• il y a 10 mois
Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie GROS, co-présidente du #G500citoyen l’ONG citoyenne avec plus de 1600 associations qui font bouger la France ! Audrey Stos, directrice des relais d’Espace singulier, Alexandra Veyret, présidente du Collectif les infirmiers libéraux en colère et Fabrice Goldstein, La belle étincelle
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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2024-01-15##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
00:03 19h20, les vraies voix citoyennes.
00:06 Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:08 C'est le principe de Sud Radio, c'est de faire un peu bouger cette France avec Philippe David.
00:12 Ça va Philippe ?
00:13 Ça va très bien, il vous le dit toujours tous les lundis.
00:15 C'est repousser un petit peu les murs.
00:19 Et les murs, forcément Aurélie Gros du G500, co-présidente de ce G500 avec Stéphane Pellet,
00:25 qui n'est pas là aujourd'hui mais en tout cas qu'on embrasse bien entendu.
00:29 Pousser, repousser les murs, faire un petit peu de place pour la voix citoyenne.
00:33 Pour la voix citoyenne, la co-construction, expliquer que les idées qui se développent sur nos territoires
00:39 sont des idées qu'on pourrait peut-être concrétiser sur l'ensemble du territoire
00:42 et en tout cas alerter nos décideurs que ces citoyens s'intéressent à leur pays,
00:47 ont envie de faire bouger les choses et changer le quotidien des Français.
00:50 Est-ce que ce remaniement a changé quelque chose pour vous sur des rendez-vous par exemple ?
00:54 Écoutez, pour l'instant le rendez-vous de la semaine prochaine est maintenu chez la première ministre,
01:00 du moins le premier ministre, maintenant Gabriel Attal.
01:03 Donc le changement de ministre n'a pas changé la date de rendez-vous.
01:06 Et la semaine dernière nous avons été reçus par le directeur de cabinet du Sénat,
01:12 qui a pris et noté plein de résolutions citoyennes de Gérard Larcher,
01:19 qui prépare un rendez-vous très prochainement avec le président du Sénat
01:23 et l'ensemble des cofondateurs du G500.
01:25 Donc ça avance, on pousse, on pousse.
01:28 Donc on attend maintenant que tous les ministres nous reçoivent.
01:31 On attend d'avoir le nom de tous les ministres.
01:33 Ils nous écoutent, donc vous pouvez leur envoyer.
01:36 Allez, au sommaire de cette émission, 7 millions de personnes se trouvent en situation d'isolement,
01:40 soit 14% des Français.
01:42 La lutte contre l'isolement social doit devenir un acte central des politiques publiques
01:46 et de l'engagement citoyen au vu de favoriser l'inclusion et la cohésion de la cohésion sociale.
01:52 L'isolement social, c'est bien de le rappeler, peut accélérer la perte d'autonomie
01:56 et engendrer des dépressions et des suicides.
01:58 Aude Restos est avec nous, directrice des Relais d'Espace Singulier.
02:02 Parmi les 632 644 infirmières et infirmiers qui exerçaient en France en 2022,
02:07 seulement 19% sont des libéraux.
02:11 En cette période de crise sociale, ils ont plus que jamais des revendications à refaire entendre,
02:16 telles que la revalorisation de certains actes clés
02:20 ou la réévaluation de l'âge de départ à la retraite.
02:23 Un métier qui peine de plus en plus à être attractif.
02:25 Alexandra Verret, présidente du collectif Infirmier Libéraux en Colère, sera avec nous pour en parler.
02:30 Et pour finir, vous le connaissez maintenant, c'est notre coup de cœur,
02:34 la belle étincelle qui cherche des sous.
02:36 Et on s'était dit avec Aurélie Gros et Stéphane Pelay et Philippe David
02:39 que tant que la cagnoc ne serait pas remplie à ras-bord,
02:43 on recevrait Fabrice Goldstein qui sera avec nous autour de 19h30.
02:49 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix citoyennes.
02:52 Avec nous, Aude Restos, directrice des Relais d'Espace Singulier.
03:09 Bonsoir, merci d'être avec nous.
03:11 Une association qui est importante.
03:15 Il faut bien écouter parce que cet engagement au quotidien peut sauver des vies.
03:20 Exactement. Chez Eva, l'Espace Singulier, c'est une association,
03:24 c'est des tiers-lieux, c'est des endroits où on se rend compte,
03:27 où on peut être aidant, on peut être personne en situation de handicap,
03:30 on peut être personne qui a des difficultés, qui est malade,
03:34 qui sort d'un cancer, de tout ce que vous voulez.
03:35 Vous allez chez Eva et on vous propose plein de choses
03:39 pour en fin de compte ensoleiller votre quotidien,
03:42 peut-être répondre à une solitude, peut-être faire des rencontres,
03:46 proposer de l'aide, tout simplement.
03:49 Et donc c'est pour ça qu'on est ravis d'accueillir
03:53 chez Eva, Espace Singulier et Aude Restos sur notre plateau aujourd'hui
03:59 parce que c'est des exemples concrets qui se passent dans notre territoire
04:02 et qui s'adressent à tous.
04:04 Alors vous allez très bien, vous pouvez aller aussi chez Eva.
04:07 Et c'est ça qui est bien, c'est en fin de compte,
04:08 c'est la France en fin de compte qui se retrouve chez Eva.
04:11 - Donc bonsoir à vous et merci d'être là ce soir.
04:14 - Bonsoir, merci beaucoup.
04:15 - Et racontez-nous un petit peu le commencement.
04:18 - Le commencement de l'association Espace Singulier.
04:20 Voilà, bonsoir et merci beaucoup de nous donner la parole ce soir.
04:24 Voilà, Espace Singulier c'est une histoire qui a commencé il y a 15 ans maintenant,
04:27 c'est une association qui est sonienne,
04:31 qui a été créée par deux femmes,
04:33 et dont le but est la singularité, on va dire,
04:36 ça a été de faciliter la vie de tout un panel de personnes.
04:41 C'est-à-dire que nous ne sommes pas une association spécialisée,
04:43 nous répondons aux personnes malades,
04:45 aux personnes en situation de handicap, en perte d'autonomie et aux aidants.
04:48 Il y a 15 ans les aidants, on ne connaissait pas ce terme,
04:51 c'était les familles, les proches,
04:52 et maintenant c'est un terme qu'on commence à connaître,
04:53 mais il faut continuer à en parler,
04:55 parce qu'il y a encore pas mal de gens qui ne se reconnaissent pas.
04:57 Donc il y a 15 ans c'était l'idée de se dire,
04:59 tiens, si on créait un lieu pour que toutes ces personnes
05:02 qui, du fait de cette dépendance ou de cette aidance,
05:05 sont isolées, se sentent un peu "exclus" entre guillemets,
05:10 se trouvent un lieu dans lequel on va y avoir un regard, une approche...
05:16 - Dédramatisé peut-être ? - Dédramatisé,
05:18 et puis surtout un lieu où ils vont être accueillis au sein de la société,
05:22 au sein de tout le monde, pas un lieu spécialisé, voilà, c'était décloisonné.
05:25 - C'est quoi, c'est un espace d'aidant pour les aidants ?
05:28 - Alors, c'est pas un espace d'aidant tout à fait chez Eva,
05:31 chez Eva c'est vraiment quand vous passez le RER B à Massy,
05:36 vous tombez sur un café-restaurant qui s'appelle chez Eva,
05:41 vous poussez la porte, vous pouvez venir boire un café,
05:43 vous pouvez venir déjeuner, dîner... - On peut y aller Cécile ?
05:46 - Vous pouvez y aller, c'est avec plaisir qu'on vous accueillera,
05:48 vous y serez très bien accueillis, comme tout le monde.
05:51 - Est-ce qu'il faut que je prenne le RER en fait ? C'est ça la question.
05:53 - Je viendrai te chercher Cécile. - Je plaisante, je plaisante.
05:57 - En RER B, voilà c'est ça. - Direction Saint-Rémy-les-Chevreuses.
06:01 - Ou alors en descendant du TGV. - C'est dommage pour Ménibus de prendre le RER,
06:03 c'est pour ça que je vous dis ça.
06:06 - Donc voilà, c'est vraiment ce qu'on appelle un tiers-lieu,
06:09 c'est-à-dire que vous avez un café-restaurant,
06:12 et puis dans le tiers-lieu, il y a une activité un peu différente,
06:15 plusieurs activités qui s'y croisent,
06:18 donc ce café-restaurant est tout un aspect surtout bien-être et soins,
06:22 puisqu'il y a aussi des cabines de soins et de bien-être,
06:24 avec des professionnels du soin et du bien-être.
06:26 Ça, c'est on va dire tout ce que vous trouvez en poussant la porte,
06:29 vous, nous et tout le monde.
06:31 Et quelle est la dimension particulière de ce lieu,
06:33 qui a été la volonté au départ des deux fondatrices de l'association,
06:36 c'est de se dire, ce lieu-là, il doit être inclusif.
06:39 Inclusif, c'est-à-dire que tout le monde peut passer la porte.
06:42 On a quelque part, s'il n'y a rien d'extraordinaire sur le principe
06:45 tout café devrait être ouvert à tout le monde, tout cabinet, etc.
06:49 Mais on sait très bien que dans la réalité,
06:51 quand vous êtes en fauteuil roulant,
06:52 quand vous êtes bus dépendants,
06:54 quand vous avez des troubles du comportement,
06:56 vous ne passez pas la porte d'un café.
06:57 Quand vous êtes aidant depuis longtemps, isolé,
06:59 parce que vous vous occupez d'un proche,
07:01 aller dans un café, s'asseoir seul,
07:03 objectivement, ce n'est pas très...
07:05 Donc nous, on l'a rendu inclusif.
07:06 On l'a rendu inclusif par des tas d'aménagements,
07:09 en tout cas le maximum d'aménagements qu'on peut faire.
07:11 - Par exemple ? - Par exemple, alors...
07:14 des toilettes XXL.
07:16 - Pour les fauteuils roulants, etc. - Pour les fauteuils roulants, mais pas que.
07:18 Parce qu'un fauteuil roulant, il y a pas mal de restaurants
07:21 qui ont des toilettes PMR, on va dire.
07:23 - Personne à mobilité réduite, j'explique.
07:26 - Pardon, excusez-moi, vous avez raison.
07:27 On est dans un monde où il y a toujours beaucoup d'acronymes.
07:29 Nous, nos toilettes, il y a une table de change pour un adulte
07:33 en situation de handicap qu'il faut changer de façon allongée.
07:36 Pour se dire, on ne change pas un adulte
07:38 par terre devant des toilettes.
07:39 Et ça, c'est quelque chose qu'on trouve peu.
07:41 - Oui, c'est clair. J'avoue, je n'ai jamais vu ça dans un restaurant.
07:44 - Moi non plus.
07:45 - Voilà, vous avez des bandes de guidage au sol.
07:48 Vous avez des lumières tamisées pour des personnes
07:50 qui sont gênées par trop de lumière.
07:52 Ce sont des tout petits aménagements,
07:54 enfin, ce sont des tout petits aménagements, plus ou moins en tout cas,
07:56 - Qui ont l'air d'être petits détails, mais pas du tout.
07:58 - Des petits détails qui changent et qui donnent l'accessibilité à tout le monde
08:02 et qui en fait ne gênent personne.
08:04 Parce que d'arriver dans des grandes toilettes,
08:06 c'est pas dérangeant, c'est même plutôt agréable pour tout le monde.
08:08 Donc voilà, il y a toute cette accessibilité qui a été créée
08:11 et mise en place chez Eva.
08:13 Et puis l'accessibilité, elle se fait aussi par de l'humain.
08:15 C'est vrai qu'à Espace Singulier, l'humain,
08:17 c'est le cœur de notre métier.
08:19 On a d'autres actions que chez Eva,
08:22 on y viendra peut-être tout à l'heure.
08:24 Mais en tout cas, l'humain, c'est en fait des bénévoles de l'association
08:27 qui sont présents régulièrement, quotidiennement, à la demande.
08:30 - C'est qui ? C'est quoi ? Ce sont des jeunes ?
08:32 - Nos bénévoles, 18-80 ans.
08:34 - Ah oui ?
08:35 - Des gens salariés, des étudiants, des gens retraités.
08:38 - Et dans l'établissement, ils sont combien de bénévoles ?
08:40 - Au sein de l'association, puisqu'on a donc trois autres actions
08:44 en plus de ce tiers lieu que nous portons,
08:47 on a à peu près une centaine de bénévoles.
08:49 - Ah oui ?
08:50 - On a une centaine de bénévoles,
08:51 puisqu'on intervient aussi sur tout le département de l'Essonne
08:54 dans le cadre d'une autre de nos actions qui s'appelle le Relais Répi.
08:57 - Mais quelque part, on avait l'autre jour Olivier d'Artigolles,
08:59 qui est une de nos vrais voix, qui disait que dans un petit village
09:02 à côté d'Arraux, dans les Pyrénées-Atlantiques,
09:04 le café qui allait fermer, c'était quand même le lieu de sociabilisation,
09:07 ou de socialisation, pardon.
09:09 Est-ce que quelque part, vous, vous n'êtes pas
09:11 le lieu anti-isolement pour les personnes en difficulté ?
09:14 - Vous avez tout dit.
09:15 - Oui, c'est vrai.
09:16 - Merci.
09:17 - Recréer le café village.
09:18 - En terme, c'est fini.
09:19 - Bonne soirée.
09:20 - C'est exactement ça en fait.
09:22 C'est vraiment le café qu'on devrait trouver partout en fait.
09:25 Et c'est ce que je disais tout à l'heure, malgré tout,
09:28 même en 2024 maintenant, on trouve pas,
09:32 et nous on sait qu'on a des personnes qui nous disent
09:34 "je sais que je peux venir avec ma fille en situation de handicap
09:36 parce que je sais qu'on va pouvoir mixer mon repas
09:39 et qu'il n'y aura pas de regard,
09:41 voire même des regards surtout bienveillants en fait".
09:43 - Mais ce dont on ne se rend pas toujours compte,
09:45 parce que là effectivement, on parle des personnes en situation de handicap,
09:48 mais souvent, même dans une grande ville qui grouille de monde,
09:53 où tout le monde, on a l'impression qu'il y a du bruit,
09:56 moi j'ai croisé des gens qui n'avaient pas parlé à quelqu'un
09:59 pendant une semaine en fait.
10:01 - Tout à fait.
10:02 - Et c'est terrible en fait, c'est un gros, gros handicap aussi.
10:05 - C'est un gros, l'isolement est un gros handicap
10:08 et il y a énormément de personnes qui se sont retrouvées
10:11 confrontées à l'isolement, particulièrement avec le Covid.
10:13 - Oui, c'est ça.
10:13 - Et nous par exemple, chez Eva, vous avez un petit système de pince,
10:17 de petits portants sur les tables,
10:18 vous arrivez seule chez Eva, venir seule au café,
10:21 ce que vous disiez, c'est relativement compliqué et on ne fait pas.
10:24 - Mais même dans la vraie vie, on ne fait pas ça.
10:26 - Mais venir au café, vous mettez une petite pince sur un petit portant
10:28 et vous savez que nous, il y a un de nos bénévoles
10:30 qui va venir discuter avec vous.
10:32 - Oui, c'est différent.
10:33 - C'est différent en fait, vous passez la porte.
10:34 - Allez, on va entre-ouvrir cette porte pendant,
10:38 enfin la fermer un petit peu pour partir dans une petite pause,
10:41 mais on revient bien sûr dans un instant
10:43 avec cette belle association,
10:45 elle s'appelle "Espace Singulier",
10:48 parce que forcément, il n'y en a pas beaucoup
10:51 et il se passe quelque chose de particulier.
10:53 - C'est même très pluriel.
10:54 - On en parle, oh là là, c'est beau.
10:55 On en parle dans un instant,
10:57 les vraies voix citoyennes avec Aurélie Gros du G500, à tout de suite.
11:00 Avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet du G500,
11:08 bon là, on n'a qu'une jambe, on n'a qu'Aurélie Gros,
11:11 mais c'était déjà très bien, on embrasse bien Stéphane.
11:13 - C'est déjà énorme.
11:14 - Et puis en plus, d'habitude, elle est souvent noire,
11:17 elle a mis les couleurs de Sud Radio, rouge et noir.
11:19 - Elle est normale, je l'ai tout donné aujourd'hui.
11:21 - Elle est corporate, elle est corporate,
11:23 c'est-à-dire que presque que vous allez vous effacer
11:25 sur le mur de Sud Radio, c'est ça qui est bien.
11:27 - Il faut rester discrète.
11:28 - Et on traite tous les sujets, tous les sujets,
11:30 tous les très importants,
11:32 et souvent, le dénominateur commun de tout ça,
11:35 c'est forcément l'humain, Aurélie.
11:37 - C'est l'humain et c'est comment aussi
11:40 réconcilier les Français entre eux,
11:41 parce qu'en fin de compte, on remarque de plus en plus,
11:43 et je pense que le témoignage...
11:44 - Pourquoi, on est fâchés, nous ?
11:45 - Non, nous non, mais de Audrey Stos,
11:49 ce qu'elle nous expliquait par rapport à son lieu
11:51 où elle accueille tout le monde,
11:52 c'est qu'on a une forme d'individualisme
11:56 persistant en France,
11:58 et qu'on a du mal à voir l'autre.
12:00 - Dans des communautés.
12:01 - Et dans des communautés, dans des villes, dans des villages.
12:03 Et ce que nous expliquait Audrey,
12:06 c'est que quelque part, il y a des lieux aussi
12:08 où les gens se rassemblent,
12:09 quelle que soit leur différence,
12:10 qu'ils soient handicapés,
12:11 qu'ils soient seuls,
12:14 qu'ils soient malheureux, dépressifs, malades,
12:16 ou super en forme et hyper heureux,
12:19 des bénévoles qui s'investissent au quotidien pour ces gens-là,
12:21 et pour le coup, c'est ça aussi une société.
12:25 C'est aussi mêler toutes ces différences
12:27 et les mettre ensemble,
12:28 parce que généralement, ça apporte de la richesse.
12:30 - Audrey Stos, directrice,
12:32 donc ça s'appelle "Le Relais de l'Espace Singulier",
12:35 deux belles histoires à raconter, peut-être,
12:39 de certaines personnes qui ont poussé la porte chez vous
12:41 et qui finalement, ça aboutit à le fait
12:46 que ces gens arrivent, entre guillemets,
12:47 en matière d'image, à genoux,
12:49 et ressortent sur leurs deux pieds, en fait.
12:53 - Alors, je ne sais pas si je...
12:55 En tout cas, ce que j'aime bien,
12:56 c'est faire une photo de la table.
12:59 La table, c'est la partie du restaurant de notre tiers-lieu.
13:01 Et c'est vrai qu'il y a une photo le jeudi matin, en général,
13:03 parce que le jeudi matin, très tôt,
13:05 on reçoit un regroupement de chefs d'entreprise,
13:07 parce que c'est ça aussi,
13:08 faire venir la cité, lutter contre l'isolement,
13:11 il faut que toute la cité soit là.
13:13 Donc, il y a le monde de l'entreprise,
13:14 donc il y a toujours vers 10h, 2-3 personnes
13:17 qui restent du monde de l'entreprise,
13:18 qui discutent, affaire, etc.
13:20 - Et parce que vous louez des salles
13:22 qui sont accessibles aux entreprises.
13:24 - Exactement, il y a la partie restaurant,
13:27 la partie soins,
13:28 mais qui sont aussi des espaces modulables,
13:30 parce que pour être aussi inclusifs,
13:32 il faut qu'ils soient modulables,
13:33 donc ils peuvent être des espaces de co-working.
13:34 On a une salle un peu grande au centre,
13:36 qui sert de salle d'animation, etc.
13:38 C'est vraiment un lieu,
13:40 vous pouvez venir assister à un concert de Harpe
13:42 un vendredi par mois,
13:44 vous pouvez venir à une soirée jeu,
13:45 venir apprendre le crochet, le tricot,
13:47 enfin, et j'en passe, voilà.
13:49 - Jouer aux échecs, à la belote...
13:50 - Exactement, tout à fait.
13:52 Donc voilà, le jeudi matin,
13:53 vous avez deux salariés qui sont restés là,
13:55 et puis vous avez aussi un groupe de quatre jeunes
13:58 en situation de handicap,
13:59 avec des jeunes qui habitent un établissement spécialisé,
14:05 qui viennent faire leur groupe de parole.
14:07 Et puis vous avez toujours une dame
14:09 de la résidence personne âgée du coin,
14:10 qui vient chez Eva avec sa fille, Edente,
14:13 parce que chez Eva, le café est particulièrement bon,
14:15 parce que c'est une dame italienne,
14:17 et elle pense que c'est le meilleur café de tout le quartier.
14:19 Et puis il y a nous, Espaces Singuliers,
14:21 qui sommes là pour un peu faire le lien,
14:23 pour parfois répondre à certaines demandes,
14:25 parce que, comme je disais, on a d'autres actions,
14:27 et qui peuvent répondre aussi à toutes ces personnes.
14:29 C'est vrai que cette photo-là,
14:31 elle nous fait croire quand même le jeudi
14:33 que ça peut exister et ça peut fonctionner,
14:35 un lieu comme ça, où tous ces gens-là
14:37 sont assis sur la même banquette.
14:38 - Ah ben ça c'est bien.
14:39 Et donc les autres actions,
14:40 est-ce que c'est important d'en parler ?
14:41 - Voilà, alors on a mis 15 ans à créer ce lieu-là,
14:44 chez Eva, parce que bon, on est dans une société
14:46 où on aime bien mettre les gens dans des cases.
14:48 Alors un lieu inclusif, au cœur de la cité,
14:50 ouvert à tout le monde,
14:51 il fallait d'abord qu'on fasse nos preuves, nos associations.
14:54 Donc on a créé pendant 14 ans quatre relais,
14:57 on appelle ça des relais "Ressources, répit et mobilité",
15:00 pour répondre à des problématiques
15:02 auxquelles sont confrontées, on va dire,
15:04 des personnes dépendantes ou aidantes.
15:05 Je vais être très brève, le relais "Ressources",
15:08 l'idée c'est que les personnes vont nous contacter
15:10 et on va les mettre en lien avec la bonne personne,
15:13 le bon interlocuteur, le bon professionnel.
15:15 Je voudrais adapter ma salle de bain
15:16 parce que mon mari est âgé et n'a plus accès.
15:21 Comment je fais ? C'est quoi ?
15:22 Qu'est-ce que je dois faire comme dossier ?
15:23 Est-ce que j'ai le droit des aides financières ?
15:24 C'est mon assistante sociale, c'est qui ?
15:26 À partir du moment où vous donnez un nom
15:28 d'une personne dans une structure,
15:30 eh bien, tout à coup, les choses peuvent se déclencher.
15:32 Ça c'est le relais "Ressources",
15:34 qui porte un numéro unique, un numéro vert pour les aidants,
15:36 et j'en passe, voilà.
15:37 Donc nous on a comme ça un gros socle de partenaires.
15:40 Ce sont des salariés.
15:41 Et puis on a deux autres relais qui sont portés
15:43 grâce à une magnifique équipe de bénévoles,
15:45 on en parlait tout à l'heure.
15:47 Le relais "Mobilité", de l'accompagnement aux soins,
15:49 aux rendez-vous médicaux.
15:51 Il n'y a pas de taxi, les parents ne sont pas disponibles,
15:53 mes enfants travaillent,
15:55 moi je ne peux plus aller chez le dentiste seul,
15:57 bah tiens nous, un bénévole de l'association
15:59 va accompagner ces personnes.
16:00 Toutes petites choses, mais qui changent de quotidien,
16:02 qui évitent de s'isoler, qui évitent de renoncer aux soins.
16:05 Et puis le "Répit", c'est toutes ces situations
16:07 particulièrement désaidantes, isolées,
16:09 parce qu'avec un proche 24/24 pour certains,
16:13 je ne peux pas aller me faire soigner,
16:14 je ne peux plus avoir de temps pour moi,
16:15 nous il y a un bénévole qui va venir à domicile,
16:17 rester auprès de la personne dépendante.
16:19 Voilà, ces trois relais qu'on a mis en place
16:22 au fur et à mesure des années, qu'on a organisés,
16:24 qui nous ont amené cette crédibilité
16:26 pour aller chercher des financements pour ouvrir
16:28 le projet fondateur de l'association.
16:30 - Ressources, répit et mobilité.
16:31 - Et aujourd'hui, vous êtes financée comment exactement ?
16:33 Parce que j'imagine qu'il faut quand même avoir
16:35 un certain niveau de financement pour monter ce type de lieu.
16:38 - Voilà, sachant qu'on est actuellement
16:41 13 salariés au total, entre Espaces Singuliers et Chez Eva.
16:45 Voilà, donc les financements,
16:46 c'est une vaste question les financements pour une association.
16:49 - Le nerf de la guerre.
16:51 - Le nerf de la guerre, exactement.
16:52 - Vous êtes aidée pour faire les dossiers,
16:53 vous êtes réorientée, vous avez un bénévole
16:55 qui vous réoriente, parce qu'en France c'est compliqué.
16:57 - C'est très compliqué, c'est très compliqué.
16:59 Ces dossiers de financement, c'est très compliqué.
17:01 On a une super équipe, une super équipe
17:04 et une personne en particulier qui écrit les dossiers.
17:07 On est financée en majorité dans la partie associative,
17:11 donc c'est les trois relais, par du financement public.
17:14 On est dans une dynamique de recherche
17:15 de d'autres types de financements,
17:18 parce que c'est comme ça qu'on va pouvoir se pérenniser,
17:21 on va dire ça comme ça,
17:22 même si on a la chance d'être très bien soutenus
17:24 avec quelques conventions pluriannuelles.
17:26 Et puis chez Eva, c'est une activité commerciale.
17:29 Alors ESS évidemment,
17:31 mais c'est ce qui permet aussi de faire vivre ce lieu.
17:34 Voilà.
17:35 - Mais vous avez été fondée il y a 15 ans.
17:38 - Il y a 15 ans.
17:39 - C'est une super idée, vous avez fait des petits ailleurs en France,
17:42 vous êtes dans les Seunes, mais je ne sais pas,
17:43 dans les Alpes-Maritimes, les Pyrénées-Atlantiques, ou l'Ile-Pas-de-Calais ?
17:47 - Alors d'abord, ce n'est pas mon idée,
17:48 je suis indienne il y a 15 ans, donc c'est important.
17:50 - Elle n'était pas née il y a 15 ans.
17:52 (rires)
17:55 - Il faut le dire vite.
17:56 - Là je crois que c'est un peu de la débagogie.
17:57 - Là oui, c'est un petit peu, non ça ne marche pas.
17:59 (rires)
18:00 Qu'est-ce que...
18:02 Non, on n'a pas fait de petit encore.
18:04 On n'a pas fait de petit, parce que c'est vrai qu'on s'est construit tout doucement,
18:08 qu'il y avait ce projet de lieu quand même
18:10 qui tenait particulièrement à cœur des fondatrices de l'association,
18:15 et qui était à la fois notre base pour développer nos relais,
18:19 qui était aussi notre but.
18:20 Donc voilà, là on l'a atteint,
18:22 et c'est vrai qu'on voudrait un peu stabiliser ce modèle et cette organisation,
18:26 et on espère les aimer, pourquoi pas nous toutes...
18:29 Voilà, on adorerait pouvoir les aimer.
18:31 - Donc si des partenaires veulent, dans une autre région,
18:34 prendre l'exemple chez Eva, vous appeler et créer ce même type de lieu,
18:38 vous êtes prêts à partir ?
18:39 - Exactement, alors on va aller même...
18:41 D'abord des partenaires peuvent nous aider à soutenir ce lieu,
18:43 encore, le premier existent, ça ce serait déjà pas mal.
18:46 Et c'est vrai qu'on a été très soutenus, et on l'est toujours.
18:49 - Et on peut faire des dons quand on est partis ?
18:51 - Bien sûr, vous pouvez faire des dons.
18:52 On est une association loi 1901,
18:54 vous allez sur le site d'Espace Singulier, soutenez nos actions,
18:57 et il n'y a pas de soucis.
18:58 - Espace singulier.fr ?
18:59 - Espace singulier.fr.
19:00 - Et qui ?
19:01 - Oui, espace singulier.fr.
19:02 - Et juste une petite interrogation,
19:05 qu'est-ce que vous attendez du gouvernement par exemple ?
19:09 Est-ce que vous auriez une parole à porter ?
19:12 - La parole qu'on pourrait porter alors...
19:14 Il y en a plusieurs, en tout cas,
19:16 il y a cette histoire malgré tout de financement.
19:20 Parce que c'est vrai que cette difficulté
19:23 de trouver des financements, de renouveler des dossiers,
19:27 même dans des conventions pluriannuelles,
19:29 on nous redemande des dossiers,
19:30 et puis se dire que c'était innovant,
19:34 c'était novateur, on vous finance,
19:36 maintenant c'est plus innovateur,
19:38 donc il n'y a plus de financement.
19:40 Et donc là on se retrouve un tout petit peu coincés.
19:42 Et ce côté-là, c'est toujours compliqué
19:45 d'aller rechercher des financements
19:46 pour des choses qui fonctionnent.
19:48 En fait, on n'arrête pas de dire "ça fonctionne,
19:50 pourquoi ne pas continuer ?"
19:52 Et puis après, malgré tout,
19:54 on est membre du collectif Je T'Aide,
19:56 qui est un collectif national
19:58 qui a été créé pour faire reconnaître
20:01 et porter la voix des aidants.
20:02 Et c'est vrai qu'autour des aidants,
20:04 il y a eu pas mal de choses de faites,
20:05 il y a eu un plan qui a été mis en place,
20:07 mais on pourrait encore en faire plus, aller plus loin.
20:11 - Merci en tout cas beaucoup,
20:12 Audrey Stoes, directrice du Relais d'Espace Singulier.
20:16 Et dans quelques instants,
20:18 on ira voir les infirmières en colère.
20:20 Alors, on les connaît bien,
20:22 Alexandra Averret, présidente de ce collectif,
20:24 infirmières libéraux.
20:25 Pas mal de choses à dire aussi,
20:28 et c'est un engagement au quotidien,
20:30 c'est un métier très très compliqué,
20:31 mais très très très important pour nous.
20:34 Et puis on ira voir un petit peu notre chouchou,
20:36 qu'est-ce que vous voulez qu'on vous dise.
20:38 Forcément, on vous en parle depuis plusieurs semaines.
20:41 C'est un peu l'un de nos coups de cœur,
20:44 Fabrice Goldstein qui sera avec nous.
20:46 La Belle Étincelle, vous savez, c'est ce lieu d'inclusion
20:49 pour le coup, des personnes en situation de handicap.
20:52 C'est un restaurant, il nous manque, allez,
20:54 4000 euros pour pouvoir réunir cette somme
20:57 et pérenniser ce restaurant qui est indispensable.
21:00 On en parle dans un instant.
21:01 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
21:04 19h20, des vraies voix citoyennes.
21:07 Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
21:09 Avec des sujets très importants,
21:11 c'est les sujets de l'engagement, de la citoyenneté.
21:14 Avec Aurélie Gros qui est avec nous,
21:16 l'une des cofondatrices avec Stéphane Pelé du G500,
21:19 cette ONG citoyenne,
21:21 pour porter finalement des actions
21:24 auprès des membres du gouvernement
21:26 et pour expliquer, taper à la porte en disant
21:29 "Les gars, nous on a des bonnes idées sur le terrain Aurélie".
21:31 On a plein d'idées, c'est surtout les associations
21:34 qui portent des bonnes idées sur le territoire,
21:37 qui ont des solutions concrètes, en fin de compte,
21:39 pour changer à l'image du collectif
21:43 des infirmiers libéraux en colère.
21:46 On a vu pendant quelques mois
21:49 un cercueil défiler dans toute la France.
21:52 On a vu des mesures concrètes
21:54 qui pouvaient rendre beaucoup plus attractives,
21:57 en fin de compte, cette profession.
21:58 Et on a l'impression que malgré les changements de ministre,
22:02 malgré les changements,
22:04 il y en a beaucoup de changements,
22:05 il y en a souvent des changements,
22:06 mais que quelque part, ces personnes ne sont pas forcément entendues.
22:09 Pourtant, ce sont des personnes qui vivent au quotidien leur profession,
22:12 qui connaissent les problématiques,
22:13 et surtout qui sont un véritable rempart
22:15 à la désertification médicale
22:17 qui touche tout le pays.
22:19 Et donc c'est pour ça qu'on est ravis, ravis, ravis.
22:21 - Et puis on parlait de lien social tout à l'heure.
22:24 Alexandra Verret, qu'on aime beaucoup,
22:27 présidente du collectif infirmiers libéraux en colère.
22:31 Bonsoir Alexandra.
22:32 - Bonsoir.
22:33 - On se demandait si elle était toujours en colère.
22:34 - Non, non, elle est toujours en colère.
22:36 - On l'a pas l'air.
22:37 - Elle met le sourire, c'est-à-dire qu'elle fait des efforts.
22:39 - Elle est en colère avec le sourire.
22:41 - Elle est avec nous.
22:42 Merci d'être avec nous Alexandra Verret.
22:44 On voulait vous prendre à l'antenne,
22:46 en même temps que notre coup de cœur,
22:48 parce que bien entendu, plus il y a de monde à l'antenne,
22:51 plus on aime ça,
22:52 avec Fabrique Goldstein, qui est avec nous,
22:54 de la Belle est un ciel.
22:55 Bonsoir Fabriques.
22:56 - Bonsoir.
22:57 - Bonsoir.
22:58 - Bonsoir à vous.
22:59 - Et Fabriques, on n'en a pas terminé avec vous.
23:01 On vous a dit que tant que cette cagnotte de 80 000 euros
23:06 ne serait pas complète,
23:08 qui vous permet de garder à flot ce restaurant,
23:12 pour le coup, avec du personnel en situation de handicap,
23:18 on vous tendrait notre micro.
23:20 - C'est super adorable.
23:22 Mais j'ai quand même de bonnes nouvelles.
23:24 Parce que là, en fait,
23:26 on est très heureux,
23:28 parce qu'on n'était plus qu'à 2600 euros de notre objectif.
23:33 Et il y a un don qui n'apparaît pas pour vous,
23:37 mais qui apparaît sur notre compte.
23:39 On a un particulier qui a été extrêmement généreux
23:41 et qui nous a fait un don de 2000 euros.
23:43 Donc on est jusqu'à...
23:45 Maintenant, je crois qu'on a 600 euros de notre objectif.
23:47 - Ah, moins que 600 euros !
23:49 - 600 euros de notre objectif.
23:51 - On est super heureux.
23:52 - Mais c'est énorme.
23:53 - Oui, ça nous fait vraiment repartir sur des super bases.
23:56 En fait, on est un peu fou,
23:58 parce que là, du coup, nous, on se dit
24:00 qu'on va partir sur un nouveau projet d'ouverture.
24:02 Alors, je sais que celui-là a été consolidé,
24:04 mais on est déjà en train de réfléchir à ce dérivement.
24:06 Il y a d'autres restaurants comme la Belle Étincelle.
24:08 - Ça veut dire qu'on va vous avoir encore au téléphone.
24:10 Ça, je le sens.
24:12 - Alors, normalement, quand il est à 80 000 euros,
24:15 il est obligé de venir avec toute l'équipe en plateau.
24:17 - C'est ça.
24:18 - On est obligé de les voir en vrai.
24:20 - Tout, tout, tout, tout.
24:21 - Je peux ramener les jeunes, effectivement.
24:23 - Fabrice, l'intérêt aussi de cette interview,
24:26 c'est de redonner l'espace sur lequel on peut donner des petits sous-sous.
24:31 - Absolument.
24:32 Alors, vous allez sur le site HelloASSO,
24:35 H-E-2-L-O, ASSO, A-2-S-O,
24:38 et vous tapez la Belle Étincelle en lien.
24:40 Vous arriverez sur "7 brillés, la Belle Étincelle".
24:43 Et voilà, c'est là que vous pourrez nous aider à finaliser notre campagne.
24:48 Si on dépasse les 80 000, ce ne sera pas perdu,
24:51 parce que, comme j'explique, le modèle, il est toujours compliqué à équilibrer.
24:54 Ce n'est pas simple.
24:55 Mais ça nous intéresse même à 6000 fois pour ce montant de pouces,
24:59 parce que vraiment, on est heureux d'arriver enfin à…
25:02 - Ça veut dire que c'est un restaurant de combien d'équipiers, aujourd'hui, Fabrice ?
25:06 - Alors, il y a 12 salariés et il y a 8 équipiers en situation de handicap.
25:10 - D'accord.
25:11 - Donc, c'est beaucoup, c'est 8 CDI.
25:12 Donc, je pense qu'un restaurant comme ça,
25:15 il pourrait fonctionner sur 5 ou 6 salariés.
25:17 Et nous, on en a 12, dont 8.
25:19 Donc, c'est un peu particulier.
25:21 Ils ne font pas le service…
25:23 Enfin, il y en a qui font soit le service du midi, soit le service du soir.
25:26 Et on n'est pas ouverts tous les soirs.
25:27 On n'est ouverts que trois heures par semaine, le mardi, le mercredi et le jeudi.
25:31 - Et le plat de référence, finalement, de la Belle Etincelle ?
25:35 - C'est de la cuisine du marché, donc ça change tout le temps.
25:39 Voilà, tous les 15 jours, vous avez de nouveaux plats.
25:42 Mais c'est bistronomique en termes de cuisine.
25:44 C'est super.
25:45 Je ne sais pas si vous voulez…
25:46 J'ai déjeuné cette semaine et j'ai déjà oublié.
25:50 En général, la cuisson du poisson est exceptionnelle.
25:53 C'est souvent des barres avec une…
25:55 - À 19h35, ça nous donne très envie.
25:58 - Je me sentais Cécile partie dans un imaginaire.
26:02 - J'imagine des saucissons, des trucs de fou.
26:04 C'est de la dingue.
26:06 - Un maquo animatrice est un tube digestif en bulle en France.
26:08 C'est ce qu'elle dit de voix d'habitude.
26:10 - C'est l'hôpital qui se fout de la charité, monsieur Phil Demina.
26:13 - Ce ne sont pas les infirmières en colère,
26:14 ce sont des animatrices en colère.
26:16 - Merci en tout cas Fabrice Goldstein.
26:18 - Merci.
26:19 - On vous rappelle, ça s'appelle Hello Assault.
26:22 Vous allez dessus et c'est la belle étincelle.
26:25 Il reste 600 euros.
26:28 On va les aider.
26:29 On va continuer à les aider.
26:30 Et on se tient au courant, bien entendu.
26:32 - D'accord.
26:33 Merci beaucoup.
26:34 - Merci d'avoir été avec nous.
26:36 - C'est la drame.
26:37 - Merci en tout cas.
26:38 Et Alexandra Verret est avec nous,
26:39 présidente du collectif Infirmiers Libéraux en colère.
26:41 Aurélie Grosse est un peu…
26:43 C'est important d'en parler,
26:45 parce que c'est une profession aujourd'hui
26:47 qui souffre et pourtant,
26:48 elle est tellement indispensable.
26:50 - Elle est tellement indispensable.
26:51 Et quand on sait que la santé
26:53 est la première préoccupation des Français,
26:55 on se demande qu'est-ce qu'attend le gouvernement
26:57 pour faire quelque chose pour la santé.
26:59 En fin de compte, peut-être demander aux Français
27:01 quel système de santé ils souhaitent réellement.
27:04 On voit aujourd'hui, en fin de compte,
27:06 une privatisation de la santé,
27:08 une américanisation de la santé.
27:10 Aujourd'hui, quelqu'un qui veut se soigner,
27:12 soit passe à des mutuelles
27:14 et peut se soigner convenablement.
27:16 Et à côté de ça, on a des villages entiers
27:18 où il n'y a plus de médecins, etc.
27:19 Et on a les infirmiers libéraux.
27:21 Et les infirmiers libéraux, mine de rien,
27:23 ont parlé tout à l'heure de personnes isolées.
27:25 Mais heureusement qu'ils sont là.
27:27 Sinon, dans les villages,
27:28 les gens seraient totalement perdus,
27:30 ils ne se soigneraient plus.
27:31 Aujourd'hui, c'est ces gens-là
27:33 qui font rempart à la désertification médicale.
27:35 Et à côté de ça, ils font des milliers de kilomètres,
27:37 leur salaire n'est pas revalorisé,
27:39 l'essence augmente, le salaire n'est pas revalorisé.
27:41 - Et quel que soit le temps, le climat,
27:43 bien entendu, ça c'est important.
27:45 - Tout à fait.
27:46 - On va en parler avec Alexandra Verret,
27:49 présidente de ce collectif,
27:50 donc les infirmiers libéraux en colère.
27:52 Bonsoir Alexandra, merci d'être avec nous.
27:54 - Bonsoir.
27:55 - D'abord, une belle année,
27:56 parce que c'est bien de repartir sur des objectifs.
27:59 À venir, aujourd'hui, l'état des lieux
28:02 de ce métier, en tout cas de cette profession,
28:06 c'est quoi ?
28:07 - Alors, bon, déjà, bonsoir à tous
28:09 et surtout merci pour votre invitation,
28:11 parce que malheureusement, les infirmiers libéraux,
28:13 on n'a pas très souvent la parole
28:15 et c'est un de nos grands regrets.
28:17 Aujourd'hui, le climat chez les infirmiers libéraux,
28:21 il est plus qu'en berne.
28:23 Il faut savoir que sur le dernier audit
28:25 de la profession qu'on a fait,
28:26 il y a quand même 58% des infirmiers libéraux
28:28 qui vont arrêter, c'est-à-dire 58%,
28:30 ils vont raccrocher la blouse,
28:31 ils vont fermer leur cabinet
28:32 et on est à peu près 125 000 sur le territoire.
28:34 Je vous laisse imaginer le trou dans la raquette,
28:36 à savoir que le maillage territorial,
28:39 il est quand même assuré par les infirmiers libéraux.
28:41 On est encore une des dernières professions
28:43 à se déplacer au domicile des patients
28:45 et si demain, ces infirmiers libéraux
28:47 ne se déplacent pas, alors qu'on soit
28:49 sur une zone urbaine ou sur une zone rurale,
28:52 clairement, on va avoir des grosses problématiques
28:56 de santé.
28:57 Comme vous le soulignez tout à l'heure
28:58 de façon très juste, au-delà des soins,
29:01 on est aussi des lanceurs d'alerte,
29:02 on est aussi des...
29:04 on repère les situations en risque,
29:06 on repère les situations de grande précarité
29:08 et si demain, l'infirmier n'intervient plus,
29:11 il n'y aura plus personne pour lancer ces alertes,
29:13 il n'y aura plus personne aussi pour faire intervenir
29:15 que ce soit l'état social,
29:16 que ce soit le médecin traitant
29:17 ou même le 15,
29:18 ou même d'autres organismes,
29:19 en fait, il n'y aura plus personne,
29:21 parce que ce maillon, il va disparaître.
29:23 - Alors, comment a été créé votre collectif ?
29:26 Quand et comment ?
29:28 - Alors, nous, en ce moment,
29:30 on est un petit peu récents,
29:31 je fais partie aussi du collectif Santé en danger
29:35 dirigé par Arnaud Trich
29:37 depuis quelques années.
29:38 Nous, c'est venu...
29:40 c'est né en décembre 2022,
29:42 exactement à Carré-Loué, dans le 13,
29:45 suite à une...
29:46 - Chez Jean-Pierre Foucault ?
29:47 - Oui !
29:48 - Chez Jean-Pierre Foucault,
29:49 exactement à côté...
29:51 - C'est pour ça qu'on passe une chaque fête soirée !
29:53 - On va passer une chaque fête soirée
29:55 et vous noterez quand même
29:56 que je me suis mise aux couleurs de la radio.
29:57 - C'est vrai, merci beaucoup !
29:58 - Merci beaucoup !
29:59 - Pas beau !
30:00 - Jusqu'aux petits détails !
30:01 - Oui, bien sûr !
30:02 - T'es née suite au reportage d'Élise Lucet
30:06 qui nous a fait clairement passer pour des fraudeurs
30:09 alors qu'on est tout sauf des fraudeurs.
30:10 On est sur le terrain 7 jours sur 7,
30:12 24 heures sur 24,
30:13 sur tout le territoire français et d'outre-mer.
30:15 On travaille déjà gratuitement
30:17 sur à peu près 25% de notre temps de travail
30:19 parce que beaucoup d'ACME ne sont pas pris en charge
30:21 par l'assurance maladie,
30:22 mais ils sont indispensables.
30:24 Et du coup, on s'est dit
30:25 "Bon, ça va pas être possible."
30:26 Donc la gronde a grandi
30:30 et puis après elle s'est étendue
30:31 à un département, à une région,
30:32 et puis maintenant c'est la France entière
30:34 et c'est aussi la France des dons-sommes.
30:37 Aujourd'hui, on est en association.
30:39 On a une association
30:40 qui a été déposée en janvier 2023.
30:42 Donc on va fêter nos un an d'existence
30:45 et on est suivis par plus de 15 membres.
30:49 Aujourd'hui, les compteurs sont exactement
30:51 à 16 200 personnes qui nous suivent
30:54 et qui nous encouragent quotidiennement
30:56 et qui partagent aussi cette colère.
30:58 - Ça représente combien aujourd'hui
31:00 d'infirmières et d'infirmiers
31:03 aujourd'hui en France ?
31:06 - Alors, sur le dernier rapport,
31:09 le dernier comptage,
31:10 on était à peu près 125 000.
31:12 Alors, ça varie toujours.
31:14 Vous savez que le gouvernement,
31:15 il y a toujours plus ou moins 10%.
31:16 Donc on était 125 000.
31:18 125 000, si on est 58% arrêtés...
31:22 - Oui, c'est ça.
31:24 Alexandra, est-ce que, justement,
31:26 je rebondis sur ce que vous dites,
31:28 est-ce qu'il y a des gens qui abandonnent
31:30 aujourd'hui en disant le métier ?
31:32 - Oui, tous les jours, des infirmiers,
31:34 des plaques, alors pour des raisons diverses.
31:36 Alors un, c'est l'épuisement.
31:38 Deux, c'est surtout l'injustice
31:40 parce qu'on a quand même...
31:42 On vient de passer,
31:43 je ne sais pas si vous en êtes aperçu,
31:45 on vient de passer un truc
31:46 qui s'appelle une pandémie de Covid.
31:48 - Ça nous avait échappés.
31:50 - Ça nous avait échappés.
31:52 Il semblait aussi que c'était un détail.
31:53 En tout cas, ça a échappé à nos gouvernances.
31:55 Ça, c'est une certitude.
31:57 On était déjà engagés sur le territoire.
31:59 Le Covid, il a fallu faire encore plus.
32:02 En faire encore plus.
32:03 Ne surtout pas envoyer les patients à l'hôpital.
32:05 Il faut réserver l'hôpital, justement,
32:06 aux patients atteints du Covid
32:08 sur des formes graves.
32:09 Donc il fallait libérer des lits.
32:10 Et on nous a demandé de faire
32:11 deux fois plus d'efforts.
32:12 Donc on a travaillé deux fois plus.
32:13 Et on pensait quand même, à juste titre,
32:15 d'avoir une certaine reconnaissance.
32:17 Alors oui, on a été applaudis.
32:19 Ça a été sympa.
32:20 Mais quand on a voulu payer nos factures,
32:22 URSAF et Carrefour Impôt,
32:23 avec les applaudissements,
32:24 ils n'ont pas été d'accord.
32:25 Et Bercy non plus.
32:26 Il y a une Ségur de la Santé qui a été faite.
32:28 Le Ségur de la Santé a été fait essentiellement
32:31 pour les agents hospitaliers.
32:33 Les agents de structure de soins, en tout cas.
32:37 Et toute la médecine de ville.
32:39 Quand je dis la médecine de ville,
32:40 c'est dans sa grande globalité.
32:41 Que ce soit les médecins, les infirmiers,
32:43 les sages-femmes, les kinés.
32:45 En gros, tous les professionnels
32:46 qui interviennent en ville,
32:47 alors eux, ils n'ont pas du tout été
32:49 oui concertés et certainement pas inclus.
32:52 Et pas du tout revalorisés.
32:53 Donc ça, on trouve ça particulièrement injuste.
32:55 Ça a été une période qui a été
32:57 relativement difficile pour nous.
32:59 Et on attendait quand même quelque chose.
33:01 Et puis surtout, c'est qu'on s'est battus.
33:03 On s'est battus aussi pour la vaccination.
33:05 On a fait des permanences au cabinet.
33:07 On a fait des tournées spéciales vaccination.
33:10 Dépistage.
33:11 On a doublé, voire triplé nos heures de travail.
33:13 On va en parler justement.
33:14 Vous ne bougez pas Alexandra.
33:15 Il faut qu'on fasse une petite pause.
33:17 On va revenir et on va essayer de comprendre
33:19 combien vous gagnez
33:20 et combien il vous reste surtout.
33:21 Parce que ça, c'est important.
33:22 Il faut qu'on en parle.
33:23 Alexandra Averret,
33:24 présidente du collectif des infirmiers libéraux en colère.
33:26 On en parle dans un instant.
33:27 On fait une petite pause.
33:28 A tout de suite.
33:29 On voit dans les textes de loi
33:31 qui sont en train d'être préparés
33:33 et dans toutes les mesures qui sont prises actuellement
33:36 qu'on est en train de privatiser la santé.
33:39 Ce qui du coup n'assurera pas un accès aux soins
33:43 de façon égalitaire pour tous
33:45 et notamment pour les zones rurales.
33:47 On parle des infirmiers, infirmières libéraux,
33:51 libérales en colère.
33:53 Alexandra Averret est avec nous.
33:54 La présidente, merci en tout cas d'être avec nous.
33:57 Aurélie Gros, ce qui était important peut-être,
33:59 c'est d'expliquer finalement tous les frais
34:03 et finalement ce que ça vous rapporte, Alexandra.
34:06 Parce que c'est ça aussi.
34:08 C'est que quand on fait ce que ça coûte,
34:10 la fatigue, la pénibilité
34:12 et finalement pour un résultat
34:14 qui n'était quand même pas de revalorisation,
34:17 finalement personne vient vers vous en vous disant
34:21 "on va vous considérer un petit peu",
34:23 on peut comprendre que certains lâchent l'affaire.
34:26 Vous l'avez bien souligné.
34:29 Non seulement il n'y a pas eu de revalorisation financière,
34:32 en fait il faut savoir que notre dernière augmentation date de 2009,
34:35 c'est en montée en 2024.
34:37 L'inflation est passée par là.
34:39 Et puis surtout c'est qu'il y a un mépris institutionnel,
34:41 c'est-à-dire que dans toutes les discussions
34:43 qui ont lieu aujourd'hui au gouvernement,
34:45 les infirmiers libéraux n'en font pas partie.
34:47 Ça aussi c'est une injustice qui nous agace fortement.
34:52 Quand on parle d'inflation,
34:54 on s'est amusé à faire des chiffres,
34:56 on va prendre un exemple tout bête,
34:58 quand on voit les carburants,
35:00 je prends l'augmentation de 2018 à 2023
35:02 parce qu'avant vous allez avoir peur,
35:04 on est à plus de 34% d'augmentation.
35:06 Quand on prend les gants,
35:08 accessoirement on travaille avec des gants,
35:10 on est à plus de 83% d'augmentation entre 2018 et 2023.
35:15 Il faut savoir que tous ces coûts de fonctionnement,
35:17 alors que ce soit sur le soin ou que ce soit sur le cabinet,
35:20 on n'a pas le droit de les répercuter sur les zones horaires.
35:23 On a des zones horaires qui nous sont fixées par l'assurance maladie
35:26 et tout ce qui est en suce,
35:28 on suce pour le prix,
35:30 en fait on ne peut pas le répercuter.
35:32 Covid étant passé par là,
35:34 forcément on a augmenté nos consommations de gènes alcooliques,
35:36 on a augmenté nos consommations de gants.
35:38 Tout ça, pour nous, ça a été de la trésorerie qui a été perdue
35:41 et qui aujourd'hui fait qu'il y a certains soins qui ne sont plus rentables,
35:45 qui ne sont plus rentables, ce n'est même pas une histoire de rentabilité,
35:47 c'est qu'aujourd'hui il y a des soins qui nous coûtent.
35:49 Quand vous avez des infirmières qui sont en zone rurale et en zone montagne
35:52 et quand vous avez vu ce fameux tweet de Lucie,
35:55 il faut savoir que ça va lui coûter plus cher d'aller faire sa prise de sang
35:59 que de ne pas la faire.
36:01 Donc il y a un moment donné,
36:03 on est des entreprises comme tout entreprise,
36:06 on va être obligé de faire du tri dans les patients,
36:09 pour nous c'est complètement intolérable et inacceptable.
36:12 Et surtout, on a une conscience, on est soignants,
36:17 on mérite quand même de vivre de notre travail et de ne pas travailler à perte,
36:22 il me semblait qu'en plus c'était interdit en France de travailler à perte.
36:25 Voilà, donc ça c'est ce qu'on fait assez régulièrement.
36:29 Mais surtout, on va plonger des gens dans une grande précarité
36:33 parce qu'ils n'auront plus accès aux soins.
36:35 Et c'est ces gens-là qui sont les plus fragiles,
36:37 demain ils n'ont plus d'infirmières, ils n'ont déjà plus de médecins
36:39 parce qu'il y a un désert médical.
36:41 Mais là aussi, on est en train d'ouvrir la grande brèche des déserts paramédicaux
36:45 et clairement, l'accès aux soins,
36:47 alors je ne parle même pas d'égalité,
36:49 je ne parle même pas d'équité,
36:51 mais on va parler d'équité,
36:53 il n'y a même plus d'équité d'accès aux soins aujourd'hui sur le territoire français.
36:56 Et il y a quelques temps, on se souvient,
36:58 puisque vous avez fait la une des journaux,
37:00 vous aviez porté un cercueil noir portant l'inscription
37:03 "À nous regretter infirmiers libéraux morts par négligence de l'État"
37:08 qui a donc fait le tour de la France
37:10 et qui a récolté un certain nombre de doléances écrites par les manifestants
37:16 et vous deviez le déposer devant le ministère en octobre,
37:19 alors bon, avec les changements, etc.
37:21 J'imagine que vous avez essayé en tout cas de porter vos idées auprès de nos décideurs.
37:26 Est-ce que vous avez été entendus ?
37:28 Est-ce que vous avez été reçus ?
37:30 Est-ce qu'il faut qu'on vous emmène au ministère avec nous ?
37:33 On y va ? On y va demain ?
37:35 Il y a une nouvelle ministre ?
37:37 Et on essaye de porter des choses ?
37:39 Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous ?
37:41 Et une nouvelle ministre déléguée.
37:43 Et comment on peut faire en fin de compte ?
37:45 Parce que vous avez des propositions concrètes, vous, à faire.
37:47 Oui, alors on voit quand même que c'est un peu la chaise musicale,
37:50 les chaises musicales ministérielles.
37:52 On change quand même régulièrement de ministre,
37:54 ce qui ne permet pas d'avoir un plan santé pérenne
37:57 parce que quand on change à peu près tous les 18 mois de ministre,
38:00 ça change de mouvance aussi à chaque fois.
38:03 Donc on a du mal à avoir une continuité dans la réception de notre discours auprès de nos tutelles.
38:10 Les propositions, on en a plein.
38:13 Déjà, il y a quelque chose qu'on n'arrive pas du tout à comprendre,
38:16 c'est qu'aujourd'hui on est dans l'ère du domiciliaire,
38:19 on est dans l'ère du virage ambulatoire,
38:21 on est dans l'ère du bien vieillir à domicile,
38:23 on est aussi dans l'ère de mourir à la maison.
38:25 Les gens ont le droit de vouloir mourir à la maison,
38:27 on fait des soins palliatifs à la maison.
38:29 Il faut savoir qu'une grande partie des soins qui sont faits à l'hôpital
38:32 peuvent être faits aussi à domicile.
38:34 J'aime bien aussi reposer le contexte,
38:38 c'est-à-dire qu'aujourd'hui le plus grand hôpital de France, ça reste la ville.
38:42 On a du mal à comprendre qu'on n'investisse pas cette sphère de la médecine de ville,
38:47 alors qu'elle soit pareille pour les sages-femmes,
38:49 pour les infirmiers, pour les kinés, pour les médecins.
38:51 On ne comprend pas qu'on soit négligé.
38:53 On nous fait des plans santé, ok,
38:55 mais jamais on ne va valoriser le travail qui est déjà fait au quotidien
38:58 par tous ces hommes et toutes ces femmes qui donnent le meilleur de même quotidiennement.
39:02 Ça, ça n'existe pas.
39:03 Clairement, cette sphère est complètement invisible.
39:08 Donc ça, on a du mal à comprendre.
39:10 Et puis...
39:11 Il nous reste 40 secondes, Alexandre.
39:14 On a du mal à comprendre qu'il ne se passe pas quelque chose,
39:17 malgré toutes nos auditions qu'on a eues à l'Assemblée nationale.
39:20 On ne comprend pas qu'il n'y ait pas un vrai plan santé
39:22 avec l'intégration entière et complète de la médecine de ville à tous ces niveaux.
39:27 Vous savez quoi, Alexandra, ce qu'on va faire,
39:29 c'est qu'on va vous faire revenir,
39:31 pour vous donner encore un peu plus de temps,
39:34 si vous le permettez Aurélie,
39:36 et si vous le permettez Philippe,
39:37 on va vous faire revenir et on va détailler ce dont vous avez besoin exactement
39:42 et qu'est-ce que vous préconisez pour pérenniser ce métier.
39:48 J'ai envie de dire cet engagement,
39:50 parce que là on a dépassé l'expertise, le métier.
39:53 On est vraiment dans l'engagement et dans l'humain.
39:55 Donc il faut qu'on vous aide et il faut qu'on...
39:58 Et on va prendre rendez-vous avec les décideurs
40:00 et on va vous emmener avec nous.
40:02 Et c'est ça.
40:03 Il y a juste une chose qu'ils nous ont accordée,
40:05 alors là c'était l'insulte suprême,
40:07 c'est qu'ils augmentent nos tarifs de déplacement.
40:09 Donc on va passer de 2,50€ à 2,75€.
40:12 Donc on a pris 25 centimes.
40:14 Oui, je sais.
40:16 Bon allez, on va s'occuper de vous.
40:19 On va s'occuper de vous, on ne va pas vous laisser comme ça.
40:21 En tout cas on vous donnera le micro.
40:22 On créera beaucoup plus fort que les autres.
40:24 Merci beaucoup Alexandra Véret d'avoir été avec nous,
40:28 présidente du collectif des infirmiers libéraux en colère.
40:31 Et on remercie bien entendu, qui était avec nous tout à l'heure,
40:34 Audrey Stoss, directrice du relais d'espace singulier.
40:37 Merci Aurélie Gros.
40:38 Merci à vous.
40:39 Merci d'avoir été avec nous.
40:40 Merci Philippe David aussi.
40:42 Merci à notre équipe.
40:43 On vous retrouve demain aux alentours de 17h.
40:45 Demain 17h ?
40:46 Tout juste.
40:47 Et merci à Stéphane Pelé de ne pas être venu.
40:49 Il faut le dire quand même.
40:50 Et puis malheureusement on n'aura plus le temps.
40:54 Passez une très bonne soirée.
40:55 On vous embrasse et on vous retrouve demain à 17h.
40:57 Salut à tous.

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