Les Vraies Voix - Émission du 28 novembre

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Jean Doridot, Benjamin Morel, docteur en sciences politiques, maître de conférence à Paris II Panthéon-Assas et François Pupponi, ancien maire de Sarcelles et ancien député, et président de l’ANRU.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-11-28##
Transcript
00:00:00 Les vraies voix sur radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Bienvenue dans les vraies voix, nous sommes très contents de vous accueillir,
00:00:10 extrêmement nombreux, de plus en plus nombreux, vous avez remarqué je fais un peu le ménage Philippe,
00:00:14 au moment où je parle, la psychopathe, il faut que tout soit propre.
00:00:18 Ça va Philippe David ?
00:00:19 Ça va très bien, surtout qu'on a fait une chose sympa tout à l'heure Cécile.
00:00:22 Qu'est-ce qu'on a fait ?
00:00:23 L'arbre de Noël.
00:00:24 Ah oui, on a fait l'arbre de Noël, c'est vrai.
00:00:26 Vous avez mis de jolies boules mon cher Philippe.
00:00:28 Oui, des Bédies d'Irlande, etc.
00:00:30 Vous étiez très forts.
00:00:31 Vous avez fait ça, ne m'étonne pas.
00:00:32 Nous l'avons fait, il n'y avait pas de truc rangé, c'était collectif.
00:00:36 C'était collectif, Fred Dix et moi, André Bercoff.
00:00:38 Chacun y a mis sa petite boule.
00:00:41 Chacun des droits de boule.
00:00:42 Eh bien dis donc, quand on va faire du ça, il faut peut-être un peu en rajouter.
00:00:46 La méchanceté.
00:00:47 Non mais c'est pas la méchanceté, il est très beau, mais on peut mieux faire quand même.
00:00:50 Quelle jalousie monsieur, c'est faux, c'est faux.
00:00:52 Elle aurait dû être respectrice des travaux finis.
00:00:54 C'est ça, c'est ça, c'est ça.
00:00:58 En tout cas, vous pouvez nous cueillir, j'allais dire absolument.
00:01:01 Vous pouvez nous cueillir au 0826 300 300.
00:01:03 C'est un joli mot, cueillir des gens.
00:01:05 Tout à fait.
00:01:06 Et puis sur Twitter, Facebook, Instagram, TikTok aussi, cette plateforme d'opinion et de débat qui est la vôtre.
00:01:11 Et la chaîne YouTube, que l'on vous incite bien entendu à regarder.
00:01:15 Et si vous pouviez vous abonner aussi, aller au sommaire de cette émission.
00:01:18 On y va directement.
00:01:19 Le Grand Débat du jour à 17h30.
00:01:21 Revoilà les bruits de couloirs sur un possible remaniement.
00:01:24 Certains, dans la majorité, espèrent un nouveau gouvernement, voire les élections européennes de l'an prochain,
00:01:28 pour relancer le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:01:31 L'hypothèse se préciserait en cas de condamnation d'Eric Dupond-Moretti et d'Olivier Dussopt.
00:01:36 Les ministres de la Justice et du Travail sont jugés en ce moment même, Philippe.
00:01:40 Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:01:42 Est-ce que vous croyez à cette rumeur de remaniement ?
00:01:44 Est-ce que vous pensez que ce serait une bonne chose ?
00:01:46 Le gouvernement vient de dégainer son 19ème 49-3
00:01:51 et que quelque part, ça pourrait, en élargissant pourquoi pas la majorité à certains LR,
00:01:55 donner un peu de souffle, surtout un peu de souffle avant les européennes,
00:01:59 puisque la liste Renaissance est loin derrière le Rassemblement National dans les sondages.
00:02:04 Est-ce que pour vous, un remaniement peut donner un nouveau souffle à la présidence Macron ?
00:02:08 Et bien vous n'y croyez pas trop, puisque vous êtes seulement 13% à dire oui.
00:02:12 - Pardon, excusez-moi.
00:02:14 - Et notre expert pour en parler, Benjamin Morel, docteur en sciences politiques
00:02:18 et maître de conférences à Paris 2, Panthéon, Assas.
00:02:22 Et puis le coup de projecteur des vraies voix, c'est à 18h30.
00:02:24 Un peu plus de 150 millions d'euros ont été injectés dans les quartiers de la Monnaie,
00:02:28 indique la maire d'Hiver-Droite de Romand-sur-Isère, dans la Drôme,
00:02:32 face à la montée de la délinquance sur fonds de trafic de drogue et de radicalisation.
00:02:35 Marie-Hélène Thoraval a, on appelle, de nouvelles formes de réponses, Philippe.
00:02:39 - Oui, et d'ailleurs on peut se poser cette question,
00:02:41 le premier plan banlieue, c'était en 1977,
00:02:44 c'était Lionel Stolérud, le ministre qui le gérait,
00:02:46 Raymond Barr était Premier ministre, et Valéry Giscard d'Estaing, président.
00:02:49 Comment expliquer qu'avec autant d'argent depuis plus de 45 ans,
00:02:53 la situation aille de mal en pire ?
00:02:55 Est-ce que pour vous l'argent est mal utilisé ?
00:02:57 Est-ce que pour vous il faut enfin utiliser la répression,
00:03:00 qui n'est plus utilisée depuis des années ?
00:03:02 Les 150 millions d'euros dépensés pour le quartier de la Monnaie
00:03:04 ont-ils servi à quelque chose ?
00:03:06 Mais la question vaut pour tous les quartiers.
00:03:08 Venez nous donner votre avis au 0826 300 300,
00:03:11 et en ce moment vous êtes à 100% à dire non.
00:03:14 - Moi je vais dire oui, mais on va se sentir un peu seul.
00:03:18 - On en parlera avec François Pupenny,
00:03:20 ancien maire de Sarcelles et ancien député,
00:03:22 et surtout ancien président de l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine.
00:03:26 On vous souhaite la bienvenue, c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:03:29 - Bonsoir Philippe Bilger.
00:03:33 - Bonsoir Féphile Philippe.
00:03:35 - Philippe Bilger qui est arrivé avec des petites douceurs.
00:03:37 Merci Philippe pour notre petit régime de Noël.
00:03:40 - Je connais une qui aime bien les palmitos.
00:03:44 - Oui, c'est notre péché commun avec Philippe Bilger,
00:03:48 ce sont les palmitos.
00:03:50 - On aime bien les palmitos.
00:03:52 - On aime bien tout le reste.
00:03:54 - On aime les quinders.
00:03:56 - On aime tout.
00:03:58 - C'est ça notre problème.
00:04:00 Jean Dorido, docteur en psychologie et créateur de l'application Zenfie.
00:04:02 Bonsoir Jean.
00:04:04 - Bonjour Philippe.
00:04:07 - Je ne tombe pas dans les sucreries.
00:04:11 Je lutte.
00:04:13 - Vous avez bien de la chance d'avoir ce mental.
00:04:16 0826 300 300 dans un instant.
00:04:19 Guillaume de Cambressa avec nous.
00:04:21 - Bonsoir Guillaume.
00:04:23 - Bonsoir Philippe et bonsoir l'équipe.
00:04:25 - Guillaume, on parle de quoi avec vous dans un instant ?
00:04:27 - On a découvert un nouveau syndrome en France, l'écolophobie.
00:04:32 - On va en parler dans un instant.
00:04:34 Vous ne bougez pas.
00:04:36 En attendant, vous laissez des messages sur notre répondeur.
00:04:38 Toujours le même numéro 0826 300 300.
00:04:40 - Bonjour, c'est Martial de Crête.
00:04:43 Je vous appelle suite à l'information des jeunes qui ont été condamnés en comparution directe
00:04:49 6 à 10 mois de prison pour avoir manifesté,
00:04:53 soi-disant des jeunes de l'extrême droite.
00:04:56 Je trouve ça intolérable.
00:04:59 Vous vous rendez compte que traîner un policier
00:05:02 qui a fait je ne sais combien de jours d'hôpital,
00:05:06 qui est un traumatiste crânien,
00:05:08 son auteur a eu 35 heures de travaux d'intérêt général
00:05:13 et pour manifester dans la rue,
00:05:15 soi-disant parce qu'on est d'extrême droite,
00:05:18 6 à 10 mois de prison, c'est intolérable.
00:05:21 - Philippe Billiger, on a entendu une avocate sur une autre chaîne de radio
00:05:25 qui dit "moi je suis d'habitude à aller au tribunal".
00:05:27 Elle disait "je vois des gens qui ont 15 condamnations,
00:05:30 qui n'ont jamais été en prison, on les laisse toujours en liberté".
00:05:34 Et là, premier coup, tous sauf un avec un casier vierge, c'est prison ferme.
00:05:38 - C'est évident, moi j'avoue que je...
00:05:41 En même temps je ne connais pas le dossier de ces jeunes gens d'ultra droite, paraît-il.
00:05:48 Mais je trouve que c'est comme si au fond
00:05:53 on considérait que la mort de Thomas est quelque chose de secondaire
00:05:57 par rapport à cette manifestation très décriée de l'ultra droite
00:06:03 et la justice a cogné.
00:06:05 Ce qui n'est pas dans ses habitudes.
00:06:07 - Françoise de Gouin.
00:06:08 - C'est la deuxième fois que la justice cogne,
00:06:10 et moi je salue cette sévérité.
00:06:12 Elle a cogné après les émeutes,
00:06:14 je vous rappelle qu'on a eu une série de comparutions immédiates
00:06:17 des mômes qui ne comprenaient pas pourquoi
00:06:19 et qui partaient directement en prison.
00:06:21 Pourquoi elle a cogné de cette manière-là, ça n'a rien à voir.
00:06:24 Thomas, c'est une enquête au long cours.
00:06:26 On voit bien qu'il y a énormément de témoignages,
00:06:29 donc bien sûr qu'on ne peut pas faire de la comparution immédiate et directement.
00:06:32 Je suis très heureuse parce que cette manifestation,
00:06:35 ce n'était pas des gentils personnages qui venaient manifester,
00:06:38 c'est une manifestation politique organisée et violente.
00:06:41 Et donc vous m'entendrez rarement dire du bien de Gérald Darmanin
00:06:44 et d'Éric Dupond-Moretti,
00:06:46 mais comme pour les émeutes où j'avais salué cette fermeté-là,
00:06:49 cette capacité de la justice à réagir,
00:06:51 eh bien je salue la fermeté de la justice dans cette matière.
00:06:54 Il faut que ça s'arrête.
00:06:56 On ne peut pas tous les soirs avoir des mômes d'extrême droite
00:06:59 qui crient "La France aux Français, on est chez nous"
00:07:01 déboulés dans toutes les villes de France. Ce n'est pas possible.
00:07:03 - Jean Dorido.
00:07:05 - C'est-à-dire que je reste sans voix,
00:07:07 c'est vraiment le sentiment d'une justice à deux vitesses.
00:07:10 Quiconque n'est pas ultra spécialiste des affaires judiciaires
00:07:15 peut avoir légitimement le sentiment
00:07:17 qu'il y a des personnes qui jouissent d'une impunité absolument incroyable,
00:07:21 qui commettent des crimes
00:07:24 et qui ne sont pas punis à la hauteur de ce que ces crimes impliqueraient.
00:07:28 Et là on a des personnes, de ce que je connais du dossier,
00:07:31 à l'instar de Philippe Bilger, je ne suis pas rentré dans le détail de l'affaire,
00:07:34 des personnes qui manifestent et qui sont condamnées à des peines de prison.
00:07:38 - Je voudrais redire vraiment que ce n'est pas des manifestations simples.
00:07:41 Ils venaient casser du bougnoul,
00:07:43 ils ont été sévèrement condamnés,
00:07:45 comme les mobs qui ont cassé des vitrines pour les émeutes.
00:07:48 Donc Philippe Bilger, vous m'expliquerez pourquoi ce n'est pas pareil.
00:07:51 Pourquoi il n'est pas pareil d'aller casser des vitrines
00:07:54 et de troubler à l'ordre public de cette violence-là,
00:07:57 et pourquoi ce n'est pas pareil dans le cas de Romain Surizer.
00:07:59 C'est votre idéologie qui n'est pas pareille, c'est tout.
00:08:01 - Non mais vous êtes trop fine pour faire des comparaisons discutables.
00:08:05 - Je fais la comparaison parce que c'est exactement la même chose.
00:08:08 - On aura l'occasion de reparler aujourd'hui dans cette émission
00:08:11 en attendant Guillaume de Cambrai à être avec nous.
00:08:13 - Faites pas de bêtises.
00:08:15 - J'osais pas la faire.
00:08:17 - L'écolo-phobie mon chère Guillaume.
00:08:19 - Bonsoir Guillaume.
00:08:20 - Oui tout à fait.
00:08:21 C'était mon petit coup de gueule du soir.
00:08:23 Au quotidien, je m'aperçois que l'écologie prend une part assez importante
00:08:28 dans notre société et ça devient un trop-plein.
00:08:33 Moi j'ai quelques exemples qui me poussent à faire ce petit coup de gueule.
00:08:37 Alors moi dans le cadre de mon travail,
00:08:40 par exemple j'ai un de mes clients que je ne citerai pas,
00:08:42 vous arrivez à l'accueil,
00:08:44 vous devez donner la forme de votre transport pour être arrivé sur site,
00:08:50 le nombre de personnes qu'il y avait dans la voiture,
00:08:53 ça commence déjà comme ça.
00:08:55 Quand vous avez une réunion au siège,
00:08:57 alors qu'à l'époque on prenait l'avion parce que ça nous prenait deux heures,
00:09:00 maintenant il faut prendre le train, vous comprenez bien.
00:09:03 Donc ça se fait en temps réel, on doit poser trois jours,
00:09:06 alors qu'avant en une journée on avait fait notre réunion.
00:09:09 Tout ça mêlait à l'ensemble de la communication au quotidien à travers l'écologie,
00:09:15 que ce soit au niveau des véhicules,
00:09:17 les clics, on se fait bombarder à longueur de journée.
00:09:21 Et pire que ça, je me suis fait cette réflexion aussi,
00:09:24 puisque je regardais l'émission avec le petit, je vais citer la chaîne qui était Gulli,
00:09:29 je me suis aperçu que là aussi, dès le plus jeune âge,
00:09:32 on les bombarde avec comment faire du compost, etc.
00:09:36 Je me suis dit "mais c'est pas possible".
00:09:39 - C'est de la pédagogie !
00:09:41 - Qu'est-ce qu'il y a de dramatique à ça ?
00:09:43 - Pour le compost, c'est bien, par contre c'est vrai que
00:09:45 prendre le train au lieu de l'avion et perdre deux jours de boulot,
00:09:48 je sais pas, c'est très rentable pour la boîte.
00:09:50 - Mais c'est compost en un mot, c'est pas quand...
00:09:52 - Oh... - T'as fait comme ça, voilà.
00:09:54 - On peut travailler dans un TGV,
00:09:57 beaucoup plus que dans un avion, moi j'ai fait beaucoup de déplacements en train,
00:10:00 on peut beaucoup plus travailler.
00:10:02 - Le train fait bien mieux.
00:10:04 - J'entends ce que vous dites, mais à un moment donné,
00:10:06 il va falloir prendre des mesures parce qu'on sera même plus là dans 30 ans
00:10:09 pour pouvoir discuter autour de ce micro,
00:10:11 si on bouge pas sur l'écologie, cher ami.
00:10:13 - Après c'est vrai que ça ralentit beaucoup pour certaines personnes.
00:10:16 Guillaume, en tout cas, vous restez avec nous,
00:10:18 c'est vous qui jouerez contre le vrai droit.
00:10:20 - Moi j'ai envie de l'aider pour le "qui c'est qui qui l'a dit".
00:10:22 - Oui, on va vous aider Guillaume.
00:10:24 - Moi je déteste pas non plus.
00:10:26 - Je l'aime bien ce Guillaume, malgré son écologie.
00:10:29 - Vous restez avec nous dans quelques instants,
00:10:31 on est avec Félix Mathieu et Philippe-Gilles Gérard.
00:10:33 - Et j'ai envie, paradoxalement, de dire du bien de Gérard Collomb.
00:10:36 - On en parle dans un instant.
00:10:38 Bienvenue pour les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:10:40 Et merci de votre fidélité à Sud Radio.
00:10:42 - Bienvenue si vous venez de nous rejoindre
00:10:51 avec nos Vraies Voix du jour que les Etats-Unis nous envient.
00:10:55 - Bien aujourd'hui, ils viennent de nous appeler.
00:10:57 - Les "Voices".
00:10:58 - Ils viennent de nous appeler pour nous dire
00:11:00 "Est-ce que vous voulez nous les envoyer ?"
00:11:02 J'ai dit non pour l'instant.
00:11:03 - Philippe-Gilles Gérard est avec nous.
00:11:04 - Je peux savoir qui vous a appelé exactement ?
00:11:05 - Je peux pas le dire.
00:11:06 - Je peux pas le dire.
00:11:07 - Ça commence par un J et ensuite il y a un B.
00:11:09 - J'aime bien.
00:11:10 - Et ça n'a rien à voir avec le whisky.
00:11:12 Françoise de Gouin est avec nous.
00:11:13 - Salut !
00:11:14 - Jean Dorido, docteur en psychologie et créateur de l'application Zenfi.
00:11:17 Dans un instant, les 3 mots dans l'actus.
00:11:19 C'est avec Félix Mathieu.
00:11:20 Bonsoir Félix.
00:11:21 - Bonsoir à tous.
00:11:22 - On parle de quoi ?
00:11:23 - On parle du plan anti-tabac du gouvernement qui prévoit notamment d'interdire les cigarettes à la plage,
00:11:27 dans les parcs, près des écoles ou en forêt.
00:11:29 De l'Assemblée nationale qui observe une minute de silence pour Thomas cet après-midi.
00:11:33 Thomas mort à Crépole.
00:11:34 Et puis de ces 41 personnes interpellées dont un gourou, le mouvement sectaire soupçonné
00:11:39 de se servir du yoga pour imposer des violences sexuelles.
00:11:41 En 3 mots ça donne tabac, minute et secte.
00:11:44 - On en parle dans un instant.
00:11:46 Tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:11:48 - Les vrais voix Sud Radio.
00:11:50 Le réquisitoire du procureur.
00:11:52 Philippe Belger.
00:11:53 - Et c'est sur Gérard Collomb que vous voulez plus plaider que requérir.
00:11:56 - Oui en fait je voudrais mêler mais très rapidement je vous rassure quelques souvenirs personnels,
00:12:03 d'ailleurs fragmentaires, avec un point de vue politique qui n'est pas très original.
00:12:08 J'ai été très touché par la mort de cette personnalité socialiste parce que quand je travaillais,
00:12:15 si j'ose dire, au cabinet de Raymond Courrières il y a très longtemps pour les rapatrier,
00:12:22 j'avais eu l'opportunité à plusieurs reprises de rencontrer Gérard Collomb
00:12:27 qui à l'époque était un modeste député socialiste effacé, humble,
00:12:34 mais avec lequel je m'entendais très bien.
00:12:37 Et puis j'ai évidemment suivi son parcours.
00:12:40 Il est devenu, je vais très vite, un grand maire de Lyon.
00:12:43 Il a permis par son soutien Ibéga et Emmanuel Macron une victoire de celui-ci.
00:12:50 Françoise le rappelait en même temps que le soutien de François Bayrou.
00:12:55 Et il a été, je trouve, un grand ministre de l'intérieur
00:13:00 qui a peu à peu amplifié sa lucidité avec la fameuse phrase qu'il est inutile de répéter,
00:13:07 elle est bien connue. Et j'avoue que j'ai été un petit peu déçu
00:13:13 par le fait que, Françoise vient de le dire, je l'ignorais,
00:13:18 le président de La République a fait un tweet où il ne rend même pas hommage
00:13:24 au ministre de l'intérieur qu'il a été.
00:13:27 Et tout simplement parce qu'à la fin de son parcours,
00:13:30 il a été l'objet d'un macronisme désabusé, d'une déception,
00:13:36 et apparemment le président oublie les services qu'on lui a rendus
00:13:40 quand on lui a manqué, comme on dit dans l'ancienne langue.
00:13:44 Oui c'est ça, c'est simplement, c'est de la petite asse d'Emmanuel Macron
00:13:47 et j'ai été très heurté. Moi j'avais beaucoup de souvenirs en commun avec politique,
00:13:51 avec Gérard Collomb qui était une difficulté, une personnalité très difficile.
00:13:55 Quand vous étiez socialiste, il fallait passer sous ses fourches codines
00:13:58 et c'était assez compliqué. Emmanuel Macron n'a aucune reconnaissance
00:14:02 et ce tweet le montre. Il a été son ministre de l'intérieur,
00:14:04 il n'a pas été un grand ministre de l'intérieur, mais il aurait pu le dire.
00:14:07 Sans lui, il ne serait pas là et j'ai du mal avec ces présidents
00:14:10 pas reconnaissants, remplis d'ingratitude.
00:14:13 C'est encore un trait de la personnalité de Macron que je déteste.
00:14:16 - Jean Dorido. - Écoutez, je suis lyonnais et pour le coup,
00:14:20 j'aimais beaucoup Gérard Collomb, c'était un monsieur que je trouvais sympathique.
00:14:24 J'ai eu la chance de le croiser dans le train, je faisais la Saint-Élion,
00:14:27 figurez-vous, une course de nuit, une course à pied.
00:14:29 Et il était charmant, il était ministre à l'époque,
00:14:31 et je l'avais salué, c'est tout bête, mais vraiment, ça m'avait touché.
00:14:35 Son accessibilité, sa gentillesse, sa disponibilité,
00:14:38 j'avais trouvé ça, pour le coup, extrêmement élégant, extrêmement classe.
00:14:41 - C'est vrai. Merci beaucoup, Philippe Billiard.
00:14:44 Tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:14:46 - Les vrais voix Sud Radio.
00:14:48 - Les 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont tabac, minute et secte.
00:14:51 - Les cigarettes interdites à la plage, dans les parcs, près des écoles
00:14:54 ou en forêt, le paquet à 13 euros minimum dans 3 ans.
00:14:57 Le gouvernement présente son nouveau plan contre le tabagisme.
00:15:00 L'Assemblée nationale observait une minute de silence,
00:15:02 cet après-midi, en hommage à Thomas, 16 ans, mort à Crépole,
00:15:05 dans la Drôme, il y a une dizaine de jours.
00:15:07 Et puis, un dossier démentiel, selon les enquêteurs.
00:15:10 41 personnes, dont un gourou, interpellé en France.
00:15:13 Le mouvement sectaire soupçonnait de se servir du yoga
00:15:16 pour imposer des violences sexuelles.
00:15:18 - Les vrais voix Sud Radio.
00:15:21 - Une génération zéro fumeur, dès 2032.
00:15:25 C'est l'objectif affiché ce matin par le ministre de la Santé,
00:15:29 Aurélien Rousseau, présentait son plan anti-tabagisme.
00:15:32 Le paquet de 20 cigarettes.
00:15:34 Le paquet atteindra 12 euros en 2025, puis 13 euros minimum en 2026.
00:15:41 Des cigarettes désormais interdites à la plage, dans les parcs,
00:15:45 en forêt, près des établissements scolaires.
00:15:47 Elles ne doivent plus faire partie du paysage, insiste donc
00:15:50 le ministre de la Santé.
00:15:51 - Je crois beaucoup, très fort à cet afronéologisme, pardon,
00:15:56 de la débanalisation de la présence de la cigarette, de la clope
00:16:00 dans l'espace public.
00:16:01 Et que ça ne soit pas associé au moment ludique, à la plage.
00:16:06 Je suis, c'est vrai, stupéfait que notre société,
00:16:11 collectivement, accepte 200 morts par jour, évitable.
00:16:14 Je ne veux pas faire peur aux parlementaires,
00:16:16 mais ça veut dire qu'en 3 jours, l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
00:16:20 tout entier, c'est ça, la réalité.
00:16:23 On a des seuils de tolérance sur l'acceptable ou l'inacceptable
00:16:26 qu'il faut remettre dans le bon ordre.
00:16:29 - Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau confirme aussi
00:16:31 l'interdiction des PEF, ces cigarettes électroniques jetables
00:16:34 très prisées des plus jeunes.
00:16:35 - Et puis le deuxième mot, une minute de silence observée
00:16:37 cet après-midi à l'Assemblée nationale.
00:16:39 - Une minute de silence en hommage à Thomas, 16 ans, mort poignardé
00:16:41 il y a 10 jours dans un bal à Crépole, dans la Drôme.
00:16:44 La présidente de l'Assemblée, Yael Brum-Pivet, a salué sa mémoire.
00:16:47 - En pleine fête de village est survenu un drame qui endeuille
00:16:51 et choque notre pays tout entier.
00:16:54 Un déchaînement de violence a fait basculer une commune française
00:16:57 dans l'horreur. Je veux saluer la dignité et la gravité
00:17:01 de la marche blanche qui a salué la mémoire de Thomas.
00:17:04 Il importe que justice soit rendue.
00:17:07 Et la justice n'est ni la vengeance ni la vindicte.
00:17:11 Pour Thomas, en signe de solidarité avec ses parents, sa famille,
00:17:15 ses amis, ses proches, je vous demande de bien vouloir observer
00:17:19 une minute de silence.
00:17:22 - Je me réjouis que la présidente de l'Assemblée nationale ait répondu
00:17:25 favorablement à notre demande d'observer cette minute de silence.
00:17:28 A réagi le patron d'LR, Eric Ciotti. Quant à la Première Ministre,
00:17:31 Elisabeth Borne, elle salue la mémoire d'un jeune homme qui incarnait,
00:17:34 je cite, "des valeurs de générosité, de courage si propres à son sport,
00:17:38 le rugby". - On en parlera tout à l'heure. Troisième mot, secte.
00:17:41 41 personnes viennent d'être interpellées en France, dont le gourou
00:17:44 d'un mouvement sectaire de yoga. - Oui, il incitait les femmes victimes
00:17:47 à accepter des relations sexuelles avec le dirigeant du groupe
00:17:50 ou à s'adonner à des pratiques pornographiques tarifées en France
00:17:53 ou à l'étranger, c'est ce que précisent des sources proches de l'enquête
00:17:56 auprès de l'agence France Presse. Le gourou roumain et suédois
00:17:59 de 71 ans avaient fondé ce mouvement pour l'intégration spirituelle
00:18:02 vers l'absolu. C'est son nom, le MISA.
00:18:05 175 policiers ont été mobilisés pour l'interpeller, ainsi que 40 autres
00:18:08 responsables en Seine-et-Marne, dans le Val-de-Marne, à Paris,
00:18:11 ainsi que dans les Alpes-Maritimes. Un mouvement sectaire accusé
00:18:14 d'enseigner le tantra yoga pour conditionner les victimes
00:18:17 à accepter des relations sexuelles via des techniques
00:18:20 de manipulation mentale pour supprimer toute notion
00:18:23 de consentement. Alors, lors des arrestations, 26 femmes ont été
00:18:26 libérées, certaines sous emprise, logées dans des locaux exigus
00:18:29 à l'hygiène douteuse. La Mivilude, la mission interministérielle
00:18:32 contre les dérives sectaires, avait adressé en juillet 2022
00:18:35 un signalement au procureur de la République. Ce mouvement
00:18:38 possède plusieurs écoles de yoga, des succursales aussi.
00:18:41 Il a été exclu en 2008 de la Fédération
00:18:44 internationale de yoga. Notez que demain
00:18:47 dans le Grand Matin, sur Sud Radio, vous pourrez entendre le témoignage
00:18:50 d'une des premières lanceuses d'alerte sur ce dossier que la rédaction a pu joindre.
00:18:53 - Un mot de notre psy rapidement, c'est surprenant ?
00:18:56 - Non, hélas, c'est pas surprenant. L'emprise sectaire,
00:18:59 on le sait, et c'est un fait, hélas.
00:19:02 Tout ce secteur, cette espèce de
00:19:05 nébuleuse autour du yoga, de la naturopathie,
00:19:08 de tout ce qui peut rapprocher, soi-disant, nos développements spirituels,
00:19:11 c'est un boulevard pour les légourous de toutes sortes.
00:19:14 - Merci beaucoup Félix Mathieu. Et dans
00:19:17 un instant, le grand débat du jour, l'hypothèse d'un remaniement est examinée
00:19:20 chez les macronistes en vue des élections
00:19:23 européennes en juin 2024, avec
00:19:26 notre invité Benjamin Morel, docteur en sciences
00:19:29 politiques, maître conférence à Paris 2,
00:19:32 Panthéon, Assas, avec cette question, un remaniement peut-il donner un nouveau
00:19:35 souffle à la présidence Macron ? Pour l'instant, vous dites non
00:19:38 en majorité. La question qu'on a envie de vous poser Benjamin Morel,
00:19:41 c'est, est-ce que de ministre devant la justice, un remaniement
00:19:44 est-il inévitable ? - Bonsoir.
00:19:47 Ben écoutez, dans un monde normal, la réponse est
00:19:50 oui. Et dans un monde normal. - Absolument.
00:19:53 On en parle dans quelques instants. 0826 300 300, vous voulez commenter
00:19:56 ce débat avec nous et nos éditorialistes du jour,
00:19:59 Françoise Degoy, Philippe Bilger et Jean Dorido. A tout de suite.
00:20:02 Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
00:20:05 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:08 Et nos vraies voix du jour, si vous venez de nous rejoindre, et merci
00:20:11 beaucoup d'être de plus en plus nombreux dans les vraies voix,
00:20:14 Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole, Françoise Degoy, éditorialiste
00:20:17 Sud Radio et Jean Dorido, docteur en psychologie
00:20:20 et de l'application Zenfi.
00:20:23 Et vous, au 0826 300 300 avec Aude
00:20:26 qui vous attend. Et tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:29 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:20:32 La Macronie qui voulait renouveler les pratiques politiques
00:20:35 enchaîne les procès. Deux membres du gouvernement, deux ministres
00:20:38 qui ont des portefeuilles importants, qui sont devant la justice pour des raisons différentes.
00:20:41 Eric Dupond-Moretti a été visé par des plaintes déposées par différents
00:20:44 syndicats de magistrats, également l'association Anticor
00:20:47 pour des faits de prise illégale d'intérêt. Le ministre du
00:20:50 travail est soupçonné d'avoir favorisé un groupe de traitement de l'eau
00:20:53 dans l'attribution d'un marché public en 2009.
00:20:56 On parle d'une enquête qui a été classée pour 80%. 4 points sur 5
00:20:59 ont été classés. Il y a beaucoup de saisine de la justice et beaucoup
00:21:02 de saisine qui aboutissent à une relaxe complète des intéressés.
00:21:05 Évidemment, s'il doit se passer d'un garde des sceaux et d'un
00:21:08 ministre du travail, c'est forcément des points qui peuvent être des points
00:21:11 assez compliqués à gérer.
00:21:14 C'est le retour des bruits de couloir sur ce possible remaniement.
00:21:17 Certains, dans la majorité, espèrent un nouveau gouvernement avant les élections
00:21:20 européennes de l'an prochain pour relancer le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:21:23 L'hypothèse se préciserait en cas de condamnation d'Eric Dupond-Moretti,
00:21:26 le garde des sceaux, et Olivier Dussopt,
00:21:29 le ministre du travail, jugé en ce moment même, Philippe.
00:21:32 Et vous, est-ce que vous croyez à ces rumeurs de remaniement ?
00:21:35 Est-ce que ce serait la bonne solution, puisqu'on ne peut pas
00:21:38 éternellement gouverner la France à coup de 49-3 ?
00:21:41 Est-ce que vous diriez, tiens, par exemple, une dissolution,
00:21:44 ce serait plus efficace qu'un remaniement, parce que ça redonnerait
00:21:47 le parole au peuple dans un quinquennat qui est à bout de souffle ?
00:21:50 Vous voulez un remaniement, et d'ailleurs, tiens, avec qui à Matignon ?
00:21:53 Vous voulez une dissolution ? Quoi que vous vouliez,
00:21:56 Aude attend vos appels au 0826 303.
00:21:59 Et vous dites, pour le moment, un remaniement peut-il donner un nouveau souffle à la présidence Macron ?
00:22:02 Ça a encore baissé, vous êtes 7% à dire oui.
00:22:05 - Et Benjamin Morel est avec nous, docteur en sciences politiques
00:22:08 et maître de conférences à Paris 2, Panthéon, Assas.
00:22:11 Bonsoir, merci d'être avec nous Benjamin Morel. - Bonsoir.
00:22:14 - Avant de parler, enfin forcément de revenir vers vous, on va demander à nos vrais voix
00:22:17 sur cette question, le remaniement, un souffle nouveau ?
00:22:20 Point d'interrogation.
00:22:23 - Alors, je laisse de côté la situation d'Eric Dupond-Moretti
00:22:26 et d'Olivier Dussopt, il est évident
00:22:29 et encore je dis il est évident,
00:22:32 tout peut arriver de la part d'Emmanuel Macron,
00:22:35 même le plus scandaleux sur ce plan.
00:22:38 Mais disons, s'ils sont condamnés, ou si l'un des deux
00:22:41 est condamné, il devra de toute manière le remplacer.
00:22:44 Moi je trouve qu'il a eu tort
00:22:47 de battre en brèche, de répudier
00:22:50 la jurisprudence baladure. Quand on voit
00:22:53 comment la situation aurait été plus calme
00:22:56 et plus limpide, avec des ministres
00:22:59 mis en examen qui auraient quitté le gouvernement
00:23:02 par rapport à ce qui a suivi cette véritable
00:23:05 indécence démocratique, je pense
00:23:08 qu'il n'y a pas photo entre les deux
00:23:11 attitudes. Mais j'aurais tendance à penser
00:23:14 que comme Emmanuel Macron déteste se voir
00:23:17 imposé par des situations
00:23:20 qu'il ne peut plus maîtriser, des actes qu'il doit
00:23:23 accomplir, je l'imagine bien, par exemple
00:23:26 faire un remaniement avant même les
00:23:29 européennes, d'autant plus que peut-être
00:23:32 il pourrait espérer donner un coup de fouet
00:23:35 à une liste qui n'a pas
00:23:38 l'instant de tête, mais qui paraît mal
00:23:41 partie par rapport à celle du Rassemblement
00:23:44 National. - On parle beaucoup de Stéphane Séjourné pour la tête de liste.
00:23:47 - Oui, oui, on parle. - Non, mais ce sera Stéphane Séjourné et de toute
00:23:50 façon, après, vous savez, le Rassemblement National,
00:23:53 Benjamin le sait, vous le mettez à 28-29 et puis il termine à 24
00:23:56 péniblement, donc on a bien compris comment ça fonctionne.
00:23:59 Moi je n'ai pas, et d'ailleurs je m'en réjouis,
00:24:02 un remaniement, pourquoi faire ? Un remaniement, ça fonctionne quand vous changez
00:24:05 radicalement de politique. On peut dire par exemple que,
00:24:08 remontant dans nos souvenirs, Laurent Fabius qui arrive à
00:24:11 Matignon, qui remplace Pierre Moroy, après deux ans,
00:24:14 ça, ça a quelque chose de... - Trois ans. - Trois ans, c'est un changement radical.
00:24:17 Remanier pour remanier en ayant
00:24:20 quelques petits gadgets de communication, comme le fait à chaque fois Emmanuel Macron,
00:24:23 le dernier avatar étant Éric Dupond-Moretti,
00:24:26 ça ne change pas grand-chose au climat. Mon sentiment
00:24:29 est quand même qu'Emmanuel Macron doit
00:24:32 renverser la table. Il ne peut pas y avoir,
00:24:35 comment dirais-je, de respiration et de purge
00:24:38 de ce mal-être démocratique qui ne va aller
00:24:41 qu'en s'aggravant parce que les élections européennes
00:24:44 vont être assez terribles, je pense, au niveau du climat. Le bon côté, c'est qu'elles vont
00:24:47 intéresser les gens cette fois-ci, je le crois,
00:24:50 mais elles vont être très très dures. Je ne pense pas qu'il puisse y avoir de purge
00:24:53 et de reset démocratique
00:24:56 véritable sans une dissolution. Evidemment,
00:24:59 personne ne veut prendre le risque de cette dissolution, mais la réalité
00:25:02 c'est que remanier
00:25:05 pour faire de la chaise musicale ou même créer
00:25:08 une sorte de coalition avec la droite, je n'y crois pas du tout. Il va peut-être le faire
00:25:11 mais ça ne changera absolument rien, c'est un cataplasme sur une jambe de bois.
00:25:14 - Jean Dorido. - C'est-à-dire que si je m'autorise une métaphore
00:25:17 footballistique, c'est difficile d'envisager de faire rentrer les remplaçants
00:25:20 quand même les titulaires n'impriment pas en réalité.
00:25:23 C'est-à-dire que j'ai vraiment le sentiment... - Il a un problème de banque.
00:25:26 - Il manque du monde. C'est vrai qu'il y a eu un élan
00:25:29 avec le président Macron lors de son premier mandat.
00:25:32 - C'est vrai que ça passera inaperçu. - Mais oui, c'est-à-dire qu'on ne sait pas...
00:25:35 Il fut un temps où il y avait des barreaux en politique. Sans doute
00:25:38 le non-cumul des mandats explique en partie
00:25:41 cette espèce de déshérence en réalité. Alors on a des personnes
00:25:44 qui ne sont pas des mauvaises personnes, elles font ce qu'elles peuvent.
00:25:47 - Elles sont laborieuses. - Simplement, elles se collent entre
00:25:50 le mur et la peinture et on ne voit pas grand-chose.
00:25:53 Sans doute ça vient aussi de l'hyper-présidence.
00:25:56 On n'a pas de grands projets de loi, de grands noms associés
00:25:59 à des projets de loi.
00:26:02 Je comprends l'avis
00:26:05 de nos auditeurs sur Twitter qui sont très peu
00:26:08 à envisager un second souffle parce que ce gouvernement
00:26:11 semble à bout de souffle. - Sauf dissolution.
00:26:14 - C'est un manque sujet.
00:26:17 On ne sait pas ce qu'il y aura. - Benjamin Morel.
00:26:20 Après ce tour de table,
00:26:23 forcément si remaniement, est-ce que
00:26:26 des ministres transparents, même si on ne leur demande pas
00:26:29 non plus d'être des stars,
00:26:32 est-ce que ça changera quelque chose
00:26:35 dans l'absolu ? - Non, la réponse est non.
00:26:38 Si on reste sur l'idée d'un remaniement limité, c'est-à-dire avec
00:26:41 uniquement des ministres comme Eric Pomerchiew
00:26:44 ou Olivier Lussop qui s'en iraient, je ne vois pas trop ce que ça pourrait changer.
00:26:47 On pourrait aller chercher des têtes, mais comme ça a bien été dit, fondamentalement
00:26:50 il n'y a pas de banque touche. Pour Emmanuel Macron, tout remaniement
00:26:53 est une torture parce qu'il doit faire des recrutements. Or, il n'a pas vraiment
00:26:56 aujourd'hui de banque touche. Et plus le quinquennat
00:26:59 va avancer, plus ça va être compliqué parce que vous comprenez bien que vous ne rentrez
00:27:02 pas dans un gouvernement en fin de règne. C'est quelque chose que vous
00:27:05 allez traîner beaucoup plus comme un poulet pour la suite que comme
00:27:08 vraiment un avantage. L'autre élément, c'est qu'un
00:27:11 remaniement qui aiderait Emmanuel Macron, ce serait un remaniement
00:27:14 qui lui permettrait de régler son principal problème aujourd'hui,
00:27:17 qui est l'absence de majorité parlementaire. Mais pour ça, il faut des partenaires.
00:27:20 Or, aujourd'hui, ni le PS, ni de l'autre
00:27:23 côté LR, qui peuvent être les partis qui éventuellement
00:27:26 pourraient être tentés dans un monde parallèle de rentrer en coalition
00:27:29 avec Emmanuel Macron, ne veulent regarder les rencontres de Saint-Denis.
00:27:32 Les deux premiers qui ont annoncé qu'ils ne seraient pas là, c'est
00:27:35 Olivier Saur et Éric Ciotti, qui n'est pas venu non plus.
00:27:38 Donc très clairement, il n'y a pas de partenaire possible. Donc reste en effet
00:27:41 l'idée de tenir pour tenir. Pour ça, il faut trouver des
00:27:44 ministres parce que ceux-ci, aujourd'hui, sont handicapés par les affaires.
00:27:47 Quant à l'idée d'une dissolution, c'est en effet probablement
00:27:50 ce qui arrangerait Emmanuel Macron. Mais le problème de la dissolution
00:27:53 aujourd'hui, elle est double. C'est que d'abord, quand vous prenez les enquêtes d'opinion,
00:27:56 eh bien, il n'est pas certain qu'il y aurait une majorité
00:27:59 absolue. Il est même possible qu'il y ait une majorité
00:28:02 absolue NUP RN, auquel cas le pays est ingouvernable.
00:28:05 Et là, ça devient un vrai problème structurel parce que promotion de censure
00:28:08 ne se passerait. Et, quand bien même, ce ne serait pas le cas,
00:28:11 la majorité à ce stade-là est tellement divisée. Regardez
00:28:14 ce qui se passe sur la loi immigration, que cette majorité,
00:28:17 probablement, vous auriez des philippistes qui demanderaient
00:28:20 plus de circonscriptions, des maïs routifs qui en demanderaient également plus.
00:28:23 Le président serait-il vraiment en capacité de résister
00:28:26 pour remettre une pièce dans la machine électrique ?
00:28:29 - Mais, je vous pose une question à tous.
00:28:32 Est-ce que ça peut durer trois ans et demi comme ça ?
00:28:35 - C'est pas tenable. Ils le disent d'ailleurs, chez Renaissance.
00:28:38 - Ils n'en peuvent plus, de toute façon, les députés n'en peuvent plus, même les plus combattifs,
00:28:41 que ça va des insoumis, si vous voulez, même aux socialistes
00:28:44 en passant par les Verts, et puis même la majorité.
00:28:47 La majorité, vous le dites, c'est accablant, c'est pas tenable.
00:28:50 Donc, j'entends tout ce que vous dites, Benjamin. Je suis absolument d'accord avec tous les obstacles
00:28:53 que vous énoncez. Néanmoins, dans l'esprit des lois
00:28:56 et dans l'esprit surtout des institutions,
00:28:59 je ne vois pas comment se fait l'économie d'une dissolution,
00:29:02 quel que soit les sondages, quel que soit le risque,
00:29:05 la nupèce éclatera de toute façon.
00:29:08 S'il y avait dissolution aujourd'hui, il n'y aurait plus un candidat unique à gauche.
00:29:11 Donc, il n'y aurait pas 72 députés LFI,
00:29:14 il n'y en aurait peut-être que 15.
00:29:17 Vous comprenez ce que je veux dire. On rentrerait dans une autre machinerie, déjà.
00:29:20 - Ça peut rebattre.
00:29:23 - Le Proche-Orient a rebattu déjà toutes les cartes à gauche
00:29:26 et de façon durable. Donc, vous vous imaginez bien
00:29:29 que j'entends tout ce que vous dites, Benjamin,
00:29:32 mais la réalité, c'est qu'entre vous, moi et le coin de la table
00:29:35 et les centaines de milliers de gens qui nous écoutent, quelle autre solution
00:29:38 y a-t-il ? Il n'y en a pas, on est d'accord ? - Benjamin Morel.
00:29:41 - On rentre dans une période de canard boiteux.
00:29:44 Ça rappelle un petit peu la fin des années 80 et les petits années 90.
00:29:47 C'est-à-dire que vous avez un président assez bli, là, pour des raisons politiques,
00:29:50 qui ne peut pas se représenter. Et vous avez des ministres,
00:29:53 des premiers ministres qui tentent de pivoter à coup de 49 à l'UNA3.
00:29:56 C'est un peu la période Crescent-Périgouin.
00:29:59 Donc, est-ce que ça peut tenir comme ça ? C'est un peu un scénario
00:30:02 des enfers pour Emmanuel Macron. Mais, objectivement, la course
00:30:05 à la succession est déjà lancée. Et donc, pour lui,
00:30:08 il y a toutes les difficultés du monde pour reprendre la main.
00:30:11 Là, je suis fondamentalement d'accord. C'est que ceux qui ont paradoxalement
00:30:14 peut-être les clés de cette affaire, plus l'ANU apparaîtra divisée,
00:30:18 plus il sera évident qu'aucune candidature commune
00:30:21 ne pourra être présentée et que les candidats nuls se neutraliseront,
00:30:24 plus la possibilité pour Emmanuel Macron d'obtenir
00:30:27 une majorité absolue sera concrète.
00:30:30 Et puis, il y a de manière clairement évidente pour lui,
00:30:34 une possibilité de s'engouffrer là-dedans.
00:30:37 Il peut éventuellement la prendre. Mais, au vu du calendrier,
00:30:40 on rentre quand même là où j'ai un point de désaccord avec ce que vous disiez tout à l'heure.
00:30:43 Je crois sincèrement que les élections européennes, malheureusement,
00:30:46 en suite 1er avril, vont passer sous les radars parce qu'il y a les Jeux olympiques.
00:30:49 Et donc, ce faisant, lancer une bataille électorale
00:30:52 aujourd'hui, alors que la séquence olympique va commencer à partir du mois de février,
00:30:55 qu'après, on en parlera plus que ça pour le pire ou pour le meilleur,
00:30:58 c'est évidemment très compliqué.
00:31:00 - Justement, Benjamin, je ne suis pas du tout d'accord. C'est-à-dire pour ça que les partis partent très tôt.
00:31:03 Vous savez que la semaine prochaine, il y a toute l'extrême droite qui se réunit à Florence.
00:31:06 Les Verts commencent le 2 décembre. Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:31:09 On verra qui nous donne raison, mais moi, je pense que cette année,
00:31:12 les européens doivent être une grande bataille.
00:31:15 - Et je rappelle qu'il y aura aussi l'Euro de football à ce moment-là.
00:31:18 - Benjamin, est-ce qu'à propos de la dissolution,
00:31:22 est-ce que tout de même, Emmanuel Macron
00:31:25 ne serait pas gêné de la souhaiter
00:31:28 ou de l'opérer à partir du moment
00:31:31 où il a répété à plusieurs reprises que
00:31:34 sa grande ambition, peut-être même la dernière,
00:31:37 c'était d'éviter que le Rassemblement national
00:31:41 non seulement ne gagne pas la prochaine élection présidentielle,
00:31:45 mais n'ait pas le vent en poupe avant cette élection ?
00:31:49 Est-ce qu'une dissolution n'aboutirait pas à l'effet inverse
00:31:53 compte tenu du succès probable du Rassemblement national
00:31:57 qui augmenterait ses forces ?
00:32:00 - Je crois pas que ça arrive. - Il y aurait probablement à ce stade, en tout cas,
00:32:03 très prudent avant une élection législative, on ne connaît ni la date,
00:32:06 ni même la potentielle réalité. Il y aurait probablement en effet
00:32:09 un renforcement du Rassemblement national, pas tant d'ailleurs un renforcement
00:32:12 qu'un affaiblissement des autres forces. On sait que les députés LR
00:32:15 sont dans une situation difficile, même s'ils tiennent des fièvres.
00:32:18 C'est plutôt des survivants de la dernière élection et surtout qu'en effet,
00:32:21 si jamais il y a dissolution, il y a probablement dissolution de l'ANU.
00:32:24 Les deux sont corrélés. Donc auquel cas, on risque d'avoir un effondrement
00:32:27 des groupes de gauche, un groupe AFI minimal,
00:32:30 sans doute pas le groupe PC, pas le groupe EELV,
00:32:33 un groupe socialiste peut-être à voir. Donc à ce moment-là, ça fait que
00:32:36 le Rassemblement national apparaît la seule force
00:32:39 potentiellement crédible à l'Assemblée pour représenter
00:32:42 une opposition franche. Regardez la présidence de la Commune.
00:32:45 - Je mets un bémol là-dessus. Je mets absolument un bémol,
00:32:48 Benjamin, pardon, j'ai les cartes électorales, peut-être que je les lis
00:32:51 aussi bien que vous. Justement, si l'ANU se pied-explose,
00:32:54 justement, le succès du Rassemblement national, c'est parce qu'à un moment donné,
00:32:57 dans 60 circonscriptions, les candidats de la majorité
00:33:00 Macron qui n'étaient pas au second tour n'ont pas fait barrage
00:33:03 contre les candidats du Rassemblement national, parce que c'était
00:33:06 le référendum de l'anarchiste qui portait l'éthique actunique.
00:33:09 Et là, je pense que vous vous trompez d'analyse. Je pense que si
00:33:12 l'ANU se dissoute, au contraire, c'est aussi un
00:33:15 affaiblissement des élus du Rassemblement national. On verra.
00:33:18 - Je ne crois pas pour deux raisons. D'abord, parce que
00:33:21 si vous regardez ce qui s'est passé lors des élections de 2017 et
00:33:24 2022, la gauche fait moins de voix en
00:33:27 2022 qu'en 2017. Mais en réalité, l'alliance
00:33:30 fait que vous avez plus de députés. C'est un jeu mathématique.
00:33:33 Ça n'a rien à voir avec l'historique.
00:33:36 - C'est très injuste, mais qui est lié à ce mode de scoutage.
00:33:39 Deuxièmement, c'est qu'aujourd'hui, les électeurs ne suivent pas les consignes de vote.
00:33:42 Et ce dont on s'est aperçu, c'est que même quand il y avait
00:33:45 des consignes de vote, les électeurs ne les suivaient que très
00:33:48 marginalement, voire ne les suivaient pas du tout. - C'est pas vrai. Pas sur les
00:33:51 circonscriptions. - 0826-300-300, Guillaume
00:33:54 de Cambrai. Rebonsoir, Guillaume. - Rebonsoir, Guillaume.
00:33:57 - Rebonsoir, oui. - Pensez-vous qu'un nouveau souffle pourrait être donné
00:34:00 par un remaniement ministériel ? - Non, je pense que tout a été
00:34:03 dit. J'ai suivi l'échange.
00:34:06 Je suis d'accord aussi avec Françoise. Pour moi,
00:34:09 le gouvernement est pris au piège. Je pense qu'il n'y a pas
00:34:12 de solution. La situation est...
00:34:15 Je pense qu'elle remettrait en avant le
00:34:18 Rassemblement national. L'éclatement de la NUPES est
00:34:21 inévitable. Pour moi, il n'y aura pas de second souffle possible.
00:34:24 La seule solution, c'est de remplacer, si à condamnation,
00:34:27 les deux ministres, Éric Dupond-Retti et Olivier Dussopt.
00:34:30 Mais à part ça, ce ne sera pas un gouvernement
00:34:33 qui va vivoter tant bien que mal pendant
00:34:36 encore trois ans. Et ça me
00:34:39 semble, là aussi, très très difficile. Et on va
00:34:42 avoir une espèce de continuité pénible et
00:34:45 l'assinante. Pour moi,
00:34:48 les jeux sont faits. J'aimerais
00:34:51 penser autrement, sans prendre partie
00:34:54 politiquement. Mais je pense qu'il n'y a pas
00:34:57 de second souffle possible.
00:35:00 - Benjamin Morel, dissoudre en ce moment
00:35:03 où tout va mal, ça aurait du panache, quand même.
00:35:06 C'est courageux, ce truc.
00:35:09 - Oui, c'est un peu suicidaire.
00:35:12 - Chirac l'a fait sur les conseils de Villepin.
00:35:15 - Et encore, Chirac,
00:35:18 en 97, a des vraies raisons. Il a quand même une majorité
00:35:21 de 63, mais c'est plutôt pas la durienne.
00:35:24 Il est dans une situation qui est compliquée. Là, objectivement,
00:35:27 il serait extrêmement dangereux pour Emmanuel Macron, encore une fois,
00:35:30 pour les raisons qu'on a données. Il y risque.
00:35:33 C'est parce qu'il n'a plus réellement choix, parce que quand même,
00:35:36 la conscience de la Ve République, il faut quand même se poser
00:35:39 dans le contexte de 1958. En 1958,
00:35:42 Debré, De Gaulle, pensent qu'ils n'auront jamais de majorité absolue.
00:35:45 C'est pas une majorité absolue sous les 4e et 3e républiques.
00:35:48 Ils ont voté de 62. Avant, c'était totalement inimaginable
00:35:51 une majorité disciplinée absolue, comme on les a connues
00:35:54 durant ces dernières années. Donc la Constitution,
00:35:57 on parle beaucoup des 49 aléatoires, etc. La Constitution a été créée
00:36:00 pour gérer la situation actuelle. Donc malgré tout,
00:36:03 l'exécutif a les moyens de tenir et a le moyen de faire partie
00:36:06 d'un groupe de réformes. - Jean Dorido. - Mais dans quelles conditions ?
00:36:09 - Ça permet de gouverner. - Jean Dorido. - Moi j'aurais une question
00:36:12 pour notre invité Benjamin Morel.
00:36:15 Vous avez évoqué la possibilité, l'hypothèse
00:36:18 d'un succès du Rassemblement national
00:36:21 si d'aventure il y avait une dissolution de l'Assemblée nationale.
00:36:24 Et du coup, vous qui êtes polydologue,
00:36:27 est-ce que vous êtes au courant ? Je ne sais pas, j'imagine que dans
00:36:30 cette hypothèse, si elle s'avérait, le Président serait amené
00:36:33 à nommer un Premier ministre issu des rangs
00:36:36 du Rassemblement national. - Ben oui, il l'appellerait Maré-Clepens,
00:36:39 ou Bardella. - C'est ça, c'est qui est pressenti,
00:36:42 présumé, jouer ce rôle ?
00:36:45 - Ben il y a succès et succès. Actuellement, alors,
00:36:48 encore une fois, c'est très très peu lisible.
00:36:51 Une législative liée à une dissolution dont on ne connaît pas
00:36:54 la date ni le contexte pour l'instant, c'est uniquement des conjectures.
00:36:57 Et au vu de la volatilité de l'électorat, on ne peut pas vraiment
00:37:00 dire ce que ça donnerait, même si on a quelques indications liées aux législatives
00:37:03 partielles et aux sondages. Il est assez peu probable qu'il y ait
00:37:06 une majorité absolue du Rassemblement national. - Évidemment. - Et donc à partir de là,
00:37:09 sauf à ce qu'il y ait une alliance de la droite à l'actuel RN,
00:37:12 ce qui pour l'instant est effectivement improbable,
00:37:15 il n'y a probablement pas de situation.
00:37:18 Il y a trois options en cas de dissolution. Soit pas de majorité du tout,
00:37:21 ce qui est actuellement l'option la plus probable. - Une hypothèse ?
00:37:24 - Il nous reste 10 secondes, Benjamin. - Soit une majorité
00:37:27 qui serait une majorité élargie,
00:37:30 macroniste, ce qui est une possibilité, ce qu'espère Emmanuel Macron.
00:37:33 Ce qu'on essaie, une situation de blocage absolu, ce qui impliquerait
00:37:36 que la NUP et le RN aient à deux la majorité absolue.
00:37:39 Et là on rentre en vrai tuvis politique. - Merci Benjamin Morel. Cécile, je résume
00:37:42 le propos de Benjamin Morel. On n'a pas le cul sorti des ronces.
00:37:45 - Je suis d'accord. - Ah bah dis donc.
00:37:48 - Non mais Benjamin Morel, pousse pour la dissolution un peu.
00:37:52 Benjamin, arrête de nous sortir tes histoires intellectuelles.
00:37:55 Je sais très bien que ça ne marche pas comme ça. - Merci beaucoup Benjamin Morel,
00:37:58 docteur en sciences politiques, maître de conférences à Paris 2 et Panthéon.
00:38:01 Assas, vous restez avec nous dans un instant, le niveau va baisser.
00:38:04 Le niveau va baisser, le quiz de la suite.
00:38:07 - C'est qui qui l'a dit ? - J'ai rien d'autre à dire. Allez, on y va.
00:38:10 - Là, il n'y a pas de doute.
00:38:11 - Chers amis, je vous disais hors antenne, si vous n'êtes pas concentrés, vous allez perdre.
00:38:22 - Oui mais il est super bon notre auditeur en plus.
00:38:25 - Et j'annonce officiellement que vous allez perdre.
00:38:30 - D'accord. - A ce jeu magnifique.
00:38:32 - OK, notre auditeur, c'est super.
00:38:34 - Inventé par les plus grands inventeurs de la Terre, c'est le qui c'est qui qui l'a dit.
00:38:40 - Les vrais voix sud radio, le quiz de l'actu.
00:38:44 - Et en matière de gros niveau, Guillaume est avec nous de Cambrai.
00:38:48 - Oui. - Guillaume, faites les trembler un petit peu.
00:38:53 - Oh, je ne peux pas plus le tailler.
00:38:56 - Vous allez voir ce qui va vous arriver.
00:39:00 - Vous êtes prêt Guillaume ? Écoutez bien.
00:39:02 - Je vous rappelle que c'est vous qui répondez en premier et si vous n'avez pas la bonne réponse, ce sont les vrais voix.
00:39:08 - Allez, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:09 - Ce n'est pas parce que j'ai commis un acte parfaitement immoral que mon retour l'est.
00:39:14 - Je sais. - Guillaume.
00:39:15 - Facile. - Ah.
00:39:16 - Facile. - C'est bon ?
00:39:19 - C'est moi la première. - Non, c'est moi la première.
00:39:24 - Non, c'est moi la première. - Non, Françoise a été la plus rapide.
00:39:27 - Arrêtez, arrêtez. - Mais arrêtez, j'ai hurlé en premier.
00:39:30 - Il commence à tricher dès la première. - Mais c'est fou, c'est fou.
00:39:34 - Allez, qui c'est qui qui l'a dit ? - Je ne peux pas tolérer.
00:39:37 - Guillaume.
00:39:38 - Qui c'est qui qui l'a dit au sujet de Jérôme Cahuzac ?
00:39:42 - Il a menti à tout le pays.
00:39:46 - Quelle belle imitation, Philippe. - Non, je ne l'ai pas imité.
00:39:49 - Mais j'ai pris l'air dramatique. Guillaume.
00:39:54 - Je vais peut-être dire une bêtise à Sarkozy. - Non.
00:39:57 - Là, il a été le plus rapide. - Ah.
00:39:59 - Là, Philippe Bilger a été... - Clairement.
00:40:01 - Là, il n'y a pas de doute. - C'est vrai.
00:40:03 - Il y a au moins 10 minutes de différence. - Tout à l'heure, en photo finish.
00:40:07 - Tout à l'heure. - Non, non, non.
00:40:09 - La question sont les règles. Dès que l'auditeur...
00:40:11 - A fini, on hurle. - On hurle.
00:40:14 - Pas sauf si elle est bonne. - D'accord.
00:40:15 - Non, mais il faut hurler. - Excusez-moi, Jean Dorédo.
00:40:18 - C'est-à-dire que j'ai l'impression de jouer avec un joueur du PSG.
00:40:21 - C'est quand on veut. - C'est Flatter.
00:40:23 - C'est quand on veut. C'est nous qui décidons.
00:40:25 - Non, on plaisante bien sûr, c'est la loi.
00:40:28 - Allez, question, qui l'a dit ? Écoutez bien.
00:40:30 - Guillaume. La loi immigration est un projet de la honte.
00:40:33 - Et ce n'est pas un politique. - Non.
00:40:35 - Alors, si ce n'est pas un politique, c'est très compliqué.
00:40:38 - Ça n'est pas une... - C'est un syndicaliste.
00:40:41 - C'est une syndicaliste. - Ah, mal !
00:40:43 - Oui. - C'est le Bihoum.
00:40:45 - Bihoum, je l'ai dit. - Non.
00:40:47 - Guillaume. - Non.
00:40:49 - C'est Maryse Léon. - Non, c'est...
00:40:51 - C'est pas un soci de l'idée.
00:40:53 - C'est Maryse Léon.
00:40:55 - Vous l'avez dit. - Je l'admets, François.
00:40:58 - Marie-Lise, et non pas Marie-Lise.
00:41:00 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:02 - Non, mais attention, c'est important le prénom.
00:41:04 - Arrêtez, soyez sympathiques.
00:41:06 - Est-ce qu'on peut accepter, François ?
00:41:09 - Non, on accepte, oui, on accepte très bien.
00:41:11 - Et ça suffit. - Non, mais ça c'est énorme.
00:41:13 - Qui c'est qui ?
00:41:15 - Le prénom, ça va être un peu compliqué.
00:41:17 - C'est tout ça parce que t'es fagot, t'as 0+0 la tête à toto.
00:41:20 - Qui c'est qui ?
00:41:22 - Si vous parlez trop, on vous sanctionne, Françoise.
00:41:24 - Oui. - Fais rien dire.
00:41:26 - C'est eux qui m'agressent.
00:41:28 - Guillaume, qui c'est qui qui l'a dit au sujet d'Eric Zemmour ?
00:41:30 Il met des gens dans des cases et ne les sort pas.
00:41:32 Il pense qu'ils sont délinquants car étrangers.
00:41:35 - Ah, je sais, je l'ai vu ce matin passer.
00:41:38 - Allez-y, Guillaume.
00:41:40 - Qui c'est qui a dit ça déjà, mince ? Je l'ai vu passer.
00:41:43 - L'angocha, Guillaume ?
00:41:45 - Oui, l'angocha.
00:41:47 - Bonne réponse de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
00:41:51 - J'ai entendu Doblin, je me suis dit c'est qui.
00:41:55 - Vous avez un problème auditif.
00:41:57 - C'est en Irlande, Doblin.
00:41:59 - La tapisserie des Doblin.
00:42:01 - Sans déconner, ce jeu vous rend fou.
00:42:04 - Même le psychologue, il est content.
00:42:08 - Attention, attention.
00:42:10 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:12 C'est une des dernières questions.
00:42:14 - C'est à la police et la justice de faire régner l'ordre dans les rues.
00:42:18 - Je sais.
00:42:20 - Guillaume ?
00:42:21 - Je sais.
00:42:23 - Allez-y, François.
00:42:25 - Elisabeth Borne.
00:42:26 - Pas du tout.
00:42:27 - Gérald Darmanin.
00:42:28 - Pas du tout.
00:42:29 - Jacob Ely.
00:42:30 - Bonne réponse de Jean Dorido.
00:42:32 - Il remonte, il remonte.
00:42:34 - C'est une des dernières.
00:42:36 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:38 Quand vous allez dans une fête de village armé de couteaux,
00:42:40 que vous tuez une personne et que vous en blessez grievement beaucoup d'autres,
00:42:42 ce n'est pas un accident.
00:42:44 - Guillaume ?
00:42:46 - Oh...
00:42:48 - Je ne l'ai pas entendu.
00:42:50 - Darmanin, le père d'Armin.
00:42:52 - Bonne réponse de Philippe Billiger.
00:42:54 - Je l'ai entendu.
00:42:56 - Bonne parole du gouvernement.
00:42:58 - Alors, alors.
00:43:00 - Il y a match nul parfait. Guillaume, vous êtes fanny 2-2-2.
00:43:02 - Eh ben bravo les amis.
00:43:04 - C'est pas grave.
00:43:06 - On se croirait sur France 2, tout le monde a gagné.
00:43:08 - J'ai un martin, tu sais.
00:43:10 - Sous vos applaudissements.
00:43:12 - Exactement. Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu.
00:43:14 Guillaume, merci en tout cas,
00:43:16 beaucoup de nous avoir appelés.
00:43:18 Le tour de table de l'actu avec vous Philippe.
00:43:20 - Une série formidable sur David Beckham.
00:43:22 - Et avec vous Françoise de Gouin ?
00:43:24 - Eh bien écoutez, le prix du métro qui double pour les JO,
00:43:26 j'en ai déjà marre des JO.
00:43:28 - L'échec de la politique française
00:43:30 dans la lutte contre le tabagisme.
00:43:32 - Eh oui, on en parle dans un instant.
00:43:34 C'est des sujets qui vous concernent.
00:43:36 A tout de suite, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:43:38 Vraies voix sur le radio, 17h20.
00:43:40 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:42 - Qu'est-ce qu'on ferait un mardi sans Françoise de Gouin ?
00:43:46 Je vous pose la question.
00:43:48 Qu'est-ce qu'on ferait sans Philippe Bilger ?
00:43:50 Qu'est-ce qu'on ferait sans Jean Dorige de Repetit ?
00:43:52 - Nous sommes rares et précieux.
00:43:54 - Eh bien on ferait plein de choses.
00:43:56 - Elle est méchante.
00:43:58 - Non mais elle est pas méchante.
00:44:00 Elle est adorable, mais elle a besoin d'une vacherie de temps en temps.
00:44:02 - Elle a un peu raison.
00:44:04 - Ça dépend pour qui.
00:44:06 - Oui, Philippe Bilger, si vous êtes là...
00:44:08 - Moi je la cultive pour tricher demain.
00:44:10 - Oui, oui, oui.
00:44:12 Vous avez vu ce type, c'est incroyable.
00:44:14 Je rappelle quand même qu'il a été un très grand
00:44:16 avocat général.
00:44:18 De la vie générale. Gauche, droite, confondue.
00:44:20 - Et c'est pour ça qu'il est
00:44:22 comme ça. Il était tellement rigoureux
00:44:24 pendant qu'il travaillait que maintenant, il se lâche.
00:44:26 - Petit test qui s'installe
00:44:28 chez vous.
00:44:30 - La seule différence entre vous et moi, c'est que moi,
00:44:32 j'avoue ce que je fais.
00:44:34 - Vous faites semblant !
00:44:36 - Je ne dis rien.
00:44:38 Rien à cacher.
00:44:40 - C'est fou.
00:44:42 Ici, c'est une salle de psy.
00:44:44 C'est ça le problème.
00:44:46 - Vous êtes des diagos aux petits pieds.
00:44:48 C'est un vrai.
00:44:50 - Son voix qui l'admire, il est plus que nous.
00:44:52 - Bienvenue dans les vraies voix.
00:44:54 - Moins fourbe, pardon, excusez-moi.
00:44:56 - On est ensemble jusqu'à 19h08,
00:44:58 300-300, tout de suite. Félix Mathieu
00:45:00 avec le Top Clic.
00:45:02 - Et le groupe Rassemblement National
00:45:04 a quitté l'Assemblée nationale tout à l'heure
00:45:06 suite à un échange musclé
00:45:08 avec le ministre de la Justice.
00:45:10 - La présidente du groupe RN, Marine Le Pen,
00:45:12 indique même déposer plainte pour injure
00:45:14 et diffamation devant la Cour de justice
00:45:16 de la République en cause.
00:45:18 Ces propos d'Eric Dupond-Moretti qui répondait
00:45:20 à une députée RN à propos du drame de Crépol.
00:45:22 - Vous préférez en réalité opposer
00:45:24 la France rurale et tranquille,
00:45:26 catholique et blanche,
00:45:28 à la France des cités ?
00:45:30 La France des Mohameds,
00:45:32 des Moulouds et des Rachides.
00:45:34 Pour être crédible,
00:45:36 faites le ménage,
00:45:38 chassez de vos rangs
00:45:40 les Gudars, les identitaires,
00:45:42 les nazions, les racistes,
00:45:44 les antisémites
00:45:46 qui sont en réalité
00:45:48 planqués dans vos officines
00:45:50 économiques et qui
00:45:52 viennent sévèrement d'être condamnés
00:45:54 par la Cour d'appel de Paris.
00:45:56 - Quelques extraits de la réponse
00:45:58 du ministre de la Justice qui a terminé
00:46:00 devant une assemblée désertée par les députés RN
00:46:02 et sous le large sourire de la première ministre
00:46:04 Elisabeth Borne, après quoi la présidente
00:46:06 du groupe RN a annoncé vouloir judiciariser
00:46:08 l'affaire avec plainte pour injure et diffamation
00:46:10 devant la CJR.
00:46:12 - Il dit les choses telles que...
00:46:14 - C'est lamentable.
00:46:16 De la part d'un ministre dont on attend
00:46:18 peut-être demain la condamnation,
00:46:20 mais comment peut-on
00:46:22 dévoyer à ce point
00:46:24 la fonction de l'Élysée ?
00:46:26 - Il est quand même gonflé de parler des Gudards
00:46:28 ça fait référence aux Guds, parce que
00:46:30 la dame qui était la patronne de la
00:46:32 liste européenne du mouvement
00:46:34 de M. Macron, Nathalie Loiseau,
00:46:36 elle était patronne d'une liste soutenue
00:46:38 par le Gud quand elle était étudiante.
00:46:40 Franchement...
00:46:42 - Moi je vais descendre.
00:46:44 - C'est un peu le roquefort qui déclare au mien qu'il pue.
00:46:46 - D'abord je pense qu'il a tout à fait raison,
00:46:48 je pense qu'il a mis le doigt là où ça fait mal,
00:46:50 je pense que la façon dont l'extrême droite a exploité
00:46:52 mécaniquement, systématiquement
00:46:54 le drame de Crépole,
00:46:56 il le qualifie très très bien.
00:46:58 Et les français ne sont pas des idiots,
00:47:00 j'ai trouvé excellent Éric Dupond-Moretti,
00:47:02 alors bien sûr il outre pas sa fonction,
00:47:04 mais on est dans un moment où tout le monde outre pas sa fonction.
00:47:06 Il a raison de dire aux Rassemblements Nationaux
00:47:08 de faire le ménage dans ses rangs,
00:47:10 et vous le savez très bien Philippe Ligère,
00:47:12 mais non il n'est pas fait,
00:47:14 Charles Martel, ils sont en contact en permanent,
00:47:16 écoutez, c'est pas parce que vous avez pas...
00:47:18 - Charles Martel il est mort.
00:47:20 - Et c'est pas une marque de cognac comme je l'ai lu
00:47:22 sur mon Twitter, mais je...
00:47:24 Ah mais il y a des gens comme ça, oui oui c'est comme Violette Leduc et compagnie.
00:47:26 Vous savez très très bien que cet écosystème
00:47:28 autour de Marine Le Pen il existe encore,
00:47:30 enfin c'est évident.
00:47:32 - On a le temps ?
00:47:34 - Mais la proposition
00:47:36 entre ce qu'il appelle la France blanche
00:47:38 et les Moulouds, comment peut-on encore dire des sottises pareilles ?
00:47:40 - Mais c'est exactement ce qu'a fait Zemmour !
00:47:42 - Mais Zemmour a fait ci !
00:47:44 - Zemmour, jusqu'à part du contraire, il n'est pas au Rassemblement National.
00:47:46 - Excusez-moi, Éric Zemmour, l'extrême droite,
00:47:48 Éric Zemmour a passé trois jours
00:47:50 avec son obsession sur les noms.
00:47:52 - C'est quoi l'amalgame entre Éric Zemmour
00:47:54 et le Rassemblement National ?
00:47:56 - C'est la même chose, c'est l'extrême droite.
00:47:58 - Ah c'est la même chose ?
00:48:00 - Bien sûr que c'est la même chose.
00:48:02 - Première nouvelle.
00:48:04 - C'est l'amalgame ça s'appelle.
00:48:06 - Et moi je vais pousser un coup de gueule
00:48:08 justement pour les propos de Patrick Cohen
00:48:10 hier dans "C'est à vous",
00:48:12 des propos qui m'ont révulsé, on écoute.
00:48:14 - Dans ce village de la Drôme de 500 habitants,
00:48:16 il y avait un bal dans la salle des fêtes.
00:48:18 Une soirée, une dizaine de jeunes se mêlent
00:48:20 aux 400 participants, ils ne sont pas du village,
00:48:22 ils sont venus pour s'amuser,
00:48:24 pour draguer des filles, pas d'incident
00:48:26 jusqu'à la dernière chanson de la soirée.
00:48:28 Chiquita du rappeur Jules,
00:48:30 c'est là que d'après les mises en cause,
00:48:32 l'un des participants au bal,
00:48:34 un rugbyman, aurait tiré les cheveux
00:48:36 longs d'un des membres du groupe
00:48:38 en le traitant de Chiquita,
00:48:40 c'est-à-dire de fille sexy.
00:48:42 Altercation, bagarre, les offensés
00:48:44 sortent des couteaux, un adolescent
00:48:46 de 16 ans s'effondre, poignardé à mort,
00:48:48 il s'appelait Thomas.
00:48:50 - Comme la mère de Roman Surizère l'a dit ce matin
00:48:52 sur un autre média, il faut arrêter avec la culture
00:48:54 de l'excuse et là, on est carrément
00:48:56 à la limite de l'inversion accusatoire.
00:48:58 Tout d'abord, quand on va draguer des filles,
00:49:00 a-t-on besoin d'avoir des couteaux
00:49:02 avec des lames de 20 cm ?
00:49:04 Mais peut-être m'a-t-il échappé que le couteau serait
00:49:06 une arme de séduction massive.
00:49:08 Se faire tirer les cheveux par un type qui a peut-être
00:49:10 un petit coup dans le nez, mérite un mort
00:49:12 de 16 ans, deux blessés en pronostic vital
00:49:14 engagés et plus de dix blessés.
00:49:16 On a tous, on a tous, dans des balles,
00:49:18 en boîte de nuit, pris une grande tape
00:49:20 dans le dos, on a tous pris une main aux fesses,
00:49:22 même par des mecs un peu bourrés en fin de soirée,
00:49:24 mais on lui disait de se calmer,
00:49:26 à lui et ses copains, et dans 99,99% des cas,
00:49:30 tout se calmait, au pire une mandale partait,
00:49:32 une autre revenait, mégare plus.
00:49:34 Mais c'est vrai qu'aucun de nous n'avait de couteau,
00:49:36 on était franchement ringards à l'époque.
00:49:38 La culture de l'excuse,
00:49:40 comme dit la mère, c'est exactement ça, Françoise De Guape.
00:49:42 Écoutez, je sais pas, j'ai écouté
00:49:44 cette chronique de Patrick Cohen, plus loin dans la chronique,
00:49:46 Moi aussi j'ai écouté plus loin,
00:49:48 il donne le point de vue, si vous voulez,
00:49:50 des gens qui sont agressés, il explique qu'il y a eu
00:49:52 des insultes racistes qui sont parties,
00:49:54 qu'il y a eu des menaces, vous êtes des sales blancs, etc.
00:49:56 J'entends ce que vous dites,
00:49:58 et je trouve qu'il y a des choses
00:50:00 peut-être qui ne sont pas disciples à ce moment de l'histoire.
00:50:02 Il a essayé de décortiquer le mécanisme.
00:50:04 Mon sentiment quand même,
00:50:06 vous savez je suis assez sévère avec Patrick Cohen,
00:50:08 mon sentiment souvent, mon sentiment quand même
00:50:10 c'est que, pour le coup, Patrick Cohen
00:50:12 il fait pas une inversion d'accusation.
00:50:14 Il essaie de faire
00:50:16 ce que les policiers sont en train de faire sur cette affaire,
00:50:18 essayer de démêler ce qui s'est passé.
00:50:20 Mais là où je vous rejoins, c'est que
00:50:22 rien ne mérite que
00:50:24 quelqu'un meurt dans un bal,
00:50:26 rien ne mérite la mort d'un jeune.
00:50:28 Voilà, je le dis, c'est évident,
00:50:30 je pense que cette bande
00:50:32 était absolument épouvantable,
00:50:34 mais à la déchange de Patrick Cohen,
00:50:36 je pense pas qu'il veuille repousser
00:50:38 l'accusation en disant, en gros,
00:50:40 quand on vous écoute, on a le sentiment que Patrick Cohen
00:50:42 dit... - On est juste pour draguer les filles,
00:50:44 ils viennent juste pour draguer les filles,
00:50:46 mais qu'est-ce que vous m'écoutez là ? - J'ai bien compris,
00:50:48 ceci dit, les loulous de banlieue, dans les bals
00:50:50 et les bandes à Paris, ils baladaient avec des crans d'arrêt,
00:50:52 écoutez, faites pas comme si vous avez pas connu cette époque
00:50:54 non plus, enfin vous le savez très bien.
00:50:56 - On m'a jamais sorti un couteau en boîte de nuit,
00:50:58 au bal, etc. - Mais vous n'avez jamais dragué non plus.
00:51:00 - Non, mais y'a pas de culture de l'excuse,
00:51:02 je crois pas du tout que dans ce café
00:51:04 Cohen, y'avait une culture de l'excuse.
00:51:06 - Philippe, votre raisonnement
00:51:08 et votre dénonciation
00:51:10 en général est tout à fait
00:51:12 pertinente, mais sur le passage
00:51:14 en question, je crois que
00:51:16 Cohen
00:51:18 rapporte une enquête du monde
00:51:20 et il expose
00:51:22 le mobile immédiat
00:51:24 et totalement dérisoire.
00:51:26 Et c'est tout ce qu'il dit. - Bien sûr, y'a pas
00:51:28 de jugement de valeur dans ce qu'il dit.
00:51:30 Je suis d'accord avec Philippe. - Quand on tire les cheveux
00:51:32 de quelqu'un, sortir les couteaux et planter,
00:51:34 pour moi y'a quelque chose d'abject. - Non mais Philippe,
00:51:36 nous on est tous d'accord là-dessus,
00:51:38 on est absolument d'accord. De la même manière, je me suis
00:51:40 insurgé parce qu'il y a un môme qui refuse d'obtempérer
00:51:42 et qui prend une balle et c'est naël,
00:51:44 donc on est d'accord sur le fait qu'il y a aucune
00:51:46 raison pour que quelqu'un meure. C'est pas le
00:51:48 souci. - Jean de Rideau. - Mais je pense pas que
00:51:50 Cohen donne raison aux gens. Il dit
00:51:52 pas "regardez, il l'a bien cherché", c'est pas ça
00:51:54 qu'il dit du tout. - Jean de Rideau.
00:51:56 - Il me semble en l'occurrence qu'il y a
00:51:58 plusieurs temps à respecter. Il y a le temps du
00:52:00 deuil, d'abord, qui
00:52:02 me semble nécessaire de respecter
00:52:04 le temps du choc, de l'assidération
00:52:06 qu'une telle attaque
00:52:08 provoque légitimement
00:52:10 chez la population. Il y a le temps
00:52:12 de l'enquête. Là j'entends
00:52:14 un journaliste, je ne sais pas quelles sont
00:52:16 ses sources, qui explique quelle était l'intention
00:52:18 des... - C'est le monde
00:52:20 et le procureur. - Des criminels
00:52:22 présumés. - Bien sûr.
00:52:24 - Je crois qu'il faut vraiment laisser
00:52:26 la police faire son travail
00:52:28 pour justement connaître
00:52:30 les intentions
00:52:32 de cette bande.
00:52:34 Quand ces gens sont allés
00:52:36 à ce bal, je ne connais pas
00:52:38 leurs intentions à ce moment-là.
00:52:40 - C'est le procureur qui est...
00:52:42 - Un mot très court, un de ceux
00:52:44 qui a été pris avait été arrêté et condamné
00:52:46 fin septembre parce qu'il avait un couteau sur lui.
00:52:48 Manifestement, la peine qu'il a reçue n'était pas
00:52:50 dissuasive. - Non, non, mais je suis
00:52:52 d'accord avec tout ce que vous dites, mais bon...
00:52:54 - Sur Cohen, je trouve. - On verra les résultats
00:52:56 de l'enquête, vous restez avec nous.
00:52:58 Merci beaucoup Félix Mathieu. Dans un instant,
00:53:00 le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:53:02 Philippe Bilger, on parle de quoi avec vous ? - Je voudrais parler
00:53:04 d'une très belle série
00:53:06 sur Bécame. - Eh bien écoutez, ça va nous
00:53:08 mettre un peu de baume au coeur. Avec vous, Françoise ?
00:53:10 - J'en ai déjà marre des G.E.O.
00:53:12 - Ah, ça te va mal ? - Bécame ne les fera pas.
00:53:14 - Et avec vous, Jean Dorado ? - Ça fait 20 ans qu'on annonce
00:53:16 une France sans tabac,
00:53:18 il y a toujours autant de victimes
00:53:20 de cette drogue et c'est un échec
00:53:22 français terrible. - On en parle dans un instant
00:53:24 et merci de nous appeler
00:53:26 0826 300 300 si vous voulez commenter
00:53:28 vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:53:30 On vous offre
00:53:32 généreusement ce soir Françoise de Gouin,
00:53:34 Jean Dorado et...
00:53:36 - Quelle chance vous avez ! - Excusez-moi,
00:53:38 on a souvent parlé de l'inflation
00:53:40 dans les vrais voix, là avec Françoise de Gouin, c'est plutôt
00:53:42 de la déflation. - Oui voilà, vous avez baisé,
00:53:44 voilà, voilà, il est 18h20,
00:53:46 il faut encore que je le supporte 40 minutes.
00:53:48 - Ah, mais vous vous êtes habillé aux couleurs de Sud Radio.
00:53:50 - Vous avez vu que je suis assagé
00:53:52 avec Philippe David, je le laisse m'agresser,
00:53:54 je ne réponds pas, il y a une forme de
00:53:56 de Martin Luther Kingisme
00:53:58 qui s'est installé en moi.
00:54:00 - Et sans melon !
00:54:02 - Une sorte de gandisme, c'est-à-dire que
00:54:04 à la violence je réponds par la non-violence.
00:54:06 Je vais faire un sitting, espèce
00:54:08 de petit machin-truc là,
00:54:10 et je vais faire un sitting et je vais vous dire des paroles
00:54:12 d'amour et de douceur qui s'en tireraient de mon corps,
00:54:14 vous concernant. - Plutôt que Martin Luther King,
00:54:16 vous seriez plutôt une Martin Pêcheuse.
00:54:18 - C'est pas mal, Martin Pêcheuse, mais bon,
00:54:20 ça tombe un peu à l'intérêt. - Une Martin Vêcheuse.
00:54:22 - Vêche, pas béche ! - Ah, Vêcheuse !
00:54:24 - Ça c'est beau ça ! - Ça c'est bien,
00:54:26 c'est un défaut que j'ai pas, j'en ai beaucoup
00:54:28 mais pas Vêcheuse, ça c'est sûr.
00:54:30 - Quels sont vos défauts, François ?
00:54:32 - J'en ai énormément. Je supporte pas Philippe David,
00:54:34 déjà, ça c'est déjà un énorme défaut.
00:54:36 - Non, ça c'est une qualité. - Il y avait des années
00:54:38 que ça dure, des années que je suis obligé
00:54:40 de supporter cette émission avec lui.
00:54:42 - Allez, on vous souhaite la bienvenue,
00:54:44 on présente, bien entendu, tout ça.
00:54:46 - Oui, mais... - Tout ça n'est que jeu.
00:54:48 Allez, tout de suite, le tour de table
00:54:50 de l'actu des vrais voix. - À quoi tu penses ?
00:54:52 Je pense que quand on mettra les cons sur Orbit,
00:54:54 t'as pas fini de tourner. - Non, moi je crois qu'il faut que vous arrêtiez
00:54:56 d'essayer de dire des trucs. - Le tour de table
00:54:58 - de l'actualité. - Je vous le dis
00:55:00 tous les jours, mais je ne me lasse pas
00:55:02 de ces magnifiques giggles de notre Benoit National,
00:55:04 notre réalisateur qu'on embrasse.
00:55:06 Philippe Bilger,
00:55:08 la série documentaire "Becam" est sortie
00:55:10 sur Netflix. - Oui, en fait,
00:55:12 je ne l'avais...
00:55:14 Je ne songeais pas à la regarder
00:55:16 quand une amie, passionnée
00:55:18 par le foot, m'a dit "il faut
00:55:20 la regarder". Et de fait, elle est extraordinaire,
00:55:22 non seulement sur
00:55:24 le plan sportif. On voit
00:55:26 David Becam, qui est un
00:55:28 génie des coufrants, des cornères,
00:55:30 des passes de 50 mètres,
00:55:32 d'une précision absolue,
00:55:34 des centres, une
00:55:36 élégance sur le terrain,
00:55:38 et puis, à côté de ça, on voit
00:55:40 la star mondiale qu'il est
00:55:42 devenue, le couple fabuleux
00:55:44 et très sympathique qu'il est
00:55:46 avec ses enfants. - Très sympathique.
00:55:48 - On voit aussi
00:55:50 la volonté de faire qu'il a
00:55:52 parce qu'il a subi
00:55:54 des choses incroyables.
00:55:56 On parle des Français, mais les
00:55:58 Anglais ont mis des années
00:56:00 à lui pardonner le coup
00:56:02 de pied qu'il donne
00:56:04 à Simeone. - Contre l'Argentine,
00:56:06 quart de finale de 1998. - Absolument.
00:56:08 - Qui fait perdre l'Angleterre,
00:56:10 en tout cas, ou qui rebute,
00:56:12 il n'était plus là. - Parce qu'il prend un carton rouge.
00:56:14 - Et donc, je vous invite à regarder
00:56:16 cette série, elle est
00:56:18 4 épisodes d'une heure chacun,
00:56:20 et vraiment,
00:56:22 c'est extraordinaire. - J'ai eu une bêtise,
00:56:24 c'est en 8e de finale, je crois, Françoise de Gaulle.
00:56:26 - Comment il a réussi quelque chose, il est glamour,
00:56:28 c'est une icône mondiale, en réalité,
00:56:30 lui et sa femme, mais chacun s'est barrément,
00:56:32 c'est incroyable comment ils ont réussi cette espèce
00:56:34 d'alchimie. - Et certains, sa propre
00:56:36 réussite, c'est ça ? - Oui, sa propre réussite,
00:56:38 ils sont hyper glamour, ils sont iconiques
00:56:40 en fait, tous les deux, il est très beau, en plus
00:56:42 il est vraiment, c'est le premier,
00:56:44 il a une beauté incroyable, il a une plastique,
00:56:46 - Y a que tatoie, dont je ne passerais pas.
00:56:48 - C'est extraordinaire, c'est vrai, bon bah écoutez,
00:56:50 on va regarder. - Est-ce qu'il a toujours mon nom tatoué sur son torso ?
00:56:54 - Toujours, sur la fesse droite.
00:56:56 - Mais pas dans le droit que vous dites.
00:56:58 (rires)
00:57:00 - Becam, fan de Becam,
00:57:02 Jean Dorido. - Ecoutez,
00:57:04 j'ai écouté son épouse,
00:57:06 Futintan, quand elle chantait
00:57:08 avec les Spice Girls.
00:57:10 Maintenant... - Vous portez ses vêtements ?
00:57:12 - Non, je ne porte pas
00:57:14 les vêtements de Victoria Becam, mais écoutez,
00:57:16 je vais y penser. Maintenant, oui,
00:57:18 je ne suis pas suffisamment fan
00:57:20 de football pour accorder du génie
00:57:22 à un grand sportif,
00:57:24 un Serge. - Moi, j'accorde pas du génie
00:57:26 à Becam, je suis désolée de le dire,
00:57:28 j'accorde du génie à Croiz. - T'es un grand joueur, mais c'était pas un des plus grands joueurs de l'histoire.
00:57:30 - Voilà, j'accorde du génie
00:57:32 à un Zidane, à un Maradona, mais je n'accorde
00:57:34 pas de génie à un Becam, je lui accorde
00:57:36 le génie de ce qu'il est, son talent,
00:57:38 son tempérament, ce qu'il a construit.
00:57:40 C'est exceptionnel, c'est unique, en fait.
00:57:42 - Et puis, il dure, et c'est ça,
00:57:44 c'est avoir du génie dans ce métier.
00:57:46 Avec vous,
00:57:48 Jean Dorido, le gouvernement présente
00:57:50 son nouveau plan anti-tabac,
00:57:52 et on t'a parlé d'échecs
00:57:54 depuis pas mal d'années. - Ecoutez, oui, c'est vrai qu'à force,
00:57:56 ça finit par agacer,
00:57:58 parce que ça fait quand même très très longtemps
00:58:00 que les hauts fonctionnaires de la santé
00:58:02 en France prophétisent une France sans tabac,
00:58:04 une France libérée
00:58:06 de cette drogue qui est vraiment un fléau,
00:58:08 et finalement, rien ne se passe.
00:58:10 Le mois sans tabac, là, on est encore dedans,
00:58:12 ça ne marche pas, en fait.
00:58:14 Ça coûte un argent public assez
00:58:16 faramineux, on voit des spots de publicité
00:58:18 à la télévision,
00:58:20 on en entend à la radio, on en voit un peu partout,
00:58:22 et en fait, il y a beaucoup
00:58:24 d'efforts et d'argent collectif qui est investi
00:58:26 dans une politique qui ne fonctionne pas.
00:58:28 Les fumeurs n'ont plus besoin
00:58:30 quand on leur dit d'arrêter de fumer, ils le savent,
00:58:32 c'est une insulte à leur intelligence, ils ont besoin qu'on les aide
00:58:34 justement pour le faire. Or,
00:58:36 il n'y a rien qui est fait dans ce sens-là,
00:58:38 je sais de quoi je parle, c'est mon métier,
00:58:40 et les gens comme moi, nous travaillons
00:58:42 comme des artisans, nous ne sommes pas aidés,
00:58:44 nous ne sommes pas supportés. La politique
00:58:46 publique de santé en France,
00:58:48 c'est de faire de la RDR, de la réduction
00:58:50 des risques, et ça, en fait,
00:58:52 ça ne fonctionne pas, et ça maintient le fumeur
00:58:54 dans sa dépendance, dans sa tabagie,
00:58:56 si on essaye quand même de positiver,
00:58:58 il y a un bon point,
00:59:00 c'est de chasser le tabac des lieux
00:59:02 de vie, je m'étonne pour autant
00:59:04 de ne pas entendre parler de terrasses
00:59:06 de café, c'est quand même un fait,
00:59:08 il y a des personnes qui sont agressées par la fumée de cigarette,
00:59:10 on a des terrasses
00:59:12 qui n'ont que le nom,
00:59:14 tout est fermé, il y a des espèces de vérandas,
00:59:16 et ça fume comme des cheminées, on a l'impression
00:59:18 d'être retourné dans les années 80,
00:59:20 et là-dessus, rien n'est fait.
00:59:22 - C'est vrai, comment on faisait avant dans les restos ?
00:59:24 - C'est incroyable.
00:59:26 - Sérieusement,
00:59:28 est-ce que ça ne vient pas du fait
00:59:30 qu'on a du mal à articuler
00:59:32 une politique publique qu'on réduit
00:59:34 à augmenter le prix
00:59:36 d'achat des paquets de cigarette,
00:59:38 et une politique individuelle de thérapie ?
00:59:44 Je veux dire, est-ce qu'il est
00:59:46 convable que l'État
00:59:48 mette en œuvre quelque chose de plus
00:59:50 que rendre très cher
00:59:52 les paquets ?
00:59:54 - Typiquement, vous parlez de thérapie,
00:59:56 aujourd'hui,
00:59:58 le travail d'un psychologue n'est pas pris en charge
01:00:00 par l'assurance maladie, c'est quand même
01:00:02 un vrai problème, c'est quand même
01:00:04 une barrière financière,
01:00:06 des personnes ont besoin de l'aide des psychologues
01:00:08 qui sont des personnes diplômées,
01:00:10 qui ont des Bac +5, Bac +8,
01:00:12 quand ils sont docteurs, et ces personnes ne sont pas
01:00:14 prises en charge, nous sommes les seuls professionnels
01:00:16 de santé à ne pas être prises en charge par l'assurance maladie,
01:00:18 c'est un problème majeur.
01:00:20 - Je pense que la seule fois où j'ai réussi à arrêter de fumer
01:00:22 véritablement, c'est quand j'ai fait
01:00:24 des séances d'hypnose en réalité,
01:00:26 mais ça coûte très cher, moi j'ai pu le faire
01:00:28 parce que j'ai les moyens de le faire, mais je pense que
01:00:30 des milliers de gens voudraient
01:00:32 être débarrassés de cet esclavagisme-là,
01:00:34 parce que c'est de l'esclavagisme,
01:00:36 quand à minuit vous n'avez plus de clope et que vous regardez dans votre poubelle
01:00:38 s'il vous reste un, voilà, vous êtes complètement
01:00:40 addicté. - Merci de le rappeler, François.
01:00:42 - Je suis une grosse fumeuse et je voudrais vraiment
01:00:44 arrêter, j'avais réussi à arrêter
01:00:46 parce que j'ai eu un peu peur, mais finalement j'ai recommencé.
01:00:48 Je trouve bien, mais sur les
01:00:50 plages, voilà,
01:00:52 il y a plein d'endroits au Japon qui est un
01:00:54 pays que j'aime, je le dis toujours, vous avez des quartiers
01:00:56 entiers qui sont non-fumeurs, c'est-à-dire que vous ne pouvez même
01:00:58 pas fumer dans la rue. - Moi je trouve ça bien.
01:01:00 - Arrêter sur les plages. - Sur les plages, c'est très bien.
01:01:02 - Ça éviterait qu'il y ait des moyaux partout.
01:01:04 - Écoutez, les Italiens, ils sont
01:01:06 très en avance sur nous, il y a depuis
01:01:08 des années en Italie, à l'entrée de la plage,
01:01:10 vous avez des petits cendriers de plage
01:01:12 qui vous sont proposés, vous emmerdez personne,
01:01:14 vous fumez sur la plage, vous mettez vos mégots.
01:01:16 - Mais non, François, l'odeur... - Après,
01:01:18 moi ça ne me gêne absolument pas qu'on
01:01:20 arrête sur les plages, ça ne me gêne pas du tout
01:01:22 qu'on arrête, je n'ai pas ce sujet-là,
01:01:24 je suis sur la ligne de Jean. - Et ça vous gêne
01:01:26 qu'on parte en pub ou pas ?
01:01:28 - Non, il faut aider, il faut rembourser
01:01:30 l'hypnose. - Je suis un peu hypnotisé là, pour qu'elle arrête.
01:01:32 - Il faut rembourser l'hypnose, vraiment. - Non mais oui, vraiment.
01:01:34 - Sinon vous serez obligés de nous rembourser la pub. Allez, on revient
01:01:36 dans un instant avec la deuxième partie
01:01:38 du tour de table de l'actu des Vrais Voix.
01:01:40 Je dis "Vrais Doigts",
01:01:42 comme quoi c'est ce côté fumé. - Non, non, c'est un peu l'autre.
01:01:44 - Absolument, allez, on revient dans un instant,
01:01:46 tout de suite.
01:01:48 - Les Vrais Voix sur le radio, 17h20,
01:01:50 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:01:52 - Bienvenue sur les Vrais Voix,
01:01:54 jusqu'à 19h, on est ensemble avec
01:01:56 Philippe David et bien entendu avec nos
01:01:58 éditorialistes du jour, Philippe Bilger
01:02:00 est avec nous, Françoise Degoy et
01:02:02 Jean Dorido. C'était le tour de table de l'actu
01:02:04 des Vrais Voix, chaque jour,
01:02:06 nos Vrais Voix proposent un sujet qu'ils ont envie
01:02:08 de porter et c'est vous, cette fois-ci,
01:02:10 Françoise Degoy, Valérie Pécresse,
01:02:12 qui a fait une annonce qui va
01:02:14 ne pas plaire à tout le monde.
01:02:16 - Écoutez, moi je suis sidéré
01:02:18 de la façon dont se profilent ces Jeux
01:02:20 Olympiques. Valérie Pécresse a annoncé en gros
01:02:22 que le ticket de métro allait
01:02:24 augmenter x2.
01:02:26 Donc, il va doubler.
01:02:28 On sait déjà que ça va être l'enfer,
01:02:30 Paris. Ecoutez, cassez-vous si vous pouvez
01:02:32 parce que ça va être l'enfer. Dans les transports,
01:02:34 on le sait très bien, on a tout le monde attiré sur
01:02:36 Anne Hidalgo mais elle ne fait que dire
01:02:38 ce qu'il va être. Ça va être l'enfer
01:02:40 au niveau des prix, vous imaginez bien
01:02:42 comment les cas... - Alors ça ne double pas
01:02:44 pour tout le monde, hein ? - Non mais,
01:02:46 alors si, parce que ça ne double pas pour les gens
01:02:48 qui ont le passe-navigo. Mais la plupart
01:02:50 des gens, vous avez vu les associations de consommateurs
01:02:52 qui expliquent que la plupart des gens
01:02:54 qui ont le passe-navigo font l'effort
01:02:56 même s'ils restent à Paris, généralement, ne l'achètent
01:02:58 pas, puisqu'ils sont en vacances. Et s'ils
01:03:00 restent à Paris, donc, ils vont être eux aussi
01:03:02 obligés de payer leur
01:03:04 ticket deux fois plus cher.
01:03:06 Ça ne correspond pas au cahier des charges. Le cahier
01:03:08 des charges des Jeux Olympiques
01:03:10 Paris 2024 spécifiait que
01:03:12 les gens qui étaient en possession d'un billet pour aller
01:03:14 aux épreuves auraient les transports gratuits. Ça ne va
01:03:16 pas être le cas. Moi, je suis...
01:03:18 - C'est dégoûtant. - Écoutez, j'ai toujours été
01:03:20 une fanatique des Jeux Olympiques, j'ai aucun problème,
01:03:22 je trouve que c'est grandiose, etc.
01:03:24 Mais plus les moments avancent,
01:03:26 plus les choses avancent. Je me souviens comment ça s'est passé
01:03:28 à Athènes, je vois comment ça s'est passé à Pékin.
01:03:30 - Vous allez dire Pékin, oui. - On a foutu en l'air
01:03:32 les routans, c'est-à-dire les vieux...
01:03:34 - Les quartiers historiques. - Ils sont magnifiques.
01:03:36 Alors, il en reste encore, parce que c'est très beau, les routans,
01:03:38 que je vous conseille d'aller les voir, mais on les a foutus en l'air.
01:03:40 On met en l'air les
01:03:42 bouquinistes à Paris. C'est le signe
01:03:44 quand même de Paris. Ça, il y a quelque
01:03:46 chose qui me dérange de plus en plus avec
01:03:48 des places de
01:03:50 stade qui sont absolument prohibitives.
01:03:52 Voilà. Je suis pas
01:03:54 contente. Ça m'ennuie parce que
01:03:56 je trouve que la fête des Jeux, c'est pas pour piller
01:03:58 en plus de ça le chaland qui va arriver, parce que
01:04:00 je vous dis pas le chaland, comment il va être plumé.
01:04:02 Vous avez des gens qui louent
01:04:04 leur appartement habituellement 120 euros
01:04:06 la nuit, ils sont à 1200 euros la nuit.
01:04:08 Voilà. C'est pas possible, quoi.
01:04:10 - Est-ce que l'absolue dégradation de
01:04:12 Paris était liée à
01:04:14 l'arrivée des Jeux Olympiques ? - Oui, les travaux.
01:04:16 - Bien sûr, bien sûr.
01:04:18 - Ça fait des années qu'on se... - Parce qu'on a l'impression
01:04:20 que des travaux ne sont pas habités.
01:04:22 - Mais ça fait des
01:04:24 années qu'on se cogne des travaux. Regardez,
01:04:26 les pauvres d'époque, c'est un
01:04:28 chantier pour les Jeux. C'est exactement la
01:04:30 même chose qui s'est passée à Athènes, c'est la même
01:04:32 chose qui s'est passée à Pékin pour 2008.
01:04:34 Ils ont commencé en 2000, déjà,
01:04:36 en 2002, à commencer à détruire.
01:04:38 Déjà,
01:04:40 on souffre de cela.
01:04:42 Et mon sentiment, regardez
01:04:44 les pauvres personnes qui prennent la ligne 4,
01:04:46 eh ben, pendant 15 jours, elle a été
01:04:48 inaccessible et fermée parce qu'on la rallonge.
01:04:50 - Pour nous dire, Françoise, que les
01:04:52 transports en commun ne seront pas prêts. C'est ce qu'a annoncé
01:04:54 Michel Gau. - Alors, évidemment,
01:04:56 elle se fait tomber dessus par le gouvernement et Clément Bonne,
01:04:58 mais c'est la vérité des prix.
01:05:00 Et elle commence déjà à poser les jalons en disant
01:05:02 "je ne peux pas être responsable de l'immense
01:05:04 souc général qu'il va y avoir dans les
01:05:06 transports". Paris est une des villes les plus
01:05:08 petites du monde. Elle a la plus grande
01:05:10 densité, même devant Tokyo, la plus
01:05:12 grande agglomération du monde. Elle a une
01:05:14 densité extrême. C'est tout petit
01:05:16 Paris. Comment vous pensez qu'on va arriver à absorber
01:05:18 2 millions et demi de plus de personnes
01:05:20 pendant 15 jours ? - Ce qui est important de noter, c'est que
01:05:22 forcément on prend beaucoup de taxis à Paris. La plupart
01:05:24 vous disent qu'ils
01:05:26 prendront leurs vacances pendant les Jeux
01:05:28 Olympiques. Il est hors de question que
01:05:30 tout le monde va déjanter. On va devenir fous,
01:05:32 les taxis. - Vous allez mettre la poudre des scampèdes, Jean Dorido ?
01:05:34 - Écoutez, c'est à l'étude
01:05:36 pour tout vous dire. Parce que,
01:05:38 pour le coup, c'est vrai, moi aussi, les Jeux Olympiques, ça me
01:05:40 fait rêver. C'est quelque chose, depuis gamin,
01:05:42 je trouve ça magique. Et c'est un fait
01:05:44 aussi, je me rappelle notamment, oui, Pékin,
01:05:46 j'avais vu un sujet à la télévision à l'époque.
01:05:48 J'avais été choqué. Il y avait des pauvres gens
01:05:50 qui vivaient comme ça, chichement.
01:05:52 Ils ont été, voilà, mais chassés du jour au lendemain.
01:05:54 - On a envoyé des bulldozers. En deux heures, il n'y a plus de maison.
01:05:56 - Et j'avais été profondément choqué. - Maisons historiques, hein. Les maisons à
01:05:58 cours carré, historiques. - Et c'est un fait que Paris,
01:06:00 là, on... Enfin, c'est
01:06:02 assez sidérant
01:06:04 ce qui se passe. Et c'est vrai que
01:06:06 dans Jeux Olympiques, il y a l'idée d'une
01:06:08 fête populaire. Et là, il n'y a
01:06:10 rien de populaire. - Tout le monde
01:06:12 dit un merci. - Il y a beaucoup de gens qui vont faire
01:06:14 beaucoup d'argent sur... - Ah, ça, c'est clair.
01:06:16 - En matière de l'obol...
01:06:18 - Ils ne deviendront pas riches pour autant.
01:06:20 - Non, mais Cécile, vous comprenez
01:06:22 bien ce que je veux dire. C'est qu'à un moment
01:06:24 donné, peut-être qu'il y a quelque chose...
01:06:26 Je me moquais beaucoup à une époque des écologistes.
01:06:28 Je me moque souvent d'eux aussi.
01:06:30 Mais qui disaient quand même, il faut réfléchir, etc.
01:06:32 Est-ce qu'on ne rentre pas dans un moment
01:06:34 où cette espèce de chose
01:06:36 extrêmement dispendieuse
01:06:38 en termes d'énergie, en termes de force,
01:06:40 n'est pas quelque chose dans ce moment précis
01:06:42 qui, finalement, va commencer peut-être
01:06:44 un peu nous à nous écoeurer ? - Oui.
01:06:46 - On touche un peu au bout, là. - Tu vois, une forme
01:06:48 presque d'écoeurement de ce
01:06:50 grand spectacle général
01:06:52 auquel, finalement, il n'y a que les happy few
01:06:54 qui peuvent participer. - C'est ça.
01:06:56 - Franchement, vous êtes ouvriers à Dublin,
01:06:58 vous adorez le centimètre. Eh, expliquez-moi
01:07:00 si vous arrivez à vous payer la place.
01:07:02 - Par contre, vous pourrez vous payer le tir à l'arc,
01:07:04 etc. Là, ça va, mais ce n'est pas ce qui attire le plus
01:07:06 les foules. - Enfin, le tir à l'arc...
01:07:08 - Oui, c'est vrai, vous avez la télé.
01:07:10 - Comme tout le monde, on le regardera à la télévision.
01:07:12 C'est en bas de chez nous. - Voilà. - C'est ça qui est bien.
01:07:14 - Moi, typiquement, c'est vraiment en bas de chez moi.
01:07:16 La cérémonie d'ouverture, elle passe devant chez moi,
01:07:18 à côté de l'île Saint-Louis.
01:07:20 Je pense que je ne pourrais même pas la voir.
01:07:22 - On vient inviter chez vous, François Zemmour. - Ah ben, avec plaisir,
01:07:24 je vous invite. - Allez.
01:07:26 - Merci pour ce sujet. Dans un instant,
01:07:28 plus de 150 millions d'euros ont été
01:07:30 injectés dans les quartiers de la monnaie
01:07:32 à Roban-sur-Isère depuis 2014
01:07:34 pour endiguer l'insécurité.
01:07:36 C'est notre question du jour. Est-ce que, finalement,
01:07:38 150 millions dépensés dans les quartiers
01:07:40 a servi à quelque chose ? On va en parler avec
01:07:42 François Puponi, qui est avec nous, ancien maire
01:07:44 de Sarcelles et surtout ancien député,
01:07:46 et surtout ancien président de l'Agence nationale
01:07:48 de rénovation urbaine. François Puponi,
01:07:50 bonsoir. - Bonsoir.
01:07:52 - Bonsoir. - Est-ce que cette
01:07:54 ANRU, l'Agence nationale de rénovation
01:07:56 urbaine, est-ce qu'elle a tenu ses promesses ?
01:07:58 - L'ANRU, oui.
01:08:00 L'État, non, par rapport aux
01:08:02 autres politiques qu'il aurait fallu mettre en œuvre.
01:08:04 Mais l'ANRU, oui, sur l'agence urbaine,
01:08:06 c'est une grande réussite. Le reste,
01:08:08 bien sûr, est pratiquement un échec.
01:08:10 - On en parle dans quelques instants. Restez avec nous.
01:08:12 0826 300 300,
01:08:14 c'est notre grand débat.
01:08:16 Et avec eux, c'est le...
01:08:18 Pas le grand débat du jour, c'est le coup de projecteur.
01:08:20 Voilà, dans un instant. A tout de suite.
01:08:22 - Les Vrais Voix Sud Radio,
01:08:24 17h20, Philippe David,
01:08:26 Cécile de Ménibus.
01:08:28 - Les Vrais Voix, jusqu'à 19h, on est
01:08:30 ensemble avec Philippe David, bien entendu,
01:08:32 et nos Vrais Voix. Jean Dorido est avec nous,
01:08:34 docteur en psychologie, Françoise Degoy,
01:08:36 docteur en éditorialisme.
01:08:38 - Et docteur en connerie,
01:08:40 en fait, à vous.
01:08:42 - Et Philippe Bidjerre,
01:08:44 docteur en... - On ne sait pas quoi.
01:08:46 - Docteur en... - Docteur en triche réelle.
01:08:48 - Docteur en parole.
01:08:50 - Non, docteur en droit, enfin.
01:08:52 - Docteur love.
01:08:54 - Docteur love, c'est sympa, docteur.
01:08:56 - Allez, allez.
01:08:58 - C'est du Djérélé, oui, ça.
01:09:00 - Tout de suite, le coup de projecteur des Vrais Voix.
01:09:02 - Les Vrais Voix Sud Radio,
01:09:04 le coup de projecteur des Vrais Voix.
01:09:06 - Un ensemble d'individus qui sont
01:09:08 issus de parents qui étaient déjà
01:09:10 délinquants. Donc,
01:09:12 quelque part, c'est une culture qui se transmet.
01:09:14 - Un peu
01:09:16 plus de 150 millions d'euros
01:09:18 ont été injectés dans le quartier de la Monet,
01:09:20 indique la maire de Romand-sur-Isère,
01:09:22 dans la Drôme, face à la montée
01:09:24 de la délinquance sur fonds de trafic de drogue et de radicalisation.
01:09:26 Marie-Hélène Thoraval
01:09:28 appelle à des réponses plus
01:09:30 fermes de l'État, Philippe. - Et vous,
01:09:32 qu'est-ce que vous en pensez ? Le premier plan
01:09:34 banlieue, il date de 1977,
01:09:36 il y a bientôt 47 ans,
01:09:38 c'était Lionel Stolérud qui était ministre,
01:09:40 et Montbarne Amatignon et Valéry Giscard d'Esta
01:09:42 à l'Élysée, et pourtant la situation a
01:09:44 empiré, malgré des milliards et des milliards
01:09:46 déversés. Est-ce que vous pensez que ça ne
01:09:48 fait pas beaucoup d'argent, quand même ?
01:09:50 150 millions d'euros pour
01:09:52 un quartier d'une ville de 33 000 habitants,
01:09:54 c'est-à-dire ce qu'on appelle, et ce n'est pas du tout
01:09:56 péjoratif, une ville moyenne.
01:09:58 Comme le dit la maire de Romont-sur-Isère,
01:10:00 faut-il en finir avec la culture de l'excuse
01:10:02 et arrêter de mettre de l'argent pour passer à autre
01:10:04 chose ? Les 150 millions d'euros
01:10:06 dépensés pour le quartier de la monnaie ont-ils servi à quelque
01:10:08 chose ? Vous dites non, à
01:10:10 98%, on attend vos appels
01:10:12 au 0826 300 300. - Et les
01:10:14 2%, merci de nous appeler tout de suite.
01:10:16 - Je suis là, moi. - François Puponi
01:10:18 est avec nous, ancien maire de Sarcelles
01:10:20 et ancien député, et surtout ancien président de
01:10:22 cette agence nationale de rénovation
01:10:24 urbaine. François Puponi, bonsoir,
01:10:26 merci d'être avec nous. Philippe Bilger,
01:10:28 forcément, vu
01:10:30 de la fenêtre de la maire
01:10:32 de Madame Lemer, ça
01:10:34 fait beaucoup d'argent pour assez peu de résultats.
01:10:36 - J'ai scrupule
01:10:38 à donner un point de vue,
01:10:40 je dirais, non pas provocateur,
01:10:42 mais pas forcément classique
01:10:44 sur la question
01:10:46 de Sud Radio. Moi,
01:10:48 j'ai l'impression, je n'irai pas soutenir
01:10:50 une absurdité, qu'il ne faut
01:10:52 pas donner de l'argent dans ces cités.
01:10:54 Mais je me demande si, parfois,
01:10:56 cette focalisation
01:10:58 sur l'argent qu'on verse
01:11:00 n'est pas une manière très
01:11:02 subtile de
01:11:04 s'excuser de son impuissance
01:11:06 véritable. Est-ce que
01:11:08 c'est l'argent qui va permettre
01:11:10 à ces cités de restaurer
01:11:12 une vie de qualité ?
01:11:14 Ou est-ce qu'au fond,
01:11:16 il ne faut pas plutôt
01:11:18 accentuer,
01:11:20 j'allais dire, l'ordre régalien,
01:11:22 premier point, et d'autre part,
01:11:24 mettre en œuvre une certaine
01:11:26 philosophie éducative
01:11:28 qui renvoie, évidemment,
01:11:30 à des approches plus personnelles,
01:11:32 plus familiales. Je ne crois
01:11:34 pas à l'importance de l'argent
01:11:36 pour restaurer ce qui ne va pas.
01:11:38 Je le dirais de la même
01:11:40 manière pour la magistrature,
01:11:42 dans d'autres institutions
01:11:44 qui vont mal.
01:11:46 - Françoise de Gouin. - Moi, je crois à la force de l'argent
01:11:48 et à l'importance de l'argent.
01:11:50 Quand on parle, j'entends, je vois bien ce que veut dire
01:11:52 Madame le maire, mais enfin, opposer
01:11:54 150 millions d'euros à une
01:11:56 poignée d'individus qui vont
01:11:58 faire le coup de poing, tragique,
01:12:00 ça n'a aucun sens, en réalité.
01:12:02 De quoi parle-t-on de culture
01:12:04 de l'excuse ? Je ne comprends même pas ce que dit la maire. Je pense
01:12:06 qu'elle est prise sous le coup de l'émotion, mais
01:12:08 je pense que c'est des choses qui ne vont pas ensemble
01:12:10 dans la même phrase. Bien sûr
01:12:12 qu'il faut ajouter de l'argent dans ces endroits
01:12:14 qui ont été construits n'importe comment dans les années 70,
01:12:16 ne serait-ce que pour véritablement
01:12:18 les rénover. Vous avez un travail
01:12:20 extraordinaire de rénovation qui est fait maintenant
01:12:22 dans beaucoup de cités en France.
01:12:24 Ce ne sont pas deux choses
01:12:26 qui sont opposables. Bien sûr
01:12:28 qu'il faut mettre de l'argent, bien sûr
01:12:30 qu'il faut encourager les associations,
01:12:32 mais où je rejoins Philippe Bilger,
01:12:34 c'est bien sûr comment est-ce qu'on fait pour avoir
01:12:36 un traitement adapté. Je pense bien sûr
01:12:38 à la police de proximité, mais François Puponi
01:12:40 qui est le grand spécialiste, nous dira
01:12:42 certainement mieux que nous tous réunis.
01:12:44 Mais la police de proximité, l'éducation
01:12:46 des parents, je crois beaucoup à des choses
01:12:48 comme l'école des parents, c'est très important.
01:12:50 Je crois à des expériences
01:12:52 novatrices et je ne comprends pas
01:12:54 du tout le discours de la maire
01:12:56 de Romain Surizer, sauf si elle veut faire de la politique
01:12:58 et là c'est de la mauvaise politique pour moi.
01:13:00 - Jean Dorudeau.
01:13:02 - C'est une question
01:13:04 essentielle en fin de compte.
01:13:06 La question c'est comment est-ce qu'on peut
01:13:08 améliorer les choses et c'est un fait
01:13:10 il existe de réflexes
01:13:12 très libérales dans le fond de se dire
01:13:14 avec l'argent on achète tout,
01:13:16 on règle tous les problèmes
01:13:18 et manifestement ça ne marche pas comme ça.
01:13:20 Regardez l'éducation nationale typiquement, c'est le plus gros
01:13:22 budget de l'Etat, ça coûte un
01:13:24 pognon de dingue comme dirait le président
01:13:26 et on n'a jamais eu un niveau aussi
01:13:28 bas, il y a des élèves qui arrivent
01:13:30 en sixième qui ne savent ni lire
01:13:32 ni écrire et c'est
01:13:34 fou, vous savez, c'est
01:13:36 un truc, une blague de psy
01:13:38 où plus ça change, plus c'est la même chose.
01:13:40 Et quand vous avez une solution qui ne marche pas
01:13:42 vous faites la même en plus fort.
01:13:44 Donc on met de l'argent, ça ne marche pas, alors on dit quoi ?
01:13:46 On va mettre plus d'argent, alors ça ne marche toujours pas
01:13:48 on dit mais vous savez quoi ? On va en mettre encore plus.
01:13:50 Mais en fait non, je rejoins
01:13:52 Philippe Bilger, il y a manifestement
01:13:54 des pas entiers de solutions qui ne
01:13:56 ne sont pas examinés ni investigués
01:13:58 et donc ça
01:14:00 marche de moins en moins bien en réalité.
01:14:02 François Puponi, vous avez été président de l'ANRU
01:14:04 l'agence statuelle de la rénovation urbaine
01:14:06 qui a 20 ans cette année, on a
01:14:08 un peu l'impression que les plans banlieue c'est
01:14:10 comme les gosses plans dans l'ex-URSS
01:14:12 ça ne marchait pas mais on continue encore et toujours
01:14:14 pour faire un peu du Jean Dorido.
01:14:16 Non, malheureusement
01:14:18 l'ANRU avait un objectif
01:14:20 qui a été rempli, c'est
01:14:22 reconstruire, rénover
01:14:24 restructurer les banlieues.
01:14:26 Là ça a bien fonctionné
01:14:28 il suffit de se promener dans ses quartiers
01:14:30 moi je l'ai fait quand j'étais président de l'ANRU
01:14:32 ils ont été repensés, bien pensés
01:14:34 et les grands immeubles qui eux
01:14:36 avaient été mal conçus, mal pensés
01:14:38 à la fin des années 50 ou début des années 60
01:14:40 ont été bien restructurés
01:14:42 mais si à l'intérieur de ces quartiers
01:14:44 vous ne réglez pas les politiques
01:14:46 éducatives, culturelles
01:14:48 sécuritaires ou autres
01:14:50 vous ne réglez rien et surtout
01:14:52 si vous ne changez pas la politique
01:14:54 de peuplement, si vous continuez à mettre
01:14:56 dans ces quartiers les populations les plus
01:14:58 fragiles, les plus déshéritées, ce que fait
01:15:00 la France, ce que fait l'état
01:15:02 vous avez rénové le quartier
01:15:04 mais les problématiques sociales sont les mêmes.
01:15:06 Alors pourquoi on en est là ?
01:15:08 Parce que l'état c'est plus facile de mettre les pauvres
01:15:10 avec les pauvres, l'état ne veut pas
01:15:12 de mixité mais parce que les français
01:15:14 ne veulent pas de mixité, moi j'ai été maire de Sarcelles
01:15:16 et quand j'ai voulu casser des barres
01:15:18 et transférer une partie
01:15:20 de la population dans des villes
01:15:22 qui sont moins en difficulté
01:15:24 aucun des... les maires me disaient "mais François
01:15:26 écoute pas on t'aime bien mais garde
01:15:28 tes pauvres, garde tes immigrés
01:15:30 garde tes délinquants et entre guillemets viens pas
01:15:32 nous embêter" et c'est ça la France
01:15:34 c'est qu'elle ne veut pas
01:15:36 partager la difficulté
01:15:38 et donc comme on est un pays de l'entre-soi
01:15:40 on a rénové les quartiers
01:15:42 mais les problématiques sociales, culturelles
01:15:44 sécuritaires sont restées les mêmes.
01:15:46 - Jean Dorion
01:15:48 - Oui non pardon, je vous écoute attentivement
01:15:50 monsieur François Puponi
01:15:52 je trouve ça pas très juste
01:15:54 de, si je comprends bien, d'accuser
01:15:56 les français finalement de ne
01:15:58 pas vouloir accueillir
01:16:00 la misère des uns et des autres, l'être humain
01:16:02 - De ne pas vouloir y aller Jean
01:16:04 - C'est un mammifère à l'instinct grégaire
01:16:06 c'est une réalité, chacun
01:16:08 a tendance à se
01:16:10 rapprocher des personnes auprès de qui
01:16:12 il se sent bien, des personnes qui lui
01:16:14 ressemblent et je...
01:16:16 il me semble qu'accuser les français
01:16:18 de ne pas faire le job, alors que c'est quand même une population
01:16:20 extrêmement généreuse, extrêmement
01:16:22 solidaire, vraiment, peut-être
01:16:24 j'ai compris de travers et puis pardon
01:16:26 je...
01:16:28 je vous écoute attentivement sur
01:16:30 les grandes rues qui auraient très bien rénové
01:16:32 si vous voulez, je vous fais part de
01:16:34 ma difficulté à...
01:16:36 comment dire... à accorder
01:16:38 un 100% de crédit à ce genre de propos
01:16:40 c'est que les spécialistes
01:16:42 assurent toujours que ce qu'ils font
01:16:44 c'est génial, les urbanistes
01:16:46 qui ont créé la dalle d'Argenteuil à l'époque
01:16:48 ça devait être, c'était le summum
01:16:50 de l'urbanisme, on allait faire une dalle
01:16:52 comme ça pour justement assurer le fameux
01:16:54 vivre ensemble, une espèce comme ça
01:16:56 de truc comme dans la Grèce antique
01:16:58 un agora où tout le monde se parle
01:17:00 la dalle d'Argenteuil c'est un coupe-gorge
01:17:02 c'est un truc, c'est
01:17:04 sordide, pardon pour les personnes qui habitent
01:17:06 à Argenteuil, je veux dire, c'est quand même
01:17:08 un endroit vraiment coupe-gorge
01:17:10 et on écoutait à l'époque les spécialistes
01:17:12 "ah vous allez voir c'est génial, vous avez fait un truc
01:17:14 la dalle d'Argenteuil, nous on va se battre pour y aller"
01:17:16 - Attendez, deux choses si je peux me permettre
01:17:18 oui la France
01:17:20 c'est le pays de l'entre-soi, les Français
01:17:22 veulent vivre entre eux et ne veulent pas
01:17:24 se mélanger avec d'autres classes sociales
01:17:26 oui c'est une réalité
01:17:28 et l'état n'a fait que amplifier
01:17:30 cela, voilà
01:17:32 mais donc après il ne faut pas se plaindre
01:17:34 qu'il y ait des ghettos qui contribuent
01:17:36 à des ghettos sociaux avec des gens en grande difficulté
01:17:38 et des problèmes de la sécurité, il ne faut pas s'en plaindre
01:17:40 il faut l'assumer - Il y a des ghettos de riches aussi
01:17:42 pardon, on va passer par les mêmes problèmes
01:17:44 - On ne veut pas d'mixtité sociale
01:17:46 on n'en veut pas
01:17:48 vous avez tout à fait raison de le dire
01:17:50 et j'en suis tout à fait convaincu
01:17:52 et donc il ne faut pas se plaindre après
01:17:54 qu'il y ait des ghettos de riches, de pauvres
01:17:56 ou autres. Sur le deuxième point
01:17:58 l'ANRU justement
01:18:00 était là pour éviter tout ce qui avait été mal fait dans les 60
01:18:05 et l'ANRU n'a pas demandé aux architectes
01:18:08 de repenser les quartiers
01:18:10 ce sont les élus, les habitants
01:18:12 et les architectes et les bailleurs
01:18:14 qui ont réfléchi ensemble
01:18:16 parce que moi j'ai voulu en tant que député
01:18:18 déposer un amendement
01:18:20 qui obligeait un architecte de vivre dans les immeubles
01:18:22 qu'il avait imaginé
01:18:24 - C'est vrai, je m'en souviens et il avait bien raison
01:18:26 - C'est bien
01:18:28 - Et pour éviter cela
01:18:30 l'ANRU disait
01:18:32 il faut des réunions publiques, il faut des conseils
01:18:34 de citoyens, il faut de la conservation
01:18:36 il faut demander aux habitants
01:18:38 ce qu'ils en pensent
01:18:40 pour éviter les erreurs
01:18:42 - Philippe, François
01:18:44 même si
01:18:46 les pays ne sont pas comparables
01:18:48 est-ce que
01:18:50 vous n'auriez pas pu
01:18:52 prendre un peu comme exemple
01:18:54 ce que le Danemark a fait pour les cités ?
01:18:56 - Oui mais
01:18:58 le problème c'est qu'à la fin
01:19:00 des années 50, devant la crise du logement
01:19:02 la France a décidé
01:19:04 de construire des grands ensembles
01:19:06 en pensant que ça allait être la panacée
01:19:08 et qu'on allait régler
01:19:10 et on a laissé déraper
01:19:12 ces grands ensembles en y concentrant
01:19:14 quelque part toute la misère du monde
01:19:16 au début moi j'ai grandi à Sarcelles
01:19:18 c'était le symbole de la mixité sociale
01:19:20 il y avait des
01:19:22 toutes les classes sociales étaient représentées
01:19:24 et puis petit à petit ça s'est paupérisé
01:19:26 pour une raison très simple
01:19:28 c'est à cause des APL
01:19:30 ce qu'on appelle les aides à la personne
01:19:32 puisque l'état donnait de l'argent
01:19:34 aux bailleurs, et bien les bailleurs
01:19:36 avaient intérêt à loger les plus fragiles
01:19:38 parce que le loyer était en fait payé par l'état
01:19:40 à travers l'APL, et donc c'est comme ça
01:19:42 qu'on a plateauisé
01:19:44 et appauvri ces grands ensembles
01:19:46 et que la mixité sociale a disparu
01:19:48 voilà, donc ça c'était l'échec
01:19:50 d'une politique de peuplement en France
01:19:52 - François Puponi, on n'arrête pas de lire
01:19:54 partout "il faut une politique
01:19:56 de la ville forte" ça veut dire quoi
01:19:58 une politique de la ville forte ?
01:20:00 - On reprend l'exemple
01:20:02 du quartier où il y a eu
01:20:04 ce drame
01:20:06 si vous rénovez les immeubles
01:20:08 et que vous n'éradiquez pas
01:20:10 le trafic de drogue qu'il y a dans l'immeuble
01:20:12 vous aurez des magnifiques immeubles
01:20:14 mais avec du deal
01:20:16 donc il faut bien à la fois une politique urbaine
01:20:18 et une politique sécuritaire et une politique sociale
01:20:20 et ce que n'a pas fait l'état
01:20:22 et moi je l'ai toujours condamné
01:20:24 - Oui mais si ce sont toujours les mêmes populations
01:20:26 ce sera toujours la même chose
01:20:28 - Oui mais il faut bien les changer les populations
01:20:30 ou en tout cas les partager
01:20:32 avec d'autres, mais comme personne
01:20:34 ne veut les accueillir, vous êtes obligé de les remettre au même endroit
01:20:36 - Je suis d'accord François avec ce que vous dites
01:20:38 à 100% moi je sais qu'en plus
01:20:40 pourtant j'ai la dent dure souvent
01:20:42 j'ai été un très bon président de l'ANRU
01:20:44 et ça on ne peut pas mettre en doute le travail exceptionnel
01:20:46 qui a été fait sur l'ensemble, vraiment
01:20:48 sur le pays, l'ensemble du pays
01:20:50 il y a aussi les villes, mais ça vous ne le dites pas
01:20:52 parce que vous n'avez peut-être pas pensé
01:20:54 il y a toutes les villes qui ne jouent pas le jeu
01:20:56 du pourcentage de logements sociaux
01:20:58 c'est très important
01:21:00 moi je connais très bien Marseille pour y avoir commencé
01:21:02 je vois bien toute la difficulté qu'a eu la mairie de Marseille
01:21:04 pour faire de la mixité à l'intérieur
01:21:06 au centre-ville de Marseille
01:21:08 et ça n'a pas marché, ça ne fonctionne pas
01:21:10 parce que les gens ne veulent pas se mélanger
01:21:12 moi je me demande et je vous pose la question
01:21:14 est-ce qu'on n'est pas passé à côté d'un truc formidable avec le plan Borloo
01:21:16 parce que je l'avais vu
01:21:18 et on l'avait tous épluché de A jusqu'à Z
01:21:20 et il y avait quelque chose
01:21:22 qui donnait le sentiment que pour la première fois
01:21:24 on prenait en compte l'ensemble
01:21:26 du problème dans sa complexité
01:21:28 est-ce que ça ce n'est pas un rendez-vous manqué finalement
01:21:30 du quinquennat de Macron ?
01:21:32 C'est évident, moi j'ai participé
01:21:34 au plan Macron, à l'élaboration
01:21:36 et j'ai participé
01:21:38 à la fameuse réunion à l'Elysée
01:21:40 où le président Macron a dit non
01:21:42 oui je pense que c'est un rendez-vous manqué
01:21:44 parce que le plan Borloo
01:21:46 il y avait tout dedans
01:21:48 on en fait l'urbain
01:21:50 il ne faut pas oublier que c'est Jean-Louis Borloo
01:21:52 qui a créé l'agence nationale de rénovation urbaine
01:21:54 et pourquoi il a créé l'ANRU
01:21:56 c'est une manière de sortir
01:21:58 la politique de rénovation urbaine des griffes de merci
01:22:00 puisque ce n'est même pas l'état qui payait
01:22:02 c'était l'action logement
01:22:04 la cotisation des entreprises
01:22:06 et il voulait faire la même chose
01:22:08 avec le fameux plan Borloo
01:22:10 c'est à dire on va sortir ça des griffes de merci
01:22:12 et on va mettre en fin
01:22:14 des politiques éducatives, sociales
01:22:16 naturelles et sécuritaires
01:22:18 et malheureusement ça n'a pas été fait
01:22:20 Jean Dorido
01:22:22 Je vous entends bien sûr expliquer
01:22:24 que ça ne sert à rien, je vous rejoins d'ailleurs
01:22:26 de rénover des logements
01:22:28 si rien n'est fait pour le trafic de drogue
01:22:30 toutefois j'ai quand même le sentiment
01:22:32 qu'on arrive à un niveau de trafic
01:22:34 dans beaucoup de municipalités
01:22:36 qui est absolument effrayant
01:22:38 et vous qui avez été élu, vous connaissez
01:22:40 vos collègues, vos confrères
01:22:42 qui sont élus aussi, il y a eu
01:22:44 pendant de longues années
01:22:46 une espèce de clientélisme autour
01:22:48 de certains trafics
01:22:50 avec dans certaines communes
01:22:52 que ce soit en région parisienne ou à Marseille
01:22:54 où il y a quelques familles
01:22:56 qui sont très bien identifiées
01:22:58 qui fonctionnent de façon réellement
01:23:00 mafieuse autour du trafic
01:23:02 et ces personnes là
01:23:04 non seulement ne sont pas inquiétées, sont presque parfois
01:23:06 protégées, on a même eu le cas en Seine-Maritime
01:23:08 d'une municipalité qui est tombée
01:23:10 quasiment sous la coupe d'une famille
01:23:12 mafieuse. Alors comment faire ?
01:23:14 Qu'est-ce que vous proposez comme solution ?
01:23:16 François Pippoli
01:23:18 Vous avez entièrement raison, ces familles là
01:23:20 elles ont besoin
01:23:22 qui vivent du trafic, elles ont besoin
01:23:24 de diriger la ville et elles sont
01:23:26 attirées par le politique
01:23:28 et effectivement dans un certain nombre de villes
01:23:30 l'île de France en particulier, dans le nord de l'île de France
01:23:32 elle essaie de
01:23:34 prendre en main les élus, c'est une réalité
01:23:36 mais c'est un principe
01:23:38 j'allais dire presque enceintral
01:23:40 une ville comme Marseille
01:23:42 était
01:23:44 historiquement sous la coupe réglée
01:23:46 d'un certain nombre de grands voyants
01:23:48 et Toulon, on peut toutes les citer
01:23:50 beaucoup le sud et c'est maintenant
01:23:52 beaucoup l'île de France ou d'autres villes
01:23:54 qui ne sont pas forcément de l'île de France et qui sont
01:23:56 des villes moyennes. Donc c'est un processus
01:23:58 que l'on connait bien et si les élus
01:24:00 ne sont pas extrêmement forts
01:24:02 extrêmement solides et s'ils ne sont pas
01:24:04 aidés par l'Etat, parce que
01:24:06 quand vous êtes élu
01:24:08 vous n'avez pas un diplôme
01:24:10 qui vous explique comment on résiste
01:24:12 à des voyous.
01:24:14 Vous êtes capable seul de le faire
01:24:16 mais il n'y a pas de mode d'emploi
01:24:18 et si l'Etat, la police et la justice
01:24:20 n'est pas là pour aider
01:24:22 l'élu et l'accompagner, il peut sombrer.
01:24:24 Pourquoi Macron ne vous prend pas comme
01:24:26 ministre de la ville, Puponi ?
01:24:28 Je lance un appel. - Merci beaucoup
01:24:30 François Puponi parce qu'il préfère
01:24:32 rester dans les vrais voies.
01:24:34 C'est un choix.
01:24:36 Merci beaucoup Philippe Bilger, merci beaucoup
01:24:38 François Assedegois, merci beaucoup Jean Dorido.
01:24:40 Vous restez avec nous dans quelques instants. Les vrais voies de l'emploi
01:24:42 avec Philippe David.
01:24:44 On va revenir sur les domaines de la culture
01:24:46 parce que la culture, que ce soit
01:24:48 des théâtres, que ce soit Notre-Dame,
01:24:50 le Mont-Saint-Michel, Carcassonne
01:24:52 ou encore Nîmes, la ville romaine
01:24:54 par excellence, accueille énormément
01:24:56 énormément de saisonniers et
01:24:58 surtout énormément d'expertise
01:25:00 avec des métiers divers et variés. On va en parler
01:25:02 dans quelques instants. A tout de suite.

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