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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Il est quasiment 20h sur CNews, Sabrina Medjéber, bonsoir, Jules Torrey, c'est avec nous Jean-Sébastien Ferjou et Sébastien Ligné qu'on est heureux de retrouver.
00:11Normalement vous êtes là tous les dimanches, les deux dimanches derniers vous n'étiez pas là donc vous êtes bien gentil.
00:15Je ne sais pas quand on est s'il te plaît Eliott, on est en bon ce soir peut-être.
00:18Alors trouvez une autre solution parce que ça n'arrive jamais.
00:20C'est ça, il commence déjà par un mensonge, c'est problématique.
00:24Le point sur l'information c'est avec Isabelle Piboulot, bonsoir Isabelle.
00:27Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:29L'OMS considère que le séisme en Birmanie le considère comme une urgence maximale et lance un appel pour trouver rapidement 8 millions de dollars
00:37afin d'éviter une crise sanitaire au cours des 30 prochains jours.
00:41Pendant ce temps, les opérations de secours continuent en Birmanie et en Thaïlande alors que de nouvelles secousses ont frappé Mandalay.
00:47300 personnes sont portées disparues et au moins 1700 morts sont à déplorer.
00:52Emmanuel Macron appelle le premier ministre israélien à mettre fin aux frappes sur Gaza et à revenir au cessez-le-feu que le Hamas doit accepter.
01:00Au cours d'un entretien avec Benyamin Netanyahou, le président a souligné que l'aide humanitaire devait reprendre immédiatement.
01:06Il a aussi rappelé que la libération de tous les otages ainsi que la sécurité d'Israël reste une priorité pour la France.
01:13Enfin, l'acteur américain Richard Chamberlain s'est éteint hier soir à Hawaï à l'âge de 90 ans après un accident vasculaire cérébral.
01:21Richard Chamberlain était notamment connu pour sa carrière dans les téléfilms américains au point d'être surnommé le roi des mini-séries.
01:28La star s'était illustrée dans la série Shogun ou encore dans Les oiseaux se cachent pour mourir et enfin le conte de Monte-Cristo.
01:35Merci beaucoup pour le point sur l'information.
01:38À 10h, tous les regards seront tournés vers le tribunal correctionnel de Paris.
01:44Marine Le Pen sera-t-elle condamnée dans l'affaire des assistants parlementaires
01:48et sera-t-elle frappée d'inéligibilité avec exécution provisoire ?
01:53On va parler en longueur de cette décision à venir qui sera une décision judiciaire historique aux conséquences politiques historiques là aussi.
02:02Voyons le sujet sur les enjeux avec Maxime Legay et ensuite je vous donne la parole.
02:08C'est une décision qui pourrait être historique et un véritable séisme politique.
02:13Ce lundi, le tribunal correctionnel de Paris doit se prononcer sur le sort de Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires européens.
02:21La chef de file du RN risque jusqu'à 300 000 euros d'amende, 5 ans de prison dont deux fermes aménageables et surtout une peine d'inéligibilité de 5 ans.
02:31Au cœur des interrogations, la question de l'exécution provisoire qui pourrait être prononcée par les juges.
02:36En clair, la peine d'inéligibilité prendrait effet immédiatement et cela même en cas d'appel interjeté par Marine Le Pen.
02:43Conséquence directe, elle ne pourrait pas se présenter pour l'élection présidentielle de 2027.
02:48En revanche, Marine Le Pen pourrait rester députée jusqu'à de prochaines élections législatives et ne serait pas obligée de démissionner de son mandat en cours.
02:57Autre scénario, si le tribunal prononce une inéligibilité simple sans exécution provisoire et que Marine Le Pen décide de faire appel,
03:04la peine sera suspendue jusqu'au deuxième procès. Dans ce cas de figure et au regard des délais de procédure,
03:10il est peu probable qu'une décision définitive soit rendue avant l'élection de 2027 et l'empêche donc d'une éventuelle candidature.
03:17Une épée de Damoclès qui plane tout de même au-dessus de la tête de Marine Le Pen alors même qu'elle n'a jamais été donnée aussi haut dans les sondages pour la présidentielle de 2027.
03:27Et je vais vous proposer la déclaration de Marine Le Pen, elle dit j'attends la décision que vous voulez, que voulez-vous pardonnez-moi, temporiste elle.
03:35Je lis ici et là que nous serions fébriles, personnellement je ne le suis pas mais je comprends qu'on puisse l'être avec l'exécution provisoire.
03:41Les juges ont un droit de vie ou de mort sur notre mouvement mais je ne crois pas qu'ils iront jusque là.
03:48On voit dans cette situation qu'on est sur une question de vie ou de mort politique Jean-Sébastien Ferjou pour Marine Le Pen.
03:57Pour Marine Le Pen oui parce qu'elle parle du mouvement d'ailleurs.
04:00Elle dit qu'on voit qu'elle assimile son destin à celui du Rassemblement National ce qui n'est peut-être pas l'idée que s'en font tous les gens du Rassemblement National.
04:06Mais incontestablement ça sera un coup très dur parce qu'elle est celle qui le mieux peut porter une candidature à la présidentielle du Rassemblement National le cas échéant.
04:14Et moi je trouve que ça pose une question démocratique vertigineuse.
04:17Un magistrat peut-il se substituer aux français pour décider qui est digne ou non d'être élu ?
04:23Parce que des cas graves, est-ce que ne pas avoir anticipé le Covid alors qu'il y avait des livres blancs qui prévoyaient qu'on était face à un risque de pandémie ?
04:31Est-ce que faire de l'apologie terrorisme ?
04:33Bref il y a beaucoup de cas qui pourraient justifier.
04:36Curieusement là c'est sur un cas qui relève quand même juste de détournement du financement politique d'un parti que les banques françaises ne veulent pas financer.
04:44Mais ce droit, ce droit, mais les magistrats, attendez les magistrats, ils ont été mentatés en quelque sorte par les élus de la nation.
04:54Puisque l'exécution provisoire elle a été pensée, votée par les députés en 2005.
05:01Au cadeau des socialistes.
05:03On peut dire le génie du socialisme, on le voit là aussi.
05:07Le génie de la loi Sapin, ben voilà les conséquences.
05:09Sans aide technique parce que c'est un peu comme la manière dont les juges ont retenu la loi Sapin qui est entrée en vigueur le 11 décembre 2016 alors qu'il n'y avait plus de contrat.
05:17Les contrats poursuivis n'étaient plus en vigueur à ce moment là.
05:19Elle est quand même pour le moins audacieuse.
05:21Restons sur l'aspect historique de ce qui va se passer demain.
05:25De toute manière tant que la vérité n'est pas sortie de la bouche du cheval, bien malin celui qui pourra dire quelles seront les conséquences.
05:32En revanche ce qu'on peut dire c'est que pour la première fois on pourrait empêcher quelqu'un qui est favori à la présidentielle avec les juges par une décision.
05:40Pour la deuxième fois peut-être.
05:41Non, non, non, justement 2017 on a une affaire qui empêche a priori François Fillon de gagner cette présidentielle.
05:49Là on aurait quasiment une décision qui empêche la favorite.
05:53Un tiers des électeurs aujourd'hui envisagent de voter pour Marine Le Pen.
05:58Ce serait vertigineux.
05:59Ce serait la première fois depuis 1981 qu'il n'y aurait pas un candidat à une élection présidentielle.
06:07Et un tremblement de terre historique puisque là pour le coup pour le Rassemblement National ce serait vertigineux.
06:14Marine Le Pen dans ce qu'elle nous dit a raison de souligner que ce n'est pas seulement pour elle la conséquence c'est pour tout son parti.
06:22On tentera de voir ça un peu plus tard sur est-ce que c'est une conséquence qui va englober aussi le mouvement ou simplement la personne.
06:30Est-ce qu'il peut y avoir un successeur, le successeur légitime, le dauphin s'appelle Jordan Bardella c'est le président du Rassemblement National.
06:38Mais est-ce qu'aujourd'hui il a la même puissance aux yeux des électeurs que Marine Le Pen.
06:46Restons sur l'aspect historique.
06:48Je ne sais pas si on arrive à prendre conscience de ce qui peut se passer demain matin.
06:52Vous avez raison.
06:53En fait ce qui est intéressant dans cette histoire et qui est à la fois dramatique c'est que pour la première fois de sa vie politique Marine Le Pen il va y avoir une décision qui ne dépend pas d'elle.
07:00C'est à dire qu'un juge peut décider à lui tout seul de mettre fin à sa carte politique.
07:04Et la carte politique on parle de quoi ?
07:05On parle de 25 ans de vie publique active.
07:08On parle de trois élections présidentielles.
07:11On parle d'un parti qui a été complètement transformé en 15 ans.
07:15On parle d'un successeur qu'elle a formé et qu'elle a préparé pour un jour prendre sa succession.
07:19On parle d'une quatrième potentielle élection présidentielle à laquelle elle se présente comme favorite.
07:23Donc c'est tout cela, c'est tout le travail d'une vie, ce qu'on a appelé la dédiabolisation, la normalisation qui peut s'arrêter en une seule décision, en quelques phrases demain matin.
07:33Et c'est ça qui rend terrible parce qu'un homme politique est habitué à mériter et à obtenir tous ses mandats, toutes ses victoires par le travail, par ses positions publiques.
07:43Là, pour la première fois, tout cela ne dépend plus d'elle en réalité.
07:46On ira sur le terrain politique, les réactions politiques du jour.
07:48Dans un instant, c'est très intéressant de voir que même ses principaux rivaux ne veulent pas de cette exécution provisoire.
07:55Mais on va entendre un intellectuel, un homme de lettre, un académicien, je pense à Jean-Marie Roir qui revient sur aujourd'hui la puissance qu'est l'autorité judiciaire.
08:06Ce n'est pas un pouvoir, normalement c'est une autorité.
08:09Et lui, qu'est-ce qu'il dit ?
08:10Il dit attention, il alerte, on bascule dans ce qui s'appelle la république des juges.
08:15Écoutez-le, il était avec notre ami Alexandre Devecchio sur Sud Radio aujourd'hui.
08:20Sur le fond, il est en train de se constituer une république des juges qui interviennent, on l'a vu pour l'affaire Fillon, on le voit pour Marine Le Pen.
08:31Et ça, c'est vraiment un déni de démocratie.
08:34Il n'est pas normal que les juges interviennent pour finalement pousser les Français vers la préférence des juges.
08:43On a l'impression qu'il y a maintenant un pouvoir des juges qui est au-dessus de tout.
08:47Mais dans beaucoup de domaines, parce que d'une certaine façon, il y a une magistrature de droit divin.
08:56Et c'est très ancien, puisque au fond, l'origine des juges, c'est une délégation du pouvoir royal.
09:03Et le pouvoir royal, lui, il vient de Dieu.
09:06Donc, c'est rester dans le cortex des juges.
09:10Ils se croient le droit divin et ils croient qu'ils ont toujours raison.
09:13Sabrina Medjéber.
09:14Oui, alors c'est la prophétie de François Mitterrand.
09:17Souvenez-vous, lorsqu'il disait méfiez-vous des juges, ils ont eu la monarchie, ils auront la république.
09:21Et il me semble que les propos de l'académicien Monsieur Roy ressemblent analogues à l'analyse qu'avait justement professée François Mitterrand.
09:30Mais au-delà même de la portée politique a posteriori de la décision qui interviendra demain,
09:36il y a, il me semble, la généalogie idéologique des balbutiements de ce procès.
09:42Souvenez-vous que l'un des magistrats avait dit, je n'ai pas d'élément à retenir,
09:47mais cela me fait mal au cœur de devoir relaxer le prévenu.
09:51Donc il y avait de facto, dès l'entrée de ce procès, déjà le primat de l'idéologie sur, justement, l'autorité de la jugée,
10:00sur le procès, sur le déroulement du procès et sur ce qu'il y allait en advenir.
10:04Et cela répond encore une fois à une distanciation qu'ont les Français vis-à-vis de cette justice politisée,
10:10à 33% le syndicat de la magistrature.
10:12Et je pense que c'est ceux-là aujourd'hui, malheureusement, qui crèvent l'écran, qui crèvent justement l'écran de la presse,
10:18les écrits de la presse écrite, justement, parce qu'on constate qu'il y a une réelle idéologisation,
10:22une réelle politisation de la justice et qu'en réalité, il y a des juges qui ne jugent pas en droit,
10:28mais qui jugent au regard du parti politique de leur prévenu.
10:32Et ça, effectivement, c'est très dangereux pour la démocratie.
10:3533% des magistrats syndiqués pour le syndicat de la magistrature.
10:39Mais c'est intéressant, il y a une telle défiance.
10:42Il y a des magistrats qui sont syndiqués.
10:44C'est pour ça que ça ne représente pas un magistrat sur trois.
10:46Mais enfin, vous vous retrouvez face à un magistrat du syndicat de la magistrature, Jules Taurès,
10:50vu les casseroles que vous avez, vous allez être inquiet.
10:53Moi, je donne tout maintenant. Je balance.
10:57Dans l'instruction du dossier du Rassemblement national, il y avait trois juges.
11:00Il y en avait deux qui étaient au syndicat de la magistrature.
11:03C'est passionnant, ça, je ne le savais pas.
11:05Mais vous imaginez, franchement.
11:08C'est une information passionnante, je ne le savais pas.
11:10Non, je peux vous garantir qu'en tant que dirigeant de l'Atlantico, j'en sais quelque chose.
11:13Parce qu'effectivement, il y a des décisions de justice, je ne vais pas rentrer dans les détails maintenant,
11:16mais qui sont parfaitement scandaleuses et qui n'ont aucune justification,
11:20surtout quand on les compare à la gravité d'autres faits.
11:24Maintenant, pour revenir sur ce que disait Jean-Marie Rouart, je suis évidemment d'accord avec ce qu'il dit.
11:27Il y a cette filiation très ancien régime.
11:29La justice est la seule institution, finalement, qui n'a pas connu sa révolution.
11:33Mais c'est autre chose aussi.
11:35Ça entre en résonance avec la manière dont les élites fonctionnent aujourd'hui.
11:38Parce que de facto, c'est quoi ? C'est la démocratie censitaire.
11:41Ce sont des gens qui pensent qu'ils sont, eux, plus légitimes et plus intelligents.
11:46C'est la même logique pour les ZFE.
11:48On veut interdire aux pauvres de boire dans les lieux.
11:50On n'a jamais fait exactement ce que dénonce très bien Alexandre Jardin.
11:54On n'a même pas fait d'études d'impact parce qu'on s'en fiche.
11:56Ce sont des gens qui ne méritent même pas qu'on se préoccupe de la manière dont ça se passe pour eux.
12:00Et là, c'est la même logique. Ils savent mieux que les Français.
12:03C'est une négation brutale du principe de démocratie.
12:06On est sur un terrain politique, mais aussi psychologique.
12:09On parle beaucoup de lubrice en politique avec des responsables
12:12qui n'arrivent plus à poser le pied sur terre,
12:16qui ont l'impression d'être au-dessus de tout le monde.
12:18Avec la justice, il peut y avoir aussi ce phénomène-là.
12:21Le magistrat, demain, il peut dire, moi, par ma décision, je vais rentrer dans l'histoire.
12:25Dans 50 ans, on dira, vous êtes le juge.
12:29On a condamné la France pour une action climatique,
12:32alors qu'on est un des pays qui en fait le plus au monde.
12:34On a peut-être aussi condamné pour une action sécuritaire, mais ça, c'est autre chose.
12:37Sabrina, pardonnez-moi, je vous ai coupé.
12:39Il y a la stature qu'évoquait Jean-Sébastien, justement,
12:41sur la façon dont les juges ont de mener la justice.
12:43Mais il y a également la conception philosophique et idéologique
12:46de la création du syndicat de la magistrature dès 1968,
12:50avec une conception complètement à gauche,
12:52mais plus encore, parce qu'on ne va pas développer ce propos-là,
12:55avec les auteurs Marc Horel, Grammatica, etc.
12:57Il y a également une justice qui s'affiche politiquement.
12:59Lorsque le syndicat de la magistrature s'invite à la fête de l'humanité,
13:02lorsque le syndicat de la magistrature prend la parole
13:05et écrit un communiqué concernant l'affaire Philippine,
13:07en expliquant aux Français qu'il ne faut pas faire de récupération,
13:10il ne faut pas faire le jeu de l'extrême droite,
13:12il ne faut pas faire le jeu de la xénophobie,
13:13il me semble que ce n'est pas le rôle des magistrats.
13:15Ils refusent d'appliquer certaines dispositions du Code pénal.
13:18Vous vous en souvenez, pendant les manifestations sur les retraites ?
13:21Parce qu'ils considéraient que les poursuites auraient été politiques.
13:24Ce qui serait injuste, c'est que ces magistrats minoritaires,
13:29mais extrêmement bruyants, puissants aussi,
13:32portent le discrédit sur l'ensemble de la magistrature et de la corporation.
13:37Ce qui est factuel, c'est qu'il y a aujourd'hui une défiance des Français envers la justice.
13:43À chaque sondage, par exemple, sur la justice, le laxisme judiciaire,
13:46vous avez quasiment 8 Français sur 10 qui considèrent que la justice est laxiste.
13:50Alors nous, on a tendu le micro ce matin pour essayer de prendre le pouce,
13:53savoir ce que pouvaient penser les Français de la décision potentielle de demain.
13:57Exécution provisoire et donc mettre fin, en quelque sorte, à la carrière politique de Marine Le Pen.
14:02Démocratiquement, je trouve que la décision est un peu difficile à avaler.
14:07Je pense qu'elle a le droit de se présenter devant le peuple et laisser le peuple faire son choix.
14:14S'il y a un procès qu'elle est jugée coupable et illégible, que ce soit respecté.
14:20Voilà.
14:21On est en France, il y a de la loi.
14:24Que ce soit la loi, elle est pareille pour tous, que ce soit pour un politique ou les gens de la rue.
14:30L'illégibilité serait, à mon avis, anormale par rapport au sondage en télécrédité d'une part
14:40et surtout par rapport au nombre d'électeurs qu'elle représente dans l'opinion publique.
14:45Bon, maintenant on va sur le terrain des réactions politiques.
14:47De Jean-Luc Mélenchon en passant par François Bayrou ou Gérald Darmanin,
14:50ses rivaux souhaitent l'abattre dans les urnes et l'ont dit publiquement et non par une décision de justice.
14:56Conscients aussi, peut-être, qu'aux yeux du grand public, il y aura cette accusation en déni de démocratie et en république des juges.
15:03Je vous propose d'écouter Gabriel Attal.
15:05Alors, Gabriel Attal, il est beaucoup plus prudent que, par exemple, Gérald Darmanin,
15:10lorsqu'il avait tweeté en disant, j'espère qu'il n'y aura pas d'exécution provisoire.
15:14Écoutez.
15:16Il y a eu des enquêtes qui ont été faites. Il y a eu un procès qui s'est tenu.
15:20Est-ce qu'il mérite une légitimité provisoire ?
15:22Marine Le Pen a pu se défendre dans un contradictoire parce qu'on est dans un état de droit.
15:28Et ensuite, vous avez la justice qui décide de la peine à l'issue de ce procès.
15:34Je ne peux pas, moi, vous dire qu'il y aurait une illégitimité à prendre telle ou telle décision.
15:39C'est à la justice de déterminer si Marine Le Pen a détourné le Rassemblement national,
15:43Marine Le Pen a détourné de l'argent ou pas.
15:45Ça ne serait pas la mise en place d'un gouvernement des juges. On n'assiste pas à ça depuis quelque temps.
15:49Dans un moment comme celui qu'on traverse, où on le voit partout dans le monde,
15:53la démocratie est attaquée, l'état de droit est attaqué,
15:56je ne me mêlerai jamais au concert de ceux qui cherchent à délégitimer l'institution judiciaire.
16:03Gabriel Attal, certains diraient qu'il est sur la thèse que personne n'est au-dessus de les lois
16:09et que personne ne doit commenter une décision de justice.
16:12D'autres diraient que c'est Ponce-Pilate. Je m'en lave les mains.
16:14Je pense qu'il a raison.
16:16Pas sur la décision en elle-même, ce sont des magistrats qui vont la prendre.
16:22Ils vont la prendre sur le fondement du droit français.
16:24Est-ce que lui trouve choquant l'exécution provisoire ?
16:26Est-ce qu'il veut battre Marine Le Pen en tapant dans la main de la FI,
16:29comme il a fait avec la législative ?
16:31Est-ce qu'il veut que ce soit injuste qu'il le décide ?
16:33La vraie question à lui poser n'est pas sur ce que les magistrats vont prendre comme décision demain.
16:37Il y a eu un dossier, il y a eu une enquête.
16:40La question est pourquoi avoir voté la loi Sapin II,
16:44alors pas lui parce qu'il ne devait pas être parlementaire en 2016,
16:48mais pourquoi avoir accepté cette loi-là ?
16:50Et le cas échéant, pourquoi ne pas changer le droit ?
16:52Parce que c'est ça la question.
16:53Il était concilié de ministre, vous avez raison.
16:55Et surtout par pitié qu'on arrête les arguments.
16:58Mais la responsabilité, elle est politique.
16:59Ce n'est pas celle des magistrats, elle est politique.
17:01Je suis d'accord avec Jean-Sébastien.
17:03Une fois n'est pas coutume, c'est le politique qui a décidé
17:05de mettre leur avenir dans la main des juges.
17:09C'est les politiques qui ont voté cette loi Sapin.
17:12C'est les politiques.
17:13Et on parlait tout à l'heure du gouvernement des juges.
17:14Éric Zemmour a écrit un livre en 1997 qui s'appelait Le coup d'état des juges.
17:18Et il nous dressait quelque chose de prophétique
17:24sur le fait que les politiques depuis 30 ans, 40 ans,
17:27ont décidé de donner aux juges un pouvoir démesuré.
17:30On parle souvent du conseil constitutionnel.
17:32La semaine dernière a été rendue une QPC.
17:34Tout le monde sous Nicolas Sarkozy disait que les QPC c'était génial.
17:37Non, ça donne plus de pouvoir aux juges.
17:39Maintenant, le conseil constitutionnel qui ne donnait qu'une ou deux décisions
17:45par trimestre il y a 30 ans, en donne 100 par an aujourd'hui.
17:48Attendez, s'il vous plaît.
17:50Là, on est sur le fond du dossier, sur la technique.
17:54Simplement, la communication politique, vous avez des responsables.
17:58Vous ne pouvez pas dire que Gérald Darmanin est un proche de Marine Le Pen.
18:01Et pourtant, il dit, moi, Marine Le Pen, j'ai envie de la battre dans les urnes.
18:03Je n'ai pas envie que ce soit une mort politique via l'exécution provisoire.
18:10Tiens, Thierry Breton, écoutons Thierry Breton.
18:12La réaction de Gabriel Attal, vous vous souvenez, qui avait dit
18:15je préfère mettre un bulletin LFIC qu'un bulletin RN sur France Inter.
18:18Donc, il y a évidemment des ambitions politiques qui se cachent
18:21sous les propos de Monsieur Gabriel Attal.
18:23Certaines personnes autour de ce plateau n'ont pas la mémoire courte.
18:26Non, mais...
18:27Thierry Breton, Thierry Breton.
18:29Parfois, les magistrats...
18:31Thierry Breton, je vous coupe le micro.
18:33Exécution provisoire du micro de Jean-Thomas Rienferjau.
18:36Thierry Breton, écoute-le.
18:38Moi-même, en tant que, cette fois-ci, simple citoyen,
18:41je regarde évidemment tout ça.
18:43Je vois qu'il y a un nombre très important de nos concitoyens français
18:49qui se retrouvent dans les propos et le combat de Marine Le Pen.
18:52Et personnellement, je serai très ennuyé.
18:55Et le mot est faible.
18:57Si jamais elle ne pouvait pas se présenter pour les représenter.
18:59Ce n'est pas la même personne qui voulait annuler les élections en Roumanie ?
19:03On va faire la même chose dans les autres pays ?
19:05Ou qui voulait contrôler les réseaux sociaux ?
19:06D'accord. Bon, alors, écoutez...
19:08Il y a le vrai problème.
19:09En diffamation, tous les articles lui déplaisent, comme il l'a fait très récemment.
19:12Avec vous ?
19:13Oui, oui.
19:14Il vous a attaqué ?
19:15Oui, et en plus, ça ne relève absolument pas de la diffamation.
19:17C'est un article très précis qui disait que personne ne le supportait à la Commission européenne.
19:20Et juste pour ça, vous vous êtes attaqué.
19:22Eh bien, dis donc, vous nous direz la suite.
19:23Oui, il a une conception de la liberté d'expression...
19:25Parce que le paradoxe, et vous l'avez effleuré, cher Jules,
19:31c'est qu'aujourd'hui, si l'on fait la photographie à l'instant T du paysage politique,
19:37Marine Le Pen distance de très très loin ses adversaires dans un sondage IFOP,
19:43donc en cas de premier tour à la présidentielle.
19:45Je voudrais qu'on voit le sujet de Sharon Camara, et on en parle juste après.
19:50Une menace d'inéligibilité, loin d'impacter l'opinion des électeurs.
19:54Dans le dernier sondage IFOP le JDD, sur les scores du premier tour de la présidentielle 2027,
20:00Marine Le Pen arrive en tête des intentions de vote.
20:03Avec un score de 37% dans l'hypothèse la plus favorable,
20:07la candidate gagne 10 points par rapport au premier tour en 2022.
20:11En plus de l'adhésion des retraités, la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale
20:16réussit à rallier les salariés des secteurs privés et publics,
20:19marquant ainsi un tournant dans l'histoire de son parti.
20:22Ancien premier ministre, Edouard Philippe se positionne comme un sérieux concurrent pour le second tour,
20:27avec des intentions de vote comprises entre 20 et 25%.
20:31Le fondateur du parti Horizon est suivi de très près par Gabriel Attal,
20:36qui cumule 20% des intentions de vote.
20:38Candidat lors des trois dernières élections présidentielles,
20:41Jean-Luc Mélenchon obtient 13% des adhésions,
20:44tandis que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
20:47actuellement en campagne pour la présidence du parti Les Républicains,
20:50se situe à 11% des intentions de vote.
20:53Et là, attention, on est à des années-lumières de la présidentielle de 2027,
20:59on ne va pas faire de la politique-fiction.
21:01Factuellement, à l'instant T, si on photographie le paysage politique du jour,
21:04vous avez Marine Le Pen qui est en tête,
21:07mais qui demain pourrait finalement s'arrêter, c'est-à-dire être inéligible, tout simplement.
21:14Un sondage à deux ans de la présidentielle,
21:16c'est un très bon indicateur sur la température du pays,
21:20et il y a beaucoup de choses dans ce sondage qui nous montrent les évolutions qu'il peut y avoir.
21:25Sur Marine Le Pen, moi ce que je trouve intéressant,
21:27c'est que la question aujourd'hui, ce n'est plus tellement est-ce qu'elle peut gagner,
21:30c'est comment elle pourrait perdre si on met de côté la décision des juges,
21:34puisqu'avec 37%, un bloc national, si vous rajoutez Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan,
21:38eh bien ça culmine à 45%.
21:40Donc, si on résume arithmétiquement parlant,
21:43il ne lui reste plus que 6 points à aller chercher pour faire 51% et donc gagner la présidentielle.
21:49Et j'ajoute à cela qu'elle a désormais, ce qu'elle n'a jamais eu, une réserve de voix.
21:53Bruno Rotailleau dans notre sondage est à 11%.
21:56Il n'y a jamais eu autant de réserve de voix pour Marine Le Pen,
21:59et donc si demain il n'y a pas cette exécution provisoire,
22:03qu'elle peut concourir à l'élection présidentielle de 2027,
22:05eh bien elle a toutes les cartes en main pour être la prochaine présidente de la République.
22:10Mais deux ans, c'est très long.
22:11Il y a deux éléments qui sont très importants.
22:13Un, le fait qu'elle rejoindrait un cercle extrêmement sérieux de candidats
22:17à avoir fait plus de 30% à 1er tour d'élection présidentielle,
22:19François Mitterrand et Nicolas Sarkozy.
22:22Et ce qui est hallucinant, c'est que là on parle d'un contexte d'éclatements politiques
22:26qui sont bien plus importants qu'en 2007 ou en 1986.
22:29C'est-à-dire que là, on a un champ politique qui est éclaté en 4 ou 5 blocs,
22:34là où on n'était pas dans un bipartisme UMPPS comme à l'époque.
22:37Et l'autre élément qui est très important que montre ce sondage dans le détail,
22:40c'est l'explosion de son score démographique et sociologique.
22:44C'est-à-dire que chez les retraités, chez les salariés, chez les cadres supérieurs,
22:49chez les jeunes, chez les plus de 60 ans, chez les gens qui gagnent plus de 3500 euros,
22:53donc les catégories aisées, elle progresse partout, voire elle est en tête partout.
22:58C'est un signe d'une victoire qui est possible, voire probable.
23:01Au-delà du sondage, moi ce qui m'intéresse, c'est de voir qu'aujourd'hui,
23:05c'est ça qui va marquer l'opinion publique demain,
23:09si inéligibilité il y a.
23:12C'est de se dire, mais attendez, vous avez une responsable politique,
23:15quel que soit son bord, qui est aux portes de l'Elysée,
23:18et un juge, plusieurs juges diront, madame, vous ne pourrez pas y aller.
23:22Exécution provisoire.
23:24On revient dans un instant.
23:26On découvrira la réaction de Jean-Luc Mélenchon, qui est à la peine dans ce sondage.
23:30Ah bah, pardonnez-moi.
23:33Non, ce n'est pas vrai.
23:35D'ailleurs, il a trouvé une formule, il dit que ce n'est pas l'IFOP, c'est l'IFLOP.
23:39Et il revient sur les précédentes intentions de Frédéric Consalut,
23:45qui est un homme d'une grande qualité.
23:48On revient dans un instant.
23:53Quasiment 20h30 sur CNews et on poursuit l'heure des pros ensemble.
23:57On parlait de ce sondage du JDD, à la une du JDD,
24:02ce décalage, ce paradoxe entre cette percée de Marine Le Pen,
24:07qui est à 37% des intentions au premier tour.
24:10C'est une photographie à l'instant T.
24:12Une explication avec la question, vont-ils la rendre inéligible ?
24:16Jean-Luc Mélenchon, moi je disais, il est à la peine dans ce sondage,
24:19parce qu'il est à 13%.
24:21Il est quand même très haut.
24:23Jean-Luc Mélenchon, il aspire à être au second tour.
24:2513%, ça ne me paraît pas énorme.
24:27Jean-Luc Mélenchon, IFOP, sous-estime systématiquement LFI à l'élection présidentielle
24:33et surestime toujours le RN.
24:35Son patron parade dans le meeting de soutien à Netanyahou,
24:38aux côtés de Valls et Erotayo.
24:40Il faut toujours avoir une petite phrase sur antisionisme.
24:45Vous avez compris, nouveau nom, IFLOP.
24:48J'aimerais bien qu'on voit le tableau.
24:50C'est dommage qu'on ne voit pas le tableau.
24:52Ah, il est faux ?
24:53Alors dites-moi en quoi il est faux.
24:56Attendez, en bleu les sondages, en rouge les résultats de LFI à la présidentielle.
25:00En quoi il est faux ?
25:02Il y a un sondage de l'IFOP en 2012 qui surestime Jean-Luc Mélenchon
25:05et qui le met à 13,9% et au final il fait 11,1%.
25:08Oui, pardonnez-moi, vous êtes de mauvaise foi, Jules.
25:12En bleu les sondages, en rouge les résultats de LFI à la présidentielle.
25:17Jean-Luc Mélenchon, il ment quand il lance ce genre de sondage,
25:22puisque vous l'avez dit, un sondage, c'est une photographie à l'instant T du jeu politique.
25:26Et on sait que Jean-Luc Mélenchon commence toujours très bas ses campagnes présidentielles
25:30et qu'il les finit très haut.
25:32Il passe quasiment du simple au double du début à la fin.
25:35Marine Le Pen, c'est l'inverse.
25:36Parfois elle commence à 33%, c'était le cas de la dernière édition présidentielle,
25:41et elle termine à 23,25%.
25:43Donc faire des sondages deux ans avant une vérité deux ans après, ça n'est pas bon.
25:48Jean-Luc Mélenchon se trompe, en fait, ce sont les électeurs qui changent d'avis et pas le sondage.
25:52Et Jean-Luc Mélenchon, quand un sondage lui convient, c'est une vérité absolue.
25:56Quand un sondage ne lui convient pas, il met une cible dans le dos.
25:59Et quand un article lui convient, c'est un grand article,
26:02et quand un article ne lui convient pas, il est d'extrême-droite.
26:05Le fiaron d'extrême-droite.
26:07Libération, je crois qu'un jour ils avaient dit, c'est une catastrophe.
26:11Le monde, catastrophe, le point, extrême-droite.
26:15Je pense que Jean-Luc Mélenchon a tort de critiquer l'IFOP,
26:19puisque deux ans avant une présidentielle, Jean-Luc Mélenchon n'a jamais été aussi haut.
26:23C'est pour ça que je faisais la moue tout à l'heure quand Eliott disait que c'était un score assez bas,
26:26puisque en 2021, deux ans avant, il était donné entre 8 et 10%.
26:30Il a fait quasiment 22% au final, puisqu'on le sait, et Jules Torres l'a dit,
26:34dans les trois dernières semaines, il bénéficie des vastes communicants
26:37entre les différents électorats de gauche pour faire du simple double en quelques semaines.
26:40Donc 13% deux ans avant, pour Jean-Luc Mélenchon, c'est un score extrêmement élevé.
26:44Je vous propose d'écouter à présent Jérôme Gage, député socialiste,
26:48qui, lors des législatives anticipées, a refusé le mariage avec la France insoumise.
26:53En revanche, en 2022, il a tapé dans la main de Jean-Luc Mélenchon.
26:56Il était l'invité du grand rendez-vous Europe 1C News Les Echos.
27:00Vous allez peut-être me dire, il faut avouer, à moitié pardonné, il dit s'être trompé.
27:07Écoutons-le.
27:09J'ai été associé, allié avec Jean-Luc Mélenchon. Je me suis trompé.
27:15Je reconnais l'erreur que j'ai commise en 2022 de croire qu'il pouvait incarner un point de rassemblement
27:21à l'intérieur de la gauche, au moment de la nupèce.
27:23Je ne pouvais pas anticiper la dérive qui a été celle-là.
27:26Vous pouvez me dire ce qu'il a dit.
27:28Je peux me verser des tombereaux de cendres sur les épaules ou sur la tête, je l'assume.
27:33Je me suis trompé.
27:34Ce n'est pas très souvent qu'un politique vous dit
27:36je me suis trompé dans un choix stratégique que j'ai fait à un moment donné.
27:40Pour être clair, je ne souhaite qu'il n'y ait plus d'accord électoral,
27:44programmatique avec la France insoumise.
27:46Il a le mérite et le courage de dire je me suis planté.
27:50Certains diraient qu'il s'excuse, s'accuse.
27:52Exactement.
27:53Cela dit, quand il dit je ne pouvais pas, c'est très bien de reconnaître son erreur,
27:56je ne pouvais pas l'anticiper, on pouvait déjà parfaitement l'anticiper en 2022.
28:00Il y avait déjà des tas de raisons qui faisaient que la France insoumise,
28:03Jean-Luc Mélenchon en particulier, se comportait d'une manière
28:06qui est plutôt en dehors du champ républicain.
28:08C'est simplement que Jérôme Guelge ne voulait pas le voir
28:11parce qu'il fait comme les électeurs de gauche dans les fameux sondages
28:13dont on parlait à l'instant, quand il se rallie systématiquement
28:17derrière celui qui leur donne l'espoir de la victoire,
28:19quoi qu'ils en aient pensé pendant les périodes entre les campagnes électorales.
28:23On ne veut jamais être le plus petit dénominateur commun.
28:25C'est le secret de la gauche, c'est qu'elle arrive à se rallier
28:30quand bien même elle a des dissensions.
28:33On a eu une campagne européenne où Raphaël Glucksmann,
28:36on l'a qualifié sous tous les noms,
28:38les élections européennes, puis dissolution, puis élection législative,
28:44et là il se tape dans la main en deux jours sur un programme
28:46où il n'était pas du tout d'accord.
28:49Moi je pense que M. Guelge, qui ne représente pas grand monde d'ailleurs,
28:53il a peut-être raison de porter cette ligne-là.
28:56En tout cas, je ne pense pas qu'elle soit majoritaire à gauche
28:57et encore moins chez les électeurs.
28:58Et c'est un peu facile de se réveiller en 2025.
29:00On a encore énormément de choses à traiter ensemble.
29:02On parlera de l'affaire Depardieu avec l'avocat de Gérard Depardieu
29:07qui était chez nos confrères de BFM.
29:09On parlera de Nicolas Sarkozy.
29:10Mais ils avancent là.
29:12Et quand je vous dis, c'est quand même incroyable.
29:14C'est-à-dire que vous avez eu une actualité qui a inondé
29:17l'intégralité des médias tout au long de la semaine,
29:20à savoir l'affaire Emile.
29:21Vendredi, il y a eu une attaque absolument horrible au couteau à Bordeaux.
29:2772 heures plus tard, personne n'en parle.
29:30C'est une image qui est absolument choquante.
29:33Et parce qu'elle est choquante, parce qu'elle est d'une violence inouïe,
29:37nous avons décidé et fait le choix de ne pas tout montrer
29:40tant la scène est insoutenable.
29:42Un homme de 26 ans a été tué au couteau vendredi soir à Bordeaux.
29:46Et je vous propose de voir l'image.
29:48Place de la victoire.
29:49Le suspect, d'origine afghane, a été interpellé.
29:54Une rixe mortelle en plein centre-ville devant des passants sidérés.
29:58Là, vous le voyez assis, avec sa lame dans les mains.
30:01Et non loin de l'assaillant, deux mètres à droite,
30:05vous avez l'homme qui a été tué par cet individu.
30:09Je vous propose d'écouter Tanguy Hamon,
30:12qui est notre journaliste justice.
30:15Et encore une fois, c'est absolument sidérant.
30:17Surtout que ce n'est pas la première fois qu'on a ces attaques au couteau à Bordeaux.
30:21Il y a quelques mois, quelques années, je me souviens.
30:23Quelques mois, oui.
30:24Un syrien.
30:25Un syrien.
30:26Vous vous souvenez, on était en édition spéciale.
30:28C'était l'année dernière au moment du ramadan,
30:29parce qu'il reprochait à un homme de boire pendant le ramadan.
30:32Ce qui est sidérant, ça s'est passé vendredi à 18h30 si mes souvenirs sont bons.
30:37Personne n'en a parlé pendant 72 heures.
30:40Tanguy Hamon.
30:43La scène est extrêmement dure.
30:45Elle montre un homme, assis, couteau ensanglanté dans les mains,
30:49à quelques mètres de lui, gît sa victime qu'il vient de frapper en plein cœur.
30:54Tous deux sont membres de la communauté afghane.
30:57La police est rapidement intervenue sur les lieux.
31:00Elle a immédiatement interpellé l'individu qui n'a d'ailleurs pas nié son acte.
31:05Il est, selon nos informations, inconnu des services de police.
31:09Sa victime également.
31:11Le mobile de ce meurtre serait un conflit personnel
31:14concernant des femmes de l'entourage de l'auteur du coup de couteau mortel.
31:18La scène a été si choquante qu'une cellule de soutien psychologique est mise en place
31:23pour accompagner les personnes qui en ont été témoins.
31:27Et je vous disais, cette fois-ci, personne n'en parle depuis 72 heures.
31:32Vous savez pourquoi ?
31:33Allez-y, mais moi j'ai besoin de comprendre pourquoi.
31:35Il y a 120 attaques au couteau par jour dans ce pays.
31:38En réalité, on en parle...
31:39Mais c'est sur les chiffres de 2019.
31:40Oui, donc c'est sûrement encore plus...
31:41Le gouvernement a arrêté de mesurer.
31:42Exactement.
31:43On n'en parle plus de ces faits.
31:44Vous savez pourquoi ?
31:45Parce qu'en fait, ça arrive tous les jours dans ce pays.
31:46Tous les jours.
31:47Il y a une attaque de ce type.
31:48Alors, il n'y a pas toujours un mort.
31:49J'en conviens.
31:50Mais tous les jours, il y a des attaques de ce type-là.
31:52Donc évidemment, on finit par s'y habituer.
31:54Et c'est ça qui est le plus dramatique.
31:55Une affaire comme Emile, pour faire le parallèle,
31:57il y a quelque chose de mystérieux, d'événementiel, de grandiloquent,
32:01de national derrière cette affaire-là et ce mystère-là.
32:03Dans ces attaques-là, on s'est habitué à l'horreur.
32:06Donc en réalité, on les passe au silence pour ne pas regarder en face la réalité.
32:09Les faits s'étaient déroulés quand on parlait de Bordeaux avec cette attaque.
32:13C'était le 10 avril 2024.
32:15Un homme suspecté d'avoir poignardé deux personnes sur les quais,
32:18dont une mort tellement dans la soirée de mercredi,
32:20a été tuée par les policiers alors qu'il tentait de s'enfuir.
32:23Il avait été neutralisé.
32:25La piste terroriste a été à l'époque écartée.
32:29Exactement.
32:30On se souvient de cette histoire.
32:31Mais je pense que ça va plus loin dans l'analyse de l'invisibilisation
32:36ou du silence médiatique lié à ces affaires.
32:40Pourquoi ?
32:41Parce que ça concerne encore une fois des personnes issues de l'immigration.
32:44Lola, Philippine, Enzo, Thomas,
32:48toutes ces personnes qui sont assassinées
32:51ne sont jamais, jamais, jamais, comment dire,
32:54exaltées comme étant des faits de société.
32:57Pourquoi ?
32:58Parce qu'indiquer que l'immigration est parfois criminogène en France,
33:03ça ébranle le logiciel idéologique de gauche
33:06de cette fameuse utopie de la diversité heureuse.
33:09Donc évidemment que le magma idéologique de gauche
33:12ne va pas s'empresser d'être éruptif pour dénoncer ce type d'attaque.
33:15Puis il y a une question de sécurité à Bordeaux,
33:17l'évolution de la sécurité à Bordeaux.
33:19Avec la maire, rappelez-vous ce qu'il avait dit,
33:21on va commencer à armer une partie de la police municipale.
33:24J'ai été rattrapé par le réel.
33:26Mais vous vous rendez compte ?
33:28Alors il était peut-être rattrapé par le calendrier de réaction municipale
33:31dans un an.
33:33Moi je suis sidéré de voir que personne n'en parle.
33:37Il y a eu quelques réactions politiques, j'en ai vu mais très peu.
33:39Très très peu de réactions politiques.
33:41Gilbert Collard qui a réagi sur les réseaux sociaux,
33:44on va découvrir son message, l'ancien eurodéputé.
33:48Bordeaux, agression au couteau, la victime n'a pas survécu.
33:51Il s'agirait d'une rixe entre des migrants originaires d'Afghanistan.
33:54On n'est même plus surpris, hélas, tant la violence au couteau.
33:57Et maintenant, quotidienne en France,
33:59Franck Alizio a lui aussi réagi.
34:03Et on va voir son message.
34:06Plus aucun territoire n'est épargné par la submersion migratoire et l'hyper-violence.
34:10Hier à Marseille, aujourd'hui à Bordeaux.
34:14Tenez bon, on arrive, dit Franck Alizio.
34:18Et Nathalie Delattre a réagi.
34:21Nathalie Delattre qui est donc la ministre des Outre-mer,
34:25du moins secrétaire d'Etat aux Outre-mer.
34:28Ministre déléguée chargée du tourisme, pardon.
34:30Qu'est-ce qu'elle dit ?
34:31En déplacement ministériel en Outre-mer, j'apprends le crime à l'arme blanche
34:34qui vient de toucher Bordeaux.
34:36Je pense à la victime et aux témoins choqués par cet acte barbare.
34:39Nous devons travailler sans relâche et sécuriser nos rues.
34:43Et contre ce climat d'insécurité.
34:45Elle a publié le message samedi à 8h.
34:49L'affaire, c'était le vendredi à 18h30.
34:51Alors bien qu'elle soit en déplacement, mais qu'elle ne dise pas,
34:53j'apprends le crime à l'arme blanche.
34:55C'est quand même assez surprenant.
34:57Si les gens n'en parlent pas aussi.
34:59Sébastien a raison de le dire.
35:01C'est quelque chose qui arrive de manière de plus en plus fréquente.
35:04J'ai vérifié le Bordeaux l'année dernière, en avril 2024.
35:08C'était encore une fois un afghan.
35:10Mais de toute manière, que voulez-vous faire ?
35:12On ne peut pas expulser les afghans aujourd'hui en France.
35:15En fait, on pourrait parler d'un sujet.
35:19Je remercie Evie de Nice qui me dit.
35:22Désolé à Bordeaux, j'ai vu samedi sur TF1.
35:24Ils en ont parlé de cette attaque.
35:26Et je remercie Evie.
35:29Ces dernières heures, chère Evie,
35:32ou si vous avez regardé nos confrères,
35:34ou l'intégralité des médias,
35:36cette attaque au couteau vendredi en plein cœur de la ville
35:40n'a pas été surmédiatisée.
35:44J'ai vu d'autres affaires judiciaires,
35:46avec des enquêtes qui sont en cours.
35:48On vous explique.
35:49On va chercher le passé, par exemple,
35:51d'un suspect ou d'un grand-père.
35:54Dans une autre affaire à présent,
35:56parlons de l'affaire Depardieu.
35:58Hier, on en parlait déjà.
35:59Il y a eu une tribune qui a été publiée
36:01par près de 200 avocats qui appellent depuis vendredi
36:04la justice à ne pas laisser la place au sexisme en audience
36:06après le procès de Gérard Depardieu,
36:08marqué, selon eux, par des attaques de l'avocat de l'acteur
36:12contre les plaignantes et leurs conseils.
36:14C'est très intéressant parce que le procès est terminé.
36:18Là, la justice doit être rendue.
36:20Ils vont se concerter.
36:21Ils vont penser à la peine.
36:23Et ces 200 avocats sont, en quelque sorte,
36:25avec cette tribune, en train de mettre la pression
36:28sur la justice.
36:30Quelle vision ont-ils de la justice ?
36:33Ces 200 avocats qui représentent 0,3 %
36:36des avocats en France, puisqu'il y en a 78 000.
36:39Dans cette tribune, ils disent
36:41le sexisme contre les avocats ne doit plus avoir sa place en audience.
36:44Madame, cher ami, il cite, mademoiselle, allez pleurer.
36:47C'est quoi ce rire hystérique ? C'est insupportable.
36:49Voilà ce qui a pu être entendu dans cette audience.
36:51Quelques morceaux choisis de ce qu'il fut donné
36:53à entendre au public du tribunal judiciaire de Paris
36:56lors de l'audience correctionnelle visant un acteur célèbre.
36:58L'avocat de Gérard Depardieu était l'invité
37:01de nos confrères de BFM.
37:03Très intéressant de l'entendre.
37:05Alors, c'est sa version.
37:06Maintenant, la justice doit passer.
37:08Je vous propose de l'écouter sur le narratif officiel.
37:12Il dit, mais nous, on était dans ce procès
37:15pour démonter le narratif officiel.
37:17C'est-à-dire que ce qui se passe dans un tribunal,
37:19ce n'est pas ce qui est entendu sur C'est-à-vous
37:21ou chez Mediapart.
37:24Contrairement à ce que mes consœurs ont l'habitude
37:28d'avoir dans ce dossier-là,
37:30c'est-à-dire qu'elles ont un peu découvert la lune,
37:33c'est que la justice, ce n'est pas pareil
37:36que sur un plateau de quotidien ou de C'est-à-vous.
37:39C'est-à-dire que vous ne pouvez pas dérouler votre narratif,
37:41votre version, sans aucune contradiction
37:43et avoir comme interlocuteur ou contradicteur
37:46quelqu'un qui est très compatissant.
37:48Et je vous propose d'écouter une nouvelle fois Jérémie Assous
37:51qui revient sur les attaques dont lui aussi a été victime
37:54pendant ce procès.
37:55Il y a même une des avocates qui aurait dit
37:57il faut que je fasse attention parce que j'ai envie de lui mettre une tarte.
38:00D'accord ?
38:01Mais ça, ce n'est pas présenté dans cette tribune
38:03qui a été signée par 200 avocats.
38:05Parmi les 200, je ne suis pas sûr que les 200 soient allés
38:08mettre un pied au tribunal correctionnel
38:11pour écouter les débats.
38:12On écoute Jérémie Assous et après je vous donne la parole.
38:16En ce qui concerne le terme hystérique,
38:18puisque vous en avez beaucoup parlé.
38:19Est-ce que c'est acceptable quand on est avocat de la défense
38:21de parler comme ça ?
38:22Pas du tout.
38:23Est-ce que c'est acceptable de parler comme ça ?
38:24Non, de dire hystérique, pourquoi pas.
38:25Mais je leur pardonne.
38:26Donc ce n'est pas sexiste ?
38:27Je leur pardonne.
38:28Non, la preuve que non.
38:29Vous savez quoi la meilleure preuve ?
38:30C'est que c'est elles qui m'ont traité d'hystérique en premier
38:32et j'ai répondu à un énorme éclat de rire
38:34qui était vraiment très surprenant
38:35où le président, là, lui a dit
38:37c'était tellement gênant.
38:38Il a dit ça suffit.
38:39J'ai dit l'hystérie est partagée apparemment.
38:41Bon, on est limité par le temps
38:43parce qu'on n'a qu'une minute de droit
38:46mais c'est très intéressant d'avoir l'intégralité.
38:48Il s'avère que par exemple l'une des avocates
38:50il a dit à un moment
38:53c'est abject ce que vous dites.
38:54Et ce mot abject est ressorti.
38:56C'est-à-dire que l'une des avocates
38:59a pu expliquer selon Jérémie Assous
39:03sous-entendre que Gérard Depardieu
39:06avait une sorte de relation
39:08avec la fille de son avocat
39:11qui avait juste 12 ans.
39:13Simplement parce qu'il a cité les rencontres
39:16et le plaisir de pouvoir échanger.
39:18Et elle a sous-entendu une relation.
39:20Ce à quoi répondu M. Assous en disant
39:22vous êtes abject.
39:23Je ne comprends pas cette polémique.
39:25J'ai essayé d'être clair.
39:27Avec le peu de secondes
39:29que m'offrent les amis de BFM.
39:31Quiconque qui est déjà rentré
39:33dans un tribunal une fois dans sa vie
39:35pourra attester du fait qu'il se dit
39:37des choses dans un prétoire
39:39qui ne se dit pas dans la rue
39:40et comme l'a dit l'avocat
39:41sur un plateau de télé.
39:42C'est le jeu d'une certaine manière.
39:44C'est un jeu aussi.
39:45Les plaidoiries, les échanges entre avocats.
39:47Évidemment que c'est rugueux.
39:49Évidemment que parfois
39:50on dit des choses extrêmement violentes.
39:52Mais c'est le principe même
39:54de la défense ou de l'accusation.
39:56Si on remet cela en cause
39:57on remet tout en cause.
39:58Je vous dis également
39:59ne soyez pas dupes.
40:01Cette tribune qui est publiée
40:02le vendredi à la fin du procès
40:05est déontologiquement très sensible.
40:08Vous voyez bien que ce qui est reproché
40:10à Jérémy Assouz
40:11au-delà de son style
40:12qu'on peut apprécier ou non
40:14ce n'est pas son style.
40:16C'est de défendre Gérard Depardieu
40:18sur les faits qui lui sont reprochés.
40:20Il y a des avocats
40:21on a vu des polémiques un peu similaires
40:24pendant le procès de Mazan.
40:26Il y a des gens dans ce pays
40:27qui considèrent que quelqu'un
40:28qui est accusé de viol ou de violence sexuelle
40:30n'aurait pas droit à un avocat.
40:32Peu importe ce qu'on pense
40:33de la culpabilité des uns ou des autres
40:34n'importe qui dans un état de droit
40:36a le droit à un avocat
40:38et c'est tout l'honneur du métier d'avocat.
40:40C'est pour cela que c'est très surprenant
40:41de voir ces autres avocats
40:42qui lui reprochent de défendre son client
40:45parce qu'ils lui reprochent
40:46de défendre une cause
40:47ou plus exactement
40:48ils y voient eux une cause
40:49alors que ce n'est pas une cause
40:50c'est un homme.
40:51Quand vous êtes devant un tribunal
40:52c'est un homme ou une femme
40:53qu'on ne juge pas une cause.
40:54Je précise quand même
40:55que 200 avocats sur 78 000
40:57c'est 0,3 %.
40:59200 signataires.
41:01Je remarque quand même
41:02qu'il y a des avocats
41:03qui se permettent
41:04des jugements moraux
41:05sur les décisions rendues
41:06décisions qui font l'objet
41:07de deux poids deux mesures.
41:08Nous avons eu quelques heures
41:10le procès de Mounir Bey
41:13le tueur de Chahinez
41:15qui l'a brûlé
41:16parce qu'elle vivait à la française.
41:17La déclaration de son avocate
41:19a posteriori
41:20c'est de dire
41:21la charge de la peine
41:23est extrêmement lourde.
41:25Je remarque que ce type de réaction
41:27malheureusement
41:28quand il s'agit d'hommes
41:29de type Depardieu
41:30c'est-à-dire blanc, cisgenre,
41:32hétéronormé
41:33est beaucoup moins violente
41:34et beaucoup moins active.
41:35Vous avez raison.
41:36Vous savez qu'hier
41:37lors des pros
41:38on a commencé avec cette décision.
41:39Il a été condamné
41:40à la réclusion criminelle
41:41à perpétuité
41:42avec 22 ans de sûreté.
41:44Il y a un papier extraordinaire
41:46dans le Figaro
41:47et l'accroche c'est quoi ?
41:48C'est de dire
41:49lundi
41:50plusieurs dizaines de féministes
41:51étaient présentes
41:52pour l'ouverture du procès
41:53Gérard Depardieu.
41:54Ce vendredi
41:55au moment de la décision
41:56au tribunal de Bordeaux
41:58la cour d'assises de Bordeaux
42:00il n'y avait que 17 militants.
42:02Voilà.
42:03C'est le deux poids deux mesures
42:04dont vous parlez
42:05chère Sabrina.
42:06Dernière déclaration à présent
42:08il nous reste quelques minutes.
42:09Je voulais vous faire écouter
42:11la déclaration très forte
42:12de Louis Sarkozy
42:14pour son père.
42:16Aujourd'hui
42:17il est éditorialiste
42:19certains disent qu'il est même
42:20présenté comme polémiste
42:22chez nos confrères d'LCI
42:23et il était amené à débattre
42:25hier soir
42:26de la question de la justice
42:27est-ce que la justice
42:28est-ce que la justice
42:29peut être politisée ?
42:30Il a refusé de débattre
42:32sur cette question
42:33il a préféré en expliquant
42:34qu'il ne pouvait pas
42:35véritablement être objectif
42:37en l'état de la situation
42:40et des circonstances.
42:41En revanche
42:42il s'est permis d'avoir
42:43un mot extrêmement touchant
42:44à son père.
42:45Je vous propose de l'écouter.
42:47Je ne vais pas prétendre
42:48une objectivité
42:50sur ce sujet
42:52que je n'ai pas.
42:53Mais
42:55je dirais ceci
42:58je sais
43:00avec toute la certitude
43:01du monde
43:03que mon père est innocent.
43:05J'ai envie de dire au pays
43:06que
43:08je n'ai jamais été aussi fier
43:09d'être son fils.
43:11Je n'ai jamais été aussi fier
43:12d'être son fils.
43:13Il est également chroniqueur
43:14chez vous.
43:15Il est chroniqueur chez nous
43:16et aujourd'hui la justice
43:18menace de priver Nicolas Sarkozy
43:20de ses droits parentaux.
43:22Il y a quelque chose
43:23qui m'a extrêmement choqué
43:24dans cette peine
43:25évidemment que c'est symbolique
43:26mais sept ans de prison ferme
43:28c'est plus
43:29par exemple
43:30c'est des réquisitions bien sûr
43:31mais sept ans de prison ferme
43:32si ça venait à être confirmé
43:33c'est plus que la peine
43:35qui a été infligée à Jawad
43:37le logeur des terroristes
43:39du Bataclan.
43:40C'est plus que la peine
43:42qui a été infligée
43:43à deux hommes condamnés
43:45pour avoir fait l'apologie
43:47du terrorisme dans l'affaire
43:48Samuel Paty.
43:49C'est plus que ce qui a été requis
43:51et ce qui a été donné
43:53à Pierre Palmade.
43:55Ça, ça me choque
43:56parce qu'évidemment
43:57ce ne sont pas les mêmes affaires
43:59mais c'est une question de symbolique
44:00et sept ans de prison ferme
44:01dans une affaire
44:02où il n'y a aucun lien direct
44:04entre Nicolas Sarkozy
44:05et le régime libyen
44:06où il n'y a aucune preuve
44:07d'argent
44:08moi, pardonnez-moi
44:09mais ça me choque.
44:10Je me permets aussi
44:12de vous montrer
44:13le message de son épouse
44:14Carla Bruni
44:15qui a publié une photo
44:17sur son compte Instagram
44:19avec son livre
44:21Le temps des combats
44:22Carla Bruni
44:23qui tient ce livre
44:24sorti je crois
44:25en 2023
44:26avec juste un petit message
44:28mon amour
44:29trois petits points.
44:30Jean-Sébastien Ferrand.
44:31Au-delà du cas
44:32de Nicolas Sarkozy
44:34et de l'affaire
44:35du financement potentiel
44:37par Kadhafi
44:39qu'est-ce qui se joue ?
44:40Parce qu'on voit bien
44:41que les magistrats
44:42n'ont jamais pardonné
44:43à Nicolas Sarkozy
44:44d'avoir voulu s'en prendre
44:45justement à la justice
44:46pour essayer de la réformer.
44:47Ils les avaient traités
44:48de petits poids
44:49ce qu'ils ne lui ont jamais
44:50pardonné.
44:51On en revient
44:52à Jean-Marie Roy.
44:53D'ailleurs
44:54la justice se vit
44:55comme une institution
44:56d'ancien régime.
44:57D'ailleurs elle en a gardé
44:58y compris les insignes
44:59avec les ermines, etc.
45:01Et donc
45:02quelle politique
45:03rationnelle
45:04voudra un jour
45:05s'attaquer
45:06à la justice
45:07et finalement
45:08écouter le souhait des Français
45:09quand les Français disent
45:10qu'ils trouvent que la justice
45:11est trop laxiste
45:12ou qu'ils ne l'apprécient pas
45:13sur X ou Y.
45:14Quelle politique
45:15voudra s'y attaquer
45:16dans la mesure
45:17où derrière
45:18il sait qu'il s'expose
45:19quoi qu'il en soit
45:20quoi qu'il ait fait
45:21quoi qu'il n'ait pas fait
45:22il s'expose à ce type de procès-là
45:23parce qu'il faut se souvenir
45:24de tous les procès
45:25qu'il y avait eu avant.
45:26L'affaire Bettencourt
45:27qui s'est conclue d'ailleurs
45:28par un non-lieu
45:29alors que c'était couru d'avant.
45:30Quelle politique
45:31aura le courage
45:32d'aller contre la justice ?
45:33Est-ce qu'on doit
45:34passer par la case
45:35Donald Trump
45:36parce que c'est la question
45:37politique qu'il y a derrière ?
45:38Est-ce qu'on doit passer
45:39par une case de violence
45:40de brutalité quasiment
45:41pour que les magistrats
45:42acceptent
45:43et entendent ?
45:44Mais ça n'est pas
45:45ce que je souhaite justement
45:46Eliott.
45:47L'équation politique
45:48c'est celle-là.
45:49L'équation politique
45:50c'est qu'il vaudrait mieux
45:51que nous ne soyons pas
45:52contraints d'en arriver là
45:53et donc que les choses
45:54puissent être réformées
45:55raisonnablement.
45:56Écoutez,
45:57l'émission s'achève.
45:58C'était un plaisir
45:59d'être avec vous.
46:00Je vais remercier
46:01Luca Busutti
46:02et Julien Durou
46:03qui ont préparé
46:04cette émission.
46:05J'aurais aimé
46:06en dernière image
46:07vous montrer
46:08par exemple
46:09pourquoi pas
46:10une image de sport
46:11pourquoi pas
46:12le Paris-Saint-Germain
46:13qui soulève
46:14le trophée
46:15parce que le Paris-Saint-Germain
46:16c'est le champion de France
46:17ça n'est pas encore arrivé.
46:18Ce sera la semaine prochaine
46:19très probablement.
46:20On a évidemment hâte.
46:21On salue les amis
46:22de Complément d'Enquête
46:23qui ont produit
46:24un grand dossier
46:25sur Nasser El Khalafi.
46:26Il s'avère
46:27qu'il aurait pu
46:28être titré
46:29ce week-end.
46:30Une dernière info,
46:31il y a deux jours de grève
46:32qui sont prévus demain
46:33et mardi
46:34dans l'audiovisuel public.
46:35Radio France
46:36et France Télévision.
46:37L'information
46:38vient de tomber.
46:39Je veux obstruer
46:40au débat parlementaire
46:41et il dépose
46:42des amendements
46:43pour faire de l'obstruction
46:44en remplaçant
46:45par exemple
46:46le mot directeur général
46:47par prince des antennes.
46:48Ah pour la loi
46:49sur l'audiovisuel public.
46:50Eh bien écoutez
46:51vous en avez
46:52des informations
46:53très précises.
46:54Cher Jules Torres
46:55comme à chaque fois.
46:56Merci à tous les quatre.
46:57Merci.
46:58L'info se poursuit
46:59dans un instant
47:00puisque c'est
47:01un enquête d'esprit.
47:02Puis à 22h
47:03c'est 100% politique
47:04avec Olivier de Caire-en-Flec
47:05et un grand merci
47:06chers téléspectateurs
47:07car chaque week-end
47:08vous êtes de plus en plus nombreux.
47:09C'est News
47:10et tes premières
47:11chaînes d'informations
47:12hier.
47:14Et c'est toute
47:15une petite famille
47:16le week-end
47:17qui commence à bien marcher
47:18et c'est grâce à vous.
47:19Un grand merci.

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