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Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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00:00Il est quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face.
00:05Alors il n'y a pas Gilles-William Golnadel, il n'y a pas Julien Drey, mais il y a deux éditorialistes ô combien talentueux,
00:12deux Éric, Éric Revelle, bonsoir, ravi de vous retrouver.
00:15Monsieur Nolot, bonsoir.
00:17Moi c'est mon habitude et même mon destin de débattre avec un autre Éric.
00:21C'est une ligne rouge dans ma vie.
00:23Exactement, vous avez eu des grands moments de tension avec Éric Zemmour ?
00:28Non, figurez-vous que non. 15 ans de débat, pas de tension autre que pendant le débat, pas de tension personnelle.
00:33Pas de tension personnelle ? Vous n'aurez pu en parler un peu, mais vous le connaissiez avant de débattre avec lui ?
00:39Non, j'ai fait connaissance d'Éric Zemmour sur un plateau de télévision.
00:42Et vous aviez une certaine appréhension ou des a priori plutôt ?
00:46Pas sur lui, mais j'avais beaucoup d'appréhensions avant ma première. Je m'en rappelle très bien.
00:51Le point sur l'information à 19h et on salue Gilles-William Golnadel et Julien Drey que nous retrouvons dans les prochaines semaines bien sûr.
00:57Isabelle Pivot, bonsoir.
00:59Bonsoir Elliot, bonsoir à tous. En vigueur depuis le 1er novembre, la trêve hivernale prendra fin mardi.
01:04Cette période de répit pour certains locataires peut s'avérer être un vrai casse-tête pour les bailleurs puisque les expulsions sont interdites.
01:11En 2024, plus de 24 000 procès verbaux d'expulsion ont été délivrés.
01:16Une augmentation de 87% en un an en raison d'un blocage des dossiers lors de la crise sanitaire.
01:22Emmanuel Macron appelle le Premier ministre israélien à mettre fin aux frappes sur Gaza et à revenir au cessez-le-feu que le Hamas doit accepter.
01:30Au cours d'un entretien avec Benjamin Netanyahou, le président a souligné que l'aide humanitaire devait reprendre immédiatement.
01:37Il a aussi rappelé que la libération de tous les otages ainsi que la sécurité d'Israël reste une priorité pour la France.
01:44Donald Trump très énervé et furieux contre Vladimir Poutine.
01:48Dans une interview sur NBC, le président américain a réitéré sa volonté de mettre un terme à la guerre en Ukraine.
01:55Mais il pointe la responsabilité de la Russie qui refuse un accord sur une trêve.
01:59Donald Trump menace d'imposer de nouvelles taxes sur le pétrole russe et prévoit de parler avec Vladimir Poutine dans les prochains jours.
02:06Gardons le synthé, on se posait la question avec Eric Nolot quand même.
02:09Ça fait un drôle d'agent du KGB que de menacer le responsable du KGB en quelque sorte, le chef des chefs.
02:15C'est difficile à analyser, je pense que Donald Trump commence à comprendre que M. Poutine a décidé d'enfumer tout le monde.
02:23Il a un seul but, c'est d'annuler l'Ukraine en fait, que l'Ukraine devienne une sorte de Biélorussie.
02:27Donc il commence à comprendre, il ne veut pas de la trêve M. Poutine, il ne veut pas de la paix, il veut annuler l'Ukraine.
02:32Mais ce qui m'intéresse c'est qu'on a présenté depuis le clash à la Maison Blanche Donald Trump comme un mafieux, comme un agent du KGB.
02:41Il faisait la une des grands journaux pour expliquer qu'en fait c'était le plus proche et plus proche de Vladimir Poutine.
02:47Il paraît quand même surprenant de voir un homme qui le menace.
02:51Mais non, on en parlera dans cette émission bien sûr.
02:54Mais la une de l'actualité, l'élément majeur bien sûr, c'est Marine Le Pen puisque demain nous connaîtrons la décision à 9h30.
03:01L'avenir politique de Marine Le Pen n'est plus entre les mains des Français.
03:05Elle n'est plus entre les mains, en attendant de 2027, des instituts de sondage mais aux mains de la justice.
03:12La peine requise est lourde, 5 ans de prison dont 3 avec sursis, 300 000 euros d'amende et 5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
03:21Alors que dit Marine Le Pen ce dimanche ?
03:23J'attends la décision, que voulez-vous Temporistel ?
03:26Je lis ici et là que nous serions fébriles.
03:29Personnellement je ne le suis pas mais je comprends qu'on puisse l'être avec l'exécution provisoire.
03:33Les juges ont un droit de vie ou de mort sur notre mouvement mais je ne crois pas qu'ils iront jusque là.
03:39Messieurs, est-ce que selon vous l'exécution provisoire s'apparente à un déni de démocratie ?
03:46Éric Revel.
03:47Écoutez, on va attendre évidemment ce qu'il va se passer demain.
03:51Ce qu'on peut noter quand même c'est que Marine Le Pen, alors que l'affaire avait commencé déjà depuis des années,
03:56l'affaire de ses assistants parlementaires en Europe, Marine Le Pen a été élue réélue députée.
04:01Donc en fait les électeurs n'ont pas tenu compte du fait qu'elle était sous la menace d'une sanction d'inéligibilité.
04:08Ça c'est le premier point.
04:10Le deuxième point que j'aurais souligné c'est que,
04:13je vais essayer de ne pas être trop technique mais c'est très important,
04:17c'est vraiment très important si vous pouvez me laisser 30 secondes.
04:20Je verrai ensuite si M. Nolot est d'accord avec moi.
04:22Je ne sais pas si vous avez vu, il y a un élu maorais qui avait demandé au Conseil constitutionnel
04:27de se prononcer sur cette exécution provisoire,
04:29qui porte très mal son nom d'ailleurs, l'exécution provisoire, rappelons-le,
04:32c'est l'exécution immédiate d'une peine.
04:34Donc si elle est condamnée demain à 5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire,
04:40ça veut dire qu'elle ne pourra pas se présenter en 2027.
04:43Or le Conseil constitutionnel a tranché en disant non, non, non,
04:46cet artifice est constitutionnel mais il doit être proportionné.
04:52Et le Conseil constitutionnel, à mon avis, a ouvert une porte au juge qui va décider demain
04:58parce que donner une décision proportionnée, ça veut dire que,
05:01lorsque vous représentez 10 millions d'électeurs, ce qui est le cas de Marine Le Pen,
05:05que dans les sondages, je rappelle, il y a un IFOP qui est sorti,
05:08elle est créditée entre 34 et 37% au premier tour.
05:12Le deuxième c'est Édouard Philippe entre 20 et 25%.
05:15Eh bien si vous n'adoptez pas une position proportionnée par rapport à ce qu'elle représente,
05:21alors vous êtes peut-être, oui, Eliott, dans un déni de démocratie.
05:25Je le dis, c'est le constat que je fais.
05:27Et je ne sais pas comment on se sort de cela si demain Marine Le Pen est invalidée pour la présidentielle.
05:34Moi, les personnes que j'ai consultées, qui sont des connaisseurs en matière juridique,
05:39me disent que Marine Le Pen ne peut pas échapper à une condamnation,
05:42que tout le suspense tient à l'exécution provisoire.
05:45Mais il y aura condamnation, c'est l'avis général.
05:47À partir de là, il y a une question philosophique.
05:49Est-ce que la justice doit s'effacer devant un rendez-vous démocratique ?
05:55Vous avez choisi cet argument, mon cher Éric.
05:58Est-ce que ce sont les sondages qui doivent faire la justice ?
06:02Mais est-ce que c'est la justice qui doit faire l'élection, mon cher Éric ?
06:05Elle est réduite députée.
06:07Oui, en effet.
06:08Mais est-ce qu'on sort un sondage en disant, voyez, elle fait 37%,
06:11donc la justice ne doit pas s'appliquer à elle comme à un autre justiciaire ?
06:15C'est une vraie question philosophique.
06:16En effet, les enjeux sont énormes.
06:18Moi, je constate quand même qu'on est un peu dans une forme de schizophrénie.
06:21D'abord au Rassemblement national,
06:23qui s'est fait une spécialité de réclamer de la fermeté envers la délinquance.
06:27Et puis les Français sont schizophrènes.
06:29Ils ont demandé la moralisation de la vie politique après l'affaire Cahuzac.
06:32L'affaire de l'inéligibilité, ça vient de l'affaire Cahuzac, de la loi Sapin.
06:37Donc on demande ça en général.
06:39Et puis dans le cas de Marine Le Pen, tout d'un coup,
06:41le Front National trouve que c'est un peu sévère
06:43et les Français trouvent que c'est un déni de démocratie.
06:45Non, non.
06:46Je termine.
06:47Je trouve qu'il y a des contradictions très françaises.
06:50Et après, j'avoue qu'il y a une véritable question philosophique.
06:53Est-ce que les conséquences d'une exécution provisoire
06:56ne sont pas trop importantes d'un point de vue démocratique
06:59pour ne pas être remise en cause ?
07:00Personne ne comprendrait qu'elle ne soit pas condamnée à une peine.
07:03Puisque le système existait lorsqu'elle était députée européenne,
07:06contrairement d'ailleurs à François Bayrou,
07:08qui est en appel sur le même sujet.
07:10Mais en revanche, ce qui est un déni de démocratie,
07:12c'est d'assortir une peine d'une exécution immédiate de cette peine.
07:16Ça, c'est amoral ou immoral politiquement.
07:19Et ça, les Français ne le comprendraient pas.
07:21Si elle n'est pas condamnée, les Français ne le comprendraient pas.
07:24Puisqu'ils veulent une fermeté de la justice.
07:26Mais si l'exécution provisoire est prononcée,
07:29alors les Français considéreront qu'il s'agit d'une chasse aux « sorcières ».
07:34Si je puis me permettre, votre dernier argument ne tient pas.
07:37Parce que ça veut dire qu'un homme ou une femme politique
07:41ne sera pas traité de la même manière
07:43selon qu'il est candidat à l'élection présidentielle ou pas.
07:47L'exécution provisoire devient immorale, si je suis votre raisonnement,
07:51uniquement dans le cas où l'on est non seulement candidat à l'élection présidentielle,
07:55mais même bien placé dans cette élection selon les sondages.
07:57Il y a quand même un deux poids, deux mesures.
07:59Non, ça a touché les élus locaux.
08:03Je prenais l'exemple de cet élu de Mayotte.
08:05C'est lui qui a placé cette question prioritaire devant le Conseil constitutionnel.
08:09Sa peine a été entraînée immédiatement.
08:13Il a dû démissionner de ses fonctions d'élu, etc.
08:16C'est un sujet, et il me semble,
08:20peut-être qu'on remarquera que le Rassemblement national s'était abstenu
08:24au moment du vote pour nommer le président du Conseil constitutionnel, M. Ferrand.
08:28Mais l'exécution provisoire, je pense que les Français ne comprendraient pas,
08:32pas seulement les 10 millions de personnes qui ont voté pour elle,
08:36mais ceux qui votent en général ne comprendraient pas qu'elle ne puisse pas se présenter.
08:40Et même ses principaux rivaux, aujourd'hui, s'inquiètent de l'exécution provisoire.
08:45Je pense à François Bayrou, je pense à Gérald Darmanin,
08:49avant qu'il ne devienne garde des Sceaux, qui avait dit qu'il espérait qu'il n'y ait pas d'exécution provisoire.
08:53Je pense à Manuel Bompard, qui lui aussi est sur cette ligne.
08:57En cas d'exécution provisoire, et je voudrais juste vous relire cette phrase
09:01qui est très importante de Marine Le Pen, personnellement je ne le suis pas, inquiète ou non,
09:05mais je comprends qu'on puisse l'être avec l'exécution provisoire,
09:07les juges ont un droit de vie ou de mort sur notre mouvement.
09:11Un droit de vie ou de mort sur notre mouvement.
09:13Est-ce que ça veut dire que si exécution provisoire il y a, c'est la mort du mouvement en quelque sorte ?
09:19C'est-à-dire qu'il n'y a pas de successeur potentiel ?
09:21C'est Marine Le Pen qui le dit.
09:23Moi je trouve la phrase assez forte, mais je laisse Éric peut-être d'abord...
09:26Pour qu'elle soit forte, ça ce n'est pas un sujet de débat, mais est-ce qu'elle est juste ?
09:28Si.
09:29Est-ce qu'elle est juste ? Non.
09:30Mais ça veut dire que sans elle, il n'y a plus de Rassemblement National,
09:32donc elle ne pense pas à Jordan Bardella.
09:34Justement, c'est un peu curieux, parce que beaucoup de Français pensent à Jordan Bardella,
09:37y compris des supporters de Mme Le Pen.
09:40Non.
09:41Ça aura des conséquences extrêmement sérieuses, extrêmement graves,
09:43mais ce n'est pas la mort du mouvement,
09:45puisqu'il y a un numéro 2 qui prend quand même beaucoup de place, M. Bardella.
09:49Donc en effet, par cette phrase, je ne sais pas à qui elle s'adresse,
09:53mais elle s'adresse peut-être moins à l'ensemble des Français qu'à Jordan Bardella en particulier.
09:57Je trouve cette phrase un peu étrange, en tout cas sujette à interprétation.
10:01Autre bataille judiciaire ou politique, vous allez me le dire dans un instant,
10:06elle concerne le parquet national financier et Nicolas Sarkozy dans l'affaire libyenne.
10:10Et là aussi, on est sur un réquisitoire historique.
10:13Sept ans de prison ferme requis, 300 000 euros,
10:16mais le PNF est allé encore plus loin, puisqu'il entend l'interdire de droits civiques,
10:20civils et familiaux pendant cinq ans.
10:23Alors, on a eu l'un de ses avocats vendredi qui est revenu sur le climat,
10:28l'un des avocats de Nicolas Sarkozy, qui dit
10:32qu'il y avait une volonté du côté du parquet et du PNF d'humilier l'ancien président de la République.
10:37Et le lendemain, nous avons reçu l'un des avocats dans cette affaire,
10:41dit des assistants parlementaires, qui lui aussi a trouvé qu'il y avait ce climat
10:47qui n'était plus sur une justice sereine et saine,
10:50mais une volonté de faire mal, d'attaquer directement.
10:55Vous voyez, écoutez, mettre un grain et mettre le sauveur.
10:58Cette réquisition, cette demande, elle est faite pour humilier.
11:01Ça s'inscrit dans la démarche que je vous disais.
11:04Il est peu sensible à ses attaques contre lui.
11:07Il n'est même pas sensible du tout.
11:09C'est d'abord quelqu'un qui se bat.
11:11Et le procureur qui réussira à toucher Nicolas Sarkozy, il n'est pas encore né.
11:17Ce qu'il m'a parlé dans son propos, c'est l'attitude, le ton utilisé,
11:23la volonté, j'entendais la volonté d'humilier.
11:26Eh bien, c'est exactement ce que j'ai entendu pendant deux mois au tribunal.
11:32Il est gravissime qu'un magistrat dise en audience
11:35ça me ferait trop mal de requérir une relaxe.
11:39Alors, est-ce qu'il y a en justice comme il peut y avoir en politique,
11:42vous savez, l'hubris d'avoir des juges qui ont la sensation de se sentir au-dessus de tout
11:49et alors face à Nicolas Sarkozy, on n'est plus dans un combat judiciaire, mais un combat politique.
11:54D'abord, il faut noter que justice et politique, c'est vraiment le grand sujet du moment.
11:58On vient de le voir avec Marine Le Pen, on le voit maintenant avec Nicolas Sarkozy.
12:01Et vous avez vu que même à l'étranger, de manière encore plus tragique,
12:03boilem sans salle, justice et politique.
12:05Et jusqu'en Turquie, M. Erdogan fait emprisonner son riole.
12:08C'est vraiment le grand sujet du moment.
12:10Mais c'est un cas tout à fait particulier, celui de Nicolas Sarkozy.
12:13Moi, je le dissocierai du cas de Marine Le Pen.
12:15Quand on requiert sept ans de prison avec des peines secondaires assez humiliantes,
12:21en effet, des droits civiques, civils et familiaux,
12:24on peut s'attendre à ce que pendant l'audience, pendant les plaidoiries,
12:28soient avancées des preuves massives, irréfutables.
12:31Ce n'est pas le cas.
12:32Il y a une disproportion, évidemment, ça n'engage que moi,
12:35mais entre ce qu'on a entendu pendant les plaidoiries et la peine qui est demandée.
12:39À partir de là, il y a un soupçon, en effet, qui s'introduit,
12:42de justice politique ou sinon de justice politique,
12:45de volonté de revanche de magistrats qui, de notoriété publique,
12:49ne sont pas des grands fans de Nicolas Sarkozy et réciproquement.
12:52Donc, soit c'est de la justice politique, mais les réquisitions ne sont pas les condamnations,
12:58soit il y a une volonté de revanche parce qu'ils tiennent une occasion en or.
13:02Mais en tout cas, Nicolas Sarkozy et ses avocats ont très subtilement insinué ce soupçon
13:08que je ne suis pas loin de partager parce que cette disproportion me choque.
13:12Alors moi, je vais mêler, contrairement à Éric Nolot, les deux, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy.
13:18J'y ajouterai d'ailleurs à la liste François Fillon.
13:21Je note une chose quand même, sauf à considérer, et l'histoire politique française nous a prouvé
13:26qu'il pouvait y avoir plein de tripatouillages d'escroqueries à gauche,
13:29sauf à considérer que le PNF n'a dans le collimateur que les gens de droite ou de droite nationale.
13:34C'est mon premier point. Le Pen, Fillon, Sarkozy.
13:37Pourquoi je lis l'affaire Marine Le Pen et l'affaire Nicolas Sarkozy ?
13:41Parce que dans le premier cas, on empêcherait quelqu'un qui représente 10 millions de voix de se présenter.
13:46Et dans le second cas, puisqu'on ne parle que de faisceau d'indice, on est bien d'accord,
13:50l'instruction a duré 13 ans et on dit, il n'y a pas de preuves massives, dit Éric Nolot.
13:54Alors j'ai regardé, j'ai lu, je n'ai pas vu de preuves massives.
13:57Nicolas Sarkozy dit dans son communiqué, on n'a pas trouvé un biais, on n'a pas trouvé une preuve.
14:03Pourquoi je lis les deux ? Parce que la justice empêcherait Marine Le Pen de se présenter
14:09et Nicolas Sarkozy, c'est l'ancien chef de l'État.
14:12Donc condamner un ancien chef de l'État avec un faisceau d'indice, c'est porter atteinte gravement,
14:19me semble-t-il, au statut même de président de la République.
14:22Donc dans les deux cas, c'est déstabiliser la démocratie française.
14:25C'est déstabiliser la démocratie française.
14:27Et je vais citer l'un des mentors d'Éric Nolot, François Mitterrand, vous vous souvenez,
14:31qui disait, je ne sais pas, de gauche, ah non c'est vrai, il a porté l'ordre de la France.
14:36François Mitterrand qui disait, la justice a tué la monarchie, elle tuera la République.
14:42Et bien dans ce cas précis, je m'interroge sur les visées du PNF.
14:47Pourquoi est-ce que ce sont des gens de droite ou de droite nationale
14:50qui sont toujours sous les feux de l'actualité, sauf à considérer qu'il n'y a qu'eux qui mettent les doigts dans le pot de confiture ?
14:56Bon l'affaire Urba, je ne peux pas la rappeler, Éric Nolot, de financement du Parti Socialiste a prouvé que...
15:01C'est au siècle dernier.
15:02Ah ben très bien, mais ça existait mon cher Éric.
15:04Oui.
15:05Et donc ce focus me gêne beaucoup.
15:08Éric Nolot.
15:09Ce qui est dommage avec Éric Reuvel, c'est qu'il faut qu'il s'arrête au milieu de ces démonstrations.
15:12Il y a toujours l'argument en trop.
15:14Je regrette, Nicolas Sarkozy est injusticiable comme les autres.
15:16Donc qu'il soit condamné...
15:17Mais alors si c'est injusticiable comme les autres, Éric Nolot, il faut qu'il soit condamné sur des preuves
15:21et la présomption d'innocence doit bénéficier à l'accusé, pas à la justice.
15:25Ce n'est pas l'ancien statut de Nicolas Sarkozy qui compte ici, c'est est-ce qu'il y a des preuves ou pas.
15:29Moi, faisceau d'indice contre 7 ans, je ne trouve pas ça recevable.
15:34Mais l'ancienne qualité de M. Sarkozy, pour moi, n'entre absolument pas en ligne de compte.
15:39Est-ce que l'ancienne qualité entre en ligne de compte du PNF ?
15:42Alors ça, c'est la vraie question.
15:43Moi, je dis que dans l'absolu, ça n'a pas d'entrée.
15:45Le vrai soupçon qui a été introduit, c'est qu'en effet, il est jugé non pas en tant que justiciable comme les autres,
15:52mais en tant, non seulement d'ancien président de la République, qui avait de notoriété publique,
15:56des relations exécrables avec un certain nombre de magistrats.
15:59Voilà le soupçon qui a été introduit.
16:01Alors c'est dommage avec Eric Nolot, parce qu'il emploie toujours un dernier argument qui est facilement contrable.
16:06Et Nicolas Sarkozy doit être jugé comme n'importe quel autre citoyen.
16:10C'est ce que je viens de dire.
16:11Très bien. Et bien sûr, cette base-là, mon cher Eric Nolot, s'il est jugé comme n'importe quel citoyen, je réitère mes arguments,
16:18s'il n'y a que des faisceaux d'indice et pas de preuves après 13 ans d'instruction,
16:22la présomption d'innocence qui est, a priori, défendable par le droit français, doit lui bénéficier.
16:29Or, on lui colle 7 ans.
16:30Donc, il est bien jugé comme un citoyen, mais il est plus jugé comme un type qui s'est opposé à la magistrature
16:37que comme un citoyen ordinaire.
16:38Parce que si c'était le cas, n'importe quel avocat ou citoyen, entre guillemets, normal,
16:44dirait mais la présomption d'innocence doit me bénéficier.
16:47Or, elle ne lui bénéficie pas.
16:48C'est là qu'on voit qu'Eric Revelle est un chroniqueur supérieur,
16:50parce qu'il a mis deux minutes à présenter comme un point de désaccord ce qui est un point d'accord.
16:54Nous sommes d'accord, il doit être traité injusticiable comme les autres.
16:57Autre affaire cette semaine, et c'est une seule actualité qui a inondé les médias,
17:02c'est l'affaire Émile.
17:04Les garde-à-vue liées à la disparition du petit Émile n'ont pas abouti pour l'instant à une poursuite
17:10ou même à une mise en examen.
17:12Et Pascal Praud en a parlé ce matin, je ne sais pas si vous avez lu les colonnes.
17:16J'ai lu, c'est brillant.
17:17Je vous ai lu également dans les colonnes du JDD.
17:20Moi, j'ai parlé de poésie.
17:21Voilà, écoutez, c'est important de parler de poésie le dimanche.
17:25Il est revenu sur ce fameux traitement médiatique.
17:28Et c'est intéressant ce qu'il dit, puisqu'il considère que rien n'a changé
17:31entre l'affaire du petit Grégory et aujourd'hui l'affaire Émile,
17:35où le secret de l'instruction est selon lui bafoué, où les cancans vont de bon train.
17:41Il dit, il est vrai que BFMTV a consacré la quasi-totalité de son antenne à l'affaire.
17:45La famille a éclipsé la guerre en Ukraine, envoyé spéciaux des péchés dans le Haut-Vernay,
17:49journaliste en direct de Marseille, éditorialiste à Paris.
17:52La chaîne Info a joué au Cluedo durant de longues heures,
17:55avec des hypothèses, des scénarios, des suppositions aigrénées
17:59par une ribambelle d'inspecteurs Colombo que le secret de l'instruction ne gêne pas.
18:03Il dit, on reproche à CNews de braquer des projecteurs sur des faits divers.
18:07Les attaques au couteau dans les rues de Paris ou de France ne sont pas des actes isolés.
18:11Ces crimes deviennent des faits de société quand ils sont répétés.
18:15Les commers du village ont mondialisé le pia-pia avec Internet.
18:19Parfois le cancan cesse, l'actualité reprend ses droits.
18:22CNews est redevenue première chaîne Info jeudi et vendredi.
18:27Est-ce que vous avez été choqué par le traitement médiatique qui a été fait cette semaine de l'affaire Emile ?
18:33Vous dites très. Pourquoi ?
18:34J'ai été très choqué.
18:35Alors d'abord, je rappelle la règle de base.
18:37Si CNews s'intéresse à un fait divers, ce n'est pas bien.
18:39Si BFMTV s'intéresse à un fait divers, c'est bien.
18:42Il y a une règle de base, ne l'oublions jamais.
18:44Je reprends ce qu'a dit fort justement Pascal Praud, le parallèle avec l'affaire Grégory.
18:48Alors évidemment, un petit garçon à chaque fois, l'environnement familial.
18:51Mais moi, ce que je retiens, beaucoup plus fâcheux encore, c'est cette forme de coproduction entre la justice et la presse.
18:57Là, on a assisté quand même à une production énorme.
18:59Vous avez la justice qui d'un côté fait fuiter la garde à vue, les motifs de la garde à vue,
19:06c'est-à-dire homicide volontaire et recelle de cadavres,
19:08et fait également fuiter qu'on a saisi la voiture du grand-père.
19:13Pascal Praud parlait de Colombo.
19:1610 millions de Colombo français font 2 plus 2, 4 plus 2, 6.
19:19C'est donc le grand-père qui a tué son petit-fils et qui a transporté le cadavre dans la voiture.
19:23Excusez-moi, mais ça a dû venir dans l'esprit de 10 millions de personnes.
19:25Et pendant ce temps-là, vous avez une certaine presse, qu'elle soit audiovisuelle ou papier,
19:30qui éclaire d'un jour un peu douteux le passé du grand-père.
19:35Figurez-vous qu'il est catholique.
19:36Alors déjà, ce n'est pas très bien porté.
19:38Puis il serait un peu catholique-traditionaliste.
19:39Alors tout ça est louche.
19:40Vous avez un ambiancement d'un côté, la justice qui fournit des éléments tangibles de l'autre,
19:46et on fait une petite tambouille.
19:47Peut-être qu'à l'arrivée, tout ça se révélera faux de A à Z,
19:51comme les premières hypothèses dans l'affaire Grégory se sont révélées complètement fausses
19:55alors qu'elles nous étaient présentées comme avérées.
19:57Vous vous souvenez, c'était la mère qui avait forcément tué son enfant, etc.
20:01Moi, j'ai été extrêmement choqué qu'on jette en pâture à l'opinion publique
20:06une famille qui était déjà dans l'affliction après un drame effroyable.
20:10Éric Revelle, lorsque l'on se pose des questions essentielles après le drame et l'affaire Lola,
20:17on se dit par exemple que ce drame n'aurait pas dû et aurait dû être évité.
20:24Il y a très rapidement ce qu'on appelle la fabrique du mensonge.
20:27CNews est attaquée parce qu'on a eu le malheur, par exemple, de parler du profil de la meurtrière.
20:35Est-ce que vous aussi vous avez été choqué cette fois-ci ?
20:38Je vais réagir en deux temps, si vous permettez.
20:40Comme chroniqueur en face d'Éric Nolot, puis comme ancien patron de chaîne.
20:47Comme chroniqueur, il y a évidemment un voyeurisme terrifiant dans cette façon de mener l'enquête
20:54où le colonel Moutarde est dans la véranda avec le chandelier pour reprendre le mot de Pascal Praud
21:00sur ses inspecteurs Colombo au Cluedo.
21:03C'est indéniable.
21:05Mais il faut aussi dire une chose, c'est que le lien que je fais entre l'affaire Grégory
21:09à l'éponge sur Vologne dans les années 80-84, je crois, et l'affaire Émile, c'est qu'il s'agit d'enfants.
21:17Sans doute, le premier, il n'y a pas de doute, il a été noyé, il avait les poignées liées.
21:22Émile, on pense qu'il y a des traces sur le crâne qu'il a été aussi.
21:25En fait, ces faits divers qui touchent des enfants traumatisent la société française.
21:29Traumatisent l'inconscient collectif.
21:32C'est-à-dire qu'on a besoin de savoir.
21:34On ne peut pas admettre que des enfants...
21:37Le patron, le patron de notre nation.
21:39Quand vous voyez comment les audiences de BFM sont en train de se décaler par rapport à celles de CNews,
21:45je pense qu'en interne, il y a une réflexion.
21:48Le terrain de jeu d'origine, et moi je dirigeais le CIE à l'époque,
21:51le terrain de jeu qui a fait le succès de BFM à un moment donné,
21:54mais les Français veulent sans doute autre chose, la preuve, c'est le succès de CNews,
21:57c'était ce qu'on appelle le hard news, c'était la possibilité, quel que soit l'événement,
22:01de l'étirer un peu et d'être en direct sur cet événement.
22:04Une fois que les gardes à vue sont levés, sans mise en examen,
22:07vous allez pouvoir critiquer ma vision.
22:09Et moi je n'ai pas envie de parler de BFM, je parle de climat médiatique.
22:12Je pense que comme ils ne savent plus trop sur quel pied danser,
22:14doivent-ils faire des talk shows en imitant ce que fait CNews,
22:17ou revenir à leur base de hard news,
22:19je pense qu'ils font ce choix-là de manière un peu maladroite.
22:23Mettons de côté BFM, parce que moi je parle des médias de manière générale.
22:25Vous êtes patron de chaîne, il y a une garde à vue pendant 48 heures.
22:30Une fois que la garde à vue est levée, sans poursuite, sans mise en examen,
22:35qu'il y a une conférence de presse du procureur,
22:38est-ce que vous poursuivez, vous le patron de chaîne, pendant 70 heures ou 72 heures
22:43au pied de l'immeuble de la grand-mère, ou aller parler à la voisine ?
22:47Arrêtez de parler de BFM voyons !
22:50Éric Nolot, en un mot avant la pub.
22:52Oui, je retournerai quand même l'argument.
22:54Vous dites fort justement que ces affaires de meurtres d'enfants,
22:57ou supposés meurtres, traumatisent la France.
23:00Raison de plus pour les traiter avec un peu de recul, de délicatesse.
23:04Parce que là, on ne peut pas dire qu'ils aient fait preuve de délicatesse.
23:07On a chargé la famille, une famille qui est sous le coup d'un deuil incroyable.
23:10Ils ne savent pas ce qui est arrivé aux gamins.
23:12Ils commencent à se soupçonner les uns les autres.
23:14Excusez-moi de mettre un peu de morale là-dedans, un peu de pudeur là-dedans.
23:18Je trouve que la course à l'audimat, ou la course aux ventes de journaux,
23:22n'autorise pas tout. Voilà, tous les coups ne sont pas permis.
23:24La publicité, on revient dans un instant.
23:26On parlera du message, du communiqué des parents de Thomas,
23:30qui ont été bouleversés après la publication du livre sur Crépole.
23:34Les auteurs qui parlent d'un quick book.
23:36Quick book, c'est la formule consacrée, visiblement.
23:39On écrit très rapidement, à trois mains.
23:42Et puis on explique que c'est un fait divers
23:44qui a été instrumentalisé par l'extrême droite, bien sûr.
23:48Donc vous faites partie tous les deux.
23:50Éric Nolot et Éric Revelle.
23:52La publicité, on revient dans un instant.
23:57On est de retour pour le face-à-face entre Éric Nolot et Éric Revelle.
24:01On va parler de Crépole à présent, puisque les parents ont communiqué
24:05et ont fait part de leur colère.
24:07Ils se disent bouleversés après la publication du livre
24:10de trois de nos confrères sur le drame de Crépole.
24:13Et depuis deux semaines d'ailleurs qu'on traite ce sujet,
24:15moi je ne dis qu'une seule chose, c'est comment oser pondre un livre pareil
24:19alors que les parents sont encore en attente de réponses.
24:22Et au gré des débats sur l'instrumentalisation,
24:24sur l'extrême droite, sur le racisme anti-blanc,
24:26qu'une seule chose devrait nous interroger et nous alerter,
24:29c'est la famille de Thomas.
24:31Et par la voix de leur avocat, ils l'ont fait ce vendredi.
24:35Voilà ce que disent les parents de Thomas.
24:38Ils sont dans l'incompréhension, nous explique l'avocat,
24:41à cause de nombreux passages très gênants,
24:43parce qu'ils tendent à banaliser le port d'armes,
24:46la violence meurtrière, l'omerta et la victimisation des mises en cause.
24:50Le temps n'est pas celui des livres, des romans,
24:52des interprétations des uns et des autres,
24:54mais celui de la justice qui doit être respecté par tous.
24:57Respecter le temps judiciaire, c'est respecter Thomas.
25:01Et j'ai souvenir d'un article dans les colonnes du Nouvel Obs,
25:05publié le 14 mars dernier, qui titrait
25:08« L'idéologie a empoisonné le dossier »,
25:10avec M. De Cugis qui disait par exemple
25:12« Hélas, des jeunes de la monnaie avaient des couteaux sur eux,
25:14mais attention, ils n'avaient pas des couteaux parce qu'ils allaient au bal,
25:17ils avaient des couteaux parce qu'ils en ont toujours eu sur eux,
25:20et ils sont allés au bal, c'est très différent. »
25:22Alors, à travers les mots des parents de Thomas,
25:25est-ce que vous considérez qu'il y a eu ces deux dernières semaines
25:28une indécence déjà à pondre ce livre,
25:31et puis là aussi, encore une fois,
25:33sur le traitement médiatique qui en a été fait ?
25:35Moi j'ai écouté en direct l'interview des trois auteurs sur France Inter.
25:39Ce qui s'est passé, ça a duré un quart d'heure,
25:42et au bout d'un quart d'heure, la réalité avait été
25:45intégralement remplacée par l'idéologie.
25:47Tout ce qui était arrivé n'était pas arrivé,
25:50et avait été remplacé par des hypothèses
25:52toutes plus farfelues les unes que les autres.
25:54A propos des couteaux, vous avez oublié de préciser
25:56que M. De Cugis a dit qu'il se servait de ces couteaux pour couper leur shit,
26:00donc ce n'était absolument pas pour s'en prendre à d'autres gens.
26:03Ce qui est quand même une excuse un peu étrange,
26:05vous vous en conviendrez, et en plus couper le shit
26:07avec des couteaux de 20 centimètres...
26:09Il est meilleur enquêteur qu'avocat.
26:11Tout était comme ça, c'est-à-dire qu'en effet,
26:13il n'y a absolument pas...
26:15Les neuf procès verbaux où il est question de racisme anti-blanc,
26:18de planter du blanc, ils ont disparu, mais ce n'est pas très grave,
26:21et non seulement ce n'est pas grave parce que c'est secondaire,
26:24mais ceux qui avaient rédigé ces procès verbaux
26:26obéissaient certainement à un biais idéologique.
26:29Tout était de cette farine, c'est-à-dire que moi je comprends
26:32la colère, l'écœurement et le chagrin des parents,
26:35parce qu'il n'a pas suffi que leur fils soit tué
26:38dans des conditions vraiment horribles,
26:40mais maintenant on va réécrire l'histoire
26:42alors que l'enquête est encore en cours.
26:44Moi, écoutez, ça fait longtemps quand même
26:46que je suis ce genre d'affaires.
26:48Je n'avais jamais vu une pareille tentative
26:50de remplacer la réalité par l'idéologie.
26:52En fait, les coupables ou supposés coupables
26:57ne sont pas coupables, et puis la victime,
26:59elle n'est victime qu'à moitié.
27:02Ce qui est stupéfiant dans les médias
27:04auxquels fait référence Éric Nolot,
27:06c'est que vous pouvez vous attendre
27:08à un minimum de contradiction
27:10de l'intervieweur ou l'intervievée,
27:12mais en fait il y a une telle proximité idéologique
27:14entre ce qui est produit, celui qui est interviewé
27:17et celui qui interviewe, qu'en réalité
27:19ça donne un espèce de débat où effectivement,
27:21je suis d'accord avec Éric Nolot,
27:23où la vérité est gommée au profit d'une idéologie.
27:27Il faut souvenir quand même une chose,
27:29parce qu'Éric l'a dit à moitié,
27:31mais on ne connaît toujours pas l'auteur,
27:34le nom du meurtrier.
27:36On ne sait toujours pas.
27:37Et ces gens font des livres pour gloser,
27:40pour remettre à leur sauce,
27:42en passant au tamis idéologique
27:44qui est le leur des événements.
27:47La dernière phrase,
27:48ils n'étaient pas venus spécialement
27:50avec leur couteau au bal
27:51puisqu'ils ont toujours un couteau sur eux.
27:53Mais n'importe qui, à qui vous dites ça,
27:55dit mais monsieur, est-ce bien normal
27:57lorsqu'on a 15 ans, 16 ans,
27:59d'avoir un couteau sur soi ?
28:01Non, non, personne ne pose la question.
28:03Mais là où vous avez raison sur l'entre-soi,
28:05c'est que lorsqu'ils vont à cet avoue
28:07sur l'affaire Crépole,
28:08je rappelle qu'un certain Patrick Cohen
28:10avait été repris par l'Artcom
28:12parce qu'il n'avait présenté le dossier
28:15de ses premières chroniques comme une rixe
28:18et il avait été rattrapé par le gendarme
28:20de l'audiovisuel.
28:21Si 16 mois plus tard,
28:23il se retrouve face à des journalistes
28:25qui lui expliquent que finalement,
28:26il n'avait pas d'autre que ça.
28:27Mais tout ce beau monde a un but,
28:28c'est-à-dire dresser une barrière hermétique
28:30entre le fait divers et le fait de société.
28:33Il ne faut absolument pas
28:34que le fait divers devienne le fait de société.
28:36Ne serait-ce que ce détail des couteaux,
28:38à mon avis, c'est un fait de société.
28:40Cet usage généralisé du couteau
28:42est un fait de société.
28:43On ne connaît toujours pas le tort,
28:44vous avez raison pour l'instant.
28:46Le temps judiciaire doit être respecté.
28:49En revanche, il y en a un
28:50qui a été condamné dans l'affaire Thomas,
28:52dans l'affaire Crépole,
28:53c'est Éric Zemmour.
28:54Et d'ailleurs, il a tweeté
28:55« La justice décide de me condamner car j'ai dit
28:57ce sont toujours les Thomas qui tombent
28:59et ce sont toujours les Shaïds qui les tuent. »
29:02Je cite Éric Zemmour,
29:03Shaïd était le nom d'un des suspects.
29:05« Bien sûr, je ferai appel car il est inadmissible
29:08que la vérité soit à ce point bâillonnée
29:10dans notre pays. »
29:11Ce jugement est hautement symbolique.
29:13Surtout la semaine où l'on apprend
29:16que Thomas est bien mort
29:17parce que ses assassins ont estimé
29:19qu'il était un salgauerre,
29:20un sale blanc en arabe.
29:22Le racisme anti-blanc tue,
29:24mais en France,
29:25ce sont ceux qui le combattent
29:27que la justice sanctionne.
29:29Le débatteur que vous avez été
29:30face à Éric Zemmour,
29:31qu'est-ce que vous lui auriez répondu
29:33s'il vous avait dit
29:34« Ce sont toujours les Thomas qui tombent
29:36et ce sont toujours les Shaïds qui les tuent. »
29:38Je lui aurais dit que
29:40pour ce qui concerne uniquement la justice,
29:42toutes les vérités ne sont pas
29:44toujours bonnes à dire.
29:45Voilà, il y a un moment où
29:47il y a des choses qu'on peut dire
29:48mais pas à certains moments.
29:50Les années passent et on peut les dire
29:52mais il y arrive un moment où
29:53certaines vérités sont interdites
29:54de s'exprimer.
29:55Est-ce que ça vaut condamnation ?
29:56Non, moi je ne crois pas.
29:58Il pose la question notamment
29:59du racisme anti-blanc.
30:00J'ai parlé des neuf procès-verbaux
30:03qui avaient mystérieusement disparu
30:04du dossier final.
30:06Cette question se pose.
30:07Pourquoi est-ce qu'elle serait taboue ?
30:09Notamment parce qu'elle est étayée
30:11par des choses qui ont été vues.
30:12Ces procès-verbaux ont été rédigés,
30:14ont été vus.
30:15Il se trouve qu'ils ont été étouffés.
30:16Donc cette question se pose.
30:18Pourquoi veut-on interdire d'en débattre
30:20et pourquoi quelqu'un qui veut en débattre
30:21est-il condamné ?
30:22Surtout, vous le rappeliez,
30:23ça devient un peu surréaliste
30:25dans une affaire où personne
30:26n'est encore condamné.
30:27Mais regardez les tollés
30:29qu'a entraîné l'interruption
30:31sur CNews de la porte-parole du gouvernement
30:33qui a pris l'exemple je crois de
30:35sa fille.
30:36Bien sûr.
30:37Et elle dit, oui, pourquoi j'en parlerai pas ?
30:39Ma fille a été victime d'un racisme anti-blanc.
30:42Ça a déclenché un tollé.
30:43La porte-parole du gouvernement
30:45n'est pas membre de Reconquête.
30:48Elle a même été attaquée
30:50par la porte-parole du féminisme,
30:52du néo-féminisme, Sandrine Rousseau.
30:54C'est-à-dire que Sandrine Rousseau
30:56n'a pas supporté que la porte-parole
30:58du gouvernement témoigne
31:00de ce qu'avait vécu sa fille.
31:02Non, parce qu'elle témoignait de la réalité.
31:04On en est là.
31:05Vous savez, il faut quand même noter une chose,
31:07c'est que l'idéologie implacable
31:09qui a été la nôtre pendant des décennies
31:11et des décennies,
31:12qui était une idéologie de gauche,
31:14en fait, elle craquait, elle, quand même.
31:16Est-ce qu'on aurait abordé le sujet
31:18en ayant un débat sur la question du racisme
31:20anti-blanc il y a 10 ans, 15 ans ?
31:22Personne n'aurait osé aborder cette question.
31:24Comme d'autres, comme la question de l'immigration.
31:26Donc, d'une certaine manière, quand même,
31:28et c'est plutôt sain, je trouve, évidemment,
31:30c'est qu'il y a des thèmes qui émergent aujourd'hui
31:32qui n'émergeaient pas
31:34lorsque la gauche
31:36et l'intelligentsia de gauche
31:38mettaient une espèce de chape de plomb
31:40sur tous les débats qu'il fallait avoir
31:42et ceux qu'il ne fallait surtout pas avoir.
31:44Vous savez, moi, j'ai été fasciné par une chose.
31:46C'est, donc, d'un côté,
31:48des journalistes
31:50qui vous écrivent que c'est bien normal
31:52de porter un couteau sur soi,
31:54que vous alliez au bal ou pas.
31:56Et est-ce que vous vous souvenez de cette fête
31:58qui a été donnée à Crépole ?
32:00Sur la porte d'entrée de la salle des fêtes,
32:02il y avait marqué « Entrée, 5 euros ».
32:04Vous voyez, c'était un peu cette France
32:06des territoires, cette France qui ne se plaint pas,
32:08qui n'a pas beaucoup de moyens.
32:10Et en face, vous avez quand même,
32:12alors, je ne vais pas les opposer,
32:14mais vous avez une violence
32:16qui a explosé dans notre pays.
32:18Eh bien, la France dont on n'a jamais parlé,
32:20ce sera peut-être
32:24l'un des souvenirs
32:26qui nous restera de l'affaire Crépole,
32:28au-delà du souvenir de Thomas.
32:30C'est cette France qui ne demande rien à personne,
32:32qui se débrouille seule,
32:34qui demande 5 euros pour rentrer dans sa salle des fêtes
32:36pour faire la fête.
32:38Et en face, une France qui s'est ensauvagée
32:40de manière folle, à tel point
32:42que certains journalistes, comme ce monsieur
32:44de Cujis, estiment que c'est bien normal
32:46de se promener avec un couteau.
32:48Je me permets de leur apporter mon soutien,
32:50puisqu'ils sont victimes, disent-ils,
32:52de menaces et d'insultes, et qu'évidemment,
32:54ils ne veulent pas les voir.
32:56Pas vous !
32:58Je vous dis que sur les réseaux sociaux,
33:00ils sont menacés.
33:02Simplement, je voudrais dire
33:04que le grand combat de notre époque,
33:06c'est le combat entre la réalité et le déni de réalité.
33:08Et je constate
33:10qu'au bout d'un moment, la réalité finit
33:12par l'emporter sur le déni de réalité.
33:14Point par point. On va y arriver, doucement.
33:16Mais c'est lent.
33:18Autre sujet à présent, on a parlé
33:20d'un réquisitoire historique contre Nicolas Sarkozy,
33:22d'une décision historique
33:24demain de justice
33:26contre Marine Le Pen.
33:28On va parler d'une visite historique à présent.
33:30Cette fois-ci, c'est celle de Jordane Bardella
33:32en Israël, ainsi que Marion Maréchal.
33:34Et ce qui est intéressant,
33:36c'est de voir si
33:38et pourquoi, par exemple,
33:40le CRIF n'invitera pas
33:42le rassemblement national
33:44au fameux dîner du CRIF,
33:46qui est une référence, une institution, chaque année.
33:48Jonathan Arfi
33:50a expliqué, il y a quelques jours,
33:52que l'ORN n'était pas invité au prochain dîner du CRIF.
33:54Il y a encore un problème d'antisémitisme
33:56à l'extrême droite. On n'a pas vu l'ORN
33:58faire preuve de sa capacité à regarder l'histoire
34:00du parti ou à dénoncer
34:02l'antisémitisme du Rivarol.
34:04Et Arnaud Klarsfeld,
34:06qui était présent lors de ce déplacement
34:08avec Marion Maréchal,
34:10a pris la parole et parle
34:12de ce fossé qui se creuse entre les Français
34:14de confession juive et
34:16l'institution qu'est le CRIF.
34:18Je précise également que son père,
34:20Serge Klarsfeld,
34:22un homme au courage absolu
34:24dont tout le monde connaît l'histoire,
34:26à 90 ans, est aujourd'hui
34:28menacé, sa vie est en danger, parce qu'il a eu
34:30le malheur de dire, au second tour,
34:32il y a entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon,
34:34je voterai Marine Le Pen.
34:36On écoute Arnaud Klarsfeld.
34:38Oui, je suis inquiet.
34:40Ce n'est pas simplement l'extrême gauche,
34:42ce sont aussi les islamistes en raison de
34:44ces prises de position pour Israël.
34:46Aujourd'hui, les attaques, en tous les cas,
34:48le climat d'hostilité,
34:50vient de la part de l'extrême gauche
34:52et des islamistes.
34:54Elle vient de la part de l'extrême gauche
34:56parce que mon père a dit
34:58qu'en cas de second tour entre
35:00Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen,
35:02il voterait tout naturellement
35:04Marine Le Pen, parce que Marine Le Pen
35:06dirige un parti qui est devenu
35:08un parti pro-juif,
35:10qui défend les juifs et qui comprend les difficultés
35:12à Israël de survivre
35:14dans un univers hostile, alors que
35:16Jean-Luc Mélenchon, qui était
35:18un républicain, est devenu un
35:20fervent antisémite, derrière un voile
35:22diaphane d'antisionisme.
35:24On a écrit Le CRIF, est-il hors sujet ?
35:26Est-il hors sujet tes préoccupations des Français
35:28de confession juive ? Je précise,
35:30est-ce qu'aujourd'hui les Français
35:32de confession juive sont plus proches
35:34des objectifs de Jordan Bardella,
35:36des intentions de Jordan Bardella
35:38ou celles du CRIF ?
35:40Ecoutez, moi je vis dans un quartier où
35:42réside par tradition une grande
35:44communauté juive. Il ne se passe pas
35:46une journée sans qu'un
35:48Français de confession juive vienne
35:50me parler, me dise tout le temps la même chose.
35:52Il me dit « j'ai peur, je veux partir »
35:54et quant à voter, il vote
35:56soit pour le Rassemblement National, soit
35:58pour Éric Zemmour. Donc, il y a un décrochage
36:00total entre le CRIF et, je dirais,
36:02les électeurs juifs de base.
36:04Ecoutez, ce n'est pas très sérieux
36:06de la part du CRIF ou de BHL ou
36:08d'autres de s'accrocher à ces vieilles lunes.
36:10Ce n'est pas honnête de penser
36:12que M. Bardella ou Marine
36:14Le Pen sont sur la même ligne que Jean-Marie
36:16Le Pen. Bon, écoutez, ils ont un rapport
36:18à tout ça, ne serait-ce que par leur âge,
36:20mais aussi, pour M. Bardella,
36:22c'est quelque chose qui ne se pose même pas.
36:24En revanche, il est vrai, nous avons le même âge
36:26avec Éric Revelle, c'est un peu vertigineux
36:28ce à quoi on assiste parce que nous, nous avons vécu
36:30toute une partie de notre vie où Le Pen
36:32égale antisémitisme.
36:34Dès qu'on entendait Le Pen, c'était associé
36:36à antisémitisme. Les choses changent.
36:38Le CRIF serait bien inspiré
36:40de le prendre en compte.
36:42Bernard-Henri Lévy aussi et les autres qui essayent
36:44d'entretenir cette fiction qui
36:46ne résiste pas. Évidemment qu'il peut y avoir des moutons noirs
36:48ici et là, mais le Rassemblement National,
36:52ce n'est pas le Front National.
36:54Donc c'est quoi, c'est une condamnation de posture ?
36:56Oui, absolument. Condamnation de posture.
36:58Ou vouloir observer une espèce de neutralité.
37:00On est à un an et demi
37:02d'élection présidentielle.
37:04Je ne connais pas les objectifs
37:06du CRIF, mais c'est vrai
37:08qu'aujourd'hui, en étant tout à fait objectif,
37:10depuis le programme du 7 octobre,
37:12les déclarations auxquelles on a assisté
37:14et qui fleurent mauvais l'antisémitisme,
37:16ils ne viennent pas du Rassemblement National.
37:18Ils viennent de la France insoumise.
37:20C'est absolument indéniable.
37:22D'ailleurs, peut-être que d'une certaine manière,
37:24comme Jean-Luc Mélenchon
37:26veut absolument
37:28solidifier sa base électorale
37:30qui est communautarisée,
37:32il a pris cette position
37:34de principe parce qu'il a
37:36fait un choix en se disant
37:38il me manque 300-400 000 voix, je les récupérerai
37:40peut-être après, mais en tout cas, j'ai solidifié
37:42mon socle électoral communautaire.
37:44Maintenant, il y a eu quand même
37:46des dérapages pendant l'élection législative.
37:48Il y avait quand même des profils
37:50de certains candidats du RN qui étaient
37:52absolument hallucinants.
37:54D'où d'ailleurs, après la défaite
37:56du Rassemblement National,
37:58d'où après la défaite
38:00du Rassemblement National législatif,
38:02la reprise en main par Bardella
38:04de l'appareil politique
38:06et de l'identité et profil
38:08des candidats putatifs du Rassemblement National
38:10à des élections.
38:12En France, un parti qui a fait de l'antisémitisme
38:14l'outil de conquête du pouvoir, ce parti s'appelle
38:16pas le Rassemblement National. Qu'est-ce qu'on peut dire d'autre ?
38:18J'ai commencé par ça, Eric Nolot.
38:20Ne me faites pas de procès d'intention.
38:22J'ai commencé par ça.
38:24J'alimente le débat
38:26comme un chroniqueur doit le faire.
38:28Chaque jour, il y a une nouvelle affaire,
38:30une phrase douteuse, un truc ambigu.
38:32C'est devenu une stratégie
38:34parce qu'en effet, il faut solidifier
38:36un électorat qui n'est pas
38:38philo-sémite. Actualité internationale
38:40mais qui concerne aussi la France
38:42avec cette polémique
38:44y a-t-il ingérence ?
38:46L'administration Trump qui mettrait la pression
38:48sur des entreprises françaises,
38:50un certain nombre d'entre elles ont reçu
38:52un courrier de l'ambassade des Etats-Unis.
38:54Il leur a notamment demandé de renoncer
38:56à toute pratique de discrimination
38:58positive si elles souhaitent répondre
39:00à des appels d'offres des Etats-Unis.
39:02Je vous propose d'écouter le président du Medef
39:04qui était l'invité de nos confrères de LCI.
39:06C'est inadmissible.
39:08C'est inadmissible parce que ça traduit une dérive
39:10du gouvernement américain,
39:12du président américain lui-même
39:14qui veut signifier une emprise
39:16sur l'économie mondiale
39:18et sur les valeurs, en l'occurrence
39:20les valeurs européennes.
39:22On ne peut pas s'incliner
39:24devant cette
39:26houkaze, en quelque sorte,
39:28même si ça s'applique plutôt à un autre pays.
39:30Nous avons des valeurs,
39:32nous avons des règles, nous devons les respecter.
39:34Alors, ingérence ou non ?
39:36Oui, comme disent nos amis américains
39:38two wrongs don't make a right.
39:40Une erreur n'en corrige pas une autre, elle s'y ajoute.
39:42Si on remplace le délire wokiste,
39:44je sais si je l'ai dénoncé, par le délire
39:46anti-wokiste, je pense qu'on ne va rien gagner.
39:48Et là, c'est une ingérence.
39:50Et puis, les Américains ont quand même cette mauvaise
39:52habitude d'utiliser
39:54des arguments à double fond.
39:56Il y a toujours un petit calcul économique,
39:58une manière de mettre les autres sous pression.
40:00Là, il y a une ingérence.
40:02Qu'ils le fassent chez eux, après tout,
40:04si M. Trump a les moyens
40:06d'appliquer cette politique qui, d'ailleurs,
40:08a fait certains résultats dans certaines entreprises.
40:10Très bien, mais là, c'est une ingérence. Je ne vois même pas où est le débat.
40:12Éric Revelle.
40:14Oui, c'est une atteinte à notre souveraineté.
40:16D'ailleurs, d'autres pays ont reçu, depuis cette lettre,
40:18l'Espagne, l'Italie, ce week-end.
40:20Bon, le délire
40:22anti-woke
40:24que souligne Éric Nolot,
40:26à mon avis,
40:28est un retour de balancier
40:30sain aux États-Unis.
40:32Parce que, dans beaucoup d'entreprises,
40:34vous étiez dans l'obligation,
40:36comme vous étiez à l'ARH,
40:38d'embaucher des gens sur quotas
40:40de genre sexuel ou de groupe ethnique,
40:42non pas par rapport à leurs compétences
40:44et à leurs diplômes, mais parce qu'il fallait remplir des quotas.
40:46Depuis l'élection de Trump,
40:48pardon, mais Zuckerberg,
40:50par exemple, chez Meta, a dit
40:52« Dorénavant, on va juger les gens sur ce qu'ils apportent
40:54à l'entreprise », qui est quand même
40:56le fondement du fondement de la vie d'une entreprise.
40:58Maintenant, on a des lois en France
41:00et je ne vois pas comment...
41:02C'est pour ça que ce n'est pas très clair pour l'instant.
41:04Est-ce que ça s'adresse à tous les groupes français ou européens ?
41:06Est-ce que ça s'adresse aux groupes
41:08qui travaillent avec l'administration américaine ?
41:10Ce n'est pas très clair pour l'instant.
41:12Mais nous, par exemple, en matière d'égalité hommes-femmes,
41:14on a des lois, je ne vois pas comment les États-Unis
41:16vont nous faire plier sur nos lois.
41:18C'est la loi Copé-Zimmermann
41:20dans les conseils d'administration.
41:22Il nous reste 3 minutes 30.
41:24Le grand public...
41:26Je n'aime pas quand on est un peu trop précis.
41:28Le grand public ne le connaît pas
41:30et pourtant il est considéré comme le premier
41:32business angel de France.
41:34Pierre-Édouard Steyrin,
41:36un fondateur...
41:38Un business angel...
41:40Vous plaisantez ou quoi ?
41:42Business angel...
41:44Ça fait plus d'une décennie.
41:46Alors comment ?
41:48Business angel, vous le traduisez ?
41:50Investisseur privé ou personnel.
41:52Pierre-Édouard Steyrin, co-fondateur
41:54de Autium, donne des sueurs
41:56froides à la gauche.
41:58Ces 18 derniers mois, il a investi 348 millions
42:00d'euros dans des projets, des idées, des associations.
42:02Une philanthropie qui dérange
42:04la bien-pensance.
42:06Il s'est exprimé dans les collines du Figaro.
42:08Il dit qu'il y a aujourd'hui une volonté claire
42:10dans certains milieux de braquer un projecteur hostile
42:12sur toute parole libre.
42:14Un fait amusant est notamment que 100%
42:16des articles critiques contre moi s'appuient
42:18sur des éléments publiés dans le journal L'Humanité.
42:20Mais aucun journaliste, pas même dans le service public,
42:22ne prend le temps de préciser que leur source
42:24est un journal communiste,
42:26dirigé par un élu communiste.
42:28Et il va un peu plus loin.
42:30Il dit tout de même qu'aucasse d'être critiqué par un homme,
42:32Mathieu Pigaz, justement, multimillionnaire de gauche,
42:34qui s'enrichit notamment sur la faillite
42:36des Etats et en vendant des entreprises françaises
42:38à des groupes étrangers, et qui a récemment
42:40lui-même déclaré qu'il voulait mettre
42:42les médias qu'il contrôle dans le combat politique.
42:44Ces mêmes médias
42:46qui viennent pourtant me mettre
42:48au pilori pour mon engagement.
42:50Surtout que ma démarche est différente.
42:52J'ai eu la chance de gagner beaucoup d'argent
42:54dans un pays que j'aime. Comment faire
42:56pour que cet argent soit utile
42:58au mieux pour mon pays ?
43:00Eh bien, je rappelle une autre règle de base.
43:02Si vous êtes un investisseur progressiste,
43:04c'est très bien.
43:06Si vous êtes un investisseur qui est jugé moins progressiste,
43:08c'est mal. Ecoutez, il a donné
43:10le principal argument de M. Steyr.
43:12M. Pigaz non seulement fait des investissements,
43:14mais dit lui-même ouvertement, officiellement,
43:16je mets mon argent et mes investissements
43:18au service de mes idées. Et moi, je trouve
43:20que c'est normal. Je lui en reconnais
43:22le droit. Eh bien, je reconnais le même droit
43:24à M. Steyr.
43:26Le tacle à la carotide est magnifique.
43:28Mathieu Pigaz, multimillionnaire
43:30de gauche qui s'enrichit notamment sur la faillite
43:32des Etats et en vendant des entreprises françaises
43:34à des groupes étrangers et qui a récemment
43:36lui-même déclaré qu'il voulait mettre
43:38les médias qu'il contrôle dans le combat politique.
43:40Mais personne ne connaît M. Steyr.
43:42C'est toujours le même
43:44tamis idéologique. Je vais vous prendre
43:46une petite référence d'un milliardaire
43:48communiste qui s'appelait Jean-Baptiste
43:50Domingue, qui était le roi
43:52de l'exportation dans les pays de l'Est.
43:54Il allait de l'autre côté du mur.
43:56Il était adhérent au Parti communiste.
43:58Il était milliardaire. Il avait même
44:00un bureau à Moscou, disait-on. Vous imaginez
44:02dans les années 70 ?
44:04Eh bien, ce monsieur-là, quand il était
44:06décrit... Reprenez les articles, vous verrez.
44:08C'était un milliardaire généreux.
44:10C'était un milliardaire truculent.
44:12On l'appelait le milliardaire rouge, vous voyez.
44:14Ça ne choquait personne. À l'époque, on
44:16vu cette milliardaire et communiste.
44:18Et ça passait crème, comme disent les jeunes.
44:20Pourquoi ? Parce qu'il était du bon côté
44:22de l'idée de l'histoire.
44:24Non, Éric Neuvel, les jeunes ne disent plus
44:26sa passe crème.
44:28Sa passe crème, c'est souvent
44:30William Golnadel qui le dit.
44:32Mais il a une certaine jeunesse. Vous avez bien fait
44:34de le citer dans cette édition.
44:36Quand c'est Xavier Niel,
44:38vous me dites business angel,
44:40Xavier Niel était présenté
44:42il y a 15-20 ans, justement, comme l'un
44:44des... J'ai regardé, j'ai demandé à ChatGPT
44:46comment vous traduisez. Ils disent
44:48investisseurs providentiels.
44:50C'est pas mal ça. Non, il y a le côté ange.
44:52Bien sûr. Parfois, la providence leur
44:54fait faire des mauvais investissements. Écoutez, messieurs,
44:56c'est déjà terminé. C'est un plaisir d'être avec vous.
44:58C'est passé à une vitesse,
45:00cette émission.
45:02Merci aux deux, Éric,
45:04d'être venu sur le plateau.
45:06Dans un instant, c'est l'heure des pros
45:08avec beaucoup de séquences
45:10à vous montrer. Restez avec nous, c'est dans un instant
45:12sur CNews.