Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:00 - 19h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir.
00:00:03 On vient d'entendre un bruit bizarre sur le plateau.
00:00:05 C'est dû à quoi ?
00:00:07 Excusez-nous, on a peur !
00:00:09 - C'est parce que les fusées, face à l'info,
00:00:11 sont en train de décoller.
00:00:13 - C'est Simon Guilain qui veut faire la minute info.
00:00:16 Comment allez-vous ? - Je vais très bien.
00:00:18 Je suis très content de vous retrouver ce soir.
00:00:20 Bonsoir à tous.
00:00:21 François Béroux, relaxé par le tribunal correctionnel de Paris,
00:00:26 le président du MoDem,
00:00:28 est sujet dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
00:00:31 "C'est la fin d'un cauchemar de 7 ans",
00:00:33 a-t-il affirmé après cette décision de justice.
00:00:36 Dans ce dossier, 2 autres prévenus ont été relaxés
00:00:39 et 8 ont été condamnés à des peines allant de 10 à 18 mois de prison
00:00:42 avec sursis.
00:00:43 Sans surprise, la 1re motion de censure
00:00:45 déposée contre le gouvernement de Gabriel Attal
00:00:48 a été rejetée à l'Assemblée nationale.
00:00:50 124 députés ont voté pour,
00:00:52 très loin de la majorité absolue nécessaire de 289 voix.
00:00:55 Les députés LR et ceux du RN n'ont pas voté
00:00:59 cette motion de censure déposée par la gauche.
00:01:01 Et puis, l'assaillant de la gare de Lyon
00:01:03 est toujours en garde à vue.
00:01:05 L'homme de 32 ans a blessé 3 personnes,
00:01:07 dont une grievement.
00:01:08 C'était samedi matin.
00:01:09 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat
00:01:12 et sa garde à vue peut durer jusqu'à 48 heures.
00:01:15 Devrait-elle s'achever ce soir ou demain, chère Christine ?
00:01:18 -Merci, Simon Guillain.
00:01:20 Et au sommaire ce soir,
00:01:22 de quoi la haine contre la France est-elle le nom ?
00:01:27 A-t-on trop minimisé ce sentiment ?
00:01:29 Ou au contraire, faut-il l'ignorer ?
00:01:31 L'assaillant de la gare de Lyon a avoué être en garde à vue,
00:01:35 a agi... a avoué, en garde à vue,
00:01:37 agir par vengeance, par rapport à la France.
00:01:40 Selon Éric Zemmour, ces gens ne sont ni fous ni instables.
00:01:44 Ils détestent la France et veulent tuer des Français.
00:01:46 Il ne s'agit pas de folie, mais de francocide.
00:01:49 En quoi est-ce un acte anti-français décomplexé ?
00:01:53 En quoi sommes-nous devant les limites du discours psychiatrique ?
00:01:57 L'éditeur de Mathieu Boccotti.
00:01:59 On ne comprend pas ce qui s'est passé
00:02:01 dans le centre de rétention administrative de l'île Léquin
00:02:04 ce week-end, alors que les objectifs des CRA
00:02:08 est de maintenir dans un lieu fermé
00:02:10 les étrangers qui font l'objet d'une décision d'éloignement
00:02:13 dans la trente de leur renvoi forcé,
00:02:15 et notamment les clandestins connus pour des troubles
00:02:18 à l'ordre de l'Etat public.
00:02:20 Sept ont été libérés sur un mobile
00:02:23 que le ministère de l'Intérieur conteste.
00:02:25 Il n'avait pas de téléphone pour communiquer.
00:02:28 Beauvau répond qu'il existe pourtant dans ce complexe
00:02:30 des téléphones de substitution.
00:02:32 En quoi cette affaire nous en dit long
00:02:35 sur la faiblesse de nos procédures d'éloignement ?
00:02:38 L'analyse de Dimitri Pavlenko.
00:02:40 Au-delà du triplement des tarifs de stationnement
00:02:45 pour les SUV à Paris par Anne Hidalgo,
00:02:47 approuvés avec 6 % de participation,
00:02:51 on se demandera ce soir si, là encore,
00:02:53 nos libertés ne sont pas grignotées, voire amputées.
00:02:58 Est-ce la remise en cause de la liberté individuelle ?
00:03:01 Allons plus loin.
00:03:02 Devra-t-on, au nom de l'impact écologique,
00:03:05 empêcher un célibataire
00:03:07 d'avoir un appartement de plus de 50 m2 ?
00:03:10 Pourquoi pas une taxe en fonction de l'impact écologique
00:03:12 de son comportement ?
00:03:14 Et qu'en est-il du sport obligatoire ?
00:03:16 Car être en bonne santé a moins d'impact écologique ?
00:03:19 Le regard critique de Marc Menand ce soir.
00:03:22 Nous reviendrons sur cette attaque au couteau
00:03:25 au samedi matin, Gare de Lyon.
00:03:27 Au-delà de cette attaque précise,
00:03:29 y a-t-il de quoi être surpris ?
00:03:30 Parce qu'il arrive ?
00:03:32 N'y a-t-il pas dans son profil
00:03:34 plusieurs sujets de notre naïveté française,
00:03:37 de la question de la libre circulation
00:03:40 à l'état de la Gare de Lyon,
00:03:42 en passant par la sécurité dans les transports
00:03:44 et l'état de droit ?
00:03:45 Le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:03:47 Et puis, alors que Guillaume Pelletier,
00:03:50 sur Cégnose, ce matin, au micro de Sonia Mabrouk,
00:03:53 a créé le buzz en expliquant qu'avoir des enfants
00:03:55 est un message politique,
00:03:57 c'est la garantie de sérieux, de concret
00:03:59 par rapport au présent et à l'avenir.
00:04:01 On en discutera.
00:04:02 Mais nous nous arrêterons sur les propos
00:04:05 de Jean-Marc Jancovici, pour qui il faut pénaliser
00:04:07 les grosses voitures, même si elles ont pour but
00:04:10 de véhiculer une famille.
00:04:12 "On me jette à la figure les familles de 25 enfants",
00:04:15 dit Edwin, la famille, mais aussi "écologie ou écologisme",
00:04:18 l'édito de Mathieu Boccote.
00:04:19 Une heure pour reprendre un peu de hauteur
00:04:22 sur l'actualité avec nos mousquetaires.
00:04:24 On commente, on décrypte, et c'est maintenant.
00:04:27 (Générique)
00:04:28 ---
00:04:39 -Il n'y a plus de bruit sur le plateau, tout va bien.
00:04:42 Vous avez entendu ce bruit ? -Bien sûr.
00:04:44 -On aurait dit que le train entrait en gare.
00:04:46 -Comment ? -On aurait dit que le train
00:04:49 entrait en gare. -Oui, c'est ça.
00:04:51 -Qu'on était à la gare de Lyon. -J'ai retourné l'étape
00:04:54 pour voir si Victor Hugo... -Ah, c'était vous.
00:04:56 -Victor Hugo, sortez de ce corps.
00:04:58 Joli costume, jolie cravate, vous aussi,
00:05:02 mais Mathieu Boccote, là... -Ah !
00:05:05 -Il est passé chez le costumier. -Il se peut.
00:05:08 -Moi, je suis passée chez le coiffeur.
00:05:10 On va écouter... Merci, ma chérie.
00:05:13 -Alors, entrons dans le vif du sujet ce soir,
00:05:16 parce qu'on a vraiment beaucoup de questions à aborder.
00:05:20 Ecoutons avant tout.
00:05:22 -Je ne suis pas Français.
00:05:26 Je ne rêve pas d'être Français.
00:05:29 Je n'aime pas la France.
00:05:31 Je déteste tous les Français.
00:05:34 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
00:05:38 Car c'est les Français
00:05:42 qui m'ont privé mon droit de vivre.
00:05:45 C'est les Français qui m'ont ôté ma dignité.
00:05:49 C'est les Français qui ont volé mes biens.
00:05:54 C'est les Français qui ont pillé de A à Z
00:05:58 tout mon pays, tout mon continent.
00:06:01 C'est les Français qui ont pris en otage mes grands-parents
00:06:05 pour l'esclavage.
00:06:07 -Il y a eu une nouvelle attaque au couteau en France.
00:06:11 Permettez-moi d'insister sur ce terme.
00:06:14 Encore une.
00:06:15 Une attaque qui se réclamait,
00:06:17 Mathieu Bocote, explicitement, de la haine de la France.
00:06:21 Dans un instant, Charlotte,
00:06:23 on va s'intéresser au parcours de cet homme.
00:06:26 Dans votre premier édito,
00:06:28 vous souhaitez revenir sur son discours,
00:06:30 on vient de l'entendre, explicitement antifrançais.
00:06:33 -Oui, il ne fait aucun mystère
00:06:37 de son sentiment, de sa vision des choses.
00:06:40 L'homme en question ne fait aucun mystère
00:06:43 de son désir d'en finir avec la France et les Français.
00:06:46 Il ne fait aucun mystère du fait qu'il appuie cela
00:06:50 sur une vision de l'histoire
00:06:53 sous le signe de la revanche.
00:06:55 Donc, il n'aime pas la France,
00:06:57 il n'aime pas les Français,
00:06:59 il en veut pour la question de la colonisation,
00:07:02 qui est une période assez brève de l'histoire africaine.
00:07:06 On aura peut-être l'occasion d'y revenir.
00:07:08 Mais le déséquilibre des malheurs de l'Afrique
00:07:11 par la colonisation nous amène à faire une lecture
00:07:14 occidental-ocentrée de l'histoire africaine.
00:07:17 On nous dit tout de suite,
00:07:19 il est très clair dans son propos,
00:07:21 "c'est un fou, c'est l'argument psychiatrique,
00:07:24 "c'est un homme qui n'a pas toute sa raison."
00:07:27 J'entends l'argument,
00:07:28 peut-être n'est-ce pas un homme parfaitement équilibré,
00:07:32 mais les "déséquilibrés" français de sous-champs
00:07:34 n'ont pas l'habitude de croire qu'ils doivent poignarder
00:07:38 un événement historique.
00:07:39 - Des migrants.
00:07:41 - Oui, vous avez raison, ce n'est pas un migrant,
00:07:43 mais pas de manière immédiate.
00:07:45 Mais il n'y a pas de réciprocité à la matière.
00:07:48 Il va falloir comprendre pourquoi une certaine catégorie
00:07:52 de la population se croit appelée à poignarder des Français
00:07:55 quand il ne va pas bien.
00:07:57 Il y a un élément particulier là-dedans.
00:07:59 Ce sont des gens qui se réclament d'une histoire.
00:08:02 Une mémoire, une cause, une idéologie.
00:08:05 Il veut poignarder les Français, mais on s'en fout.
00:08:08 On décide explicitement de ne pas le prendre au sérieux.
00:08:13 On décide explicitement de dire ce que tu dis
00:08:15 ne nous intéresse pas,
00:08:17 ton propos, la justification que tu donnes rationnellement,
00:08:20 nous décidons d'y voir un simple dérèglement psychiatrique
00:08:24 et nous refusons de prendre au sérieux tes motivations.
00:08:27 - Au début, non?
00:08:28 - Je pense que c'est assez clair.
00:08:30 D'autant qu'on a l'impression
00:08:32 que tout le système cherche à minimiser l'événement.
00:08:35 Comme si ce qui s'était passé, c'était un fait divers de plus,
00:08:38 probablement du pain béni pour l'extrême droite.
00:08:41 Alors, je note que le refus de prendre au sérieux,
00:08:45 le discours de ceux qui agressent la France,
00:08:47 ne date pas d'hier.
00:08:49 Petit souvenir, 2015, au moment du Bataclan.
00:08:53 Les djihadistes disent explicitement
00:08:57 qu'ils s'en prennent au croisé et au décadent.
00:09:00 Il a dit que pour eux, la France, globalement, c'est la décadence
00:09:03 et c'est l'éternel...
00:09:05 C'est la chrétienté qu'il faut faire tomber
00:09:07 parce qu'elle est allée en terre d'islam.
00:09:09 Ils le disaient comme tel.
00:09:11 Est-ce qu'on a pris au sérieux leur discours?
00:09:14 Pas du tout. On s'est dit, "Oh là là, attends,
00:09:16 "ils nous détestent à cause de notre liberté,
00:09:19 "à cause de ce que nous sommes."
00:09:20 Ils l'ont dit explicitement.
00:09:22 Ils veulent nous dégommer parce qu'on est décadent
00:09:25 et parce qu'on est chrétien,
00:09:26 parce que nous sommes les héritiers de la chrétienté.
00:09:29 Ils le disaient, on a décidé de ne pas prendre ça au sérieux.
00:09:32 Plus encore, le discours public dominant, c'est,
00:09:34 "Quel malheur les a poussés à nous frapper ainsi."
00:09:36 N'est-ce pas l'islamophobie dont ils sont victimes?
00:09:39 Je me souviens, soi-distant, qu'après Charlie Hebdo,
00:09:42 une figure politique importante en France,
00:09:44 avait expliqué dans les semaines qui avaient suivi,
00:09:46 n'est-ce pas le fruit de l'apartheid français,
00:09:49 ces gens qui sont condamnés aux marges
00:09:52 se vengent en nous frappant?
00:09:54 Donc là, autrement dit, on refuse.
00:09:56 J'insiste là-dessus parce que c'est important.
00:09:59 C'est un mécanisme mental et politique et symbolique
00:10:02 qui a pour fonction de rendre invisible et inaudible
00:10:06 ce qu'on nous dit pourtant clairement.
00:10:08 "Je vais vous tuer parce que vous êtes français."
00:10:10 Et vous répondez, "Docteur, docteur." Non, non, non.
00:10:13 Il faut prendre au sérieux le discours,
00:10:15 surtout sa demandée d'où il vient.
00:10:17 Qu'est-ce qu'il y a derrière ce déni?
00:10:18 Je pense que d'abord, nous ne croyons plus aux ennemis.
00:10:21 On est plus capable, on est dans un monde si dépolitisé
00:10:24 sur le plan philosophique,
00:10:25 qu'on ne comprend plus l'ennemi politique
00:10:28 qui veut tout simplement nous conquérir,
00:10:30 nous dominer, nous écraser, nous tuer.
00:10:32 Donc, derrière l'hostilité,
00:10:35 on voit de la folie plutôt que de la résolution.
00:10:38 On ne croit pas non plus au choc des civilisations.
00:10:41 On nous a dit que c'est une théorie d'extrême droite.
00:10:43 Donc, le choc des civilisations n'existe pas.
00:10:46 On ne peut pas prendre au sérieux ces manifestations.
00:10:49 On ne croit pas au choc des religions.
00:10:51 Et plus encore, on a adhéré à cette idée un peu étrange
00:10:54 que les conflits humains se règlent normalement
00:10:57 par la conversation et les communications,
00:10:59 et pas par la violence, la guerre et la volonté de dominer l'autre.
00:11:02 J'apprends à nos commentateurs progressistes bienveillants
00:11:05 qu'il existe dans l'être humain un désir de dominer son prochain.
00:11:08 Il existe chez l'être humain un désir de conquérir.
00:11:11 La revanche et le ressentiment, ça existe.
00:11:13 Et si on ne peut prendre au sérieux
00:11:15 que les assassins qui ont d'abord écrit un traité philosophique
00:11:19 en quatre ou cinq tomes
00:11:20 pour expliquer pourquoi dans ce traité, ils détestaient les Français,
00:11:23 et à la fin, ils veulent les flinguer ou les tuer à coup de couteau,
00:11:26 si c'est le seul qu'on peut prendre au sérieux,
00:11:29 parce que les autres, on ne les prendrait pas au sérieux,
00:11:32 on se condamne à ne rien comprendre à ce qui nous tombe dessus,
00:11:35 c'est-à-dire une agression,
00:11:36 qui est une étape de plus dans une guerre déclarée à la France.
00:11:40 -Nous parlons d'un discours antifrançais.
00:11:42 Quelles sont les sources de ce discours ?
00:11:45 -Elles sont nombreuses et pourtant simples.
00:11:47 D'abord, c'est l'esprit de revanche.
00:11:49 On comprend, le monsieur est très clair.
00:11:52 Il dit "Vous avez pillé notre continent, vous nous avez humiliés,
00:11:55 et dès lors, l'heure est venue de la revanche."
00:11:58 Ça repose, je l'ai dit, sur une lecture très limitée
00:12:01 de l'histoire de l'Afrique, de la colonisation.
00:12:04 Ce monsieur connaît peu de choses, mais il l'a entendu,
00:12:07 parce qu'avec la qualité de son discours,
00:12:10 je devine que ce n'est pas lui le théoricien de son propre propos.
00:12:13 Il a capté des formules qui circulaient dans l'espace public.
00:12:17 Son discours, aussi bête que ça puisse paraître,
00:12:20 c'est un discours assez mainstream, assez banal.
00:12:23 C'est le discours qu'on entend dans les universités.
00:12:25 C'est le discours qu'on entend dans la gauche intellectuelle.
00:12:29 C'est le discours qu'on entend dans plusieurs journaux de gauche.
00:12:32 C'est le discours de plusieurs "historiens pontifiants"
00:12:35 qui ne cessent d'expliquer aux Français
00:12:37 qu'ils sont coupables d'exister.
00:12:39 C'est un discours assez mainstream, mais désormais exprimé
00:12:42 par un homme qui a la volonté de passer aux actes,
00:12:45 de tirer des conclusions à l'arme blanche de ce discours.
00:12:49 Et sur le fond des choses, c'est intéressant,
00:12:51 voire intéressant dans le tannant,
00:12:53 qu'est-ce qu'il reproche à l'Europe,
00:12:55 à la civilisation occidentale, à la France,
00:12:58 à partir de 1492, de s'être étendue ?
00:13:00 C'est le discours qui sous-tend son propos.
00:13:02 Je note une chose.
00:13:03 La seule civilisation à laquelle on reproche
00:13:06 de s'être étendue dans l'histoire, c'est l'Europe.
00:13:08 Le monde arabe s'est étendu en d'autres temps.
00:13:11 Les Arabes sont-ils perpétuellement occupés
00:13:13 à s'autocritiquer pour avoir conquis l'Afrique du Nord
00:13:16 il y a de cela plusieurs siècles ?
00:13:18 Les Arabes disent-ils sans cesse
00:13:20 qu'on n'aurait pas dû arriver en Afrique du Nord ?
00:13:23 D'ailleurs, on s'excuse d'avoir traversé Gibraltar,
00:13:26 d'avoir cherché à s'emparer de l'Espagne,
00:13:28 d'avoir été refoulé par Charles Martel.
00:13:30 On n'aurait pas dû aller rencontrer Charles Martel,
00:13:33 qui n'est plus un héros occidental,
00:13:35 car on n'est plus capable de l'horrer.
00:13:37 Quoi qu'il en soit, il y a aussi cette idée
00:13:39 que l'Occident ne devrait s'arricher
00:13:42 qu'au pillage de l'Afrique,
00:13:43 qui, de l'autre côté, serait absolument riche
00:13:46 si ce n'était du pillage occidental.
00:13:48 Les colonisés doivent reprendre leur droit
00:13:51 en ayant un discours particulièrement violent
00:13:54 qui peut aller jusqu'à la conquête,
00:13:56 jusqu'à la contre-attaque par le couteau.
00:13:58 Je me permets de noter,
00:14:00 c'est un discours...
00:14:01 La politesse m'interdira de mentionner l'auteur de la phrase,
00:14:04 mais le discours qu'on entend ces jours-ci
00:14:07 d'une figure importante de l'intelligentsia qui se veut centriste
00:14:10 nous dit qu'en France, il y a une guerre,
00:14:13 les corps bruns,
00:14:14 les corps issus de l'immigration,
00:14:16 se révoltent contre les idées brunes au pouvoir.
00:14:19 Idées brunes = nazisme.
00:14:21 Ce discours tenu par un intellectuel centriste,
00:14:23 la politesse m'interdit de le nommer,
00:14:26 vu les circonstances.
00:14:27 Je ne fais pas le responsable.
00:14:29 Mais quand on entretient une vision de la société
00:14:31 où les corps bruns, les racisés,
00:14:33 les nouveaux héritiers de l'esclavage
00:14:35 se battent contre les nazis qui dirigeraient la France,
00:14:38 ce discours, en dernière instance,
00:14:40 crée les conditions de légitimation,
00:14:43 on pourrait dire d'un choc des cultures,
00:14:45 un choc violent qui peut aboutir assez terriblement.
00:14:48 -Je vais vous demander,
00:14:49 il faut y voir, selon vous, du terrorisme,
00:14:52 juste avant, pour préciser,
00:14:53 pour aller un peu dans le sens que vous disiez,
00:14:57 sur la source de ce discours anti-haine.
00:14:59 Je me rappelle, par exemple, de ce rappeur,
00:15:03 en 2012, il y avait une pétition à propos de ce rappeur,
00:15:08 et Daniel Obono de l'EFI, par exemple,
00:15:11 avait soutenu la pétition en faveur de ce rappeur
00:15:14 qui chantait, je cite,
00:15:16 "Nique la France et son passé colonialiste,
00:15:19 "ses odeurs, ses relents, ses réflexes paternalistes.
00:15:23 "Nique la France, je cite toujours,
00:15:25 "et son histoire impérialiste,
00:15:27 "ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes."
00:15:30 Et puis la députée de l'EFI avait exprimé
00:15:34 le fait que ce soit de la liberté d'expression.
00:15:36 Quelle est votre réaction ?
00:15:38 -J'espère que personne n'a dit à cet homme qu'il faisait de la poésie.
00:15:42 Premièrement, il faut le dire.
00:15:44 Deuxièmement, je me souviens d'une séquence semblable.
00:15:47 Il y a eu un rappeur,
00:15:49 Charlotte lui avait frotté les oreilles,
00:15:52 qui disait qu'il lui voulait tuer des bébés blancs.
00:15:55 Bien sûr, mais c'était pas un propos raciste.
00:15:58 Il exprimait lui-même, disait-il, sa douleur.
00:16:01 Un homme malheureux veut tuer des bébés d'une autre race
00:16:05 pour exprimer sa douleur dans la vie.
00:16:07 -C'est un pédouane, en fait.
00:16:08 -Je ne suis pas un intellectuel de gauche,
00:16:12 c'est-à-dire que je ne tiens pas les autres responsables de leurs actions.
00:16:16 C'est un discours ambiant, mais celui qui est coupable,
00:16:18 c'est celui qui tient le couteau.
00:16:20 Il n'en demeure pas moins que ce discours est odieux.
00:16:23 Quand on dit qu'il faut tuer des bébés blancs,
00:16:26 qu'on dit "nique la France", on doit s'attendre
00:16:29 à ce que ce discours ait des conséquences.
00:16:31 -Je vous demandais, est-ce qu'il faut y voir, selon vous,
00:16:34 du terrorisme ?
00:16:35 -C'est la question piège, par excellence, je crois.
00:16:39 Qu'est-ce qu'on va se dire ?
00:16:40 Le type, il veut tuer les Français,
00:16:42 il veut tuer les Français, il veut faire tomber la France,
00:16:45 mais on arrive à la conclusion que ce n'est pas du terrorisme.
00:16:49 On est soulagé, il voulait nous poignarder,
00:16:51 mais ce n'était pas pour des raisons terroristes.
00:16:54 "Je vais mieux, c'est un fait divers."
00:16:56 Il va falloir être intelligent un jour.
00:16:58 Le concept de terrorisme, aujourd'hui,
00:17:00 a pour fonction de nous rassurer.
00:17:04 "C'est un fait divers, c'est un coup de couteau,
00:17:06 "c'est un coup de poignard, on a cherché à y ouvrir la gorge,
00:17:10 "c'était pas du terrorisme, rassurez-vous, bonne chance."
00:17:13 On a envie de dire devant cela qu'il faut avoir
00:17:15 une vision d'ensemble.
00:17:17 Ce qui se joue à l'échelle de l'histoire,
00:17:19 demandons-nous ce qui va se passer dans un siècle.
00:17:22 Il y aura eu des coups de couteau,
00:17:24 il y aura eu des attentats style Bataclan,
00:17:26 il y aura eu des émeutes,
00:17:28 il y aura eu l'incivilité au quotidien,
00:17:30 il y aura eu les insultes aux femmes dans les transports,
00:17:33 il y aura eu l'islamisation des mœurs.
00:17:36 Il y a toute une série d'éléments
00:17:38 qui vont reboîter parfaitement les uns avec les autres.
00:17:41 Mais qu'est-ce qu'on va dire dans un siècle?
00:17:43 Au final, il y aura le trafic de drogue,
00:17:46 les souverainetés en rivalité avec la France.
00:17:48 Qu'est-ce qu'on leur dira dans un siècle?
00:17:51 On racontera tout simplement l'histoire d'une conquête,
00:17:54 d'une conquête multidimensionnelle.
00:17:56 Il y aura eu des coups de couteau, des bombes, des émeutes, tout ça.
00:18:00 Au final, est-ce qu'on se demandera,
00:18:02 est-ce qu'on va se rassurer en disant
00:18:04 que ceux qui nous ont conquis, à tout moment,
00:18:06 c'était pas des terroristes, c'était des psychiatrisés?
00:18:09 C'était pas si grave que ça, finalement.
00:18:12 -On continuera sur ce sujet avec vous, Charlotte, dans un instant.
00:18:17 J'ai plusieurs questions à vous poser sur le sujet,
00:18:20 mais j'aimerais bien qu'on fasse un tour à Londres,
00:18:23 rejoindre notre correspondante Sarah Ménahy,
00:18:26 exceptionnellement à propos de cette information,
00:18:29 puis on continue avec vous, qu'on vient d'apprendre,
00:18:32 Charles III aurait un cancer,
00:18:35 une forme de cancer, selon Buckingham Palace.
00:18:38 Est-ce que vous pouvez nous en dire plus, chère Sarah ?
00:18:41 -Bonsoir, Christine.
00:18:43 Oui, effectivement, le palais de Buckingham a communiqué
00:18:46 il y a un peu moins de 20 minutes.
00:18:48 Le roi Charles III souffre d'un cancer,
00:18:50 mais pas de la prostate, précise le palais.
00:18:52 À 75 ans, Charles III avait été hospitalisé
00:18:55 il y a 10 jours, maintenant, pour une hypertrophie de la prostate.
00:18:58 Il avait été opéré et avait passé trois nuits
00:19:01 à la London Clinic, dans l'ouest londonien,
00:19:04 mais ce n'est pas un cancer de la prostate,
00:19:06 et c'est justement durant cette hospitalisation
00:19:08 que les équipes médicales auraient remarqué,
00:19:11 auraient détecté ce cancer.
00:19:13 Le roi continuera d'assurer ses fonctions,
00:19:15 mais il se retirera de tout engagement public
00:19:18 pendant la durée de son traitement,
00:19:20 qui a commencé aujourd'hui, nous apprend le palais de Buckingham.
00:19:23 Dimanche, le roi avait fait sa première apparition publique
00:19:27 depuis son hospitalisation pour la prostate.
00:19:29 Il s'était rendu à une messe, notamment dans une église du Norfolk,
00:19:33 et il n'a pas été vu publiquement depuis son opération.
00:19:36 Ce soir, on nous apprend qu'il a un cancer,
00:19:38 sans préciser de quel type il s'agit.
00:19:41 Il va suivre un traitement et se retirer
00:19:43 de toute apparition publique pendant une durée indéterminée.
00:19:47 -Merci beaucoup, Sarah Ménahy, pour ces précisions.
00:19:50 On ne connaît pas le degré, l'intensité.
00:19:52 Il y a cancer et cancer.
00:19:54 On ne sait pas non plus de quel cancer il s'agit.
00:19:57 On reviendra, évidemment,
00:19:59 si nous avons des informations supplémentaires.
00:20:02 -Dimitri, à Lille, ce week-end,
00:20:04 un juge a remis en liberté sept clandestins.
00:20:08 Ce n'est pas rien.
00:20:10 Motif de ces libérations, il n'avait plus accès au téléphone.
00:20:14 Seulement, ce sont des retenus,
00:20:16 comme eux, qui ont détruit les appareils téléphoniques.
00:20:20 Vous nous dites que cette affaire
00:20:22 en dit long sur la faiblesse de nos procédures d'éloignement.
00:20:26 -Rien ne va dans cette affaire,
00:20:28 parce que la décision de justice, en soi,
00:20:30 est cohérente avec le droit français,
00:20:32 mais elle est absurde sur le fond.
00:20:35 L'ECRA, je le rappelle,
00:20:36 centre de rétention administrative,
00:20:38 c'est là qu'on place les étrangers en situation irrégulière,
00:20:42 qu'on a attrapés, qu'on veut garder sous la main
00:20:45 le temps qu'on accomplisse les procédures d'expulsion,
00:20:47 que ce soit acheter les billets d'avion,
00:20:49 parfois pour des pays où il n'y a pas de vol tous les quatre matins,
00:20:53 pour obtenir un laissez-passer consulaire, etc.
00:20:56 C'est en théorie,
00:20:57 car dans la réalité, c'est une procédure très complexe,
00:21:00 qui a un fort taux d'échec.
00:21:02 On compte en France, sur le territoire national,
00:21:05 environ 2 000 places de rétention, un peu plus,
00:21:08 dans 25 centres.
00:21:09 On est en train d'en construire 11 de plus,
00:21:12 car il y a quand même une très forte rotation,
00:21:15 si je puis dire, dans ces centres.
00:21:17 Donc, on sera, d'ici un an ou deux,
00:21:19 autour de 3 000 places dans ces CRA.
00:21:22 43 000 clandestins sont passés dans les centres de rétention français
00:21:26 en 2022, et dont 26 000,
00:21:28 rien que sur le centre de rétention de Mamoudzou,
00:21:30 qui est vraiment un cas particulier.
00:21:33 Et donc, depuis août 2022,
00:21:35 la politique du ministère de l'Intérieur,
00:21:38 c'est d'enfermer en priorité dans les centres de rétention
00:21:40 les clandestins connus pour les troubles à l'ordre public,
00:21:43 les plus violents, les délinquants, les radicalisés, etc.
00:21:46 Donc, vous voyez, une clientèle qui s'est nettement durcie
00:21:49 dans ces centres de rétention.
00:21:51 Vous avez quand même un sur trois, aujourd'hui, un retenu sur trois,
00:21:54 qui sort de prison, c'est-à-dire qui est à peine sorti de sa cellule,
00:21:57 il est envoyé dans le centre de rétention
00:21:59 en attendant qu'on accomplisse la procédure d'expulsion.
00:22:02 C'est pas en attente de son expulsion,
00:22:04 c'est en attente que l'administration parvienne à accomplir
00:22:06 la très longue et très compliquée procédure d'expulsion
00:22:09 que Charlotte passe son temps régulièrement à nous rappeler.
00:22:12 À chaque fois, on est effaré de voir à quel point c'est compliqué.
00:22:15 Donc, c'est normalement le SASS, vous voyez,
00:22:17 avant l'expulsion ou la libération,
00:22:19 parce qu'on a un taux, finalement, d'expulsion
00:22:22 qui est assez faible, en moyenne, c'est 50 %.
00:22:24 Vous en avez un sur deux qui va sortir du centre de rétention
00:22:27 les mains libres, alors qu'il est clandestin,
00:22:30 alors qu'il est en instance d'expulsion.
00:22:32 Vous voyez, en fait, le paradoxe, comme ça.
00:22:34 Voilà, donc, l'administration,
00:22:36 elle a 90 jours pour cocher toutes les cases de l'expulsion.
00:22:40 Alors, trois mois, ça passe assez vite,
00:22:41 mais, en fait, rassurez-vous pour eux,
00:22:43 en réalité, souvent, ils sortent plus vite.
00:22:44 La durée moyenne de rétention,
00:22:46 au-delà de laquelle il y a un dénouement pour eux,
00:22:48 donc, que ce soit expulsion ou libération, c'est 23 jours.
00:22:51 Et alors, on parle beaucoup, vous savez, en France,
00:22:53 de la surtransposition des normes européennes en France.
00:22:56 L'Europe laisse, en théorie, aux États membres,
00:22:58 18 mois pour la durée de rétention,
00:23:00 jusqu'à 18 mois.
00:23:02 En France, c'est trois. Vous voyez, donc, comme on est...
00:23:03 - En français ? - En France, c'est trois mois.
00:23:05 90 jours, maximum.
00:23:06 576, on pourrait aller jusque-là, les Allemands le font,
00:23:10 beaucoup de pays le font, mais pas les Français.
00:23:11 Nous sommes toujours mieux disants en la matière.
00:23:13 - On est généreux. - Oui.
00:23:15 - On marque une pause et on continue à parler
00:23:17 de notre générosité. - Absolument.
00:23:19 - Et de notre naïveté, ma chère Charlotte.
00:23:21 On va parler de notre naïveté française
00:23:23 avec ce qui s'est passé à la guerre de Lyon.
00:23:24 Et avec vous, mon cher Marc, peut-être,
00:23:26 de notre naïveté démocratique.
00:23:28 Avec la liberté individuelle attaquée.
00:23:30 Ou que de sujets.
00:23:31 Et avec vous, sur la famille, que de questions.
00:23:34 On marque une pause. À tout de suite.
00:23:36 Retour sur le plateau de Face à l'info.
00:23:40 Avec Dimitri, on parlait de ces centres de rétention administrative
00:23:43 et de ces sept clandestins qui se sont évadés en volée, comme ça.
00:23:46 - Ah non, on n'a pas évadé.
00:23:48 On a libéré, tout à fait légalement.
00:23:50 - Oui, c'est bien. C'est vrai.
00:23:52 - C'est vrai que c'est bien. Tout à fait légalement.
00:23:54 Mais Beauvau critique. Beauvau n'est pas d'accord.
00:23:56 Ah bon. Alors, on disait qu'on aimerait comprendre.
00:23:58 Justement, le juge des libertés de la détention
00:24:01 a estimé qu'il fallait libérer ces sept clandestins
00:24:04 parce qu'ils ne pouvaient pas communiquer librement
00:24:08 avec la personne de leur choix. Rapportez-nous tout, maintenant.
00:24:10 - Absolument. Alors, voilà.
00:24:12 Parce qu'en fait, c'est les détails qui sont incroyables dans cette histoire.
00:24:15 Parce que, bon, vous avez bien compris, les CRAS,
00:24:18 les centres de rétention, ce ne sont pas des prisons.
00:24:21 Les retenus n'ont pas le droit de quitter le bâtiment
00:24:23 quand ils y sont internés, mais à l'intérieur,
00:24:25 ils sont libres d'aller venir, d'aller d'une chambre à l'autre.
00:24:28 Ils sont libres de téléphoner.
00:24:30 Ils ont un droit d'appeler qui ils veulent.
00:24:32 Ils ont un droit de visite, également.
00:24:34 On peut rendre visite à quelqu'un, on peut lui amener des affaires, etc.
00:24:37 Ils ont aussi le droit d'être assistés juridiquement,
00:24:40 vous savez, par ces associations dont on avait tant parlé
00:24:42 il y a quelques mois, parce qu'elles sont richement dotées
00:24:45 par l'État, ces associations type la CIMAD, etc.
00:24:49 Et en cela, le CRAS, j'ai trouvé, c'est un policier qui disait ça
00:24:53 dans un papier du Figaro, c'est très juste,
00:24:54 il dit que c'est le comble de la schizophrénie française.
00:24:57 Vous avez dans le même endroit des gens qui sont payés par l'État,
00:25:00 les policiers, pour arrêter ces clandestins
00:25:02 et les surveiller en attendant leur expulsion.
00:25:04 Et vous avez ces associations qui sont, elles aussi, financées par l'État
00:25:08 pour aider ces clandestins à sortir de manière légale.
00:25:12 C'est quand même complètement ahurissant.
00:25:14 Donc, pour revenir à notre téléphone,
00:25:16 la règle dans les centres de rétention, elle est très précise,
00:25:19 il faut un téléphone au moins en libre accès pour 50 détenus.
00:25:22 Ça, c'est dans le CZA, c'est-à-dire le Code des étrangers.
00:25:26 Je ne me rappelle jamais ce que ça veut dire,
00:25:27 le CZA, le Code des étrangers du séjour et du droit d'asile.
00:25:30 Voilà. Donc, c'est énorme.
00:25:32 - Ça, c'est fait. - Voilà, exactement.
00:25:34 Un téléphone pour 50 détenus dans les centres de rétention.
00:25:37 À l'île Lesquins, où ça s'est produit, donc,
00:25:39 vous avez cinq cabines téléphoniques pour 116 places.
00:25:44 Vous voyez, le taux, il est largement atteint.
00:25:47 Or, ce qui se passe, l'histoire, c'est que lors d'une visite
00:25:50 de deux avocats le 1er décembre dernier,
00:25:53 ils constatent, ces deux avocats, que ce jour-là,
00:25:56 ce jour-là, 1er décembre, donc, vous avez quatre téléphones
00:25:59 dont les combinés ont été arrachés.
00:26:01 Donc, il n'y en a plus qu'un qui marche.
00:26:02 Donc, là, vous voyez, on n'est plus qu'à un taux de 1 pour 116.
00:26:05 On est en dessous du taux légal.
00:26:07 Et vous voyez, la logique administrative,
00:26:09 à quel point ça peut être débile, c'est que ce qui va se passer,
00:26:12 c'est que le 1er février, nos sept clandestins
00:26:14 avaient rendez-vous avec le juge des libertés de la détention.
00:26:17 Ils sont arrivés devant le juge avec une attestation
00:26:20 fournie par une association, en l'occurrence,
00:26:22 le groupe SOS Solidarité, qui dit,
00:26:24 "Ah, mais regardez, les avocats ont relevé que le 1er décembre,
00:26:28 il y avait quatre téléphones sur cinq qui ne fonctionnaient pas."
00:26:31 Donc, dans l'absolu, dans ce centre de rétention,
00:26:33 le droit à communiquer n'est pas garanti pour nos retenues.
00:26:37 Vous voyez ? Alors, à ce titre-là, au nom de cette attestation,
00:26:42 le juge des libertés de la détention a décrété pas de téléphone,
00:26:45 pas de retenue, donc c'est la règle, donc libération.
00:26:48 Vous voyez ? Tout ça en fonction d'un fait qui remonte à il y a 60 jours.
00:26:53 Alors, la préfecture du Nord, en voyant ça, a réagi.
00:26:56 Elle a expliqué au juge que, attendez, depuis le 1er décembre,
00:26:59 les téléphones, ils ont été réparés, les fameux téléphones ont été réparés.
00:27:03 Et mieux que ça, quand il n'y a plus de téléphone fixe,
00:27:05 vous avez des téléphones portables qui sont à la disposition,
00:27:08 des téléphones portables publics qui sont à la disposition.
00:27:10 On avait eu l'occasion d'en discuter, qu'ils sont disponibles.
00:27:11 Exactement. Voilà.
00:27:12 Argument non retenu par le juge qui écrit dans ses ordonnances,
00:27:15 tenez-vous bien, je vous lis la phrase,
00:27:17 "Il n'est pas établi que depuis ce témoignage,
00:27:19 les téléphones du CRA ont été réparés."
00:27:22 Il manque l'attestation, vous voyez ?
00:27:23 "L'administration ne pouvant sur ce point se faire une attestation à elle-même
00:27:27 pour justifier de la réparation des cabines téléphoniques."
00:27:30 Vous voyez, c'est extraordinaire. Voilà.
00:27:32 Donc la préfecture va faire appel.
00:27:33 Il se trouve que le parquet de Lille aurait pu faire appel lui-même ce week-end,
00:27:37 ce qui, un appel étant suspensif, ça aurait empêché la libération.
00:27:41 Seulement, manque d'effectifs ce week-end au tribunal de Lille.
00:27:45 Vous voyez ?
00:27:45 Et donc, deux des clandestins ont été placés sous assignation à résidence.
00:27:49 Alors d'ailleurs, c'est sûrement du pipeau,
00:27:51 parce que généralement, les clandestins laissent rarement d'adresse derrière eux.
00:27:53 Et les cinq autres, sont dans la nature.
00:27:55 Vous voyez ? Joie du droit français, c'est magnifique.
00:27:57 Alors, avec des règles pareilles qui font Mathieu vraiment bondir, on le voit.
00:28:03 Oui.
00:28:04 Lutter contre l'immigration clandestine,
00:28:07 Dimitri Pavlenko revient finalement à vider une baignoire
00:28:10 avec une toute petite cuillère.
00:28:12 Mais oui, ça veut dire qu'on peut construire
00:28:13 toutes les places de centres de rétention qu'on veut.
00:28:16 On a des procédures d'éloignement des clandestins en France
00:28:20 qui sont truffées de chaussettes rap.
00:28:22 L'expulsion doit être l'exception.
00:28:25 En fait, c'est ça qu'il faut comprendre.
00:28:26 C'est aux policiers de prouver la nationalité des personnes qui sont en rétention.
00:28:30 Et alors, généralement, les personnes en rétention,
00:28:32 avant des nationalités toujours très compliquées,
00:28:34 généralement, ils disent qu'ils sont palestiniens.
00:28:35 Voilà, comme ça, vous ne pouvez pas avoir de QTA, vous ne pouvez rien faire.
00:28:37 Les Palestiniens, il n'y a pas d'État.
00:28:38 Vous voyez ? Vous ne pouvez rien faire.
00:28:40 Donc, c'est très commode.
00:28:41 Le jour J, il faut encore que les expulsés,
00:28:45 quand on a prouvé leur nationalité,
00:28:47 qu'on a eu le QTA, le laissez-passer consulaire,
00:28:49 qu'on a acheté le billet d'avion,
00:28:50 il faut qu'ils consentent à monter dans l'avion,
00:28:52 ce dont on les a prévenus une semaine à l'avance.
00:28:54 Vous voyez ? Dans d'autres pays,
00:28:55 on ne s'embarrasse pas de toutes ces politesses.
00:28:57 En Europe, vous avez le droit de ne pas annoncer le jour de l'expulsion.
00:29:00 Vous avez même le droit d'administrer un calmant
00:29:02 à la personne qui est en train de se faire expulser.
00:29:04 En France, on ne le fait pas.
00:29:05 Dans l'ÉCRA, vous avez des actes de rébellion,
00:29:07 vous avez des émeutes, vous avez des évasions.
00:29:09 Vous en avez eu onze d'un coup à Vincennes,
00:29:12 le jour de Noël, le 25 décembre.
00:29:13 On en avait parlé dans "Face à l'info".
00:29:15 Dans l'ÉCRA, en plus, je vous expliquais,
00:29:17 on a un public d'habitués.
00:29:19 En fait, le parcours habituel de la population dans l'ÉCRA,
00:29:21 c'est entrée clandestine en France.
00:29:23 Souvent, délinquance, ils se font arrêter,
00:29:26 ils vont en prison.
00:29:27 De la prison, on les envoie au centre de rétention
00:29:29 et là, par la magie de l'administration,
00:29:31 ils sont soit expulsés, soit libérés.
00:29:33 S'ils sont libérés, ils reviennent en France.
00:29:34 Vous voyez comme ça, le carousel de l'éloignement,
00:29:36 ça tourne comme ça, à plein régime, en permanence.
00:29:39 Et le pompon, il se trouve que nous avons des anarchistes,
00:29:42 français, mais aussi italiens,
00:29:44 qui font campagne en ce moment en France.
00:29:45 C'est une information d'Europe 1.
00:29:47 Il y a eu une réunion dans un squat à Vitry-sur-Seine.
00:29:50 Je vous lis le titre de la réunion.
00:29:51 "Détruire les centres de rétention, débat et repas.
00:29:54 Les centres se ferment avec le feu."
00:29:56 Voilà ce que l'on dit aujourd'hui
00:29:57 dans les communautés anarchistes.
00:30:00 Et je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:30:01 le jour du réveillant,
00:30:03 donc quelques jours après l'évasion massive à Vincennes,
00:30:05 vous avez eu 12 personnes qui se sont fait arrêter
00:30:08 pour tenter, qui étaient en train d'essayer d'organiser
00:30:10 une évasion de centres de rétention.
00:30:11 Ces gens-là seront jugés le 14 février
00:30:15 et il y aura du Barnum, évidemment, devant leur procès,
00:30:18 également comme il y en a aujourd'hui
00:30:19 devant les centres de rétention.
00:30:20 - J'ai une petite question subsidiaire pour vous,
00:30:22 Dimitri Pavlenko.
00:30:23 Est-ce que la loi immigration aide à durcir peut-être tout ça ?
00:30:28 C'est-à-dire, lorsqu'on voit que Gérald Darmanin
00:30:30 a beaucoup insisté sur ces 4 000 étrangers
00:30:33 qui seront expulsés, est-ce que...
00:30:35 - Non, il n'y avait rien pour les CRA,
00:30:36 pour les centres de rétention dans la loi immigration.
00:30:39 On a créé...
00:30:40 On va envoyer plus de monde dans les centres de rétention,
00:30:42 notamment ceux qui sont des délinquants, par exemple,
00:30:45 mais qui, étant en France depuis plus de 20 ans,
00:30:47 ne sont pas expulsables.
00:30:49 Donc, ils vont aller dans les CRA,
00:30:50 mais ils vont entrer dans ce système de carousel
00:30:52 dont je vous parlais.
00:30:53 Et finalement, on verra à l'épreuve des faits si ça change.
00:30:55 Il y a un plan CRA pour créer plus de places,
00:30:57 mais le problème n'est pas là.
00:30:58 Le problème n'est pas là.
00:30:59 Le problème est dans l'exécution du droit
00:31:01 et dans toutes ces chausse-trappes dont notre droit est fait
00:31:03 pour, finalement, comme je vous le disais,
00:31:05 faire de l'expulsion l'exception.
00:31:06 - Vous me direz, Jean, ce qu'il y a dans la loi immigration,
00:31:08 histoire de nous rappeler un peu.
00:31:09 - Il n'y a rien sur les centres de rétention.
00:31:11 Non, vraiment, dans la loi immigration...
00:31:12 - Mais de façon générale, est-ce que...
00:31:15 Merci beaucoup pour votre analyse de cette info européen
00:31:17 de ce matin.
00:31:18 Marc Menand, au-delà du triplement des tarifs
00:31:21 de stationnement pour les SUV à Paris
00:31:23 par Anne Hidalgo, approuvé avec 6 % de participation,
00:31:28 question où sont nos libertés,
00:31:30 est-ce que ce ne sont pas nos libertés,
00:31:31 notre liberté individuelle qui est diminuée,
00:31:35 qui est amputée ?
00:31:36 Est-ce que, par exemple, on ne peut pas voir
00:31:39 notre impact épologique, au nom de notre impact éthologique,
00:31:41 empêcher un célibataire d'avoir plus de 50 mètres carrés ?
00:31:44 Vous n'avez qu'un seul enfant,
00:31:45 vous avez 60 mètres carrés, etc.
00:31:49 Jusqu'où peut aller cette amputation
00:31:52 de notre liberté individuelle ?
00:31:54 - C'est une très bonne question.
00:31:55 C'est ce qui m'était venu ce matin,
00:31:58 en ayant le résultat de ce triomphe d'Anne Hidalgo.
00:32:02 C'est-à-dire qu'elle a atteint 5,68 % des voix.
00:32:06 C'est une hausse énorme,
00:32:08 puisqu'elle était à 1,75 %
00:32:10 lors de l'élection présidentielle.
00:32:12 - Avec 60 % de participation. - Oui, oui.
00:32:14 Bon, alors c'est quand même extraordinaire.
00:32:17 C'est un peu moins que sur les patinettes.
00:32:19 Sur les patinettes, elle avait fait un petit référendum.
00:32:21 Ils avaient été 108 000 à voter.
00:32:23 Là, il n'était que 78 000.
00:32:25 Alors, moi, je n'ai pas de SUV.
00:32:27 Ne croyez pas que je suis en train de prêcher pour ma parboise.
00:32:30 Moi, j'ai une toute petite voiture de rien du tout.
00:32:32 Mais il faut regarder la logique du système.
00:32:37 En l'occurrence, c'est notre liberté
00:32:41 doit être conditionnée au bien général.
00:32:44 C'est la logique même.
00:32:46 Ma liberté s'arrête là où elle empiète sur celle des autres.
00:32:50 Et là, c'est une question de nocivité par rapport aux autres.
00:32:55 Donc, vous avez raison,
00:32:56 ça pose la question de la liberté individuelle.
00:33:00 À quel moment je peux me laisser aller à ma fantaisie ?
00:33:04 Non plus parce qu'éventuellement, ça va déranger mon voisin,
00:33:08 mais simplement parce que mon comportement
00:33:11 a un impact sur l'environnement
00:33:14 et par conséquent, je deviens un être maudit,
00:33:17 un être à éliminer, tout du moins, un être à pénaliser.
00:33:22 Alors, la question que vous avez posée,
00:33:24 ça m'était venu tout de suite.
00:33:25 Je dirais que là, c'est un peu la revanche des aigris.
00:33:28 C'est la revanche des envieux.
00:33:30 D'ailleurs, quand on regarde ceux qui ont voté à l'Est,
00:33:34 c'est le côté un peu plus populaire.
00:33:35 Là, ils étaient "On ne veut plus de SUV".
00:33:38 Remarquons quand même que chez les classes populaires,
00:33:40 il y en a de plus en plus qui essaient d'avoir un SUV d'occasion.
00:33:43 Et dans le 16e, en revanche, là, ils étaient...
00:33:46 Mais on s'en fout parce que quoi qu'il arrive,
00:33:49 un SUV, par exemple, je vais faire de la pub pour Peugeot,
00:33:52 c'est le plus vendu.
00:33:53 Eh bien, le Peugeot, il fait 4 litres ou 6 litres au 100.
00:33:56 Alors, déjà, faire 4 litres, 6 litres au 100,
00:33:59 vous ne faites pas 100 kilomètres dans Paris,
00:34:01 tout ça, ça ne signifie rien du tout.
00:34:03 C'est une hérésie que de se poser des questions par rapport à ça.
00:34:07 - Revenons sur la liberté... - Mais ce n'est pas de la pub,
00:34:09 c'est une info, juste pour ça.
00:34:10 Oui, oui, non, mais alors, vous avez dans ceux...
00:34:12 Voilà, il y a Kia, il y a Hyundai.
00:34:14 Là, on est en dessous de 6 litres pour ces trois-là.
00:34:17 Ce sont les trois les plus vendus.
00:34:19 Et alors, je reviens maintenant sur cette liberté individuelle.
00:34:23 Oui, vous avez un appartement,
00:34:26 mais alors, un appartement de 150 mètres carrés,
00:34:28 vous êtes tout seul.
00:34:29 Ça, ça m'est venu logiquement, voyant l'information,
00:34:32 mais j'ai découvert, c'est extraordinaire,
00:34:35 que je n'étais pas le premier à penser à ça.
00:34:37 Oh, non !
00:34:38 Il y a les écolos et des gens de la Commission européenne,
00:34:42 ils projettent notre avenir.
00:34:44 Et il y a Pia Mamuth,
00:34:47 elle est chercheuse à l'université de Munich.
00:34:49 Elle a mené des travaux extraordinaires.
00:34:52 Quelle est la possibilité d'avoir une cage pour un individu
00:34:57 sans nuire à l'ensemble de la société ?
00:34:59 La conclusion, elle est claire.
00:35:01 Pour une personne, c'est 14 à 20 mètres carrés.
00:35:05 - Non. - Oui.
00:35:07 Donc, le studio de 50 mètres carrés,
00:35:09 tu rentres chez toi, mon garçon, c'est trop grand.
00:35:12 Alors, 48 m à 80 mètres carrés,
00:35:16 ça, c'est pour une famille de quatre,
00:35:18 c'est-à-dire les parents plus les deux enfants.
00:35:23 Et alors, il y en a un qui est encore plus extraordinaire que ça.
00:35:26 Il a considéré les travaux de cette chercheuse de Munich,
00:35:29 il s'appelle Stéphane Mauser, et c'est un membre de la Commission.
00:35:34 Il a dit quoi, lui ?
00:35:35 Il dit "mais attendez, il n'y a pas que la taille.
00:35:38 C'est que si vous avez un grand appartement,
00:35:41 il faut chauffer.
00:35:42 Si vous chauffez, vous chauffez plus que l'autre,
00:35:45 et par conséquent, il faut une taxe sur le chauffage.
00:35:49 C'est quand même une évidence.
00:35:52 Vous vous rendez compte jusqu'où nous en sommes ?
00:35:55 Alors, vous achetez pendant 25 ans un appartement de 120 mètres carrés.
00:36:01 Vous êtes content.
00:36:02 "Ah oui, mais le petit dernier vient de partir."
00:36:06 "C'est fini, c'est trop grand pour vous. Vous revendez."
00:36:10 Ah ben, il n'y a pas de discussion là-dessus.
00:36:13 C'est-à-dire que la notion de liberté individuelle n'existe plus.
00:36:18 Et alors, je me suis dit "mais il a encore à élucubrer."
00:36:21 Ça veut dire quoi ?
00:36:22 C'est que si j'habite au premier étage, que je prends l'ascenseur,
00:36:27 si j'habite au deuxième étage, que je prends l'ascenseur, etc.,
00:36:31 jusqu'à cinq étages, c'est humain de prendre les escaliers.
00:36:34 Et en plus, c'est bon, parce que ça permet de faire du sport.
00:36:37 Si vous faites du sport, vous êtes en pleine santé.
00:36:39 Donc, il faut une taxe dégressive, mais la plus chère,
00:36:43 c'est pour le premier étage, si vous prenez l'ascenseur.
00:36:45 C'est une évidence. Il faut réfléchir à ces choses-là.
00:36:49 Sinon, on passe à côté de l'essentiel.
00:36:54 Et dans cette optique,
00:36:56 on s'aperçoit que les écolos cherchent à tout moment
00:37:01 à mettre en place ce système qui conduira au monde radieux,
00:37:06 un monde en pleine harmonie,
00:37:09 un monde où on pourra accueillir sans aucun souci,
00:37:12 puisque nous aurons mesuré les espaces nécessaires
00:37:17 pour les uns et les autres.
00:37:18 Vous pourrez aussi avoir le droit à un biftec par semaine.
00:37:22 Ah bah oui, pas deux.
00:37:24 Il y a un petit point qu'ils oublient, c'est en fonction de la taille.
00:37:27 Parce qu'un gringalet comme moi, forcément, il va pas manger comme Mathieu.
00:37:30 Et puis, il y a un garçon qui s'est distingué ce week-end.
00:37:33 C'est Teddy Riner.
00:37:34 On attend de lui quoi ? Une médaille d'or aux Jeux olympiques ?
00:37:38 Oh bah le bonhomme ! 2,5 m et 140 kg !
00:37:42 Comment vous allez nourrir un gars comme ça
00:37:44 pour qu'il puisse se rendre aux Jeux olympiques ?
00:37:47 - Il revient aux États-Unis ? - Pardon ?
00:37:49 - Et dans les autres pays ? - Oui, non mais...
00:37:51 Vous vous rendez compte ? C'est-à-dire qu'il nous faut donc
00:37:54 envisager peut-être une dérogation pour les plus d'1,80 m.
00:37:58 À partir d'1,80 m, vous n'aurez pas la même taxe.
00:38:02 Mais il faut aller plus loin que ça.
00:38:03 Vous savez qu'on a une médecine formidable aujourd'hui
00:38:05 avec les possibilités d'agir sur la génétique.
00:38:10 Vous pouvez choisir le petit bébé qui aura les yeux bleus.
00:38:13 Eh bien, si on calcule bien, on pourrait faire en sorte
00:38:16 qu'à l'avenir, les générations soient entre 1,20 m et 1,50 m.
00:38:22 À partir de là, on aurait une société.
00:38:25 On est tout petit, mais ça ne nous handicape pas.
00:38:28 Et on pourrait ainsi avoir la multiplication des uns et des autres
00:38:33 à cueillir et sans aucun souci.
00:38:35 Voilà, je crois que j'ai résolu le problème
00:38:37 et que je peux m'inscrire à la Commission européenne à Bruxelles.
00:38:41 -Mais je pense qu'on va ressortir votre chronique dans quelques années.
00:38:45 C'est possible.
00:38:47 J'aimerais un petit tour de table rapide
00:38:49 pour introduire peut-être votre chronique dans un instant.
00:38:51 Écoutez Guillaume Pelletier ce matin chez Sonia Mabrouk.
00:38:55 Une petite sortie qui a fait couler beaucoup d'encre.
00:38:58 Un petit tour de table après.
00:39:01 -Marion Maréchal, elle est maman de deux petites filles.
00:39:05 Et ça compte beaucoup pourquoi ?
00:39:06 Parce qu'aujourd'hui, je suis assez gêné de voir cette nouvelle mode
00:39:10 ou cette nouvelle tendance de voir tous ces politiciens
00:39:12 ne pas avoir d'enfant.
00:39:14 Emmanuel Macron n'a pas d'enfant,
00:39:15 Gabriel Attal n'a pas d'enfant,
00:39:17 nos têtes de liste aux européennes,
00:39:19 Messieurs Bellamy et Bardella, n'ont pas d'enfant.
00:39:21 -M. Pelletier, une mode ?
00:39:23 -Je le dis avec beaucoup de délicatesse
00:39:25 et sans aucun jugement.
00:39:27 Je dis simplement qu'à l'heure où la natalité est en berne,
00:39:31 que la politique familiale est attaquée,
00:39:33 que tant de jeunes se posent des questions sur l'avenir
00:39:36 et même le fait d'avoir des enfants,
00:39:38 compte tenu de la pression et de l'influence des écolos bobos,
00:39:41 avoir des enfants est en soi un message politique.
00:39:44 -M. Pelletier, est-ce que ça vous choque,
00:39:47 les propos d'Egilio Pelletier et de Charlotte Dornelas,
00:39:49 sur le fait que lorsqu'il dit qu'il y en avait assez
00:39:53 des leaders politiques pour ses enfants,
00:39:55 il y voit une mode, c'est-à-dire qu'on n'a pas d'enfant,
00:39:57 on ne peut pas décider ?
00:39:58 -En fait, il y a deux plans de lecture dans ce qu'il a dit.
00:40:01 Il y a d'abord le plan collectif
00:40:02 où tout ce qui a été discuté sur la natalité en général,
00:40:06 la natalité déclinante, était de cet ordre-là.
00:40:09 Donc se poser la question sur le terrain politique
00:40:11 en soi n'est pas choquant.
00:40:12 Après, il y a l'indélicatesse d'aller citer des gens en particulier
00:40:14 parce qu'on sait que c'est des histoires individuelles
00:40:17 qui peuvent être à la fois des choix,
00:40:19 qui peuvent être douloureuses aussi parfois,
00:40:20 qui peuvent être liées à un état de vie,
00:40:22 à énormément de raisons.
00:40:23 Mais sur le fond, la question,
00:40:25 quel est le rapport à l'avenir
00:40:28 de quelqu'un qui se bat pour ses enfants
00:40:31 ou qui n'en a pas,
00:40:32 c'est une question qui peut exister.
00:40:33 Il faut réussir individuellement à se sortir aussi
00:40:36 des états d'âme qu'on peut avoir quand on entend tel ou tel.
00:40:39 Il y a une indélicatesse à citer des gens
00:40:41 et derrière, il y a quand même une question qui demeure existante.
00:40:43 On voit bien, de manière générale, dans la vie,
00:40:46 les gens, dans leur travail, pour s'accrocher à un travail,
00:40:48 pour s'accrocher à la vie,
00:40:49 ne le font pas de la même manière
00:40:51 s'ils se battent pour quelqu'un ou pas.
00:40:53 C'est vrai que c'est une question qui existe.
00:40:55 -Après, moi, je dirais que les enfants,
00:40:57 c'est des choix individuels.
00:41:00 Pour des bonnes ou de moins bonnes raisons,
00:41:03 pour des choix de vie.
00:41:04 -Ou qu'on subit aussi.
00:41:05 -Oui, parce qu'il y a un sujet qui est un sujet tabou,
00:41:08 c'est le sujet de la fertilité.
00:41:10 L'effondrement de la fertilité à l'échelle mondiale,
00:41:12 on sait que c'est documenté.
00:41:13 Il y a des pays qui vont disparaître.
00:41:14 La Corée du Sud, avec 0,7 %.
00:41:16 -Mon chéri, si vous permettez, restons sur la question de...
00:41:19 Je comprends ce que vous dites, mais restons sur la question
00:41:20 de est-ce que ça empêche d'avoir une bonne vision politique
00:41:24 et est-ce que c'est gênant aussi d'aller sur ce terrain
00:41:28 de la vie privée ?
00:41:29 -C'est pas Méliou de Castéran,
00:41:30 on a posé la question sur sa vie privée.
00:41:32 On lui a posé la question sur sa vie privée,
00:41:34 sur sa politique.
00:41:35 -Il n'y a plus de barrage, c'est plus étanche,
00:41:36 vue privée, vue publique.
00:41:37 Regardez, on est en train de parler du cancer de Charles III.
00:41:39 En France, il y a 25-30 ans, ça aurait été un tabou absolu.
00:41:43 Jamais on n'aurait osé en parler.
00:41:45 Ce que dit Guillaume Pelletier, c'est qu'il y a des gens
00:41:48 qui ont décidé de politiser l'intime.
00:41:50 Sandrine Rousseau, la première, qui nous expliquait
00:41:52 que le partage des tâches ménagères,
00:41:53 c'était du ressort de l'intime.
00:41:55 Mais à côté de ça, elle nous dit que l'utérus des femmes
00:41:57 n'a pas à être une affaire d'État.
00:41:58 Donc c'est un petit peu paradoxal.
00:42:00 Guillaume Pelletier est en train de dire,
00:42:01 écoutez, si politisons cette affaire-là,
00:42:04 parce que la question de la survie de la France,
00:42:06 ça passe aussi par éviter à tout prix l'hiver démographique.
00:42:09 Et je pense que c'est ça qu'il essaie de nous dire.
00:42:11 -Oui, c'est ça.
00:42:12 -Après, je ne sais pas si lui a des enfants, par exemple.
00:42:14 -On sait qu'il a des enfants, je crois qu'il en a cinq.
00:42:16 -Oui, c'est ça. -Cinq.
00:42:18 Et personne ne pose des questions sur sa vie privée.
00:42:22 On peut la poser, mais on n'est pas là pour ça.
00:42:24 -Je ne peux pas rayer la commission,
00:42:26 je ne peux pas rayer l'affaire La Chronique
00:42:28 que je viens de tenir,
00:42:29 et après, d'approuver Guillaume Pelletier,
00:42:34 qui dit, ben voilà, il faut faire des enfants.
00:42:37 C'est-à-dire que je crois vraiment à la liberté viscérale
00:42:40 de tout individu.
00:42:41 Il vaut mieux ne pas faire d'enfants,
00:42:42 si on n'est pas capable.
00:42:44 -Je ne pense pas qu'il ait dit "il faut faire des enfants".
00:42:45 J'ai l'impression qu'il ait dit qu'à la limite,
00:42:48 il faudrait peut-être une société où il y a un peu de tout.
00:42:50 Mais quand on est en responsabilité,
00:42:51 est-ce qu'on n'a pas un autre... C'est une question.
00:42:53 Est-ce qu'on n'a pas un autre regard
00:42:54 lorsqu'on est en responsabilité, lorsqu'on a un enfant ?
00:42:56 Comme disait peut-être Charlotte,
00:42:58 une sorte de prolongement, une sorte de responsabilité,
00:43:00 c'est une question.
00:43:01 Délicate, c'est un téléphone, mais c'est une question.
00:43:03 -Sauf que vous pouvez avoir un engagement,
00:43:06 un engagement en tant que professeur,
00:43:08 un engagement en tant qu'entraîneur bénévole, etc.,
00:43:12 ne pas vous sentir capable d'assumer
00:43:14 la responsabilité d'un enfant,
00:43:17 et pour autant servir la communauté
00:43:19 et savoir vous occuper des plus jeunes.
00:43:21 -Merci pour votre regard.
00:43:23 On aurait pu en parler longtemps,
00:43:24 mais vous allez revenir dans un instant,
00:43:26 mon cher Mathieu. Charlotte, on va revenir avant Mathieu
00:43:29 sur cette attaque au couteau que vous allez nous disséquer,
00:43:32 si vous permettez l'expression, en tout cas,
00:43:34 le parcours de cet homme de 32 ans.
00:43:38 Donc cette attaque au couteau,
00:43:39 guerre de Lyon, que nous avons évoquée avec Mathieu.
00:43:41 Au-delà de cette attaque précise,
00:43:43 il y a de quoi être surpris.
00:43:45 On va voir avec vous toute la naïveté française
00:43:47 qu'il y a derrière ce fait grave.
00:43:50 -Oui, parce que, évidemment, l'attaque elle-même,
00:43:53 quand on la regarde, comment elle s'est passée,
00:43:55 comment ça s'est passé, elle était imprévisible.
00:43:58 De fait, il a acheté son couteau, son marteau,
00:44:00 il était arrivé la veille, il l'a acheté,
00:44:02 guerre de Lyon, et il intervient.
00:44:04 Donc c'était pas prévisible en soi.
00:44:06 En revanche, quand on regarde comment s'est passé cette attaque,
00:44:09 le profil de cet homme,
00:44:10 on comprend qu'elle est malgré tout le résultat
00:44:13 d'une situation que nous faisons à mesurer exactement.
00:44:17 Mathieu a abordé la question psychiatrique
00:44:19 de la seule manière dont on regarde cette attaque
00:44:20 et la question de la haine qu'il a construite de vidéo en vidéo,
00:44:24 parce qu'on en a vu une, mais il y en a des dizaines,
00:44:26 et de jour en jour, et c'est construit, c'est ce qu'il dit.
00:44:30 Et il y a des gens qui ne prennent pas de médicaments
00:44:32 pour je ne sais quelle maladie psychiatrique
00:44:34 qui tiennent ce discours-là et qui l'assument.
00:44:37 Et on voit, il y a trois points, notamment, qui se...
00:44:40 Alors, je me détache un peu de l'attaque elle-même,
00:44:42 mais que l'on retrouve dans cette attaque.
00:44:44 Un, c'est la situation de la guerre de Lyon.
00:44:46 Je pense qu'on pourrait le faire avec beaucoup de guerres.
00:44:47 Mais la situation de la guerre de Lyon
00:44:49 est notamment du hall 3 de cette guerre de Lyon.
00:44:51 Derrière le hall 3 où s'est passé l'attaque,
00:44:53 il y a une place qui s'appelle la place Henri-Freinet.
00:44:56 Et ça fait des mois et des mois que les riverains expliquent
00:44:59 que cette place, qui s'est déplacée dans une certaine mesure
00:45:02 dans ce fameux hall 3,
00:45:04 est un... Comment dire ?
00:45:06 Un collectif de...
00:45:08 Alors, vous avez des migrants, des sans-domicile fixe,
00:45:10 tout ça avec du trafic de drogue, de l'alcool énormément,
00:45:13 des insultes, des menaces, des odeurs abominables
00:45:16 sur la place et dans ce hall 3,
00:45:19 puisque c'est conjoint,
00:45:21 et des personnes qui vous expliquent
00:45:22 qu'elles n'osent plus rentrer chez elles le soir,
00:45:24 qu'elles n'osent plus sortir le matin,
00:45:25 et qui alertent et qui alertent.
00:45:27 Je vous lis le début d'un tweet d'un collectif de riverains,
00:45:30 parce qu'il y en a plusieurs de cette place.
00:45:31 Il y a plusieurs collectifs de riverains de cette place
00:45:33 qui s'inquiètent. Ça veut dire où on en est.
00:45:35 Le 18 mai 2023, ils commencent et ils expliquent
00:45:39 "Le climat sur la place se dégrade encore.
00:45:41 "Bagarre, nuisance sonore, alcool, trafic de drogue,
00:45:43 "vol, menaces, insultes."
00:45:45 On est le 18 mai 2023 et ce collectif annonce
00:45:48 des actions pour sensibiliser les pouvoirs publics
00:45:51 à la situation sur cette place.
00:45:53 Depuis le 18 mai, il ne se passe rien.
00:45:55 Il y a quelqu'un qui travaille dans la gare de Lyon
00:45:58 qui m'a expliqué que dans le fameux hall 3,
00:46:00 il y a eu une réaction, je veux être parfaitement juste,
00:46:02 il y a une pancarte qui a été...
00:46:04 a posé dans ce hall 3,
00:46:06 "Inscrit, cet espace est réservé aux voyageurs."
00:46:09 C'est une réponse assez peu convaincante, probablement,
00:46:11 pour les gens qui sont là et qui ont établi domicile.
00:46:15 Mais à force, les agressions arrivent.
00:46:17 Il y en a régulièrement.
00:46:19 Quand on parle de menaces quotidiennes à ces endroits-là,
00:46:23 ça n'étonne pas grand monde.
00:46:25 Ça ne dit pas grand-chose de l'attaque telle qu'elle s'est passée.
00:46:27 Par contre, il pourrait y en avoir d'autres.
00:46:29 Il y en a déjà eu qui n'ont pas attiré notre attention.
00:46:31 Et voilà quelle est l'ambiance, on va dire, à cet endroit-là.
00:46:34 La deuxième chose, c'est l'attaque au couteau.
00:46:35 L'attaque au couteau, on dit ça, attaque au couteau.
00:46:38 Les attaques au couteau ne sont plus les attaques à l'arme blanche,
00:46:41 hors famille, on va dire.
00:46:43 Elles ne sont plus comptabilisées depuis la disparition
00:46:46 surprise en 2020, et qui n'a jamais vraiment été très bien expliquée,
00:46:50 de l'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale,
00:46:53 qui se basait sur des chiffres de l'INSEE,
00:46:55 qui étaient des enquêtes de victimation.
00:46:57 Vous savez, c'est les enquêtes qui rendent assez précises
00:47:00 certains chiffres, parce que si vous ne vous placez que du côté
00:47:03 police ou gendarmerie,
00:47:04 vous n'avez que les gens qui ont porté plainte.
00:47:06 Donc c'est pas exactement...
00:47:08 Entre les deux, vous avez une idée.
00:47:10 Entre 2015 et 2017, ils comptabilisaient 44 000 victimes
00:47:14 à l'arme blanche, hors cellules familiales,
00:47:17 hors personnes qu'ils connaissent.
00:47:18 Et ce décompte-là n'existe plus.
00:47:19 Ça fait 120 attaques au couteau par jour.
00:47:21 C'était le fameux chiffre qui était ressorti.
00:47:23 Depuis, nous n'avons plus ce décompte-là, il n'existe plus.
00:47:26 Valérie Boyer avait posé la question au gouvernement actuel,
00:47:30 enfin celui d'avant, mais ce gouvernement-là,
00:47:31 cette majorité-là, et il lui avait été répondu
00:47:34 qu'il était difficile de le comptabiliser.
00:47:36 Mais bon, c'était comptabilisé avant,
00:47:37 alors évidemment, avec une imprécision
00:47:39 liée au mode de...
00:47:41 Comment dire ? Au mode de comptage.
00:47:42 Mais n'empêche qu'on a supprimé le mode de comptage.
00:47:44 La réalité, elle existe toujours.
00:47:46 Donc là, on s'est attardé beaucoup sur cette attaque au couteau.
00:47:49 Il y a trois personnes blessées, dont une grave,
00:47:51 mais il y en a beaucoup par jour.
00:47:53 Ensuite, la troisième chose,
00:47:55 c'est le fameux profil de déséquilibré.
00:47:57 Avant d'analyser la question du déséquilibre,
00:48:00 on a bien compris, dans le week-end,
00:48:02 que cette information était censée rassurer tout le monde.
00:48:04 Il y a trois coups de couteau, trois blessés,
00:48:06 dont un grave, mais il est déséquilibré.
00:48:08 Je vois pas ce que ça a de rassurant,
00:48:09 mais ça avait l'air de l'être.
00:48:11 Mais là, qu'est-ce qu'on apprend dans le profil de cet homme ?
00:48:14 Qu'il a reçu la protection de l'Italie,
00:48:16 et là, en l'occurrence, je m'extrais de l'Italie,
00:48:18 parce que c'est la protection de l'Europe,
00:48:20 c'est vrai aussi en France,
00:48:22 en raison de, je cite,
00:48:23 "la violence dans la région d'origine",
00:48:25 là, ça concerne l'intégralité de son pays, du coup, j'imagine,
00:48:28 ça fait quand même beaucoup de monde,
00:48:29 et deuxièmement,
00:48:31 de la fragilité liée à la grave pathologie dont il est affecté,
00:48:34 en l'occurrence, psychologique.
00:48:36 Donc, lui, l'état de notre psychiatrie en France
00:48:39 ne le concerne pas directement, c'est pour ça que je m'extrais
00:48:42 de cette histoire, mais on retrouve ça dans l'histoire aussi.
00:48:44 Pourquoi ? Parce qu'il est arrivé la veille,
00:48:45 donc l'état de notre psychiatrie ne rentre pas trop en compte.
00:48:49 Mais, jusqu'en 2010,
00:48:51 le coût du...
00:48:54 Comment dire ? Même si vous avez la médecine
00:48:56 dans votre pays d'origine,
00:48:57 si vous n'avez pas les moyens de vous le payer
00:48:59 dans votre pays d'origine,
00:49:00 c'est une raison de protection d'asile.
00:49:02 Depuis 2010, le Conseil d'État en a dessiné un site,
00:49:04 donc vous accueillez tout le monde.
00:49:05 On apprend quoi en France ?
00:49:07 Jusqu'en 2018, les pathologies les plus déclarées
00:49:10 pour obtenir la protection étaient les troubles mentaux.
00:49:13 Depuis 2020, ça a été dépassé par les maladies infectieuses,
00:49:16 mais vous avez toujours plus de 17 %
00:49:18 de ces protections accordées
00:49:20 qui le sont pour des pathologies mentales.
00:49:22 Et la CIMAD, la fameuse CIMAD, nous apprend qu'en 2020,
00:49:26 vous avez 16 000 avis favorables pour les pathologies.
00:49:30 Donc, ça veut dire, si vous prenez le pourcentage,
00:49:33 ça fait 2 700 personnes qui sont autorisées à rester
00:49:36 et qui sont atteintes de troubles psychiatriques.
00:49:38 Mais ça fait que 35 % des gens qui, de toute façon, restent
00:49:40 pour les raisons que nous explique Dimitri.
00:49:42 Ça fait beaucoup de monde dans un pays
00:49:44 qui multiplie les assises de la santé mentale
00:49:47 et entend jour après jour des soignants,
00:49:50 des familles, des patients nous expliquer
00:49:52 que nous avons un système absolument débordé.
00:49:54 Donc moi, je n'appelle plus ça de la générosité,
00:49:56 mais de l'orgueil irresponsable.
00:49:59 Parce qu'à la fin, on nous dit, oui, il était déséquilibré,
00:50:01 mais nous n'avons plus les moyens d'accueillir ces personnes-là.
00:50:04 Donc voilà tout ce qu'on comprend, on va dire,
00:50:06 au-delà de cette attaque-là en particulier.
00:50:08 Justement, au-delà de cette situation dans le pays,
00:50:11 qu'est-ce que son profil révèle,
00:50:13 plus particulièrement sur l'absence de considération
00:50:16 pour les conséquences politiques que nous menons ?
00:50:18 Dans les réactions officielles,
00:50:20 il y avait un déni absolu de ce qui nous arrivait.
00:50:22 Ce n'est pas la première fois,
00:50:23 et Mathieu s'est beaucoup patardé dessus.
00:50:25 Un, en effet, on nous dit, ce n'est pas terroriste,
00:50:28 mais de toute façon, même quand c'est terroriste,
00:50:31 le déséquilibre prime qu'on faire l'attaque de Bir Hakeim,
00:50:34 où il avait déjà été condamné.
00:50:36 Donc jugé apte à être condamné.
00:50:38 D'accord, il y avait un déséquilibre psychiatrique
00:50:41 et des médicaments qui étaient pris,
00:50:42 mais il avait été jugé par le psy qu'il avait examiné
00:50:45 apte à se retrouver devant un tribunal et à être condamné.
00:50:48 Mais ce n'est pas grave,
00:50:49 là, en l'occurrence, c'était terroriste de manière évidente,
00:50:51 mais ce n'est pas grave, c'était quand même un déséquilibré.
00:50:53 Par ailleurs, en vertu de ce que je viens de dire
00:50:55 sur notre politique d'accueil sur le déséquilibre,
00:50:58 le déséquilibre même est une question politique,
00:51:01 quand ça vient de personnes étrangères.
00:51:04 C'est une question politique, c'est comme ça.
00:51:06 Je ne demande pas qu'on réponde tous de la même manière,
00:51:07 mais il faut accepter de la poser.
00:51:08 La deuxième chose, c'est qu'on comprend ces derniers jours
00:51:11 que beaucoup ont jugé qu'il était plus déséquilibré
00:51:14 que porteur d'une haine contre la France.
00:51:17 Mais devant le nombre de vidéos
00:51:19 qui sont sorties sur son discours construit,
00:51:23 son déséquilibre est assez anecdotique
00:51:26 dans les jours qui ont précédé les mois,
00:51:27 les années qui ont précédé l'attaque.
00:51:29 Donc on comprend que le déséquilibre
00:51:30 est une variable d'ajustement du discours, en réalité.
00:51:33 Et par ailleurs, il était psychiatriquement atteint
00:51:36 et anti-France à un degré inimaginable.
00:51:38 Et là, on a M. Nunes, préfet de police de Paris,
00:51:41 qui arrive et qui nous dit "Oui, mais rassurez-vous,
00:51:43 il avait un titre de séjour en Italie
00:51:44 qui était, je cite, tout à fait valable."
00:51:47 Mais là, encore une fois, il y a une question profonde qui se pose.
00:51:51 D'accord, il était en Italie, il avait le droit de circuler,
00:51:53 tout ça est parfaitement vrai, ça ne résout pas le problème
00:51:56 et il n'y a pas trois blessés de moins pour autant.
00:51:58 Et par ailleurs, sur le terrain médiatique,
00:52:00 honnêtement, la vraie information
00:52:02 qui a circulé dans la journée de samedi, le jour de l'attaque,
00:52:05 c'était la levée de sa garde à vue pour raison psychiatrique.
00:52:07 Là, tout le monde... Ah, vous voyez ?
00:52:08 Vous voyez ? Alors, j'explique juste en quatre secondes
00:52:10 ce que c'est une levée de garde à vue pour raison psychiatrique.
00:52:13 Cet homme a des médicaments.
00:52:15 Je note que c'est le seul amalgame qu'on fait.
00:52:17 On connaît tous plein de gens
00:52:18 qui prennent des médicaments sur le terrain psy,
00:52:21 Marc nous en parle suffisamment souvent,
00:52:22 et qui ne tue personne jamais,
00:52:24 mais cet amalgame-là, c'est open bar, apparemment.
00:52:26 Bon, alors, il arrive en garde à vue, cet homme.
00:52:28 Le premier psy qui le voit dit que son état est compatible.
00:52:32 C'est pour ça que pendant quelques heures, il est en garde à vue.
00:52:33 Ensuite, il y a un médecin qui l'examine en garde à vue.
00:52:36 Ce médecin, s'il a un doute, demande l'avis d'un psychologue.
00:52:39 Vous imaginez bien que, vu la médiatisation de l'affaire,
00:52:42 par précaution, il a un doute.
00:52:43 Donc, on l'envoie à l'infirmerie.
00:52:45 Et pourquoi, dix heures après, il est rapatrié en garde à vue ?
00:52:49 Parce qu'en fait, son état général est compatible.
00:52:52 C'est pas parce qu'il a un déséquilibre psychiatrique
00:52:54 qu'il ne sait pas les actes qu'il pose et qu'il n'en est pas responsable.
00:52:57 Et j'invite tous ceux qui en parlent à aller voir dans les tribunaux.
00:53:00 Les tribunaux français sont pleins d'accusés
00:53:03 qui ont des déséquilibres psychiatriques
00:53:05 pour lesquels aucun psychiatre n'a jugé
00:53:09 qu'ils n'étaient pas responsables de leurs actes.
00:53:11 Donc, ce déséquilibre, s'il n'est pas détaillé,
00:53:15 ne veut rien dire, en réalité.
00:53:17 Dernière question, Charlotte Dornelas.
00:53:19 Il y a autre chose dans cette attaque ?
00:53:21 La sécurisation des transports, des gares,
00:53:24 l'intervention qui a été rapide.
00:53:26 Est-ce qu'il faut également, là, en retenir quelque chose,
00:53:29 tirer une leçon ?
00:53:30 Je pense qu'il y a deux choses dans ce qui s'est passé dans la gare.
00:53:32 Un, les héros anonymes dont on parle peu.
00:53:35 Là, en l'occurrence, des passants qui se sont jetés sur cet homme
00:53:37 qui avait quand même un couteau et un marteau à la main.
00:53:39 Les remercier.
00:53:40 Et voilà, dont certains ont été blessés,
00:53:42 d'ailleurs font partie des blessés.
00:53:43 Et je pense qu'il est nécessaire de leur rendre hommage
00:53:45 parce que dans tout le marasme ambiant,
00:53:47 ils sont quand même un peu une raison d'espérer.
00:53:48 Le seul fait qu'ils se dressent et qu'ils y aillent.
00:53:50 Et la deuxième chose, c'est les fameux agents
00:53:52 de la sûreté ferroviaire qui sont intervenus,
00:53:54 qui l'ont interpellé avant de le remettre aux forces de l'ordre,
00:53:56 qui, eux, alertent depuis des mois et des années,
00:53:58 notamment en vue des Jeux olympiques,
00:54:00 parce qu'ils n'ont pas les prérogatives nécessaires
00:54:03 pour sécuriser correctement.
00:54:04 Je vous donne deux exemples.
00:54:05 Ils n'ont pas le droit d'intervenir sur les parvis autour des gares.
00:54:09 Deuxièmement, ils sont armés avec des armes létales à la taille.
00:54:11 Ils n'ont pas le droit d'avoir des armes intermédiaires.
00:54:13 Si vous voulez un drame en toutes circonstances,
00:54:16 on continue comme ça.
00:54:17 Troisièmement, ils n'ont pas le droit de réclamer
00:54:18 une fouille visuelle d'un sac sans le consentement de la personne.
00:54:22 Donc cet homme-là, s'il lui avait dit
00:54:23 "Votre comportement est un peu bizarre
00:54:25 "en vertu de tout ce qui se passe dans le hall 3 dont on parlait,
00:54:27 "est-ce qu'on peut voir votre sac ?"
00:54:28 S'il dit non, c'est non.
00:54:30 Bon, il demande juste l'évolution sur ses prérogatives.
00:54:33 Je pense qu'il serait temps de se pencher dessus.
00:54:34 Alors, il y a un sénateur qui va l'examiner
00:54:36 la semaine prochaine au Sénat.
00:54:37 Ce ne sera pas réglé pour les Jeux olympiques,
00:54:39 peut-être pour les années à venir, on ne sait pas.
00:54:40 Mais ça fait des années qu'ils alertent.
00:54:42 C'est quand même utile de le préciser.
00:54:44 - Alors, rappelons que, comme vous l'avez dit,
00:54:46 Charlotte, qui est un homme né en 1957, qui a 66 ans,
00:54:48 dont le pronostic vital est toujours engagé,
00:54:51 alors qu'il est, pour un coup, à l'abdomen,
00:54:53 alors qu'il tentait de s'interposer.
00:54:56 Pensez à cet homme.
00:54:58 Il y a en tout cinq victimes.
00:55:01 Merci pour votre regard.
00:55:02 Je me tourne vers vous, Mathieu Bocoté.
00:55:04 On en parlait tout à l'heure.
00:55:07 Guillaume Pelletier a surpris ce matin en affirmant
00:55:08 qu'il en avait assez des leaders politiques sans enfants.
00:55:11 Il y voit une mode.
00:55:12 Il désignait d'ailleurs que les politiques,
00:55:14 plusieurs politiques, personnellement.
00:55:17 Déjà, que pensez-vous de cette déclaration ?
00:55:18 Parce que vous ne vous êtes pas expliqué.
00:55:20 Ensuite, on parlera des propos de Jean-Marc Jancovici.
00:55:23 - Parce que ces deux propos se répondent en quelque sorte.
00:55:25 J'ai cherché le bon terme pour qualifier les propos de Pelletier.
00:55:29 Je pense que le bon terme, c'est "indélicat et maladroit".
00:55:32 Disons ça comme ça.
00:55:33 Indélicat parce que s'il est légitime pour un homme
00:55:37 de parler de sa vie privée s'il le veut,
00:55:39 il ne l'est pas de parler de celle des autres.
00:55:42 Et donc ça, je pense que c'est le premier point.
00:55:43 Et la maladresse, où était-elle ?
00:55:45 Eh bien, on oublie, on ignore normalement les raisons
00:55:48 qui font en sorte qu'une personne, un couple, a un enfant ou non,
00:55:51 et décider d'y voir une mode,
00:55:52 quand il y a souvent derrière ça des histoires tragiques,
00:55:55 une douleur infinie, pour ceux qui veulent des enfants
00:55:57 et qui ne parviennent pas, on ne doit pas sous-estimer
00:55:58 la douleur immense qui peut y avoir là.
00:56:00 - Vous savez que pour le téléspectateur,
00:56:02 ils ne sont pas derrière cette douleur immense.
00:56:04 C'est bien de le souligner, mais ils ne voient pas ça.
00:56:05 Ils voient simplement le fait qu'il a raison,
00:56:08 Guillaume Pelletier, il met le doigt sur quelque chose,
00:56:11 et il passe au-dessus, en général.
00:56:13 - Oui, mais c'est la raison pour laquelle ça provoque cette réaction.
00:56:16 C'est combien de gens ont pu aujourd'hui se sentir interpellés
00:56:19 en disant que ce n'est pas pour une mode si je n'ai pas d'enfant ?
00:56:21 C'est parce que les raisons profondes...
00:56:23 Donc, ce n'est pas la mode.
00:56:24 En fait, c'est une histoire dramatique qui est vécue par plusieurs.
00:56:26 Gardons ça à l'esprit.
00:56:28 Ensuite, là où Pelletier, si on veut, met le doigt sur quelque chose,
00:56:31 c'est toute autre chose.
00:56:32 C'est une question qui est une société, une civilisation,
00:56:35 qui est prise aujourd'hui dans la spirale régressive de la dénatalité.
00:56:39 - C'est ça. - Et ça, là,
00:56:40 la question devient intéressante,
00:56:41 bien davantage qu'en pointant la vie des uns des autres.
00:56:43 - Absolument. - Or, en quoi la question
00:56:45 est-elle intéressante ?
00:56:46 D'abord, c'est la pulsion vitale d'une société.
00:56:48 Disons-le tout simplement.
00:56:49 Un peuple qui ne se reproduit plus va mourir.
00:56:53 Et pourquoi ne se reproduit-il plus ?
00:56:55 Généralement, c'est ce qu'on pourrait appeler depuis 50 ans
00:56:57 la production collective de l'adulescence.
00:57:00 Donc, on produit collectivement des adultes
00:57:03 qui veulent en fait conserver jusqu'à la fin de leurs jours
00:57:05 un mode de vie adolescent.
00:57:07 Et qu'est-ce qu'on voit derrière ça ?
00:57:09 Ça ne pousse pas à se projeter le propre de l'adolescence,
00:57:11 c'est la vie dans l'instant présent absolu.
00:57:13 Alors que le propre de la vie adulte,
00:57:14 c'est de construire pour autre que soi.
00:57:16 Donc, ça, il y a eu un changement culturel.
00:57:19 Il vaut la peine de le noter.
00:57:21 La confiance en l'avenir.
00:57:22 Quand on a tout le discours débile sur l'éco-anxiété,
00:57:25 qui nous explique qu'en fait, les hommes, les femmes,
00:57:28 mais particulièrement les Occidentaux,
00:57:29 doivent se suicider collectivement pour sauver la planète.
00:57:32 Globalement, nous sommes de trop sur cette planète.
00:57:35 Effaçons-nous.
00:57:36 Et ainsi, le monde pourra renaître.
00:57:38 Ça, effectivement, ça ne pousse pas à se projeter dans l'avenir.
00:57:41 De la même manière,
00:57:42 ça, je pense qu'une question essentielle,
00:57:44 et ça, Emmanuel Macron en a parlé récemment,
00:57:45 puis on n'aurait pas dû s'en moquer autant,
00:57:47 la question de l'infertilité.
00:57:48 Il y a effectivement un problème collectif.
00:57:49 L'infertilité est un problème individuel,
00:57:52 mais dont les conséquences collectives sont immenses.
00:57:54 Et de ce point de vue, je pense que de gauche, de droite,
00:57:56 de centre, pour peu qu'on ne fasse pas,
00:57:57 qu'on ne consente pas à l'extinction des peuples,
00:58:00 eh bien, la question de l'infertilité
00:58:01 est une question à part entière aujourd'hui.
00:58:02 - Je crois que c'est 1 sur 8.
00:58:04 Je voudrais vérifier les chiffres, mais c'est pas non plus la majorité.
00:58:06 - Il y a tant et tant d'argent qui est investi
00:58:07 dans des causes secondaires ou, à tout le moins, périphériques,
00:58:09 alors que soutenir le désir d'enfants des couples et des femmes
00:58:12 qu'ils voudraient et qui ont cette question de l'infertilité,
00:58:15 là, c'est une vraie question.
00:58:17 Et ensuite, il y a les questions du cadre culturel
00:58:19 qui fait en sorte qu'aujourd'hui,
00:58:20 les gens sont capables de se projeter ou non dans l'avenir
00:58:22 et l'effondrement généralisé du système normatif familial.
00:58:25 Donc ça, pour moi, ce sont des questions essentielles.
00:58:27 Il est légitime d'en parler publiquement.
00:58:29 Il est urgent d'en parler politiquement.
00:58:31 Je ne crois pas qu'en parlant de la vie privée des autres
00:58:34 soit la bonne manière de se rendre à ces questions publiquement.
00:58:37 - Le dissocier, le fond et la forme.
00:58:39 La famille s'est aussi invitée, Mathieu Bocoté,
00:58:41 dans les propos de Jean-Marc Jancovici,
00:58:43 qui s'est ralliée à la proposition de pénaliser les grosses voitures
00:58:46 et les SUVs à Paris d'une façon assez surprenante.
00:58:48 - Oui, et ça, je pense que c'est un propos bien plus grave
00:58:50 que celui de Pelletier, mais ça n'a dérangé personne.
00:58:52 Alors qu'est-ce qu'il dit ?
00:58:54 Parce que l'argument, vous savez, les SUV, c'est pour des familles,
00:58:56 c'est des gens qui, normalement,
00:58:57 se promènent pas en trottinette d'un point A au point B.
00:59:00 Ils ont des FMI avec eux. La voiture, c'est utile pour eux.
00:59:03 Des gens qui n'habitent pas directement
00:59:04 dans les quelques arrondissements de Paris
00:59:05 où tout peut se faire à pied.
00:59:07 Et là, il dit... En gros, je traduis,
00:59:09 c'est pas exactement les mots, mais fichez-moi la paix
00:59:11 avec les familles de 25 enfants.
00:59:13 Il y en a marre.
00:59:14 Autrement dit, dans sa tête, j'ai l'impression
00:59:16 qu'une espèce de famille gigante méga-versaillaise arrive
00:59:19 et il est temps de taper sur cette famille
00:59:20 pour enfin dire qu'il y en a assez de la surpopulation française
00:59:23 qui entache la planète.
00:59:25 Et là, derrière son propos,
00:59:26 il y a quelque chose d'un peu méprisant.
00:59:28 D'ailleurs, je note que même les journalistes
00:59:29 qui l'interviewaient, un instant, quand même,
00:59:31 les enfants dans le métro, c'est pas si simple que ça.
00:59:34 C'est pas si simple vos transports collectifs,
00:59:36 c'est pas si simple que ça.
00:59:37 Et là, on sent, chez Jean-Colvin, ici,
00:59:39 un mépris du commun des mortels, un mépris des familles.
00:59:42 Son argument, c'est globalement qu'ils s'organisent, bordel.
00:59:45 Il le dit pas comme ça, mais c'est comme ça que je le comprends.
00:59:47 C'est l'équivalent symbolique dit "mais qu'ils mangent de la brioche".
00:59:51 Bon, mais là, c'est qu'ils s'organisent, bordel.
00:59:53 Je veux dire, pourquoi est-ce qu'on devrait organiser
00:59:55 la société autour de ces familles
00:59:56 qui exigent une facilité à se déplacer?
00:59:59 Le changement de société est tel,
01:00:01 qui doit être porté pour la raison et que la vision écologiste,
01:00:05 que les familles doivent simplement s'adapter
01:00:07 et qu'elles cessent de se plaindre.
01:00:09 Alors, pour moi, si aujourd'hui,
01:00:10 quelque chose m'a choqué dans l'espace public,
01:00:12 c'est cette idée que les familles, débrouillez-vous,
01:00:14 mais fichez-nous la paix,
01:00:15 davantage qu'une maladresse qui, par ailleurs, en était vraiment une.
01:00:18 - Merci à tous pour cette émission.
01:00:21 Moi, j'aime bien la famille, je le revendique.
01:00:23 J'aime beaucoup la famille et j'aime la famille.
01:00:26 Non, pas tous.
01:00:27 Il y en a qui n'aiment pas la famille.
01:00:29 Elle est indépendante.
01:00:30 Non, nous tous, peut-être, au-delà.