En innovant dans l’automatisation de la traçabilité des échantillons biologiques, Dreampath se positionne comme un pionnier mondial, offrant aux laboratoires d’anatomie pathologique des solutions avant-gardistes qui transforment radicalement un processus centenaire.
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00:00 Le grand entretien avec Pablo Jordan qui est patron de DreamPath.
00:09 Bonjour Pablo Jordan.
00:10 Bonjour Michel, merci de m'accueillir.
00:13 Qu'est-ce que DreamPath ?
00:14 DreamPath c'est une entreprise dans le domaine de l'anatomie pathologie.
00:22 Ce que nous faisons essentiellement c'est la gestion de l'échantillon biologique et tissulaire.
00:27 L'entreprise est née en 2011, c'est ça ?
00:29 On est 1000 ans en France.
00:31 Peut-être un peu important de vous demander d'abord est-ce que vous connaissez ce qu'est l'anapath ?
00:35 Parce que plein de gens ne connaissent pas.
00:36 Non, moi non plus.
00:37 D'accord, très bien.
00:38 Je vais essayer de vous expliquer brièvement si vous permettez.
00:41 Donc l'anapath c'est une discipline médicale qui est très méconnue mais très très importante.
00:47 Donc on découvre 100% du cancer, au diagnostic 100% du cancer dans un laboratoire d'anatomie pathologique.
00:55 Donc comment ça se passe ? Quand un patient arrive, on lui prélève un bout de tissu, je vais vous montrer ici pour que vous le voyez.
01:02 Donc celui-là je ne sais pas si vous le voyez.
01:06 Et donc ce tissu va subir un certain nombre de process, on va notamment lui enlever l'eau pour qu'il ne pourrisse pas.
01:14 Et après il va être coupé très finement, il va finir dans des petites lames de verre comme ça.
01:19 Et c'est ceci qui va permettre aux médecins, à l'anapath, de faire un diagnostic.
01:25 Alors l'entreprise est née en 2011 ?
01:27 En 2011 à Strasbourg.
01:29 Vous êtes parti de quel constat pour créer cette entreprise ?
01:31 Alors c'était un médecin qui s'est plaigné, moi j'ai cherché à faire un business, sortir un peu du monde de l'entreprise on va dire plus classique.
01:41 Et un médecin s'est plaigné qu'il y avait la perte des blocs et des lames, donc c'est des petites choses.
01:48 Une perte de temps et parfois qu'on ne trouvait pas ces fichus échantillons.
01:55 Et donc du coup j'ai vu que c'était une bonne opportunité et on s'est lancé là-dedans.
02:00 Quelle est la mission de votre société ?
02:02 Alors notre mission c'est de protéger les patients échantillons par échantillons.
02:07 Donc ce qu'on fait c'est qu'on propose des solutions innovantes, donc c'est des scanners, qui vont assurer la traçabilité de ces échantillons.
02:16 Ça n'existait pas avant, c'est-à-dire que avant comment ça se passait ?
02:19 Avant c'était manuel, donc imaginez-vous des millions de petits échantillons comme ça qui se font chaque année, il y a chaque année peut-être 500 millions, 700 millions dans le monde.
02:32 Et imaginez-vous organiser ça manuellement, c'est très petit, c'est écrit très petit.
02:36 Donc c'est une perte de temps, c'est très facile de se tromper et donc du coup encore aujourd'hui il y a plein de labos qui sont manuels.
02:45 Alors vous que proposez-vous ?
02:47 Donc nous on propose plusieurs solutions, donc c'est des scanners essentiellement, des solutions de traçabilité avec les logiciels et avec des consommables si vous voulez,
02:56 qui font, ça fait partie de notre business model, donc c'est des scanners qui vont aider effectivement dans cette gestion et automatisation dans un laboratoire de NAPAD.
03:05 Alors concrètement ces échantillons sont dans le monde entier ?
03:08 Dans le monde entier.
03:10 Comment en avez-vous connaissance, comment gérez-vous tout ça ?
03:12 Alors nous avons un réseau commercial, nous avons une entreprise aux Etats-Unis avec nos propres commerciaux
03:20 et dans le reste du monde, dans France, on travaille avec un réseau de distribution exclusif, donc qui sont très spécialisés dans notre domaine,
03:28 puisque c'est un domaine assez confidentiel et donc du coup on a une relation commerciale, on les reforme et eux ils vont aux clients final, aux hôpitaux, etc.
03:39 Alors qu'apportez-vous à la médecine et qu'apportez-vous aux patients ?
03:42 Énormément parce que je dirais, avant nous, il y avait beaucoup de pertes d'échantillons, il y a plusieurs centaines de milliers d'échantillons par an qui se perdent dans le monde
03:52 et donc cette perte d'échantillons peut avoir plusieurs impacts pour les patients, notamment devoir subir encore une chirurgie ou quelque chose.
04:02 Donc à l'hôpital, ce qu'on fait, c'est qu'on gagne cette sûreté pour les patients et pour les laboratoires, on leur donne plus de capacités,
04:14 donc avec notre automatisation, les techniciens peuvent faire autre chose, autre tâche moins fastidieuse que celle-ci.
04:22 En quoi faites-vous avancer la médecine ?
04:24 Justement, le fait de pouvoir accéder précisément au bon échantillon, c'est très important parce qu'on accélère la recherche, on accélère le diagnostic.
04:37 On va voir les chiffres de votre entreprise avec Virginie Mass et on se retrouve juste après.
04:41 Fondée sur une nécessité médicale cruciale et lancée en 2011, DreamPath collabore aujourd'hui avec environ 50 employés et possède environ 100 brevets.
04:52 La production des scanners est 100% française et est effectuée en Alsace.
04:57 Enfin, présent dans plus de 40 pays, l'entreprise a sauvegardé 200 millions d'échantillons de patients grâce à leur technologie.
05:05 Virginie, vous dites que vous gérez 200 millions d'échantillons sauvegardés. Alors ces échantillons sont où ?
05:12 Exactement, ils sont dans le monde entier, dans les laboratoires du monde entier.
05:17 Donc nous personnellement, on ne les stocke pas, c'est le Sopito qui, dans leur archive, garde l'échantillon.
05:25 Il faut savoir que ces échantillons, il faut les garder au moins 10 ans, 20 ans, 30 ans à vie, ça dépend des pays.
05:32 Donc du coup, ça fait beaucoup de volume et c'est encore un besoin encore plus important de cette traçabilité.
05:39 Quels intérêts ont les laboratoires à se tourner vers vous ?
05:42 Alors, donc, au plus cher intérêt, le premier, c'est limiter le risque de perte de ces échantillons.
05:48 Le deuxième, c'est gagner en capacité...
05:50 Attendez, excusez-moi, mais les échantillons restent dans les laboratoires ?
05:54 Toujours.
05:55 Et vous, vous avez la trace ?
05:57 Donc nous, ce qu'on fait, c'est que nous on leur donne, on leur vend des systèmes de traçabilité, des scanners, etc.
06:04 Et après, eux, ils l'utilisent, donc grâce à nos technologies, ils assurent cette traçabilité. Mais ça reste chez les Sopito.
06:12 Ça change pas. Donc, mais vous, vous les aidez, donc vous leur permettez de gagner du temps, de sécuriser les données, donc sécuriser tout ça.
06:20 Et ensuite, comment ça se passe ?
06:23 Donc, je dirais ensuite...
06:27 Je dirais, il y a deux choses. Malheureusement, il y a de plus en plus de cancers.
06:30 En 2050, il va y avoir plus de 77% de cas de cancer, malheureusement, dans le monde.
06:36 Un petit peu moins en France, mais quand même dans le monde.
06:39 Et le deuxième, c'est les patients, ça c'est la bonne nouvelle,
06:43 vivent de plus en plus de longtemps, donc le cancer devient presque, certains cancers, une maladie chronique.
06:49 Donc ces patients doivent revenir, et donc du coup, les recensés échantillons,
06:53 il faut les récupérer, et c'est là où nous on joue un rôle très important.
06:57 Sur quel type de nouvelles solutions travaillez-vous ?
07:00 Alors, toujours dans la traçabilité des échantillons biologiques, autre type d'échantillons.
07:05 Et puis, toujours dans cette démarche d'automatiser cette traçabilité dans les laboratoires d'anatomie pathologique.
07:14 Est-ce que vous êtes différent de la concurrence, ou est-ce que vous êtes unique ?
07:17 Alors, il y a très très peu de concurrents. Pour l'instant, certains arrivent qui essayent un peu de nous copier.
07:23 On a énormément de vrais vêtements, parce qu'on a fait beaucoup d'innovations.
07:27 Et pour l'instant, on n'est pas trop embêté par les concurrents.
07:31 Qui sont vos clients ?
07:33 Nos clients, c'est soit les hôpitaux, soit les sociétés pharmaceutiques,
07:38 ou toute société qui garde des échantillons biologiques tels que le bloc de l'âme.
07:43 Sur quoi repose votre savoir-faire ?
07:45 Alors, l'expérience, nous on connaît le domaine de l'anapathe depuis plus de 25 ans.
07:51 Notre entreprise, elle est là depuis 12 ans.
07:54 Et c'est ce savoir-faire d'avoir travaillé, créé ces marchés,
07:58 d'être pionnier dans ces marchés, nous ça donne énormément d'avantages.
08:02 On connaît très bien nos clients, leurs besoins,
08:04 et je dirais cette passion que nous avons, on a su la transmettre aux clients,
08:10 et on travaille très bien avec.
08:11 Est-ce que vos clients sont fidèles ?
08:13 Très fidèles, parce que comme ils doivent garder ces échantillons très longtemps,
08:19 essentiellement une fois qu'on commence dans les laboratoires,
08:24 on ne les sort pas parce qu'ils n'ont pas d'autre choix,
08:27 parce que les clients sont contents.
08:28 Quelles sont les garanties que vous donnez ?
08:30 Les garanties c'est qu'ils ne vont pas,
08:32 s'ils utilisent bien les machines, ils ne vont pas perdre un échantillon.
08:35 Oui, ce qui est...
08:36 Ah c'est hallucinant !
08:38 On était par exemple l'autre jour avec un hôpital très connu en Etats-Unis,
08:43 il s'appelle Massachusetts General Hospital,
08:46 et donc c'est un grand hôpital, un peu comme ici, curé ou ligére,
08:50 et donc la dame utilise TrimPad depuis 2018,
08:54 elle nous disait que depuis 2018 elle n'en a pas perdu un seul échantillon,
08:58 c'était énorme pour nous.
08:59 C'est une entreprise qui vous appartient, avec quelques associés,
09:04 vous êtes indépendant je veux dire.
09:06 On est indépendant exactement,
09:08 on est une petite poignée d'associés, passionnés,
09:13 et qui adorent notre métier de pathologie.
09:17 Quels sont vos projets de développement ?
09:19 Alors, toujours dans le même domaine de l'anapath,
09:22 toujours dans le même domaine de l'automatisation,
09:25 mais surtout, on a créé ce marché,
09:29 maintenant, conquérir le gros du marché qui est encore manuellement,
09:34 et donc on ne s'arrêterait pas tant que tous les laboratoires sont convertis.
09:37 Vous avez été à l'origine de cette société qui se développe énormément depuis 2011,
09:42 qu'est-ce qui vous a donné l'idée au départ ?
09:44 Alors, c'était ses besoins d'un médecin qui dit
09:47 "Pablo, écoute, aujourd'hui,
09:51 on passe un temps fou, on ne trouve pas de blocs, on ne trouve pas de lames",
09:55 et petit à petit, durant environ 9 mois,
09:58 on a fait un petit bébé, ce petit bébé c'était cette entreprise.
10:01 Vous veniez d'où avant ?
10:02 Alors, moi je venais de ce milieu-là,
10:04 même si mon parcours il est un peu plus
10:08 économiste et tout ça, mais j'avais déjà travaillé dans cette société,
10:12 dans ce domaine durant très longues années,
10:15 et on va dire très heureux.
10:17 Est-ce qu'on a déjà essayé de vous racheter ? Enfin, je parle de la boîte.
10:19 Oui, à plusieurs reprises, mais bon,
10:22 pour l'instant, on est bien de notre indépendance en fait,
10:26 on est bien, on ne fait pas ça pour l'argent,
10:29 on ne voit pas ça comme un business,
10:31 on a, je sais que ça fait un petit peu comme ça, mais
10:34 on a une vraie mission envers les patients,
10:37 pour l'instant, ce n'est pas dans l'agenda, mais qui sait, la vie est longue.
10:40 Merci beaucoup.
10:41 Merci Michel.
10:42 [Musique]
10:45 Bismarck
10:47 [SILENCE]