Les évolutions technologiques suscitent parfois l'enthousiasme ou la crainte. Guy Mamou-Mani, coprésident du groupe Open propose une troisième voie par son livre « Pour un numérique humain », aux éditions Hermann : un déploiement du numérique conditionné à certaines règles pour une transformation réussie.
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00:00 - Il ne faut plus dire révolution, Guy. Il faut dire mutation.
00:08 - Transformation.
00:09 - Transformation.
00:10 - Transformation, oui, parce que la révolution elle est presque déjà passée.
00:13 C'est l'avènement d'Internet.
00:15 Aujourd'hui, on passe dans un niveau de maturité par rapport à l'utilisation du numérique
00:20 dans notre quotidien.
00:21 - Alors ton bouquin s'appelle "Pour un numérique humain".
00:24 - C'est la seule critique que je vais faire, c'est sur le titre.
00:27 - Tu aurais peut-être pu être plus inventif.
00:30 - Non, parce qu'il dit exactement ce que je veux exposer.
00:37 D'ailleurs, j'ai envie de vous dire un petit clin d'oeil.
00:39 Il y a un ami qui a mis le titre de mon livre sur Tchatché Pt.
00:43 - J'ai vu ça sur LinkedIn.
00:45 - En disant même pas que c'était moi qui l'avais écrit, je suis heureux de voir la
00:50 critique de Tchatché Pt qui a repris exactement mon sujet grâce au titre.
00:53 - Mais justement, ce n'est pas une très bonne nouvelle, parce que ça veut dire que
00:57 ça a quelque chose d'un petit peu banal, d'un petit peu commun, ce que n'est pas à
01:02 ton livre justement.
01:03 Bref, je referme la parenthèse.
01:04 On s'en fout du titre, Guy.
01:06 L'important c'est, pourquoi tu écris ce bouquin ? Parce que tu as le sentiment, tu décris
01:11 le sentiment d'un numérique qui a changé de dimension avec l'intelligence artificielle
01:15 et qu'on est devant quelque chose, je crois que tu emploies le mot anthropologique, deux,
01:21 trois fois, mais en tout cas qui remet en cause les fondements de l'humanité.
01:25 Il faut dire les choses comme ça.
01:27 En tout cas, des gars comme Elon Musk, par exemple, disent les choses comme ça.
01:30 C'est ça le cœur du bouquin, on est d'accord.
01:32 - C'est exactement le sujet.
01:33 C'est exactement le sujet.
01:34 Il y a quelques années, j'avais écrit un livre qui s'appelait "L'apocalypse numérique
01:37 n'aura pas lieu", qui était finalement une sorte de défense de la révolution numérique.
01:42 Et puis c'est vrai, en novembre 2022, est apparu Tchatché Pt et qui a remis d'actualité
01:50 tous ces sujets en donnant une perspective absolument incroyable sur la transformation
01:56 numérique et qui touche chacun d'entre nous.
01:59 Et c'est pour ça que c'est une révolution anthropologique et c'est pour ça d'ailleurs
02:03 qu'elle a créé de l'anxiété.
02:04 - Ça va au-delà du numérique en fait.
02:06 Et ton bouquin insiste beaucoup là-dessus et en ça je trouve très bien.
02:08 C'est le progrès.
02:09 - Exactement.
02:10 C'est un bouquin plus sur le progrès que sur le numérique.
02:13 - Alors tu cherches à le définir.
02:15 Tu cites Victor Hugo.
02:16 - Oui, bien sûr, parce qu'il y a beaucoup de discussions.
02:19 Il y a des philosophes qui écrivent sur la destruction de l'humanité par le numérique.
02:25 Et moi j'ai la conviction que c'est un progrès à une seule condition quand même.
02:29 Alors j'ai cité Victor Hugo mais c'est surtout Bergson que j'aime beaucoup qui dit finalement
02:34 le futur n'est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons en faire.
02:37 Donc tout l'objet du livre c'est de montrer quelles sont les conditions pour s'approprier
02:42 cette transformation numérique.
02:44 - Moi je ne suis pas d'accord avec toi.
02:45 C'est Victor Hugo qui est bien plus pertinent.
02:47 Victor Hugo parle d'un élan collectif.
02:49 - Oui, bon non.
02:50 - Et tout le sujet, et là on va parler évidemment de ta carrière de prof, etc.
02:58 Tout le sujet c'est d'embarquer l'ensemble de ceux qui se sentent à l'écart.
03:03 C'est le même sujet j'ai presque envie de dire depuis les chocs pétroliers, depuis
03:09 la fin des années 70.
03:10 Essayer d'embarquer tous ceux qui se sentent à l'écart.
03:12 - Tout à fait, rien à ajouter.
03:13 - Oui, mais si parce que c'est à cette condition là que c'est un progrès.
03:16 - Sinon ce n'est pas un progrès.
03:17 - Bien sûr, il faut rappeler quand même qu'il y a près de 13 millions de français
03:21 qui ne sont pas embarqués pour l'instant dans la transformation numérique pour différentes
03:24 raisons.
03:25 Mais c'est absolument impossible, inadmissible.
03:28 Alors des problèmes avec l'accès à Internet.
03:31 Bon, ça il faut le régler, l'accès à Internet pour tout le monde.
03:34 - Là-dessus on a le plan fibre, etc.
03:37 - Oui mais ça ne va pas assez vite.
03:38 - Oui mais ça va à fond.
03:39 - Dis tout est là.
03:40 - Moi même je suis une maison en Normandie, je n'ai même pas Internet.
03:43 - Si tu as Internet parce que...
03:44 - Par la boxe.
03:45 - Par la boxe, par Starlink.
03:46 - Oui d'accord, mais attends, c'est la deuxième condition, c'est les moyens.
03:50 Et je rends hommage à des associations comme Emmaüs Connect, etc. qui s'adressent à l'ensemble
03:58 des personnes qui n'ont pas les moyens de le faire.
04:00 Et donc ça c'est très important.
04:01 Et le troisième point, qui me paraît d'ailleurs presque l'essentiel, c'est l'électronisme.
04:06 Il faut quand même dire, et c'est ce que je raconte dans le livre, qu'il y a des millions
04:09 de gamins qui sont des champions des jeux vidéo, des champions des réseaux sociaux,
04:13 et tu leur demandes de remplir leur feuille d'impôt ou je ne sais quoi en ligne, ils
04:18 ne sont pas capables de le faire.
04:19 Et donc là il y a toute une éducation, une formation à faire et c'est presque mon message,
04:25 disons le plus important.
04:26 - Et c'est de la faute des formateurs ou c'est de la faute de ceux qui ont fait le design
04:30 de l'ensemble de ces systèmes et qui ne sont pas justement en phase avec la façon dont
04:37 les plus jeunes vivent aujourd'hui le digital et le numérique ?
04:39 - Alors en tant qu'entrepreneur du numérique, je dois aussi, ex-président du Sintec Numérique,
04:45 faire un certain bien culpa par rapport à ça.
04:47 Parce que si on développe des applications qui sont inaccessibles pour chacun, eh bien
04:52 on est responsable.
04:53 Donc il y a tout un travail à faire d'abord pour faire des applications qui soient transparentes,
04:58 qui soient faciles d'accès, mais aussi qui soient accessibles aux handicapés, aux malentendants.
05:04 Et donc tout ça doit se faire maintenant.
05:07 - C'est marrant parce que tu rends hommage au...
05:09 Comment ça s'appelle ?
05:10 Le centre de paiement des amendes ?
05:11 - L'ANTAÏ !
05:12 - C'est extraordinaire !
05:13 - Ah ouais ?
05:14 - Les mecs ont fait un boulot de dingue !
05:15 - Je ne sais pas si je l'ai précisé, je ne me rappelle plus, mais c'est quand même
05:22 Open qui a développé cette application.
05:24 - Ah bah voilà !
05:25 - Non, tu ne le précises pas !
05:26 - Ah d'accord !
05:27 - Premier conflit d'intérêt !
05:28 - Non, mais c'est pas par conflit d'intérêt, c'est juste que je n'y ai pas pensé.
05:32 Et c'est vrai que c'est une application qui aujourd'hui, comme les impôts, est absolument
05:37 formidable.
05:38 Moi, je ne paye pas.
05:39 J'ai tellement conflit d'intérêt que je paye plein d'amendes et je vois comment ça se
05:41 passe.
05:42 - Il n'y a pas de secret quand l'État a vraiment besoin d'aller chercher la ressource, il sait
05:46 s'adresser à ceux qui font les choses correctement.
05:49 Revenons sur cette comète Chajipiti qui est tombée, là, voilà, effectivement, comme
05:55 tu le dis, il y a 18 mois, qui fait s'interroger un certain nombre de dinosaures dont je fais
06:02 partie.
06:03 Alors, il se trouve que là, on est parfaitement en lien avec l'actualité puisque l'Europe
06:08 a passé donc l'AI Act.
06:11 J'ai vu Madame van der Leyen se féliciter de ce que l'Europe soit la première au monde
06:18 à réguler l'intelligence artificielle.
06:20 Heureusement, tu vois l'ironie du truc, c'est assez dingue.
06:24 Bon, alors, le bouquin a été écrit, je ne sais pas, il y a forcément quelques semaines.
06:27 - Un an et demi.
06:28 - Un an et demi.
06:29 - Tu dis, cette régulation, le continent peut en être fier, l'Europe peut être, tu
06:34 continues à penser que l'Europe peut être fière.
06:35 - Je suis convaincu de ça, bien sûr, sous certaines conditions, c'est toujours pareil.
06:38 D'abord, je voudrais préciser une chose, tu as dit que c'est vraiment l'avènement
06:43 de Chajipiti qui a été, aujourd'hui, qui a remis en lumière tous ces sujets, mais
06:48 l'intelligence artificielle, ça existe depuis des dizaines d'années.
06:51 Alors donc, il faut préciser une chose, c'est que Chajipiti, finalement, c'est quelque
06:57 chose d'extraordinaire, mais ça a été une interface, ça a été un cockpit pour
07:03 laisser l'accès à l'ensemble de la société sur l'intelligence artificielle.
07:07 Avant, c'était les informaticiens, il n'y en avait pas n'importe lesquels, d'ailleurs.
07:10 Et aujourd'hui, c'est tout un chacun qui peut l'utiliser.
07:13 - Alors, à partir du moment où...
07:15 - Exactement comme l'iPhone.
07:16 - Bien sûr, tout à fait.
07:17 - Exactement comme l'iPhone qui a été la porte d'entrée Internet dans nos avions.
07:21 - Exactement, c'est exactement ça.
07:22 Alors, on peut se dire, eh bien, soit on fait comme les Chinois, c'est vas-y, utilisé
07:30 par le gouvernement.
07:32 - Les États pour un système de surveillance.
07:34 - Voilà, comme un petit dictatorial, un système de surveillance, la note sociale, le crédit
07:38 social, etc.
07:39 On peut dire qu'on fait comme les Américains, c'est-à-dire les Américains, c'est la guerre
07:43 intellectuelle, la guerre, la smart war, etc.
07:47 On peut le dire.
07:48 - Mais t'innoves et tu inventes avant de réguler.
07:51 - Oui, oui, oui.
07:52 Mais on peut dire aussi qu'on souhaite avoir un autre type de société, et c'est ça que
07:57 je défends, eh bien, qui n'est ni l'américaine ni la chinoise et qui permet d'avoir un numérique,
08:03 une intelligence artificielle au service de l'humain.
08:05 Et ça nécessite une régulation.
08:07 Alors maintenant, on peut critiquer la régulation.
08:10 Par exemple, l'AI Act a un gros défaut.
08:12 Nous avons beaucoup travaillé avec une association qui s'appelle Impact AI sur ces sujets-là.
08:17 C'est une appréhension de la régulation par le risque.
08:22 Et donc, il y a un petit côté négatif.
08:25 Et d'ailleurs, le gouvernement français a essayé justement d'atténuer ça pour ne
08:30 pas diminuer l'innovation, parce que c'est ça, le risque, bien sûr.
08:34 Mais il n'en reste pas moins que quand on a fait le RGPD il y a quelques années, tout
08:37 le monde a crié de la même façon, et qu'aujourd'hui, 70 États ont fait un RGPD.
08:42 - Comparable au nôtre ?
08:44 - Inspiré, comparable.
08:45 Oui, on peut dire comparable au nôtre.
08:48 - Oui, mais le diable est dans les détails quand même.
08:49 - Oui, bien sûr.
08:50 - Je lisais là, effectivement, ce que disent les entrepreneurs du numérique qui…
08:53 Donc, la France n'est pas parvenue à imposer sa ligne pro-innovation à Bruxelles.
08:58 Question donc de la documentation des risques.
09:01 Et la documentation, ce n'est pas une petite histoire, on s'en rend compte avec…
09:04 Enfin bref, l'ensemble des injonctions qui pèsent aujourd'hui sur les entreprises.
09:07 Et question de la transparence des données sur lesquelles s'entraînent les moteurs
09:12 d'intelligence artificielle.
09:13 Et j'ai découvert à ce propos qu'en fait, le secret était là.
09:18 Voilà, c'est ça le truc.
09:20 Le patron de Mistral, donc la dernière fierté française en date, dit très clairement,
09:30 notre secret industriel, c'est les données sur lesquelles s'entraînent notre intelligence
09:34 artificielle.
09:35 - Bien sûr.
09:36 Une IA sans données, c'est comme un moteur sans essence.
09:38 - Oui, mais à ce moment-là, ça veut dire que tu ne dois pas faire de transparence,
09:41 à ce moment-là, tu es en train d'ouvrir à tous tes concurrents le livre grâce auquel
09:46 tu apprends à lire et grâce auquel tu travailles.
09:48 - Donc c'est pour ça qu'il faut gérer ça.
09:50 Je ne dis pas qu'il ne fallait pas l'utiliser.
09:53 Aujourd'hui, quoi que nous fassions, nous laissons une empreinte qui est la donnée,
09:59 une trace qui est la donnée.
10:00 Donc des milliards, des milliards de données.
10:02 On en a besoin pour l'intelligence artificielle.
10:05 Parce que sinon, elle ne se nourrit de rien.
10:08 Par conséquent, il faut trouver le moyen de le faire avec de la transparence, de l'éthique,
10:16 de la responsabilité pour ne pas qu'on en fasse n'importe quoi.
10:18 Ça s'appelle une régulation.
10:20 Alors évidemment, il faut en faire une bonne régulation, mais je pense qu'on n'aura
10:26 pas d'avènement de l'intelligence artificielle s'il n'y a pas de régulation.
10:28 - Oui, mais moi, je suis surpris que ça vienne si tôt.
10:30 J'ai l'impression que, parce que comme tu le dis, tu as écrit il y a un an et demi
10:35 et d'ores et déjà, cette régulation était en tête.
10:38 T'as l'impression que le lendemain de la sortie de Chats GPT, Thierry Breton était
10:43 déjà en train d'écrire un acte de régulation.
10:44 - C'est peut-être un peu trop précipité.
10:46 - On est d'accord.
10:47 - Oui, parce qu'on aurait dû avoir un peu de retour d'expérience d'abord, je pense.
10:51 Mais rien ne dit que...
10:52 - Et puis laisser fleurir les fleurs sur notre continent aussi quand même.
10:56 - Mais je pense que cette régulation évoluera au fil du temps.
11:00 Mais c'est quand même un très bon signal.
11:02 C'est ça que je retiens moi.
11:03 Moi qui suis un entrepreneur et qui n'aime pas trop justement la régulation, il y a
11:06 toujours cette fameuse adage "les Américains inventent, les Chinois copient, les Européens
11:11 régulent".
11:12 On ne peut pas plus vrai.
11:13 Mais il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui, dans notre environnement, la régulation est
11:20 une nécessité.
11:21 - Un point quand même.
11:24 Alors effectivement, tu as raison, mais ça c'est un sujet qui commence à m'intéresser
11:27 là et puis j'y reviendrai.
11:28 Tu as raison, évidemment, l'intelligence artificielle n'a pas démarré avec Chats
11:33 aussi, mais si je parle business, si je parle dans la vie des entreprises, en fait, ça
11:36 n'était que déception.
11:37 L'ensemble des systèmes qui embarquaient de l'AI pour notamment les fonctions support,
11:43 comptabilité, finance, RH, etc.
11:45 Finalement, c'était déceptif et tu voyais les opérateurs qui se retrouvaient quand
11:48 même à faire du tableau Excel derrière parce que le truc leur...
11:52 Et là, bim, pour la première fois, on s'est retrouvé avec une sorte de résultat immédiat,
11:57 automatique.
11:58 - Ça change tout.
11:59 - Et on est au centre du propos du livre, c'est que ça ne sert à rien de faire des
12:04 technologies qui ne soient pas accessibles.
12:05 Et donc aujourd'hui, Chats, JPT, l'intelligence artificielle générative en général a permis
12:11 d'avoir un accès au plus grand moteur de l'histoire de transformation et je crois
12:18 que ça va être formidable à condition quand même d'éduquer, de former.
12:23 Prenons l'exemple des services publics par exemple.
12:25 Les services publics qui sont critiqués, franchement, pour aller faire une carte grise
12:29 aujourd'hui, il faut être...
12:31 - Non, la carte grise, c'est quasi automatique, c'est carte d'identité, passeport...
12:34 - Non, non, même la carte grise...
12:37 De toute façon, même une carte d'électeur, ce n'est pas évident puisqu'on te demande
12:41 de venir à la mairie.
12:43 - Je ne vais pas parler de carte grise mais il se trouve que je l'ai faite très très
12:46 récemment.
12:47 - Tu l'as faite facilement.
12:48 - Tu n'as pas de déplacé, c'est en ligne, tu la reçois chez toi.
12:50 - On peut entendre qu'il y a plein de gens qui se plaignent.
12:53 - Bref, refermons la parenthèse carte grise.
12:55 - Les papiers d'identité, c'est très clair.
12:57 - Les papiers d'identité, n'en parlons même plus.
12:58 Donc la conclusion, c'est que d'abord, il faut introduire, comme on l'a fait, une numérisation
13:07 de ces process.
13:08 Ensuite, ça va libérer du temps pour que les agents puissent aider ceux qui n'y arrivent
13:16 pas.
13:17 C'est ça le progrès, c'est ça qui est humain.
13:21 Ce n'est pas humain d'aller faire la queue à une mairie ou ailleurs pour aller faire
13:25 sa carte grise.
13:26 - Attends, ce que tu dis, le numérique, il faut apprendre à l'aimer.
13:29 Tu vas plus loin que la simple idée qu'il faut apprendre à l'aimer.
13:35 - Oui, aujourd'hui on le subit alors qu'au contraire, on devrait dire mais quel progrès,
13:39 c'est fantastique.
13:41 Ces métiers qui disparaissent, qui sont pénibles, je ne vois pas pourquoi on doit les défendre
13:45 si au contraire ils sont remplacés par des métiers qui sont encore plus humains.
13:48 - Ça passe par un truc important, je vais te lire.
13:50 Les techniciens du numérique.
13:52 Ce qu'il faudrait mettre en œuvre, c'est l'approche dite de mutation.
13:56 Comme tu dis, l'introduction des technologies numériques n'est alors que la composante
14:00 instrumentale d'une reconfiguration du parcours pédagogique dans sa structure et son esprit.
14:06 Et ça veut dire que les techniciens du numérique ne peuvent plus se contenter de sciences
14:12 dures et faire l'impasse sur les humanités, la sociologie, la politique, la communication.
14:18 Ils doivent devenir des spécialistes du comportement des usagers du numérique autant que des experts
14:24 du langage informatique.
14:25 - Alors c'est fondamental parce que c'est exactement la différence qu'il y a entre
14:30 informatique et numérique.
14:31 L'informatique c'est une techno.
14:33 Ça a automatisé des process, ok.
14:37 Avant on faisait une compta, il fallait une semaine avec 50 personnes, maintenant avec
14:41 un ordinateur tu le fais en un quart d'heure.
14:43 Ça c'est l'informatique.
14:44 Le numérique, et c'est dans ça qu'il faut l'appréhender différemment, c'est une révolution
14:49 sociétale.
14:50 Et donc là, à tous les moments de notre vie, le numérique est en train d'intervenir.
14:57 Si on n'est pas prêt à l'utiliser, on ne va pas l'aimer.
15:00 - Et dans ce cadre-là tu dis, interdire le portable à l'école c'est une connerie.
15:03 - Alors voilà, ça c'est le truc qui va être le plus critiqué de mon livre j'en suis sûr.
15:08 L'interdiction du portable à l'école, interdiction de GPT à Sciences Po, interdiction, j'entends
15:16 maintenant le président de la République qui est pourtant quelqu'un qui est technophile.
15:20 Interdiction des écrans à la maison, on va les surveiller les écrans.
15:24 Tout ça, ça ne sert à rien.
15:26 C'est même contre-productif.
15:28 A condition qu'évidemment on sache s'en servir, qu'on sache l'utiliser à bon escient.
15:35 Évidemment que je ne suis pas pour que les enfants se fassent du réseau social pendant
15:40 que le prof est en train de faire son cours.
15:41 C'est évident, ce n'est pas de ça dont on parle.
15:43 En revanche, il y a des applications aujourd'hui qui te permettent d'utiliser ton smartphone
15:49 comme un outil pédagogique.
15:51 Et là c'est autre chose.
15:52 - J'ai découvert ça, le mode collège.
15:54 - Absolument.
15:55 - Comme il y a un mode avion, le mode collège.
15:56 - Tout à fait.
15:57 - Je ne savais pas que ça existait.
15:58 - C'est une start-up qui sera très heureuse que je la cite, qui s'appelle Modco.
16:01 - Et que je vais faire venir.
16:02 Ça m'intéresse.
16:03 - C'est très intéressant parce qu'il y a une touche, Modco, comme il y a un mode
16:07 avion et évidemment, le professeur prend le contrôle du smartphone et évidemment interdit
16:12 certaines choses.
16:13 C'est exactement ce qu'il faut faire.
16:14 Et là, je fais référence à mon expérience de prof de maths dans les années 80, dans
16:20 un lycée professionnel à Sarcelles, avec des élèves vraiment en difficulté, où nous
16:24 avons introduit les calculatrices programmables et nous avons fait quelque chose d'extraordinaire,
16:29 des élèves en difficulté en train de programmer des problèmes difficiles.
16:33 - Tu dis, il t'est arrivé la même chose quand t'étais prof de maths, les calculatrices
16:36 programmables, les profs se sont mis à dire "les élèves vont plus savoir compter, c'est
16:39 pas possible, machin, etc."
16:40 - C'est exactement l'inverse.
16:41 Parce que, contrairement aux idées reçues, pour utiliser correctement une calculatrice,
16:46 il faut dominer parfaitement ces tables de multiplication.
16:48 Parce que si je te fais 2315 x 6514 et que tu me dis "ça fait 120 milliards", je dis
16:58 "ah non, moi je sais compter, 2000 x 6000 ça fait 12 millions".
17:01 Et donc, de la même façon, pour le GPS, avant de donner à l'utilisation de la GPS,
17:07 file des cartes à des enfants et qu'ils se perdent, de façon à ce que quand le GPS
17:11 dit une bêtise, il te va dire "ah mais non, attends, c'est pas le bon chemin".
17:15 Et on arrive à Chap.
17:17 GPT, c'est exactement la même chose, je conteste l'idée que Chap.
17:21 GPT va tout remplacer, va remplacer l'humain.
17:24 Non, parce que l'humain doit être assez mûr, assez formé pour comprendre quand Chap.
17:30 GPT dit une connerie ou pas.
17:31 - C'est pour l'instant ce que disent encore les chefs d'entreprise d'ailleurs, puisque
17:34 je parlais de ça, de l'IA en entreprise.
17:36 L'idée c'était "ok, l'IA est plus forte que l'homme sur tout un tas de trucs, mais
17:40 l'homme + l'IA, c'est plus fort que tout".
17:43 - Ah là, je signe.
17:45 C'est exactement ça.
17:46 D'ailleurs quand on dit...
17:47 - Je peux le citer, phrase du patron d'Ellen Red.
17:50 - Bah super, je souscris.
17:52 Tu entends docteur Laurent Alexandre dire par exemple que les développeurs vont disparaître.
17:58 Mais il me fait rire parce que je lui dis depuis des années "toi tu dis ça, et moi
18:01 j'en recrute 1000 par an et il m'en manque encore 1000".
18:03 Ce qui va disparaître peut-être un jour, c'est le développeur sans intelligence artificielle.
18:09 Oui, mais il y aura de plus en plus de développeurs qui seront utilisés d'intelligence artificielle
18:13 et qui vont gagner en productivité.
18:14 - Et donc là on tombe sur ce truc qui t'embête un peu d'ailleurs, mais c'est l'homme augmenté.
18:17 - Oui.
18:18 - Et ça t'embête un peu parce que...
18:22 Tu dis on est au bord du transhumanisme derrière, voilà, Elon Musk a mis une puce dans le
18:28 cerveau d'un gars là.
18:29 - Ça m'embête pas du tout.
18:30 - On revient sur ces questions de limites.
18:33 - Oui, je veux lutter contre ça.
18:35 Je veux lutter contre ça.
18:36 Moi je suis contre le transhumanisme.
18:37 Par contre, je suis pour un homme augmenté par sa formation, par son intelligence.
18:43 - Ce qui est autre chose.
18:44 - Et par les outils numériques.
18:45 Un radiologue avec une intelligence artificielle va être super plus productif qu'un radiologue
18:50 sans intelligence artificielle.
18:51 Et c'est valable pour n'importe quel métier.
18:53 - C'est une chef d'entreprise aussi qui me disait autour du numérique sur les mômes
18:57 avec le portable à l'école, il disait "mais tu sais, nous quand on était jeunes, on pouvait
19:00 toujours regarder par la fenêtre.
19:02 Si le cours du prof est pas intéressant, il sera pas intéressant que t'aies un portable
19:06 ou que t'aies un portable".
19:07 - Alors ça c'est encore un autre niveau.
19:08 - Oui, mais non, parce que c'est le cœur du truc.
19:10 C'est exactement ce que tu dis.
19:11 Il faut que les profs s'approprient ces outils.
19:14 - Il ne faut pas que ça soit vu sous l'angle négatif.
19:17 - Non mais tu dis, attends, parce que tu le dis, il faut que tu le dises quand même,
19:20 c'est du boulot.
19:21 Tu tapes un peu sur tes anciens collègues en disant "il faut revoir tous les programmes,
19:27 il faut changer les examens".
19:28 - J'ai même employé un terme qui m'a été critiqué par mon épouse parce que j'ai parlé
19:32 de paresse des profs sur les examens.
19:35 Et je le revendique.
19:36 C'est-à-dire que ça c'est Alain Goudé, un prof de Néoma qui l'a dit.
19:40 Si Tchadjé Pété réussit l'examen, il faut changer l'examen.
19:44 Comme on a fait pour les calculatrices.
19:46 On ne fait pas les mêmes problèmes aujourd'hui que ce qu'on faisait à l'époque.
19:50 - Le temps tourne très vite.
19:51 Métaverse Web 3, alors là tu restes à fond dedans.
19:54 - À fond.
19:55 - Oui, parce que je sais, j'ai créé un an et demi.
19:58 - Depuis, ça a été condamné.
20:00 - Depuis, c'est mort.
20:01 - Mort, bien sûr.
20:02 - Mort.
20:03 - Mais oui, bien sûr c'est mort comme Internet était mort en 2001.
20:06 Quand je discutais avec des gars de Carrefour, ça les faisait sourire.
20:09 - On a un terrain dans le métaverse, vous n'y avez pas été, on a un magasin dans le
20:13 métaverse.
20:14 - Alors, je vais quand même, là aussi je mets des conditions A, c'est ça qu'il faut
20:20 retenir.
20:21 D'ailleurs c'est le sous-titre du livre, c'est 8 conditions.
20:23 Et en fait, où je suis vraiment presque convaincu, c'est que le Web 3 avec ce qui le compose
20:35 la blockchain, les NFT, le métaverse, eh bien ça deviendra incontournable un jour.
20:40 Je ne sais pas quand d'ailleurs, je ne suis pas un futurologue.
20:42 Bien sûr, il va falloir réguler ça.
20:44 - Non, non, ce n'est pas une question de régulation.
20:46 - Mais si, il faudra réguler.
20:47 - En fait, c'est ça qui est passionnant d'avoir les deux, Guy, d'avoir ChatGPT et métaverse.
20:53 Il y en a un, tout le monde a compris tout de suite à quoi ça servait.
20:57 Métaverse, il y a combien de temps que Zuckerberg a changé le nom de sa boîte, je n'ai toujours
21:01 pas compris à quoi ça servait.
21:03 - Je vais te dire pourquoi.
21:04 Parce que le métamère, il est très mauvais encore.
21:07 Technologiquement, il est mauvais.
21:09 On s'est retrouvé avec des applications, avec des avatars qu'on voyait il y a 15 ans,
21:14 20 ans.
21:15 - Ah, c'est sûr, c'était du Atari.
21:16 - Voilà.
21:17 Donc franchement, tant que ça sera ça, eh bien ça ne marchera pas.
21:20 En revanche, dans 5 ans, dans 10 ans, les technologies permettront d'avoir un métaverse
21:24 qui sera beaucoup plus humain.
21:26 Et à ce moment-là, tu verras.
21:27 - Tu crois qu'il y a une aspiration à une vie parallèle numérique ?
21:32 - Non.
21:33 - Je comprends.
21:34 - Mais c'est un nouveau système.
21:35 Donc pour l'industrie, le jumeau numérique, l'ensemble de ces éléments, il n'y a évidemment
21:39 pas photo, mais c'est déjà fait d'une certaine manière.
21:41 - Je vais te donner un exemple.
21:42 Samedi, j'ai fait des courses avec ma femme.
21:44 J'en pouvais plus.
21:45 Et alors je lui ai dit "alors pourquoi est-ce qu'on ne fait pas sur Internet ?"
21:49 Elle me dit "non, j'arrive pas parce que je dois voir les nouveaux produits, etc."
21:53 Et je lui ai dit "tu as raison, le métaverse, ça te permettra de le faire.
21:57 Tu te baladeras avec ton caddie dans un casino ou un casino à Carrefour."
22:03 - Est-ce que ça vaut ? Parce que c'est ça aussi que je vois avec les entreprises.
22:10 Le truc qui est très intéressant sur JPT qui est en train de monter, c'est la facture.
22:13 Ça y est, là, des chefs d'entreprise me disent "ah oui, on avait 70 pocs, là, les
22:19 gars, personne ne m'avait dit qu'on cramait 100 000 euros par semaine autour de ces proof
22:25 of concept.
22:26 Il y en avait 70, il y en a plus que 5, parce que la facture est là."
22:29 Franchement, est-ce que ça vaut la dépense ? C'est un coût.
22:35 Moi, je ne parle même pas d'impact carbone, je parle du coût.
22:38 - Non, non, mais j'allais te compléter ça en te parlant du coût d'impact carbone aussi,
22:41 parce qu'aujourd'hui, c'est absolument...
22:43 - Ça me... mais oui ! - Bah oui.
22:45 Et alors, donc, on arrête le progrès pour ça ?
22:47 - Non, on arrête le progrès qui ne sert à rien !
22:48 - Mais non ! Qu'est-ce qui va se passer ? - Et notamment le bitcoin.
22:51 - Ah mais je sais que tu es un anti-bitcoin.
22:53 - Ah mais c'est toi ! - Mais non, mais...
22:54 - Mais je suis anti-rien, moi, ça ne sert à rien.
22:57 - Bon, et alors c'est toi qui me l'apprends ?
23:00 Une transaction bitcoin nécessite 2265 kWh d'électricité,
23:06 tandis qu'une transaction par carte bancaire, 0,0015 kW.
23:12 Rapport de 1,5 million à 1.
23:16 - Ça, c'est Pitron qui m'a appris ça, Guillaume Pitron.
23:18 - Ah, tu ne l'as pas checké ? - Ah, je sais, je l'ai cité.
23:21 - Tu te fais confiance, moi. - Je l'ai cité, Guillaume Pitron.
23:22 - Ah non, non, c'est archi-checké ! - Ah, c'est archi-checké, c'est archi-checké.
23:25 - Un type qui travaille là-dessus. - Mais ça ne sert à rien !
23:29 Très bien, c'est un outil de spéculation, ok, super, pourquoi pas.
23:32 Mais ça ne sert à rien !
23:34 - Alors, donc il y a deux choses dans tout ce qu'on propose.
23:38 Le premier, c'est le coût et le coût du gaz à effet de serre, etc.
23:42 - Non, c'est le coût rapporté à l'utilité. - Oui, oui, rapporté à l'utilité.
23:45 Pour l'instant, c'est le cas, d'accord ?
23:48 Mais tu connais le progrès, justement.
23:50 Tout ça va nous permettre de diminuer tout ça.
23:53 Et tu verras qu'on arrivera à un moment où ça sera tout à fait accessible et acceptable.
23:59 Ensuite, il y a les problèmes que tu évoques.
24:01 Alors là, le bitcoin, la spéculation, etc.
24:05 Ça, c'est encore un autre sujet sur lequel moi j'ai confiance.
24:09 Et je suis convaincu que nous obtiendrons une utilisation du Web3 qui sera très intéressante pour le moment.
24:15 - Utile ? - Utile ? Bah, je vais te donner un exemple.
24:19 - Mais je veux un exemple de bitcoin, moi. À quoi le bitcoin me sert ?
24:21 - Non, je veux un exemple précis. - Non, le bitcoin, il ne sert à rien à personne.
24:26 - Voilà, c'est un actif. - Très bien.
24:27 Mais je n'ai rien contre la spéculation, je vais être très clair là-dessus.
24:30 Les gens savent tout à fait où ils mettent leur argent.
24:32 - Je n'ai aucun problème avec ça. - Moi, je ne défends pas le bitcoin.
24:34 Moi, je défends le Web3.
24:35 Le Web3, c'est composé, je le répète, de blockchain, de NFT, de crypto-monnaies.
24:42 - Et ce que tu défends, c'est l'authenticité que ça donne. - Alors, justement, on y arrive.
24:46 Je donne un exemple de l'utilisation.
24:49 Aujourd'hui, quand on fait de la publicité dans des radios télé, évidemment, les publicitaires payent.
24:55 Les gens qui font de la publicité payent. Et le modèle, c'est que la télé a des téléspectateurs.
25:00 Aujourd'hui, quand toi, tu produis un article ou une photo, un film sur Facebook, tu ne touches rien.
25:06 Eh bien, grâce à la blockchain et le NFT, tu pourras justement avoir une sorte de SACEM de chaque individu.
25:14 Eh bien, voilà un très grand progrès.
25:16 - Mais alors, je voudrais justement... Alors, il y a énormément de choses dans le bouquin.
25:18 On n'a pas le temps, je n'ai pas fait la moitié de ce dont on aurait dû parler.
25:21 Vous irez le lire. Mais justement, je voulais finir avec ça.
25:24 Je ne crois pas que tu en parles.
25:25 Qu'est-ce que tu penses de cette idée très libérale qu'on soit propriétaire de nos données ?
25:32 Que chaque individu contractualise avec Google, Microsoft, machin, etc., en fonction de son activité digitale et numérique ?
25:41 - Je trouve que c'est tout à fait légitime. Je trouve que c'est tout à fait légitime.
25:44 Nos données nous appartiennent. Et d'ailleurs, c'est pour ça qu'il faut de la sécurité, qu'il faut de la souveraineté.
25:49 Parce qu'elles nous appartiennent et on ne veut pas qu'on en fasse n'importe quoi.
25:51 - Et c'est un capital. - Et c'est un capital. Alors, je peux le donner gratuitement.
25:54 Par exemple, aux médecins, je peux décider... - Tout à fait.
25:56 - ... que ce soit à la disponibilité des médecins. Mais si Google ou Facebook les utilisent,
26:00 je ne vois pas pourquoi ce serait gratuit puisqu'ils font du business avec.
26:03 Et on revient à ce que je disais avant, parce qu'il va falloir avoir quand même une structure
26:06 qui permette d'avoir l'appropriation de ces données.
26:09 - Tu es d'un optimisme absolu. - Non, je ne dis pas ça.
26:12 - Si, si, si, parce que la grande phrase que tu répètes 3-4 fois, c'est "le numérique porte en lui les solutions aux problèmes qu'il pose".
26:20 Or, sur la concentration, notamment, tu dis "JPT, c'est génial, regarde, ça rebat les cartes, ça ne rebat rien du tout".
26:25 C'est Microsoft qui met une claque à Google. Mais ça reste entre Microsoft et Google.
26:29 - Google, alors, je l'ai écrit à un an. - Oui, oui, tu l'écris.
26:32 - Google a tremblé. - Google tremble. Mais tremble face à Microsoft. Tu comprends, il ne tremble pas.
26:37 - Alors, à l'époque, ce n'était pas encore Microsoft qui était très visible.
26:40 Mais moi, je suis convaincu, et justement, quand on parle de souveraineté, etc., je pense que l'Europe devrait se lancer sur toutes les technologies qui ne sont pas encore mûres, comme celle-ci.
26:50 On a beaucoup à faire sur l'intelligence artificielle générative qui nous permettrait de remettre en cause ces gaffes-âmes.
26:55 Et je raconte quand même cette histoire que je suis maintenant 65 ans et qu'il y a 40 ans, le Google de l'époque, c'était IBM.
27:04 Ah, OK, alors IBM, c'est devenu quelque chose de banal. Et tout ça est toujours parce que nous en sommes dans ce secteur qui me donne autant d'optimisme de rebattre les cartes à chaque fois.
27:15 - Bon. Mais... - Oui. - Juste, j'avais un mot de conclusion.
27:20 - Ah, mais voilà, c'est ça. Le sujet, c'est qu'on est occupé à réguler, mon cher Guy, pour revenir au début, voilà, et moins à entreprendre et innover.
27:30 - Merci, Guy ! - Avec plaisir ! - Pour un numérique humain, donc allez regarder ça, 150 pages, très bien écrit, nickel, on apprend plein de choses.
27:39 Le stylo à billes a mis 40 ans à être accepté, 30 ans à être accepté à l'école ! Allez, on se retrouve la semaine prochaine.
27:46 (Générique)