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Face aux défis de la pénurie et de la mauvaise répartition des radiologues, TéléDiag propose une solution innovante et sécurisée de téléradiologie. En facilitant l’accès aux soins sur tout le territoire, l’entreprise s’impose comme un acteur incontournable de la santé à distance.

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Transcription
00:00Le grand entretien avec Stéphane Tavernier, qui est coordinateur de Telediag.
00:10Bonjour Stéphane Tavernier.
00:11Bonjour Michel Dupont.
00:12Qu'est-ce que c'est que Telediag ?
00:13Telediag, c'est un réseau de radiologues qui s'est auto-constitué depuis une quinzaine
00:17d'années pour répondre aux problèmes de nombre et de répartition des radiologues
00:20en France par un fait téléradiologique.
00:23La capacité pour un radiologue de travailler à distance dans une prise en charge pour
00:27un patient qui lui est pris en charge en proximité dans un établissement public ou
00:31privé.
00:32Alors vous allez m'expliquer comment ça marche évidemment.
00:34Quel est l'historique de cette société ?
00:36L'historique c'est comme souvent des rencontres avec des radiologues, encore une fois public
00:42et privé, qui étaient très inquiets des problèmes de leur profession.
00:46On manque de médecins, ils sont mal répartis, on en a de plus en plus besoin de l'imagerie
00:51parce qu'elle éclaire les autres professions médicales, les autres spécialités médicales
00:56et donc on en a besoin de plus en plus, 24h24, 7 jours sur 7, ces médecins ont tous le
01:02souci de l'égalité de l'accès aux soins pour les patients et donc se sont préoccupés
01:08des conditions dans lesquelles une partie des activités pourraient être rendues à
01:11distance de façon intelligente.
01:14Ça c'était il y a 15 ans ?
01:15Ça c'était il y a 15 ans.
01:16On a fêté les 15 ans de Télédiag en mars de cette année.
01:19C'était au départ ?
01:20J'ai eu la chance d'être au départ et de continuer de l'accompagner.
01:23Donc ça a été créé par un groupe de radiologues ?
01:26Oui, 7 premiers radiologues qui vite ont été rejoints par d'autres, 15, 22, 37, aujourd'hui
01:32ils sont plusieurs centaines, à participer à cette activité pour plusieurs centaines
01:38d'établissements de toute taille.
01:39Alors comment ça marche ?
01:40Comment ça marche ? L'idée c'est que pour le patient et pour l'institution ce soit le
01:46plus transparent possible, donc le patient il est accueilli dans un établissement et
01:50on va simplement découper la façon dont on va prendre en charge le patient, d'abord
01:54une partie sur les éléments de clinique, c'est-à-dire qu'en fonction de votre âge,
01:58de votre configuration, de votre pathologie, le radiologue qui a ces informations va demander
02:04à un technicien, un manipulateur radio qui est à côté de la machine, de faire un protocole
02:09d'acquisition, c'est-à-dire il va lui décrire ce qu'il attend en termes d'acquisition des
02:12images.
02:13Sur ce temps d'acquisition, le manipulateur et le radiologue peuvent interagir mais à
02:18distance par le fait d'un outil informatique et par du téléphone.
02:22Et puis une fois l'examen réalisé, une copie va être mise à disposition sur notre portail
02:28que le radiologue va pouvoir visualiser avec tous les outils nécessaires à une prise
02:33en charge de qualité sur des écrans normés avec comme finalité le fait de fournir un
02:38compte rendu.
02:39Ce compte rendu il est rendu à l'établissement qui va le diffuser à votre prescripteur ou
02:43au patient selon les situations.
02:44Et ça c'est accessible à tous ?
02:46Alors c'est accessible à tous à condition que l'établissement se soit rattaché à
02:52cette organisation.
02:53Mais bien évidemment c'est tout le monde qui est éligible à ces activités.
02:57Le patient est toujours informé de cette situation.
03:00Quand vous arrivez dans un établissement et qu'il va y avoir une activité téléradiologique
03:05parce que la compétence singulière qui est nécessaire elle n'est pas dans l'établissement
03:09mais elle est dans un établissement voisin ou parce que c'est trois heures du matin
03:13et qu'il faut avoir mutualisé finalement le fait qu'un radiologue puisse intervenir
03:18de façon multiple, vous allez être prévenu de cette situation, vous donnez votre accord
03:26et après la prise en charge se fait tout à fait naturellement mais ça permet de raccourcir
03:30les délais de prise de rendez-vous et puis d'avoir un fonctionnement encore une fois
03:3424-24, 7 jours sur 7 qui est extrêmement compliqué à organiser à l'échelle d'organisations
03:39hospitalières ou libérales.
03:42Donc il est trois heures du matin, j'ai besoin de cette consultation, comment je fais ?
03:47Donc alors, à trois heures du matin vous n'êtes pas dans une logique de consultation,
03:51vous risquez d'être dans un passage d'urgence.
03:53À trois heures de l'après-midi alors ?
03:54Alors pour les situations d'urgence c'est l'urgentiste en fait qui dans le bilan qu'il
03:58fait veut un éclairage radiologique et donc va demander avec un dispositif qui est sécurisé
04:05l'avis d'un radiologue qui va accepter ou refuser l'examen, le protocoler et l'interpréter
04:09et puis sinon lorsque vous prenez rendez-vous dans un établissement de santé en fonction
04:13de la pathologie que vous allez décrire, parce qu'il y a un échange téléphonique
04:17ou un QCM, un petit questionnaire qui peut vous être remis, eh bien on va vous orienter
04:22vers un temps en vous disant c'est le docteur Dupont qui peut vous accueillir dès demain,
04:27il est spécialisé dans la pathologie, simplement je suis tenu de vous dire qu'il n'est pas
04:30dans les murs, il travaillera à distance.
04:32D'accord.
04:33Et moi ça me coûte combien ?
04:34Alors c'est transparent pour l'assurance maladie, la particularité de cette organisation
04:40c'est que dans le modèle économique général convenu par l'assurance maladie qui donne
04:46une enveloppe à l'établissement et prévoit une enveloppe pour le médecin, on fait fonctionner
04:50l'ensemble de ce dispositif.
04:52Quels sont les enjeux ?
04:53L'égalité aux soins, indéniablement, on est dans une situation extrêmement complexe
05:01où des territoires expriment un grand sentiment d'abandon, la téléradiologie une fois qu'on
05:10en accepte le principe, elle rend de façon parfaitement égale la meilleure compétence
05:16disponible sur 100% du territoire immédiatement sans avoir à réinventer ce qui existe mais
05:23en l'utilisant mieux.
05:24On va voir les chiffres de votre société Télédiag avec Virginie Masse et on se retrouve
05:28juste après.
05:29Fondée en 2008, l'entreprise Télédiag collabore aujourd'hui avec 750 radiologues,
05:35membres du réseau et 28 professeurs d'université qui assurent le contrôle qualité des prises
05:40en charge et de la formation des membres.
05:41Depuis 2009, la société propose une activité 24h sur 24 et est connectée sur 320 sites.
05:49En 2024, 750 000 patients ont été pris en charge dont 450 000 ont bénéficié de l'aide
05:56d'une intelligence artificielle.
05:58Enfin, Télédiag dispose de 27 millions d'euros de flux financier.
06:02Vous avez traité 750 000 patients ? Cette année, on aura traité 750 000 patients
06:08effectivement sur du scanner, de l'IRM, de la radio, 24h sur 24, 7 jours sur 7, pour
06:14tout type d'établissement avec des situations pathologiques, diagnostiques et puis des situations
06:22d'urgence.
06:23Ces services sont rendus pour tous les établissements, quelle que soit leur taille.
06:27On accompagne des gros CHU, des centres de lutte contre le cancer, des hôpitaux de proximité,
06:33des cabinets libéraux et finalement les outils que l'on met en œuvre pour aider ces établissements,
06:39à partir du moment où ils sont rattachés, on s'est aperçu qu'ils avaient la capacité
06:42de s'en servir pour eux-mêmes et que finalement, alors qu'on venait avec l'idée de fournir
06:47un service médical à ces institutions, les médecins de ces mêmes institutions ont pu
06:52s'approprier ces outils pour en faire des usages qu'on n'avait pas imaginés et le
06:57portail devient quelque part un bien commun, nous on en est garant, on s'assure qu'il
07:01fonctionne, on fournit du support, de la formation, de l'appui aux acteurs, mais en développant
07:07de l'autonomie.
07:08C'est un savoir-faire que vous avez développé au fil des années ?
07:10Bien sûr qu'avec le temps, les choses et l'expérience acquises, des éléments ont
07:17pu être peaufinés, mais ce qu'il y a de fascinant dans le projet, c'est que les éléments
07:21de description qui avaient été modélisés par les premiers radiologues, quand on les
07:25reprend aujourd'hui, et je me suis amusé à faire l'exercice à l'occasion des 15 ans,
07:30il y a très peu de choses qui n'étaient pas écrites en 2008, début 2009, alors qu'on
07:38partait d'une feuille blanche, que la télé-radiologie c'était très anxiogène, parce que quand
07:42on pense télé quelque chose, on a l'impression qu'on va être pris par un call center, par
07:46on sait pas qui, je sais pas où, et que c'est compliqué, et on a cherché à répondre
07:52en cassant cela, en rendant le lien le plus personnel possible, l'ensemble des médecins
07:56qui participent sont présents sur le portail, c'est-à-dire qu'à tout instant, le patient,
08:01le prescripteur, le cadre, le manip, le directeur, il sait qui est le radiologue qui prend en
08:06charge le patient, et souvent cette relation est connue avant même la prise en charge
08:11du patient.
08:12Quelle est la place de l'innovation ?
08:13Alors bien sûr, très importante, on parle beaucoup d'intelligence artificielle aujourd'hui,
08:17mais si elle est parfaitement adaptée à tout un tas de contextes en matière d'imagerie
08:24médicale, on pourra revenir sur ce sujet, on pourra revenir sur le sujet, elle est également
08:30collective organisationnelle, c'est-à-dire que la télé-radiologie, comme elle est organisée,
08:34c'est un réseau, il faut donc des règles, de l'organisation, du bon sens, il faut que
08:38ce soit le bon médecin pour le bon patient, ça en tant que tel, c'était déjà une
08:42innovation, il faut le contrôler, cet exercice, s'assurer qu'il n'est pas déviant, on a
08:47beaucoup de professeurs universitaires qui nous aident à structurer les conditions de
08:52cette prise en charge, à l'évaluer en relisant des examens de façon aléatoire, sans noter
08:58les médecins, mais pour offrir finalement la possibilité de s'améliorer, et puis lorsqu'ils
09:03détectent qu'il y a des sujets, faire de la formation.
09:05Et puis en matière d'innovation plus technologique, il est évident que le format même de l'imagerie
09:11se prête bien à du diagnostic, semi-automatique, ce diagnostic, il va servir à poser un compte
09:19rendu ou à prioriser une prise en charge, dire cet examen il est urgent plus que celui-là,
09:26cet examen-là suppose l'attention particulière du radiologue, alors que celui-là peut être
09:31traité de façon légèrement différée.
09:33Qui sont vos clients ?
09:34Alors les clients intrinsèquement de Telediag sont les radiologues qui font le choix de
09:39cette organisation pour se rendre disponible, et ce groupe de médecins travaille pour des
09:46institutions, hospitalières ou libérales, et donc les clients des médecins, ce sont
09:51les institutions qui accueillent les patients.
09:53Quels sont vos objectifs à court et moyen terme ?
09:55Alors c'est toujours pareil, quand on commence une histoire, on est plein de bonnes intentions,
10:00puis quand elles se matérialisent, on devient ambitieux avec cela, donc 750 000 patients,
10:07le prochain gap, objectif, c'est le million, en sachant qu'il y a forcément une fin à
10:16ce développement, alors aujourd'hui ce sont probablement 15 ou 20% de la communauté radiologique
10:21qui se mobilise dans un fait, et les radiologiques, comme on peut l'organiser, ça ne sera pas
10:26la solution à tout, il faudra prendre en compte des éléments réglementaires, prendre
10:31en compte des éléments de sécurité, parce que les systèmes d'information sont attaqués
10:35aujourd'hui pour de mauvaises raisons, par des gens mal intentionnés, et donc ça il
10:41faut faire attention, et puis c'est finalement comment se rendre utile, comment avec les
10:46challenges qui vont se profiler, et d'autres se profileront, et bien on va trouver des
10:51solutions dans la communauté en l'élargissant, en la faisant travailler autrement, en mettant
10:57en place ce qu'il faut pour finalement répondre à cet enjeu de santé publique qui est quand
11:02même accessible et extrêmement important, parce qu'une imagerie de qualité c'est le
11:06socle d'une médecine qualitative, et on en a tous très envie.
11:10Merci beaucoup.
11:11Merci beaucoup Michel.

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