• il y a 11 mois
Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie GROS et Stéphane PELLET, co-présidents du #G500citoyen l’ONG citoyenne avec plus de 1600 associations qui font bouger la France !, Caroline Huron, association le cartable fantastique, Docteur Martial JARDEL, association Medecins Solidaires, Fabrice Goldstein, La belle étincelle
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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2024-01-08##

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Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
00:07 On les a quittés en 2023 très en forme, on les retrouve au taquet, avec nous Aurélie Gros et Stéphane Pelé.
00:14 Bonsoir, comment ça va ?
00:15 Extrêmement bien, mais je commence à peine à parler avant Aurélie, c'est pas bon ça.
00:20 Bonne année les amis, tous les auditeurs et tous les citoyens et citoyennes qui s'engagent au quotidien pour changer le quotidien des français.
00:30 Et changer le monde.
00:32 Et c'est vous qui changez le monde mes amis du G500.
00:35 Ça me rappelle une chanson, vous vous rappelez pas ?
00:37 Non.
00:37 Tous ceux qui veulent changer le monde, c'était un lip dub qui avait fait un bad buzz à l'époque.
00:41 C'est intéressant.
00:43 Non mais ça me rappelle des souliers.
00:44 Vous dites des choses très intéressantes, c'est passionnant, c'est fou, c'est fou, c'est fou.
00:50 C'est à dire surtout qu'il raconte des choses qui ne sont jamais arrivées.
00:53 Depuis qu'il est grand-père je pense qu'il est...
00:57 Vous voulez que je raconte une anecdote ?
00:58 Elle est drôle ou pas ?
00:59 Ouais, très drôle.
01:00 Allez-y.
01:01 Les porteurs du G500 et leurs 40 résolutions ont décroché cet après-midi un rendez-vous avec la première ministre.
01:07 Le 24 janvier.
01:11 Ah, y'a eu de la boulette le 24 janvier.
01:14 Plus sûrement c'est le président du Sénat, mercredi, matin.
01:20 D'accord, donc qu'on rappelle à ceux qui nous écoutent que le G500 c'est une OLG citoyenne
01:25 qui porte à peu près 1600 associations voire même plus aujourd'hui.
01:31 Et durant tout un week-end, vous avez eu en tout cas l'intelligence de monter ce week-end assez incroyable.
01:38 C'était à Marseille avec ces associations qui ont été porteuses de projets.
01:42 Et vous avez défini finalement 40 résolutions.
01:46 Apportez-vous au gouvernement.
01:48 Des rendez-vous se sont mis en place avec des choses qui ont été finalement portées jusqu'au bout.
01:54 Voilà, c'est ça. C'est l'idée du sommet citoyen.
01:56 C'est qu'on ne peut plus gouverner sans les citoyens maintenant en direct aussi.
01:59 Y'a la puissance publique nationale, l'État, y'a les collectivités dans les territoires.
02:03 Et puis y'a le tiers secteur extrêmement bien représenté aujourd'hui par d'abord, bien sûr,
02:09 la présidente de la France, vraiment, Aurélie Gros, mais surtout les invités qu'on embarque avec nous chaque semaine.
02:14 Et qu'on est ravis d'accueillir.
02:16 Et justement, puisqu'on parle de nos invités, le sommaire de cette émission,
02:20 on va parler de cette maladie, en fait, la dyspraxie, qui est fréquente et qui touche 5 à 7% des enfants de 5 à 11 ans.
02:28 On considère donc qu'il y a au moins un enfant atteint de dyspraxie par classe scolaire.
02:34 C'est un handicap invisible qui occasionne par exemple des difficultés dans les gestes, dans les jeux, dans l'écriture.
02:41 Sans diagnostic, par méconnaissance, par indifférence ou non reconnaissance de leur spécificité,
02:47 ces enfants maladroits, capables du pire comme du meilleur, ne seront pas pris en charge,
02:51 pas rééduqués et risquent fort de se retrouver en échec scolaire.
02:56 Claudine Huron sera avec nous dans quelques instants, présidente de l'association Le Cartable Fantastique.
03:01 Et on en parlera avec elle et on trouvera forcément des solutions.
03:04 Entre 9 et 12% de la population française vit aujourd'hui dans un désert médical,
03:09 ce qui fait entre 6 et 8 millions de personnes.
03:11 Les inégalités territoriales d'accès aux soins ne cessent de se creuser.
03:15 Une partie croissante de la population peine à organiser son parcours de soins.
03:19 Beaucoup d'ailleurs y renoncent, se heurtant à de trop longs délais d'attente ou n'ayant pas de médecin prétendant.
03:24 Une nouvelle mesure s'impose pour atténuer ces fractures médicales.
03:27 Le docteur Martial Jardel, coprésident des Médecins Solidaires,
03:30 sera en notre compagnie pour parler de solutions concrètes.
03:33 Bienvenue dans les vraies voix citoyennes.
03:35 Une journée dans la vie d'un enfant 10.
03:41 Pour bien comprendre de quoi il s'agit, je vous propose un petit jeu.
03:45 Vous êtes droitier, prenez un stylo dans la main gauche.
03:48 Vous êtes gaucher, faites l'inverse.
03:50 Nous allons faire une dictée à vitesse normale.
03:54 "Longtemps, je me suis couché de bonheur."
03:56 Vous allez trouver ça assez amusant, mais justement, pas longtemps.
04:00 Parce que, si vous jouez le jeu, vous allez vous appliquer,
04:03 dépenser 10 fois plus d'énergie que les autres,
04:06 pour un résultat extrêmement médiocre.
04:09 Là où l'expérience n'est plus drôle du tout,
04:12 c'est lorsque je vais venir dans votre dos et vous dire
04:15 "Tu es très en retard, pis je t'en prie, applique-toi un peu,
04:19 t'es addicté d'un torchon, fais des efforts."
04:21 - Caroline Huron, qui est avec nous, Association Le Cartable Fantastique, merci.
04:26 Bonsoir et merci d'être avec nous en direct sur ce sujet très important, Stéphane Pellet.
04:31 - Oui, parce que longtemps, je ne me suis pas couché de bonheur,
04:34 mais j'espérais que Caroline Huron viendrait dans les vraies voix citoyennes.
04:38 C'est une chercheuse remarquée, dans une grande équipe,
04:41 je crois, auteure de Stéphane Dehaine notamment, et des gens comme ça,
04:44 et qui travaille autour de cette question de la dyspraxie,
04:47 donc un trouble méconnu, complexe à diagnostiquer,
04:51 c'est le trouble qu'on appelle du "comment faire",
04:53 c'est-à-dire qu'il se manifeste pour 80% des enfants vers l'âge de 4-5 ans,
04:57 dès les premiers apprentissages scolaires,
04:59 et il y a eu énormément d'études qui ont démontré tout cela,
05:03 mais pour autant, il n'y a pas de prise en charge réelle,
05:06 au niveau de l'éducation nationale, du système scolaire, pour faire simple.
05:10 La grande majorité, d'ailleurs, des enseignants, n'en a jamais entendu parler,
05:14 et c'est pour ça qu'on est vraiment heureux de vous donner la parole, Caroline Huron.
05:18 D'abord, que vous nous racontiez comment vous avez lancé cette structure,
05:23 les liens qu'elle a avec le monde de la recherche,
05:26 et puis ce nom très sympa, le "Cartable Fantastique".
05:30 - Bonjour, merci de m'avoir invitée.
05:33 Donc, l'association "Cartable Fantastique", c'est une association qui a plus de 10 ans maintenant,
05:38 qui a d'abord été le "Cartable Fantastique" de Manon.
05:41 Manon, c'était une petite fille dyspraxique,
05:44 et à partir de l'âge de 7 ans, on l'a accompagnée avec son enseignante,
05:48 parce qu'il s'est trouvé que son enseignante était complètement nouvelle,
05:53 ce qui n'était pas prévu, quand cette petite fille a été inscrite dans l'école,
05:56 et qu'elle ne savait pas du tout comment gérer une enfant en situation de handicap,
06:01 qui ne pouvait pas écrire.
06:03 Et donc, en fait, on a fait une collaboration,
06:06 où elle me donnait la totalité de ses ressources,
06:09 tout ce qu'elle allait faire, la semaine d'avant,
06:12 et moi, je les transformais en exercices numériques.
06:15 Et donc, Manon faisait ses exercices sur l'ordinateur,
06:17 et elle faisait la même chose que ce que faisaient les autres élèves sur papier.
06:22 - Une question médicale, comme c'est votre métier,
06:26 on parle souvent des dyslexiques, il y a les dyscalculiques, les dysorthographiques,
06:31 et là, les dyspraxiques.
06:33 Est-ce qu'on peut avoir une seule des pathologies, ou deux, ou trois, ou quatre ?
06:37 Ou toutes, oui ? Qu'est-ce qu'on connaît, les causes de ces pathologies ?
06:41 - Alors malheureusement, on peut en avoir plusieurs.
06:43 C'est ce qui est assez embêtant.
06:45 En particulier, on peut être dyspraxique, c'est-à-dire avoir un trouble du geste,
06:48 et être en même temps dysphasique, c'est-à-dire avoir un trouble du langage.
06:52 Et donc là, c'est vraiment embêtant,
06:54 parce que ce qui sauve les enfants dyspraxiques,
06:56 c'est qu'à l'oral, ils sont extrêmement pertinents.
06:58 Mais si en plus, votre langage est touché, là, ça devient vraiment compliqué.
07:01 On peut être bien sûr dyspraxique et dyslexique,
07:03 on peut être dyspraxique et avoir un trouble de l'attention,
07:06 assez fréquemment associé.
07:08 Donc oui, ça peut être associé.
07:12 L'autre bout de la question, c'était ?
07:14 - Est-ce qu'on connaît l'origine de la... ?
07:16 - Alors on est sûr que c'est dans le cerveau.
07:18 - Oui, c'est cohérent, oui.
07:20 - Voilà, parce qu'on a vraiment des images
07:22 qui montrent aussi bien anatomiquement que fonctionnellement,
07:26 il y a des fonctionnements cérébraux différents dans tous ces troubles dys.
07:31 Par contre, l'origine, on sait qu'il y a des éléments familiaux,
07:34 parce qu'il y a des familles où il y en a plusieurs,
07:37 mais on n'a pas identifié de gènes particuliers.
07:40 Et pour le reste, on ne sait pas.
07:42 - Vous évoquiez cette petite Manon,
07:44 et le fait de ne pas écrire avec un stylo et par la main,
07:48 et d'écrire sur un ordinateur.
07:50 En fait, comment l'expliquer ?
07:53 C'est-à-dire que c'est plus facile forcément sur les touches,
07:56 et c'est quoi ? C'est la précision qui est compliquée ?
07:59 - Alors c'est tous les gestes qui sont compliqués.
08:01 Il faut bien savoir que ce n'est pas seulement l'écriture,
08:03 c'est le grand drame des enfants dyspraxiques,
08:05 c'est que ça ne s'arrête pas, au contraire de la dyslexie,
08:07 quand on sort de l'école, malheureusement ça continue.
08:09 Donc l'écriture manuscrite, c'est un geste qui est extrêmement complexe.
08:14 Il faut faire varier l'angle du crayon assez finement, c'est très précis.
08:19 Il faut aussi gérer la pression d'un crayon.
08:22 Et ça, quand on a un trouble de la coordination, c'est vraiment difficile.
08:25 Et en plus, il faut coordonner aussi un peu les yeux.
08:27 Surtout au début, il faut coordonner la main et les yeux.
08:29 Et tout ça, c'est trop compliqué.
08:31 Alors que sur un ordinateur, le mouvement, il est...
08:33 Et puis si vous tapez trop fort sur la touche,
08:35 ce n'est pas très grave, ça ne trouve pas la feuille.
08:37 - Alors, vous proposez des outils d'inclusion scolaire pour les enfants dyspraxiques.
08:42 - Tout à fait.
08:43 Alors, on les propose.
08:44 Donc nous, notre modalité de travail,
08:47 c'est de partir des besoins de l'enfant dyspraxique
08:50 dans l'école française telle qu'elle est aujourd'hui,
08:52 avec toutes ses limites, mais telle qu'elle est.
08:55 Et donc, on croise les regards de chercheurs en sciences cognitives,
08:58 d'enseignants, et puis de l'enfant lui-même,
09:02 pour aboutir à des outils.
09:04 - Parce qu'il faut peut-être quand même que vous nous disiez,
09:06 car on ignore combien de gens sont concernés,
09:08 mais d'une manière générale, par les dix,
09:10 parce que je pense qu'on peut le rappeler à tous nos auditeurs ce soir,
09:12 la grande difficulté pendant très longtemps,
09:15 et c'est encore le cas un peu,
09:16 c'est que les dix n'étaient pas reconnus comme des handicaps,
09:20 et donc ont passé à côté de toutes les aides.
09:22 Il fallait que les parents se débrouillent.
09:24 Donc c'est quoi les grands chiffres ?
09:26 - C'est 7 à 10% d'enfants dix en France,
09:29 donc c'est beaucoup, beaucoup.
09:30 - Ah oui, c'est énorme.
09:31 - À un moment où on se pose la question du niveau scolaire,
09:33 on se dit qu'il faut vraiment essayer de repérer ces enfants,
09:37 pour mettre en place les remédiations adéquates.
09:40 - Allez, vous restez avec nous, Caroline Huron,
09:43 et vous Stéphane Pellet, bien entendu.
09:45 Dans un instant, on reviendra sur cette question
09:47 de dire comment finalement, à l'école,
09:49 les profs peuvent, d'une manière, ou en tout cas les institutrices et auteurs,
09:53 peuvent reconnaître ou déceler cette pathologie,
09:57 en tout cas chez des enfants.
09:59 On en parle dans un instant, si vous voulez témoigner,
10:01 bien sûr, 0 826 300 300, vous êtes les bienvenus.
10:04 On est ensemble avec Aurélie Gros, Stéphane Pellet,
10:06 jusqu'à 20h, à tout de suite.
10:08 Aurélie Gros, Stéphane Pellet,
10:10 les cofondateurs et présidents du G500,
10:13 cette ONG citoyenne,
10:15 sur la prise de décision politique.
10:17 Alors, on part d'un fait réel,
10:19 et puis finalement, on essaye en tout cas d'aider les associations,
10:22 c'est une chambre d'écho,
10:24 et c'est peut-être un lien entre le fait
10:27 et ceux qui doivent les aider à faire.
10:30 Et ça fonctionne, et on parle de cette pathologie,
10:34 la dyspraxie, qui est fréquente et qui touche aujourd'hui
10:37 5 à 7% des enfants de 5 à 11 ans.
10:40 Absolument.
10:41 - Ça n'est pas une pathologie.
10:42 C'est un trouble, c'est un handicap.
10:44 - Ah, c'est pas une pathologie. D'accord, excusez-moi.
10:46 On a l'impression, quand on dit pathologie,
10:49 que ça enferme un petit peu.
10:51 Vous avez raison de me reprendre.
10:53 - C'est pas une maladie, c'est ça qu'il veut dire.
10:55 Ça ne se guérit pas, déjà.
10:56 - Ça ne se guérit pas, d'accord.
10:57 - C'est pas une maladie, c'est vraiment...
10:58 - Donc c'est un trouble, voilà, de handicap.
11:01 Caroline Huron, toi qui étais avec nous,
11:03 cette association qui s'appelle le Cartable Fantastique,
11:06 on évoquait tout à l'heure la scolarité de ces enfants.
11:11 On se met à la place du corps enseignant,
11:13 de se dire à quel moment et comment,
11:15 on évite de dire, bah, toi t'es un flemmard,
11:18 toi tu travailles pas, toi voilà.
11:20 Comment on peut déceler ?
11:21 Quels sont les signes pour déceler ce handicap ?
11:25 - Alors c'est vrai que c'est pas très facile,
11:28 mais il y a quand même cette difficulté dans les gestes,
11:31 qui est partout, c'est-à-dire ces enfants qui font tomber leur trousse,
11:34 qui font tomber tout ce qu'il y a dans leur casque,
11:36 qui sont habillés pas très bien,
11:38 parce qu'ils arrivent pas à mettre le manteau, etc.
11:40 Et puis qui ont une vraie difficulté dans l'écriture,
11:43 c'est-à-dire dans le graphisme, dans le dessin des lettres,
11:45 avec quelque chose qui est assez caractéristique,
11:47 et c'est ça qui les met en difficulté,
11:49 c'est-à-dire qu'ils peuvent écrire,
11:51 c'est pas qu'ils n'écrivent pas du tout,
11:53 mais au fur et à mesure, leur performance se dégrade.
11:55 Et en fait, c'est cette fluctuation des performances,
11:57 être capable de bien écrire le matin,
11:59 et plus du tout l'après-midi,
12:01 qui doit vraiment alerter,
12:03 et qui doit faire penser que, oui, là, il y a peut-être quelque chose...
12:05 - Ça n'est pas de la fatigue, c'est un vrai souci, en fait, c'est ça ?
12:07 - C'est une fatigue cognitive,
12:09 mais c'est lié au fait que le dessin des lettres
12:11 prend trop d'énergie par rapport aux autres.
12:13 - D'accord.
12:14 Alors ce qui est passionnant, on l'a dit tout à l'heure,
12:16 c'est que 7 à 10% des élèves, ça fait plus d'un million d'élèves,
12:19 finalement, touchés par un des fameux 10,
12:21 dyspraxie, dyslexie, dyscalculie,
12:23 dysorthographie, etc., etc.
12:25 Et finalement, ils sont en difficulté,
12:27 leurs parents sont en difficulté,
12:29 mais les enseignants aussi sont en difficulté.
12:31 Et ce qui est passionnant avec ce que fait le CartabFantastique,
12:33 que vous allez nous raconter, c'est que vous avez
12:35 des outils, des ordinateurs,
12:37 des façons de faire, c'est pour ça que d'ailleurs,
12:39 vous cherchez des financements pour proposer aux enseignants
12:41 de les accompagner. Vous pouvez nous raconter ça ?
12:43 - Donc, la cible,
12:45 la cible du CartabFantastique,
12:47 c'est effectivement d'aider les enseignants pour leur
12:49 fournir des ressources, pour que
12:51 les enfants puissent travailler en classe sans en être
12:53 empêchés par leurs troubles de l'écriture. Et donc,
12:55 pour ça, on va être
12:57 assez clair, c'est-à-dire que le but, c'est pas de
12:59 guérir et de normaliser les enfants dyspraxiques,
13:01 c'est pas ça notre objectif. Notre objectif,
13:03 c'est leur permettre d'apprendre malgré
13:05 cette difficulté. - Leur faciliter la vie, en fait.
13:07 - Exactement. Donc, on comporte,
13:09 on change pas l'enfant, on change l'environnement.
13:11 Voilà. Et donc, une façon
13:13 de changer l'environnement, c'est,
13:15 on est quand même en 2023,
13:17 si on peut pas écrire à la main
13:19 à l'école, finalement, dans l'avenir,
13:21 dans la vie professionnelle, on écrit pas beaucoup à la main,
13:23 on peut travailler sur ordinateur.
13:25 Et donc, on va proposer des outils
13:27 qui permettent à des enfants petits
13:29 d'apprendre sur un ordinateur.
13:31 Par exemple, on va mettre des plug-ins
13:33 sur les traitements de texte qui permettent de poser
13:35 des opérations en colonne, ou de
13:37 faire des circuits électriques, ou de la chimie,
13:39 ou des choses comme ça. - D'accord.
13:41 Il y a même le projet "malin",
13:43 c'est automatiser l'adaptation des
13:45 manuels scolaires, comment ça se passe ?
13:47 - Alors, le projet "malin", c'est un projet
13:49 de recherche qui est entre le labo
13:51 INSERM, le
13:53 CNAM, qui est
13:55 Centrale Supélec, et l'association.
13:57 Et l'idée, c'est de...
13:59 Vous savez qu'en France,
14:01 les manuels scolaires ne sont
14:03 pas accessibles aux enfants en situation de handicap,
14:05 et que ce sont les associations
14:07 qui gèrent ça. - Qui gèrent, oui.
14:09 - C'est dingue. - C'est dingue.
14:11 Y compris pour les enfants avec handicap visuel, etc.
14:13 Donc, pour la dyspraxie,
14:15 nous, on est une des
14:17 associations qui fait ça,
14:19 le problème, c'est que c'est très long. C'est-à-dire que pour
14:21 adapter un manuel, moi, en m'y mettant
14:23 à temps plein, je mets un mois,
14:25 mais quand je prends une salariée, ça prend trois mois,
14:27 et il y a des centaines de manuels scolaires.
14:29 Donc, je ne peux pas répondre à cette demande-là.
14:31 D'où l'idée de construire
14:33 un projet de recherche dans lequel on part
14:35 du manuel, du PDF,
14:37 voilà,
14:39 que nous donnent les éditeurs,
14:41 et puis on le transforme automatiquement
14:43 pour que les enfants, au lieu d'écrire
14:45 dans les exercices, par exemple en français,
14:47 c'est "recopie les phrases et
14:49 entoure le verbe", nous, ça va être dans ces phrases
14:51 "clic sur le verbe".
14:53 Donc, tout le monde fait la même chose,
14:55 mais c'est adapté. - Est-ce que l'évolution
14:57 de l'enfant
14:59 doit changer le mode aussi de fonctionnement
15:01 avec cet enfant, ou est-ce qu'un ordinateur
15:03 restera toujours un ordinateur, mais
15:05 comment on travaille, c'est tous les
15:07 combien en fait ? L'évolution,
15:09 on se dit, il faut regarder tous les ans,
15:11 c'est tous les cinq ans, c'est quoi ?
15:13 Si ma question
15:15 est claire. - Oui, non,
15:17 il y a effectivement tout à fait une évolution,
15:19 déjà, à sept ans, on ne peut pas être sténodactylo,
15:21 c'est clair, alors que à l'université,
15:23 on peut l'être, mais à sept ans, non.
15:25 Donc, à sept ans, on va mettre des outils
15:27 tels que ceux que je vous ai racontés, comme les
15:29 "Fantastique Exercices", où c'est une banque
15:31 d'exercices, où tous les exercices, en fait,
15:33 on peut presque les faire en clics.
15:35 - Ce qui est ludique, en plus. - Oui, c'est ça.
15:37 Enfin, sauf que c'est quand même de la grammaire,
15:39 et bien sûr, on peut grammer, etc.
15:41 Mais par exemple, on va devoir choisir
15:43 entre "on", "o-n" et "on", "o-n-t",
15:45 et on le fait en un clic, plutôt que
15:47 de taper et d'écrire, et c'est la même
15:49 compétence. Et puis, au fur et à mesure,
15:51 on va mettre de plus en plus de frappes au clavier,
15:53 parce qu'ils vont être capables
15:55 de rentrer de la frappe au clavier. Donc, c'est vraiment
15:57 en fonction de l'évolution de chaque
15:59 enfant, parce que ça va dépendre des enfants,
16:01 qu'on va adapter, effectivement,
16:03 les outils de compensation. - Et comment on fait
16:05 avec le bac, pardon, Philippe ?
16:07 Avec les
16:09 grandes épreuves et les grands examens ?
16:11 - Ah, ça, ça a été une des
16:13 grandes questions, et ça a été le premier
16:15 axe du groupe du Conseil
16:17 scientifique de l'Éducation nationale
16:19 "Handicap et inclusion"
16:21 dans lequel je coordonne.
16:23 Et on a proposé
16:27 au ministre de l'époque, qui était Jean-Michel Blanquer,
16:29 de travailler sur cette question-là. Je ne vous dirais
16:31 pas qu'on a complètement réussi, mais
16:33 l'idée, c'était de...
16:35 - D'avancer, en tout cas. - De faire que les
16:37 aménagements lors des épreuves
16:39 de bac soient obtenus
16:41 plus facilement. C'est-à-dire que quand un enfant travaille
16:43 sur un ordinateur, parfois depuis le CE1,
16:45 il est hors de question d'imaginer
16:47 qu'au moment de l'examen, il n'aura pas son ordinateur.
16:49 Mais pour ça, il faut qu'il y ait
16:51 des sujets qui soient
16:53 utilisables sur un ordinateur, par exemple.
16:55 Donc, on n'y est pas complètement,
16:57 ça avance, mais
16:59 il y a encore
17:01 pas mal de travail à faire pour que
17:03 les conditions d'examen soient équitables.
17:05 - Ce qui est fou, c'est qu'il y a quand même
17:07 une double peine pour les enfants
17:09 et pour les parents, puisque vous le disiez, les manuels scolaires
17:11 sont pris en charge par les parents
17:13 et pas par l'État, alors qu'on dépense quand même 160 milliards,
17:15 je crois, pour l'éducation nationale
17:17 quand on compte tous les budgets entre les régions,
17:19 l'État, etc. Passons. Mais
17:21 il y a des domaines, comme par exemple
17:23 l'ergothérapeute, l'orthophoniste, qui ne sont pas
17:25 tous pris en charge non plus.
17:27 - Alors l'orthophoniste est remboursé, mais le problème
17:29 c'est que les enfants dyspraxiques n'ont pas besoin
17:31 d'orthophonistes, parce qu'ils n'ont pas de trouble du langage,
17:33 donc voilà. Et par contre,
17:35 effectivement, les ergothérapeutes et les psychomotriciens
17:37 qui sont à la base
17:39 et qui sont chers, ne sont
17:41 pas pris en charge, quand même,
17:43 à la faveur du gouvernement
17:45 précédent. Il a
17:47 été mis
17:49 en place ce qu'on appelle des PCO,
17:51 c'est-à-dire des plateformes, avec
17:53 un forfait
17:55 pour d'un an, je crois,
17:57 pour la psychomotricité, pour l'ergothérapie,
17:59 etc. Sauf qu'elles sont complètement submergées,
18:01 il y en a une par département, donc on
18:03 voit bien que ce n'est pas complètement en place, mais
18:05 il y a eu un essai de faire quelque chose
18:07 pour les enfants entre 3 et 12 ans.
18:09 - Est-ce qu'il y a, quand on voit l'avenir, parce que
18:11 l'important, c'est l'avenir de ces
18:13 enfants qui deviendront adultes, est-ce qu'il y a
18:15 des métiers, aujourd'hui, est-ce qu'on anticipe
18:17 des métiers, comme des
18:19 métiers de codage, ou des métiers qui sont
18:21 très à la mode, aujourd'hui, est-ce que ça veut dire que ce sont
18:23 des enfants qui pourront, demain,
18:25 être des ténors, par exemple,
18:27 de l'informatique sur des grands
18:29 sujets ?
18:31 On le souhaite !
18:33 Alors, pourquoi pas ?
18:35 Alors, c'est sûr que l'informatique, c'est une
18:37 option assez...
18:39 assez intelligente pour des
18:41 enfants dyspraxiques. L'orientation,
18:43 c'est une vraie question, et c'est une question importante
18:45 que les gens oublient, parce que
18:47 souvent, quand ils arrivent au travers des
18:49 études, enfin, au travers d'une scolarité,
18:51 les parents,
18:53 y compris, pensent que ça y est, ils s'en sont
18:55 sortis, et du coup, il y a des orientations
18:57 totalement farfelues. J'ai eu un bûcheron,
18:59 j'ai eu...
19:01 un orienté en dessin,
19:03 enfin, vous voyez, et
19:05 effectivement, ça a posé problème.
19:07 Donc, il faut aussi penser
19:09 à leurs difficultés lors de l'orientation,
19:11 c'est vraiment important, et c'est vrai que l'informatique,
19:13 c'est une option. Mais, ils ne vont pas être tous
19:15 informaticiens, ils peuvent faire plein de métiers
19:17 différents, si tant est qu'on a
19:19 en tête les limites,
19:21 enfin, les choses qu'ils ne peuvent pas faire,
19:23 est-ce que c'est compensable ou pas,
19:25 et si ce n'est pas compensable, il faut quand même éviter
19:27 le métier. - C'est vrai que l'orientation, ça a toujours
19:29 été un problème. - Oui, c'est vrai.
19:31 Le CartabFantastique, il ne faut pas oublier qu'il faut les
19:33 financer. - Absolument.
19:35 - Un mot avant... - Comment on les finance ?
19:37 Je laisse répondre...
19:39 - Le financement, parce que
19:41 l'optique du CartabFantastique depuis le début,
19:43 c'est que toutes les ressources qui sont sur le site,
19:45 y compris les kits qu'on envoie
19:47 aux enseignants, parce qu'on s'est rendu compte qu'ils n'avaient pas
19:49 d'imprimant de couleur, par exemple, dans les écoles,
19:51 sont payés
19:53 par le Cartable. Donc, tout
19:55 est gratuit, en fait. On donne tout gratuitement.
19:57 C'était notre choix de départ.
19:59 Donc, évidemment, il y a des salariés
20:01 au Cartable, et il faut que
20:03 je trouve, qu'on trouve, des
20:05 financements tous les ans.
20:07 Donc, on répond à des tas d'appels d'offres, et puis
20:09 on a une campagne de dons
20:11 qui est actuellement en cours,
20:13 qu'on trouve sur notre site,
20:15 www.cartabfantastique.fr,
20:17 qui est la campagne de Noël.
20:19 Donc, si vous voulez nous aider
20:21 pour qu'on puisse donner plus de ressources,
20:23 en créer plus, aider plus
20:25 d'enfants, surtout, n'hésitez pas.
20:27 - Alors, moi, j'avais une toute petite question,
20:29 comme c'est la nouvelle année et qu'on est en janvier,
20:31 quel serait votre vœu pour 2024
20:33 à l'aube de la nomination d'un nouveau
20:35 gouvernement ? On va peut-être changer
20:37 nos décideurs, donc, si vous avez
20:39 un vœu que vous souhaiteriez
20:41 voir porter ? - Des subventions !
20:43 - Non, non, moi, j'aimerais que l'école
20:45 devienne réellement inclusive,
20:47 avec,
20:49 non pas des enfants
20:51 pour qui on met en place des choses
20:53 spécifiques, mais des choses
20:55 qui puissent être utilisées par tous les enfants,
20:57 et donc, les manuels, c'est typique, c'est-à-dire
20:59 idéalement, tous les manuels
21:01 devraient être accessibles à tout le monde, parce que ça va
21:03 aider les enfants dyspraxiques,
21:05 par exemple, que ça puisse être lu,
21:07 de pouvoir répondre en clic,
21:09 mais ça va aussi aider l'enfant
21:11 qui est épuisé parce qu'il sort de la piscine,
21:13 c'est ce que nous disent les enseignants, clairement.
21:15 Donc, moi, j'aimerais qu'on ait
21:17 un champ des possibles dans les entrées,
21:19 c'est-à-dire les ressources qu'on donne, mais aussi
21:21 dans les sorties, on peut faire oralement,
21:23 on peut répondre à l'ordinateur,
21:25 on peut répondre à la main, enfin, voilà, qu'il y ait plein
21:27 d'options comme ça, et qu'on soit vraiment
21:29 dans une option inclusive. Donc, l'école inclusive
21:31 pour 2024, oui, ce serait un vrai
21:33 rêve. - Merci beaucoup,
21:35 Caroline Murune, d'avoir été avec nous, cette association,
21:37 ça s'appelle le CarTab, fantastique,
21:39 à chaque fois, on vous incite à aller voir sur leur site
21:41 internet, et si vous pouvez donner
21:43 même un euro, si tout le monde donne
21:45 un euro, c'est toujours très bien. Merci beaucoup
21:47 d'avoir été avec nous. - Merci. - Dans un instant,
21:49 on va vous parler désert médical,
21:51 c'est... même Paris est
21:53 un désert médical, c'est pour vous dire.
21:55 On va en parler avec le docteur Martial Jardel,
21:57 ça s'appelle Médecins Solidaires.
21:59 A tout de suite, c'est les Vraies Voix Citoyennes,
22:01 Aurélie Gros, Stéphane Pollet,
22:03 avec nous jusqu'à 20h. - La proposition
22:05 de loi que j'ai l'honneur de rapporter devant vous procède
22:07 de convictions que nous sommes nombreux, je le sais,
22:09 à partager sur ces bancs.
22:11 C'est la conviction qu'il est temps de faire plus confiance
22:13 aux acteurs de terrain, pour faire émerger
22:15 une organisation des soins à la mesure des
22:17 besoins et des aspirations de chaque
22:19 territoire. - Les Vraies Voix
22:21 Citoyennes, comme chaque lundi,
22:23 depuis deux ans, avec
22:25 Sud Radio, avec Aurélie
22:27 Gros et Stéphane Pollet,
22:29 et notre invité, cher Aurélie, docteur
22:31 Martial Jardel, l'association Médecins
22:33 Solidaires. On les a déjà eus au téléphone,
22:35 mais c'est important, en tout cas, ici,
22:37 dans cette émission, parce que leur travail
22:39 est assez fantastique. - Leur travail est fantastique
22:41 et je rappelle qu'ils ont participé au
22:43 trophée Sud Radio. - Et je vous ai pas dit "bonsoir" !
22:45 Bonsoir, merci d'être avec nous en direct.
22:47 - Bonsoir, docteur. Ils ont
22:49 participé au trophée citoyen Sud Radio,
22:51 ils ont été dans les finalistes
22:53 lors du G500, et
22:55 question déserts médicaux,
22:57 je pense que les chiffres parlent
22:59 d'eux-mêmes, puisque 30,2% de la population
23:01 française vit dans un désert médical,
23:03 1,6 million de personnes
23:05 renoncent chaque année à des soins,
23:07 11% des 17 ans et plus
23:09 n'ont pas de médecin traitant, les délais d'attente,
23:11 et j'en parle, et on en entend parler dans
23:13 toutes les villes, les gens sont épuisés,
23:15 ils n'ont pas de médecin, et c'est vrai que
23:17 l'action de
23:19 Médecins Solidaires est exceptionnelle,
23:21 et en plus, vous me permettrez,
23:23 docteur, mais nous avons
23:25 la star du week-end, puisque
23:27 le docteur Jardel a été élu
23:29 personnalité santé de l'année 2023
23:31 par le quotidien du médecin,
23:33 donc on peut l'applaudir, donc on est
23:35 ravis de les avoir, leur action
23:37 est exceptionnelle, et
23:39 si vous pouvez, docteur, nous rappeler un petit
23:41 peu la genèse de cette action,
23:43 qu'est-ce que c'est pour nos auditeurs,
23:45 je pense que c'est important de montrer
23:47 qu'il y a des médecins qui se bouchent, en tout cas,
23:49 pour les citoyens et citoyennes.
23:51 - Merci beaucoup
23:53 pour cette introduction, qui est
23:55 tout à fait gentille,
23:57 nous, l'idée, c'est vraiment de se dire
23:59 que puisqu'on ne peut pas demander beaucoup à peu
24:01 de médecins, ça fait 10 ans que ça ne marche pas,
24:03 qu'on essaie de faire rentrer un rond dans un carré,
24:05 et qu'on a beau appuyer toutes nos forces, on ne voit pas
24:07 de résolution possible, on ne voit pas de perspective.
24:09 - On peut faire rentrer un rond dans un carré si le rond est plus
24:11 petit que le carré, théoriquement.
24:13 - Là, ça ne marche pas,
24:15 parce que le rond peut être plus grand, je te le dis.
24:17 Du coup, on se dit, puisqu'on ne peut pas demander beaucoup
24:19 à peu, on peut essayer de demander peu,
24:21 mais à beaucoup. Et donc,
24:23 on propose à des médecins qui viennent
24:25 de tout le territoire, qui sont dans
24:27 tous les départements, qui sont dans tous les
24:29 profils, qu'ils soient remplaçants, installés,
24:31 retraités, on leur dit, venez
24:33 une semaine exercer dans un des centres médicaux
24:35 que l'on crée dans des territoires isolés,
24:37 qui sont en grande souffrance. Vraiment,
24:39 des situations qu'on identifie comme étant
24:41 dramatiques, alors il y en a beaucoup, et on est loin
24:43 de pouvoir toutes les adresser, pour l'instant en tout cas,
24:45 mais du coup,
24:47 on est à aujourd'hui 350 médecins qui nous ont
24:49 rejoints dans notre collectif, donc on commence à avoir
24:51 une relative force de frappe,
24:53 on a ouvert déjà deux centres en creuse,
24:55 on en ouvre un troisième dans le Cher,
24:57 qu'on ouvre au mois de février,
24:59 et on n'a pas l'intention de s'arrêter
25:01 là. Pour vous donner une idée, dans le Cher,
25:03 c'est dans une commune qui s'appelle Charenton-du-Cher,
25:05 c'est une commune qui fait 1200
25:07 habitants, il y avait à la réunion publique
25:09 que nous avons organisée pour expliquer, il y avait
25:11 400 personnes. Le tiers
25:13 de la population ! Quand vous mobilisez 400 personnes
25:15 dans un territoire rural de cette
25:17 taille-là, soit c'est qu'il y a une superstar,
25:19 soit le problème est très grave.
25:21 Cécile de Ménibus !
25:23 C'est sûr, ça se saurait !
25:25 Est-ce que ce sont que des
25:27 médecins généralistes
25:29 ou alors ce sont aussi des spécialités ?
25:31 Alors,
25:33 pour l'instant ce ne sont que des médecins généralistes,
25:35 il y a beaucoup de spécialistes qui sont venus spontanément
25:37 vers nous, en nous disant "mais nous on a envie de participer",
25:39 donc c'est une question à laquelle on est en train
25:41 de réfléchir, on est en train vraiment
25:43 d'essayer de poser
25:45 les bases de l'accès aux soins, donc vraiment du
25:47 soin primaire, donc de la médecine générale.
25:49 Pour l'instant c'est vraiment des médecins généralistes
25:51 dont on a besoin pour structurer cette offre
25:53 de soins primaires, d'accès aux soins,
25:55 et dans un deuxième temps, je l'espère, on
25:57 aura le temps de développer aussi
25:59 les contributions des spécialistes.
26:01 Et aujourd'hui, pour rappel,
26:03 Aurélie, pour les médecins
26:05 qui nous écoutent,
26:07 la formalité c'est quoi ?
26:09 Il faut répondre à quoi ?
26:11 J'imagine que ça n'est pas
26:13 à payer, est-ce qu'il y a des choses qui sont quand même
26:15 prises en charge par la mairie ?
26:17 Oui, c'est pas du bénévolat,
26:19 c'est très important, parce que même s'il y a
26:21 plein de médecins qui auraient envie d'être bénévoles,
26:23 c'est très important parce qu'on est attentif
26:25 aussi à ne pas dégrader
26:27 la valeur de l'expertise d'un médecin généraliste
26:29 dans le pays, il y a un moment où il y a
26:31 beaucoup de médecins qui, à juste titre,
26:33 militent pour revaloriser la profession.
26:35 Oui, parce que déjà au prix de la cotisation
26:37 qui est moins chère qu'une visite de plombier pour changer
26:39 un joint, c'est sûr que ça mérite d'être revalorisé.
26:41 Oui, complètement.
26:43 En tout cas, nous on n'est pas hostiles à
26:45 ça, on n'est pas vraiment d'un côté
26:47 les gentils, de l'autre côté les méchants. Il y a plein
26:49 de médecins solidaires qui sont par ailleurs
26:51 dans des syndicats,
26:53 qui sont dans le mouvement
26:55 Médecins pour Demain, mais il y en a plein qui ne le sont pas
26:57 du tout. C'est pas la question. Nous, ce qui nous
26:59 anime, c'est vraiment aller être
27:01 dans l'efficacité sur le territoire
27:03 et de rassembler tous les médecins qui le veulent
27:05 dans une forme d'humanisme médical et de médecine
27:07 de proximité. Et donc aujourd'hui...
27:09 Ils sont payés. Oui, pardon, excusez-moi.
27:11 Je vous laisse finir sur "ils sont payés".
27:13 Ah, combien ?
27:15 [Rires]
27:17 Ils sont quand même
27:19 rémunérés 1000 euros
27:21 la semaine en salaire,
27:23 peu importe le niveau d'activité qu'ils ont,
27:25 mais enfin, il ne faut pas avoir d'inquiétude,
27:27 le niveau est assez important.
27:29 C'est un salaire qui nous paraît relativement
27:31 juste, qui est en dessous de ce que peut gagner habituellement
27:33 un médecin généraliste, mais nous on prend en charge
27:35 ses frais de déplacement,
27:37 on prend en charge le logement, on le loge
27:39 de manière agréable dans le territoire
27:41 pour mettre en valeur le territoire,
27:43 et puis on a un fonctionnement associatif,
27:45 et puis du temps de secrétariat à rémunérer.
27:47 Et donc, c'est l'impératif économique
27:49 aussi qui nous oblige à avoir
27:51 ce niveau de rémunération,
27:53 et on est conscient que ce n'est pas
27:55 ça le facteur d'attraction dans le projet,
27:57 mais les médecins sont
27:59 hyper contents de pouvoir
28:01 contribuer, parce que il y en a plein qui étaient très malheureux
28:03 de voir ces déserts médicaux,
28:05 mais la seule forme de contribution qu'on leur proposait
28:07 c'était de dire "Viens t'installer pendant 30 ans,
28:09 comme ça tu pourras régler le problème."
28:11 - Et vous avez combien de médecins
28:13 qui vous ont rejoint à Médecins Solidaires
28:15 aujourd'hui, actuellement, vous êtes combien de médecins ?
28:17 - Alors actuellement on est 350 médecins
28:19 comme collectif,
28:21 donc en un an on est passé
28:23 de 7 médecins pionniers au départ
28:25 qui étaient 7 huluberlus
28:27 qui m'ont suivi dans toute l'aventure,
28:29 et maintenant on est 350 médecins,
28:31 et il y a beaucoup d'enthousiasme,
28:33 en tout cas il y a beaucoup de médecins
28:35 qui sont heureux au-delà de l'action qu'on peut porter,
28:37 de voir qu'on n'est pas obligé d'être
28:39 dans un discours morose, qui est un discours
28:41 de la contrition, de la tristesse,
28:43 mais de se dire vraiment "En fait on peut
28:45 agir une semaine par an,
28:47 c'est pas une contribution
28:49 qui est fondamentalement
28:51 exigeante, mais quand même
28:53 c'est du temps, et d'un coup ça peut vraiment
28:55 changer les choses." Pour vous donner une idée,
28:57 et le dire peut-être s'il y a des médecins qui nous écoutent
28:59 pour se rendre compte de la possibilité
29:01 de changement qu'ils sont,
29:03 si 10% des médecins du pays
29:05 adhèrent à ce projet,
29:07 si on a un médecin sur 10
29:09 qui dit "Moi, ok j'y vais",
29:11 on peut ouvrir 150 centres
29:13 sur le territoire, c'est-à-dire 1,5
29:15 par département.
29:17 L'idée de se dire qu'on peut quand même
29:19 au-delà de la petite anecdote
29:21 rigolote, un petit peu creusoise,
29:23 ou du chair,
29:25 se dire qu'on peut peut-être
29:27 considérablement modifier les choses
29:29 en instillant aussi un nouveau
29:31 mode d'exercice qui nous est solidaire,
29:33 mais peut être de main
29:35 différente, mais penser différemment
29:37 l'exercice de la médecine générale en se disant
29:39 "Il faut qu'on soit dans l'innovation,
29:41 je crois qu'on va profondément
29:43 changer les choses." - Et vous n'avez pas de médecin qui
29:45 à un moment donné, en venant une semaine
29:47 sur un territoire comme ça, s'est dit "Bah tiens,
29:49 j'ai envie d'y rester, j'ai envie de m'installer"
29:51 puisque vous lui avez fait découvrir
29:53 les joies du territoire, vous l'avez bien logé,
29:55 vous l'avez bien nourri, est-ce que
29:57 vous avez eu des propositions,
29:59 est-ce que c'est déjà arrivé ? - Si le chair devient
30:01 son coeur ! - Par exemple !
30:03 - Bien sûr, ça c'est
30:05 tout à fait l'avantage du chair !
30:07 - C'était pas une phrase creuse !
30:09 - Docteur, vous êtes très molli parce que
30:11 vous riez à chaque blague de Philippe David !
30:13 - C'est gentil ! - Nous on en a marre !
30:15 - Non mais c'est logique, c'est un intellectuel,
30:17 désolé ! - Moi je vous
30:19 conseille de raccrocher...
30:21 Pas l'association
30:23 à Philippe David, allez-y !
30:25 - C'est une déformation
30:27 professionnelle, on rit aux
30:29 blagues de nos patients !
30:31 - Oh la vanne !
30:33 Vous envoyez Philippe David !
30:35 - Le chair !
30:37 - C'est la bienveillance du médecin, allez-y !
30:39 - On a hâte de pouvoir
30:41 le démontrer, mais ce que vous dites
30:43 c'est très important, c'est la deuxième
30:45 brique du projet, la première brique c'est d'apporter
30:47 de l'accès aux soins, la deuxième brique
30:49 c'est de créer un flux de médecins qui vont découvrir
30:51 des territoires qui ont besoin
30:53 d'être découverts justement par des médecins.
30:55 C'est-à-dire que voilà une commune qui n'avait plus de médecin
30:57 depuis deux ans et qui en l'espace d'un
30:59 an va avoir cinquante médecins
31:01 qui non seulement vont la traverser, mais
31:03 en plus vont y exercer la médecine pendant
31:05 une semaine. On multiplie donc la probabilité
31:07 qu'il y ait un médecin qui tombe amoureux
31:09 de ce village par cinquante.
31:11 À la louche.
31:13 Et donc, on ne sait pas
31:15 ce que ça peut produire, mais forcément des choses positives.
31:17 Pour l'instant on n'en a pas fait la démonstration.
31:19 Mais je suis assez certain que d'ici
31:21 trois ans,
31:23 si on se reparle, on aura fait
31:25 la preuve que
31:27 créer ce flux
31:29 dans les territoires peut avoir
31:31 ce bénéfice. - Alors je fais un calcul simple
31:33 mais vous allez peut-être nous en parler tout à l'heure
31:35 après la pub, comme on dit, mais
31:37 350 médecins, ça fait potentiellement
31:39 comme on dit de nos jours, sept centres.
31:41 Vous en êtes à trois. C'est quoi les quatre
31:43 projets qui arrivent ?
31:45 - Alors c'est une très bonne question.
31:47 Nous on a plein de projets,
31:49 on a plein de projets
31:51 dans les tuyaux. On est sollicité par beaucoup
31:53 de communes qui ont
31:55 évidemment envie de
31:57 trouver une solution parce qu'ils sont complètement
31:59 désemparés. L'idée c'est qu'on
32:01 se développe de manière plutôt centrifuge
32:03 en partant comme un escargot
32:05 de là où on est. Il faut qu'on fasse des ponts
32:07 logistiques entre les différents centres.
32:09 On ne peut pas être complètement éclaté.
32:11 Donc il y a
32:13 des dossiers
32:15 qui sont étudiés. Je ne peux pas
32:17 vous en dire plus évidemment, parce que c'est un sujet
32:19 qui est tellement sérieux qu'on n'a pas tellement le droit de donner
32:21 de faux espoirs. Le jour où on dit oui,
32:23 c'est un vrai oui. Et donc tant
32:25 qu'on n'a pas de certitude absolue
32:27 sur notre capacité à faire, on préfère
32:29 rester... - Donc les maires peuvent appeler
32:31 Sud Radio. - Oui. - Mais les maires
32:33 et même les médecins peuvent appeler
32:35 Sud Radio. - Oui, au 0826 300 300.
32:37 - Allez-vous rester... - Vous pouvez aller sur notre site
32:39 www.medecins-solidaire.fr
32:41 pour remplir
32:43 le petit formulaire d'inscription.
32:45 Ce n'est pas une inscription définitive
32:47 que les médecins se rassurent, mais ça leur permet d'avoir
32:49 une visio avec un des médecins pionniers
32:51 du projet pour tout expliquer
32:53 et qui leur permet après de faire leur choix librement.
32:55 - Et comme ça, ils ont déjà le pied dans la porte.
32:57 Docteur, vous restez avec nous ? C'est un grand
32:59 oui ? - Absolument.
33:01 - Voilà.
33:03 - On a l'impression qu'ils jouent au "ni oui, ni non" là.
33:05 - Allez, on revient dans un instant.
33:07 Tout de suite, c'est des vraies voix citoyennes.
33:09 Jusqu'à 20h.
33:11 Ils sont avec nous, Aurélie Gros et Stéphane
33:13 Pelay. Le G500, cette
33:15 ONG citoyenne, puisque maintenant
33:17 il faut que les citoyens s'engagent
33:19 pour porter
33:21 jusqu'au gouvernement quand on en aura
33:23 un des propositions,
33:25 ça c'est sûr. Martial Jardel
33:27 est avec nous, médecin solidaire.
33:29 Merci en tout cas d'être
33:31 avec nous. Comment est-ce qu'on peut
33:33 vous aider aujourd'hui à faire
33:35 un appel auprès des
33:37 médecins qui nous écoutent et que
33:39 bien entendu on salue ? Peut-être auprès
33:41 des maires aussi, parce que j'imagine que c'est
33:43 l'alchimie
33:45 des deux qui fait que
33:47 ça peut fonctionner.
33:49 Oui, bien sûr, surtout aux médecins
33:51 parce que les maires,
33:53 vous vous en doutez, nous contactent déjà
33:55 beaucoup et on étudie tous les dossiers.
33:57 Ce n'est pas la ressource la plus difficile à trouver
33:59 dans ce projet. Nous, notre objectif
34:01 c'est vraiment de réussir à créer un
34:03 vrai mouvement de médecins.
34:05 Je suis convaincu qu'il serait
34:07 tout à fait normal qu'il y ait
34:09 dans ce pays un mouvement qui compte
34:11 5000 médecins qui ont envie de s'engager.
34:13 Aujourd'hui on est à 350,
34:15 donc vous voyez, il nous manque encore 4650.
34:17 Ce n'est pas beaucoup.
34:19 Après c'est un problème de communication aussi, il y a peut-être des médecins qui n'en ont
34:21 pas entendu parler.
34:23 On fera de la répétition
34:25 en tout cas avec le G500.
34:27 Et les moyens matériels, logistique,
34:29 coordinateur ? Comment vous êtes financés actuellement ?
34:31 Oui, parce que pour aller dans
34:33 les chaires, le médecin qui vient de Marseille
34:35 ou de Bayonne, ça fait quand même une grosse trottinette.
34:37 Oui, oui, oui, complètement.
34:39 Actuellement, le financement c'est les
34:41 collectivités locales qui
34:43 remplissent,
34:45 on constitue avec les collectivités locales
34:47 une enveloppe qui correspond au montant dont nous
34:49 on a besoin pour pouvoir lancer le centre.
34:51 Tout le temps humain, logistique,
34:53 opérationnel qui nous le permet,
34:55 qui est de l'ordre de 150 000 euros qu'on doit
34:57 réunir avec la comité de commune, le conseil
34:59 départemental, le conseil régional,
35:01 les ARS, etc.
35:03 Et puis là on est en train de discuter de financements peut-être
35:05 qui seront plus importants,
35:07 je l'espère, avec notamment
35:09 les agences régionales de santé qui
35:11 ont très envie de nous accompagner
35:13 dans ce modèle, et puis les conseils régionaux
35:15 aussi. Maintenant qu'on a plus d'un an
35:17 d'existence, qu'on a fait la preuve de
35:19 concept et qu'on sent qu'il y a
35:21 vraiment quelque chose à pousser,
35:23 de ce côté-là, honnêtement, les responsables
35:25 politiques sont plutôt
35:27 présents
35:29 et ont
35:31 plutôt envie de pousser la solution.
35:33 On ne rencontre pas trop de résistance,
35:35 donc c'est plutôt agréable. Et ce sont des centres
35:37 qui sont complets, j'imagine, comme un médecin classique,
35:39 comme un cabinet classique.
35:41 Ah oui, c'est même pire que ça,
35:43 c'est-à-dire que dans le premier centre qui est à Agin,
35:45 donc H-I-A-I-N, à Ancreuse,
35:47 on a été obligé de limiter
35:49 le suivi régulier des
35:51 nouveaux patients. On a toujours des
35:53 consultations d'urgence pour faire du dépannage,
35:55 mais le centre est médecin traitant
35:57 de 1 200 patients.
35:59 C'est 1 200 patients et le village fait
36:01 1 100 habitants, donc c'est
36:03 tout le village qui a retrouvé
36:05 un accès aux soins
36:07 grâce à Médecins Solidaires.
36:09 Donc vous demandez au maire
36:11 Guy Rouchon, il n'a plus
36:13 cette problématique
36:15 qui a embolisé complètement
36:17 le débat local au moment où
36:19 il n'y avait pas de médecin, et maintenant
36:21 ils peuvent aller sur de nouveaux projets,
36:23 avoir une nouvelle
36:25 énergie, parce que ce sujet est traité.
36:27 Et bien vous parliez d'énergie, vous restez avec nous
36:29 docteur Martial Jardel, merci beaucoup.
36:31 Merci à vous. Cette association Médecins Solidaires,
36:33 on vous incite à aller voir sur leur site
36:35 internet si vous êtes bien entendu médecin,
36:37 ou même maire si vous voulez
36:39 vous connecter. Et puis
36:41 il y avait ce coup de cœur.
36:43 Déjà l'année dernière
36:45 on avait lancé au Réligro
36:47 un coup de cœur et un coup de pouce à Fabrice
36:49 Goldstein, La Belle Étincelle.
36:51 Oui, pour la faire briller encore et toujours,
36:53 ils avaient lancé une cagnotte suite à des difficultés
36:55 financières dues au Covid, dues à des
36:57 cambriolages, il y a plein de choses. La Belle Étincelle
36:59 c'est un restaurant
37:01 qui emploie des personnes
37:03 en situation de handicap.
37:05 Et là ils étaient à deux doigts
37:07 de fermer,
37:09 ils ont lancé une cagnotte, on les a
37:11 reçus sur Sud Radio,
37:13 aujourd'hui ils sont à
37:15 75 750 euros,
37:17 le chiffre du soir,
37:19 il faut qu'ils montent jusqu'à 80 000,
37:21 et Cécile, la bonne fée Cécile, avait dit
37:23 "vous passerez chaque lundi".
37:25 Et on est tout à fait d'accord, parce qu'il faut
37:27 sauver... - Jusqu'à atteindre l'objectif.
37:29 - On en a fait 94,68%.
37:31 Là c'est les deux derniers lacets
37:33 de l'Alpe d'Huez. - Exactement, mais on compte
37:35 sur les auditeurs et toutes les bonnes âmes,
37:37 parce que ce type de restaurant, ce type
37:39 de projet, je pense qu'il
37:41 faut les aider absolument. - Absolument.
37:43 Fabrice Goldstein est avec nous, bonsoir.
37:45 - Bonsoir. - Alors
37:47 on vous sent un peu plus le cœur léger que la
37:49 dernière fois, parce que la dernière fois c'était quand même un petit peu
37:51 tendu. Là on arrive
37:53 pas mal auprès,
37:55 on est presque au but final.
37:57 - Ouais, on est vraiment...
37:59 On commence à être soulagé, j'avoue.
38:01 On a eu de grosses inquiétudes
38:03 parce qu'on a vraiment...
38:05 On est passé à deux doigts il y a trois mois de la
38:07 fermeture, on nous avait annoncé que le restaurant fermait.
38:09 Aujourd'hui on arrive à
38:11 rembourser les dettes,
38:13 ce qui est génial,
38:15 on a pu
38:17 rembourser les
38:19 fournisseurs
38:21 qui nous avaient envoyé certains pour certains
38:23 des huissiers, donc ça nous soulage.
38:25 - Ah sympa ! - Ouais.
38:27 - Bonne ambiance ? - Ben ça a été dur,
38:29 franchement. Moi,
38:31 ce que je vous disais la dernière fois, on dormait pas trop bien. On dort mieux
38:33 là, parce que
38:35 déjà,
38:37 on s'est assuré que le restaurant ne fermait pas pour les mois
38:39 qui arrivent. On a aussi
38:41 la bonne nouvelle d'avoir
38:43 des entreprises, des fondations d'entreprises
38:45 qui nous ont rejoints, donc c'était aussi ça
38:47 le complément qui nous manquait,
38:49 c'est-à-dire qu'il nous fallait atteindre les 80 000 euros, on n'y est
38:51 pas encore. Il y a quelques entreprises qui commencent à nous
38:53 venir, ça c'est très précieux.
38:55 Mais enfin,
38:57 bon, on y est presque, on dirait.
38:59 Moi, je suis beaucoup plus
39:01 serein. - Oui, ben on veut bien
39:03 comprendre. Alors, le principe, c'est d'aller
39:05 sur leur site internet, ça s'appelle
39:07 La Belle Étincelle. Vous avez monté
39:09 aussi, forcément, une cagnotte.
39:11 Si vous pouviez nous renvoyer ou nous
39:13 redonner l'adresse. - Alors, il faut
39:15 aller sur "elloasso", ça s'écrit
39:17 "ello", H-E-2-L-O
39:19 A-2-S-O, "elloasso".
39:21 Et vous tapez dans le moteur de recherche
39:23 "La Belle Étincelle". Et là, vous arrivez
39:25 sur "faites briller La Belle Étincelle".
39:27 Et du coup, il y a
39:29 la cagnotte. Et donc, comme je disais la dernière
39:31 fois, quand vous avez eu la gentillesse
39:33 de me recevoir,
39:35 en plus, c'est un don qui peut être
39:37 défiscalisé, en partie.
39:39 Et voilà.
39:41 - Il manque
39:43 4 250 euros, et là, on va y arriver
39:45 d'ici lundi prochain. - Tout ce qu'on peut
39:47 trouver en plus, ça nous aide.
39:49 Parce que, en gros,
39:51 le principe de ce restaurant,
39:53 qui est encore une fois
39:55 un endroit très spécial et
39:57 génial, c'est aussi que
39:59 on ne sera jamais
40:01 complètement rentable, il faut le savoir.
40:03 On aura toujours un peu besoin
40:05 de soutien.
40:07 Tout ce qui nous donne
40:09 de l'avance, c'est bien.
40:11 Je suis désolé pour les sirènes derrière.
40:13 - C'est parce qu'ils vont vous livrer un coffre en fort
40:17 de l'inverse.
40:19 - C'est vrai que ce qui est dans les choses
40:23 qui m'a plu depuis la dernière fois,
40:25 c'est qu'on a fait installer un système d'alarme
40:27 au restaurant, parce qu'on avait été victime
40:29 de plusieurs cambriolages. - C'est dingue.
40:31 - C'est un truc terrible. - Cambrioler un restaurant
40:33 qui donne du travail, il n'y a plus de valeur,
40:35 parfois. Moi, ça me rend fou.
40:37 - En tout cas, j'en profite pour remercier tous les gens
40:39 de Sud Radio, ou en tout cas
40:41 de la France entière, qui ont soutenu
40:43 ce restaurant, parce que c'est très émouvant
40:45 pour nous, et c'est très important qu'on puisse
40:47 être cette chambre d'écho,
40:49 et d'aider ces associations,
40:51 ce que vous faites parfaitement bien, Stéphane Pelé
40:53 et Aurélie Gros. - C'est ça.
40:55 - En fait, c'est Aurélie Gros et Stéphane Pelé.
40:57 - Qu'est-ce que j'ai dit ? - Stéphane Pelé, Aurélie Gros.
40:59 - Ah d'accord.
41:01 - Ça va pas. - Alors, on démarre
41:03 en tous les cas l'année 2024
41:05 super bien, on est d'accord. Le CarTab
41:07 fantastique, le Médecin fantastique,
41:09 et puis le Restaurant fantastique.
41:11 Tout le monde est fantastique.
41:13 - Belle étincelle. En tout cas, remercie encore.
41:15 - C'est une association fantastique. - On peut peut-être reprendre
41:17 la place du gouvernement. - C'est peut-être.
41:19 - On a le médecin, ministre de la Santé,
41:21 on a Madame Muron,
41:23 qui est ministre de la Recherche.
41:25 - Martial Jardel à la Santé.
41:27 - L'éducation nationale,
41:29 elle veut bien. On peut y aller, Cécile ?
41:31 - Et Premier ministre, faut qu'on se parle,
41:33 Aurélie, tout de suite.
41:35 - Je serai présidente.
41:37 - Là, vous constatez ce que c'est
41:39 que la tambouille politique.
41:41 - Caroline Huron d'avoir été avec nous,
41:43 cette association. Je vous rappelle, le CarTab, le fantastique,
41:45 c'est pareil. Allez voir sur leur site internet.
41:47 Bien entendu, merci beaucoup, docteur Martial Jardel.
41:49 Association Médecins
41:51 solidaires, qu'on aime aussi beaucoup.
41:53 Et merci beaucoup, Fabrice Goldstein, d'avoir été
41:55 avec nous, la belle étincelle. - Merci à vous.
41:57 - On suit cette cagnotte, et tant qu'on n'a pas passé
41:59 les 80 000 euros, vous reviendrez
42:01 la semaine prochaine.
42:03 Ne faites pas exprès, parce que...
42:05 Ne nous cachez pas de l'argent pour venir toute la semaine.
42:09 - On vous souhaite en tout cas une très belle année,
42:11 un très bon début d'année. Merci beaucoup, Stéphane Paulet.
42:13 - Merci à vous. - Merci, Aurélie Gros.
42:15 Merci à notre équipe formidable pour cette première émission.
42:17 Et on se retrouve demain à 17h. - Demain à 17h,
42:19 Cécile, tout de suite, Sud Radio à votre
42:21 service, et ensuite, les Essentiels
42:23 de Sud Radio à 20h02. - Passez une belle
42:25 soirée, et bonne année à tous. Salut.

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