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admed est un acteur clé dans le domaine des analyses biologiques et diagnostics médicaux. Ce laboratoire Suisse redéfinit la santé de demain avec une approche centrée sur l'innovation et la qualité.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:06 Le Grand Entretien avec Julien Spatio qui est directeur général de ADMED.
00:10 Bonjour Julien Spatio.
00:11 Bonjour Michel.
00:12 ADMED qu'est-ce que c'est ?
00:14 Alors ADMED c'est une fondation de droits privés mais considérée quand même d'intérêt public
00:19 qui regroupe en fait des anciens instituts neuchâtelois,
00:23 l'institut de microbiologie, l'institut de pathologie,
00:25 l'institut en fait de chimie, immunos, hémostase, coagulation,
00:29 et aussi la médecine transfusionnelle.
00:31 Donc on produit aussi les poches de son et tout ça.
00:33 Très bien.
00:34 Quel est l'historique de ADMED ?
00:36 Alors ADMED en fait encore une fois c'est une fusion
00:39 qui a repris des anciens instituts un peu plus poussiéreux comme ça disons,
00:44 qui datent depuis centaines d'années quand même,
00:47 et qui a été en fait une fondation qui a chapoté le tout.
00:50 Et puis là on est dans la progression totale puisque disons ces instituts,
00:54 on essaye de les développer et puis en fait on essaye de décloisonner en fait la médecine de laboratoire.
00:59 Alors vous allez me dire tout ce que vous faites,
01:00 quel est votre parcours professionnel, qu'est-ce qui vous a conduit là ?
01:03 Alors moi, je suis en fait à la base avocat.
01:06 Comme quoi l'avocat mène à tout à condition d'en sortir,
01:09 mais disons je suis pour l'instant plutôt quelqu'un qui essaye de donner parole en fait
01:16 à cette médecine de laboratoire qui a besoin en fait de changements fondamentaux.
01:19 Et les savoir-faire de ADMED ?
01:20 Alors le savoir-faire de ADMED disons c'est encore une fois,
01:23 c'est l'ensemble de la médecine de laboratoire,
01:25 donc elle a une palette totalement complète de la médecine de laboratoire,
01:29 c'est-à-dire qu'elle a la chimie, elle a la microbiologie, elle a la pathologie,
01:32 donc on a des chimistes, des microbiologistes, des médecins, pathologues,
01:35 et nous avons aussi tout ce qui est médecine en fait transfusionnelle.
01:38 Donc en fait c'est la palette complète de la médecine de laboratoire.
01:41 Qui sont vos clients ?
01:43 Alors nos clients c'est avant tout en fait des hôpitaux.
01:47 Et là on a un ADN profondément clinique puisque nous sommes même dans les laboratoires
01:52 dans les hôpitaux en fait publics du canton de Châtel.
01:54 Donc là on a même, on dit un charnel, on a ces tuyaux,
01:58 ces pneumatiques qui nous amènent en fait les échantillons du client.
02:02 Et ça c'est important aussi parce que nous sommes 24/7, 7 jours sur 7.
02:06 Donc nous avons aussi toutes ces analyses d'urgence en fait qui doivent être rendues dans les 20 minutes.
02:11 Donc vous voyez, ça c'est avant tout, on a cet ADN clinique au service du patient.
02:16 Et évidemment aussi nous avons plein de médecins, de groupements de médecins,
02:20 ou de cliniques privées aussi autour, parce que qui peut le plus peut le moins aussi.
02:24 C'est à dire que nous on peut faire tout en fait en ce qui est en médecine de laboratoire.
02:28 Alors quand vous dites on peut faire tout, que proposez-vous ?
02:30 Alors ce qu'on propose nous c'est une palette complète,
02:34 des pannels d'analyse et de diagnostic médical.
02:37 Ça c'est la base.
02:39 Ce qui se passe aujourd'hui c'est que disons il y a vraiment,
02:42 aujourd'hui dans les systèmes de santé si on veut on a des gros problèmes financiers.
02:46 Et la médecine, la médecine de laboratoire n'échappe pas à cette règle.
02:49 La médecine est en train d'évoluer, le monde change, la médecine aussi.
02:53 La médecine devient de plus en plus personnalisée,
02:55 devient de plus en plus complexe, devient de plus en plus coûteuse.
02:59 Et nous petits laboratoires il faut qu'on se réinvente complètement.
03:02 Et c'est là la grande question.
03:04 Et c'est pour ça que ce qui est intéressant c'est de dire ce changement,
03:08 parce que disons il faut qu'on fasse plus avec moins, avec moins de moyens.
03:12 Donc ça veut dire qu'il faut qu'on recherche une certaine efficience.
03:15 Et ça c'est en France, comme en Suisse, comme dans le monde entier,
03:19 on a besoin de faire ça.
03:21 Et c'est une nécessité absolue pour pouvoir maintenir une qualité de demain.
03:27 Et l'efficience passe par un regroupement,
03:32 un décloisonnement de la médecine, de laboratoire.
03:35 Donc tous ces instituts que je vous ai cités, il faut les décomposer.
03:39 Je vous donne un exemple, en fait de la biologie moléculaire partout.
03:43 Au lieu de le faire dans chaque petit coin,
03:45 il faut essayer de faire un pôle d'excellence qui regroupe,
03:48 qui satisfait l'ensemble des besoins des différents départements.
03:52 - Ça c'est une révolution ça ?
03:53 - C'est quelque chose, vous savez, dans la médecine il y a beaucoup d'égo.
03:56 Il y a beaucoup en fait d'ancienneté, beaucoup de façons de faire.
04:01 On a fait comme ça, donc on continue de faire comme ça.
04:03 Aujourd'hui il faut révolutionner les systèmes d'information.
04:08 Il faut révolutionner la pluridisciplinarité, l'interdisciplinarité.
04:13 Je vous donne un exemple aussi qui est flagrant, c'est la question des tumeurs.
04:18 Aujourd'hui pour faire un diagnostic,
04:20 et puis aussi un suivi de tumeurs,
04:22 donc aussi un diagnostic mais aussi un traitement de tumeurs,
04:26 c'est pas un médecin qui fait ça, c'est un ensemble de médecins.
04:29 C'est l'oncologue, c'est le pathologiste, c'est en fait le médecin traitant, c'est l'ensemble.
04:34 Et ça c'est exactement la médecine opératoire, il faut faire exactement la même chose,
04:38 c'est de décloisonner pour pouvoir en fait être meilleur.
04:42 L'excellence passe par...
04:44 - C'est l'enjeu de AdMED ça ?
04:46 - Ah oui, mais c'est l'enjeu, pas pour tout le monde.
04:48 - Alors on parle de vous aujourd'hui.
04:50 - Oui, mais c'est l'enjeu pour tout le monde.
04:52 C'est laboratoire du monde entier, unissez-vous.
04:54 - Alors vous en êtes où dans ce domaine ?
04:57 - Alors nous, nous avons un projet, c'est ça la grande évolution que nous sommes en train de faire.
05:02 On a un immense projet, c'est de réunir en fait les 7 sites que nous avons éparpillés sur le territoire,
05:09 dans un site, tout en conservant en fait des antennes polyvalentes d'urgence dans les sites de soins aigus.
05:17 Mais c'est de réunir le tout, c'est de décloisonner pour pouvoir justement avoir cette pluridisciplinarité.
05:23 Ça veut dire qu'on va avoir en fait des plateaux techniques communs,
05:27 mais qui ne vont pas chercher le petit spectre qui est nécessaire pour la microbiologie ou pour la chimie,
05:34 qui va être en fait, qui va avoir l'aspect total, donc c'est une forme d'excellence,
05:39 pour pouvoir en fait satisfaire les besoins de tout le monde.
05:42 Alors on va voir les chiffres de ADMED avec Virginie Mass, et on se retrouve juste après.
05:46 - La fondation ADMED, c'est plus de 30% d'emplois à plein temps et plus de 3 millions d'analyses réalisées cette année.
05:54 Les équipes sont composées de 78% de femmes et de 22% d'hommes,
05:59 et 70% des décisions médicales se basent sur les analyses et les diagnostics du laboratoire.
06:05 Enfin, ADMED est le centre numéro 1 pour les maladies liéotiques.
06:09 - Donc chez ADMED, il y a 78% de femmes et 22% d'hommes.
06:14 - Oui, ça c'est, j'ai de la chance, disons ça comme ça.
06:16 Mais disons, si vous voulez, dans la médecine, c'est souvent le cas,
06:21 dans les laboratoires aussi, dans les laboratoires, il y a beaucoup de femmes qui travaillent,
06:24 c'est tant mieux, c'est peut-être parce qu'elles sont plus sérieuses ou plus, disons, concentrées.
06:30 - Comment recrutez-vous vos équipes ?
06:32 - Alors ça, c'est, disons, nous on a, même la Burlentine et la Burlentin, en fait,
06:36 elles ont un niveau universitaire, c'est-à-dire que c'est un niveau assez élevé, si vous voulez, de formation.
06:43 Donc on a de la peine aujourd'hui, et en particulier les médecins.
06:46 Aujourd'hui, il y a une carence fondamentale de médecins, et je pense qu'en France c'est la même chose.
06:51 En Suisse, on pique les médecins français, en France vous les piquez ailleurs.
06:54 C'est un peu comme ça, et ça c'est quelque chose qui, disons, à terme, doit évoluer,
07:00 parce qu'il n'y a pas assez de médecins formés, en fait, dans nos contrées.
07:04 - Alors, Admedre est à Neuchâtel, c'est ça ? Et vous rayonnez sur quel...
07:10 - Alors, nous on est laboratoire de référence, par exemple, pour tout ce qui est maladiatique.
07:15 Là, on a un rayonnement mondial, c'est-à-dire que nous sommes le laboratoire de référence
07:20 pour ces petites bêtes qui ont l'encéphalite, la borréliose, qui ont des bactéries spéciales.
07:28 Donc ça, nous sommes le référent mondial pour ça.
07:31 De l'autre côté, nous sommes un laboratoire aussi clinique.
07:33 Donc en fait, l'ensemble... En France, vous avez plus ou moins les mêmes.
07:37 Sauf que, disons, encore une fois, aujourd'hui, je pense qu'il y a un besoin de se révolutionner,
07:44 encore une fois, dans l'innovation, dans la façon de faire, et d'écloisonner les barrières mentales.
07:50 - Quelles sont les valeurs de AdMed ?
07:52 - Le passion, avant tout. Parce que, comme je vous disais tout à l'heure,
07:55 nous sommes une fondation, disons, de droits privés.
07:58 Nous avons la chance que c'est pas un grand groupe, c'est pas une CSA avec des actionnaires,
08:03 c'est pas un fond, disons, d'investissement, qui vient nous dire "voilà, vous devez faire du profit".
08:08 Donc ça veut dire que nous, on va vraiment axer ça. Donc on va réinvestir en innovation,
08:13 on va réinvestir, en fait, dans l'écloisonnement, en fait, de nos institutions.
08:17 Et puis, disons, on va donner vraiment une vocation au passion.
08:20 Ça veut dire que, dans la région que nous sommes, on va faire des analyses qui ne sont pas rentables.
08:25 Mais peu importe. Et le mieux dans l'histoire, c'est que nous ne sommes pas subventionnés par l'État.
08:30 Donc nous sommes une fondation de droits privés, donc on n'est pas subventionnés,
08:33 mais nous n'avons pas, en fait, d'actionnaires. Donc ça veut dire que, on doit,
08:37 et ça, je pense, c'est le système parfait pour la santé aujourd'hui,
08:40 c'est qu'on doit être rentable, mais on ne doit pas non plus distribuer de l'argent.
08:44 - D'accord, au moins équilibrer, en tout cas.
08:46 - On doit équilibrer, mais ça c'est possible.
08:48 - Ouais, et ça fonctionne ?
08:50 - Si on a un petit peu... Il faut être malin, un petit peu.
08:52 Aujourd'hui, il faut être malin. Il faut se réinventer et puis pas faire de doublant.
08:56 Et pour ça, encore une fois, il faut casser des fois des petites logiques
08:59 qui datent depuis Matuzalem et qui sont obsolètes.
09:03 - Quels sont les objectifs à court et moyen terme d'Admed ?
09:05 - Ah, l'objectif aujourd'hui, c'est de créer ce laboratoire.
09:08 Donc nous sommes en plein dans la construction de ce bâtiment,
09:11 avec une grosse réflexion, en fait, sur les flux, sur les analyses,
09:15 sur le décloisement, sur les plateaux techniques communs,
09:18 que je vous disais, qui sont propres à l'ensemble des départements,
09:21 la génétique, la biologie moléculaire, etc.
09:24 Donc d'avoir vraiment, en fait, c'est tout à portée de main pour l'ensemble.
09:29 Donc c'est-à-dire qu'un médecin va croiser un biologiste,
09:31 un biologiste va croiser un chimiste.
09:33 Alors qu'aujourd'hui, c'est quelque chose d'extrêmement fermé et verrouillé.
09:38 Demain, le succès de la médecine et la qualité de la médecine,
09:42 avec les moyens qu'on a, c'est certainement, en fait,
09:45 en décloison dans le tout et puis en faisant travailler ces personnes ensemble.
09:49 - Merci beaucoup. - Je vous en prie.
09:51 (Générique)
09:53 (Sonnerie)
09:54 - Bismarck.
09:55 [SILENCE]

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