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Le Général Marill, général de brigade 2S et historien, analyse l'état de l'armée française. «Plus personne dans l’armée française n’est capable de commander une armée», selon lui.

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Transcription
00:00Mon regard, il est simple et dans la durée.
00:03Quand j'étais stagiaire à l'école de guerre, le mur de Berlin s'était effondré.
00:10On parlait des dividendes de la paix, de la fin de l'histoire.
00:14Nos budgets ont été sabrés d'une manière incroyable.
00:18Quand j'étais jeune officier, il y avait la première armée française qui engerbait trois corps d'armée.
00:24Il y avait la force d'action rapide. Tout ça, ça représentait 15 divisions.
00:28Aujourd'hui, on a deux divisions, sept brigades.
00:31Les moyens de commandement que nous avions pour engerber des unités au combat, nous ne les avons plus.
00:37Plus personne dans l'armée française est capable de commander une armée.
00:43Actuellement, notre niveau de commandement, c'est le corps d'armée.
00:47La problématique de l'argent est fondamentale.
00:51Mais il n'en reste pas moins vrai qu'on a détruit un système qui était cohérent.
00:55Ce système cohérent, il faudra des années pour le reconstruire.
00:58Pardonnez-moi, mon général, quand vous dites que plus personne n'est capable de commander aujourd'hui dans l'armée,
01:02ça veut dire quoi concrètement ?
01:04Si vous avez une armée à plusieurs divisions et à plusieurs corps d'armée,
01:07il faut que vous ayez un État-major qui soit capable d'engerber ces unités,
01:10de les commander par des moyens de transmission à l'échelle du niveau que vous voulez avoir.
01:16Tout ça, on ne l'a plus.
01:19J'ai vu petit à petit ces renoncements.
01:24Parce que la contrainte budgétaire qui était imposée sur nos chefs était énorme
01:28et que la vision politique de l'époque ne voyait aucun danger, surtout pas en Europe.

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