Les Vraies Voix - Émission du 10 avril

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Elisabeth Lévy, Jean Doridot, Tom Connan, Christophe Eschlimann, président de l’ARPA et Jean-Philippe Dubrulle, Directeur d'études au Pôle Politique et Actualité du Département Opinion et Stratégies d'Entreprise de l'IFOP.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-04-10##

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Transcription
00:00:00 Vraie Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile Domenibus.
00:00:05 Bienvenue, merci d'être avec nous en ce lundi férié.
00:00:10 Je ne sais pas si vous êtes encore, peut-être en week-end, en voiture, ou déjà dans les embouteillages.
00:00:17 En plus, vous savez que c'est juste pour se remettre des agapes de la veille.
00:00:20 Oui, absolument.
00:00:21 Il n'y a aucun sens théologique à ce sujet.
00:00:23 Rien, rien, rien.
00:00:24 Je trouve que c'est assez nécessaire.
00:00:26 Aujourd'hui, je pense que, voilà, avec ce qu'on a mangé comme chocolat, je peux vous assurer que c'est bien de travailler.
00:00:32 Il faut que le foie évacue les surplus pasco.
00:00:36 En tout cas, ça va Philippe David ?
00:00:38 Ça va très bien et vous ?
00:00:39 Très bien, très bien. Je suis ravie de vous.
00:00:40 Vous avez l'air en pleine forme.
00:00:41 Oui, absolument.
00:00:42 Vous aimez les chocolats ?
00:00:43 Oui, j'aime les chocolats.
00:00:44 Je suis une gourmande, j'aime tout ce qui se mange.
00:00:46 Cherchez-le.
00:00:47 Dès que vous mettez un truc sur la table, c'est pour Bibi.
00:00:50 En tout cas, au sommaire de cette émission, allez, on y va.
00:00:53 Faut-il créer un secrétariat d'État au patrimoine ?
00:00:56 La France compte près de 46 000 monuments classés qui souffrent d'un cruellement d'entretien.
00:01:01 Dans le journal du dimanche, Stéphane Bern, le spécialiste de l'histoire du patrimoine français,
00:01:05 appelle le gouvernement à créer un secrétariat d'État et une police dédiée au patrimoine.
00:01:10 Oui, c'est en pensant à l'avenir que Stéphane Bern propose de lier le secrétariat d'État au patrimoine au ministère du Tourisme.
00:01:16 La police du patrimoine serait quant à elle utile pour arrêter de faire n'importe quoi en matière de restauration.
00:01:22 Alors est-ce que pour vous, c'est une bonne idée ce secrétariat d'État au patrimoine ?
00:01:26 Ou ça va être un énième comité théodule comme la France aime en créer,
00:01:30 dans tous les cas de figure, un seul numéro de téléphone, même le lundi de Pâques, le 0826 300 300 ?
00:01:36 Et pour ce secrétariat d'État au patrimoine, vous dites un oui, qui est plutôt massif, 63%.
00:01:42 18h30, les fêtes de Pâques, les français croient de moins en moins en Dieu.
00:01:46 Êtes-vous surpris ? C'est le coup de projecteur.
00:01:48 La foi religieuse continue de reculer en France, selon un sondage IFOP fiducial réalisé pour Sud Radio.
00:01:53 44% des français disent croire en Dieu, contre 49% en 2021, un chiffre à la baisse,
00:01:59 avec des différences marquées selon les tranches d'âge, le lieu d'habitation et le niveau de vie.
00:02:03 Philippe ?
00:02:04 Oui, Cécile, ce sont les plus jeunes qui croient le moins.
00:02:06 Chez les 18-24 ans, 64% des interrogés disent ne pas croire en Dieu.
00:02:11 Si on prend l'ensemble de la population, en 1947, c'était déjà un sondage IFOP.
00:02:16 66% des français, la majorité des deux tiers, disent croire en Dieu.
00:02:20 Alors est-ce que pour vous, cette baisse de la foi vous étonne ?
00:02:23 Ou est-ce que vous vous dites, non c'est assez logique, en France la religion est sécularisée,
00:02:27 dans tous les cas de figure, c'est toujours le même numéro, ou autre répondra de sa douce voix ?
00:02:31 Attention, ça va venir.
00:02:32 Je me fais un voix grave ?
00:02:33 Allez-y.
00:02:34 Le 0826.
00:02:35 300.
00:02:36 300.
00:02:37 Personne n'appelle, tout le monde aura peur.
00:02:38 Vous dites, en tout cas, les français croient de moins en moins en Dieu.
00:02:42 Êtes-vous surpris ? Vous dites non.
00:02:43 72%. Bienvenue, c'est les vraies voix, jusqu'à 19h.
00:02:47 Les vraies voix Sud Radio.
00:02:49 Oui, notre vraie voix féminine du jour, Elisabeth Lévy, est avec nous, directrice de la rédaction de Causeur.
00:02:55 Ça va, Elisabeth Lévy ?
00:02:56 Oui, je suis un peu, je me sens un peu, comment dire, comme quelqu'un qui serait sur un trône usurpé.
00:03:02 Car je suis assise à la place de Philippe Légère.
00:03:06 Mais que Philippe se rassure, je ne cherche pas du tout, du tout, je ne prétends pas du tout le remplacer.
00:03:11 Et nous rassurons Philippe Légère, il n'y a pas eu de coup d'éteint dans les vraies voix.
00:03:15 Je répète, il n'y a pas eu de coup d'éteint dans les vraies voix.
00:03:17 En tout cas, pas pour l'instant.
00:03:18 Pas encore.
00:03:19 On verra si cette place me plaît.
00:03:23 Après l'apprenti sorcier, l'apprenti poutchiste.
00:03:25 Jean Dorédo est avec nous, docteur en psychologie et créateur de l'application ZENFI.
00:03:30 Bonsoir.
00:03:31 Bonsoir, mes amis. Joyeux Spac.
00:03:33 A toute joie.
00:03:34 A tous.
00:03:35 Mais attention, on n'a pas trop le droit de le dire, il paraît.
00:03:37 Christos, anesthétique.
00:03:38 Oui.
00:03:39 Réjouissons-nous.
00:03:40 Tom Connan est avec nous, notre auteur de pollution publiée chez Albin Michel.
00:03:46 Merci d'être avec nous. Bonjour.
00:03:48 Bonsoir.
00:03:49 Je tiens quand même à dire que si Elisabeth n'est pas en mesure de pouvoir prendre le poste de Philippe Légère,
00:03:54 moi je suis déjà sur la liste.
00:03:56 C'est ça.
00:03:57 J'en parle régulièrement à Philippe et souvent je rentre avec lui en taxi pour essayer de le convaincre.
00:04:02 Ça ne fonctionne pas.
00:04:03 Excusez-moi, mon cher Tom, mais tu ferais un piètre complotiste ou conjuré.
00:04:08 Parce que t'es là en train de balancer tout ton plan.
00:04:11 Mais c'est pour prendre les gens justement par derrière.
00:04:16 C'est du ça, c'est du ça.
00:04:18 Métaphoriquement, bien sûr.
00:04:21 Tom, on ne peut pas commencer cette émission comme ça.
00:04:26 Cécile, Tom, pense à Philippe Légère et pas qu'en se rasant.
00:04:29 C'est comme le bleu scouplé.
00:04:31 Tom, je vous propose la prochaine fois de dire prendre les gens à revers et non pas derrière.
00:04:36 Après vous faites comme vous voulez.
00:04:39 Chacun fait comme il veut en même temps.
00:04:41 Il y a des enfants qui écoutent.
00:04:43 C'est ça, absolument.
00:04:45 Mais tout le monde est bienvenu évidemment.
00:04:46 La monastère et la bonne humeur.
00:04:48 Tom, je crois que tu pourrais t'aider.
00:04:51 En rentraînement, vous nous raconterez votre week-end.
00:04:57 En tout cas, on ouvre la porte à Frédéric qui nous appelle d'Arcachon.
00:05:01 Bonsoir Philippe.
00:05:02 Bonsoir Frédéric.
00:05:03 Bonsoir.
00:05:04 Bonsoir.
00:05:05 Bonsoir Cécile, bonsoir tout le monde.
00:05:07 Je suis vraiment très heureux de vous avoir au fil.
00:05:10 Et puis alors, Elisabeth Lévy, alors là pour moi c'est le conviable.
00:05:14 C'est le Graal.
00:05:15 Vous voulez son 06, ça peut s'arranger.
00:05:17 Merci beaucoup.
00:05:18 06, 28, 20.
00:05:20 Elle a une cote, Elisabeth Lévy, c'est un truc de malade.
00:05:24 On ne peut pas être détestée par tout le monde.
00:05:26 Comment vous faites ?
00:05:28 Moi je suis obligée de les payer les gens, c'est fou.
00:05:30 Merci beaucoup, je suis ravie d'être là.
00:05:33 Les amis, aujourd'hui nous fêtons un anniversaire.
00:05:36 C'est le 10 avril 1954, l'Assemblée Nationale vote.
00:05:40 La CO2 ?
00:05:41 Non, la TNR.
00:05:43 Écoutez.
00:05:44 Tu vas bien ?
00:05:45 On se présente ?
00:05:46 Mais non, tu nous connais.
00:05:47 On est là pour te pomper, t'imposer sans répit et sans repos.
00:05:50 Pour te sucer ton flou, c'est ton oseille, ton pognon, ton peste, ton fric, ton blé.
00:05:54 Tes économies, tes sous, ton salaire, tes bénéf' tes bâtelées, tout ce qui te règle.
00:05:58 Les raptus ?
00:05:59 Ce que t'as su et de ton front, tu suceras juste pour moi.
00:06:01 Ah c'est les raptus ça.
00:06:02 C'est les inconnus.
00:06:03 On est là partout, même quand tu chutes, on vous ouvre tout.
00:06:06 La TVA fête ses 69 ans.
00:06:09 Voilà, c'est ça.
00:06:10 Elle est pas prête crever en plus.
00:06:13 On va pas se faire arranger.
00:06:15 Zéro retraite.
00:06:16 Je vais vous fédérer qu'on est sûr que là vous avez sorti le gâteau et les bougies
00:06:19 pour les 69 ans de la TVA.
00:06:21 Juste pour votre information, elle a été inventée par un inspecteur des finances.
00:06:24 Tu m'étonnes.
00:06:25 Maurice Loret, qui avait à l'époque 37 ans.
00:06:29 Cet impôt va donc se...
00:06:32 Écoutez, arrêtez, parce que même si c'est vrai, on dit que c'est un impôt injuste parce
00:06:36 que tout le monde le paye.
00:06:38 Tout le monde, riches, pauvres, etc.
00:06:40 C'est pas un impôt redistributif.
00:06:41 En même temps, c'est un impôt qu'on ne se sent pas payer.
00:06:44 Ça va, ça va.
00:06:45 Il y a un de l'or.
00:06:46 Alors que quand vous payez votre impôt sur le revenu, là vous le sentez.
00:06:51 Vous savez pas auquel niveau, mais là vous le sentez.
00:06:53 Moi, on vous le sentait.
00:06:54 C'est le premier tiers, c'est le plus douloureux, comme toujours.
00:06:59 Allez, restez avec nous dans un instant.
00:07:01 Félix Mathieu sera avec nous pour les trois mots dans l'actu.
00:07:03 Puis on va revenir sur ce premier grand débat du jour.
00:07:06 Vous avez peut-être lu le JDD ce week-end, Stéphane Bern qui défend la création d'un
00:07:09 secrétariat d'État et d'une police dédiée au patrimoine.
00:07:11 Puisque 46 000, aujourd'hui, sites classés se meurent.
00:07:16 Dont 41% sont gérés par des biens privés.
00:07:19 Mais quand même, ça coûte cher à l'État.
00:07:21 Ça coûte cher à tout le monde.
00:07:22 On va en parler.
00:07:23 Est-ce qu'il faut créer quelque chose pour les soutenir ?
00:07:26 Vous nous appelez 0826 300 300 ou vous répondez sur notre question du jour.
00:07:30 Faut-il créer un sacré secrétariat d'État au patrimoine ?
00:07:34 Merci Philippe David.
00:07:35 Et vous êtes 63% à dire oui.
00:07:37 Vous êtes d'accord, vous êtes pas d'accord.
00:07:38 Un seul numéro.
00:07:39 0826 300 300.
00:07:40 Vous le connaissez bien aussi.
00:07:41 J'ai vu, quoi.
00:07:42 Allez, à tout de suite.
00:07:43 Les vraies voix sur le radio, 17h20h.
00:07:47 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:50 Mais pas que.
00:07:51 Il y a Philippe David, bien entendu.
00:07:53 Il y a Elisabeth Lévy, bien entendu.
00:07:55 Il y a Jean Dorido, bien entendu.
00:07:57 Et puis il y a moi.
00:07:58 Il y a Tom Connall.
00:07:59 Qui est chaud comme une barre à cafriques.
00:08:01 Je sais pas ce qu'il a.
00:08:02 Je vous le dis tout de suite.
00:08:03 Il va falloir aller chercher un sodo, là.
00:08:06 Et non une.
00:08:08 Enfin, bref.
00:08:09 Je n'y avais pas pensé.
00:08:11 C'est si mal.
00:08:12 Quelle santé.
00:08:13 Ecoutez, écoutez, écoutez.
00:08:14 Un peu de...
00:08:15 Ah, t'es gênant.
00:08:16 Oulala.
00:08:17 Oulala.
00:08:18 Non, c'est l'indifférence.
00:08:19 Non, mais là, ça n'a pas du tout.
00:08:20 Il faut que quelqu'un vienne faire rayer l'ordre.
00:08:24 Non, mais en fait, Philippe, ça va lui.
00:08:25 Il va rétablir le calme.
00:08:26 En tout cas, vous êtes sur la route.
00:08:28 Faites, bien entendu, attention.
00:08:30 On est ravis de vous retrouver.
00:08:31 Et merci de votre fidélité tous les jours.
00:08:33 De nous écouter de 17h à 19h.
00:08:35 Avec Philippe David.
00:08:36 Allez tout de suite, trois mots dans l'actu.
00:08:38 C'est avec Félix Mathieu.
00:08:39 Bonsoir Félix Mathieu.
00:08:43 Bonsoir à tous.
00:08:44 Et vos trois mots du jour sont
00:08:45 effondrement, avalanche et bouclage.
00:08:47 Quatre corps retrouvés à Marseille
00:08:49 dans les décombres de l'immeuble effondré hier.
00:08:51 Chaque minute compte pour espérer découvrir des poches de survie.
00:08:53 Les bâtiments alentours sont évacués par sécurité.
00:08:56 Une avalanche fait six morts en Haute-Savoie
00:08:58 sur les hauteurs de Contamine-Mont-Joy.
00:09:00 La coulée de neige faisait 500 m de large
00:09:02 avec un dénivelé de plus d'un kilomètre et demi.
00:09:05 Et puis, la Chine parle de succès
00:09:07 après la fin de ses manœuvres militaires
00:09:08 d'encerclement de Taïwan.
00:09:10 Un entraînement aux allures de menaces
00:09:11 sur l'île autonome revendiquée par Pékin.
00:09:15 Les vraies voix Sud Radio.
00:09:17 Mais commençons par le terrible bilan de cette avalanche.
00:09:19 Dans le massif du Mont-Blanc, six personnes ont péri.
00:09:22 Les skieurs pris dans la coulée de neige participaient
00:09:24 à une randonnée à ski sur une voie pourtant classique du massif.
00:09:27 Il faisait beau, il n'y avait pas spécialement d'alerte météo.
00:09:30 500 m de largeur, la coulée de neige impressionnante
00:09:34 est survenue sur le glacier d'Armand VII
00:09:36 sur les hauteurs de Contamine-Mont-Joy.
00:09:38 Pour en parler, nous sommes en ligne avec
00:09:40 le lieutenant-colonel Bertrand Host. Bonsoir.
00:09:42 - Bonsoir.
00:09:43 - Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:09:46 Vous commandez le peloton de gendarmerie
00:09:48 de Haute-Montagne de Chamonix.
00:09:49 C'est vous qui avez dirigé les opérations de secours.
00:09:52 De gros moyens ont été engagés sur place après cette avalanche.
00:09:55 - Oui, exactement.
00:09:57 Sur les deux jours, on a employé plus d'une centaine
00:10:00 de personnes sur zone, de la gendarmerie,
00:10:03 des pompiers, des hôpitaux locaux du SAMU 74,
00:10:09 ainsi que de nombreuses unités de police judiciaire
00:10:11 de la gendarmerie qui nous ont permis de retrouver
00:10:14 les 15 victimes qui étaient sur l'avalanche.
00:10:17 Malheureusement, parmi eux, les 6 personnes décédées
00:10:20 qui étaient en dessous.
00:10:21 - Dans des cas comme ça, on espère retrouver
00:10:23 des personnes vivantes durant combien de temps
00:10:26 après l'avalanche ?
00:10:27 - C'est variable.
00:10:28 Ça dépend de la configuration de l'avalanche.
00:10:30 Mais c'est bien sûr une course contre la montre
00:10:32 qui s'engage avec un déploiement de moyens
00:10:35 qui doit être hyper rapide sur zone.
00:10:37 Dans ces cas-là, on compte énormément
00:10:39 sur plusieurs unités, notamment les unités
00:10:42 synophiles de recherche en avalanche,
00:10:43 mais aussi les moyens de détection qu'on a
00:10:46 qui permettent de retrouver rapidement
00:10:48 des pratiquants qui sont équipés de détecteurs
00:10:50 de victimes en avalanche.
00:10:51 - Mais, colonel, un chien peut détecter
00:10:54 sous une avalanche à quelle profondeur ?
00:10:58 - Alors, c'est très variable, parce qu'en fait,
00:11:00 un chien est habitué à sentir toutes les effluves
00:11:03 qui émanent de dessous la neige.
00:11:05 - D'accord.
00:11:06 - Oui.
00:11:07 - Donc, si on a une avalanche où la neige
00:11:09 laisse passer une odeur, le chien va la sentir
00:11:11 et se diriger vers cette odeur.
00:11:13 - Elizabeth, ce que je trouve évidemment,
00:11:15 d'abord c'est terrible, c'est très triste,
00:11:17 c'est ce qui est très angoissant,
00:11:18 c'est l'absence de prévision.
00:11:20 Parce que très souvent, quand on entend
00:11:21 parler d'avalanche, il y a des gens,
00:11:23 malgré tout très tristes, mais qui n'ont pas
00:11:26 respecté les conditions de météo.
00:11:28 Maintenant, ce que vous nous dites, colonel,
00:11:30 ou je ne sais plus si c'est vous qui l'avez dit
00:11:32 ou Félix, c'est qu'il n'y a pas eu d'alerte.
00:11:34 Donc, est-ce que c'est fréquent,
00:11:37 ces avalanches qui arrivent sans la moindre alerte ?
00:11:39 Est-ce que maintenant, on doit avoir peur
00:11:41 tout le temps, en fait ?
00:11:42 - Alors, en fait, il y a une alerte permanente
00:11:44 en hiver, c'est-à-dire qu'il existe un niveau
00:11:46 de risque avalanche qui était identifié
00:11:49 à 2 pour la journée.
00:11:50 Donc, il y a une alerte qui est permanente
00:11:52 et qui est identifiée tout l'hiver.
00:11:54 Maintenant, le risque zéro n'existe pas
00:11:56 en montagne, voilà.
00:11:58 Et ce qu'on peut faire, c'est limiter le risque
00:12:00 et puis aussi faire de la prévention
00:12:01 vis-à-vis des personnes qui vont en montagne.
00:12:03 - Parce que quand on parle d'une voie classique
00:12:05 de ce massif, c'est-à-dire que ces randonneurs
00:12:07 empruntaient une randonnée connue,
00:12:09 ils ne sortaient pas, entre guillemets,
00:12:10 des sentiers battus.
00:12:11 - Alors, en fait, en montagne,
00:12:13 il n'y a pas de sentier battu.
00:12:15 Il y a une zone de montagne qui existe
00:12:17 et chacun est libre d'évoluer dans cette zone
00:12:19 en connaissance de cause, des risques
00:12:21 et des compétences techniques qui sont nécessaires.
00:12:24 - Quels sont les conseils de prévention
00:12:26 que l'on peut donner à ceux qui nous écoutent ?
00:12:28 - Alors, les principaux conseils de prévention,
00:12:30 alors j'en ai deux qui sont majeurs
00:12:32 et d'autres un petit peu derrière,
00:12:34 un peu moins majeurs, mais les deux premiers,
00:12:36 c'est surtout de ne jamais sortir seul.
00:12:38 Là, en l'occurrence, sur une avalanche,
00:12:40 s'il n'y a personne immédiatement pour vous sortir
00:12:42 de l'avalanche avec un détecteur de victime en avalanche,
00:12:44 vous êtes forcément soumis au délai d'alerte des secours.
00:12:48 En étant seul, ça devient plus compliqué.
00:12:51 La deuxième, également, c'est de savoir renoncer.
00:12:54 C'est-à-dire que quand les conditions en montagne évoluent,
00:12:56 il faut savoir, voilà, soit reporter sa sortie,
00:12:59 donc la différer, ou soit renoncer à aller jusqu'au sommet.
00:13:02 Et après, bien sûr, voilà, donc être conscient de son niveau sportif
00:13:07 et aussi bien s'enseigner sur la difficulté de la course
00:13:10 et savoir s'équiper des éléments de sécurité.
00:13:12 - Jean Dorido.
00:13:13 - Oui, non, j'en ai une question parce que c'est vraiment
00:13:15 un bilan extrêmement lourd de mémoire.
00:13:17 Pour moi, ça fait très, très longtemps
00:13:19 qu'on n'a pas eu autant de victimes comme ça lors d'une avalanche.
00:13:22 J'entends bien, évidemment, qu'il y ait une alerte permanente.
00:13:25 Toutefois, est-ce qu'il y a peut-être
00:13:27 une prise de danger excessive qui a eu lieu de la part des randonneurs ?
00:13:31 Est-ce que peut-être, moi je me rappelle étant gamin,
00:13:33 j'entendais parfois de la dynamite pour déclencher des avalanches
00:13:36 de façon préventive.
00:13:37 Est-ce que vous pensez, même si vous avez, j'imagine,
00:13:39 un devoir de réserve, qu'il y a eu là quand même
00:13:41 des imprudences d'un côté ou de l'autre
00:13:43 pour avoir un tel bilan aussi lourd ?
00:13:45 - Alors, effectivement, c'est une avalanche qui est exceptionnelle.
00:13:48 Donc, ce n'était pas tous les ans qu'on en avait comme ça.
00:13:51 Le bilan est tragique.
00:13:53 Ça arrive à peu près tous les dix ans.
00:13:55 En ce qui concerne les causes et les responsabilités,
00:13:58 il y a une enquête de police judiciaire qui a été ouverte
00:14:01 et confiée à la gendarmerie sous la responsabilité
00:14:04 et sous la direction du procureur de la République de Bonneville.
00:14:07 Et en fait, toutes les investigations qui vont être menées,
00:14:09 qui ont déjà commencé à être menées,
00:14:11 et les constatations vont permettre de déterminer
00:14:13 justement ces responsabilités.
00:14:15 - On va vous poser une question de prévention.
00:14:17 Moi, quand j'allais skier, on me disait
00:14:19 si jamais tu es pris dans une avalanche, deux choses.
00:14:21 Pendant l'avalanche, essayez de nager
00:14:23 pour rester le plus possible en surface de la neige.
00:14:26 C'est ce qu'on me disait. Est-ce que c'est faux ? Est-ce que c'est vrai ?
00:14:28 Et deuxièmement, si on est pris sous une avalanche,
00:14:30 essayez de faire pipi sous la neige.
00:14:33 Si on n'a pas de balisarva, les balisarva,
00:14:35 c'est pour l'aide à la recherche de victimes d'avalanches,
00:14:37 parce que les chiens vous retrouvent plus vite.
00:14:39 Est-ce que ces deux choses qu'on m'a apprises sont vraies ?
00:14:42 Et est-ce qu'il y a d'autres préventions
00:14:44 avant, pendant et après l'avalanche, mon colonel ?
00:14:47 - Alors, ce qu'on vous a dit est extrêmement vrai.
00:14:50 Essayez de surnager dans l'avalanche.
00:14:52 On dit souvent qu'il faut enlever tout ce qui peut nous accrocher
00:14:55 à nos skis ou à nos bâtons, c'est-à-dire les dragonnes,
00:14:58 pour éviter de s'enfoncer davantage dans la neige.
00:15:00 Donc voilà, surnager, c'est vrai.
00:15:02 Après, selon le type de neige, ce n'est pas toujours facile.
00:15:04 Quand vous avez de la neige dure avec des gros blocs,
00:15:06 la neige a tendance à provoquer des traumatismes.
00:15:10 Mais voilà, c'est difficile de surnager.
00:15:12 Ensuite, pour le fait d'uriner sous la neige,
00:15:15 comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:15:17 les chiens sentent toutes les effluves humaines
00:15:19 qui ressortent sous la neige à partir du moment
00:15:21 où la neige peut laisser passer ces effluves.
00:15:23 Donc ils font bien la différence entre les odeurs
00:15:26 qui sont au-dessus, à la surface de la neige,
00:15:28 et celles qui proviennent d'en dessous.
00:15:30 Voilà, donc c'est effectivement vrai.
00:15:32 Ensuite, ce qu'on peut faire avant, pendant et après...
00:15:36 Alors pendant, on en a un peu parlé,
00:15:38 mais avant, il peut être intéressant de bien s'espacer
00:15:41 quand on rentre sur des pentes de neige
00:15:43 qui peuvent être un peu plus chargées
00:15:45 et qui pourraient être plus exposées.
00:15:47 Donc effectivement, aussi, ne garder qu'une des bretelles de son sac
00:15:52 pour pouvoir rapidement se libérer de son sac,
00:15:54 enlever les dragonnes de ses bâtons
00:15:56 et déverrouiller les fixations de ses chiens.
00:15:59 Enfin, les déverrouiller un peu plus.
00:16:01 Voilà, à l'issue, après, après que ça avance...
00:16:04 Donc ça dépend bien évidemment de savoir
00:16:06 si vous êtes pris dans l'avalanche ou à l'extérieur de l'avalanche.
00:16:08 Comme je vous l'ai dit, c'est hyper important
00:16:10 de ne jamais être seul,
00:16:12 parce qu'en fait, la personne qui va donner l'alerte
00:16:14 sera la surface,
00:16:16 et la première personne qui va faire du sauvetage,
00:16:18 c'est celle qui sera à l'extérieur de l'avalanche
00:16:20 avec son détecteur de victime en avalanche.
00:16:22 A savoir qu'au-delà d'un quart d'heure
00:16:24 pris sous une avalanche,
00:16:26 on perd 50% de chance de survie.
00:16:28 En tout cas, merci à tous les services de sécurité
00:16:30 qui ont été venus en aide.
00:16:32 Merci beaucoup, lieutenant-colonel Bertrand Hauste,
00:16:34 commandant du peloton de gendarmerie
00:16:36 de Haute-Montagne de Chamonix.
00:16:38 Et on salue bien sûr les secours
00:16:40 qui ont travaillé pour secourir,
00:16:43 heureusement, les vivants.
00:16:46 Merci beaucoup, en tout cas.
00:16:48 On en vient à cette course contre la monde
00:16:50 pour les secours à Marseille, Félix Mathieu.
00:16:52 Les marins-pompiers espèrent toujours découvrir
00:16:54 des poches avec d'éventuels survivants
00:16:56 au lendemain de l'effondrement de deux immeubles.
00:16:58 Quatre corps ont été retrouvés sous les gravats.
00:17:00 Pendant ce temps, 43 bâtiments
00:17:02 sont évacués par sécurité dans les alentours.
00:17:04 Plus de 200 personnes
00:17:06 ne peuvent donc toujours pas rentrer chez elles.
00:17:08 Vu la force de l'explosion hier rue de Thivoli,
00:17:10 il faut inspecter chaque bâtiment du quartier.
00:17:12 Avant de pouvoir faire revenir les habitants.
00:17:14 C'est ce qu'explique Yannick Cohen,
00:17:16 et Sion Latjouan, maire en charge de la sécurité à Marseille.
00:17:18 En fait, le quartier du Camas,
00:17:20 globalement, a été impacté,
00:17:22 soit par des bris de vitres, de glaces,
00:17:24 soit par des garages qui ont bougé,
00:17:26 des ouvrants de fenêtres aussi,
00:17:28 qui ont subi des dégâts.
00:17:30 C'est tout le travail qui a été engagé
00:17:32 dès la nuit de samedi à dimanche,
00:17:34 puisque jour et nuit,
00:17:36 les services de la ville, les services techniques
00:17:38 sont mobilisés pour y apporter,
00:17:40 évidemment, une diagnostic,
00:17:42 bâtiment par bâtiment, pour regarder si
00:17:44 la structure a bougé.
00:17:46 Évidemment, la déflagration,
00:17:48 le maire l'a rappelé, a été
00:17:50 d'une violence inouïe.
00:17:52 Ça a soufflé un grand nombre
00:17:54 de rues dans le quartier.
00:17:56 Ça a été ressenti dans toute la ville.
00:17:58 Et donc, à ce stade, évidemment,
00:18:00 nous faisons ce travail-là, ce diagnostic-là,
00:18:02 immeuble par immeuble.
00:18:04 Latjouan en charge de la sécurité à Marseille
00:18:06 à Yannick Cohen et Sion Micro Sud Radio
00:18:08 de Lionel Maillet.
00:18:10 Une personne, en tout cas, qui était envisagée disparue
00:18:12 s'est manifestée auprès de ses proches
00:18:14 à indiquer le parquet.
00:18:16 - Un mot, Elisabeth Lévy ?
00:18:18 - Ce qui me frappe, en fait, dans cette histoire,
00:18:23 alors, évidemment, on ne sait encore rien.
00:18:25 Mais l'hypothèse qui a l'air
00:18:27 partagée par le plus beaucoup de gens,
00:18:29 c'est celle d'une explosion au gaz,
00:18:31 dont on ne sait d'ailleurs toujours rien.
00:18:33 Mais ce qui me frappe, c'est qu'en fait,
00:18:35 on se demande si c'est possible
00:18:37 de ne pas être responsable,
00:18:39 pas même de coupable.
00:18:41 C'est que peut-être l'esprit humain
00:18:43 est fait comme ça, c'est-à-dire que
00:18:45 pour se consoler, on aurait envie
00:18:47 peut-être de se dire "voilà, il y a eu une erreur".
00:18:49 Parce que si en plus, c'est juste
00:18:51 la faute à la fatalité,
00:18:53 c'est comme la ballonge.
00:18:55 - C'est difficile à faire sans sang.
00:18:57 - Oui, mais je trouve que c'est justement,
00:18:59 même si c'est deux événements tragiques
00:19:01 qui sont très différents les uns des autres,
00:19:03 on peut un peu les mettre en parallèle.
00:19:05 Parce que moi, je sais que sur la montagne,
00:19:07 je connais assez peu l'univers du ski,
00:19:09 mais en revanche, je connais assez bien la montagne
00:19:11 pour la fréquenter plutôt l'été.
00:19:13 Et c'est vrai qu'il y a quand même des risques
00:19:15 du simple fait d'aller en montagne.
00:19:17 J'en suis en allait avec ma tante le matin
00:19:19 et en fonction du temps, parfois on pouvait
00:19:21 renoncer parce qu'il pouvait y avoir ensuite
00:19:23 un risque d'être pris dans une situation compliquée
00:19:25 qui pouvait nous mettre en risque personnellement.
00:19:27 Et sur la question de l'effondrement,
00:19:29 c'est pareil. En effet, c'est des risques
00:19:31 qui sont inhérents et qui sont
00:19:33 difficiles à supprimer.
00:19:35 C'est ça aussi le tragique
00:19:37 de l'existence.
00:19:39 - Je m'inscris en faux
00:19:41 par rapport au propos de Tom,
00:19:43 parce que précisément, ça ne peut pas arriver.
00:19:45 Un accident comme à Marseille,
00:19:47 ce n'est pas audible que dans un pays comme la France,
00:19:49 on ne soit pas à l'abri quand on est
00:19:51 chez soi en train de dormir. Que ce soit une fuite de gaz,
00:19:53 que ce soit dû à la vétusté
00:19:55 de l'immeuble, que ce soit dû à un manque d'entretien,
00:19:57 on ne peut pas en France
00:19:59 se dire "ben écoutez, c'est pas de pot,
00:20:01 c'est de l'immobilier qui a été fondé, il y a eu des morts".
00:20:03 - Ça, ça n'est pas admissible, c'est pas audible.
00:20:05 - Après, c'est aussi pour ça qu'aujourd'hui, je ne sais pas si vous avez
00:20:07 déjà vendu un bien immobilier par exemple,
00:20:09 ou acheté, il y a un calculable de diagnostics
00:20:11 obligatoires qui sont longs
00:20:13 comme le bras et qui justement évitent d'avoir
00:20:15 ce type de problème d'aller au site ambiante, gaz,
00:20:17 électricité, où une personne vient.
00:20:19 Mais ça permet quand même de réduire beaucoup
00:20:21 des risques. - Autre sujet.
00:20:23 - Vous pouvez tout simplement avoir juste, c'est ce qu'on m'a expliqué
00:20:25 ce matin, donc la science est toute neuve, un glissement
00:20:27 de terrain qui est indépendant
00:20:29 de la volonté.
00:20:31 - Il y a des géologues, c'est pas fait pour les chiens,
00:20:33 il y a des zones non constructibles, enfin non, on ne peut pas dire
00:20:35 que le risque zéro n'existe pas. - Non, vous pouvez pas vous prévoir
00:20:37 ce fantasme de tout prévoir
00:20:39 en vie, il est fou. - Autre sujet,
00:20:41 Félix Lachine se félicite des manœuvres d'encerclement
00:20:43 de Taïwan. - Oui, l'armée chinoise affirme
00:20:45 avoir achevé avec succès ces manœuvres militaires
00:20:47 pour encercler pendant trois jours l'île
00:20:49 autonome de Taïwan, Pékin la revendique
00:20:51 comme une province de la Chine.
00:20:53 - Cette tas de gilets, nous,
00:20:55 notre troupe se concentre sur le fait d'être
00:20:57 prête à combattre à tout moment,
00:20:59 de lancer à temps et d'infliger des dommages
00:21:01 efficaces, explique un soldat dans cette vidéo
00:21:03 de l'armée populaire chinoise.
00:21:05 L'arme est chargée, prête à tirer, nous avons la confiance,
00:21:07 l'endurance nécessaire pour faire face
00:21:09 à diverses situations compliquées,
00:21:11 mener à bien les missions de combat,
00:21:13 vaincre résolument tout type
00:21:15 de forces extérieures et de tentatives
00:21:17 séparatistes pour l'indépendance
00:21:19 de Taïwan. Ces manœuvres,
00:21:21 en tout cas, ont été dénoncées par Taïwan
00:21:23 par les Etats-Unis qui appellent à la retenue,
00:21:25 tout en déployant un destroyer dans les eaux,
00:21:27 revendiquée par Pékin. Ces manœuvres chinoises
00:21:29 ont mobilisé au total une dizaine de navires
00:21:31 de guerre et environ 70 avions
00:21:33 hélicoptères. - Je me demande
00:21:35 parfois si nous ne sommes pas devenus une province
00:21:37 parce que, en réalité,
00:21:39 si vous voulez, tous les bulletins d'informations
00:21:41 depuis deux jours auraient dû
00:21:43 ouvrir là-dessus et traiter
00:21:45 en grand, en long, en large et en travers
00:21:47 ce qui est en train de se passer.
00:21:49 Alors, il est vrai que ce n'est pas les Chinois
00:21:51 qui jouent avec nos nerfs sur cette
00:21:53 question de Taïwan. Il s'agit de manœuvres,
00:21:55 il ne s'agit pas d'une guerre. Mais en même temps,
00:21:57 à force d'entendre, si vous voulez,
00:21:59 on a fini par s'habituer à cette menace
00:22:01 d'une guerre chinoise contre Taïwan.
00:22:03 La Chine n'a toujours pas
00:22:05 reconnu, évidemment, l'existence de Taïwan.
00:22:07 D'ailleurs, très peu de pays l'ont reconnu,
00:22:09 en vérité. Et donc,
00:22:11 je pense que, là,
00:22:13 il se joue peut-être quelque chose de très important.
00:22:15 - Très important. - Et surtout,
00:22:17 vu le nombre de bases américaines qu'il y a dans la région.
00:22:19 - Le problème, ce ne sont pas
00:22:21 les Américains, pardon. - Allez, c'est bon,
00:22:23 c'est bon, on y va. Vous restez avec nous dans un entretien
00:22:25 accordé au
00:22:27 Journal du Dimanche. Stéphane Berne
00:22:29 défend la création d'un secrétariat
00:22:31 d'État et d'une police dédiée au patrimoine.
00:22:33 Avec 46 000, aujourd'hui,
00:22:35 sites classés, beaucoup sont en
00:22:37 piteux état. On va en parler dans quelques instants.
00:22:39 Vous nous appelez 0826-300-300.
00:22:41 Si vous voulez réagir à cette question,
00:22:43 faut-il créer, donc, ce secrétariat d'État
00:22:45 ou au patrimoine ? Pour l'instant,
00:22:47 vous dites oui à 67%. On vous attend.
00:22:49 Bienvenue. C'est lundi, férié,
00:22:51 on le sait, mais nous, on est là jusqu'à 19h.
00:22:53 Les Vraies Voix Sud Radio,
00:22:55 17h20, Philippe David,
00:22:57 Cécile de Ménibus.
00:22:59 On vous souhaite la bienvenue, les Vraies Voix,
00:23:01 jusqu'à 19h, avec Philippe David.
00:23:03 Aujourd'hui, on accueille Elisabeth Lévy.
00:23:05 On est ravis qu'elle soit là. Ça va, Elisabeth ?
00:23:07 - Ça va, la conversation était...
00:23:09 - Ah oui, la conversation était...
00:23:11 - C'était du off.
00:23:13 On n'y allait pas, mais tout le monde était en train de s'engueuler.
00:23:15 - Ah, moi, j'ai failli me barrer,
00:23:17 parce qu'on a lancé une chaise dans la salle.
00:23:19 - Et en fait, on s'engueulait en plus.
00:23:21 - Qu'est-ce qu'il a, Tom Conan ?
00:23:23 - De savoir si le hasard devait encore avoir sa part
00:23:25 dans la vie humaine. - On s'engueulait par devant.
00:23:27 - Allez.
00:23:29 Jean-Thomas Daud est avec nous,
00:23:31 Tom Conan est avec nous, et bah oui,
00:23:33 on est comme tout le monde,
00:23:35 on débat en rentaine.
00:23:37 On vous le dit à chaque fois, on vous le dit,
00:23:39 parce que les débats continuent forcément en rentaine.
00:23:41 On aimerait bien vous les faire entendre, parfois,
00:23:43 parce que ça se lâche très fort,
00:23:45 même si on se lâche quand même très fort.
00:23:47 - Je j'ajoute que quelqu'un a voulu
00:23:49 tirer les cheveux d'Elisabeth.
00:23:51 - Quelle valance !
00:23:53 - Merci, j'avais des bandes d'chiffres.
00:23:55 - La désinformation, Tom Conan.
00:23:57 Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:23:59 Les vraies voix Sud Radio,
00:24:01 le grand débat du jour.
00:24:03 - Et dans un entretien accordé
00:24:05 au journal du dimanche,
00:24:07 Stéphane Bern défend la création d'un secrétariat
00:24:09 d'Etat et d'une police dédiée au patrimoine.
00:24:11 Le spécialiste de l'histoire regrette que l'on ait
00:24:13 tout misé en France sur le grand patrimoine
00:24:15 rentable qui ramène des touristes
00:24:17 et pas assez de patrimoine de proximité.
00:24:19 Stéphane Bern appelle donc le gouvernement à prendre
00:24:21 ses responsabilités, Philippe.
00:24:23 - Oui, d'ailleurs, il rappelle que restaurer une petite église
00:24:25 coûte un million et demi d'euros,
00:24:27 ce qui est hors des capacités financières
00:24:29 des petites communes.
00:24:31 Alors, est-ce que vous pensez que,
00:24:33 il y a eu le loto du patrimoine, il y a la fondation du patrimoine,
00:24:35 est-ce que vous pensez qu'il faut un secrétariat
00:24:37 d'Etat au patrimoine ?
00:24:39 Est-ce que ça va être un énième comité théodule
00:24:41 qui va permettre de planquer des amis
00:24:43 mais qui n'aura aucun effet dans tous les cas de figure ?
00:24:45 Un seul numéro, le 0 826 300 300.
00:24:47 - Attends, et à cette question sur Twitter,
00:24:49 faut-il créer un secrétariat d'Etat au patrimoine ?
00:24:51 Vous dites oui, hein ?
00:24:53 67% sont pour,
00:24:55 vous nous appelez bien entendu
00:24:57 à ce même numéro et on va accueillir
00:24:59 notre amitié, Christophe Echeliman
00:25:01 qui est avec nous, président de l'ARPA,
00:25:03 l'association européenne des entreprises de restauration
00:25:05 du patrimoine architectural.
00:25:07 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:25:09 Surtout dans ce jour
00:25:11 férié. Bienvenue sur Sud Radio.
00:25:13 Avant de revenir vers vous, un petit point
00:25:15 avec nos éditorialistes
00:25:17 du jour. Est-ce que vous êtes pour
00:25:19 Elisabeth Lévy
00:25:21 de secrétariat d'Etat au patrimoine ?
00:25:23 - D'abord, vous dites
00:25:25 que c'est massif, mais on a vu des votes plus massifs
00:25:27 de nos auditeurs. 67%
00:25:29 c'est deux tiers. - Je l'ai dit parce que je trouvais que le mot
00:25:31 était joli, ça n'avait aucun rapport.
00:25:33 - Dire que c'était massif,
00:25:35 c'était un sujet central. - Moi je partage
00:25:37 complètement le constat de Stéphane Bern.
00:25:39 Et d'ailleurs, le patrimoine en France
00:25:41 vit essentiellement à cause
00:25:43 des initiatives privées. Alors le patrimoine
00:25:45 qui n'est pas rentable, effectivement,
00:25:47 qui n'est pas Versailles et qui n'est pas d'ailleurs
00:25:49 bouffé par le tourisme ou massacré
00:25:51 par le tourisme, parce qu'aller à Versailles
00:25:53 voir la place d'Armes avec ses bus, ça fait vraiment
00:25:55 mal au cœur. Je passe.
00:25:57 Donc le patrimoine survit
00:25:59 et vit en France parce que
00:26:01 les Français y sont extrêmement attachés. En revanche,
00:26:03 je suis en désaccord avec...
00:26:05 Moi je suis tellement attaché au patrimoine que je veux
00:26:07 surtout le préserver d'un ministère
00:26:09 ou d'un secrétariat d'État.
00:26:11 Parce que, si vous voulez, pour
00:26:13 stériliser toutes les
00:26:15 initiatives, il faut que l'État finance,
00:26:17 il faut que l'État mette des sous à toutes les associations
00:26:19 qui font ça. On va peut-être économiser
00:26:21 l'argent de la Ligue des Droits de l'Homme. - L'État finance déjà les cathédrales.
00:26:23 - On va peut-être économiser l'argent de la Ligue des Droits
00:26:25 de l'Homme et de toutes ces assos
00:26:27 islamo-gauchistes
00:26:29 que nous finançons avec notre fric.
00:26:31 Eh bien, le patrimoine,
00:26:33 c'est notre affaire à tous. Je suis d'accord pour qu'on
00:26:35 finance. En revanche, non, non,
00:26:37 ne mettez pas l'État aux manettes, ça va être un désastre.
00:26:39 - Tant de cas d'encontre. - Moi, il me semble que le
00:26:41 ministère du tourisme, en fait, est largement
00:26:43 compétent pour ça. Surtout, effectivement, c'est quand même l'intérêt
00:26:45 derrière. Évidemment, il y a la préservation du patrimoine
00:26:47 en tant que tel. Mais derrière,
00:26:49 l'enjeu stratégique, on pourrait dire, pour la France,
00:26:51 c'est le tourisme. - C'est dingue que ce soit pas la culture.
00:26:53 - Bah, non, mais là,
00:26:55 pour le moment, ce que je dis, l'élément culturel
00:26:57 est présent, mais la "rentabilité"
00:26:59 de l'action,
00:27:01 c'est l'impact
00:27:03 du tourisme, effectivement. Mais après, justement, il faut une articulation
00:27:05 sur le plan culturel
00:27:07 pour que ça soit... pour qu'on ne massacre pas
00:27:09 des bâtiments dans
00:27:11 des intérêts purement commerciaux. Mais je crois que c'est déjà fait.
00:27:13 Il y a un ministère de la Culture,
00:27:15 à ma connaissance, il y a un ministère en charge
00:27:17 du tourisme. Je vois pas l'intérêt de créer
00:27:19 un sur-portefeuille qui irait
00:27:21 chapoter deux portefeuilles existants.
00:27:23 Ça me semble totalement aberrant.
00:27:25 Mais en revanche, je maintiens qu'effectivement, l'enjeu stratégique
00:27:27 du tourisme, dans
00:27:29 la France actuelle, qui est quand même pas
00:27:31 forcément en tête
00:27:33 sur l'ensemble des secteurs industriels,
00:27:35 c'est le moins qu'on puisse dire, le tourisme est tellement
00:27:37 un enjeu central que ça me paraît
00:27:39 assez intéressant pour le gouvernement de s'y atteler
00:27:41 précisément. - Vous avez un bâtiment en
00:27:43 péril dans votre commune. Vous voulez qu'on le restaure
00:27:45 mais y a pas l'argent. Venez nous le dire au 0826
00:27:47 300 300, Jean Dorido.
00:27:49 - Oui, non. Alors d'abord, la première chose qui est
00:27:51 vraiment tragique, c'est que c'est justement
00:27:53 notre patrimoine, donc c'est vraiment notre propriété
00:27:55 à tous, ce délit.
00:27:57 - C'est notre histoire. - Oui, c'est notre histoire.
00:27:59 Et ça, vraiment, c'est vraiment très triste
00:28:01 et c'est tout à fait louable de la part
00:28:03 de Stéphane Bern de faire tout ce qu'il fait
00:28:05 sur le sujet. Après, c'est vrai que
00:28:07 cette espèce de réflexe pavlovien,
00:28:09 très français, de vite vite créer
00:28:11 un secrétariat d'État, je pense qu'effectivement
00:28:13 ce serait vraiment rajouter
00:28:15 un problème au problème. On a, c'est vrai,
00:28:17 un ministère de la Culture en France. D'ailleurs,
00:28:19 pour moi, ce cri d'alarme,
00:28:21 ça sonne la faillite du ministère
00:28:23 de la Culture depuis très très longtemps.
00:28:25 Dans ce pays, on se demande à quoi ça sert. - Excusez-moi,
00:28:27 ça devrait être le job du ministère de la Culture.
00:28:29 - Oui, c'est quand même la base et on se demande
00:28:31 en fait à quoi ça sert. Donc si on va rajouter
00:28:33 encore une institution qui ne sert à rien,
00:28:35 on a des institutions,
00:28:37 les monuments historiques, et on a l'impression
00:28:39 que ces gens-là ne font pas leur travail
00:28:41 en réalité. - Alors la ministre,
00:28:43 la ministre de la Culture va mettre en place
00:28:45 un grand plan, justement, pour les 87...
00:28:47 - Ah, ça va alors ! - À partir de demain,
00:28:49 pour les 87 cathédrales
00:28:51 qui sont financées par l'État.
00:28:53 On va en parler avec notre invité
00:28:55 Christophe Eschlimann,
00:28:57 président de l'Association Européenne
00:28:59 des entreprises de restauration du patrimoine
00:29:01 architectural. Il y a 4 ans,
00:29:03 un incendie
00:29:05 faisait brûler, en tout cas,
00:29:07 Notre-Dame. Et ce qu'il y a eu
00:29:09 de la part des Français, de la part du gouvernement,
00:29:11 depuis, une véritable prise de conscience ?
00:29:13 - Le sujet est très
00:29:17 compliqué, parce que
00:29:19 j'ai un peu écouté tous les intervenants.
00:29:21 Aujourd'hui, le patrimoine
00:29:23 est déjà suivi au sein du ministère de la Culture
00:29:25 par la sous-direction du patrimoine.
00:29:27 Il n'y a pas
00:29:29 rien qui existe. Je pense que
00:29:31 le propos de Stéphane Berns, c'était un peu
00:29:33 la peur de noyer,
00:29:35 enfin, la peur... Ce qui existe
00:29:37 depuis toujours, c'est que
00:29:39 le patrimoine, dans une certaine mesure,
00:29:41 est assez petit
00:29:43 au sein du ministère de la Culture.
00:29:45 Et créer un secrétariat d'État,
00:29:47 pour lui, peut avoir des
00:29:49 incidences, je pense, dans son propos,
00:29:51 à des incidences pour
00:29:53 focaliser un secrétariat d'État
00:29:55 détié au patrimoine,
00:29:57 afin que le patrimoine
00:29:59 ne soit plus, je dirais,
00:30:01 un peu noyé au sein du ministère de la Culture.
00:30:03 - Par rapport, oui.
00:30:05 - Alors, pour répondre à votre question,
00:30:07 Notre-Dame de Paris,
00:30:09 l'incendie de Notre-Dame de Paris
00:30:11 a suscité énormément d'émoi,
00:30:13 a poussé
00:30:15 à énormément de dons,
00:30:17 et aujourd'hui, Notre-Dame de Paris est restaurée
00:30:19 sur des deniers,
00:30:21 je dirais, entre guillemets, privés.
00:30:23 Donc, c'était
00:30:25 la vitrine,
00:30:27 c'est toujours pareil en pareil cas,
00:30:29 on focalise,
00:30:33 on a une image,
00:30:35 et puis, tout le monde, tous les gens,
00:30:37 se re-sensibilisent à un sujet
00:30:39 qu'on voit au quotidien,
00:30:41 bien qu'il n'y ait pas dans sa commune
00:30:43 une église et des choses comme ça.
00:30:45 Donc, patrimoine religieux,
00:30:47 Stéphane Bern,
00:30:49 dans son propos,
00:30:51 distingue le patrimoine religieux
00:30:53 des monuments historiques classés.
00:30:55 Parce que là, on peut confondre,
00:30:57 il y a un peu plus de 45 000 monuments historiques classés,
00:31:01 mais on compte à peu près 45 000 églises,
00:31:04 synagogues, mosquées,
00:31:06 et ainsi de suite,
00:31:08 sur le territoire,
00:31:10 qui, de loin, ne sont pas classés
00:31:12 aux monuments historiques.
00:31:14 Donc, sur cette partie, n'intervient pas l'État.
00:31:16 Voilà.
00:31:18 Et c'est ce qui est abandonné,
00:31:20 je dirais, abandonné à la charge
00:31:22 des communes.
00:31:24 - Christophe et Schliemann, les vrais voix,
00:31:26 veulent vous poser des questions.
00:31:28 - Oui, oui, je réagis aussi à ce que disait Tom,
00:31:30 c'est qu'il me semble, moi, je pense que le tourisme de masse,
00:31:32 c'est une des plus grandes catastrophes
00:31:34 que l'humanité ait produite.
00:31:36 - Et en même temps, ça rapporte beaucoup d'argent.
00:31:38 - Et en même temps, ça rapporte beaucoup d'argent.
00:31:40 Donc, je pense que c'est une catastrophe,
00:31:42 que Notre-Dame, ni Versailles,
00:31:44 n'ont été conçues pour accueillir
00:31:46 10 000 ou 20 000 ou 30 000 personnes
00:31:48 par jour, et pour être noyées dans les fumées
00:31:50 d'échappement. Donc, est-ce que
00:31:52 déjà, il ne va pas falloir
00:31:54 faire comme, par exemple, dans certains sites
00:31:56 des États-Unis, vous ne pouvez pas y aller
00:31:58 si vous n'avez pas, par exemple,
00:32:00 comment elle s'appelle cette île, très jolie ?
00:32:02 - Manhattan.
00:32:04 - D'accord, non. Mais il y a des endroits,
00:32:06 il y a des endroits qui, comme Lascaux,
00:32:08 vont demain être fermés ou l'accès...
00:32:10 - La Tour de l'Apice, le VCU...
00:32:12 - Extrêmement réglementés.
00:32:14 Alors, moi, je ne dis pas qu'il faut les interdire,
00:32:16 mais Lascaux, par exemple,
00:32:18 on ne peut plus y aller aujourd'hui,
00:32:20 on va dans la copie.
00:32:22 Est-ce qu'il va falloir quand même
00:32:24 discipliner le tourisme ?
00:32:26 discipliner le tourisme ?
00:32:28 Moi, je suis persuadée
00:32:30 qu'une des raisons de l'incendie de Notre-Dame
00:32:32 ou des nombreux désastres
00:32:34 qu'il y a souvent dans nos monuments,
00:32:36 c'est quand même aussi une fréquentation
00:32:38 mais délirante !
00:32:40 Je veux dire, ce n'est pas fait pour ça !
00:32:42 - Oui, Pompéi, par exemple, c'est un peu...
00:32:44 - Vous avez raison,
00:32:46 Herculeanum, je crois qu'on peut encore, mais...
00:32:48 - Et la Tour de Pise non plus.
00:32:50 - Je ne savais pas ça pour la Tour de Pise.
00:32:52 - Pour aller dans le sens d'Elisabeth, ce qui est très triste dans le fond,
00:32:54 c'est la folklorisation du patrimoine,
00:32:56 en réalité, parce qu'il n'y a plus de vie,
00:32:58 en fin de compte. On va en parler,
00:33:00 les églises, plus personne n'y va,
00:33:02 il y a des régions entières de France
00:33:04 qui sont devenues des déserts, plus personne n'y vit,
00:33:06 même un monument aux morts,
00:33:08 quand il y a du monde qui se réunit
00:33:10 le 11 novembre, il y a un entretien
00:33:12 qui est fait de façon naturelle
00:33:14 parce qu'il y a la vie qui circule
00:33:16 là-dedans, et là, aujourd'hui,
00:33:18 c'est vrai que c'est triste d'entendre que
00:33:20 le tourisme est une ressource si importante pour la France,
00:33:22 la France devient une espèce de vaste musée,
00:33:24 et un musée, c'est la mort, en réalité.
00:33:26 Il n'y a plus de vie,
00:33:28 et je suis touché, j'ai peur.
00:33:30 - Mais justement...
00:33:32 - Il n'y a pas tant de...
00:33:34 À Lenson, j'ai dit, c'était une ville prospère,
00:33:36 il y avait de la dentelle,
00:33:38 il y avait plein de gens qui vivaient là-bas,
00:33:40 il y avait de la prospérité, et donc la question
00:33:42 de la conservation du bâtiment ne se posait pas
00:33:44 parce que c'était dans la vie du quotidien des gens.
00:33:46 Aujourd'hui, c'est devenu un désert, il n'y a plus personne,
00:33:48 et c'est ça le problème.
00:33:50 - Il me semble que, là,
00:33:52 on est parfaitement dans la contradiction du sujet,
00:33:54 c'est-à-dire que Jean a raison
00:33:56 en disant ce qu'il vient de dire à l'instant,
00:33:58 et c'est aussi sur le tourisme de masse,
00:34:00 mais il y a une contradiction, on peut avoir le beurre et l'argent du beurre,
00:34:02 on ne peut pas d'un côté vouloir
00:34:04 sanctuariser le patrimoine avec des bâtiments
00:34:06 où l'accès est limité,
00:34:08 où on conserve le bâti,
00:34:10 etc., on en fait vraiment des objets extrêmement
00:34:12 spécifiques, avec des régimes juridiques spécifiques,
00:34:14 etc., et d'un autre côté,
00:34:16 faire en sorte que ce ne soient pas uniquement les touristes,
00:34:18 mais les gens du quotidien qui y aillent,
00:34:20 qui puissent manger, travailler dedans, etc.
00:34:22 C'est totalement contradictoire.
00:34:24 Soit on sort ce qu'on appelle le patrimoine
00:34:26 avec un grand P, un immense P,
00:34:28 et on le met un petit peu dans la vie,
00:34:30 on le remet dans la vie, vous n'avez pas à Londres,
00:34:32 il y a pas mal de bâtiments comme ça,
00:34:34 c'est vrai aussi à Paris d'ailleurs,
00:34:36 où vous avez des vrais bâtiments, des bibliothèques,
00:34:38 des cafés, des choses comme ça, qui sont accolés
00:34:40 à des bâtiments qui ont une caractéristique
00:34:42 architecturale particulière, etc.
00:34:44 Ça, c'est une autre manière de faire, vous voyez ?
00:34:46 Mais la vision française, consistant à sortir
00:34:48 le patrimoine de la vie sociale normale,
00:34:50 fait qu'effectivement, on aboutit ensuite à une ville
00:34:52 de musée, et c'est exactement ce qui se passe.
00:34:54 Il y a un film très bien qui s'appelle
00:34:56 Midnight in Paris, de Woody Allen, il y a quelques années,
00:34:58 qui montre exactement ça. Paris aujourd'hui,
00:35:00 c'est un musée, et la France aussi est en voie de
00:35:02 muséification. - Parce que forcément, on n'a plus d'usine,
00:35:04 forcément, ça va avec.
00:35:06 - Avant de donner la parole à Christophe Echliman,
00:35:08 on part au 0826 300 300.
00:35:10 Rebonsoir Frédéric.
00:35:12 - Oui, bonsoir à tous.
00:35:14 Oui, moi je...
00:35:16 Bon, je partage quand même
00:35:18 l'initiative de Stéphane Bern parce que
00:35:20 bien sûr, mais en France, on aime bien,
00:35:22 on aime bien, bien sûr,
00:35:24 les maisons fortes, comme on dit, au niveau de l'administration,
00:35:26 et je pense que pour pouvoir
00:35:28 défendre le budget alloué
00:35:30 au Monument historique,
00:35:32 enfin au patrimoine en général,
00:35:34 une entité séparée
00:35:36 serait quand même plus
00:35:38 efficace, parce que j'ai bien peur
00:35:40 qu'au niveau du ministère de la Culture
00:35:42 et tout ça, les budgets
00:35:44 alloués au patrimoine soient
00:35:46 bien souvent dilués ou plus ou moins
00:35:48 affectés à d'autres choses, alors qu'un secrétariat,
00:35:50 quelqu'un de fort, disons,
00:35:52 à ce secrétariat, pourrait peut-être,
00:35:54 politiquement, puisqu'on aime beaucoup ça ici,
00:35:56 imposer, si vous voulez,
00:35:58 et utiliser au mieux ses fonds.
00:36:00 - Alors on va faire réagir Christophe et Schliemann.
00:36:02 Christophe et Schliemann, quand on entend
00:36:04 les témoignages des vrais voix, vous allez réagir,
00:36:06 et celui de Frédéric, les budgets
00:36:08 du ministère de la Culture pour la sous-direction
00:36:10 du patrimoine, est-ce que
00:36:12 on restaure vraiment ce qui mérite d'être restauré ?
00:36:14 Alors, vous me passerez l'expression, mais ça,
00:36:16 les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas,
00:36:18 parce que, bah tiens, là on est copain avec
00:36:20 le sénateur ou avec le député de la commune,
00:36:22 et que donc, c'est plus facile pour avoir les budgets.
00:36:24 - Non, je ne pense pas.
00:36:28 De toute manière, il faut distinguer deux choses.
00:36:30 Il faut distinguer le patrimoine qui est hyper
00:36:32 visité, et
00:36:34 le Mont-Saint-Michel en fait partie aussi.
00:36:36 Ce sont des
00:36:38 les endroits les plus visités, les plus
00:36:40 emblématiques en France, sont les plus visités.
00:36:42 Mais ce sont quoi ? Ce sont
00:36:44 une dizaine, quinzaine de monuments
00:36:46 en France, et puis,
00:36:48 à côté de cela, on a tout un
00:36:50 patrimoine rural, on a le patrimoine des
00:36:52 villes moyennes, le patrimoine
00:36:54 des petits villages.
00:36:56 Que serait un village
00:36:58 en France sans son
00:37:00 église au milieu du village, ce serait quand même
00:37:02 assez bizarre. Et je veux dire, et tout ce
00:37:04 patrimoine-là fait partie de
00:37:06 l'identité des territoires, fait partie
00:37:08 de ce qu'on a l'habitude
00:37:10 de voir, de ce qu'on voit, et qui fait le
00:37:12 caractère même de nos
00:37:14 paysages. Donc, je veux
00:37:16 dire, c'est vrai que
00:37:18 tout focalisé
00:37:20 sur les monuments importants, c'est
00:37:22 oui, ça fait partie
00:37:24 de... ça fait aussi partie de l'attraction
00:37:26 de la France, dans une certaine mesure,
00:37:28 et c'est vrai que Versailles
00:37:30 est sûrement un
00:37:32 emblème de
00:37:34 ce qui est la
00:37:36 survisite, si je puis
00:37:38 m'exprimer ainsi, de monuments.
00:37:40 Donc, mais c'est quand même pas
00:37:42 le cas de bon nombre de monuments,
00:37:44 de bon nombre d'endroits
00:37:46 qui sont visités par des
00:37:48 touristes locaux, par des choses comme ça.
00:37:50 Et je veux dire,
00:37:52 il ne faut pas vouloir
00:37:54 caractériser le patrimoine,
00:37:56 les budgets du patrimoine par rapport à ça.
00:37:58 Pour répondre à votre question
00:38:00 sur l'influence politique,
00:38:02 je suppose que l'influence politique
00:38:04 pour avoir des crédits puisse fonctionner.
00:38:06 Je suppose que ça fonctionne,
00:38:08 mais je ne pense pas que je sois
00:38:10 situé
00:38:12 comme un... avec un sénateur, que tu puisses
00:38:14 avoir des budgets. Les budgets
00:38:16 sont alloués en direction régionale
00:38:18 des affaires culturelles, pour ce qui est des monuments
00:38:20 classés,
00:38:22 sous l'égide du préfet.
00:38:24 - Excusez-moi, mais...
00:38:26 - Je ne pense pas que ce soit
00:38:28 que le... ce n'est pas
00:38:30 une histoire de jeu politique, et ce genre
00:38:32 de choses. Je n'y crois pas. - Non, mais pour les fracs,
00:38:34 par exemple, les acquisitions des fracs,
00:38:36 si vous voulez, c'est pas politique, c'est...
00:38:38 - Les fonds régionaux d'art contemporain.
00:38:40 - Les fonds régionaux d'art contemporain ont acheté de la daube,
00:38:42 et toujours la même,
00:38:44 si vous voulez, et sur grande échelle.
00:38:46 - J'avais vu un ticket de monoprix acheté,
00:38:48 et sur une plaque en couture plaquée, une fortune.
00:38:50 - Parce que, si vous voulez, il y a une espèce de milieu.
00:38:52 Mais moi, je voulais vous poser une question, parce que j'ai été
00:38:54 curieuse de votre titre,
00:38:56 en fait, vous vous occupez d'entreprises
00:38:58 qui restaurent le patrimoine. C'est ça, hein ?
00:39:00 - Oui, c'est ça.
00:39:02 - Ce qui m'intéresse, moi, j'ai croisé
00:39:04 par pur hasard,
00:39:06 c'est qu'il y a beaucoup de gens, en fait,
00:39:08 qui sont des gens qui travaillent dans le privé,
00:39:10 et qui travaillent dans le patrimoine.
00:39:12 Et j'ai quand même le sentiment
00:39:14 qu'il y a une initiative privée,
00:39:16 un investissement,
00:39:18 soit d'associations, soit même d'entreprises,
00:39:20 qui fait vivre tout ce patrimoine,
00:39:22 qui, effectivement, n'est pas Versailles,
00:39:24 ou... voilà.
00:39:26 - Justement, oui, moi, c'est un peu une réflexion que j'avais aussi,
00:39:28 c'est-à-dire que, finalement, en séparant
00:39:30 le patrimoine de l'Amistat et Culture,
00:39:32 est-ce qu'il n'y a pas un risque, au moins, de figer les choses ?
00:39:34 Parce que, quand on voit le patrimoine,
00:39:36 c'est un mot très beau, surtout en France,
00:39:38 quand on voit la richesse de ce patrimoine-là.
00:39:40 - Les féministes veulent qu'on dise "matrimoine".
00:39:42 - Mais c'est vrai que "patrimoine",
00:39:44 ça peut aussi signifier quelque chose
00:39:46 qui est immobile,
00:39:48 qui ne bouge pas, qui est dans l'immuable,
00:39:50 et ce qui peut être une bonne chose
00:39:52 dans certains cas, mais pas forcément dans tous les cas.
00:39:54 Et moi, ce que je trouve intéressant,
00:39:56 c'est des initiatives, alors parfois,
00:39:58 qui sont, effectivement, un peu commerciales, aussi,
00:40:00 d'une certaine façon, en effet,
00:40:02 on va un peu mélanger des éléments de patrimoine
00:40:04 avec la création contemporaine,
00:40:06 que moi, je défends, contrairement à Elisabeth,
00:40:08 et avec des initiatives
00:40:10 qui peuvent toucher à la mode,
00:40:12 à d'autres industries françaises, également.
00:40:14 - Ça veut dire la création contemporaine ?
00:40:16 - Si, ça veut dire ça.
00:40:18 - En tout cas, c'est la dôme, mais pas la dôme.
00:40:20 - Les amis, allez, les amis, merci.
00:40:22 - Ça veut dire, les artistes qui sont vivants, ça veut dire la création contemporaine.
00:40:24 - En tout cas, on salue toutes les initiatives privées,
00:40:26 de gens qui rachètent des châteaux,
00:40:28 des églises, et qui les retapent,
00:40:30 en faisant des visites, parce que ça reste,
00:40:32 quand même, même si ça ne nous appartient plus,
00:40:34 ça appartient, quand même, au pays.
00:40:36 Merci beaucoup, Christophe Schlimann,
00:40:38 d'avoir été avec nous, un président
00:40:40 de l'ARPA, l'Association Européenne des entreprises
00:40:42 de restauration du patrimoine architectural,
00:40:44 et il est aussi président d'honneur
00:40:46 du Groupement Français des entreprises de restauration
00:40:48 de ces monuments historiques. Merci beaucoup
00:40:50 d'avoir été avec nous, un jour fermier.
00:40:52 Vous restez avec nous, dans un instant,
00:40:54 et bien... - Le Kikadis !
00:40:56 - On l'attend ! - A tout de suite.
00:40:58 - Les Vraies Voix Sud Radio,
00:41:00 17h20, Philippe David,
00:41:02 Cécile de Ménibus.
00:41:04 - J'ai dit "Du Camp" ?
00:41:06 - C'est un régime !
00:41:08 - Ah oui, c'est ça !
00:41:10 On vous souhaite la bienvenue,
00:41:12 c'est Les Vraies Voix, jusqu'à 19h, avec nos
00:41:14 éditorialistes du jour. Elisabeth Lévy est avec nous,
00:41:16 Tom Connan est avec nous,
00:41:18 et pourquoi je veux encore vous appeler "Jean du Jardin" ?
00:41:20 - J'ai un truc qui m'interesse,
00:41:22 je sais pourquoi,
00:41:24 parce que c'est une belle plante.
00:41:26 - Qui ça ? - Le comédien de...
00:41:28 - Je crois que c'est une belle plante, sonorino.
00:41:30 - Vous pouvez écouter si vous le dites. - Ah, du jardin !
00:41:32 D'accord !
00:41:34 - Bonjour, il a fallu
00:41:36 à peu près 27 secondes à Tom
00:41:38 dans son 35e acte ! - Moi je suis hyper nul pour les blagues,
00:41:40 mais après, quand c'est une blague de merde,
00:41:42 je me dis "Non mais quand elle est meilleure..."
00:41:44 - Je propose qu'un jour on fasse un Kikadier avec toutes
00:41:46 les blagues pourries de Philippe !
00:41:48 - Le problème c'est que vous avez un an
00:41:50 devant vous ou pas ? Allez tout de suite,
00:41:52 le quiz de l'actu !
00:41:54 - Les vraies voix Sud Radio,
00:41:56 le quiz de l'actu ! - Et c'est Frédéric
00:41:58 d'Arcachon qui est avec nous. Frédéric, tout va bien ?
00:42:00 - Oui, oui, oui.
00:42:02 - Frédéric, vous allez devoir choisir contre qui
00:42:04 vous allez gagner.
00:42:06 En tout cas, essayez de gagner !
00:42:08 - Oui, si ! - Contre Elisabeth Lévy,
00:42:10 contre Jean Dorido, ou contre
00:42:12 Tom Connade, c'est à vous de décider.
00:42:14 - Je vais... Allez, je vais...
00:42:16 Je vais affronter Jean Dorido, allez.
00:42:18 - Aïe aïe aïe aïe aïe aïe...
00:42:20 - Et nous on est avec vous Frédéric !
00:42:22 - Ah mais Elisabeth, c'est pour ça,
00:42:24 c'est pour que je vous garde avec moi.
00:42:26 - Ah mais elle est trop gentille !
00:42:28 - Je ne suis pas une très bonne en quiquennie,
00:42:30 mais je vais essayer de ne pas mouter
00:42:32 ce voix !
00:42:34 - Moi on voit que ma contribution n'est même pas
00:42:36 mentionnée. - Non, mais non, mais non.
00:42:38 - Elle est totalement malheureuse. - Tom, vous avez
00:42:40 bien vu qu'il y a un petit crush entre
00:42:42 Elisabeth et Frédéric, c'est un petit crush.
00:42:44 - Et d'ailleurs,
00:42:46 je pars à Arcachon tout de suite.
00:42:48 - Avec plaisir !
00:42:50 - Alors, le numéro de téléphone
00:42:52 d'Elisabeth Lévy, c'est le 06.
00:42:54 Allez, c'est une question
00:42:56 qui qu'a dit ? Qui qu'a dit
00:42:58 Emmanuel Macron est un forcené
00:43:00 retranché à l'Élysée ?
00:43:02 - Euh, je l'ai vu ce matin. - Rosanvalo.
00:43:04 - Claire Rosanvalo. - Non, non, non.
00:43:06 - Boris Valot, bonne réponse
00:43:08 d'Elisabeth Lévy. - Boris Valot,
00:43:10 député PS des Landes,
00:43:12 bravo ! - Allez, deuxième qui qu'a dit ?
00:43:14 Qui qu'a dit concernant l'éventuelle suppression
00:43:16 des subventions à la Ligue des Droits de l'Homme ?
00:43:18 Gérald Darmanin a exprimé
00:43:20 une position personnelle sur la Ligue des Droits de l'Homme.
00:43:22 - Ah oui, bonne ! - Bonne réponse
00:43:24 d'Elisabeth Lévy. - Ça c'est facile,
00:43:26 c'était le sujet de ma chronique ce matin.
00:43:28 - Je crois que... - Je peux enlever le point
00:43:30 du coup ? - Non, non. - Excusez-moi, je crois que...
00:43:32 - Mais t'as eu le point, tu l'as avec moi, bannarde !
00:43:34 - Oui, mais c'est un point symbole.
00:43:36 - Frédéric,
00:43:38 on va le virer de notre équipe.
00:43:40 - Les sentiments de Frédéric
00:43:42 viennent de passer d'un gap.
00:43:44 Je vous le dis tout de suite.
00:43:46 - Là, c'est plus de l'amour, ça va être de la rage.
00:43:48 Question Kikady.
00:43:50 Kikady, en parlant des manifs contre la réforme
00:43:52 des retraites, j'ai honte de ce qui se passe
00:43:54 en France.
00:43:56 - Moi, je l'ai dit ! - Frédéric !
00:43:58 Françoise Hardy, bravo !
00:44:00 - Moi aussi, je l'ai dit !
00:44:02 - Ah bon, d'accord.
00:44:04 - 6-0, ça fait mal,
00:44:06 Jean Dorido. Kikady,
00:44:08 le gouvernement, son tête a volé
00:44:10 deux ans de la vie des gens, on transforme
00:44:12 les deux meilleures années en retraite en deux pires années
00:44:14 de travail. - Mélenchon ? - Non, écologie.
00:44:16 - Jadot ?
00:44:18 Rousseau ? - Non. - Jean Covici ?
00:44:20 - Non. - Jean Covici ? - Non. - Non, c'est pas
00:44:22 Rousseau. - Non. - C'est pas
00:44:24 Arjulia Bayou. - Bonne réponse de Jean Dorido !
00:44:26 - Jean Dorido is back !
00:44:28 - Et c'est totalement...
00:44:30 En plus, c'est une phrase totalement stupide.
00:44:32 - Vous lui direz.
00:44:34 - C'est une question... - C'est une phrase totalement idiote !
00:44:36 - Kikady, l'exécution des deux meilleurs...
00:44:38 - Kikady. - Nous nous battrons
00:44:40 jusqu'au bout pour que le texte soit retiré.
00:44:42 - Tout le monde a dit ça !
00:44:44 - Oui, oui, oui ! - Martinez ?
00:44:46 Binet ? - Non. - Binet ?
00:44:48 - Non. - Binet ? - Non. - Ils étaient à Marseille.
00:44:50 - C'est un chef de parti.
00:44:52 - Mélenchon ? - Non. - C'est Chioti ?
00:44:54 - Non. - Bardella ? - Il était à Marseille ce week-end.
00:44:56 - Bardella ? - De la branche gauche.
00:44:58 - De la branche gauche. Eh bien, il y a quoi ? Écolos ?
00:45:00 - Il était à Marseille. - Il était à Marseille. - Il était à Marseille.
00:45:02 - Je l'ai dit à Rousselle, il était avant Elisabeth.
00:45:04 - Ah, vous l'avez dit à Rousselle ? - Il était à Rousselle avant.
00:45:06 - Je ne trouve pas bon la barre.
00:45:08 - Il y a de l'arbitrage vidéo là. - Allez, 6-4.
00:45:10 - Un petit mot de Frédéric quand même, puisque Frédéric, vous avez gagné.
00:45:12 - Vous avez gagné.
00:45:14 - Frédéric, je vais vous faire un chèque.
00:45:16 - Frédéric, je vais vous faire un chèque.
00:45:18 - Frédéric, je vais vous faire un chèque.
00:45:20 - Et non un chèque.
00:45:22 - Qu'est-ce que vous allez faire avec tout cet argent ?
00:45:24 - Mettez pas l'ordre, je le poste par email.
00:45:26 - Laissez Frédéric remercier son équipe. Allez-y Frédéric.
00:45:28 - Merci beaucoup, merci à tous.
00:45:30 - Ah, c'est tout ?
00:45:32 - Et vous notez l'élégance de Frédéric,
00:45:34 qui salue son adversaire.
00:45:36 - Voilà.
00:45:38 - Frédéric, c'est tout à votre honneur.
00:45:40 - Allez Frédéric, vous restez avec nous,
00:45:42 bien entendu jusqu'à 19h.
00:45:44 Dans un instant, le coup de gueule de Philippe David
00:45:46 sera une manifestation à Berlin.
00:45:48 On regardera ce qui clique sur les réseaux sociaux,
00:45:50 bien entendu, et puis on fera le tour de table
00:45:52 de l'actu des Vrais Voix.
00:45:54 A tout de suite, on vous souhaite la bienvenue,
00:45:56 on espère que vous avez passé un beau week-end.
00:45:58 C'est le retour à l'école, à tout de suite.
00:46:00 - Les Vrais Voix Sud Radio,
00:46:02 17h20, Philippe David,
00:46:04 Cécile de Ménibus.
00:46:06 - Est-ce que vous êtes encore en voiture ?
00:46:08 Est-ce que vous êtes en train de rentrer
00:46:10 de ce week-end pascal ?
00:46:12 Je ne sais pas, en tout cas vous pouvez nous appeler
00:46:14 0826 300 300, pas vous, la personne qui est à côté,
00:46:16 bien entendu.
00:46:18 Si vous êtes au volant, ça ne se fait pas du tout.
00:46:20 On est ensemble jusqu'à 19h avec Elisabeth Lévy,
00:46:22 avec Jean Dorédo, avec Tom Conan,
00:46:24 et bien entendu avec Philippe David.
00:46:26 Et ça tombe bien qu'il soit là,
00:46:28 c'est son coup de gueule du jour.
00:46:30 - Les Vrais Voix Sud Radio,
00:46:32 - Et ce coup de gueule, Philippe David,
00:46:34 sur une manifestation à Berlin.
00:46:36 - Oui, Cécile,
00:46:38 mort aux Juifs, mort à Israël,
00:46:40 ces cris ont été prononcés ce week-end
00:46:42 lors d'une manifestation
00:46:44 pro-palestinienne à Berlin.
00:46:46 Oui, vous avez bien entendu, ce n'était ni à
00:46:48 Téhéran, ni à Gaza, mais à Berlin,
00:46:50 la ville où le génocide des Juifs a été planifié
00:46:52 dans le quartier de Wannsee.
00:46:54 Des cris qui rappellent les slogans antisémites
00:46:56 hurlés par les chemises brunes dans les mêmes
00:46:58 rues de Berlin pour la nuit de cristal.
00:47:00 Des chemises brunes qui tabassaient à mort les Juifs,
00:47:02 saccageaient leurs magasins et leurs logements,
00:47:04 et brûlaient leurs synagogues. Pour le moment,
00:47:06 très peu de réaction dans les médias français
00:47:08 et sur les réseaux sociaux. Parmi les politiques,
00:47:10 on peut saluer les tweets de Max Brisson,
00:47:12 sénateur qu'on connaît bien d'ailleurs,
00:47:14 Caroline Yadane et Meher Habib, les seules que j'ai
00:47:16 trouvées, pardon à ceux que je n'aurais pas vus.
00:47:18 Imaginez que ceux qui ont
00:47:20 hurlé "mort aux Juifs, mort à Israël"
00:47:22 aient été des Blancs aux cheveux courts.
00:47:24 L'ignation serait générale et on
00:47:26 hurlerait au retour
00:47:28 de la bête immonde, mais
00:47:30 peut-être y a-t-il un bon et un mauvais antisémitisme
00:47:32 selon d'où il vient.
00:47:34 C'est intéressant
00:47:36 parce que c'est exactement ce qu'on peut reprocher
00:47:38 à la Ligue des Droits de l'Homme.
00:47:40 La Ligue des Droits de l'Homme qui est née
00:47:42 au moment de l'affaire Dreyfus,
00:47:44 dans le combat contre l'antisémitisme,
00:47:46 se retrouve un siècle après
00:47:48 à attaquer l'historien Georges Benfoussan
00:47:50 aux côtés du comité
00:47:52 du défunt comité,
00:47:54 un moitié défunt disons,
00:47:56 en tous les cas dissous, comité contre
00:47:58 l'islamophobie en France, qui est en fait
00:48:00 un comité pour l'islamisme en France,
00:48:02 à attaquer Benfoussan parce qu'il a parlé
00:48:04 de l'antisémitisme des banlieues.
00:48:06 Il a parlé de l'antisémitisme
00:48:08 qu'il y a dans une partie,
00:48:10 heureusement, de la population arabo-musulmane
00:48:12 de nos pays.
00:48:14 Et à Malmö, en Suède, il n'y a plus de Juifs.
00:48:16 On leur a dit qu'il fallait partir parce que
00:48:18 c'était dangereux.
00:48:20 Dans toute l'Europe, on assiste à cela
00:48:22 et dans toute l'Europe, on assiste au déni que vous venez de décrire.
00:48:24 - En tout cas,
00:48:26 j'ai vu effectivement passer
00:48:28 votre tweet avec
00:48:30 cette manifestation, c'est assez terrifiant.
00:48:32 Ce n'est pas la première fois que ce genre de manif
00:48:34 existe. Il y a plusieurs pays
00:48:36 où il y a déjà eu plusieurs fois
00:48:38 ce genre de propos. C'est quand même souvent relayé.
00:48:40 Je note pour l'instant que ça l'est quand même assez peu.
00:48:42 Mais effectivement, le vrai problème
00:48:44 sous-jacent, pour dire qu'il y a quasiment un problème
00:48:46 intellectuel, c'est qu'il y a certaines personnes
00:48:48 qui ont du mal, c'est triste,
00:48:50 c'est même tragique, mais ont fait la distinction
00:48:52 entre l'antiracisme véritable
00:48:54 qui est parfaitement nécessaire,
00:48:56 indispensable, dans lequel on se reconnaît à priori
00:48:58 tous, et l'antiracisme
00:49:00 qui, derrière, peut
00:49:02 cacher une autre forme
00:49:04 de haine qui peut être l'antisémitisme,
00:49:06 l'homophobie, ce que vous voulez.
00:49:08 Le tout problème, c'est qu'il ne faut pas
00:49:10 recouvrir tout un
00:49:12 aspect du problème sous prétexte
00:49:14 que vous défendez une belle cause
00:49:16 comme l'antiracisme. Et ça, c'est quelque chose
00:49:18 que Caroline Fourest, par exemple, le dit
00:49:20 assez souvent, c'est assez juste.
00:49:22 Et effectivement, c'est un problème qu'on retrouve dans plusieurs pays.
00:49:24 - Jean Dorido. - Oui, non, c'est vrai
00:49:26 qu'il y a une espèce de cécité
00:49:28 de la gauche française, notamment,
00:49:30 sur l'antisémitisme d'extrême-gauche.
00:49:32 C'est vraiment tragique.
00:49:34 Il y a le procès de la rue Copernic
00:49:36 en ce moment, qui a repris.
00:49:38 Un attentat qui avait
00:49:40 fait des morts dans une synagogue.
00:49:42 Et déjà à l'époque, il y avait
00:49:44 une espèce de réflexe pavlovien
00:49:46 pour chercher toujours l'antisémitisme
00:49:48 à l'extrême-droite. Alors que
00:49:50 il y a bien sûr un antisémitisme
00:49:52 d'extrême-droite, c'est vrai. Il y a depuis
00:49:54 toujours un antisémitisme d'extrême-gauche.
00:49:56 Pardon de le rappeler, l'Allemagne, on se rappelle
00:49:58 la RDA, les connexions de Carlos
00:50:00 à l'époque, avec tout
00:50:02 le gratin des services
00:50:04 secrets de la
00:50:06 Magne de l'Est à l'époque.
00:50:08 Et c'est vrai que
00:50:10 c'est assez...
00:50:12 C'est surprenant.
00:50:14 C'est difficile à comprendre qu'une telle
00:50:16 cécité de la gauche française
00:50:18 à l'extrême-gauche. - Ils ont décidé que leur
00:50:20 victime emblématique, c'était désormais
00:50:22 le musulman. Donc cette victime
00:50:24 ne peut pas être elle-même coupable.
00:50:26 Alors je voulais juste rajouter un élément
00:50:28 d'information. Parce que c'est un antisémitisme
00:50:30 pas seulement d'extrême-gauche.
00:50:32 C'est un antisémitisme qui est en grande partie
00:50:34 islamique ou islamiste.
00:50:36 C'est pas un antisémitisme qui
00:50:38 tombe du ciel et qui a d'ailleurs cours dans beaucoup de
00:50:40 pays musulmans de façon massive.
00:50:42 Mais je rappelle que par exemple
00:50:44 en France où des juifs ont quitté la France
00:50:46 ces 10 dernières années, je ne connais
00:50:48 pas un seul
00:50:50 qui soit parti à cause du Front
00:50:52 National ou du Rassemblement National ou
00:50:54 d'élopénistes, etc.
00:50:56 Ils sont tous partis à côté
00:50:58 à cause de la montée de l'islam politique.
00:51:00 - Oui, oui. Alors je rejoins
00:51:02 Elisabeth Déby. Toutefois, il y a un antisémitisme
00:51:04 d'extrême-gauche. - Oui, bien sûr. Vous avez
00:51:06 parfaitement raison. - C'est une vieille tradition antisémite à l'extrême-gauche.
00:51:08 - Mais là, ils sont collés les deux,
00:51:10 ça que je voulais dire. - Tout de suite, ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:51:12 Les vraies voix Sud Radio.
00:51:14 Ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:51:16 Et c'est le retour de Félix Mathieu.
00:51:18 À peine réélu à plus de 80%,
00:51:20 le secrétaire national du Parti Communiste
00:51:22 Fabien Roussel provoque de
00:51:24 vives discussions sur Twitter, Félix.
00:51:26 - Ça sent la polémique "saucisse"
00:51:28 écrit Seb sur Twitter.
00:51:30 En commentaire au discours de Fabien Roussel.
00:51:32 - À Saint-Celles, il ne le précise pas.
00:51:34 En tout cas, ce qu'il cherche à nous dire, c'est que
00:51:36 le patron du Parti Communiste semble aimer
00:51:38 se distinguer d'une partie de la gauche,
00:51:40 comme il l'avait fait sur le barbecue, la bonne viande, le bon fromage.
00:51:42 Un autre internaute renchérit
00:51:44 "la convergence des luttes avec le FN
00:51:46 se porte bien". Alors, l'extrait
00:51:48 qui provoque ces commentaires courroussés,
00:51:50 c'est celui-ci. Fabien Roussel, à peine réélu
00:51:52 aujourd'hui, en appelle au retour de
00:51:54 ce qu'il appelle "une France forte". - Une France forte
00:51:56 pour tourner la page de ces années
00:51:58 de déclin et d'affaiblissement.
00:52:00 Franchement, regardez ce qu'ils ont fait de notre pays
00:52:02 ces dernières années. Ils ont mis la France sur le
00:52:04 bon coin. Ils ont signé des traités
00:52:06 de libre-échange à tour de bras. Ils ont transformé nos frontières
00:52:08 en passoires et ouvert la France
00:52:10 aux cas de vent, aux marchands et à
00:52:12 la finance. Et aujourd'hui, ils reviennent
00:52:14 la bouche en chœur en nous parlant de souveraineté, souveraineté,
00:52:16 souveraineté. Non mais dites donc !
00:52:18 Ils ont vendu le pays. C'est le grand
00:52:20 déménagement industriel. Ils ont laissé
00:52:22 filer nos usines, notre industrie.
00:52:24 Et ils viennent nous parler de souveraineté ?
00:52:26 Les frontières, les douanes, la critique du
00:52:28 libre-échange, beaucoup s'en émeuvent. Certains invoquent
00:52:30 la liturgie communiste et le titre de l'"international"
00:52:32 pour pointer ce qu'ils voient comme une
00:52:34 contradiction avec le discours de Fabien Roussel.
00:52:36 C'est Zemmour qui a écrit le discours de Roussel,
00:52:38 fais semblant de demander à un internaute.
00:52:40 Une autre ode, "Rancherie, après les frontières
00:52:42 passoires, va-t-il nous parler de grands
00:52:44 remplacements ? Quelle misère ! Il faut
00:52:46 virer le PCF de la NUPS !"
00:52:48 Alors, face à tous ces commentaires sur ce registre,
00:52:50 le parti communiste français a fini par
00:52:52 tweeter en réponse, je cite,
00:52:54 "Puisque certains passent leur lundi de Pâques à polémiquer
00:52:56 sur ça, Fabien Roussel cible la libre
00:52:58 circulation des biens, pas des personnes.
00:53:00 Et la distinction entre les deux est au
00:53:02 programme de géographie de seconde."
00:53:04 Parmi les utilisateurs de
00:53:06 Twitter qui voltent au secours de Fabien Roussel,
00:53:08 beaucoup invoquent le souvenir de l'alter mondialisme
00:53:10 des années 2000, qui était classé à gauche,
00:53:12 sans conteste, bien avant que le FN se mette à
00:53:14 dénoncer à son tour la mondialisation libérale.
00:53:16 Tanguy, par exemple, écrit, "Dans les
00:53:18 commentaires, on voit des débiles qui croient
00:53:20 qu'en défendant le libre-échange, ils prennent
00:53:22 Fabien Roussel sur sa gauche. C'est le plus
00:53:24 grand cancer qui touche la gauche en Europe,
00:53:26 cette confusion entre internationalisme
00:53:28 et mondialisation."
00:53:30 - Je trouve le discours de Fabien Roussel
00:53:32 parfait, je trouve ça
00:53:34 très très bien, et ça
00:53:36 rappelle, parce que la distinction
00:53:38 libre circulation des biens et des personnes,
00:53:40 je ne suis pas sûr que Fabien Roussel
00:53:42 soit un partisan
00:53:44 enthousiaste de l'immigration massive,
00:53:46 et je vous rappelle, il me fait plutôt
00:53:48 penser au PC façon
00:53:50 vitrée, au PC patron vitrée
00:53:52 pour ceux qui sont un peu plus
00:53:54 âgés que notre cher Tom,
00:53:56 et que notre cher Félix, c'est quand
00:53:58 des ouvriers,
00:54:00 que des gens à vitrée avaient voulu
00:54:02 détruire, je crois, un foyer
00:54:04 - C'était Paul Mercierka, le maire de Vitry, qui avait envoyé
00:54:06 un bulldozer contre un foyer Sonacotra.
00:54:08 - Un foyer Sonacotra, en disant, en gros,
00:54:10 en disant, on ne veut pas cette immigration
00:54:12 partout, et qui
00:54:14 fait du temps aux travailleurs.
00:54:16 - Allez ! - Non, mais c'est
00:54:18 un discours intéressant, mais après ça rappelle que, bon,
00:54:20 la France n'appartient à personne, chacun peut s'approprier
00:54:22 une vision des choses qui lui
00:54:24 répond, et après tout, Roussel a le droit
00:54:26 de réinventer autre chose. Après, c'est un peu
00:54:28 suranné comme discours, quand même,
00:54:30 la France forte... Non, mais à la fois
00:54:32 c'est très fort, comme ça, d'un point de vue
00:54:34 de la communication, ça veut un peu rien dire. - T'es bon ? Pourquoi ?
00:54:36 - Bah parce que, ça veut dire quoi, la France forte ?
00:54:38 - Bah une France qui... Non, une France qui
00:54:40 produit, une France qui travaille...
00:54:42 - Non, mais il faut qu'ils déduisent des trucs ! Est-ce que ça veut dire
00:54:44 qu'il sort de l'Union Européenne, c'est la France qui est forte
00:54:46 par rapport à l'Union Européenne ? Ça peut être ça
00:54:48 l'idée, mais à ce moment-là, il faut qu'ils le disent.
00:54:50 - Ça peut vouloir dire plein de choses !
00:54:52 - Le Parti Communiste français a appelé
00:54:54 à voter contre Maastricht à l'époque,
00:54:56 enfin voilà, il y a une vieille tradition souverainiste
00:54:58 des communistes en France, depuis
00:55:00 toujours. - Allez, ce sera le mot de la fin, vous restez
00:55:02 avec nous dans un instant, le tour de table de l'actu
00:55:04 des vrais voix. - Avec les camarades
00:55:06 Lévy, Dorido et
00:55:08 Conan ! - Et je vous rappelle
00:55:10 le sujet de notre coup de projecteur
00:55:12 à 18h30, c'est la foi religieuse qui continue
00:55:14 de reculer en France avec cette question
00:55:16 du jour, est-ce que les Français
00:55:18 croient de moins en moins
00:55:20 en Dieu et vous surpris ? Eh bien vous dites
00:55:22 plutôt oui en majorité.
00:55:24 Vous nous appelez 0 826
00:55:26 300 300, à tout de suite.
00:55:28 - Les vrais voix
00:55:30 sur le radio, 17h20,
00:55:32 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:55:34 - Et pour commenter
00:55:36 cette actualité des vrais voix jusqu'à 19h,
00:55:38 d'abord on vous souhaite la bienvenue si vous venez de nous rejoindre,
00:55:40 merci beaucoup de votre fidélité
00:55:42 avec, pour en parler,
00:55:44 Elisabeth Lévy, avec Jean Dorido, avec
00:55:46 Mme Conan bien entendu, et tout de suite
00:55:48 eh bien, et vous nous parlez de leur actu,
00:55:50 ça tombe bien, la tour de table de l'actu des vrais voix.
00:55:52 - Encore
00:55:54 c'est stupide l'actualité !
00:55:56 - Ca dépend de la masse d'informations. - Quand il a rien à dire,
00:55:58 il dit rien, il a pas été levé chez les porcs, excusez-nous.
00:56:00 - Le tour de table ! - De l'actualité !
00:56:02 - Et on démarre par
00:56:04 Elisabeth Lévy sur cette polémique entre
00:56:06 ce Ciotti, enfin,
00:56:08 le tweet, le fait qu'il ait tweeté sur la
00:56:10 laïcité, enfin, le tweeté sur le fait qu'il souhaite
00:56:12 - Ce qui lui appartient, c'est l'excellent Elliot
00:56:14 Deval de CNews qui m'a mis le nez
00:56:16 là-dessus, j'ai trouvé ça absolument savoureux.
00:56:18 Donc, Eric Ciotti fait un tweet
00:56:20 qui est, enfin, un tweet assez
00:56:22 banal pour dire "Joyeux Pâques à tous !"
00:56:24 Quoi, vraiment, le truc est...
00:56:26 Un député
00:56:28 insoumis, - Antoine Léaumant
00:56:30 - Antoine Léaumant
00:56:32 balance
00:56:34 un truc drôle de conception
00:56:36 de la laïcité, quelque chose comme ça, je vous le
00:56:38 fais le fait. - Oui, c'est ça.
00:56:40 Évidemment, toutes sortes d'internautes
00:56:42 ressortent un tweet
00:56:44 de 2013 du même Léaumant
00:56:46 où il
00:56:48 souhaitait un bon ramadan
00:56:50 à tout le monde. Là, la laïcité n'empêchait pas
00:56:52 de dormir. Et alors, ce qui est extraordinaire
00:56:54 si vous voulez, c'est que
00:56:56 d'abord, il y a une partie de ces gens
00:56:58 ça poursuit notre discussion.
00:57:00 Ils ne voient les problèmes de la laïcité
00:57:02 que là où ils n'existent pas parce que
00:57:04 aujourd'hui,
00:57:06 quand on parle des atteintes à la laïcité
00:57:08 à l'école, au sport,
00:57:10 etc., elles viennent de qui ?
00:57:12 Elles viennent toujours massivement
00:57:14 de musulmans et pour cause, d'ailleurs,
00:57:16 puisque l'islam ne prévoit pas tout à fait
00:57:18 dans sa pureté
00:57:20 la séparation du spirituel et du temporel.
00:57:22 Le fondement de la laïcité,
00:57:24 c'est compliqué pour l'islam. Ça ne veut pas dire qu'ils ne pourraient pas
00:57:26 s'y adapter. Ça ne veut pas dire que
00:57:28 beaucoup de musulmans, heureusement,
00:57:30 en sont très satisfaits. C'est pour ça qu'ils
00:57:32 vivent dans un pays laïque. Mais
00:57:34 l'islam, théologiquement, effectivement,
00:57:36 est plutôt loin de cette idée.
00:57:38 Donc, les atteintes
00:57:40 à la laïcité ne viennent à peu près
00:57:42 massivement que de l'islam
00:57:44 et pourtant, tous ces
00:57:46 braves gens de LFI continuent à
00:57:48 nous expliquer, ils sont dans les années 50,
00:57:50 si vous voulez, que le problème, c'est l'emprise
00:57:52 de l'église sur les esprits.
00:57:54 Alors, je voudrais juste dire une chose, c'est qu'en France,
00:57:56 le catholicisme, ça n'est pas
00:57:58 une religion parmi d'autres.
00:58:00 C'est la culture, le substrat
00:58:02 culturel, si vous voulez, religieusement.
00:58:04 Moi, je ne suis pas du tout catholique
00:58:06 mais, si vous voulez, quand je vois une église,
00:58:08 même si ça n'est pas
00:58:10 théologique pour moi, ça fait partie de ma culture,
00:58:12 de mon patrimoine.
00:58:14 Voilà. Et cette
00:58:16 distinction m'a l'air d'être faite au quotidien
00:58:18 par toutes sortes de gens, et bien non,
00:58:20 les insoumis, eux, continuent
00:58:22 à chasser le curé.
00:58:24 - C'est amusant, la mémoire
00:58:26 des réseaux sociaux. - Oui, alors c'est vrai
00:58:28 mais, en revanche, c'est pas tout à fait
00:58:30 vrai. Je partage une partie de ce qu'a dit Elisabeth, mais par ailleurs,
00:58:32 vous reprenez, quand même, ce fameux débat
00:58:34 sur le mariage gay, vous savez, on ne va pas refaire ça maintenant,
00:58:36 Dieu merci,
00:58:38 mais, entre guillemets,
00:58:40 justement, rappelez-vous, il y avait quand même une opposition
00:58:42 dans la rue très forte entre plusieurs camps
00:58:44 et le camp de ceux qui étaient plutôt
00:58:46 hostiles au mariage gay,
00:58:48 c'était quand même beaucoup des gens qui étaient de mouvance
00:58:50 chrétienne, catholique, pas exclusivement,
00:58:52 mais il y avait quand même un énorme
00:58:54 débat. - Oui, vous avez raison, mais quel est le rapport ?
00:58:56 - C'était quand même, pour moi, des pressions
00:58:58 qui, quand même, pouvaient constituer des formes d'atteinte
00:59:00 à la laïcité, en tout cas une vision de la laïcité
00:59:02 assez éculée,
00:59:04 puisque, justement... - La laïcité prévoit le mariage gay ?
00:59:06 Là, vous êtes un peu... - Non, mais la laïcité
00:59:08 prévoit une séparation entre l'Église
00:59:10 et l'État, et la vision religieuse,
00:59:12 en fait, selon eux,
00:59:14 devait, finalement, triompher pour faire en sorte
00:59:16 que cette loi ne soit pas votée. - Mais, excusez-moi,
00:59:18 on a pas beaucoup de temps, les élus. - C'était une pression.
00:59:20 Et récemment, un tout petit détail dont j'avais
00:59:22 parlé sur cette station,
00:59:24 il y a Bilal Hassani, vous savez, qui avait voulu
00:59:26 faire un concert dans une église
00:59:28 il y a quelque temps, qui avait été désacralisé...
00:59:30 - Une église désaffectée depuis 500 ans !
00:59:32 - Exactement, et qui c'est qu'il a emmerdé ?
00:59:34 Ben, justement, des groupes catholiques,
00:59:36 donc il y a encore des pressions... - J'ai pas dit d'abord
00:59:38 qu'il n'y en avait aucune, j'ai dit que... - Non, mais là, c'est deux exemples
00:59:40 que je voulais trader, ça existe quand même, quoi.
00:59:42 - Celles qui nous posent un problème au quotidien, ce ne sont pas
00:59:44 celles-là. Et par ailleurs, vous avez raison...
00:59:46 - C'est deux exemples que j'ai importants que j'ai donnés. - S'il vous plaît.
00:59:48 Jean Dorido, un mot.
00:59:50 - Vous faites un bruit, c'est une seconde, c'est un essai. - Sur le sujet, on est en plein
00:59:52 dans le clientélisme électoral, en fait.
00:59:54 Ciotti drague les cathos, l'insoumis drague
00:59:56 les musulmans, c'est vraiment...
00:59:58 C'est vraiment...
01:00:00 sans commentaire. - Pas faux.
01:00:02 - Jean Dorido, vous voulez parler de la psychologie du genre.
01:00:04 - Oui, parce que c'est dans
01:00:06 le Figaro, en fait, il y a un très très bel entretien
01:00:08 que j'ai... - Il n'y a que 10 secondes !
01:00:10 - Terminé !
01:00:12 - Deux femmes viennent de sortir un essai,
01:00:14 il y a une militante féministe qui s'appelle Marie-Jo Bonnet,
01:00:16 et puis une gynécologue qui s'appelle Nicole Athea,
01:00:18 elles viennent de sortir un essai
01:00:20 sur
01:00:22 les effets du lobby trans.
01:00:24 Il y a manifestement un lobby
01:00:26 trans en France
01:00:28 et dans le monde,
01:00:30 et ces deux femmes expliquent
01:00:32 que ce lobby trans a tendance à
01:00:34 effacer notamment les mères,
01:00:36 puisqu'il y a
01:00:38 une vraie problématique
01:00:40 autour, par exemple,
01:00:42 de ces femmes trans qui apparaissent dans la filiation
01:00:44 parce qu'elles ont donné leur sperme
01:00:46 pour engendrer un enfant
01:00:48 sans passer par la case maternisée,
01:00:50 et pour cause, puisqu'on rappelle que quand on dit "femme trans",
01:00:52 c'est le sexe de destination.
01:00:54 Un homme trans, c'est une
01:00:56 dame au départ qui devient un homme,
01:00:58 une femme trans, c'est un homme qui devient une femme,
01:01:00 et elles s'inquiètent, et ça fait écho
01:01:02 d'ailleurs à quelque chose qui a été observé en Suède,
01:01:04 qui a été, je dirais, à l'avant-garde
01:01:06 de la transition de genre,
01:01:08 elles s'inquiètent du nombre énorme de
01:01:10 petites filles qui veulent devenir des
01:01:12 garçons, notamment sur fond
01:01:14 d'une espèce d'homophobie intériorisée,
01:01:16 elles aiment les femmes,
01:01:18 ça arrive à des gens très bien, et
01:01:20 elles n'osent pas, si vous voulez, assumer
01:01:22 cette orientation sexuelle, elles préfèrent entamer
01:01:24 une transition de genre pour devenir des petits
01:01:26 garçons, quitte après à détransitionner
01:01:28 avec toutes les problématiques psychiques
01:01:30 et physiques que ça entraîne.
01:01:32 Ce lobby trans, en plus, d'abord, il
01:01:34 endoctrine des jeunes, et c'est assez
01:01:36 grave, il y a beaucoup de problèmes dans le sport, dans les
01:01:38 prisons, bon, je vous le passe, mais surtout,
01:01:40 c'est un lobby d'une méchanceté,
01:01:42 c'est-à-dire que dès qu'on n'est pas d'accord avec eux,
01:01:44 alors là, c'est d'une violence,
01:01:46 on vient de m'envoyer quelque chose
01:01:48 qui s'est passé aux Etats-Unis, où
01:01:50 une jeune femme, qui était dans une
01:01:52 équipe de natation, où une trans
01:01:54 voulait, elle
01:01:56 s'y oppose, elle a été
01:01:58 dans une université, et bien
01:02:00 la direction de l'université s'est
01:02:02 associée aux militants, pour dire
01:02:04 qu'elle ne devait pas y parler, enfin bon,
01:02:06 il y a une intolérance de ce lobby terrible.
01:02:08 - Ouais, alors bon, peut-être, il y a des cas à la marge,
01:02:10 ce qu'a dit Jean était intéressant, mais
01:02:12 ça permet de pointer les limites, effectivement,
01:02:14 de certaines visions des choses sur le genre,
01:02:16 néanmoins, s'il y a une
01:02:18 discrimination, s'il y a une intolérance
01:02:20 vis-à-vis de personnes, c'est quand même beaucoup plus
01:02:22 les personnes trans que de la part du
01:02:24 lobby trans, je suis désolé, moi qui
01:02:26 fréquente honnêtement beaucoup de lieux,
01:02:28 de bars, de restos, de
01:02:30 boîtes qui sont LGBT, frémit avec des
01:02:32 personnes trans... - Qui interdit des conférences ?
01:02:34 Qui interdit aux activistes,
01:02:36 aux militants féministes d'entrer
01:02:38 dans certaines facs ? - Non mais là, vous parlez
01:02:40 de gens qui peuvent être extrémistes dans leur vision,
01:02:42 je partage pas du tout ça, ce que je dis, c'est que
01:02:44 les personnes trans sont beaucoup plus victimes
01:02:46 que auteurs de violences, faut quand même
01:02:48 à un moment donné arrêter ça. - Ah bon ? Bah excusez-moi, on entend
01:02:50 beaucoup parler de violences aussi ! - Honnêtement,
01:02:52 moi, tout ce que je vois, c'est des personnes qui
01:02:54 se violent, ils revendiquent,
01:02:56 ils revendiquent une tolérance
01:02:58 et une indifférence
01:03:00 d'une certaine façon. - C'est à dire, moi, il y a une mode
01:03:02 qui est en train de se propager aux enfants, c'est scandaleux.
01:03:04 - Ces deux femmes, c'est les cas limites,
01:03:06 ces deux femmes dénoncent précisément
01:03:08 les ultras, les plusieurs extrémistes, elles rappellent
01:03:10 à quel point c'est une bonne chose
01:03:12 que les personnes trans puissent vivre
01:03:14 sans aucune discrimination,
01:03:16 évidemment, pour autant, elles dénoncent effectivement
01:03:18 ces excès qui peuvent avoir des conséquences
01:03:20 fâcheuses. - Et J.K. Rowling,
01:03:22 J.K. Rowling, j'ai suivi la polémique de J.K. Rowling.
01:03:24 - J.K. Rowling, j'ai empêché de célébrer
01:03:26 Adam Potter parce qu'elle dit le mot "femme".
01:03:28 - Non, ce qu'elle a dit, c'est qu'une femme, c'est quelqu'un qui a ses règles.
01:03:30 - Non, elle disait... - Une femme, c'est quelqu'un
01:03:32 qui a ses menstruations. Et c'est ça
01:03:34 qu'on lui reproche. - Elle a aussi beaucoup insisté,
01:03:36 ce qui a un peu distillé le doute dans ses réelles pensées,
01:03:38 c'est aussi ça qui a été le problème.
01:03:40 Elle a quand même beaucoup insisté, elle a fait d'autres tweets,
01:03:42 après elle a fait des tribunes, etc.
01:03:44 - On ne vous réconciliera pas,
01:03:46 on va parler des smartphones Tom Connery.
01:03:48 - Oui, alors, "smart", vous savez que
01:03:50 "smart" ça veut dire "intelligent", et aujourd'hui, il y a une tendance
01:03:52 assez intéressante, sans transition, c'est le cas de le dire,
01:03:54 qui est le "dumb phone".
01:03:56 Alors "dumb", ça veut dire "idiot",
01:03:58 donc en fait, les gens, de plus en plus, parce qu'ils en ont marre
01:04:00 d'être en permanence asservis par leur propre téléphone,
01:04:02 dit Phil Colecroate,
01:04:04 et donc ils veulent... - Et il n'en a pas !
01:04:06 - Et donc, voilà,
01:04:08 pour viser une sorte de détox
01:04:10 digital, d'une certaine façon,
01:04:12 il y a un retour de vieux téléphones,
01:04:14 notamment le 3310,
01:04:16 qui est un vieux téléphone Nokia, qui a été un grand succès,
01:04:18 qui est en train d'être refabriqué,
01:04:20 et donc, en fait, tout ça, c'est intéressant, parce qu'au-delà
01:04:22 de la tendance qu'on se trouve en matière
01:04:24 de produits high-tech, c'est qu'en fait,
01:04:26 les gens ont un peu marre d'être en permanence
01:04:28 asservis par leurs applications,
01:04:30 leur TikTok, leur Instagram, leur Facebook,
01:04:32 etc., et ils veulent prendre la distance par rapport
01:04:34 à tout ça, et arrêter le digital.
01:04:36 - Eh ben moi, j'ai une solution à apporter,
01:04:38 vous l'éteignez, le portable.
01:04:40 - C'est notre manière. On le fracasse contre un mur.
01:04:42 - C'est là que c'est gens qui disent qu'ils sont asservis par leur
01:04:44 téléphone, et... - Ils sont asservis par leur propre...
01:04:46 - Oui, c'est eux. - C'est toujours comme ça, là.
01:04:48 - C'est eux qui décident.
01:04:50 Vous faites comme moi, vous l'éteignez,
01:04:52 et comme ça, ça vous fait un détox.
01:04:54 - C'est vrai. Ça marche aussi.
01:04:56 - C'est tellement facile. - C'est tellement efficace.
01:04:58 - C'est avec nous, dans un instant, le coup de projecteur.
01:05:00 On va revenir sur cette foi religieuse qui continue de reculer.
01:05:02 En France, 44% des Français disent croire en Dieu,
01:05:04 contre 49% en 2021.
01:05:06 Ça chute, ça baisse,
01:05:08 et est-ce que vous êtes surpris ? Ben non, vous n'êtes pas surpris.
01:05:10 À 80%, je vous ai dit l'inverse
01:05:12 tout à l'heure, mais tout à l'heure, j'ai menti.
01:05:14 Allez, on y va tout de suite. - Je vous confesse.
01:05:16 Les vrais voix sur la radio,
01:05:18 17h20h, Philippe David,
01:05:20 Cécile de Ménibus.
01:05:22 - Les coulisses
01:05:24 de notre émission de 17h à 19h.
01:05:26 - Mais arrêtez de tirer les cheveux d'Elisabeth,
01:05:28 putain !
01:05:30 - Les vrais voix, bientôt,
01:05:32 c'est comme un sitcom.
01:05:34 On va filmer les coulisses.
01:05:36 - Ça va être sur les réseaux sociaux.
01:05:38 - C'est un peu un sitcom, Antenne.
01:05:40 - C'est vrai qu'ils vont tirer les couettes.
01:05:42 D'ailleurs, j'en ai plus.
01:05:44 - Franchement, c'était limite.
01:05:46 - Elisabeth Sidéville. - Elle essaie de défendre aussi, la foutue de ses torgnoles.
01:05:48 La trace.
01:05:50 - Je crois que
01:05:52 Tom peut pas envoyer.
01:05:54 - Il va consulter
01:05:56 Jean Dorido qui est psy.
01:05:58 - La chasse aux oeufs.
01:06:00 - Je suis sous amphétamine grâce à Jean.
01:06:02 Du coup, je pète la faim.
01:06:04 - On ne joue pas avec les médicaments.
01:06:08 - Non, c'est pas raisonnable.
01:06:10 - C'était qu'une blague.
01:06:12 - Ne faites pas ça chez vous.
01:06:14 - C'est fait par des professionnels.
01:06:16 On le pensait, mais ça ne l'est pas du tout.
01:06:18 Jean Dorido est avec nous.
01:06:20 Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:22 - La Voix religieuse continue de reculer en France.
01:06:24 Selon un sondage,
01:06:26 l'IFOP Fiducial réalisé pour Sud Radio,
01:06:28 43% des Français disent croire en Dieu
01:06:30 contre 49% en 2021.
01:06:32 Chiffre à la baisse,
01:06:34 vous l'avez remarqué,
01:06:36 avec des différences marquées
01:06:38 selon les tranches d'âge,
01:06:40 les lieux d'habitation et le niveau de vie.
01:06:42 - Oui, et la baisse de la foi religieuse
01:06:44 est la plus significative chez les 18-24 ans
01:06:46 où 64% des interrogés disent ne pas croire en Dieu.
01:06:48 En 1947, c'était déjà un sondage.
01:06:50 Et vous l'aviez commandé,
01:06:52 c'était votre 30e année de radio,
01:06:54 sur Sud Radio, ma chère Cécile,
01:06:56 qui disait que 66% des Français
01:06:58 croyaient en Dieu.
01:07:00 C'était de l'humour aussi.
01:07:02 - Humour qui est drôle et l'humeur qui est pas drôle.
01:07:04 (rires)
01:07:06 - Moi, je voudrais me faire un commentaire rapide.
01:07:08 - On va appeler un autre invité.
01:07:10 - Un petit commentaire rapide.
01:07:12 On dit que les Français croient de moins en moins en Dieu.
01:07:14 Mais est-ce qu'on se demande,
01:07:16 est-ce que Dieu croit en les Français ?
01:07:18 - C'est une bonne question, Philo.
01:07:20 - C'est pas si sûr.
01:07:22 - Vous allez faire un cours de récréation, tous les deux.
01:07:24 Jean-Philippe Dubrouillet est avec nous,
01:07:26 directeur d'études au pôle politique
01:07:28 et actualité département opinion et stratégie
01:07:30 d'entreprise de l'IFOP. Bienvenue,
01:07:32 bonsoir, merci d'être avec nous.
01:07:34 - Bonsoir.
01:07:36 - Bien revu.
01:07:38 - Avant de... Généralement, forcément,
01:07:40 on a envie de comprendre cette...
01:07:42 Arrêtez.
01:07:44 - Non, non, on s'est fait une blague tous les deux.
01:07:46 - Mais Jean, arrêtez avec ces questions.
01:07:48 - Non mais, Sob, s'il vous plaît,
01:07:50 s'il vous plaît, un peu de sérieux.
01:07:52 Deux secondes, on va revenir sur ce sondage
01:07:54 qu'on vous demande de nous expliquer,
01:07:56 Jean-Philippe Dubrouillet, aujourd'hui.
01:07:58 Donc forcément, on voit que ces croyances
01:08:00 sont en décroissance.
01:08:02 Et comment on l'explique ?
01:08:04 - Alors tout d'abord,
01:08:06 ce qui est intéressant, c'est de regarder sur le temps long.
01:08:08 Vous l'avez cité tout à l'heure. Aujourd'hui,
01:08:10 en 2023, à la veille du
01:08:12 week-end de Pâques,
01:08:14 44% des Français nous déclaraient croire en Dieu,
01:08:16 contre 56% de la majorité
01:08:18 qui ne croient pas en Dieu.
01:08:20 Donc on a un rapport déjà minoritaire
01:08:22 dans la population vis-à-vis de cette croyance-là.
01:08:24 Et moi, je vais citer un rappel,
01:08:26 non pas des années 2000, mais qui remonte
01:08:28 à décembre 1947,
01:08:30 où on faisait déjà des sondages, il faut croire.
01:08:32 Et non, c'était pas 44%
01:08:34 des Français qui nous déclaraient en Dieu, c'était 66%.
01:08:36 C'était deux tiers. Donc on voit qu'on a
01:08:38 reculé de 22 points
01:08:40 en environ 80 ans.
01:08:42 Mais ce recul, il s'est pas fait,
01:08:44 enfin, il s'est considérablement accéléré
01:08:46 dans les années 2000. Quand on regarde
01:08:48 par exemple en 2004,
01:08:50 il y a à peu près 20 ans,
01:08:52 on est à mi-chemin entre les deux chiffres que je vous ai donnés.
01:08:54 En 1947, on est à 66%
01:08:56 de croyants, 2004,
01:08:58 55%, 2023,
01:09:00 49%.
01:09:02 Donc par rapport au passé, ça a beaucoup
01:09:04 baissé, mais ça s'est surtout accéléré
01:09:06 dans les 20 dernières années,
01:09:08 c'est la première chose à noter. Et ensuite, comme vous le souviez,
01:09:10 effectivement, il y a des différences
01:09:12 entre les tranches d'âge.
01:09:14 En gros, si je schématise, plus on est vieux,
01:09:16 plus on est croyant, plus on est jeune,
01:09:18 moins on est croyant.
01:09:20 Alors, c'est peut-être une porte ouverte en disant ça,
01:09:22 mais ce qui est intéressant, c'est que même chez les plus âgés
01:09:24 de l'échantillon, c'est-à-dire les personnes âgées de 65 ans
01:09:26 et plus, c'est kiff-kiff.
01:09:28 50% de croyants,
01:09:30 50% de non-croyants, alors que
01:09:32 les plus âgés sont une population
01:09:34 et étaient traditionnellement une population
01:09:36 particulièrement croyante. C'était la seule qu'on voyait dans les lieux
01:09:38 du culte, notamment
01:09:40 chrétien. Donc, même chez les
01:09:42 plus âgés, on va dire,
01:09:44 des français, il y a ce mouvement
01:09:46 de recul de la religion.
01:09:48 - Oui, ce qui m'étonne un petit peu,
01:09:50 c'est qu'en fait, ces dernières,
01:09:52 ces, disons, 50 dernières années,
01:09:54 ont été les grandes années d'arrivée,
01:09:56 d'installation, d'implantation de l'islam
01:09:58 en France. Et d'après ce que
01:10:00 je peux voir, alors là, c'est vraiment
01:10:02 pas scientifique, j'ai quand même
01:10:04 le sentiment que cette baisse de la croyance,
01:10:06 elle se joue
01:10:08 pas du tout de la même façon dans le monde
01:10:10 musulman et même
01:10:12 chez les français musulmans. On voit, par exemple,
01:10:14 beaucoup de jeunes qui, au contraire,
01:10:16 sont très, à l'école,
01:10:18 on le voit, ils sont
01:10:20 au contraire très
01:10:22 attirés ou très intéressés
01:10:24 ou très proches. En tous les cas, croyants,
01:10:26 les choses de la religion, on leur parle
01:10:28 les intérêts. C'est pas seulement d'un point de vue
01:10:30 identitaire, je pense. Donc,
01:10:32 je suis assez étonné
01:10:34 de votre sondage, mais peut-être
01:10:36 que quand on va plus finement, ça se voit.
01:10:38 - Jean-Philippe Dubruy, la baisse de
01:10:40 croyance est la même dans toutes les religions ?
01:10:42 - Alors,
01:10:44 ça c'est assez difficile à quantifier.
01:10:46 J'aime replier sur les limites
01:10:48 de l'exercice du sondage parce que
01:10:50 dans l'échantillon, par exemple, nous avons des chiffres
01:10:52 auprès des catholiques, qu'ils soient
01:10:54 pratiquants ou pas, des chiffres
01:10:56 chez les catholiques eux-mêmes, enfin pardon,
01:10:58 chez les pratiquants ou les pas pratiquants. D'ailleurs, ce qui est assez
01:11:00 amusant de voir, c'est que même chez les pratiquants
01:11:02 et il y a des gens... - Il y a des non-croyants ?
01:11:04 - ...qui ne croient pas en Dieu. C'est assez intéressant
01:11:06 comme positionnement. - C'est drôle.
01:11:08 - Mais par contre, si on veut aller voir spécifiquement, par exemple,
01:11:10 les musulmans ou même
01:11:12 les juifs d'ailleurs, ils sont trop peu
01:11:14 nombreux dans l'échantillon pour qu'on ait des chiffres
01:11:16 sur eux. Donc ça, c'est une petite parenthèse
01:11:18 technique. Mais ce qui est
01:11:20 intéressant, je rebondis sur ce qui vient d'être dit
01:11:22 en termes d'âge. C'est vrai qu'on l'a remarqué dans
01:11:24 d'autres études, pas forcément celles-ci, mais
01:11:26 dans d'autres études, qu'en France,
01:11:28 il y a une jeunesse musulmane
01:11:30 particulièrement croyante.
01:11:32 Ça, c'est vrai.
01:11:34 Et qui fait que, finalement, la religiosité
01:11:36 et la croyance ne baissent pas
01:11:38 aussi vite dans la jeunesse française qu'on aurait pu
01:11:40 s'y attendre en regardant les tendances
01:11:42 des décennies précédentes, justement
01:11:44 en raison de la présence
01:11:46 de cette jeunesse musulmane. Mais pour autant,
01:11:48 cette jeunesse musulmane ne...
01:11:50 comment dire... ne suffit
01:11:52 pas, entre guillemets, à
01:11:54 contre-caractériser le recul
01:11:56 de la religion chez les plus jeunes,
01:11:58 en général, qui sont musulmans. - Et pourtant, on a l'impression
01:12:00 que le catholicisme dans le monde
01:12:02 a plutôt tendance à croître, à part
01:12:04 en Europe. - C'est l'évangélisme,
01:12:06 je crois. - Oui, mais comment on explique...
01:12:08 on l'explique ?
01:12:10 Si on peut l'expliquer, bien sûr.
01:12:12 - C'est-à-dire,
01:12:14 la situation française en particulier...
01:12:16 - Est-ce qu'il y a une spécificité française
01:12:18 de ce point ? - Oui, peut-être, ou
01:12:20 européenne, peut-être. Est-ce qu'on le sait ?
01:12:22 - Est-ce qu'on... - En France,
01:12:24 il y a... là, je vais un peu
01:12:26 au-delà du sondage, mais en France,
01:12:28 on a quand même cette oeuvre de sécularisation
01:12:30 assez
01:12:32 ancrée et
01:12:34 à l'oeuvre continuellement.
01:12:36 Là, on parle de la croyance en Dieu,
01:12:38 mais dans le sondage qu'on évoque aujourd'hui, il y avait une autre question
01:12:40 qui était "Est-ce qu'il vous arrive de parler
01:12:42 religion, de votre religion
01:12:44 d'ailleurs, ou de religion en général, avec vos proches,
01:12:46 vos amis, votre famille ?" Et ce qu'on remarque,
01:12:48 c'est que même ça, ça recule.
01:12:50 Au-delà de la foi, même la religion en tant que sujet
01:12:52 de conversation, elle aussi
01:12:54 recule. Je vais vous donner des chiffres.
01:12:56 Aujourd'hui, en France, il y a 39% des Français
01:12:58 qui disent parler
01:13:00 souvent, de temps en temps, de religion
01:13:02 avec leur famille. C'était 58%
01:13:04 en 2009. Moins 19
01:13:06 points en 15 ans.
01:13:08 Même pas. Et ça baisse
01:13:10 dans les années également. Donc la religion, elle recule
01:13:12 même là, même dans les conversations.
01:13:14 - Même dans les conversations. - Jean Dorido. - Ce qui me semble vraiment très
01:13:16 intéressant dans ce sondage, c'est que la question
01:13:18 qui a été posée, c'est "Est-ce que vous croyez en
01:13:20 Dieu ?" Et ça me semble vraiment très
01:13:22 important parce qu'il y a quand même des invariants
01:13:24 anthropologiques. L'être humain, il a besoin
01:13:26 de croire
01:13:28 dans une dimension irrationnelle
01:13:30 de l'existence. Et je rapproche
01:13:32 votre sondage, je serais ravi
01:13:34 de votre regard sur le sujet,
01:13:36 de la progression du complotisme
01:13:38 par exemple, du succès... - Du platisme
01:13:40 même. - Oui. Il y a un jeune
01:13:42 sur six aujourd'hui qui est convaincu que la Terre est plate
01:13:44 par exemple. Et j'imagine, ces gens-là
01:13:46 ne croient pas en Dieu pour autant.
01:13:48 Et ça me semble intéressant à
01:13:50 approcher, de voir à quel point cette crise
01:13:52 de foi, sans mauvais jeu de mots,
01:13:54 elle fait peut-être l'échougras
01:13:56 de personnes
01:13:58 complotistes, de personnes
01:14:00 qui sont des patrons de sectes, des gourous
01:14:02 parce qu'il y a de toute façon une appétence. Je suis
01:14:04 très étonné dans mon travail
01:14:06 de clinicien. Je demande souvent
01:14:08 aux personnes qui viennent me voir si elles sont
01:14:10 croyantes. Et je ne compte plus le nombre de personnes
01:14:12 qui me disent "Je ne crois surtout pas en Dieu."
01:14:14 Comme si Dieu vraiment les hérissait, c'est un
01:14:16 gros mot, et qui me rajoute dans la foulée.
01:14:18 Par contre, je pense qu'il y a
01:14:20 quelque chose. Et je me demande
01:14:22 si ces personnes qui croient qu'il y a quelque chose
01:14:24 et qui sont peut-être choquées par de mauvaises
01:14:26 expériences dogmatiques
01:14:28 ne se laissent pas dans les bras
01:14:30 des gourous. - Il y a aussi plus de
01:14:32 catéchisme, de moins en moins de catéchisme à l'école,
01:14:34 il y a de moins en moins de prêtres. - À l'école publique,
01:14:36 il y a moins de catéchisme, il y a moins de prêtres. - Il y a forcément la vocation.
01:14:38 - Il y a deux éléments
01:14:41 en même temps. C'est-à-dire que d'un côté, il y a la
01:14:43 sécularisation, comme a rappelé monsieur, et il y a aussi
01:14:45 quand même le progrès scientifique, économique
01:14:47 qui a quand même tendance dans toutes les sociétés,
01:14:49 et ça, ce n'est pas nouveau, à faire décliner l'importance
01:14:51 des religions. Plus vous avez de progrès
01:14:53 scientifiques, et même, on pourrait dire, le volume...
01:14:55 - Plus vous êtes cartésien, c'est ça ? - Voilà, exactement.
01:14:57 C'est-à-dire qu'en fait, vous voulez des preuves factuelles
01:14:59 et donc, vous avez
01:15:01 beaucoup d'études historiographiques
01:15:03 qui montrent que justement, il y a un déclin des religions
01:15:05 quand il y a un progrès scientifique, économique
01:15:07 dans les sociétés. Voilà, ça, il y a
01:15:09 énormément de littérature en la matière.
01:15:11 - Progrès économique, c'est d'accord, progrès scientifique...
01:15:13 - Les deux vont généralement ensemble.
01:15:15 - Il n'y a pas de rapport qu'aux deux. - Si vous prenez, par exemple,
01:15:17 les nouvelles technologies, le volume
01:15:19 d'informations qui est beaucoup plus important
01:15:21 aujourd'hui qu'il y a 10 ans, qu'il y a 20 ans, qu'il y a 30 ans,
01:15:23 etc., et ça ne fait que s'accentuer,
01:15:25 fait que justement, les opinions sont de plus en plus diverses.
01:15:27 Vous avez une verticalité qui est beaucoup
01:15:29 moins grande, et ça, c'est le deuxième élément que je voulais
01:15:31 apporter. Je pense que l'époque, aujourd'hui,
01:15:33 et ce n'est pas uniquement vrai pour la religion,
01:15:35 a une difficulté à se positionner par rapport à la verticalité.
01:15:37 Parce que justement, vous êtes... - Oui, c'est tout à fait vrai.
01:15:39 - On est propulsé dans un monde où tout le monde
01:15:41 s'exprime. Moi, je peux demain
01:15:43 fonder ma secte si je veux, la secte
01:15:45 Conan, et puis on va... - On monte de l'horizontalité,
01:15:47 c'est tout à fait vrai.
01:15:49 - Voilà, et donc, tout ça mêlé avec
01:15:51 ce progrès scientifique, dans la
01:15:53 communication, le volume d'informations, font effectivement
01:15:55 que c'est très difficile de se dire "voilà,
01:15:57 je me reconnais en un dieu avec un grand D",
01:15:59 éventuellement peut-être la notion de Dieu, l'idée de Dieu
01:16:01 avec un petit D, donc l'idée de transcendance,
01:16:03 l'idée effectivement de quelque chose, d'un au-delà,
01:16:05 etc., peut subsister,
01:16:07 mais les trois religions monothéistes
01:16:09 effectivement qui convoquent,
01:16:11 c'est un peu différent d'angélisme, mais
01:16:13 une idée quand même de Dieu comme étant
01:16:15 une verticalité qui s'impose à nous d'une certaine façon,
01:16:17 avec le catéchisme qu'il y a par exemple
01:16:19 dans le catholicisme, qui traduit
01:16:21 assez bien cette idée, ça, c'est une idée qui est
01:16:23 de plus en plus difficile à intégrer dans les esprits les plus jeunes.
01:16:25 - Oui, mais est-ce que vous ne pensez pas que l'accompagnement
01:16:27 qui est, lorsqu'on était petit,
01:16:29 dans les jardins d'enfants, c'était souvent des associations
01:16:31 catholiques, c'était souvent des
01:16:33 personnes âgées, c'était aussi des associations...
01:16:35 - Je vous donne un autre exemple.
01:16:37 Un autre exemple qui est très mystérieux et qui intéresse
01:16:39 beaucoup les historiens, mais sur lequel on n'a jamais...
01:16:41 C'est le Québec. Le Québec était
01:16:43 une des sociétés les plus conservatrices,
01:16:45 les plus catholiques qu'ils soient.
01:16:47 Et en 20 ans,
01:16:49 c'est devenu le paradis du
01:16:51 wokisme, en gros.
01:16:53 C'est assez mystérieux, on a appelé ça la révolution tranquille,
01:16:55 je crois, et c'est assez
01:16:57 mystérieux parce qu'en fait on ne sait pas très bien...
01:16:59 - C'était pas que ça la révolution tranquille, c'était plus vaste.
01:17:01 C'était plus vaste au Québec la révolution tranquille.
01:17:03 - D'accord, mais en tous les cas, la déchristianisation
01:17:05 a été brutale. En 20 ans, ça a été...
01:17:07 Voilà.
01:17:09 - Jean-Philippe Dubrul pour réagir aux propos
01:17:11 de nos trois vrais voix.
01:17:13 En une minute, deux minutes,
01:17:15 parce qu'après on part au 0826, 300, 300.
01:17:17 - Bah lui,
01:17:19 il fait du sondage, donc...
01:17:21 - En tout cas, dans les... Non, justement, pour rebondir,
01:17:23 on a justement fait pas mal de
01:17:25 sondages sur ces croyances alternatives.
01:17:27 En tout cas, monsieur Dorilho citait
01:17:29 tout à l'heure le... Comment dire ?
01:17:31 - Le platisme. - Le platisme, oui.
01:17:33 - Les croyances, la sorcellerie
01:17:35 dans les disciplines de l'innovation, etc.,
01:17:37 qui sont fortes, qui sont très fortes
01:17:39 chez la jeunesse. Je crois qu'on est autour quand même de 30%
01:17:41 des plus jeunes qui croient au moins
01:17:43 un petit peu à, non pas forcément,
01:17:45 voilà, une idée d'être
01:17:47 supérieur. Là, on parlait de Dieu. C'est vrai
01:17:49 que ça le dépasse. Est-ce qu'au-delà d'un être
01:17:51 d'une puissance supérieure, il n'y a pas des...
01:17:53 On va dire des puissances occultes
01:17:55 par ailleurs ? Et ça, c'est une idée
01:17:57 qu'on a mesurée, qui rentre
01:17:59 très fortement, beaucoup plus qu'avant
01:18:01 en tout cas, chez une partie
01:18:03 de la jeunesse. Alors c'est aussi accompagné,
01:18:05 je pense notamment au mouvement féministe
01:18:07 qui se réclame de la figure des sorcières,
01:18:09 qui ont contribué aussi
01:18:11 à réhabiliter ou à remettre au bout du jour
01:18:13 cette... - André de Rousseau.
01:18:15 - Voilà, mais voilà, sur les croyances alternatives,
01:18:17 elles sont là. Et il y avait la question du complotisme.
01:18:19 Est-ce que c'est lié aussi ?
01:18:21 Ce qu'on peut mettre en
01:18:23 rapport, c'est que cette baisse du recul
01:18:25 de la croyance en Dieu, il s'est accompagné
01:18:27 dans nos sociétés très cartésiennes
01:18:29 et peut-être très
01:18:31 brutales dans leur rapport
01:18:33 vertical aussi, là je recommence sur notre
01:18:35 intervention, la religion
01:18:37 recule, mais les croyances New Age reviennent.
01:18:39 - Oui, c'est ça. - Voilà.
01:18:41 - On a vu à l'occasion notamment
01:18:43 de la crise du Covid. - Alors 0826-300-300,
01:18:45 Frédéric qui était avec nous,
01:18:47 Frédéric voulait y réagir.
01:18:49 Sur ce, il y a
01:18:51 selon vous un rejet justement
01:18:53 de la religion aujourd'hui ? - Oui,
01:18:55 alors je pense qu'il faut séparer deux choses.
01:18:57 Entre la croyance en Dieu
01:18:59 et surtout en France, le rejet de la religion catholique.
01:19:01 Parce que c'est vraiment, il y a vraiment
01:19:03 un phénomène, on se croirait un petit
01:19:05 peu en 1905, il y a
01:19:07 vraiment un rejet. Alors je pense qu'on mélange un peu les deux.
01:19:09 Beaucoup de gens,
01:19:11 se disent ne pas croire en Dieu
01:19:13 parce qu'ils rejettent
01:19:15 la religion, essentiellement la religion catholique.
01:19:17 Parce que je ne pense pas que parmi
01:19:19 les protestants ou parmi les gens de
01:19:21 Confession Judaïque, ce soit pareil.
01:19:23 Alors je pense que beaucoup de gens ne se posent pas
01:19:25 la question "Croit-il en Dieu ou pas ?"
01:19:27 Ils ne croient pas en la religion, ils la poussent.
01:19:29 Mais je pense que beaucoup de gens,
01:19:31 intrinsèquement, croient en Dieu
01:19:33 mais n'osent pas.
01:19:35 Ça leur fait peur.
01:19:37 Parce qu'en croyant en Dieu, on se pose aussi
01:19:39 la question de l'au-delà. On se pose
01:19:41 "Qu'y a-t-il après ? Qu'y avait-il avant ?
01:19:43 Qu'y a-t-il après ? " Je pense qu'il y a un refus
01:19:45 de se poser cette question.
01:19:47 Et quant à l'essor de l'islam,
01:19:49 je dirais que l'essor de l'islam,
01:19:51 ce n'est pas l'essor de croire en Dieu.
01:19:53 C'est l'essor d'une idéologie
01:19:55 qui propose un système sociétal.
01:19:57 On ne va pas à l'islam
01:19:59 tellement pour croire en Dieu, mais surtout
01:20:01 pour croire à un système de société.
01:20:03 Puisque, comme le disait fort justement tout à l'heure Elisabeth,
01:20:05 il n'y a pas de séparation entre le temporal
01:20:07 et le spirituel. Mais je pense que
01:20:09 le monde occidental... - Mais à quoi voyez-vous,
01:20:11 pardon, à quoi voyez-vous,
01:20:13 parce que je vois bien qu'il y a des affections
01:20:15 souvent par rapport au christianisme,
01:20:17 mais à quoi voyez-vous le rejet ?
01:20:19 Moi je ne le ressens pas tellement en fait.
01:20:21 - Je pense que c'est dans les médias où on se moque
01:20:23 surtout de la religion catholique, mais je donne la parole à Frédéric.
01:20:25 - Exactement, exactement, exactement.
01:20:27 Alors, si vous voulez, ça fait son chemin.
01:20:29 Alors, il y a ce phénomène, les gens ne savent pas trop pourquoi d'ailleurs,
01:20:32 mais on bouffe du curé parce que bon,
01:20:34 ça risque rien et puis bon...
01:20:36 - Oui c'est ça, c'est plus facile.
01:20:38 - Alors, pardon Frédéric, pour rebondir
01:20:40 sur les propos à échanger,
01:20:42 c'est un fait, il y a des personnes qui ont été
01:20:44 traumatisées par...
01:20:46 qui ont été élevées chez les curés
01:20:48 ou chez les bonnes sœurs, des gens qui ont
01:20:50 50, 60, 70 ans, qui ont été traumatisées
01:20:52 par l'aspect dogmatique de l'enseignement
01:20:54 et qui... vraiment ce que j'entends le plus souvent,
01:20:56 c'est "je ne peux plus les voir,
01:20:58 je ne peux plus les voir" tellement ils ont été
01:21:00 oui, traumatisés par des abus,
01:21:02 pas forcément
01:21:04 mettant en danger leur identité physique,
01:21:06 mais des abus psychiques
01:21:08 autour de... des vieux trucs
01:21:10 à l'ancienne, complètement rances et ringards
01:21:12 qui sentent la naphtaline, Dieu te juge,
01:21:14 il va se mettre en colère, il va te punir,
01:21:16 enfin on est loin du "il t'aime, allez le nier"
01:21:18 - C'était une vraie question que se posaient les jeunes
01:21:20 - Je me rappelle que dans les années 70,
01:21:22 le cathélicisme, c'était une autre forme
01:21:24 du gauchisme, moi à l'école
01:21:26 - Ça dépend où, parce qu'il y avait des prêtres
01:21:28 - Dans mon collège public, les gens qui allaient
01:21:30 à l'église, qui allaient faire des retraites,
01:21:32 ils jouaient de la guitare, ils fumaient des joints
01:21:34 et ils avaient leurs premières histoires
01:21:36 - Quand vous étiez chez les frères,
01:21:38 vous preniez des baffes par les profs et vous lui mettez le volet
01:21:40 je peux vous dire que c'est une vécu
01:21:42 - Oui, ça c'est vrai, je m'en souviens
01:21:44 - Est-ce qu'il n'y a pas un notion qui fonctionnait
01:21:46 sur les réseaux sociaux, de dire que finalement
01:21:48 les catholiques c'est ringard, c'est la religion
01:21:50 de papa, de maman et qu'on a envie
01:21:52 d'autre chose ?
01:21:54 - Il y a tout dans ce monde
01:21:56 il y a vraiment des jeunes qui justement
01:21:58 avec le renouveau charismatique
01:22:00 sont vraiment dans un rapport
01:22:02 à la spiritualité très joyeux
01:22:04 plein d'énergie, dans le giron de l'église catholique
01:22:06 maintenant il y a vraiment ces personnes
01:22:08 d'un certain âge qui ont été très choquées
01:22:10 qui ont une spiritualité, comme le dit
01:22:12 Frédéric, et qui pour autant
01:22:14 ont le ras-le-bol de l'église
01:22:16 - Tiens, je vais faire un petit sondage ici
01:22:18 est-ce que vous croyez en Dieu, Philippe David ?
01:22:20 - Oui - Voilà, Tom, Conan ?
01:22:22 - Non - Voilà, non, et Jean ?
01:22:24 - Ecoutez, je me force, oui, je tente de faire l'effort
01:22:26 - Je me force, et Elisabeth ?
01:22:28 - Moi je ne réponds pas aux questions pareilles
01:22:30 - Non mais vous n'êtes pas obligé de répondre
01:22:32 - Non mais je ne suis pas
01:22:34 - Non mais bien sûr - Et ce n'est vraiment pas quelque chose
01:22:36 dont je trouve qu'il doit être...
01:22:38 - Oui, moi je ne sais pas ça, je trouve que c'est quand même
01:22:40 - Sans vouloir résumer, ce que je trouve
01:22:42 intéressant, c'est que dans les sociétés d'aujourd'hui
01:22:44 il y a beaucoup de chaînes YouTube qui parlent
01:22:46 de spiritualité ou de choses liées à ça
01:22:48 par exemple, vous avez des chaînes YouTube
01:22:50 assez étranges sur la manifestation
01:22:52 vous savez, vous devez penser très fortement à quelque chose
01:22:54 quelqu'un qui doit vous envoyer un message
01:22:56 à penser à vous - Oui, là c'est du bourreau
01:22:58 - En pensant très fortement à la chose, on est censé
01:23:00 augmenter la chance de survenance
01:23:02 - Ça va marcher avec vous, j'ai pensé à vous bâchement
01:23:04 - C'est vrai ? - On m'aime trop
01:23:06 - C'est vrai ? Bah merde !
01:23:08 C'est autant de trucs, moi effectivement je fais aussi ça
01:23:10 souvent, mais ça marche rarement
01:23:12 mais en fait, effectivement c'est des modes
01:23:14 de pensée ou des espèces de
01:23:16 vision un peu transcendante de l'existence qui sont
01:23:18 intégrées à nos modes de vie. En fait, c'est plus du tout
01:23:20 de la religion. Donc effectivement, c'est une idée
01:23:22 qui est un peu un dérivé
01:23:24 de la religion, mais c'est pas du tout la religion
01:23:26 au sens fort où on l'entend. Donc ça, ça disparaît
01:23:28 mais tout le reste en effet, prend
01:23:30 de l'ampleur - Mais ce que t'as dit sur la verticalité
01:23:32 - Le mot de la fin
01:23:34 en 30 secondes, Jean-Philippe Dubru
01:23:36 dans le prochain sondage, à votre avis
01:23:38 ce sera plus 44% mais
01:23:40 40 ou 48 ?
01:23:42 Tiens, ça va plutôt continuer à baisser
01:23:44 la croyance en Dieu ou ça va revenir en arrière ?
01:23:46 - C'est une très bonne question
01:23:48 - Comme toujours - Le bon sondeur
01:23:50 il fait pas de pronostic
01:23:52 - Ni de prévision, oui
01:23:54 - En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est que ça dépendra des événements
01:23:56 et que des moments
01:23:58 en tout cas de difficultés sociales
01:24:00 très aigus, comme on en vit actuellement
01:24:02 avec l'inflation
01:24:04 et avec un
01:24:06 désenchantement démocratique
01:24:08 ça peut peut-être faire remonter d'autres motifs d'espérance
01:24:10 - En tout cas, merci beaucoup
01:24:12 c'était hyper intéressant, Jean-Philippe Dubru
01:24:14 d'avoir été avec nous, directeur d'études
01:24:16 au pôle politique et actualité du département
01:24:18 Opinion et stratégie d'entreprise
01:24:20 de l'IFOP, vous restez avec nous
01:24:22 au Saryagy, 0826 300 300
01:24:24 sur les sujets qui ont
01:24:26 été évoqués ce soir, on vous souhaite la bienvenue
01:24:28 on est ensemble jusqu'à 19h
01:24:30 Les vrais voix sur le radio
01:24:32 17h20, Philippe David
01:24:34 Cécile de Ménibus
01:24:36 - Merci d'être avec nous
01:24:38 merci de nous faire confiance tous les jours
01:24:40 Elisabeth Lévy est avec nous, Jean Dorédo est avec nous
01:24:42 Tom Conan est avec nous, on est ensemble avec Philippe David
01:24:44 jusqu'à 19h avec nos éditorialistes
01:24:46 aujourd'hui et vous savez que
01:24:48 dans un instant de 19h à 20h
01:24:50 avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé
01:24:52 nous parlerons de la citoyenneté, parce que c'est aussi
01:24:54 ce qui nous intéresse, les associations qui s'engagent
01:24:56 sur des sujets très importants
01:24:58 on attend dans 0826
01:25:00 300 300, c'est Réjald
01:25:02 Réjald, Gérald
01:25:04 je suis fatiguée moi
01:25:06 je viens de rentrer, je suis fatiguée
01:25:08 Gérald qui nous appelle de Montpellier, bonsoir
01:25:10 - Est-ce que vous croyez que Gérald est déjà devenu Réjald ?
01:25:12 - Bonsoir
01:25:14 - Vous n'êtes pas devenu Réjald
01:25:16 entre temps qu'on l'a dit ?
01:25:18 - Non, non, j'ai un petit côté dyslexique
01:25:20 ce soir, je suis désolée
01:25:22 et Gérald, vous vouliez forcément
01:25:24 commenter le premier sujet
01:25:26 finalement sur le ministère
01:25:28 du patrimoine pour vous
01:25:30 est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise idée ?
01:25:32 - Evidemment, c'est donner un coup d'épée dans l'eau
01:25:34 pourquoi ? Parce qu'on va
01:25:36 payer encore un nouveau ministre
01:25:38 qui va nous coûter entre 10 et 15 000 euros par mois
01:25:40 alors que ces économies, évidemment,
01:25:42 elles pourraient servir éventuellement
01:25:44 à sauver notre patrimoine
01:25:46 par exemple
01:25:48 mais
01:25:50 après, une chose est sûre, c'est qu'aujourd'hui
01:25:52 visiblement, on n'a pas le budget
01:25:54 pour sauver notre France, notre patrimoine
01:25:56 notre culture, culture que
01:25:58 Macron lui-même a dit que nous n'avons pas
01:26:00 en France, puisque la culture française
01:26:02 pour lui n'existait pas
01:26:04 alors pourquoi y mettre un secrétaire d'état au patrimoine
01:26:06 si je puis dire ? On a demandé aux Français
01:26:08 d'acheter une ticket, je ne sais pas si vous vous souvenez
01:26:10 de la France SDS ? - Oui, je l'ai trouvé à la Fondation du Patrimoine
01:26:12 - Voilà, je ne sais pas si il existe
01:26:14 toujours d'ailleurs - Oui, bien sûr
01:26:16 - Donc du coup, que devient
01:26:18 cet argent-là ? Il doit exister
01:26:20 certainement déjà un impôt
01:26:22 qui est prélevé à notre
01:26:24 source pour pouvoir, j'imagine
01:26:26 réparer ou
01:26:28 mettre un peu en oeuvre les bâtiments
01:26:30 qui sont un peu
01:26:32 vétustes
01:26:34 - En tout cas, il y a des bâtiments qui sont
01:26:36 effectivement réparés et financés
01:26:38 par le Médétal, ça sera
01:26:40 - Je voulais juste rendre
01:26:42 parce qu'en fait, le patrimoine, je vous l'ai dit
01:26:44 tout à l'heure, grâce à beaucoup
01:26:46 d'associations, mais il y a aussi des acharnés
01:26:48 et j'en cite un ou deux, comme
01:26:50 Didier Rikner, qui dirige
01:26:52 la Tribune de l'Art, ou Alexandre Gadi
01:26:54 mais qui ne lâche
01:26:56 pas les pouvoirs publics, et vous savez, c'est lui
01:26:58 qui a lancé Sacage Paris, notamment
01:27:00 où, en tous les cas, il y a beaucoup contribué
01:27:02 et voilà, je voulais leur rendre hommage
01:27:04 parce que le patrimoine vit aussi grâce à eux
01:27:06 - C'est ça - Et après, je pense qu'il faudrait aussi
01:27:08 éviter la branlette autour du terme patrimoine
01:27:10 - Désolé - C'est un mot sourd en plus
01:27:12 - Parce que patrimoine, ça peut vouloir tout
01:27:14 dire. Moi, par exemple, quand je vois des reportages
01:27:16 tel monument,
01:27:18 tel bâtiment est classé au patrimoine mondial
01:27:20 de l'UNESCO. Vous avez eu parfois la gueule
01:27:22 des éléments qui sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO
01:27:24 donc si vous voulez, à un moment donné, si on peut
01:27:26 classer... La question, c'est ça, c'est que
01:27:28 qu'est-ce qu'on... Ensuite, il va y avoir sans doute plein
01:27:30 de personnes qui vont militer pour que leur
01:27:32 patrimoine soit un patrimoine
01:27:34 - 20 secondes, 20 secondes - Non, en bas de compte
01:27:36 je remercie Gérald d'avoir rappelé que notre
01:27:38 président, quand même actuel, a dit un jour
01:27:40 "la culture française, ça n'existe pas"
01:27:42 - Il était convaincu à l'époque - Il y avait eu Nicolas Sarkozy
01:27:44 à l'époque qui avait dit "il n'y a pas besoin d'avoir lu
01:27:46 la princesse de clèves pour être français"
01:27:48 et le patrimoine, c'est ça aussi
01:27:50 c'est cette culture extraordinaire
01:27:52 et si chacun revisait la princesse de clèves, ça
01:27:54 pourrait faire du bien - Gérald, le mot de la fin
01:27:56 - Le mot de la fin, oui, vous l'avez un peu tout cité
01:27:58 après, là où je me chacrine
01:28:00 sur un jour de Pâques, c'est que nos églises
01:28:02 disparaissent pour être remplacées par
01:28:04 des parkings, c'est bien dommage que
01:28:06 nos villes et nos villages n'en prennent pas plus soin
01:28:08 - Merci beaucoup Gérald, en tout cas pour
01:28:10 votre témoignage - Merci Gérald, de me coller
01:28:12 - Merci et à très bientôt, Géraud
01:28:14 826 300 300, ce numéro vous appartient
01:28:16 voilà, ça vous donne l'occasion de
01:28:18 nous contredire, de nous élever
01:28:20 intellectuellement et on part
01:28:22 de bas avec Philippe David pour vous dire
01:28:24 donc ça va pas nous aider beaucoup
01:28:26 merci beaucoup Elisabeth Lévy d'avoir été
01:28:28 avec nous, merci à Ardaud Hedot, merci beaucoup
01:28:30 Tom Connan, dans un instant
01:28:32 on vous parle engagement, citoyenneté
01:28:34 c'est des sujets qui nous, enfin en tout cas
01:28:36 qu'on aime beaucoup avec
01:28:38 Philippe David, on va vous parler de
01:28:40 démocratie, de mouvement citoyen, on va
01:28:42 aussi revenir sur les jeux
01:28:44 vidéos, vous savez que c'est un gros
01:28:46 problème les enfants face aux jeux vidéos
01:28:48 et puis on va vous parler générosité, avec
01:28:50 la génération du bien commun, avec
01:28:52 des donateurs qui s'engagent à donner 1%
01:28:54 de leur revenu annuel au projet
01:28:56 associatif de leur choix, et ça c'est une très bonne
01:28:58 nouvelle, allez à tout de suite

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