 Donc, à un moment donné, on peut faire 36 000 communiqués,
00:21:44 on peut utiliser tous les mots qu'on veut,
00:21:46 la réalité, elle, est d'un autre ton, malheureusement.
00:21:49 -Merci, Maxime Ropère, vice-président
00:21:52 du syndicat national des lycées, collèges et écoles supérieures.
00:21:55 -Le titre aurait été toujours plus loin dans le foutage de gueule.
00:21:59 -C'est un proviseur qui fait son travail,
00:22:01 il est menacé sur les réseaux sociaux.
00:22:04 Je voudrais citer le tweet de Daniel Simonet.
00:22:06 -On va le voir, je l'avais prévu. Allez-y.
00:22:09 -Si le proviseur du Cérabel a été menacé de mort sur les réseaux,
00:22:12 les auteurs doivent être poursuivis.
00:22:14 "Aussi, une enquête doit être engagée.
00:22:17 "Le proviseur a-t-il frappé l'élève ?
00:22:19 "Le respect du non-port du voile ne justifie pas."
00:22:22 -Elle lui a mis une cible sur la tête !
00:22:24 Elle lui met une cible, mais c'est dégueulasse !
00:22:27 -Elle n'a pas répondu à ça.
00:22:29 L'élève devrait être exclu et le proviseur soutenu.
00:22:32 C'est ça, la réalité.
00:22:33 -Ce n'est pas comme ça.
00:22:34 -C'est la victoire de l'antrisme islamique
00:22:37 qui gangrène notre société.
00:22:38 Le port du voile, on le laisse, il y a une loi,
00:22:41 et quand on fait appliquer la loi, on est sanctionné.
00:22:44 -Daniel Simonet, c'est une honte.
00:22:46 Elle est dangereuse pour ce proviseur.
00:22:50 Jean-Marc Sylvestre.
00:22:51 -Sûrement dangereuse pour le proviseur,
00:22:53 parce que la jeune fille qui est au coeur du litige
00:22:57 va être une star demain.
00:23:00 -Une star chez les islamistes.
00:23:02 -Parce qu'elle a gagné, finalement.
00:23:04 Non, je trouve ce qui nous scandalise à titre personnel,
00:23:07 c'est l'indifférence, en général.
00:23:10 Notamment la classe politique.
00:23:12 Sauf un certain nombre de bêtises comme ça,
00:23:15 mais en général, il n'y a pas une émotion terrible
00:23:17 de la classe politique.
00:23:19 -Ca a fait l'ouverture du 20h hier ?
00:23:21 Vous avez vu l'ouverture des 20h ?
00:23:23 -C'est là où je voulais en venir.
00:23:25 J'ai connu une grande chaîne de télévision
00:23:27 qui aurait pu avoir plus de courage.
00:23:29 J'espère que ce soir,
00:23:31 puisque Gabriel Attal,
00:23:32 qui a été en pointe sur ces affaires,
00:23:34 est aux 20h de TF1, il va s'en expliquer.
00:23:37 J'espère que les journalistes qui vont l'interroger
00:23:40 vont lui poser la question.
00:23:42 C'est incroyable que la presse ne s'en occupe pas.
00:23:45 La presse, les syndicats d'enseignants,
00:23:47 les syndicats, les dirigeants d'établissements,
00:23:50 on pourrait s'attendre à ce qu'ils manifestent
00:23:53 ou qu'ils se rassemblent.
00:23:54 C'est quand même long.
00:23:56 -Les gens, chez eux, ils sont outrés par ça.
00:23:58 Ils sont outrés par cette affaire qui se déroule.
00:24:01 Encore une fois, c'est une honte.
00:24:03 C'est une honte pour la France
00:24:05 que des choses comme ça se passent.
00:24:07 Mais pourquoi ces news dérangent ?
00:24:09 Parce qu'on s'en fait l'écho.
00:24:11 Oui, mais oui, parce qu'on s'en fait l'écho.
00:24:14 -Est-ce que ça les dérange ?
00:24:16 -Vous n'allez pas réduire les choses à ça ?
00:24:18 -C'est pas la première fois.
00:24:20 -La flamme au lasque, pareil.
00:24:22 -Vous trouvez normal que ça ne passe pas
00:24:24 comme ça ? -Non, mais moi,
00:24:26 j'ai donné ma position.
00:24:27 -Sur le traitement médiatique, c'est différent.
00:24:30 Je vous parle du traitement médiatique.
00:24:33 -Vous connaissez l'actualité.
00:24:35 Vous êtes journaliste.
00:24:36 Vous savez qu'il y a des choses...
00:24:38 C'est une chaîne en continu.
00:24:40 C'est différent d'une chaîne qui, elle,
00:24:42 fait juste un injuter.
00:24:44 -C'est plus important le pont qui s'effondre
00:24:46 aux Etats-Unis qu'un professeur en France
00:24:49 qui est obligé de quitter ses fonctions.
00:24:51 -Vous savez comment ça se passe.
00:24:54 -C'est un monde étonnant.
00:24:55 -Vous hiérarchisez.
00:24:56 -Justement. Mais là, en fait,
00:24:58 c'est là où, quand on capitule de cette manière-là
00:25:01 face à ça, c'est l'ensemble de la société
00:25:04 qui doit se lever.
00:25:05 -Le traitement médiatique ne veut pas.
00:25:08 -A chaque fois, ça doit être ainsi.
00:25:10 Et le fait que ça soit classé ça,
00:25:14 c'est un mauvais signal que la justice envoie.
00:25:17 Chaque gamin qui fait ça doit prendre ses responsabilités.
00:25:22 Lorsqu'on ment pour accuser quelqu'un,
00:25:24 pour le mettre, sa vie en danger,
00:25:26 on doit en répondre devant la justice.
00:25:29 -A.Borrellet.
00:25:31 -L'éducation nationale doit se regarder en face.
00:25:33 Elle est complice de cette réalité,
00:25:36 de cet islamisme qui s'insinue dans les écoles partout.
00:25:39 C'est ce fameux pâte-vaguisme qu'on dénonce.
00:25:42 Mais on le sait.
00:25:44 On parlait des syndicats d'extrême-gauche
00:25:46 qui sont complices et qui mettent la poussière sur le tapis.
00:25:50 On va écouter Jean-François Ricard, procureur national antiterrorisme.
00:25:54 Il est très inquiet sur l'avenir,
00:25:56 sur les djihadistes, sur l'islamisme en France.
00:25:59 Ce qu'il dit, c'est passionnant.
00:26:01 C'est dans un instant.
00:26:02 Sommeil à la midi, le CNews Info.
00:26:04 ...
00:26:09 Musique de tension
00:26:11 -Pas d'éléments incriminants.
00:26:13 En conséquence, leurs gardes-avions ont été levés.
00:26:16 Ils étaient trois à être entendus par les policiers
00:26:19 pour leur enquête sur la disparition de Lina.
00:26:22 Vous en parliez à l'instant, Jean-Marc.
00:26:24 C'est l'un de vos thèmes de débat.
00:26:26 Il a quitté ses fonctions.
00:26:28 Il n'est plus le proviseur du lycée Maurice Ravel,
00:26:31 menacé de mort sur les réseaux.
00:26:33 Après avoir demandé à une élève d'enlever son voile,
00:26:36 le directeur a jeté l'éponge.
00:26:38 Elle prendra place au coeur de Paris.
00:26:40 La Vasque olympique, qui accueillera la flamme
00:26:43 pendant les JO, sera installée dans le jardin des Tuileries,
00:26:47 et sera passée au public.
00:26:48 -Merci, Soumeya Labidi.
00:26:52 On va continuer à parler de l'islamisme.
00:26:54 Je voudrais vous faire écouter deux extraits
00:26:57 révélateurs de Jean-François Ricard,
00:26:59 le procureur national antiterroriste.
00:27:01 Ce qu'il dit, honnêtement, il faut l'écouter,
00:27:04 il faut l'entendre, et c'est pas rassurant.
00:27:06 Ecoutez ce premier extrait, où il évoque le nombre
00:27:09 de dossiers de terrorisme djihadiste jugés
00:27:12 devant la Cour d'assises ces derniers mois.
00:27:14 On va écouter ce qu'il a dit avec ces dernières années.
00:27:17 -Entre le 1er septembre 2019
00:27:20 et aujourd'hui,
00:27:23 nous avons jugé 81 dossiers de terrorisme djihadiste
00:27:29 devant la Cour d'assises, spécialement composée.
00:27:32 8 fois plus en un peu plus de 4 ans
00:27:36 que pendant les 25 années qui ont précédé.
00:27:40 Je veux dire, le chiffre est tout à fait éloquent.
00:27:44 Ce n'est pas une augmentation,
00:27:46 c'est un changement complet d'échelle.
00:27:49 -A Mori Brelet, il faut l'entendre,
00:27:51 parce que c'est le signe de quelque chose.
00:27:54 -Il vient rappeler une évidence,
00:27:55 que le terrorisme islamiste est la principale menace
00:27:59 sur la France et les Français.
00:28:00 Contrairement à ce qu'on nous serine depuis des années,
00:28:04 on nous rendit la menace, le fantasme de l'extrême droite.
00:28:07 Ca vient nous rappeler qu'aujourd'hui,
00:28:09 les terroristes islamistes sont les premiers
00:28:12 à se faire attaquer à la France.
00:28:14 -Vous y contribuez aussi.
00:28:16 -Vous parlez de terrorisme ?
00:28:18 -Non, mais justement, l'extrême droite
00:28:20 vous y contribue aussi,
00:28:22 à faire en sorte que certains se replient
00:28:24 vers ce genre de refuge.
00:28:27 -Valeur actuelle est responsable du terrorisme ?
00:28:30 -Je parle de l'extrême droite.
00:28:32 -C'est pour ça que je me demandais à qui vous parliez.
00:28:35 Si vous parlez à Mori Brelet...
00:28:37 -Jusqu'à Nouvelle-Orde, je pense que c'est l'extrême droite.
00:28:41 -C'est responsable du terrorisme en France.
00:28:43 -Ca contribue aussi, oui.
00:28:45 -Vous avez des exemples concrets ?
00:28:47 -Vous êtes encore en place.
00:28:49 -Vous avez des exemples concrets ?
00:28:51 -Si le terrorisme, c'est l'extrême droite
00:28:53 et pas les islamistes, excusez-moi,
00:28:55 là, vous êtes un peu perdus.
00:28:57 -C'est nous qui, au contraire,
00:28:59 dénonçons depuis des années la violence.
00:29:01 -Je vais vous dire, quand vous stigmatisez
00:29:05 tout le temps une partie de la population,
00:29:08 vous rendez service aux extrémistes
00:29:10 qui vont vers des jeunes fragilisés.
00:29:12 -C'est stigmatisé. -Excusez-moi, je vous réponds.
00:29:15 Vous renvoyez des jeunes qui sont un peu perdus
00:29:19 vers les extrémistes qui, eux, leur disent
00:29:21 "Regardez, ces gens-là, ils ne vous aiment pas,
00:29:24 "ils passent leur temps à vous cracher dessus
00:29:27 "et à vous renvoyer dans les cordes."
00:29:29 Et ces gens-là, ce sont des discours que j'entends tout le temps
00:29:32 et qui ont une résonance chez des jeunes fragilisés.
00:29:36 D'ailleurs, on l'a vu, lorsqu'il y a eu les départs en Syrie,
00:29:40 tous les gamins qu'on a réussi à rattraper
00:29:42 à travers le travail sur le terrain,
00:29:44 il y a énormément de gamins qui vous le disent.
00:29:47 Venez avec nous sur le terrain ou dans les prisons.
00:29:50 -Et qui vous disent quoi ? -Qu'on en avait ras-le-bol.
00:29:54 Vous savez, quand vous êtes jeunes...
00:29:56 -C'est une excuse. -Non, c'est pas une excuse.
00:29:59 -Ils en ont ras-le-bol,
00:30:00 donc ils deviennent terroristes islamistes.
00:30:03 -Mais arrêtez ! -Mais quel raisonnement !
00:30:05 -Je vous dis, est-ce que vous avez écouté ce que j'ai dit ?
00:30:09 Il y a des jeunes qui, à un moment donné,
00:30:11 passent une période fragilisée de leur vie
00:30:13 et qu'il y a des... S'il vous plaît.
00:30:16 -Vous dites deux fois la même chose.
00:30:18 -Et qu'il y a des mots qui ont des résonances à leur égard.
00:30:22 -Maitre Salmane, faites ce que vous voulez.
00:30:24 -C'est la culture de l'excuse.
00:30:26 -Quand on vous explique, on dit que ce sont des excuses.
00:30:29 -C'est quoi, l'extrême-droite qui provoque les attentats ?
00:30:33 -On n'est pas contents. -Maitre Salmane.
00:30:35 -Je vous dis qu'ils y contribuent.
00:30:38 -Parce qu'on n'a pas compris le discours de l'extrême-droite,
00:30:41 on va commettre des attentats terroristes.
00:30:43 -C'est un raccourci. -Vous êtes en stéréo deux fois.
00:30:46 Vous dites n'importe quoi.
00:30:48 -Ca pousse des jeunes vers les extrémistes.
00:30:51 -Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
00:30:53 -Ca pousse des jeunes vers les extrémistes.
00:30:56 -Vous n'apportez pas des cours d'histoire.
00:30:58 -Et l'extrême-gauche, elle pousse quoi ?
00:31:01 -C'est vrai ? -Elle pousse quoi, l'extrême-gauche ?
00:31:04 -Vous croyez pas que l'extrême-gauche
00:31:06 est plus responsable que l'extrême-droite ?
00:31:09 -Ca vous fait plaisir ? -De toute façon.
00:31:11 -L'extrême-gauche n'est pas plus responsable ?
00:31:14 -De toutes les extrêmes. -Oui, mais c'est bizarre.
00:31:17 -Parce qu'il est sur le plateau avec nous.
00:31:19 -Il est extrême-droite. -C'est tout.
00:31:22 -Il est extrême-droite. -Les idées que je défends
00:31:25 sur ce plateau sont défendues par une majorité de Français.
00:31:28 -On va réécouter Jean-François Ricard.
00:31:30 -Il est dans le constat.
00:31:32 -On va réécouter Jean-François Ricard.
00:31:35 -Et vous rigolez, hein ? Vous défensez comme un autre.
00:31:38 -Chut ! On va réécouter... -Mais vous parlez sur les gens.
00:31:41 -Vous racontez n'importe quoi.
00:31:43 -Vous êtes juge pour me dire que les gens racontent n'importe quoi.
00:31:46 -Un instant. -Arrêtez.
00:31:48 -On avance pour les téléspectateurs.
00:31:50 On va écouter Jean-François Ricard qui parle de l'inquiétude
00:31:54 autour des détenus radicalisés.
00:31:56 -Les détenus radicalisés,
00:31:57 les détenus terroristes et les sortants de prison,
00:32:02 je vous le cache pas,
00:32:05 c'est une de mes inquiétudes principales.
00:32:10 Et là encore, pourquoi ? C'est pas nouveau.
00:32:14 Mais qu'est-ce qui est nouveau ? C'est les chiffres.
00:32:17 C'est toujours parce qu'on est passé de...
00:32:22 de quelques unités, de quelques dizaines,
00:32:27 à une gestion de masse.
00:32:28 -C'est ce qu'explique Jean-François Ricard.
00:32:31 Le procureur sur les détenus terroristes
00:32:33 et les sortants de prison, Jean-Marc Sylvestre,
00:32:36 ces sortants radicalisés qu'on remet en liberté
00:32:39 parce qu'ils ont épuisé leur peine, vont devenir un véritable danger.
00:32:43 -On le découvre pas. -Mais ils commencent à être libérés.
00:32:46 Le problème, c'est qu'ils commencent à être libérés.
00:32:49 Ils arrivent au bout de leur peine et ils commencent à être libérés.
00:32:53 -Pour revenir à ce débat, je trouve qu'il y a de l'excès
00:32:57 de toute part.
00:32:58 Si on pousse à l'extrême votre raisonnement,
00:33:01 on va donner raison aux Russes qui attaquent l'Ukraine
00:33:04 parce qu'elles se sont attaquées par l'Occident
00:33:07 et par le comportement des Américains.
00:33:09 Il faut aussi dire qu'il y a un laxisme
00:33:11 de l'ensemble de la classe politique,
00:33:14 notamment de la classe politique de gauche.
00:33:16 Toute la culture de gauche a été un laxisme.
00:33:19 Peut-être qu'il y a eu de la naïveté,
00:33:21 de croire qu'il y avait de l'assimilation,
00:33:24 mais ça n'a pas pu se faire devant le grand nombre.
00:33:27 -Il y a une utilisation, également.
00:33:29 Les insoumis, par exemple, ne sont pas naïfs du tout.
00:33:32 Les insoumis utilisent ces faiblesses...
00:33:34 -Pour faire monter le valet thorac.
00:33:36 -Exactement.
00:33:38 -Un objectif de créer une révolution
00:33:40 et de faire table rase.
00:33:41 -Un dernier mot là-dessus.
00:33:43 -On n'avancera jamais si on n'est pas capable
00:33:46 de se poser les bonnes questions.
00:33:48 -Vous ne posez pas les bonnes.
00:33:50 -C'est pour ça qu'on avance.
00:33:52 -Si pour vous, les Islamistes...
00:33:54 Si pour vous, les responsables de l'Islamisme,
00:33:56 c'est l'extrême droite,
00:33:58 vous êtes à côté de la plaque.
00:34:00 -Pourquoi, quand on vous explique quelque chose,
00:34:03 vous grossissez le miroir ?
00:34:05 Je dis que c'est un des éléments...
00:34:07 -Ils sont trop responsables.
00:34:09 -Ils sont évoqués parfois par des jeunes...
00:34:11 -Ils trouvent des excuses.
00:34:13 -On parlait des djihadistes.
00:34:15 -Ils sont comme vous.
00:34:16 -Si vous voulez.
00:34:17 On parlait des djihadistes, par exemple.
00:34:20 Je suis intervenu pendant des années
00:34:22 auprès de retours de Syrie, par exemple,
00:34:25 dans certaines prisons.
00:34:26 Je vous ai toujours dit ici,
00:34:28 certains, le jour où ils sortent,
00:34:30 on est mort.
00:34:31 C'est exactement ce qu'ils expliquaient.
00:34:34 Et là, ils nous parlaient de recruits d'essence,
00:34:37 d'actes, en tout cas,
00:34:39 qui sont passés en justice.
00:34:41 Souvenez-vous, dans les années 80,
00:34:43 c'était pareil. On a eu une période
00:34:45 où on s'était retrouvé confronté à ça,
00:34:48 avec l'attentat du RER.
00:34:49 Il y a eu cette période qu'on a déjà vécue.
00:34:52 On a eu une vingtaine, à peu près,
00:34:54 une trentaine d'années d'accalmie.
00:34:56 Et puis, on y retourne.
00:34:58 Vous avez ce qu'on appelle le terrorisme de mimétisme,
00:35:01 où vous avez des jeunes qui vont voir quelque chose,
00:35:04 qui vont vouloir reproduire la même chose.
00:35:07 C'est ce qui fait le plus peur aux services.
00:35:09 Quand vous travaillez sur les sujets,
00:35:11 vous prenez le panel le plus large
00:35:13 pour essayer de trouver des solutions.
00:35:16 Maintenant, quand on vous en parle et que vous pensez
00:35:19 que ce sont des excuses, vous n'avez rien compris.
00:35:22 - Les attentats terroristes, oui. - Allez parler aux gens
00:35:25 qui travaillent sur le sujet.
00:35:27 - Vous n'avez pas le monopole de la connaissance.
00:35:30 - Ils vont vous prendre tous les éléments.
00:35:32 - On reparlera tout à l'heure de l'islamisme.
00:35:35 Je vous conseille de ne pas manquer la fin de l'émission.
00:35:39 Cheyenne Marie Caron est réalisatrice de films.
00:35:42 Dans un mois, il sort un film hommage au père Jacques Hamel.
00:35:45 C'est ce père qui a été tué en 2016.
00:35:47 Il avait 85 ans. Il a été assassiné par un islamiste.
00:35:51 Cette réalisatrice lui rend hommage
00:35:54 dans un film qui a inspiré des faits réels.
00:35:58 Ce film s'appelle "Que notre joie demeure".
00:36:02 Elle va nous expliquer pourquoi elle a fait ce film.
00:36:05 C'est touchant, l'histoire, les raisons
00:36:07 pour lesquelles elle a voulu faire ce film.
00:36:10 Elle sera en direct avec nous
00:36:12 aux alentours de 11h35.
00:36:13 Un mot sur les lycées et les collèges.
00:36:16 Les problèmes continuent dans les lycées et les collèges.
00:36:19 C'est pareil. Ca a disparu de l'actualité.
00:36:22 Pourtant, pour la seule journée d'hier,
00:36:24 70 lycées et collèges ont été évacués
00:36:26 en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:36:29 On y viendra dans un instant.
00:36:31 Tout d'abord, Nice, avec les affrontements
00:36:33 sur fond de trafic de drogue. Regardez ce reportage.
00:36:37 -Cette place des Amarellis,
00:36:41 dans le quartier des Moulins à Nice,
00:36:43 est devenue le théâtre d'affrontements
00:36:46 sur fond de trafic de stupéfiants.
00:36:48 C'est l'épreuve d'une violence inouïe.
00:36:50 -Sur les affrontements, des personnes résidentes
00:36:53 de la cité excédées par la situation
00:36:56 liée au trafic de stupéfiants,
00:36:58 mais également se sont joints à ce groupe de résidents,
00:37:01 des dealers d'autres points,
00:37:03 qui se sont livrés à un lâchage sur de jeunes individus
00:37:06 venus pour la majeure partie du Maghreb
00:37:08 en situation irrégulière.
00:37:10 -Lors de ces affrontements, 4 personnes ont été blessées,
00:37:13 dont un grave, un policier, a également été légèrement touché
00:37:17 par un projectile.
00:37:18 -Une quarantaine d'individus, tous vêtus de noir,
00:37:21 en capuchet, en cagoulé ou avec des caches-coups,
00:37:26 ont débarqué avec des couteaux, des marteaux.
00:37:31 -Des violences qui pourraient être la conséquence
00:37:34 des heurts qui ont éclaté lundi soir.
00:37:36 La CRS 81 a rejoint...
00:37:38 -Ils ont aimé chasser ou régler leurs problèmes
00:37:42 avec des mineurs isolés, des mineurs non accompagnés.
00:37:45 Là encore, les policiers sont intervenus
00:37:47 et là encore, les situations se retournent contre nous.
00:37:50 -Hier, le préfet des Alpes-Maritimes
00:37:53 s'est rendu sur place pour délivrer un message de fermeté.
00:37:56 Il promet de poursuivre les interpellations
00:37:59 et les saisies de drogue.
00:38:00 En un an, plus de 30 kg ont été interceptés
00:38:03 dans le quartier des Moulins.
00:38:04 -On est en direct avec Laurent-Martin Defremont,
00:38:07 secrétaire départemental du syndicat unité SGP FO Police
00:38:10 des Alpes-Maritimes.
00:38:12 Bonjour. Qu'est-ce qui se passe à Nice ?
00:38:14 Qu'est-ce qui se passe dans ce quartier ?
00:38:17 On entendait votre collègue dire
00:38:18 que ce sont des jeunes qui viennent du Maghreb,
00:38:21 en situation irrégulière, qui s'affrontent.
00:38:24 -Bonjour, Jean-Marc Morandini.
00:38:26 Il se passe à Nice ce qui se passe à l'échelle nationale.
00:38:29 Je ne vais pas minimiser les choses,
00:38:31 car je ne vais pas apporter de l'apaisement
00:38:33 sur votre plateau que je suivais,
00:38:35 plateau particulièrement animé.
00:38:37 On est en colère, l'heure est grave.
00:38:40 Je vous dis les choses comme elles le sont.
00:38:42 Je suis en colère sur l'affaire d'hier
00:38:44 à des mineurs isolés,
00:38:46 donc des mineurs non accompagnés,
00:38:48 qui ont été...
00:38:50 qui ont fait l'objet d'une...
00:38:52 qui ont été pourchassés, clairement,
00:38:54 par des individus.
00:38:55 Ca reste confus, pour vous dire les choses.
00:38:58 On ne sait pas s'il s'agit de voyous.
00:39:00 Il y en a quelques-uns dedans,
00:39:02 puisque lorsque mes collègues sont arrivés,
00:39:04 on a fait l'objet de caillassages.
00:39:06 Ca reste un peu confus sur cette affaire d'hier,
00:39:09 mais sur l'affaire d'avant-hier,
00:39:11 il n'y a pas de confusion.
00:39:13 On est sur un fonds de trafic de stupes
00:39:15 avec des bandes rivales
00:39:17 qui veulent récupérer des points de deal
00:39:19 pour un manque à gagner.
00:39:21 Sur la cité des Moulins,
00:39:22 on a des bâtiments qui font l'objet de réfections
00:39:25 et que certains ont perdu des points de deal
00:39:28 particulièrement fructueux, juteux.
00:39:30 Il s'agit pour eux de récupérer un maximum d'argent.
00:39:33 Voilà où on en est aujourd'hui.
00:39:35 On assiste à une forme de...
00:39:37 peut-être, probablement, de marseillisation
00:39:40 également sur Nice et toute la zone sud.
00:39:42 -Laurent Martin-Fremont,
00:39:44 je retiens la première phrase.
00:39:46 Vous avez dit que la situation est grave.
00:39:49 Quand j'entends un policier dire ça,
00:39:51 ça m'inquiète. -Bien sûr que la situation
00:39:54 est grave, parce que dans ces cités,
00:39:56 dans ce quartier de reconquête républicaine,
00:39:58 il y a des gens extrêmement bien qui vivent dans ces cités
00:40:02 et qui aspirent à la paix,
00:40:04 qui veulent de la sécurité,
00:40:05 qui veulent voir plus de policiers.
00:40:08 En réalité, si vous voulez, tant qu'on sera exsangues
00:40:10 au niveau des effectifs, sur le terrain,
00:40:13 mais pas que, Jean-Marc Morandini,
00:40:15 on a un réel problème, je vous le dis, à Nice,
00:40:18 avec les enquêteurs. Nous manquons d'enquêteurs,
00:40:21 d'officiers de police judiciaire,
00:40:23 pour que ce soit clair dans les esprits.
00:40:25 Le trafic de stupes ne s'arrête pas
00:40:27 quand vous avez interpellé une personne.
00:40:30 Il se traite en amont par des enquêtes
00:40:32 et, bien entendu, en aval.
00:40:33 Si vous coupez les pattes,
00:40:35 vous ne coupez pas la tête, pardon,
00:40:37 mais il n'y en a pas d'autres.
00:40:39 Ça suffit. Eh bien, vous n'arriverez à rien.
00:40:42 Je voudrais noter qu'il va falloir,
00:40:44 à un moment donné, parce qu'on le dit,
00:40:46 mais on ne le fait pas tant que ça,
00:40:48 qu'on s'attaque aux consommateurs.
00:40:51 Il y a le trafic, les trafiquants, les dealers.
00:40:53 C'est acté, c'est dit, on sait ce qu'il faut faire.
00:40:56 Le préfet Moutou a raison.
00:40:58 Il a pris des décisions, c'est un préfet dynamique
00:41:01 qui veut bien faire les choses et qui est proche des forces.
00:41:05 En l'espèce, ça va plutôt dans le bon sens.
00:41:07 Mais on fait quoi des consommateurs ?
00:41:09 Tant que vous aurez des individus dans la demande,
00:41:12 il y aura de l'offre.
00:41:13 Les amendes forfaitaires délictuelles,
00:41:16 il n'y en a que 30 % qui sont payées.
00:41:18 Il n'y en a que 30 % qui sont réglées.
00:41:20 C'est un coup d'épée dans l'eau.
00:41:22 Je vous le dis.
00:41:23 -Ce qui est flagrant, c'est la violence de ces affrontements.
00:41:27 On montre des images,
00:41:28 c'est tout ce qu'on peut montrer.
00:41:30 J'ai vu sur les réseaux des images terribles
00:41:33 des gens qui se battent à coup de marteau dans la tête.
00:41:36 C'est hallucinant.
00:41:37 On est chez les...
00:41:39 Excusez-moi de le dire comme ça, ça va choquer,
00:41:41 mais on est chez les sauvages.
00:41:43 -Oui. Alors, pardonnez-moi,
00:41:45 je ne veux pas m'inscrire en donneur de leçons,
00:41:48 mais ça fait 20 ans qu'à unité SGP Police,
00:41:50 on explique que les choses vont se passer comme ça.
00:41:53 On est dans le dur. Ca y est, on y est.
00:41:55 Maintenant, on se retrousse les manches,
00:41:58 on passe à l'action et tout le monde doit bosser.
00:42:01 C'est toutes les corpos, la police, bien entendu, nationale,
00:42:04 la police municipale, c'est ce qui se passe à Nice,
00:42:07 avec la métropole niçoise avec ses opérations placenet.
00:42:10 Mais elles doivent s'inscrire dans la durée.
00:42:13 Si vous faites du one-shot, ce sera un coup d'épée dans l'eau.
00:42:16 Il faut oeuvrer, arrêter de parler, agir.
00:42:19 On semble se diriger vers l'action à Nice,
00:42:21 tant mieux, mais encore une fois,
00:42:23 sans enquêteurs, on n'arrivera à rien.
00:42:25 Contre le trafic de stups,
00:42:27 tout le monde doit se sentir concerné.
00:42:30 Les policiers, les habitants,
00:42:32 on a des gens bien qui vivent dans ces cités
00:42:34 et on a des gens qui sont venus nous voir
00:42:36 et qui nous le disent. On veut vous voir plus souvent.
00:42:40 Passons à l'action.
00:42:41 -Excusez-moi, et ce sera ma dernière question,
00:42:44 mais quand je vous entends, je suis peu optimiste.
00:42:47 L'heure est grave.
00:42:49 Vous me dites qu'il se passe dans beaucoup d'endroits en France.
00:42:52 On n'est pas assez nombreux, et ça ne va pas se faire en un mois.
00:42:56 Les policiers ne seront pas là en un mois.
00:42:59 Je ne sais pas si on est en train d'en former assez
00:43:01 pour les années qui viennent.
00:43:03 Enfin, je ne sais pas.
00:43:05 Les bras m'entombent un peu,
00:43:06 parce que je me dis qu'on va dans le mur.
00:43:09 -Les bras ne nous entombent pas,
00:43:11 car nous savions qu'on allait en arriver là,
00:43:14 mais je comprends, précisément,
00:43:16 le fait que vous ne soyez pas optimiste.
00:43:18 Je crois qu'il faut essayer, malgré tout,
00:43:21 de vrai, on ne peut pas baisser les bras.
00:43:23 Je suis fonctionnaire de police,
00:43:25 je suis syndicaliste, on est rentré dans cette corpo
00:43:29 pour faire avancer les choses, réduire le trafic de stups,
00:43:32 lutter contre le trafic de stups.
00:43:34 Les collègues sur le terrain sont courageux.
00:43:36 Je vois des collègues qui, comme je le pense,
00:43:39 vont aux casse-pipes, car c'est dur d'intervenir
00:43:42 dans ces cités-là.
00:43:43 Avant-hier, c'est un miracle.
00:43:45 Il y a eu des tirs de mortier,
00:43:47 des tirs tendus en direction de mes collègues.
00:43:50 C'est un miracle.
00:43:51 Vous avez raison de ne pas être optimiste,
00:43:54 mais il faut qu'on fasse le boulot,
00:43:56 qu'on se retrousse les manches,
00:43:58 qu'on fasse un jour meilleur.
00:44:00 Il faut laisser un peu d'espoir
00:44:02 si tout le monde travaille dans le même sens.
00:44:04 -Merci, Laurent Martin de Frémont,
00:44:07 secrétaire départemental du SGPFO.
00:44:09 Dans les Alpes-Maritimes,
00:44:11 les policiers font un travail incroyable.
00:44:13 Des fois, ils vont aux casse-pipes.
00:44:16 Hier, on montrait les images de ce qui s'est passé à Brest.
00:44:19 Il y avait 200 personnes et 10 policiers
00:44:22 qui sont allés avec leurs lacrymos pour les disperser.
00:44:25 Ils n'ont pu faire aucune interpellation.
00:44:28 -Vous avez expliqué hier.
00:44:30 -Vous voyez, j'aime les gens qui sont sur le terrain
00:44:33 parce qu'ils ont une analyse extrêmement pertinente et juste.
00:44:36 Pareil, ils prennent tous les aspects du problème
00:44:39 pour essayer de trouver des solutions.
00:44:42 Ce sont les gens de terrain.
00:44:43 Ce ne sont pas des gens qui sont dans des bureaux.
00:44:46 -Ca, c'est une attaque pour moi.
00:44:48 -Pas du tout.
00:44:50 -Il sonne l'alerte.
00:44:51 Il le dit, ça fait 20 ans qu'il sonne l'alerte.
00:44:54 -Le problème, c'est là.
00:44:55 -Il nous a dit, depuis 20 ans,
00:44:57 on est dans le syndicat, on dit ce qui va se passer.
00:45:00 -C'est ce qu'on vous dit.
00:45:02 Les gens qui sont sur le terrain alertent
00:45:04 sur la totalité des problèmes.
00:45:06 Et on ne peut pas...
00:45:08 C'est là où, encore une fois,
00:45:09 quand on prend juste un pan du problème,
00:45:12 on n'arrivera jamais à le régler.
00:45:14 Il faut le prendre par tous les bouts.
00:45:17 Il faut s'attaquer aux racines.
00:45:19 J'ai toujours utilisé cette expression ici.
00:45:21 On dit souvent, en Afrique, par exemple,
00:45:24 quand un arbre...
00:45:25 Quand les branches du nerd tombent,
00:45:27 si vous ne vous attaquez pas à la racine,
00:45:30 il finira par tomber.
00:45:31 C'est exactement ce qui se passe.
00:45:33 Et la drogue, il faut être son pitié.
00:45:35 -Jean-Marc Sébastien.
00:45:37 -On est devant un business énorme,
00:45:39 une multinationale de la drogue,
00:45:41 contre laquelle on n'a pas mis tous les moyens
00:45:44 qu'il faut pour la combattre à l'aval, en amont, etc.
00:45:47 Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie,
00:45:50 c'est la 1re fois qu'un ministre du gouvernement le fait,
00:45:53 il a fait un réquisitoire absolument sévère,
00:45:56 redoutable pour la situation.
00:45:58 Il a terminé en disant que si on ne faisait rien,
00:46:00 il serait un Médellin en Europe
00:46:02 et la France serait le centre d'un trafic de drogue.
00:46:06 C'est la 1re fois qu'un ministre a sa part de responsabilité.
00:46:09 -Vous savez, ça fait penser à Le Maire.
00:46:12 L'économie, ça ne va pas.
00:46:13 Un moment, c'est eux qui sont au pouvoir.
00:46:16 -D'accord. -C'est pas d'accord.
00:46:18 -Ca implique le ministre de l'Intérieur,
00:46:20 le ministre de la Justice, etc.
00:46:22 -Va-t-on décréter la lutte contre la drogue
00:46:25 comme une priorité nationale ?
00:46:27 On l'a fait pour l'alcool, pour le tabac,
00:46:29 avec un certain nombre de succès.
00:46:31 Les services de santé doivent être mobilisés.
00:46:34 Il y a un problème de santé si on veut s'attaquer aux consommateurs.
00:46:38 Mais il faut que ce soit une décision,
00:46:40 une priorité nationale. -Avorit Brelé.
00:46:43 -Ca n'arrange pas les politiques. -Avorit.
00:46:45 -Les policiers font tout ce qu'ils peuvent.
00:46:48 Ils ont interpellé 1 000 personnes depuis moins d'un an
00:46:51 dans ce quartier en question.
00:46:53 Rien n'a changé.
00:46:54 Il faut mener une stratégie globale contre la drogue,
00:46:57 du producteur au consommateur, y compris au laxisme judiciaire
00:47:01 et aussi, comme c'était évoqué, à l'immigration.
00:47:04 Aujourd'hui, on le sait, les mineurs isolés,
00:47:06 et pas que mineurs, alimentent les petites mains du trafic.
00:47:10 A Nice, la moitié de la délinquance est liée à l'immigration.
00:47:13 Le pire, c'est que la loi immigration,
00:47:15 qui a été adoptée il y a quelques mois
00:47:18 et qui a été démembrée avec Emmanuel Macron
00:47:21 ne fera rien pour lutter contre ces mineurs isolés.
00:47:23 -J'ai vécu...
00:47:25 Quand Chirac avait décrété la lutte contre le tabac
00:47:28 comme priorité nationale, il n'avait pas la majorité pour lui.
00:47:31 Il avait beaucoup d'opposition.
00:47:33 Les cafetiers, les gens qui voulaient pas qu'on interdise le fume,
00:47:37 il a résisté, il a gagné cette lutte contre le tabac
00:47:40 parce que le taux de cancer sur le tabac a diminué.
00:47:43 -On peut apporter notre soutien aux forces de l'ordre
00:47:46 qui sont sur le terrain, qui risquent leur vie
00:47:49 et qui ont des problèmes de nombre.
00:47:51 On a des tirs de mortier, et les policiers ne peuvent plus agir.
00:47:54 Il faut aussi, je pense, employer les grands moyens,
00:47:57 arrêter de faire des tables rondes pour dire ce qui va pas.
00:48:01 Il faut se donner les moyens d'agir.
00:48:03 Soit il y a une volonté politique d'agir et on agit,
00:48:06 soit on continue le laxisme, et on ne fait rien.
00:48:08 On fait une opération place nette, puis ça va pas.
00:48:11 On va faire place nette XXL, parce que ça va toujours pas.
00:48:15 On peut faire des morceaux, mais pour l'heure, rien ne change.
00:48:18 -C'est un problème politique. -Ah bah oui.
00:48:20 -En ce moment, il y a de la com.
00:48:22 En ce moment, ça mélange entre communication et efficacité.
00:48:26 C'est vrai que c'est efficace, ce qui se fait,
00:48:28 parce que ça fait dégager. -A l'instant T.
00:48:31 -Oui, mais c'est déjà ça. -Je remarque,
00:48:33 sur la question du trafic, sincèrement,
00:48:36 j'ai des amis qui travaillent dans les services,
00:48:39 ils savent qui fait quoi, comment.
00:48:41 Quand ils ont envie de faire tomber des réseaux, ils le font.
00:48:44 C'est parce que qu'est-ce qu'on propose après à ces jeunes
00:48:48 qui font ce trafic ? -Il y a un problème.
00:48:50 -Ca arrange tous les politiques,
00:48:52 que ce soit de gauche, de droite, de centre,
00:48:54 que ça se passe comme ça, parce qu'en attendant,
00:48:57 ils sont pas ailleurs en train de faire autre chose.
00:49:01 -On va parler des écoles, et on apprend l'instant,
00:49:05 d'après nos confrères, du point qui publie cet article
00:49:08 à la seconde, qu'une vingtaine d'établissements scolaires
00:49:11 ont à nouveau reçu des menaces terroristes cette nuit.
00:49:14 Le point qui annonce que le collège Charles Péguy,
00:49:18 c'est dans le 19e arrondissement,
00:49:20 dans le 19e arrondissement, a été fermé ce matin à 9h
00:49:23 pour des levées de doutes, ce sont des revendications,
00:49:26 et c'est un texte qui a été reçu par la communauté éducative
00:49:30 et les élèves de la part de l'Etat islamique,
00:49:32 en tout cas, il est signé de quelqu'un
00:49:35 qui se présente comme l'Etat islamique,
00:49:37 il faut être très prudent, bien évidemment,
00:49:40 dans ces revendications.
00:49:41 Ce sont des menaces de décapitation et d'explosion de bâtiments.
00:49:45 La fermeture de l'établissement a été prise ce matin
00:49:48 par mesure de sécurité, annonce-t-on.
00:49:51 Hier, c'est le lycée Germaine-Tillon,
00:49:53 c'est à Castelnaudary, cette fois, où il y a eu une alerte à la bombe
00:49:57 après qu'un appel ait été intercepté
00:50:00 par les policiers, appel qui faisait l'Etat,
00:50:03 là encore, d'une alerte à la bombe.
00:50:05 Regardez ces séquences vidéos postées sur Internet,
00:50:08 il y a eu un vrai affolement, surtout qu'en plus,
00:50:11 les forces de l'ordre sont rentrées casquées, armées,
00:50:14 vous avez peur qu'il y ait une intervention de quelqu'un
00:50:18 dans le lycée.
00:50:19 *Sirène d'ambulance.
00:50:20 *...
00:50:29 -Pensez au fait que j'ai le chédo.
00:50:31 J'ai aperçu le cas.
00:50:32 Pensez au fait que j'ai le chédo.
00:50:34 J'ai aperçu le cas.
00:50:36 -Le chef d'établissement vous demande d'appuyer...
00:50:40 -Non, les gars, sérieux !
00:50:42 -On est dans une ambiance assez surréaliste.
00:50:45 Ce matin, sur RMC, un élève de ce lycée a témoigné,
00:50:48 il a 16 ans, et il expliquait comment il avait vécu tout ça.
00:50:51 -On est tous allés se réfugier à la vie scolaire
00:50:54 et on s'est tous cachés sous les tables.
00:50:56 Il y en a d'autres qui étaient dans des pièces fermées,
00:50:59 mais on était tous au sol.
00:51:01 -Ce qui a duré trois heures.
00:51:03 On a vite compris que ce n'était pas un exercice.
00:51:06 -Trois heures passées sous la table,
00:51:08 dans le noir, et des élèves qui paniquent autour de lui.
00:51:11 -Arrêtez ! -Ce n'est pas un exercice.
00:51:13 -Il y a une fille qui était en pleurs,
00:51:15 donc la panique.
00:51:16 C'est impressionnant.
00:51:18 -Surtout quand les gendarmes mettent en joue les élèves
00:51:21 au moment de l'évacuation.
00:51:22 -Vous allez lever les mains.
00:51:24 -Les images sont très impressionnantes.
00:51:26 J'ai un peu de mal à comprendre comment on peut continuer
00:51:29 à recevoir des menaces, puisque je vous le rappelle,
00:51:32 des établissements scolaires, une vingtaine à peu près,
00:51:36 viennent d'être menacés.
00:51:37 À nouveau, des levées de doute sont en cours.
00:51:40 Pourquoi on ne le ferme pas, ce système intranet
00:51:42 entre les élèves, les profs ?
00:51:44 Il faut l'arrêter un moment et qu'on le sécurise.
00:51:47 -Oui, le fermer, ou surtout le sécuriser.
00:51:49 -Jusqu'à ce qu'il soit sécurisé.
00:51:51 -En plus, dans la majorité des cas,
00:51:53 on le sait, ce sont des petits malins
00:51:55 qui veulent se faire plaisir,
00:51:57 et qui ont des conséquences réelles.
00:51:59 Heureusement, il n'y a pas de morts,
00:52:02 comme sur les campus américains.
00:52:04 Ces images me faisaient penser à ces interventions policières
00:52:07 sur les campus américains, des morts en moins.
00:52:10 -Ca peut venir. -Ca peut venir,
00:52:12 mais tout cela instaure un véritable climat de terreur
00:52:15 dans les écoles, qui sont censées être des lieux de sérénité,
00:52:18 et ça mobilise les forces de l'ordre,
00:52:20 qui sont au bout du rouleau, et vont être,
00:52:23 dans quelques mois, obligés de sécuriser
00:52:26 à 100 % les jeux olympiques.
00:52:27 Il y a un véritable climat de terreur.
00:52:30 Il faut essayer, c'est très compliqué,
00:52:32 de remonter à ces petits malins qui, derrière leur ordinateur,
00:52:36 s'amusent à terroriser leurs camarades.
00:52:38 -Mais il y a... Excusez-moi d'insister là-dessus,
00:52:41 mais il y a une responsabilité de ce service informatique.
00:52:44 Si on n'est pas capable de le sécuriser,
00:52:47 on le ferme jusqu'à ce que ce soit sécurisé.
00:52:49 On ne va pas avoir tous les jours des menaces.
00:52:52 A Paris, il y a eu des menaces ce week-end.
00:52:54 -La semaine dernière. -Exactement.
00:52:57 On va le fermer une autre fois.
00:52:58 Les élèves, dans quelle ambiance ?
00:53:01 -On voit qu'il y a une faille.
00:53:02 On attend toujours qu'il y ait un drame.
00:53:05 On dit que c'est des petits malins, mais on ne va pas préjuger.
00:53:08 Ce sont des gens parfaitement organisés,
00:53:11 qui connaissent les lieux et peuvent venir dans une école.
00:53:14 On prend tout à la légère.
00:53:16 Quand il y a un drame, on dit...
00:53:18 -Non, mais là, je pense que c'est pas pris...
00:53:20 -Vous ne savez pas... -C'est pas pris à la légère.
00:53:23 -Attendez, attendez.
00:53:24 -En termes de responsabilité pénale,
00:53:27 si les gens sont à l'étranger, ça va être plus dur de remonter.
00:53:31 Le NTL, l'espace numérique de travail,
00:53:33 il faut le sécuriser.
00:53:34 -Tant qu'il n'est pas sécurisé, on le ferme.
00:53:37 -Ce que je veux dire, les choses sont prises très au sérieux.
00:53:40 On ne peut pas dire que le gouvernement
00:53:43 ne fait pas le nécessaire.
00:53:44 -L'autre fois, sur le plateau de Laurent Ferrari,
00:53:47 des gens ont été interviewés.
00:53:49 -Je vous parle du gouvernement.
00:53:51 Ceux qui doivent agir.
00:53:53 Je pense qu'ils prennent les choses au sérieux,
00:53:56 même si certains disent que c'est des petits malins,
00:53:59 mais ils prennent les choses au sérieux.
00:54:01 On ne peut pas leur reprocher ça.
00:54:03 On est dans une période où il faudrait peut-être
00:54:06 que l'Education nationale envoie un message
00:54:09 à toutes les écoles qui fassent de l'information
00:54:12 auprès des jeunes pour leur faire prendre conscience
00:54:15 de la responsabilité qu'ils peuvent avoir
00:54:17 dans ce cas-là pour que...
00:54:19 -Si c'est des jeunes...
00:54:21 -Si c'est ça, on est dans une période spéciale.
00:54:23 -Je vais vous donner une information complémentaire
00:54:27 de nos confrères du Parisien.
00:54:29 Je la trouve inquiétante.
00:54:30 On ne va pas affoler tout le monde.
00:54:32 Il explique qu'une vingtaine d'écoles et d'établissements
00:54:36 sont visées par ces menaces d'attaque.
00:54:38 "Les menaces écrites seraient accompagnées
00:54:41 "d'une vidéo de 12 minutes qui présenterait
00:54:44 "un terroriste habillé en militaire,
00:54:46 "parlant parfaitement français,
00:54:48 "expliquant comment frapper mortellement
00:54:51 "sur différentes parties du corps."
00:54:53 C'est une source policière qui confie cette information
00:54:56 à nos confrères du Parisien.
00:54:58 Est-ce que c'est des petits malins ?
00:55:00 -C'est pour ça que...
00:55:02 -Juste rapidement, parce qu'Amaury est spécialiste.
00:55:05 -On est dans une période spéciale.
00:55:07 Avec ce qui se passe entre la Russie et l'Ukraine,
00:55:10 on sait qu'il y a des menaces à ce niveau-là,
00:55:12 surtout après ce qui vient de se passer,
00:55:15 avec l'attentat qu'il y a eu, où ils font tout
00:55:17 pour rattacher la chose aux Ukrainiens
00:55:20 pour pouvoir dire que ce sont les Occidentaux
00:55:22 qui sont derrière, parce qu'ils le disent ouvertement,
00:55:26 ou ces représentants qui parlent.
00:55:28 On est dans ce contexte-là actuellement.
00:55:31 Donc c'est vrai qu'il faut...
00:55:32 A mon avis, c'est pour ça que le gouvernement
00:55:35 prend la chose très au sérieux
00:55:37 et met en place les mesures qu'il faut.
00:55:39 -Juste, Amaury... -On ne peut pas tout éviter.
00:55:42 -Votre action, puisque vous êtes de valeur actuelle,
00:55:45 vous réagissez comment à cette dernière information
00:55:48 sur une vidéo de 12 minutes de quelqu'un
00:55:51 se présentant comme un terroriste habillé en militaire ?
00:55:54 -Oui, alors ce n'est pas nouveau, ce genre, tous les jours,
00:55:57 il y a ce genre de messages qui remontent.
00:56:00 Quand on arrive à identifier, finalement,
00:56:02 ceux qui sont à l'origine de ces menaces,
00:56:05 ce sont très souvent, en effet, des jeunes,
00:56:07 soit déséquilibrés, soit qui ne sont pas insérés,
00:56:10 ou des blagueurs.
00:56:12 -Enfin, là, il y a un vrai travail.
00:56:14 Faire une vidéo de 12 minutes... -Le risque.
00:56:16 Ce qui est inquiétant, c'est que certains
00:56:19 sont très probablement manipulés et instrumentalisés.
00:56:22 Le principe de précaution doit prévaloir.
00:56:25 C'est pas comme si les écoles et l'école
00:56:27 avaient été épargnées par le terrorisme.
00:56:29 -On en a parlé.
00:56:31 On va faire une pause.
00:56:32 On va parler de ce film hommage au Père Hamel,
00:56:35 tué par un islamiste.
00:56:36 Il sortira dans un mois.
00:56:38 Vous verrez les premières images.
00:56:40 La réalisatrice nous expliquera pourquoi elle a voulu rendre hommage
00:56:44 au travers de cette fiction.
00:56:46 Elle met en parallèle le parcours du terroriste
00:56:49 et du Père Hamel, de l'ombre et la lumière.
00:56:51 On va voir tout ça dans un instant.
00:56:53 C'est "News Info".
00:56:55 On est en direct.
00:56:56 -Il est activement recherché,
00:57:02 un jeune homme circulant à trottinette à Grenoble
00:57:05 et dans sa périphérie aurait violé et agressé sexuellement
00:57:08 plusieurs femmes.
00:57:10 D'effets commis entre le 22 janvier et le 16 mars
00:57:13 sur des victimes âgées de 20 à 27 ans.
00:57:15 6,5 milliards d'euros, c'est ce qu'ont coûté
00:57:18 les catastrophes climatiques aux assureurs en 2023,
00:57:21 la 3e année la plus grave en termes de sinistre climatique
00:57:24 après 99 et 2022.
00:57:26 Et puis, suspension des recherches à Baltimore.
00:57:29 Selon les autorités américaines,
00:57:31 peu de chances de retrouver les 6 disparus.
00:57:34 L'effondrement de ce pont stratégique
00:57:36 pourrait avoir d'importantes conséquences économiques.
00:57:39 C'est pourquoi Joe Biden s'est engagé
00:57:41 à le reconstruire au plus vite.
00:57:43 -11h35 sur CNews. Merci d'être en direct avec nous.
00:57:48 On va vous parler de ce film dont vous allez entendre
00:57:51 dans les jours qui viennent.
00:57:52 On va vous montrer les premières images.
00:57:55 Film hommage au père Jacques Hamel,
00:57:57 qui sortira au cinéma quasiment huit ans
00:57:59 après l'attentat de Saint-Etienne du Rouvray en 2016,
00:58:03 au cours duquel ce prêtre de 85 ans a été assassiné
00:58:06 par un islamiste.
00:58:07 La réalisatrice de ce long métrage,
00:58:09 Cheyenne Marie Caron, sera en direct avec nous
00:58:12 dans un instant pour nous expliquer pourquoi.
00:58:14 Tout d'abord, je vous propose de regarder
00:58:17 les premières images de ce film.
00:58:19 Musique de suspense
00:58:21 ...
00:58:23 -C'est pour toi.
00:58:25 C'est Voltaire.
00:58:26 Les Lumières.
00:58:28 -Regarde-le, ton livre.
00:58:29 "Je serai jamais comme toi.
00:58:31 "J'ai honte de toi, honte de ta génération,
00:58:33 "honte du fait que vous avez quitté votre pays."
00:58:36 -Toi, tu t'y connais beaucoup.
00:58:38 Tu as lu trois pages du Coran.
00:58:40 ...
00:58:43 -Et où l'on se trouve de prendre soin du monde
00:58:47 pour le rendre plus chaleureux, plus fraternel et plus humain.
00:58:51 -Agenou, je t'ai dit. Bouge pas. Bouge pas.
00:58:53 Agenou.
00:58:55 ...
00:59:04 -Ne bouge pas.
00:59:05 -Attends !
00:59:06 -Lève ta main !
00:59:07 ...
00:59:09 -Ces politiciens, c'est des chiens, des lâches,
00:59:11 des menteurs et des corrompus.
00:59:13 Lorsqu'on réinstaurera un califat, on les dégagera.
00:59:16 ...
00:59:20 -Allah ouakbar !
00:59:21 -Allah ouakbar !
00:59:22 -Allah ouakbar !
00:59:23 ...
00:59:27 -Pour ces premières images,
00:59:29 Cheyenne Marie Caron, bonjour.
00:59:31 Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:59:33 En fait, dès le départ, vous avez été bouleversée
00:59:36 par ce drame qui s'est déroulé en 2016.
00:59:38 C'est ce qui vous a poussé à faire ce film.
00:59:41 Je crois que vous êtes même allée sur place
00:59:43 quelques heures ou quelques jours après le drame.
00:59:46 -Tout à fait.
00:59:47 Je m'y suis rendue le lendemain.
00:59:50 J'étais bouleversée et j'avais besoin d'être
00:59:52 dans la ville du père Hamel et je voulais prier pour lui.
00:59:56 Je vivais à Paris à l'époque,
00:59:58 à une heure de Saint-Etienne-du-Rouvray.
01:00:00 Je voulais être là, prier pour lui.
01:00:03 Et ce jour-là, je me suis dit, un jour,
01:00:05 je ferai un film en hommage à ce prêtre. Voilà.
01:00:09 -Vous avez voulu faire ce film sous forme de fiction,
01:00:11 inspirée de la réalité, mais de fiction.
01:00:14 Pourquoi ce choix et pas un documentaire ?
01:00:16 -Eh bien, parce que, étonnamment,
01:00:19 d'abord, la fiction, c'est ce que je fais moi,
01:00:22 je fais des longs-métrages pour le cinéma,
01:00:24 ce film est mon 15e film,
01:00:26 mais je pense que la fiction permet quand même
01:00:29 une petite liberté et peut-être de toucher parfois
01:00:33 les cœurs de manière plus forte.
01:00:37 Voilà. Alors, j'ai choisi de faire ce long-métrage
01:00:40 en hommage à ce prêtre.
01:00:42 -Un prêtre, et vous dites, j'ai été encore plus touchée
01:00:45 par ce qui est arrivé à ce prêtre,
01:00:47 parce que le prêtre est ouvert vers les autres
01:00:49 et c'est encore plus incompréhensible.
01:00:52 -Oui, surtout ce prêtre-là.
01:00:54 Les prêtres, de manière générale,
01:00:56 mais le père Hamel, j'ai tourné dans le presbytère
01:00:59 où il a vécu, c'était un homme pauvre matériellement,
01:01:02 avec tous les témoignages que j'ai recueillis,
01:01:06 je sais que c'était un homme tourné vers les autres,
01:01:09 tourné vers le plus fragile, vers la différence,
01:01:12 vers les... Je dirais même
01:01:14 vers les gens venus d'ailleurs, comme moi, par exemple.
01:01:17 Je suis de l'assistance publique, mes géniteurs étaient cabiles.
01:01:21 Donc, c'était un homme très, très ouvert et très bon.
01:01:25 Alors, le fait qu'on puisse faire du mal à cet homme-là,
01:01:28 c'était terrible.
01:01:30 Et je pense que ça méritait bien qu'on fasse un film en son hommage.
01:01:34 -Ce qui est intéressant dans votre approche,
01:01:36 c'est que vous dites, vous-même,
01:01:38 "Quand je suis allé en 2016, quand je suis allé sur place,
01:01:41 "j'avais de la haine en moi."
01:01:43 -Ah oui, oui.
01:01:44 Oui, j'avais de la haine, j'avais une très grande colère,
01:01:48 mais c'était bien normal, parce que, si vous voulez, en France,
01:01:51 il y a quand même beaucoup d'attentats
01:01:53 qui touchent les chrétiens ou les Français,
01:01:56 ou les juifs, du reste.
01:01:58 Moi, je suis catholique.
01:02:00 Et si vous voulez, au bout d'un moment,
01:02:02 on pardonne, on tend la main, on essaie de comprendre,
01:02:05 mais au bout d'un moment, la colère est là.
01:02:08 Alors, il m'a fallu beaucoup de temps
01:02:10 pour me mettre à l'écriture du film.
01:02:13 Il fallait pas que je le fasse tout de suite après,
01:02:16 parce que j'aurais pas fait le même film.
01:02:19 Il fallait que je fasse un film qui soit à l'image de ce prêtre.
01:02:22 Et en menant l'écriture,
01:02:24 je me suis intéressée à ce jeune terroriste, Adèle Kermiche,
01:02:28 et j'ai mieux compris sa démarche.
01:02:33 Il y a des choses que je ne comprends pas du tout,
01:02:36 comme l'obscurantisme religieux, l'aveuglement,
01:02:38 qui est propre au secte, si vous voulez.
01:02:41 On peut difficilement comprendre.
01:02:43 Mais il y a des choses, quand même, en lui,
01:02:45 que je comprends mieux maintenant.
01:02:47 Et je n'excuse pas pour autant.
01:02:49 -Quel regard, justement, vous avez sur lui
01:02:52 quand vous l'avez traité dans votre film,
01:02:54 quand vous avez fait ce personnage ?
01:02:56 Vous le présentez comment ? Comme un garçon perdu ?
01:02:59 Comme quelqu'un de déséquilibré ?
01:03:02 C'est qui, pour vous, ce terroriste ?
01:03:04 -Il n'est pas déséquilibré.
01:03:06 Adèle Kermiche, pour moi, c'est une jeunesse, d'abord.
01:03:10 Il représente une certaine jeunesse
01:03:12 qui vit mal, je crois,
01:03:16 son... Comment dire ?
01:03:18 Le déracinement de ses parents, déjà, en premier lieu.
01:03:21 Il ne considère pas la France comme étant son pays.
01:03:25 Il considère ses pays lointains,
01:03:27 qui sont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie,
01:03:29 les pays du Maghreb, pour lui, sa patrie est là-bas,
01:03:32 bien qu'il ne connaisse pas.
01:03:34 Il y a déjà cela.
01:03:35 Ensuite, il y a un passage qu'il a fait en prison,
01:03:38 ça, c'est sa vraie histoire,
01:03:40 dans lequel il a été amené à rencontrer des gens radicaux
01:03:44 dans leur approche de la religion musulmane,
01:03:47 et il a été sous cette influence-là.
01:03:49 Mais je dirais aussi,
01:03:52 et c'est là où je le comprends un peu, cette Adèle Kermiche,
01:03:55 c'est qu'il a été aussi, comment dire,
01:03:58 face à une terrible injustice pour lui,
01:04:01 qui étaient ces guerres que nous avons menées,
01:04:03 nous autres Français,
01:04:05 dans des pays comme la Libye, l'Irak avec Hollande,
01:04:08 enfin, dans certains pays.
01:04:10 Je dirais même aussi
01:04:12 le conflit israélo-palestinien qui nourrit le ressentiment.
01:04:17 Eh bien, face à ces injustices-là,
01:04:20 il y a puisé, je pense,
01:04:23 des justificatifs
01:04:26 pour exprimer sa haine, vous voyez ?
01:04:29 Alors, c'est tout un faisceau d'éléments
01:04:31 qui crée des Adèle Kermiche, en réalité.
01:04:34 -Je crois que vous avez contacté sa famille,
01:04:36 vous avez également contacté la famille du père Hamel.
01:04:40 Qu'est-ce que vous ont dit, ces deux familles,
01:04:42 avant de faire votre film ?
01:04:44 -La famille du père Hamel, je l'ai contactée, bien sûr,
01:04:47 Roselyne, la sœur du père Hamel,
01:04:49 et puis tout l'environnement du père Hamel,
01:04:51 les religieuses, le père Vigouroux,
01:04:53 enfin, les proches du père Hamel, pour être sûre,
01:04:56 que ce que j'avais fait sur le prêtre
01:04:58 ressemblait beaucoup au père Hamel,
01:05:00 tout en précisant, quand même, au début du film,
01:05:03 que c'est une inspiration libre.
01:05:04 Je ne fais pas un documentaire.
01:05:06 En revanche, pour la famille d'Adèle Kermiche,
01:05:09 je ne les ai pas contactées.
01:05:10 J'ai reçu un jour un mail de la maman d'Adèle Kermiche,
01:05:13 qui avait appris que je faisais ce film,
01:05:15 qui voulait savoir comment j'allais traiter son fils.
01:05:18 Alors, je ne suis pas rentrée dans le détail.
01:05:21 Je lui ai juste dit que ce serait un film chrétien,
01:05:24 et que "chrétien" signifie
01:05:26 que je n'allais pas contourner ou éluder
01:05:30 le crime terrible qu'a commis son fils,
01:05:33 mais que, quand même, j'allais faire un film
01:05:36 où les personnages seraient traités avec charité.
01:05:39 C'était une obligation pour moi,
01:05:41 parce que lorsqu'on est catholique,
01:05:43 je pense qu'il est nécessaire d'avoir cette approche-là.
01:05:46 Quand on est catholique, il y a aussi le pardon.
01:05:49 Il y a du pardon pour vous dans ce film ?
01:05:51 Alors, le film,
01:05:54 c'est un film à l'image du Père Hamel.
01:05:57 Donc, le Père Hamel, c'était un homme
01:06:00 qui était tout à fait dans cette approche-là,
01:06:03 du pardon et de la main tendue, ça, c'est certain.
01:06:05 C'est un film qui lui ressemble, je crois.
01:06:07 Et puis, il faut savoir aussi que Roselyne,
01:06:10 la sœur du Père Hamel,
01:06:12 entretient un dialogue respectueux et bienveillant
01:06:16 avec la maman d'Adèle Kermiche.
01:06:19 Donc, moi, je débarque là-dedans, petite réalisatrice,
01:06:22 même si, au fond de moi,
01:06:25 je dois confier que j'ai quand même
01:06:27 de plus en plus de mal à pardonner.
01:06:29 Je dois quand même le dire.
01:06:31 Pourtant, je suis catholique, vous voyez, mais j'ai mes limites.
01:06:33 Mais le film, je me devais quand même de faire un film
01:06:36 qui ressemble au vrai protagoniste de l'histoire.
01:06:40 Et oui, c'est un film qui va dans le sens du pardon, quand même.
01:06:44 Bien sûr. -Dernière question.
01:06:46 C'est un peu décalé.
01:06:47 Peut-être que vous allez la trouver un peu décalée,
01:06:49 mais elle a son importance.
01:06:50 Je crois que vous n'avez reçu aucune aide de la part du CNC
01:06:53 pour faire votre film.
01:06:55 Or, c'est un film positif,
01:06:57 c'est un film qui raconte une histoire
01:06:59 qui est arrivée en France, qui a bouleversé les Français.
01:07:03 Pourquoi est-ce que le CNC, qui est là pour ça,
01:07:05 surtout que vous êtes une indépendante,
01:07:07 pourquoi est-ce que le CNC ne vous a pas aidé pour faire ce film ?
01:07:10 Honnêtement, quand j'ai lu ça, j'ai fait un bond.
01:07:12 Le rôle du CNC, c'est d'aider des films comme les vôtres.
01:07:16 -Eh bien, je vais vous dire une chose.
01:07:18 Non seulement ils ne m'ont pas aidée,
01:07:20 ils ne m'ont jamais aidée sur mes films précédents.
01:07:22 J'avais fait "L'apôtre" sur la conversion
01:07:25 d'un musulman au christianisme, qui se terminait
01:07:27 dans la bienveillance, dans le dialogue
01:07:29 entre musulmans et chrétiens.
01:07:32 Ils ne m'avaient pas aidée non plus.
01:07:34 J'ai écrit un projet sur le conflit israélo-palestinien.
01:07:38 Vraiment un film fraternel entre ces deux peuples.
01:07:42 Je ne suis ni l'un ni l'autre, je ne suis pas juive,
01:07:44 je ne suis pas musulmane, mais j'ai vraiment fait
01:07:47 un film de dialogue et de fraternité.
01:07:49 Eh bien, ils me l'ont refusé.
01:07:51 Pour le moment, je ne parviens pas à le monter.
01:07:53 Alors je ne sais pas, je n'ai pas la réponse.
01:07:56 -On a quelques idées, mais bon, on ne va pas les dire là.
01:08:00 Chacun imaginera les choses.
01:08:02 Merci beaucoup, Chéenne Marie Caron.
01:08:04 Ca sort dans un mois, c'est ça ?
01:08:06 -Oui, le 24 avril, et je tiens à vous dire
01:08:09 que j'ai quand même des difficultés à trouver des cinémas.
01:08:11 J'appelle les cinémas moi-même.
01:08:13 Si des personnes ont envie de voir ce film dans leur ville,
01:08:16 elles peuvent me contacter.
01:08:18 Et si vous m'autorisez, j'aimerais donner une adresse e-mail
01:08:21 où les personnes pourront me contacter.
01:08:23 -Allez-y.
01:08:25 -Je donne mon adresse e-mail, donc c'est
01:08:27 chéenne, c-h-e-y-q-e-n-e,
01:08:30 tout attaché, caron, c-a-2-r-o-n,
01:08:33 @gmail.com.
01:08:35 Ca sort le 24 avril.
01:08:37 Venez en plateau le 24 avril.
01:08:38 Venez ici, on en parle ensemble.
01:08:40 -Ah, et bien pourquoi pas ?
01:08:42 Si j'ai la possibilité de venir, je le ferai avec joie.
01:08:45 -Ce sera avec plaisir. Merci beaucoup.
01:08:47 Je voulais vraiment qu'on s'arrête un instant là-dessus.
01:08:51 L'histoire du CNC, je vais pas m'énerver toutes les 3 minutes,
01:08:54 mais je trouve aussi que c'est très étrange,
01:08:57 parce que c'est un film catholique,
01:08:59 on va pas dire que c'est parce que...
01:09:01 -On va rien dire. -Vous avez raison.
01:09:03 Juste, parce qu'on est à la bourre.
01:09:05 -Non, mais je voulais juste dire, sur la question du CNC,
01:09:08 c'est la petite mafia qui se fait des courbettes.
01:09:11 Sur le film en lui-même, j'ai fait 2 films sur le sujet,
01:09:14 de la radicalisation, et effectivement,
01:09:16 il y a des similitudes.
01:09:18 Je vois quelques images de son film
01:09:20 qui ont des ressemblances avec le film que j'ai fait.
01:09:23 On a été travailler, d'ailleurs, sur "Evreux",
01:09:26 où on a tourné une partie du film.
01:09:28 -Avec du CNC ou pas ?
01:09:29 -Le CNC n'a jamais voulu nous aider.
01:09:31 Sur le dernier, ils l'ont fait,
01:09:33 parce que France Télévisions avait racheté
01:09:36 le précédent "Tu iras au paradis",
01:09:38 et quand on a voulu faire la promesse,
01:09:40 comme France Télévisions participait,
01:09:42 ils étaient obligés de co-financer,
01:09:44 mais sinon, ils le font jamais quand vous n'êtes pas le fils d'eux
01:09:48 ou de leur sérail.
01:09:49 -Voilà, c'est dit.
01:09:50 Je voulais qu'on termine, puisqu'on a Jean-Marc Silvestre,
01:09:54 avec Bruno Le Maire,
01:09:55 qui annonce des économies dans le domaine de la santé.
01:09:58 Il y a Arnaud Chiche qui voulait pousser un coup de gueule.
01:10:02 Merci d'être avec nous.
01:10:03 Fondateur du collectif "Santé en danger",
01:10:06 vous avez entendu Bruno Le Maire,
01:10:08 qui veut faire des économies dans le domaine de la santé.
01:10:11 On dépense trop d'argent pour lui.
01:10:13 Vous avez trois minutes.
01:10:15 -Waouh !
01:10:16 Si vous voulez, ça va toujours dans le même sens.
01:10:19 C'est vrai que l'économie française n'est pas bonne,
01:10:22 et je crois qu'on fait partie des plus mauvais élèves en Europe,
01:10:25 mais ce que Bruno Le Maire devrait comprendre,
01:10:28 c'est que la santé se dégrade en France.
01:10:31 On a un système de santé qui se dégrade de jour en jour.
01:10:34 Aujourd'hui, on me racontait dans une pharmacie
01:10:36 qu'il n'y avait plus de désinfectant pour les enfants.
01:10:40 La difficulté de l'économie française,
01:10:42 c'est avant tout celle de Bruno Le Maire.
01:10:44 -2 milliards d'euros d'économie.
01:10:47 C'est ce qu'il dit sur la santé.
01:10:49 -Oui, mais vous savez très bien qui va être sacrifié là-dessus.
01:10:53 Ce ne sont pas les gens qui ont de l'argent.
01:10:55 Si on commence à toucher aux ALD,
01:10:57 à diminuer les remboursements,
01:11:00 on va essayer de se soigner.
01:11:01 Ca va faire l'effet inverse,
01:11:03 puisque ça, c'est l'inverse d'une politique de santé publique.
01:11:06 Quand on veut faire de la santé publique,
01:11:09 on fait de la prévention, on facilite l'accès aux soins
01:11:12 pour éviter que les gens tombent malades.
01:11:14 Avec des annonces comme ça, on culpabilise une population,
01:11:18 alors qu'on ne fait rien pour les professionnels de santé,
01:11:21 alors qu'il y a tant à faire.
01:11:23 On met la responsabilité sur des Français.
01:11:26 Je pense qu'il y a aujourd'hui des superprofits
01:11:29 qui s'engraissent par milliards.
01:11:30 Moscovici a bien expliqué l'autre jour
01:11:33 à travers la Cour des comptes
01:11:34 qu'on pouvait faire l'économie autrement.
01:11:37 Il n'a plus d'idées, Bruno Le Maire.
01:11:39 Si son seul axe décisionnel,
01:11:41 alors qu'on est en pleine campagne européenne,
01:11:44 c'est de s'attaquer au système de santé français,
01:11:47 qui est déjà bien malade,
01:11:48 je trouve ça pathétique et relativement indigné.
01:11:51 Il a plus des propos sur le consumérisme,
01:11:54 qui est une réalité et qu'il ne faut pas encourager,
01:11:57 alors que le système de santé français
01:11:59 n'a jamais été aussi dégradé
01:12:01 qu'ils sont indignes d'un ministre de l'Economie.
01:12:04 -Il faut sanctuariser la santé ?
01:12:06 -Jean-Marc, je vous le dis à chaque fois,
01:12:08 vous voyez bien que les politiques
01:12:10 sont incapables de gérer la santé.
01:12:12 On a des difficultés économiques, c'est multiparamétrique,
01:12:16 l'inflation, etc.,
01:12:17 mais il faut vraiment être...
01:12:19 pas inventif,
01:12:20 voire absolument n'avoir aucune expertise sur le sujet
01:12:23 pour dire qu'on va sacrifier 2 milliards dans la santé.
01:12:27 Et surtout, évidemment,
01:12:28 sans le faire avec l'accord des professionnels, des experts.
01:12:31 Je vous dis toujours la même chose sur votre antenne,
01:12:34 il faut dépolitiser l'organisation de la santé,
01:12:37 protéger, sanctuariser,
01:12:39 créer un consortium d'intellectuels et d'humanisme.
01:12:42 Il y a des gens très bien sur votre plateau.
01:12:44 Il faut arrêter de permettre à ces gens-là de faire n'importe quoi.
01:12:48 -Merci, Arnaud Cichdé.
01:12:50 Il y avait beaucoup de choses dans l'actualité.
01:12:52 Merci d'avoir été avec nous.
01:12:54 On se retrouve demain à partir de 10h35 sur CNews.
01:12:57 D'ici là, soyez prudents.
01:12:59 [Musique]

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