Avec Christophe BOURGOIS COSTANTINI, Coach et conférencier, auteur de plusieurs ouvrages : « Les secrets de vos 10 intelligences pour illuminer votre vie… et celle des autres » - Éditions First et de « Les 100 meilleurs exercices d’autocoaching » - Éditions Diateino et Noémie HALIOUA, Journaliste, auteure de « La terreur jusque sous nos draps » - Éditions Plon
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00:00:00 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:00:05 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08 Vous êtes sans nul doute bien plus intelligents que vous ne l'imaginez.
00:00:11 C'est en tout cas ce que nous dit mon invité Christophe Bourgois-Costantini.
00:00:16 Et il a répertorié dix intelligences.
00:00:21 Et avec lui, nous allons voir celles qui nous permettent d'être plus en connexion avec nous-mêmes et donc avec les autres, évidemment.
00:00:28 En d'autres termes, nous verrons quelles sont les intelligences qui nous permettent d'être plus heureux.
00:00:32 On évoquera notamment l'intelligence intra-personnelle et puis on va vous expliquer de quoi il s'agit dans un instant,
00:00:37 parce que c'est peut-être pas si clair que ça.
00:00:41 Mais je me dis qu'on pourra peut-être aussi voir en quoi consiste l'intelligence érotique,
00:00:45 parce qu'après tout, être heureux sexuellement, c'est quand même assez important.
00:00:49 Et ça renvoie sans doute à une intelligence kinesthésique, consistant donc à être dans son ressenti corporel.
00:00:55 Bref, de toute façon, grâce à Christophe Bourgois-Costantini,
00:00:59 on va déjà avoir l'impression d'être plus intelligent, puisqu'on va savoir qu'on a plusieurs intelligences.
00:01:04 Et puis, tout de suite, je vous invite à réagir et à venir nous raconter si vous vous sentez intelligent
00:01:10 et en quoi vous vous sentez intelligent. Il pourra peut-être vous dire de quelle intelligence il s'agit.
00:01:15 Pour ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:19 Bonjour Christophe Bourgois-Costantini.
00:01:21 Vous venez de sortir un livre sans exercice d'auto coaching.
00:01:27 Il y a vraiment de tout. Il y a des choses très simples, très faciles. Il y a des choses beaucoup plus complexes.
00:01:33 Votre but dans ce livre, c'est de nous aider à mieux nous connaître,
00:01:36 parce que c'est pour vous la clé finalement d'être bien, d'être plus heureux.
00:01:41 C'est déjà de savoir qui on est.
00:01:43 Exactement. En fait, ça fait donc très longtemps que je coache des gens.
00:01:47 Après ma formation à HEC, je suis passionné par tout ce qui est développement personnel, sociologie.
00:01:52 Donc, je suis très connecté avec Harvard, Palo Alto, des résultats du CNRS.
00:01:59 Et donc, j'ai fait un tour du monde pour essayer de trouver les meilleurs exercices qu'utilisaient les gens
00:02:05 pour être heureux, pour lâcher prise, pour virer le stress, pour réinventer leur vie.
00:02:10 Donc, il y a d'abord ces exercices que j'ai prélevés ici et là.
00:02:13 Il y a également les exercices que j'ai mis au point depuis plus de 12 ans que je suis coach de vie.
00:02:18 Donc, aussi bien avec Monsieur et Madame Tout-le-Monde que des champions que j'ai pu côtoyer
00:02:22 comme Raphaël Nadal ou des politiques, etc.
00:02:25 Des confrères qui m'ont donné leur best practice.
00:02:28 J'ai également regardé ce que faisaient des champions ou des grands acteurs
00:02:32 ou des personnalités iconiques pour être heureux, lâcher prise, être bien dans leur peau.
00:02:36 Et en fait, ils font des exercices très simples, tous ces gens-là.
00:02:39 Tous ces exercices effectivement que j'ai résumés dans ce livre
00:02:43 "Les 100 meilleurs exercices d'auto-coaching dans le monde" sont des exercices simples, ludiques.
00:02:48 Alors, 3-4 sont un peu compliqués si on y met un peu.
00:02:51 Un peu plus que 3-4.
00:02:53 Peut-être un peu plus que 3-4.
00:02:54 Mais c'est fait quand même pour être ludique, à la carte, pas une prise de tête.
00:02:58 Et surtout, je me suis rendu compte que ça marchait.
00:03:00 C'est-à-dire que moi, ce sont des exercices que je fais faire à mes coachés,
00:03:04 que d'autres de mes confrères aussi, psychologues ou coachs ou psychiatres font faire à leurs coachés.
00:03:10 Et ça fonctionne vachement bien.
00:03:11 En fait, on peut se prendre en main et on peut aller mieux.
00:03:14 À condition, encore une fois, de les faire régulièrement
00:03:19 et de ne pas attendre que ça marche tout de suite.
00:03:21 Et c'est ça peut-être la difficulté.
00:03:22 C'est que les gens finalement sont quand même assez paresseux.
00:03:28 Là, ça demande quand même une discipline personnelle.
00:03:31 C'est pour ça qu'on a souvent besoin d'être aidé au départ.
00:03:34 Je ne dirais pas que les gens ne sont pas resseux, Brigitte.
00:03:36 Je dirais qu'à un moment donné, d'abord, il y a très peu de gens qui veulent essayer de comprendre qui ils sont vraiment.
00:03:41 C'est vraiment dommage.
00:03:42 Tant qu'on ne souffre pas.
00:03:43 Tant qu'on ne souffre pas.
00:03:44 Ou qu'on croit qu'on ne souffre pas.
00:03:45 Exactement.
00:03:46 Maintenant, il y a quelque chose de très important, et je le dis d'ailleurs à mes coachés qui viennent me voir,
00:03:52 c'est soit vous avez pris la décision et vous avez posé l'intention de dire qu'à partir de maintenant,
00:03:57 plus rien ne sera jamais plus comme avant.
00:04:00 Et là, c'est 50% du boulot qui est fait.
00:04:03 Si vous venez de la part de machin, etc., ça ne fonctionne pas.
00:04:06 On va essayer.
00:04:08 Voilà, ça ne fonctionne pas.
00:04:10 Et donc, ces exercices ont été faits vraiment pour, avec différentes problématiques, encore une fois,
00:04:15 comme gérer le temps, gérer le stress, se réinventer parfois,
00:04:20 s'ouvrir effectivement à ces intelligences multiples dont on va parler dans l'érotisme et la sexualité.
00:04:25 Vraiment, il y a différentes problématiques qu'on rencontre tous les jours.
00:04:30 Comment prendre soin de soi, l'auto-caring, parce qu'en fait,
00:04:34 la personne la plus importante pour chacun d'entre nous, c'est chacun d'entre nous.
00:04:38 Si on s'aime bien, on pourra mieux aimer les autres.
00:04:41 Je crois que c'était hier, j'ai une auditrice qui m'a dit,
00:04:44 depuis que je vous entends avec votre mantra qui nous répète qu'on est la personne la plus importante pour soi,
00:04:51 j'ai avancé. Donc, vous voyez, là-dessus, je fais un peu de coaching aussi, Christophe.
00:04:57 Justement, quelle est la différence, finalement, entre un thérapeute,
00:05:02 voire quelle que soit la thérapie d'ailleurs, et le coaching ?
00:05:06 Les thérapeutes ont tendance à dire que le coaching, ça ne marche pas si bien que ça.
00:05:09 Alors, les thérapeutes, d'abord, moi, je n'aime pas opposer une profession à une autre.
00:05:14 Les thérapeutes n'ont pas tort parce que le mot coaching est devenu tellement galvaudé
00:05:17 que n'importe qui fait du coaching.
00:05:20 Je revendique quelque chose, c'est que j'ai fait une profonde dépression il y a 40 ans.
00:05:25 Et cette profonde dépression, alors que j'étais un vrai con avant, très dans son ego, etc.,
00:05:29 m'a ouvert le chemin, justement, de la bienveillance, du chemin de vie, du développement personnel, du coaching.
00:05:35 Et donc, j'avais une entreprise à l'époque qui a très, très bien marché, que j'ai vendue il y a 12 ans.
00:05:40 Mais je me suis rendu compte, il y a 12 ans, que de faire un vrai coaching de vie, ça fonctionne et ça marche.
00:05:46 En fait, ça fait 12 ans que je coach, comme je vous l'ai dit, à la fois, soit des champions, des politiques,
00:05:50 ou des gens pas connus, même des gosses de 17 ans, et ça marche.
00:05:53 Moi, je m'assimile plus à une thérapie brève.
00:05:56 C'est-à-dire que si vous venez me voir, c'est maximum 10 séances.
00:06:00 Moi, je m'engage presque à ce qu'au bout de 10 séances, les grandes problématiques soient réglées
00:06:06 parce qu'un vrai coach de vie, il ne va pas chercher les pourquoi.
00:06:09 Il va chercher les comment. Les pourquoi, c'est le passé.
00:06:11 Oui, mais on n'est pas loin de la thérapie cognitive.
00:06:13 Exactement. On est très proche de la thérapie cognitive.
00:06:16 Donc, je n'ai rien contre ces thérapeutes ou contre les psys, etc.
00:06:19 Je n'ai pas la prétention de venir sur leur plate-bande.
00:06:22 Ils ont raison de dire que c'est très galvaudé, qu'il y a n'importe qui qui s'est mis sur ce marché.
00:06:26 Mais cela dit, il y a de mauvais thérapeutes aussi.
00:06:28 Bien évidemment. Mais je trouve ça très efficace.
00:06:31 Non, mais le problème, c'est que n'importe qui, en effet, vous avez raison, peut se mettre coach de vie
00:06:35 ou coach érotique ou coach je ne sais pas quoi, et malheureusement, on n'est pas sûr du résultat.
00:06:42 Il y a quelque chose d'intéressant dans votre livre.
00:06:45 Enfin, il y a plein de choses intéressantes.
00:06:46 Merci Auguste.
00:06:47 Pardon, Christophe Bourgoin, Constantini.
00:06:49 Mais comme vous dites, il y a quatre leçons précieuses, quatre idées fortes sur lesquelles il faut s'appuyer.
00:06:57 Et je trouve ça intéressant parce que notamment, la différence entre vouloir atteindre un but et le viser.
00:07:05 Ça, c'est la clé pour moi.
00:07:07 Lorsque quelqu'un a compris ça après le coaching, il est sauvé d'une certaine manière.
00:07:14 C'est à dire qu'en France ou même dans l'Occident, on est trop dans "je veux, faut qu'on y a qu'un".
00:07:20 Ça, ça ne fonctionne pas parce qu'en fait, on veut quelque chose qui ne dépend pas entièrement de nous.
00:07:27 Imaginez, ma chère Brigitte, j'adorerais qu'on parte tous les deux en bateau pour aller à New York.
00:07:31 On part du dimanche à la rame, comme vous voulez.
00:07:35 Et on dit, on vise d'aller à New York.
00:07:38 Là, il n'y a pas de stress, uniquement le stress du quotidien, de régler les voiles,
00:07:42 de faire attention s'il y en a assez de nourriture, s'il n'y a pas de tempête, etc.
00:07:47 À partir du moment où Brigitte va me dire "Christophe, j'ai totalement oublié, je dois m'occuper de mes deux chiens
00:07:52 et on doit absolument arriver à New York avant fin février".
00:07:56 Là, on met une tension parce que vous m'imposez d'arriver à New York à une date alors qu'on n'en a pas le contrôle.
00:08:03 On n'a pas le contrôle parce qu'on peut avoir une tempête.
00:08:05 Ce qui compte, c'est le chemin, c'est ce que je dis souvent.
00:08:07 Exactement.
00:08:08 On est d'accord.
00:08:09 Vous avez totalement raison.
00:08:10 Et ça, c'est une vraie posture de vie.
00:08:11 Et d'ailleurs, pardonnez-moi, les plus belles choses qui arrivent aux gens, c'est quand ils s'y attendent le moins.
00:08:17 C'est souvent vrai, oui.
00:08:19 Deuxième chose, votre métier est juste un outil et pas une finalité.
00:08:24 Moi, je ne suis pas toujours d'accord avec ça.
00:08:26 Parfois, notre métier, c'est le sens de notre vie.
00:08:29 Non, je pense.
00:08:30 Moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:08:31 Mais vous avez le droit.
00:08:32 Je pense que si les gens repoussaient l'éléphant de leur parcours de vie,
00:08:37 ils se rendraient compte que l'activité dans laquelle ils sont, c'est juste un moyen de mieux se connaître.
00:08:43 Raphaël Nadal, par exemple, comme vous le savez, je le connais très bien.
00:08:46 Le tennis, c'est juste un moyen de comprendre qui il est.
00:08:49 Thierry Marx, la cuisine, c'est juste un moyen de connaître qui il est.
00:08:53 Parce que derrière, il a l'existentialité, il a la littérature, il est passionné par le Japon.
00:08:59 Dans son parcours de vie, ça lui a permis de régler toute une histoire personnelle.
00:09:05 Et que vous soyez boucher, charcutier ou commentateur, le métier que vous faites est juste un élément de plus.
00:09:11 Non, je crois qu'il y a beaucoup d'artistes pour qui c'est vital, c'est leur sens de la vie.
00:09:17 C'est d'être sur scène ou d'écrire.
00:09:20 On n'est pas d'accord et vous avez le droit de ne pas être d'accord.
00:09:24 Et c'est peut-être vous qui avez raison.
00:09:25 Non, je ne cherche pas à avoir raison.
00:09:27 Nous sommes dans l'échange.
00:09:28 C'est tellement rare qu'il faut le souligner.
00:09:31 Troisième idée forte, il ne faut pas vouloir tout contrôler et tout prévoir.
00:09:36 Il faut savoir lâcher prise.
00:09:39 C'est une grande chose.
00:09:42 C'est facile à dire, ce n'est pas facile à faire.
00:09:44 Non, c'est pour ça que j'ai mis pas mal d'exercices pour lâcher prise là-dessus, dans le livre.
00:09:49 Et alors quatrième idée forte, et là-dessus je lutte aussi contre ça,
00:09:54 cette tendance à se poser en victime aujourd'hui, c'est terrible.
00:09:57 Parce que si on est victime, on n'est plus libre.
00:09:59 Bien sûr.
00:10:00 Mais non, mais si vous voulez, c'est quand même...
00:10:03 Vous vous rendez compte, vous avez une vie fantastique,
00:10:07 mais vous vous rendez compte la probabilité, Brigitte, qu'on soit là,
00:10:10 dans ce studio, vous et moi, avec les guerres, les diplodocus, les météorites,
00:10:16 les enfants cachés, la peste, le choléra.
00:10:19 On est là avec nos 100 milliards de neurones, ici et maintenant, dans cet univers.
00:10:24 C'est juste sensationnel.
00:10:27 Il faut en profiter.
00:10:29 Il faut en profiter.
00:10:30 Vous allez quand même pas me dire que vous allez traverser votre vie
00:10:33 sans en comprendre le sens profond.
00:10:35 Ou en tout cas en vous en rapprochant le plus possible.
00:10:38 Ça c'est pour moi fondamental.
00:10:41 Et puis donc on va évoquer ces 10 intelligences dont vous parliez dans votre livre précédent,
00:10:47 qui était un livre où vous évoquiez toutes ces 10 intelligences.
00:10:51 Et on va essayer de parler de l'intelligence érotique aujourd'hui avec vous,
00:10:55 Christophe Bourouac-Ostantini.
00:10:57 Je sais que vous avez un petit peu travaillé pour être là aujourd'hui à 14h.
00:11:02 Mais je pense qu'on va le faire au cas par cas.
00:11:05 C'est-à-dire qu'on va donner la parole à ceux qui nous écoutent,
00:11:08 qui vont nous appeler au 0826 300 300.
00:11:10 Ils vont nous dire en quoi ils sont intelligents érotiquement.
00:11:14 Et puis vous leur direz si c'est une intelligence plutôt...
00:11:18 Je ne sais quoi. D'ailleurs c'est vous qui leur expliquerez en quoi justement ils sont intelligents.
00:11:25 Et puis j'espère que ça rendra à tous ceux qui nous écoutent un peu plus intelligents
00:11:29 pour qu'ils puissent bien profiter de leur week-end et qu'ils soient donc heureux.
00:11:33 On fait une petite pause. On vous attend sur Sud Radio au 0826 300 300. A tout de suite.
00:11:42 Eh oui, on est intelligent. On est intelligent aujourd'hui grâce à notre coach Christophe Bourgouin-Costantini
00:11:49 qui est l'auteur de ses 100 meilleurs exercices d'auto-coaching.
00:11:53 C'est aux éditions d'IA Téno et je peux vous le conseiller parce qu'il y a des exercices très simples
00:12:00 qui peuvent vous permettre d'avancer sur certains domaines de votre vie.
00:12:03 David, bonjour.
00:12:05 Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:12:07 Je vous souhaite une bonne année 2024 avec émotion, rencontre et partage au menu que je vous souhaite.
00:12:15 On prend le menu entier. Ça me va bien.
00:12:19 Alors David, vous pensez que... Quelle est votre intelligence principale ?
00:12:24 Qu'est-ce que vous pensez qui est important pour être heureux ?
00:12:27 Alors en ce qui me concerne, je dirais l'émotion.
00:12:31 J'avais déjà entendu votre invité, Christophe, il y a quelques mois
00:12:37 qui m'avait donné envie d'aller faire des recherches sur les intelligences.
00:12:42 Mais quelle intelligence puis-je bien avoir ?
00:12:46 Et alors ? Qu'est-ce que vous avez trouvé ?
00:12:48 Alors il semblerait que ce soit l'intelligence émotionnelle.
00:12:52 Et j'ai presque envie de dire, ça me semble tout à fait évident après cette recherche,
00:12:59 après l'écoute déjà de Christophe et puis après cette recherche et mon parcours.
00:13:04 L'intelligence émotionnelle, mon cher David,
00:13:09 d'ailleurs dans le dernier livre qui est paru il y a une semaine,
00:13:14 il y a comme exercice, connaître les intelligences multiples que vous avez.
00:13:19 J'ai fait un test spécial que j'ai adapté.
00:13:22 L'intelligence émotionnelle, en fait, c'est un vrai débat parmi les chercheurs.
00:13:27 Ce n'est pas une intelligence en elle-même, selon moi, même s'il y a eu le QE, après le QI.
00:13:33 C'est qu'en fait, si vous avez une intelligence visuelle et spatiale, vous ressentez de l'émotion.
00:13:39 Si vous avez une intelligence avec le corps, vous ressentez de l'émotion.
00:13:42 Si vous avez une intelligence musicale, vous ressentez de l'émotion.
00:13:46 Il y a même des gens qui ont de l'émotion avec des mathématiques.
00:13:48 Donc vous voyez, en fait, l'émotion, et c'est très bien que vous en ayez,
00:13:53 c'est juste une conséquence de ce que peuvent vous apporter ces fameuses intelligences multiples
00:13:58 avec lesquelles nous venons au monde.
00:14:00 - Mais moi, je suis assez d'accord, David.
00:14:03 J'ai beaucoup lu sur l'intelligence émotionnelle, et c'est très intéressant.
00:14:07 Mais je pense que ce que veut dire, Christophe, vous me contredisez,
00:14:10 si vous n'êtes pas d'accord, Christophe.
00:14:12 Ça veut dire qu'on a tous une intelligence émotionnelle,
00:14:15 sauf que chez certains, elle est complètement bridée, cachée,
00:14:19 et c'est peut-être par d'autres intelligences que les émotions peuvent passer.
00:14:22 - Exactement. C'est parfaitement résumé, Brigitte.
00:14:26 - Il y a une intelligence que je trouve très intéressante,
00:14:29 et d'ailleurs Darwin sort de ce corps et va être d'accord avec moi,
00:14:33 et vous n'en parlez pas, c'est l'intelligence adaptative.
00:14:36 - Mais l'adaptabilité, alors d'abord, c'est différent de l'adaptation.
00:14:40 - Oui, bien sûr.
00:14:42 - Parce qu'en France, on est trop dans l'adaptation.
00:14:44 Les Chinois et les Japonais sont plus dans l'adaptabilité.
00:14:48 C'est-à-dire que c'est un état permanent, en fait.
00:14:50 - On est d'accord, oui.
00:14:51 - Et quand vous avez différentes intelligences,
00:14:53 vous vous adaptez beaucoup mieux à une situation relationnelle, professionnelle.
00:14:57 - Donc si on a au moins 4-5 intelligences, on s'adapte.
00:15:00 Sinon, on n'en a qu'une, on peut s'adapter que par cette intelligence-là.
00:15:04 - Exactement.
00:15:05 C'est d'ailleurs ce que je fais avec des champions dans le sport.
00:15:07 J'ai coaché des gens dans le tennis,
00:15:09 et là je coache un champion junior du monde français.
00:15:12 - Non mais là, on coache sous la couette.
00:15:14 - Non mais même !
00:15:15 Si vous voulez, je donne un exemple.
00:15:17 Pratiquement, je vais lui faire faire des exercices érotiques,
00:15:21 parce qu'il faut qu'il ressente la glisse.
00:15:26 - D'accord, d'accord.
00:15:28 - Au sens premier et second du terme.
00:15:29 Vous voyez, c'est vraiment quelque chose à peindre.
00:15:31 - Alors David, vous avez donc repéré que vous aviez une intelligence émotionnelle.
00:15:36 Est-ce que vous pourriez nous dire en quoi vous avez repéré ça ?
00:15:40 Comme ça, ça va nous aider à voir...
00:15:42 - Alors je dirais, oui.
00:15:43 - Allez-y.
00:15:44 - J'ai eu 51 ans il y a quelques mois.
00:15:47 Et en remontant 15 ans en arrière,
00:15:50 je suis devenu papa de jumelles grandes, très maturées.
00:15:54 Et en parallèle, j'étais en réorientation pour le travail social.
00:15:58 Alors qu'à la base, je suis d'une famille très terre à terre.
00:16:03 Alors qu'il n'y avait pas de signe
00:16:09 qui aurait pu penser déjà que nous attendions des jumelles,
00:16:13 puisqu'il n'y a aucun antécédent familial.
00:16:16 Ou alors, il faut aller chercher très, très, très, très loin.
00:16:19 Et ça, je l'ai rapidement senti fortement.
00:16:23 - Vous aviez l'intuition que ce sera des jumelles.
00:16:25 - Oui, plutôt intuition, voilà.
00:16:28 Intuition que ce seraient des jumelles,
00:16:31 qui s'est révélée au juste.
00:16:33 Alors je ne vous dis pas les émotions dans lesquelles j'étais le jour-là.
00:16:37 Et puis aussi, par la suite,
00:16:40 c'était une année assez chargée
00:16:42 puisque l'année-là, nous devions nous marier
00:16:45 avec la maman des jumelles.
00:16:48 J'ai eu aussi, on va dire intuition,
00:16:52 en continuant sur votre terme, Brigitte,
00:16:54 que peut-être il vaudrait mieux se couvrir
00:16:57 peut-être d'une assurance annulation de mariage.
00:17:00 Alors que je ne suis pas du tout quelqu'un, je dirais, pessimiste, craintif.
00:17:04 - Oui.
00:17:06 - Qui a été balayé rapidement en discutant,
00:17:10 en disant non, raisonnablement, il n'y a pas de risque.
00:17:13 Et en fait, nous devions nous marier le 23 août
00:17:16 et nos fils sont nés le 23 juillet
00:17:19 avec une hospitalisation de leur maman 5 jours avant.
00:17:22 Alors c'était de la très grande prématurité.
00:17:25 - J'ai eu peur, c'est parce que la pauvre,
00:17:27 elle ne pouvait pas aller se marier.
00:17:29 J'avais peur que ce soit parce qu'elle vous avait quitté ou je ne sais quoi.
00:17:32 - Non, non, non, c'était par rapport à la naissance très grande prématurée.
00:17:36 - Oui.
00:17:37 - Très grande prématurée parce que 3 mois, 10 jours d'avance,
00:17:39 moins de 700 grammes à la naissance.
00:17:41 - Non, non, mais bien sûr.
00:17:43 Mais bravo, oui.
00:17:44 - Mais David, j'aurais quand même juste une petite précision à vous donner.
00:17:47 Mon intuition de coach,
00:17:50 vous vous référez beaucoup à votre intuition
00:17:53 et c'est très bien parce que visiblement, vous en avez qui marche.
00:17:56 Mais figurez-vous que j'ai justement mis un exercice dans le livre
00:18:00 parce que j'étais comme vous, moi.
00:18:01 Moi, je pensais que j'étais un type très intuitif.
00:18:03 Alors, je suis dans mon métier, mais il y a quelqu'un qui m'a dit un jour à HEC,
00:18:07 je sais, note tous les jours les petites intuitions que tu as.
00:18:10 Mais quelle qu'elle soit, quelqu'un va m'appeler,
00:18:12 je vais croiser Bidule, il va se passer ça.
00:18:14 Et tu regardes à la fin du mois le nombre d'intuitions qui ont fonctionné.
00:18:17 Et en fait, il n'y a que 4 à 5% des intuitions qui fonctionnent.
00:18:21 Mais notre égo, il a du mal à l'accepter.
00:18:23 Alors bravo pour avoir intuité sur les jumelles et sur ce qu'il allait se passer.
00:18:28 Mais attention, trop d'intuitions gonflent l'égo.
00:18:32 - Oui.
00:18:33 - Oui, je ne suis encore une fois pas d'accord avec vous, Christophe.
00:18:36 Mais c'est très bien, on va passer une émission où on ne veut pas être forcément d'accord.
00:18:40 Il y a quand même des gens qui ont vraiment de l'intuition sur des choses très importantes, me semble-t-il.
00:18:46 - Oui, moi le premier.
00:18:48 - Non, mais il ne faut pas croire qu'on est tout le temps intuitif, on est bien d'accord.
00:18:53 - Je me suis peut-être mal exprimé.
00:18:54 Le danger, c'est de penser qu'on est très fort en intuition
00:18:57 et de laisser sa rationalité derrière ou ses émotions.
00:19:00 - Non, non, bien sûr.
00:19:01 Mais ce qui est important, c'est de ne pas confondre ses désirs
00:19:05 et ses intuitions.
00:19:07 Je pense que c'est ça le danger, souvent.
00:19:10 - Si je peux me permettre, en ce qui me concerne, le propre de l'intuition,
00:19:14 c'est que quand il y a quelque chose qui arrive, ça me vient comme ça.
00:19:21 C'est même difficilement explicable.
00:19:24 - Oui, et ça c'est vrai que c'est un bon signe que c'est vraiment une intuition.
00:19:28 C'est-à-dire que vous ne réfléchissez pas à ce qui va se passer,
00:19:31 mais tout d'un coup, vous avez une sorte de flash.
00:19:33 C'est ça que vous voulez dire ?
00:19:34 - Oui, oui.
00:19:35 Enfin, je ne dirais peut-être pas jusqu'au flash, mais comme une évidence.
00:19:39 Et de cette histoire-là, j'en ai fait moi une aide,
00:19:42 puisque donc par rapport à la naissance grande, très maturée,
00:19:46 j'ai une fille qui a passé quatre mois à l'hôpital
00:19:48 et l'autre qui est décédée au bout de six semaines.
00:19:51 J'ai par la suite décidé de m'engager pour être soutenant
00:19:55 envers les familles qui vivent ce qu'on avait vécu.
00:19:58 Et j'ai des intuitions.
00:20:01 Dire que j'ai des intuitions, je l'intellectualise là avec vous après,
00:20:06 mais ça m'amène à rencontrer des familles.
00:20:11 Alors quand les familles m'appellent, c'est facile,
00:20:13 mais je dirais le hasard.
00:20:15 Alors je ne crois pas au hasard, mais qu'aux belles rencontres
00:20:19 ou aux rendez-vous programmés, Paul et Luar, je crois.
00:20:22 Mais voilà, c'est des instants où, comme si je...
00:20:26 - En tout cas, ce que vous semblez dire, David,
00:20:29 c'est comme ça, en tout cas, moi je l'entends,
00:20:31 c'est que vous semblez, grâce à ça, avoir trouvé du sens à votre vie
00:20:36 et à être heureux.
00:20:37 Et là, je crois qu'on n'a rien d'autre à dire.
00:20:40 - Oui, c'est ça. Malgré l'histoire compliquée,
00:20:43 elle décède, oui, un sens à ma vie, c'est tout à fait ça.
00:20:47 - Moi, je vous dis bravo, parce que vous avez la foi, l'instinct,
00:20:49 la réflexion et les émotions.
00:20:52 Donc c'est un parfait alignement.
00:20:54 - Eh bien, merci, David, de ce témoignage.
00:20:56 On se quitte un court instant, on retrouve notre Sexy News.
00:20:58 Flore Chéry.
00:20:59 - Eh bien, quelque part, on va parler peut-être un peu d'intelligence érotique
00:21:08 avec notre Sexy News, Christophe Bourouakos-Tantini,
00:21:12 puisque vous allez nous parler du slow Kamasutra.
00:21:15 - Exactement. - La lenteur.
00:21:17 - On parle d'intelligence, moi je suis venue avec un livre,
00:21:19 ça me donne un air un petit peu plus intelligent.
00:21:22 - Oui, mais il y a des photos, hein.
00:21:23 - Eh bien, il y a beaucoup d'images, donc il n'y a pas beaucoup de textes,
00:21:25 il y a beaucoup d'images.
00:21:26 Mais je voulais vous faire découvrir ce nouveau guide sur le Kamasutra.
00:21:29 Alors, les guides qui revisitent le Kamasutra,
00:21:32 vous savez, ce grand traité indien écrit entre le 6e et le 7e siècle,
00:21:35 c'est vraiment la grande tendance à la mode dans les maisons d'édition.
00:21:39 On pense au Kamasutra queer par Louis Ellehotine,
00:21:42 sorti l'année dernière aux éditions Hachette.
00:21:44 On pense aussi au recueil Jouissance Club,
00:21:46 une cartographie du plaisir sorti en 2020 aux éditions Marabout,
00:21:50 qui est plus un Kamasutra de la langue et des doigts
00:21:53 et qui a fait un carton international.
00:21:55 Ou encore, on pense au Kamasutra lesbien,
00:21:58 sorti en 2018 aux éditions La Musardine.
00:22:02 Là, l'idée est claire, le Kamasutra à la papa-maman, ça suffit.
00:22:06 On veut des nouvelles idées de position,
00:22:08 de façon de se doiter, de se lécher et de se caresser.
00:22:12 Et finalement, ce slow Kamasutra, sorti aux éditions aussi La Musardine,
00:22:16 il n'est pas si mal, car il fait l'éloge,
00:22:18 avant tout des positions de la flemme et de la paresse.
00:22:22 Si vous avez envie de trouver des idées pour faire l'amour
00:22:24 sans trop vous fatiguer en gueule de bois le dimanche matin
00:22:27 ou allongé sur le sable en période de canicule,
00:22:29 vraiment, il est parfait.
00:22:31 Grosso modo, dans chaque...
00:22:32 - Non mais c'est malin, parce qu'actuellement,
00:22:34 c'est la mode du Tantra, du slow sex,
00:22:36 donc remettre un Kamasutra slow, c'est malin.
00:22:40 - Oui, c'est malin, et ce que j'aime bien,
00:22:42 c'est que par rapport au Tantra ou au slow sex,
00:22:45 qui mélangent le sexe, la méditation, la pleine conscience,
00:22:49 des terminologies qui sont un petit peu hors du temps,
00:22:51 là, il est très pratique, par exemple...
00:22:53 - C'est concret.
00:22:54 - Dans chacune des positions, il y a au moins un des deux partenaires
00:22:56 qui est allongé, tranquille, et qui en branle pas une.
00:22:59 - Si on peut dire, parce qu'il faut quand même que ça branle un peu.
00:23:04 - Mais c'est pas lui qui branle, il ne fout rien.
00:23:06 Il y en a au moins des deux qui ne fout rien dans chacune des positions,
00:23:08 donc là, on n'est pas du tout dans l'idée de méditer...
00:23:10 Non, il y en a un qui roupille.
00:23:13 Et il y a même une position qui s'appelle "pillow princess".
00:23:16 Dans cette position, la femme est dans une levrette
00:23:19 complètement relâchée, sans prendre appui sur ses coudes.
00:23:22 C'est-à-dire qu'elle est dans la levrette où l'on peut pioncer en même temps.
00:23:24 Et alors "pillow princess", c'est un terme assez intéressant,
00:23:27 c'est une sorte d'insulte dans le milieu lesbien, né dans les années 90,
00:23:31 qui veut clairement dire que t'es totalement l'étoile de mer au lit,
00:23:34 et tu attends de ton partenaire, ta partenaire, souvent,
00:23:37 qu'elle mette toute l'énergie dans l'action,
00:23:39 qu'elle prenne tout en charge pour avoir du plaisir.
00:23:41 - Mais ça, c'est pas très nouveau, chez les femmes, faire l'étoile de mer.
00:23:45 - Non, c'est pas très nouveau.
00:23:46 - Il me semble que ça existe depuis pas mal de temps.
00:23:48 - Oui, dans le milieu des lesbiennes, elles sont assez énervées.
00:23:52 - Elles sont plus nombreuses.
00:23:53 - Et alors pourquoi ? Parce qu'en fait, il y a beaucoup de femmes
00:23:55 qui ont commencé leur sexualité en étant hétéros,
00:23:57 qui arrivent dans le milieu lesbien et qui ne savent pas trop quoi faire,
00:24:01 et qui se laissent guider, initiées par une femme un peu plus...
00:24:05 - Expérimentée.
00:24:06 - Voilà, aguerrie dans le milieu lesbien.
00:24:07 Donc il y a vraiment ce côté "pillow princess"
00:24:10 et une femme plus aguerrie qui va prendre en charge la sexualité.
00:24:14 Bref, si je dois le résumer, c'est la Bible des étoiles de mer au lit,
00:24:17 des gens qui ont la flemme, qui ont plus envie de bisous que de grandes pénétrations,
00:24:21 de regards les yeux dans les yeux que de coups de marteau pilon.
00:24:24 Les images sont très jolies, elles sont de Inès à Laverdian,
00:24:28 elle est connue sous le nom de "culotte cosmique sur les réseaux".
00:24:31 Le texte, drôle et enjoué, est de Marc Danham,
00:24:34 grand auteur des "Osées chez la Mise en Dine".
00:24:37 Bref, un duo qui fonctionne bien et qui donne envie de se calfeutrer
00:24:40 en cuillère sous la couette pour une baisse douce et caline.
00:24:45 - Cela dit, moi je l'ai feuilleté puisque je l'ai reçu,
00:24:48 c'est vrai qu'il est assez joli comme livre,
00:24:51 je dirais que ça peut même être un livre qu'on achète en couple
00:24:54 pour se donner un petit peu plus de variété dans sa sexualité.
00:24:59 - Oui, ça booste un petit peu la créativité érotique dans un couple.
00:25:04 Alors, il n'y a pas non plus de grandes innovations,
00:25:08 c'est peut-être ça qu'on pourrait lui reprocher,
00:25:10 mais je trouve ça assez agréable parce qu'il y a plein de positions
00:25:14 qui ne sont pas du tout pénétratives et qui montrent que le sexe,
00:25:18 ça peut être plein d'autres choses qu'une simple pénétration pénis en vingent.
00:25:22 Donc, en ce sens, je trouve que c'est une très bonne idée de le faire.
00:25:25 - En tout cas, c'est dans l'air du temps, comme on dit.
00:25:28 - C'est vrai, dans l'air du temps, tout à fait.
00:25:30 - Évidemment. Eh bien, merci, Flore Chérier.
00:25:33 Et puis, je rappelle qu'on peut vous retrouver évidemment au Suite Paradise,
00:25:36 dans ce club à fantasmes qui se trouve à Paris dans le 2e,
00:25:41 12 rue Marie-Souharte, où on peut rester très passif et regarder les spectacles.
00:25:46 - Il y a des spectateurs qui peuvent s'asseoir très tranquillement
00:25:50 et faire une sorte de slow passif étoile de mer.
00:25:53 - Slow voyeurisme. - Slow voyeurisme.
00:25:56 - Exactement. Merci beaucoup, Flore Chérier.
00:25:58 On continue avec Pierre qui va répondre à trois questions intimes.
00:26:02 Vous pourrez en poser une après à mon invité Christophe Bourouac-Costantini.
00:26:06 Alors, première question, Pierre, d'après vous,
00:26:09 quelle est votre plus grande intelligence ?
00:26:12 - Alors, bonjour, Brigitte, bonjour Christophe, tout d'abord.
00:26:16 - Bonjour, Pierre. - L'intelligence, oui,
00:26:18 il y a l'intelligence spirituelle, l'intelligence sexuelle, comme vous l'avez dit.
00:26:25 - Mais alors, la plus grande chez vous, c'est quoi ?
00:26:27 - Oh, sexuelle, ça peut aller.
00:26:31 - D'accord, ça peut aller. Vous pensez que vous êtes très intelligent sexuellement.
00:26:34 - On ne peut pas dire que c'est de l'intelligence, c'est de la créativité.
00:26:37 Je pense que dans le sexe, il faut être créatif, enfin dans l'amour.
00:26:40 - Oui, mais c'est intéressant parce qu'en effet,
00:26:42 quand on est intelligent, en général, on est créatif.
00:26:45 En tout cas, on sait inventer des trucs.
00:26:49 Donc, vous êtes un amant intelligent. D'accord.
00:26:53 Deuxième question, Pierre, qu'est-ce que vous préférez chez une...
00:26:59 Justement, puisque vous êtes intelligent sexuellement,
00:27:01 qu'est-ce que vous préférez sexuellement chez une femme quand vous faites l'amour ?
00:27:05 Quelle serait sa qualité première que vous attendez d'une femme ?
00:27:11 - Alors, moi, j'adore m'occuper de ma femme.
00:27:17 Même s'il n'y a pas de pénétration avant,
00:27:20 moi, je peux rester des heures à m'occuper d'elle et qu'elle accepte que je m'occupe d'elle.
00:27:24 - Oui, mais là, vous ne me répondez pas à la question.
00:27:26 Alors, il faut qu'elle soit capable d'avoir plusieurs orgasmes en suivant,
00:27:29 qu'elle ait beaucoup de plaisir. Qu'est-ce que vous diriez ?
00:27:32 - Qu'elle soit très réceptive.
00:27:34 - Très réceptive à vos caresses.
00:27:37 C'est ça ?
00:27:38 - Aux caresses et à tout le reste.
00:27:40 - Et tout le reste, c'est quoi tout le reste ?
00:27:43 - Je veux dire, il y a les caresses et puis après, il y a autre chose.
00:27:46 - Ah, il y a autre chose après.
00:27:48 D'accord.
00:27:50 Et dernière question, est-ce que vous êtes tenté par le libertinage
00:27:54 ou est-ce que vous l'avez déjà pratiqué ?
00:27:57 - Non.
00:27:59 Bon, là pour le moment, je suis simple, mais on va dire,
00:28:01 quand je suis avec une partenaire, je n'ai pas besoin d'autre chose.
00:28:03 Et puis là, même si je suis seul en ce moment,
00:28:05 j'attends d'en trouver une autre.
00:28:08 Je passe une annonce.
00:28:10 - Vous passez une annonce à l'antenne, c'est ça, Pierre ?
00:28:13 - Voilà.
00:28:14 - Ah, c'est pour ça que vous vous êtes dit très intelligent sexuellement, c'est ça ?
00:28:17 - Non, non, non, franchement,
00:28:20 je peux passer des heures, comme je vous dis, à caresser,
00:28:24 avec tout ce que ce soit mes mains, ma langue, tout.
00:28:28 Ma partenaire, même si après, il n'y a pas d'épisode.
00:28:32 - D'accord, alors vous cherchez quoi comme genre de femme ?
00:28:34 Parce qu'on ne va pas vous envoyer tous les appels qu'on va avoir.
00:28:37 - Non, non, non, non, une femme douce, conceptive, fidèle
00:28:41 et qui ne fasse pas coup dans le dos.
00:28:44 - Tu as fait déjà beaucoup.
00:28:46 - Voilà.
00:28:47 - Bon, écoutez, si on a quelqu'un qui semble bien pour vous,
00:28:51 on fera peut-être le lien,
00:28:53 parce qu'après tout, pourquoi pas ?
00:28:55 Eh bien, vous pouvez poser en tout cas une question à Christophe,
00:28:58 il vous écoute.
00:29:00 - Oui, donc, alors, on va parler de...
00:29:03 Justement, cette nuit, j'ai fait un rêve, un truc bizarre.
00:29:07 J'ai rêvé d'une femme, alors bon, c'est resté érotique,
00:29:12 et cette femme, je l'ai eue dans la tête toute la matinée.
00:29:16 Et je suis allé chez un client, je ne sais qui je ne vais pas être,
00:29:20 et sur qui je tombe, sur cette femme que, bon,
00:29:22 je n'ai pas le souvenir de l'avoir eue.
00:29:24 C'était la première fois que je la voyais,
00:29:26 et je suis tombé dessus. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:29:29 - C'est juste merveilleux, cette histoire.
00:29:31 Vous en avez de la chance, de rêver la nuit d'une femme
00:29:36 que vous allez rencontrer.
00:29:39 Moi, c'est la première fois que j'entends ça,
00:29:41 et c'est une synchronicité,
00:29:43 en termes de, si on devait citer, Carl Jung.
00:29:46 Et bravo, j'espère.
00:29:48 Qu'est-ce que ça va donner ? Vous allez l'inviter à dîner ?
00:29:51 - Alors, rien du tout, c'est que autant je peux m'exprimer...
00:29:55 Donc, je fais des formations, je fais des choses comme ça.
00:29:58 Je peux m'exprimer que, devant une femme que je ne connais pas,
00:30:00 je suis très timide.
00:30:02 Très timide et très respectueux, on va dire.
00:30:04 - D'accord, donc vous n'avez pas su faire quoi que ce soit
00:30:08 pour éventuellement la revoir ?
00:30:10 - Non, mais...
00:30:12 Je verrai avec les personnes que je connais,
00:30:14 j'essaierai de me renseigner,
00:30:16 mais je n'allais pas l'aborder comme ça.
00:30:19 Ce n'est pas mon style d'abord.
00:30:21 - Mais on peut être respectueux, mon cher Pierre,
00:30:23 même en essayant d'aborder une femme.
00:30:25 Le tout, c'est qu'il ne faut pas être lourd.
00:30:27 - Je le voyais encore une fois quand j'écrivais ces exercices,
00:30:31 notamment sur comment relationner avec les autres.
00:30:34 On est trop dans la prose.
00:30:38 Il faut rechercher cette poésie.
00:30:40 Et cette poésie, c'est que même si les femmes ont le droit
00:30:44 et on leur doit ça, de devenir nos égales,
00:30:48 dans cette société, etc.,
00:30:50 ça n'enlève pas une certaine forme de romantisme,
00:30:54 ça n'enlève pas une forme d'être très gentleman avec elles
00:30:59 et d'entreprendre.
00:31:01 Et puis si on se prend une veste, on se prend une veste.
00:31:04 Mais si c'est fait élégamment,
00:31:06 les femmes sont très ouvertes à ça.
00:31:09 Moi, je les trouve charmantes quand les choses sont faites élégamment.
00:31:14 Et elles ont raison d'être un peu dures lorsqu'on est un peu trop lourds.
00:31:17 - Non, je suis d'accord avec vous,
00:31:20 mais j'ai une certaine timidité, une certaine retenue.
00:31:23 - Mais vous aviez peur peut-être,
00:31:25 que qu'elles vous en voient promener.
00:31:28 Soyez peut-être plus lucides.
00:31:30 - Et ça, c'est la blessure, effectivement, Brigitte.
00:31:33 Et ça, c'est la blessure du rejet et de l'abandon.
00:31:35 Il faut vous travailler là-dessus.
00:31:37 - Parce que si ça se trouve, vous n'allez pas pouvoir la retrouver.
00:31:42 C'est un peu dommage.
00:31:44 - Je connais les gens, je vous ai suggéré, ils la connaissent.
00:31:48 - Ils la connaissent, bon, donc vous allez pouvoir.
00:31:50 - Alors comment vous allez faire ?
00:31:53 - J'ai un ami qui travaille là, je lui demanderai qui est-ce.
00:31:57 - Oui, mais alors comment vous allez faire ?
00:31:58 Vous allez l'appeler ?
00:32:00 Il va quand même falloir que vous...
00:32:02 - Oui, j'appellerai mon ami, je lui demanderai déjà si elle est seule.
00:32:07 Et puis je lui demanderai des renseignements sur elle.
00:32:11 - Vous allez mener votre petite enquête, c'est ça ?
00:32:13 - Voilà.
00:32:16 Mais autant un non pour les autres, c'est un oui pour soi.
00:32:20 Autant lorsque vous avez du mal à rentrer en communication avec autrui,
00:32:26 avec quelqu'un du même sexe ou d'un autre sexe,
00:32:29 c'est fondamentalement une blessure de l'abandon ou du rejet qui est là.
00:32:33 Et donc il faut dépasser ça.
00:32:36 Il faut prendre un peu son courage et aller, voilà,
00:32:39 avec douceur, dans un premier temps, faire des petits pas.
00:32:43 Pas des grands pas, mais des petits pas.
00:32:44 Ça vous ferait énormément de bien.
00:32:46 - C'est vrai ce que vous dites, parce que la blessure de l'abandon,
00:32:49 je l'ai eue deux fois avec la même femme.
00:32:52 Donc celle que je pensais être la femme de ma vie,
00:32:55 qui m'a abandonnée deux fois alors que je suis venu la revoir.
00:32:59 J'ai tout quitté pour elle alors qu'elle m'a connoncé qu'elle avait un cancer.
00:33:03 Et puis une fois que ça allait mieux, c'est bon, moi je vais mieux.
00:33:07 Allez, au revoir, puis ça, bim.
00:33:10 - Vous savez, Pierre, on a tendance, de manière très inconsciente certes,
00:33:14 mais à choisir la personne qui va nous renforcer dans notre croyance
00:33:18 ou dans notre blessure.
00:33:20 Donc vous l'avez peut-être choisie parce que vous,
00:33:23 quelque part, une part de vous, en tout cas, savez bien qu'elle allait vous abandonner.
00:33:27 Donc c'est ça aussi, c'est important d'être lucide sur nos choix,
00:33:31 qui sont souvent des choix qui parlent de nous plus que de l'autre.
00:33:34 - C'est tout à fait ça, c'est le concept de répétition freudien.
00:33:36 Si j'étais à votre place, je suis également à mon parcours de vie,
00:33:39 je réfléchirais à mon rapport à l'abandon et le rejet
00:33:42 avec la principale femme de ma vie, à savoir votre maman.
00:33:45 Et depuis l'enfance, comment vous avez pu ressentir ça
00:33:48 et comment, comme le dit fort justement Brigitte, vous le testez inconsciemment.
00:33:52 En fait, il faut les remercier ces femmes-là, Pierre.
00:33:55 Il faut les remercier d'avoir agi comme ça,
00:33:57 parce que si vous prenez la vertu des contraintes et vous dire
00:34:01 "Yes, je vais transformer ça en or",
00:34:03 ça va vous permettre de comprendre pourquoi elles sont parties.
00:34:07 Et là, vous allez grandir.
00:34:09 - Parce que quoi qu'il en soit, même si je n'ai pas du tout envie
00:34:14 de les défendre, cette femme qui vous a abandonnées deux fois,
00:34:18 ce n'est pas bien, mais quelque part,
00:34:21 il y a forcément une part de responsabilité chez vous,
00:34:24 à un moment ou à un autre, soit dans votre choix,
00:34:27 soit dans votre façon d'avoir agi.
00:34:30 C'est toujours ce qui est important, c'est de revenir à soi,
00:34:33 parce qu'il n'y a que soi qui peut nous permettre d'avancer
00:34:36 sur notre chemin du bonheur.
00:34:38 - Je suis totalement d'accord. Dans toutes les ruptures, c'est du 50/50,
00:34:41 quelle que soit la situation.
00:34:43 - Et voilà.
00:34:44 - Je suis en train de voir une thérapeute à ce sujet.
00:34:48 - C'est super, Pierre. Vous êtes sur le chemin, comme on dit.
00:34:52 Bonne route. - Je vous fais faire.
00:34:54 - Bonne route. - Merci à vous.
00:34:56 - On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant.
00:34:58 Venez nous raconter à quel point vous êtes intelligent
00:35:01 au 0826 300 300. A tout de suite.
00:35:04 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:35:08 - Nous continuons à évoquer les intelligences,
00:35:11 je dis bien les intelligences, en compagnie de Christophe Bourgois-Costantini.
00:35:15 C'est Julie qui nous rejoint. Bonjour Julie.
00:35:18 - Oui, bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:35:21 - Bonjour Julie.
00:35:22 - Je vous souhaite déjà une très belle année 2024.
00:35:25 - Et bien nous de même. - Merci.
00:35:28 - Et vous avancez, alors vous avancez parce que vous êtes en plein travail de kinésiologie, c'est ça ?
00:35:33 - Oui, c'est ça en fait. J'essaie de travailler sur mes émotions.
00:35:37 - Oui. - Et la kinésiologie m'aide beaucoup.
00:35:42 J'ai un mari qui est un peu colérique, donc ça m'aide à gérer un petit peu aussi.
00:35:49 Et j'ai l'impression qu'au fil du travail, je gère mon stress, on va dire.
00:35:59 - Alors je précise, dans votre livre il y a des exercices de coaching contre le stress.
00:36:03 - Dans mon dernier livre il y a des exercices de coaching pour gérer le stress,
00:36:06 mais il y a surtout, j'ai mis une carte, qui est le résultat d'études d'un cabinet finlandais,
00:36:10 c'est 20 ans d'études, qui ont localisé exactement dans le corps
00:36:15 où se situaient toutes nos émotions.
00:36:18 Et c'est très intéressant de faire référence à cette carte lorsqu'on a mal quelque part,
00:36:22 parce qu'on sait si c'est tel type d'émotion ou tel type d'émotion.
00:36:25 La kinésiologie, ça marche très très bien, c'est un très bel outil pour se sentir mieux.
00:36:29 J'ai été très ami de quelqu'un qui est devenu un vrai champion dans le sport,
00:36:33 qui utilisait beaucoup ça. Mais ça reste le corps,
00:36:37 et ça ne soigne pas forcément l'âme non plus.
00:36:41 Mais gérer le stress, c'est un bon outil.
00:36:46 Oui.
00:36:48 Et vous avez totalement raison. Mais c'est quoi ce stress que vous avez ?
00:36:52 C'est depuis l'enfance en fait. Je pense que j'ai des angoisses peut-être d'enfant
00:36:57 que je n'ai pas résolu.
00:36:59 Alors des angoisses, c'est pas tout à fait la même chose que le stress, Julie.
00:37:04 Enfant, vous étiez...
00:37:07 J'étais déjà stressée.
00:37:09 C'est-à-dire ?
00:37:10 Pour aller à l'école, pour...
00:37:13 Dès que quelque chose était nouveau ou en tout cas pas prévu, c'est ça ?
00:37:19 Tout à fait. Je perdais tous mes moyens.
00:37:23 Est-ce que vous êtes une perfectionniste ? Est-ce que vous avez été très jeune responsable ?
00:37:28 Pas tant que ça. Non, j'étais très couvée.
00:37:31 D'accord. Donc couvée, peut-être surprotégée pour pas qu'il vous arrive quoi que ce soit ?
00:37:36 Et donc on vous a pas donné d'autonomie finalement.
00:37:39 Et donc c'est difficile pour vous de vous sentir capable de faire quelque chose
00:37:44 puisqu'on vous a pas toute petite permise d'être un peu autonome.
00:37:49 C'est surtout que quand on surprotège, on n'aime pas les gens tels qu'ils sont.
00:37:53 Parce qu'on leur envoie le message sous-entendu.
00:37:56 En fait, tu es fragile, je ne crois pas en toi, je vais te protéger.
00:38:00 Et c'est ça qui peut-être vous crée...
00:38:03 Effectivement, Bruchy, tu as raison de dire que c'est plus l'un qui va créer le stress.
00:38:07 C'est pas la même chose. Mais c'est peut-être cette angoisse existentielle
00:38:11 qui est qu'on vous a jamais vu tel que vous étiez vraiment.
00:38:15 C'est vrai qu'on m'a toujours vu très fragile.
00:38:18 Oui, oui. Ne pas protéger un enfant ou le surprotéger, ça provoque la même chose.
00:38:23 Ça provoque une incapacité à se gérer quand on devient adulte, puisqu'on n'a jamais appris.
00:38:30 Quand on dit à un enfant "attention, tu vas te faire mal si tu fais ça, attention, attention",
00:38:34 on n'ose plus rien faire. Et c'est difficile après, adulte, quand on nous dit "c'est simple, tu vas faire ça".
00:38:41 Malheureusement, j'ai refait la même chose avec mes filles.
00:38:44 Je les ai reproduites.
00:38:46 Ce n'est pas malheureusement, parce que ce qui est fait est fait.
00:38:49 Et encore une fois, il n'est jamais trop tard pour changer.
00:38:51 Si vous allez changer, vos filles changeront.
00:38:54 A partir du moment où la personne change, si vous vous changez, tout le monde autour de vous va changer.
00:39:00 Mais il faut poser l'intention de changer.
00:39:04 Et par rapport au temps et au stress, vous avez des très bons exercices pour apprendre à gérer le temps,
00:39:10 notamment à comprendre le temps vécu et non le temps perçu.
00:39:14 C'est ça qui est important.
00:39:16 Et puis, c'est toujours pareil, il faut vous donner des petites marches à monter,
00:39:22 et pas des trop grandes marches.
00:39:24 Petit à petit, en voyant que vous êtes capable de faire ce petit pas,
00:39:27 vous prendrez confiance en vous, parce que ça manque.
00:39:30 Souvent, quand on est stressé dans votre stress,
00:39:34 c'est la peur de mal faire, c'est la peur de faire.
00:39:38 Il faut se donner des petits objectifs, tout petits.
00:39:42 C'est la peur de ne pas être aimé, surtout, parce que tel que je suis,
00:39:48 c'est parce qu'on me voit différemment.
00:39:51 J'ai traité beaucoup ce genre de sujet en coaching de vie.
00:39:56 Et l'idée, c'est tout simplement de faire, comme vous le dites Brigitte,
00:40:00 des petits pas pour prendre confiance en soi.
00:40:02 Et il y a des petits exercices très simples pour ça.
00:40:04 Dans le livre de Christophe Bourguac-Ostantini, il y a des petits exercices.
00:40:08 Julie, qu'est-ce que vous ressentez quand il se met en colère ?
00:40:10 Est-ce que c'est contre vous, parfois ?
00:40:12 Oui, c'est contre moi.
00:40:14 Non, peut-être même pas forcément.
00:40:16 Non ?
00:40:17 Je ne sais pas.
00:40:18 Et qu'est-ce que vous ressentez quand il se met en colère, même si ce n'est pas contre vous ?
00:40:21 Vous avez peur ?
00:40:22 Non, je n'ai pas peur, mais j'en ai marre.
00:40:26 Je me fatigue, je m'en vais.
00:40:29 J'essaie de changer de pièce et il me poursuit dans la maison, il me fatigue.
00:40:34 Mais non, c'est...
00:40:36 Oui, il n'est pas violent, mais il s'emporte facilement et par moments, c'est...
00:40:40 Non, alors j'ai bien compris qu'il n'était pas violent dans les gestes,
00:40:44 qu'il n'est pas violent forcément contre vous,
00:40:47 mais cette colère que vous êtes obligé de subir, c'est quand même de la violence.
00:40:52 C'est clair.
00:40:53 Et donc ça, à un moment, il va falloir lui dire.
00:40:56 Mais j'ai beau lui dire qu'il n'entend pas.
00:40:59 Peut-être que vous ne lui dites pas assez clairement.
00:41:03 Ou alors, il faut dans un premier temps, mais il faut vous amener un petit peu de courage,
00:41:07 à partir du moment où il rentre en colère et que votre réaction, c'est de fuir,
00:41:11 il a gagné, puisque vous avez réagi.
00:41:15 C'est un peu comme quand vous pincez quelqu'un, il fait "Aïe".
00:41:18 Le jour où vous le pincez et qu'il ne fait plus "Aïe", la personne arrête de pincer.
00:41:22 Donc là, il faut vous armer de patience.
00:41:24 Et quand il rentre en colère, au contraire, vous restez.
00:41:27 Et il va s'épuiser. Il va s'épuiser forcément.
00:41:31 Il va devoir changer de stratégie, parce qu'il verra que cette stratégie-là ne marche plus.
00:41:35 Non, mais Julie, il y a aussi une chose qui marche quand il est en colère.
00:41:39 Vous le regardez, vous lui dites "Tu es en colère",
00:41:43 vous lui dites gentiment, évidemment.
00:41:45 Et ça va lui permettre de prendre conscience qu'il est en colère face à vous,
00:41:50 et que ce n'est pas ce qu'il a envie.
00:41:52 Parce que je ne pense pas qu'il ait envie d'être en colère face à vous.
00:41:55 Mais comme vous partez, il vous poursuit.
00:41:58 Parce qu'au fond, quand il est en colère, il demande quelque chose.
00:42:02 Il veut qu'on l'écoute, certainement.
00:42:04 Oui, en tout cas, il se sent injustement traité,
00:42:08 parce que c'est souvent ça, la colère, il y a un sentiment d'injustice derrière la colère.
00:42:12 Donc il se sent injustement traité,
00:42:15 et il demande une sorte de réparation en étant en colère.
00:42:18 Mais ce n'est pas le bon moyen.
00:42:21 Mais pour qu'il comprenne que ce n'est pas le bon moyen,
00:42:23 il faut déjà que vous soulignez qu'il est en colère contre vous.
00:42:27 Et il faut le regarder gentiment et lui dire "Tu es en colère".
00:42:31 "Attention, tu es en colère".
00:42:33 Vous avez complètement raison, c'est même mieux,
00:42:35 en complémentaire, je voulais dire que c'est celui qui dit qui est.
00:42:39 Donc quand il est en colère, c'est une colère contre lui,
00:42:42 ce n'est pas contre vous.
00:42:44 Quand les gens sont en colère, c'est toujours contre eux.
00:42:48 Parce qu'entre lui et vous, il y a un miroir,
00:42:51 et il parle à ce miroir, en fait.
00:42:53 D'accord.
00:42:54 Mais vous êtes aussi une sorte de poubelle émotionnelle, voyez ?
00:42:57 Et ça, ce n'est pas bon.
00:42:59 Parce que dans le couple, on n'a pas à être la poubelle émotionnelle de l'autre.
00:43:03 Le problème, c'est que quand il est en colère,
00:43:05 après, j'ai aussi envie de me mettre en colère pour qu'il le tue.
00:43:08 Donc c'est crescendo, ce n'est pas le couple.
00:43:11 Oui, et là, ça peut aller très loin, et c'est la mort du couple.
00:43:15 Donc sincèrement, réfléchissez à ce que je vous ai dit.
00:43:18 Si vous arrivez à le regarder gentiment et à lui dire "tu es en colère",
00:43:22 je vous assure que ça va créer un électrochoc.
00:43:25 Je vais penser à vous quand ça arrivera.
00:43:28 Oui, moi je peux le dire à votre place,
00:43:30 mais je ne serai pas là forcément quand il faudra.
00:43:32 Mais sincèrement,
00:43:34 parce que là, on a bien entendu que ce n'est pas un homme violent contre vous,
00:43:37 donc ça devrait pouvoir marcher.
00:43:40 Merci Julie, en tout cas.
00:43:42 Merci beaucoup.
00:43:43 On va faire une petite pause, on va continuer bien sûr dans cette deuxième heure.
00:43:47 Mais je voudrais d'abord que vous me donniez la réponse à ma devinette.
00:43:52 Pourquoi l'homme éjacule par saccades ?
00:43:55 Christophe Bourgois-Constantini, vous avez le temps des infos pour trouver la réponse.
00:44:00 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:44:04 Nous évoquons aujourd'hui les intelligences et pourquoi pas l'intelligence érotique
00:44:08 en compagnie de Christophe Bourgois-Constantini.
00:44:11 Vous êtes auteur de ce livre qui vient de sortir,
00:44:13 "Les 100 meilleurs exercices d'autocoaching", c'est aux éditions d'Iateno.
00:44:18 Ce sont des petits exercices, enfin pas toujours petits d'ailleurs,
00:44:22 mais qui peuvent vous aider à mieux connaître qui vous êtes,
00:44:27 à un petit peu calmer votre stress.
00:44:30 Beaucoup d'exercices tout à fait intéressants.
00:44:35 J'aime bien aussi parce que vous évoquez les rituels quotidiens.
00:44:39 Je trouve que c'est très important aussi ça.
00:44:42 Tous les soirs avant de m'endormir, je me souhaite une bonne nuit.
00:44:45 Je souhaite une bonne nuit à mon cerveau.
00:44:47 Tous les matins avant de partir, je me mets devant un miroir et je me souhaite une bonne journée.
00:44:52 J'ai plusieurs rituels comme ça au cours de la journée et j'apprends ça à mes coachers.
00:44:58 C'est très différent d'une habitude.
00:45:01 Ce n'est pas totalement la même chose.
00:45:03 Une habitude fonctionne en trois temps, comme je l'explique dans ce livre aussi,
00:45:06 mais un rituel c'est plus fort.
00:45:08 C'est quelque chose d'ancré avec le cosmos, avec les essentialités.
00:45:12 On y met du sens.
00:45:14 Ce n'est pas garder la même chaussette parce qu'on a gagné la veille ou qu'on a été augmenté.
00:45:18 Ça n'a rien à voir.
00:45:19 Un rituel c'est vraiment...
00:45:20 Il faut changer de rituel.
00:45:22 Je trouve ça vachement intéressant.
00:45:23 Ça pose un peu les choses.
00:45:25 Vous avez vraiment raison.
00:45:26 Je suis assez pour les rituels.
00:45:28 La petite devinette du jour, pourquoi l'homme éjacule par saccade ?
00:45:32 Vous avez une idée ?
00:45:33 J'en ai une.
00:45:34 Je vous l'ai dit en offre, mais vous m'avez dit que je n'étais pas très loin de la vérité.
00:45:36 Je vous laisse à vous l'honneur.
00:45:37 Parce que la femme avale par gorgée.
00:45:40 Vous étiez assez proche de la réponse.
00:45:43 Peut-être pas de la réalité d'ailleurs, mais c'est une autre histoire.
00:45:46 Bonjour Charles.
00:45:47 Bonjour Brigitte et bonjour Christophe.
00:45:49 Bonjour Charles.
00:45:50 Je vous en prie.
00:45:53 Vous vous semblez être dans une bonne intelligence relationnelle.
00:45:58 C'est ça ?
00:45:59 Je pense que c'est l'essentiel.
00:46:02 On est des êtres humains.
00:46:04 On est des êtres sociaux.
00:46:06 On a besoin les uns des autres.
00:46:07 Il faut être dans le relationnel.
00:46:10 C'est hyper important.
00:46:11 Après, il y a relation en relation.
00:46:13 Si c'est pour être avec un relationnel, avec des gens toxiques,
00:46:16 on n'a rien à faire là.
00:46:18 Mais sinon, je pense que c'est vraiment le cerveau relationnel.
00:46:24 En tout cas, vous faites attention à ça.
00:46:26 Vous avez raison, on est des êtres de lien.
00:46:29 Je crois que ça me paraît évident.
00:46:32 Donc, vous faites attention à être entouré de gens avec qui vous êtes bien
00:46:36 et de gens qui vous veulent du bien.
00:46:38 C'est ça ?
00:46:39 Oui, parce que sinon, c'est incompatible.
00:46:42 J'ai eu, par le passé, des conflits par rapport à ça.
00:46:49 C'est-à-dire que quand je ne suis pas en phase avec des gens,
00:46:52 et qu'après, derrière, au niveau du groupe,
00:46:55 il y a toujours quelque chose qui peut faire un déclenchement
00:46:59 qui peut être toxique.
00:47:01 Peut-être alors que je me suis retrouvé à m'isoler,
00:47:07 je préfère être seul quand c'est comme ça,
00:47:09 que je sois avec des gens qui sont toxiques autour de moi.
00:47:12 Et ce serait quoi pour vous la toxicité de quelqu'un ?
00:47:16 Quelqu'un qui veut toujours avoir raison ?
00:47:19 Ça, clairement, c'est un choc.
00:47:21 Ça n'existe pas, Charles.
00:47:23 Oui, c'est sûr.
00:47:25 Et surtout en France, en plus, c'est l'horreur.
00:47:28 Parce que le français est un peu ticoque.
00:47:30 On a cet emblème, mais je pense qu'il n'est pas au hasard.
00:47:34 Mais Charles, est-ce que ça va jusqu'à accepter qu'une idée qui n'est pas la vôtre,
00:47:39 uniquement pour avoir la paix et pour ne pas avoir le conflit,
00:47:42 vous l'acceptez ?
00:47:44 Est-ce qu'au cours d'une réunion, par exemple, si quelqu'un la ramène,
00:47:47 même si ce n'est pas votre idée,
00:47:49 vous allez plutôt chercher la paix que de défendre vos idées ?
00:47:53 Alors, ça, quand j'étais jeune,
00:47:57 j'étais plutôt du sens à plier, en fait.
00:48:00 Et des idées mauvaises, après, on les subit.
00:48:05 Donc derrière, parce que c'est des décisions qui sont prises.
00:48:08 Et après, ça devient des décisions qui amènent à des situations
00:48:11 qui ne sont pas bonnes ou qu'il faudra recorriger.
00:48:15 Et mon expérience aujourd'hui, c'est que plus jamais, en fait.
00:48:20 Je défends mes idées, bec et ongles.
00:48:22 Si je ne le sens pas, entre guillemets, si on va dans cette direction,
00:48:27 j'ai une vision des choses.
00:48:29 Après, on défend toujours son point de vue.
00:48:32 Mais mon expérience aujourd'hui, c'est qu'il y a des endroits où je n'y vais plus.
00:48:36 Et je suis prêt à aller au conflit là où avant, je pliais, effectivement.
00:48:41 Et dans votre famille, vous avez eu des conflits, justement, de cet ordre ou pas ?
00:48:48 Alors, j'ai toujours pris sur moi, parce qu'en plus, moi, je suis le dernier d'une fratrie,
00:48:53 avec beaucoup d'écarts avec mes frères et soeurs.
00:48:57 Ah oui, oui. Donc, vous étiez le petit dernier qui devait se soumettre de toute façon.
00:49:02 Oui, oui. J'avais pas les décisions, j'avais pas mon mot à dire, entre guillemets.
00:49:06 Donc, c'était un peu compliqué.
00:49:07 Et effectivement, ça fait quelqu'un qui subit depuis tout petit jusqu'à l'âge adulte
00:49:14 où on arrive en société, dans l'illutre travail, où on redevient encore, entre guillemets,
00:49:20 le jeune qui apprend et qui ne prenait rien de la vie, entre guillemets, du métier.
00:49:26 Donc, vous avez bien grandi ?
00:49:28 Oui, malgré moi.
00:49:32 Ben non, sans doute que vous y êtes pour quelque chose.
00:49:35 Et Charles, vous êtes plutôt top down ou bottom up, ou les deux ?
00:49:38 Est-ce que vous laissez de la place à vos collaborateurs ou à vos enfants pour s'exprimer
00:49:42 ou est-ce que c'est vous qui la ramenez un peu trop haut ?
00:49:44 Non, moi, je la ramène quand ça va pas et quand je sais que j'ai des décisions,
00:49:52 je suis vraiment ouvert à la discussion.
00:49:56 Je ne pense pas être quelqu'un de conflictuel.
00:49:59 Je cherche toujours à essayer d'avoir des discussions, c'est le fin mot.
00:50:04 En plus, nous, on est en démocratie, on a la fête Chantal en France.
00:50:08 Donc, la démocratie, ça s'apprend tout de suite au sein de la famille, déjà.
00:50:12 Il faut que chacun ait sa place à la parole, c'est important.
00:50:16 Et défendre son point de vue.
00:50:17 Et si j'ai tort, j'ai tort. Point.
00:50:20 Super attitude, c'est bien.
00:50:22 Ça, c'est de l'intelligence relationnelle.
00:50:24 Oui, il faut, c'est important.
00:50:27 Et en amour, vous avez cette ouverture-là aussi
00:50:32 ou vous avez besoin un peu plus d'être reconnu dans vos idées ?
00:50:38 Alors, moi, malheureusement, en amour, c'est mon émotionnel qui parle.
00:50:42 C'est-à-dire ?
00:50:43 C'est pas le relationnel.
00:50:46 C'est mes émotions qui vont prendre le dessus.
00:50:48 Quand j'étais jeune, j'étais beaucoup plus émotif.
00:50:51 Et on était émotif, on aimait pas, on s'est dit "c'est pas bon"
00:50:54 parce qu'on prend les mots des autres.
00:50:56 Donc ça, j'ai un peu appris à faire une carapace, quand même, aujourd'hui.
00:51:00 Voilà, donc, pour revenir à ce que vous disiez...
00:51:04 En amour, il ne faut pas se mettre une carapace.
00:51:09 Ce que mon oreille de coach entend, si je devais être à votre place,
00:51:14 je ferais des exercices de respiration
00:51:17 et mon oreille entend que là, vous aviez des tout petits trémolos en fin de voix.
00:51:22 Bienvenue dans le monde des vivants, hein,
00:51:24 parce que quand vous parliez d'émotion,
00:51:26 je pense que vous auriez besoin de vous connecter un peu plus avec votre corps en respirant.
00:51:30 Vous allez essayer, vous faites des grands exercices de respiration
00:51:34 pour faire circuler justement l'émotion.
00:51:36 Parce que l'émotion, elle est dans le corps, elle est pas dans le cerveau.
00:51:38 Ah bon ?
00:51:39 Ça vous parle, ça, ce côté un peu...
00:51:42 Une voix qui cherche son souffle sur la faim, un peu, lorsqu'elle parle d'émotion.
00:51:48 Vous me faites prendre conscience, vraiment.
00:51:51 Oui, mais ça parle aussi d'un petit manque de confiance en vous.
00:51:57 Ah, mais après, c'est sûr.
00:51:59 Oui, mais ça s'apprend, ça s'apprend de prendre confiance en soi.
00:52:03 Parce qu'à partir du moment où vous êtes très émotif,
00:52:06 ça veut dire que vous êtes très apte, si vous le mettez du bon côté.
00:52:10 Si on le met du mauvais côté, être trop émotif, on se ferme, on s'isole.
00:52:15 Et donc, de ce fait-là, on risque de se retrouver seule.
00:52:18 Mais si on le met du bon côté, quand on est très émotif,
00:52:20 on est capable de ressentir très bien l'autre.
00:52:23 Et les femmes ont tellement besoin de se sentir comprises,
00:52:26 sentir qu'on comprend leurs émotions.
00:52:29 Donc c'est un atout d'être très émotif pour un homme,
00:52:32 contrairement à ce qu'on pourrait croire.
00:52:34 Mais pour l'instant, c'est peut-être pas un atout,
00:52:36 parce que justement, vous avez tellement peur de souffrir
00:52:40 ou d'être mal à l'aise que finalement, vous fermez un peu.
00:52:44 En fait, ce côté émotionnel, c'est un peu l'épivant d'un vase
00:52:50 que j'ai envie de briser par terre, entre guillemets,
00:52:53 et ne plus la faire.
00:52:55 Et malheureusement, il ressurgit toujours.
00:52:57 Oui, parce que vous avez un peu peur de là où ça peut vous emmener.
00:53:01 C'est ça.
00:53:02 Et donc...
00:53:03 Je le contrôle pas, l'émotion.
00:53:05 Mais ça, c'est sûr qu'on la contrôle pas.
00:53:08 Ça se contrôle.
00:53:10 J'ai des petits exercices pour la contrôler.
00:53:12 Et vous prenez juste l'image d'un piano, Charles.
00:53:15 Un piano, imaginez que toutes les touches de ce piano,
00:53:18 ce soit les émotions, d'accord ?
00:53:20 Vous êtes né avec un énorme clavier, ok ?
00:53:23 Donc il faut accepter que...
00:53:25 Il faut vraiment le bras long.
00:53:26 Il faut accepter que quand la note est très aiguë,
00:53:28 c'est-à-dire que vous êtes très triste,
00:53:30 on oublie que de l'autre côté,
00:53:32 vous avez une note qui est très grave quand vous êtes très heureux.
00:53:35 En fait, vous pouvez pas être très heureux
00:53:37 sans être parfois très triste.
00:53:39 C'est ça qu'il faille accueillir.
00:53:41 Mais après, c'est tellement cyclique, les émotions,
00:53:47 qu'il y a des moments où on est effectivement joyeux,
00:53:50 il y a des moments où on tombe vraiment au fond.
00:53:53 Et après, c'est ça, c'est incontrôlable, je trouve.
00:53:55 Oui, bien sûr, bien sûr.
00:53:57 Mais Christophe a raison, quelque part.
00:53:59 C'est une gamme très large.
00:54:01 Mais plus vous allez être en paix avec vos émotions,
00:54:06 c'est-à-dire en paix avec vous-même, en quelque sorte,
00:54:08 et confiant en vous-même,
00:54:10 plus vous allez pouvoir aller d'un espace à un autre
00:54:15 sans avoir peur.
00:54:17 Et à partir de ce moment-là, je vous assure,
00:54:19 je crois que vous me faites confiance,
00:54:21 sinon vous ne nous auriez pas appelés, Charles,
00:54:23 je vous assure qu'une fois qu'on a accepté son hypersensibilité
00:54:27 et qu'on sait la vivre,
00:54:29 c'est vraiment une force.
00:54:31 Parce que c'est ça qui nous rend intuitifs,
00:54:33 c'est ça qui nous rend aptes à comprendre les autres,
00:54:35 à être dans l'empathie.
00:54:37 C'est une vraie force, Lip.
00:54:39 Mais souvent, au départ, c'est vrai que c'est un handicap.
00:54:42 C'est un vrai handicap, parce qu'en fait,
00:54:45 j'ai fait un travail sur moi pour essayer de me comprendre,
00:54:49 et je pensais dans mon idée que tout le monde avait fait ce travail,
00:54:52 mais pas.
00:54:53 Ah non, ça non, ça c'est vrai.
00:54:56 Mais tant pis pour eux, c'est pas grave, tant pis pour eux.
00:55:00 Mais quand vous voyez un coucher de soleil,
00:55:02 vous voyez un magnifique coucher de soleil, vous comprenez,
00:55:04 les autres ne le voient pas, ça.
00:55:06 C'est ça qu'il faut comprendre.
00:55:07 Et quand vous avez une émotion, que vous ne vous sentez pas bien,
00:55:09 vous n'avez qu'un seul truc à faire, c'est attendre que ça passe.
00:55:11 Il n'y a pas de recette magique, évitez les recettes magiques.
00:55:14 Vous attendez que ça passe, et ça passe.
00:55:16 Vous vous réinventez, vous écoutez de la musique,
00:55:18 vous allez marcher, faites de la cuisine,
00:55:20 n'importe quoi, mais vous attendez que ça passe.
00:55:23 Oui, oui, vous avez, sincèrement Charles, c'est une vraie force.
00:55:28 Vous pouvez vivre beaucoup plus profondément les choses,
00:55:33 vous avez un cœur gros comme ça,
00:55:35 mais c'est vrai que par moment, par malment,
00:55:38 on souffre peut-être un peu plus,
00:55:40 mais faites-vous confiance.
00:55:42 On se relève toujours, même si ça fait très mal.
00:55:46 Mais c'est une vraie souffrance, c'est presque une maladie, on va dire.
00:55:51 Non, c'est une vraie souffrance,
00:55:53 mais c'est une souffrance psychique, c'est la souffrance de l'âme,
00:55:56 mais il y a aussi la richesse de l'âme.
00:55:58 Pour l'instant, vous n'êtes pas encore assez confiant
00:56:02 pour aller dans la richesse de l'âme.
00:56:04 Il faut chercher à transcender la peine.
00:56:07 Vous voyez, par exemple, soit en prenant des cours d'art dramatiques,
00:56:11 en faisant de l'art, en écrivant des poèmes,
00:56:14 en écrivant un journal interne.
00:56:16 Il faut tout ce flux un peu négatif,
00:56:19 il faut le sublimer au travers de l'art.
00:56:22 Vraiment, je vous garantis que ça marche.
00:56:25 Vous savez ce que je fais Charles, quand je suis très triste ?
00:56:28 Je regarde un film très triste.
00:56:30 - Ah non, c'est le pire !
00:56:32 - Ben non, parce que justement...
00:56:34 - J'en arrive comme une vraie Madeleine !
00:56:36 - Faites-moi confiance, je vous assure que ça marche,
00:56:39 parce que du coup vous pleurez, mais vraiment beaucoup,
00:56:42 et puis après, la tristesse est partie.
00:56:45 - Elle a tellement raison, Brigitte,
00:56:47 je peux vous dire que dans le livre que j'ai sorti,
00:56:50 il y a un exercice qui cartonne, c'est le scénario du pire.
00:56:53 C'est-à-dire, quand vous n'allez pas bien,
00:56:55 vous construisez dans votre cerveau le pire qui puisse vous arriver.
00:56:58 Vous voyez, genre, "Ouh là là, elle va me quitter,
00:57:00 et puis en plus, elle va prendre le compte en banque,
00:57:02 puis un jour, elle va venir m'assassiner, puis un jour, ma maison va s'é...
00:57:04 Et en fait, cette manière de repousser l'éléphant,
00:57:07 et de dire "mais in fine, ma situation, elle n'est pas si mauvaise que ça".
00:57:11 Le scénario du pire, ça marche toujours.
00:57:13 Vous avez totalement raison, Brigitte.
00:57:15 Allez Charles, vous réécoutez en podcast tout ce qu'on vous a dit,
00:57:18 vous allez voir, ça va ouvrir votre coeur.
00:57:20 - D'accord. - Merci en tout cas, merci beaucoup.
00:57:22 On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant au 0826-300-300, à tout de suite.
00:57:27 - Nous sommes avec Christophe Bourouac-Costantini,
00:57:35 qui nous donne plein de conseils, de coaching,
00:57:38 puisque c'est ceux que vous êtes,
00:57:41 et c'est vrai que parfois, ces petits conseils pratiques,
00:57:45 sont peut-être plus efficaces que d'aller chercher dans notre enfance,
00:57:50 pourquoi ça ne va pas, bien que ça peut aussi aider à voir plus clair.
00:57:54 Garance, bonjour.
00:57:56 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe. - Bonjour Garance.
00:57:59 - Alors, on vous écoute Garance, vous êtes seule actuellement, divorcée donc ?
00:58:05 - Oui, oui, oui, tout à fait. Je suis seule, je suis divorcée.
00:58:10 Mais bon, par rapport au thème d'aujourd'hui,
00:58:14 pour moi, l'intelligence la plus marquante, c'est l'intelligence du corps.
00:58:21 Voilà. Parce qu'elle regroupe finalement toutes les autres,
00:58:25 dans la mesure où on ressent par notre corps,
00:58:28 mais on aimait aussi par notre corps,
00:58:31 et donc c'est vraiment cette interface intérieure-extérieure, notre corps.
00:58:37 - Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous ressentez les choses vraiment à travers le corps ?
00:58:43 - C'est-à-dire que, j'ai 50 ans à présent, donc j'ai pris le temps de cheminer,
00:58:48 enfin la vie m'a fait cheminer, dirais-je.
00:58:50 Et quand on est plus à l'écoute de son corps,
00:58:55 on voit bien quand on est en présence d'un événement ou d'une personne,
00:58:58 si on est bien ou si on n'est pas bien,
00:59:01 et plutôt que de rester dans cet instant, de se dire "bon ça va pas" et puis hop, on laisse passer,
00:59:06 ou de trop intellectualiser à outrance, de dire "là ça va pas donc j'y vais pas",
00:59:11 de prendre connaissance du message de notre corps,
00:59:15 avec une certaine vigilance si c'est négatif,
00:59:18 mais pas non plus une euphorie quand c'est trop positif,
00:59:21 et de se dire "bon là je sens qu'il y a quelque chose qui se passe".
00:59:24 Et voilà, c'est pour ça que je dis que c'est une interface, même avec l'intelligence,
00:59:28 parce qu'être à l'écoute de sa sensation,
00:59:31 en prendre acte et en même temps ne pas trop intellectualiser, voilà.
00:59:38 C'est en fait ça.
00:59:40 - Vous parlez de l'intelligence du corps, Christophe.
00:59:42 - J'ai mis beaucoup d'exercice justement sur le corps, sur le toucher, sur la respiration, la sensualité,
00:59:47 je suis totalement d'accord avec Garence,
00:59:49 je pense que c'est essentiel d'être d'abord bien dans son corps,
00:59:52 d'ailleurs les grecs l'avaient connu bien avant,
00:59:56 lorsqu'on disait "anima sana in corpore sano", dans un corps sain.
01:00:00 C'est fondamental pour ressentir, pour toucher l'autre, pour se toucher soi-même,
01:00:06 le corps est sacré.
01:00:09 - Et puis il y a cette dimension par rapport à notre intériorité,
01:00:15 mais aussi par rapport au message que l'on émet,
01:00:18 donc ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre,
01:00:20 mais dans la posture que nous offrons aux autres,
01:00:23 il y a tellement de messages qui passent,
01:00:26 il y a aussi beaucoup d'intelligence,
01:00:30 par exemple moi je me tiens tout le temps très droite,
01:00:33 même quand je suis assise,
01:00:35 c'est par rapport à un respect, un alignement par rapport à moi-même,
01:00:39 mais pas qu'un alignement physiologique,
01:00:41 c'est un alignement par rapport à mes valeurs,
01:00:43 donc c'est aussi un message,
01:00:45 mais sans la rigidité non plus de quelqu'un où on dirait "elle est corsetée",
01:00:50 il y a aussi toute cette dimension-là.
01:00:53 - Et j'imagine que vous avez une très bonne hygiène de vie,
01:00:56 parce que vous respectez justement votre véhicule qui est le corps.
01:00:59 - Ah oui, alors moi je médite, je pratique le yoga,
01:01:03 je fais du sport aussi, pas que cela,
01:01:06 mais bon je fais d'autres pratiques sportives,
01:01:08 je lis énormément, j'écoute de la musique, je vais dans les musées,
01:01:11 vous voyez, je n'ai pas choisi entre que le sport ou que l'intellect,
01:01:15 vraiment je maille tout cela,
01:01:18 selon les périodes, ce sera un peu plus l'un ou un peu plus l'autre,
01:01:23 mais c'est jamais l'un sans l'autre,
01:01:27 et ça, c'est depuis extrêmement longtemps,
01:01:30 et quand je dis extrêmement longtemps, je dirais depuis toujours,
01:01:34 c'est quelque chose qui m'a d'ailleurs permis de supporter certaines difficultés de la vie.
01:01:40 - Mais moi je vous félicite, parce que vous êtes en train de nous expliquer
01:01:43 que vous utilisez votre corps avec parcimonie,
01:01:46 toujours avec des choses intéressantes,
01:01:48 et je vois tellement de gens qui ont l'impression d'aller mieux,
01:01:52 parce qu'ils vont courir comme des dératés pendant deux heures,
01:01:55 et vous êtes le parfait exemple d'une maîtrise géniale de son corps
01:01:59 par des choses très intelligentes, bravo !
01:02:03 - Merci, alors je tiens à préciser aussi que mon chemin de vie,
01:02:08 a été fait comme tout le monde, de dos, de bas, de bosse, de creux,
01:02:13 enfin tout ce qu'on veut, mais au quotidien, j'écoute Brigitte,
01:02:18 et c'est pas pour, comme on dit vulgairement, passer l'éponge,
01:02:23 mais le fait d'écouter tous les jours, de se remettre tous les jours en question soi-même,
01:02:27 parce que quand on écoute d'une façon attentive, on entend les autres,
01:02:31 et on se dit, tiens, moi, comment je réagis dans cette situation-là ?
01:02:35 On se reconnaît, donc on voit la similitude et la différence,
01:02:38 et quand on le fait régulièrement, on chemine aussi tranquillement.
01:02:44 Je trouve que dans les émissions intelligentes, il n'y en a pas tant que ça,
01:02:48 donc je voulais vous le dire.
01:02:49 - Merci, je prends. Garance, merci beaucoup pour ce compliment,
01:02:53 qui me touche évidemment, parce que c'est vrai que j'essaye,
01:02:56 qu'on avance tous ensemble, et je le dis souvent,
01:03:00 bien sûr que mes invités sont de qualité, je l'ai choisi pour ça,
01:03:05 et je sais aussi que vos témoignages font partie du succès de cette émission,
01:03:09 parce qu'on se reconnaît toujours dans un témoignage, plus ou moins,
01:03:14 ou on reconnaît quelqu'un de proche, enfin, on avance ensemble.
01:03:17 Merci, Garance.
01:03:19 - Et puis, on reconnaît aussi certains auditeurs qui, comme moi,
01:03:24 reprennent la parole de temps à autre, et il y a comme une fraternité,
01:03:29 au-delà, on ne se connaît pas, on ne se voit pas,
01:03:31 on ne sait pas qui nous sommes dans nos vies,
01:03:33 et il y a comme quelque chose de fraternel,
01:03:36 et c'est tellement précieux à notre époque,
01:03:38 c'est pour ça que... Donc c'est aussi ça, l'intelligence du corps,
01:03:41 c'est très sceptique, y compris quelque chose qui est au-delà,
01:03:44 enfin, qui est sur les ondes, mais qui est là quand même.
01:03:46 - Oui, bien sûr, mais nos voix, de toute façon, sont très révélatrices
01:03:50 de nos émotions, de ce que l'on ressent,
01:03:53 et vous voyez, ça fait partie des bonnes résolutions que j'avais prises pour 2024,
01:03:57 c'est de savoir remercier quand on me fait un compliment,
01:03:59 parce qu'il y a deux, trois ans, j'étais toujours un peu embêtée,
01:04:02 je ne savais pas comment répondre, et bien maintenant, j'ai appris aussi.
01:04:05 Vous voyez, donc on apprend tous, tout le temps,
01:04:08 et c'est ça aussi qu'il faut savoir reconnaître.
01:04:12 Merci, Garance.
01:04:13 On fait une petite pause, et puis on va se retrouver avec un Love Conseil,
01:04:17 vous savez qu'on parle beaucoup de remaniement politique,
01:04:20 et bien justement, je vais parler d'un week-end politique pour le couple,
01:04:23 dans ce Love Conseil.
01:04:29 Alors, comme je vous le disais, Christophe Bourgois-Costantini,
01:04:33 je vais vous parler du week-end politique.
01:04:36 Bon, alors, on ne va pas parler de politique, évidemment, dans cette émission,
01:04:39 ni obliger à demander à notre partenaire qu'on vient de rencontrer
01:04:43 pour qu'il vote, mais c'est plutôt de discuter un petit peu
01:04:47 de la manière dont on gère le quotidien du couple,
01:04:50 parce qu'en fait, un ménage, c'est un petit peu comme un pays,
01:04:53 il y a différents ministères,
01:04:56 et parfois, il y a des crises de couple,
01:04:59 simplement parce que les choses n'ont pas été suffisamment décidées clairement,
01:05:04 on ne sait plus qui doit ranger la vaisselle,
01:05:07 qui doit faire le lit, qui doit promener le chien,
01:05:10 qui doit... Vous voyez ce que je veux dire.
01:05:12 Et donc, ce serait pas mal, de temps en temps,
01:05:15 chacun de votre côté, vous proposiez des réformes
01:05:18 dans les différents ministères,
01:05:20 alors il y a le ministère des Finances,
01:05:22 on sait que les questions d'argent dans un couple sont très importantes
01:05:25 et peuvent être source de conflits qui sont souterrains,
01:05:28 comme ça, qui à un moment donné, explosent.
01:05:31 Il y a le ministère de la Santé, de l'Éducation, du Sport,
01:05:35 de la Défense, et bien sûr des loisirs, si vous voyez ce que je veux dire.
01:05:39 Et donc, je trouve que ça peut être une manière assez drôle
01:05:44 d'évoquer ces petits problèmes de couple.
01:05:47 Alors évidemment, on peut rajouter aussi le ministère de la Culture,
01:05:52 le ministère des Plaisirs, vous pouvez inventer des ministères, pourquoi pas.
01:05:56 Mais je trouve que ça peut être une bonne manière
01:05:59 de faire un petit bilan de son couple en s'amusant.
01:06:02 - Ah, je trouve ça génial.
01:06:04 - Bon, et bien voilà. Donc à vous, ce week-end, peut-être,
01:06:07 de faire un petit point sur votre couple.
01:06:10 Alors, j'ai reçu ce livre en poche, qui était sorti à l'époque,
01:06:14 qui est écrit par François Lelor et Christophe André,
01:06:17 c'est François Lelor qui est avec nous. Bonjour François.
01:06:19 - Bonjour Brigitte.
01:06:21 - Alors, ça s'appelle "Les nouvelles personnes difficiles,
01:06:24 comment les comprendre, les accepter, les gérer".
01:06:26 Alors, on a quand même l'impression qu'il y en a de plus en plus,
01:06:30 des personnes difficiles, des personnalités difficiles, plus exactement.
01:06:34 Vous êtes d'accord avec ça ou pas, François Lelor ?
01:06:37 - Écoutez, oui, je pense qu'en tout cas, on les repère plus
01:06:42 parce que, disons, l'éducation plus libérale, moins autoritaire,
01:06:48 fait que probablement les gens expriment plus leurs personnalités,
01:06:53 avec moins de retenue qu'avant.
01:06:55 Et puis nous-mêmes, nous devenons peut-être aussi un peu plus exigeants,
01:06:59 un peu plus narcissiques, et donc on supporte moins bien aussi
01:07:03 les personnalités des autres.
01:07:05 - Oui, et puis j'ai l'impression, vous en parlez d'ailleurs dans le livre,
01:07:08 j'ai l'impression, je ne sais pas si vous êtes d'accord Christophe,
01:07:10 vous pouvez bien sûr réagir, on est un peu plus habitués aussi
01:07:14 à évoquer ces personnalités, que ce soit dans les séries,
01:07:19 que ce soit même dans les médias, on va plus souvent parler
01:07:23 de personnes anxieuses, paranoïaques, dépendantes,
01:07:29 enfin là je cite quelques-unes de vos différentes personnalités.
01:07:34 - Alors, il y a des personnalités, disons, qui avant étaient un peu écrasées
01:07:40 dans les professions traditionnelles, justement les anxieux, les dépressifs,
01:07:44 les dépendants, et ceux-là peut-être aujourd'hui ils vont mieux,
01:07:48 si vous voulez. Mais en revanche, par exemple, les personnalités narcissiques
01:07:52 ont plus de facilité pour s'épanouir et rendre effectivement
01:07:56 la vie plus difficile aux autres.
01:07:58 - Et il y en a plus, me semble-t-il, enfin c'est ce que disent certains
01:08:01 de mes invités, qu'il y a de plus en plus de personnes narcissiques.
01:08:04 - Il y a surtout une énorme montée de l'individualisme, non ?
01:08:08 - C'est quand même tout pour sa gueule, hein ?
01:08:10 - Oui, c'est ça.
01:08:12 - Mais il y a des études faites par les américains tous les ans,
01:08:15 on prépare toujours des questionnaires des étudiants,
01:08:18 et les scores du narcissisme n'arrêtent pas de monter depuis les années 70.
01:08:22 - Alors il faut rappeler que c'est bien, une bonne estime de soi,
01:08:25 mais être narcissique, ça veut dire qu'on se croise supérieur aux autres,
01:08:28 c'est bien ça, j'ai bien lu votre livre, François Lelort.
01:08:31 - Voilà, c'est bien ça, on se croise supérieur aux autres,
01:08:33 mais Satan a-t-il à être estimé et reconnu comme supérieur aux autres,
01:08:38 et a donc à mériter plus que les autres,
01:08:40 et à avoir le droit de faire peut-être que les autres n'ont pas le droit de faire ?
01:08:44 - Alors il y a une chose qui est intéressante aussi,
01:08:47 vous parlez des personnalités psychopathes,
01:08:51 et vous posez la question de notre société, rend-elle psychopathe ?
01:08:54 Ça fait un peu froid dans le dos quand on lit ce petit passage.
01:09:00 Il faut quand même des prédispositions,
01:09:03 tout le monde me dit "t'es un p'tit psychopathe",
01:09:06 mais c'est vrai que la société, en valorisant la satisfaction immédiate,
01:09:10 l'individualisme,
01:09:13 peut faire que certaines personnes se sentent moins de frein
01:09:17 qu'elles ne s'en sentaient dans les générations précédentes.
01:09:21 En fait, il y avait aussi des psychopathes dans les générations précédentes.
01:09:24 - C'est d'autant plus d'actualité que j'ai écouté hier une étude
01:09:28 où apparemment de plus en plus de gens veulent vivre seuls,
01:09:31 dans leur domicile.
01:09:33 La vie à deux maintenant, c'est pratiquement en train de disparaître,
01:09:36 chacun chez soi, ça va jusque là en fait.
01:09:39 - Oui mais ça c'est pas être psychopathe !
01:09:41 - Non, mais c'est quand même cet individualisme forcené,
01:09:43 et ce narcissisme dont faisait état l'auteur.
01:09:46 - Oui, c'est un petit peu inquiétant,
01:09:49 mais évidemment la vie en couple suppose des compromis,
01:09:52 avoir des enfants suppose de sacrifier une grande partie de sa liberté,
01:09:56 et disons ça suppose le couple, les enfants,
01:10:01 c'est d'une certaine manière quelque chose de plus grand que soi,
01:10:04 on va essayer de faire des efforts,
01:10:07 pour le bien de quelque chose de plus important que sa seule personne,
01:10:11 et c'est vrai que cette attitude maintenant est peut-être moins répandue
01:10:15 qu'elle ne l'était dans les générations précédentes.
01:10:17 La tradition se perd d'une certaine manière.
01:10:20 - Oui, vous avez raison, d'ailleurs il y a de plus en plus de gens
01:10:22 qui décident de ne pas avoir d'enfants,
01:10:24 on peut penser que c'est aussi à cause de ça.
01:10:26 En tout cas, je précise, ce livre "Les nouvelles personnalités difficiles",
01:10:30 c'est aux éditions Odi Jacob, en poche,
01:10:32 c'est vraiment un livre très complet,
01:10:35 alors évidemment on ne le lit pas du début à la fin,
01:10:38 mais on peut piocher, vous avez, comme toujours,
01:10:41 François Lelor, c'est pour ça qu'on vous aime bien,
01:10:43 su faire des choses assez claires à ses grands publics,
01:10:46 et il y a des tests à chaque fois,
01:10:48 avez-vous des traits de personnalité, je ne sais quoi, etc.
01:10:52 - Ou borderline.
01:10:54 - Oui, parce que ça aussi on en parle beaucoup, borderline.
01:10:58 Vous abordez un tout petit peu les pervers narcissiques,
01:11:01 mais juste ce qu'il faut, pas comme on en entend parler sans arrêt,
01:11:04 parce que tout le monde, heureusement, il n'y en a pas tant que ça.
01:11:08 Et puis, je trouvais intéressant aussi,
01:11:11 vous aborder la question du rôle de la génétique,
01:11:14 et il semblerait, contrairement à ce que j'aurais pensé,
01:11:18 que finalement la génétique joue quand même un rôle important
01:11:20 dans beaucoup de personnalités difficiles.
01:11:23 - Oui, c'est-à-dire qu'avant on pensait que tout était éducatif,
01:11:27 que tout était lié à l'enfance,
01:11:29 qui a un rôle très important,
01:11:31 mais on s'aperçoit aussi qu'il y a certaines composantes de la personnalité,
01:11:34 comme par exemple l'appétit pour la nouveauté,
01:11:37 ce qu'on peut appeler la dureté,
01:11:40 c'est-à-dire la capacité à ne pas être très sensible aux émotions des autres,
01:11:43 ont aussi une composante génétique,
01:11:46 ça ne veut pas dire que tout est génétique,
01:11:48 la génétique peut jouer.
01:11:50 D'ailleurs, les parents de familles un peu nombreuses
01:11:54 parfois retrouvent des traits de caractère,
01:11:56 soit les leurs, ou soit des traits de caractère
01:11:59 des oncles, des tantes, vous voyez,
01:12:02 donc intuitivement les gens savent bien qu'il y a une part de génétique
01:12:05 dans notre caractère et notre personnalité,
01:12:07 mais bien sûr, après l'enfance, l'éducation, le milieu,
01:12:10 vont aussi jouer un rôle.
01:12:12 - Il y a une étude qui est sortie il y a quelques années
01:12:15 sur une ville aux Etats-Unis qui s'appelle Roseto,
01:12:17 Roseto, c'est une ville où on meurt vieux,
01:12:20 en bonne santé, sans problème cardiaque,
01:12:23 il y a une chercheuse qui a trouvé que c'était grâce à la bienveillance
01:12:27 et à l'écoute et à l'accueil qu'avaient les gens,
01:12:31 elle est remontée des siècles avant,
01:12:33 elle a été à Roseto, où j'y suis allé d'ailleurs,
01:12:35 c'est un petit village entre Milan et Turin,
01:12:38 et là aussi on meurt vieux en bonne santé,
01:12:41 et on n'a pas de problème cardiaque parce qu'on est aussi bienveillant
01:12:44 depuis des siècles.
01:12:45 Et à côté de ça, il y a des endroits où au contraire,
01:12:48 on trucide depuis des générations et des générations.
01:12:51 Oui, c'est à la fois génétique, phénotypique,
01:12:54 c'est tout un tas de trucs, la transgénérationnalité.
01:12:57 - C'est un grand brassage, effectivement.
01:12:59 - Et bien c'est pour ça qu'il semblerait que la longévité est en train de baisser,
01:13:02 avec toutes ces personnalités difficiles,
01:13:04 François Lelor, c'est pas étonnant !
01:13:06 - Écoutez, je ne sais pas si c'est simplement à cause des personnalités...
01:13:11 - C'est sûr que quand...
01:13:13 Alors justement, on va parler de la relation de couple, François Lelor.
01:13:16 Quand on est dans une relation d'amour avec l'autre,
01:13:20 et qu'on découvre, alors on fait le test, qu'il est un peu paranoïaque,
01:13:24 ou qu'il est borderline, ou qu'il est très anxieux,
01:13:27 on fait quoi alors ?
01:13:29 Parce que s'il ne souffre pas, il ne va pas avoir envie de consulter,
01:13:33 donc on fait quoi, François Lelor ?
01:13:34 On lui offre le livre ?
01:13:36 - Non mais là vous citez des environs, des exemples différents.
01:13:40 Les personnalités paranoïaques, au général, pensent qu'elles ont raison,
01:13:43 et ne perçoivent pas du tout qu'elles ont un trouble,
01:13:46 et trouvent que leur méfiance, leur tendance à avoir tout contrôlé, à se méfier, est normale.
01:13:52 En revanche, les personnalités borderlines,
01:13:55 elles souffrent parce qu'elles ont une humeur instable,
01:13:58 elles ont un doute sur elles-mêmes,
01:14:00 elles ont peur d'être abandonnées, elles se mettent en colère,
01:14:05 donc elles savent bien qu'elles ont un trouble,
01:14:08 et elles, elles peuvent venir consulter.
01:14:10 Et de même, les personnalités anxieuses,
01:14:12 les anxieux, ils savent qu'ils le sont,
01:14:15 et parfois, ils se trouvent trop anxieux, ils vont consulter.
01:14:18 Donc je veux dire, il y a des personnalités,
01:14:20 comme on dit, le terme c'est "égo-dystonique",
01:14:23 c'est-à-dire les gens qui se disent "j'aimerais être différent",
01:14:26 qui ne sont pas tellement contents de leur personnalité,
01:14:29 et puis il y en a d'autres, au contraire, qui se trouvent très bien comme ça,
01:14:32 comme par exemple les gens un peu narcissiques,
01:14:35 ou avec des tendances paranoïaques.
01:14:36 - D'accord, donc si je comprends bien, si on est avec une personne psychopathe,
01:14:39 il faut partir en courant, si on est avec une personne narcissique,
01:14:42 il vaut mieux partir ?
01:14:44 - Pas forcément.
01:14:46 - Narcissique, pas forcément, mais psychopathe, vous êtes d'accord,
01:14:49 il vaut mieux partir avant de se retrouver découpé en morceaux.
01:14:52 - C'est une question de degrés, si vous voulez.
01:14:54 Tout psychopathe peut avoir aussi son côté,
01:14:58 d'être quand même finalement attaché à son partenaire,
01:15:01 ou à sa partenaire, mais oui, psychopathe,
01:15:03 c'est ce qu'il y a peut-être de moins tentant,
01:15:05 puisque c'est en général des gens qui ont très peu de culpabilité,
01:15:08 si vous voulez, qui peuvent être très charmeurs, très charmants,
01:15:12 mais impulsifs, qui n'ont peur de pas grand-chose,
01:15:15 qui ne sont pas du tout timides, qui peuvent d'ailleurs être très séduisants,
01:15:19 mais qui ne seront pas tellement affectés par la peine qu'ils peuvent faire.
01:15:23 Donc effectivement, c'est pas le mieux par exemple.
01:15:26 - D'accord, donc paranoïaque, il faut partir aussi, on est d'accord.
01:15:29 J'essaye de faire la liste, pour ceux qui nous écoutent.
01:15:32 - Ça dépend du degré.
01:15:33 - Oui, mais d'accord, ça dépend du degré,
01:15:35 mais on va dire qu'on est à 70%, il vaut mieux partir.
01:15:40 Dépressifs, je crois qu'il vaut peut-être mieux partir aussi,
01:15:43 parce que de toute façon, on va couler avec eux.
01:15:46 - Non, mais il y a des dépressifs qui ont quand même réalisé des grandes choses,
01:15:50 qui peuvent être de très bons maris ou de très bons parents.
01:15:53 - Oui, il faut prendre un amant, quoi.
01:15:56 - Ils ont en plus tendance à vouloir se traiter.
01:15:59 - Alors après, qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
01:16:01 Passive, agressive, c'est pas terrible non plus.
01:16:04 - Alors ça, c'est embêtant, parce que dans un couple,
01:16:07 ça va être quelqu'un qui va réagir en boudant,
01:16:11 en faisant la gueule, en faisant exprès mal les choses,
01:16:15 et quand on va lui dire "mais qu'est-ce qu'il y a, pourquoi tu n'as pas l'air contente",
01:16:19 il ne va pas l'exprimer.
01:16:21 Mais souvent, c'est une attitude que les gens ont,
01:16:24 ils l'ont apprise, quand justement, ils n'osent pas exprimer leur ressentiment,
01:16:28 et parfois on peut les aider en les encourageant à s'exprimer pour de bon.
01:16:34 Alors si c'est des vraies personnalités passives et agressives,
01:16:37 ils auront beaucoup de mal à le faire,
01:16:39 mais beaucoup de gens, peut-être parce qu'éducativement,
01:16:42 dans leur éducation, ils ont appris que si on l'ouvrait,
01:16:45 en quelque sorte, on se faisait punir,
01:16:47 donc ils ont pris cette manière d'exprimer leur insatisfaction de manière indirecte.
01:16:53 Mais parfois, on peut les aider aussi.
01:16:56 - Quant aux personnes évitantes, de toute façon, elles ne risquent pas de s'engager,
01:16:59 donc on ne risque pas de tomber dessus, tout va bien.
01:17:02 Sincèrement, je plaisante un peu, mais c'est un livre que je trouve intéressant
01:17:09 pour toutes les personnes qui s'intéressent un peu à la psychologie
01:17:12 et qui pourront un peu mieux.
01:17:14 Et puis surtout, ce que je trouve sympa, c'est les exemples que vous donnez du cinéma,
01:17:17 des gens connus ou des idoles fictives.
01:17:25 Par exemple, vous parlez beaucoup de Tintin, et ça, je vous en remercie,
01:17:27 parce que j'adore Tintin.
01:17:29 - Ah oui. Tintin, il a une personnalité normale, lui, vraiment...
01:17:33 - Son amour pour son chien, c'est quand même suspect.
01:17:37 - Il est un peu extraverti.
01:17:39 - Pour Chong, et pour Chong, qui était un peu suspect aussi.
01:17:45 - Ah oui, son amitié pour Chong, oui.
01:17:47 - Dans l'histoire d'Henri Dergey.
01:17:49 - C'est vrai que c'est une génération de héros,
01:17:52 où en général, les héros n'avaient pas de relation amoureuse.
01:17:56 - Ce n'était pas l'époque.
01:17:58 - Luke, Luke, Astérix...
01:18:01 - Même Zorro, à part son cheval, je ne vois pas trop...
01:18:04 - Ah, Astérix, c'est un petit coup de cœur pour Falbala, quand même.
01:18:07 - Oui, peut-être, oui.
01:18:09 Alors, sûrement, encore plus avant, il y aurait Joe, et Z, et Joko.
01:18:13 Mais il me semble qu'ils sont frères et soeurs.
01:18:16 Donc non, c'est une relation...
01:18:19 - Ah non, Blueberry est amoureux, Dan Cooper est amoureux...
01:18:24 - Ah oui.
01:18:26 - Vraiment, il y a des femmes aux fermes vénéneux,
01:18:29 dans toute cette enfance littéraire et de bande dessinée.
01:18:34 - Oui, oui.
01:18:36 Blueberry, effectivement, c'est un des héros plus jeunes.
01:18:38 - Ariette, c'est Al s'appelle Ariette.
01:18:40 - Oui, mais moi j'ai dû lire trop Tintin, du coup j'ai un comportement d'un peu d'homme.
01:18:46 - C'est vrai qu'il y a très peu de femmes à part la Castafior,
01:18:48 et puis franchement, on n'a pas très envie de les rassembler.
01:18:50 - C'est clair.
01:18:51 - Bon, enfin, bref.
01:18:52 Toujours est-il que vraiment, c'est un livre qui peut vous guider.
01:18:55 Ça s'appelle "Les nouvelles personnalités difficiles".
01:18:58 Merci, François Lelord, de nous en avoir parlé.
01:19:00 Vous l'avez coécrit avec Christophe André, qu'on connaît bien aussi.
01:19:03 C'est aux éditions Odile Jacob, en poche.
01:19:07 Donc n'hésitez pas, ça vous permettra de mieux comprendre
01:19:10 les personnalités qui nous entourent,
01:19:12 et peut-être de ne pas trop en être victime.
01:19:15 Merci, François Lelord.
01:19:16 - Et parfois de vous reconnaître un peu aussi.
01:19:18 - Oui, ça je ne suis pas sûre, parce que j'ai vu plusieurs tests comme ça,
01:19:23 je me suis amusée, mais je ne suis pas sûre que si on est réellement,
01:19:26 par exemple paranoïaque, on va faire le test.
01:19:28 Ça vous le dites, remarquez.
01:19:30 - Probablement pas.
01:19:32 - Merci en tout cas, François Lelord.
01:19:34 - Merci Brigitte.
01:19:35 - On fait une petite pause,
01:19:36 et on se retrouve dans un instant pour conclure cette émission.
01:19:39 14h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
01:19:43 - On est aujourd'hui avec Christophe Bourgois-Costantini,
01:19:47 qui nous propose des coachings pour aller mieux,
01:19:50 les 100 meilleurs exercices d'auto-coaching.
01:19:53 C'est aux éditions d'Iateno, ça vient de sortir,
01:19:55 et vous avez toutes sortes d'exercices pour justement être mieux avec vous-même.
01:20:01 On peut dire, le sous-titre c'est "développer votre plein potentiel",
01:20:05 mais ça permet aussi peut-être de bien se connaître,
01:20:09 après tout, si on ne sait pas qui on est, ce qu'on désire,
01:20:13 comment peut-on aller bien ?
01:20:15 Trina, Tika, pardon, bonjour.
01:20:19 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
01:20:21 - Bonjour Tika.
01:20:22 - Merci d'être avec nous.
01:20:24 Vous allez peut-être revenir aussi sur l'empathie, l'intuition, je crois ?
01:20:28 - Tout à fait, oui.
01:20:30 - Alors dites-nous.
01:20:32 - Alors je suis originaire de La Réunion,
01:20:35 et depuis toute toute petite,
01:20:37 ma mère m'a toujours dit que j'étais très très empathique,
01:20:40 parce que j'étais toujours...
01:20:42 Si quelqu'un pleurait, je me mettais à pleurer,
01:20:45 si quelqu'un se sentait mal, moi aussi je me sentais mal,
01:20:49 donc je ressentais les émotions des gens.
01:20:51 - Alors ça, je trouve ça très intéressant ce que vous dites Tika,
01:20:54 parce que ça veut dire que, comme tout enfant,
01:20:56 vous êtes capable, vous êtes une vraie éponge,
01:20:59 et votre mère, non seulement a vu ça,
01:21:03 mais l'a encouragée.
01:21:05 - Tout à fait, oui.
01:21:06 - Et à ce moment, elle a été réellement réceptive
01:21:09 à votre capacité à être dans l'empathie des autres.
01:21:15 Bravo.
01:21:16 - Oui, après bon, elle ne savait pas réellement ce que c'était,
01:21:19 mais elle m'a toujours dit de faire attention à ça,
01:21:22 parce que c'était une partie de moi que je ne pouvais pas enlever en fait.
01:21:26 Voilà.
01:21:27 - Tika, d'abord c'est magnifique ce qui vous arrive,
01:21:31 mais moi je m'inscris un peu en faux sur le nom,
01:21:33 parce qu'en tant que coach-thérapeute,
01:21:35 j'en ai marre qu'on utilise les mots n'importe comment,
01:21:38 c'est pas de votre faute.
01:21:39 Mais, comme coaching, bienveillance, tous ces mots qu'on lise,
01:21:43 l'empathie c'est un vrai mot qui a un sens.
01:21:46 C'est-à-dire que l'empathie,
01:21:47 c'est pas de pleurer en même temps que l'autre.
01:21:50 L'empathie, c'est avoir en face de soi quelqu'un qui ne va pas bien,
01:21:55 de ne pas même la prendre dans ses bras,
01:21:57 ça serait de la compassion.
01:21:59 C'est d'être concentré sur ce que cette personne va vous dire
01:22:02 lorsqu'elle va vous parler de sa peine,
01:22:04 d'évacuer tout ce que ça fait chez vous de négatif,
01:22:08 de joie ou de peine,
01:22:10 afin justement de pouvoir l'aider d'une manière presque neutre,
01:22:15 vous voyez ?
01:22:16 Donc en fait, il faut faire très attention aux mots qu'on utilise,
01:22:20 entre compassion, entre empathie, entre bienveillance,
01:22:25 parce que d'abord on a une langue qui est très très riche,
01:22:28 avec ses origines latines, etc.
01:22:30 Et puis vraiment, ça a un sens dans le développement personnel
01:22:33 et dans prendre soin de l'autre, vous voyez ?
01:22:35 Donc là, ce que votre maman vous a appris,
01:22:38 si je puis me permettre, c'est déjà vachement bien,
01:22:40 mais c'est pas de l'empathie.
01:22:42 - Effectivement, c'est en grandissant,
01:22:44 et en prenant de l'âge,
01:22:47 que j'ai compris que c'était pas forcément que de l'empathie ce que je faisais.
01:22:50 - Bravo.
01:22:51 - Et que c'était pas forcément la bonne chose à faire à certains moments,
01:22:54 parce que les personnes avaient juste besoin de quelqu'un qui les écoute,
01:22:57 qui les comprenne même si on n'a pas vécu la même chose,
01:23:00 et qu'on les guide, mais pas de quelqu'un qui pleure avec eux.
01:23:04 - C'est exactement ça,
01:23:06 et je peux même vous dire que moi dans mon métier,
01:23:08 c'est le plus dur que j'ai à faire,
01:23:09 parce que des fois je vois des gens qui viennent se faire coacher chez moi,
01:23:12 je sais ce qui ne va pas, vous voyez ça ?
01:23:14 Mon expérience, etc.
01:23:15 Mais j'ai pas le droit de leur dire !
01:23:17 Ils doivent le comprendre par eux-mêmes,
01:23:19 vous voyez ce que je veux dire ?
01:23:20 - Oui, oui, tout à fait, je comprends.
01:23:22 - Et des fois je retourne ma langue dix fois dans ma bouche en disant
01:23:24 "mais non, tu ne dois rien dire, tu ne dois rien dire",
01:23:26 parce que ça c'est une posture de mentoring,
01:23:28 et c'est pas bon le mentoring.
01:23:30 Il faut être dans ce qu'on appelle une posture basse.
01:23:33 - Alors ça, ça me fait plaisir de vous entendre dire ça Christophe,
01:23:35 parce que le problème de beaucoup de coachs,
01:23:37 c'est qu'ils sont en train de donner des tas de conseils
01:23:39 de ce qu'il faut faire,
01:23:41 sans laisser l'autre exprimer ce qu'il est.
01:23:46 - Exactement, c'est pour ça que j'ai été très vaste
01:23:48 dans le livre que je vous propose avec "Les 100 meilleurs exercices",
01:23:51 parce que justement, j'ai vu que ça fonctionnait,
01:23:53 mais "worldwide", vous voyez,
01:23:55 mais justement c'est à la carte,
01:23:57 c'est en fonction de la personnalité d'une tika.
01:24:00 - Oui, oui, allez-y tika, je vous en prie.
01:24:04 - Non mais je suis tout à fait d'accord avec Christophe,
01:24:06 parce que chaque personne et chaque expérience de vie est différente,
01:24:09 c'est pas parce qu'on a vécu la même chose
01:24:11 qu'on a vécu de la même façon.
01:24:13 - Ah ça c'est sûr.
01:24:14 - Donc il faut écouter la personne qui est en face de soi,
01:24:16 laisser ses propres sentiments de côté
01:24:19 pour pouvoir guider la personne dans le bon chemin en fait.
01:24:24 - Oui mais en même temps,
01:24:26 l'empathie c'est quand même d'être capable
01:24:29 de ressentir l'émotion de l'autre,
01:24:31 mais il ne faut pas s'en laisser envahir.
01:24:34 Et c'est toute la nuance qui fait que très souvent,
01:24:39 on a l'impression qu'être empathique,
01:24:41 c'est être sur le même mood que l'autre,
01:24:44 ce qui n'est pas.
01:24:45 - Le pire c'est de donner les conseils à l'autre,
01:24:47 parce que ce qui a marché pour vous,
01:24:48 comme vous l'avez dit, ça ne marchera pas pour les autres.
01:24:50 Tika a entièrement raison de le dire.
01:24:52 - Ah oui, à ta place, je ferais ça,
01:24:55 c'est la pire des phrases qu'on peut dire à son amie.
01:24:59 C'est vrai, il faut se méfier.
01:25:01 - Dans n'importe quelle situation,
01:25:02 effectivement c'est la pire des phrases,
01:25:04 parce que la personne pense qu'on la juge,
01:25:06 alors que ce n'est pas le but.
01:25:08 C'est elle qui doit trouver le chemin qui est le mieux pour elle.
01:25:13 - Vous feriez une très bonne coach Tika.
01:25:15 - Merci.
01:25:17 J'ai encore du travail à faire pour être coach.
01:25:20 - Vous êtes sur le chemin,
01:25:23 c'est ce qu'on a dit depuis le début de l'émission,
01:25:25 ce qui est important c'est d'avancer,
01:25:27 et puis après, le but il est...
01:25:31 Et alors vous êtes aujourd'hui,
01:25:34 qu'est-ce que vous faites comme métier ?
01:25:36 Vous utilisez cette capacité à ressentir ce que ressent l'autre ?
01:25:40 - Oui, effectivement.
01:25:41 J'ai fait plusieurs secteurs,
01:25:43 maintenant je travaille à l'accueil d'une école d'ingénieurs,
01:25:46 et souvent j'ai des étudiants qui viennent me poser questions
01:25:49 sur mes expériences de vie,
01:25:51 par rapport au travail, comment ça s'est passé.
01:25:54 Tout d'abord je leur dis qu'eux et moi,
01:25:57 on est dans une époque différente,
01:25:59 parce que ça se passe différent.
01:26:01 Moi je suis née dans les années 80,
01:26:03 eux c'est aujourd'hui,
01:26:05 et c'est deux époques très différentes.
01:26:07 Il y a beaucoup de choses qui ne se ressemblent pas.
01:26:09 Donc oui, mon expérience je leur donne,
01:26:11 mais qu'il faut qu'ils prennent en compte
01:26:13 ce qu'eux, ils vivent aussi.
01:26:15 Pour pouvoir faire, pour en retirer les bons conseils,
01:26:19 et essayer de voir qu'est-ce qui pourrait aller ou pas pour eux.
01:26:24 - Ecoutez, je fais un calcul rapide,
01:26:26 vous avez une quarantaine d'années,
01:26:28 et beaucoup de sagesse déjà, bravo Tika.
01:26:30 - On va dire que c'est les tracas de la vie
01:26:34 qui font que j'ai cette expérience.
01:26:35 - Eh bien c'est bien.
01:26:36 Merci en tout cas, merci de ce témoignage.
01:26:38 Il nous reste une petite minute et demie pour conclure.
01:26:43 Christophe Bourouac-Costantini,
01:26:45 qu'est-ce que vous donneriez comme conseil,
01:26:48 en fin d'émission, pour que les gens soient plus heureux ?
01:26:51 Quel coaching pourriez-vous donner à tous ceux qui vous écoutent ?
01:26:55 - Moi je crois déjà par expérience que se connaître soi-même,
01:26:59 c'est le meilleur moyen de pouvoir relationner avec les autres.
01:27:03 C'est pour ça que j'ai assez insisté dans ce livre,
01:27:05 sur certains exercices forts effectivement,
01:27:07 pour se connaître soi-même.
01:27:09 Non, moi j'ai envie de leur dire,
01:27:11 prenez-vous en main, ayez confiance.
01:27:14 Il faut faire confiance un peu à la vie.
01:27:17 Le développement personnel,
01:27:18 c'est pas forcément un truc qui sort de la cuisse de Jupiter.
01:27:21 Il y a quand même des choses très simples qui marchent.
01:27:24 Vous voyez, j'ai rien contre les psychiatres et tout ça,
01:27:26 mais c'est encore, voilà, c'est un mouvement freudien
01:27:29 du début du XXème siècle.
01:27:31 Maintenant on est devenu un peu plus souple,
01:27:33 ça veut pas dire qu'on est moins performant,
01:27:35 mais que ce soit dans le coaching,
01:27:36 ou dans ces exercices, ou dans d'autres choses,
01:27:38 comme la méditation.
01:27:39 Il y a des choses simples qui fonctionnent,
01:27:41 et ouvrez-vous à ça.
01:27:43 Aimez-vous.
01:27:44 Vous êtes une machine incroyable,
01:27:46 allez chercher une meilleure connaissance de vous.
01:27:49 Vous n'avez pas le droit de stresser comme ça,
01:27:51 vous n'avez pas le droit d'être maltraités.
01:27:53 Vous êtes des bombes en puissance
01:27:55 d'optimisme et d'intelligence.
01:27:57 Vous êtes venu au monde avec 10 intelligences,
01:27:59 mais mordez la vie, mordez la vie.
01:28:02 - Merci en tout cas Christophe Bouroua-Costantini,
01:28:06 ça s'appelle "Les 100 meilleurs exercices d'auto-coaching",
01:28:09 c'est aux éditions d'IA Téno.
01:28:11 Tout de suite vous retrouvez Alexandre Delovane,
01:28:14 et puis lundi on sera avec Marie-Laure Peretti,
01:28:16 elle est psychologue clinicienne,
01:28:18 elle a fait sa thèse sur la question trans.
01:28:21 Et donc on abordera lundi cette question trans,
01:28:25 qu'est-ce que ça signifie d'avoir envie
01:28:27 de changer d'identité sexuelle, biologique,
01:28:31 et à partir de quel âge réellement
01:28:34 doit-on en tenir compte ?
01:28:36 Ce sera toutes ces questions qu'on va se poser
01:28:38 avec Marie-Laure Peretti lundi.