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Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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00:00Il est quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face, c'est votre
00:05rendez-vous du dimanche soir, Gilles-William Golnadel, bonsoir, Julien Drey, bonsoir,
00:11vous n'êtes pas venu avec Victor ? Non parce qu'hier il était malade alors je le protège
00:14un peu.
00:15Je rappelle que c'est votre chiot, il a quel âge, 4 mois ? Maintenant il a 6 mois.
00:196 mois déjà ? Il est déjà malade.
00:21C'est normal.
00:22Il vient de Paris, il prend des trucs dans les rues de Paris et voilà.
00:25Ah ben ça c'est remercier Mme Hidalgo.
00:27Il est peut-être mal soigné.
00:29Oh non, vous commencez déjà.
00:31Ne ferme pas, je pose la question.
00:33Oh mais quel méchant.
00:34Au contraire, il a eu un compagnon qui s'en occupait toute la journée d'hier.
00:38Mais vous êtes horrible de dire ça.
00:40Et qui gérait ça avec l'élevage.
00:42Moi je ne suis pas comme vous, je ne maîtrise pas.
00:45Non mais vous vous rendez compte Julien, il vient de vous attaquer.
00:47Oui parce qu'il pense que… Ça, ça fait mal.
00:49Parce qu'il pense que parce que… Oui vous êtes laxiste.
00:52Je suis laxiste.
00:53Il y a un lien.
00:54Il y a un lien quand même.
00:55Moi je suis scientifique, il y a un lien.
00:56Vous nous promettez.
00:57Parce que je suis de gauche, j'aime les animaux, j'aime les gens, vous voyez, j'ai
01:00de l'attention pour eux.
01:01Et donc vous êtes en train de dire que William n'aime pas les gens et qu'il n'aime pas
01:06les animaux.
01:07Non mais je pense que les gens préfèrent les animaux.
01:08Bon, vous nous promettez un jour de venir avec.
01:10Promis la semaine… J'avoue mais là je me suis dit faut pas.
01:12Oui, il ne vaut pas.
01:13Mais on va le faire.
01:14Le point sur l'information c'est avec Isabelle Piblot.
01:16Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:18Passation de pouvoir faite à Bercy.
01:20Antoine Armand succède officiellement à Bruno Le Maire en tant que ministre de l'économie,
01:25des finances et de l'industrie.
01:27Le nouvel arrivant a salué l'action de son prédécesseur, resté sept ans en poste.
01:31A ses côtés, Laurent Saint-Martin, ministre du budget et des comptes publics, a également
01:35pris la parole.
01:36Tous deux ont souligné l'attractivité de la France, devenue première en Europe.
01:41Les Etats-Unis appellent leurs citoyens à quitter le Liban tant que les vols commerciaux
01:45sont disponibles.
01:46Les suites du conflit en cours entre le Hezbollah et Israël restent imprévisibles.
01:51Après les récentes explosions et les frappes au Liban, le mouvement islamiste allié, Duramas,
01:57assure que cette bataille est entrée dans une nouvelle phase, celle du règlement de
02:01comptes ouverts.
02:02Enfin, prudence dans le sud de la France.
02:05Le Gard et l'Hérault sont placés en vigilance orange en cause de fortes pluies orageuses
02:10dans les Cévennes et le Hollandeoc.
02:11Selon Météo France, cette nuit, ce temps instable se déplacera sur la vallée du Rhum
02:16et la Provence, notamment sur la partie littorale.
02:46On va voir là ce que c'est que la vraie droite.
03:08On a comme ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, un homme dont je ne conteste pas l'intelligence
03:14et la cohérence idéologique, mais qui dit qu'il y a des Français de souches et des
03:18Français de papier.
03:19Les mots ont un sens.
03:21On est dans un gouvernement de droite qui fait plus semblant d'être ambidextre.
03:25On voit que ce gouvernement a été composé sous l'égide du Rassemblement national qui
03:29de fait aura un droit de vie ou de mort sur l'avenir de ce gouvernement.
03:33Ce gouvernement qui est le plus à droite de la cinquième.
03:36Vous vous rendez compte qu'on a là des femmes, des hommes qui ont accepté le rapprochement
03:43idéologique avec le RN.
03:46Julien Dray, le gouvernement est à droite, je répète ma question, quel est le problème
03:51avec ça ?
03:52Le problème, c'est que ce n'est pas exactement le résultat des élections.
03:54Je ne sais pas si vous vous êtes rendu compte.
03:55Ce n'est pas la droite, ce n'est pas celle-là qui a gagné les élections.
03:57Alors vous me direz, on peut inventer un nouveau système.
04:00Je me demande d'ailleurs à quoi ça sert de faire des élections.
04:04Il suffit qu'il y ait un président qui décide et puis le peuple, ça ne compte pas.
04:08Finalement, c'est vrai, le peuple, c'est gênant, surtout quand ça vote, ça ne vote
04:12pas comme on veut.
04:13Le défi de démocratie, c'est ça ? C'est un coup de force ? Jules-William Golnadel,
04:17la France n'est pas à droite, il ne fallait pas de gouvernement à droite.
04:20Non mais c'est compliqué.
04:21La France est sociologiquement droite, si on ajoute tous les députés, la France est
04:28à droite.
04:29Cela étant, par la faute d'un seul, à cause de la dissolution, parce que le résultat
04:35des élections européennes, qui était très explicite, en ce qui concerne la victoire
04:40de la droite, n'a pas été acceptée, on a dissous et on est dans une situation, en
04:47vérité, insoluble.
04:48Personne n'a gagné.
04:52La réalité, elle est là.
04:54On pouvait parfaitement concevoir que M.
04:57Macron appelle Mme Castex pour présenter un gouvernement qui n'aurait pas tenu 12
05:02secondes.
05:03Alors M.
05:05Macron a essayé M.
05:06Barnier, qui, dans le parti, c'est le moins qu'on puisse dire, n'est pas majoritaire.
05:13Donc on a essayé une sorte de puzzle.
05:16Il me semble quand même, je m'essaye à l'objectivité, je n'ai pas l'impression
05:23que ce gouvernement, dans son ensemble, soit de droite, en tout cas soit très à droite.
05:29Certes, un ministre régalien à la tête de l'intérieur qui est à droite, c'est d'ailleurs
05:35très bizarre.
05:36J'ouvre une parenthèse.
05:37Dans le monde et dans d'autres endroits, on le présente comme un catholique de droite.
05:45C'est sûr qu'il est catholique, mais je ne sache pas qu'il est pour la République
05:51laïque.
05:52Je ne sache pas qu'on présente…
05:53Qu'il est pour la République laïque ?
05:54Non mais il est pour la République laïque, c'est ce que je dis.
05:57A l'inverse, c'est pas grave.
05:59Bon.
06:00Tous les Français m'ont compris sauf vous.
06:02Je suis bête.
06:03J'ai dit de gauche, je suis bête.
06:05Non mais vous voulez malentendre.
06:06Cela étant, je me perds en conjecture si on avait appelé Mme Rima Hassan une musulmane
06:15d'extrême gauche.
06:16De toute manière, on n'a pas le droit de parler d'extrême gauche.
06:17Donc vous voyez à peu près déjà comment les mots sont piégés.
06:21Donc oui, vous avez M.
06:22Retailleau qui est bien à droite, mais il ne me semble pas que le ministre des Affaires
06:27Intrangères soit de droite, il ne me semble pas que le ministre de la Justice soit de
06:32droite.
06:33Il me semble au contraire, par rapport à certaines attentes, qu'aujourd'hui le gouvernement
06:39Barnier est moins à droite qu'on pouvait qu'il le craindre, qu'il espérait.
06:44Donc voilà.
06:45Maintenant, effectivement, aucune solution n'est idéale, compte tenu du résultat
06:52de la dissolution.
06:53Et on peut parfaitement le considérer comme critiquable.
06:56Et puis je me pose la question, mais je pense que vous nous la posez aussi, pour savoir
06:59qu'en même temps cela va durer.
07:00On en parlera évidemment dans quelques instants.
07:02Je reviens vers vous, Julien Dray.
07:04Vous avez dit en quelque sorte que la parole des Français n'a pas été entendue.
07:07Il y a deux solutions dans la vie.
07:11Si on pense que les élections, c'est les élections, il y a des majorités, il y a
07:15des minorités, il y a des forces qui arrivent en tête, d'autres qui arrivent...
07:18Maintenant, si tout ça n'a pas d'importance, bon, il faut le dire, tout ça n'a pas d'importance.
07:23Or, je m'excuse, mais il y a beaucoup de Françaises et de Français qui se disent,
07:27et d'ailleurs les sondages le montrent, malgré le travail très important qu'a fait Geoffroy
07:32Lejeune dans le journal du dimanche pour essayer de dire, oui, mais attention, l'image de
07:36M.
07:37Barnier, elle n'est pas écornée, c'est l'image de M.
07:39Macron, etc.
07:40C'est la première fois qu'on a un Premier ministre qui est aussi impopulaire avant même
07:42de commencer.
07:43Voilà.
07:44Donc, ça veut dire, non, ne me faites pas.
07:47Voilà.
07:48Il l'a fait.
07:49Il l'a fait.
07:50Il a fait un geste.
07:51Non, mais alors, je l'ai fait parce que la semaine dernière, c'était fini.
07:52Non, mais aujourd'hui, c'est Geoffroy Lejeune.
07:53Ils ne sont même pas là pour répondre.
07:54Je dis des gentillesses.
07:55Je n'ai pas bien...
07:56Alors, vous n'avez pas compris.
07:57Je n'ai pas vu la gentillesse.
07:58Vous avez trouvé qu'il était gentil.
07:59C'était une gentillesse rentrée.
08:00C'était une gentillesse particulière.
08:01Non, je l'ai dit.
08:02Je l'ai dit dans le journal du dimanche, ce qui prouve que je le lis d'ailleurs.
08:03Tant mieux.
08:04Vous avez des bonnes lectures.
08:05M.
08:06Geoffroy Lejeune, quoi.
08:07La rédaction essaie de dire que les sondages sont mauvais pour M.
08:08Barnier, mais ce n'est pas la personnalité de M.
08:09Barnier qui est en cause, c'est celle de M.
08:10Macron.
08:11Voilà.
08:12Je traduis sa pensée.
08:13Bon, moi, ce qui m'intéresse, c'est que les sondages sont mauvais.
08:14Voilà.
08:15Vous voyez.
08:16Et les sondages sont mauvais parce que les gens ne sont pas contents.
08:17Ils ne sont pas contents.
08:18Ils ont l'impression, à juste titre, qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils
08:19sont à Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils sont à Paris,
08:20qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu
08:27compte des résultats tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats
08:31tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils sont à
08:36Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu
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08:46Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu
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09:04Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu
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09:10tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils sont
09:13à Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu
09:16compte des résultats tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats
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14:52tels qu'ils sont à Paris, qu'on n'a pas tenu compte des résultats tels qu'ils sont à
14:55La constitutionnalisation de l'IVG ou s'opposer à l'interdiction des thérapies de conversion
14:58pour les LGBT. Vous imaginez combien cela me heurte personnellement et combien cela me
15:03me heurte personnellement et combien cela me heurte dans notre identité politique. Mais
15:06ce sont eux qui s'assoient sur les funestes projets, pas nous. Je demanderais au Premier
15:11ministre d'affirmer clairement dans sa déclaration de politique générale qu'il n'y aura pas
15:17de retour en arrière sur la PMA, le droit à l'IVG, les droits LGBT.
15:22Donc on oublie Caroline Dehaes, c'est la version la plus radicale et excessive et diffamante,
15:28puisqu'en plus elle met des noms en disant que ce sont des homophobes.
15:31Mais là on est sur la version politique, c'est autre chose.
15:35Ce n'est pas la même chose, je le répète.
15:37En revanche, lorsqu'il dit « ce sont eux qui s'assoient sur leur funeste projet,
15:41je demanderai au Premier ministre d'affirmer clairement dans sa déclaration de politique générale
15:45qu'il n'y aura pas de retour en arrière sur la PMA, le droit à l'IVG et les droits LGBT »,
15:50qu'entend Gabriel Attal dans cette déclaration ?
15:52Il entend simplement montrer qu'il existe et commencer ce qui va être son travail,
15:58c'est-à-dire se détacher d'Emmanuel Macron pour préparer sa propre carrière politique.
16:03Bonjour l'ambiance, je pensais que c'était un gouvernement de compromis,
16:06avec un objectif pour la France dans un pays en état d'urgence.
16:09Vous avez bien compris qu'il n'a quand même pas digéré le fait qu'on ne prévienne pas la dissolution,
16:13le fait qu'alors qu'il était Premier ministre et qu'il avait l'impression qu'il était en train d'entraîner,
16:18il a été congédié, donc la vérité c'est qu'il y a une guerre ouverte qui a commencé.
16:22D'ailleurs je crois savoir, c'est en tous les cas ce qui se murmure dans les rédactions,
16:26contre le Président de la République et lui, il ne se parle quasiment plus du tout.
16:29Oui mais en tous les cas, on a désormais Gabriel Attal qui est le Président du groupe
16:35Ensemble pour la République à l'Assemblée Nationale,
16:38qui considère qu'au sein de ce gouvernement, il pourrait y avoir des individus
16:42qui remettraient en cause le droit à l'IVG. Le raccourci me paraît un peu gros.
16:46C'est pour ça que je vous ai dit que je pense que cet attelage ne tiendra pas longtemps.
16:50Je crains malheureusement que Julien Dren ait raison.
16:53D'abord il a raison sur l'analyse d'un positionnement purement tactique de M. Attal,
16:59qui à juste titre tient mauvaise rancune au Président de la République
17:04d'avoir dissous sans l'en prévenir.
17:08Moi personnellement je l'aimais bien mais je tiens mauvaise rancune d'avoir favorisé au second tour
17:13l'élection des plus extrémistes parmi les extrémistes de gauche.
17:16Chacun a sa mémoire. Quant au fait, sur le fond, pour autant qu'on puisse aborder le fond,
17:21puisque en vérité c'est une ruse purement tactique de se positionner sur le plan sociétal,
17:27sur le fond de considérer que quelqu'un qui était contre la constitution de l'IVG,
17:37il y a des tas de gens en France, y compris celui qui vous parle,
17:42qui est favorable à l'IVG, pas une IVG jusqu'au neuvième mois de la grossesse qui est un infanticide,
17:48comme ça existe dans le Minnesota du futur peut-être vice-président de Mme Harris.
17:53Personne ne dit rien. Mais moi qui suis favorable à l'IVG,
17:56je considérais que c'était un gadget de l'inscrire dans la constitution
18:01parce qu'à cause de ce qui se passait de l'autre côté de l'Atlantique,
18:06c'était purement et simplement une ruse de la mode.
18:11Qu'est-ce que ça a à voir avec l'IVG n'étant rien menacé ?
18:16Très sincèrement, c'est voir quand même la politique par le petit bout de la lornière.
18:22Je ne suis pas d'accord.
18:23Si on fait une constitution et qu'il y a des droits et qu'on les constitutionnalise,
18:27l'IVG est un droit et on a estimé qu'il fallait le constitutionnaliser pour le protéger.
18:31Après on peut dire que c'est un gadget, oui,
18:33mais au regard de ce qui se passait en Europe, ce n'est pas qu'aux États-Unis,
18:36dans d'autres pays, on s'est dit qu'il vaut mieux se donner une garantie
18:39en la constitutionnalisant et en faisant que ça devienne irréversible.
18:42Ce n'est pas ça le point.
18:44C'est ça le point.
18:46À supposer par hypothèse hardie qu'il fallait absolument constitutionnaliser,
18:55ceux qui ne le voulaient pas n'étaient pas forcément des adversaires de l'IVG.
19:00C'est tout ce que je veux dire.
19:02Ça je veux bien l'admettre et ça n'en faisait pas non plus des horribles fascistes.
19:07Je comprends les démarches, mais moi je pensais que j'étais bien de...
19:12Disons ce qui est important.
19:14J'étais agacé qu'un président de la République qui ne voulait surtout pas,
19:19alors qu'il prétendait vouloir le faire,
19:21changer la constitution en ce qui concerne l'immigration,
19:25puisqu'il ne voulait pas faire de référendum,
19:28mais effectivement utilise ce que je considère moi comme un gadget facile.
19:35Très bien, mais moi je suis peut-être simplet,
19:37mais peut-être qu'il faudrait que Gabriel Attal précise.
19:40Est-ce qu'il considère qu'avec Michel Barnier au gouvernement
19:46et avec ses nouveaux ministres,
19:48les droits LGBT sont menacés,
19:51l'IVG est menacée,
19:53et si oui ou non il y a des homophobes dans ce gouvernement.
19:55C'est ça que j'ai besoin de comprendre.
19:56Mais peut-être que je suis stupide.
19:58Non, c'est un procès d'intention.
19:59Il est fait, il est diligenté.
20:00Demandez de rassurer.
20:01Vous voyez quelqu'un et vous lui demandez de le rassurer
20:04sur son absence de racisme, c'est un procès d'intention.
20:07On a bien compris qu'il y a des tensions extrêmes.
20:11Et dans ces tensions extrêmes,
20:12M. Attal a décidé de prendre ce créneau-là
20:15parce que c'était une manière pour lui, y compris,
20:17de commencer à se détacher de la réalité.
20:20Je pense d'ailleurs qu'on va avoir des surprises dans la discussion budgétaire.
20:26Je questionne le baron noir.
20:29Oui, le chevalier blanc.
20:30Oui, ça me va bien.
20:32Est-ce que c'est intelligent
20:34sur le plan du positionnement politique, d'après vous ?
20:37Moi, je pense que le danger pour lui,
20:40c'est qu'il apparaît tout de suite comme un politicien et un politicard.
20:43Or, il avait essayé de se donner la dimension
20:45d'une génération nouvelle, très volontaire.
20:48Je ne suis pas conseiller en communication,
20:52mais j'aurais dit de ne pas partir là-dessus tout de suite,
20:54d'attendre, d'être bon joueur d'un certain point de vue.
20:57C'est mon intuition.
20:58D'être sportif, d'être...
21:00Bon, écoutez, voilà, j'étais pas d'accord,
21:02mais je souhaite, pour l'intérêt de la France, qu'il réussisse.
21:05Dans la mesure où, malgré tout,
21:07il va quand même être obligé d'être dans sa majorité parlementaire
21:09dans les heures à venir.
21:10Alors, c'est un long discours, et dans la première partie,
21:13il dit qu'il fallait justement s'allier.
21:15Il regrette qu'il n'y ait pas de responsable de gauche,
21:18mais c'est de la faute, justement, de la gauche.
21:20La gauche, justement, au Nouveau Front Populaire.
21:22Là, on ne joue pas à double jeu.
21:24On est très clair, ça va censurer,
21:26parce qu'il y a un parti socialiste
21:28qui va mener cette bataille de la motion de censure,
21:31annonce faite ce dimanche par Olivier Faure,
21:34le premier secrétaire du Parti Socialiste.
21:36On l'écoute.
21:37Il y aura une motion de censure votée par l'ensemble du Front Populaire, bien sûr.
21:40Alors, défendue par qui ?
21:41Est-ce que ce sera un texte de la France insoumise,
21:43un texte du Parti Socialiste ?
21:45Ce sera un texte qui sera un texte qui sera ressemblablement commun
21:48et qui sera défendu par un socialiste.
21:50Pas par Eléfie ?
21:51Non, c'était l'accord que nous avons entre nous.
21:53Elle est ressemblablement vouée à l'échec.
21:55Ça n'empêche pas qu'à un moment dans la vie,
21:57il faut fixer des repères,
21:58dire des choses qui soient des choses claires,
22:00dire qui est dans l'opposition et qui est dans la majorité.
22:03Alors ?
22:04Moi, je n'aurais pas fait comme ça, si vous me permettez.
22:06François Hollande appelle aussi à la motion de censure.
22:08Oui, mais bon, ce n'est pas parce que c'est François Hollande
22:09que je suis obligé de dire oui.
22:10Je l'imagine bien.
22:11On le note.
22:12On le note.
22:13Voilà.
22:14Certains diraient un bon point.
22:15Oui, alors, je ne sais pas si c'est un bon point.
22:16Certains, je ne sais pas qui.
22:17Et vous avez remarqué que je ne dis pas exactement la même chose que lui,
22:20parce que je ne dis pas la même chose que ce qu'il dit
22:21dans ses interviews en ce moment.
22:22Moi, je ne suis pas pour la reconstruction d'union de la gauche
22:24dans laquelle la France insoumise aurait toute sa place.
22:27Je l'ai dit.
22:28C'est clair, net et précis.
22:29Je l'ai dit.
22:30François Mitterrand devait réunifier toute la gauche.
22:33Je ne pense pas aujourd'hui que l'avenir de la gauche,
22:35ça passe par une alliance, même avec, en particulier,
22:38ce majoritaire à côté de l'AfD.
22:39Mais ça, c'est un autre débat qu'on va avoir
22:41dans les semaines et les mois à venir.
22:44Moi, j'aurais demandé un vote de confiance.
22:47J'aurais commencé par dire, c'est un gouvernement,
22:50il se présente dans l'Assemblée nationale,
22:52je demande qu'il ait un vote de confiance.
22:54Et s'il avait refusé ce vote de confiance,
22:56à ce moment-là, j'aurais proposé la motion de censure.
22:59Parce qu'il faut dire aux téléspectateurs,
23:00le vote de confiance n'est pas obligatoire.
23:02Et je trouve d'ailleurs que c'est une des réformes constitutionnelles
23:05qu'il faudrait faire.
23:06C'est quand il y a un nouveau gouvernement,
23:08il ne faudrait que lier dans la constitution l'obligation,
23:10quand on se présente dans l'Assemblée nationale,
23:11d'avoir ce vote de confiance.
23:12En 30 secondes, William Golnadel,
23:14ce gouvernement, selon vous, peut-il tenir oui ou non ?
23:17Est-ce que le RN pourrait taper dans la main de la France insoumise
23:21si motion de censure il y a ?
23:23Peut-être que le RN sera un tout petit peu plus malin
23:27que l'Alliance France insoumise et socialiste
23:30et donne un peu de chance à ce gouvernement,
23:33ne serait-ce que pour ne pas donner la figure tout de suite
23:37de la radicalité qui refuse tout.
23:39Il me semble que ça serait de meilleure politique,
23:42mais encore une fois, ce n'est pas mon métier.
23:43La publicité, s'il vous plaît,
23:45parce que comme ça on aura beaucoup de...
23:46Je veux prendre le temps sur le Proche-Orient.
23:48D'accord, je pense que le RN va y aller progressivement.
23:52Il va faire comme le chat quand il attrape la souris.
23:54Il ne la tue pas tout de suite, il joue avec.
23:56Il s'amuse.
23:57La publicité, on revient dans un instant.
23:59La question migratoire, est-ce que Bruno Retailleau,
24:02Michel Barnier, c'est le bon duo pour régler cette crise migratoire ?
24:06Est-ce qu'il faut s'appuyer sur ce qu'a pu faire l'Italie ?
24:10On parlera de la justice,
24:11pourquoi depuis 12 ans elle est à gauche.
24:13Et puis évidemment, une longue page sur la question des tensions
24:17et du conflit au Proche-Orient.
24:19On revient dans un instant pour le face-à-face,
24:21William Golnadel, Julien Drey.
24:22A tout de suite.
24:26Quasiment 19h30 sur CNews,
24:27la suite du face-à-face,
24:28Gilles-William Golnadel et Julien Drey.
24:31On continue de parler de ce nouveau gouvernement,
24:33avec un duo,
24:34Michel Barnier en tant que Premier ministre, bien sûr,
24:37et Bruno Retailleau en tant que ministre de l'Intérieur.
24:41Est-ce que c'est le bon duo face à la crise migratoire
24:44et qui va peut-être pouvoir changer un peu la donne ?
24:48Je rappelle que 77% des Français sont, par exemple,
24:51favorables au rétablissement des contrôles aux frontières,
24:54comme par exemple en Allemagne depuis maintenant une semaine.
24:59Bruno Retailleau, il connaît ce sujet vraiment comme sa poche.
25:03Et d'ailleurs, lorsqu'il y a eu la loi asile-immigration
25:06et qu'elle a basculé au Sénat, c'est lui qui l'a durcie.
25:09Je vous propose d'écouter Bruno Retailleau.
25:13Mais c'était avant que cette même loi soit détricotée
25:16par le Conseil constitutionnel.
25:18Bruno Retailleau.
25:2080% des Français pensent qu'il faut maîtriser l'immigration,
25:24qu'il y a trop d'immigration en France.
25:26C'est ce qui les rassemble, des Français de droite
25:28comme des Français de gauche.
25:30Et ce texte-là, c'est un texte de fermeté.
25:32Alors bien sûr, il est très proche à 90%.
25:35C'est le texte du Sénat.
25:36Mais là encore, soyons modestes, il n'y avait qu'un seul texte.
25:39Donc ça ne pouvait être qu'un texte très, très, très proche
25:42du texte que nous avions voté ici.
25:44Mais c'est un texte de fermeté.
25:46C'est un texte qui sera utile et qui va donner au gouvernement,
25:49s'il s'en saisit, des instruments juridiques
25:51pour maîtriser le chaos migratoire.
25:54Et on sait qu'une large partie de ce texte a été, je le rappelle,
25:57détricoté par le Conseil constitutionnel.
25:59Michel Baragné, Bruno Retailleau, est-ce que c'est le bon duo
26:02pour qu'enfin on ait une politique migratoire
26:04qui fonctionne ?
26:05William Golnadel.
26:06Oui, c'est le bon duo, effectivement, sur le papier.
26:11Oui, sauf qu'eux deux, comme 80% des Français,
26:17n'auront en vérité pas leur mot à dire.
26:20D'abord parce qu'eux deux n'ont pas la majorité à l'Assemblée, déjà.
26:26Et que donc une partie des macroniens ne vont pas accepter cela.
26:31Il y a quand même une partie qui est bien à gauche.
26:33Sinon, ça se serait su dans la précédente mandature.
26:38Premièrement, à supposer même par pure hypothèse intellectuelle très hardie
26:42qu'ils aient la majorité.
26:44Les Français ont leur pouvoir confisqué.
26:48Combien même ils auraient le pouvoir politique,
26:50il y a des contre-pouvoirs bien plus puissants en France
26:55que le pouvoir politique.
26:57Alors, il y a le pouvoir effectivement du Conseil d'État
27:02et du Conseil constitutionnel.
27:03Et on a la preuve scientifique que le Conseil constitutionnel
27:07a raboté la décision de la majorité politique.
27:12Ça, on le sait.
27:14Mais il y a le pouvoir judiciaire, il y a le pouvoir médiatique.
27:19Le pouvoir médiatique, lorsque Monsieur Retailleau
27:24dit justement que les Français veulent lutter
27:28contre l'immigration excessive,
27:30il considère, il y a beaucoup qui considèrent
27:32que c'est quasiment raciste cette proposition-là.
27:35Donc si vous voulez, nous ne sommes pas un peuple libre.
27:40Et comme nous avons eu en plus un président
27:43qui a refusé un changement constitutionnel
27:45pour qu'il y ait un référendum qui change la Constitution,
27:49notre liberté, elle est factice.
27:52Or, c'est une question existentielle.
27:55Or, l'heure, elle tourne.
27:57Donc effectivement, voilà pourquoi, à l'heure qu'il est,
28:01cette dissolution, elle a été maléfique.
28:03Tu viendrais.
28:05La politique, c'est cruel.
28:07Parce qu'effectivement, une chose est de faire des déclarations
28:11quand on est dans l'opposition, en disant qu'on va voir ce qu'on va voir.
28:14Et une autre est, quand on est au pouvoir,
28:16en général après, on dit c'est la complexité, c'est la difficulté,
28:20c'est l'environnement, etc.
28:22Mais il y a un rendez-vous qui est très simple.
28:24M. Barnier, dans sa candidature à l'intérieur de la primaire de droite,
28:28défendait l'idée des quotas.
28:31Voilà.
28:32D'ailleurs, je l'avais noté à l'époque.
28:34Je me dis, tiens, bon.
28:35Maintenant, il est Premier ministre.
28:37Or, moi, je considère que la seule manière d'avancer,
28:40c'est de mettre en place une politique de quotas.
28:42Tout le reste ne marchera pas.
28:44Parce que tout le reste se heurtera.
28:46Voilà.
28:47Il faut maintenant mettre en place une politique de quotas
28:49qui maîtrise les flux migratoires de manière drastique,
28:52en fonction effectivement des crises qui sont générées
28:57dans tous les pays en ce moment.
28:59Voilà.
29:00Donc là, quand on est Premier ministre,
29:02sur la question des quotas, on peut avancer.
29:04Voilà.
29:05Donc on va voir.
29:06C'est un débat recurrent que j'ai avec Julien.
29:09Il pense que les quotas, c'est le remède à tout.
29:12Peut-être qu'on respectera le quota,
29:14c'est-à-dire qu'il en rentrera un quand même.
29:15Non.
29:16Mais ça n'empêchera pas nos frontières d'être enfoncées.
29:18On aura tout.
29:19Non, parce que, Julien, vous n'écoutez pas ce que je vous dis.
29:22Les quotas permettent de changer le dispositif de reconduite
29:25à la frontière.
29:26Parce qu'à partir du moment où on a mis en place des quotas,
29:28ceux qui ne respectent pas sa logique des quotas,
29:31ils n'ont plus tous les multiples recours
29:33qui font que, de toute manière, en fait,
29:35ils restent sur le territoire.
29:36On en reparlera avec les ONG.
29:37C'est ça ?
29:38On en reparlera avec les ONG.
29:39On en reparlera avec le Conseil d'État.
29:40On en reparlera avec le Conseil constitutionnel.
29:42On en reparlera avec les médias.
29:43Avec tout ce que vous voulez.
29:44On peut en reparler avec tout ce que vous voulez.
29:46Ça fait des années que j'ai travaillé sur cette question-là.
29:48Je m'excuse.
29:49Parce que j'ai cherché, moi aussi, des solutions
29:51qui ne soient pas simplement y'a qu'à, faut qu'on.
29:53Et je maintiens que la porte d'entrée,
29:55y compris par rapport à l'Europe,
29:56parce que c'est aussi la question qui est posée,
29:58c'est de dire, voilà, nous, maintenant,
29:59nous avons mis en place des quotas.
30:00Ce qui permet, par ailleurs, y compris,
30:02dans une discussion avec les gouvernements
30:05d'avoir une attitude d'une autre nature.
30:07En disant, nous, on a fait les quotas.
30:08Vos ressortissants-là, ils ne sont pas rentrés dans les quotas.
30:10Donc, on les reconduit.
30:12Et vous devez les prendre.
30:13Bon.
30:14Une séquence, mais on ne va pas en parler trois heures.
30:16C'est quand même l'une des séquences de la semaine.
30:18Georgia Melanie, qui était présentée comme...
30:21Post-fasciste.
30:22Post-fasciste.
30:23Qui était présentée...
30:24Mais c'est comme ça qu'elle se définissait au départ.
30:26Non, mais qui était présentée aussi comme l'échec
30:28des promesses de réduction de flux migratoires
30:31a reçu, cette semaine, un travailliste,
30:35Gersthammer, donc social-démocrate,
30:38qui est venu prendre conseil en Italie
30:42sur la question migratoire et la protection des frontières.
30:45Regardez, parce qu'il y a eu une conférence de presse commune.
30:52Chaque semaine, des milliers de migrants traversent
30:54la Méditerranée pour rejoindre illégalement l'Italie
30:56et avoir accès à l'Europe.
30:58Et nombre d'entre eux traversent également la Manche
31:00pour se rendre au Royaume-Uni.
31:01C'est donc un problème qui touche toute l'Europe.
31:06Ici, il y a eu une réduction considérable,
31:08donc je veux comprendre comment cela s'est produit.
31:11Il semble que cela ait commencé par le travail en amont
31:13effectué dans certains des pays d'où viennent ces personnes.
31:18Bon, c'est pas moi qui le dis, c'est Gersthammer
31:20qui est juste social-démocrate et journaliste britannique.
31:24J'ai remarqué que ça fait déjà plusieurs fois
31:26que vous essayez de me chercher indirectement
31:28la question italienne.
31:30Et comme je vous connais par cœur, je vois bien...
31:34C'est vrai, c'est un procédé assez odieux.
31:36Je veux vous dire toute ma solidarité.
31:38Non mais c'est dingue !
31:40Le retournement de situation.
31:42D'abord, il faut remarquer que c'est un socialiste
31:44qui n'est pas sectaire, puisqu'il regarde
31:46et regarde ce qui marche.
31:48Ils ont de la chance, les Anglais.
31:50Déjà, vous remarquez, c'est un socialiste
31:52qui regarde et ça.
31:54Deuxièmement, dans le discours de Mme Melloni,
31:56ce qui est important et qui est contraire
31:58à ce que disait M. Salvini.
32:00Elle dit que c'est un problème européen
32:02et donc qu'il faudra une solution européenne.
32:04Elle a applaudi des deux mains le pacte
32:06avec Mme von der Leyen.
32:08Ce qui est totalement contraire à ce que disait M. Salvini
32:10qui disait que l'Italie, on va faire tout seul,
32:12on devrait être plus fort.
32:14Troisièmement, et je vous le redis,
32:16elle a aujourd'hui une politique,
32:18parce qu'elle a été aidée par l'Europe
32:20de maîtrise, mais elle a régularisé
32:22500 000 migrants.
32:24C'est sur trois ans.
32:26C'est intéressant, mais ça, vous ne voulez pas l'admettre.
32:28Si, je viens de vous le dire, je précise.
32:30Ce n'est pas une question d'admettre.
32:32Précisez, c'est ça.
32:34Je suis attaqué, vous ne dites rien.
32:36Vous êtes un avocat au carton.
32:38Je ne suis pas votre avocat.
32:40C'est un nouveau.
32:42Vous savez ce qu'il faut faire.
32:44Bon, alors.
32:46Allez-y.
32:48Écoutez, plusieurs choses.
32:50C'est vrai que Mme Melloni
32:52est plus européenne
32:54que M. Salvini, sauf qu'il y a un petit détail,
32:56c'est que l'Europe a changé.
32:58L'Europe, ce n'est plus la même.
33:00L'Europe, maintenant, peut-être
33:02à l'exception encore française,
33:04elle est vraiment, je pense aux Allemands,
33:06je ne parle même pas aux Hongrois,
33:08la plupart des pays
33:10sont vraiment
33:12très déterminés
33:14à lutter contre l'immigration invasive.
33:16Ça change quelque chose.
33:18Il y a une autre chose qui change aussi,
33:20c'est que Mme Salvini n'a pas
33:22le même conseil constitutionnel que nous.
33:24Donc elle peut faire des choses
33:26comme contre...
33:28Elle n'a pas, si vous voulez,
33:30le même contre-pouvoir que nous.
33:32Et puis enfin,
33:34ce n'est pas un petit détail,
33:36c'est qu'elle, elle négocie
33:38beaucoup avec
33:40les pays qui la concernent davantage
33:42au niveau de la péninsule,
33:44c'est la Tunisie et la Libye.
33:46Nous, le problème, c'est qu'on a l'Algérie.
33:48Et avec l'Algérie,
33:50on sent moins d'allant, si vous voulez.
33:52Donc ça, c'est un vrai problème.
33:54On devait parler de la justice, mais on garde
33:56le thème pour la semaine prochaine.
33:58Pourquoi depuis 12 ans, la justice est à gauche,
34:00il nous reste une dizaine de minutes
34:02et je veux vraiment
34:04qu'on prenne le temps de comprendre
34:06ce qu'il se passe au Proche-Orient.
34:08Si les regards sont portés
34:10sur l'actualité politique en France,
34:12sur ses remaniements,
34:14sur cette politique politicienne,
34:16on ne peut vraiment pas oublier ce qu'il se passe
34:18au Proche-Orient entre Israël et le Hezbollah.
34:20D'abord, avant de revenir sur ce qui s'est passé
34:22cette semaine, sur les différentes déclarations,
34:24peut-être vraiment un point
34:26que nos téléspectateurs ont besoin de connaître,
34:28qu'est-ce que le Hezbollah ?
34:30Qu'est-ce que c'est le Hezbollah ?
34:32Parce que j'ai l'impression qu'en fonction
34:34de certains médias, on le présente
34:36sous différentes formes.
34:38On cache comme toujours,
34:40de la même manière qu'on le ramasse.
34:42Le Hezbollah, c'est le parti de Dieu,
34:44c'est le bras armé de l'Iran,
34:46c'est une organisation,
34:48on ne le dit jamais en France,
34:50et certainement pas à l'AFP,
34:52c'est une organisation classée terroriste
34:54par sa branche militaire,
34:56ça, vous ne le trouverez jamais.
34:58C'est la milice islamiste.
35:00Les mots, toujours,
35:02la guerre, la bataille des mots truqués.
35:04C'est une organisation
35:06qui a, si j'ose dire,
35:08les mains sanglantes.
35:10Les attentats, les attentats
35:12contre, en Argentine,
35:14contre le CRIF argentin,
35:16on va dire,
35:1880 morts,
35:20c'est le Hezbollah.
35:22L'attentat contre les Marines
35:24à Beyrouth, encore à peu près 80 morts,
35:26c'est le Hezbollah.
35:28L'attentat contre nos parachutistes
35:30au camp du Drakkar,
35:3258 morts,
35:34c'est le Hezbollah.
35:36Est-ce que vous l'avez trouvé récemment ?
35:38La réalité, c'est que...
35:40C'est...
35:42On est dans...
35:44C'est presque une maladie intellectuelle.
35:46Le Hezbollah
35:48comme le Hamas
35:50sont protégés
35:52politiquement
35:54pour des raisons
35:56sur lesquelles peut-être je reviendrai.
35:58Mais la réalité, vous m'avez demandé ce qu'était le Hezbollah,
36:00c'est une organisation terroriste
36:02qui a juré
36:04la destruction
36:06de l'État d'Israël
36:08et qui a pris en otage le Liban.
36:10Le Liban n'existe plus
36:12dans sa souveraineté
36:14parce que le Hezbollah l'occupe.
36:16Les Libanais n'ont plus leur mot à dire.
36:18Julien ?
36:20En 99, je crois,
36:22il y a un Premier ministre français
36:24qui avait été à bien la date
36:26et qui avait qualifié
36:28le Hezbollah d'organisation terroriste.
36:30Il avait même pris des risques,
36:32il avait été caillassé,
36:34il a été exfiltré
36:36et c'était Lionel Jospin qui l'avait fait.
36:38Je n'ai rien à rajouter
36:40à ce qu'avait dit à l'époque M. Jospin.
36:4220 ans après, le Hezbollah est une organisation terroriste,
36:44projection des mollahs iraniens
36:46qui a pris, effectivement,
36:48qui met ce beau pays,
36:50ce magnifique pays qu'est le Liban,
36:52sous tutelle, qui empêche tout.
36:54Le Liban aujourd'hui n'a toujours pas de chef d'état-major,
36:56le Liban n'a pas de président,
36:58la population libanaise
37:00souffre le martyr en termes de réduction
37:02drastique de ses moyens de subsistance.
37:04Le Hezbollah, lui,
37:06est protégé
37:08et donc il a effectivement
37:10aujourd'hui ce caractère particulier
37:12qui fait que lui,
37:14après le 7 octobre, il a eu le droit de tirer
37:16des milliers de missiles
37:18mais personne n'a protesté.
37:20Parce que les Iraniens ont la chance
37:22d'avoir quelque chose qui s'appelle le drone.
37:24Le dôme de fer.
37:26Le dôme de fer.
37:28Donc ça, évidemment,
37:30élimine. Mais si tous les missiles
37:32qui ont été envoyés par le Hezbollah
37:34étaient tombés sur Israël,
37:36il serait une terre brûlée aujourd'hui.
37:38Je rappelle cette semaine que les échanges
37:40de tirs ont gagné en force,
37:42en vigueur, depuis la vague
37:44d'explosion des appareils de transmission,
37:46les fameux beepers et les talkie-walkies
37:48du Hezbollah. C'est attribué
37:50à Israël.
37:52Le bilan fait état d'au moins 39 morts
37:54et plus de 2 900 blessés.
37:56Dans ce contexte
37:58de risques d'embrasement
38:00et de conflits généralisés,
38:02Emmanuel Macron, cette semaine,
38:04a adressé un message au peuple libanais.
38:06Je vous propose d'écouter une courte séquence.
38:08Le Liban est frappé
38:10par le chagrin et la peur.
38:12Le chagrin pour toutes les victimes
38:14civiles des attaques de cette
38:16semaine, pour leurs proches endeuillés.
38:18La peur aussi,
38:20celle qu'à la crise économique,
38:22à la crise politique, à la crise sociale
38:24qui vous affecte, s'ajoute
38:26maintenant la guerre.
38:28Alors que votre pays
38:30n'en finit pas de surmonter les épreuves.
38:32Le Liban ne peut
38:34vivre dans la peur d'une guerre imminente.
38:36Et je vous le dis très clairement,
38:38comme je l'ai dit à tous, nous devons
38:40refuser cette fatalité.
38:42Nous agissons au nom de nos valeurs,
38:44de notre amitié, de nos sentiments
38:46fraternels pour le Liban.
38:48Nous le faisons avec clarté
38:50et en disant la vérité à tous.
38:52Israéliens, Iraniens,
38:54partenaires internationaux et régionaux,
38:56dirigeants libanais, et la vérité,
38:58chacun la connaît.
39:00D'abord, personne n'a
39:02intérêt à l'escalade.
39:04Ensuite, l'intégrité,
39:06la sécurité,
39:08la souveraineté du Liban doivent être
39:10préservées.
39:12Et rien, aucune aventure régionale,
39:14aucun intérêt privé,
39:16aucune fidélité à quelque
39:18cause que ce soit, ne mérite
39:20de déclencher un conflit au Liban.
39:22Comment décoder
39:24la déclaration de...
39:26La déclaration a été très bien perçue
39:28par les milliers de citoyens israéliens
39:30qui ne peuvent plus vivre dans leur village
39:32ou dans leur ville depuis le 7 octobre.
39:34Eux, ils n'ont rien fait,
39:36ils n'ont rien demandé.
39:38Ils ne peuvent plus vivre dans des hôtels,
39:40ils vivent de subventions qu'on leur donne
39:42parce qu'ils ne peuvent plus vivre chez eux.
39:44C'est dans les territoires qui étaient reconnus
39:46par les déclarations internationales.
39:48Ce sont des milliers et des milliers de familles.
39:50Je n'ai pas entendu
39:52M. Macron, dans cette déclaration,
39:54évoquer cette question.
39:56De ce point de vue-là, je peux vous dire une chose.
39:58C'est que quand il parle du Liban,
40:00je pense qu'il ne sait pas de quoi il parle.
40:02Ou plus exactement, c'est un échec permanent
40:04puisque, rappelez-vous, il était au moment
40:06de l'explosion.
40:08Il avait expliqué qu'il allait faire,
40:10il avait été à l'Assemblée,
40:12il a envoyé des émissaires
40:14qu'il devait fabriquer, etc. C'est un échec total.
40:16Ce qui fait que désormais la France
40:18ne pèse plus au Liban.
40:20Ce n'est pas le cas de ses prédécesseurs.
40:22Non mais c'est grave,
40:24ce discours incompréhensible.
40:26Il est grave non seulement pour Israël,
40:28mais peut-être encore plus pour la France.
40:30Il faut comprendre qu'après les Biber,
40:32il y a eu les talkie-walkies.
40:34C'est une opération extrêmement sophistiquée.
40:36On y reviendra peut-être, je ne sais pas.
40:38Et ensuite,
40:40parce que vous avez le journal Le Monde,
40:42qui a trouvé le moyen
40:44de considérer que c'est un moyen terroriste.
40:46On peut difficilement
40:48mieux cibler,
40:50sans parler de M. Apathy,
40:52qui a pris les patins du monde.
40:54Des attentats politiques de masse.
40:56Ce que je veux dire,
40:58c'est que la différence entre Israël
41:00et le Hezbollah, c'est qu'Israël
41:02cible les terroristes
41:04et essaye d'éviter les civils.
41:06Quand on dit que le Hamas et le Hezbollah
41:08ciblent les civils,
41:10quitte à sacrifier
41:12ses propres civils. Mais ce n'est pas ce que je veux dire.
41:14Bien entendu, vis-à-vis d'Israël,
41:16qui avait été attaqué
41:18la veille, c'était déjà un manquement
41:20terrible de ne pas parler
41:22des Israéliens à ce moment-là.
41:24Mais c'est beaucoup plus grave que ça.
41:26Le lendemain,
41:28l'unité
41:30d'élite du Hezbollah
41:32a été décimée par une attaque
41:34israélienne.
41:36Et le numéro
41:382, M. Klib,
41:40a été éliminé.
41:42Ce monsieur,
41:44c'était lui
41:46qui avait organisé
41:48l'attentat contre le Drakkar
41:50avec 58
41:52parachutistes
41:54français
41:56assassinés.
41:58Il me semble, si ce pays, la France,
42:00était encore gouverné
42:02par des gens qui l'aiment,
42:04et pris de sa sécurité, de sa dignité,
42:06ça aurait dû être considéré
42:08comme un jour de délivrance,
42:10de souvenir.
42:12Un pays qui est
42:14gouverné par quelqu'un, qui est dominé par quelqu'un
42:16qui n'a même pas l'état d'esprit,
42:18justement, je ne dis pas de manifester
42:20sa gratitude, mais de manifester
42:22sa satisfaction.
42:24Quand 58
42:26parachutistes, d'une certaine manière,
42:28sont vengés,
42:30c'est un pays qui va très mal.
42:32C'est pour ça que j'ai très mal pris
42:34ce discours du président de la République.
42:36Moins, franchement,
42:38comme soutien d'Israël que comme français.
42:40Ça prouve le mal français.
42:42Non, je rappelle juste
42:44pour mémoire
42:46qu'après les attentats
42:48contre l'armée française au Liban,
42:50les forces spéciales françaises
42:52ont
42:54intervenu
42:56à plusieurs reprises et ont éliminé
42:58ceux qui avaient commis cela, sous les ordres
43:00de François Mitterrand, qui a donné
43:02justement l'autorisation à nos forces
43:04la nuit, les commandos spéciaux sont
43:06partis, on n'a pas réussi à tuer tous ceux
43:08qui avaient opéré. Pas le responsable principal.
43:10Pas le responsable principal, oui, mais beaucoup.
43:12Donc ça veut dire que M. Macron considère
43:14que M. Mitterrand avait tort
43:16de faire cela.
43:18Mais il n'y pense pas M. Macron
43:20parachutiste ? Je rappelle par ailleurs
43:22que nous avons maintenant les informations
43:24comme quoi l'état-major
43:26qui a subi
43:28cette attaque et qui a péri,
43:30était en train de préparer une opération de très
43:32grande envergure visant
43:34à recommencer le 7 octobre dans les
43:36territoires occupés en Israël.
43:38Donc ce n'étaient pas des gentils garçons.
43:40On n'était pas dans des colonies de vacances.
43:42Alors, je suis d'accord avec vous que
43:44dans la guerre il y a des victimes civiles
43:46qui a des terribles... J'ai été moi aussi,
43:48dans les beepers, j'ai vu des enfants qui avaient pris le beeper
43:50de leurs parents qui avaient été...
43:52Et moi aussi ça m'a... J'ai mal au cœur,
43:54je me disais... C'était terrible et
43:56voilà. Mais on est dans une opération,
43:58on est dans un conflit. Il n'y a qu'un seul responsable
44:00politique, le maire de Béziers,
44:02M. Ménard, qui a eu
44:04le courage, si j'ose dire, intellectuel
44:06de se féliciter de ce qui
44:08est arrivé au Hezbollah
44:10par la main d'Israël
44:12en pensant effectivement
44:14aux parachutistes français.
44:16Un seul, ce n'est pas beaucoup.
44:18Je voudrais juste, si vous permettez,
44:20Israël a réussi à
44:22éliminer les deux terroristes
44:24qui ont tué les six otages.
44:26Vous savez
44:28dans quelles conditions ont été tués ces six otages ?
44:30Parce qu'on sait maintenant, les autopsies
44:32le montrent. Le 29 août dernier.
44:34Oui, le 29 août dernier.
44:36C'était une horreur.
44:38Les garçons sont mis
44:40devant pour protéger les filles.
44:42Et ça a été une liquidation physique.
44:44Vous l'avez lu dans la presse française ?
44:46Non. Très peu.
44:48Et c'est un problème, parce qu'on a
44:50l'impression qu'il y a les gentils et les méchants.
44:52Et je rappelle que 97,
44:54toujours au moins 97
44:56personnes sont toujours retenues à Gaza,
44:58dont 33 ont été déclarées
45:00morts.
45:02Dont un bébé dont on ne parle jamais.
45:04Et on attend toujours que la Croix-Rouge
45:06puisse contacter les dirigeants du Hamas
45:08pour pouvoir au moins porter
45:10les médicaments à ces otages.
45:12Merci à tous les deux.
45:14C'était un plaisir d'être avec vous.
45:16C'est important de faire un point
45:18sur ce qu'il se passait au Proche-Orient. Vous avez parlé
45:20de Robert Ménard. Il s'avère qu'en
45:22ouverture de l'heure des pros,
45:24on va écouter en longueur Robert Ménard
45:26qui était l'invité du grand rendez-vous ce matin.
45:28Sur Europe 1 et sur CNews.
45:30Vous vous souvenez de cette affaire
45:32de l'OQTF qui voulait se marier
45:34en France et lui le maire,
45:36hors la loi désormais, avait dit
45:38je refuse de marier un homme qui a une
45:40obligation de qualité le territoire français.
45:42C'était l'année dernière, il avait été entendu par la police.
45:44Il risque la prison.
45:46Il explique. Il sait qu'il va être condamné.
45:48Il pense qu'il va être condamné.
45:50Il l'explique et on l'entendra juste après
45:52la publicité. C'est absolument
45:54passionnant, c'est fascinant parce que c'est là où
45:56on voit la faillite de notre politique migratoire.
45:58C'est vrai qu'il faut les quotas.