• il y a 11 mois
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Salhia Brakhlia et Renaud Dély.

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00:00 *Générique*
00:10 Ravi de vous retrouver pour les informer en direct jusqu'à 9h30 sur France Info Radio et Télé
00:15 avec comme tous les jours Renaud Delis. Bonjour Renaud.
00:17 Bonjour Salia.
00:18 Et nous informer ce matin Alex Bouyagué, éditorialiste politique à France Info Télé Canal 27.
00:23 Vous y présentez aussi tous les jours à 7h45 l'interview politique. Bonjour Alex.
00:27 Bonjour Salia.
00:28 Et à vos côtés Étienne Girard, rédacteur en chef à L'Express. Bonjour Étienne, bienvenue.
00:33 Renaud Delis, on commence tout de suite avec le président qui s'invite en prime time ce soir à la télévision.
00:39 Oui, 20h15 donc ce soir, effectivement cette conférence de presse à une heure de prime time de forte audience télévisée.
00:47 L'horaire a été évidemment choisi par l'Elysée pour cette raison.
00:50 C'est donc son rendez-vous avec la nation, c'est l'expression qu'avait utilisé Emmanuel Macron
00:54 qui avait donc promis ce rendez-vous dans le courant du mois de janvier.
00:59 L'objectif de cette prise de parole, fixer le câble du gouvernement, donner la feuille de route à l'équipe de Gabriel Attal,
01:06 expliquer le sens profond de l'action pour le nouveau gouvernement.
01:10 C'est ce qu'on dit ça du côté de l'Elysée, une semaine donc après avoir remplacé Elisabeth Borne par Gabriel Attal.
01:16 Il est vrai d'ailleurs que l'opinion sans aucun doute, mais aussi sa majorité dont il a reçu les parlementaires hier à l'Elysée,
01:23 a besoin des explications du chef de l'État.
01:26 Et qu'en attend l'opposition de ce rendez-vous, de cette prise de parole ?
01:30 Voici ce qu'en disait hier ici même sur ce plateau Manuel Bompard qui est le coordinateur de la France Insoumise.
01:36 Ce que j'attends, comme je pense une grande partie de la population française,
01:41 c'est que le président de la République s'attaque enfin aux problématiques qui frappent aujourd'hui les Français
01:46 et à leurs premières priorités.
01:48 Et la première de ces priorités, aujourd'hui, c'est la question du pouvoir d'achat.
01:52 Peut-être le président de la République pourrait nous annoncer qu'il va renoncer à l'augmentation du prix de l'électricité de 10%.
01:58 Je rappelle que l'électricité a déjà augmenté de 25% au cours de l'année 2023.
02:03 Alors le pouvoir d'achat est certes la principale préoccupation des Français sur les enquêtes d'opinion.
02:07 Emmanuel Macron, lui, lors de ses voeux, avait évoqué, je le cite, une année de régénération,
02:11 de réarmement civique, de réarmement économique, de réarmement de l'État et des services publics.
02:16 Donc autant de slogans qu'il faut maintenant traduire en actes et éventuellement en textes, en projets de loi
02:21 pour les faire adopter, mais avec quelle majorité d'ailleurs ?
02:24 Et puis pourquoi le chef de l'État a-t-il choisi ce rituel bien particulier qu'est une conférence de presse élisée ?
02:30 - Alix Bouyaguet ?
02:31 - Alors sur le pourquoi, on voit bien l'idée.
02:33 Et je pense qu'il se compare ces derniers temps à Charles de Gaulle.
02:36 Et d'ailleurs, il compare son Premier ministre Gabriel Attal à Georges Pompidou.
02:39 Donc là, on est dans les années 62.
02:41 C'est un peu le rapport qu'il veut insituer, c'est-à-dire un accord politique,
02:45 mais qui peut aussi être fraternel avec un homme qui, finalement, lui doit tout
02:48 et qui, d'une certaine manière, sera son collaborateur, mais qui sera capable de prendre la lumière.
02:53 Donc ça, c'est pour le pourquoi la conférence de presse.
02:55 C'est vrai que c'est un moment classique de la Ve République.
02:59 Pour dire quoi ?
03:00 Ça, c'est une question qui, effectivement, se pose.
03:03 Parce que s'il y a grande explication, grand rendez-vous avec la nation, comme on nous vend,
03:07 eh bien, il va falloir qu'il y ait du contenu, beaucoup de contenu.
03:10 Là où Emmanuel Macron va devoir se méfier de quelqu'un, c'est de lui-même.
03:15 D'une part, d'éviter tous les concepts fumeux, et il y en a beaucoup ces derniers temps,
03:20 et c'est quand même un peu son habitude.
03:22 À l'Elysée, on nous explique que ce moment, alors, ça doit être une pulsation,
03:28 ça doit être une régénération, ça va être un dynamitage, ça va être un point-virgule,
03:33 sous-entendu, on est dans une forme de continuité, mais en même temps, on s'arrête un peu, mais on continue.
03:37 Enfin, vous voyez, il va falloir qu'il cadre un peu le propos.
03:40 Beaucoup de mots pour qualifier une conférence de presse, quoi.
03:42 Exactement, il va falloir aussi qu'il fasse très court, ce qu'il ne fera pas,
03:46 parce qu'on nous vend deux heures, je pense qu'il y en a pour trois heures,
03:49 et qu'il risque de diluer son propos au fur et à mesure,
03:53 donc vraiment se garder de ses propres intentions,
03:56 et puis effectivement, mettre des mots sur ce dont parlait Renaud Ely à l'instant,
04:00 le grand désarmement, ce terme qui a été utilisé sept fois au cours de ses voeux au 31 décembre,
04:06 eh bien, qu'est-ce que ça veut dire ? Moi, je ne sais pas trop ce qu'il y a derrière ça.
04:09 Donc, sortir des concepts pour aller dans le concret,
04:13 expliquer quelles sont les priorités, l'école, le logement, la santé,
04:17 et puis nous dérouler une méthode et un calendrier.
04:19 Ça, c'est l'essentiel, et ça, c'est ce qu'attendent les Français.
04:21 Que va dire Emmanuel Macron ce soir à 20h15, conférence de presse,
04:24 que vous pourrez suivre sur France Info.
04:26 On continue d'en parler juste après le Fil Info de Diane Ferchitte, 9h10.
04:30 Emmanuel Macron à la recherche d'un ouzoff souffle avec une conférence de presse,
04:35 ce soir la première en près de cinq ans.
04:37 Un discours d'une vingtaine de minutes,
04:39 puis une séance de questions-réponses en présence du gouvernement,
04:42 à suivre à partir de 20h15 sur France Info.
04:44 36 millions d'euros, le montant investi pour assainir le bassin d'Arcachon
04:48 dans l'affaire des huîtres contaminées.
04:50 Les austréiculteurs attendent maintenant d'être indemnisés,
04:53 toujours interdits de vente depuis le réveillon du Nouvel An.
04:56 L'escalade entre les deux Corées,
04:58 Séoul annonce vouloir riposter au centuple face aux provocations de la Corée du Nord,
05:02 qui a réussi pour la première fois le lancement d'un missile hypersonique
05:06 après avoir annoncé la dissolution de l'agence pour la réunification.
05:10 Une série de victoires françaises ce matin à l'Open d'Australie de tennis,
05:14 les premières pour Arthur Fyss et Arthur Cazot,
05:17 qualifiés également chez les femmes Clara Burel et Océane Daudin.
05:21 À suivre dans un peu plus d'une heure,
05:23 le duel entre Richard Gasquet et le numéro 2 mondial Carlos Alcaraz.
05:33 Les informés, Renaud Delis, Salia Brakia.
05:36 Et vous avez bien compris que Diane Fershit en fait s'appelait Maxime Glorieux,
05:42 de retour sur le plateau des informés avec nos informiers Alex Bouillaguet,
05:45 éditorialiste politique à France Info TV,
05:47 avec Étienne Girard, rédacteur en chef à L'Express, et Renaud Delis est toujours là.
05:51 Étienne, juste avant le Fil info, on se demandait qu'allait dire le président ce soir.
05:56 On sait déjà en tout cas qu'un propos liminaire de 20 minutes est prévu.
06:00 Le président a prévu de parler d'abord, de poser les choses pendant 20 minutes.
06:04 Effectivement, comme il a l'habitude de le faire,
06:07 c'est sans doute pour conserver des téléspectateurs
06:10 qui partiront à 20h35 après le journal télévisé,
06:15 qui regarderont leur programme à la télévision.
06:18 Moi, tout ça, ça me fait penser à l'histoire pour enfants "Au loup, au loup".
06:22 Vous savez, cet enfant qui crie "Au loup",
06:26 finalement, il n'est menacé par personne.
06:28 Et lorsque le loup vient vraiment, plus personne ne l'écoute.
06:31 Cette conférence de presse, ce n'est pas le premier moment important
06:37 et présenté comme un tournant du quinquennat d'Emmanuel Macron.
06:42 On a eu le Conseil National de la Réformation, on n'en entend plus parler.
06:46 On a eu, rappelez-vous, les rendez-vous de Saint-Denis, très très important.
06:50 On n'en parle déjà plus.
06:52 Désormais, cette conférence de presse, il n'en a plus fait depuis 2009.
06:56 Le vrai enjeu...
06:58 - Il n'appelle pas conférence de presse, il appelle rendez-vous avec la nation.
07:00 C'est autre chose encore.
07:02 - Je demande à avoir confirmation de ça.
07:04 Parce que je n'exclus pas que si ce rendez-vous-là ne produit pas l'effet escompté,
07:09 on a un nouveau rendez-vous avec la nation dans 2-3 mois.
07:12 D'où "Au loup, au loup".
07:14 Le véritable enjeu, c'est que ce soir, à 23h dans les commentaires politiques
07:18 et dans les émissions politiques, on ne dise pas "Tout continue comme avant Emmanuel Macron".
07:23 Oui, comme d'habitude, il a parlé des concepts un peu fumeux,
07:27 mais finalement rien de nouveau sous le soleil.
07:29 Et c'est le vrai risque.
07:31 Va-t-il annoncer de véritables choses et un véritable cadre pour son deuxième quinquennat ?
07:36 Enfin, parce qu'on a l'impression que ce deuxième quinquennat,
07:39 il n'a toujours pas commencé dans son esprit.
07:43 Le programme était déjà assez rikiki, on sait pourquoi.
07:47 Le contexte, la guerre en Ukraine...
07:49 Il en a réalisé une partie elle-même plutôt rikiki.
07:53 La loi immigration, les retraites, c'est les gros morceaux.
07:57 Mais au-delà de ça, il reste énormément de choses.
07:59 Il y a énormément d'enjeux.
08:01 Service public de la petite enfance,
08:03 service public dédié aux personnes âgées,
08:06 l'enjeu de la dette,
08:08 évidemment le pouvoir d'achat avec cette hausse annoncée du prix de l'électricité.
08:12 On l'attend au tournant sur énormément de choses.
08:14 Et avec du souffle.
08:15 Les Français ont besoin de comprendre ce qu'Emmanuel Macron veut faire
08:20 d'ici à la fin de sa carrière politique, d'ici à 2027.
08:24 Il voulait être le grand modernisateur de la France.
08:27 Va-t-il vraiment le faire ?
08:28 Et que compte-t-il mettre en place pour le faire ?
08:30 C'est ça qu'on attend ce soir.
08:31 - Renaud Delis ?
08:32 - Oui, ce qui est frappant pour ce qui est de la forme,
08:34 on va voir comment se déroule le rendez-vous,
08:35 mais on est sûr qu'on connaît ce type de conférences de presse éliséennes
08:39 avec une forme de pompe quasi monarchique.
08:42 C'est qu'on a le sentiment qu'Emmanuel Macron et ses communicants
08:45 ne tirent pas forcément les leçons des prises de parole précédentes.
08:49 Pourquoi ? Parce que, comme le rappelait Etienne Girard à raison,
08:52 il y a eu un certain nombre de grands rendez-vous annoncés
08:54 avec tambours et trompettes ces dernières années ou ces derniers mois.
08:58 Les rencontres de Saint-Denis, le CNR, le Conseil national de la refondation
09:04 et bien d'autres, où visiblement Emmanuel Macron dans la forme
09:08 était en quelque sorte victime de son propre narcissisme verbal,
09:12 si j'ose dire, et que la mise en scène était telle et tellement lourde
09:15 qu'elle pouvait contribuer, y compris à creuser le fossé
09:18 entre l'exécutif et les Français.
09:20 A l'inverse, on l'a vu au mois de décembre,
09:21 dans une émission de près de deux heures sur France 5,
09:23 où il avait été très bon dans un échange beaucoup plus souple,
09:27 une forme de ping-pong, etc., dans l'émission "C'est à vous"
09:31 sur France 5 à l'époque, etc.
09:33 Je pense que ce type d'exercice-là, "beaucoup plus décontracté"
09:36 en tout cas dans la forme, convient beaucoup mieux au chef de l'État
09:39 que cette mise en scène qui semble lui faire plaisir à lui,
09:43 mais qui me semble, d'un point de vue politique,
09:46 beaucoup plus risqué dans le rapport au Français.
09:48 Ensuite, effectivement, l'important, c'est le fond,
09:50 et ça, Étienne Girard vient de rappeler le fait que la feuille de route
09:53 du second quinquennat, non seulement elle est extrêmement maigre,
09:56 a priori, mais en plus l'essentiel a déjà été adopté,
10:00 en l'occurrence, en particulier avec les retraites et l'immigration,
10:03 et pas seulement d'ailleurs.
10:05 Et donc, il y a bien un problème aujourd'hui de contenu qui se pose.
10:09 Et puis, il y a deux autres petits problèmes qui se posent,
10:11 mais qui ne sont pas annexes.
10:12 Il y a évidemment quid du Premier ministre, Gabriel Attal,
10:15 rappelons qu'il est supposé faire une déclaration de politique générale
10:17 la semaine prochaine.
10:18 Ce n'est pas la première fois, ni avec Emmanuel Macron,
10:20 ni avec un certain nombre...
10:21 - Il avait déjà fait avec Édouard Philippe.
10:22 - Ni avec certains de ses prédécesseurs.
10:23 D'ailleurs, que le chef de l'État pique le boulot,
10:25 en quelque sorte, du Premier ministre,
10:26 et c'est même quasiment intrinsèque à nos institutions
10:29 qui n'ont fait que dériver dans ce sens-là, à fortiori,
10:32 depuis l'instauration du quinquennat.
10:33 Mais là, c'est quand même très visible,
10:35 à moins que ce Premier ministre soit d'abord destiné,
10:37 visiblement, à faire de la com', de l'image,
10:39 et la campagne des élections européennes.
10:41 Et dernier point, évidemment, la situation politique,
10:43 elle n'a pas changé, l'équation politique,
10:44 c'est-à-dire comment faire passer les futures réformes,
10:47 avec quelle majorité, dès lors qu'il n'y a pas de majorité absolue
10:50 à l'Assemblée nationale, raison pour laquelle,
10:52 peut-être que le chef de l'État pourrait, dit-on,
10:54 insister ce soir sur l'initiative de faire recouvrir davantage
10:57 aux décrets pour agir rapidement.
11:00 Il va passer la question de l'outil du décret
11:04 sous la nécessité d'aller vite.
11:06 On le sait, Emmanuel Macron et Gabriel Attal
11:08 d'ailleurs disent qu'il faut aller vite, vite, vite, vite, des résultats.
11:10 Mais l'autre intérêt aussi, c'est que ça évite de passer par le Parlement
11:12 où il n'y a pas de majorité.
11:13 La situation politique qui est importante,
11:14 parce qu'en plus, au sein même de la majorité,
11:17 tout le monde n'est pas uni derrière Emmanuel Macron.
11:21 On l'a vu hier soir, il rassemblait justement la majorité,
11:25 à la fois les parlementaires, mais également les patrons de partis
11:29 du groupe majoritaire.
11:31 François Bayrou n'était pas là, il s'est fait excuser.
11:33 Edouard Philippe, pour Horizon, n'était pas là, il s'est fait excuser.
11:37 Il y a, pour la première fois, mais ce sera peut-être d'ailleurs positif,
11:42 des accros entre effectivement les grognards,
11:46 qui n'ont pas été écoutés puisqu'ils ne plaidaient pas tous, chacun,
11:49 pour des bonnes raisons, pour la nomination de Gabriel Attal.
11:52 Et donc, ils ont perdu dans ce petit bras de fer
11:55 alors qu'ils avaient gagné en début de quinquennat
11:57 quand il y avait Vautrin en piste pour Matignon
12:00 et qu'à la dernière minute, ce fut Élisabeth Borne.
12:03 Donc, il y a cette dissension entre les deux.
12:05 Et il y a aussi, d'une certaine manière, un reproche d'Emmanuel Macron
12:09 à son entourage, qui dit "on a fait preuve de",
12:13 et vous avez fait preuve en l'occurrence, de trop de passivité.
12:16 "On a été trop prudents, on a trop attendu, y compris sur les retraites,
12:21 y compris sur l'immigration.
12:23 On a pris du temps pour expliquer à l'arrivée, ça s'est mal terminé,
12:26 il a fallu aller plus vite, donc on sent bien qu'aujourd'hui,
12:28 son mot d'ordre, c'est l'action."
12:30 Moi, je me demande si ce n'est pas quand même le début de ce quinquennat qui commence,
12:33 parce que pour la première fois, il nomme quelqu'un qu'il veut nommer
12:36 et pas quelqu'un qui, à la dernière minute,
12:39 parce qu'un proche le fait changer d'avis...
12:41 Mais dans le fond, Étienne et Renaud disaient,
12:43 dans le fond, des réformes, il ne reste plus grand-chose.
12:45 Il ne reste plus grand-chose.
12:46 Alors après, il y a des choses sur la fin de vie,
12:48 il y a des choses sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution,
12:51 il y a quand même des choses importantes,
12:53 mais effectivement, il va y avoir un changement de méthode,
12:56 parce que sinon, Gabriel Attal, il ne fera pas mieux qu'Elisabeth Borne
12:59 avec sa vingtaine de 49.3, il n'y a pas de raison.
13:01 Et d'ailleurs, il fera pire, parce qu'à mon avis,
13:03 il ne restera plus longtemps en Matignon.
13:04 Le dernier point, peut-être, c'est qu'il arrive aussi ce soir
13:08 avec sa casquette de démineur, démineur sur plusieurs sujets.
13:13 Gabriel Attal, quelle est sa marge de manœuvre ?
13:16 Quelle va être son autonomie ?
13:17 Parce que si on sent qu'elle est réduite à Potchadin,
13:21 il se tire une balle dans le pied,
13:23 parce que finalement, la dynamique qui est insufflée aujourd'hui,
13:25 c'est grâce, pour l'instant, à ce jeune Premier ministre.
13:28 Et puis, il y a d'autres affaires.
13:30 La première sur la pile, c'est quand même l'affaire
13:32 de la scolarisation des enfants dans le privé
13:34 de la ministre de l'Éducation nationale.
13:36 Et puis aussi, il y a l'affaire de Pardieu, il y a les européennes,
13:39 il y a la place des femmes aussi au sein du gouvernement,
13:42 qui est quand même réservée à une pension congrue.
13:44 Donc, il y a quand même beaucoup de sujets à déminer.
13:45 Juste un détail sur le 49.3, il ne faut pas se leurrer,
13:47 Gabriel Attal est dans la même situation,
13:49 donc forcément, il y recourra, comme Elisabeth Borne,
13:51 pour les taxes financières.
13:52 Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale,
13:55 il n'y a pas de suspense.
13:56 Il n'y en a qu'autant mécaniquement, à cause de nos institutions,
13:59 le même nombre de recours au 49.3.
14:01 Et effectivement, Elisabeth Borne y avait recouru en plus
14:04 pour la réforme des retraites.
14:05 - Alex Bouiagué m'a tourné une perche tout à l'heure.
14:07 Elle a parlé du cas Amélie Oudéa Castera.
14:10 Il va falloir la déminer, cette polémique.
14:12 On en parle juste après le Fil Info 9h20 de Maxime Glorieux.
14:17 18 départements seront placés en vigilance orange.
14:20 Neige verglas à partir de ce soir 22h.
14:23 Une diagonale de la Manche jusqu'à Belfort,
14:26 en passant par l'île de France.
14:28 Vigilance étendue ensuite à toute la moitié nord du pays demain.
14:31 L'heure du bilan à la réunion après le passage du cyclone Belal.
14:35 Un mort et un tiers des foyers privés d'électricité.
14:38 Des agents en hédite, des sapeurs-pompiers
14:40 et du matériel d'urgence sont attendus dans la journée
14:43 à bord de deux avions de la Sécurité civile.
14:46 Avant la visite demain de Gérald Darmanin.
14:49 Après la fin hier soir des négociations commerciales,
14:52 il y aura des baisses de prix dans les rayons sur certains produits
14:55 comme les pâtes, le café ou encore les couches.
14:57 Confirmation sur France Info du directeur général de Systemu, Dominique Schellscher.
15:02 Joe Biden le reconnaît son grand rival.
15:04 Donald Trump devient le candidat favori des Républicains
15:07 pour la présidentielle américaine,
15:09 après sa victoire fulgurante à la première primaire organisée dans l'Iowa.
15:14 Loin devant le deuxième, Ron DeSantis, et la troisième, Nikki Haley.
15:18 Et on est toujours avec Alix Bouillaguet, éditorialiste politique à France Info TV,
15:32 avec Etienne Girard, aussi rédacteur en chef à L'Express et Renaud Delis.
15:36 Elle a beau essayer de l'éteindre, l'incendie de la polémique Amélie Oudéa Castera persiste.
15:41 La nouvelle misérication nationale Amélie Oudéa Castera
15:44 qui retourne à l'école ce matin, en fin de matinée, à l'école Littry,
15:48 en l'occurrence l'école publique parisienne dans laquelle elle avait inscrit son fils
15:52 pour quelques mois avant de le transférer dans le privé,
15:55 parce qu'elle en avait marre, a-t-elle dit vendredi,
15:59 des paquets d'heures non remplacés des enseignants.
16:02 Donc charger son administration au lendemain de sa nomination,
16:05 c'était assez audacieux comme stratégie.
16:07 Résultat, depuis, effectivement, Amélie Oudéa Castera s'est excusée,
16:10 d'abord elle ne voulait pas blesser les enseignants, a-t-elle dit.
16:13 De surcroît, elle s'est heurtée au témoignage de l'institutrice de cette école
16:18 qui lui a dit, qui a expliqué dans Libération hier,
16:20 qu'il n'y avait pas de problème de remplacement dans cet établissement.
16:23 La ministre donc n'en finit plus de s'excuser.
16:26 Hier encore d'ailleurs, à l'issue d'une visite du village olympique de Saint-Denis,
16:30 puisque rappelons qu'elle a aussi en charge les sports en cette année olympique,
16:33 elle a imploré en quelque sorte un cessez-le-feu pour qu'on tourne la page.
16:38 Il y a eu des attaques auxquelles j'ai essayé de répondre avec le plus de sincérité possible
16:45 et je pense qu'il faut clore ce chapitre-là, des attaques personnelles et de la vie personnelle.
16:50 Jamais mon mari et moi n'avons priorisé autre chose que le bien-être de notre enfant.
16:56 Moi je crois en l'école de la République, je crois en l'école publique.
17:01 Rappelons que l'opposition, la gauche et le Rationnal national réclament cette démission.
17:07 Elle a donc évoqué hier le bien-être de son enfant,
17:10 mais pourquoi d'ailleurs n'avait-elle pas commencé par là,
17:12 comme l'ont fait un certain nombre de ses prédécesseurs, y compris d'ailleurs Papendia,
17:15 qui avait évoqué cet argument lorsque l'on avait appris au moment de sa nomination
17:20 que ses enfants étaient scolarisés dans l'enseignement privé.
17:22 Pourquoi Amélie Oudea Castera avait-elle choisi plutôt de pointer les faiblesses
17:29 et les dysfonctionnements de l'école publique ?
17:32 Est-ce que ce n'est pas ça qui est de fait à l'origine de cette crise ?
17:35 Etienne Gérard, c'est une épine dans le pied de l'exécutif, cette nouvelle polémique.
17:40 Bon forcément, si avec ça, ça n'empêcherait pas Emmanuel Macron d'être à 75% de popularité.
17:46 Mais effectivement, quand on peut ne pas donner cours à des polémiques inutiles,
17:52 vaut mieux le faire.
17:53 Je suis assez sidéré de l'évolution des choses, à vrai dire.
17:56 Je trouve qu'Amélie Oudea Castera fait l'inverse de ce qu'il faudrait faire en termes de communication.
18:02 Est-elle bien conseillée ?
18:04 Généralement, dans ces situations-là, quand on a été très maladroit,
18:08 quand on s'est mal exprimé, ce qu'on conseille de faire, c'est d'abord,
18:12 on s'excuse platement, le plus platement possible.
18:15 C'est ce qu'attendent les syndicats enseignants.
18:17 Et on arrête d'en parler, on arrête d'alimenter.
18:20 Elle implore le cessez-le-feu, mais c'est elle qui remet des bûches sur le feu qui flambent.
18:26 Aujourd'hui, en allant à l'école littrée, on va parler de ça toute la journée.
18:30 Et la polémique ne peut pas s'éteindre comme ça, ne peut pas s'éteindre par une prise de parole de la ministre.
18:36 Parce que tout le monde a bien compris les enjeux.
18:38 Tout le monde a bien compris la petite déconnexion qui découle de la situation
18:44 et de la façon dont la ministre a présenté les choses.
18:47 Bon, dont acte. La seule chose à faire, maintenant, c'est de passer à autre chose.
18:51 Et de dire, ok, je me suis mal exprimé, mais je vais réaliser des politiques publiques
18:57 au nom du bien commun, au nom de l'intérêt général.
19:00 C'est la seule chose à faire, aujourd'hui.
19:02 Mais quand même, est-ce qu'elle peut vraiment passer à autre chose
19:04 quand t'as toute l'administration de l'éducation nationale qui est contre elle ?
19:08 C'est un peu le syndrome des sables mouvants, en fait.
19:10 Plus on s'agite et plus on s'enfonce.
19:12 Donc, effectivement, ça va être un chemin de croix.
19:16 Et le chemin de croix, c'est pas le fait que, effectivement, ses enfants, son enfant,
19:21 aient été placés dans des écoles privées et qu'elle les ait sortis du public.
19:25 Parce que c'est arrivé à plein d'autres ministres de l'éducation nationale avant elle.
19:29 Jean-Michel Blanquer, Pape Ndiaye.
19:31 Ils ont tous réussi à trouver une formule pour expliquer qu'il y avait une liberté de choix
19:36 et que ça faisait partie de ça et que, de toute façon, il restait le ministre de toute l'école.
19:41 C'était assez simple, quand même, de s'en débarrasser.
19:44 Il fallait juste l'assumer et le banaliser.
19:46 Le problème, c'est qu'elle justifie ce choix par l'absentéisme supposé des professeurs
19:54 dans cette école.
19:55 Or, cette école, d'après tous les témoignages, parce que maintenant, on a des témoignages
19:58 de la terre entière, de l'institutrice, des parents d'élèves, des enfants qui sont dans cette école.
20:02 Enfin, bref, tout converge pour dire que c'est une école cossue, gâtée, avec un environnement plus que...
20:13 - Il n'y a pas de problème de remplacement de profs.
20:15 - Il n'y a zéro problème dans cette école.
20:17 Et donc, là, on a basculé sur autre chose.
20:20 On a basculé sur du mensonge.
20:22 Est-ce que la ministre des Éducations nationales a menti ?
20:25 Ça veut dire que cette affaire, elle prend forcément une autre dimension.
20:29 Et d'ailleurs, je ne mettrais pas ça sur le même pied, par exemple, que Claude Allègre.
20:34 On s'en souvient.
20:35 Il faut dégraisser le mammouth.
20:36 On est en 97.
20:38 Ça avait effectivement froissé plus que ça tous les syndicats qui ne l'ont jamais pardonné.
20:43 Mais Claude Allègre, il était resté 3 ans.
20:46 Je ne suis pas certaine qu'Amélie Oudéa, qu'Astéraz, si le mensonge est avéré, puisse rester aussi longtemps.
20:53 - Mais là, tout dépend de ce que va dire le président de la République ce soir aussi, non ?
20:55 - Alors d'abord, sur le fait qu'elle aille aujourd'hui à l'école Étrusse, moi, je trouve ça plutôt...
20:58 Elle n'a pas tellement le choix.
20:59 Je pense qu'effectivement, il faut qu'elle fasse acte de pénitence, qu'elle y aille quasiment en se flagellant et en s'excusant.
21:04 Donc ça, je comprends.
21:06 Elle n'a pas le choix de...
21:07 Vous parliez de chemin de croix, c'est bien le cas.
21:08 Et le chemin de croix, l'une des stations, c'est de passer effectivement là-bas et d'aller discuter avec les enseignants.
21:13 L'enseignement privé...
21:14 - Elle aurait pu le faire en visite privée, hein ?
21:16 - Oui, enfin, a priori...
21:17 - Échanger, dire qu'elle l'avait échangé.
21:19 Je suis d'accord avec Étienne Gérard.
21:21 Je trouve que ça remet une pièce dans la machine.
21:23 - Si vous permettez, Alex, je ne vous ai pas interrompu.
21:25 Évidemment, l'enseignement privé est parfaitement légal.
21:30 Ça fait partie des libertés scolaires.
21:31 Le seul argument, me semble-t-il, qui est recevable, c'est de dire le bien-être de son enfant.
21:35 Je ne vois pas pourquoi elle n'a pas commencé par répondre comme ça.
21:37 - Les nombreux politiques, quelles que soient leurs étiquettes politiques,
21:39 y compris De Gauche, qui est le camp traditionnellement assimilé à la défense des écoles publiques,
21:43 ont mis leurs enfants dans l'enseignement privé.
21:44 Ils en ont parfaitement le droit.
21:45 Il n'y aura pas de scandale.
21:46 Mais il y a un vrai problème politique, de fond, me semble-t-il, pour l'exécutif avec cette affaire.
21:50 Et ce problème, il est triple.
21:51 D'abord, ça souligne la fragilité du dispositif gouvernemental.
21:54 Rappelons qu'elle est ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports.
21:57 En année olympique, c'est une ministre issue de la Société civile qui n'a pas une grande expérience.
22:01 Et on l'a vu, y compris sur le plan de la communication.
22:03 Ensuite, ça souligne aussi la prise de risque conséquente au départ précipité de Gabriel Attal,
22:11 du ministère de l'Éducation nationale, au bout d'à peine cinq mois.
22:14 Rappelons-nous qu'il y a quelques jours, il disait qu'il emmenait la cause de l'école à Matignon.
22:17 Visiblement, il emmène même le boulet de l'école à Matignon.
22:20 Et ce sont sans faute de cinq mois à l'Éducation nationale et saccagés en quelque sorte en quatre jours.
22:27 Et tout dernier point, qui me semble peut-être le plus lourd politiquement pour l'exécutif,
22:31 c'est que ça surligne aussi cette accusation d'entre-soi élitiste qui colle au basque du macronisme depuis l'origine.
22:40 Puisque rappelons que cette micro-guerre scolaire entre public et privé,
22:43 elle se déroule au cœur du sixième arrondissement,
22:46 arrondissement le plus cossu de la capitale,
22:48 où d'ailleurs, à deux pas de là, le jeune Gabriel Attal a fait ses classes à l'école alsacienne.
22:52 Merci, merci beaucoup à tous les trois.
22:54 Donc on va écouter le président de la République à 20h15 sur France Info.
22:58 Alex Bouillaguet, merci d'être passé ce matin éditorialiste politique à France Info TV.
23:01 On vous retrouve tous les matins 7h45 pour l'interview politique.
23:05 Etienne Girard, rédacteur en chef à L'Express.
23:07 On jette rapidement un coup d'œil à la une de L'Express.
23:10 L'Express, Etienne, on peut trouver où ?
23:12 C'est le train, Trump, le Hamas, etc.
23:14 Les douze périls qui menacent 2024 à retrouver dans tous les bons kiosques et sur notre site internet L'Express.fr
23:20 Toujours, merci beaucoup.
23:21 Renaud Delis, à demain, merci à vous.
23:23 Les informations de retour ce soir à 20h avec Mérangé Rabonte et Jean-François Aquilli.
23:28 [Musique]

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