Les Vraies Voix - Émission du 12 décembre

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Pierre-Yves Martin, Jean Petaux, politologue et Frédéric Dabi, Directeur général de l’IFOP.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-12-12##
Transcript
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Vous êtes les bienvenus, comme tous les jours, de 17h à 19h avec les vraies voix et Philippe David, mon Philippe David.
00:00:13 Très heureux de vous retrouver Cécile.
00:00:15 Oui, c'est bien.
00:00:16 Vous savez que Philippe Ligière hier était en un état proche de l'Ohio du fait de votre absence.
00:00:20 Ah oui, je sais, il a pleuré toute la soirée, toute la nuit, je sais, je sais.
00:00:23 Mais tout de même, il faut reconnaître que Philippe n'a pas été mauvais.
00:00:28 Il n'a pas été bon, il n'a pas exagéré, mais il n'a pas été totalement nul.
00:00:32 Françoise de Gouin se délecte avec ses propos.
00:00:35 Moi j'aime quand Philippe Ligière fait des compliments qui sont en fait des insultes.
00:00:38 Non, mais là je suis sincère, il a été très bon.
00:00:42 Non, mais c'est l'art de Bilger en fait, c'est l'art de Philippe.
00:00:45 C'est comment te foutre des beignes en réalité, en te donnant l'impression qu'il te fait des bisous.
00:00:50 Oui, mais monsieur François, vous connaissez trop la litote.
00:00:53 Oui, j'aime.
00:00:54 Là, tout de même, tu fais beaucoup ce que j'ai dit ce soir-là.
00:00:59 Merci.
00:01:00 Ça met bienvenue dans cette franche camaraderie, ça nous fait plaisir.
00:01:05 Oui, bonjour.
00:01:06 Je t'aime, moi non plus.
00:01:08 Moi j'aime la litote, je ne veux pas être point.
00:01:11 En tout cas, vous souhaite la bienvenue.
00:01:13 C'est nous.
00:01:14 Vous pouvez nous joindre sur Twitter, Facebook, Instagram, TikTok, un peu partout, cette chaîne
00:01:18 de débat et d'opinion.
00:01:19 Et puis, bien entendu, sur notre chaîne YouTube, à laquelle nous vous proposons, en tout cas,
00:01:25 de vous abîmer, pas de vous abîmer, mais de vous abômer.
00:01:28 Attention, parce qu'on n'est pas loin de la contre-pétrile.
00:01:31 Abîmer, abîmer.
00:01:32 Je sens qu'il y a Philippe David qui frise.
00:01:35 Non, c'est pas le genre de la boutique.
00:01:37 Non, vous avez marre.
00:01:38 Qui frise, reconnaissez-le.
00:01:39 Sachez qu'on n'a aucun humour.
00:01:40 Ça, c'est sûr.
00:01:41 Ça, ça sort.
00:01:42 On l'a déjà vu.
00:01:43 Mais en tout cas, je vous rends hommage, Cécile, bravo pour ce que vous avez fait hier soir
00:01:45 à la nuit du bien commun, parce que je crois qu'on a battu des records et c'est que pour
00:01:48 des belles actions.
00:01:49 Nous avons levé 1,250,000 euros pour 14 associations.
00:01:54 C'est super.
00:01:55 Bravo.
00:01:56 Magique.
00:01:57 Magique.
00:01:58 Bravo.
00:01:59 Oh, je ne suis pas…
00:02:00 On rêve pas un peu pour nous ?
00:02:01 Non, si, si, si.
00:02:02 Pour toi, Philippe.
00:02:03 Je vous ai remporté des bonbons.
00:02:04 C'est vraiment Philippe Bilger dans sa splendeur.
00:02:05 Les amis, on y va.
00:02:06 Allez, le sommaire, parce que sinon, sinon, on n'y arrivera jamais.
00:02:09 Sommaire de cette émission, le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:02:12 Revers d'ampleur pour le gouvernement et sa majorité relative, mis en minorité par
00:02:17 les oppositions hier à l'Assemblée nationale, avec un retour avorté au Palais Bourbon pour
00:02:21 le projet de loi d'immigration.
00:02:22 Donc le texte est empalé sur une motion de rejet préalable, rejet proposé par le groupe
00:02:26 écologiste, mais voté aussi par les LR et le Rassemblement national.
00:02:31 Alors, parlons vrai.
00:02:32 Est-ce qu'il faut dissoudre cette fameuse initiative que Macron a promis, le rendez-vous
00:02:38 avec les Français en janvier prochain ? Pour vous, c'est la dissolution ? Pour vous, c'est
00:02:41 quoi d'autre ? Un référendum ? Pas une démission quand même ? Quel que soit votre avis, appelez-nous
00:02:46 au 0826 300 300, au datant vos appels.
00:02:49 Et pour le moment, comme le demandent Bardella et Bonpar, Macron doit-il dissoudre ? Vous
00:02:54 dites oui, avec un score qui rappelle un mauvais souvenir pour les dissolutions, 97%.
00:02:59 Vous vous souvenez de celle de 1997 ?
00:03:01 - 21 avril en plus, annoncé le 21 avril.
00:03:04 - Et notre expert du jour, Jean Petau sera avec nous, politologue.
00:03:07 Et puis le coup de projecteur des vraies voix, c'est 18h30.
00:03:10 Il y a donc du chamboulement dans le nouveau tableau de bord, iphop fiducial, des personnalités
00:03:14 politiques pour Sud Radio et Paris Match.
00:03:16 La plupart des personnalités de la majorité chutent.
00:03:18 Quand en revanche, de jeunes pousses, des paysages politiques, semblent faire la différence
00:03:23 avec leurs aînés.
00:03:24 - Oui, on ne peut pas vous donner les résultats puisque l'embargo est jusqu'à 18h.
00:03:28 Mais parlons vrai, est-ce qu'il y a une nouvelle génération qui est en train d'émerger ?
00:03:33 Est-ce que c'est le commencement de la fin pour la génération des quadra quinquas dont
00:03:38 on disait qu'ils représentaient l'avenir ? Est-ce que pour vous, vous le verrez sur
00:03:42 le résultat, la France se droitise plus que jamais ?
00:03:45 Baromètre Iphop, sommes-nous dans une crise politique ?
00:03:47 Et pour le moment, vous dites oui à 96%.
00:03:50 - Et ce sera Frédéric Dallier, lui-même, le grand patron, directeur général de l'Iphop,
00:03:54 qui sera avec nous.
00:03:55 On vous souhaite la bienvenue.
00:03:56 C'est les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:03:58 - Vous les avez entendus, reconnus, bien sûr, Philippe Bilger, président de l'Institut
00:04:05 de la Parole, et la parole, il l'a déjà posée dans cette émission.
00:04:09 - Voilà.
00:04:10 J'espère qu'elle me fera laisser un petit peu.
00:04:13 - La présence de Françoise de Gaulle.
00:04:15 - Ça, c'est ce qu'on appelle mettre la pression.
00:04:18 - C'est trop injuste.
00:04:19 - Je demande bien à qui il pense.
00:04:20 - Notamment au Kikadis.
00:04:21 - Françoise de Gaulle.
00:04:22 - Non, ça c'est pour moi.
00:04:23 - Ça va Françoise ?
00:04:24 - Ça va, c'est bien bien.
00:04:26 J'ai apprécié dans votre lancement ce texte qui s'est empalé sur l'opposition.
00:04:31 - Absolument.
00:04:32 - J'ai trouvé ça, et l'idée d'empalement est pas mal.
00:04:36 - C'est tellement juste.
00:04:37 Pierre-Yves Martin, consultant, bonsoir.
00:04:39 - Bonjour.
00:04:40 - C'est quoi ce sourire ?
00:04:42 - Il y a rien de bien qu'il sourit dans le studio ?
00:04:45 - Mais il a compris qu'il est aux vraies voix.
00:04:48 - Non mais c'est grave parce qu'il est "bonjour" et il reste bloqué.
00:04:52 Décoincez-vous mon petit chat, c'est la bonne chose.
00:04:54 - Je souris et après on me dit que je suis coincé, faut pas le savoir.
00:05:00 - Mais vous savez coincé avec le sourire.
00:05:02 - Ne soyez pas empalés s'il vous plaît, soyez bien aimables.
00:05:07 - Chers amis, ce numéro de téléphone de 0826 300 300 Muriel,
00:05:12 juste avant d'écouter le répondeur, vous êtes avec nous, bonsoir.
00:05:15 - Bonsoir Muriel.
00:05:16 - Bonsoir à tout le monde, et monsieur Wilger arrêtez de pleurer,
00:05:19 même sur CNews vous arrêtez pas de pleurer parce qu'on vous a donné la parole.
00:05:23 - Il avait rien demandé.
00:05:25 - Parce qu'on vous donne pas la parole, c'est ce que j'ai dit.
00:05:27 - Vous pleurez ?
00:05:28 - Non mais arrêtez de vous plaindre.
00:05:29 - Vous pleurez de faire Galimero ?
00:05:31 - Mais je le fais jamais.
00:05:33 - Bah non, finis de le faire, mais c'est pas grave,
00:05:35 j'espère avoir la parole.
00:05:36 - Et là, vous vous dites quoi ?
00:05:38 - J'avais une forme d'enthousiasme dans cette plainte.
00:05:41 - Oui mais l'enthousiasme ce soir c'est pas bon apparemment.
00:05:44 - Excusez-moi, si vous pouviez laisser Philippe Wilger tranquille, ça me rendrai.
00:05:48 - Et là, Sécile n'était pas là, j'ai perdu hier soir.
00:05:53 - Muriel, de quoi parle-t-on dans un instant parce qu'on aura plus le temps ? Allez-y.
00:05:56 - Alors écoutez, moi je vous demande de ne plus allumer les chaînes en continu
00:06:00 et au moins vous me ferez le plaisir de ne pas regarder Robert Ménard.
00:06:04 - Ah bah digne, comme ça c'est réglé.
00:06:06 Allez, on part au standard, 0826-300-300, c'est surtout le répondeur.
00:06:09 Écoutez ce message.
00:06:10 - Oui, Xavier Portebouc.
00:06:12 Je voulais juste intervenir dans l'émission concernant la régularisation de travailleurs étrangers.
00:06:17 Moi, ce que j'entends, c'est que les Français ne voudraient pas travailler,
00:06:21 qu'on leur propose des boulots et qu'ils n'en veulent pas.
00:06:24 Alors moi, je me suis renseigné.
00:06:26 Je vais vous dire, en 20 ans, les salaires n'ont pas augmenté.
00:06:29 Il y a 25 ans que ça, j'étais payé 1524 euros net, donc 10 000 francs net
00:06:34 en tant que cuisinier en collectivité.
00:06:36 Là, je me suis renseigné, en gros, les mecs sont payés 1900,
00:06:40 ça ne dépasse même pas les 2000 euros brut.
00:06:42 Donc en 25 ans, les salaires ont augmenté de quasiment rien.
00:06:47 Donc honnêtement, il ne faut pas s'étonner si une partie des travailleurs
00:06:51 ne possument plus en fait pour ces emplois-là.
00:06:53 Je vous remercie. Au revoir.
00:06:55 - Merci pour votre message, mais il n'a pas tout à fait tort.
00:06:58 - Il a même pas tellement raison.
00:07:00 - 100% raison, bravo.
00:07:02 Tout le monde s'en rend compte, le problème des salaires en France
00:07:06 et puis ce que vous disiez la semaine dernière sur le SMIC.
00:07:09 Ce n'est pas possible d'avoir une explosion de la SMICardisation.
00:07:12 - Pierre-Yves, vous qui êtes consultant dans les entreprises aujourd'hui,
00:07:15 c'est difficile.
00:07:17 - C'est terrible, ce niveau de SMIC qui monte un petit peu
00:07:22 et qui vient talonner la couche suivante
00:07:27 et qui rend illisible l'évolution des trajectoires professionnelles,
00:07:31 la valorisation de la SMIC.
00:07:33 - 17% de SMICard dans le privé, c'était mon coup de gueule l'autre jour.
00:07:35 - Bien sûr, c'est très juste.
00:07:36 - Il y a beaucoup d'entrepreneurs qui n'ont pas les moyens
00:07:38 d'augmenter les salaires de leurs employés.
00:07:40 C'est ça aussi le problème, il faut en tenir compte.
00:07:42 Allez, on retourne au standard avec Muriel.
00:07:45 Chère Muriel, vous avez un petit problème avec Robert Ménard ?
00:07:51 - Ah non, mais ce n'est pas que moi.
00:07:53 C'est le lévitairois en général.
00:07:55 - Ah d'accord.
00:07:56 - Parce que nous avons un maire, nous l'appelons Lady,
00:08:00 ou le Coucou, puisque le Coucou a un nid.
00:08:03 Il n'a pas de nid et il se pose,
00:08:05 c'est-à-dire que tout ce qu'il réalise, c'est lui.
00:08:07 Or, il oublie qu'on a eu des maires avant
00:08:10 et qui ont réalisé des choses magnifiques.
00:08:13 Et puis quand il passe sur les chaînes,
00:08:15 il passe partout, il passe son temps dans les médias.
00:08:19 C'est un égocentrique et surtout c'est mon hôtel de ville,
00:08:23 ma ville, ma... tout ce qui est immense là.
00:08:27 Or, il oublie une chose, c'est que nos impôts servent.
00:08:30 Et que nous on est là depuis des années,
00:08:33 que lui, il est de passage,
00:08:35 et qu'on va lui dire bientôt "au revoir".
00:08:38 - Ah oui, ben dis donc, je ne sais pas si vous allez passer Noël ensemble,
00:08:41 en tout cas c'est malparait.
00:08:42 - Ah non, pas du tout.
00:08:43 - C'est une fille qui aime bien, ça dit bien, ce grand-lui.
00:08:46 - Philippe, je vais aggraver mon cas auprès de Muriel,
00:08:50 avec une forme de conviction.
00:08:52 Robert Ménard est un grand ami, est un grand maire,
00:08:56 et à chaque fois que je suis allé à Béziers,
00:08:58 j'ai trouvé que c'était une ville remarquablement administrée.
00:09:01 - Bon ben ça c'est réglé, François Zeman.
00:09:03 - Je ne vois pas comment, en trois heures,
00:09:04 on descend dans nos trains...
00:09:05 - Il y a l'entente des terminaux de Paris...
00:09:06 - Pas seulement, pas seulement, ma chère Françoise.
00:09:08 Vous savez que j'ai une intuition immédiate
00:09:10 sur la qualité urbaine de Béziers.
00:09:12 - Bien sûr, c'est vraiment immédiat.
00:09:14 Vraiment, j'adore, le gars il descend du TGV
00:09:16 pour faire une signature, il remonte,
00:09:18 et je trouve que cette ville est administrable.
00:09:21 - C'est même admis par des gens qui n'aiment pas Robert Ménard.
00:09:24 - En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il a un vrai impact.
00:09:26 C'est le seul qui a été réélu quasiment au premier tour,
00:09:29 je pense, la dernière fois.
00:09:30 - Vous êtes d'une honnêteté scrupuleuse.
00:09:31 - Donc il faut quand même être honnête.
00:09:33 Malheureusement, je n'aime pas ce personnage,
00:09:34 mais apparemment il a un électorat, Muriel.
00:09:36 Il a un électorat, c'est pas vous.
00:09:37 - J'aurais pas dit mieux que Françoise.
00:09:39 - Philippe Bilger, vous aimez beaucoup Bézier.
00:09:41 - Muriel, vous aimez bien Bézier.
00:09:43 - Non, mais, non, mais non !
00:09:45 - Je l'ai dit, il aime beaucoup Bézier, la ville de Bézier.
00:09:47 - Non, mais j'aime pas du tout, vous avez le sourcil
00:09:49 qui pointe en point d'interrogation, on dirait Macron là.
00:09:51 - J'ai ce sourcil à la Macron.
00:09:53 - Je ressemble à Macron maintenant.
00:09:54 - Philippe, excusez-moi, Philippe,
00:09:56 taisez-vous quand vous parlez, merci beaucoup.
00:09:58 Vous restez avec nous dans un instant,
00:10:00 les vraies voix continuent.
00:10:01 Muriel, on vous garde, puisque c'est vous
00:10:03 qui allez jouer contre nos vraies voix.
00:10:05 Et là, vous pourrez essayer de battre Philippe Bilger,
00:10:07 ça devrait être facile, on vous le dit.
00:10:09 - Deux plages, je vais lui mettre.
00:10:11 - Oh, oh, oh !
00:10:13 - Je les adore, ça me ferait plaisir.
00:10:15 - Dans un instant, les trois mots de l'actu,
00:10:18 et le réquisitoire du procureur, cher procureur, c'est ?
00:10:21 - Quand on veut protéger sa famille,
00:10:23 on ne l'expose pas.
00:10:25 - Eh bien voilà, 0 826 300 300,
00:10:27 vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:10:29 Ça démarre bien, cette émission.
00:10:31 Avec nous aujourd'hui, Françoise Degoy,
00:10:33 éditorialiste Sud Radio, et Pierre-Yves Martin,
00:10:35 qui est consultant. Et vous, au 0 826 300 300.
00:10:38 Dans un instant, les trois mots dans l'actu.
00:10:40 Félix Mathieu, bonsoir. - Bonsoir.
00:10:42 - De quoi parle-t-on ? - On va parler d'Elisabeth Borne,
00:10:44 qui accuse la gauche de compromission avec l'URN
00:10:46 après le rejet préalable de la loi Immigration hier,
00:10:49 de Volodymyr Zelensky en visite à Washington.
00:10:52 Il espère sauver l'aide américaine à son pays,
00:10:54 et notamment à l'armée ukrainienne.
00:10:56 Et puis on va parler aussi du droit à l'IVG
00:10:58 qui devrait entrer dans la Constitution.
00:11:00 En trois mots, ça donne "compromission ukraine et IVG".
00:11:03 En attendant, le réquisitoire du procureur.
00:11:05 - Et monsieur le procureur, vous allez requérir cet après-midi
00:11:14 contre les tentatives d'interférence de certaines familles
00:11:16 avec les enquêtes en cours.
00:11:18 - Oui, je suis très sensible à la détresse de certaines familles,
00:11:23 et à l'émoi de certaines personnalités
00:11:25 qui sont accusées, à l'heure actuelle,
00:11:28 on ne sait pas si c'est au nom de la vérité ou du mensonge,
00:11:32 je n'en sais rien,
00:11:34 mais ce que je voudrais dénoncer,
00:11:36 c'est cette volonté de la part de certains
00:11:39 de venir s'expliquer dans les médias,
00:11:43 en parlant de leurs enfants,
00:11:45 en offrant des déclarations sur la personne avec laquelle elles vivent,
00:11:50 parce que, évidemment, personne ne les considère comme impartiales.
00:11:54 Et lorsqu'on vient parler de ces enfants dans les médias,
00:11:58 en disant qu'ils sont malheureux à cause de ce qu'on dit
00:12:01 contre tel ou tel,
00:12:03 loin de favoriser la pacification,
00:12:05 on aggrave le problème.
00:12:07 Je sais bien que mon conseil ne sera pas suivi,
00:12:12 il consiste à laisser faire les enquêtes.
00:12:15 Elles sont ouvertes, on va attendre.
00:12:18 Et Dieu sait qu'aujourd'hui, on n'est pas tendre
00:12:21 avec ceux auxquels on reproche, à tort ou à raison,
00:12:24 des infractions de nature sexuelle.
00:12:26 - Françoise de Gouin.
00:12:28 - Je voudrais comprendre de qui vous parlez exactement.
00:12:30 Je ne comprends pas.
00:12:32 - Non mais...
00:12:34 - Vous parlez de Gérard Depardieu ?
00:12:36 - Notamment, mais aussi...
00:12:38 - J'ai écouté la défense des avocats de Gérard Depardieu,
00:12:43 elle est un peu faible, la défense, notamment, si cette actrice...
00:12:46 - Non mais je pensais à d'autres gens qui passent chez Anouna,
00:12:49 des choses comme ça, des épouses...
00:12:51 - Mais vous ne pouvez pas empêcher cela,
00:12:53 à partir du moment où vous avez des micros tendus.
00:12:55 Moi je comprends très bien que ça puisse être gênant,
00:12:57 je comprends très bien que ça puisse être tranquant.
00:12:59 - C'est la famille.
00:13:01 - Oui, mais en même temps, quand vous avez la douleur,
00:13:03 et que vous vivez dans le monde dans lequel on vit,
00:13:05 et que vous vous exprimiez, je le comprends parfaitement.
00:13:07 Je ne dis pas que c'est bien, mais je comprends qu'on le fasse.
00:13:09 - Pierre-Hugo Martin.
00:13:11 - Il y a cette tentation du médiatique,
00:13:13 c'est effectivement, comme disait François,
00:13:15 ça peut être compliqué pour certaines personnes de résister.
00:13:18 Voilà, c'est le premier élément.
00:13:20 Le deuxième élément, c'est le sujet de l'amour propre,
00:13:23 au travers de ta tribune, de ton intervention.
00:13:26 Est-ce que tout le monde est animé par un amour,
00:13:29 une estime de soi réelle,
00:13:31 pour devoir comme ça aller se compromettre,
00:13:34 ou déballer des choses qui n'auraient peut-être pas dû l'être ?
00:13:38 - Je pense que quand on est dans la douleur,
00:13:40 on a des réactions, des tas de chocs,
00:13:42 qui sont parfois totalement tordus.
00:13:44 Vous vous souvenez de la mère de Naël ?
00:13:46 Honnêtement, moi j'avais défendu,
00:13:48 parce qu'elle avait une attitude assez délirante en réalité,
00:13:52 lors de la marche, lors de l'hommage,
00:13:54 et vous étiez d'accord avec moi, Philippe, là-dessus,
00:13:57 sur le fait que le choc était tellement fort
00:13:59 que ça peut générer aussi des comportements inappropriés.
00:14:03 Donc je pense aussi que la douleur peut générer
00:14:06 des comportements inappropriés.
00:14:08 - On ne l'a pas interprétée de la même manière,
00:14:10 son attitude, ma chère Françoise.
00:14:12 - Vous et moi, oui, mais vous étiez assez d'accord
00:14:15 pour dire que l'interprétation qu'on pouvait en faire
00:14:17 était un peu dégueulasse aussi.
00:14:19 - J'avais été pour une fois un peu dans votre sens.
00:14:23 - Oui, mais c'est parce que c'est bientôt Noël,
00:14:26 que vous n'en parlez pas non plus.
00:14:28 - Allez, merci beaucoup, monsieur le procureur.
00:14:30 Tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:14:32 - Les vrais voix Sud Radio.
00:14:34 - Et 3 mots dans l'actu qui sont Félix.
00:14:36 Compromission, Ukraine et IVG.
00:14:38 - La Première Ministre dénonce la compromission
00:14:40 de la gauche avec le RN.
00:14:41 Le projet de loi immigration part en commission mixte,
00:14:43 paritaire avec députés et sénateurs,
00:14:45 après son rejet hier par l'Assemblée Nationale.
00:14:48 Les Etats-Unis vont-ils couper les vivres
00:14:50 à l'armée ukrainienne, faute d'accords
00:14:52 entre le parti républicain et l'administration Biden ?
00:14:55 Volodimir Zelensky vient d'arriver à Washington
00:14:57 pour plaider sa cause.
00:14:59 Et puis, le gouvernement présente son projet de loi
00:15:01 pour faire entrer à l'interruption volontaire de grossesse.
00:15:04 Dans la Constitution, une liberté garantie
00:15:06 plutôt qu'un droit à l'IVG,
00:15:08 c'est le compromis avec la droite sénatoriale.
00:15:10 - Les vrais voix Sud Radio.
00:15:13 - Hier, une fois de plus,
00:15:16 vous avez fait le choix délibéré
00:15:18 de la compromission avec l'extrême droite.
00:15:21 Vous qui souhaitez l'immigration sans règles,
00:15:24 vous avez voté avec des partisans l'immigration zéro.
00:15:29 - La première ministre très remontée cet après-midi
00:15:32 contre les oppositions qui ont additionné leur voix hier
00:15:35 pour mettre son gouvernement en minorité.
00:15:37 Motion de rejet préalable écologiste
00:15:39 adoptée par le RN, LR et la NUPS.
00:15:41 Ce matin, au Conseil des ministres,
00:15:43 le président Macron a fustigé le cynisme
00:15:45 et le jeu du pire des oppositions
00:15:47 qui veulent, selon lui, bloquer le pays.
00:15:49 Comme en écho la chef du gouvernement,
00:15:51 Elisabeth Borne, tout à l'heure à l'Assemblée.
00:15:53 - Les Français attendent que nous prenions
00:15:55 des mesures fortes pour réduire l'immigration illégale
00:15:58 et pour mieux intégrer les personnes
00:16:00 que nous choisissons d'accueillir.
00:16:02 Les Français veulent que nous trouvions des compromis,
00:16:04 pas des coups politiques à la petite semaine.
00:16:07 Vous ne leur proposez que le blocage de nos institutions.
00:16:10 Vous ne leur proposez qu'une union sacrée
00:16:12 entre la NUPS et l'extrême droite.
00:16:15 Vous ne leur proposez que le chaos.
00:16:17 C'est irresponsable, c'est dangereux.
00:16:19 Avec le ministre Gérald Darmanin
00:16:21 et tous vos gouvernements,
00:16:23 nous choisirons toujours le chemin de l'action
00:16:25 et de la responsabilité au service des Français.
00:16:28 Je vous remercie.
00:16:29 - Justement, peu après, au lendemain de sa démission
00:16:31 refusée par le président,
00:16:33 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:16:35 s'est à son tour montré très tendu dans l'hémicycle.
00:16:38 - L'assurance, non. On ne peut pas en être certain.
00:16:41 - Gérald Darmanin, qu'on écoutera plus tard.
00:16:44 Donc, voilà, ambiance très tendue
00:16:46 cet après-midi à l'Assemblée nationale.
00:16:48 - Très court et vrai. Moi ou le chaos, c'est ce que dit Elisabeth Borne ?
00:16:50 - Oui, enfin, bon, c'est jamais eux, c'est toujours à faute des autres.
00:16:52 Si déjà il y avait eu les neuf députés de la République en marche
00:16:54 qui manquaient à l'appel,
00:16:56 le texte serait passé, je rappelle.
00:16:58 Il serait passé.
00:17:00 Et par ailleurs, on ne peut pas reprocher à la gauche
00:17:03 et notamment au Parti Socialiste, à LFI,
00:17:06 de voter une motion de rejet présentée par les écologistes.
00:17:09 Comprenez, cet argument-là ne tient pas.
00:17:13 En revanche, je rigole de voir
00:17:15 tous les gens de LFI en train de claironner
00:17:18 qu'on ne pouvait pas défiler avec le Rassemblement national
00:17:21 pour la marche contre l'antisémitisme,
00:17:23 mais apparemment qu'une motion de rejet passe avec les voix du RN,
00:17:25 ça ne les dérange pas.
00:17:27 Mais ceci dit, globalement, ça c'est pour piquer un peu la marchandise,
00:17:31 mais ceci dit, l'argument qui consiste à dire
00:17:34 "vous avez mélangé vos voix" est un argument débile
00:17:36 et qui d'ailleurs, de toute façon, ne prend pas dans l'opinion.
00:17:38 - Allez, le deuxième mot,
00:17:40 deuxième mot, Ukraine,
00:17:42 Volodymyr Zelensky qui est arrivé à Washington
00:17:44 pour tenter de plaider sa cause.
00:17:46 - Oui, ça ressemble un peu à une tournée de la dernière chance
00:17:48 alors que les États-Unis pourraient couper leur aide décisive à l'Ukraine
00:17:51 faute d'accords au Congrès entre républicains et démocrates.
00:17:54 Le président ukrainien a donc rencontré des parlementaires,
00:17:56 il est aussi attendu à la Maison-Blanche pour voir Joe Biden.
00:17:59 Peut-il obtenir l'assurance d'être encore soutenu financièrement ?
00:18:02 Pas si simple, nous explique le général Dominique Trinquant,
00:18:05 ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU.
00:18:08 - L'assurance, non, on ne peut pas en être certain.
00:18:10 Toutefois, son annulation la dernière fois, c'était une visio.
00:18:14 Je pense qu'on a la réponse aujourd'hui.
00:18:16 Il fallait qu'il se rende en personne pour aller parler à Washington,
00:18:20 peut-être avec un certain nombre de sénateurs influents.
00:18:23 Et c'est effectivement essentiel pour lui d'obtenir le soutien américain,
00:18:27 sachant qu'en même temps, jeudi et vendredi,
00:18:29 il y a une réunion à Bruxelles sur le soutien à l'Ukraine également,
00:18:32 mais qui est beaucoup moins problématique qu'elle l'avait à Washington.
00:18:35 - Le général Trinquant, joint par Jules Boscherini sur Sud Radio.
00:18:38 - Troisième mot, IVG, le projet de loi pour faire entrer l'interruption
00:18:41 volontaire de grossesse a été présenté dans la Constitution,
00:18:44 a été présenté en Conseil des ministres.
00:18:46 - Oui, constitutionnaliser l'IVG,
00:18:48 mesure réclamée de longue date par les associations féministes
00:18:51 qui saluent l'initiative, mais qui regrettent la formulation retenue.
00:18:55 C'est in fine, je cite, la liberté garantie aux femmes
00:18:58 de recourir à l'avortement qui a les faveurs,
00:19:01 qui figurera dans la loi fondamentale,
00:19:03 et non pas le droit à l'IVG,
00:19:05 comme auraient préféré les militantes des droits des femmes.
00:19:08 Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti,
00:19:10 défend le choix d'un compromis avec la droite sénatoriale.
00:19:13 - L'écriture retenue fait converger les deux versions.
00:19:17 La voici, la loi détermine les conditions dans lesquelles
00:19:21 s'exerce la liberté garantie à la femme
00:19:25 d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse.
00:19:30 Il s'agit là d'une occasion historique que vous avez,
00:19:34 que nous avons collectivement rendue possible.
00:19:38 - Eric Dupond-Moretti tout à l'heure devant l'Assemblée nationale
00:19:41 pour cette hypothétique réforme constitutionnelle.
00:19:44 - Philippe Lugger ?
00:19:45 - Je n'étais pas chaud pour l'inscription,
00:19:47 mais je reconnais que la formulation proposée,
00:19:50 elle me va à peu près.
00:19:52 Donc comme, à l'évidence, on va se préoccuper de mon avis,
00:19:56 je suis ravi.
00:19:57 - Non mais c'est important que ça fonctionne,
00:20:00 que ce soit l'ensemble de la représentation qui puisse dire oui.
00:20:03 - C'est vrai.
00:20:04 - Moi je comprends, les féministes elles avaient raison,
00:20:07 mais en réalité c'est bien qu'on trouve,
00:20:09 se mettre cet étalonnage là.
00:20:12 - Et Pierre-Yves, Martin ?
00:20:14 - Moi je ne suis pas, en fait si je compare ce sujet là
00:20:18 avec la crise politique, on le verra après,
00:20:21 dans laquelle on évolue sur la loi immigration,
00:20:25 j'ai un peu de difficulté à identifier les niveaux de priorité qui sont donnés.
00:20:30 - Ah oui, c'est clair.
00:20:32 - On verra.
00:20:34 Le projet de loi immigration porté par Gérald Darmanin
00:20:37 a été rejeté par l'Assemblée Nationale.
00:20:39 Le gouvernement a décidé donc de convoquer une commission mixe paritaire.
00:20:43 Avec cette question, comme le demandent Jordan Bardella et Emmanuel Bonpart,
00:20:47 Emmanuel Macron doit-il dissoudre l'Assemblée Nationale ?
00:20:50 On va en parler avec Jean Petau, politologue,
00:20:53 avant de l'avoir au téléphone.
00:20:54 - Oui, alors parlons vrai.
00:20:56 Est-ce que la dissolution, c'est la solution pour redonner la parole aux Français
00:20:59 et sortir de ce blocage d'hier, de ce coup de pied de laine d'hier soir ?
00:21:03 Est-ce que vous préférez autre chose ?
00:21:05 Un référendum ? Une démission du Président de la République ?
00:21:08 Est-ce que pour vous, dissoudre est la solution ?
00:21:11 Comme le demandent Bardella et Bonpart,
00:21:13 pour le moment vous dites toujours oui à 97%.
00:21:16 - Jean Petau, vous êtes avec nous, bonsoir.
00:21:18 - Bonsoir.
00:21:19 - Petite question, est-ce que dissoudre l'Assemblée serait courageux ou suicidaire ?
00:21:23 - Écoutez, je ferais la même réponse qu'Olivier Marex,
00:21:26 je crois qu'il a dit, dissoudre, ce serait ce qu'on appelle la roulette belge,
00:21:30 c'est-à-dire mettre 8 balles dans le barillet et appuyer sur la gâchette.
00:21:35 - On en parle dans un instant. 0 826 300 300,
00:21:38 soyez les bienvenus, les Vrais Voix jusqu'à 19h.
00:21:40 - C'est bien nous, vous les avez nommés,
00:21:49 Cécile de Ménibus et Philippe David.
00:21:51 - Ça va Philippe David ? - Ça va très bien et vous ?
00:21:53 - Je ne vous ai pas demandé.
00:21:54 - Ben ça va quand même.
00:21:56 - Non, je vous ai demandé en fait.
00:21:58 - Ah oui ? Vous avez donné la preuve ?
00:22:00 - J'ai la barre. - Ah oui, absolument.
00:22:03 - Philippe Bilger avec nous, Françoise de Gouin, Pierre-Yves Martin,
00:22:06 et vous, 0 826 300 300, vous êtes les bienvenus bien entendu pour débattre avec nous
00:22:11 et c'est le Grand Débat du Jour.
00:22:13 - Dans une démocratie normale, le ministre aurait dû partir,
00:22:20 il aurait dû emmener son texte de loi avec lui.
00:22:23 - Je pense que face à cette crise politique majeure,
00:22:25 il faut revenir au peuple et l'un des moyens de revenir au peuple
00:22:29 qui est en démocratie le souverain ultime,
00:22:31 c'est la dissolution de l'Assemblée Nationale.
00:22:34 - Le Président de la République ne tient plus qu'à un fil,
00:22:36 qui est le fil du passage en force permanent.
00:22:38 - Donc maintenant la seule solution c'est la dissolution
00:22:41 et nous avons peu d'espoir aussi puisqu'il faudra avoir le courage de retourner devant les Français.
00:22:44 - S'ils ne sont pas capables de gouverner le pays autrement,
00:22:46 qu'ils partent tous, qu'ils s'en aillent, on n'a pas besoin d'eux.
00:22:50 - Et donc ce revers d'ampleur pour le gouvernement, pour sa majorité relative,
00:22:53 mise en minorité par les oppositions hier à l'Assemblée Nationale
00:22:56 avec un retour avorté au Palais Bourbon pour le projet de loi d'immigration.
00:23:00 Le texte s'est donc heurté à une motion de rejet préalable,
00:23:03 rejet proposé par le groupe écologiste,
00:23:06 mais voté aussi par les LR et le RN.
00:23:08 - Et vous, qu'en pensez-vous ?
00:23:10 Est-ce qu'après l'échec d'hier après-midi,
00:23:12 ça peut tenir encore trois ans et demi comme ça ?
00:23:15 Est-ce que Macron, comme le demandent Bompard et Bardella,
00:23:18 mais ce n'est pas les seuls,
00:23:19 doit dissoudre pour redonner la parole au peuple ?
00:23:22 Est-ce que vous pensez qu'il doit faire autre chose ?
00:23:24 Un référendum ?
00:23:25 Tiens, un nouveau grand débat, pourquoi pas ?
00:23:27 Ode attend vos appels au 0826 300 300
00:23:30 et pour le moment, à cette question, comme le demande Bardella et Bompard,
00:23:33 Macron doit-il dissoudre ?
00:23:34 Ça a baissé, mais vous dites toujours oui à 95%.
00:23:37 - Ben dis donc, c'est réglé.
00:23:38 Jean Peutot est avec nous, politologue.
00:23:40 Merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
00:23:43 Avant de revenir vers vous, Philippe Bilger,
00:23:45 cette demande de dissoudre l'Assemblée nationale,
00:23:49 est-ce que ça va dans le sens... ?
00:23:52 - Alors, si vous le permettez, Cécile,
00:23:54 j'arriverai en effet à la réponse que vous souhaitez,
00:23:58 mais je vois dans ce qui s'est passé hier un double paradoxe.
00:24:03 Le premier, et je ne partage pas l'opinion dominante
00:24:07 qui s'exprime dans les médias,
00:24:09 je trouve que ça a été le refus de cette...
00:24:13 Le vote de cette motion de rejet n'est pas le signe d'un désastre,
00:24:18 mais au contraire d'une cohérence que j'appellerais pluraliste.
00:24:23 Il m'a paru totalement normal que la gauche et l'extrême-gauche
00:24:27 votent cette motion de rejet,
00:24:30 de la même manière que je félicite les Républicains
00:24:33 pour une fois d'avoir été cohérents
00:24:36 par rapport à des exigences qui n'étaient pas satisfaites,
00:24:40 et donc, naturellement, ils ont voté la motion de rejet.
00:24:44 Alors, sur la dissolution, il est assez piquant,
00:24:48 et c'est mon second paradoxe,
00:24:50 de constater que le pouvoir fait le reproche aux oppositions
00:24:55 de tomber dans le politicien,
00:24:58 alors que lui-même tombe, mais à pied et à esprit joint,
00:25:02 dans le partisan, en refusant de mettre en oeuvre une dissolution,
00:25:07 tout simplement parce qu'il y perdrait considérablement
00:25:11 des plumes démocratiques.
00:25:13 - Françoise de Goy.
00:25:14 - Moi, je pense que la dissolution, non seulement est nécessaire,
00:25:17 mais elle est inévitable, elle s'imposera à Emmanuel Macron
00:25:20 à un moment donné ou à un autre.
00:25:22 D'ici à aujourd'hui, jusqu'aux européennes,
00:25:25 il est impossible de continuer,
00:25:27 quand on est à ce point, comment dirais-je,
00:25:29 à la merci du moindre coup de grisou.
00:25:31 Le moindre coup de grisou, et les oppositions qui s'unissent,
00:25:34 et vous êtes retoqués à l'Assemblée Nationale.
00:25:36 Ça veut dire que, dans l'esprit des institutions,
00:25:38 je sais qu'on brandit beaucoup ce mot,
00:25:40 mais là, il n'a jamais été autant d'actualité.
00:25:42 Soit le président de la République décide
00:25:44 qu'il fait travailler les institutions,
00:25:46 qu'il fait faire son travail aux institutions
00:25:49 dont il est le garant,
00:25:50 et il est évident qu'il faut dissoudre.
00:25:52 Il est évident qu'aujourd'hui, ce gouvernement
00:25:54 ne correspond plus aux pays réels.
00:25:56 Moi, j'entends bien les arguments,
00:25:58 il n'y a pas de majorité alternative,
00:26:00 mais on s'en fout de ça.
00:26:01 Comment vous pouvez décider de ce qu'il y aura
00:26:03 tant que vous n'avez pas voté ?
00:26:04 C'est comme tous les gens qui m'expliquent
00:26:06 "oui, ça va être un raz-de-marée,
00:26:07 Rassemblement National".
00:26:08 Vous n'en savez absolument rien,
00:26:09 vous ne savez pas comment le barrage va fonctionner,
00:26:11 vous ne savez...
00:26:12 Ah non, mais c'est pas la peine de doldiner !
00:26:14 - Non, non, mais...
00:26:16 - Vous pouvez quand même doldiner, non ?
00:26:18 - Mais non, mais c'est tellement...
00:26:19 Mais si, vous avez le droit de doldiner !
00:26:21 Mais, qui que ce soit d'ailleurs,
00:26:23 mais il faut être juste cohérent,
00:26:24 arrêter avec les prophéties créatrices,
00:26:26 je pense qu'il faut dissoudre.
00:26:28 Point.
00:26:29 - Et le doldineur ?
00:26:30 - Oui, voilà, qui a doldiné avec sa grosse tête.
00:26:32 Il n'a pas une grosse tête, il n'a pas doldiné.
00:26:34 - Il n'a pas une grosse tête !
00:26:35 - Oui, ben moi je suis contre ce sujet,
00:26:38 cette perspective de dissolution.
00:26:40 Moi, je pense que ce qui aurait été bien,
00:26:42 c'est que le président Macron
00:26:43 accepte la démission de son ministre de l'Intérieur,
00:26:45 et point, bar.
00:26:46 En fait, je trouve la dissolution
00:26:48 quelque chose de dangereux.
00:26:49 Alors, le dernier épisode en date
00:26:51 confirmera ça,
00:26:53 et on ne peut pas généraliser, mais...
00:26:55 - En 97, en quoi ça a été dangereux ?
00:26:57 La gauche a pas été dangereuse pour le pays ?
00:26:59 - Je trouve ça dangereux parce que...
00:27:00 - Elle n'a jamais eu autant de réformes ?
00:27:01 - Elle n'a jamais eu autant de réformes ?
00:27:02 - Allez, on y va !
00:27:03 - Je trouve ça dangereux parce que, un,
00:27:05 le président a été élu pour son quinquennat,
00:27:08 donc qu'il le fasse, avec une ligne politique,
00:27:11 et une remise en cause,
00:27:12 ou une affirmation législative parlementaire
00:27:15 de ses orientations,
00:27:17 ne veut pas dire "stop, on arrête, on change la direction".
00:27:20 Voilà, je pense qu'il faut être...
00:27:22 Il y a ce rapport au temps,
00:27:24 et il y a cet effet zapping,
00:27:25 "ah ben, il y a un truc qui me plaît pas,
00:27:26 ou il y a une contradiction,
00:27:27 alors du coup, on arrête et on change,
00:27:29 et on redistribue les cartes".
00:27:30 Moi, je ne suis pas à l'aise avec ça.
00:27:31 - Allez, on va poser la question à Jean Petau, politologue.
00:27:34 Voilà, petit état des lieux, des avis de chacun.
00:27:37 Pour l'instant, la question, on nous dit, en tout cas,
00:27:40 95% de ceux qui votent sur notre compte Twitter
00:27:43 sont pour la dissolution.
00:27:44 - Oui, bonsoir.
00:27:49 Quand j'ai évoqué la réflexion d'Olivier Marlec...
00:27:53 - La roulette belge.
00:27:54 - C'était pas forcément pour me faire,
00:27:58 comment dire, l'écho,
00:28:01 pour partager cette opinion.
00:28:03 Je voudrais qu'on revoie un petit peu le fonctionnement,
00:28:07 non seulement des institutions,
00:28:08 mais de ce qui s'est passé dans la vie politique française
00:28:11 depuis un certain nombre d'années.
00:28:12 Bon, d'abord, il faut bien comprendre
00:28:14 que s'il y a une dissolution,
00:28:16 il peut sortir des urnes une assemblée
00:28:19 qui sera majoritairement hostile aux chefs de l'État.
00:28:23 Ça, ça s'est déjà passé.
00:28:24 Ça s'est passé, effectivement, en 1997,
00:28:27 et ça a été la troisième cohabitation
00:28:30 où on a vu d'un côté Jacques Chirac à l'Élysée
00:28:34 et Lionel Jospin pour cinq années à Matignon.
00:28:37 Et ça n'a pas provoqué de crise constitutionnelle majeure.
00:28:41 Donc ça peut tout à fait se concevoir.
00:28:44 Deuxième élément, l'article 91,
00:28:47 qui a été celui qui a été actionné hier
00:28:49 par la motion de rejet préalable,
00:28:52 n'est pas à confondre avec une motion de censure.
00:28:55 Si les oppositions se sont retrouvées
00:28:59 à même de voter cette motion de rejet,
00:29:02 ce n'est pas pour les mettre en cause,
00:29:04 mais c'est sans doute que le courage a été d'autant plus fort
00:29:06 qu'ils ne s'exposaient pas à une dissolution.
00:29:08 Car il faut bien comprendre que,
00:29:10 peut-être en dehors du Rassemblement national,
00:29:13 et encore, ça se discute,
00:29:14 personne n'a véritablement intérêt à une dissolution.
00:29:17 Donc c'est facile d'être courageux, j'allais dire,
00:29:19 de voter un texte, y compris une motion de rejet préalable,
00:29:23 si la conséquence ne sera finalement pas écrite
00:29:28 comme a été justement la réaction du général de Gaulle
00:29:32 en actionnant la réaction de Gaulle,
00:29:34 et la dissolution.
00:29:35 - Vous avez raison Jean, dans ce que vous dites.
00:29:37 Bien sûr que c'est courage fillon,
00:29:39 et on voit bien que tous les groupes font leurs calculs,
00:29:41 mais d'ailleurs ils ont tort de faire ce genre de calcul,
00:29:43 parce que la réalité c'est qu'on ne gagne pas les élections
00:29:45 en faisant des calculs.
00:29:46 Je connais bien, nous connaissons tous la différence
00:29:49 entre la motion de censure et la motion de rejet,
00:29:51 mais dans les faits, en tout cas, pas dans l'esprit,
00:29:53 mais dans les faits, et dans ce que ça renvoie,
00:29:56 c'est un cataclysme politique pour Emmanuel Macron.
00:29:59 On peut essayer de le fébiser,
00:30:01 c'est le même effet que s'il y avait eu une motion de censure.
00:30:04 Je dis bien sûr que sur le plan constitutionnel,
00:30:06 ça n'a pas les mêmes effets.
00:30:08 - Non, parce que le gouvernement saute pas,
00:30:09 c'est la différence.
00:30:10 - C'est ce que je viens d'expliquer, Philippe.
00:30:11 - Oui, mais j'explique pour les auditeurs
00:30:12 qui ne s'inquiètent pas quand il y a une motion de censure,
00:30:14 le gouvernement saute.
00:30:15 - Je pense qu'ils le savent parfaitement,
00:30:16 mais la motion de rejet, en réalité, sur le plan symbolique
00:30:18 et sur le plan purement politique,
00:30:20 elle est quasiment aussi forte que la motion de censure,
00:30:22 vous me l'accorderez ou pas ?
00:30:24 - Jean Petau.
00:30:25 - Oui, enfin, il y a une vraie discussion là-dessus.
00:30:29 Politiquement, je pense qu'il avait raison, Françoise,
00:30:31 c'est vrai que c'est une claque.
00:30:33 D'ailleurs, le terme a été suffisamment employé,
00:30:36 mais on voit bien que l'exécutif, en tous les cas,
00:30:40 n'a pas cette cliqueture-là.
00:30:42 L'exécutif tend à, j'allais dire,
00:30:46 minimiser les conséquences institutionnelles de cette motion.
00:30:50 - Mais vous et moi, on sait très bien quelles sont les conséquences.
00:30:53 Elles sont dramatiques, ces conséquences, on le sait très bien.
00:30:55 On sait très bien ce que ça signifie, en fait.
00:30:57 - Philippe Fillechon.
00:30:58 - Jean Petau, et si je vous entends bien,
00:31:00 mais peut-être est-ce tort dans mon interprétation,
00:31:05 j'ai un peu l'impression que vous seriez partisan
00:31:10 d'une continuation de cette politique très pragmatique,
00:31:14 un peu à la Gody,
00:31:16 plutôt que d'un coup de force, de clarté et de cohérence
00:31:21 de la part du pouvoir en place.
00:31:24 Et donc la dissolution serait une forme de courage,
00:31:28 peut-être suicidaire de sa part,
00:31:31 mais est-ce qu'elle n'apporterait pas une forme de clarification démocratique
00:31:36 qui nous permettrait de redémarrer sur des bases plus saines ?
00:31:41 - Jean Petau.
00:31:42 - Philippe, vous avez raison, vous connaissez la trace du cardinal Dorel.
00:31:45 On en sort de l'ambiguïté qui a ses dépens.
00:31:49 Et d'une certaine façon, je me demande si l'ambiguïté n'est pas de fait
00:31:55 la carte non jouée d'un certain nombre de formations politiques dans cette histoire.
00:32:01 Alors je suis d'accord avec vous pour dire que la situation est particulièrement instable
00:32:07 et elle n'est pas saine d'un point de vue de la clarté politique,
00:32:11 la politique ce n'est pas toujours la clarté malheureusement.
00:32:14 - Allez, on va vous demander ce que vous en pensez au 0826-300-300
00:32:18 et c'est Gilles qui est avec nous du ZES. Bonsoir Gilles.
00:32:21 - Bonsoir Gilles.
00:32:22 - Oui bonsoir.
00:32:23 - Et bon, on vous écoute Gilles.
00:32:25 - Et bien écoutez, moi je suis évidemment contre une dissolution du gouvernement
00:32:30 et je me demande pourquoi à l'heure actuelle...
00:32:32 - De l'Assemblée nationale.
00:32:34 - Voilà, pardon, de l'Assemblée nationale.
00:32:36 Et je me demande pourquoi à l'heure actuelle, en 2023,
00:32:38 le président peut encore dissoudre une Assemblée nationale.
00:32:42 - Parce que c'est un sujet de constitution.
00:32:45 - La France est le seul pays où une chef d'Etat peut dissoudre.
00:32:49 - Exactement, et ça c'est antidémocratique
00:32:53 et le problème qu'on a dans notre constitution,
00:32:56 c'est qu'on a un pouvoir exécutif omnipotent.
00:32:59 - C'est vrai.
00:33:00 - Et du coup, l'Assemblée nationale et le Parlement,
00:33:02 et on le voit encore et encore et encore,
00:33:05 depuis la 5ème République.
00:33:08 C'est-à-dire, il y a combien d'années ?
00:33:10 - 68, 65, 65, 68.
00:33:15 - Voilà, 65 ans.
00:33:17 Et depuis, personne, j'entends personne sur les ondes de radio,
00:33:20 même aucun parti, dire "il faut arrêter avec cette 5ème République".
00:33:25 - On l'entend dans la rue, Madame.
00:33:28 - Mais non mais pardonnez-moi, excusez-moi, excusez-moi.
00:33:31 - La NUFES, la NUFES.
00:33:33 - Excusez-moi, Arnaud Montebourg a commencé le 1er ad porté,
00:33:35 Jean-Luc Mélenchon, également le PS.
00:33:37 - Non, non, non, non, attendez.
00:33:39 C'était simplement une idée au départ,
00:33:41 où Jean-Luc Mélenchon, pour reprendre Jean-Luc Mélenchon,
00:33:44 il a proposé une assemblée constituante.
00:33:46 Il n'a pas proposé une réforme profonde de la constitution
00:33:49 qui pourrait empêcher le Président, laissez-moi jamais, Madame.
00:33:52 - Mais bien sûr que si, mais lisez les programmes, enfin !
00:33:54 - Qui pourrait empêcher le Président de recourir au 49-3,
00:33:56 qui pourrait empêcher le Président, le gouvernement,
00:33:59 globalement, une fois qu'ils ont la majorité à l'Assemblée nationale.
00:34:02 - Mais vous lisez les programmes ou pas ?
00:34:04 - Mais vous lisez les programmes ?
00:34:06 - Mais, mais, Madame, Madame,
00:34:08 ça fait des années que je m'intéresse à ce problème-là.
00:34:11 - On n'a pas ce problème.
00:34:13 - Mais attendez, on parle en Françoise.
00:34:15 - A mon avis, vous n'êtes pas assez nonives.
00:34:18 - Madame, moi je ne suis pas contre vous.
00:34:20 - Mais moi je veux rectifier quelque chose qui est faux.
00:34:22 - C'est inaudible, s'il vous plaît.
00:34:24 - Je veux rectifier quelque chose qui est faux, Gilles.
00:34:26 Ça fait partie du programme de Jean-Luc Mélenchon,
00:34:28 c'est une partie de la plateforme de la NUPES,
00:34:30 fin du 49-3, 6ème République,
00:34:32 fin du pouvoir présidentiel, pouvoir parlementaire.
00:34:34 Pourquoi vous...
00:34:36 - Ça ne va pas assez loin, Madame.
00:34:38 Je suis d'accord avec vous, ça ne va pas assez loin.
00:34:40 Ça ne va pas assez loin.
00:34:42 - Vous êtes d'accord avec une chose.
00:34:44 - Mais non, ça ne va pas assez loin.
00:34:46 Est-ce que dans le programme de Jean-Luc Mélenchon,
00:34:48 il y a à un moment donné parlé de proportionnel ?
00:34:50 - Bien sûr.
00:34:52 - François Bayrou en parle aussi.
00:34:54 - Non, mais écoutez, Madame,
00:34:56 je vous le dis bien, parce que ce fameux problème-là,
00:34:58 c'est le problème basique qu'on a en France.
00:35:00 - Oui, c'est vrai.
00:35:02 - C'est qu'on a une majorité de toute façon,
00:35:04 à partir du moment où il y a un président qui est élu à deux tours,
00:35:06 on enlève tous les autres qui ont eu des pourcentages.
00:35:08 - C'est vrai.
00:35:10 - Et au premier tour, on en voit combien de parties,
00:35:12 ils sont 15, ils sont 16,
00:35:14 ils ont à chaque fois des 2, des 3, des 4, des 5, des 11.
00:35:16 - On est d'accord.
00:35:18 - Écoutez, laissez-moi aller jusqu'au bout.
00:35:20 - Il y a d'autres auditeurs qui voudraient parler aussi.
00:35:22 - Laissez-moi encore deux minutes, s'il vous plaît.
00:35:24 - Il reste trois minutes.
00:35:26 - C'est pas possible.
00:35:28 - On a confrit votre point de vue.
00:35:30 - Restez avec nous, Gilles.
00:35:32 - Muriel, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:35:34 Vous êtes d'accord avec Gilles, ça ne va pas assez loin,
00:35:36 ou alors vous pensez qu'il doit dissoudre
00:35:38 et que ce serait déjà bien ?
00:35:40 - Il ne dissoudra jamais, ou du moins,
00:35:42 après peut-être,
00:35:44 les...
00:35:46 - Les européennes ?
00:35:48 - Voilà. Pourquoi ?
00:35:50 Parce que Macron,
00:35:52 il aime tellement le pouvoir,
00:35:54 il fait tout tout seul,
00:35:56 donc forcément,
00:35:58 mettre un Premier ministre
00:36:00 qui ne sera pas de son camp,
00:36:02 il ne supportera pas.
00:36:04 - Je pense qu'il aura le plaisir de le torturer,
00:36:06 je pense qu'il faut le voir dans l'autre sens,
00:36:08 Muriel, à mon avis.
00:36:10 - Jean Petau, ce que disait Gilles,
00:36:12 et ce que dit Muriel, c'est quand même intéressant,
00:36:14 est-ce que quelque part,
00:36:16 en France, l'hyper-pouvoir présidentiel,
00:36:18 parce que même un président américain,
00:36:20 il a le feu nucléaire comme un président français,
00:36:22 mais il ne peut pas toucher au Sénat ou à la Chambre des représentants,
00:36:24 est-ce que ça ne prouve pas une chose ?
00:36:26 C'est que finalement, quand on n'est pas en période de cohabitation,
00:36:28 il y a un vrai patron qui est le chef de l'État,
00:36:30 et le Premier ministre, il est interchangeable, quoi.
00:36:32 - Oui, ça, ça s'appelle la Constitution
00:36:34 d'un cinquième république,
00:36:36 c'est le général de Gaulle qui l'a fait ainsi,
00:36:38 avec un comité constitutionnel
00:36:40 dans lequel il y avait
00:36:42 la quasi-totalité des formations politiques,
00:36:44 sauf le Parti communiste,
00:36:46 et nous étions à l'été 58.
00:36:48 - Absolument.
00:36:50 - Je précise d'ailleurs que le 49.3,
00:36:52 M. Vallaud devrait le savoir,
00:36:54 il a été conçu par André Chadernagor,
00:36:56 qui était celui qui conseillait Guy Mollet.
00:36:58 - Absolument.
00:37:00 Voilà ce qu'on doit encore, là, et sa fille, oui.
00:37:02 - Oui, oui.
00:37:04 Ce que je veux dire par là, c'est que, sans doute,
00:37:06 que la 4ème République, avec 21 gouvernements
00:37:08 en 12 ans, était sans doute préférable
00:37:10 en matière de stabilité politique, oui.
00:37:12 - Alors, une autre...
00:37:14 Jean Petau, sinon, Pierre-Yves Martin,
00:37:16 nous avons entendu une question à Jean Petau.
00:37:18 - Oui, je voulais savoir,
00:37:20 clairement, d'ici
00:37:22 la fin de l'année,
00:37:24 d'ici le 31 décembre, comment vous voyez
00:37:26 l'évolution en termes de
00:37:28 communication politique du gouvernement
00:37:30 et du président Macron ?
00:37:32 Est-ce que vous attendez à
00:37:34 une action, à une communication forte,
00:37:36 ou est-ce qu'il y aura
00:37:38 un peu d'attentisme, par exemple,
00:37:40 le jour des vœux ? - Un bouleversement ou pas ?
00:37:42 - Moi, je pense qu'il ne se passera rien,
00:37:44 c'est un peu la maritime.
00:37:46 - On enregistre, allez-y, on enregistre.
00:37:48 - Le président n'aime rien tant
00:37:50 qu'on ne lui force pas la main,
00:37:52 et il prétend encore être
00:37:54 le maître des horloges,
00:37:56 donc je ne vois pas quelque chose qui pourra
00:37:58 finir avant le 22 décembre.
00:38:00 - Mais Jean, il se passera
00:38:02 quelque chose, c'est qu'il nous a annoncé
00:38:04 qu'il se passera quelque chose.
00:38:06 Donc c'est fait en janvier, déjà.
00:38:08 - C'est le rendez-vous avec les Français, oui.
00:38:10 - On peut prendre le raisonnement inverse,
00:38:12 j'ai entend ce que dit Muriel,
00:38:14 mais on peut avoir un grand plaisir à torturer
00:38:16 son Premier ministre, François Mitterrand
00:38:18 l'a fait avec sa valeur,
00:38:20 vraiment avec beaucoup de goût et de grâce,
00:38:22 et Jacques Chirac l'a fait également avec
00:38:24 Léonel Jospin. Il y a une
00:38:26 capacité pour les présidents aussi
00:38:28 à se représidentialiser,
00:38:30 Emmanuel Macron ne peut pas finir
00:38:32 son quinquennat et son histoire
00:38:34 politique française de cette manière-là.
00:38:36 Moi, je pense que, dans un coin de sa tête,
00:38:38 l'idée de la cohabitation
00:38:40 pour se représidentialiser, justement,
00:38:42 est quelque chose qui peut faire son chemin.
00:38:44 Qu'est-ce que vous en pensez, Jean ?
00:38:46 - J'en peux tout. - Je suis d'accord avec vous,
00:38:48 avec une petite réserve,
00:38:50 c'est que les deux exemples que vous avez trouvés
00:38:52 sont très justes, Mitterrand par rapport
00:38:54 à Chirac 1986-88,
00:38:56 - 86-88 ?
00:38:58 - 86-88, pardon,
00:39:00 86-88,
00:39:02 Chirac par rapport à Jospin
00:39:04 97-2002,
00:39:06 la différence c'est que Mitterrand et Chirac
00:39:08 voulaient se représenter et pouvaient se représenter
00:39:10 et en 88 et en 2002,
00:39:12 ce qui n'est plus le cas
00:39:14 de Macron, et je pense que
00:39:16 quelque part, ça va enlever
00:39:18 de l'envie pour lui de sadiser
00:39:20 son Premier ministre.
00:39:22 - Je pense qu'il ne peut pas finir son quinquennat
00:39:24 comme ça, qu'il ne peut pas finir
00:39:26 son histoire comme ça, c'est pas possible.
00:39:28 - Merci beaucoup, Jean Poteau, d'avoir été avec nous,
00:39:30 politologue, merci beaucoup, Gilles
00:39:32 Duzès de nous avoir appelés,
00:39:34 Muriel, vous restez avec nous, vous allez jouer contre nos vraies voix
00:39:36 dans un instant, au quiz
00:39:38 de l'actu, attention, on demande
00:39:40 de la bienveillance, mais
00:39:42 de la tricherie, allez-y.
00:39:44 - Ça au moins, parlons vrai.
00:39:46 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20h,
00:39:48 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:50 - Et puisque vous avez demandé
00:39:52 de la grâce et de l'intelligence,
00:39:54 on a fait venir
00:39:56 Philippe Bilger, bien entendu,
00:39:58 François Sdebois,
00:40:00 qui arrive, Martin.
00:40:02 - Il y a plus de grâce que d'intelligence.
00:40:04 - C'est pour vous. - Ah merci.
00:40:06 - De grèce.
00:40:08 - Si vous êtes méchants, c'est d'un sang.
00:40:10 - Alors qu'il est si délicieusement
00:40:12 pulpeux.
00:40:14 - Chibinou,
00:40:16 ça lui va tellement, mon pulpeux.
00:40:18 - Mon dodi, normalement, tu dois dire mon dodi.
00:40:20 - Le quiz de l'actu.
00:40:22 - Les vraies voix Sud Radio,
00:40:24 le quiz de l'actu. - C'est mignon, mon pulpeux,
00:40:26 j'adore. Et Muriel est avec nous,
00:40:28 de Béziers, ça va Muriel ? - Ça va Muriel ?
00:40:30 - Vous me faites tellement rire.
00:40:32 - Eh bien tant mieux.
00:40:34 - Par les temps qui courent, ça fait du bien quand même.
00:40:36 - Exactement, vous avez bien raison.
00:40:38 Alors Muriel, vous allez peut-être moins rigoler
00:40:40 parce que c'est vous qui répondez en premier à la question.
00:40:42 Et vous avez
00:40:44 trois pères dieux là qui vont
00:40:46 vous tourner.
00:40:48 Allez, vous êtes prêtes ?
00:40:50 On peut y aller ?
00:40:52 Première question, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:54 Donc, qui c'est qui qui l'a répondu
00:40:56 sur le vote de la motion de rejet ?
00:40:58 Ces gens-là n'ont pas de majorité, 149-3,
00:41:00 ils sont à poil.
00:41:02 Muriel.
00:41:04 - Euh, aucune idée,
00:41:06 j'ai donné mal en bouche.
00:41:08 - Non, pas nous. - Non, pas le même bord.
00:41:10 - C'est un vice-président.
00:41:12 - C'est un vice-président de la République. - C'est lui.
00:41:14 - Bonne réponse, il a dit plus rapidement.
00:41:16 - Largement avant.
00:41:18 - Au moins deux heures avant il l'a dit.
00:41:20 - Je crois que c'est s'il est revenu.
00:41:22 - Il l'a dit pour l'émission de Brigitte Laé,
00:41:24 on avait même pas commencé.
00:41:26 - Le temps d'aller pomper vos fiches.
00:41:28 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:30 Une dissolution ? Pourquoi pas.
00:41:32 - Qu'est-ce qu'il joue bien.
00:41:34 Quel acteur ?
00:41:36 Une dissolution ?
00:41:38 Comment ? Qu'est-ce que j'apprends ?
00:41:40 - Muriel.
00:41:42 Une dissolution ? Pourquoi pas.
00:41:44 - Et il a demandé la dissolution.
00:41:46 - Manuel Bompard ?
00:41:48 - Oui, bonne réponse de Françoise De Gouin.
00:41:50 - Manuel Bompard.
00:41:52 - Non, non, ça ne dit pas que
00:41:54 vous l'aviez.
00:41:56 - Vous êtes seul.
00:41:58 - Qui c'est qui qui l'a dit
00:42:00 au sujet du vote de la motion de rejet ?
00:42:02 Ses oppositions se sont liguées
00:42:04 avec des oppositions dingues.
00:42:06 Sandrine Rousseau qui vote avec
00:42:08 Eric Ciotti et Mathilde Panot avec
00:42:10 Marine Le Pen.
00:42:12 Il y a des couples qui se forment.
00:42:14 - Muriel.
00:42:16 - Allez, Mému.
00:42:18 - Non, un président de groupe à l'Assemblée nationale.
00:42:20 - Marlex.
00:42:22 - Ça commence pareil.
00:42:24 - Macron.
00:42:26 - Mathilde Panot.
00:42:28 - Non, un président de groupe.
00:42:30 - C'est qui ?
00:42:32 - Dans le groupe à Macron.
00:42:34 - Oui.
00:42:36 - Président des groupes Renaissance.
00:42:38 - Je ne sais plus.
00:42:40 - Sylvain Maillard.
00:42:42 - Il est assidu.
00:42:44 - J'ai dit quand même dans le groupe à Macron.
00:42:46 - Oui, oui.
00:42:48 - Vas-y, Mému.
00:42:50 - Elle défend bien son bout de gras.
00:42:52 - Qui c'est qui qui l'a dit
00:42:54 au sujet...
00:42:56 - Aussi bien que Robert Ménard.
00:42:58 - C'est sympa.
00:43:00 Au sujet du vote de la motion de rejet,
00:43:02 on a joué contre la France.
00:43:04 - C'est beau.
00:43:06 - Muriel.
00:43:08 - Je vais dire Darmanin.
00:43:10 - Bonne réponse de Muriel.
00:43:12 - Attention, Muriel prend le large.
00:43:14 - Question "Qui c'est qui qui l'a dit"
00:43:16 La réaction de Gérald Darmanin,
00:43:18 c'est le signe d'un pouvoir qui perd pied.
00:43:20 - Ah, c'est facile ça.
00:43:22 - Ah bah, écoutez, on sait pas.
00:43:24 - Muriel.
00:43:26 - On passe à nos revoirs.
00:43:28 - Benjamin Lucas.
00:43:30 - Non, de l'autre côté.
00:43:32 - Mélenchon.
00:43:34 - Plus loin, plus loin.
00:43:36 - Barnella.
00:43:38 - Je l'accepte.
00:43:40 - Un demi-pneu avant.
00:43:42 - Qui c'est qui
00:43:44 qui l'a dit
00:43:46 au sujet du vote de la motion de rejet ?
00:43:48 Gérald Darmanin n'a qu'à partir
00:43:50 avec sa loi sous le bras.
00:43:52 - Oh, c'est facile.
00:43:54 - Marine Le Pen.
00:43:56 - Non, c'est une femme.
00:43:58 - C'est Marion Maréchal.
00:44:00 - Non, bonne réponse de Philippe Billiger.
00:44:02 - Elle est pas tombée.
00:44:04 - Il y a une troisième voix là, ce soir ?
00:44:06 Elle est où ?
00:44:08 Ça va, Pierre Rivian ?
00:44:10 - Il s'en fout, Pierre Rivian.
00:44:12 - Ça a toujours été mon positionnement.
00:44:14 - Les amis, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:44:16 Je le fais ou c'est vous ?
00:44:18 - Allez-y, c'est à vous.
00:44:20 - Qui c'est qui qui l'a dit sur la loi immigration ?
00:44:22 Il y a souvent une volonté de tromper l'opinion.
00:44:24 On parle fort, on agit faible.
00:44:26 Et c'est cela que ne veulent plus les Français.
00:44:28 - C'est la peine.
00:44:30 - Non, c'est la peine de la femme.
00:44:32 - C'est la peine de la femme.
00:44:34 - Avec lui, c'est la fin de la trinité.
00:44:36 - C'est trop évident.
00:44:38 - C'est la fin de la trinité.
00:44:40 - Là, j'admets que vous avez un peu triché.
00:44:42 Mais c'est Ciotti.
00:44:44 - Il est en premier.
00:44:46 - Une dernière.
00:44:48 Qui c'est qui qui l'a dit au sujet des TIG pour les parents de mineurs délinquants ?
00:44:50 Aurore Berger fait une sorte de sarcosisme discount.
00:44:52 Et c'était ce matin sur Sud Radio.
00:44:54 - Oui, Benjamin Lucas.
00:44:56 - Non, c'est Benjamin Lucas.
00:44:58 - Ah ben non, égalité.
00:45:00 - Mais attendez, François Neu.
00:45:02 - Muriel, est-ce que vous saviez
00:45:04 que c'était Benjamin Lucas, Muriel ?
00:45:06 - Répondez oui, Muriel.
00:45:08 - Je ne sais pas, j'ai manqué.
00:45:10 - Contrairement à lui.
00:45:12 - Qui a gagné ?
00:45:14 - Si on met un point, c'est match nul.
00:45:16 Françoise Philippe.
00:45:18 - Mais comment est-ce possible ?
00:45:20 - Parce que t'as pas la même trichée.
00:45:22 - Contrairement à Philippe Bigel,
00:45:24 vous n'êtes pas une menteuse, Muriel.
00:45:26 - Merci, Muriel.
00:45:28 - Merci, Muriel, pour votre bonne humeur.
00:45:30 C'est très sympa d'avoir des auditeurs comme vous.
00:45:32 On est ravis, en tout cas.
00:45:34 Dans un instant, on fait un petit point
00:45:36 sur le journal La Météo avec Rémi André.
00:45:38 Et puis on reviendra, peut-être,
00:45:40 avec un cadeau.
00:45:42 - Ah !
00:45:44 - C'est le sapin de la Meuillelle.
00:45:46 Bienvenue, Cécile Radio.
00:45:48 On est ravis de vous retrouver jusqu'à 19h.
00:45:50 Encore très bien accompagné de Philippe Bigel,
00:45:52 de Françoise Degoy et de Pierre-Yves Martin.
00:45:54 Et vous, au 0826 300 300.
00:45:56 Et mon petit doigt me dit
00:45:58 que peut-être, il pourrait y avoir
00:46:00 un petit cadeau sous le sapin pour vous.
00:46:02 Je dis ça, je dis rien.
00:46:04 En attendant, le top click,
00:46:06 c'est Félix Mathieu.
00:46:08 C'est lui aussi le cadeau.
00:46:10 - Les vraies voix sud-radio, c'est le top click.
00:46:12 - Et,
00:46:14 très belle imitation, Félix Mathieu.
00:46:16 En première place des top tendances
00:46:18 ce soir sur Twitter, on retrouve Darmanin
00:46:20 et Loi Immigration. - Le ministre de l'Intérieur
00:46:22 en première ligne sur le projet de loi Immigration.
00:46:24 Alors après l'adoption d'une motion de rejet
00:46:26 préalable hier soir par les oppositions réunies,
00:46:28 Gérald Darmanin s'est montré très agacé
00:46:30 à l'Assemblée tout à l'heure. - Ce qui est certain,
00:46:32 c'est que
00:46:34 ce sont les policiers, les gendarmes.
00:46:36 Vous les avez déjà privés
00:46:38 de moyens, c'est peut-être pas la peine de les mépriser
00:46:40 en public.
00:46:42 Les policiers,
00:46:46 les gendarmes, les magistrats,
00:46:48 les agents de préfecture,
00:46:50 qui ne sont pas dans le petit jeu
00:46:52 de la bouillie politicienne avec le RN
00:46:54 qui vote avec la NUPES et la NUPES
00:46:56 qui vote avec le RN.
00:46:58 - Très agacé le ministre de l'Intérieur. Et c'est pas cette
00:47:00 fuite du canard enchaîné qui va améliorer
00:47:02 son humeur. L'hebdo satirique indique sur
00:47:04 Twitter s'être procuré la carte
00:47:06 de vœux que le ministère de l'Intérieur
00:47:08 comptait envoyer cette année, début
00:47:10 2024. Une carte aux couleurs
00:47:12 des Jeux Olympiques et sur laquelle on peut lire, je cite,
00:47:14 "Comme en 2023,
00:47:16 le ministère de l'Intérieur et des Outre-mer sera
00:47:18 au rendez-vous des grands événements". En 2024,
00:47:20 des grands événements illustrés
00:47:22 par une Marianne en tenue
00:47:24 de sport en train de faire du saut de haie
00:47:26 et chacune des haies porte le nom
00:47:28 d'un des grands rendez-vous en question, des événements
00:47:30 en question. Alors notre Marianne sportive du
00:47:32 ministère de l'Intérieur a déjà sauté
00:47:34 la haie intitulée "Coupe du monde de
00:47:36 rugby", elle s'apprête à sauter les haies
00:47:38 "80e anniversaire du débarquement",
00:47:40 "Jeux Olympiques et Paralympiques"
00:47:42 et puis sur le dessin, elle est justement
00:47:44 au moment où on la voit en train de sauter
00:47:46 une haie avec une facilité déconcertante,
00:47:48 la haie intitulée, je vous
00:47:50 le donne en mille, "Loi Immigration".
00:47:52 Et voilà,
00:47:54 commentaire du canard enchaîné sur Twitter.
00:47:56 Véridique, voici le projet
00:47:58 de carte de vœux du ministère de l'Intérieur que
00:48:00 Darmanin avait approuvé juste avant
00:48:02 le vote de la motion de rejet de la loi Immigration.
00:48:04 La quatrième haie a
00:48:06 valu au ministre de se prendre une sacrée
00:48:08 bûche de Noël. Voilà pour le commentaire de
00:48:10 l'hebdomadaire satirique. - Mauvaise pioche
00:48:12 sur le choix. - C'est drôle, c'est très drôle.
00:48:14 Très mauvaise pioche, effectivement. Mais bon, ce que vous voulez,
00:48:16 ça doit prendre la vie au petit aussi.
00:48:18 - Au petit. - Au petit.
00:48:20 - Non, non, mais je veux dire, c'est gentil, c'est avec eux,
00:48:22 mais il ne peut pas... - J'aime bien ce que tu as dit.
00:48:24 - Qu'il soit au détriment d'un des
00:48:26 rares bons ministres. - Oui, enfin,
00:48:28 un bon, un rare bon ministre...
00:48:30 - Avec Attal, bien sûr, et
00:48:32 Bruno Le Maire. - Et j'allais dire,
00:48:34 peut-être Clément Bonne un petit peu, non ?
00:48:36 - Non, mais je le déteste pas, mais je le
00:48:38 qualifierais pas de grand ministre.
00:48:40 - Ah oui, vous pensez vraiment que Gabriel Attal
00:48:42 est un grand ministre ? - Je pense qu'en tout cas,
00:48:44 il en a l'étoffe.
00:48:46 - Bien sûr, bien sûr. - Et je suis heureux
00:48:48 de pouvoir en être d'accord avec les Français.
00:48:50 - Ah oui, mais ce que vous voulez
00:48:52 que ça me fasse, les Français, ils ont
00:48:54 adoubé Emmanuel Macron, regardez le résultat.
00:48:56 - Ils pouvaient le couvrir de plumes et de goudrons,
00:48:58 donc si vous voulez l'humeur des Français, je l'adore,
00:49:00 moi-même, je suis française.
00:49:02 - Vous êtes une démocrate, tout le monde.
00:49:04 - Oui, d'accord, mais alors,
00:49:06 la démocratie, c'est pas les sondages,
00:49:08 vous êtes en train d'expliquer que Gabriel Attal
00:49:10 est le nouveau fleuron,
00:49:12 mais enfin, on va pas recommencer comme avec Macron.
00:49:14 - C'est vraiment facile, vous lancez en général
00:49:16 un très bon sujet. - Un débat.
00:49:18 - Absolument, c'est le jeu.
00:49:20 - Ce dîner de table est formidable,
00:49:22 mais les tontons et les tatas,
00:49:24 tout de suite, ce Philippe David.
00:49:26 - Et moi, il y a une chose qui ne buzz pas, et je ne comprends pas
00:49:28 qu'elle ne buzz pas plus.
00:49:30 Une vidéo partagée hier par Quentin Muller,
00:49:32 le rédacteur en chef des Pages Monde, au magazine
00:49:34 Marianne, qui montre une famille en pleurs.
00:49:36 Cette famille, c'est la famille de Youcefi,
00:49:38 un ancien interprète afghan,
00:49:40 qui a travaillé pour l'armée française, lorsque nos troupes
00:49:42 combattaient là-bas, au sein de la coalition internationale.
00:49:44 Ils pleurent, car ils viennent
00:49:46 d'apprendre leur expulsion d'Iran vers l'Afghanistan,
00:49:48 c'est-à-dire vers une mort
00:49:50 certaine, les talibans étant experts
00:49:52 en la matière. Alors, s'ils sautent en Iran,
00:49:54 c'est parce que l'ambassade de France les a fait venir,
00:49:56 leur a donné des visas, leur a fait acheter pour 8 000 euros
00:49:58 de billets d'avion pour la France,
00:50:00 pour finalement annuler leur visa
00:50:02 à la dernière minute, sans leur donner d'explication,
00:50:04 et les laissant endettés.
00:50:06 Alors, je tiens absolument à dire que c'est un scandale
00:50:08 et qu'on doit les faire venir en France.
00:50:10 Je ne suis pas un adepte des repentance,
00:50:12 mais je pense qu'on a beaucoup à rougir
00:50:14 d'avoir abandonné les supplétifs indochinois
00:50:16 de 1946 à 1954,
00:50:18 d'avoir abandonné
00:50:20 les Tarkhili et Mogazni qui avaient combattu
00:50:22 à nos côtés en 1962.
00:50:24 Tous ceux qui ont servi
00:50:26 notre armée, sauf qu'un très exceptionnel,
00:50:28 ont leur place ici, ainsi que leur famille.
00:50:30 Ils méritent même, comme les légionnaires,
00:50:32 de devenir français par le sang versé,
00:50:34 mais ne méritent pas qu'en les abandonnant,
00:50:36 la France fasse couler leur sang.
00:50:38 - J'ai envie de pleurer, vous me mettez les larmes aux yeux là-dessus,
00:50:40 parce que vous avez raison. - C'est vrai, c'est un délire.
00:50:42 - Mais c'est vrai, c'est pas si c'est vrai.
00:50:44 C'est dramatiquement vrai. Écoutez,
00:50:46 ouvrons une caliote, mettons des sous déjà pour
00:50:48 utiliser de l'argent, et utilisons
00:50:50 toute notre voix, notre puissance, pour qu'ils aient
00:50:52 ces fichus visas. C'est pas possible,
00:50:54 ces gens... Mais vous savez ce que c'est, on a fait
00:50:56 du grand reportage, un fixeur,
00:50:58 un fixeur dans un pays, ça prend tous les risques
00:51:00 pour vous. - Oui, c'est très important, c'est primordial.
00:51:02 - Ça prend absolument tous les risques. Ce sont des gens
00:51:04 qui se mettent en danger par rapport à leur vie, leur environnement,
00:51:06 parce qu'ils ont un idéal. Ces gens-là ont des
00:51:08 idéaux. Ils ont un idéal démocratique.
00:51:10 Bravo, merci
00:51:12 Philippe David. Ouvrez une caliote, faites quelque chose,
00:51:14 moi je donne des sous. - Le cas d'offset c'est manifesté ou pas ?
00:51:16 - A priori, j'ai pas vu d'intervention du
00:51:18 mal but qu'il y a d'offset pour le moment. - Ils vont être obligés de se
00:51:20 manifester. - J'ai choisi de pousser ce coup
00:51:22 de gueule, c'est ça que je sais, c'est ça que je sais,
00:51:24 il y a une équipe des vrais voix, c'est pour ça que j'espère qu'il va être
00:51:26 relayé ce soir. - Mais non, mais il y a énormément de politiques
00:51:28 qui relèvent depuis hier. - Qu'est-ce qui pourrait se passer ?
00:51:30 - Ils sont en Iran. - Il faut des visas français.
00:51:32 - Mais là ils sont en voie d'expulsion d'Iran,
00:51:34 comme leur visa iranien a expiré.
00:51:36 - Il faut des visas français. Il y a beaucoup
00:51:38 de politiques
00:51:40 qui s'en sont saisis, je crois qu'Olivier Faure s'en est saisi,
00:51:42 les écologistes aussi, ça peut pas être que la
00:51:44 gauche qui se saisissent de ça, ça c'est
00:51:46 un combat transversal qu'on voit
00:51:48 tous mener. - Merci beaucoup
00:51:50 Philippe, David et
00:51:52 après ça c'est difficile de parler du
00:51:54 sapin de Noël de Sud Radio, mais en tout cas
00:51:56 on essaye de vous offrir du bonheur
00:51:58 et vous allez pouvoir ouvrir
00:52:00 peut-être un cadeau dans quelques
00:52:02 instants et remporter peut-être
00:52:04 votre séjour en famille au Parc Futuroscope,
00:52:06 des bons cadeaux d'une valeur
00:52:08 de 75 euros
00:52:10 chez cadeaux.com ou encore de nombreux autres
00:52:12 cadeaux qui vous attendent encore sous le
00:52:14 sapin. Et je peux vous dire qu'il y en a encore
00:52:16 des cadeaux sous le sapin. Alors pour gagner c'est facile,
00:52:18 le 0826 300 300
00:52:20 et on va donner la possibilité
00:52:22 tiens Philippe, David, donnez-moi un chiffre
00:52:24 entre 1 et 25.
00:52:26 - Allez, pour notre amie
00:52:28 Aude, allez, on va mettre le milieu, le 10 !
00:52:30 - Le 10ème appel
00:52:32 au standard, 10ème appel
00:52:34 au standard 0826 300 300
00:52:36 on vous souhaite bonne chance et on revient dans un instant
00:52:38 dans le tour de table de l'actu
00:52:40 avec vous Philippe. - Le port
00:52:42 de l'uniforme n'est pas ringard.
00:52:44 - Avec vous Françoise. - Le retour dramatique
00:52:46 de la règle des 3% en Europe.
00:52:48 - Et puis arrive Martin. - Y a-t-il un lien
00:52:50 entre le classement PISA de la France
00:52:52 et les calculs de notre ministre
00:52:54 de l'Intérieur ? - Allez, on en parle dans un instant
00:52:56 soyez les bienvenus jusqu'à 19h.
00:52:58 - Les vraies voix Sud Radio
00:53:00 17h20, Philippe David,
00:53:02 Cécile de Ménibus.
00:53:04 - Dites donc, on est bien contents
00:53:06 de vous avoir tous les jours de plus en plus
00:53:08 nombreux. On vous compte ? Au début on vous
00:53:10 comptait sur les doigts ? - Oui. - Bah voilà,
00:53:12 et puis maintenant... - Sur les pieds ? - Non, on vous compte.
00:53:14 - Bah tu vois, on va essayer.
00:53:16 - Pourtant quand on aime, on ne compte
00:53:18 pas, comme disait une étudiante
00:53:20 à l'ENA. - Absolument, et ben nous
00:53:22 on compte. - À laquelle on demandait le nombre
00:53:24 de spermatozoïdes à un certain
00:53:26 moment. - Mais non, c'était qui ? Qui était
00:53:28 cet élève ? - Euh, je sais plus son nom.
00:53:30 - Ah, une anonyme, un anachrone. - Un grand oral. - C'est très drôle.
00:53:32 - On lui demande quelque chose, le nombre...
00:53:34 Alors elle sait pas, évidemment,
00:53:36 elle répond quand on l'aime, on compte. - C'est très drôle.
00:53:38 - Je crois qu'elle a été ministre d'ailleurs, vous me rappelez
00:53:40 cette histoire ? Je sais plus qui c'est. - Quel humour, quel humour.
00:53:42 - Bah non mais ça c'est ça. - Très drôle. - Et ça émanait
00:53:44 d'une femme. - Oui, bah oui, mais
00:53:46 comme quoi. Je dis ça, je dis rien.
00:53:48 - C'est QMD, voilà,
00:53:50 c'est réglé, désolé.
00:53:52 Vous en tirez les conséquences que vous voudrez.
00:53:54 Merci beaucoup Philippe Bilger.
00:53:56 Avec nous, Françoise de Gois et Pierre-Yves Martin.
00:53:58 Et tout de suite, le tour de table de l'actu
00:54:00 des Vrai Voix. - Mais maniez-vous le tronc,
00:54:02 on va bientôt se mettre à table. - Ça sent l'artiste
00:54:04 à cette table, ça sent l'artiste. - Je suis épuisé moi.
00:54:06 C'est horriblement fatiguant d'être
00:54:08 intelligent. - Le tour de table
00:54:10 de l'actualité. - Bien sûr
00:54:12 que ça sent l'artiste à cette table. - Et Philippe Bilger
00:54:14 voulait parler de l'uniforme qui n'est pour vous
00:54:16 pas ringard. A l'école bien évidemment. - Oui,
00:54:18 parce que j'aime beaucoup
00:54:20 Benjamin Lucas, moi j'ai des
00:54:22 critères très superficiels.
00:54:24 On l'a vu plusieurs fois au Vrai Voix,
00:54:26 il est venu comme invité.
00:54:28 - Alors il est député génération
00:54:30 écologiste. - C'est quelqu'un de très
00:54:32 sympathique et j'ai tendance,
00:54:34 finalement, étant un peu immature,
00:54:36 à attacher plus d'importance
00:54:38 aux personnalités qu'aux convictions.
00:54:40 Et donc il était courtois,
00:54:42 mais ce matin, je l'entends
00:54:44 chez Jean-Jacques Bourdin,
00:54:46 dernière question,
00:54:48 qu'est-ce que vous pensez de l'uniforme ?
00:54:50 Il répond sur un ton à la fois désinvolte
00:54:52 et un peu condescendant,
00:54:54 mais c'est paternaliste et ringard.
00:54:56 Là, je ne suis pas d'accord
00:54:58 avec lui, parce que je trouve
00:55:00 que les expériences que va
00:55:02 conduire Gabriel
00:55:04 Attal, je crois...
00:55:06 (rires)
00:55:08 - Ce qui est bien, c'est qu'il y a une certaine cohérence.
00:55:10 - Il amène !
00:55:12 - Il faut faire une boîte,
00:55:14 chaque fois qu'il dit Gabriel Attal, on met un euro.
00:55:16 On va se faire une bouffe chez le Giménaque.
00:55:18 - Je pourrais en dire davantage,
00:55:20 ma chère Françoise, puisque hier
00:55:22 il a été remarquable en allant
00:55:24 à Issou. - Oui, il est remarquable.
00:55:26 - Et en rappelant
00:55:28 des choses très importantes.
00:55:30 Et non, alors le port de l'uniforme,
00:55:32 il a tort, à mon avis,
00:55:34 Benjamin Lucas, de traiter
00:55:36 ça avec dérigion,
00:55:38 parce que l'expérience qui va être menée,
00:55:40 je pense, démontrera
00:55:42 que le port de l'uniforme
00:55:44 est tout sauf ringard.
00:55:46 D'ailleurs, ringard, je considère que c'est un compliment.
00:55:48 Ringard, c'est ce qui
00:55:50 était bien et qu'on n'ose pas
00:55:52 faire revenir. Je parle pas de vous, Philippe.
00:55:54 - Ah mais moi j'adore aussi.
00:55:56 - Cécile a répondu à ça. - Je me dis personne pour mettre ses chemises.
00:55:58 - Ah mais alors
00:56:00 maintenant que vous me dites que vous êtes d'accord,
00:56:02 je finis par m'inquiéter un peu.
00:56:04 Non mais sérieusement, donc
00:56:06 cette phrase de Benjamin Lucas
00:56:08 n'a pas de sens, il a tort, à mon avis.
00:56:10 - Mais pour vous, elle en a pas. - Françoise Deloy.
00:56:12 - Après, moi je pense pas du tout que
00:56:14 l'uniforme soit ringard, mais c'est dans la lignée
00:56:16 des écologistes, voilà. Les écologistes,
00:56:18 pour eux, ça n'est pas...
00:56:20 On ne soigne pas les problèmes de l'éducation nationale,
00:56:22 aussi, avec ce genre de petites mesures.
00:56:24 Vous allez vous habituer à tous les gadgets
00:56:26 d'Emmanuel Attal. - Au fondamental,
00:56:28 Françoise... - Vous avez vu le...
00:56:30 Vous allez vous habit... - Emmanuel Attal, oui.
00:56:32 - Vous allez vous habituer aux petits gadgets
00:56:34 de Gabriel Attal. Et puis,
00:56:36 dans un an, on sera là, face à face...
00:56:38 Je suis un peu dépité quand même, parce qu'il y a rien
00:56:40 qui a changé dans l'éducation nationale.
00:56:42 - Mais ma chère Françoise,
00:56:44 ça fait des années que je trouve que le port
00:56:46 de l'uniforme ferait un progrès
00:56:48 concis. - Mais Jean-Pierre Chevenement
00:56:50 était pour en 2002,
00:56:52 et Céline Royale était pour en 2007.
00:56:54 On distribue la parole.
00:56:56 - Oui, un collège à Aix, en Provence,
00:56:58 et apparemment, ça marche
00:57:00 bien. - Et même, je crois...
00:57:02 - Il y a des tests à Léziers, Perpignan, etc.
00:57:04 - Absolument, il y a pas mal de tests. - C'est pas mal.
00:57:06 - Et donc, c'est important. - Moi, j'aime bien.
00:57:08 - Et pour les parents, c'est bien, parce qu'ils font des économies
00:57:10 en termes d'achats de vaccins.
00:57:12 - Sauf si vous avez un enfant qui grandit très vite.
00:57:14 - Je veux voir que mon point de vue est partagé.
00:57:16 - Il y a beaucoup de gens qui partagent
00:57:18 ce point de vue, mais je comprends très bien
00:57:20 le point de vue du vert. - Vous avez porté
00:57:22 l'uniforme les uns les autres ? - Non, c'est pour ça que...
00:57:24 - Moi, j'ai porté les blouses. - Vous avez les blouses
00:57:26 obligatoires. - Moi, j'étais en pensionnage,
00:57:28 j'ai porté la blouse. - J'ai porté le feu constré,
00:57:30 j'ai mis une blouse, et voilà. - Et ça,
00:57:32 d'ici... Et très franchement,
00:57:34 pardon,
00:57:36 pour les
00:57:38 enfants dans les collèges,
00:57:40 qui sont victimes d'inégalités sociales,
00:57:42 et à l'époque, c'était le cas.
00:57:44 Je considérais que
00:57:46 c'est quelque chose qui efface
00:57:48 et qui est rafraîchissant. - Comme la robe
00:57:50 de l'avocat, en fait, qui efface
00:57:52 toutes les inégalités sociales. Non, mais c'est vrai,
00:57:54 la robe de l'avocat,
00:57:56 elle est aussi faite pour ça, et bien,
00:57:58 allons-y sur l'uniforme.
00:58:00 Cécile de Medibus adore, elle a l'œil qui frise.
00:58:02 - Mais non, mais je trouve ça joli,
00:58:04 moi, je trouve ça très élégant.
00:58:06 Quand je croise des élèves
00:58:08 qui traversent la rue en uniforme,
00:58:10 je trouve ça très élégant. - Au Japon, c'est magnifique,
00:58:12 vous voyez tous les petits Japonais,
00:58:14 ils sont tous très mignons.
00:58:16 En Afrique de l'Est,
00:58:18 en Afrique anglophone aussi,
00:58:20 ça marche très bien. - Les lycées professionnels,
00:58:22 en restauration, hôtellerie,
00:58:24 ils sont tous hyper bien sapés, en bleu marine,
00:58:26 ils sont beaux comme des... - C'est vrai,
00:58:28 c'est vrai, t'as raison. - Des gens, ça change tout.
00:58:30 - Dites-nous ce que vous en pensez,
00:58:32 sur les réseaux sociaux,
00:58:34 au 0826 300 300.
00:58:36 Y a-t-il un lien entre la France épinglée
00:58:38 par le rapport PISA et les calculs
00:58:40 de l'indice de l'intérieur ? - Oui, alors c'est une question
00:58:42 qui est un peu étonnante, mais... - Bah oui !
00:58:44 - Je me la suis posée, il fallait que je me singularise
00:58:46 un petit peu, donc j'essaie comme je peux.
00:58:48 - C'est fait ! - Voilà, c'est bon, j'y vais ?
00:58:50 - Allez, parce que c'est le gars qui a de la vie morne,
00:58:52 hein, c'est bon !
00:58:54 - Non, voilà, en fait, ce que je constate,
00:58:56 c'est que, donc, le classement,
00:58:58 le rapport PISA, c'est le rapport
00:59:00 qui épingle la France
00:59:02 pour son niveau de culture mathématique
00:59:04 notamment, de lettres, etc.
00:59:06 Et nos petits Français
00:59:08 de 15 ans
00:59:10 continuent d'être dénotés
00:59:12 de manière sévère, puisqu'on a perdu plus de 21 points.
00:59:14 Donc, du coup, c'est une
00:59:16 baisse historique du niveau des élèves de 15 ans
00:59:18 et j'ai pas dit que notre ministre avait
00:59:20 lui aussi 15 ans, mais
00:59:22 en tout cas, le point positif, c'est que les élèves
00:59:24 en France semblent moins anxieux.
00:59:26 Étonnamment, d'ailleurs, parce que
00:59:28 moi je pensais que ça allait être l'inverse,
00:59:30 et donc, du coup, je me suis dit que, pour notre ministre aussi,
00:59:32 c'était finalement ça, il semblait être
00:59:34 moins anxieux, et donc, du coup, il se sentait plus à l'aise,
00:59:36 et donc, du coup, il prenait plus souvent
00:59:38 la parole, parce que depuis 4 mois,
00:59:40 j'ai été étonné de voir
00:59:42 autant de fois notre ministre de l'Intérieur
00:59:44 intervenir sur ce sujet de loi immigration.
00:59:46 Depuis 4 mois,
00:59:48 semaine après semaine, on a des articles,
00:59:50 des interviews, des reportages
00:59:52 sur les capacités
00:59:54 de négociation du ministre de l'Intérieur.
00:59:56 Bref,
00:59:58 je me suis dit que c'était finalement beaucoup d'attention
01:00:00 sur la forme
01:00:02 et peut-être un petit peu moins sur le fond.
01:00:04 Mais le plus important, c'est finalement
01:00:06 que ce soit pour nos élèves de 15 ans,
01:00:08 en mathématiques notamment,
01:00:10 ou pour notre ministre, il y a finalement
01:00:12 un oubli des fondamentaux.
01:00:14 Et les fondamentaux pour les élèves, c'est quoi ?
01:00:16 C'est le savoir, qui
01:00:18 semble être difficile à partager convenablement,
01:00:20 pédagogiquement, et puis c'est aussi
01:00:22 les moyens dont souffre, le manque
01:00:24 de moyens dont souffre le ministère de l'Éducation nationale
01:00:26 sur ces sujets-là. Et pour le ministre,
01:00:28 c'est deux sujets, deux fondamentaux
01:00:30 qui ont complètement été oubliés. Le premier,
01:00:32 c'est que la Ve République fonctionne
01:00:34 avec un principe de majorité au Parlement,
01:00:36 et que ça semble avoir été complètement oublié
01:00:38 par notre cher ministre. Et la deuxième
01:00:40 chose, c'est qu'effectivement,
01:00:42 le principe du "en même temps" ne marche pas.
01:00:44 Il semble ne marchera jamais.
01:00:46 Donc du coup, ce sont ces deux
01:00:48 fondamentaux qu'il a oubliés. Et finalement,
01:00:50 sur un fond de beaucoup de communication,
01:00:52 de posture avec
01:00:54 des égaux un peu surdimensionnés,
01:00:56 bref, ça m'a fait un peu penser
01:00:58 à notre pays, notre cher pays, la France,
01:01:00 qui par moment, qui est un super pays,
01:01:02 mais qui par moment souffre de maux
01:01:04 plus profonds des sujets
01:01:06 comme le cloisonnement, l'effet millefeuille
01:01:08 de l'administration, l'égo des dirigeants.
01:01:10 Bref, finalement,
01:01:12 j'ai vu un lien entre ce
01:01:14 classement PISA et les
01:01:16 calculs de notre ministre de l'Intérieur.
01:01:18 - Philippe Bigerre. - Par votre dernière phrase,
01:01:20 vous répondez à ma question, cher Philippe.
01:01:22 - Salut Philippe ! - Vous avez traité deux
01:01:24 sujets, je me demandais le lien.
01:01:26 Et vous venez de le faire par une sorte
01:01:28 de décret verbal.
01:01:30 - Il a une pensée complexe.
01:01:32 Comme un certain Emmanuel M.
01:01:34 Françoise de Gouin. - Oui, alors,
01:01:36 bon, c'est un peu tiré par les cheveux, on va quand même
01:01:38 le dire, capitaux traptés, mais vous vous
01:01:40 sauvez à la fin sur la comparaison
01:01:42 entre finalement cette France,
01:01:44 nous pensons vraiment être le nombril du monde,
01:01:46 les Français, on regarde une montagne, on pense que c'est la
01:01:48 montagne qui se tente pour nous regarder,
01:01:50 et on a des résultats désastreux. - Ah bon, c'est pas ça ?
01:01:52 - Si, si, si, si.
01:01:54 J'adore. Et on a des résultats désastreux,
01:01:56 et effectivement, Gérald Darmanin a
01:01:58 ceci, il pousse aussi une forme d'arrogance
01:02:00 très française en oubliant que
01:02:02 il y a des votes, et qu'à l'Assemblée
01:02:04 nationale ça se passe pas toujours comme ça.
01:02:06 Donc il y a un décalage entre l'image qu'on a de nous-mêmes
01:02:08 et qu'on renvoie, et la réalité
01:02:10 de ce pays. Donc à ce sens-là, on peut
01:02:12 donner un petit 12 ou 13
01:02:14 à votre copie, mon cher ? - Bon, je ferai mieux
01:02:16 l'année prochaine. - Je sais pas,
01:02:18 je suppose qu'Adrien... - Bien tenté.
01:02:20 - Gabriel Attal noterait beaucoup mieux, car
01:02:22 Gabriel Attal ne se trompe jamais dans les notes.
01:02:24 Et Gabriel Attal... - Qu'est-ce qu'il y a là ?
01:02:26 - J'ai décidé de l'enverner jusqu'à la fin !
01:02:28 - Ah mais moi je l'adore, ma chère propre !
01:02:30 - Regardez-vous !
01:02:32 - Vous avez compris. - Je suis ravi. - Regardez-vous dans
01:02:34 une glace, vous verrez qu'une jalouse...
01:02:36 - T'as raison, t'as raison. - Dans un instant, on parle de quoi
01:02:38 avec vous, Françoise ? - Eh bien, on parle du retour de la
01:02:40 règle désastreuse des 3%
01:02:42 équilibre budget en Europe, pardon.
01:02:44 - Et on en parle tout de suite, et...
01:02:46 Petite pause ! A tout de suite, les amis.
01:02:48 Les vraies voix sud-radio
01:02:50 17h20h, Philippe David,
01:02:52 Cécile de Ménibus.
01:02:54 - Jamais ! - Les vraies voix ensemble
01:02:56 jusqu'à 19h, Philippe Bilger, vous l'avez entendu
01:02:58 en disant qu'il ne ment jamais, alors que c'est totalement faux.
01:03:00 - Ha ha ha !
01:03:02 - Françoise de Gaulle est avec nous, et puis
01:03:04 arrive Martin aussi,
01:03:06 et vous, au 0,7. - Comment est-ce qu'il faut se subir dans cette émission ?
01:03:08 - Oui, au subir. - Oui, c'est ça qui est dingue. - Je sais pas comment
01:03:10 vous faites, Cécile. - Vous avez signé votre charte
01:03:12 de votre décharge ? - J'ai signé
01:03:14 ma décharge, bien sûr. - Voilà, bien sûr, c'est absolument...
01:03:16 - J'ai signé une décharge au cas où je serais...
01:03:18 J'aurais une pulsion mortelle,
01:03:20 mortifère, agressive...
01:03:22 - Avec les bonbons, en fait. - Voilà. - À l'égard des bonbons.
01:03:24 Bien entendu. Françoise, plus sérieusement,
01:03:26 ce tour de table de l'actu avec vous,
01:03:28 un sujet plutôt assez grave,
01:03:30 sur le retour de l'austérité programmée.
01:03:32 - Oui, bien sûr, vous savez que cette règle
01:03:34 des 3%, qui avait été d'ailleurs, on le sait maintenant,
01:03:36 signée sur un coin de table
01:03:38 par François Mitterrand, combien on met
01:03:40 la règle d'équilibre budgétaire, allez hop, 3% ?
01:03:42 Cette règle-là
01:03:44 a été suspendue pendant le
01:03:46 Covid, parce qu'évidemment, aucun pays ne pouvait
01:03:48 rentrer dans les clous de cette règle
01:03:50 budgétaire. On a les pays du Nord,
01:03:52 vous connaissez la césure,
01:03:54 qui sont très, comment dirais-je,
01:03:56 extrêmement stricts sur la règle... - Dans l'orthodoxie
01:03:58 budgétaire. - Oui, même plus que ça, c'est plus
01:04:00 de l'orthodoxie, c'est une
01:04:02 dureté, une sévérité, et on avait
01:04:04 réussi finalement à repousser, et ça y est,
01:04:06 la règle budgétaire est à nouveau
01:04:08 réintroduite pour 2024. Je pense que c'est
01:04:10 une folie pure. D'abord parce que
01:04:12 aucun pays n'est véritablement revenu
01:04:14 comment dirais-je, à la normale,
01:04:16 parce qu'aujourd'hui, il y a 50
01:04:18 millions d'Européens sur 460
01:04:21 millions qui souffrent
01:04:23 de pauvreté. C'est une folie
01:04:25 parce que les trois grands moteurs économiques
01:04:27 de l'Europe, que sont en 1 l'Allemagne,
01:04:29 en 2 la France et en 3 l'Italie, sont
01:04:31 eux-mêmes totalement touchés par la
01:04:33 pauvreté, par l'inflation.
01:04:35 Demander aux États de rentrer
01:04:37 dans les clous des 3%, ça veut dire d'abord
01:04:39 faire des économies, ça veut dire rembourser
01:04:41 des dettes, et puis ça veut dire faire des économies.
01:04:43 Sur quoi va-t-on faire des économies ?
01:04:45 Ça va devenir...
01:04:47 Je ne pense pas que ça arrivera en France, mais le 1er août
01:04:49 quand 300 000 Italiens reçoivent
01:04:51 à partir de aujourd'hui, vous ne touchez plus votre
01:04:53 RSA, pourquoi ? Parce que l'État italien ne peut plus
01:04:55 payer. Tout ça, ça fait partie
01:04:57 des obligations données par
01:04:59 Bruxelles pour entrer dans cette règle
01:05:01 végétaire. Je suis sidéré que
01:05:03 les députés européens aient pu laisser passer ça.
01:05:05 - Pierre-Yves Martin, quand on regarde, c'est mon humble avis,
01:05:07 c'est infaisable économiquement,
01:05:09 sauf à faire exploser les impôts, en plus
01:05:11 de baisser les dépenses. Surtout pour la France,
01:05:13 avec plus de 110% de dettes par rapport
01:05:15 aux PIB. - Moi j'entends votre...
01:05:17 François, j'entends votre discours social
01:05:19 et émouvant. Néanmoins,
01:05:21 une économie, pour que ça marche, il faut aussi
01:05:23 respecter 2-3 principes de
01:05:25 gestion, notamment au sujet
01:05:27 du taux d'entêtement des pays,
01:05:29 notamment autour de la volatilité
01:05:31 financière, et je n'ai pas l'impression
01:05:33 que les pays... En fait, quand vous évoquez
01:05:35 ça, le 1er pays auquel j'ai pensé, c'est
01:05:37 la Grèce, qui s'est fait ratiboiser
01:05:39 pendant 10 ans et qui a vécu
01:05:41 un truc horrible, pour un résultat
01:05:43 finalement qui n'est pas extraordinaire.
01:05:45 Je pense juste que le discours...
01:05:47 - Mais pourquoi vous dites ça ? C'est justement le
01:05:49 contre-exemple, c'est l'exemple parfait de la Grèce.
01:05:51 - Mais parce que... Arrêtez comme ça,
01:05:53 à chaque fois de couper comme ça.
01:05:55 Je dis juste que la Grèce...
01:05:57 Je vais vous expliquer. La Grèce
01:05:59 a eu un régime
01:06:01 hyper fort, imposé par
01:06:03 les pays qui voient leur déficit
01:06:05 déraper. C'est tout. - Mais c'est insupportable !
01:06:07 Vous vous rendez compte de ce qu'ont vécu les Grecs ?
01:06:09 Ils ont accepté... - C'est ce que je viens de dire.
01:06:11 - Donc vous êtes d'accord avec moi pour dire que la règle
01:06:13 ne restera bien... - La seule question, c'est
01:06:15 est-on d'accord avec vous ? - Non, non, non, mais je comprends pas.
01:06:17 Parce que je comprends rien à vos arguments.
01:06:19 Mais je comprends pas à vos arguments. - Je dis juste
01:06:21 deux éléments. Le 1er élément,
01:06:23 c'est que, effectivement, c'est bien
01:06:25 quand même d'adopter une politique un petit peu
01:06:27 de rigueur ou de gestion budgétaire.
01:06:29 - Non mais ça, je suis d'accord, mais vous ne pouvez pas...
01:06:31 - 3%, ça ne me semble pas être
01:06:33 complètement déconnant. - C'est déconnant
01:06:35 pour la plupart des économistes.
01:06:37 - C'est le 1er et 2e élément.
01:06:39 Je trouve ça... Il y a une espèce d'hypocrisie sur ces 3%
01:06:41 qui n'ont jamais été respectés.
01:06:43 Je prenais l'exemple de la Grèce, qui a été
01:06:45 le seul pays qui s'est fait réprimander
01:06:47 sur le plan international
01:06:49 en leur demandant de respecter tout ça.
01:06:51 - Moi, je ne suis pas un spécialiste
01:06:53 comme Françoise et Pierre-Yves,
01:06:55 mais est-ce que, à titre symbolique,
01:06:57 Françoise, ça ne peut pas être
01:06:59 utile de fixer une sorte
01:07:01 de repère rigoureux
01:07:03 comme ça ? - Mais moi, je ne suis pas contre
01:07:05 le manque de rigueur, Philippe. Je suis simplement
01:07:07 sur l'idée, si vous voulez,
01:07:09 que cette règle a fonctionné jusqu'au
01:07:11 moment où elle n'a plus fonctionné. On ne peut pas faire
01:07:13 de l'Europe simplement un gendarme
01:07:15 qui punit. Et on ne peut pas faire de l'Europe
01:07:17 qu'une puissance économique.
01:07:19 Il y a des réalités. Beaucoup de pays ont basculé,
01:07:21 notamment dans l'extrême-droite,
01:07:23 à cause des efforts demandés
01:07:25 au gouvernement pour rentrer dans les clous de cette
01:07:27 règle des 3%. C'est pas
01:07:29 supportable. Et quand vous avez, en plus
01:07:31 de ça, les trois plus grandes économies
01:07:33 européennes qui dysfonctionnent au point
01:07:35 où la France, l'Allemagne en 1,
01:07:37 la France et l'Italie dysfonctionnent,
01:07:39 vous ne pouvez pas repartir dans ce siphon-là
01:07:41 de l'austérité. Ça veut dire que c'est toujours les mêmes.
01:07:43 Moi, je veux bien qu'on mette 3%.
01:07:45 Mais alors, acceptons qu'on taxe
01:07:47 les super-profits. Acceptons qu'on fasse
01:07:49 de la redistribution européenne.
01:07:51 Ce que la Commission n'accepte pas. - Merci
01:07:53 beaucoup pour ce sujet, Françoise de Gouin.
01:07:55 Vous restez avec nous, puisque c'est le moment
01:07:57 d'offrir un joli
01:07:59 cadeau. Le grand zappin de Noël
01:08:01 sur le Sud Radio, c'est maintenant. Vous avez
01:08:03 la possibilité d'offrir un cadeau
01:08:05 de, bon, on ne sait pas si vous avez gagné,
01:08:07 0,826,300.
01:08:09 - Oh là, ça a coûté ! - Là, c'est la torture
01:08:11 chinoise, là ! - Direction
01:08:13 Aiguillères, avec Philippe. Bonsoir, Philippe.
01:08:15 - Bonsoir. - Bonsoir, Fécile.
01:08:17 Bonsoir, Philippe. Et bonsoir,
01:08:19 les Vrais Voix. - Vous avez un beau prénom.
01:08:21 - Je suis... Bonsoir...
01:08:23 Oui, exactement.
01:08:25 L'autre jour, on m'a dit, si vous
01:08:27 permettez, Philippe, ce que ça voulait dire
01:08:29 exactement, le prénom Philippe.
01:08:31 - C'est le cheval ! - Oui, on aime les chevaux.
01:08:33 - Oui. - On aime les chevaux.
01:08:35 Exactement. - Oui, oui.
01:08:37 - Je ne le savais pas et quand je suis taxi
01:08:39 à l'aéroport, on m'a dit,
01:08:41 on discutait avec une dame et elle m'a
01:08:43 dit "Philippe, ce que ça voulait dire ?"
01:08:45 - Magnifique ! - C'est un excellent cadeau.
01:08:47 - Eh ben voilà, il a fallu faire courir les chevaux, là.
01:08:49 - Voilà, on va faire courir les chevaux
01:08:51 et Fécile, c'est un joli prénom aussi.
01:08:53 - Ah, merci Philippe.
01:08:55 - Bon, vous avez gagné.
01:08:57 - Non, non, non, c'est pas la peine de me
01:08:59 soudoyer, là, vous croyez quoi, Philippe ?
01:09:01 Alors, Philippe, nous allons donc
01:09:03 vous donner la possibilité de regarder
01:09:05 ce qu'il y a dans ce beau sapin.
01:09:07 Vous êtes le dixième appel
01:09:09 au standard.
01:09:11 Et on regarde.
01:09:13 (musique)
01:09:15 - Ah ! - Et votre enceinte
01:09:17 connectée, c'est pour vous Amazon
01:09:19 Echo Dot, au style élégant
01:09:21 avec un son puissant, offert par Sud Radio
01:09:23 et la Confédération des Buralistes, pour écouter
01:09:25 bien entendu Sud Radio
01:09:27 toute la journée. Et on lève la main droite et on dit
01:09:29 "je le jure". - Je le jure !
01:09:31 Je le jure ! Je jure d'écouter
01:09:33 Sud Radio tous les jours !
01:09:35 - Ah, magnifique ! - Bravo !
01:09:37 - C'est une excellente
01:09:39 radio, et que je recommande
01:09:41 à tous mes clients et à disans
01:09:43 laquelle il faut écouter, c'est Sud Radio.
01:09:45 - Ah, merci beaucoup !
01:09:47 - On vous embrasse très fort, Philippe, et merci.
01:09:49 - Et il dit ça un jour où il y a Françoise Debois, ça prouve que vraiment
01:09:51 c'est infidèle. - Oh, Philippe, arrêtez, mais arrêtez,
01:09:53 arrêtez votre méchanceté. - Faites une pause
01:09:55 avec Françoise. - Faites une pause de Noël.
01:09:57 Laissez parler votre coeur, laissez parler
01:09:59 la colombe qui est en vous.
01:10:01 Laissez s'exprimer votre bodéité.
01:10:03 Laissez s'exprimer votre vision
01:10:05 universelle du monde, votre ouverture de vie
01:10:07 avec les migrants, avec tout ça, allez-y.
01:10:09 Soyez de gauche un peu, une fois.
01:10:11 - Merci ! Philippe,
01:10:13 vous restez avec nous, merci beaucoup Philippe, dans un instant.
01:10:15 - Merci Philippe. - Toutes les personnalités de la majorité
01:10:17 en baisse de popularité d'après un sondage
01:10:19 ifo fiducial pour Paris Match et
01:10:21 Sud Radio avec la question du jour
01:10:23 "Sommes-nous dans une crise politique pour l'instant ?"
01:10:25 Vous dites en majorité "oui",
01:10:27 Philippe. - Oui, et parlons
01:10:29 vrai. Est-ce que, quand on regarde
01:10:31 les résultats du sondage, on va vous les dévoiler
01:10:33 dans quelques instants, le baromètre ifop, la France
01:10:35 est en train de basculer à droite ?
01:10:37 Est-ce que c'est une nouvelle génération
01:10:39 qui commence à attirer de plus
01:10:41 en plus les Français ? Car vous allez voir
01:10:43 il y a d'énormes surprises. Et pour le
01:10:45 moment, sur Twitter, à cette question
01:10:47 vous répondez "Sommes-nous dans une crise
01:10:49 politique ? Oui, à 93%"
01:10:51 - Et Frédéric Dhabi est avec nous,
01:10:53 directeur général de l'ifop. Bonsoir Frédéric Dhabi.
01:10:55 - Bonsoir. - Bonsoir à tous.
01:10:57 - Petite question avant ce débat.
01:10:59 Y a-t-il un effet Crépol
01:11:01 dans ce sondage ?
01:11:03 - C'est difficile de le dire de manière affirmative
01:11:05 mais n'oubliez pas que la semaine dernière, ça a été un sujet
01:11:07 dont les Français ont le plus parlé derrière
01:11:09 l'inflation. Et quand on regarde
01:11:11 l'évolution des popularités des différentes
01:11:13 personnalités, montre le plus fort
01:11:15 celles qui ont réagi très fortement
01:11:17 sur Crépol. Par exemple, Jordan Bardella
01:11:19 qui gagne 6 places, Eric Zemmour
01:11:21 qui connaît une nouvelle hausse, ainsi que Marion
01:11:23 Maréchal. Y a peut-être un effet de
01:11:25 une relation
01:11:27 de cause à effet. - On développe dans quelques
01:11:29 instants 0826 300 300
01:11:31 on vous attend, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:11:33 - Les amis,
01:11:35 dernière ligne droite, bien sûr ça papote
01:11:37 ça s'anime.
01:11:39 - On commence le débat par anticipation.
01:11:41 - On fait ce qu'on veut d'abord, ici on est en autogestion
01:11:43 un peu, on vous permet éventuellement de
01:11:45 gérer cette émission. - A qui parlez-vous ?
01:11:47 - A vous deux, le soviet suprême a décidé
01:11:49 - Vous avez regardé le grade là ou pas ?
01:11:51 - Oui, oui, oui, colonel, allez, allez, allez.
01:11:53 - C'est une nostalgie du soviet suprême, Françoise
01:11:55 de Gaulle, ça ne met pas aussi à gauche.
01:11:57 On va vous appeler Stalina. - Ah non,
01:11:59 quelle horreur, Philippe, n'insultez pas.
01:12:01 - Chers amis, Françoise de Gaulle est avec nous.
01:12:03 - Ne l'insultez pas, ne l'insultez pas.
01:12:05 - Philippe Bigère est avec nous, Pierre-Yves Martin, mais tout ce
01:12:07 qu'on dit est bien entendu pour rire.
01:12:09 - Même pour rire, c'est pas mal.
01:12:11 - Quoique... - Mais rien !
01:12:13 - Allez, de suite, le coup de projecteur
01:12:15 des vraies voix.
01:12:17 - Les vraies voix Sud Radio, le coup de
01:12:19 projecteur des vraies voix. - Avec un nouveau
01:12:21 tableau de bord, il faut
01:12:23 fiduciable pour paré-mâtre chez Sud Radio,
01:12:25 des personnalités politiques
01:12:27 qui suscitent un véritable remous.
01:12:29 La plupart des personnalités de la majorité sont en baisse,
01:12:31 cependant on remarque quand même de nouvelles figures
01:12:33 qui émergent dans ce paysage politique
01:12:35 qui semble prendre de l'importance
01:12:37 par rapport à leurs aînés, Philippe. - Oui, alors parlons
01:12:39 vrai. Est-ce que c'est une nouvelle
01:12:41 génération ? Comme vous allez voir les résultats de
01:12:43 Gabriel Attal, qui est le seul à ne pas
01:12:45 baisser dans la majorité de Jordan Bardella,
01:12:47 qui gagne 6 points et 15
01:12:49 places pour arriver de la 21ème
01:12:51 place à la 6ème marge du podium.
01:12:53 Est-ce que c'est un changement de génération ?
01:12:55 Est-ce que le pays se droitise de plus en plus,
01:12:57 comme le disait la question de Cécile sur Crépeau,
01:12:59 puisque trois des personnalités politiques qui montent
01:13:01 sont Jordan Bardella, Éric Zemmour
01:13:03 ou encore Marion Maréchal ? Qu'est-ce que
01:13:05 vous en pensez ? Est-ce qu'on est dans une crise politique ?
01:13:07 Eh bien pour le moment, oui, pour vous,
01:13:09 on est dans une crise politique à
01:13:11 93% encore.
01:13:13 - Frédéric Daby est avec nous, directeur
01:13:15 général de l'IFOP. Bonsoir Frédéric.
01:13:17 - Bonsoir à tous. - Bienvenue sur
01:13:19 Sud Radio. Philippe Bilger, quand vous
01:13:21 voyez effectivement ce nouveau
01:13:23 tableau IFOP,
01:13:25 ça laisse penser que
01:13:27 la nouvelle génération grappillonne un peu de terrain.
01:13:29 - Oui, ma chère Cécile,
01:13:31 et Philippe, je ne suis pas
01:13:33 persuadé que le constat
01:13:35 puisse être aussi net.
01:13:37 Quand je regarde le classement,
01:13:39 il reste une génération
01:13:41 d'âge mûr pour
01:13:43 ne pas l'offenser, qui tient la route
01:13:45 et qui est toujours là. Alors
01:13:47 la jeune génération qui apparaît,
01:13:49 évidemment, elle a
01:13:51 profité de certains
01:13:53 événements récents, mais
01:13:55 est-ce que vous permettez
01:13:57 que je pose, mais... - Bien sûr.
01:13:59 - Pas forcément
01:14:01 avec une réponse immédiate
01:14:03 de Frédéric Daby. Comment
01:14:05 parvient-on, Frédéric,
01:14:07 dans les analyses qu'on
01:14:09 fait, à distinguer
01:14:11 dans les poussées
01:14:13 de certaines popularités
01:14:15 ceux qui tiennent à une
01:14:17 visibilité fonctionnelle
01:14:19 considérable,
01:14:21 je pense par exemple à Gabriel
01:14:23 Attal, et d'autre part
01:14:25 à des qualités intrinsèques.
01:14:27 - C'est une oppression !
01:14:29 - Non, je ris.
01:14:31 - Non mais il faut assumer.
01:14:33 - Et d'autre part à des qualités...
01:14:35 - Le coming out
01:14:37 de Philippe Anwar...
01:14:39 - Personnel, Frédéric, pardon,
01:14:41 parce qu'on me reproche d'apprécier
01:14:43 Gabriel Attal. - Frédéric, non, non, pardonnez-moi.
01:14:45 Frédéric Daby, sachez qu'on reproche pas
01:14:47 à Philippe Bigère d'apprécier
01:14:49 Gabriel Attal. Alors on le reproche d'être dans
01:14:51 l'adulation de Gabriel Attal. Mais je comprends
01:14:53 la question, parce que, par exemple,
01:14:55 pourquoi Olivier Véran monte ? Est-ce que c'est
01:14:57 lié à ce qu'il représente, ou bien est-ce que
01:14:59 c'est lié à son porte-parole ? C'est une vraie question.
01:15:01 - Je peux ajouter
01:15:03 une question, et je ne parle plus,
01:15:05 Cécile, après. Est-ce que
01:15:07 ce classement, Frédéric,
01:15:09 révèle quoi que ce soit
01:15:11 de la crise politique
01:15:13 dans laquelle on se trouve de manière
01:15:15 indubitable aujourd'hui ?
01:15:17 - Alors, oui.
01:15:19 - Allez-y, allez-y.
01:15:21 - Alors, il y a beaucoup de questions. Alors c'est vrai que c'est un
01:15:23 baromètre, c'est un baromètre
01:15:25 qui n'est pas un baromètre anodin,
01:15:27 mon ami, parce que c'est le 20e anniversaire
01:15:29 du baromètre Yves-Alphiduciel pour Match
01:15:31 et Sud Radio. Est-ce que ce
01:15:33 baromètre raconte... - Bon anniversaire.
01:15:35 - Oui, bon anniversaire à Sud Radio, à Alphiduciel et à Paris Match
01:15:37 pour leur confiance. Est-ce que
01:15:39 ce baromètre raconte l'histoire politique du
01:15:41 pays ? J'ai envie de dire oui. Il y a encore
01:15:43 dix ans, on avait,
01:15:45 sous le contrôle de Françoise qui était impliquée
01:15:47 en politique à l'époque,
01:15:49 on avait entre 20 et 25%,
01:15:51 20 et 25 personnalités, qui avaient une majorité
01:15:53 de bonnes opinions. - C'est vrai.
01:15:55 - Alors, cinq ans, on n'en avait plus que
01:15:57 huit. Maintenant, il y en a deux.
01:15:59 Et encore deux, c'est assez récent,
01:16:01 puisque la percée de Gabriel Attal,
01:16:03 au-delà du petit
01:16:05 tacle à Philippe Bilger,
01:16:07 beaucoup de Français ne sont pas
01:16:09 en adulation vis-à-vis de
01:16:11 Gabriel Attal, mais
01:16:13 ont le sentiment qu'ils détonnent,
01:16:15 qu'ils se distinguent dans le champ
01:16:17 politique. Alors, quand on regarde
01:16:19 le baromètre en stock,
01:16:21 si je peux dire, oui, il y a des
01:16:23 personnalités de l'ancienne génération qui se classent
01:16:25 à un niveau élevé, Édouard Philippe,
01:16:27 François Hollande,
01:16:29 Rachida Dati, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy.
01:16:31 Quand on rencontre, quand on regarde
01:16:33 ce baromètre en flux, c'est-à-dire sur
01:16:35 les dernières vagues, effectivement,
01:16:37 il y a un saut générationnel.
01:16:39 Jordan Bardella n'a jamais été
01:16:41 aussi haut, et symboliquement, ça peut
01:16:43 alimenter les chroniques et
01:16:45 toute la lintanie pré-présidentielle,
01:16:47 mais il est devant, c'est la première
01:16:49 fois dans une enquête IFOP, qu'il a une popularité
01:16:51 supérieure, même si ce n'est que d'un
01:16:53 point, à Marine Le Pen. Ce Gabriel
01:16:55 Attal, pourquoi il y a cette
01:16:57 distinction si forte ? Pourquoi c'est
01:16:59 la seule personnalité au cours des 4 dernières
01:17:01 années qui a réussi à devenir
01:17:03 majoritaire en bonnes opinions,
01:17:05 alors qu'il est sur un terrain à l'école,
01:17:07 vous vous rappelez de notre balise, il y a
01:17:09 quelques semaines, où les Français ont le sentiment
01:17:11 d'une véritable catastrophe ? C'est
01:17:13 parce que je pense que Gabriel Attal
01:17:15 répond aux deux
01:17:17 grandes attentes d'un Français,
01:17:19 d'une Française, par rapport au
01:17:21 personnel politique. D'abord,
01:17:23 dresser des constats, dire
01:17:25 les choses, ne pas être dans le
01:17:27 déni, il y a le classement
01:17:29 PISA qui sort, qui donne des résultats mauvais
01:17:31 pour la France, il fait une conférence de presse,
01:17:33 il dit des choses. Et deuxième
01:17:35 grande attente qu'il
01:17:37 prend en charge,
01:17:39 l'idée qu'il bouge, il agit,
01:17:41 il transforme la baïa,
01:17:43 le fait qu'il remet le bac au mois de juin,
01:17:45 et non plus au mois de mars, pour les élèves
01:17:47 premières. Il y a toute une série de choses
01:17:49 où, à tort ou à raison, est-ce que c'est une
01:17:51 bulle ? Est-ce que ça va changer ? Est-ce que la
01:17:53 défiance va le toucher ou le
01:17:55 rattraper ? Mais pour l'instant, il y a cette
01:17:57 parenthèse enchantée en sa faveur, parce que
01:17:59 il se distingue des autres, et vous avez vu,
01:18:01 Edouard Philippe n'est plus que
01:18:03 4 points d'avance devant lui, au début
01:18:05 de l'année il y avait 25 points d'avance,
01:18:07 c'est Gabriel Attal. Donc Gabriel Attal,
01:18:09 Marion Maréchal et surtout Jordan
01:18:11 Bardella, voire François Ruffin,
01:18:13 on est en peut-être une
01:18:15 nouvelle transition générationnelle.
01:18:17 - François Sevegoie. - C'est ma théorie depuis
01:18:19 quelques temps, depuis 2 ou 3 mois, mais j'en
01:18:21 avais parlé avec vous en privé, Philippe,
01:18:23 je pense que, Frédéric, je pense qu'on est
01:18:25 peut-être dans une décision des
01:18:27 Français de changer complètement le film,
01:18:29 c'est-à-dire que ceux dont nous parlons aujourd'hui,
01:18:31 eh bien ils y seront plus. Je ne peux pas imaginer
01:18:33 moi que Jordan Bardella, qui ferait
01:18:35 30% aux européennes
01:18:37 avec de tels sondages, laisse tranquillement
01:18:39 Marine Le Pen concourir à la
01:18:41 présidentielle de 2027. C'est tout simplement
01:18:43 impossible. Je veux bien
01:18:45 qu'on m'explique, etc. Un moment donné,
01:18:47 c'est impossible par la nature
01:18:49 même de ce qu'est l'élection. Je veux bien
01:18:51 que François Ruffin
01:18:53 tortille et marche en crabe, à un moment
01:18:55 donné, est-ce qu'il tue le père
01:18:57 Jean-Luc Mélenchon ou pas ?
01:18:59 Donc il y a beaucoup de choses qui dépendent de l'avenir
01:19:01 de ces gens-là. Est-ce que Jordan Bardella
01:19:03 est capable de tuer la mère ? Est-ce que
01:19:05 François Ruffin
01:19:07 est capable de tuer le père ? Pour le moment,
01:19:09 je pense qu'ils n'en sont pas capables. Et deuxième point,
01:19:11 attention... - Alors, est-ce qu'ils sont
01:19:13 pas capables ou qu'ils ne peuvent pas le faire ?
01:19:15 - Je pense qu'ils n'en sont pas capables psychologiquement.
01:19:17 C'est très difficile de décider
01:19:19 de déboulonner, à un moment donné, son mentor
01:19:21 ou celui qui vous a fait naître en politique.
01:19:23 Et puis on a peur aussi des conséquences,
01:19:25 parce que, voilà,
01:19:27 notamment Mélenchon et Ruffin. Dernier point,
01:19:29 et je demande votre réponse
01:19:31 Frédéric sur cette question,
01:19:33 attention à la next-gen, attention à la
01:19:35 nouvelle génération. Les Français vont
01:19:37 sortir de 10 ans d'Emmanuel Macron,
01:19:39 président immature et infantile.
01:19:41 Je ne pense pas qu'il soit prêt à réélire
01:19:43 quelqu'un qui a moins de 35 ans.
01:19:45 Est-ce que je me trompe ? - Alors, c'est vrai
01:19:47 que Françoise a raison sur un point.
01:19:49 On a tendance, dans l'histoire de la 5ème République,
01:19:51 à élire, à envoyer
01:19:53 à l'Élysée un président radicalement
01:19:55 peu ou prou différent
01:19:57 de son prédécesseur. Mais je trouve qu'entre
01:19:59 Emmanuel Macron, qui pour l'instant,
01:20:01 aujourd'hui, il perd Philippe...
01:20:03 - 7 points. - 8 points.
01:20:05 - Il perd 8 points. - C'est énorme.
01:20:07 - 7 points, c'est Elisabeth Borne. - Il est plus fort depuis le début du quinquennat.
01:20:09 Il revient à son niveau des Gilets jaunes.
01:20:11 Emmanuel Macron, maintenant, à tort ou à raison,
01:20:13 est associé à l'hésitation,
01:20:15 l'inaction, la tergiversation.
01:20:17 Ce sont des représentations
01:20:19 qui ne sont pas du tout
01:20:21 associées à Gabriel Attal.
01:20:23 Dire que Attal = Macron
01:20:25 parce qu'ils sont jeunes tous les deux,
01:20:27 ça me paraît un peu rapide. - Mais je pense que les Français
01:20:29 font de toute façon, au moment de voter,
01:20:31 c'est la question, c'est "Est-ce que j'envoie un gamin
01:20:33 à l'Élysée ou pas ?" Et moi, je pense que la réponse, c'est non.
01:20:35 - Et vous, tiens, vous seriez prêt à voter pour
01:20:37 quelqu'un de très jeune, ou vous pensez
01:20:39 qu'il faut plutôt avoir des gens qui ont de l'expérience ?
01:20:41 Venez nous le dire, au 0826
01:20:43 300 300. Pierre-Yves Martin.
01:20:45 - Oui, en tout cas, c'est le pari
01:20:47 qu'a fait François Bayrou,
01:20:49 de se dire, après cette période, effectivement,
01:20:51 de tumulte et de jeunisme,
01:20:53 de revenir à des postures
01:20:55 un peu plus "seniors", de "sages"
01:20:57 en politique, entre guillemets. Moi, j'avais une question,
01:20:59 Frédéric, à vous poser. - Oui, Pierre-Yves.
01:21:01 - Quand on regarde le classement,
01:21:03 est-ce qu'il y a un lien
01:21:05 entre le niveau de classement
01:21:07 et l'exposition médiatique ?
01:21:09 Parce que, quand on regarde les
01:21:11 quelques premières personnalités,
01:21:13 chacun a son type de communication
01:21:15 et d'exposition. Est-ce qu'on peut en tirer
01:21:17 un enseignement ? - Non,
01:21:19 je pense qu'il n'y a pas de corrélation
01:21:21 automatique dans l'histoire
01:21:23 du baromètre,
01:21:25 d'exemple, après son départ
01:21:27 de l'Élysée,
01:21:29 Jacques Chirac est arrivé à la première place
01:21:31 pendant de très longs mois, alors qu'il ne parlait plus,
01:21:33 comme vous le savez, dans les médias,
01:21:35 notamment pour des raisons de
01:21:37 santé. Mais il y a différents
01:21:39 types de popularités.
01:21:41 Il y a des popularités de papier,
01:21:43 c'est un petit peu péjoratif de dire ça, mais
01:21:45 des popularités d'estime, qui n'enclenchent
01:21:47 pas une dynamique électorale.
01:21:49 Bernard Kouchner a été premier du baromètre,
01:21:51 il n'a jamais gagné
01:21:53 une élection. Simone Veil a
01:21:55 mieux figuré de manière
01:21:57 électorale. Et puis, il y a des popularités
01:21:59 clivées, mais qui sont des popularités
01:22:01 qui sont presque un socle électoral.
01:22:03 Quand on dit qu'on a une bonne opinion
01:22:05 de Marine Le Pen, c'est qu'on n'est pas
01:22:07 loin de pouvoir voter pour elle.
01:22:09 Idem pour Éric Zemmour, qui est le plus
01:22:11 impopulaire, mais qui a
01:22:13 un socle non négligeable. Un des faits
01:22:15 majeurs également du baromètre, puisque
01:22:17 Françoise parlait de la nouvelle génération,
01:22:19 c'est sur les six derniers mois,
01:22:21 voire plus, l'effondrement de Jean-Luc
01:22:23 Mélenchon, qui après les quatre points perdus
01:22:25 le mois dernier, a encore perdu trois points.
01:22:27 Et surtout, et ça c'est très fort par rapport
01:22:29 à son ambition d'être
01:22:31 le Premier ministre de Frédéric Lagauche,
01:22:33 il est minoritaire à gauche.
01:22:35 Ça, on dit donc sur cette perte de confiance
01:22:37 qui fait que, selon moi, on ne peut pas
01:22:39 comparer ce qui se passe pour lui
01:22:41 à la fin de 2018, la perte de position,
01:22:43 mais une vraie perte de confiance
01:22:45 à gauche. - Philippe Biger.
01:22:47 - Frédéric, croyez-vous à ce qu'a dit
01:22:49 Françoise tout à l'heure,
01:22:51 le fait qu'il serait fatal
01:22:53 quand Jordan Bardella,
01:22:55 à certains moments, compte tenu de sa
01:22:57 progression, s'opposa à Marine
01:22:59 Le Pen en 2027 ?
01:23:01 - En fonction des résultats des Européennes.
01:23:03 - Ah oui, d'accord. - Il fait 30 fois.
01:23:05 - Oui, oui, oui. - Parce que moi, je crois
01:23:07 le contraire. Et deuxième
01:23:09 élément, pardon de venir
01:23:11 un petit peu dans une chapelle
01:23:13 que j'affectionne,
01:23:15 parce que d'aucuns la voient mort-ribonde
01:23:17 depuis quelques années,
01:23:19 c'est les Républicains. A votre avis,
01:23:21 Frédéric,
01:23:23 la médiocrité au sens
01:23:25 étymologique du classement
01:23:27 des responsables républicains
01:23:29 vient-elle
01:23:31 de leur propre
01:23:33 limite
01:23:35 ou bien est-ce que c'est la conséquence
01:23:37 de la structure
01:23:39 républicaine
01:23:41 qui n'est plus perçue comme un
01:23:43 parti courageux et
01:23:45 entreprenant ? - Frédéric Dhabi, pour rassurer
01:23:47 Philippe Biger, qui a sa Sainte Trinité au
01:23:49 "Qui c'est qui ?" qu'il a dit, Ciotti,
01:23:51 a dit, Tailleau, Marlex, il y en a deux dans le
01:23:53 Top 50, le seul qui ne le soit pas est
01:23:55 Olivier Marlex. - Il faut changer, maintenant, tu dois rajouter
01:23:57 le 5, ouais, toi, rajoute Attal.
01:23:59 - Oui, déjà, moi,
01:24:01 je vais répondre rapidement.
01:24:03 Est-ce qu'il y aura un jour une tension, un affrontement
01:24:05 Le Pen/Bardella ? Personne ne peut
01:24:07 le dire. Rappelez-vous, il y a maintenant une
01:24:09 trentaine d'années, pour ceux qui s'en souviennent,
01:24:11 comme il était, pour beaucoup
01:24:13 d'observateurs, impossible
01:24:15 qu'Édouard Balladur, qui devait tout à Jacques Chirac,
01:24:17 s'opposa à lui. On sait comment ça s'est
01:24:19 terminé entre amis de 30 ans. Françoise a
01:24:21 tout à fait raison. - Mais c'est pas l'idée de nature.
01:24:23 - Mais on n'en sait rien. - Ah bah, c'était quand même
01:24:25 le même parti. - La politique procède
01:24:27 des mêmes mécaniques partout, sous tous les cieux.
01:24:29 - Oui, je suis d'accord. Et puis, Françoise
01:24:31 a raison. Les élections
01:24:33 européennes qui ont toutes les chances, ou tous les risques,
01:24:35 ça dépend de quelle votation se place, de voir
01:24:37 un RN l'emporter nettement, comme en
01:24:39 2014 et
01:24:41 2019, seront, sauf
01:24:43 dissolution, le seul scrutin national
01:24:45 du quinquennat. Si Jordan Bardella
01:24:47 casse la baraque, s'il est à 29,
01:24:49 30, 32, s'il dépasse
01:24:51 un score très fort obtenu par
01:24:53 Marine Le Pen, ça peut changer la donne. Pour
01:24:55 l'instant, il est dans une logique de
01:24:57 loyauté absolument
01:24:59 implacable. Mais personne
01:25:01 ne peut dire ce qui peut se passer. Et quant
01:25:03 aux Républicains, certains figurent bien,
01:25:05 Rachid Haddadi,
01:25:07 Laurent Wauquiez, un score estimable, mais
01:25:09 les Républicains ont moins un problème d'incarnation
01:25:11 qu'un problème d'espace
01:25:13 politique. Dans cette guerre des trois blocs,
01:25:15 le bloc NUPES en crise,
01:25:17 le bloc RN et le bloc central, où se
01:25:19 trouve LR ? Là est le problème pour
01:25:21 les Républicains, l'incarnation viendra
01:25:23 après. Merci beaucoup Frédéric David.
01:25:25 Merci beaucoup Frédéric David.
01:25:27 C'est clair. On l'adore.
01:25:29 Directeur général du LIFOP,
01:25:31 vous venez quand vous voulez dans les vraies voies.
01:25:33 Avec grand plaisir.
01:25:35 D'ici la fin de l'année.
01:25:37 On aimerait bien vous avoir pour rire aussi
01:25:39 à nos côtés. Avec plaisir. Pas rire de nous,
01:25:41 rire à nos côtés, parce que, attention,
01:25:43 les mauvaises blagues. Merci.
01:25:45 Merci beaucoup
01:25:47 Philippe Bilger, merci
01:25:49 Françoise de Gouin, merci beaucoup. Merci à vous.
01:25:51 Pierre-Yves Martin, merci à vous de
01:25:53 nous avoir écoutés.
01:25:55 Et dans un instant, la police nationale
01:25:57 recrute plus de 4000
01:25:59 gardiens de la paix sur toute la France.
01:26:01 Quelle formation, pour quelle spécialité ?
01:26:03 On en parle dans un instant avec
01:26:05 un studio rempli de policiers.
01:26:07 A tout de suite.
01:26:09 Sud Radio !

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