• il y a 1 heure
France Invest a coconstruit un guide avec Beyond Solutions pour aider les entreprises à mettre en œuvre une stratégie de partage de valeur, ou plus précisément de partage de la création de valeur. Les dirigeants de Mousline et Novarc témoignent de la mise en place de ces dispositifs dans leurs structures. Une émission en partenariat avec France Invest.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Smart Impact consacré au partage de la création de valeur, je vous présente tout de suite mes invités Alexis Dupont, bonjour.
00:12Bonjour.
00:12Bienvenue, vous êtes le directeur général de France Invest, partenaire de cette émission spéciale.
00:17On va s'appuyer sur un guide à destination des sociétés de gestion que vous publiez qui identifie les leviers, les freins qui entourent ce dossier,
00:26cette question du partage de la valeur, guide co-construit avec le cabinet Beyond Solutions, bonjour.
00:32Bonjour.
00:32J'accueille Jérôme Lord, associé fondateur de Beyond Solutions, et puis on va s'appuyer aussi sur le témoignage, le retour d'expérience de deux dirigeants,
00:40Philippe Fardel, le président de Mousseline, bonjour.
00:44Bonjour.
00:44Bienvenue, et Jean-Noël Ray, le président du directoire de Novark, bonjour.
00:48Bonjour.
00:48Bienvenue à vous aussi. Alexis Dupont, je commence avec vous. France Invest, on va peut-être présenter l'association qui a fêté ses 40 ans, c'était l'an dernier, c'est ça ?
00:58On a fêté nos 40 ans l'année dernière, absolument. France Invest, très simplement, c'est l'association qui représente les acteurs du capital d'investissement établi ou actif en France.
01:07C'est à peu près 450 sociétés de gestion, première industrie de l'Union européenne, une force de frappe importante au service des PME et ETI et start-up en France.
01:18C'est aujourd'hui une profession qui accompagne pas loin de 10 700 start-up PME et ETI, dont 8 500 en France, c'est à peu près 2,4 millions de salariés.
01:27C'est vraiment une empreinte économique assez importante.
01:32Puis l'association, comme d'autres associations professionnelles, notre métier, c'est de les représenter auprès des pouvoirs publics, de réaliser un certain nombre d'études chaque année,
01:39de les aider à travailler sur les meilleures pratiques, faire émerger des guides, des travaux.
01:46C'est le cas notamment sur le partage de la valeur, qui est un sujet sur lequel on travaille depuis plus de 10 ans maintenant et qu'on a voulu faire accélérer à nouveau dans le contexte que chacun connaît.
01:55– Oui, alors ce combat justement autour du partage de la valeur, partage de la création de valeur, une dizaine d'années de combat.
02:03Est-ce que vous avez le sentiment que le message passe ?
02:05– Le sujet a quand même évolué dans le temps en termes de perception.
02:09C'était quelques pionniers qui s'intéressaient au sujet initialement, un peu comme sur les sujets ESG en général.
02:14Le partage de la valeur, c'est un élément du S de l'ESG.
02:17Et puis progressivement, on a vu une mobilisation un peu plus importante.
02:21On a fait signer à nos adhérents une charte sur le partage de la valeur ajoutée, des résultats d'une certaine façon il y a deux ans,
02:30au moment où il y avait tous les débats sur le partage de la valeur, un engagement qui s'est renforcé.
02:36Maintenant, on voit que ça progresse quand même encore assez lentement sur le partage de la création de valeur de long terme.
02:41Je dirais d'une certaine façon la création de valeur actionnariale,
02:44qui est la création de valeur qu'on a sur un accompagnement d'une entreprise,
02:49comme on la réalise sur 5, 6, 7 ans.
02:52Là, on voit qu'il y a encore des choses qui progressent assez lentement en termes d'association des salariés.
02:56– Avec quand même un changement important depuis le 1er janvier.
02:59Toutes les entreprises de plus de 11 salariés doivent proposer un dispositif de partage de la valeur à leurs collaborateurs.
03:05Est-ce que c'est le fruit de votre travail auprès des pouvoirs publics ?
03:09Double question. Et puis ensuite, qu'est-ce que ça change ?
03:12– On y a contribué comme d'autres.
03:14Je pense que ça permet d'abord d'ouvrir un débat sur le partage de la valeur en général.
03:18Toutes ces discussions ont été très précieuses de ce point de vue-là.
03:21Mais on parle vraiment plutôt du partage des résultats.
03:23C'est-à-dire qu'il y a une dimension annuelle, que ce soit pour l'intéressement, la participation,
03:27les fameuses primes de partage de la valeur, on est sur des durées courtes.
03:31De notre point de vue, l'enjeu au-delà de ces métriques-là, c'est de travailler vraiment aussi sur le long terme.
03:36Quand on accompagne une entreprise, qu'on la fait grandir sur plusieurs années,
03:40que les cercles dirigeants y sont associés, parce que c'est la façon dont on travaille
03:44par le biais de management package ou d'autres dispositifs dont on parle beaucoup en ce moment.
03:48C'est important aussi de pouvoir réfléchir à l'association plus large du corps social
03:54des salariés de ces entreprises dans cette création de valeur actionnarielle de long terme.
03:58– Effectivement, d'ailleurs le sous-titre du guide que vous publiez,
04:01définir et mettre en œuvre une stratégie de partage de la valeur.
04:04Le mot stratégie est évidemment important.
04:06Jérôme Lord, vous avez co-construit ce guide.
04:09C'était quoi l'objectif ? Identifier les freins, les réticences, les bonnes pratiques ?
04:14– Oui, absolument. En fait, comme le rappelait Alexis,
04:17France 5 Est s'est investi depuis longtemps sur le sujet.
04:20Et pour autant, constate que l'adhésion des sociétés de gestion,
04:25des familles office au concept n'est pas toujours naturelle.
04:29Alors même que plus de 120 sociétés sont adhérentes de la charte
04:33et ont signé la charte de partage de la valeur.
04:35Vous avez une situation un peu contradictoire qui consiste à dire
04:38une grosse majorité des adhérents de France 5 Est signent une charte
04:41où ils s'engagent sur un sujet.
04:42– D'accord sur les principes, et puis après qu'est-ce qu'on fait ?
04:45– Du mal à devenir opérationnel.
04:46– Exactement. Donc première question c'est pourquoi cela ?
04:50Donc on a engagé un dialogue avec France 5 Est parce qu'en fait nous,
04:55on intervient beaucoup auprès de sociétés familiales, non cotées mais cotées aussi.
05:01Et on avait fait une étude pour les sociétés cotées,
05:04et vous vous apercevez qu'y compris dans les sociétés cotées
05:07où on pourrait penser qu'il y a une forme de démocratisation plus large du sujet,
05:10que c'est plus facile, au fur et à mesure que vous descendez en taille d'entreprise,
05:14le taux d'adoption de l'actionnariat salarié,
05:17le taux d'adoption de mécanisme d'incentive, désolé pour l'ambitisme,
05:22de type action gratuite ou stock option, sont de plus en plus faibles.
05:27Si vous prenez 400 sociétés cotées sur Euronext compartiment A, B, C,
05:31vous avez dans le CAC 40 pratiquement 70-80% de taux d'adoption,
05:35et dès que vous arrivez sur les plus petites sociétés vous tombez à un niveau très faible.
05:38– Comment ça s'explique ça ?
05:40– Alors, comment ça s'explique ? C'était tout le travail qu'on a mené,
05:44et en fait à partir d'un questionnaire posé à toutes les sociétés qui avaient signé la charte,
05:51on s'est rendu compte qu'il y a trois éléments majeurs
05:55qui sont identifiés comme des freins par ces sociétés.
05:58Premier élément individuel, je l'appelle individuel parce qu'il est carré,
06:02c'est la complexité perçue, c'est-à-dire que les sociétés, les investisseurs professionnels,
06:09les dirigeants d'entreprises, les managers, c'est pas seulement les adhérents de France Invest,
06:14tout le monde se dit, oulala, ce sujet-là, compliqué.
06:17– On reviendra de…
06:19– Parce que c'est assez intéressant.
06:22– Oui forcément, exactement, parce qu'on est quand même…
06:24– Mais tiens d'ailleurs, j'oublierai pas les deux autres, vous inquiétez pas,
06:28mais je veux bien vous entendre d'un mot sur la complexité, Philippe Fardel pour commencer,
06:33est-ce que vous l'avez ressenti ça avant de vous lancer ?
06:35– Totalement, parce que nous, quand on a racheté l'entreprise à un groupe international,
06:39on avait cette volonté justement d'impliquer nos salariés, jusqu'aux moindres salariés,
06:44dans cette participation à l'aventure de cette nouvelle société,
06:48et on a mis du temps à trouver le bon support,
06:51qui aussi ne coûte pas presque plus cher qu'en outils de gestion,
06:56que le capital qu'on mettait à disposition, par exemple, de nos salariés.
07:00Donc oui, ça a été très complexe.
07:02– On rentrera dans le détail dans un instant.
07:04D'un mot aussi, est-ce que ça vous a un peu effrayé,
07:06la complexité des différents dispositifs qui étaient à disposition ?
07:09– Honnêtement non, parce qu'en fait, bon moi je suis plutôt d'une culture finance à l'origine,
07:13donc manipuler des chiffres, manipuler de l'illégal,
07:16ce n'est pas quelque chose qui me rebute, bien au contraire.
07:19Moi ce qui m'a plu, c'est que finalement dans ce marché,
07:24il n'y a pas tant d'acteurs qui sont aussi forts que ça
07:27pour accompagner les entreprises dans la mise en place.
07:29On a une offre qui est, moi je trouve, assez restreinte,
07:32et c'est des gens qui connaissent tellement bien leur métier,
07:35qui nous guident assez facilement, et in fine, ce n'est pas très sorcier.
07:39– Ok, donc complexité ensuite.
07:41– Complexité, alignement des parties prenantes.
07:44Alors l'alignement des parties prenantes, il est à deux niveaux,
07:46c'est au niveau des actionnaires,
07:48si vous n'avez pas qu'un seul actionnaire, forcément il y a un dialogue.
07:52Est-ce que la notion de partage de valeur,
07:54parce que vous l'avez évoqué deux fois, vous avez dit partage de valeur,
07:57et partage de la création de valeur.
07:59– C'est vrai, il y a les deux termes, oui.
08:00– Ce n'est pas tout à fait la même chose.
08:01Il y a des tas de situations dans lesquelles vous entendez les actionnaires dire,
08:04mais attendez, moi je ne partage pas la valeur.
08:06La valeur qui a été créée historiquement, je n'ai pas de raison de la créer.
08:10Si vous, vous avez un patrimoine acquis,
08:12vous n'allez pas le donner gratuitement à quelqu'un d'autre.
08:14En revanche, vous associer avec vos salariés, avec vos managers,
08:18pour faire croître, pourquoi pas ?
08:20Et là on est plutôt sur la création de valeur.
08:22Donc besoin d'aligner ça.
08:23– La nuance est importante.
08:24– Très importante.
08:25Et la deuxième chose c'est, ok vous avez décidé ça en tant qu'actionnaire,
08:29mais comment réagit l'équipe dirigeante en tout ?
08:31Comment elle adopte, comment elle adhère au projet
08:34que vous portez en tant que missionnaire ?
08:36Et par rapport à ce que vous voulez faire, est-ce que ça lui parle ?
08:38Est-ce qu'elle considère que ça va aider les salariés
08:41à s'engager plus pour créer de la valeur en dessous ?
08:44– D'accord.
08:45– Deuxième sujet.
08:46– Il m'en manquait un.
08:47– Il en manquait un, qui a été évoqué par Philippe,
08:49qui est quand même la notion de coût.
08:51– Eh oui.
08:52– D'ailleurs c'est assez intéressant parce que la première réflexe
08:54des personnes qu'on interroge quand on sort le sujet de son contexte,
08:57c'est le coût de mise en place, c'est cher.
09:00Et donc, est-ce qu'on a envie de mettre ça ?
09:03– Oui, c'est cher.
09:04– C'est cher, ça dépend.
09:05– Ça dépend si ça permet de fidéliser, etc.
09:07– Exactement.
09:08– On va y revenir sur les impôts.
09:09– Tout revient sur les impôts.
09:10– Exactement.
09:11– Effectivement.
09:12Ok, donc complexité, alignement des parties prenantes et coût.
09:15Allez, je démarre un peu plus concrètement,
09:18je vous ai donné la pointe une première fois,
09:20mais pour bien comprendre ce que vous avez mis en place,
09:22Philippe Fardel, je commence avec Mousseline, marque emblématique,
09:24évidemment, je ne sais pas s'il y aura des Français qui ne connaissent pas Mousseline,
09:27si on fait un sondage, on doit être à 95 ou 98% des Français qui connaissent la marque.
09:33Ce qu'on peut déjà dire, c'est que vous l'avez fait revenir
09:35sous pavillon français, ça c'est une démarche intéressante.
09:37– Oui, totalement, c'était une marque patrimoine,
09:40mais appartenant à un groupe international, suisse, d'agroalimentaire, voilà.
09:45On a racheté cette marque et cette activité, plus avec une usine,
09:51et donc c'est à peu près 180, 190 salariés à date,
09:55donc on est vraiment dans une structure de grosse PME,
09:58c'est moins de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires,
10:00donc on est vraiment dans cette structure-là.
10:02Et la volonté, ce que je disais, a été vraiment de partager avec nos salariés
10:09cette aventure d'entrepreneuriat.
10:12– Donc vous l'avez mise en place au mois de janvier, c'est ça ?
10:14– On l'a mise en place au mois de janvier,
10:15donc on a déjà, nous, participation-intéressement
10:17qui venait de la succession et de la reprise de l'entreprise.
10:20On a mis en place la loi Pacte aussi,
10:22qui fait qu'il y aura une partage de la valeur à la revente,
10:26le jour où il y a une revente de l'entreprise,
10:28donc que la plus-value sera partagée.
10:30Et puis on a voulu aller un peu plus loin en lançant l'actionnariat salarial.
10:34– D'accord, avec quel retour ?
10:35Alors c'est frais, mais quel retour ?
10:38Quand vous questionnez vos salariés sur le projet,
10:42quel engagement, quel retour ?
10:44– Alors le premier retour, c'est de la surprise,
10:46c'est vraiment de se dire, mais vous êtes sûr que ça ne va rien nous coûter ?
10:50Parce que nous, on a fait un choix qui était d'allouer
10:53une petite partie du capital aux salariés.
10:56Et ils auront, lors de la sortie, cette capacité à toucher la plus-value de ce capital,
11:01mais sans avoir à le financer pour l'instant.
11:04Voilà, ça c'est la solution qu'on a prise.
11:06Donc déjà, ils étaient très surpris que l'entreprise leur fasse, entre guillemets,
11:10quelque chose sans qu'ils aient à investir, investir d'argent.
11:13Bien évidemment, on attend un investissement humain derrière,
11:16et c'est aussi pour la motivation de tout le monde.
11:19Et puis, on a un retour très très favorable,
11:22parce que je crois que 95% des salariés ont fait action de ce droit-là.
11:27Donc c'est vraiment très très important, et c'est un vrai succès.
11:32– Jean-Noël Ray, on va voir quel dispositif de partage de la valeur vous avez privilégié.
11:36Peut-être en quelques mots, présentez-nous Novark Group Industriel, c'est ça ?
11:41– Novark Group Industriel, français.
11:44Novark, c'est d'abord «nov» pour l'innovation.
11:48L'arc, c'est l'arc, c'est ce qui relie les gens, c'est ce qui relie les projets,
11:51c'est comment on arrive à connecter les clients, les fournisseurs,
11:56la R&D avec la production, la R&D avec le commerce,
11:59on crée des arches un petit peu partout.
12:01– Et donc vous travaillez beaucoup sur les réseaux électriques,
12:03les réseaux ferroviaires, c'est ça ?
12:05– D'abord sur les réseaux électriques, on veut protéger l'électricien de réseau
12:08qui intervient sur un réseau électrique, tous les réseaux électriques.
12:11On travaille également sur la construction des réseaux,
12:13ce n'est pas tout à fait pareil, ce n'est pas les mêmes métiers.
12:16Et puis après, on a une dernière activité qui est dans la chimie,
12:18qui n'a rien à voir, qui, elle, est là pour proposer des produits
12:21pour embellir les voitures, vous achetez une voiture,
12:24vous aimez bien qu'elle soit propre, qu'elle brille, qu'elle soit neuve.
12:26– Je vais vous confier la mienne.
12:28– Avec grand plaisir.
12:29– Parce que c'est une vraie voiture de Parisien qui a pris des points de tous les côtés.
12:32– On est capable de vous en faire…
12:34– Mais on n'est pas là pour parler de ça,
12:35plutôt du dispositif de partage de la valeur que vous avez choisi.
12:38– Qu'est-ce qu'on a fait ?
12:39Chez Novark, déjà, on a un modèle qui est simple.
12:41Novark, ce n'est pas une entité, c'est une holding avec 65 filiales,
12:45avec des filiales qui vont de 5 collaborateurs à 150 collaborateurs.
12:49Donc, on a vraiment tout type de population, tout type d'entreprise.
12:52Vous avez parlé d'alignement.
12:53Effectivement, l'alignement, c'était un gros enjeu pour nous.
12:56Ce qu'on a fait, c'est que déjà, toutes les sociétés ont un accord d'intéressement.
12:59Qu'elles soient inférieures à 10, supérieures à 10, il n'y a pas de problème.
13:01Celles qui sont supérieures à 50, naturellement, de la participation.
13:04Ce qu'on a fait également, c'est qu'en 2015, on a créé un FCPE.
13:08Vous avez parlé de coûte.
13:09Tout à l'heure, on a créé le plus petit FCPE de France.
13:11On avait une enveloppe.
13:12On ne savait pas.
13:13On est parti.
13:14On m'a dit, mettez en place un FCPE.
13:15J'ai mis en place un FCPE.
13:16C'est bien.
13:17On a eu une enveloppe de 800 000 euros.
13:19Le coût, je n'en parlerai même pas.
13:20Par contre, le payback aujourd'hui, je peux vous le dire, c'est que les gens qui n'ont
13:23pas voulu au départ parce qu'ils étaient un peu dans l'ignorance de ce qui pouvait
13:27se passer, derrière, nous auront dit au bout de 4 ans, si j'avais su.
13:31Si j'avais su.
13:32Après, on a eu un grand coup de chance.
13:33C'est qu'on a des fonds qui nous accompagnent.
13:34Et les fonds qui tombent tous les 5 ans chez nous sont sortis en 2020.
13:38Donc, en 2020, on a eu une sortie.
13:39On a pu valoriser le FCPE.
13:41Entre-temps, on avait mis en place une Manco en 2017.
13:44Donc, compagnie liée au management où la plupart des cadres du groupe étaient avec
13:48nous.
13:49Quasiment tous les cadres du groupe étaient avec nous.
13:50Là, ils ont fait une très, très belle opération.
13:52On les avait financés grâce à un financement in fine, donc pas d'apport personnel à faire.
13:56Et puis, en 2020, on a mis à la troisième étage de la fusée.
14:01On a mis en place un plan d'action gratuite.
14:04Alors, dans beaucoup de sociétés, on voit ça au niveau des comex.
14:06C'est réduit à peu de personnes.
14:07Nous, vu l'organisation du groupe, on s'est dit...
14:09Enfin, je me suis dit surtout parce que là, on parle d'alignement encore.
14:13Beaucoup de managers du comex disaient mais pourquoi ?
14:16Pas nous, simplement.
14:18Pourquoi tu veux mettre les autres ?
14:19Parce que toi, tout seul, tu fais rien.
14:21Nous, tous ensemble, on fait quelque chose.
14:23Donc, au lieu de partir sur une dizaine de personnes, on a mis 80, un peu plus de 80
14:27collaborateurs là-dedans.
14:28Et aujourd'hui, on a donc le FCPE, on a la Manco, on a les Zaga.
14:31Et la dernière mission a été consistée d'aligner l'intérêt des actionnaires minoritaires,
14:36des financiers, de l'actionnaire majoritaire, des collaborateurs et du dirigeant moi-même.
14:41Voilà.
14:42Donc, on a mis toutes les planètes ensemble.
14:43C'est presque un catalogue de tous les dispositifs possibles.
14:48Alors, moi, ce que je retiens quand même, c'est si on parle des bénéfices constatés,
14:52c'est quand même à la fois le levier de compétitivité et puis de pérennité.
14:57De rétention.
14:58Voilà.
14:59Pourquoi c'est un levier de pérennité pour les entreprises ?
15:02Je le ressens mais je veux bien que vous m'expliquiez avec vos mots.
15:04Moi, je crois que ça a été bien dit.
15:05Il y a un enjeu aussi d'association large de tous les acteurs au sein de l'entreprise
15:11qui contribuent à sa réussite.
15:13Et on rejoint le sujet d'alignement d'intérêt.
15:15C'est-à-dire que ça part effectivement des actionnaires professionnels que nous on peut être
15:19jusque aux salariés dans l'atelier de l'usine.
15:22Et il faut qu'il y ait une bonne continuité, un alignement d'intérêt parfait
15:25tout au long de cette chaîne pour que ça fonctionne.
15:27Et je retiens quand même aussi un élément qui est intéressant,
15:29c'est qu'en France, il y a beaucoup d'outils.
15:31Vous en avez cité déjà un certain nombre.
15:33On n'a pas de problème d'outils.
15:34On en a peut-être même presque trop.
15:36Je ne sais pas, il peut y avoir un débat.
15:37On en revient à la complexité dont on parlait tout à l'heure.
15:39L'enjeu, c'est de les décrypter.
15:41Il y a un enjeu de pédagogie par rapport à cette complexité.
15:43Évidemment, toujours, ça c'est quelque chose qui doit être géré.
15:46Et puis aussi d'explications.
15:48Et là, je pense que les actionnaires professionnels ont un rôle à jouer pour pouvoir être…
15:52Évidemment, on ne fait rien sans les dirigeants comme toujours dans ce métier.
15:55Mais de pouvoir être expert en soutien, promoteur de ces instruments,
16:01parfois conseil aussi sur des sujets juridiques,
16:04aux côtés d'autres conseils.
16:05Il peut y avoir des…
16:06Il y a vraiment des leviers à activer pour que tout ça puisse avancer.
16:09Avec évidemment une question d'attractivité des talents
16:14et de fidélisation des salariés, Jérôme Lorre,
16:17c'est clairement identifié, ça, le lien entre l'actionnariat salarié
16:25ou le partage de la valeur ou la création de la valeur
16:28et cette marque employeur pour simplifier.
16:32Oui, alors je pense que ça, c'est complètement identifié de plus en plus
16:35par toutes les entreprises, tous les actionnaires, tous les dirigeants.
16:38Je pense que ce qui est assez intéressant,
16:40c'est qu'il y a un taux d'utilisation de ces dispositifs
16:43qui n'est peut-être pas aussi large qu'on le souhaiterait.
16:45En revanche, on ne voit pas aujourd'hui d'actionnaires ou de dirigeants
16:50qui nous disent qu'on ne veut pas faire par principe.
16:53On ne veut pas partager.
16:54Ça n'existe plus.
16:56Ça fait très longtemps qu'on n'a pas entendu ça.
16:58Donc, l'enjeu n'est vraiment pas de se dire est-ce que ça va être utile ?
17:02La question, c'est plutôt de ne pas rentrer par le petit bout de la lorgnette
17:06et de ne pas prendre une situation de deal M&A
17:09où on rachète une société, où on se parle sur plein d'autres choses que ça.
17:12C'est de s'être dit en amont, comme l'évoquait un peu Alexis tout à l'heure
17:15ou Jean-Noël et Philippe, en amont, se dire finalement
17:18quel est mon objectif ? Comment je fidélise ?
17:21Oui, on revient à cette idée de stratégie.
17:23Exactement, de stratégie et de se dire je vais construire là-dessus.
17:26Et à partir de cette vision, qui va être spécifique malgré tout à Mousseline,
17:30à Novark et à n'importe quelle autre entreprise,
17:33de se dire qu'est-ce qui correspond le mieux à ma culture, à mon corps social, etc.
17:37Mais est-ce que c'est vraiment, Philippe Fardel,
17:40une question que vous pose à quelqu'un que vous cherchez à embaucher ?
17:43Est-ce que vous avez de l'actionnariat salarié ?
17:45Non, honnêtement non.
17:47Non, ça fait partie des choses que l'on propose
17:50mais ça ne fait pas partie,
17:53ce n'est pas un réflexe d'un postulant chez nous
17:56de dire est-ce qu'il y a de l'actionnariat ?
17:58Il y a d'autres choses qu'il pose comme questions, mais pas celles-ci.
18:01En revanche, vous l'avez mis en place aussi
18:05dans la perspective d'une fidélisation.
18:07Alors je ne sais pas, est-ce que dans vos métiers,
18:09je ne sais pas s'il n'y a pas de secteur,
18:11il y a des secteurs qui ne sont pas en tension en France aujourd'hui
18:14en termes d'emploi, mais enfin bon, est-ce que...
18:18En tous les cas, nous dans l'encadrement et dans le management,
18:20ça fait partie aussi des outils de fidélisation,
18:23ça c'est évident.
18:24Parce que si les personnes sortent
18:27pendant la durée du dispositif,
18:29ils n'ont droit à rien, il y a un moment.
18:31Donc c'est un complément de motivation
18:34pour rester dans l'entreprise.
18:35Et quand on parle de stratégie, ça veut dire que
18:37effectivement, ce que vous avez mis en place en janvier,
18:39ça s'inscrit dans une stratégie de moyen ou de long terme
18:42ou alors vous n'êtes pas encore forcément dans cette stratégie ?
18:44Non, non, c'est une stratégie de 4-5 ans.
18:46On parlait de renouvellement de fonds dans nos capitaux, etc.
18:49C'est exactement la même chose.
18:51Donc c'est une stratégie à 4-5 ans
18:54qui est mise en place justement
18:56pour que l'aventure se termine tous ensemble.
18:58Enfin, se termine ou en tous les cas,
19:00il y a un but et un terme ensemble.
19:04Est-ce que, Jean-Noël Ray,
19:05moi j'ai bien compris, Novak,
19:07la complexité d'avoir autant de structures
19:10différentes, de tailles différentes.
19:12Il y a un côté ciment
19:16de l'ensemble de ces structures
19:18et de l'ensemble des salariés avec le partage de la valeur ?
19:21Oui, parce que dans le schéma,
19:23c'est qu'une structure aussi
19:25qui paraît assez complexe comme ça
19:27nous permet aussi de faire des ponts.
19:28Faire des ponts, ça permet à des collaboratoires
19:30de passer d'un métier à un autre métier,
19:31d'une fonction à une autre fonction.
19:33C'est important et tout en gardant effectivement
19:35ce ciment qui est l'actionnaire salarial.
19:37Pour nous, c'est un petit peu différent de Philippe.
19:40Pourquoi ?
19:41Parce qu'on est vraiment présents en région.
19:43On est présents en région parisienne,
19:45on est présents dans le nord, à côté de l'île.
19:47On est présents en Alsace,
19:48la région de Mulhouse, de Colmar.
19:50Et à côté, on a des voisins,
19:51l'Allemagne, la Suisse.
19:53Aujourd'hui, pour avoir des talents
19:55qui restent chez nous,
19:56il n'y a pas que le salaire.
19:57Il faut leur proposer tout un tas de choses.
19:59Et ça, c'est un élément de fidélisation
20:01par rapport à l'Allemagne,
20:02par rapport à la Belgique,
20:03par rapport à la Suisse, par rapport à l'Espagne.
20:05On est présents de l'autre côté,
20:06même dans les autres pays.
20:07C'est un élément qui est fort.
20:08Et là-dessus, quand ils se disent
20:09« Et nos actions ? »
20:10Maintenant, la première question qu'on pose,
20:12c'est « Et nos actions ? »
20:13Elles valent combien ?
20:14Parce qu'on a aligné tout le monde.
20:15Les actionnaires, les dirigeants.
20:17Tout le monde est aligné sur la même valeur,
20:19avec le même calcul.
20:20La même base de multiples.
20:22C'est quelque chose qui est extraordinaire.
20:24Et quand on fait des réunions de Manco,
20:26là, j'appelle ça des réunions,
20:27parce qu'en fait, d'ailleurs, c'est des réunions.
20:29Ce sont des assemblées générales,
20:30ce sont des conseils d'administration.
20:32Et tout le monde participe.
20:33Et tout le monde pose la question.
20:34Puis après, derrière, on sait que ça diffuse.
20:37Voilà, chez les autres.
20:38Et là, ça a un effet extraordinaire.
20:40C'est que du positif.
20:41– Alexie Dupont, quel est le rôle des sociétés de gestion
20:44dans cette définition de stratégie,
20:46même dans cet accompagnement des entreprises,
20:49sociétés de gestion,
20:50qui sont rentrées au capital de ces entreprises ?
20:52– Il y a plusieurs niveaux.
20:53C'est vrai qu'il y a tout ce qui se décline
20:55au niveau de l'entreprise
20:56et qui a été très bien décrit.
20:57Et j'espère qu'on aura beaucoup,
20:58beaucoup plus d'entreprises accompagnées demain
21:00qui auront les mêmes bêtises.
21:01– Si après cette émission,
21:02vous ne vous y mettez pas, franchement,
21:05je m'adresse à nos téléspectateurs et téléspectatrices.
21:07– Mais un des constats qu'on faisait aussi,
21:09et ça rejoint un point que Jérôme évoquait sur
21:11on ne peut pas travailler dans l'urgence
21:12sur ce type de sujet,
21:13c'est la nécessité pour les sociétés de gestion
21:15de prendre du recul.
21:16C'est un peu ce qu'on veut les inviter à faire
21:18aussi au travers de ce guide,
21:20pour réfléchir en amont à leur vision,
21:23l'élaboration d'une stratégie interne,
21:25peut-être inclure cette stratégie
21:26dans leur stratégie d'investissement,
21:29en faire un élément clé
21:30de leur approche ESG des entreprises,
21:32pour réfléchir en amont à ce qu'ils veulent faire,
21:34comment ils veulent le faire,
21:35comment ils veulent parler de ces sujets
21:37à leurs dirigeants,
21:38puisque toutes les entreprises n'ont pas forcément
21:40la chance d'avoir des dirigeants aussi familiers
21:42avec ces sujets que vous deux,
21:44donc parfois il y a simplement des sujets
21:46de pédagogie, d'explication,
21:47et ça on ne peut pas faire ça
21:49dans un deal concurrentiel de M&A,
21:52accéléré, on sait comment est le marché français,
21:55c'est très dense, il y a beaucoup d'acteurs.
21:57Donc si on n'a pas réfléchi en amont,
21:59le sujet partage de la valeur risque de tomber
22:01un peu ou d'être mis de côté
22:04dans la dernière ligne droite
22:05de l'opération d'investissement.
22:07Et ça c'est vraiment ce qu'on veut arriver à éviter
22:09en permettant aux sociétés de gestion
22:11d'avoir réfléchi avant
22:12pour avoir plus d'impact après.
22:14Ça veut dire qu'il faut rédiger
22:16un vrai cahier des charges, en quelque sorte, Jérôme Lange ?
22:18Ah oui, tout à fait.
22:19Nous, systématiquement,
22:21quand on commence un dossier,
22:23on parle aux actionnaires, aux dirigeants,
22:25et on leur dit qu'est-ce que vous voulez faire ?
22:26On sort du produit.
22:27Pas de produit, pas de dispositif,
22:29pas de fiscalité,
22:30c'est pas le sujet.
22:31Le sujet, c'est ce qu'on dit, Philippe et Jean-Noël,
22:33c'est qu'est-ce qu'on veut faire par rapport à notre groupe.
22:35Donc comment on se projette ?
22:37Quels sont les objectifs poursuivis ?
22:38Quel est notre cahier des charges ?
22:40Et une fois que le cahier des charges est posé,
22:42paradoxalement, aller trouver la bonne enveloppe,
22:44Alexia rappelait qu'on avait plein de produits
22:46dans notre beau pays,
22:47les pouvoirs publics,
22:48tout le monde est très créatif, en fait, sur ce sujet,
22:50on va toujours trouver l'enveloppe
22:52la meilleure
22:54pour mettre en place le cahier des charges
22:56qui a été défini par les actionnaires
22:58et la direction générale.
23:00– Je veux bien qu'on prenne quelques minutes,
23:02il nous reste 5 minutes dans cette émission
23:04pour parler du rôle, finalement,
23:06de ces actionnaires professionnels.
23:08Philippe Fardel, la marque Mousseline,
23:11vous l'avez rachetée par des investisseurs en 2022,
23:14c'est ça ?
23:15Je crois que c'est Food & Beverage Private Equity.
23:18C'est quoi la philosophie ?
23:20Comment vous pouvez nous présenter cette philosophie ?
23:26– Je pense qu'il y avait un alignement vraiment commun
23:31sur cette envie de faire de cet outil-là
23:36un outil de fidélisation, un outil de motivation
23:39et que l'ensemble des salariés soient impliqués dans ce projet.
23:44Il n'y a pas eu, on parlait tout à l'heure
23:46de la création et de l'importance de cet alignement,
23:49je pense qu'il n'y a à aucun moment,
23:51moi quand j'ai porté ce projet-là,
23:53il n'y a pas eu de contraintes, voire à l'inverse,
23:56c'était vraiment, oui c'est une très bonne idée,
23:58il faut qu'on arrive à trouver la solution.
24:01On a mis un peu de temps pour trouver la solution,
24:03mais on l'a trouvée, donc cet alignement,
24:05il était vraiment, dès le départ, très important
24:07sur tous nos actionnaires.
24:09– Est-ce que, Jean-Noël Rey, la présence d'une société de gestion,
24:12on peut se dire aussi que c'est rassurant pour les collaborateurs ?
24:16– C'est rassurant parce qu'on a des gens
24:19qui s'inscrivent dans du moyen terme,
24:21ça enlève de suite et ça dissipe de suite le doute
24:24dans la tête des collaborateurs de se dire,
24:26demain le groupe peut être vendu,
24:28parce qu'on a des participants qui sont très minoritaires,
24:30qui sont diverses, on a trois participants,
24:33on a surtout des participants qui sortent et qui reviennent,
24:36je pense à la BPI, je pense à la BNP,
24:38qui sortent et qui reviennent.
24:39– Et qui sont minoritaires.
24:40– Voilà, mais qui ont confiance et qui renouvellent,
24:42et qui rejouent tous les cinq ans,
24:44puis après on a des nouveaux qui réinvestissent à nos côtés,
24:46on a beaucoup de nouveaux qui tapent à la porte pour investir,
24:48et quand on communique là-dessus aux actionnaires salariés,
24:51on leur dit, vous voyez, vous êtes actionnaire,
24:52ils sont actionnaires, on parle d'égal à égal,
24:55et ça c'est quelque chose qui plaît aux gens,
24:57on est actionnaire comme eux,
24:59ça c'est quelque chose qui est fabuleux, ça plaît.
25:01– Et on parlait de stratégie,
25:02est-ce que dans votre stratégie chez Novark,
25:04il y a encore une autre brique à rajouter dans les prochaines années,
25:07ou vous vous dites on en a déjà fait pas mal ?
25:09– On en a fait pas mal, mais je ne vous ai pas tout dit tout à l'heure,
25:12c'est qu'on est arrivé à connecter le fait de garder certaines actions
25:17pour redonner du boost aux autres,
25:20ce qui fait qu'on réalimente la machine, je m'explique,
25:23si vous êtes détenteur d'une Manco, d'une CPE,
25:26si vous gardez vos titres,
25:27derrière on va vous donner un petit incentive supplémentaire
25:30parce que vous les gardez un certain temps,
25:31et puis à la sortie des fonds,
25:33vous allez reprendre encore une petite louche là-dessus.
25:35La petite louche, elle peut paraître pour certains un peu petite,
25:38en réalité elle est très importante,
25:40ça représente in fine des mois de salaire,
25:42ça représente une fiscalité qui est très intéressante,
25:44et c'est la reconnaissance.
25:46Je crois qu'on n'a pas assez parlé de ça,
25:48le mot reconnaissance, les collaborateurs se disent
25:50on est traité, on est considéré,
25:53quand vous avez ça, vous voyez tout à l'heure,
25:55moi je n'ai pas parlé de coût,
25:56parce que le payback il est tellement simple,
25:58la reconnaissance des gens, la fidélité,
26:00et d'ailleurs le sourire des gens quand vous êtes en entreprise.
26:03On a 50 sites dans le groupe,
26:05moi quand je vais dans les sites, les gens sourient,
26:07ça, la bonne humeur, c'est ce que vous voyez,
26:09ils vous disent votre pari il est réussi,
26:11vous avez donné des pourcents, mais c'est très bien,
26:13mais ils vous font gagner combien ?
26:15La richesse elle est là,
26:17donc le partage il est inéluctable.
26:19Un mot rapide, peut-être pour rebondir
26:21sur ce mot de reconnaissance
26:23dans toutes celles et ceux
26:25que vous avez interrogé pour ce guide,
26:27c'est un mot qui revient souvent,
26:29dans le retour des salariés évidemment.
26:31Alors dans le retour des salariés,
26:33oui je vais prendre un exemple,
26:35c'est l'exemple chez Suez,
26:37vous avez Meridiam, Global Infrastructure Partners,
26:40qui rentre au capital pour acheter le nouveau Suez,
26:42donc des images de très gros fonds,
26:44pour une très grosse société,
26:46donc plutôt des vilains requins
26:48qui veulent acheter la société.
26:50Et donc, Jean-Noël parlait de reconnaissance,
26:52quand Thierry Déau
26:54et J.I.P. ont dit
26:56on veut ouvrir le capital aux salariés,
26:58première réaction c'est pourquoi ces gens-là
27:00qui normalement ont l'image de tout se mettre dans la poche,
27:02pourquoi ils veulent ouvrir à nous ?
27:04Et bien tout simplement, et là on a fait intervenir
27:06les actionnaires devant les organisations syndicales,
27:08devant les salariés,
27:10pour avoir cette reconnaissance et de dire
27:12attention, nous on ne va pas pouvoir,
27:14ce n'est pas parce qu'on a beaucoup d'argent,
27:16ce n'est pas parce qu'on est super intelligents
27:18comme financiers qu'on va pouvoir changer un groupe
27:20aussi gros que Suez, le transformer,
27:22si vous n'êtes pas avec nous,
27:24c'est tous ensemble, et aujourd'hui
27:26sur les webcasts internes,
27:28les salariés posent en permanence la question
27:30on en est où du plan stratégique, etc.
27:32Ils sont alignés et reconnus.
27:34Alexis Dupont, un mot de conclusion, 30 secondes
27:36sur cette démocratisation
27:38que vous recherchez.
27:40Il y a des milliers d'exemples d'entreprises
27:42accompagnées par nos adhérents
27:44qui ont des histoires extraordinaires
27:46et on voudrait vraiment que leurs salariés puissent en bénéficier
27:48encore plus qu'aujourd'hui, parce qu'il y a un sujet
27:50peut-être de créer quelque chose
27:52au niveau de la société derrière.
27:54Les acteurs professionnels que nous sommes,
27:56les actionnaires professionnels peuvent jouer un rôle,
27:58il faut qu'ils s'organisent,
28:00qu'ils aillent plus loin dans leurs réflexions
28:02pour pouvoir peser, mais on va avancer
28:04sur ces sujets.
28:06Et puis ils peuvent évidemment consulter ce guide
28:08sur le passage de la création de valeur.
28:10Merci à tous, c'était passionnant
28:12de découvrir vos expériences
28:14et conseils respectifs.
28:16À très bientôt sur Be Smart For Change.
28:18Merci à toutes et à tous
28:20de votre fidélité.

Recommandations