Remaniement et Marine Le Pen à l’Elysée

  • il y a 7 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Loïk Le Floch-Prigent, Christophe Chiarello, co-président de l’U.S. Seysses Frouzins et Frédéric Dabi, directeur général de l’institut de sondage IFOP et directeur du pôle Opinion et Stratégies d'entreprise de l'Ifop

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-02-07##

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Transcript
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Merci d'être avec nous, bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h, avec ce numéro de téléphone que vous connaissez tous, c'est Aude qui est avec nous.
00:00:12 Bonjour Aude, 0826 300 300 avec Philippe David, bien entendu ça va mon Philippe ?
00:00:18 On a vraiment un tiercé qui représente la France aujourd'hui dans nos vraies voix.
00:00:22 On a le haut fonctionnaire, l'industriel et l'homme qui défend la veuve et l'orphelin.
00:00:27 J'ai l'impression que c'est vraiment la France qui est représentée dans le studio de Sud Radio pour les vraies voix.
00:00:31 Vous croyez quoi Cécile ?
00:00:32 Vous dites "or qui c'est qui qui l'a dit" ou "pendant le jeu" ? Ça dépend parce que ça a une personne différente.
00:00:36 Et puis surtout, il n'y a pas d'avocat.
00:00:38 Non, il n'y a pas d'avocat.
00:00:40 Vous parlez de défenseur de la veuve et de l'orphelin.
00:00:42 C'est Olivier Dertigo.
00:00:43 Pourquoi sous prétexte qu'il est chroniqueur politique ?
00:00:46 C'est comme ça, mais commencez pas. Les rôles sont distribués.
00:00:50 Déjà Cécile, on voit une préférence.
00:00:52 Je vous le dis, de toute façon ce siège c'est le siège magique sur lequel il est assis Olivier Dertigo.
00:00:58 C'est le siège qui gagne et il est comme par hasard à côté de Philippe David.
00:01:02 Moi je dis ça, je dis rien.
00:01:03 Non mais puis là ça lui évite de sauter dans sa voiture pendant le "qui c'est qui qui l'a dit"
00:01:06 parce qu'il y a des vidéos qui tournent sur les réseaux sociaux.
00:01:08 Non mais mon dieu, vous savez quel âge Olivier Dertigo ?
00:01:12 8 points.
00:01:12 Allez, on vous souhaite la bienvenue au sommaire de cette émission.
00:01:19 On est ravis de vous retrouver donc à partir de 17h30. C'est le grand débat du jour.
00:01:23 Ça va bien finir par arriver. On l'attend, toujours la composition définitive du gouvernement à Thal
00:01:28 avec deux grandes inconnues, un éventuel départ d'Amélie Oudéa-Casterat
00:01:33 et une éventuelle arrivée de François Bayrou.
00:01:35 Peut-être relaxé dans l'affaire des assistants parlementaires européens,
00:01:39 le président du Modem dirige donc une composante non négligente du blog présidentiel à l'Assemblée nationale.
00:01:44 Alors parlons vrai, est-ce qu'avec les problèmes d'Amélie Oudéa-Casterat,
00:01:47 il est devenu le ministre de l'éducation naturel dans ce gouvernement,
00:01:51 surtout vu les appels du pied qu'il a fait ?
00:01:53 Est-ce qu'avec la majorité relative, Macron et Attal ne sont pas obligés de faire des concessions au Modem et à Horizon
00:01:59 pour essayer d'avoir une majorité fustelle relative la plus stable possible ?
00:02:04 Les tractations en cours expliquent-elles le délai interminable ?
00:02:07 On est à 29 jours pour avoir un gouvernement.
00:02:09 Et à cette question, remaniement Bayrou est-il incontournable ?
00:02:13 Vous dites non, à 85%.
00:02:15 Et puis le coup de projecteur à 18h30, c'est une première, un sondage qui donne Marine Le Pen gagnante au second tour,
00:02:20 même face à un candidat du Bloc central, la double finaliste de l'élection présidentielle
00:02:26 obtiendrait 51% des voix face à Gabriel Attal, second au sondage IFOP pour Valeurs Actuelles.
00:02:33 Alors parlons vrai, est-ce qu'à 3 ans de la présidentielle, la montée de Marine Le Pen vous paraît inéluctable ?
00:02:38 Parlons vrai, quand on regarde les sondages, Rassemblement National + Reconquête + Debout la France
00:02:43 font 40% aux européennes, est-ce donc logique de voir Marine Le Pen gagnante ?
00:02:47 Avez-vous peur d'une arrivée de Marine Le Pen à l'Elysée ?
00:02:49 Ou pour vous c'est une candidate comme les autres ?
00:02:51 Et à cette question, Marine Le Pen à l'Elysée y croyez-vous ?
00:02:55 Vous dites oui à 56%.
00:02:57 Même cause, mêmes effets, vous voulez réagir ?
00:02:59 La charmante Aude attend vos appels au 0826 300 300.
00:03:02 Et on en parlera avec Frédéric Dhabi, directeur général de l'institut de sondage IFOP.
00:03:07 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:09 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:12 Et une très belle équipe encore aujourd'hui.
00:03:15 Des titulaires avec Philippe Bilger qui est avec nous, le président de l'institut de la parole.
00:03:19 Bonsoir mon cher Philippe.
00:03:20 Bonsoir ma chère famille.
00:03:22 On est ravis de vous retrouver.
00:03:23 Olivier Dartigold qui est avec nous, chroniqueur politique.
00:03:25 Bonsoir les vraies voix.
00:03:27 C'est quoi cette voix ?
00:03:29 Il y a un petit côté...
00:03:31 Bonsoir mesdames, bonsoir mesdemoiselles.
00:03:33 Je vais vous allumer le feu.
00:03:36 Et Loïc Lefloque, président, ingénieur et dirigeant d'entreprise.
00:03:39 Bonsoir.
00:03:40 Vous allez bien ?
00:03:42 Bonsoir.
00:03:44 J'essaie de me distinguer d'Olivier.
00:03:46 Je prends la voix de l'hiscar, j'essaie de s'enlever.
00:03:49 A chaque fois que Loïc est là, on sait qu'il y aura de l'énergie.
00:03:53 Vous faites les mêmes blagues que Philippe David, Philippe Bilger.
00:03:55 C'est la preuve qu'il a de bonnes sources d'inspiration lui.
00:03:57 Franchement j'espère que la mienne inspirera tout à l'heure.
00:04:01 Oui, ça c'est sûr.
00:04:02 0, 826, 300.
00:04:04 J'ai déjà entendu tout à l'heure.
00:04:06 Quand j'étais en train de travailler.
00:04:09 Si on y allait.
00:04:10 Allez, ce numéro de téléphone que vous composez,
00:04:13 c'est Arnaud qui nous appelle du Morbihan.
00:04:15 Bonsoir Arnaud.
00:04:16 Bonsoir Arnaud.
00:04:17 Oui, bonsoir à tous.
00:04:18 C'est un plaisir de vous entendre.
00:04:20 Nous aussi, surtout du Morbihan, c'est bien, vous avez la lumière maintenant.
00:04:24 Non ?
00:04:25 On a toujours la lumière quand on est en Bretagne.
00:04:29 Mais qu'est-ce qu'elle est mauvaise langue, c'est pas possible.
00:04:33 Et vous allez nous parler de quoi dans quelques instants Arnaud ?
00:04:36 Moi je suis confronté à ce qu'on appelle la crise de l'immobilier par la force des choses.
00:04:42 Je ne suis pas du tout agent immobilier ni quoi que ce soit.
00:04:45 Mais je suis confronté familialement par des histoires de succession.
00:04:48 Je vois ce que c'est que la crise de l'immobilier,
00:04:52 qui à mon avis c'est le reflet de la société.
00:04:54 Donc ça va très mal.
00:04:56 On va en parler dans un instant, vous ne bougez pas mon cher Arnaud.
00:04:59 Vous nous laissez régulièrement des messages sur notre répondeur, on l'écoute.
00:05:03 Oui bonjour Thierry de Anglette.
00:05:06 Je vous appelle par rapport aux armes, si les gens vont s'armer ou pas.
00:05:10 Je suis responsable d'un centre de tir.
00:05:12 Effectivement les gens sont en train de s'armer et le disent ouvertement.
00:05:16 Ils ont peur, donc ils sont en train de dénigrer le centre pour avoir des armes.
00:05:19 La Fédération Française est au courant.
00:05:21 Et ça les arrange bien parce que ça fait des cotisations en plus.
00:05:25 Donc tout le monde est au courant, c'est pas grave, on les ensarme.
00:05:29 Il n'y a pas de contrôle particulier de l'essence ou quoi que ce soit d'autre.
00:05:33 Merci, au revoir.
00:05:34 Philippe Bilger, une recrudescence d'armes à feu dans les centres de tir.
00:05:38 C'est ce qu'on disait hier, c'est un appel suite à notre débat d'hier.
00:05:40 Ça montre que l'autorité de l'État est en baisse.
00:05:43 Mais je ne voudrais surtout pas, même si j'adore les westerns,
00:05:48 qu'on tombe dans une France du Far West.
00:05:50 Mais ça, ça dépend de l'État.
00:05:52 Olivier Dertugol.
00:05:54 Qui vient du Far Sud-Ouest lui, à Pau.
00:05:56 Pour vous remettre dans le contexte, on évoquait hier les armes à feu
00:05:59 fabriquées par des imprimantes 3D.
00:06:02 En 3D, qui se répandent aujourd'hui.
00:06:06 Avec une faible qualité de précision, mais des armes létales cependant.
00:06:12 Et qui s'échangent donc assez aisément.
00:06:16 Donc ça prend une tournure préoccupante.
00:06:18 Mais ça vous fait peur les gens qui s'arment chez eux ?
00:06:21 Oui bien sûr.
00:06:22 Avec ces chiffres d'homicide qui ont été donnés, et d'homicidité.
00:06:26 Plus de 1000 morts l'an dernier, 1010 exactement.
00:06:28 Sur l'homicidité, c'est-à-dire la tentative de homicide, plus de 5000.
00:06:32 Oui, avec les tentatives.
00:06:34 D'où la nécessité impérieuse d'aller très vite dans la reprise en main de l'autorité de l'État.
00:06:40 Il est clair que, je suis d'accord avec Philippe, c'est l'autorité de l'État qui est en cause.
00:06:44 Et l'autorité de l'État n'existe pas aujourd'hui.
00:06:46 On s'aperçoit, on va en reparler pendant deux heures,
00:06:50 que sur un certain nombre de sujets, on dit oui un jour, non le lendemain.
00:06:54 On a une justice qui dit oui un jour, non le lendemain.
00:06:58 L'ensemble du régalien ne fonctionne pas, et le reste non plus.
00:07:03 Allez, on retourne au standard avec Arnaud dans le Morbihan.
00:07:06 Et vous, vous voulez revenir sur cette crise de l'immobilier,
00:07:10 qui est vraiment le reflet de notre société.
00:07:14 Ça veut dire qu'un coup ça va, un coup ça va pas, ça monte, ça descend, et c'est impalpable.
00:07:18 Oui, mais surtout, on se rend compte qu'on est gouverné par des gens
00:07:24 qui n'ont souvent pas d'enfants,
00:07:26 qui ne se rendent pas compte de ce que c'est que la transmission d'un impatrimoine.
00:07:29 Des banquiers qui, avec la hausse des taux d'intérêt,
00:07:35 on voit bien que ces gens-là sont d'ailleurs, alors que nous on est d'ici.
00:07:39 Donc, ça amène une crise, et tout est plat.
00:07:43 Les agences immobilières rament, parce qu'il n'y a plus de transactions.
00:07:47 Avec la baisse du pouvoir d'achat en plus, c'est catastrophique.
00:07:53 C'est bien le reflet de la société, rien ne va.
00:07:55 Et puis, il faut se rendre compte que derrière la crise de l'immobilier,
00:07:58 il y a tout le bâtiment, l'artisanat, moi je suis dans le long-mur.
00:08:01 C'est une catastrophe le bâtiment.
00:08:03 Voilà, il y a beaucoup d'artisans qui rament.
00:08:06 Heureusement qu'il y a un peu de rénovation,
00:08:08 mais je trouve que c'est extrêmement préoccupant,
00:08:10 parce qu'on dit "quand le bâtiment va, tout va",
00:08:13 mais là, rien ne va.
00:08:15 - Et puis le flot prigent qui est industriel veut réagir.
00:08:17 - Il est impératif d'arriver à ce que les textes de loi
00:08:21 soient précédés des études d'impact.
00:08:23 Le fait de ne plus avoir d'études d'impact véritables
00:08:27 au moment des textes de loi qui ont des amendements divers,
00:08:30 c'est épouvantable.
00:08:31 C'est-à-dire que, par exemple, le texte de loi conduisant
00:08:36 à ce qu'on regarde quel est l'impact énergétique sur les bâtiments,
00:08:41 ni fait ni à faire, basé sur absolument aucun impact,
00:08:46 mais aucune donnée scientifique.
00:08:48 La DPE, c'est comme ça qu'elle s'appelle...
00:08:50 - Définitivement, Définitive Performance Énergétique.
00:08:52 - C'est un relevé des complètement stupides,
00:08:57 idiots, anti-scientifiques, et bien sûr, anti-logement.
00:09:01 - L'absence d'études d'impact en dit long, aujourd'hui,
00:09:04 sur la crise de gouvernance, la crise politique.
00:09:08 Vous savez que parfois, l'exécutif passe commande à ses députés
00:09:12 pour qu'ils mettent à la table de l'Assemblée,
00:09:15 à l'heure du jour, des PPL, des propositions de loi,
00:09:18 pour ne pas passer par des projets de loi
00:09:20 qui, eux, demandent des études d'impact.
00:09:23 Donc, il y a là un jeu parlementaire qui n'est pas bon,
00:09:27 parce que le législateur fabrique la loi à l'aveugle.
00:09:31 Il n'a pas les études d'impact.
00:09:33 Et donc, comment voulez-vous définir des objectifs sérieux
00:09:36 quand vous ne savez pas très précisément,
00:09:38 que vous n'avez pas la maîtrise du point de départ ?
00:09:40 Et les conséquences de choix politiques selon le scénario qui est retenu ?
00:09:43 - Mon propos n'aurait pas fait d'impact.
00:09:45 - Oui, oui.
00:09:47 - Oh, mais voilà, Philippe.
00:09:49 - Philippe, Philippe.
00:09:50 - Allez, dans un instant, vous restez avec nous.
00:09:52 - On est en train de faire le diagnostic de performance
00:09:55 de votre éloquence, le DPE.
00:09:56 - Oui, c'est ça.
00:09:57 - Oui, mais jusqu'à maintenant, j'ai pas donné assez d'exemples.
00:10:00 - Non, mais ne vous inquiétez pas, ça va être votre tour dans un instant.
00:10:03 - J'ai eu très peur avec les deux, là.
00:10:04 - Et les trois mots dans l'actu, ce sera avec Félix Mathieu,
00:10:07 bien entendu, juste après la pause.
00:10:09 Et le réquisitoire du procureur ?
00:10:10 - Alors, le réquisitoire du procureur, je m'interroge sur François Bayrou.
00:10:14 J'ose dire aujourd'hui, en changeant un peu mon point de vue de ce matin,
00:10:18 ça a été une chance et c'est devenu une plaie.
00:10:21 - Ah, bah, oui, voilà, c'est un bon teasing.
00:10:24 0826 300 300.
00:10:27 Allez, on en parle dans un instant, à tout de suite.
00:10:29 C'est Les Vraies Voix, Sud Radio.
00:10:30 On est ensemble jusqu'à 19h.
00:10:32 Les Vraies Voix, Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:38 - On vous donne le meilleur aujourd'hui, avant demain,
00:10:42 parce que demain, ce sera le meilleur aussi.
00:10:44 Philippe Girette avec nous, Loïc Lefloque-Prigent
00:10:47 et notre Olivier Dartigold national.
00:10:50 On vous souhaite la bienvenue, 0826 300 300,
00:10:52 c'est le numéro avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:10:56 Dans un instant, les trois mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:10:58 Bonsoir, Félix.
00:10:59 - Bonsoir, Cécile, bonsoir tout le monde.
00:11:01 - C'est quoi, par le temps ?
00:11:02 - On va parler de la France qui rendait hommage aux victimes françaises
00:11:04 des attaques du Hamas, 4 mois après le 7 octobre.
00:11:07 C'était ce midi aux Invalides.
00:11:08 On va parler aussi de cette véritable art laysienne,
00:11:10 le remaniement, c'est maintenant.
00:11:12 Enfin, à ce qui paraît, ça a l'air plus compliqué en coulisses.
00:11:15 Et puis, on sait désormais ce que Gabriel Attal montrait sur son portable
00:11:18 à ses ministres lundi, pendant la motion de censure de la gauche.
00:11:21 Suspense, teasing, je vous l'ai dit, je vous le dis dans quelques instants.
00:11:25 En trois mots, ça donne hommage, remaniement et chiot.
00:11:28 - Ah, ça y est, la vie, la boulette.
00:11:30 Allez, tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:11:32 - Les vrais voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:11:38 - Et c'est un réquisitoire de caractère, puisque vous posez cette question,
00:11:41 le caractère à la Bayrou, est-ce une chance ou une plaie ?
00:11:44 - Oui, comme je sais que même si François Bayrou n'est pas nommé ministre,
00:11:50 on blousera sur son âge, on le critiquera,
00:11:54 on mettra en évidence les ombres d'une carrière.
00:11:58 Le caractère parfois difficile de cet homme,
00:12:01 eh bien, j'aurais voulu commencer par une chance.
00:12:05 Parce que je l'ai bien connu à une certaine époque,
00:12:08 moins que certains autres, bien sûr,
00:12:10 et je reconnais que, par exemple, c'était un homme
00:12:14 qui avait redonné du nerf et de la vigueur au centrisme généralement mollasson.
00:12:20 C'est un homme qui, durant le mandat de Nicolas Sarkozy,
00:12:24 avait pointé certains mots français, le déficit,
00:12:28 et puis l'affaire Tapie-Lagarde, c'est grâce à lui qu'elle est arrivée.
00:12:33 Il a mis en cause la pratique présidentielle de Nicolas Sarkozy
00:12:38 qui ne brillait pas par l'élégance.
00:12:40 Il a fait un certain nombre de choses qui, à l'époque en tout cas,
00:12:45 me le rendaient proche et sympathique.
00:12:48 Et puis d'un coup, il est devenu dévoué au macronisme,
00:12:52 après avoir permis, clairement, à Emmanuel Macron
00:12:56 de gagner avec, éventuellement, la déconfiture de Fillon.
00:13:00 Et donc, je ne voudrais pas qu'on oublie que,
00:13:03 chez François Bayrou, même à 72 ans,
00:13:06 il y a un homme politique avec ses vices et ses vertus,
00:13:10 il y a un homme avec ses contrastes,
00:13:13 en tout cas, une personne, me semble-t-il,
00:13:16 qui n'a jamais rendu la république honteuse,
00:13:19 ni était indigne de l'humanité qu'on porte tous en nous.
00:13:23 - Olivier Tartigode s'y connaît bien, François Bayrou !
00:13:26 - A ce portrait sucré-salé...
00:13:29 - Vous avez du pot, hein, François Bayrou !
00:13:31 - J'ajoute une dimension, j'ai croisé dans mon itinéraire
00:13:35 quelques personnalités politiques,
00:13:38 je n'en ai jamais croisé avec un tel instinct de survie politique,
00:13:43 une telle détermination,
00:13:46 malgré les aléas et les vicissitudes d'une vie politique de plusieurs décennies.
00:13:51 Je vous donne une anecdote...
00:13:53 - Pas trop longue, hein !
00:13:54 - Non, mais très courte, le jour où ça allait très très mal pour lui,
00:13:57 il me dit "mais c'est une traversée du désert,
00:13:59 et en plus j'ai le chameau sur le dos,
00:14:01 mais je vais y arriver."
00:14:03 Cette image du chameau sur le dos m'a marqué.
00:14:06 - Loïc Leflocq-Prigent ?
00:14:07 - Disons que... je n'aime pas parler des hommes,
00:14:10 les hommes politiques, je les connais,
00:14:13 je connais François Bayrou aussi,
00:14:15 par contre je pense que dans le commentaire,
00:14:18 plutôt que de dire "il a telle personnalité, il a telle..."
00:14:21 je voudrais savoir qu'est-ce qu'il a fait ?
00:14:24 Et alors, comme maire de Pau,
00:14:26 j'ai le sentiment que les gens de Pau sont contents de lui,
00:14:29 est-ce qu'on pourrait avoir comme commentaire ce qu'il a fait comme...
00:14:33 - À l'éducation par exemple ?
00:14:34 - Oui, en particulier comme ministre.
00:14:36 Qu'est-ce qu'il a fait ?
00:14:37 Et là, j'ai le sentiment que si jamais les commentaires ne sont pas nombreux,
00:14:42 c'est que peut-être il y a peu de choses à dire.
00:14:44 - On a encore...
00:14:45 - Non mais vous pouvez répondre.
00:14:47 - Olivier, vous n'avez pas l'impression, vous qui connaissez bien le monde politique,
00:14:51 qu'en réalité c'est le propre de la classe politique de surmonter en permanent ?
00:14:57 - Oui ou non.
00:14:58 - Oui mais à ce niveau-là... d'accord.
00:15:00 - Super.
00:15:01 Super intéressant.
00:15:02 - On en reparlera.
00:15:03 - Oui, bien sûr.
00:15:04 - Je vous ai parfaitement compris.
00:15:06 - Pour une fois, vous comprenez quelque chose.
00:15:08 - Merci monsieur le procureur de soutenir les trois mots dans l'actu.
00:15:12 - Les vrais voix sud-radio.
00:15:14 - Trois mots dans l'actu Félix qui sont hommage, remaniement et chiot.
00:15:18 - 42 portraits et trois chaises vides dans la cour des Invalides.
00:15:21 La France rendrait tout hommage ce midi aux victimes françaises des attaques du 7 octobre en Israël.
00:15:25 Le remaniement est attendu d'une minute à l'autre,
00:15:27 enfin comme hier et avant-hier à la même heure.
00:15:29 Sauf que cette fois c'est vrai.
00:15:30 Enfin peut-être, il paraît que François Bayrou veut placer le plus de monde possible.
00:15:34 Et puis son attitude dilettante avait fâché les oppositions lors du vote sur la motion de censure.
00:15:39 On sait désormais ce que Gabriel Attal montrait à ses ministres sur son téléphone lundi à l'Assemblée.
00:15:44 - Les vrais voix sud-radio.
00:15:47 - 42 portraits de victimes du Hamas portés sous une pluie fine dans la cour des Invalides.
00:16:00 L'hommage ce midi aux victimes françaises des attaques du 7 octobre.
00:16:03 Trois chaises sont restées vides pour symboliser les trois français disparus et présumés otages.
00:16:08 Quatre mois après, jour pour jour, le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé
00:16:12 le plus grand massacre antisémite de notre siècle.
00:16:15 - Nous avons dès lors à habiter ce deuil.
00:16:18 Non pas comme une victoire de la mort, mais comme une invitation à leur trouver une place dans nos vies.
00:16:26 Et ils sont là, chacune et chacun, pour nous rappeler que nos vies, leur vie, méritent sans relâche
00:16:33 de nous battre contre les idées de haine, de ne rien céder à un antisémitisme rampant, désinhibé,
00:16:40 ici comme là-bas. Car rien ne le justifie. Rien.
00:16:44 Car rien ne saurait justifier ni excuser ce terrorisme. Rien.
00:16:49 - Et durant la cérémonie, le député LRD français d'Israël, Meir Habib, s'en est pris aux élus de la France Insoumise
00:16:55 présents en comparant leur présence à celle de Maurice Papon au Veldiv.
00:16:59 Une vidéo le montre en train d'invectiver le coordinateur de LF, Emmanuel Bompard,
00:17:03 juste avant d'embrasser le patron du RN, Jordan Bardella, au début de la cérémonie.
00:17:07 - Et puis le deuxième mot, ce remaniement qui commence à se transformer en véritable Arlesien.
00:17:12 - Oui, on devait initialement connaître autour du 20 janvier la deuxième moitié du gouvernement Attal,
00:17:17 liste promise pour finalement lundi, puis hier mardi, puis normalement mercredi, c'est-à-dire maintenant.
00:17:23 Alors la formalité s'est transformée visiblement en casse-tête.
00:17:26 Améliou Deacastera va-t-elle être mise à l'écart ? Une inconnue, François Bayrou, on en parlait,
00:17:30 qui perturbe les équilibres, relaxé par la justice.
00:17:33 Il semblerait qu'il souhaite faire rentrer le plus de monde possible de son parti,
00:17:36 le modem au gouvernement, à commencer par lui-même sans doute.
00:17:39 C'est donc un bras de fer interne à la majorité qui semble nous valoir cette attente insoutenable.
00:17:43 Et on en reparle évidemment dans quelques instants avec le grand débat des vrais voix.
00:17:46 - On espère !
00:17:47 - Oui ! L'Arlésienne, elle n'est jamais apparue.
00:17:50 - C'est ça.
00:17:51 Troisième mot, chiot, celui qu'a attendré Gabriel Attal lundi
00:17:55 pendant l'examen de la motion de censure présentée par la gauche.
00:17:58 Et oui, pendant qu'il lui disait ses quatre vérités à la tribune,
00:18:01 le socialiste Boris Vallaud s'était ému à plusieurs reprises
00:18:04 de la posture un peu désinvolte du Premier ministre.
00:18:07 Le Premier ministre continuant de discuter avec ses collègues,
00:18:09 plutôt d'écouter l'opposition qui lui parle de travail.
00:18:12 Vous êtes les témoins accablés du peu d'intérêt
00:18:14 que le gouvernement et le Premier ministre portent à l'opposition et au débat parlementaire.
00:18:18 Vous continuez de discuter avec vos voisins de derrière,
00:18:21 loin du réarmement civique.
00:18:23 Monsieur le Premier ministre, occupé à rire avec vos ministres
00:18:26 alors que 152 travailleurs sont morts dans notre pays l'année dernière.
00:18:30 Vous préférez continuer de vapoter et de papoter.
00:18:34 On avait notamment vu Gabriel Attal montrer quelque chose sur son téléphone
00:18:38 à trois de ses ministres, dont Rachida Dati.
00:18:40 Aujourd'hui, grâce à une photo prise depuis les tribunes
00:18:43 par un journaliste de l'agence Hans Lucas,
00:18:45 on sait donc ce que le chef du gouvernement était en train de montrer sur son smartphone.
00:18:49 Eh oui, une photo de petit chiot, figurez-vous.
00:18:54 Voilà ce qui retenait l'attention du Premier ministre et d'une partie du gouvernement.
00:18:57 Bon, il faut dire, un petit chiot vraiment très mignon,
00:18:59 avec de longs poils noirs de type Cho-cho, vous savez, un petit nounours.
00:19:03 Commentaire de Boris Vallaud, joint par Check News de Libération.
00:19:07 La prochaine fois que je lui poserai une question,
00:19:09 j'aboierai et je me gratterai les oreilles avec les pieds.
00:19:11 On demande à voir.
00:19:13 - Moi, évidemment, je comprends qu'on rie de ça,
00:19:16 mais je trouve ça scandaleux.
00:19:18 Je veux dire, c'est une petite chose,
00:19:22 mais qui renvoie à de grandes transgressions indéplicates.
00:19:26 On écoute les gens,
00:19:28 c'est... imaginons qu'on n'écoute pas ce que vous êtes,
00:19:32 Loïc, tout à l'heure, même s'il est long, au livre.
00:19:36 Ça va devenir grossier.
00:19:39 - Mais c'est parce que t'as pas de photo de chiot.
00:19:41 - On discute souvent de cette ambiance au Palais Bourbon.
00:19:44 Je n'ai pas aimé l'attitude du Premier ministre dans ce moment-là.
00:19:48 Il ne demande pas la confiance à l'Assemblée.
00:19:51 Les oppositions, les différents groupes viennent s'exprimer.
00:19:54 La moindre des choses, c'est d'être respectueux, d'être dans une écoute.
00:19:58 Ça ne va pas.
00:19:59 - Excusez-moi, mais il y a une chose qui me choque.
00:20:00 J'entends "va pote" et "pas pote".
00:20:02 Il y avait déjà Elisabeth Borne qui "va poter" alors que c'était interdit.
00:20:05 Tout le monde a dit que ça suffisait.
00:20:07 Lui qui la remet, est-ce que c'est pas un peu
00:20:09 "nous on fait ce qu'on veut et vous la plèbe, vous n'avez pas le droit de la coter" ?
00:20:13 - Alors c'est pas dans ses habitudes même.
00:20:15 Il faut reconnaître qu'il a de la tenue en général.
00:20:17 - Mais écoutez, qui a respecté la loi a pas "va poter" en hémicycle.
00:20:20 - Oui, mais vous avez raison.
00:20:22 - Boris Vallaud le reprend trois fois en sollicitant son attention.
00:20:26 Il ne change absolument pas d'attitude.
00:20:29 - Il est grossier.
00:20:30 - C'est pas une bonne chose.
00:20:31 - Allez, vous restez avec nous dans un instant.
00:20:33 Le grand débat du jour alors que le casting de ce remaniement
00:20:35 ne se fait attendre.
00:20:37 Bayrou, relaxé depuis lundi, semble au cœur de tous les pourparlers.
00:20:41 - Oui, alors parlons vrai.
00:20:43 Est-ce que Bayrou, avec les problèmes d'Amelie Wood et Acastera,
00:20:45 est devenu le ministre de l'éducation naturelle du gouvernement Attal ?
00:20:50 Est-ce qu'avec la majorité relative,
00:20:52 Macron et Attal vont devoir faire des grandes concessions
00:20:55 au Modem et à Horizon ?
00:20:56 Et on sait que les concessions, c'est quand même pas les choses
00:20:58 qu'ils préfèrent faire, mais un peu comme tout le monde.
00:21:00 Est-ce que les tractations expliquent le délai interminable
00:21:03 pour avoir un gouvernement ?
00:21:04 Remaniement, Bayrou est-il incontournable ?
00:21:06 Vous dites non à 84%.
00:21:08 Vous voulez réagir ?
00:21:10 Le 0826 300 300.
00:21:12 - Et on en parle avec nos éditorialistes dans un instant
00:21:14 et vous pouvez bien entendu commenter,
00:21:16 que ce soit sur les réseaux sociaux,
00:21:18 et effectivement à ce même numéro.
00:21:20 On reste ensemble jusqu'à 19h.
00:21:22 Bienvenue à tous, c'est les Vrais Voix Sud Radio.
00:21:24 - Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20h,
00:21:26 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:29 - Et on est ravis d'accueillir nos éditorialistes du jour,
00:21:32 Philippe Bilger, Loic Le Floch-Prigent,
00:21:34 et bien entendu notre ami Olivier D'Artigolle,
00:21:37 et vous au 0826 300 300.
00:21:39 Soyez les bienvenus, d'où vous venez,
00:21:42 ou que vous soyez bien entendu.
00:21:44 Tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:46 - Les Vrais Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:49 - C'est un secteur pour moi, vous savez à quel point j'y crois.
00:21:53 - Le Modem est un partenaire absolument déterminant
00:21:55 pour la majorité présidentielle.
00:21:56 - François Bayrou, il était je crois commissaire au plan,
00:21:58 j'ai pas vu ce qu'il a fait de si formidable que cela.
00:22:02 - C'est un homme d'expérience, c'est quelqu'un qui pèse dans la majorité.
00:22:06 - Je crois que c'est plutôt rassurant de se dire que dans la majorité présidentielle,
00:22:09 on a des hommes et des femmes qui inspirent confiance aux Français.
00:22:12 - C'est d'ailleurs assez drôle de voir à la fois un Premier ministre extrêmement jeune,
00:22:15 puis un ministre avec l'âge de François Bayrou.
00:22:18 - En tout cas, on l'attend toujours cette fumée blanche,
00:22:21 on attend la composition définitive du gouvernement Attal
00:22:24 avec deux grandes inconnues, une éventuelle arrivée de François Bayrou,
00:22:28 ou un départ d'Amélie Oudéa Castellar, relaxé en tout cas François Bayrou
00:22:34 dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
00:22:37 Le président du Modem dirige donc une composante non négligeable
00:22:40 de blocs présidentiels à l'Assemblée.
00:22:41 - Alors parlons vrai, est-ce que Bayrou est devenu le nouveau ministre naturel
00:22:45 de l'éducation nationale ?
00:22:47 Est-ce qu'aujourd'hui il essaye, avec peut-être Édouard Philippe,
00:22:50 de négocier au plus dur et au plus fort le nombre de postes
00:22:54 qu'il désirerait avoir dans le gouvernement,
00:22:56 comme il n'y a pas de majorité ?
00:22:58 Et elle sera relative avec eux.
00:23:00 Pour vous, les tractations en cours expliquent-elles le délai très long ?
00:23:04 29 jours depuis la nomination de Gabriel Attal.
00:23:06 Et à cette question, remaniement, Bayrou est-il incontournable ?
00:23:10 Vous dites non à 84%.
00:23:12 Vous voulez réagir ?
00:23:13 Au datant vos appels, au 0826 300 300.
00:23:16 - Philippe Bilger, Gabriel Attal a dit pas mal de choses,
00:23:20 dont il faut toujours s'entourer de ténors.
00:23:23 Est-ce que Bayrou peut rentrer dans cette configuration ?
00:23:27 - C'est un ténor, indiscutablement.
00:23:30 Mais je crois qu'aussi, Gabriel Attal ne doit pas être ravi
00:23:34 de voir entrer François Bayrou.
00:23:37 S'il entre au gouvernement, François Bayrou ayant lui-même
00:23:41 manifesté quelques réticences au sujet du choix du Premier ministre.
00:23:46 Mais au fond, j'imagine François Bayrou, aujourd'hui,
00:23:53 tout de même désireux de poursuivre une carrière politique
00:23:57 que d'aucuns considèrent déjà comme trop longue.
00:24:01 Il apportera, et je rejoins, pardon de plagier Françoise de Goy,
00:24:07 qui a dit à plusieurs reprises qu'elle considérait
00:24:11 que c'était peut-être une bonne chose pour Emmanuel Macron
00:24:15 d'avoir quelqu'un qui lui a permis d'être élu
00:24:18 et qui se retrouverait au gouvernement avec une assise, une stabilité,
00:24:23 une capacité d'inspirer confiance.
00:24:25 Pour le mystère de l'éducation nationale, j'en termine.
00:24:29 J'ai très peur qu'en définitive, la manière de ne pas agir
00:24:33 de François Bayrou porte à presque rien les six mois d'activité intense
00:24:39 de Gabriel Attal, rue de Grenelle.
00:24:41 Il est très dur de comprendre très précisément où en est le macronisme.
00:24:46 Il nomme Gabriel Attal, plus jeune Premier ministre de la Vème République,
00:24:52 avec ce terme de régénération, pour après ne pas lui laisser
00:24:56 les coups d'effranche concernant la composition du gouvernement.
00:25:00 François Bayrou a dû, il semblerait, se battre pour le maintien
00:25:04 de Marc Fesneau au ministère de l'Agriculture.
00:25:07 Et là, il était en train, ça fait un peu maquignon,
00:25:10 d'essayer de sauver les quatre ministres ou secrétaires d'Etat modem,
00:25:15 avec une arrivée tonitruante dans le jeu politique depuis sa relax.
00:25:19 Mais pourquoi faire ? C'est aussi ça le sujet du macronisme.
00:25:24 C'est-à-dire que si François Bayrou arrive rue de Grenelle,
00:25:28 trente ans après son premier poste, 93-97,
00:25:34 pourquoi faire précisément ? Avec quelle feuille de route ?
00:25:38 On ne peut pas simplement s'en sortir avec les annonces habiles,
00:25:44 en termes de communication politique, de Gabriel Attal.
00:25:48 Et puis, je vais vous dire, moi je ne sens aucune tension dans le pays
00:25:51 sur le thème "vite, vite, donnez-nous ce gouvernement complet".
00:25:55 On n'en peut plus, la tente est trop difficile, on n'y tient plus.
00:25:59 Il y a quand même un profond désintérêt concernant ces derniers arbitrages
00:26:03 qui relèvent davantage d'une bataille de chefs à plumes de la Macronie.
00:26:09 - Et on oublie la possibilité de l'appel, pardon Loïc, de l'appel pour la relax.
00:26:15 - Tout le monde s'en fout complètement.
00:26:18 Enfin, moi je fais un petit tour dans mes usines,
00:26:22 je dois avouer que je leur demande, vous savez le gouvernement n'est pas complet,
00:26:28 ah bon ? Il n'y a pas de ministre du logement ?
00:26:33 Ah bon, mais il y avait un ministre du logement ?
00:26:35 Tout le monde s'en fout, s'en fout complètement.
00:26:38 Et je crois que le nombre de problèmes que rencontrent aux citoyens
00:26:43 est tel que le seul problème qu'ils ont, c'est de savoir si on traite les problèmes ou pas.
00:26:48 Non pas en communication, mais en actes.
00:26:51 Et c'est ces actes qu'ils revendiquent, et ma foi,
00:26:55 je dirais que pas plus que X, Y ou Z,
00:26:59 on a le sentiment qu'il y ait beaucoup de gens qui soient actifs dans le gouvernement actuel.
00:27:05 Et le seul qui a eu une action véritable ces derniers temps,
00:27:12 c'est Gabriel Attal au ministère de l'éducation, lorsqu'il a dit "Ah bah y'a non".
00:27:16 Alors ça c'est pratiquement, je ne dis pas 65 millions de français,
00:27:20 mais disons que 61 millions de français, c'est un truc qui a fait ça.
00:27:23 Et par conséquent il a transformé de la communication en actes.
00:27:27 Quels sont les gens qui sont capables de dire aujourd'hui au gouvernement,
00:27:31 soit qu'ils ont envie de rentrer, soit qu'ils y sont,
00:27:34 voilà ce que j'ai fait, non pas en communication mais en actes.
00:27:38 Voilà le sujet fondamental de notre pays aujourd'hui.
00:27:41 - Philippe Billigère, est-ce qu'il n'y a pas un double effet, vous me passerez l'expression,
00:27:44 qui se pas cool pour le gouvernement ?
00:27:46 C'est-à-dire qu'ils ont un problème de casting
00:27:49 parce que beaucoup de gens n'ont peut-être pas envie d'y aller dans une majorité relative
00:27:53 et qui pourrait imploser, et qu'en plus, eux, ils ne veulent pas trop élargir la majorité,
00:28:01 parce que déjà, les LR c'est compliqué avec eux, vu qu'ils ne votent pas les motions de censure.
00:28:06 Donc ils sauvent le gouvernement de temps en temps, mais ils disent "on est dans les positions".
00:28:09 Mais Rachida Dati le rejoint, est-ce que ce n'est pas la quadrature du cercle
00:28:12 de faire un gouvernement aujourd'hui dans les deux sens ?
00:28:15 Puisque ça n'arrange personne.
00:28:16 - Sûrement, parce que les dernières péripéties à l'égard des LR, j'espère,
00:28:21 ont définitivement dissuadé tel ou tel d'aller au gouvernement.
00:28:26 Alors, ce qui serait évidemment le rêve du gouvernement
00:28:32 de multiplier les surprises à la Rachida Dati, à supposer qu'elle puisse le faire.
00:28:37 Mais vous avez totalement raison, il y a tout de même une pauvreté du vivier macroniste.
00:28:43 Vous l'avez dit, c'est très juste, il faut trouver.
00:28:47 Alors on peut compter sur l'ambition personnelle.
00:28:50 Qu'est-ce qu'ils ne viennent pas nous proposer d'être ministre ?
00:28:54 On accepterait quoi !
00:28:55 - C'est une offre de service de Philippe Bilger, il prend n'importe quel poste au gouvernement.
00:28:59 Appelez le 0 826 300 300.
00:29:01 - Appelez-nous Matignon s'il vous plaît, on a des CV à déposer.
00:29:04 Si ça ne vous dérange pas.
00:29:06 - J'ai eu le sentiment que Philippe Bilger était en train de candidater.
00:29:10 - Je lui souhaite bien du plaisir.
00:29:13 - Mais lui voulait être Premier ministre.
00:29:15 - Mais encore une fois, le seul problème que nous ayons, c'est que tout le monde s'en fout
00:29:19 et qu'ils ont besoin d'actes clairs.
00:29:21 Et que ces actes clairs n'arrivent pas.
00:29:24 - Oui c'est vrai. On parle de Nathalie Kosciusko-Morizet, de Jean-Louis Borloo.
00:29:29 Est-ce que ce scénario vous paraît cohérent en fait ?
00:29:34 - Alors, il est vrai que la Macronie a des problèmes.
00:29:39 On le disait Philippe, de ressources humaines.
00:29:42 Ce n'est pas la première fois que l'on s'en aperçoit.
00:29:46 Et dans les gazettes qu'on peut lire, il est indiqué qu'il y aurait de nouveau des prises de guerre
00:29:53 avec des personnalités sérieuses.
00:29:59 Le vivier serait donc le sarcosisme.
00:30:03 - Donnez des noms.
00:30:05 - Nous verrons, vous venez d'en donner.
00:30:08 Mais encore une fois, il y a des personnalités de qualité.
00:30:11 On ne peut pas dire que Jean-Louis Borloo ne soit pas une personnalité de qualité.
00:30:14 Il a marqué son temps sur certains sujets, notamment la politique, la rénovation urbaine et d'autres.
00:30:20 Mais encore une fois, je reviens, je tourne en rond,
00:30:23 mais pour quelle politique ? Pour quel objectif d'ici la fin de ce quinquennat ?
00:30:29 - Oui parce que c'est bien d'aligner des noms.
00:30:31 - Je trouve que le macronisme est un calme sèche en termes d'imaginaire politique.
00:30:38 - Comme si au fond, chaque ministre apportait sa feuille de route.
00:30:43 - Allez, direction le Standard 0826 300 300, une réaction d'Arnaud, du Morbihan.
00:30:49 Quel est votre avis par rapport à ce gouvernement ?
00:30:52 Est-ce que vous vous attendez effectivement à la suite de la liste ?
00:30:55 Ou comme vous le dites, comme le disait Loïc Lefloque-Préjean tout à l'heure,
00:30:58 finalement ça ne changera pas grand-chose ?
00:31:00 - Ah ben oui, je suis bien d'accord avec Monsieur Lefloque-Préjean.
00:31:03 Il faut se rendre compte que plus le fédéraliste européen Macron va vers l'UE, vers Bruxelles,
00:31:11 il fait monter le populisme en France et le peuple recherche davantage d'identité nationale,
00:31:18 davantage d'enracinement, c'est-à-dire l'opposé de Monsieur Macron.
00:31:21 Donc on se rend compte que reconquête plus le RN plus De Gaulle à France,
00:31:25 on arrive bientôt à 42%.
00:31:27 Donc si Monsieur Macron continue à se fédéraliser comme ça,
00:31:31 parce qu'il n'a qu'un seul axe, c'est Bruxelles, et personne n'en veut de cette Europe-là.
00:31:37 Donc la droite va se fédéraliser, pardon, va s'unir davantage en opposition à Monsieur Macron.
00:31:45 Il n'y a aucune... c'est une fracture énorme dans le pays.
00:31:48 Moi c'est ce que je ressens.
00:31:50 - Ça c'est pas une chose intéressante que le vrai clivage, c'est plus gauche-droite, pardon,
00:31:54 c'est souveraineté-mondialisation ?
00:31:56 - C'est un des sujets.
00:31:59 Mais le sujet fondamental de ce qui arrive aujourd'hui,
00:32:03 c'est est-ce que nous allons vers une société de pénurie,
00:32:07 ou allons-nous vers une société d'abondance ?
00:32:10 Et c'est imagé par Madame Van Linden et son pacte vert.
00:32:16 Le pacte vert est un pacte de pénurie,
00:32:18 par conséquent, est-ce que vous êtes pour la pénurie ou vous êtes pour l'abondance ?
00:32:22 Et c'est vrai de l'agriculture, c'est vrai de l'industrie, c'est vrai de l'énergie, c'est vrai de l'ensemble.
00:32:28 Et c'est là le clivage essentiel.
00:32:30 Alors les gens comprennent qu'il se passe quelque chose,
00:32:34 mais lorsque, à un moment, on leur dit "il va y avoir 15% des terres qui vont être abandonnées",
00:32:39 on dit "mais non, on n'a pas dit ça, mais on le dit quand même".
00:32:42 Mais c'est pour plus tard, ils comprennent qu'on va vers la pénurie.
00:32:45 Et est-ce que les 65 millions de Français ont envie d'aller vers la pénurie ou pas ?
00:32:51 Moi je pense que non.
00:32:53 Et là il y a un véritable clivage.
00:32:55 Et il y a des gens qui sont effectivement pour aller vers la pénurie.
00:32:59 - Allez 0826 300, direction Fontainebleau avec Philippe, bonsoir Philippe.
00:33:03 - Bonsoir Philippe.
00:33:04 - Bonsoir les vrais voix, bonsoir vos invités.
00:33:07 - Alors, diagnostic ?
00:33:09 - Alors, diagnostic ?
00:33:11 Ben c'est simple, moi je m'en tamponne le coquillard.
00:33:14 Et monsieur Lefloc Prejean, il a exactement dit ce que j'ai dit à Aude.
00:33:20 Vous vous rendez compte que la France, elle a tellement de sujets à régler.
00:33:24 On attend notre ministre 29 jours pour qu'il ait un gouvernement plein et entier
00:33:28 pour s'occuper de la France et les Français, défendre nos intérêts,
00:33:31 comme vient de le dire monsieur Lefloc Prejean.
00:33:34 Et là on est en train de parler de quoi ?
00:33:36 De savoir quel va être l'avenir de monsieur François Bayrou,
00:33:39 qui est dans la politique depuis 40 ans.
00:33:41 Vous savez, moi je vais vous dire un truc.
00:33:43 François Bayrou, peu importe sa carrière ou quoi que ce soit,
00:33:45 déjà il n'a pas marqué de grand fait sa carrière.
00:33:48 Deuxièmement, moi tous les gens qui sont au centre,
00:33:51 c'est un peu comme s'ils étaient au milieu de nulle part.
00:33:53 Moi j'en ai ras le bol de tous ces gens qui pensent déjà à leur carrière.
00:33:58 Moi je veux qu'on s'occupe de moi, je veux qu'on s'occupe de l'avenir de mes enfants.
00:34:01 Je veux que je puisse avoir des médicaments en abondance.
00:34:04 Je veux que mes agriculteurs me donnent un manger du bon manger.
00:34:07 Je veux qu'à l'école on devienne une bonne école républicaine.
00:34:10 Je veux que l'EDF aujourd'hui, qui était le fleuron de la France,
00:34:13 qui nous permettait d'avoir un prix du QIOWA Water au plus bas coût,
00:34:16 de permettre à nos industries de se défendre.
00:34:18 Et là, j'en ai marre qu'on aille tout défendre à Bruxelles
00:34:21 et je veux qu'on s'occupe de moi.
00:34:22 Alors moi, Bayrou, j'en ai rien à cirer.
00:34:24 - Je vous remercie beaucoup de ce soutien.
00:34:28 - Ah mais bravo, ça fait plaisir.
00:34:31 - Ça envoie du talent aux auditeurs.
00:34:35 - Est-ce que ce n'est pas, comme disent les Québécois, du gros bon sens quelque part ?
00:34:39 Les gens attendent qu'on s'occupe d'eux,
00:34:41 pas de savoir si Bayrou va être pour la énième fois ministre ou ministre d'État
00:34:45 ou ministre délégué ou secrétaire d'État.
00:34:47 Est-ce que ce n'est pas ça qui attend des gens ?
00:34:49 - C'est la politique politique.
00:34:50 - C'est le vrai clivage politique.
00:34:51 - Oui mais ce qui me gêne, j'approuve totalement la volonté de nos auditeurs.
00:34:57 - Non mais ils s'appellent Philippe, donc déjà, c'est un plus.
00:35:02 - Mais ils ne sont pas tournés en dérision, tout même les politiques,
00:35:06 parce que ces politiques qu'ils souhaitent, qui la mettra en œuvre ?
00:35:10 Il faut bien qu'on ait quelques personnalités qui sortent de l'ordinaire,
00:35:14 donc rien de pire que tourner en dérision.
00:35:17 - Je ne crois pas qu'il fallait dire que Bayrou ne sortait pas de l'ordinaire.
00:35:21 - Regardez, on en a beaucoup parlé sur les ondes de Sud Radio,
00:35:24 et il fallait le faire, combien la crise agricole a permis un retour fracassant au réel,
00:35:30 en pointant des sujets sur lesquels on se dit, en effet, ça marchait sur la tête,
00:35:35 et il faut revenir, si ce n'est à du bon sens, en tout cas à des politiques efficaces
00:35:39 et avec des objectifs qui valent le coup,
00:35:44 que le paysan, que le travailleur de la terre puisse vivre son travail,
00:35:47 les normes, qu'elles soient administratives ou phytosanitaires, etc.
00:35:51 On a pu pointer des sujets, et normalement, la politique devrait prioritairement régler ces questions-là.
00:35:58 - Oui, mais si je vais dans le sens de ce que dit Philippe de Fontainebleau,
00:36:01 c'est qu'en fait, on veut des preuves, on veut des gens qui ont mené des actions
00:36:05 et qui sont allés au bout des choses,
00:36:08 et là, effectivement, on pourra être derrière eux, ce qui n'est pas forcément, de ce que j'entends, le cas de François Pagny.
00:36:13 - Oui, mais vous avez raison, Cécile, mais on n'est peut-être pas obligés d'aller chercher des gens d'une telle expérience
00:36:21 qui dépasse l'âge requis. On peut considérer qu'il y a des jeunes pouces en politique
00:36:29 qui, probablement, seraient capables de faire des choses.
00:36:32 Loïc l'a dit, pour Gabriel Attal à l'Éducation nationale,
00:36:37 - Premier ministre, c'est dur pour lui, c'est une marche au-dessus, mais il réussira peut-être.
00:36:44 - Je reviens sur la réalité, Gabriel Attal a été un extraordinaire communicant sur ces six mois à l'Éducation nationale,
00:36:53 mais il n'a pas de bilan, il ne pouvait d'ailleurs pas en avoir.
00:36:56 - Il a engagé, en s'envoi, pas seulement... - Pas seulement, Olivier, il a ouvert beaucoup de voies,
00:37:06 et il a traité beaucoup de sujets. - Et puis c'est vrai qu'en cinq mois, on ne peut pas faire grand-chose.
00:37:12 - Mais vous voyez bien que les Français en général, vos interlocuteurs en particulier, disent "quels sont les actes, quels sont les actes, quels sont les actes ?"
00:37:20 C'est ça le sujet. Et le sujet, pour avoir des actes, il faut avoir la volonté d'agir.
00:37:26 Et la volonté d'agir, est-ce que c'est M. Bérou qui l'a ou M. X, Y ou Z ? J'en sais rien, mais il faut qu'il démonte la volonté d'agir.
00:37:35 - En même temps, quand vous êtes dans une entreprise, on vous demande du résultat.
00:37:38 - La manière dont il est perçu, c'est qu'il y a une manoeuvre politique, avec le modem, horizon, etc.
00:37:44 On est dans une manoeuvre politique, ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui. Le sujet d'aujourd'hui, c'est "quels sont les actes ?"
00:37:49 Si jamais, plutôt que de dire "je ne sais pas ce que j'ai envie de faire", il dit "j'ai envie d'aller à tel endroit pour faire ça, avec un objectif clair".
00:37:56 Est-ce que vous êtes d'accord ou pas ? Ce serait plus simple.
00:37:59 - Voilà, vous avez peut-être raison. Merci beaucoup en tout cas, Philippe de Fontainebleau.
00:38:03 On vous embrasse. Arnaud, vous restez avec nous, puisque vous allez jouer au quiz de l'actu dans quelques instants.
00:38:10 Il va falloir vous armer de patience, parce que Olivier Dartigolle, je pense qu'il est parti.
00:38:14 - Allons-y, allons-y ! - Mais non, mais il n'est pas retombé. Vous n'êtes pas retombé depuis 15 jours, là, Olivier Dartigolle.
00:38:17 - Allons-y ! - Allons-y, c'est parti ! Allez, la mauvaise foi.
00:38:21 Allez, c'est dans un instant, on fait une petite pause, on revient.
00:38:23 Les Vraies Voix Sud Radio, avec vous, bien entendu, et nos éditorialistes du jour.
00:38:28 A tout de suite.
00:38:29 Bienvenue dans les Vraies Voix. On est ensemble jusqu'à 19h.
00:38:32 - Vous êtes toujours là, Philippe David ? - Oui, absolument.
00:38:35 C'est une bommesse nouvelle.
00:38:36 Allez, on est heureux de vous avoir, c'est sûr.
00:38:42 Arnaud est avec nous, du morbid. Ça va, Arnaud ?
00:38:45 Oui, tout va bien.
00:38:46 Vous allez devoir jouer contre nos Vraies Voix. C'est vous qui allez répondre en premier.
00:38:50 Si vous n'avez pas la bonne réponse, ou vous ne le savez pas, vous dites "je ne sais pas".
00:38:54 Et ce sont les autres qui répondent à votre place.
00:38:57 Allez, tout de suite, le quiz de l'actu.
00:38:59 Les Vraies Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:01 C'est une question à trois points. Écoutez bien, mon cher Arnaud.
00:39:04 Il faudrait réquisitionner, je recommence, il faudrait réquisitionner tous ces super profits,
00:39:10 et il faudrait contrôler et même exproprier total.
00:39:14 Arnaud ?
00:39:15 Ça sent le LFI, je ne sais pas quoi, mais c'est LFI.
00:39:20 Non, non, ce n'est pas LFI. C'est Plus à Gauche.
00:39:24 Plus à Gauche, c'est notre ami...
00:39:27 C'est une femme.
00:39:28 Allez-y.
00:39:29 Une femme ?
00:39:31 Je ne sais pas.
00:39:32 Plus à Gauche ?
00:39:33 Candidate à la présidentielle.
00:39:35 Non, c'est une femme.
00:39:37 Non, candidate à la présidentielle.
00:39:38 Enfin, Hidalgo aussi, mais...
00:39:39 Une femme de LO.
00:39:42 Elle a un nom de famille qui ressemble à une navigatrice.
00:39:45 Arnaud ?
00:39:46 Grand-mère !
00:39:47 Non, non, non, il a été plus rapide.
00:39:50 Il a été plus rapide. Il a été plus rapide.
00:39:52 Mais j'ai Récus qui se lève.
00:39:54 Parce qu'il influence les...
00:39:58 Ne critiquez pas ma progité.
00:40:01 Question "Qui c'est qui qui l'a dit ?" à trois points.
00:40:04 Ce serait assez drôle d'avoir un Premier ministre extrêmement jeune,
00:40:06 et puis un ministre avec l'âge de François Bayrou.
00:40:09 On l'a dit tout à l'heure.
00:40:11 Non, on ne l'a pas dit.
00:40:12 Arnaud ?
00:40:13 Non.
00:40:14 Alors là, je suis sec.
00:40:16 C'est un monsieur qui a été inquiété par la justice.
00:40:19 Qui a été ministre ?
00:40:20 Duxsot ?
00:40:21 Non.
00:40:22 Qui a été ministre ?
00:40:23 Oui.
00:40:24 Il répond au prénom de Eric.
00:40:26 River !
00:40:27 Bohanne répond.
00:40:28 Non, non, ici !
00:40:29 Non, non, non, là, là.
00:40:31 Non, Cécile, c'est très loin.
00:40:33 Une demi-seconde avant.
00:40:34 Mais pas du tout.
00:40:35 Pas du tout.
00:40:36 Je ne sais pas si vous avez dit, moi je n'ai pas entendu.
00:40:38 Mais pas du tout.
00:40:39 C'est Philippe le plus rapide.
00:40:41 Mais c'est Philippe.
00:40:42 On peut lui laisser, c'est Phil.
00:40:43 Il me semblait qu'il avait été plus rapide.
00:40:45 C'est bon pour lui, c'est un petit golondin.
00:40:47 La malhonnêteté complète.
00:40:49 Quel Eric ?
00:40:50 Vert.
00:40:51 Eric Vert.
00:40:52 Vert.
00:40:53 Vert.
00:40:54 Vert Feldman.
00:40:55 C'est ça, c'est ça.
00:40:56 Allez, c'est sur la crise de l'immobilier.
00:40:58 C'est une question à 3 points.
00:40:59 Encore ?
00:41:00 Si vous n'avez pas de propriétaire, vous n'avez pas de locataire et le système est
00:41:03 devenu extrêmement pénalisant pour les propriétaires.
00:41:06 Lysnard.
00:41:07 Bonne réponse de Loïc Leflocq.
00:41:09 Comment il a vu Lysnard ?
00:41:11 J'attendais que la personne puisse répondre.
00:41:13 Ah oui, bah alors oui.
00:41:15 J'avais aussi Lysnard.
00:41:17 Mais à chaque fois, c'est ça.
00:41:19 J'avais aussi Lysnard, mais on n'a pas laissé le choix à Olivier.
00:41:22 C'est moi qui triche.
00:41:23 Arrête Philippe, c'est suspect.
00:41:25 J'attendais la réponse de monsieur.
00:41:27 Mais il ne l'avait pas.
00:41:29 Il n'a pas indiqué qu'il ne l'avait pas.
00:41:31 Cécile l'a dit dans le casque.
00:41:32 Ah non, il l'a dit.
00:41:33 Ah si, il l'a dit dans le casque.
00:41:35 C'est qui qui l'a dit ? C'est encore une question à 3 points.
00:41:38 Pour une fois, je prends les points.
00:41:40 Philippe, fais-moi plaisir.
00:41:42 Je te fous de la merde.
00:41:43 Allons-y, allons-y.
00:41:45 Qui c'est qui qui l'a dit à 3 points sur l'éducation ?
00:41:48 Le gouvernement a le privé comme modèle.
00:41:50 Arnaud.
00:41:52 Arnaud.
00:41:53 Le gouvernement a le privé comme modèle ?
00:41:55 Oui.
00:41:56 Un ancien président.
00:41:58 Arnaud.
00:41:59 Hollande.
00:42:00 Bonne réponse.
00:42:01 J'attendais la réponse de...
00:42:02 Il a dit qu'il ne l'avait pas.
00:42:03 Oui, il a dit à 3 points Philippe Billiger, sinon il nous fait un scandale.
00:42:06 4 peut-être.
00:42:07 Non, 4, on n'est pas à 4.
00:42:08 Je pense à Olivier que Philippe triche.
00:42:11 Vous ne pouvez pas savoir combien ce jeu, toutes les semaines, me tourmente.
00:42:15 Non, non, non, mais c'est comme ça.
00:42:17 Non, c'est à vous Cécile.
00:42:18 Moi, j'ai fait Hollande.
00:42:19 Non, non, non.
00:42:20 Je ne peux pas crier.
00:42:21 S'il vous plaît.
00:42:22 S'il vous plaît, détendez-vous, ça va bien se passer.
00:42:24 On ne gagne que sur qui prend coup ici.
00:42:25 Qui c'est qui qui l'a dit à propos des familles de victimes qui refusaient la présence des députés
00:42:29 et les filles à la cérémonie en hommage aux victimes du 7 octobre ?
00:42:32 Les parents qui pleurent, leurs enfants ont tous les droits.
00:42:36 Arnaud.
00:42:39 Langochard.
00:42:42 Bonne réponse, Olivier Nartigollis.
00:42:44 François Ruffin.
00:42:46 Allez, qui c'est qui ?
00:42:49 La dernière.
00:42:50 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:51 Tiens, 3 points.
00:42:52 Ça partagera tout le monde au sujet d'Amélie Houdet-Casterat.
00:42:54 Quand ça commence mal, généralement, ça ne se finit pas bien dans la vie gouvernementale.
00:42:59 Arnaud.
00:43:01 Non, je suis incapable.
00:43:03 Thomas Teufeu.
00:43:04 Bonne réponse, Brice Hortefeu.
00:43:06 3 points pour Loïc Lefloque-Prigent.
00:43:08 Eh bien, ça donne 8 points pour Olivier Nartigolles, vainqueur.
00:43:13 Second, Loïc Lefloque-Prigent.
00:43:15 6 points pour Philippe Billiger.
00:43:17 3 points.
00:43:18 Et désolé, Arnaud, vous êtes fani.
00:43:19 Ce jeu rend fou.
00:43:23 Bravo Arnaud, merci d'avoir joué avec nous.
00:43:27 Là, c'est vrai qu'ils étaient forts aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'ils ont.
00:43:29 Ils avaient pris.
00:43:31 En tout cas, on vous souhaite une belle fin de journée.
00:43:33 Merci beaucoup d'avoir joué avec nous.
00:43:35 Une minute, les amis, le tour de table de l'actu des Vrais Bois.
00:43:38 Avec vous, Philippe, on va parler de quoi ?
00:43:40 Une chronique de Philippe Caveux-Rivière qui a tourné en dérision certains agriculteurs.
00:43:46 Avec vous, on parle de quoi, Loïc Lefloque-Prigent, dans le tour de table de l'actu ?
00:43:49 Agriculture, industrie, énergie, même combat.
00:43:53 Avec vous, Olivier Nartigolles ?
00:43:55 Il a enfin été question des victimes françaises du 7 octobre.
00:43:58 Allez, on en parle dans un instant. 0826 300 300.
00:44:01 Vous avez la parole.
00:44:02 C'est la Maison Sud Radio.
00:44:03 On vous accueille chez nous et c'est chez vous aussi.
00:44:05 Allez, bienvenue à tous.
00:44:06 Et pour nous accompagner, les Vrais Voix du jour,
00:44:16 Philippe Bilger, Olivier Nartigolles, Loïc Lefloque-Prigent, bien entendu.
00:44:19 Et vous, 0826 300 300.
00:44:21 Dans un instant, vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:44:24 Vous nous emmenez où, Félix ?
00:44:26 On va partir en Haute-Garonne, dans la série des incidents qui ne font pas honneur au football.
00:44:30 On part au club de Seyss-Foussins, en Haute-Garonne.
00:44:33 Le club de foot qui va envoyer un rapport à la Ligue
00:44:35 après des graves incidents lors d'un match des U17 à Montpellier.
00:44:38 Et moi, je n'en peux plus.
00:44:40 Des interdictions à répétition pour les voies automobilistes
00:44:43 dans les grandes villes, à Paris en particulier.
00:44:45 Paris qui profite des Jeux Olympiques
00:44:47 pour obtenir sans contestation aucune la médaille d'or dans ce domaine.
00:44:51 Ça a commencé avec la place de la Concorde fermée pour les Jeux.
00:44:54 On veut bien le comprendre, mais qui ne sera rouverte qu'à 50% à la fin de ceux-ci.
00:44:58 Pour que la fête soit complète,
00:45:00 on apprenait concomitamment que le périphérique allait passer
00:45:03 de 70 à 50 km/h après les JO.
00:45:05 Un périphérique qui était limité à 90 km/h lors de son inauguration en 1973.
00:45:11 Comme si ça ne suffisait pas, il a fallu faire une votation sur les SUV,
00:45:15 qui ne concernait d'ailleurs pas que les SUV.
00:45:17 Une consultation qui a passionné les foules,
00:45:20 avec 5,68% de participation dimanche dernier.
00:45:23 Vous croyez que c'était fini ? Non !
00:45:25 Puisqu'après les JO, Anne Hidalgo a promis que les voitures ne reviendraient pas devant la Tour Eiffel,
00:45:30 puisqu'elle veut piétonniser la zone entre le Champ de Mars et le Trocadéro.
00:45:33 Si vous ajoutez à cela les ZFE qui sont une telle aberration que nombre de villes reviennent dessus.
00:45:38 Des ZFE qui dissuadent nombre de nos compatriotes de changer de voiture,
00:45:42 puisqu'ils n'ont pas la certitude de pouvoir circuler dans leur propre ville à court ou moyen terme.
00:45:46 Bref, on a l'impression que chaque jour qui passe,
00:45:49 il faut en remettre une couche contre les automobilistes,
00:45:51 même ceux qui roulent en voiture propre.
00:45:53 Georges Pompidou disait à un jeune ministre nommé Jacques Chirac
00:45:56 "Arrêtez d'emmerder les Français, élus français, arrêtez d'emmerder les automobilistes."
00:46:01 Philippe Bilger.
00:46:02 - Vous avez raison Philippe, l'automobile ne me passionne pas en général,
00:46:07 mais tout ce que vous avez dit est exact, et je vous rejoins.
00:46:10 - Je pensais à Pompidou, cette image d'archive qui sortait gris du coq de l'Elysée,
00:46:15 clope au bec dans la voiture décapotable, qu'il conduisait.
00:46:20 - Vous oubliez l'arc de triomphe autour de l'arc de triomphe ?
00:46:23 - Oui, oui, t'as raison.
00:46:25 - On a mis des bornes, et ces bornes sont pour toujours.
00:46:28 Depuis que les bornes sont mises, les bornes sont dépassées par les embouteillages qui sont là.
00:46:35 Donc les gens disent "on ne peut plus passer par l'arc de triomphe, par où va-t-on passer ?"
00:46:39 C'est complètement fou.
00:46:40 Et ceci est dans un silence total de l'ensemble.
00:46:46 Pourquoi on ne peut plus aller jusqu'à l'arc de triomphe ?
00:46:49 - C'est simplement parce que Madame Hidalgo et M. Béliard ont décidé qu'ils montaient des plots,
00:46:56 et ces plots sont pour toujours.
00:46:57 - Ça devient compliqué ces super pouvoirs.
00:46:58 - C'est effrayant.
00:46:59 - Merci Philippe. David, direction, vous nous emmenez à Haute-Garonne, Félix.
00:47:05 - Oui, là, Haute-Garonne, où le club de foot de Seyss-Frozens va envoyer un rapport à la Ligue de foot,
00:47:10 suite à de graves incidents le week-end dernier des bus, caillasses et des insultes proférées dans un mégaphone.
00:47:16 C'était lors d'un déplacement des joueurs U17 sur le terrain du FC Petit-Barre de Montpellier.
00:47:20 Bonsoir Christophe Chiarello.
00:47:22 - Bonsoir à tout le monde.
00:47:24 - Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:47:27 Vous êtes coprésident de l'US Seyss-Frozens.
00:47:30 Samedi dernier, vos 16-17 ans affrontaient ce club montpellierain en Régionale 1.
00:47:34 Et là, ça a été un vrai déchaînement.
00:47:36 - Tout à fait.
00:47:39 Je peux rentrer dans les grandes lignes si vous voulez.
00:47:42 - Allez-y.
00:47:43 - Donc, nos U17 étaient effectivement dans un déplacement à Petit-Barre,
00:47:48 donc un quartier de Montpellier.
00:47:50 Quand nous sommes rentrés dans l'enceinte du stade,
00:47:55 il y avait une personne avec un porte-voix qui a commencé à nous dire
00:48:00 "Tiens, voilà les racistes qui arrivent".
00:48:03 Bon. Ensuite, ça nous suivit, bon, le début de la rencontre.
00:48:07 Cette personne avait toujours son porte-voix
00:48:10 en proférant des insultes et des menaces envers nos parents,
00:48:15 de certains gamins qui étaient venus voir leurs gamins jouer,
00:48:18 envers les joueurs, avec toujours le porte-voix.
00:48:23 "Il est bon le cochon, tu l'aimes le jambon,
00:48:26 sans le français de merde, sans le petit blanc".
00:48:30 Et ensuite, bon, la rencontre,
00:48:33 durant toute la rencontre, des intimidations, des insultes, des menaces.
00:48:38 Les parents qui étaient venus, qui avaient fait le déplacement,
00:48:41 qui avaient fait l'effort de venir, ont reçu des gaz lacrymogènes
00:48:44 et cerise sur la bateau, si on peut prendre cette image.
00:48:50 En sortant de l'enceinte du stade,
00:48:53 notre minibus avait été fracassé, vandalisé.
00:48:56 On a vu les photos, c'est vrai que là déjà le pare-brise,
00:48:58 c'est plus possible de conduire, parce qu'on voit plus rien à mon avis,
00:49:00 à travers, vu comment il est éclaté.
00:49:02 Ça s'inscrit dans quel contexte ?
00:49:04 Vous aviez déjà eu des antécédents avec ce club de Montpellier,
00:49:07 avec ces petits barfs ?
00:49:08 Non, absolument pas.
00:49:11 Alors, on pourrait élargir le débat, mais je ne sais pas si c'est...
00:49:17 C'est-à-dire que si vous voulez, dans ce championnat,
00:49:20 aujourd'hui, il y a une ville de fair-play.
00:49:24 Alors nous sommes en haut du classement,
00:49:27 je ne sais pas si nous sommes deuxième ou troisième,
00:49:29 ces gens sont derniers.
00:49:31 C'est juste une indication.
00:49:34 On n'est pas dernier par hasard.
00:49:36 Et quel type de sanctions vous attendez ?
00:49:40 Alors, premièrement, je pense qu'il faudrait peut-être appuyer
00:49:44 au niveau des instances, sensibiliser ces faits graves.
00:49:49 Je ne sais pas, peut-être faire des...
00:49:52 C'est compliqué, parce que si vous voulez, tous les week-ends,
00:49:55 il y a des problèmes.
00:49:57 A ce degré-là, moi ça fait 52 ans que je suis au club.
00:50:01 52 ans que je suis dans ce club,
00:50:03 je n'ai jamais vécu quelque chose d'aussi violent.
00:50:07 Alors attendez, ne bougez pas, ne bougez pas Christophe.
00:50:10 Je vous propose des propos du Premier ministre,
00:50:12 quand tu casses, tu paies.
00:50:14 Qui est responsable, à votre avis, l'entraîneur ou le président ?
00:50:20 Alors, moi je vais vous dire une chose très clairement.
00:50:25 Si on est au maître, si on se lâche pas, c'est Sociétal.
00:50:29 Regardez ce qu'il se passe dans nos territoires,
00:50:31 regardez ce qu'il se passe tous les jours.
00:50:33 Et alors là, moi, si vous voulez, j'ai appuyé sur le bouton pour dénoncer,
00:50:37 mais il y en a combien de faits qui ne sont pas dénoncés ?
00:50:40 J'ai eu le courage de le faire, le courage...
00:50:42 Ce n'est pas pour moi, personnellement, c'est pour protéger mes célégamèmes de César.
00:50:46 - Oui, vous avez bien fait.
00:50:48 Christophe Charello, merci en tout cas,
00:50:50 parce que malheureusement le temps court
00:50:52 et on n'a pas beaucoup de temps,
00:50:54 mais de toute façon, on vous redonnera la parole
00:50:56 et on suivra ce dossier avec Félix Mathieu.
00:50:58 - Merci beaucoup Christophe Charello.
00:51:00 On vous rappelle que vous êtes coprésident de l'US
00:51:02 Saise-Frozen, son haut de Garonne.
00:51:04 - Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
00:51:06 On fait une petite pause, on revient dans quelques instants
00:51:08 avec le tour de table de l'actu de nos Vrais Voix.
00:51:10 A tout de suite !
00:51:11 Bienvenue dans les Vrais Voix, on est ravis de vous retrouver.
00:51:20 On est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe Gégev,
00:51:24 avec, bien entendu, il est là,
00:51:26 avec Olivier Tartigol.
00:51:28 - Avec sa feuille de match !
00:51:30 - Oui, avec le vlog présent.
00:51:32 Oui, ça parle football en montagne.
00:51:34 Il y a plein de sélectionneurs ici, dans ce studio.
00:51:37 - 68 millions !
00:51:39 - C'est ça, ça ne nous a pas fait gagner en tout cas.
00:51:42 Allez, on est ravis de vous retrouver
00:51:44 tout de suite le tour de table de l'actu de nos Vrais Voix.
00:51:46 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités,
00:51:48 vous venez les voir dans la cabine.
00:51:50 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:51:52 - Mais vous, vous ne me racontez pas votre petite journée ?
00:51:54 - On a assez perdu de temps comme ça.
00:51:56 - Le tour de table de l'actualité.
00:51:58 - Philippe Bilger, une chronique de Philippe Cavre-Rivière sur France 2,
00:52:01 sur les agriculteurs, vous fait réagir.
00:52:03 - Oui, alors j'ai vu ça sur un site,
00:52:06 et c'était lors de l'émission du samedi de Léa Salamé,
00:52:11 dont par ailleurs,
00:52:13 dont je ne raffole pas, parlons clair.
00:52:17 Mais cet humoriste, à un moment donné,
00:52:20 et pourtant il est en général assez délicat,
00:52:23 là il s'est moqué d'un couple d'agriculteurs
00:52:28 qui gagnaient, de mémoire...
00:52:30 - Un couple d'agriculteurs qui gagnaient 532 euros par trimestre.
00:52:32 - Qui avaient 12 ans à eux deux,
00:52:35 qui habitaient chez leur mère,
00:52:37 bref, un propos de mépris général,
00:52:42 qui, sous les rires, bien sûr, frénétiques,
00:52:46 de ceux qui étaient là,
00:52:48 ont tourné en dérision cette vie,
00:52:51 ce destin qui aurait appelé plutôt une forme de compréhension,
00:52:56 voire de compassion, en tout cas,
00:52:58 surtout pas de dérision ni de mépris.
00:53:00 Alors je pose la question à nos amis,
00:53:03 j'essaye d'être sensible à la comédie,
00:53:08 à l'ironie, à l'humour,
00:53:10 et je m'interroge à partir de quand
00:53:13 l'humour se dégrape-t-il en indécence et en indignité ?
00:53:19 Il me semble que dès lors qu'on commence à toucher
00:53:23 aux apparences d'un être
00:53:25 et à se moquer d'une forme de misère,
00:53:28 on n'est plus dans l'esprit,
00:53:30 on est dans une forme d'indignité.
00:53:32 Mais c'est une question que je pose, mon cher Olivier,
00:53:35 mon cher Loïc.
00:53:36 - D'autres l'ont fait avant lui.
00:53:38 - Et à toi.
00:53:39 - D'autres l'ont fait avant lui,
00:53:40 j'ai eu le souvenir de quelques sketches de Coluche,
00:53:42 ou d'autres.
00:53:43 - Oui.
00:53:44 - Là, j'ai envie de dire la règle d'or,
00:53:47 et c'est est-ce qu'il y a du talent ou pas.
00:53:50 Pour ce qui concerne cet humoriste,
00:53:52 je lui en trouve un.
00:53:53 Ce qui n'est pas le cas pour tout le monde
00:53:55 sur d'autres radios.
00:53:57 - Loïc Leflore-Préjean ?
00:53:59 - Moi je crois que la société actuelle française
00:54:02 est tellement à bout de nerfs
00:54:04 que les humoristes n'ont pas à partir
00:54:09 dans la dérision de la misère.
00:54:11 Je crois que cela c'est trop.
00:54:13 Trop c'est trop.
00:54:14 - Et comme nous accueillons dans un instant
00:54:16 David, directeur général de l'IFOP,
00:54:18 qui est là, bonsoir Frédéric.
00:54:19 - Bonsoir Cécile.
00:54:20 - Vous pouvez bien entendre réagir.
00:54:21 - Oui, je vais réagir en tant que citoyen.
00:54:23 - Et vrai voix également.
00:54:25 - Et vrai voix, bien sûr,
00:54:26 je suis très content d'être parmi vous.
00:54:27 J'entends ce que dit Olivier,
00:54:29 le talent compte énormément,
00:54:31 et je trouve que Philippe Cavre-Rivière
00:54:33 a énormément de talent.
00:54:34 Il m'arrive d'écouter sa chronique
00:54:36 sur une radio concurrente et amie de Sud Radio,
00:54:39 et je trouve qu'il y a beaucoup de tendresse,
00:54:42 il y a beaucoup de bienveillance.
00:54:44 Il y a cette saïdrolatique,
00:54:46 comme on dit dans le film ridicule,
00:54:48 de côté, parce que ça ne lui ressemble pas.
00:54:51 C'est vrai que ça peut être vu comme une forme d'acharnement,
00:54:53 mais l'émetteur, quand on fait de l'humour,
00:54:56 compte énormément.
00:54:57 Et c'est un émetteur extrêmement bienveillant.
00:54:59 Le fameux, le triste Guillaume Meurice,
00:55:02 qui fait cette blague ridicule
00:55:05 sur Benjamin Netanyahou,
00:55:07 lui n'a ni bienveillance, ni talent.
00:55:09 Je le mets plutôt de côté.
00:55:10 - Pour confirmer le point de vue
00:55:12 de ceux qui me critiquent,
00:55:14 d'une certaine manière, mais très aimablement,
00:55:17 il dit à la fin,
00:55:20 et là c'est vraiment un mot d'esprit,
00:55:23 en parlant de Karine Lemarchand,
00:55:25 "et on s'étonne après qu'ils aient du mal à trouver quelqu'un".
00:55:28 - Oui, c'est ça.
00:55:30 Merci beaucoup Olivier Dardigolles.
00:55:32 - Il faut faire aussi attention aux interlocuteurs,
00:55:34 faire tout seul, ça aurait marché.
00:55:37 Les rires autour étaient de trop.
00:55:39 - C'était tel que tu le dis.
00:55:41 - Je suis d'accord avec ce que dit David,
00:55:45 mais le rire des gens autour est méprisable.
00:55:49 - Le rire est gras parfois.
00:55:52 Allez, Olivier Dardigolles sur cet hommage
00:55:54 de la Nation aujourd'hui aux victimes du 7 octobre.
00:55:57 - Oui, 4 mois après le 7 octobre,
00:56:00 or Israël nous sommes le seul pays
00:56:03 à avoir organisé ce type de cérémonie,
00:56:07 d'hommage,
00:56:08 il a enfin été question
00:56:12 des citoyens français, franco-israéliens,
00:56:16 victimes du pogrom de la haine islamiste,
00:56:19 du terrorisme du 7 octobre.
00:56:22 Et en regardant cette cérémonie,
00:56:26 je me suis surpris à me dire
00:56:29 que peut-être que nous avons dysfonctionné
00:56:32 sur la dernière période,
00:56:34 quand nous avons très peu évoqué ces femmes et ces hommes.
00:56:38 Cette invisibilité qui les a frappées,
00:56:42 qui peut s'expliquer pour différentes raisons
00:56:45 sur le plan diplomatique,
00:56:47 en lien à la question des otages,
00:56:50 pour cette dimension-là,
00:56:52 mais aussi chez d'autres,
00:56:53 pour essayer de ne pas mettre du sel
00:56:56 sur des fractures françaises.
00:56:58 Je trouve que, les médias compris,
00:57:01 on aurait pu davantage parler, j'ai souvenir,
00:57:05 d'otages qui ont marqué l'opinion publique,
00:57:09 les médias que nous évoquions quasiment tous les jours.
00:57:14 Et là, ça ne s'est pas passé ainsi.
00:57:16 Je trouve qu'on a manqué quelque chose.
00:57:19 Et c'est pourquoi la cérémonie d'aujourd'hui
00:57:22 était chargée d'une très grande émotion,
00:57:25 d'une gravité.
00:57:27 Je ne sais pas ce que vous ressentez.
00:57:30 On a par exemple une carte blanche
00:57:32 chaque fois qu'on vient dans cette émission.
00:57:34 Pour ce qui me concerne,
00:57:35 je ne l'ai jamais consacrée à ce sujet-là.
00:57:38 Oui, mais vous avez raison Olivier,
00:57:41 mais est-ce que ce n'est pas parce qu'en réalité,
00:57:43 l'hommage qui a été rendu seulement aujourd'hui
00:57:46 a été longtemps différé
00:57:48 parce que nous étions encore dans un climat
00:57:51 infiniment guerrier.
00:57:53 Je veux dire, ça ne justifie pas le retard,
00:57:56 mais il y avait Gaza,
00:57:58 il y avait la riposte israélienne.
00:58:00 Ça faisait beaucoup à un moment donné.
00:58:03 Là, je ne voudrais pas incriminer le gouvernement.
00:58:06 Je crois que l'attitude,
00:58:08 il a fait ce qu'il a pu,
00:58:09 et tant mieux que ça arrive.
00:58:10 - On a découvert des visages aujourd'hui.
00:58:12 - Oui, on leur aime beaucoup.
00:58:14 - Loic, et après Frédéric.
00:58:16 - J'ai trouvé le traitement médiatique en général,
00:58:19 et le traitement du service public indigne
00:58:22 sur ce sujet.
00:58:23 Et je le maintiens,
00:58:24 et donc je renforce ce que dit Olivier.
00:58:27 C'est-à-dire que je ne comprends pas
00:58:29 comment un journaliste du service public
00:58:32 n'ait pas à un moment montré des photos
00:58:35 ou parlé de spogroms abominables
00:58:38 et des 40 français qui étaient là.
00:58:41 C'est quelque chose d'affreux.
00:58:42 Et disons que je continue à être indigné
00:58:45 malgré ce qui a été fait aujourd'hui.
00:58:47 - Frédéric Dhabi.
00:58:48 - Oui, j'entends ce qui est dit,
00:58:49 et ce qui est très juste,
00:58:50 sur la sphère médiatique.
00:58:52 On n'était pas sur les années 80,
00:58:55 Marcel Cartan, Marcel Fontaine,
00:58:57 Michel Asseur-Jean-Paul Kaufmann,
00:58:59 l'équipe de France 2.
00:59:00 Ça s'appelait Antenne 2, d'ailleurs, à l'époque.
00:59:04 Mais je trouve, de mon point de vue,
00:59:06 ceux qui m'intéressent,
00:59:07 l'opinion publique,
00:59:08 l'émotion a été là dès le début.
00:59:10 Il y a eu une sidération dans l'opinion publique,
00:59:14 il y a eu une émotion,
00:59:16 tout simplement parce que ce qui s'est passé
00:59:18 le 7 octobre a réactivé le traumatisme
00:59:21 du 13 novembre.
00:59:22 J'ai toujours en tête un verbatim
00:59:23 dans une enquête qualitative,
00:59:25 où un jeune français dit
00:59:27 "ce qui s'est passé dans cette Rêve-Partie
00:59:29 à quelques kilomètres de Gaza,
00:59:31 c'est un Bataclan à ciel ouvert".
00:59:33 Les 240 morts de la Rêve-Partie
00:59:35 ont répondu aux 90 morts de mémoire
00:59:37 du Bataclan.
00:59:38 - C'est le 130 le 13 novembre.
00:59:41 - Je comptais seulement le Bataclan,
00:59:43 mais vous avez raison de me reprendre.
00:59:44 Il y a eu une émotion
00:59:46 qui n'a peut-être pas été relayée
00:59:47 complètement dans la sphère médiatique,
00:59:49 et qui a été saccagée
00:59:51 par les prises de parole
00:59:53 de différents leaders de la France insoumise.
00:59:55 Pas tous les leaders de la France insoumise,
00:59:57 Alexis Cordier a été toujours impeccable,
01:00:00 mais de ce point de vue-là,
01:00:01 il y a eu vraiment des ratés.
01:00:02 - Allez, merci beaucoup.
01:00:03 Dans un instant,
01:00:04 on va revenir sur votre sujet,
01:00:05 juste après la pause.
01:00:07 Loïc Lefloque-Préjean parle de quoi ?
01:00:09 - D'énergie, d'agriculture et d'industrie,
01:00:12 même combat, à savoir...
01:00:15 Vous allez savoir.
01:00:16 - Ça fait du teasing !
01:00:18 - Allez, on fait une petite pause.
01:00:20 - Il est fort.
01:00:21 - Il est fort, il est fort.
01:00:22 - Il est fort, il est fort.
01:00:23 - Il est fort.
01:00:24 - Allez, à tout de suite.
01:00:25 Ils ont des choses à dire, le vrai voire.
01:00:27 Ça ne va pas toujours très haut,
01:00:29 hors antenne,
01:00:30 mais c'est intéressant.
01:00:31 - Vous parlez des propos de qui ?
01:00:32 Philippe Bilger ?
01:00:33 - Non, des vôtres.
01:00:34 - Merci.
01:00:35 - Vous savez que vous m'avez,
01:00:39 Philippe Bilger, vous inquiétez pas.
01:00:40 Philippe Bilger était avec nous,
01:00:41 Olivier D'Artigolle,
01:00:42 Loïc Lefloque-Préjean,
01:00:43 et on a récupéré du coup...
01:00:44 - Vous n'êtes pas tous assez proches de moi
01:00:46 pour le coup.
01:00:47 - Frédéric Daby,
01:00:48 Frédéric Daby,
01:00:49 je sais pas, mettez des lunettes,
01:00:51 comme ça je vais créer...
01:00:52 - Non, c'est une question d'oreille.
01:00:54 - Ah oui, c'est une question d'oreille, d'accord.
01:00:56 Et sur les sujets du tour de table
01:00:58 de l'actu des vrais voiles,
01:00:59 Loïc Lefloque-Préjean,
01:01:00 sur ce tour de table,
01:01:01 l'agriculture, l'énergie,
01:01:02 finalement l'industrie,
01:01:03 même combat, vous dites ?
01:01:04 - Oui, parce que
01:01:05 on voit bien que la crise agricole a eu lieu,
01:01:09 elle a conduit à un certain type de mesures
01:01:12 qui ont permis aux agriculteurs de revenir,
01:01:15 qui ont permis d'en venir,
01:01:17 avant qu'ils reviennent de la façon de l'agriculture
01:01:19 et qu'ils reviennent de l'autre chose.
01:01:21 La crise énergétique,
01:01:23 on dit "ben là on va faire du nucléaire",
01:01:26 bon, d'ailleurs, ça,
01:01:27 elle paraît derrière,
01:01:28 mais en fin de compte,
01:01:29 il y a eu 10% de démonstration du prix de l'électricité,
01:01:32 et puis maintenant c'est le gaz,
01:01:33 comme on consomme plus assez de gaz,
01:01:35 on augmente le prix parce que
01:01:37 les tuyaux, il faut quand même,
01:01:39 enfin la maintenance.
01:01:41 Et puis, l'industrie,
01:01:42 on dit que tout va bien,
01:01:43 et puis on s'aperçoit que le nombre de faillites augmente
01:01:46 et que les petites et grandes entreprises
01:01:49 ont de plus en plus de difficultés
01:01:50 avec l'énergie,
01:01:51 et avec l'ensemble de la bureaucratie
01:01:55 française, européenne, ainsi de suite.
01:01:57 Alors tout ça a un nom,
01:01:59 a un nom,
01:02:00 et il va falloir que collectivement,
01:02:02 nous disions non au pacte de Verre.
01:02:04 Parce que l'élément principal
01:02:06 qui conduit à tous ces dérèglements ici et là,
01:02:11 c'est la façon dont l'Europe
01:02:13 des technocrates a orchestré
01:02:16 notre avenir commun,
01:02:18 et où elle ne s'est pas rendue compte que
01:02:20 c'était exactement l'inverse qu'il fallait faire.
01:02:22 En agriculture, en industrie, comme en énergie.
01:02:24 C'est-à-dire qu'il n'y a pas
01:02:26 à dérégler l'ensemble de l'Europe
01:02:29 pour arriver à la sobriété, à la pénurie,
01:02:33 à la disparition des Européens.
01:02:34 Notre problème, c'est qu'il faut que les Européens
01:02:37 se nourrissent,
01:02:39 se trouvent des produits,
01:02:41 et de l'énergie, et que c'est l'abondance.
01:02:44 Et que c'est l'abondance qui est
01:02:46 le complément de la sobriété,
01:02:49 et non pas la pénurie.
01:02:51 C'est-à-dire que ce n'est pas parce que
01:02:52 nous allons avoir moins de produits que...
01:02:54 Alors on se rappelle que c'est le pacte de Verre
01:02:57 qui a dirigé un peu l'ensemble
01:02:59 des politiques gouvernementales,
01:03:03 en disant "ils ont raison, ils ont raison les technocrates,
01:03:05 les bureaucrates, etc."
01:03:06 Non !
01:03:07 Ils ont tort,
01:03:08 et c'est l'inverse qu'il faut faire.
01:03:10 Donc j'espère que dans les mois qui viennent,
01:03:13 tout le monde va dire "non au pacte de Verre"
01:03:16 parce que c'est essentiel pour notre survie.
01:03:19 Si jamais ils enlèvent le pacte de Verre,
01:03:21 nous allons voir la disparition
01:03:22 de l'ensemble des pays européens.
01:03:24 Peut-être les technocrates vont subsister,
01:03:26 on ne sait pas comment,
01:03:27 mais en tous les cas, il n'y aura plus ni agriculture,
01:03:29 ni industrie, ni énergie.
01:03:31 - Mais est-ce que l'abondance est possible ?
01:03:34 - Bien sûr que l'abondance est possible.
01:03:36 L'abondance est possible en énergie,
01:03:37 l'abondance est possible en agriculture,
01:03:39 l'abondance est possible en industrie, bien sûr.
01:03:41 Et il y a un certain nombre de choses à faire
01:03:43 pour y arriver.
01:03:44 Mais il n'y a pas de possibilité,
01:03:47 je reprends philosophiquement.
01:03:49 On ne peut être sobre que si on a de l'abondance.
01:03:52 Si jamais on nous dit "il y a pédurie",
01:03:55 à ce moment-là, c'est chacun pour soi,
01:03:57 et c'est le plus riche,
01:03:59 ou celui qui a le plus de pouvoir qui prend.
01:04:02 Par exemple, mon camarade,
01:04:03 vissier avec lequel je ne suis pas d'accord,
01:04:05 dit "il va y avoir quatre vols par...
01:04:07 - Dans une vie !
01:04:08 - Par vie !
01:04:09 Bon oui, mais c'est oublié que l'ensemble des riches
01:04:12 continuera à prendre l'avion et à voler.
01:04:15 Donc ce n'est pas ça, ce n'est pas ça la réponse.
01:04:18 La réponse c'est l'abondance.
01:04:20 - Si on réduit le débat alternatif,
01:04:23 disons, choisissez entre pénurie ou abondance,
01:04:25 c'est vrai qu'on a plutôt tendance à vouloir réfléchir
01:04:28 à votre thématique de l'abondance.
01:04:30 Mais est-ce que la question n'est pas davantage
01:04:34 la satisfaction des besoins
01:04:37 humains
01:04:39 et pour un avenir durable ?
01:04:42 - Oui, c'est bon.
01:04:44 - Et désirable d'ailleurs.
01:04:45 Parce qu'il y a dans ce terme d'abondance
01:04:48 quelque chose dont on sent qu'on pourrait ne pas le maîtriser.
01:04:51 Et comment est-elle répartie par la suite cette abondance ?
01:04:53 - Si jamais il n'y a pas abondance énergétique,
01:04:57 vous aurez l'énergie la plus chère,
01:04:59 et vous n'aurez plus d'agriculture,
01:05:00 vous n'aurez plus d'industrie.
01:05:01 Si vous n'avez pas d'abondance
01:05:04 dans l'agriculture,
01:05:08 vous n'aurez pas d'autre solution
01:05:11 que l'importation de biens,
01:05:13 l'importation qui va continuer
01:05:15 et qui va renchérir l'ensemble.
01:05:17 Si vous n'avez pas l'abondance dans l'industrie,
01:05:21 vous avez des produits que vous n'avez pas.
01:05:23 Regardez, aujourd'hui vous avez 40 produits pharmaceutiques
01:05:26 que vous ne pouvez plus acheter en France.
01:05:28 Pourquoi ? Parce que nous n'avons pas eu
01:05:30 cette situation d'abondance.
01:05:31 Ils nous en ont fait exprès.
01:05:33 C'est-à-dire que moi, du temps que j'étais président
01:05:35 de Société Pharmaceutique,
01:05:37 nous étions à l'abondance des principes actifs
01:05:41 et des molécules,
01:05:43 et on a fait en sorte que ces molécules
01:05:45 disparaissent de chez nous
01:05:47 avec des précurseurs du pacte vert.
01:05:50 - Philippe David.
01:05:51 - Loïc Lefloque-Prigent, est-ce que quelque part
01:05:52 ce que vous dites, c'est pas que la décroissance
01:05:53 c'est une lubie ?
01:05:54 Parce que si on fait de la décroissance,
01:05:56 on ruine tout le monde.
01:05:57 - On ruine tout le monde, et c'est les pauvres...
01:05:59 - A commencer par les retraités.
01:06:00 - Et c'est les pauvres qui payent le plus.
01:06:02 C'est-à-dire que plus on est pauvre,
01:06:03 plus on est en difficulté.
01:06:05 La décroissance, c'est d'abord les pauvres.
01:06:09 Les pauvres qui prennent sur la tête.
01:06:12 Et donc ça, c'est absolument irréalisable
01:06:15 et moralement contestable.
01:06:17 - Donc vous êtes pour la faire de l'abondance,
01:06:18 y compris pour les dividendes,
01:06:19 pour la rémunération du capital.
01:06:21 - C'est pas le sujet.
01:06:22 - C'est un peu le sujet.
01:06:23 - C'est le sujet des gens
01:06:25 qui connaissent pas l'industrie.
01:06:27 (Rires)
01:06:29 Les dividendes, c'est pour faire en sorte
01:06:31 que les gens qui mettent de l'argent,
01:06:33 des fonds propres dans l'industrie,
01:06:35 puissent permettre à cette industrie de prospérer.
01:06:37 C'est parce que vous attaquez sans arrêt les dividendes
01:06:40 que les gens ne mettent pas
01:06:42 de fonds propres dans l'industrie,
01:06:43 que l'industrie a décliné et qu'elle part ailleurs.
01:06:45 - Allez.
01:06:46 Merci, merci beaucoup Loïc.
01:06:49 Vous restez avec nous, allez, dans un instant.
01:06:51 On va revenir sur ce sondage IFOP
01:06:53 à paraître demain dans Valeurs Actuelles.
01:06:55 Marine Le Pen pourrait remporter la présidentielle
01:06:57 de 2027 face à Gabriel Attal
01:07:00 et Edouard Philippe.
01:07:01 - Oui, alors parlons vrai.
01:07:03 Est-ce qu'à 3 ans de la présidentielle,
01:07:05 la montée de Marine Le Pen vous semble inexorable ?
01:07:07 Quand on regarde les sondages des européennes,
01:07:09 RN + Reconquête + Debout la France,
01:07:11 40% des voix.
01:07:12 Est-ce que c'est donc logique de voir Marine Le Pen gagnante ?
01:07:15 Est-ce que vous avez peur d'une arrivée de Marine Le Pen au pouvoir ?
01:07:17 Ou est-ce que pour vous, la dédiabolisation est terminée
01:07:20 et c'est une candidate comme les autres ?
01:07:22 #IFOP, Marine Le Pen à l'Élysée, y croyez-vous ?
01:07:25 Vous dites oui à 54%.
01:07:27 Vous voulez réagir au datant de vos appels au 0826 300 300.
01:07:31 - Comme vous l'avez vu, Frédéric Dhabit est avec nous,
01:07:33 directeur général de l'IFOP.
01:07:34 Frédéric, est-ce que finalement, c'est vraiment une surprise ?
01:07:37 - Ce qui est surprenant, c'est le score de cette enquête
01:07:40 IFOP pour Valeurs Actuelles.
01:07:42 Moi, je ne m'intéresse pas au second tour.
01:07:44 Ce n'est pas fiable, on ne connaît pas les résultats du premier tour.
01:07:47 Ce n'est qu'un pronostic.
01:07:48 Ce qui est intéressant, c'est le premier tour.
01:07:50 Premier tour, 36%, c'est du jamais vu
01:07:52 depuis François Mitterrand en 1974
01:07:54 et même c'est supérieur au score de François Mitterrand en 88.
01:07:57 36% et je refais la même addition que Philippe,
01:08:00 l'addition des scores imparfaites.
01:08:03 Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan, fait quasiment 45%.
01:08:06 - On en parle dans un instant.
01:08:07 0826 300 300, vous voulez réagir ?
01:08:09 Vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
01:08:11 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
01:08:13 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:08:16 - Nous sommes ensemble jusqu'à 19h
01:08:18 avec nos éditorialistes du jour,
01:08:20 Loïc Lefloque-Préjean est avec nous,
01:08:22 Olivier D'Artigolle, Philippe Bilger et vous
01:08:24 au 0826 300 300.
01:08:26 Et tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:08:28 - Les vraies voix Sud Radio,
01:08:30 le coup de projecteur des vraies voix.
01:08:32 - 2027, ce sera Bardella Attal ?
01:08:34 - Oulah, mais cher monsieur, ce sera Marine Le Pen ?
01:08:37 - Je pense qu'elle a ses chances pour la prochaine présidentielle.
01:08:39 - Vous allez vous demander, est-ce que c'est possible désormais ?
01:08:41 - Oui, je pense que c'est possible.
01:08:42 - Après 7 ans de pouvoir d'Emmanuel Macron,
01:08:44 je ne crois pas que vous puissiez modifier
01:08:46 ce qui apparaît être une marque de fabrique du macronisme.
01:08:48 - Bien évidemment que si elle soit par exemple
01:08:50 une candidate d'extrême-gauche, je voterais sans aucun problème Marine Le Pen.
01:08:52 - C'est évidemment le Rassemblement National
01:08:54 qui a le programme le plus adéquat.
01:08:56 C'est sûrement la raison pour laquelle
01:08:58 nous sommes quand même plébiscités dans les sondages.
01:09:00 - Et un sondage IFOP donne Marine Le Pen
01:09:03 à gagner en second tour, même face à un candidat du Bloc central.
01:09:06 La double finaliste de l'élection présidentielle
01:09:08 obtiendrait 51% des voix, par exemple,
01:09:10 face à Gabriel Attal.
01:09:12 Et ce sondage IFOP pour Valeurs Actuelles, Philippe.
01:09:14 - Alors parlons vrai, est-ce que cette montée
01:09:16 de Marine Le Pen à 3 ans de la présidentielle
01:09:18 vous paraît inéluctable ?
01:09:20 Est-ce que le plafond de verre peut encore agir
01:09:22 en cas de second tour, face à
01:09:24 Gabriel Attal, Edouard Philippe ou un autre ?
01:09:26 Ou une autre ? Est-ce que,
01:09:28 quand vous voyez les scores des européennes dans les sondages,
01:09:30 avec Le Pen, plus Bardella,
01:09:32 plus Dupont-Aignan, plus Marion Maréchal,
01:09:34 qui voguent au-dessus de 40%,
01:09:36 cette victoire ne vous paraît pas
01:09:38 plausible, voire inéluctable ?
01:09:40 Et à cette question, Marine Le Pen
01:09:42 candidate à l'Elysée,
01:09:44 y croyez-vous ? Vous dites oui à 55% ?
01:09:46 Vous voulez témoigner, vous voulez
01:09:48 donner votre avis au datant vos appels au 0826 300 300 ?
01:09:50 - Et comme à chaque fois,
01:09:52 quand Frédéric Damy est avec nous,
01:09:54 il répond en premier, puisque c'est l'intérêt de nous exposer
01:09:56 ce sondage IFOP, Frédéric.
01:09:58 - Oui, alors, pour répondre
01:10:00 aux questions de Philippe,
01:10:02 la question est double. D'abord, est-ce que
01:10:04 il y a une montée irrésistible ?
01:10:06 Personne ne peut le dire. Mais il y a une véritable
01:10:08 dynamique. Le RN, que ce soit l'indicateur
01:10:10 sur les votes IFOP-Fiducelles
01:10:12 pour Sud Radio aux élections européennes, il y aura une enquête
01:10:14 qui va sortir dimanche soir avec
01:10:16 LCI et Le Figaro.
01:10:18 Et cette enquête préélectorale,
01:10:20 alors bien sûr, à 3 ans du vote,
01:10:22 ce n'est pas
01:10:24 projectif,
01:10:26 mais ça ne veut pas rien dire.
01:10:28 Ça veut dire quelque chose. 3 ans,
01:10:30 la présidentielle de 2007,
01:10:32 personne ne donnait Sarkozy perdant.
01:10:34 2 ans, la présidentielle de 88,
01:10:36 Mitterrand était absolument imbattable.
01:10:38 Moi, ce qui me frappe, c'est deux choses. Premièrement,
01:10:40 un parti, une force, attrape tout.
01:10:42 Il n'y a quasiment plus de catégories
01:10:44 où le RN est faible. Dans l'enquête
01:10:46 pour Valeurs Actuelles,
01:10:48 il n'y a que chez les 4 supérieures qu'elle est autour
01:10:50 de 15%. Mais chez les personnes âgées,
01:10:52 elle est à 31%. N'oublions pas
01:10:54 que c'est le segment qui vote encore
01:10:56 massivement pour le Bloc Central. Donc, il y a
01:10:58 un côté institutionnalisation,
01:11:00 il y a un côté "attrape tout",
01:11:02 et il y a aussi quelque chose
01:11:04 qui est très fort pour elle. Et pour le RN, c'est
01:11:06 l'alternative. Pourquoi pas eux ?
01:11:08 Je vous cite des verbatimes d'enquête
01:11:10 qualitative. Pourquoi pas eux ? On ne les a
01:11:12 jamais essayés. C'est peut-être
01:11:14 leur tour. Et puis même, si ils
01:11:16 arrivent au pouvoir, peut-être que comme les autres,
01:11:18 elle ne tiendra pas ses promesses. Ce ne sera pas un choc
01:11:20 si dur que ça. Donc, ça, c'est quelque chose de très très fort.
01:11:22 Mais, il y a un mais.
01:11:24 La présidentielle, ce n'est pas un premier tour.
01:11:26 C'est une élection à deux tours.
01:11:28 Et vous connaissez le célèbre adage
01:11:30 de Guy Mollet, qui avait été popularisé,
01:11:32 repopularisé par Charles Pasquoie,
01:11:34 "Au premier tour, on choisit. Au second,
01:11:36 on élimine." Et la logique
01:11:38 d'élimination, qui est
01:11:40 "Je ne veux pas voir Marine Le Pen arriver au pouvoir",
01:11:42 peut encore jouer. Vous parlez des second tours
01:11:44 de cette enquête, j'en parlerai très peu.
01:11:46 Ça ne veut pas dire grand-chose parce qu'il nous
01:11:48 manque, avec ces questions, une
01:11:50 donnée fondamentale, que l'on ne connaîtra pas avant
01:11:52 avril 2027, c'est la connaissance des résultats
01:11:54 du premier tour. L'idée de dire
01:11:56 que Marine Le Pen, finalement,
01:11:58 est-ce qu'on lui confie les clés
01:12:00 de l'Élysée et la bonne solution ?
01:12:02 On trouvera peut-être une majorité
01:12:04 de Français qui diront non. N'oublions pas,
01:12:06 Georgia Meloni, en Italie,
01:12:08 les gens n'ont pas voté Meloni.
01:12:10 Ils ont voté sur un tour, avec une
01:12:12 coalition de force, dont le parti
01:12:14 de Georgia Meloni.
01:12:16 En tout cas, ce sondage confirme d'autres.
01:12:18 Celui pour le JDD d'il y a trois semaines,
01:12:20 où elle était à 33% au premier tour.
01:12:22 L'URN apparaît comme la force
01:12:24 alternative au macronisme.
01:12:26 Et de ce point de vue-là, elle a surclassé
01:12:28 LFI. - Et est-ce qu'elle progresse
01:12:30 chez les gens de la gauche ?
01:12:32 - Elle a des
01:12:34 scores satisfaisants partout.
01:12:36 Elle prend par exemple de mémoire 15 ou 16%
01:12:38 d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon du premier tour
01:12:40 du 10 avril 2022.
01:12:42 Ça paraît peu, 15-16%, mais ça fait déjà
01:12:44 3-4 points de prix de gagné.
01:12:46 Voilà. Ce sondage
01:12:48 qui demande confirmation. On n'est pas dans
01:12:50 une campagne présidentielle, mais si on prend
01:12:52 le scrutin le plus récent des élections
01:12:54 européennes, qui aujourd'hui imagine
01:12:56 - et je suis prudent en disant ça -
01:12:58 qui imagine un scénario
01:13:00 attestant ou révélant un effondrement
01:13:02 de la liste Jordane Bardella.
01:13:04 Sur la présidentielle, l'offre
01:13:06 n'est pas connue,
01:13:08 le contexte politique n'est pas connu,
01:13:10 mais il y a beaucoup de planètes, si je puis dire,
01:13:12 qui s'alignent positivement pour Marine Le Pen.
01:13:14 - Philippe Billiger.
01:13:16 - D'abord, évidemment, ce sondage
01:13:18 est ces 3 ans avant l'élection
01:13:20 présidentielle. Deuxième
01:13:22 élément, il révèle
01:13:24 tout de même ce que le citoyen
01:13:26 sent clairement ou confusément,
01:13:28 une montée du Rassemblement national
01:13:30 pour mille raisons
01:13:32 qui tiennent peut-être moins à son
01:13:34 programme qu'au fait que
01:13:36 très habilement, ce parti
01:13:38 se campe correctement
01:13:40 dans l'espace républicain.
01:13:42 Mais je continue à penser
01:13:44 qu'en 2020, et il y aura
01:13:46 les élections européennes qui
01:13:48 montreront, je le pense, une victoire
01:13:50 nette de Jordane Bardella.
01:13:52 En 2027, ce sera
01:13:54 autre chose. Pardon
01:13:56 d'aborder des thèmes
01:13:58 un petit peu dérisoires
01:14:00 par rapport aux analyses profondes de
01:14:02 Frédéric, mais je pense qu'en
01:14:04 2027, le nom de Le Pen
01:14:06 va encore perturber
01:14:08 l'électorat. Deuxième
01:14:10 élément, Marine Le Pen,
01:14:12 elle a beaucoup progressé techniquement,
01:14:14 mais j'ai l'impression qu'elle
01:14:16 est bonne dans les intervalles
01:14:18 et que le jour J, ça ne va pas,
01:14:20 même si le plafond de verre
01:14:22 va se réduire. Et troisième
01:14:24 élément, je me demande,
01:14:26 compte tenu de la fracturation
01:14:28 de la France aujourd'hui, la manière
01:14:30 dont une possible victoire
01:14:32 de Marine Le Pen pourrait
01:14:34 être accueillie. J'ai très
01:14:36 peur sur ce plan-là, que
01:14:38 ceux qui souhaitent la victoire
01:14:40 de Marine Le Pen soient
01:14:42 déçus, parce qu'en réalité,
01:14:44 je n'imagine pas la France,
01:14:46 malgré la démocratie,
01:14:48 l'accueillir paisiblement.
01:14:50 - La dynamique est là,
01:14:52 on l'observe, on peut
01:14:54 la mesurer sous différents
01:14:56 aspects. Par exemple, je complète
01:14:58 le paysage qui a été donné, je suis
01:15:00 intéressé par ce qui se passe autour
01:15:02 de la jeune génération, autour de la figure
01:15:04 de Jordan Bardella, par exemple. C'est à regarder
01:15:06 de près. L'institutionnalisation
01:15:08 s'est accélérée.
01:15:10 Rappelez-vous quand Marine Le Pen
01:15:12 fait la proposition de se tiquer,
01:15:14 qui n'est pas trop dans la culture française,
01:15:16 mais d'annoncer Bardella à Matignon,
01:15:18 c'est passé sans coup férir,
01:15:20 sans que cela ne déclenche
01:15:22 un débat politique très animé.
01:15:24 Cela s'est normalisé.
01:15:26 Et c'est la première fois,
01:15:28 mémoire politique que j'ai,
01:15:30 que ce parti
01:15:32 est présenté aujourd'hui
01:15:34 comme l'alternative au macronisme.
01:15:36 Cela s'est installé.
01:15:38 Alors après,
01:15:40 c'est long. Trois ans,
01:15:42 il va se passer des choses,
01:15:44 dans une société française qui est une cocotte minute,
01:15:46 qui peut,
01:15:48 on ne sait pas de quoi la situation va,
01:15:50 comment elle va évoluer.
01:15:52 Je pense que si
01:15:54 les personnes qui veulent contrarier
01:15:56 ce scénario,
01:15:58 vraiment, seraient bien inspirées de laisser
01:16:00 de côté la bataille sur
01:16:02 les valeurs, la bataille morale
01:16:04 qui a échoué, ou combien,
01:16:06 pour se concentrer davantage sur le débat politique.
01:16:08 Par exemple, sur la crise agricole,
01:16:10 quelle a été la proposition
01:16:12 au final du RN ?
01:16:14 Une sorte de faccite agricole,
01:16:16 d'une PAC renégociée, mais comment, avec qui ?
01:16:18 Moi, je suis pour qu'on aiguise le débat
01:16:20 face au RN, sur un certain
01:16:22 nombre de sujets.
01:16:24 Et puis, il y a un rendez-vous judiciaire
01:16:26 à l'automne.
01:16:28 Le RN aurait tort,
01:16:30 ils ne le font pas d'ailleurs, de se féliciter
01:16:32 de la relaxe de François Bayrou sur les eurodéputés,
01:16:34 parce que tout simplement,
01:16:36 Marine Le Pen était eurodéputée,
01:16:38 et quand on regarde
01:16:40 les décisions et les condamnations
01:16:42 sur l'affaire
01:16:44 Modem, le Rassemblement National a un rendez-vous
01:16:46 judiciaire qui est sérieux.
01:16:48 - Je vois.
01:16:50 - Loïc Le Floch-Prigent. - Oui, je pense que
01:16:52 on a tort de considérer
01:16:54 que Marine Le Pen
01:16:56 représente quelque chose
01:16:58 d'affreux pour l'ensemble des Français.
01:17:00 Je pense que là,
01:17:02 la façon dont les
01:17:04 politiques sont en train
01:17:06 de travailler
01:17:08 à cet égard, est stupide.
01:17:10 Et si jamais,
01:17:12 à chaque fois
01:17:14 qu'ils parlent,
01:17:16 le RN et Marine Le Pen montent,
01:17:18 c'est bien de leur faute.
01:17:20 Et que le sujet fondamental,
01:17:22 ça doit être
01:17:24 de savoir quel est le programme. En tant qu'industriel,
01:17:26 je dis, quel est le programme ?
01:17:28 Qu'est-ce que vous allez faire ?
01:17:30 Et si jamais les hommes politiques
01:17:32 alternatifs, quels qu'ils soient,
01:17:34 veulent vraiment
01:17:36 éviter Marine Le Pen,
01:17:38 pour des raisons qui les regardent,
01:17:40 il faut qu'ils reviennent sur le contenu.
01:17:42 Et sur, qu'est-ce que
01:17:44 Marine Le Pen
01:17:46 et le RN, qu'est-ce que vous allez faire
01:17:48 dans telles et telles conditions ? Parce que,
01:17:50 tout à l'heure, j'ai beaucoup parlé
01:17:52 des impacts des décisions,
01:17:54 je maintiens
01:17:56 que le problème que nous avons
01:17:58 aujourd'hui, c'est des lois sans études
01:18:00 d'impact, sans retour d'expérience,
01:18:02 et que nous avons
01:18:04 besoin aujourd'hui de ça,
01:18:06 et il faut que les hommes politiques
01:18:08 alternatifs, partent
01:18:10 dans cette direction, et non pas
01:18:12 sur l'extrême droitisation
01:18:14 et le maintien
01:18:16 de Marine Le Pen dans quelque chose
01:18:18 qui ne serait pas de l'arc
01:18:20 républicain. Je pense que ça, cette
01:18:22 évolution est complètement
01:18:24 négative, et conduit Marine Le Pen
01:18:26 dans le fauteuil du Président
01:18:28 inévitablement.
01:18:30 - Je partage ce qui est dit, c'est vrai qu'il y a eu
01:18:32 une bataille, on s'en souvient, il y a quelques mois, entre le Président
01:18:34 et sa première ministre, sur comment combattre
01:18:36 Marine Le Pen, une bataille, une divergence
01:18:38 de fond et de vue qui a été
01:18:40 observée. Effectivement,
01:18:42 l'argument moral, je dirais
01:18:44 qu'il n'est pas nul. Dans une logique
01:18:46 de second tour, d'élimination, ça peut être
01:18:48 le petit adjuvant qui peut
01:18:50 freiner un vote Marine Le Pen,
01:18:52 et ce qu'a dit Philippe est tout à fait juste, il y a encore
01:18:54 des freins.
01:18:56 Elle n'a jamais fait une campagne présidentielle
01:18:58 extraordinaire. En 2022,
01:19:00 le débat d'entre deux tours était moins catastrophique
01:19:02 que 2017, mais clairement, le candidat
01:19:04 à Président Macron l'a très largement
01:19:06 emporté. C'est vrai que c'est sur
01:19:08 le programme, l'offre programmatique,
01:19:10 la capacité qui est au cœur de
01:19:12 l'imaginaire français. Est-ce que le
01:19:14 RN au pouvoir peut changer la vie
01:19:16 des Français positivement ? Et là, je pense que
01:19:18 le doute est toujours là, de manière très forte,
01:19:20 quand bien même, ce 36%
01:19:22 m'impressionne terriblement.
01:19:24 - Frédéric,
01:19:26 deux choses rapides.
01:19:28 Est-ce que, on l'avait dit à une
01:19:30 certaine époque, il y avait même
01:19:32 un sondage qui l'avait fait apparaître
01:19:34 que la seule chance pour Marine
01:19:36 Le Pen de gagner au
01:19:38 second tour, c'est d'être face à Jean-Luc
01:19:40 Mélenchon ? Et deuxième question,
01:19:42 est-ce qu'au fond,
01:19:44 ceux qui ont servi la cause
01:19:46 du Rassemblement National
01:19:48 ne sont pas d'un
01:19:50 côté, les filles, et de l'autre,
01:19:52 évidemment, Zemmour,
01:19:54 qui a cultivé
01:19:56 une extrémisation
01:19:58 qui fait apparaître Marine Le Pen
01:20:00 comme quasiment modérée.
01:20:02 - Vous avez complètement
01:20:04 raison. La chance aussi, l'opportunité
01:20:06 historique de Marine Le Pen, c'est qu'elle m'attend dans le champ
01:20:08 politique, si je reprends un verbatim de
01:20:10 français, un Jean-Marie Mélenchon,
01:20:12 si je puis dire, qui
01:20:14 focalise le rejet, la détestation,
01:20:16 et qui lui permet, comme Éric Zemmour
01:20:18 dans la présidentielle, de se recentrer
01:20:20 un petit peu. Donc, de ce point de vue-là,
01:20:22 c'est plutôt aussi une opportunité.
01:20:24 Je parle pas non plus de l'absence d'élection nationale
01:20:26 hors élection européenne, dans le cycle électoral,
01:20:28 qui va l'empêcher,
01:20:30 comme en 2017 et 2022, d'arriver fatigué
01:20:32 dans la campagne, parce qu'elle avait été usée
01:20:34 par les chèques régionales. - Je donne un chiffre,
01:20:36 au point où 0826 303 ans, dans ce sondage,
01:20:38 Marine Le Pen battrait Mélenchon 64-36,
01:20:40 en 2017, vous avez fait un sondage,
01:20:42 c'était 58-42, en 4 secondes,
01:20:44 tour Le Pen-Mélenchon.
01:20:46 - Allez, 0826 303 ans, Éric qui veut réagir.
01:20:48 Bonsoir, Éric. - Bonsoir.
01:20:50 - Oui, bonsoir. - On vous écoute, Éric.
01:20:52 Bienvenue. - Merci
01:20:54 beaucoup, merci beaucoup. En fait, je vous appelais
01:20:56 parce que, en fait, pour moi, le débat,
01:20:58 le débat, il est déjà clos, quoi. En fait,
01:21:00 je pense pas que
01:21:02 c'est un débat média, c'est juste pour faire du média,
01:21:04 parce qu'en fait, que Marine Le Pen
01:21:06 ou que M. Bardella arrive au pouvoir
01:21:08 en France en 2027,
01:21:10 je pense, en fait, que ça changera
01:21:12 rien du tout, elle pourra jamais appliquer
01:21:14 sa politique. Vous avez
01:21:16 la preuve, le gouvernement actuel,
01:21:18 il est déjà la preuve, quoi.
01:21:20 Donc, je pense qu'il y aura
01:21:22 assez de personnes en face d'elle, pour lui mettre
01:21:24 barrage à sa politique, donc elle pourra
01:21:26 jamais appliquer sa politique qu'elle a envie
01:21:28 de faire. - Restez avec nous,
01:21:30 Éric, restez avec nous. Philippe Ilger,
01:21:32 vous pensez que... - Regardez,
01:21:34 je vous prouve, Mélanie, en Italie,
01:21:36 la Commission européenne lui a mis
01:21:38 le couteau sous la gorge en lui disant
01:21:40 "Vous n'avez pas les aides européennes si vous faites votre politique
01:21:42 sur l'immigration." Et qu'est-ce qu'a fait Mélanie ?
01:21:44 Elle est revenue en arrière. - Oui, mais dans
01:21:46 la question de notre ami,
01:21:48 ça postule, Éric, que
01:21:50 elle soit élue. Moi, je
01:21:52 pense que, je continue à
01:21:54 penser qu'en 2027,
01:21:56 elle sera
01:21:58 battue, mais de peu,
01:22:00 face à une personnalité
01:22:02 classique, acceptable.
01:22:04 Et j'élimine Mélenchon,
01:22:06 bien sûr. - Mélanie, il n'y a pas
01:22:08 que la Commission européenne. Elle vient
01:22:10 de faire voter un décret
01:22:12 flux, qui
01:22:14 prévoit l'arrivée de 450 000
01:22:16 travailleurs étrangers pour faire tourner
01:22:18 l'économie italienne. Donc, il y a
01:22:20 aussi certaines campagnes qui peuvent
01:22:22 être sur le discours, sur une
01:22:24 harangue, mais après, la réelle
01:22:26 politique qui revient en galop.
01:22:28 - Loic Lefebvre, président ? - Ce
01:22:30 qui est clair, c'est que
01:22:32 Marine Le Pen ne fait
01:22:34 peur qu'à très peu de Français.
01:22:36 C'est ça qu'il faut comprendre.
01:22:38 C'est ça qui a changé. Ne fait peur
01:22:40 qu'à très peu de Français. - Mais Philippe Bilger, vous disiez...
01:22:42 - Non, non, mais entre faire peur
01:22:44 et faire un choix,
01:22:46 c'est-à-dire que là, on a l'impression que c'est faux
01:22:48 de mieux, en fait. - Et donc, le fait
01:22:50 de continuer à agir selon non Le Pen
01:22:52 et sur l'extrême droite est une stupidité
01:22:54 de l'ensemble du monde politique
01:22:56 qui n'est pas dans cette voie.
01:22:58 C'est tout. - Elle ne fait pas
01:23:00 comme le dit Cécile, elle ne fait plus peur
01:23:02 à beaucoup de gens, mais ils ne votent pas
01:23:04 nécessairement. - Oui, oui.
01:23:06 - Mais pour vous, plus les gens
01:23:08 appuient sur le fait de la peur,
01:23:10 et moins elle fait peur. C'est ça que je viens de dire.
01:23:12 - Philippe Bilger dit que le plafond de verre ne cassera
01:23:14 pas au second tour. Vous pensez la même chose, Olivier Dardigolle
01:23:16 et Loic Lefebvre ? - Moi, je pense que le
01:23:18 plafond de verre n'existe pas.
01:23:20 - Le mot de la fin ? - Je pense la même chose,
01:23:22 aujourd'hui. - Eh bien, c'était une belle fin.
01:23:24 Merci beaucoup, Olivier Dardigolle.
01:23:26 Merci beaucoup, Loic Lefebvre,
01:23:28 merci beaucoup, Philippe Bilger.
01:23:30 Vous restez avec nous dans un instant.
01:23:32 Pour cette troisième heure, on reviendra sur
01:23:34 l'avenir de l'hôpital en France.
01:23:36 Notre système hospitalier,
01:23:38 hospitalo-universitaire est en souffrance.
01:23:40 À quoi va ressembler notre hôpital ?
01:23:42 On en parle avec des spécialistes. Dans un instant,
01:23:44 soyez les bienvenus. On reste ensemble jusqu'à 20h.

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