Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, c'est l'heure. Beaucoup d'actualités ce soir. Un cinquième chroniqueur, exceptionnellement, bonsoir monsieur le maire.
00:06Bonsoir Christine Telly, bonsoir à tous.
00:08Le maire de Franconville qui viendra nous parler d'une méthode exceptionnelle qui marche.
00:15On en parle dans un instant. Tout de suite, les informations avec Audrey Berto. Bonsoir Audrey.
00:21Bonsoir Christine, bonsoir à tous. La première motion sur le budget 2025 a été rejetée par l'Assemblée.
00:26128 députés ont voté la censure, loin des 289 voix nécessaires.
00:32Le budget 2025 est ainsi adopté à l'Assemblée et devrait l'être définitivement au Sénat jeudi.
00:37Les députés ont commencé dans la foule et l'examen d'une seconde motion de censure sur la première partie du budget de la Sécurité sociale.
00:43Une violente agression à Bobigny en Seine-Saint-Denis a eu lieu en adolescente de 15 ans, d'origine turque, a été frappée par plusieurs individus puis hospitalisés.
00:52Deux personnes ont été placées en garde à vue, dont un mineur. L'attaque a eu lieu à proximité de son collège.
00:57Et puis Donald Trump veut faire de Gaza la Côte d'Azur du Moyen-Orient.
01:01Le président américain a répété que les habitants de la bande de Gaza pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte.
01:06Il affirme que les États-Unis vont prendre le contrôle de ce territoire pour le reconstruire.
01:11La Jordanie et l'Égypte ont catégoriquement rejeté cette proposition.
01:16Merci beaucoup Audrey.
01:18Et au sommaire ce soir, François Bayrou, sans surprise, devrait rester Premier ministre.
01:24Ni l'EPS ni l'ERN ne votent l'émotion de censure sur le fonds à budget qui pourtant ne prend pas en compte la hausse de l'immigration, crie l'ERN.
01:33Le mot « submersion » si bien utilisé reste dans les mots.
01:38D'ailleurs, nous regarderons de près les chiffres officiels qui montrent que la France a régularisé l'équivalent des populations cumulées de Metz, Nancy,
01:46Poitiers et Cannes depuis 2012, l'édito de Mathieu Bocoté.
01:51Ce budget 2025 n'est pas parfait, reconnaît le Premier ministre François Bayrou ce soir, ni pour vous ni pour nous.
01:57Un des angles du budget fait hurler les petits entrepreneurs.
02:02L'État s'apprête à faire les poches des auto-entrepreneurs en abaissant drastiquement le seuil de la franchise pour la TVA.
02:11N'étons pas là dans la destruction de l'esprit d'entreprise, ceux qui se battent pour s'en sortir, l'analyse de Gabriel Cluzel.
02:19Nous irons à Nîmes ce soir, où les fidèles des mosquées réclament des imams qui maîtrisent le français.
02:26Pourquoi ? Pour parler aux jeunes générations.
02:29N'y a-t-il pas un décalage culturel à Nîmes, lorsque dans ce même département du Gard, qui a déjà beaucoup fait parler de lui,
02:35l'imam de Boquer avait été condamné pour apologie du terrorisme, l'imam de Bagnoles, l'imam Mahjoubi, souvenez-vous, avait été obligé d'être expulsé vers la Tunisie ?
02:44Que comprendre le regard de Marc Meunier ?
02:48Ce matin encore, un clandestin algérien de 16 ans, bien connu des services, a encastré une voiture volée dans la vitrine d'une boutique à Lyon.
02:58Clandestin.
03:00La question de reprendre les ressentis algériens qui ne respectent pas les lois françaises de chaque genre d'actualité.
03:05Marion Maréchal a posté ses six solutions pour l'Algérie.
03:09Nous nous arrêterons ce soir sur ces solutions pour que l'Algérie reprenne ses ressentis,
03:14sans ces solutions que tous connaissent mais qu'aucun politique n'applique.
03:18Le scriptage de Charlotte Dornelas.
03:20Et puis Donald Trump n'en finit plus de surprendre.
03:23Après avoir annoncé son désir d'annexer le Groenland, le Canada et d'occuper militairement le canal de Panama,
03:31il annonce vouloir s'emparer de la bande de Gaza, déplacer sa population, la transformer en Côte d'Azur.
03:38Au-delà de l'exubérance du président américain, qu'en comprendre de cette déclaration, l'édito de Mathieu Bocoté.
03:45Une heure pour tout se dire. Et sans tabou, c'est parti.
04:02Beaucoup d'actualités ce soir.
04:04On parlera évidemment dans un instant de l'humoriste de France 5 qui a beaucoup fait parler de lui depuis le début de la semaine
04:15et qui est suspendu de ses fonctions de France Télévisions.
04:20C'est Rachida Dati elle-même qui l'a annoncé devant une question de Nathalie Goulet au Sénat.
04:26On en parlera tour de table avec les chroniqueurs dans un instant.
04:30D'abord, avec vous, Xavier Melki, on est ravis de vous accueillir ce soir.
04:36Il y a un sujet qui nous interpelle, c'est la méthode que vous avez mise en place, exceptionnelle,
04:43pour pouvoir déloger les délinquants des logements sociaux.
04:50Prenons déjà le cas de Bagneux, où un élève de première a été poignardé dans l'enceinte de son lycée.
04:58Prenons le cas de Bobigny, c'est l'actualité, où le collégien est sorti du coma après une agression ultra-violente
05:06et deux personnes ont été interpellées.
05:08Est-ce que bien souvent, après en avoir parlé avec vous et plusieurs maires,
05:13ce sont souvent ce type d'agresseurs qui habitent bien souvent dans des logements sociaux ?
05:21Est-ce que vous vérifiez ça dans votre ville à Francoville ?
05:25On constate surtout que grande partie de la violence provient des quartiers populaires et des quartiers prioritaires
05:31qui subissent également cette violence.
05:34Et c'est vrai qu'avec de nombreux maires, on constate qu'arrivent aujourd'hui de plus en plus de rixes,
05:41de plus en plus violentes, avec des individus de plus en plus jeunes,
05:44dont une très très grande partie, pour ne pas dire une très large majorité,
05:48habitent effectivement dans des logements sociaux.
05:52À partir de là, face à ce type de violence au quotidien,
05:58vous avez mis une certaine méthode en place, celle de déloger,
06:04en vous basant sur des textes qui existent mais que peu appliquent,
06:07de déloger les délinquants des logements sociaux.
06:10Comment vous y prenez-vous ?
06:11Alors déjà, on se base sur un texte qui est fondamental,
06:14c'est le contrat de bail entre le propriétaire, donc le bailleur social, et le locataire,
06:20qui prévoit que quand il y a des troubles de jouissance, le contrat de bail peut être rompu.
06:26Beaucoup de maires, moi j'en fais partie, dénoncent auprès des bailleurs sociaux,
06:31parfois les familles, parfois l'individu d'une famille,
06:33qui trouble l'ordre public, que ce soit au sein de la résidence, dans l'immeuble,
06:38ou alors aux abords, ou même dans la commune.
06:42Et bien souvent, nous n'avons que pour seule réponse,
06:44nous allons écrire à la famille, ou alors les faits ont eu lieu un peu trop loin de la résidence,
06:50on ne peut rien faire, ça c'est les réponses que nous avons.
06:52Donc des réponses un peu hors sol, des bailleurs sociaux qui renvoient un peu la balle.
06:56Oui, des réponses convenues, on va dire.
06:58Ce que moi j'ai opposé à ces réponses-là, c'est les obligations du maire,
07:03qui sont l'obligation de sécurité et de tranquillité publique,
07:06et que, quant à moi, j'accumule une forme de fait,
07:10enfin beaucoup de faits qui sont suffisamment graves, répétés, avérés,
07:15et parfois même, pour certains individus qui ont été condamnés,
07:19je demande aux bailleurs sociaux d'engager une procédure d'expulsion.
07:23Ni lui, ni moi ne sommes des juges, mais il faut bien engager la procédure.
07:25Et aujourd'hui, c'est à lui d'engager la procédure d'expulsion.
07:29Donc à la fois, le bailleur social a dans ses textes l'obligation d'expulser
07:34quelqu'un qui ne respecte pas l'ordre,
07:36et à la fois, le maire a comme devoir aussi de faire respecter l'ordre.
07:40Et la subtilité que nous appliquons à Franconville,
07:43c'est que si le bailleur refuse, on l'attaque pour complicité passive
07:46et obstruction au pouvoir de police du maire.
07:48Alors, il a fallu l'expliquer au début à certains bailleurs sociaux.
07:53Un a refusé de s'engager dans la démarche.
07:58Il s'avère que l'individu concerné était un émeutier qui a été condamné à de la prison,
08:04et qui jouissait toujours de son logement social,
08:06et que finalement, à force de travail de l'avocat
08:09avec qui nous mettons en place cette procédure,
08:12le dossier va être présenté au juge au final.
08:16Et rappelons que 2,7 millions de foyers sont en attente de logements sociaux.
08:23C'est un chiffre qui est bien plus important.
08:252,7 millions, c'est le nombre de foyers,
08:27mais quand on a une famille de 4 personnes, c'est un foyer.
08:31Donc en fait, c'est encore plus de personnes
08:33qui sont aujourd'hui mal logées en souffrance de logement.
08:36Et par exemple, vous expliquez que vous pouvez avoir le cas d'une famille,
08:42un homme, une femme, deux enfants, qui divorcent.
08:45Les deux réclament un logement social, des honnêtes gens,
08:48on va dire, si vous permettez l'expression,
08:50et qui ne trouvent pas à être hébergés,
08:52alors que parallèlement, on peut héberger des délégués qui mériteraient d'être expulsés.
08:57Si j'ai bien compris, vous avez pris à charge, à votre charge,
09:01la ville de Franconville, un avocat spécialement dédié pour appliquer les textes.
09:06Un avocat dédié et puis un agent municipal aussi qui s'occupe de ça, bien évidemment.
09:12On est obligé de constituer les dossiers,
09:14on est obligé d'écrire au bailleur social en lui disant que,
09:16sans le nommer évidemment, puisque nous sommes astreints au fameux RGPD,
09:20qu'on doit expliquer au bailleur social que l'un de ses locataires se rend coupable
09:24et on liste les méfaits.
09:26On lui demande de bien vouloir se rapprocher de notre avocat,
09:28son avocat se rapproche du nôtre, le nôtre répond au bailleur social
09:31et puis progressivement le dossier se constitue.
09:35Et vous y arrivez concrètement.
09:36Alors c'est intéressant puisque dans le cadre du petit Elias,
09:39par exemple, qui a fait l'actualité il y a pile une semaine,
09:42on voit que les deux agresseurs étaient supposés ne pas être ensemble,
09:46ils étaient dans des logements sociaux, ils étaient dans le même immeuble.
09:48Par exemple, dans un cas comme celui-ci, un drame aurait peut-être pu être évité.
09:53On parle d'application des peines.
09:55Quand deux personnes ne doivent pas se rencontrer qu'à son voisine,
09:59ça paraît assez buesque de les laisser en l'état.
10:02Donc, il n'y a pas de politique de relogement,
10:03il n'y a pas de politique de déplacement des condamnés.
10:06Et puis, en fait, il y a une forme de laisser-aller permanent
10:09qui conduit malheureusement au pire.
10:12Et quel est le profil justement de ces délinquants, entre guillemets,
10:16qui sont dans les logements sociaux en général ?
10:19Et les délinquants, parce qu'ils ont à peu près tous le même profil.
10:23Oui, on est sur des individus qui sont de plus en plus jeunes.
10:26C'est ça qui est très inquiétant, en fait.
10:27C'est de plus en plus jeunes et de plus en plus violents.
10:30Et avec de moins en moins de limites.
10:34Vous l'avez cité tout à l'heure, les deux exemples qu'on a eus
10:36dans les deux communes que vous avez citées.
10:39C'est de plus en plus violent.
10:41Que font-ils concrètement ?
10:44On est sur des rixes.
10:44Alors là, principalement, ce sont des rixes entre collèges,
10:47dans des villes voisines, des communes,
10:49où les jeunes dans les collèges se donnent rendez-vous
10:53et puis en viennent aux mains,
10:56avec des armes, avec des machettes, avec des armes de poing,
11:00avec des battes de baseball, avec tout ce qui peut servir.
11:04Et vous, dans la ville de Franconville, les profils,
11:08par exemple, que vous cherchez à expulser, à déloger des logements sociaux,
11:13ce sont ceux qui ont déjà été condamnés, poursuivis pour port d'armes,
11:17pour strates d'immeubles, pour drogue, pour stupéfiants, c'est ça ?
11:22Oui, évidemment qu'on ne s'intéresse pas à la personne
11:26qui fait un peu de bruit pour son voisin.
11:27On est sur du trafic de stupes, on est sur de la violence en réunion,
11:30on est sur des violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique,
11:34sur du trafic de stupéfiants.
11:36On est sur des personnes qui, entre 14 et 15 ou 16 ans,
11:40collectionnent des méfaits qui sont extraordinairement impressionnants.
11:44Et qui sont là et qui restent en général,
11:48et qui, en plus, impactent leurs voisins,
11:51leurs voisinages, les meubles qui viennent se plaindre auprès de vous.
11:54Dernière question, pourquoi votre méthode n'est pas appliquée
11:58par tous les maires de France ?
12:00Je pense que les maires responsables s'engagent en tout cas dans la lutte
12:05contre la violence et la délinquance dans les quartiers populaires.
12:10Pourquoi est-ce que ce n'est pas appliqué ?
12:12J'espère qu'il y a un vrai sujet dans le droit en France,
12:16c'est que les méfaits qui sont causés un peu trop loin,
12:19et ça reste très subjectif, du lieu de résidence,
12:22n'ouvrent pas forcément droit à rupture du bail.
12:25Et on essaie de lutter contre ça.
12:27En gros, si vous foutez le bazar un peu trop loin de chez vous,
12:29on considère que ce n'est pas l'occupant qui fout le bazar,
12:31mais un citoyen ordinaire, et donc il sera condamné comme un citoyen ordinaire,
12:35et donc il continue de bénéficier de l'argent public pour avoir son logement.
12:39Merci en tout cas d'être venu parmi nous.
12:42Si vous voulez, vous restez, écoutez nos petites chroniques,
12:45ou bien vous partez tranquillement.
12:46Je resterai avec plaisir, écoutez mon cher voisin.
12:49Merci monsieur le maire.
12:50Restez jusqu'à la fin avec nous, vous voulez bien ?
12:52Avec plaisir.
12:53Parce que Mathieu Bocoté va nous parler d'un sujet capital.
12:57Peut-être est-ce une coïncidence ?
13:00La France parle de maîtrise de l'immigration.
13:02Mathieu Bocoté confesse redouter la submersion,
13:08reconnaît une certaine valeur au grand remplacement,
13:11et en même temps voit les chiffres de l'immigration exploser comme jamais.
13:16Donnez-nous votre regard, puisqu'on a vu par exemple Mathieu Vengard
13:20qui le notait sur les réseaux sociaux,
13:22que la France a régularisé, avec les derniers chiffres,
13:25l'équivalent cumulé de la ville de Metz, Nancy, Poitiers et Cannes depuis 2012.
13:31Alors vous avez raison de référer à Marc Vengard,
13:33qui fait un travail tout à fait remarquable
13:36pour nous offrir les chiffres de l'immigration,
13:38pour nous permettre de comprendre ce que nous sentons,
13:41ce dont nous avons l'intuition, ce que nous voyons,
13:43mais lui nous propose les chiffres.
13:45Donc Marc Vengard, je me permets de référer,
13:47il est sur Twitter, mais on peut aussi regarder sur son site web,
13:50donc références et les chiffres viennent de lui.
13:52Donc je vais vous donner une série de chiffres
13:54qui vont vous permettre de matérialiser ce que veut dire la submersion.
13:58Premier élément, rien que sur l'année 2024,
14:01la France a accordé 337 000 nouveaux titres de séjour à des immigrés légaux,
14:06hors espace économique européen.
14:08Donc on pourrait dire que c'est une première donnée dans tout cela.
14:12À laquelle s'ajoute ?
14:13À laquelle s'ajoute, en 2024,
14:16131 000 nouvelles demandes d'asile ont été déposées.
14:21Et là, Marc Vengard nous dit que c'est l'équivalent
14:22des populations de Calais et Bourges réunies.
14:25Comme ça, en une année.
14:25Donc on transplante une ville comme ça en France,
14:28on transplante des populations nouvelles qui s'installent.
14:32De la même manière, depuis 2020,
14:34275 000 réfugiés ont obtenu l'asile en France.
14:38Après l'étude de leur dossier,
14:40ça c'est l'équivalent des populations de Béziers, Mulhouse et Dunkerque réunies.
14:44Ça, c'est trois villes peuplées de réfugiés.
14:46C'est du concret, ça.
14:47Oui, on se le représenterait ainsi.
14:50Mais tous les demandeurs d'asile,
14:51je cite toujours Vengard, n'obtiennent pas gain de cause.
14:53Alors les déboutés du droit d'asile,
14:55qui restent en France néanmoins,
14:57ça fait à peu près 600 000 personnes,
14:59si je comprends bien ce qu'il nous dit.
15:01Donc ça, ça fait l'équivalent de Grenoble, Brest, Dijon et Nîmes.
15:06Et parmi ceux-là, bien évidemment, tous ne repartent pas.
15:09C'est pas parce que vous avez une OQTF que vous repartez,
15:10ce serait trop simple.
15:11Il faut être déjà citoyen français pour obéir aux lois.
15:13Si on n'est pas déjà citoyen français,
15:15on peut rester, s'implanter, tout ça,
15:17profiter des avantages, quoi qu'il en soit.
15:19Eh bien là, ça fait que la population d'illégaux,
15:22en quelque sorte de clandestin,
15:23de gens qui ne devraient pas être ici à tout le moins,
15:25ne fait que croître.
15:27Alors là, il nous donne une série d'autres chiffres,
15:29mais je vous donne les deux plus importants.
15:31Depuis 2012, et vous l'avez mentionné,
15:33au rythme de 30 000 régularisations par an,
15:36il y a eu 400 000 immigrés irréguliers
15:38qui ont pu bénéficier de l'admission exceptionnelle au séjour.
15:42Donc, c'est des gens qui étaient ici,
15:43qui ont été finalement régularisés d'une manière ou d'une autre.
15:46Donc, 400 000 depuis 2012, plus tous les autres.
15:50N'oublions pas.
15:51Alors, si je...
15:52Ah oui, allons-y avec une dernière donnée
15:54qui est probablement la plus importante là-dedans.
15:56On peut estimer, nous dit-il aujourd'hui,
15:58qu'environ 30 % des nouveaux-nés en 2004, en France,
16:02avaient au moins deux grands-parents nés hors d'Europe.
16:05Alors, le renouvellement des générations s'opère,
16:08mais il s'opère normalement par greffe de population étrangère.
16:11Il y a plusieurs manières de nommer ça.
16:13Jean-Luc Mélenchon a la sienne.
16:15La créolisation.
16:16Ces chiffres, Mathieu Boquete, sont assurément impressionnants.
16:19Mais est-ce qu'il faut aller jusqu'à dire qu'ils sont inquiétants ?
16:22Je crois que oui, pour une raison toute simple.
16:24Ce qu'on sait depuis les années 80,
16:26c'est que la machine à assimiler et à intégrer ne fonctionne plus.
16:29On le sait.
16:30Tous les travaux les plus convaincants ont été produits sur la chose.
16:34Ensuite, après le constat de l'échec de l'assimilation et de l'intégration,
16:37on a eu le déni.
16:39Il y a eu le constat d'abord, il y a eu le déni ensuite.
16:41Et comment fonctionnait le déni ?
16:43On ramenait toujours à la baisse les exigences d'intégration et d'assimilation
16:46pour nous dire que ça fonctionnait, que ça réussissait.
16:49Et plus on ramenait ça à la baisse, moins il y en avait à être exigeant.
16:53Alors cela dit, qu'est-ce qui fait par ailleurs
16:54qu'aujourd'hui ça fonctionne encore moins
16:56qu'on pourrait dire qu'il y a 40 ans, qu'il y a 30 ans ?
16:59Qu'est-ce qui complique l'assimilation ?
17:00Allons-y avec quelques données et on sort de vanguard,
17:02j'arrive à mes propositions.
17:05Premier élément, le nombre.
17:06On l'a dit.
17:07Le nombre, le nombre, le nombre.
17:08Il faut toujours revenir à cet élément quantitatif.
17:11Ensuite, la différence culturelle.
17:13Je dis simplement culturelle.
17:14D'un coup, 200 000 Danois ou Anglais en France,
17:18ils ont beau être européens, l'intégration va être compliquée par la langue,
17:21les mœurs et ainsi de suite, ne serait-ce que par la cuisine.
17:23Donc, la différence culturelle rend déjà l'intégration compliquée
17:27à partir d'un certain nombre.
17:28La différence religieuse.
17:30Pour peu qu'on prenne au sérieux l'idée que la religion n'est pas qu'une foi privée,
17:33mais c'est aussi une civilisation qui s'installe.
17:36La différence civilisationnelle aussi,
17:38qui ne s'épuise pas dans la différence religieuse.
17:40Ajouter à ça, on pourrait dire que plus la culture est éloignée,
17:44plus la civilisation est éloignée,
17:45plus l'identité de ceux qui arrivent est éloignée de la société d'accueil,
17:49plus l'intégration et l'assimilation est difficile.
17:51Ajouter à ça la faiblesse de la culture du pays d'accueil,
17:54qui ne cesse de se dénigrer depuis 40 ans, 50 ans, 60 ans,
17:57en expliquant à ceux qui arrivent,
17:59« ne vous assimilez pas, nous n'en valons pas la peine ».
18:01Et puis quand on propose l'assimilation,
18:03rappelez-vous le slogan des années 90,
18:04on disait finalement « ils vont finir par porter des baskets comme nous ».
18:07Donc s'assimiler, c'était devenir quelqu'un des banlieues américaines
18:10et non pas devenir un français au sens historiquement entendu de ce terme,
18:13un français béret-baguette, appelons-le comme ça.
18:15On est passé des baskets,
18:19qui étaient la référence d'intégration,
18:20on a sacrifié la blanquette de veau.
18:21Allons-y sur le mode alimentaire.
18:23Et à partir de là, qu'est-ce qu'on peut voir ?
18:26Il y a le système de basculement qui s'opère,
18:28une société qui refuse l'assimilation,
18:30qui disqualifie l'assimilation
18:32et qui va même jusqu'à diaboliser ceux qui veulent l'assimilation.
18:35Ceux-là ont été extrême-droitisés pendant longtemps.
18:37Qu'est-ce qu'on voit avec tout cela ?
18:39Le mot « français » à la fin de tout ça
18:41n'a plus finalement qu'une signification administrative et juridique.
18:44Donc oui, français comme nous, français comme vous, oui, bien sûr.
18:47Mais le fait est qu'on a neutralisé,
18:50vidé, désubstantialisé le mot « français » en 40 ans, en 50 ans.
18:54On ne se demande pas ensuite pourquoi le réel nous semble insaisissable.
18:58Éric Coquerel de la France Insoumise était chez Sonia Mabroque ce matin.
19:02Il affirmait qu'il n'y a pas de mode de vie du pays hérité.
19:06On n'est pas français parce qu'on aurait une culture
19:09issue de plusieurs centaines d'années.
19:11Cette déclaration, est-ce qu'elle n'est pas éclairante,
19:13en quelque sorte, à la lumière des chiffres dont vous venez de nous parler ?
19:16Elle était passionnante.
19:17Moi, j'aime beaucoup les gens de LFI en ce moment parce qu'ils parlent franchement.
19:20On n'a plus à leur dire « avouez ».
19:21C'est-à-dire, ils avouent par eux-mêmes.
19:22C'est sur le mode de l'aveu enthousiaste.
19:25Alors, il nous dit, je cite exactement,
19:26il disait qu'il n'était pas au courant de la citation de Mélenchon sur le grand emplacement.
19:30Il me permettra de lui dire que je ne le crois pas,
19:32mais je ne le traite pas de menteur.
19:33Je dis que je ne le crois pas, c'est tout.
19:34Mais reprenons sa phrase.
19:36Il n'y a pas de mode de vie du pays hérité.
19:39On n'est pas français parce qu'on aurait une culture
19:41issue de plusieurs centaines d'années.
19:42Ce que fait Coquerel ici, il abolit la culture de référence du pays d'accueil.
19:48Il abolit la transmission culturelle.
19:50Il abolit l'exigence d'assimilation.
19:53Il abolit l'exigence d'intégration.
19:55Et il nous dit, d'ailleurs, la France, qu'est-ce que c'est?
19:56C'est l'adhésion à un projet républicain.
19:58C'est ça la nation, rien d'autre.
20:00Donc, dois-je comprendre que les derniers monarchistes français
20:02ne sont plus français parce qu'ils n'adhèrent pas à l'idée républicaine?
20:05Et puisque je comprends que tous les électeurs du RN
20:08sont souvent considérés anti-républicains par les gens de LFI,
20:11est-ce qu'on peut dire que plus de 40% des Français ne sont plus français
20:13parce qu'ils ne sont pas républicains version LFI?
20:16Est-ce qu'on comprend à travers ça?
20:17Et là, ça devient de plus en plus clair.
20:18Et je terminerai avec cela, avec nos amis de LFI.
20:21Leur aversion, c'est ce qu'ils appellent le français de souche,
20:23pour apprendre la formule de M. Mélenchon, qui lui donne tant de malaise.
20:27Vous savez, il y a Pierre Sautarell, dont on parle de temps en temps ici.
20:30Il y a son site Internet, F de Souche.
20:32Et on lui dit souvent, change le nom de ton site
20:34et ça deviendra soudainement très populaire.
20:37On le consulte souvent, ce petit...
20:38C'est tout à fait légitime, selon moi, c'est une revue de presse.
20:41Or, on lui dit, change de nom pour ta revue de presse
20:44et soudainement, tout le monde va la consulter.
20:46Et il dit non, désolé.
20:47C'est justement parce que ce mot, F de Souche, français de souche,
20:50c'est véritablement celui qu'on veut déconstruire aujourd'hui,
20:52celui qu'on veut abolir, celui qu'on veut dissoudre.
20:55C'est celui qui fait résistance parce qu'il nous dit,
20:57il dit seulement, je ne veux pas disparaître,
21:00parce que ce que nous disent nos amis de LFI,
21:02eh bien, on fait pour eux,
21:03pour que leur conception de la France aboutisse.
21:05Il faut en finir avec ceux qui s'entêtent à être français d'ici
21:09depuis quelques centaines, peut-être plusieurs centaines d'années.
21:13Merci. Dans un instant, Mathieu Bocoté, on va parler de Donald Trump,
21:16la Côte d'Azur et Gaza.
21:19Quel est le rapport ? On en parle dans un instant.
21:21Monsieur le maire, Xavier Merki,
21:24merci beaucoup d'avoir été avec nous.
21:26On va marquer une pause.
21:27On revient et dans un instant, on parlera de ce chroniqueur
21:30de France Télévisions suspendu par la direction.
21:33C'est Rachida Dati qui l'a annoncé au Sénat ce soir.
21:37On en parle à tout de suite.
21:42Retour sur le plateau de Face à l'Info.
21:45François Bayrou a résisté à la première motion de censure
21:49qui n'a pas été votée contre lui.
21:51On s'attend aussi à ce qu'il résiste à la seconde.
21:55Et on va parler justement du budget.
21:57L'État cherche de l'argent partout dans son budget 2025.
22:01Attention, il s'apprête à faire les poches des auto-entrepreneurs
22:05en abaissant drastiquement le seuil de la franchise pour la TVA.
22:10Désormais, Gabriel Cluzel, ce sera à partir de 25 000 euros
22:13et non plus 37 000 euros de chiffre d'affaires annuel
22:16qui devront payer la TVA.
22:17Ça bouleverse la vie de nombreux auto-entrepreneurs.
22:20Pourquoi une telle énergie pour détruire les entrepreneurs,
22:24qu'ils soient gros ou petits ?
22:26Oui, ils ont lancé du reste une pétition sur ce sujet
22:29parce que ça les inquiète beaucoup.
22:30Vous vous souvenez de cette phrase de Reagan
22:33pour se moquer des démocrates.
22:34Il disait tout ce qui bouge, on le taxe.
22:37Tout ce qui bouge encore, on le réglemente.
22:39Tout ce qui ne bouge plus, on le subventionne.
22:42On a quand même l'impression que ça a été fait
22:44pour le gouvernement français.
22:46Alors, revenons sur la TVA.
22:47Vous savez, la TVA pour l'auto-entrepreneur,
22:50en principe, il la collecte.
22:52En principe, d'ailleurs, c'est ça.
22:54Et il la répercute sur son client.
22:57Ça a l'air neutre comme ça, mais en fait, ça ne l'est pas du tout
22:59parce qu'il a deux solutions.
23:01Parce qu'évidemment, le client, il n'a pas envie de payer plus cher.
23:03Donc, soit il augmente son prix, l'auto-entrepreneur,
23:06pour garder sa marge et il est perdant.
23:09Non, il garde son prix, pardon,
23:11mais il risque de perdre son client.
23:12Soit il n'augmente pas sa marge pour garder son client.
23:17Mais évidemment, il est perdant.
23:19Alors, il est piégé à chaque fois.
23:22Et puis, cela va évidemment
23:25aggraver ses problèmes de comptabilité, de trésorerie,
23:28s'accomplit, etc.
23:30Et cela devrait toucher cette mesure 250 000 auto-entrepreneurs.
23:35Alors, faisons un peu l'histoire récente.
23:37Quelle est l'histoire de l'auto-entrepreneuriat ?
23:40Alors, il faut savoir que le statut d'auto-entrepreneur a été créé en 2008
23:45sous le gouvernement Fillon I par Hervé Novelli.
23:48C'était dans le cadre de la loi de modernisation de l'économie.
23:52Alors, j'ai vu d'ailleurs que, le dit Hervé Novelli,
23:55il protestait sur les réseaux sociaux aujourd'hui
23:57en disant que c'était un contresens économique.
24:00Alors, le but de cette création d'auto-entrepreneurs,
24:02qui a rencontré un immense succès, il faut le dire,
24:04ça a été vraiment un succès qui existe depuis 15 ans.
24:08C'est toujours le même succès, voire grandissant.
24:12Eh bien, l'idée, c'était de faire quelque chose de simple.
24:14Donc, convenons qu'en France, c'est assez original.
24:18Sans formalité administrative excessive,
24:21sans avoir besoin d'être conseillé pour faire quelque chose d'incroyable.
24:25Pour lutter aussi contre le travail au noir,
24:29parce que ça permettait de rémunérer des petits travaux ponctuels
24:33ou des activités à côté d'un travail principal,
24:35pour un retraité, un étudiant, et aussi pour les femmes.
24:38Je parle de ce point parce qu'on dit toujours qu'il faut aider les femmes,
24:42les femmes à s'insérer dans le monde du travail.
24:44Et c'est vrai qu'on les appelait même les mompreneurs,
24:46les preneuses peut-être,
24:48les femmes qui se sont lancées dans l'auto-entrepreneuriat.
24:54Et elles étaient vraiment ravies de cela.
24:56Ça a beaucoup bien marché.
24:58Alors, c'était souvent un salaire pas mirobolant,
25:01mais ça a permis de garder le pied de l'oétrier.
25:03Et puis surtout, elles étaient leurs propres patrons.
25:05Elles pouvaient organiser leur temps, leurs horaires et s'occuper de leur famille.
25:09Donc, ça a rencontré un vif succès de ce côté-là.
25:13C'était une idée de liberté, finalement.
25:16C'est incroyable, là aussi, en France.
25:18Une bonne idée de droite, vous voyez,
25:20à l'époque où la droite avait encore des idées sur le plan économique,
25:23parce que déjà, elle n'en avait plus trop sur le reste.
25:26Mais ça libérait l'entrepreneuriat.
25:30Et d'ailleurs, l'auto-entrepreneuriat, c'était même assez moderne.
25:33C'était avant que le télétravail rencontre son âge d'or,
25:36mais ça se marie bien, les deux ensemble.
25:38Et puis, ça surfait sur le numérique.
25:41Donc, ça rejoignait les désirs d'indépendance
25:44qu'on trouve chez les jeunes générations.
25:45Donc, c'était vraiment quelque chose d'extrêmement intéressant.
25:49Mais je suis tombée sur un entretien d'Hervé Novelli ces derniers mois,
25:53et je crois qu'il a tout compris.
25:54Il a expliqué que le statut d'auto-entrepreneur
25:57a été rapproché de celui de micro-entreprise.
25:59D'ailleurs, on parle aujourd'hui de micro-entreprise plutôt que d'auto-entrepreneur.
26:02Et en fait, il explique dans cet entretien
26:05que les ministres autour d'Emmanuel Macron
26:06n'aimaient pas beaucoup ce statut d'auto-entrepreneur,
26:09voire voulaient petit à petit s'en débarrasser.
26:11Donc, vous voyez, on comprend qu'il y a vraiment un intérêt d'esprit
26:14contre aujourd'hui l'auto-entreprise.
26:17Alors déjà, il y a les charges qui ont augmenté,
26:20le taux global de cotisation.
26:22Ça, c'était avant.
26:23On est passé en trois ans, on va passer en trois ans,
26:25parce que la dernière phase, c'est en 2026,
26:28de 21 % en 2023 à 26 % en 2026.
26:32Depuis 2015, il y a une...
26:33Alors ça, c'est un peu Raymond De Vos, c'est un faux.
26:36Il y a une cotisation foncière des entreprises.
26:39Vous voyez ?
26:40Foncière des entreprises.
26:41Donc, vous travaillez chez vous, vous avez déjà payé une taxe foncière.
26:43Ben, c'est pas grave.
26:44Comme c'est votre bureau, vous allez aussi payer une taxe foncière.
26:47C'est la France, hein.
26:48Voilà.
26:48Donc, ça, c'est la même proposition.
26:50On aime beaucoup ça dans notre pays.
26:52Vous savez, l'impôt sur le revenu, on paie de l'impôt
26:54sans déduire les taxes d'habitation, etc.
26:56Donc, ça, on connaît.
26:58Alors, ce statut d'entrepreneur, il est volontiers dénigré.
27:01Parce qu'on dit que la couverture sociale n'est pas suffisante.
27:04Et puis, on dit qu'il est précaire et qu'il n'engage pas assez celui qui paie.
27:07Parce que, de fait, la relation est assez souple.
27:10Puisque l'autre entrepreneur facture, il s'agit d'un client et pas d'un employeur.
27:14Donc, celui-ci peut moduler le temps de travail qui est nécessaire.
27:18Et puis, il n'a pas les mêmes, comment dire, liens
27:22qui risquent de l'amener vers les prud'hommes
27:25s'il ne fait pas comme il devrait.
27:27Mais au lieu de se demander si ces charges salariales ne sont pas trop lourdes,
27:30si ces liens, précisément, ne sont pas un frein à l'embauche,
27:33eh bien, on se dit qu'il faut supprimer l'auto-entreprenariat.
27:36C'est quand même assez fou.
27:37Rien ne dit que le client, dans le cadre de l'auto-entreprenariat,
27:41irait embaucher, et même on tout dit le contraire, la personne qui facture.
27:48À quoi peut-on s'attendre demain avec une telle décision dans le budget 2025 ?
27:53On peut imaginer un échec prévisible.
27:56On va tuer à petit feu le statut d'entrepreneur.
28:01Et c'est quand même assez fou parce qu'on remarque
28:04que ce soit les grandes entreprises ou les petites,
28:07on déteste l'entreprenariat,
28:08on veut tuer l'esprit d'entreprise dans notre pays.
28:11C'est l'esprit de ce budget.
28:13Alors, qu'est-ce qui va se faire ?
28:14Qu'est-ce qui va se passer ?
28:15Quand ces gens-là ne travailleront plus,
28:17on va les aider avec l'aide sociale.
28:19C'est un peu comme les gens qu'on empêche d'accéder à la propriété de X façon,
28:24puis à la fin, il faut leur donner un logement social.
28:25C'est vraiment l'esprit de notre pays.
28:27C'est la phrase de Ronald Reagan.
28:28On est en plein dedans.
28:30On dirait que dès qu'il y a deux pierres debout dans ce pays,
28:32il faut absolument donner un coup de piolet.
28:35C'est assez fou.
28:36Et je crois que je vais dire la même chose tous les soirs,
28:38à chaque fois qu'on va parler de ce budget.
28:40On a un pays en plein effondrement.
28:42Au lieu d'aller chercher dans la gabegie administrative de l'immigration,
28:49on va taper sur la tête de ceux qui tentent de reconstruire.
28:52Cette TVA, elle servira à alimenter la gabegie.
28:55Puis la fête va continuer et qui sera grosgeant comme devant nous, comme d'habitude.
29:00Merci pour votre regard, Gabriel Cluzel.
29:05Marc, avec vous, on va à Nîmes.
29:07À Nîmes, puisque les fidèles des mosquées réclament des imams parlant français.
29:15C'est intéressant, pourquoi ?
29:17C'est très intéressant.
29:18Il y a Milo qui est juste à côté de Nîmes, Nîmes aussi.
29:21Et là, c'est une réhabilitation d'un courant dont on ne parle jamais,
29:30celui des musulmans qui veulent à tout prix être français.
29:35Des musulmans qui ont le sens républicain,
29:38des musulmans qui aiment la langue française,
29:40des musulmans qui veulent s'inscrire dans la laïcité et qui partent du principe,
29:45j'ai repris le terme tout à l'heure de Mathieu,
29:47que la foi est une affaire privée et que par conséquent, elle n'a pas à s'étaler.
29:52Et ces gens-là sont en but à des imams qui ne parlent pas français.
29:57Ils sont en but aussi à des écoles coraniques
30:00où on a plutôt l'impression que les enfants doivent subir un enseignement
30:05qui est un conditionnement et non pas un éveil à la culture telle qu'elle devrait exister
30:11pour tout un chacun, pour faire en sorte que l'enfant développe son libre arbitre.
30:16Il y a par exemple un responsable de la sécurité de la mosquée de Milot
30:22qui dit « moi j'ai retiré mes enfants de l'école coranique »
30:25déjà parce que les enseignants parlaient mal le français.
30:29Par ailleurs, lorsqu'ils avaient des points d'autorité,
30:34alors là il n'était pas question d'être dans le respect, c'était l'autoritarisme.
30:37Et enfin, il y avait un décalage culturel,
30:40c'est-à-dire qu'il mêlait en évidence le fait qu'on ne cherchait pas à en faire des français
30:45on n'en faisait pas des enfants de Molière,
30:48mais on avait le sentiment qu'ils cherchaient surtout à les inscrire dans une dissidence
30:54pour enchanter Mélenchon, Coquerel et compagnie.
30:58Tous ceux qui veulent la rupture avec la société, bien nombre de musulmans,
31:03ceux qui ne font pas état de leur foi,
31:07ceux-là, ils ne sont jamais placés à la une.
31:10Ça pose quand même cette question, pourquoi avoir des hommes politiques
31:16qui sont les prosélytes du radicalisme,
31:19alors qu'il y a des musulmans qui veulent vivre comme les catholiques,
31:23qui veulent vivre comme les laïcars comme moi,
31:25en ayant leur petite intimité par rapport aux tout-puissants,
31:30mais ne surtout pas envahir l'espace public.
31:33Voilà ce qu'est la laïcité dans son exercice,
31:37mais il est vrai qu'avoir des imams qui parlent français,
31:43ça ne garantit pas qu'il n'y ait pas de conditionnement.
31:46N'oublions pas ceux qui l'année dernière, entre autres, ont été renvoyés,
31:51Madjoub, Madjoubi, dans le même département, à Bagnole-sur-Seize,
31:56et puis à Beaucair où on avait un imam qui lui a écopé d'un an de suspension
32:01et un an de prison avec sur le si,
32:04parce qu'ils faisaient l'apologie du terrorisme
32:07et les deux étaient dans un radicalisme inouï
32:10et un radicalisme que les uns et les autres,
32:13aujourd'hui, ne cessent d'encourager.
32:16Un rappel à la République avec des gens qui sont donc dans cette conscience
32:23de vouloir intégrer notre pays avec toutes les valeurs rayonnantes qui sont les siennes,
32:28l'émancipation des femmes, l'émancipation des gamins,
32:31oui, ça existe chez les musulmans, malheureusement, on n'en parle jamais.
32:36Merci à El-Effi de continuer à faire en sorte que l'on soit dans la rupture
32:41et que la République s'effondre définitivement.
32:45– C'était le plaidoyer de Marc Penand, merci pour votre regard.
32:47– Non mais ça montre quand même que notre culture, oui, elle fascine des gens,
32:52oui, il y a des gens qui viennent chez nous et qui ont compris
32:55que ce sens de la liberté méritait un engagement
33:00et ils veulent pouvoir en jouir même quand ils vont à la prière.
33:04– Alors Chardin donne, et là c'est intéressant ce que dit Marc Penand
33:06parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup d'ingénieurs, par exemple,
33:09qui sont médecins, qui sont chirurgiens, etc., on en connaît plein,
33:14qui sont très bien insérés, qui adorent la France,
33:17mais il y en a beaucoup aussi qui n'aiment pas la France.
33:19Et comme je le disais tout à l'heure en titre, par exemple,
33:21ne serait-ce que ce matin, ce jeune clandestin à Lyon
33:25qui a pris une voiture volée, qui s'est encastré.
33:27Tous les jours, on a malheureusement des histoires comme celle-ci
33:31avec l'Algérie qui ne veut pas reprendre ses ressortissants.
33:34On a vu par exemple le tweet de Mario Maréchal
33:36qui faisait une liste de propositions pour pouvoir obliger en quelque sorte
33:42l'Algérie à reprendre ses ressortissants,
33:45et notamment les accords de 68, les transferts d'argent, etc.
33:49De quoi parle-t-on concrètement pour pouvoir y arriver ?
33:53Parce que déjà, on va rappeler effectivement ce qu'il faut faire
33:57et ce que les politiques ne font pas.
33:59C'est vrai que Mario Maréchal, c'est à son tour, entre guillemets.
34:03On voit à l'écran la liste qu'elle fait.
34:06Elle propose six points sur lesquels on peut établir le bras de fer avec l'Algérie.
34:14Mais il est vrai qu'il y en a beaucoup.
34:15Celui qui revient le plus, c'est les fameux accords avec l'Algérie.
34:19Je reprends votre exemple tout à l'heure.
34:20Vous disiez, il y en a qui aiment la France, il y en a d'autres qui ne l'aiment pas.
34:23Mais au-delà du terrain, de l'amour qu'on peut porter pour la France,
34:26il y a des gens partout dans le monde qui aiment la France pour ce qu'elle est,
34:29et ça ne fait pas d'eux des Français.
34:31J'aime énormément le Liban, ça ne fait pas de moi une Libanaise instantanément.
34:36Vous voyez, ce sont deux choses différentes.
34:38Et simplement, le rapport qu'on a établi entre l'amour et la détestation
34:42des uns et des autres vis-à-vis de la France nous fait échapper au sujet central.
34:48C'est simplement que parfois, c'est juste différent.
34:51Il n'y a pas de détestation, ni d'amour, ni de rejet.
34:55Il y a simplement le constat d'une différence,
34:58et que quand vous importez massivement des personnes porteurs d'une culture
35:02sur laquelle je ne porte là, en l'occurrence, dans ma manière de parler,
35:05aucun jugement moral sur la culture, je note qu'elle est différente.
35:10Et quand vous la faites venir en nombre, forcément, vous affaiblissez la culture initiale.
35:15Donc ça peut simplement être vu comme ça sans que personne ne se sente insulté.
35:20Et donc la question des visas qui revient énormément,
35:23la question des accords avec l'Algérie qui revient beaucoup,
35:26elle pourrait être vue comme une question franco-française.
35:29Combien de visas sommes-nous capables de donner
35:32sans qu'en permanence, on se dise comment va réagir l'Algérie ?
35:35Après tout, le nombre de gens qui rentrent en France,
35:37qu'ils soient algériens, italiens, pakistanais ou sénégalais,
35:42peut regarder en premier lieu la France.
35:44C'est peut-être imaginable de le poser comme ça.
35:48Donc il y a d'abord la question du volet légal de l'immigration
35:51qui dépasse l'Algérie, mais qui concerne l'Algérie.
35:53Et l'Algérie a une problématique en plus, on va dire,
35:57c'est que son gouvernement, depuis quelques mois en particulier,
36:00mais depuis quelques années maintenant,
36:03alimente un discours extrêmement hostile envers la France
36:06qui fait réagir beaucoup de politiques.
36:08Et il y a les accords de 68 dont on parle beaucoup,
36:11mais il y a ceux de 2013 qui sont beaucoup moins évoqués.
36:152013, c'est quand même très récent,
36:16qui permet une exemption totale des visas de court séjour
36:21pour les titulaires d'un passeport diplomatique ou de service.
36:24C'est-à-dire énormément de gens en Algérie,
36:27proches par exemple du régime algérien.
36:29Or c'est lui, premièrement politiquement, là je vous parle,
36:31qui nous pose un problème ces derniers jours.
36:33On pourrait peut-être commencer par là.
36:34Même ça, ça n'est pas spécialement évoqué.
36:37Pour les accords de 68 qui concernent l'immigration dans son entièreté,
36:42vous le savez, ils régissent comme ce sont des accords internationaux.
36:45Ils sont au-dessus du code de l'entrée et du séjour des étrangers en France,
36:48en termes d'état de droit, de hiérarchie des normes.
36:51Donc cet accord, qui a été revu à la marge quatre fois depuis 1968,
36:56offre trois grands avantages, par ailleurs très inégalitaires,
37:00je le dis à nos spécialistes de l'égalité quotidienne,
37:04par le biais d'un titre de séjour qui est spécial.
37:06Si je dois faire un grand trait,
37:08premièrement, l'admission au séjour est facilitée,
37:11grandement facilitée, notamment sur le terrain familial.
37:15Or, qu'est-ce qui importe le plus précisément les mœurs,
37:18qui affaiblissent les mœurs du pays d'accueil,
37:20si ce n'est évidemment l'immigration familiale ?
37:23Donc cette question pourrait être posée en premier lieu.
37:26Deuxièmement, les Algériens, et ils sont seuls à le faire,
37:28bénéficient d'une liberté d'établissement en tant que commerçant
37:31ou en profession indépendante.
37:33Il leur suffit de s'y matriculer pour ouvrir un commerce
37:37sans que la viabilité du projet soit étudiée,
37:40ni au moment de s'établir, ni au moment de le renouveler,
37:43ce qui est pourtant exigé de tous les autres étrangers.
37:46Et enfin, l'accès est facilité au titre de séjour qui est valable 10 ans.
37:52Mais certains harguent d'une histoire particulière
37:55avec l'Algérie qui explique cette situation.
37:57Est-ce qu'on ne peut pas l'entendre, ça ?
37:59Alors évidemment qu'on peut entendre que la situation dans l'histoire
38:02est particulière.
38:02On n'a pas la même histoire avec l'Algérie qu'avec le reste.
38:05Simplement, c'est un peu fallacieux comme argument
38:07en ce qui concerne les accords de 68.
38:09Pourquoi ?
38:10En effet, l'histoire particulière en 68
38:13joue dans l'établissement de ces accords.
38:15Mais ils ne sont pensés, certes, avec l'histoire qu'on a avec l'Algérie,
38:18on ne s'est pas posé la question de ces accords avec d'autres pays,
38:21mais également en examinant les intérêts de la France dans ces accords.
38:26C'était évidemment pensé à ce moment-là.
38:27Il y avait premièrement la question de la libre circulation
38:29d'un côté et de l'autre de la Méditerranée.
38:31On imaginait aussi que les Pieds-Noirs et les Harkis, par exemple,
38:34qui étaient sur le territoire français, pourraient retourner en Algérie.
38:37La suite a un petit peu, comment dire, envenimé la situation du retour,
38:41par exemple, des Pieds-Noirs ou des Harkis en Algérie.
38:43Je le note au passage, donc même ça, on pourrait le revoir.
38:46Et évidemment, l'intérêt économique de la France.
38:49Et alors, les immigrationnistes, de manière générale, sont assez exceptionnels.
38:52C'est-à-dire qu'il faudrait tout remettre en cause dès lors que ça a plus de 15 jours
38:56au risque de se faire accuser de passéisme.
38:58Vous savez, toutes les traditions sont insupportables.
39:00La seule tradition qui vaille, évidemment, c'est l'accueil.
39:03Et des accords circonstanciels,
39:06notamment pour motifs économiques signés en 68,
39:09alors là, par contre, on ne touche pas.
39:11Il n'y a rien qui a bougé depuis 68 qui nécessite de revoir
39:14ou au moins de réexaminer les accords.
39:16Vous avouerez que la cohérence est un peu difficile à trouver.
39:20Mais au-delà de la question identitaire, au-delà de la question culturelle,
39:24allons sur le terrain économique qui pourrait être un peu plus dépassionné.
39:28Est-ce qu'on peut interroger le résultat de cette politique,
39:31puisque les intérêts économiques des uns et des autres
39:34étaient en jeu dans ces accords ?
39:36Les données de l'INSEE nous permettent de soulever ce problème.
39:40En 2017, c'est les dernières données qui sont disponibles,
39:4341% des Algériens de plus de 15 ans sont chômeurs ou inactifs d'hiver,
39:48c'est-à-dire sans emploi, sans études, sans retraite,
39:51c'est-à-dire trois fois plus que la population générale des Français.
39:55Trois fois plus d'inactivité chez les Algériens.
39:59Et par ailleurs, la moitié des immigrés algériens
40:02vivaient en logement social.
40:04Étant donné la situation à la fois économique,
40:07la situation du logement en France,
40:08est-ce qu'il est possible, raisonnablement,
40:11dans l'expansion des politiques publiques,
40:13de se poser la question de la faisabilité
40:15de la poursuite de ces accords ?
40:16Simplement ça.
40:17Je ne crois pas avoir été insultante ou hystérique
40:20dans la manière de poser ce problème.
40:22Peut-être que si nous parlions entre adultes,
40:24on pourrait le poser un peu plus calmement
40:25que ce n'est le cas ces derniers jours.
40:27Justement, la question du soin est parfois évoquée.
40:30Charlotte, pour quelle raison ?
40:31Alors, c'est vrai que la liste de Marion Maréchal
40:33qu'on montrait tout à l'heure,
40:35on prouve qu'il y a beaucoup de sujets qui peuvent être abordés.
40:38La question du soin s'est invitée ces derniers temps.
40:43Pourquoi ?
40:44Alors là, on a un autre accord.
40:45Cette fois-ci, il date de 2019.
40:46Vous voyez ?
40:47Il permet à des Algériens de se faire soigner en France
40:50sans avoir à avancer le coût des soins
40:53que l'État algérien prend en charge.
40:55Pour faire simple,
40:56l'État algérien prend en charge le coût des soins
40:58de certains Algériens,
41:00même s'ils viennent en France.
41:01Très bien.
41:02Sauf que qu'est-ce qui se passe ?
41:03Les Algériens viennent en France.
41:05Certains sont couverts et l'État ne rembourse pas la France.
41:08Certains ne sont pas couverts,
41:09mais font croire qu'ils vont être couverts
41:11et donc, ce n'est pas remboursé non plus.
41:12Résultat, pour les hôpitaux publics parisiens,
41:15c'est 45 millions d'euros de dettes
41:18de l'État algérien dans une certaine mesure
41:20ou de gens qui ont fait croire
41:21qu'ils étaient éligibles au remboursement de l'État algérien.
41:24Qu'avait répondu l'Algérie sur ce sujet ?
41:26La France n'a qu'à vérifier que c'est remboursable ou pas.
41:29Faisons-le, du coup, puisqu'ils nous invitent à le faire.
41:31Là, pour le coup, on ne va pas me dire qu'ils vont se vexer.
41:32Ils nous ont eux-mêmes invités à le faire.
41:35Par ailleurs, les Algériens sont les principaux demandeurs
41:37d'un titre de séjour pour soins
41:39qui, là, ouvre directement la prise en charge
41:40par la Sécurité sociale.
41:42Et évidemment qu'on peut prendre en charge tous les sujets.
41:45On nous dit régulièrement ces derniers temps
41:47qu'il y a la question du gaz,
41:48la question de la lutte contre le terrorisme avec l'Algérie,
41:50la lutte contre l'immigration également.
41:53Tout ça est vrai, mais on ne va pas me dire avec tous ces sujets
41:55que l'Algérie n'a pas également des avantages
41:58à défendre auprès de la France,
41:59que nous pouvons peut-être lui mettre dans la balance
42:02au moment où elle choisit de nous insulter.
42:05Merci, Charlotte, pour ce regard.
42:09On va parler maintenant de cette actualité.
42:12Mathieu Bocoté, on a failli en parler hier.
42:16Plantez-nous le décor.
42:17Et ensuite, je vais vous faire écouter...
42:18Non, mais plantez-nous le décor
42:19et ensuite, je vais vous faire écouter cette passe d'armes
42:23mais ce qui vaut vraiment le détour.
42:24Ce qui s'est passé au Sénat cet après-midi
42:27vaut le détour exceptionnellement.
42:29On vous fera entendre toute la séquence
42:30qui dure trois minutes dans un instant.
42:32D'abord, Mathieu, on va parler de France Télévisions
42:34et de son humoriste, entre guillemets.
42:36En quelques mots, il était d'abord sur France Inter,
42:38on l'a vu ensuite sur France Télévisions, sur A5
42:40et on l'a vu, n'est pas inutile comme terme,
42:43et d'ailleurs, on le voit là,
42:44parce qu'il est habillé en salafiste.
42:45Apparemment, ce n'est pas véritablement une considération
42:47qu'on devrait avoir lorsqu'on le critique
42:49mais imaginons qu'on puisse le faire aussi.
42:50Habillé comme un salafiste et à partir de là,
42:52qu'est-ce qu'on découvre ?
42:54Eh bien, qu'il danse ses tweets,
42:56dans ses commentaires hors chronique,
42:58pas dans le cadre de cette chronique-là,
42:59mais il est très antipolis, il est très...
43:03Il dit par exemple,
43:04je ne me sens pas du tout français,
43:06mais je me sens 100% d'ici.
43:09Un peu à la manière de conquérant, en quelque sorte.
43:11Et quoi qu'il en soit, plusieurs dénoncent ces chroniques,
43:14tout remonte à la surface,
43:15c'est dénoncé sur les réseaux sociaux,
43:18le politique s'en empare et je vous remets le dossier.
43:22Mais petite question,
43:24est-ce qu'on le juge sur l'apparence ?
43:27Est-ce que ce n'est pas un délit de faciès selon vous ?
43:29Bah, à l'instant, je note que on s'habille...
43:32Ou bien planter le décon.
43:33Entre vous et moi, on s'habille pour être vu,
43:35on ne s'habille pas seulement pour son miroir,
43:36dès lors qu'on s'habille comme un salafiste,
43:38on s'attend au moins à ce que les gens le sachent.
43:39Ensuite, on ne vire pas les gens parce qu'ils sont salafistes.
43:41On peut se demander s'il a été embauché pour cela.
43:43Ça, c'est une autre question.
43:45Maintenant que tout a bien été posé sur l'apparence,
43:48le délit de faciès, du racisme ou pas, salafiste ou pas,
43:51c'est la ministre de la Culture elle-même
43:54qui a annoncé aujourd'hui que l'humoriste
43:57avait été retiré de l'antenne par France Télévisions.
43:59Elle est interpellée par la sénatrice Nathalie Goulet.
44:02Écoutez, ça dure trois minutes et on en parle.
44:06« La place d'une femme est à la demeure auprès de son père,
44:09craint-on, Seigneur ? »
44:10Ce propos n'est pas une citation du théoricien d'Al-Qaïda,
44:14mais de la nouvelle recrue de l'émission Star de France 5,
44:18c'est à vous.
44:19Un million de téléspectateurs en moyenne chaque soir,
44:22l'humoriste, disons l'humoriste, Marouane Belhazard,
44:25coutumier d'exégèse de la charia sur son compte Twitter
44:28et de recommandation de site ouvertement salafiste.
44:32Je ne veux pas ici rappeler les nombreuses saillies
44:34contre les forces de l'ordre ou contre les femmes.
44:37La polémique suscitée par son intronisation sur France 5
44:41l'a conduit à fermer ses réseaux au public
44:43et à les nettoyer au Karcher.
44:46Un humoriste qui annonce la couleur avec son look salafiste,
44:49si la vie ne fait pas le moine,
44:51reconnaissons que le propos fait le salafiste.
44:53Comment peut-on participer avec l'argent du contribuable
44:56à normaliser les idées que véhicule ce personnage ?
45:00Est-ce cela que l'on attend du service public,
45:02de l'audiovisuel ou de sa maison de production ?
45:05Est-ce une forme de provocation ou l'expression d'un projet politique ?
45:09À quoi rime le silence assourdissant de l'ARCOM,
45:12pourtant si prompt à condamner d'autres animateurs ?
45:16Allons-nous longtemps continuer à jouer les idiots utiles de l'islamisme ?
45:20Aux dernières nouvelles, cet individu serait renvoyé de la chaîne.
45:24Madame la Ministre, pouvez-vous le confirmer ?
45:29Cela concerne-t-il la radio et la télévision où il sévit ?
45:33Et pour l'avenir, comment entendez-vous garantir
45:35que l'ARCOM joue son rôle pour éviter de tels errements éditoriaux
45:40dans le respect de l'indépendance des médias ?
45:43Applaudissements
45:47Pour vous répondre, la parole est à la Ministre de la Culture, madame Dati.
45:57Merci monsieur le Président, mesdames et messieurs les sénateurs et sénatrices,
46:00madame la sénatrice Goulet.
46:02Tout d'abord, vous le savez, le recrutement des chroniqueurs,
46:04des journalistes relève du libre choix et de l'antenne et des producteurs.
46:09Sur la chronique que vous citez,
46:11est-ce qu'il y avait quelque chose de répréhensible ?
46:13Non.
46:15Donc l'ARCOM n'a pas lieu d'être saisi,
46:18aucun propos n'est répréhensible dans cette chronique.
46:21Ensuite, est-ce que des propos ont été tenus par ce chroniqueur
46:24qui sont scandaleux ?
46:26Oui.
46:28Donc suite à ces propos, France Télévisions en a tiré les conséquences,
46:31il ne sera plus à l'écran.
46:33Mais pour conclure,
46:35non mais pour conclure, moi je veux quand même dire aussi une chose.
46:38Vous disiez le silence assourdissant,
46:41mais je veux aussi dénoncer le bruit important des dérives et des dérapages.
46:47L'apparence, le physique, la tenue vestimentaire
46:52ne doivent pas discafidifiées sans aucun fondement.
46:55Je vous remercie.
46:57Madame Goulet.
46:59Madame la ministre, je suis tout à fait d'accord avec vous,
47:03mais c'est un peu difficile d'expliquer qu'on ne peut pas mettre d'abaya à l'école
47:08et en même temps de promouvoir sur le service public une tenue qui est manifestement salafiste.
47:13Je voudrais simplement vous dire que sur le service public, c'est quand même très ennuyeux.
47:17Et enfin, il n'y a rien d'innocent dans ces actes.
47:20Il n'y a absolument rien d'innocent.
47:21Et je travaille depuis trop longtemps sur la laïcité et le respect de la République
47:25pour qu'on me traite de raciste.
47:28On a voulu vous montrer la séquence en entier,
47:31puisqu'il y a beaucoup d'informations et beaucoup de sujets à réflexion.
47:36Charlotte Dorné, votre regard sur ce sujet.
47:38Il y a deux choses.
47:39Soit la règle est la même pour tous, soit elle est en permanence interchangeable.
47:43Parce que la question de savoir, est-ce que simplement les propos qui sont tenus à l'antenne comptent?
47:47D'accord, enfin, là, on nous fait avec d'autres personnes.
47:50On nous sort des propos du 18e siècle, de l'héritage du grand-père à la tante,
47:54en passant par la petite fille et par je ne sais pas qui, il y a 30 ans.
47:59Donc, soit la règle est la même pour tous, soit en effet, on ne prend que les propos qui sont tenus.
48:04Et on discute à partir de ça.
48:05Moi, je n'ai pas de problème.
48:06La deuxième chose, et là, c'est plus inquiétant dans la bouche de la ministre de la Culture,
48:11c'est de nous expliquer que l'apparence ou la tenue vestimentaire relève de la discrimination sans aucun fondement.
48:17Or, précisément, la question posée sur une apparence vestimentaire,
48:20elle a raison de parler de la baïa, sur une apparence vestimentaire qui est l'étendard d'autres choses, évidemment.
48:26Et bon, pour la plaisanterie, mais voyez, la différence entre la question de la foi et la question de l'univers culturel,
48:32c'est que pour parler d'un salafiste, en France, on dit la Bible ne fait pas le moine.
48:36Si on avait évolué dans une culture qui n'était pas chrétienne, peut-être l'expression serait différente.
48:40On comprend par le seul biais de cette expression ce qu'est un univers culturel adossé à une religion qui ne relève pas de la foi.
48:47C'est de l'autodiscrimination.
48:50Quand on vient avec une tenue religieuse sur une antenne,
48:54on prend une position qui vous sort de notre manière d'envisager les échanges avec autrui.
49:01Imaginez que demain, vous ayez une présentatrice sur France 2 qui vienne avec ses campes de bonnes sœurs.
49:07Ça n'offusquerait personne.
49:09Ça n'offusquerait personne qu'une femme vienne voiler pour présenter la même chose, le journal de la chaîne.
49:16C'est une imposture intellectuelle que de chercher à justifier ce type de comportement.
49:22Oui, on peut demander à des gens d'avoir le sens de notre citoyenneté,
49:29d'avoir le sens de cet engagement culturel, surtout quand ça s'appelle « ces cultures » ou je ne sais pas trop quoi.
49:36C'est-à-dire qu'il y a un moment…
49:37C'est à vous. C'est à vous que France Télévisions, service public.
49:41Voilà. Même partout dans notre République, dans le système tel qu'il est,
49:47si l'on veut avoir une sorte de paix, d'unification des uns et des autres,
49:52on peut obtenir à un moment des propos, mais non pas dans l'humour,
49:58avoir des propos pour justifier un engagement, mais on n'est pas dans l'apparence au quotidien.
50:05Venir de cette manière, c'est du prosélytisme.
50:08C'est fermer la porte à la liberté.
50:10C'est donc entrer dans une sorte de faussoiement de nos grands principes.
50:14Alors c'est vrai que la passe d'armes entre Nathalie Goulet et la ministre de l'Agriculture
50:23tourne autour effectivement de la façon dont elle s'habille.
50:27Mais il y a aussi des propos misogynes, il y a aussi des propos antifrancs
50:30qui ont été pris en compte sur la réponse…
50:33Qui ont joué un plus que la couleur de son pull.
50:35Qui ont joué un plus, effectivement, et c'est ce qu'elle rappelle, la ministre de l'Agriculture.
50:39Moi j'ai été très heurtée par les propos de Rachida Dati, pardon,
50:42mais j'ai trouvé quand même très particulier qu'elle vole au secours de cet individu.
50:47En gros, elle nous a dit, ou elle a dit à ceux qui avaient protesté,
50:51vous n'avez pas le droit de voir ce que vous avez vu.
50:54Non mais il serait venu avec une panoplie de Père Noël.
50:56On aurait eu le droit de dire, c'est le Père Noël, pardon,
50:58il est venu avec une panoplie de salafistes, on a le droit de dire ou pas ?
51:00Mais c'est quoi cette blague ? On vit dans quelles dimensions ?
51:02Moi je suis quand même très déçue parce que je ne m'attendais pas à ça d'elle.
51:07Je vais vous le dire franchement, je suis assez suffoquée
51:11et je me dis, dis donc, on avance dans le processus.
51:15Parce que vous voyez, nous sommes tous là en train d'essayer de justifier
51:19le fait qu'on n'ait pas un homme habillé en salafiste sur un plateau d'une chaîne publique.
51:23C'est quand même assez délirant.
51:24La semaine dernière, on fêtait les dix ans de Je suis Charlie.
51:28C'est-à-dire que ce monsieur vient en ayant pour référence l'islam radical,
51:36cet islam radical qui est du terrorisme et qui a assassiné des journalistes,
51:41des gens qui avaient simplement un trait de plume qui était pour eux venimeux.
51:46C'est quand même invraisemblable.
51:47Alors Mathieu, je vous laisse intervenir aussi,
51:49mais je suis en train de me demander en faisant l'avocat du diable,
51:52est-ce que cette tenue, c'est une tenue, je pose des questions,
51:55est-ce que c'est une tenue de salafiste ou bien c'est une tenue de simple musulman ?
51:59Je ne sais pas, je vous pose la question.
52:02Je pense que c'en est une.
52:03Par ailleurs, et je m'alaise avec l'intervention de Rachida Dati,
52:07mais pour une raison peut-être inverse de Gabriel.
52:09C'est-à-dire, il n'aurait pas dû être embauché.
52:11D'abord et avant tout, il était embauché parce qu'il avait cette apparence-là,
52:14parce qu'il tenait ses propos,
52:15parce qu'il était dans l'espèce de subversion anti-France et tout ça.
52:19Une fois que c'est dit, il y a une polémique publique.
52:21On ressort des propos.
52:22Et là, la ministre intervient et se permet de frapper l'arbitraire en disant,
52:25lui, on le vire parce que la polémique qui le frappe est tellement lourde
52:29qu'on peut s'en débarrasser.
52:30Dès qu'il y a une polémique publique qui touche un chroniqueur,
52:33qui touche un éditorialiste,
52:35le ministre peut décider d'intervenir sur le mode de l'arbitraire
52:37en disant, lui, on le vire, et lui, demain, et lui, après-demain.
52:40Je n'ai aucune sympathie pour cet humoriste,
52:42mais j'ai un grand malaise lorsqu'il suffit de créer la polémique
52:45autour de quelqu'un pour se donner le droit de le virer.
52:49Moi, je défends la liberté d'expression même pour les gens que je n'aime pas.
52:53Et ce personnage, je ne l'aime pas particulièrement,
52:55mais si on a le droit de virer les gens sur le mode de l'arbitraire,
52:57il faut m'avertir, j'ai ma petite liste de gens à faire virer aussi.
53:00Pardon, mais je trouve que l'argument de Nathalie Goulet est extrêmement juste.
53:03C'est-à-dire que si on va par là,
53:05pourquoi on irait refuser aux lycéens qui sont en Camice ou en Abaya
53:09de venir dans le lycée, si tout cela n'a aucune importance,
53:12si la bite ne fait pas de moine, si finalement on s'en fiche complètement.
53:15Écoutez, pardon, mais en plus, une télévision de service public,
53:18ce n'est pas tout à fait une télévision privée.
53:21Donc moi, j'avoue que je suis quand même assez suffoquée
53:25qu'il y ait même débat là-dessus.
53:27Consentant, qu'il soit Salafiste, je n'ai aucun doute là-dessus.
53:30Il n'aurait pas dû être embauché, mais il a été embauché pour cela.
53:33À partir de là, j'ai une défense formelle de la liberté d'expression.
53:37Qu'on m'explique c'est quoi les critères qui permettent de virer quelqu'un ou non
53:40selon la crise du moment. J'aimerais juste savoir quelles sont les règles
53:43et à partir de là, on pourra débattre et on pourra jouer.
53:45C'est pour ça que je disais que c'était grave, parce que je pense que Rachida Etty
53:48laisse entendre cela, alors que ce n'est pas elle qui prend la décision.
53:51Elle a l'air de dire que c'est elle qui prend la décision.
53:53Oui, elle reprend la décision.
53:54Et elle dit dans la foulée, attention quand même à ne pas juger sur les apparences.
53:57Elle a l'air de dire, vous avez crié très fort, on l'a viré,
54:00mais attention quand même à ne pas faire cela.
54:02Or, elle explique elle-même que c'est en raison des propos qui ont été tenus
54:05et qui correspondent en effet à l'apparence qu'il se donne
54:09qui est une apparence de militant.
54:11Donc c'est un peu plus complexe que simplement...
54:13Des propos qui ont été retrouvés sur Twitter,
54:15il aurait fermé son compte Twitter, etc.
54:17Un dernier mot.
54:18Non mais simplement, la parole libre, d'accord.
54:21Mais l'apparence, c'est autre chose.
54:23L'apparence est un signe de rupture.
54:26Donc là, non, ça ne s'est pas mis.
54:28Que vous veniez en ayant un humour grinçant ou je ne sais trop quoi,
54:32l'humour noir, ça peut déranger.
54:34Mais en revanche, se dresser devant les gens en disant
54:38« Regardez, voilà ce que je représente et comment ce que je représente,
54:43je souhaite d'une certaine façon que ça devienne la norme »,
54:46ça c'est inadmissible.
54:47Ça ne peut pas être un signe d'intégration pour vous ?
54:49Ah ben non, surtout pas.
54:50C'est justement ce que souhaitent les filles en disant
54:53la pseudo-créolisation des cultures.
54:56Ça n'existe pas la créolisation des cultures.
54:59Merci pour votre regard.
55:01On aura beaucoup de sujets d'actualité encore,
55:03mais je veux m'arrêter ce soir avec vous, Mathieu Bocoté,
55:05sur Donald Trump.
55:06On ne peut pas passer à côté de cette information.
55:08Donald Trump, Gaza et la Côte d'Azur.
55:12Résumez-nous.
55:13Alors, c'est exceptionnel.
55:15On peut dire que Trump, depuis son arrivée en poste,
55:18a une stratégie du choc.
55:20Il déstabilise tout le monde de manière très vive,
55:23au niveau de la politique intérieure,
55:25et je pense que beaucoup de gens qui appréciaient Donald Trump
55:27s'intéressaient justement aux réformes qu'il voulait faire à l'intérieur
55:30pour dé-walkiser les États-Unis et tout ça, dé-bureaucratiser.
55:34On constate qu'il a la même stratégie du choc
55:36en matière de politique extérieure,
55:38en voulant explicitement déstabiliser l'ordre international
55:41auquel nous sommes habitués.
55:43À tort ou à raison, c'est autre chose.
55:45Premier élément, cette stratégie du choc,
55:47c'est qu'il réhabilite des méthodes de politique étrangère
55:51qui n'étaient plus les nôtres.
55:53Premier élément, la guerre commerciale,
55:55menaçante pour le Canada, le Mexique,
55:57menaçante pour l'Europe demain, probablement.
56:00Il joue avec cette idée de déclencher une politique des tarifs
56:03qui aurait pour vocation de déstabiliser certaines économies
56:05à l'avantage de l'économie américaine.
56:07On n'était plus là-dedans depuis longtemps.
56:09Deuxième élément, menace d'annexion.
56:11C'est plus classique, surtout en démocratie.
56:13Menace d'annexion armée, le Groenland,
56:15menace d'annexion non armée, le Canada,
56:17menace d'occupation militaire, le canal de Panama.
56:20Et la troisième chose, aujourd'hui, dans la révolution trompienne,
56:23il revient avec une politique qui n'était plus pratiquée globalement
56:26depuis 1945, c'est les politiques de déplacement des populations.
56:30C'est pas nouveau dans l'histoire.
56:32Par exemple, dans les années 1920,
56:34au terme de conflits entre la Grèce et la Turquie,
56:36il y a eu, par exemple, un grand déplacement de populations
56:39de Grecs de Turquie qui ont été renvoyés en Grèce,
56:41et il y a eu un échange de l'autre côté
56:43où des musulmans ont été renvoyés en Turquie.
56:45Ça fait partie des choses dans l'histoire.
56:47Je dis pas que c'est heureux. Je dis que ça a déjà existé.
56:49Après la Deuxième Guerre mondiale,
56:51il y a eu beaucoup de déplacements d'Allemands
56:53qui étaient à l'est et on les a renvoyés en Allemagne
56:56avec l'argument suivant qui était celui de Churchill,
56:58il faut créer des États le plus homogènes possible
57:01pour éviter d'avoir des tensions
57:03et éviter que la guerre ne revienne en Europe.
57:05Eh bien, on comprend que Donald Trump propose pour Gaza,
57:07c'est pas encore clair.
57:09Il dit, si j'ai bien compris, pas d'occupation militaire,
57:11on veut qu'il quitte un temps le territoire,
57:13le temps qu'on le reconstruise pour en faire une côte d'azur,
57:15et ils pourront le lendemain revenir.
57:17Je ne sais pas s'il sait qu'il est président des États-Unis
57:19et qu'il n'est plus magnat immobilier.
57:21Quoi qu'il en soit, plusieurs sont étonnés.
57:23La politique étrangère de Donald Trump
57:26se laissait-elle deviner pendant la campagne présidentielle?
57:30Ah non! Si je peux me permettre,
57:32celle-là, à tout le moins, pas vraiment.
57:34Plusieurs le présentaient comme le président de la paix.
57:36Je pense que ses partisans enthousiastes étaient sur ce mode-là.
57:38Qui ont participé de son élection, d'ailleurs.
57:40Oui. Alors moi, je ne suis jamais trop cru à ça, soyons honnêtes.
57:42Il y avait des qualités, il y avait des défauts,
57:44mais je ne voyais pas en lui le grand pacificateur.
57:46Trump, dans son esprit,
57:48il est en rupture avec le mondialisme démocratique à l'américaine,
57:51de Wilson jusqu'à George Bush V et même Obama.
57:55Oui, il est en rupture avec ça.
57:57Mais il n'est pas isolationniste.
57:59Il est unilatéraliste, comme le concept peut sembler lourd.
58:02En gros, unilatéraliste.
58:04Il croit que les États-Unis ont un rôle impérial dans le monde,
58:06mais ce rôle impérial ne doit pas passer
58:08par les instances de la gouvernance globale
58:10comme on les a connues.
58:12Donc, dans son esprit, qu'est-ce que ça veut dire?
58:14On intervient et on va déstabiliser la carte du monde
58:16en fonction des intérêts américains
58:18pour reconstruire les situations à l'avantage des Américains.
58:20Vous avez vu ce qu'il a dit sur l'Ukraine tout récemment.
58:23On va vous reconstruire, peut-être,
58:25mais en échange d'avoir un accès privilégié
58:27à vos ressources naturelles, aux terres rares.
58:30Si vous ne nous donnez pas cet avantage,
58:32on ne vous reconstruit pas.
58:34On est dans une logique quelque peu prédatrice, peut-être.
58:36Dans le cas de Gaza, on y vient.
58:38C'est une volonté des néoconservateurs.
58:40On va reconstruire le Proche-Orient au grand complet
58:42sur le mode de l'impérialisme démocratique.
58:44Trump est un peu plus brutal, pour le dire ainsi.
58:47Mais il nous rappelle une chose.
58:49Que les Américains soient en danse Obama, soit en danse Biden,
58:51soit en danse Bush, soit en danse Reagan, soit en danse Trump,
58:54les Américains demeurent Américains, c'est-à-dire impériaux.
58:58Je crois que plusieurs personnes qui s'étaient réconciliées
59:00avec les Américains ces dernières semaines
59:02recommencent à avoir des points d'interrogation
59:04lorsqu'ils se tournent vers eux aujourd'hui.
59:06Merci Mathieu. Merci Gabriel.
59:08Merci Marc. Merci MaCharlotte.
59:10Excellente œuvre de Pascal Praud.
59:12Merci à tous.