Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace
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00:00Twitter comment l'encore jeune et viril chevalier blanc de retour de terre sainte va d'un seul coup de son glaive puissant et de sa verve
00:09vivre, vivre et masculer le discours du baron noir maudit sous les yeux ébahis des belles du pays.
00:17Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? Il n'est pas né celui qui va être capable de m'émasculer.
00:24Il est fin prêt. Je peux vous dire que j'ai vu Julien Drey cet après-midi.
00:29Toujours la même collusion. Il est très triste. Pourquoi ? Parce qu'il pensait qu'il avait gagné une écharpe rouge.
00:40Il me fait croire que c'est l'écharpe de Christophe Barbier. Je la vole et finalement c'était celle de Pierre Lelouch.
00:49Il y a une écharpe qui me tourne les bras. En plus c'est du cachemire. C'est une question d'éthique.
00:55C'est la différence qu'il y a entre les barbares et les gens qui nassent. Nous on les offre, on le fait cadeau et eux tout de suite ils prennent.
01:01Arcom, s'il vous plaît, éteignez. Écran noir. SOS racisme. Touche pas à mon pote.
01:14Je suis fait que d'amour et de générosité.
01:2419h, le point sur l'information. On reprend notre calme et les informations. C'est avec vous Isabelle Picouleau. Bonsoir Isabelle.
01:33Bonsoir Eliott, bonsoir à tous. Le Salon de l'agriculture à Paris n'a pas battu son record de 2014 mais a fait mieux que l'an passé.
01:40Avec plus de 607 500 visiteurs, les organisateurs saluent le retour de la sérénité lors de cette 61e édition après les heures de 2024 liées à la colère des paysans.
01:51Le salon ferme ses portes après 9 jours de découverte de produits agricoles, de concours d'animaux, de défilés de politiques et de moments de partage.
02:00L'état de santé du pape François reste stable et son pronostic vital réservé, annonce le Vatican.
02:07Au 17e jour de son hospitalisation à Rome, le souverain pontife a alterné repos et prière.
02:13Pour le troisième dimanche consécutif, le Saint-Père n'a pas célébré la prière de l'Angélus en public mais a remercié dans une lettre les fidèles du monde entier pour leur soutien.
02:22Pour défendre la paix, l'Europe doit faire le gros du travail mais avec le soutien des Etats-Unis.
02:29Déclaration du Premier ministre britannique à l'issue d'un sommet crucial à Londres.
02:33En soutien à l'Ukraine, davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense, assure le chef de l'OTAN.
02:39Après les menaces américaines, un plan sur le réarmement de l'Europe sera présenté jeudi à Bruxelles lors d'un sommet européen.
02:47Et nous reviendrons évidemment sur ce sommet dans cette émission. Je vous promets chers téléspectateurs qu'il n'y aura pas de bureau ovale pendant cette émission.
02:58Ça pourrait devenir une expression, tu vas pas me faire un bureau ovale après ce débat.
03:02C'est une certaine tenue. Cette émission a une certaine tenue.
03:05Quand même. Je voudrais qu'on revienne évidemment sur la séquence du week-end.
03:08Si vous me permettez une remarque, c'était pas vraiment le bureau ovale. Le bureau ovale il est pas configuré comme ça.
03:13Il est ovale.
03:14Là c'est les West Wing, vous savez, dans la série. C'est le bureau particulier de...
03:18L'art de la précision est importante.
03:23Mais en revanche, pourquoi on va commencer par cette séquence ?
03:25Parce que c'est cette séquence qui fait que 48 heures plus tard, une partie de l'Europe mais également la Turquie et le Canada se retrouvent ce dimanche à Londres autour de Volodymyr Zelensky.
03:40Alors, l'honnêteté intellectuelle, c'est de dire que la séquence, elle dure 50 minutes.
03:45Et que nous avons 50 minutes d'émission.
03:47On va pas revoir toute la séquence, donc on va en voir qu'une partie.
03:50Un des moments où tout bascule, et c'est entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump que ça se tend.
03:58Voyons cette séquence.
04:00Pendant la guerre, tout le monde a eu des problèmes.
04:05Vous allez sentir les effets de cette guerre, même si vous ne les sentez pas encore.
04:10Ne nous dites pas ce que nous allons vivre.
04:13On essaye de résoudre un problème.
04:15Ne nous dites pas comment on va se sentir.
04:18Je ne dis pas ce que vous allez ressentir.
04:22Vous n'êtes pas en position de dire quoi que ce soit sur le sujet.
04:25Vous n'êtes pas en position de nous dire quoi que ce soit.
04:28Ne vous en faites pas, on ira bien.
04:30On se sentira très fort.
04:33Vous en sentirez l'influence.
04:35Je vous dis juste que vous vous êtes mis dans une mauvaise situation.
04:39Depuis le début de la guerre, une mauvaise position et vous n'avez pas les cartes en main.
04:45Avec nous, peut-être que vous aurez les cartes en main.
04:47Je ne joue pas au carte.
04:48Vous n'avez pas les cartes en main.
04:49Je suis très sérieux monsieur le Président.
04:51Je suis très sérieux.
04:52Vous jouez avec la vie de millions de personnes.
04:54Vous pariez sur la Troisième Guerre Mondiale.
04:57Vous pariez sur la Troisième Guerre Mondiale.
05:00Ce que vous faites ici, c'est irrespectueux.
05:02Irrespectueux envers ce pays.
05:04Je ne suis pas irrespectueux.
05:06Ce pays qui vous soutient, qui vous a soutenu beaucoup plus que d'autres.
05:10Cette séquence a fait le tour du monde.
05:12Certains disent que c'est un tournant historique.
05:16Est-ce que c'est une séquence qui a été surinterprétée ?
05:19Et quel regard portez-vous sur ce qu'il s'est passé à la Maison Blanche vendredi soir ?
05:24William Golnadel.
05:26Un regard effrayé.
05:28Vous savez Elliot, il arrive que la forme soit aussi importante que le fond.
05:36Sur le fond des choses, c'est compliqué ce conflit.
05:42Je ne suis pas sûr que la Crimelle d'Ambass soit ukrainienne.
05:47Mais je suis sûr que monsieur Poutine est un dictateur, envahisseur.
05:52Et que s'il avait pu, il serait à Kiev aujourd'hui.
05:56Donc les choses sont quand même compliquées.
05:59Notamment pour monsieur Zelensky, qui est loin d'avoir gagné.
06:04Mais au-delà de ce que je peux penser qu'il y a une importance très relative,
06:09c'est le temps des fous parce que malgré tout,
06:12je ne suis pas considéré comme un anti-Trumpiste primaire.
06:17Ça se passe à la Maison Blanche.
06:20Les États-Unis sont la puissante invitante.
06:24Il y a quand même des lois élémentaires de la diplomatie et même de l'hospitalité.
06:30Pardon, moi ce qui m'effraie beaucoup,
06:33c'est que moi qui n'ai pas du tout d'antipathie pour Trump,
06:36et je me suis réjoui de sa victoire sur la folie du wokisme.
06:40Je crains beaucoup que beaucoup utilisent cette scène surréaliste
06:46pour maintenant dire pique-pendre sur la présidence des États-Unis.
06:52Avec la meilleure volonté du monde, et quelle que soit ma vision du fond,
06:58je ne peux pas accepter dans l'intérêt même des États-Unis et de son président
07:03ce qui s'est passé à la Maison Blanche.
07:05Je suis désolé d'avoir voulu dire qu'on ait vu 45 minutes ou 10 minutes.
07:10On ne parle pas comme ça à un invité qui est quand même...
07:14Ce n'est pas modèle, monsieur Zelensky.
07:17Croyez-moi, à un invité qui est quand même l'agressé.
07:21Et je trouve que c'est faire beaucoup de cadeaux aux ennemis de l'Amérique
07:26et de la présidence républicaine.
07:29Voilà comment je vois les choses.
07:31– Julien Dray.
07:32– Je dirais qu'on voit les talents de Gilles Williams
07:35qui essayent d'une manière intelligente, je le reconnais,
07:40de dire, vous voyez, moi j'étais Trumpiste,
07:42mais aujourd'hui je suis ému par la forme, etc.
07:46La question qu'on peut se poser c'est,
07:48est-ce que dans la dynamique dans laquelle s'est mis M. Trump, cela est surprenant ?
07:53Est-ce que c'est simplement un dérapage ?
07:55Est-ce que c'est une forme d'énervement ?
07:57Bon et que finalement tout ça va se rattraper ?
08:00Non, parce qu'il y a une différence entre le Trump 1 et le Trump 2.
08:04Le Trump 2 c'est une équipe très organisée, très préparée,
08:08parce qu'il n'y a pas que M. Trump.
08:10Et la séquence que vous avez montrée n'est pas la plus importante pour moi.
08:13La plus importante c'est celle où son vice-président,
08:15pour la première fois dans l'histoire,
08:17se permet de prendre la parole et de faire des remarques
08:20comme si on est, non pas dans Les Sopranos,
08:23parce que moi j'ai de la tendresse pour Les Sopranos,
08:26mais dans Corléone.
08:27Il ne prend pas la parole, on lui donne.
08:28Oui, enfin il la prend quand même.
08:29On lui donne.
08:30D'accord, il la prend quand même, c'est la première fois.
08:32Vous voulez défendre ce personnage peu appétissant.
08:34L'idée n'est pas de défendre, c'est de relater les frais.
08:36Il prend la parole parce que sinon...
08:38C'est pas le Bureau Oval, je vous dis c'est effectivement le Bureau Oval.
08:40Moi je n'ai pas l'habitude comme vous d'être dans le Bureau Oval.
08:42Bon voilà, il prend la parole.
08:44Il se comporte de manière outrancière,
08:47en disant même je ne suis pas au courant,
08:49mais j'ai vu dans les réseaux sociaux, etc.
08:51C'est-à-dire qu'il n'a jamais été nulle part.
08:53Si, il est venu en Amérique nous faire la leçon.
08:55Beaucoup à ce moment-là disaient
08:58M. Vente, formidable, etc.
09:00Un type comme ça qui me fait la leçon.
09:02Moi je suis plutôt avec le peuple américain
09:03qui lui a réservé un accueil particulier ce week-end
09:06quand il est rentré chez lui.
09:07Vous avez vu comme moi, les pancartes qui disaient
09:11Honte à toi, parce que l'image qu'il a donnée,
09:13c'est là le problème qui est posé.
09:15L'image qu'il a donnée des États-Unis, lui et M. Trump,
09:18est désastreuse.
09:19Maintenant, il y a plein de questions qui sont posées.
09:21Moi je ne les tranche pas définitivement.
09:25Mais c'est vrai qu'il y a aujourd'hui un rapport à M. Poutine
09:29de l'administration de M. Trump
09:31qui est pour le moins questionnant.
09:33Je serai moins catégorique que M. Drey.
09:39Je n'ai pas essayé de prendre une posture particulière.
09:43J'essaie de dire ce que je pense honnêtement.
09:47S'agissant de...
09:48Comme tout le monde.
09:49Non mais vous m'expliquiez que j'essayais intelligemment
09:52de ménager la chèvre et le chou.
09:54Il n'y a aucun intérêt ni dans la chèvre ni dans le chou.
09:57Je veux dire simplement, au-delà des choses,
10:01j'ai écrit un article où j'approuvais avec les deux mains
10:06ce qu'a dit, le fait qu'a dit G. Devins aux Européens
10:10il y a quelque temps sur la manière dont en Europe
10:16on prenait beaucoup de liberté avec les libertés.
10:22Je persiste et je signe.
10:24Je mentirais en disant que la prestation télévisée
10:27de M. G. Devins m'a autant enthousiasmé.
10:30Le problème c'est qu'elle soit télévisée.
10:32Je crois qu'on est...
10:34Je parle de folie au sens littéral des mots,
10:36au sens psychiatrique des mots.
10:38Je pense que nous sommes entrés dans le monde névrotique
10:42de la religion cathodique.
10:44Et il y a un vrai problème.
10:45Tout ce qui s'est dit là, il l'aurait dit en privé
10:49et ça m'aurait été rapporté.
10:52Ça ne m'aurait pas du tout gêné.
10:54Mais cette séance d'humiliation publique de M. Zelensky
11:00qui malgré tout...
11:02Mais en vérité on a affaire de le dire à deux clowns
11:06qui sortent de la télévision eux-mêmes.
11:08M. Trump, il s'est fait connaître comment ?
11:10Et M. Zelensky, il s'est fait connaître comment ?
11:13Ce qui m'effraie aujourd'hui dans ce que je vous dis,
11:16c'est la tournure que prend le monde.
11:20La réalité est là.
11:22Le conflit ukrainien, il est compliqué.
11:25Et on parlera du rôle de l'Europe qui n'est pas très brillant.
11:28Mais je maintiens que ce qui m'inquiète là,
11:31c'est la manière, encore une fois, dont le monde tourne.
11:35Est-ce que vous partagez ce constat-là ?
11:37C'est-à-dire qu'on a deux hommes qui n'ont pas les codes de la diplomatie
11:40et qui ont en revanche les codes de la télévision.
11:42Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
11:44Il y a quand même un président qui a tenu face à Poutine.
11:48Il y a un pays qui a tous les jours des soldats,
11:52des jeunes et des moins jeunes qui résistent,
11:54qui meurent sous la pression des armées russes.
11:57Il y a une Europe qui a été quand même pour le moins discrète.
12:00Des éléments diplomatiques dans son soutien.
12:03Donc ce monsieur, peut-être qu'il a été clown quand il était jeune.
12:06Et là, chapeau !
12:08Parce que le vrai clown, il serait sauvé au deuxième jour de l'intervention russe.
12:13Il serait sauvé.
12:14Lui, il est resté.
12:16Il a joué sa vie sous les bombes.
12:18On sait désormais que les réseaux du KGB cherchaient même à l'éliminer physiquement.
12:22C'était ça la première démission des agents qui ont été envoyés à Kiev
12:25dans les premiers jours de l'invasion.
12:27C'est un monsieur qui est remarquable dans la manière dont il a résisté,
12:32organisé son pays.
12:33Après, on peut lui faire des tas de reproches.
12:35Et donc à ce titre-là, il mérite notre respect.
12:37En face, je m'excuse.
12:39Ce n'est pas vrai que c'est simplement improvisé.
12:43Vous entendez bien ce que dit M. Trump.
12:45Il dit qu'on va faire de la bonne télévision.
12:48Ça va faire des images.
12:49Et il revendique le fait que ça soit télévisé.
12:53D'ailleurs, c'est en ce sens-là qu'on voit bien que tout ça...
12:57Il l'a déjà mis sous pression.
12:59Dès le début, il met sous pression M. Zelensky.
13:01On le voit bien.
13:02Dès qu'il descend, il se fout de lui, sur son uniforme, sur ses habits.
13:06Je ne dis pas que tout ça a été prémédité dans le détail.
13:09Mais la volonté, c'était de le mettre à genoux.
13:11Et quel est le problème qu'ils ont ?
13:13C'est qu'ils pensaient qu'en le mettant à genoux,
13:15ils allaient signer l'accord.
13:16Et qu'il n'a pas signé l'accord.
13:19Avançons.
13:20Puisque 48 heures plus tard...
13:21Et je pense qu'on a tout dit sur cette séquence.
13:23Du moins, vous avez tout dit sur cette séquence.
13:2548 heures plus tard, il y a ce sommet à Londres.
13:28Réunion de plusieurs dirigeants occidentaux autour de Volodymyr Zelensky.
13:33On va découvrir la photo de famille avec une quinzaine de dirigeants.
13:37Et dans cette photo, j'ai noté quelque chose.
13:39Et je voulais vraiment vous faire réagir là-dessus.
13:41Parce que j'ai entendu que c'était une démonstration de force cet après-midi.
13:44Est-ce qu'on peut voir l'image, s'il vous plaît ?
13:46Et je vais vous citer quelques personnes présentes dans cette...
13:50Je vous vois venir.
13:51Olaf Scholz, par exemple.
13:53Olaf Scholz, c'est le chef allemand démissionnaire.
13:57Puisqu'il a eu une défaite historique à l'élection législative anticipée.
14:04Justin Trudeau, démissionnaire.
14:06Pedro Sanchez, minoritaire.
14:08Emmanuel Macron, minoritaire.
14:10Elie Bolloyan, président par intérim roumain.
14:14Keir Starmer, il est englué dans des crises internes également.
14:18Et Ursula von der Leyen, dont la légitimité est remise en question dans toute l'Europe.
14:23Du moins, toute l'Union européenne.
14:24Alors, est-ce que ces dirigeants, qui sont en train de se retrouver pour écrire l'histoire,
14:29c'est ce qu'ils expliquent,
14:30eh bien, sont au plus près de la volonté de leur peuple ?
14:35Là, encore une fois, ça nous montre un peu la folie du temps.
14:42Je me permets de vous rappeler que la Turquie est également invitée à participer.
14:48La Turquie, c'est le président Erdogan, en dehors du fait que ça soit un dictateur islamiste.
14:53Il occupe actuellement, depuis des années, Chypre.
14:58Chypre, une partie de Chypre qui fait partie de l'Europe.
15:02Mais ça, ça ne semble pas gêner l'Europe.
15:04En passant, on a une sorte, je ne veux pas être désobligeant,
15:09mais l'Europe, elle montre ses muscles.
15:12Elle prend une posture martiale.
15:15Ses frontières sont enfoncées chaque jour que Dieu ou le diable fait l'Europe.
15:20Et elle voudrait s'occuper des frontières de l'Ukraine,
15:25qui ne fait pas partie de son espace européen à elle.
15:27Mais qui est-elle ?
15:28On a un président, je ne veux pas être désobligeant,
15:31mais là encore, je suis un peu dans un cadre psychologique.
15:34On a un président Matamor, qui est très courageux avec la Russie,
15:38mais qui l'est moins avec Algérie.
15:40Tout de même, qui en ce moment détient encore un écrivain français.
15:45Et c'est ces gens-là qui veulent donner des leçons.
15:49Pardon de vous le dire, mais ce qui m'inquiète le plus,
15:53ce n'est même pas cette fantasmagorie,
15:57c'est l'étape psychologique du monde dans lequel nous vivons.
16:01Pardon de le dire, mais là aussi, je veux bien qu'on rit.
16:05Je veux bien qu'on se moque.
16:07Je veux bien qu'on soit cruel par rapport à la séance de la Maison-Blanche.
16:11Et je crois que je n'ai pas manqué de cruauté,
16:14mais ça aussi, ce serait comique si ça n'était pas tragique.
16:19– Alors, je vais prendre la question autrement,
16:22par rapport à ce que vous avez dit.
16:24Qu'est-ce que devaient dire les dirigeants européens ?
16:26Nous ne sommes pas représentatifs, nous avons chacun des problèmes internes,
16:29donc nous ne pouvons pas nous réunir et nous laissons faire ?
16:32C'est ça ce que vous proposez ?
16:34– Vous me posez la question ?
16:35– Oui, je vous pose la question.
16:36– Excusez-moi, votre débatteur, c'est…
16:38– C'est moi qui vous pose la question, M. Drayon.
16:40– Non, non, attendez.
16:41– C'est une question rhétorique.
16:42– Ne faites pas de détour, puisque c'est vous qui avez dit,
16:44est-ce que vous avez posé cette question-là ?
16:46Donc moi, je vous réponds par une question, j'ai aussi ce droit-là.
16:48– Évidemment.
16:49– Voilà.
16:50Maintenant, après, je vais parler avec M. Golnadal,
16:51et chacun son tour.
16:52– Regardez-moi, regardez-moi comme vous parlez.
16:54– Ne vous inquiétez pas, c'est comme les sauvages et les curieux,
16:56chacun son tour.
16:57– Voilà.
16:59– On se croirait à la Maison-Blanche.
17:00– Oui, non, on n'est pas à la Maison-Blanche,
17:02parce que moi, je parle correctement avec vous, je ne vous ai pas insulté.
17:04Voilà.
17:05Et je ne suis pas Tony Soprano, que j'aime beaucoup, ni Dan Corleone.
17:08– Alors allez-y.
17:09– Vous êtes le baron noir.
17:10– Allez-y.
17:11– Le baron noir, il est respectueux.
17:12– Une fois qu'on aura fait le tour d'horizon,
17:13toute l'actualité cinématographique, vous pouviez me regarder.
17:16– Allez-y.
17:17– Les gens européens, ils sont confrontés à un défi.
17:19Voilà.
17:20Ce défi, maintenant, qui est un défi historique,
17:23c'est est-ce que l'Europe s'effondre,
17:25et donc connaît une situation qu'elle a déjà connue
17:29dans d'autres périodes historiques, c'est-à-dire en 1938,
17:32au moment de la crise des Sudètes, ou est-ce que l'Europe se ressaisit ?
17:35Donc c'est ça le défi qui est lancé.
17:37Il y a une possibilité aujourd'hui que l'Europe se ressaisisse,
17:40c'est une possibilité, mais il y a une possibilité aussi
17:42que l'Europe éclate, et que de ce point de vue-là,
17:44à ce moment-là, oui, vous avez raison,
17:46M. Poutine aura gagné diplomatiquement ce qu'il a perdu militairement.
17:51Non.
17:54M. Drey, on est quand même obligé de regarder
18:00qui donne des leçons de morale, de maintien et de stratégie.
18:04J'y peux rien.
18:05Moi, si un juge...
18:06Mais dans le sommet qu'il y a eu, personne n'a donné de leçons.
18:10Les chefs d'État qui sont là, personne n'a donné de leçons.
18:12Non, mais je vous ai écouté avec discipline et politesse.
18:16Moi aussi.
18:17Moi, si je tombe devant un juge d'instruction,
18:19et je sais qu'il n'est pas exempt de défauts
18:22et qu'il n'est peut-être même pas représentatif,
18:25je vais quand même peut-être déposer des conclusions.
18:28D'accord, vous allez défendre votre client.
18:30Des conclusions d'incompétence.
18:31Maintenant, sur la défense du client et sur la défense de l'Europe,
18:34il faut quand même aussi raison garder.
18:36Pardon de vous le dire, mais M. Poutine, le grand M. Poutine,
18:40le très dangereux M. Poutine,
18:42une fois que j'ai dit que l'Europe n'était pas qualifiée,
18:45qu'elle commence déjà à se défendre elle-même.
18:48M. Poutine, c'est quelqu'un qui n'a même pas réussi,
18:51avec ses troupes, au bout de je ne sais pas combien d'années,
18:54à avoir la pauvre Ukraine.
18:56Il n'y a pas de quoi trembler non plus devant M. Poutine.
18:59Il ne faut pas être impressionné par le dictateur Poutine non plus.
19:02Donc on n'en est pas non plus.
19:04Il ne faut pas être dans quelque chose d'apocalyptique.
19:08Moi, je vous le dis très franchement,
19:10je comprends parfaitement qu'on veuille défendre l'Ukraine,
19:15mais avant tout, je souhaite qu'on défende les intérêts de la France.
19:19Je suis désolé de vous le dire.
19:21Malheureuse France dont les frontières sont enfoncées
19:24et qui donne des leçons aux autres.
19:26Justement, le problème qui est posé,
19:28parce que là, vous êtes en train de reprendre le discours
19:30que j'ai connu dans l'histoire.
19:32Parce qu'en 1938, ceux qui ont sacrifié les sujets...
19:35Je suis devenu d'Aladier maintenant.
19:38Je vous ai écouté poliment et solennellement.
19:40Vous me traitez de municois, c'est grave.
19:42Je ne vous traite pas de municois, je vous fais simplement
19:44un rappel historique. Je ne vous ai pas encore traité de municois.
19:46Ça peut venir. Je ne cache pas que ça peut venir.
19:49– Allez-y, je tremble déjà.
19:51– Ne tournez pas en dérision, ce qui est une religion historique sérieuse.
19:56– Mais déplacée.
19:58– Non, elle n'est pas déplacée parce que
20:00qui n'a pas de passé n'a pas d'avenir.
20:02Et donc ce passé-là, il est important.
20:04Parce que la crise des Sudètes, elle était comme ça.
20:06On a protégé la France, on a sacrifié les Sudètes
20:09en pensant qu'on allait sauver la paix.
20:11Et on n'a eu ni la paix, ni on a protégé les Sudètes.
20:15Voilà, donc on est dans un moment qui est charnière.
20:18M. Poutine, quel est le problème de M. Poutine ?
20:21Son problème initial au départ, c'est de détruire l'OTAN.
20:24Il ne veut pas de l'OTAN. Il veut que l'OTAN explose, c'est ça.
20:27D'ailleurs, je vous ai raconté cette anecdote et je vous la re-raconte.
20:30Quand François Hollande rencontre pour la première fois Vladimir Poutine,
20:34qu'est-ce que lui dit Vladimir Poutine ?
20:36Il lui dit mais j'ai un problème.
20:38Il sort une carte, il dit regarde, base de l'OTAN, base de l'OTAN, base de l'OTAN.
20:41Donc le problème qui est posé pour M. Poutine, c'est qu'il veut détruire l'OTAN.
20:45Parce qu'une fois qu'il a détruit l'OTAN, il n'y a plus de défense collective.
20:49Et là, effectivement, la puissance de la Russie se déploie autrement
20:53que si malheureusement il y a ou heureusement il y a l'OTAN qui existe.
20:57Donc le problème qui est posé aujourd'hui, c'est celui-là.
20:59C'est est-ce que l'OTAN se redéploie autrement ?
21:01C'est-à-dire pas simplement sous parapluie américain,
21:04mais avec une défense propre ? Ou est-ce qu'elle ne se redéploie pas ?
21:07Et si elle ne se redéploie pas, ça sera chacun pour soi.
21:09Et au chacun pour soi, j'ai aucun doute, le KGB de M. Poutine sait faire.
21:13— Donc on envoie des troupes françaises en Ukraine ?
21:15— Qui a dit ça ?
21:16— C'est une question que je pose.
21:17— C'est une question qu'il peut se poser à un moment donné, oui.
21:19— Ça fait trois ans, là, le conflit.
21:21— Non mais attendez, c'est une question qu'il peut se poser,
21:23et elle va se poser de la manière suivante.
21:25Les troupes qu'on envoie, c'est intéressant.
21:29— C'est intéressant la question qu'on pose, parce qu'on est en 38.
21:31— La référence historique, c'était 38.
21:34— Moi, j'ai pas dit... En 38, il fallait dire non à Hitler.
21:37— Oui.
21:38— Voilà. On l'a pas fait.
21:39— C'est certain.
21:40— D'accord. Et on a signé un traité qui a été une honte
21:41et qui a permis à Hitler de sortir plus fort.
21:43Là, personne n'a dit qu'il faut envoyer des troupes.
21:45Pour l'instant, on n'est pas à ce stade-là.
21:47On parle d'envoyer des troupes que pour une fois
21:50qui auraient un accord de paix et un accord de cesser le feu pour garantir cela.
21:53Voilà.
21:54Et je vais vous dire une chose, parce que là, je suis d'accord avec Gilles Houlliam.
21:57L'armée russe, on l'a vu là, elle est aujourd'hui exsangue.
22:01Voilà. Militairement parlant.
22:03Donc on est en situation où s'il y a un rapport de force,
22:06on peut arriver à une paix sérieuse.
22:08— William Gallenadel, vous souhaitiez réagir.
22:10— D'abord, non, mais les fondamentaux.
22:12Je souhaite que les États-Unis et l'Europe continuent d'aider
22:19comme ils le peuvent l'Ukraine agresser.
22:24Bon, c'est tout.
22:25Ça, c'est mon premier postulat.
22:27J'ai essayé d'être juste.
22:29Je vous ai décrit la manière dont les États-Unis s'y sont pris depuis 48 heures
22:35et qui ne me rend pas extatique.
22:37Et toujours avec la même honnêteté que je me prête à moi-même, pardon de vous dire,
22:45mais le paysage européen ne m'inspire pas une très grande admiration morale ni intellectuelle.
22:55Et enfin, puisque vous avez cru devoir prendre des références,
23:01dans les années 30, on avait au moins à l'époque des frontières françaises qui étaient défendues.
23:12Elles étaient défendues dans les années 30.
23:14— Très bien, d'ailleurs.
23:15— Non seulement...
23:16— Imaginons la montrée.
23:17— Oui, d'accord.
23:18Mais si peut-être M. De Gaulle avait été aux commandes...
23:22Pardon, mais l'armée française, ça n'était pas rien.
23:26Et elle était déterminée à défendre ses frontières.
23:31On a aujourd'hui un président qui ne défend même pas ses frontières
23:36et qui ne défend même pas les écrivains qui sont emprisonnés dans un pays étranger.
23:41Pardon de vous dire que ces gens-là sont mal placés pour m'inspirer une considération particulière.
23:50— Je ne sais pas comment vous le dire.
23:52— Vous pouvez me dire que vous n'avez pas de considération.
23:55Moi, je prends la réalité telle qu'elle est.
23:57Alors que je souhaiterais qu'il y ait d'autres dirigeants.
23:59Peut-être qu'en France, dans quelques mois, nous aurons un autre gouvernement
24:02qui sera plus solide, plus vertueux, tout ce que vous voulez.
24:04— J'en accepte l'augure.
24:05— Ou dans d'autres pays.
24:06La réalité, ils sont là et personne ne peut dire...
24:09D'abord, on se débarrasse de tous les dirigeants européens parce que ça va aller mieux.
24:12Ce n'est pas possible de le faire comme ça.
24:14Donc on le fait comme on peut, mais essayons de construire quelque chose.
24:17À ce stade-là, il y a un point d'interrogation.
24:20Mais ce point d'interrogation peut effectivement tourner en une situation défaitiste
24:26comme il peut être le premier pas de quelque chose.
24:28J'essaie, moi, à ma modeste place, de souhaiter que l'Europe puisse enfin avancer.
24:33Et la défense des frontières françaises, elle passe aussi par la défense de l'Ukraine.
24:37— Dès l'instant où vous avez pris la mesure des protagonistes, ça me va.
24:40— La publicité, on revient dans un instant.
24:42Et on a encore énormément de choses à traiter.
24:44On y va tout de suite.
24:48— Il est 19 h 31. On poursuit le face-à-face.
24:51William Goldnadel, Julien Dray.
24:53Je voulais vous solliciter sur une déclaration du conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump.
25:00Et c'est peut-être un tournant.
25:01Mike Waltz, voilà ce qu'il dit.
25:03« Nous avons besoin d'un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment
25:08et mettre fin à cette guerre.
25:10S'il devient évident que le président Zelensky, soit par des motivations personnelles, soit politiques,
25:18diverge de la volonté de mettre fin au combat dans son pays, alors que je crois qu'on a un vrai problème. »
25:25Et donc la question que je voulais vous poser, c'est est-ce que Donald Trump et la Maison-Blanche,
25:30est-ce qu'ils sont en train de vouloir la tête de Volodymyr Zelensky à la présidence ukrainienne ?
25:39— Alors M. Trump, modérément, mais son vice-président l'a toujours dit, il déteste Zelensky.
25:45C'est pour ça qu'il lui parle si mal.
25:47Il déteste et il souhaite son départ.
25:49Mais vous savez comme moi qu'à partir du moment où l'Amérique commence à décider qui représente un peuple,
25:54on commence là et demain, ce sera un peu partout la même chose.
25:57Dès qu'il y a quelqu'un qui dira « je ne suis pas d'accord », on lui dira « toi, tu ne représentes rien, dégage, parce que je t'ai payé ».
26:02— Vouliam, en un mot...
26:04— Je ne veux pas commenter à chaud des déclarations...
26:06— Eh bien, écoutez, on avance. Parce qu'il y a une autre déclaration.
26:09Et en fait, sans ce pugilat à la Maison-Blanche, on serait depuis vendredi...
26:16Ce serait ce qu'on appelle une dominante dans l'actualité, mais qui a été complètement mise de côté.
26:22C'est la déclaration d'Emmanuel Macron sur les accords d'Alger, les accords de 68,
26:27qui vient à rebours complètement de ce qu'a pu dire mercredi François Bayrou et quelques jours plus tôt Bruno Retailleau.
26:36Et le pire, c'est que dans la déclaration d'Emmanuel Macron, écoutez jusqu'au bout,
26:41il renvoie dos à dos la communication du régime algérien avec la communication de son gouvernement.
26:47Je vous ai proposé la déclaration de M. Retailleau, celle de François Bayrou, et donc vendredi, celle d'Emmanuel Macron.
26:53— J'ai déposé au Sénat – ça devait être en 2018 ou 2019 – une résolution pour abroger cet accord de 68,
27:01qui est totalement dérogatoire et qui fait qu'on a une immigration algérienne de peuplement, d'installation très familiale,
27:07quand vous la regardez par rapport, par exemple, à celle qui vient du Maroc.
27:11Donc moi, j'assume tout. Pour l'instant, rien n'est activé. Je crois qu'il y a un certain nombre d'options,
27:17encore une fois générales ou individuelles, mais il ne m'appartient pas à moi de l'étranger.
27:21— La France va demander au gouvernement algérien que soit réexaminée la totalité des accords et la manière dont ces accords sont exécutés.
27:34Nous allons faire cette démarche en donnant un mois, 6 semaines, pour que nous puissions les réexaminer.
27:45— Vous répondez pas sur les accords de 68 ?
27:47— Non, parce que – je vous dis – les accords de 68, on avait lancé ce processus.
27:50On va pas les dénoncer de manière unilatérale. Ça n'a aucun sens. Le problème, à mon avis, dont on parle,
27:55est beaucoup plus les accords de 94. Et nous avions lancé avec le président Tebboune un mouvement pour les moderniser.
28:00Et on le fera en bon ordre. Et je pense que les choses se font bien quand elles se font avec exigence, avec engagement.
28:09Mais il faut pas qu'elles fassent l'objet de jeux politiques où qu'ils soient.
28:14— Il ne faut pas qu'elles fassent l'objet de jeux politiques où qu'ils soient. Donc il renvoie dos à dos le régime algérien et son gouvernement.
28:20À tel point qu'elle ouatane presse algérienne proche du régime, attitrée ce matin, du moins ce week-end,
28:28Macron désavoue Bruno Retailleau. Alors est-ce que c'est une humiliation pour François Bayrou et Bruno Retailleau ?
28:34— C'est surtout une humiliation pour la France. J'ai commencé ce que je vous ai dit sur le temps de la folie ou la folie du temps.
28:42Je sais pas. Je veux pas être irrévérencieux. Voilà un président, encore une fois, qui veut libérer l'Ukraine.
28:52Et on est dans une France où il y a encore quelques jours, quelqu'un est mort des mains d'un Algérien que l'Algérie aurait dû reprendre,
29:05à qui on l'a demandé 12 ou 15 fois, avec des frontières, encore une fois, qui sont enfoncées.
29:13Et vous avez un président qui renvoie dos à dos l'Algérie et la France et qui, pour le même prix...
29:19Et là, je parle de l'aspect intérieur. D'une certaine manière, dément complètement ce que son premier ministre,
29:28pourtant réputé modéré, a décrété il n'y a pas une semaine, en donnant d'ailleurs des délais dont je n'ai pas compris les motifs,
29:37mais peu importe. Pardon de vous le dire, mais dans l'état de déliquescence de la parole politique, vous comprenez pourquoi
29:48j'ai du mal à prendre au sérieux la parole présidentielle lorsqu'elle traite de tous les sujets, que ce soit les frontières ukrainiennes,
29:57la lutte contre le Hamas ou ce que vous voulez. J'ai du mal sans être offensant. Donc je m'arrêterai là, mais c'est désespérant.
30:07C'est désespérant. Ça dépasse le cadre politique, ce qui nous arrive. Ça transcende la politique, là.
30:13On est dans quelque chose qui est pratiquement existentiel. Et nous en sommes là, après une dite solution que je ne veux même pas qualifier.
30:22— Julien Dray, à quoi joue Emmanuel Macron ?
30:24— Ça, il faudra lui poser la question. Je ne suis pas dans sa peau. Je trouve d'ailleurs qu'il est confus, parce que sur le fond, il a raison.
30:31Les accords de 68, ils ont été vidés de leur sens par rapport à ce qu'ils étaient au départ. Maintenant, il faut les renégocier
30:37pour permettre effectivement de rétablir des relations, des relations normales, où quand un OQTF est renvoyé, le pays d'accueil l'accepte
30:44et ne commence pas à jouer à cache-cache avec nous. Voilà. Ce sera plus d'ailleurs... Ce ne sera pas tellement les accords de 68.
30:50C'est tout le processus qu'on a mis en place par la suite qui va être posé et par ailleurs qui va être posé dans la manière dont...
30:57Quels sont les moyens de rétorsion qu'on va utiliser ? Parce que c'est ça, la vraie question qui est posée.
31:02Quels sont les moyens de rétorsion qu'on va utiliser pour faire que l'Algérie soit amenée à se mettre autour d'une table et accepte de respecter la France
31:10et ne joue pas à cache-cache avec elle ? Donc, on est dans un moment compliqué. C'est pour ça que cette séquence entre le Premier ministre,
31:17le ministre de l'Intérieur et le président de la République est ennuyeuse, parce qu'effectivement, elle donne du grain à moudre à l'Algérie
31:23qui se dit « j'ai du jeu possible parce qu'en face de moi, j'ai une division ». Alors, avec la réalité qui est la suivante,
31:29ce qu'il faut comprendre, c'est que la diplomatie française a toujours eu, depuis maintenant une trentaine d'années, un rapport particulier.
31:35Moi, je les ai vus une dizaine de fois, les diplomates français avec l'Algérie. Je ne sais pas comment ils ont intégré le passé,
31:41mais ils ont toujours eu un rapport « attention ». C'est toujours la même chose, le même discours. Le passé, le passif colonial,
31:48fait qu'on ne doit pas parler d'Algérie comme ça parce que vous comprenez, etc. Il y a un moment donné où la page est tournée.
31:53On est dans une autre ère. Dans cette autre ère, l'Algérie doit être traitée comme tout autre pays. À partir du moment où il y a des accords de réciprocité,
32:00ils sont appliqués ou ils ne sont pas appliqués. S'ils ne sont pas appliqués, ça implique effectivement qu'il faut des mesures de rétorsion.
32:05Toute notre discussion, je vous assure, transcende très largement le cadre politique. On a un co-contractant qui ne respecte plus rien.
32:17Alors je reconnais bien volontiers avec Julien Dray que ce n'est pas pour autant qu'on est avancé parce que de toute manière, il détient beaucoup de choses.
32:25Il y a beaucoup d'éléments qu'il détient. Il y a d'abord je ne sais pas combien de millions d'Algériens en France. La majorité est formidable,
32:35mais on peut imaginer qu'une certaine minorité, on le voit d'ailleurs souvent, est problématique, sans parler des autres problèmes.
32:43Mais malgré tout, regardons quand même au moins le problème en face. Julien Dray parle du problème de la diplomatie avec l'Algérie.
32:53Mais la diplomatie du quai d'Orsay, la politique arabe de la France, elles transcendent largement la seule Algérie.
33:00Mais ça va beaucoup plus loin, Julien, que la diplomatie. Il y a une espèce de masochisme français. La préférence pour l'autre s'il n'est pas occidental.
33:11On a vu que M. Macron lui-même, il n'était pas encore à l'Élysée. Il nous expliquait déjà que la France avait commis des crimes contre l'humanité en Algérie.
33:20C'était un tout petit peu déjà la préparation du délire de M. Afati qui nous explique qu'on a fait des horreurs sur Glane.
33:30Le masochisme français, encore une fois, il est d'ordre idéologique, pour ne pas dire psychologique.
33:37Donc ça renvoie à ce que je dis, c'est-à-dire qu'il y a une relation qui doit devenir une relation mature avec un pays qui est en face de nous qui s'appelle l'Algérie.
33:44Mais avec M. Théboune, avec le dictateur Théboune qui n'a rien envié à Poutine, que voulez-vous dire ? Dénoncer déjà les accords, c'est le minimum syndical.
33:59Si vous considérez qu'on ne peut rien faire, il faut me le dire. Moi je considère qu'il y a une relation qui doit changer.
34:05Avec M. Théboune ? Avec l'Algérie comme avec tous les pays.
34:09Nous sommes dans une relation qui aujourd'hui... C'est vous qui me parliez de 1938 ?
34:14Oui, mais je dis l'inverse. Je vous dis qu'il n'est pas sorti, qu'il n'est pas mature.
34:20Donc il est sous la pression d'un passé qui vise à culpabiliser en permanence la France.
34:26Nous sommes d'accord.
34:27C'est pour ça que je dis qu'il faut sortir de cette relation-là. Il faut parler d'état à état, d'intérêt d'état à état,
34:34et dire que si vous ne respectez pas les accords tels que nous voulons les entretats les faire vivre, il y aura des mesures de rétorsion.
34:41C'est bien le discours de M. Prétaillot, d'une certaine manière du Premier ministre, qui est invalidé publiquement par notre Président de la République.
34:52Je n'ai pas défendu Emmanuel Macron, j'ai dit lui-même qu'il va falloir qu'il s'explique là-dessus, parce que je pense qu'il y a une confusion et que ce n'est pas bien.
34:59Je vous ai trouvé bien emporté en ce qui concerne M. Trump, et je vous trouve bien modéré en ce qui concerne M. Macron.
35:09Je peux l'insulter toute la journée, c'est le Président de la République, donc je fais toujours attention.
35:13Mais M. Trump, c'est le Président des États-Unis, élu démocratiquement.
35:17Je ne l'ai pas insulté M. Trump, j'ai juste dit qu'il ressemblait plus à Don Corleone qu'à M. Sofrani.
35:24Je pense qu'en France actuellement, on n'a pas envié les États-Unis, je peux vous dire.
35:28Moi je considère que dans le moment actuel, la question qui est posée pour la France, c'est d'avoir, parce que tous les gouvernements ont fait la même chose,
35:35c'est-à-dire que de temps en temps il y a des moments de fermeté, et après, dès que l'Algérie commence à froncer les sourcils, on cède.
35:40Donc il faut une ligne, il faut s'y tenir.
35:43Il nous reste un peu moins de 7 minutes.
35:46Donc on ne pourra pas faire les deux thèmes, et c'est à vous de décider.
35:49Quoique non, je ne vais pas vous le dire.
35:51Vous ne nous donnez pas à choisir ?
35:54Non, non, parce que vous allez prendre 3 heures pour choisir.
35:56Vous savez, quand l'émission est passionnante, je peux vous donner la possibilité de choisir.
36:01Mais cette fois-ci, je ne vous donne pas l'annexe.
36:06Parlons de C8.
36:07Vous ne voulez pas parler de Rima Hassan ?
36:08Non, parce que pour le coup, Rima Hassan, on pourra malheureusement, avec toutes les attaques qu'elle peut faire, toutes les provocations,
36:20Rima Hassan sera malheureusement, très probablement, des sujets qu'on va présenter dans les prochaines semaines.
36:25Ne comptez pas sur Dame Justice pour agir rapidement.
36:27C'est tout ce que je vous dis.
36:28C'est intéressant ce que vous dites, effectivement.
36:30En revanche, C8, c'était le dernier jour, vendredi, les dernières heures,
36:35et on doit avoir une pensée pour les 400 collaborateurs de C8,
36:39ainsi que les 100 employés d'Energy 12 qui, ce week-end, terminent leur week-end en se disant « Demain, je ne travaillerai pas.
36:47Et demain, je ne sais pas ce que je vais faire dans les prochains mois. »
36:50Par décision de l'ARCOM, validée par la plus haute juridiction administrative.
36:55Je vous propose la séquence des dernières secondes de C8.
36:58C'était vendredi soir à 23h59.
37:03C'est maintenant le moment de se quitter.
37:05L'histoire de C8, nous l'avons écrite ensemble.
37:08Alors, du fond du cœur et de la part de toutes les équipes, merci.
37:13On vous embrasse fort.
37:14On vous aime.
37:15Merci à vous de nous dire au revoir avec des fleurs.
37:19Et surtout, merci à vous qui êtes là avec nous depuis la première.
37:23Merci à tous.
37:24Merci d'être là.
37:25Merci à vous.
37:26Ciao.
37:27Merci toutes et tous d'avoir été là.
37:30Merci un peu.
37:31Merci vraiment du fond du cœur.
37:33Il est l'heure de se quitter.
37:34Donc, page se referme.
37:35Notre souverain.
37:36Belle route à vous.
37:37Je pleure maintenant.
37:38A bientôt.
37:39Je vous aime fort.
37:40Et n'oubliez pas, la télé, c'est que de l'art.
37:42Merci les chéries.
37:56Les chéries, vous pensiez que c'était fini ?
37:57Eh bien non.
37:58On sera là dès lundi en direct.
37:59Bon, on est comme des fous.
38:01Vive la liberté !
38:03Et vous avez élu le synthé après C8.
38:05À qui le tour ?
38:06Est-ce que vous pensez que ça n'arrivera plus ?
38:09Ou est-ce que vous craignez que dans les prochains mois, les prochaines années,
38:13on fasse de C8 une sorte de jurisprudence ?
38:16Je ne sais pas.
38:17Moi, je ne veux pas être dans le pathos.
38:18Il y a beaucoup d'amis ici.
38:20Ça me fait de la peine, mais je ne veux pas être dans le pathos.
38:22Je veux être purement, si vous voulez, politique.
38:25Je vais vous faire deux observations.
38:27Plus la gauche extrême perd la bataille des idées,
38:33plus il ne lui reste que l'intolérance et la méchanceté.
38:38Ça veut quitter X.
38:40Ça veut bloquer X.
38:42Et ça a maintenant fermé C8.
38:46Au-delà des argues si juridiques,
38:49j'ai bien noté d'ailleurs la réjouissance du monde,
38:53de France Inter, pour justement s'en féliciter.
38:58Ça, c'est la première chose.
38:59Et la deuxième remarque, pour comparer.
39:02C8 est fermé, mais il y a toujours Al Jazeera en France.
39:06Al Jazeera, proche du Hamas, ça ne pose aucun problème de déontologie.
39:13Alors, vous me direz qu'Al Jazeera, c'est loin.
39:16C'est loin, sauf qu'il y a la chaîne en français AJ+,
39:20qui est sur le territoire français,
39:22et qu'on aurait pu fermer depuis longtemps.
39:25On a bien fermé la chaîne RT russe de la même manière.
39:30Elle n'avait rien dit, la chaîne RT russe.
39:32On l'a fermée.
39:33Donc, la réalité, c'est que nous sommes,
39:37encore une fois, ça montre de manière générale,
39:41nous sommes au temps de l'intolérance et de la méchanceté.
39:44Et l'extrême gauche est dangereuse.
39:46Surtout, surtout lorsqu'elle se sent en perdition.
39:51Je ne sais pas que l'Arkhom était l'extrême gauche.
39:54Que l'Arkhom était l'extrême gauche,
39:56et j'ai cru savoir d'ailleurs que vous avez entretenu
39:58des bonnes relations avec le président de l'Arkhom actuel.
40:00C'est vous qui nous l'avez dit.
40:02Qui ça ?
40:03Vous qui nous avez dit, je le connais,
40:04ou alors peut-être quelqu'un d'autre.
40:05Je ne sais pas de qui vous me parlez.
40:06Non, non, non, c'est important là.
40:08Avec qui je suis copain, Juju ?
40:12Peut-être que je confonds avec quelqu'un d'autre.
40:15C'est possible.
40:16J'ai oublié le nom d'ailleurs du nouveau président de l'Arkhom.
40:19Je ne sais pas qui c'est.
40:20Je vais vous dire.
40:21Adjari ?
40:22Je ne connais pas, je ne suis pas copain.
40:23Allez-y, Julien.
40:24Donc, je pense que…
40:25Martin Adjari.
40:26Je ne connais pas.
40:27Je ne peux pas en dire ni nu mal du bien.
40:29Vous avez été jeune avec lui ce midi.
40:31On peut revenir au sujet ?
40:33Mais c'est vous !
40:34On va vous présenter.
40:35Mais c'est lui !
40:36Il m'accuse de collusion.
40:38Allez-y, Julien.
40:42Je pense que c'est une erreur d'avoir fermé C8.
40:45C'est une bêtise.
40:46Y compris parce que, au regard des objectifs qui étaient affichés par l'Arkhom,
40:50ça permet d'entretenir aujourd'hui toute une mythologie qui est en train de se construire,
40:56à juste titre d'ailleurs.
40:57C'est vous nous avez interdits, vous nous avez fermés, vous nous avez réprimés.
41:00Nous sommes les partisans de la liberté.
41:02C'était une erreur et ça ne sert à rien.
41:04En plus, ces fermetures-là ne servent à rien.
41:06De toute manière, comme l'a très bien dit Cyril Hanouna,
41:08en quelques heures, il va rebondir.
41:10En plus, tout auréolé.
41:12Et les 400 autres.
41:14Ça, c'est le problème.
41:15C'est qu'il y a effectivement derrière toute une série de salariés qui, eux, sont victimes de ça
41:18et auxquels l'Arkhom n'a visiblement pas pensé.
41:20Et c'est enfermé dans ces certitudes.
41:22Donc je pense, comme on dit de manière vulgaire, que c'est une connerie.
41:26Et c'est un collège de 9 personnes contre 3,5 millions, je crois, le soir.
41:32C'est une connerie doublée d'une cochonnerie.
41:34C'est bien dit, ça.
41:36La cochonnerie, je ne sais pas.
41:38Je n'ai pas cette définition de la cochonnerie.
41:40Écoutez, ça sera le mot de la fin.
41:43Et ayant une pensée pour tous nos collaborateurs et nos amis,
41:48qu'ils soient de NRJ12 ou de C8.
41:50Merci à tous les deux.
41:51C'était un plaisir d'être avec vous.
41:52Dans un instant, c'est l'heure des pros.
41:54Il y a une petite polémique qui est en train de monter et qu'on n'a pas pu traiter.
41:58C'est-à-dire que la première personne qui parle
42:01au moment, à la fin de la réunion entre tous les États européens,
42:07s'appelle Ursula von der Leyen,
42:09qui n'a absolument aucune compétence en matière de défense et militaire.
42:14Aucune.
42:15Elle, elle signe les chèques.
42:17La Commission européenne fait quelque chose de très intéressant.
42:22Elle paye des ONG qui vont ensuite mettre la pression sur des eurodéputés
42:27pour qu'ils votent le Green Deal.
42:29Ça, c'est possible.
42:30Mais en matière d'armée, de défense, elle n'a pas de compétence.
42:34La Commission européenne n'a heureusement pas de compétence.
42:37La défense, c'est une compétence nationale.
42:39Mais on ne va pas lui interdire de parler.
42:41C'est la première qui parle.
42:42J'aurais préféré écouter mon président et le vôtre.
42:45Non, parce qu'en général, il y a une coordination qui se fait.
42:48Mais c'est la première fois que je vous entends dire
42:50que vous préférez que Macron parle le premier.
42:52Attendez, vous plaisantez.
42:54On en restera là.
42:56Sur cette bonne intention.
43:00C'est peut-être une connerie doublée d'une cochonnerie, ce qu'il vient de dire.
43:03Je vais garder cette formule.
43:04Merci à tous les deux.
43:05Ce n'est pas très sympa.
43:06Autant, je veux bien dire des conneries, mais les cochonneries...
43:09Allez, merci à tous les deux.
43:11À la semaine prochaine.
43:13On se reprend.