• l’année dernière
Avec Yves Alexandre THALMANN, Psychologue et spécialiste en développement personnel, auteur de nombreux ouvrages, de «S’accepter pour être heureux » - Editions Jouvence.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-12-13##
Transcription
00:00:00 Tout de suite, nous retrouvons Jean-Paul Delperrier pour le résultat des courses.
00:00:05 Bonjour Jean-Paul.
00:00:06 Bonjour Brigitte, bonjour à tous.
00:00:08 Nous étions aujourd'hui sur l'hippodrome de Vincennes pour le tiercé Kartek 1T+ qui
00:00:12 avait la victoire du 9 Gridelwald devant le 5 Guardia, 8 Filaret du Verger, 16 Gradiel
00:00:19 Adel et l'As Fusée des Vosges.
00:00:21 9, 5, 8, 16 et As pour la bonne combinaison.
00:00:25 Merci Jean-Paul Delperrier et ses résultats vous les retrouvez sur le site sudradio.fr.
00:00:29 Cam4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:36 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:41 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:45 Et oui, nos émotions nous envahissent bien souvent, beaucoup plus qu'on ne le voudrait
00:00:50 ou qu'on ne l'imagine d'ailleurs.
00:00:52 Et nous sommes tous surpris un jour, tout à coup, sans qu'on s'y attende, à se mettre
00:00:57 dans une colère noire ou alors fondre en larmes devant des personnes alors qu'on pensait
00:01:03 qu'on allait réussir à se retenir.
00:01:05 Bref, nos émotions sont notre moteur et notre invité aujourd'hui, Yves-Alexandre Tellmann,
00:01:11 va nous expliquer comment on peut mieux gérer nos émotions, surtout lorsqu'elles sont
00:01:16 désagréables, tout comme nos sensations d'ailleurs.
00:01:19 Il y a parfois des petites sensations à l'intérieur de nous qui sont désagréables et on aimerait
00:01:23 bien savoir quoi en faire.
00:01:25 Et oui, il paraît même qu'on peut les utiliser de manière constructive.
00:01:28 Alors moi, je suis tout hui, j'attends sa réponse avec impatience.
00:01:32 De même, on verra comment améliorer notre capacité à accepter ce qui nous arrive parce
00:01:37 que bien souvent, lorsqu'on ne peut rien faire, la seule manière d'agir, c'est justement
00:01:41 de ne rien faire et d'accepter.
00:01:43 Mais faut-il pour autant tout accepter, notamment en amour ? Vous vous doutez bien que non.
00:01:48 Et avec Yves-Alexandre Tellmann, on verra ce qu'on peut accepter et ce qui est tout à
00:01:52 fait inacceptable.
00:01:53 Donc venez évoquer vos émotions, vos sensations, votre capacité ou non à accepter les épreuves
00:01:58 de la vie parce qu'évidemment, on en rencontre tous.
00:02:01 Et pour ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:02:04 Bonjour Yves-Alexandre Tellmann.
00:02:06 Bonjour Brigitte.
00:02:08 Merci d'être avec nous.
00:02:09 Alors, c'est vous qui avez eu envie d'aborder ce thème.
00:02:12 Donc, je suis très curieuse.
00:02:13 Pourquoi et alors qu'est-ce qu'on peut faire de nos émotions désagréables et de nos sensations
00:02:17 désagréables ?
00:02:18 Alors, il y a deux aspects à la question.
00:02:21 La première, en fait, est relative au bonheur.
00:02:24 Comme vous le savez, la psychologie positive a beaucoup mis en avant, en exergue, les émotions
00:02:30 dites agréables ou positives.
00:02:32 Et puis, les émotions désagréables ou dites négatives sont un petit peu le parent pauvre.
00:02:39 Et puis, à bien y réfléchir, ces émotions désagréables, elles sont légion dans la
00:02:44 vie de tous les jours, que ce soit les contrariétés, les tristesses, les frustrations, etc.
00:02:49 Donc, si on ne sait pas quoi en faire, si on s'en méfie, ça fait toute une part de
00:02:54 notre vie émotionnelle qui va en fait nous rendre malheureux, alors que ça pourrait
00:02:58 contribuer à notre équilibre et peut-être aussi à notre bien-être.
00:03:02 Mais alors comment ?
00:03:03 Comment peut-on être heureux en étant frustré, en étant, je ne sais pas moi, trahi, pas
00:03:10 accepté ?
00:03:11 Comment on fait ?
00:03:12 Alors, ça a justement à voir avec la définition qu'on va donner à ces émotions.
00:03:18 C'est pour ça que j'ai pris soin tout à l'heure de parler de désagréable plutôt
00:03:23 que de négatif.
00:03:24 Je milite en fait pour enlever ce terme, ce qualificatif de négatif, à coller à émotion.
00:03:31 Parce que du moment où on qualifie une émotion de négative, ça nous dit qu'on ne devrait
00:03:36 pas la vivre, qu'on devrait l'éliminer ce qui est négatif.
00:03:39 Je ne sais pas, la violence par exemple, dans le couple c'est négatif, on veut l'éliminer.
00:03:43 Mais si une émotion devient négative, on veut l'éliminer aussi, on aimerait l'éliminer,
00:03:48 mais ça on n'arrive pas, puisque ça fait partie de notre vécu.
00:03:52 Donc d'abord, réhabiliter les émotions, toutes les émotions, avec certes certaines
00:03:57 sont agréables, d'autres sont désagréables.
00:04:00 Mais ce n'est pas parce qu'une émotion est désagréable qu'elle nous rend malheureux
00:04:03 ou qu'elle nous fait souffrir.
00:04:05 Je donne un exemple, la peur.
00:04:07 On pourrait dire que c'est négatif, mais si je vais voir un film d'épouvante au cinéma,
00:04:12 c'est pour me faire peur et ça devient une source de satisfaction.
00:04:15 Ou bien si je vais sur un manège forain avec des grands huit par exemple,
00:04:22 ben oui, ce sera la même chose.
00:04:24 La tristesse, pensez au film romantique.
00:04:27 À Noël, on a le coutume de passer toute une série de films romantiques.
00:04:31 Si on ne verse pas une petite larme dans un film romantique, l'objectif est raté quelque part.
00:04:36 Vous avez raison, j'adore pleurer en regardant un film d'amour où ça se passe mal.
00:04:42 Et puis finalement, ça fait du bien, ça fait même du bien, je suis d'accord.
00:04:47 Oui, donc ça nous dit une chose.
00:04:50 Les émotions agréables, on va apprendre à les apprécier, à leur donner notre attention.
00:04:55 Par exemple, la pleine conscience du moment présent,
00:04:58 comme on le vante beaucoup depuis quelques années.
00:05:01 Mais quand on est dans une situation plus difficile,
00:05:04 qu'on éprouve de la frustration, de la contrariété, de la tristesse,
00:05:09 difficile de dire d'apprécier.
00:05:11 Mais à ce moment-là, on va entrer dans cette autre dimension que vous venez d'évoquer,
00:05:15 on va accepter.
00:05:17 C'est-à-dire ne pas juger l'émotion comme étant négative et vouloir à tout prix s'en défaire,
00:05:22 mais la vivre, accepter de la vivre pour ce qu'elle est, c'est-à-dire une émotion.
00:05:27 Remarquez, une émotion n'est jamais plus qu'une émotion.
00:05:31 Rien de plus qu'une émotion.
00:05:32 Et quand on comprend ça, ça nous permet de nous réconcilier
00:05:35 avec cette face un peu sombre de notre émotionnalité.
00:05:38 Et dans ce sens-là, de la réintégrer pour en faire quelque chose de constructif
00:05:44 dans notre existence, dans nos choix, dans nos décisions, etc.
00:05:48 Oui, mais en même temps, prenons la question de la frustration
00:05:52 qui, évidemment, dans le couple, est quelque chose qui arrive souvent.
00:05:55 Comment on fait pour accepter sans se sentir justement pas reconnu dans nos besoins, etc.?
00:06:07 Pas reconnu dans nos besoins ou pas satisfait dans nos envies?
00:06:12 Ça, c'est vous qui le dites.
00:06:14 Moi, je suis l'avocat de la défense.
00:06:18 D'accord.
00:06:20 Alors, j'imagine, prenant directement le besoin,
00:06:25 allez, je vais le formuler comme ça,
00:06:27 le besoin de faire circuler l'énergie sexuelle.
00:06:29 C'est pas mal, ça.
00:06:30 C'est pas mal, c'est bien vu.
00:06:32 C'est une belle parabole.
00:06:34 Mais par définition, un besoin est un besoin parce qu'il est générique et non spécifique.
00:06:40 C'est-à-dire qu'il y a toujours beaucoup de façons de le satisfaire.
00:06:43 Une envie, a contrario, elle est spécifique.
00:06:46 Si je dis que j'ai envie d'une glace à la pistache,
00:06:50 si on me donne autre chose, ça ne va pas faire l'affaire.
00:06:53 Par contre, si j'ai faim, tout ce qui est comestible va faire l'affaire.
00:06:56 Je reviens à mon histoire de sexualité.
00:06:58 Si mon besoin, étant besoin de sexualité, il y a mille façons de le satisfaire.
00:07:03 La relation sexuelle avec mon épouse n'en est qu'une, une seule.
00:07:06 Et donc, si maintenant j'impose mon envie de relation sexuelle à mon épouse comme étant un besoin de ma part,
00:07:12 ça, c'est déjà de l'ordre de la manipulation.
00:07:15 Donc, ma frustration, elle me dit quelque chose, mais elle me dit aussi qu'il y a d'autres solutions.
00:07:20 D'accord. Je me doutais bien que vous alliez me faire une réponse comme ça.
00:07:24 Mais en effet, je trouve que c'est très intéressant parce que ça éclaire bien ceux qui nous écoutent.
00:07:29 Il y a autre chose sur lequel je voulais revenir, puis après on va donner la parole aux auditeurs, bien sûr.
00:07:34 Votre titre aux éditions Jouvence, qui est un petit peu le fil rouge de cette émission, s'appelle "S'accepter pour être heureux".
00:07:40 Mais est-ce que c'est "S'accepter pour être heureux" ou est-ce que c'est "Accepter pour être heureux" ?
00:07:44 Oui, alors le titre m'a été suggéré par l'éditeur, mais effectivement, "s'accepter" soi-même, c'est une part de l'équation, on va dire.
00:07:57 Mais il y a bien l'acceptation. Et comme vous le disiez aussi en exergue, il faut faire bien attention à ne pas confondre ce terme,
00:08:04 qui est aussi galvaudé à mon sens, avec une sorte de résignation.
00:08:08 Quelque part, le travail d'acceptation est toujours un travail à faire dans le rétroviseur.
00:08:15 J'accepte ce qui a eu lieu, parce que de toute façon, ça ne peut pas changer.
00:08:19 Par contre, ça ne veut absolument pas dire que je dois accepter ce qui va arriver, parce que là, j'ai mon pouvoir d'action.
00:08:25 Et c'est là où on rejoint les émotions. Les émotions nous donnent toujours de l'énergie pour aller de l'avant,
00:08:32 pour faire une action, pour satisfaire un besoin, si on prend la terminologie qu'on vient d'utiliser.
00:08:38 Donc ce serait une erreur de dire "j'accepte", je me prosterne devant la réalité, et puis je me laisse...
00:08:46 J'ai un exemple qui me vient comme ça en vous écoutant, justement Yves-Alexandre Tellmann, restons dans le domaine de l'amoureux.
00:08:53 On a notre partenaire qui nous quitte. Il faut accepter sans se résigner, mais ce n'est pas facile. Comment on fait ?
00:09:01 Deux cas de figure. Évitable, inévitable. Autrement dit, y a-t-il quelque chose à faire, ou bien les jeux sont faits ?
00:09:10 Parce que ce n'est pas la même chose. Alors si on prend la séparation définitive...
00:09:15 On va dire que les jeux sont faits.
00:09:17 Ok, alors ce serait comme la séparation définitive, mon conjoint est décédé. Je peux me dire tout ce que je veux,
00:09:23 je peux me refaire tous les films que je veux dans la tête, je peux regretter 24 heures sur 24, sachant strictement rien.
00:09:29 L'autre, il est loin. Je suis en train de perdre mon énergie. Par contre, si l'autre pouvait revenir,
00:09:36 ou en discutant, en parlementant, en faisant une thérapie conjugale, ou je ne sais quoi,
00:09:40 il y avait possibilité de changer la donne, c'est toute autre chose.
00:09:43 Mais par contre, vous voyez, ce qui a eu lieu, a eu lieu. Donc après, je peux me dire tout ce que je veux,
00:09:49 mais cette énergie-là, je ne la mets pas, on va dire, dans le sens d'une action,
00:09:54 d'aller vers quelque chose que je peux faire dans le présent et dans le futur.
00:09:58 Bien, je crois qu'on a compris. C'est à vous maintenant de venir témoigner.
00:10:03 Vous avez du mal à accepter quelque chose. Vous aimeriez comprendre comment vous pouvez gérer une émotion
00:10:08 qui vous est très désagréable. Vous nous appelez au 0 826 300 300 et Yves-Alexandre Talman va vous guider.
00:10:14 A tout de suite.
00:10:24 Avec Yves-Alexandre Talman, nous allons avancer ensemble et vous allez voir 2024,
00:10:29 ça va être l'année où vous allez tout accepter pour votre plus grand bonheur.
00:10:33 C'est le titre de votre livre, Yves-Alexandre Talman, s'accepter pour être heureux aux éditions Jouvence.
00:10:38 Enfin bon, sincèrement, si c'était aussi simple, ça se saurait quand même. N'est-ce pas Agnès ? Bonjour.
00:10:43 Bonjour Agnès.
00:10:46 Merci beaucoup de m'accueillir et d'accueillir mon témoignage sur cette émission.
00:10:51 J'ai écouté avec grand intérêt l'introduction de M. Talman.
00:10:56 J'ai des interrogations sur justement ces techniques qui peuvent permettre de vivre avec justement,
00:11:06 pour mieux vivre ses émotions. Et l'émotion, moi, en ce qui me concerne, c'est vraiment la maîtrise de la colère.
00:11:17 Et que depuis que je suis toute petite, depuis toute enfant, je suis capable d'exprimer avec une extrême violence
00:11:27 qui me dépasse et qui est souvent imprévisible aux yeux des autres aussi.
00:11:32 Bien sûr.
00:11:33 Et que mes parents me caractérisaient comme un caractère volcanique, parce que des fois ça partait.
00:11:43 Et je pouvais arriver à taper mon frère parce qu'il m'avait touchée là où ça me faisait réagir,
00:11:53 alors que ce n'était pas entièrement méchant. Je pouvais m'énerver parce que je ne jouais pas bien à tel ou tel sport.
00:12:04 J'échouais et du coup j'en emprenais aux raquettes. Donc c'était quelque chose qui en même temps n'était pas forcément
00:12:17 rétribué de la part de ma famille ou de mes proches parce qu'ils me connaissaient aussi comme étant d'un caractère
00:12:23 quand même simple. C'était plutôt étonnant, mais moi je le visais mal parce que c'est horrible de sortir de ses gonds.
00:12:31 Et puis la vie a fait que j'ai essayé de comprendre les mécanismes et puis à essayer de lutter contre ou de créer
00:12:43 les situations qui font que je ne suis pas toujours la femme. Et ça peut arriver au travail aussi.
00:12:50 Et non, j'en reviens à des moments qui me dépassent.
00:12:55 Vous avez utilisé le mot de maîtriser et malheureusement une émotion ça ne se maîtrise pas très bien.
00:13:02 C'est vrai.
00:13:04 C'est déjà un premier point sur lequel on pourrait rebondir et vous utilisez quand même l'imparfait.
00:13:11 Donc ça laisse à penser que ça va mieux aujourd'hui.
00:13:14 Oui, ça va mieux. Enfin, ça va mieux dans le sens où je travaille depuis 40 ans et que justement je trouve que du coup
00:13:20 le titre de M. Talman, de son livre, est tellement vrai. S'accepter, se comprendre, s'aimer soi-même.
00:13:29 Justement, on va lui donner la parole à Yves-Alexandre Talman. Qu'est-ce que vous avez envie de dire à Agnès ?
00:13:36 J'ai envie de dire, mais pas seulement à Agnès, parce que c'est évidemment quelque chose de récurrent,
00:13:42 qu'il y a certainement une confusion entre deux éléments ici. Il y a ressentir une émotion,
00:13:50 donc ici ressentir de la colère et réagir avec colère.
00:13:54 La première dimension, c'est de l'ordre interne, c'est dans notre corps, c'est dans notre psyché, ça nous bouleverse.
00:14:03 Mais par contre, ce que je fais de cette colère, autrement dit, je sors de mes gants, je crie, j'insulte
00:14:09 ou alors j'utilise une autre stratégie pour la réguler, pour la gérer.
00:14:14 Ça, c'est la deuxième partie. Et sur la première partie, évidemment, ce que dit Brigitte est parfaitement correct.
00:14:21 Ce que l'on ressent, on le ressent, il n'y a pas de maîtrise à avoir, c'est un ressenti, ce n'est qu'un ressenti.
00:14:26 Par contre, ce que l'on fait avec ce ressenti, comment on lui donne corps, comment on réagit,
00:14:32 ça, c'est tout autre chose. Et c'est sur cette question-là qu'on peut apprendre à intervenir.
00:14:39 Alors, ce qui est toujours la même histoire, quand on est enfant, on réagit émotionnellement
00:14:46 et c'est aux parents, quelque part, si je puis dire, de nous aider un petit peu à mieux gérer nos émotions, nos ressentis,
00:14:53 ce qui visiblement n'a pas été trop le cas avec vos parents. Ils ont plutôt...
00:14:58 Vous voyez, donc déjà, ça n'a pas aidé. Et vous savez, qu'est-ce que vous en faites aujourd'hui quand vous ressentez ça ?
00:15:06 J'étais aussi très, très mise à l'épreuve de par le conjoint que j'ai rencontré il y a 23 ans,
00:15:12 qui est d'un tempérament hyper exigeant, hyper autoritaire et donc psychorigide.
00:15:21 Et donc, ça venait souvent titiller mes points faibles et donc générer l'expression.
00:15:30 Effectivement, c'est plus dehors de l'expression de la colère parce que je n'avais que des reproches, des choses pas faites.
00:15:38 Et donc, ça m'a fait énormément travailler parce que... Non, mais ce qui m'effrayait, c'est que là aussi, j'avais tendance parce que je pense que...
00:15:47 Oui, mais on comprend. Alors, c'est intéressant parce que ce que vous disiez sur votre enfance et ce que vous dites sur votre conjoint, c'est la même chose.
00:15:55 C'est quand vous n'êtes pas à la hauteur de ce que vous aimeriez être que vous vous mettez en colère.
00:16:00 Il me semble, Yves-Alexandre Tolman, qu'on peut presque synthétiser comme ça les choses.
00:16:04 Ce qui reviendrait aussi à une façon de dire qu'il y a une non-acceptation de qui on est.
00:16:11 C'est ça. Il m'a fallu du temps et on a fait une thérapie ensemble parce qu'on n'arrivait pas à faire un cercle vert.
00:16:22 C'est devenu un cercle vicieux.
00:16:25 Ça a monté dans les tours rapidement.
00:16:29 Donc, effectivement, finalement, accepter que je sois peut-être un peu sous-polé aussi et que je ne peux pas tout mépriser.
00:16:39 Donc, ça m'a énormément aidé. Et en même temps, je voulais rebondir sur si M. Tolman a peut-être d'autres tuyaux pour désenclencher cette manifestation irraisonnée d'une colère qui arrive.
00:16:57 Pour ne pas que ce soit la cocotte minute qui explose.
00:17:00 Oui, j'ai justement des tuyaux. Ce n'est pas moi qui les ai.
00:17:04 Là, je me fais porte-parole de ce que les recherches psychologiques ont mis en évidence.
00:17:11 L'idée, c'est vraiment de se donner, parfois, c'est juste une fraction de seconde, un petit moment de latitude entre ce que je ressens et comment je réagis.
00:17:22 Et habituellement, c'est comme un automatisme. Je suis fâché, j'élève le ton.
00:17:26 Si j'arrive là à avoir un tout petit moment qui me permet de prendre du recul, ça peut déjà me permettre de choisir, cette fois volontairement, une autre réaction.
00:17:35 Alors, comment faire pour avoir ce petit moment-là ?
00:17:37 Ce qui marche bien, ce qui a été vraiment expérimenté, c'est de nommer, de mettre un mot sur le ressenti.
00:17:46 Donc là, d'avoir le vocabulaire et donc, dans la tête, de se dire "Tiens, ça c'est de la colère, ça c'est de la rage, ça c'est de la frustration, ça c'est de la déception".
00:17:55 Et ce qui est encore plus efficace, ça va peut-être vous paraître un peu risible, mais je peux vous assurer qu'il y a beaucoup de science là derrière,
00:18:01 c'est de ne pas le dire avec la première personne du singulier, mais avec la deuxième voire la troisième.
00:18:08 Donc, dans sa tête, se parler comme ça, avec son prénom, c'est Agnès, votre prénom, j'ai bien retenu.
00:18:15 Donc, ça consisterait à dire "Ouh là là, Agnès, tu es drôlement fâchée".
00:18:19 Et là, ça donne une sorte de distanciation et ce petit moment qui permet peut-être de choisir une réaction volontaire.
00:18:27 Merci beaucoup.
00:18:29 Je vous en prie Agnès, merci à vous parce que votre témoignage, il démontre bien à quel point on doit les accepter, nos émotions, mais en faire en effet quelque chose.
00:18:41 Merci aussi à Yves-Alexandre Talman pour cette explication.
00:18:45 On va faire comme Alain Delon, on va parler de soi la troisième personne.
00:18:50 On a compris.
00:18:52 En tout cas, j'ai envie de vous offrir encore aujourd'hui un cadeau, ce grand sapin de Noël sur Sud Radio.
00:18:59 Il est magnifique notre sapin, il est plein de cadeaux et vous allez peut-être gagner aujourd'hui une montre connectée,
00:19:05 offerte par Sud Radio de la Confédération des Buralistes.
00:19:08 Il y a également une enceinte design et connectée de la marque Lexson à gagner.
00:19:13 Bien sûr, vous le savez, de nombreux cadeaux, dont des chocolats par exemple.
00:19:17 Bref, vous avez envie de gagner un cadeau, vous appelez le 0 826 300 300 et ce sera le dixième appel qui gagnera.
00:19:24 Bonne chance à tous.
00:19:26 On se retrouve dans un instant sur Sud Radio.
00:19:28 Venez nous parler de vos sensations désagréables.
00:19:31 Vous voulez parler à Brigitte Lahaye ? 0 826 300 300.
00:19:37 Ça s'est passé sur Sud Radio.
00:19:39 Sandrine Rousseau, c'était une erreur d'accueillir les Jeux Olympiques.
00:19:42 On est loin de l'esprit des JO.
00:19:44 Nous nous y sommes opposés.
00:19:46 Paris n'était pas prêt à faire ça.
00:19:48 Nous avons dégradé des jardins pour faire des équipements sportifs, alors que nous avons absolument besoin des jardins.
00:19:53 On ne va pas refaire l'histoire en permanence.
00:19:55 Je ne sais pas si j'irai au parc.
00:19:58 Bon, Sud Radio, parlons vrai.
00:20:01 14h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:20:05 Nous continuons à évoquer vos émotions désagréables, vos ressentis désagréables
00:20:10 et également cette capacité d'acceptation, comme le dit Yves-Alexandre Talman dans ce livre aux éditions Jouvence,
00:20:16 s'accepter pour être heureux.
00:20:18 Guy, justement, on va voir avec vous l'acceptation dans le couple.
00:20:22 Vous êtes en couple depuis une bonne quinzaine d'années, c'est bien ça ?
00:20:26 Oui, bonjour Brigitte, bonjour Yves-Alexandre.
00:20:28 Donc effectivement, c'est à peu près 17 ans que je suis en couple.
00:20:32 Et, soit les couples qui durent, bien sûr, on se discute un petit peu,
00:20:37 on essaye de se comprendre, de mieux se comprendre.
00:20:40 Comme on disait souvent, les couples qui durent, ce sont les couples qui se disputent le mieux, on va dire.
00:20:46 Et c'est vrai que la part des émotions et de l'acceptation, elle est très importante.
00:20:53 C'est quelque chose que je prône énormément dans mon couple, mais qui n'est pas facile à mettre en place.
00:20:59 Et hasard, hier, j'ai eu la chance de faire une formation par le bien de mon travail sur l'art de l'improvisation.
00:21:06 Et dedans, on a fait une superbe part aux émotions, au stress que génèrent les émotions par rapport à quelque chose de négatif.
00:21:16 Et comment faire en sorte de ne pas réagir avec nos émotions,
00:21:19 et pouvoir redescendre et aller dans l'acceptation et oser faire le premier pas.
00:21:23 Et c'est un peu comme ce que disait Yves-Alexandre à Agnès à la fin,
00:21:28 c'est-à-dire quand on va voir, quand on reçoit le déclencheur qui est négatif,
00:21:33 on réagit avec nos émotions, et là tout de suite, il faudrait prendre le temps de se poser,
00:21:38 de souffler, de réfléchir, et surtout pas de réagir avec le fact that il va montrer ce qu'on ressent intérieurement.
00:21:46 Parce que là, il n'y a rien de pire.
00:21:48 Effectivement, l'émotion, on ne peut pas la rejeter, la personne a ressenti ça.
00:21:52 Par contre, la manière dont la personne va nous communiquer son émotion,
00:21:55 là on peut être en capacité de pouvoir l'accepter ou de ne pas l'accepter, justement, afin de discuter.
00:22:00 Oui, et puis de toute façon, quand on se dispute en couple, les émotions, elles sont exacerbées.
00:22:06 Parce que notre partenaire, forcément, c'est quelqu'un qui provoque beaucoup d'émotions chez nous.
00:22:11 Quand on se dispute, ça peut partir en vrille très vite si les deux ne savent pas gérer leurs émotions, c'est sûr.
00:22:20 C'est ça, et ce qui est compliqué, c'est que moi, quand ça m'arrive, quand elle nous arrive de nous disputer,
00:22:26 j'essaie d'expliquer quelque chose et ma compagne n'arrive pas forcément à comprendre ce que je lui dis.
00:22:33 Et je peux ressentir chez elle qu'elle peut très bien se braquer rapidement,
00:22:36 surtout par son faciès, parce qu'elle va dégager physiquement sa gestuelle.
00:22:42 Et je peux essayer de la faire redescendre, mais ça ne marchera pas,
00:22:46 parce qu'elle est tellement submergée par ses émotions que pour elle,
00:22:49 elle n'est pas en capacité d'entendre et d'accepter certaines choses.
00:22:52 Effectivement, accepter, ça ne veut pas dire accepter tout ce qui se passe.
00:22:56 C'est simplement accepter.
00:22:58 J'accepte, ça ne veut pas dire que je comprends.
00:23:00 J'accepte que tu puisses me dire quelque chose, maintenant on en discute.
00:23:03 Et ça, c'est très compliqué.
00:23:07 D'un côté, ça peut être tellement simple et évident,
00:23:10 mais c'est tellement complexe dans la nature humaine de faire en sorte de s'entendre comme ça à coup sûr à chaque fois.
00:23:17 Ça génère des frustrations, des fois ça nous fait sortir de méga.
00:23:23 Oui, et puis on peut en arriver à dire des choses qu'on regrette d'avoir dit après,
00:23:28 parce que sous le coup de la colère et de l'émotion, on peut aller plus loin que ce qu'on voudrait dire.
00:23:34 On le sait très bien.
00:23:36 Yves-Alexandre Montanemal, ce que raconte Guy, c'est évidemment, j'allais dire, le quotidien,
00:23:41 peut-être pas le quotidien des couples, mais les couples qui durent forcément connaissent ce genre de problème.
00:23:46 Forcément, oui.
00:23:48 Et puis, ça évoque pour moi une idée qu'on retrouve dans le travail de John Gottman,
00:23:55 qui a beaucoup travaillé sur la félicité conjugale dans la durée.
00:23:58 Et puis, il a cette notion de se battre à la loyale.
00:24:02 Et l'idée est toute simple, c'est qu'on n'a pas appris à se disputer en couple,
00:24:06 ou disputer tout court, mais en couple en particulier.
00:24:09 Pour prendre l'analogie, c'est comme si je monte sur un ring de boxe,
00:24:13 et puis la première chose que je fais, c'est d'envoyer un coup de genou dans les boules de mon adversaire.
00:24:20 Et souvent, c'est ça, on fait des coups bas.
00:24:23 Alors, on est en train de parler, je sais pas, d'une vaisselle qui a été oubliée,
00:24:26 d'une poubelle qui n'a pas été descendue, ou de je sais pas quel broutille.
00:24:30 Puis tout d'un coup, t'es comme ton père, t'es comme ta mère, je ne peux pas te faire confiance.
00:24:34 Ça, c'est ce qu'on peut appeler un coup bas.
00:24:36 On est en train de parler d'un problème facile à résoudre.
00:24:39 Il y a une poubelle qu'il faut gérer, ou la vaisselle qu'il faut faire,
00:24:43 même si c'est récurrent, c'est un problème qu'on peut gérer.
00:24:46 Par contre, à s'éner à l'autre, que de toute façon, il est comme son père,
00:24:49 on ne peut pas lui faire confiance, ça, ça ne se gère pas de la même façon.
00:24:53 Et donc, apprendre, et tout à l'heure, Guy l'a dit, apprendre à bien se disputer,
00:24:58 c'est ça la question.
00:25:00 Peut-être qu'on devrait donner des cours de dispute conjugale,
00:25:03 ça paraît un peu étrange, mais ça pourrait éviter justement cette exacerbation des émotions.
00:25:08 Déjà, on pourrait apprendre à ne pas se couper la parole, ce serait déjà pas mal.
00:25:12 Effectivement, à ne pas se couper la parole.
00:25:15 Et puis, pour revenir aussi à l'autre élément qui était énoncé par Guy,
00:25:19 c'est que quand l'autre monte dans ses émotions,
00:25:23 plutôt que de continuer à argumenter sur le sujet de la dispute,
00:25:27 là, on peut aussi valider l'émotion de l'autre.
00:25:31 C'est une sorte d'acceptation, mais au niveau verbal,
00:25:34 on va reconnaître et dire "ah, je vois que tu t'énerves quand on aborde ce sujet".
00:25:39 Ça, je ne suis pas sûre de dire que ce soit génial de dire "je vois que tu t'énerves",
00:25:43 peut-être que c'est mieux de dire "je comprends que tu sois énervé", non ?
00:25:48 Je ne sais pas, les mots...
00:25:51 La première version donne de meilleurs résultats, en tout cas dans les études.
00:25:56 Parce que "je comprends que", il est fort,
00:26:00 peut-être qu'on croit comprendre, mais on n'est pas dans la tête de l'autre.
00:26:03 "Je vois que tu me sembles très énervé", quelque chose comme ça.
00:26:08 Mais moi, pas du tout ! J'imagine la réponse "mais non, pas du tout".
00:26:12 C'est ça qui est intéressant, on imagine que l'autre va nier,
00:26:16 mais assez souvent, la personne va dire "mais avec l'émotion".
00:26:19 "Oui, je suis furieuse parce que..."
00:26:21 Et elle parle de son émotion, donc on est de nouveau dans cette mise en mots.
00:26:26 La clé qui est là-derrière, c'est que quand c'est l'amidale cérébrale,
00:26:30 pour prendre un peu de neurosciences, qui est aux commandes,
00:26:33 alors ça exacerbe le ressenti.
00:26:35 Quand c'est le cortex préfrontal, c'est autre chose.
00:26:38 Là, c'est les mots qui commencent à dominer.
00:26:41 Donc la mise en mots a quand même cet effet de rincer l'intensité émotionnelle.
00:26:47 Qu'est-ce que vous en pensez, Guy ?
00:26:50 C'est exactement ça, et il y a autre chose que je voulais ajouter,
00:26:53 c'est sur le fait de ne pas hésiter à reconnaître l'émotion de l'autre,
00:26:58 ne pas hésiter à reconnaître ses torts.
00:27:01 Alors ça, c'est super compliqué, je pense, pour beaucoup de personnes,
00:27:04 d'accepter d'avoir tort.
00:27:06 Moi, je le reconnais sans aucun problème.
00:27:09 Malheureusement, ma compagne, elle n'arrive pas forcément à le reconnaître
00:27:14 quand elle peut avoir tort, parce que ses émotions bloquent tout.
00:27:17 Ça la rouvre à l'intérieur, et du coup, quand elle bloque tout,
00:27:20 moi, je vais essayer de lui faire comprendre par différentes manières
00:27:25 pour lui faire entendre ce que j'essaie de lui expliquer,
00:27:28 sauf qu'au bout d'un moment, c'est mes émotions qui arrivent à mon tour.
00:27:31 Et du coup, c'est moi qui vais commencer à perdre un peu de pied.
00:27:34 Et ce que j'essaie d'appliquer, je n'arrive que à l'appliquer.
00:27:36 Alors il faudrait que je m'en aille, à un moment donné,
00:27:38 que je me lève, j'arrive à faire un tour,
00:27:40 mais ce n'est pas ma manière de voir les choses.
00:27:42 Mais c'est vrai que d'arriver à entendre, et comme le disait mon formateur,
00:27:47 le fait de dire "je comprends ce que tu ressens",
00:27:50 ça pourrait vouloir dire "OK, je suis à ta place, donc je sais ce qu'il faut faire".
00:27:53 Et effectivement, le fait de dire "OK, je vois que tu ne te sens pas bien,
00:27:58 moi ça m'est arrivé dernièrement",
00:28:00 pour lui dire "OK, je vois que tu n'es pas bien, j'accepte ton état".
00:28:06 Après, je ne suis pas en accord avec ce que tu as dit,
00:28:08 mais je comprends effectivement que tu puisses se mettre là-dedans,
00:28:13 mais essaie de comprendre ce que je suis en train de vivre
00:28:15 et pourquoi je te dis telle ou telle chose.
00:28:17 Et ça, malheureusement, ce n'est pas évident de pouvoir se mettre à la place de l'autre,
00:28:21 puisque déjà se mettre à la place de soi-même, c'est très compliqué.
00:28:24 Mais c'est là où je vais essayer de me servir de ce que m'ont dit Emmanuel Linière, mon formateur,
00:28:29 puisque c'est un acteur de théâtre et de comédie,
00:28:33 et ils ont ces petits tips pour pouvoir faire redescendre le stress légèrement,
00:28:37 pour arriver à attendre vers l'acceptation,
00:28:40 et aussi faire quelque chose que beaucoup de personnes ne font pas,
00:28:43 et je vais dire le mot, oser faire le premier pas.
00:28:46 Oser faire quelque chose de totalement différent.
00:28:49 J'ose pas dire que j'ai tort, et bien à un moment donné, il faut oser.
00:28:52 Il donnait une image qui était très forte là-dessus.
00:28:55 Il disait qu'il y avait une personne, il donnait l'image de quelqu'un qui était au Mont-de-la-Michelle du Mans,
00:28:59 et qui s'était dit "un jour j'irai en haut de l'Everest".
00:29:02 Et puis il a réussi à grimper en haut de l'Everest,
00:29:04 et quand on va lui demander quelle était la chose la plus importante qu'il a faite pour y arriver,
00:29:08 c'était juste oser, d'avoir envie, oser franchir la rue,
00:29:12 aller chez Descartes, on commence à s'acheter ses premiers crampons, ses chaussures,
00:29:15 et il a mis 10 ans pour y arriver.
00:29:17 C'est pas le fait d'arriver en haut qui a été fort, exceptionnel.
00:29:20 C'est le fait d'avoir pris la décision.
00:29:22 C'est le premier pas.
00:29:23 Et le premier pas, pour tout, on pourrait l'appliquer pour tout,
00:29:25 et surtout dans un couple, le premier pas de dire "je suis désolé, je m'excuse, j'entends, je comprends".
00:29:32 Et quand on va vers l'acceptation, c'est pas être en accord,
00:29:36 mais quand on va vers l'acceptation d'une émotion, de quelque chose,
00:29:39 et bien je trouve qu'on est beaucoup plus ouvert, beaucoup plus serein,
00:29:42 pour enfin entendre ce que vous venez de dire.
00:29:44 Ce que vous dites, évidemment, est essentiel,
00:29:46 et on sait qu'il y a énormément de personnes qui ont du mal à s'excuser,
00:29:48 qui ont du mal à demander pardon, etc.
00:29:51 Mais je crois que ça vient encore une fois du fait que quand on s'accepte pas,
00:29:55 et je reviens sur ce que disait Yves-Alexandre Talman à Agnès,
00:29:58 si on s'accepte pas, si on a une mauvaise estime de soi,
00:30:02 on a énormément de mal à s'excuser et à demander pardon,
00:30:07 parce que ce serait reconnaître ses fautes dans l'esprit de ces gens qui ne s'acceptent pas.
00:30:11 Et je crois que vous avez raison, Yves-Alexandre Talman,
00:30:14 il faut d'abord s'accepter avec ces imperfections qu'on a tous, de toute façon,
00:30:17 et puis après, oui, on s'est emporté, on a oublié quelque chose, et alors ?
00:30:22 En fait, on a remarqué que le perfectionnisme,
00:30:32 je vais utiliser ce terme, qui est en fait l'autre partie de la non-acceptation,
00:30:37 je n'aimerais être autrement, mieux, meilleur que je me reconnais être,
00:30:42 c'est une sorte de poison endémique,
00:30:45 et depuis l'avènement des réseaux sociaux sur les portables,
00:30:49 on a des raisons de penser que ça s'est amplifié,
00:30:52 qu'on a encore plus de personnes qui ne s'acceptent pas,
00:30:55 qui se comparent aux autres, et puis qui se disent
00:30:58 "je devrais être différent, je devrais mieux maîtriser mes émotions,
00:31:01 je devrais être plus calme, je devrais plus méditer ou je ne sais quoi",
00:31:05 qui ne va pas dans le sens, justement, de cette acceptation permettant d'aller vers un mieux.
00:31:11 On est mal barré, si ça continue comme ça.
00:31:14 En tout cas, Guy, bravo, vous avez l'air d'être quand même assez zen,
00:31:17 donc bravo, et puis si on a un des deux dans le couple qui est zen,
00:31:21 déjà c'est pas mal, il ne faut pas en demander plus peut-être.
00:31:24 Merci beaucoup, Guy, merci beaucoup.
00:31:27 Bruno est avec nous pour répondre à trois questions intimes,
00:31:29 vous pourrez en poser une après à Alexandre Talman.
00:31:32 Bruno, vous préférez dans la sexualité être dominé ou dominant ?
00:31:36 Je préfère dominer.
00:31:38 Dominé, donc vous êtes un homme viril.
00:31:41 Non, je plaisante.
00:31:43 Deuxième question, quelle heure du jour ou de la nuit vous préférez faire l'amour ?
00:31:49 Ouh !
00:31:59 En fait, dans un demi-sommeil, j'adore.
00:32:02 En fait, on dormait, on s'est réveillés et on a commencé à faire l'amour.
00:32:06 Ça arrive rarement, mais je trouve ça... ça m'emporte.
00:32:10 D'accord, c'est voluptueux, c'est d'accord.
00:32:13 Oui, oui, très bien.
00:32:15 Et dernière question, puisqu'on parle justement de cette capacité d'accepter,
00:32:21 est-ce que vous acceptez assez bien que votre partenaire vous frustre ?
00:32:26 Sur quel que soit le sujet, pas forcément sexuel.
00:32:30 Oui, oui, cette partie du cahier des charges, c'est forcément la ratée de limite,
00:32:36 donc il est moins géré les ménoseilles.
00:32:38 Non, oui, oui, oui, je l'admets, même si des fois, la frustration peut énerver.
00:32:44 La frustration est obligatoire.
00:32:47 D'accord, d'accord.
00:32:49 Bon, c'est bien, bravo.
00:32:50 Vous pouvez poser une question, Yves-Alexandre Talman vous écoute.
00:32:53 Bonjour, Mme Talman.
00:32:55 J'avais une question, en fait, d'après vous,
00:33:01 pourquoi globalement, dans le rapport de force ou dans le conflit,
00:33:05 on a autant de difficultés à le verbaliser calmement après ?
00:33:09 Je vais prendre l'exemple, pas du couple, mais surtout dans le couple aussi,
00:33:13 puisqu'il y avait tout à l'heure un exemple sur l'entreprise.
00:33:15 Comment, à longueur de journée,
00:33:18 moi qui porte forcément des tensions entre collègues sur des sujets, etc.,
00:33:23 les gens après s'en plaignent, s'en plaignent en off avec leurs autres collègues,
00:33:29 mais que rarement il y a une démarche qui est faite pour se dire,
00:33:32 bon, là, je vois que ça n'a pas été avec telle personne à tel moment,
00:33:35 ça ne m'a pas plu, je t'ai mal vécu.
00:33:37 On va en reparler calmement, tranquillement, en dehors d'ailleurs de l'enjeu
00:33:42 qui a été la cause du problème.
00:33:46 Et pourquoi c'est si rare ?
00:33:48 Je crois que dans toute ma carrière, j'ai pratiquement dans les…
00:33:51 moi, j'ai finalement peu pratiqué, mais on l'a aussi peu pratiqué, évidemment.
00:33:55 Et je l'ai rarement vu ou entendu parler de ce type de résolution de problème.
00:34:00 De cette façon-là, rarement, le rapport de force est réglé
00:34:04 en essayant de dénouer par une relation bilatérale
00:34:07 et sur une discussion simple en abordant la position de chacun.
00:34:12 Oui.
00:34:14 Oui, alors voilà, une question qui est assez complexe.
00:34:18 J'ai envie de dire, pour faire le lien avec les émotions,
00:34:22 que dans le milieu professionnel, mais peut-être aussi dans l'éducation tout court,
00:34:26 jusqu'à un certain point, les émotions n'ont pas été traitées,
00:34:31 on va dire avec la place qu'il aurait dû…
00:34:34 donc on ne sait pas trop quoi en faire quand elles sont là,
00:34:38 ce qui veut dire qu'on ne peut pas en discuter non plus après.
00:34:42 Et puis j'ai envie de dire que le mouvement est devenu encore plus fort
00:34:46 ces dernières années où on nous dit qu'il faut avoir de belles émotions au travail.
00:34:51 Le management positif, l'éducation positive, la parentalité positive,
00:34:55 on est beaucoup dans cette recherche de belles émotions,
00:34:59 ce qui fait que quand on vit de la frustration ou qu'on est dans ce rapport de force
00:35:02 où les choses ne se passent pas bien, on n'a pas les mots.
00:35:06 Et puis on se dit, tiens, il y a quelque chose qui cloche chez moi,
00:35:09 plutôt que de se dire, tiens, c'est dans l'interaction qu'il y a quelque chose.
00:35:12 Et une interaction, ça se dénoue si tel est le cas qu'il y a un nœud,
00:35:17 en discutant avec l'autre personne.
00:35:20 Peut-être donc que c'est une question de culture de la discussion
00:35:23 sur le terrain justement du conflit, de l'émotion.
00:35:27 Et s'il nous manque les mots, s'il nous manque les outils,
00:35:30 ça renvoie chacun à lui-même, après avec cette idée que peut-être
00:35:33 il y a quelque chose qui cloche, qui ne tourne pas rond chez lui,
00:35:36 plutôt que de pouvoir s'asseoir autour d'une table
00:35:38 et puis discuter ouvertement de ce qui s'est passé.
00:35:41 - Et on sait que quand on n'a pas les mots, on prend des couteaux,
00:35:45 si je peux me permettre ce genre de comparaison.
00:35:48 Merci beaucoup Bruno, merci beaucoup.
00:35:51 Je crois qu'on l'a, notre gagnant, c'est plutôt une gagnante.
00:35:55 Bonjour Karima.
00:35:56 - Bonjour Brigitte, je suis très contente de vous avoir en ligne.
00:36:00 - Oh, bah écoutez, moi aussi.
00:36:02 - Fan de l'émission.
00:36:03 - C'est super, tant mieux, c'est vous qui avez gagné en tout cas.
00:36:06 Alors, qu'est-ce que vous avez gagné ?
00:36:07 Voyons ce qu'il y a au pied de ce grand sapin de Noël Sud Radio.
00:36:11 Voyons, voyons, voyons.
00:36:12 Eh bien, c'est plus qu'un accessoire autour de l'assiette,
00:36:16 c'est un coffret bâti justement de quatre couteaux de la gamme iconique 9.47.
00:36:23 - Super, génial.
00:36:25 - Et c'est issu de...
00:36:26 - Un coup de couteau.
00:36:27 - Bah voilà, vous voyez comme quoi je dois avoir un peu d'intuition, ça doit être ça.
00:36:33 - Je pense en tout cas.
00:36:34 - En tout cas, c'est issu de l'atelier français Perceval.
00:36:37 Et donc, ça va pouvoir être magnifique sur votre table pour les fêtes de fin d'année.
00:36:43 Non, franchement, ils sont magnifiques, vous verrez.
00:36:45 En tout cas, si vous voulez aller les voir en amont avant de les recevoir,
00:36:48 vous allez sur le site couteau.com.
00:36:51 Et puis, on continue bien sûr tout au long de cette journée et les jours prochains
00:36:55 avec notre grand sapin de Noël sur Sud Radio et également sur nos réseaux sociaux.
00:37:00 On fait une petite pause Yves-Alexandre Talman,
00:37:02 et on se retrouve tout de suite dans un instant avec Sonia.
00:37:06 14h-16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
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00:37:18 Au pied du sapin, des séjours dans les hôtels d'exception dans les plus belles régions de France
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00:37:52 14h-16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:37:56 Nous continuons avec Yves-Alexandre Talman à parler de nos émotions
00:38:00 non pas négatives mais désagréables et peut-être à mieux s'accepter
00:38:05 parce qu'on va revenir avec Sonia sur la colère, il me semble.
00:38:10 Et j'ai l'impression quand même, Yves-Alexandre Talman,
00:38:13 parce qu'il y a quand même pas mal de personnes qui sont assez vite en colère,
00:38:17 j'ai l'impression que c'est en effet une difficulté à s'accepter.
00:38:21 Qu'est-ce que vous en pensez, Sonia ?
00:38:23 Oui, bonjour Brigitte, ainsi qu'à votre invité Yves-Alexandre Talman et à vos téléspectateurs.
00:38:29 Effectivement, moi la colère, elle a beaucoup dicté ma vie, énormément.
00:38:34 Malheureusement, avec le temps, j'ai réussi à la privoser, à la comprendre.
00:38:40 Étant jeune, j'étais plutôt peureuse et soumise.
00:38:44 Et si vous voulez, au moment de me marier avec mon conjoint,
00:38:47 donc j'ai eu un an, je suis restée 20 ans avec,
00:38:50 j'ai eu un an ou deux ans de lune de miel si je peux me permettre.
00:38:53 Et à un moment donné, je me suis sentie plus du tout à ma place,
00:38:56 comme si je jouais un rôle, c'est comme si j'avais besoin de m'exprimer autrement,
00:39:02 que je ne voulais plus être cette petite fille qui est soumise et peureuse.
00:39:06 Et du coup, j'étais constamment dans une colère,
00:39:08 parce qu'au fond, j'étais une personnalité qui n'était pas du tout moi.
00:39:12 Je n'arrivais pas à me trouver.
00:39:14 Et de là, je ne communiquais même plus, je criais auprès de mes enfants,
00:39:20 jusqu'au jour où j'ai lu des ouvrages, j'ai écouté vos émissions
00:39:23 et j'ai compris qu'en fin de compte, la colère derrière,
00:39:26 elle se cachait tout simplement à ma lettre,
00:39:29 que j'ai su nommer et j'ai posé tout sur un papier,
00:39:33 et j'ai pesé le pour, le contre,
00:39:36 en me disant que la vie que j'y vais,
00:39:38 ce n'était pas la vie que je voulais, tout simplement, de Brigitte.
00:39:41 On a l'impression comme ça, à vous écouter Sonia,
00:39:44 c'est que finalement, vous étiez une petite fille soumise,
00:39:47 vous êtes ensuite devenue une femme soumise,
00:39:50 dans la bonne logique de votre éducation et de votre culture,
00:39:55 jusqu'au jour où, à un moment donné, le volcan s'est réveillé, si je puis dire.
00:39:59 C'est exactement ça, Brigitte.
00:40:02 C'est intéressant, Yves-Alexandre Talman,
00:40:04 parce qu'on voit bien que là, j'ai presque envie de dire que dans le cas de Sonia,
00:40:08 cette colère, elle a été un messager important et utile.
00:40:13 Les émotions sont toujours des messagers importants et utiles,
00:40:17 c'est pour ça que les qualifier de négatifs, pour moi, c'est au contraire.
00:40:22 Maintenant, si on réfléchit bien à la question de l'acceptation,
00:40:26 la non-acceptation se traduit par la colère,
00:40:29 ou, dit différemment, la colère et l'émotion qui signalent que je n'accepte pas.
00:40:33 Maintenant, on a un petit problème si c'est de la colère sur la colère.
00:40:37 Autrement dit, que je n'accepte pas ma colère,
00:40:39 et donc le message qu'elle me donne.
00:40:41 Parce qu'ici, c'est très clair,
00:40:43 cette colère qui traduit le mal-être dit qu'il faut faire quelque chose.
00:40:48 Les dés ne sont pas joués à ce moment-là.
00:40:50 À tout moment, il est possible de modifier la relation, d'en sortir,
00:40:53 de changer d'orientation de vie.
00:40:55 Donc, elle va rester.
00:40:57 Les émotions récurrentes sont récurrentes
00:41:00 parce qu'on n'a pas entendu leur message et pas agi en conséquence.
00:41:04 Donc, finalement, votre témoignage, il est très intéressant
00:41:10 par rapport à l'émission d'aujourd'hui, je trouve, Sonia,
00:41:12 ça montre bien qu'une colère, quelque part,
00:41:15 elle peut nous indiquer quelque chose dont on n'avait pas pris conscience.
00:41:21 Oui, elle m'a complètement servi, exactement, Brigitte,
00:41:24 à retrouver l'inversité que je souhaitais être,
00:41:27 et surtout ce que je ne voulais plus.
00:41:28 Parce qu'au jour d'aujourd'hui, je suis en capacité de dire ce que je veux et ce que je ne veux plus.
00:41:32 Alors qu'avant, j'étais incapable de dire non à qui que ce soit.
00:41:35 J'avais toujours ce côté de soumission,
00:41:38 et j'y allais, mais à contre-cœur, Brigitte.
00:41:41 Je ne faisais jamais les choses à 100%.
00:41:43 Et au jour d'aujourd'hui, je suis fière de moi, je suis fière de me le dire,
00:41:48 et j'encourage tout le monde à mettre des mots, M-O-T-S, sur leur colère,
00:41:53 parce qu'effectivement, il y a toujours quelque chose derrière.
00:41:56 Mais la difficulté, il me semble, Yves-Alexandre Talman,
00:42:00 c'est que, bien sûr, que nos émotions, déjà, si on peut y mettre les mots,
00:42:05 c'est-à-dire si on peut reconnaître sa colère, sa tristesse, sa jalousie,
00:42:09 ou je ne sais quoi, c'est déjà pas mal.
00:42:12 Mais ensuite, il faut arriver à analyser pourquoi,
00:42:17 et qu'est-ce que ça signifie pour nous, personnellement,
00:42:20 et ne pas se tromper, si je puis dire, à la fois de cible,
00:42:24 et puis ensuite de choix de vie.
00:42:27 Donc, ce n'est pas si simple.
00:42:28 Oui, c'est là où c'est justement crucial de ne pas tomber dans la réaction immédiate.
00:42:34 Le ressenti m'anime, il me donne de l'énergie.
00:42:38 La colère, on sait bien à quel point elle peut nous dynamiser,
00:42:42 mais l'erreur serait directement de passer à l'acte,
00:42:45 donc de crier sur le partenaire ou bien de jeter un objet par terre.
00:42:49 Alors que, justement, d'accepter que la colère soit là
00:42:54 permet aussi d'écouter ce qu'elle a à nous dire,
00:42:56 pourquoi elle est là et pourquoi elle reste.
00:42:59 Puis après, comme le disait Sonia, c'est tout un travail,
00:43:02 ça ne se fait pas en deux temps, trois mouvements.
00:43:05 Bien évidemment.
00:43:06 L'analyse, la réflexion, écouter des émissions, des livres,
00:43:09 aller voir un thérapeute pour pouvoir poser tout ça.
00:43:12 Mais je crois même, j'aurais envie de dire,
00:43:14 alors on n'est pas forcément obligé d'aller voir un thérapeute,
00:43:17 mais je pense qu'on est obligé quand même,
00:43:19 pourquoi pas de décrire soi-même sur un bout de papier,
00:43:23 laisser décanter, relire quelques jours après.
00:43:26 Mais en tout cas, prendre un peu de temps pour vraiment laisser décanter,
00:43:32 si je puis dire l'émotion.
00:43:34 Vous ne croyez pas Yves-Alexandre Talman ?
00:43:36 Oui, à nouveau, le ressenti, il est là.
00:43:40 C'est la réaction immédiate qui risque après de faire problème.
00:43:44 On va regretter peut-être ce qu'on a dit, ce qu'on a fait ou pas fait.
00:43:47 Par contre, ce temps de latitude est important.
00:43:51 Oui, je pense par exemple, quand on découvre qu'on a été trompé
00:43:55 par son partenaire, même si je n'aime pas ce mot tromper,
00:43:58 si on réagit dans l'immédiateté, on dit je te quitte
00:44:01 parce que c'est insupportable, on peut le regretter après.
00:44:04 Il sera toujours temps de le quitter un mois ou deux après
00:44:07 si vraiment c'est insupportable.
00:44:09 C'est un exemple que je prends parce que j'entends souvent
00:44:12 des personnes qui après court regrettent d'avoir eu une réaction si immédiate.
00:44:20 Voilà, et à la place, l'alternative serait justement
00:44:23 de pouvoir nommer les émotions, quitte à le faire par écrit.
00:44:27 Je suis ulcéré, je suis déçu, je suis triste, je suis mortifié.
00:44:34 Il y a tout un vocabulaire dans la langue française,
00:44:36 c'est l'une des plus riches au monde pour qualifier les états affectifs.
00:44:40 Mais quand on regarde les mots qu'on utilise, c'est très pauvre.
00:44:44 On en a peut-être une dizaine.
00:44:46 Et donc d'enrichir ce vocabulaire affectif,
00:44:48 pour ça la lecture de romans est tout à fait recommandée,
00:44:51 permet aussi de mettre des mots un peu plus fins,
00:44:54 un peu plus nuancés sur notre ressenti
00:44:56 et donc de l'élaborer et ensuite de prendre les décisions.
00:45:00 Sonia, vous vous êtes acceptée et aujourd'hui, j'imagine,
00:45:04 vous êtes plus heureuse et merci.
00:45:06 Oui, complètement Brigitte, exactement.
00:45:08 Et puis si je peux me permettre,
00:45:10 Brigitte, effectivement, comme je dis,
00:45:12 je ne l'ai pas quittée du jour au lendemain.
00:45:14 Il y a eu quand même pas mal d'années où j'ai accepté des choses,
00:45:17 j'ai essayé de trouver des compromis
00:45:20 et ça s'est passé de son côté, du coup,
00:45:22 pour mon bien-être et le bien-être de mes enfants.
00:45:24 Parce qu'il y avait aussi mes enfants qui m'interpellaient en me disant
00:45:29 "Mais maman, j'aimerais que tu sois gentille
00:45:31 comme tu l'es à l'extérieur avec les gens".
00:45:34 Et c'est là que j'ai pris conscience que je n'étais pas heureuse
00:45:38 au sein de ma vie de couple.
00:45:40 Ben oui, et vous avez bien avancé.
00:45:44 Bravo, bravo Sonia.
00:45:46 Merci et puis merci à vous, parce que vous avez vos émissions
00:45:48 comme les vôtres qui nous font avancer Brigitte.
00:45:50 Et mes invités comme Yves-Alexandre Montalban.
00:45:53 C'est exactement, vous m'enlevez de la bouche.
00:45:55 Je vous souhaite une excellente émission. A bientôt.
00:45:57 Merci beaucoup Sonia.
00:45:58 Oui, on va continuer en tout cas après les infos Yves-Alexandre Talman,
00:46:01 mais je voudrais juste vous donner la devinette du jour.
00:46:04 Quelle est la différence entre une femme et un cargo ?
00:46:07 Vous avez le temps des infos pour trouver la réponse.
00:46:19 Nous sommes avec Yves-Alexandre Talman qui nous aide à comprendre
00:46:23 pourquoi il ne faut pas appeler nos émotions des émotions négatives,
00:46:27 mais au contraire les accepter et en faire quelque chose.
00:46:31 On l'a vu d'ailleurs de manière magnifique avec le témoignage de Sonia,
00:46:35 il y a un instant. Dans un instant c'est Charles qui va revenir justement sur la colère.
00:46:40 Mais d'abord je voudrais la réponse à ma devinette Yves-Alexandre Talman.
00:46:43 Quelle est la différence entre une femme et un cargo ?
00:46:47 Je dois donner ma langue au chat parce que je n'ai pas trouvé quelque chose
00:46:51 qui risque de ne pas offenser la jante féminine justement.
00:46:56 Ah bon ? Vous allez voir, ça n'a rien de misogyne ou d'antiféministe,
00:47:03 c'est juste parce que lorsqu'un cargo voit une bite, c'est la fin,
00:47:08 mais pour une femme c'est le début.
00:47:10 C'est totalement sexuel, il n'y a rien de...
00:47:14 D'accord, ça me plaît.
00:47:16 Mais on se méfie aujourd'hui, je comprends bien.
00:47:20 Bonjour Charles.
00:47:22 Bonjour Brigitte et bonjour votre invité, monsieur Talman.
00:47:25 Bonjour.
00:47:26 Merci de m'accueillir à l'antenne.
00:47:28 Je vous en prie.
00:47:30 Donc vous aussi c'est un peu la colère qui vous fait des misères.
00:47:34 Oui, c'est particulier.
00:47:37 Moi j'ai vécu 20 ans en couple et je me suis séparé en début d'année.
00:47:43 Et si vous voulez, je me suis un peu reconnu dans le témoignage de Sonia juste avant,
00:47:47 c'est-à-dire que j'étais assez introverti.
00:47:49 Et bizarrement on trouve soit quelqu'un qui nous ressemble, soit quelqu'un qui est à l'opposé.
00:47:53 Et pour le coup, moi c'était quelqu'un qui était à l'opposé,
00:47:55 c'était quelqu'un qui était extraverti,
00:47:57 qui avait vraiment une aise à la parole en public,
00:48:03 qui n'hésitait pas à se mettre en avant et tout.
00:48:06 Tout l'inverse de moi finalement.
00:48:08 Et on s'y réfugie, si j'ai envie de dire.
00:48:12 C'est presque confortable, mais au fond on n'existe pas.
00:48:16 Oui, c'est intéressant ce que vous dites.
00:48:18 Parce qu'en fait, oui, vous prenez quelqu'un qui vous permet de rester dans votre bulle, si je puis dire.
00:48:24 Mais finalement, au lieu de enfin pouvoir en sortir et vous épanouir,
00:48:30 finalement vous vous étouffez.
00:48:32 Et pour autant, toutes les idées viennent de moi,
00:48:35 mais elles sont exprimées par Portevoix.
00:48:37 C'est bizarre à dire, mais c'est ça.
00:48:39 Et on a le sentiment d'être là juste pour être le script, si je puis dire.
00:48:47 Et l'acteur, ce n'est pas nous.
00:48:50 Mais au final, on ne se reconnaît pas dans une relation de coup comme ça,
00:48:54 et puis elle ne peut plus durer à force du temps.
00:48:57 Et moi, je sais qu'elle aimait bien le conflit,
00:49:00 elle aimait bien "me faire taire", si je puis dire.
00:49:03 Et à un moment, on ne l'accepte plus.
00:49:06 Mais après, on était dans des rapports conflictuels.
00:49:10 Et c'est presque triste à dire,
00:49:13 j'avais presque le goût du sang,
00:49:16 j'aimais le goût du sang de la bagarre des joutes verbales.
00:49:19 C'est bizarre ce que je dis, mais on y prend goût.
00:49:22 On est dans le conflit.
00:49:24 Mais c'est les seuls moments où vous aviez la sensation agréable d'exister, Charles.
00:49:30 Peut-être.
00:49:31 Qu'est-ce que vous en dites, Yves-Alexandre Talman ?
00:49:34 On a presque un petit jeu de mots ici.
00:49:37 Quand on se sent mal, on se sent au moins.
00:49:40 Dans le conflit, on est en rapport avec l'autre,
00:49:43 si on ne peut pas être dans l'intimité,
00:49:45 parce que justement, il y a cette distance qui est créée.
00:49:48 Et on le voit aussi avec des couples,
00:49:51 après leur rupture, qui restent en relation,
00:49:54 mais conflictuelles, voire des guerres ouvertes,
00:49:57 s'il s'agit encore de garde d'enfants ou de choses comme ça.
00:50:00 Parce que c'est une façon d'être en lien.
00:50:03 Oui, tout à fait.
00:50:05 C'est bizarre.
00:50:07 Ce comportement, je le trouve un peu bizarre.
00:50:09 On n'arrive pas à s'entendre, même si on s'est séparés.
00:50:13 J'ai toujours presque ce besoin de la bagarre,
00:50:17 à laquelle c'est bizarre, mais c'est comme ça.
00:50:20 Mais bon...
00:50:22 Charles, ce n'est pas bizarre.
00:50:25 C'est juste parce qu'il y a quelque chose que vous ne lâchez pas.
00:50:29 Et c'est ce quelque chose que vous ne lâchez pas qui parle de vous
00:50:32 et c'est intéressant à aller chercher, peut-être avec un thérapeute.
00:50:36 Parce qu'à partir du moment où vous comprendrez
00:50:40 ce qui fait que vous restez en lien et que vous ne lâchez pas quelque chose,
00:50:44 vous pourrez à ce moment-là tourner la page.
00:50:48 Vous voyez ?
00:50:50 Oui, je comprends.
00:50:52 Du coup, ça nous amène à l'acceptation.
00:50:55 Et effectivement, tant que je n'ai pas trouvé la cause,
00:51:00 je pourrais peut-être pas accepter ce qui s'est passé.
00:51:04 Simplement, c'est ça.
00:51:06 C'est un peu simplifié, ce que vous dites, non, Yves-Alexandre Tellemann ?
00:51:10 Il y a toujours plusieurs dimensions à l'acceptation.
00:51:14 Ici, s'il s'agit d'accepter ce qui s'est passé,
00:51:18 ce qui s'est passé, c'est passé.
00:51:21 Quoi qu'on en dise, quoi qu'on fasse, ça s'est passé.
00:51:24 Par contre, qu'est-ce que ça dit sur nous ?
00:51:27 Vous avez évoqué, on était différent avec mon ex-compagne.
00:51:31 Elle, beaucoup plus extravertie, à prendre la parole, à prendre la place.
00:51:35 Moi, beaucoup plus introvertie.
00:51:37 Ça ne veut pas dire pour autant que ça va créer une relation déséquilibrée.
00:51:43 Parce que je peux très bien accepter que je sois plus dans l'introversion
00:51:48 et que l'autre accepte qu'elle soit plus dans l'extraversion
00:51:51 sans vouloir se changer.
00:51:53 À ce moment-là, les deux tirent un avantage de cette mise en commun.
00:51:58 Ça donnerait plutôt une gratification.
00:52:01 Ma compagne me dirait à ce moment-là,
00:52:04 "J'admire comme tu peux être introvertie à certains moments, garder ton calme,
00:52:08 t'éloigner."
00:52:10 Et l'autre, le partenaire, dirait la même chose.
00:52:12 "J'admire comment toi aussi, à certains moments,
00:52:14 tu peux te montrer présent, défendre des idées
00:52:17 sans vouloir acquérir la qualité de l'autre."
00:52:21 Donc ce n'est pas forcément un point de dissension
00:52:26 au sein des couples d'être différent
00:52:28 du moment où on accepte d'être différent
00:52:31 et quand on valorise la différence.
00:52:33 - Moi, il me semble, Charles,
00:52:35 parce que c'est souvent comme ça,
00:52:37 et donc il y a des chances que ce soit peut-être comme ça pour vous,
00:52:40 il me semble que vous lui en voulez de ne pas vous avoir reconnu.
00:52:44 Il y a quelque chose qui reste.
00:52:46 Et vous attendez, et en maintenant le lien,
00:52:50 vous espérez qu'à un moment donné,
00:52:52 elle vous reconnaisse d'abord vous en tant qu'individu
00:52:57 et comment vous fonctionnez,
00:52:59 et qu'elle reconnaisse aussi comment vous vous êtes "sacrifié"
00:53:04 dans la relation parce qu'elle avait peut-être une personnalité plus forte.
00:53:09 Je pense que c'est important que vous vous en rendiez compte
00:53:15 parce que de toute façon, vous n'aurez pas cette reconnaissance-là.
00:53:18 Donc il faut lâcher.
00:53:20 - Et peut-être alors qu'on rentre dans un schéma
00:53:25 où il te reste un enfant qui cherche une reconnaissance d'un parent.
00:53:30 - On pourrait dire ça.
00:53:32 Vous voyez ?
00:53:34 Parce qu'au fond, quand vous la choisissez,
00:53:38 vous la choisissez parce que ça vous arrange de la choisir,
00:53:41 parce que ça va vous permettre de rester dans votre bulle.
00:53:44 Et en même temps, vous l'avez choisie
00:53:48 parce qu'elle était comme vous auriez aimé pouvoir être un petit peu.
00:53:52 Donc c'est tout un jeu de miroir.
00:53:55 Dans nos choix amoureux, de toute façon, il y a toujours ce jeu de miroir.
00:53:59 - C'est un miroir à plusieurs prises.
00:54:02 - C'est ça.
00:54:04 - Il y a plus de respect.
00:54:06 - Oui, c'est exactement ça.
00:54:08 Et certainement qu'elle vous a choisi
00:54:11 parce qu'elle voulait que vous ayez un enfant
00:54:14 et qu'elle pouvait continuer à s'affirmer comme elle voulait,
00:54:18 avoir raison sur tout.
00:54:20 Et ce n'était pas non plus comme ça qu'il fallait qu'elle agisse.
00:54:24 Il aurait fallu, comme le dit très justement Yves-Alexandre Talman,
00:54:28 il aurait fallu que l'un et l'autre se reconnaissent dans leur complémentarité.
00:54:32 Alors que vous vous êtes heurté dans vos différences.
00:54:36 - Certainement.
00:54:38 - C'est un peu ça qu'on commet.
00:54:41 On n'a pas forcément envie de les recommencer.
00:54:44 - Non, mais c'est pour ça qu'il faut les reconnaître.
00:54:47 Si vous reconnaissez et que vous acceptez,
00:54:50 et on revient non pas à s'accepter, mais à accepter,
00:54:53 vous ne les recommencerez pas ces erreurs-là,
00:54:56 il me semble, Yves-Alexandre Talman.
00:54:59 - C'est exactement ça.
00:55:01 Plutôt que de lutter contre, d'accepter d'avoir fait l'erreur
00:55:05 et de faire la satisfaction, bien sûr,
00:55:08 mais en percevoir la leçon.
00:55:11 Il y a toujours une leçon derrière ce que l'on fait,
00:55:14 même si le terme est un peu désuet,
00:55:17 mais qui me permet de faire mieux,
00:55:20 d'aller vers quelque chose de plus satisfaisant à l'avenir.
00:55:23 - D'accord.
00:55:25 - Je crois, Charles, que vous avez à peu près compris
00:55:28 ce qui s'est passé grâce à notre échange.
00:55:31 Si vous avez envie de voir encore un peu plus clair,
00:55:34 je vous propose de vous écouter en podcast,
00:55:37 je suis sûre que ça va vous permettre vraiment de voir très clair.
00:55:40 - D'accord. En tout cas, merci beaucoup.
00:55:43 - Non, c'est nous, parce que c'est votre témoignage qui est important
00:55:46 et qui est intéressant, et qui, à mon avis, parle à pas mal de gens
00:55:49 qui nous écoutent, parce que c'est fréquent,
00:55:52 on a un peu tous tendance à faire ça, vous savez, Charles.
00:55:55 Maintenir un lien alors qu'on est séparés,
00:55:58 Yves-Alexandre Talman, c'est une manière, quelque part,
00:56:01 de voir ce qu'on devrait pouvoir voir, en fait.
00:56:04 - La peur de la solitude, on n'a pas fini avec ça.
00:56:07 - Aussi.
00:56:10 - Et pourtant, là, accepter aussi cette peur de la solitude,
00:56:13 ça permet de prendre beaucoup de recul par rapport
00:56:16 à la qualité des relations qu'on vit.
00:56:19 - C'est vrai. Merci beaucoup, Charles. On fait une petite pause,
00:56:22 on se retrouve dans un instant, vous pouvez vous aussi venir témoigner
00:56:25 quelles que soient vos émotions désagréables, vos ressentis désagréables
00:56:28 au 0826 300 300, à tout de suite.
00:56:31 - Sud Radio. - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:56:34 - Parlons vrai. - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:56:37 - 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:56:40 - Yves-Alexandre Talman est avec nous,
00:56:43 et comme d'habitude, notre éclairage
00:56:46 permet de mieux comprendre nos fonctionnements,
00:56:49 notre fonctionnement évidemment émotionnel,
00:56:52 mais également notre capacité, justement,
00:56:55 à gérer l'être humain que nous sommes
00:56:58 et qui est si, si, si complexe.
00:57:01 Emma, bonjour. - Oui, bonjour Brigitte,
00:57:04 bonjour M. Talman, merci de me recevoir à l'antenne.
00:57:07 - Je vous en prie. Ça donne envie d'acheter son livre
00:57:10 "S'accepter pour être heureux",
00:57:13 quand on écoute Yves-Alexandre Talman, parce que franchement,
00:57:16 qu'est-ce qu'on se complique la vie avec nos émotions ?
00:57:19 - Oui, c'est sûr. Moi, l'acceptation,
00:57:22 la lâcher prise, c'est un peu...
00:57:25 Ça fait vraiment écho dans ma vie, c'est un peu le chemin
00:57:28 de ma vie, parce que j'étais une jeune fille
00:57:31 qui était un peu hypersensible,
00:57:34 un peu le vilain petit canard de la famille,
00:57:37 qui était excessive,
00:57:40 pas très patiente,
00:57:43 j'avais besoin de choses fortes,
00:57:46 et puis j'avais des difficultés avec mes frères
00:57:49 qui me faisaient bifker, etc.
00:57:52 Et toute ma vie, ça a été un petit peu comme ça,
00:57:55 jusqu'à me faire du mal, parce que je ne m'acceptais pas,
00:57:58 j'avais du mal avec moi-même,
00:58:01 je pense, j'étais trop excessive,
00:58:04 en colère,
00:58:07 et j'ai eu des accidents, en fait,
00:58:10 qui m'ont montré qu'il fallait
00:58:13 que je résonne différemment,
00:58:16 qu'il fallait que je prenne
00:58:19 une autre route dans ma vie,
00:58:22 et très longtemps, je me suis fait du mal.
00:58:25 Et aujourd'hui,
00:58:28 j'ai compris qu'il faut lâcher prise,
00:58:31 il faut s'accepter telle que l'on est,
00:58:34 dans l'amour, l'amour c'est très important pour moi,
00:58:37 les excès ce n'est pas terrible pour moi,
00:58:40 je le sais aujourd'hui, et j'ai appris
00:58:43 à être plus tolérante,
00:58:46 dans l'amour des autres,
00:58:49 avec mon mari, les enfants, les choses importantes,
00:58:52 et de rechercher moins la vibration,
00:58:55 parce que moi, c'est ce que je recherchais,
00:58:58 les émotions fortes, et toujours être comprise,
00:59:01 aimer, être comprise, et aimer.
00:59:04 J'aime bien votre témoignage,
00:59:07 parce que ça veut dire que vous étiez dans un bel élan vital,
00:59:10 avec une sorte de soif,
00:59:13 de vibrer,
00:59:16 et puis quand même, avec le temps, la sérénité
00:59:19 est arrivée, c'est bien !
00:59:22 Voilà, la sérénité est arrivée, exactement, j'ai trouvé des passions,
00:59:25 j'ai beaucoup peint,
00:59:28 je suis passionnée par ce que je fais aujourd'hui.
00:59:31 Vous avez sublimé certaines pulsions, qui quelque part,
00:59:34 vous posaient des problèmes.
00:59:37 Je suis passionnée par ce que je fais aujourd'hui,
00:59:40 j'ai fait ce que j'ai pu, après, il faut pouvoir se réparer,
00:59:43 parce que ce n'était pas anodin, ce que j'ai eu dans ma vie,
00:59:46 mais je pense que je trouve la sérénité,
00:59:49 alors mon mari, c'est vraiment l'antithèse de moi,
00:59:52 alors que j'allais tout le temps vers des hommes
00:59:55 qui étaient un peu comme moi,
00:59:58 qui tiennent et vibrent,
01:00:01 et qui ne sont pas si dans le sable,
01:00:04 il est toujours dans l'amour, dans l'écoute, dans l'acceptation.
01:00:07 Peut-être que je vibre moins pour certaines choses,
01:00:10 mais on se rejoint dans les valeurs,
01:00:13 dans la tolérance,
01:00:16 dans plein de choses qui sont capitales en vieillissant,
01:00:19 je pense aujourd'hui que j'ai 60 ans,
01:00:22 et je pense que j'ai trouvé beaucoup plus de calme dans ma vie,
01:00:25 et beaucoup plus de sérénité et d'amour
01:00:28 pour les miens et pour les autres.
01:00:31 - Je trouve Yves-Alexandre Tellemann,
01:00:34 le témoignage d'Emma,
01:00:37 là encore est très imagé
01:00:40 de ce qui fait qu'on n'apprend pas,
01:00:43 nos parents ne nous apprennent pas
01:00:46 à comprendre nos émotions et à les gérer,
01:00:49 et puis il nous faut du temps pour arriver
01:00:52 à s'accepter et faire quelque chose
01:00:55 de ce qui nous brûle un peu trop.
01:00:58 - Oui Brigitte,
01:01:01 il y a encore une dimension de plus
01:01:04 que le temps dans le témoignage d'Emma,
01:01:07 c'est les coups durs de la vie.
01:01:10 On en vient peut-être à la partie la plus profonde
01:01:13 de l'acceptation, et peut-être celle qui fait le plus de problèmes,
01:01:16 c'est l'acceptation de notre vulnérabilité.
01:01:19 Nous ne sommes pas tout puissants,
01:01:22 peut-être que quand on est jeune on peut encore croire
01:01:25 qu'avec notre énergie, avec nos compétences,
01:01:28 avec notre talent, notre volonté,
01:01:31 on arrivera à surmonter toutes les épreuves,
01:01:34 à atteindre tous nos objectifs.
01:01:37 Et puis ça c'est le bénéfice de l'âge,
01:01:40 c'est de se rendre compte que certaines choses
01:01:43 ne sont pas à notre portée, plus à notre portée,
01:01:46 autrement dit qu'il nous reste justement
01:01:49 cette possibilité d'acceptation,
01:01:52 face à des maladies, face à des drames de vie,
01:01:55 des ruptures, des licenciements, des fermetures d'entreprises.
01:01:58 Et cette notion-là,
01:02:01 quelque part,
01:02:04 c'est elle qui permet d'apporter la sérénité.
01:02:07 Du moment où j'arrête de lutter
01:02:10 contre cette vulnérabilité,
01:02:13 cette absence de toute puissance,
01:02:16 je peux accueillir ce qui arrive, que ce soit bon,
01:02:19 que ce soit mauvais, ça arrive,
01:02:22 je peux vivre les émotions correspondantes,
01:02:25 je peux être triste quand c'est des événements douloureux,
01:02:28 je peux me réjouir quand ce sont de belles choses qui arrivent,
01:02:31 mais les choses arrivent.
01:02:34 Et donc d'avoir fait la paix, quelque part,
01:02:37 avec sa propre vulnérabilité, ouvre la porte à ce mot
01:02:40 qu'on va reprendre, qu'a énoncé Emma,
01:02:43 qui est la sérénité, effectivement.
01:02:46 - Accepter les choses et faire différemment avec notre vie,
01:02:49 comme par exemple accepter que ma maman,
01:02:52 que j'aime beaucoup et que j'ai pardonné,
01:02:55 elle ne savait pas comment faire avec moi.
01:02:58 Elle était démunie. Aujourd'hui, je le comprends plus.
01:03:01 Moi, j'étais dans la révolte et de l'envie
01:03:04 qu'elle m'aime, qu'elle m'aime vraiment, qu'elle me comprenne,
01:03:07 mais elle n'était pas capable parce qu'on était trop différents.
01:03:10 Tout simplement ça, et c'est pour ça que j'ai eu des tas d'accidents,
01:03:13 parce que j'étais toujours en demande
01:03:16 de choses fortes et qu'on me comprenne
01:03:19 et qu'on m'accepte telle que je suis. Je voulais qu'on m'aime comme je suis.
01:03:22 Et ça a été compliqué parce que les autres
01:03:25 ne sont pas comme vous. Il faut composer
01:03:28 avec sa vie, il faut apprendre
01:03:31 à être différente et à faire des choses
01:03:34 aussi pour soi. Voilà. Savoir son jardin secret.
01:03:37 - Mais Emma, c'est peut-être intéressant
01:03:40 de réaliser aujourd'hui qu'au fond, vous êtes
01:03:43 plus sereine, on l'entend bien, mais peut-être aussi
01:03:46 plus heureuse. - Oui. Ah oui, je suis plus
01:03:49 heureuse. C'est sûr que là, j'ai quand même
01:03:52 un bien énorme.
01:03:55 On est quand même beaucoup plus heureux avec soi-même.
01:03:58 - Si on accepte, parce qu'on connaît
01:04:01 forcément tous des personnes très aigries
01:04:04 qui sont là, qui restent, qui se posent
01:04:07 en victime, qui sont en train de continuer à se plaindre,
01:04:10 qui se fâchent avec leurs enfants, qui se fâchent avec leurs amis.
01:04:13 On les connaît ces personnes-là ?
01:04:16 C'est pas celles-là qui nous écoutent, de toute façon,
01:04:19 Yves-Alexandre Talman.
01:04:22 C'est pas possible de nous éclater sur eux.
01:04:25 Mais vous voyez, c'est ça qu'il faut bien comprendre.
01:04:28 - La réponse à ça, Brigitte, c'est l'amour.
01:04:31 Il faut aimer. On a fait des enfants,
01:04:34 quoi qu'ils fassent, quoi qu'il arrive,
01:04:37 il faut être là, il faut les aimer, et c'est une partie de nous-mêmes.
01:04:40 Il faut aussi aimer, surtout si on a un conjoint
01:04:43 qui fait tout ce qu'il peut, même s'il manque des choses,
01:04:46 il faut l'aimer et l'admirer parce que
01:04:49 il consiste à aimer. - Vous avez raison,
01:04:52 mais il faut s'aimer soi. C'est-à-dire qu'à un moment donné, si on n'est pas
01:04:55 heureux parce qu'on est avec un conjoint
01:04:58 qui ne nous apporte plus ce qui est
01:05:01 essentiel pour nous, il faut savoir partir.
01:05:04 Donc il faut s'aimer de soi, il faut d'abord s'aimer soi.
01:05:07 - L'amour, ouais. - Je ne sais pas si vous êtes d'accord,
01:05:10 Yves-Alexandre Talman, mais... - Bien sûr.
01:05:13 Par contre, j'avais encore une autre
01:05:16 idée qui vient
01:05:19 comme ça à travers l'échange que vous venez d'avoir.
01:05:22 Vous avez parlé de l'âge ou de la vieillesse,
01:05:25 et puis j'en viens à penser comme ça que
01:05:28 l'âge ou la vieillesse, peu importe,
01:05:31 c'est le meilleur maître d'acceptation qu'il y a
01:05:34 parce que personne ne peut échapper à l'âge,
01:05:37 à la vieillesse, et c'est des deuils.
01:05:40 - Si, en mourant.
01:05:43 - Autre, mourir jeune et vivre vieux,
01:05:46 on est d'accord. - Il faut choisir.
01:05:49 - Mais pour dire,
01:05:52 chaque jour, on doit faire des deuils,
01:05:55 même si on ne s'en rend pas compte, même quand on est bébé,
01:05:58 on grandit, il y a certaines choses qu'on perd, d'autres qu'on acquiert.
01:06:01 Là, on a quand même de l'acceptation
01:06:04 et à mesure qu'on prend de l'âge,
01:06:07 vous parliez de 60, mais après on peut aller plus loin,
01:06:10 on se regarde dans le miroir, on se lève le matin,
01:06:13 ce n'est plus la même chose, et là, on peut lutter
01:06:16 de toutes ses forces ou aller dans le sens d'accepter
01:06:19 et d'accepter que c'est d'autres périodes de la vie qui offrent
01:06:22 d'autres leçons, qui offrent d'autres expériences,
01:06:25 peut-être avec plus de sérénité et moins de vibrations, pour reprendre ce terme.
01:06:28 - Oui, merci beaucoup.
01:06:31 - Il faut pas oublier aussi que la vie, c'est un cadeau,
01:06:34 donc il faut faire peut-être différemment,
01:06:37 mais tous les jours, on peut faire des tas de choses qu'on apprécie,
01:06:40 qu'on aime, et c'est superbe.
01:06:43 - Merci Emma de ce joli témoignage.
01:06:46 On continue dans un instant, justement, en parlant d'amour, je vais vous donner des notes d'amour.
01:06:49 C'est l'amour conseil du jour.
01:06:53 Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ? 0826 300 300
01:06:58 Ça s'est passé sur Sud Radio.
01:07:01 - Cette espèce d'affrontement, c'est inéluctable, ça, Michel Onfray.
01:07:04 - Il y a une espèce d'ensauvagement du débat sur Internet, je veux dire,
01:07:07 c'est une poubelle remplie d'ordures que les gens se versent sur la tête chaque matin.
01:07:10 Et à un moment donné, on ne lit plus, on n'écoute plus ce que les gens disent,
01:07:13 on est juste abonné à des sites qui nous confirment dans nos bêtises.
01:07:16 Sud Radio, parlons vrai.
01:07:19 - Et sucré.
01:07:21 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
01:07:26 Brigitte Lahaie, Sud Radio, le love conseil.
01:07:30 - Alors justement, Yves-Alexandre Thelman, on vient de parler d'amour.
01:07:35 Le love conseil, ce que je vous propose aujourd'hui, c'est de faire un petit carnet scolaire
01:07:39 durant 15 jours pour son couple.
01:07:41 Et chaque jour, vous allez mettre une note concernant votre sexualité,
01:07:47 concernant votre tendresse, concernant la communication dans le couple.
01:07:52 Alors j'ai pris ces trois éléments, mais vous pouvez en choisir d'autres.
01:07:55 Et alors évidemment, c'est des carnets que vous allez rédiger tout seul, chacun dans votre coin.
01:08:00 Et au bout de 15 jours, alors moi j'ai dit 15 jours, mais ça peut être un mois, c'est comme vous voulez.
01:08:06 Eh bien, vous allez relever vos deux copies, si je puis dire,
01:08:10 et vous allez voir si votre couple s'entend bien, si vous êtes sur la même longueur d'onde.
01:08:15 A priori, si vous avez à peu près les mêmes notes, je crois qu'il n'y a vraiment rien à dire.
01:08:20 Et puis je crois que vous allez démarrer 2024 sur les chapeaux de roue.
01:08:24 En revanche, s'il y a beaucoup de différences dans un domaine,
01:08:27 là ça mettra peut-être les points sur les i.
01:08:32 Et il sera peut-être temps de prendre un vrai moment pour essayer de comprendre pourquoi,
01:08:37 par exemple sur la tendresse, il y en a un qui a mis 8 et l'autre qui a mis 2.
01:08:41 Ça veut dire quelque chose.
01:08:43 C'est un love conseil que je ne conseille pas aux couples qui ne s'entendent pas bien,
01:08:51 parce que ça ne peut que partir en vrille.
01:08:53 Mais je trouve que c'est un love conseil, si on s'entend bien,
01:08:56 qu'on a un peu d'humour, un peu de complicité, qui peut permettre de faire un petit bilan.
01:09:01 Moi, je trouve qu'on ne fait pas assez souvent des bilans dans son couple.
01:09:04 Je ne sais pas ce que vous en pensez Yves-Alexandre Talman ?
01:09:07 Oui, je suis parfaitement d'accord avec cette idée.
01:09:11 Et puis, je rajouterais que cette notion de noter ou de quantifier
01:09:17 permet aussi de mettre en évidence une notion qui va peut-être faire grincer des dents,
01:09:23 certaines et certains, dans les relations intimes.
01:09:28 On prend et on donne.
01:09:30 Donc, c'est un troc.
01:09:32 Et à certains moments, d'être très conscient de « je te donne quelque chose »
01:09:36 parce que c'est ton plaisir qui importe,
01:09:38 mais à d'autres moments, tu me donnes parce que c'est mon plaisir qui importe.
01:09:41 Ça aide aussi à sortir d'une sorte de mythe,
01:09:45 que c'est une sorte de flux où chacun va se retrouver de la satisfaction en donnant et en recevant.
01:09:54 J'aime bien, moi, dissocier les rôles.
01:09:56 À certains moments, je donne et je sais que je donne,
01:09:59 ce n'est pas moi, c'est l'autre qui est prioritaire.
01:10:01 Puis, à d'autres moments, je reçois et c'est moi qui est prioritaire.
01:10:04 Et à ce moment-là, je ne pense pas à donner.
01:10:06 - Je suis d'accord avec vous.
01:10:09 Le mot « troc » n'est peut-être pas tout à fait adapté avec la notion d'amour.
01:10:14 Mais bien sûr que c'est un échange.
01:10:17 C'est pareil en amitié, c'est pareil dans tous les domaines.
01:10:22 C'est toujours nous qui donnons.
01:10:25 Qu'est-ce qu'on cherche, finalement ?
01:10:27 On cherche quelque chose qu'on n'obtiendra forcément pas.
01:10:30 Vous avez complètement raison.
01:10:32 Gabriella, bonjour.
01:10:34 - Bonjour.
01:10:36 - Merci d'être avec nous.
01:10:38 Justement, on parlait aussi d'épreuves.
01:10:40 Il y a un instant avec Emma,
01:10:42 Alexandre Talman nous disait que les épreuves nous servent aussi à accepter.
01:10:47 Je crois que votre témoignage va aller dans ce sens.
01:10:50 - Oui, vous avez tout dit.
01:10:53 - Non, non, non. Allez-y, je vous en prie.
01:10:56 - Je vous ai tout dit de ce que je voulais entendre.
01:10:58 En tout cas, la colère a été assez présente.
01:11:02 Et puis, à un moment donné, ben j'ai vrillé.
01:11:05 J'ai dû aller me reposer pendant un mois.
01:11:09 Et ça a été très bénéfique parce que cette colère-là,
01:11:13 elle était enfouie, ancrée.
01:11:15 Et même si je savais le départ d'enfance douloureuse,
01:11:19 j'en voulais énormément à ma mère.
01:11:21 Si tu m'avais fait du mal...
01:11:23 Tout s'est apaisé parce que je me suis recentrée sur moi-même.
01:11:26 Tout s'est apaisé.
01:11:28 Voilà.
01:11:30 - Qu'est-ce qui vous a obligé à aller vous reposer ?
01:11:32 Vous avez été malade ? Vous avez eu un accident ?
01:11:35 - Non, non, j'ai vrillé.
01:11:37 Psychologiquement, j'ai tout lâché.
01:11:40 Je me suis appris à une porte.
01:11:43 Il y avait beaucoup, beaucoup de violence
01:11:46 parce que je traversais des moments difficiles.
01:11:49 Et que j'arrivais pas... J'étais submergée, envahie.
01:11:52 Et j'arrivais pas à...
01:11:55 Comment dirais-je ?
01:11:57 À poser mes valises, à comprendre.
01:12:00 J'étais une espèce de ras-le-bol de tout.
01:12:03 Et voilà, j'ai vrillé.
01:12:05 Et mon médecin m'a proposé cette hospitalisation
01:12:08 qui était très, très, très bénéfique.
01:12:11 - D'accord. Vous avez fait...
01:12:13 - J'avais énormément de colère.
01:12:15 Mais alors, beaucoup.
01:12:17 Et qui m'a permis de colère et de tristesse.
01:12:20 Voilà. Les deux émotions qui m'ont piégée.
01:12:25 - Et là, vous avez pu enfin lâcher et accepter quelque chose.
01:12:29 C'est intéressant ce que nous dit Gabriela, Yves-Alexandre Talman.
01:12:33 On a l'impression que la corde a cassé, là, quelque part.
01:12:36 - C'est ça.
01:12:38 - Et une fois de plus, on retrouve la colère.
01:12:41 En écoutant bien les témoignages depuis le début de l'émission,
01:12:44 on a à chaque fois la colère qui était présente.
01:12:47 On le voit bien, par définition,
01:12:50 la colère, c'est l'émotion de la non-acceptation.
01:12:53 Mais le problème, c'est que souvent,
01:12:56 on n'accepte pas la colère elle-même.
01:12:59 Donc, il y a deux niveaux.
01:13:01 Le premier niveau, c'est lorsque j'accepte cette colère,
01:13:04 je peux écouter ce qu'elle a à me dire et donc,
01:13:07 commencer à changer les choses.
01:13:09 Par contre, si je n'accepte pas la colère,
01:13:12 je continue à endurer des situations qui me font du mal,
01:13:16 quelque part, jusqu'au point ultime, comme on vient de l'entendre ici,
01:13:19 où c'est trop, où ça déborde.
01:13:21 Complètement.
01:13:23 Et je me suis fermée d'ateliers qui m'ont permis,
01:13:26 justement, un estime de soi,
01:13:29 où ça a été super, vraiment, je reviens en tête.
01:13:32 - Vous avez été accueillie dans ce lieu.
01:13:36 - Oui, c'est ça, c'est ça. Et tout à fait.
01:13:39 - Et vous avez pu vous retrouver avec votre âme d'enfant.
01:13:43 Mais voyez, vous pouvez dire merci à votre médecin,
01:13:48 qui a compris ce que vous étiez en train de traverser.
01:13:51 Ce qui n'est pas toujours le cas, malheureusement.
01:13:54 - Et puis que j'ai accepté aussi.
01:13:56 Parce que jusqu'avant, j'acceptais pas l'aide.
01:13:59 Non, ben non, ça va.
01:14:01 Et là, j'ai accepté qu'on m'aide, parce que j'avais besoin d'aide.
01:14:05 - Mais voyez, Gabriela, ça me fait vraiment penser à ça.
01:14:09 Vous parliez de la vulnérabilité tout à l'heure, Yves-Alexandre Talman.
01:14:13 Combien de gens sont incapables de demander de l'aide, même à un ami,
01:14:17 parce qu'on ne veut pas se montrer vulnérable,
01:14:20 alors que si c'est un ami, bien sûr qu'il va nous venir au secours.
01:14:25 - Moi, je ne pense pas à cette vulnérabilité.
01:14:30 Surtout que je n'ai jamais ça accueilli, parce que même étant petite,
01:14:34 les peu de fois où j'ai demandé de l'aide à des adultes, ça a été refusé.
01:14:39 - Non mais Gabriela, c'est vrai que quand on est enfant
01:14:43 et qu'on n'est pas aidé par les adultes, c'est très difficile ensuite
01:14:48 de penser qu'on peut demander de l'aide en tant qu'adulte.
01:14:52 Mais c'est un travail, encore une fois, qu'on peut faire.
01:14:56 Et c'est pour ça que c'est important, en tout cas, que dans cette émission,
01:15:00 je répète souvent qu'il ne faut pas hésiter à demander de l'aide.
01:15:04 Et si on n'arrive pas à demander de l'aide à ses amis,
01:15:08 on va se faire aider d'abord avec quelqu'un comme Yves-Alexandre Talman,
01:15:12 qui va vous aider à comprendre pourquoi vous n'arrivez pas à demander de l'aide.
01:15:16 Je crois que c'est ça, finalement, Yves-Alexandre Talman.
01:15:19 - Oui, et on est de nouveau dans l'acceptation de la vulnérabilité,
01:15:23 parce que demander de l'aide, c'est se montrer, d'un certain point de vue, vulnérable,
01:15:27 ne pas avoir trouvé la solution soi-même, ne pas avoir les ressources suffisantes
01:15:31 de notre côté. C'est aussi une position d'humilité,
01:15:36 si on prend le terme, peut-être qu'il a une connotation religieuse encore,
01:15:40 mais son étymologie est quand même parlante. On a le mot de "humus", la terre, en latin.
01:15:45 Donc, mettre le genou à terre, ne pas être debout et bomber le torse,
01:15:49 mais se dire à certains moments, voilà, je pose le genou à terre,
01:15:52 je ne peux pas continuer tout seul, j'ai besoin d'un coup de main,
01:15:55 j'ai besoin de quelqu'un qui me tend la main, ou d'autre chose.
01:16:01 Et cette acceptation-là est extrêmement riche, quelque part,
01:16:05 puisqu'elle me permet justement d'aller de l'avant.
01:16:10 Alors, je sacrifie peut-être cette notion de toute puissance, de grandeur,
01:16:13 qui me fait plaisir, mais j'y gagne quand même beaucoup,
01:16:17 en sérénité, en paix intérieure, et puis certainement en bonheur,
01:16:23 puisqu'on avait déjà évoqué ce terme tout à l'heure.
01:16:26 C'est marrant parce qu'en vous écoutant, Yves-Alexandre Talman,
01:16:29 ça me fait penser à une chose, quand on voit à quel point l'être humain,
01:16:32 individuellement, a du mal à accepter justement sa vulnérabilité
01:16:37 et veut rester dans la toute puissance, on ne s'étonne plus qu'il y a des guerres
01:16:40 depuis la nuit des temps.
01:16:43 Oui, et ça m'évoque aussi ce qui est en train de se passer maintenant
01:16:49 avec les émotions. Plutôt que d'en parler, de les nommer, de les accepter
01:16:55 pour voir comment changer les choses, on a plutôt tendance,
01:16:58 passez-moi l'expression, à les déballer sur les réseaux sociaux
01:17:01 où on a des caisses de résonance d'autres personnes
01:17:04 qui vont ajouter de l'huile sur le feu.
01:17:07 Et puis voilà, avec ça, on se légitime dans l'émotion,
01:17:11 mais on n'entend toujours pas le message qu'il y a derrière.
01:17:14 Oui, on croit aller mieux parce qu'on a déversé sa colère sur les réseaux sociaux,
01:17:18 mais en fait on n'en a rien fait puisqu'on ne sait toujours pas
01:17:20 pourquoi on est en colère. C'est ça que vous êtes en train de dire.
01:17:23 C'est exactement ça, et j'ai pu consulter des études récemment
01:17:27 qui montrent que ces personnes qui croient trouver une catharsis,
01:17:31 au sens le plus traditionnel du terme, en déversant leurs émotions,
01:17:36 ne vont pas mieux après. C'est le contraire.
01:17:39 Ça perdure, c'est comme si l'émotion s'auto-alimentait
01:17:43 et que la personne ne peut pas l'élaborer et passer à autre chose.
01:17:46 Oui, parce que ça ne sert à rien de dire à quelqu'un
01:17:48 "tu as raison d'être en colère", ça ne le fait pas avancer.
01:17:50 C'est ça.
01:17:51 Ce n'est pas la peine. Gabriela, alors, ça va mieux aujourd'hui ?
01:17:55 Clairement. Oui, j'ai compris d'où venait ma colère.
01:18:00 J'ai tout accepté et il fallait me recueillir sur la tente de mes parents.
01:18:08 Je ne leur ai pas dit pardon, mais j'ai leur dit merci en tout cas.
01:18:13 Si je suis la personne que je suis aujourd'hui, c'est grâce à tout ça.
01:18:18 J'avais tendance à ne regarder que la colère, que le négatif.
01:18:22 Je sais que vous n'aimez pas trop ce terme, mais que l'émotion.
01:18:27 Je ne sais pas comment je peux l'expliquer.
01:18:31 Comment j'ai pu...
01:18:33 J'ai envie de dire de manière un peu symbolique,
01:18:37 votre corps a lâché et ça vous a permis de lâcher.
01:18:41 Oui, je pense aussi.
01:18:43 Parce que ça a répercuté sur ma famille, évidemment, sur ma fille.
01:18:49 Je ne comprenais pas pourquoi ça n'arrivait pas.
01:18:54 J'avais pas tout réglé au fond de mon côté.
01:18:59 C'est très important et fondamental, c'est crucial de comprendre et d'accepter.
01:19:06 Merci de votre témoignage qui, là encore, nous montre à quel point il faut s'accepter et accepter.
01:19:14 Yves-Alexandre Thelman, on va conclure avec Guillaume dans un instant qui va nous parler encore de la colère,
01:19:20 mais également de la gratitude. Intéressant aussi.
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01:20:07 Et on continue avec Yves-Alexandre Thelman qui est avec nous.
01:20:18 Je suis toujours avec vous.
01:20:20 Oui, alors je crois qu'on a Guillaume maintenant. Bonjour Guillaume.
01:20:23 Bonjour Brigitte, bonjour Yves-Alexandre.
01:20:26 Alors j'ai un peu plus de 60 ans et en fait les émotions, la manière dont j'ai pu les gérer,
01:20:34 c'est qu'il y avait un moment où je rentrais en discussion avec elle comme si c'était un autre personnage,
01:20:40 en lui demandant un petit peu ce qu'elle voulait me dire de moi.
01:20:43 Ah c'est chouette, ça revient à ce que vous disiez au début Yves-Alexandre Thelman,
01:20:46 qu'il fallait parler de soi à la troisième personne.
01:20:50 Prendre un peu de distance, oui.
01:20:52 Prendre un peu de distance par rapport à le ressenti pour mieux l'appréhender et le réguler.
01:20:57 Voilà, alors évidemment j'ai plus de 60 ans donc j'ai un peu d'histoire derrière moi.
01:21:03 Mais en fait au début, j'ai été marié, je suis feuf,
01:21:09 et au début les mouvements de colère ou les sentiments forts comme ça,
01:21:14 qu'on pourrait appeler négatifs mais qui sont en fait des vraies énergies,
01:21:17 pouvaient durer un certain temps.
01:21:19 Et en fait, comme le dit un adage, ne jamais laisser le soleil se coucher sur sa colère.
01:21:26 Et donc avec le temps en fait, ça a diminué, diminué, diminué,
01:21:29 et finalement ça ne serait que quelques minutes et on finissait par en rire ensemble.
01:21:33 Et j'ai découvert en fait que dans les relations comme ça interpersonnelles,
01:21:40 la notion du don de soi était absolument indispensable.
01:21:44 Et qu'en se donnant avec toute sa personnalité, tout ce que l'on est,
01:21:49 l'autre, en l'occurrence mon épouse, l'accueillait et le fécondait et ça revenait ensuite vers moi.
01:21:56 Donc ça forme une espèce de cercle virtuel, c'est un cercle virtuel du don.
01:22:00 Il y a quelque chose de très beau et qui permet justement de ne plus être dans la toute-puissance.
01:22:05 Et puis un autre aspect que j'ai découvert aussi il y a quelques années, c'est la gratitude.
01:22:11 Qui est absolument un très beau sentiment,
01:22:16 puisque en fait là aussi on sort de la toute-puissance, on reconnaît sa vulnérabilité,
01:22:20 et on finit par dire merci.
01:22:23 D'abord on relativise beaucoup de choses quand on est dans ce mouvement-là.
01:22:27 Et ensuite on peut se dire mais l'autre a quelque chose à me dire,
01:22:32 je l'accueille, je le reçois et finalement je remercie pour ce qu'il est et ce qu'il m'apporte.
01:22:37 Même si c'est du con, c'est de ce que je dis.
01:22:41 Oui, oui, mais ce que vous dites évidemment est magnifique Yves-Alexandre Talman.
01:22:46 La gratitude, si on est dans la toute-puissance, évidemment qu'on ne peut pas être dans la gratitude.
01:22:52 Et la gratitude est l'émotion de la relativisation.
01:22:57 Guillaume dit que ça aide à relativiser, mais c'est l'émotion de la relativisation.
01:23:03 Parce que pour pouvoir dire merci, il faut avoir dans un petit coin de l'esprit,
01:23:08 cette conscience que c'est éphémère.
01:23:13 C'est-à-dire qu'on ne l'aura plus ou qu'on pourrait ne pas l'avoir.
01:23:16 Et c'est ça qui nous permet de l'apprécier à sa juste mesure quelque part.
01:23:22 Donc la gratitude, la reconnaissance, nous ancre dans cette vulnérabilité.
01:23:29 Et là je vous rejoins tout à fait Guillaume.
01:23:32 C'est pour ça que c'est une émotion quelque part qui est aussi profonde.
01:23:36 Parce qu'elle nous renvoie à quelque chose qui est à la fois la finitude mais la transcendance.
01:23:40 Donc on est dans une émotion qui nourrit vraiment l'être.
01:23:46 Moi je trouve en plus que la gratitude, non seulement elle nous fait du bien,
01:23:50 mais quand on dit merci à quelqu'un, ça renforce notre estime de nous-mêmes.
01:23:55 Et en plus ça fait du bien à l'autre. Donc c'est gagnant-gagnant.
01:23:58 Ah oui, complètement.
01:24:01 Mais ce n'est pas si facile pour beaucoup de gens.
01:24:06 Alors je ne sais pas pourquoi.
01:24:09 Pourquoi il y a tant de gens qui ont du mal avec la gratitude, Alexandre Tellman ?
01:24:12 Peut-être que justement c'est parce qu'au fond de nous-mêmes,
01:24:16 la gratitude nous renvoie à cette notion de vulnérabilité et de finitude.
01:24:22 Quelque part, prendre acte qu'une chose existe, c'est en même temps se rendre compte
01:24:29 qu'elle n'existera pas toujours pour nous, on ne sera pas toujours là.
01:24:32 Donc peut-être bien qu'il y a cet écho derrière.
01:24:36 Et puis si on prend la notion de toute puissance, c'est peut-être plus agréable de se croire tout puissant
01:24:40 dans notre petit monde.
01:24:42 Mais on passe à côté de ces belles émotions.
01:24:47 Guillaume, c'est bien parce que vous avez vous aussi appris à vous comprendre, à vous accepter.
01:24:56 Encore une fois, on revient sur ce mot.
01:24:59 Oui, absolument.
01:25:01 Avec les qualités, les défauts, les limites.
01:25:05 Et puis le fait de recevoir de l'autre aussi ce qu'il est, nous permet aussi de grandir.
01:25:14 Finalement, il y a de très belles choses chez l'autre.
01:25:17 Et ça nous fait grandir.
01:25:20 J'aime bien cette notion, ça me fait penser à ce qu'on appelle l'effet Michel-Ange.
01:25:26 Parce qu'on disait que le célèbre sculpteur Michel-Ange, quand il choisissait son bloc de marbre,
01:25:31 il voyait déjà le motif, il voyait déjà le David ou le Moïse à l'intérieur.
01:25:36 Et on peut dire que dans la relation de couple, c'est ça.
01:25:38 L'autre personne va nous renvoyer la belle image de nous, qu'il voit quand il est amoureux,
01:25:45 qui va nous amener nous-mêmes à essayer de nous améliorer, de nous bonifier pour correspondre à cette image.
01:25:51 Et là, on est dans une relation de couple qui est nourrissante,
01:25:54 parce que dans le regard de l'autre, on voit cette admiration qui nous aide à nous bonifier, à nous améliorer.
01:26:01 Oui, oui, oui, oui, oui, oui.
01:26:03 Puis ça nous permet de franchir nos propres limites aussi.
01:26:07 Oui, oui, bien sûr, parce que moi, ça m'amuse toujours.
01:26:11 Je cite parfois cet exemple, Yves-Alexandre Talman,
01:26:14 quand on rencontre des gens qui sont, entre guillemets, dans la spiritualité,
01:26:18 on rencontre souvent des gens qui sont seuls.
01:26:20 Et moi, je dis que le couple, c'est quand même un excellent parcours initiatique,
01:26:26 parce que c'est quand même dans le couple qu'on est le plus renvoyé à nos faiblesses,
01:26:31 nos frustrations, nos émotions les plus intimes.
01:26:36 Voilà, donc bien sûr, et je crois que ce que dit Guillaume est tout à fait chouette.
01:26:43 Vous êtes d'accord avec ça, j'imagine, Guillaume ?
01:26:47 Oui, j'inquiète, évidemment.
01:26:50 Bon, ceci dit, je connais des religieux qui ont choisi un chemin de célibat
01:26:55 ou de vie en communauté, et puis ils ont leurs propres démons et leurs propres difficultés.
01:27:01 Donc il n'y a pas de chemin, même au fond du désert,
01:27:04 où on ne va pas se retrouver face à nos difficultés.
01:27:07 Mais ils ont tous nos démons.
01:27:09 Oui, oui, bien sûr, mais je veux dire,
01:27:12 quand vous êtes face à des personnes qui sont seules dans la spiritualité
01:27:16 et qui sont là en train de vous dire "tout est amour", etc.
01:27:19 Mais enfin, ils n'ont pas compris réellement que c'était une façon d'éviter justement
01:27:27 que l'autre est un miroir grossissant.
01:27:32 N'est-ce pas, Guillaume ?
01:27:35 Je crois que quand ils sont seuls, ils rencontrent des gens quand même.
01:27:40 Et ils voient quand même chez l'autre la beauté de la personne, ils les accueillent.
01:27:47 Bien sûr, c'est une relation de nature différente d'une relation de couple,
01:27:50 mais il y a toujours cette relation interpersonnelle qui existe.
01:27:53 Oui, bien sûr, il y a des gens dans la spiritualité qui sont formidables,
01:27:56 je ne mets pas tout le monde en bloc,
01:27:58 mais vous en avez quand même beaucoup qui sont dans une sorte de toute puissance.
01:28:01 Regardez comment moi je suis zen, regardez comment moi je suis amour,
01:28:05 et puis en fait, ils se comportent un peu comme des gourous.
01:28:09 Ou quand ils ont fini de parler, il n'y a plus personne qui a quelque chose à dire.
01:28:13 Voilà, c'est juste ce que je veux dire.
01:28:16 Mais bien sûr qu'il y a des personnes extraordinaires dans la spiritualité,
01:28:21 et on en rencontre, heureusement.
01:28:24 Mais le couple est quand même, pour moi, en tout cas, je trouve,
01:28:31 un des endroits où on se confronte le plus à nos zones d'ombre.
01:28:37 Oui, oui, oui, par exemple.
01:28:40 Ce serait peut-être un mot de conclusion pour nos thèmes de cet après-midi,
01:28:47 mais accepter ces zones d'ombre, ou accepter ces démons,
01:28:51 pour reprendre l'expression de Guillaume,
01:28:54 c'est peut-être le but ultime de cette acceptation.
01:28:57 Quand on arrive à...
01:28:59 Ce n'est pas un auteur que je cite souvent, mais Carl Gustav Jung avait cette formule,
01:29:04 "Mieux vaut être complet que parfait",
01:29:07 c'est-à-dire avoir fait le tour de soi-même avec toutes ces zones d'ombre.
01:29:11 Du reste, l'ombre était un grand thème pour lui,
01:29:14 et d'accepter, sans pour autant passer à l'acte,
01:29:18 mais accepter qu'on ait fait toutes ces contradictions,
01:29:21 et aussi de ces zones qu'on aime un petit peu moins,
01:29:23 mais qui, du moment où on jette son regard et un peu de lumière,
01:29:28 vont nous compléter et nous rendre peut-être plus humains.
01:29:31 Mais en fait, ça me fait penser à ce qu'a dit Jung aussi,
01:29:34 ce que l'on n'accepte pas nous revient sous forme du destin.
01:29:38 C'est pas mal aussi comme conclusion pour cette émission, non ?
01:29:41 Vous ne trouvez pas ?
01:29:43 C'est parfait !
01:29:44 Je crois que... Hein, Guillaume ?
01:29:46 On a bien conclu avec vous, merci Guillaume.
01:29:49 Et puis, moi j'ai envie de remercier Yves-Alexandre Tallman,
01:29:54 beaucoup de gratitude pour vous, Yves-Alexandre Tallman.
01:29:57 Sincèrement, c'est vous qui avez choisi ce thème,
01:29:59 je trouve que c'était une magnifique émission,
01:30:01 qui permet peut-être à nous tous de philosopher un petit peu en cette fin d'année,
01:30:07 et d'essayer peut-être durant les fêtes de fin d'année,
01:30:10 où on va se retrouver souvent en famille,
01:30:12 avec tout ce que ça comporte de frustration, de règlement de compte,
01:30:17 et bien essayer d'être un petit peu plus dans la gratitude.
01:30:21 Essayez en tout cas !
01:30:22 Et puis si vous avez envie de mieux comprendre encore tout ce qu'on s'est dit durant ces deux heures,
01:30:26 je vous conseille vraiment le livre de Yves-Alexandre Tallman,
01:30:29 "S'accepter pour être heureux", c'est aux éditions Jouvence.
01:30:32 Et puis tout de suite, vous retrouvez Alexandre de Lovann,
01:30:36 et puis moi je vous dis à demain, demain on sera avec Stéphane Clerget.
01:30:40 Alors, c'est intéressant parce qu'on va se poser une question,
01:30:42 est-ce qu'aimer, ça fait grossir ou ça fait maigrir ?
01:30:46 Est-ce que l'amour fait maigrir, fait grossir ?
01:30:49 Quelle relation à la nourriture et à l'amour ?
01:30:52 Et bien sûr, à la sexualité, tout ça, on le verra demain !
01:30:55 Soudradio, parlons vrai !

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