• l’année dernière
Les Vraies Voix Citoyennes avec Julien GOUPIL, directeur d’Empreintes Citoyennes et Daniel TRIBET, président des Papillons Blancs de l’Essonne.
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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2023-10-09##

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Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes, Aurélie Gréaud, Stéphane Pellet.
00:08 Bienvenue dans les vraies voix citoyennes, vous les connaissez maintenant, c'est un peu l'oreille et Ardy de la citoyenneté.
00:14 Aurélie Gréaud et Stéphane Pellet.
00:17 Plutôt se tourner chargé, moi j'aurais dit. Et ils chanment très bien, eux deux d'ailleurs.
00:21 Comment ça va, nos amis du G500, cofondateurs de ce sommet citoyen, ça va Stéphane ?
00:26 Super bien, super bien, vu que je vous vois, vous êtes déjà beau naturellement, mais dans un studio comme ça...
00:32 C'est magnifique, c'est beau, c'est beau, ça donne envie, vous êtes jaloux.
00:36 C'est un peu le vôtre aussi, tous les lundis.
00:38 Comment ça va sinon ?
00:40 Oui, vous l'inaugurez, oui.
00:41 Voilà, vous l'inaugurez, exactement.
00:43 Au sommaire de cette émission, une époque marquée par une défiance accrue envers les institutions,
00:50 une constante demeure, la confiance des français en leur maire, stagnant autour de 70% depuis deux décennies.
00:55 Cette confiance s'accompagne d'un attachement profond à la commune, perçu comme un bastion de la démocratie,
01:00 et un refuge contre la crise démocratique.
01:03 Julien Goupil est avec nous, directeur d'empreintes citoyennes.
01:06 On va en parler, bien entendu jusqu'à 20h.
01:09 700 000 français sont concernés par des déficiences intellectuelles, un enjeu sociétal majeur
01:14 qui a vu des avancées notables grâce à l'effort conjoint des secteurs sanitaires, associatifs et politiques.
01:19 Ces synergies ont ouvert des espaces d'inclusion croissants pour les personnes affectées.
01:23 Daniel Tribet, une figure emblématique des papillons blancs, nous accompagne pour une exploration approfondie
01:28 de cette dynamique en évolution.
01:30 Bienvenue dans les vraies voix citoyennes.
01:32 Stéphane Pelé, concernant forcément ce sentiment accru d'agacement, d'énervement,
01:46 et surtout pas à l'encontre des maires aujourd'hui.
01:49 - Et oui, c'est eux qui restent quand même les élus préférés des français.
01:53 C'est pour ça qu'on est particulièrement heureux d'accueillir Julien Goupil,
01:57 alors d'accueillir dans un très très beau studio de Sud Radio.
02:00 Désolé, nous on vient d'arriver, donc on est tout heureux de vous accueillir.
02:05 Vous portez une démarche positive sur la citoyenneté en particulier
02:08 pour maintenir ce lien essentiel entre les citoyens, les territoires et bien sûr les communes,
02:13 donc on l'a dit, qui sont la cellule de base de la démocratie.
02:16 Alors en ce mois d'octobre, vous lancez à nouveau votre initiative
02:19 "Label des villages et villes citoyennes",
02:22 mais avant qu'on rentre dans le détail et que vous nous expliquiez comment ça fonctionne,
02:26 on aimerait bien justement comprendre comment est née "Empreintes citoyennes",
02:30 ce mouvement, cette association importante.
02:32 Je crois que vous êtes de plus de 700 communes rattachées à votre mouvement,
02:36 donc que vous nous expliquiez qu'est-ce qui s'est passé pour déclencher cette initiative.
02:39 - En tout cas bienvenue à Sud Radio. - Bienvenue.
02:41 - Merci d'être avec nous. - Merci de cet écran.
02:45 Donc oui, en effet, "Empreintes citoyennes" fête ses 10 ans l'année prochaine, en 2024.
02:50 En 2014, nous on suit un petit peu le rythme des élections municipales,
02:56 en 2014 on crée l'association avec un premier baromètre,
03:00 qui va auprès des élus pour identifier justement, des élus locaux évidemment,
03:04 pour identifier comment ils organisent justement cette dynamique citoyenne à l'échelle des communes.
03:09 Parce que on considère que c'est une compétence de la ville,
03:13 c'est-à-dire que où est-ce que naît mes premiers engagements citoyens,
03:17 puisque c'est un petit peu aussi la conséquence d'un parcours d'engagement évidemment,
03:21 et bien c'est à l'échelle de ma rue, c'est à l'échelle de mon quartier.
03:24 Et moi j'habitais à Rambouillet, donc c'était Gérard Larcher qui était maire à l'époque de ma ville,
03:29 et qui m'a permis à l'époque de créer le journal pour les 15-25 dans ma commune.
03:33 Donc c'est vraiment là où naît cette conscience, en fin de compte, du collectif,
03:37 pourquoi pas de l'intérêt général, on peut peut-être aller jusque là.
03:40 Donc l'idée c'était de se dire, comment est-ce que l'on peut accompagner les villes
03:44 déjà à reprendre conscience de cette compétence,
03:47 et comment on peut les accompagner à s'organiser,
03:49 politiquement, mais également opérationnellement dans les services.
03:53 - Vous avez monté un label pour ces communes,
03:58 mais je voulais revenir sur le début, ça veut dire qu'elles n'avaient pas conscience
04:02 que c'était à un moment donné leur rôle justement cette citoyenneté ?
04:05 - Alors je ne dirais pas ça, puisque si j'interroge un maire et que je commence à lui dire
04:09 "vous n'avez pas conscience que vous faites de la citoyenneté",
04:11 il va me dire "vous savez j'en fais tous les jours".
04:13 Donc évidemment qu'il y a une action citoyenne, et qui est parfois un petit peu diluée,
04:18 c'est-à-dire qu'on retrouve dans toutes les compétences,
04:20 et on oublie d'affirmer cette feuille de route,
04:23 et cette mise en récit aussi de la citoyenneté qui permet d'être plus inclusif,
04:27 plus mobilisateur, et de toucher l'ensemble des citoyens.
04:31 Parce que l'idée c'est de se dire qu'on vit dans une collectivité,
04:33 et qu'on a tous une part de responsabilité à jouer.
04:36 Mais encore une fois il faut que la gouvernance aussi nous permette justement de prendre notre place.
04:40 - Je trouve intéressant d'ailleurs dans votre démarche que vous n'opposiez pas les élus et les citoyens,
04:45 c'est-à-dire qu'il n'y en a pas là qui sont là pour remplacer les autres.
04:49 Alors moi je lis une petite liste rapidement.
04:51 Chanaz, L'Ecuyon, La Presqu'Île, L'Auduin, Le Tiche, Champagne sur Seine, Sainte-Terre, Saint-Paul de Tartas,
05:00 d'ailleurs on va peut-être partir tout à l'heure.
05:02 Et Julia quand on lit cette liste, on a un peu l'impression quand même que là où ça serait le plus fort,
05:07 la participation, ça serait plutôt dans les villages, et que ça se diluerait avec la taille des villes.
05:13 - Alors c'est un parti pris déjà de l'association que de ne pas ouvrir la démarche dans un premier temps aux villes
05:17 de plus de 80 000 habitants, puisqu'on croit fondamentalement au droit aux villages.
05:20 À cette inspiration aussi, parce que le lien social dans les villages il existe.
05:24 Donc autant disposer dans un premier temps de communes qui ont une vraie effervescence,
05:28 et qui sont une source d'inspiration pour les autres communes.
05:31 Et je me permets de revenir sur un élément que vous avez évoqué.
05:34 Cette citoyenneté évidemment, qu'il ne s'agit pas d'opposer le citoyen à l'élu,
05:38 puisque le citoyen c'est ce qui rassemble.
05:40 C'est ce qui rassemble, l'élu est citoyen, l'entreprise est citoyenne,
05:43 l'association est citoyenne, l'habitant est citoyen.
05:45 Donc c'est pas le citoyen contre le reste du monde, c'est ensemble nous sommes citoyens.
05:49 - Je vais même dire "et les vraies voix sont citoyennes".
05:51 - Et les vraies voix sont citoyennes en plus.
05:53 - Absolument. Quand vous rencontrez ces maires, en tout cas ces élus,
05:57 quel type de travail vous organisez avec eux ?
06:01 On va en revenir au label, mais c'est quoi vitalement,
06:04 pour identifier les espaces qui pêchent finalement ?
06:08 - On arrive souvent par le biais d'une problématique.
06:10 "Ah bah moi je veux développer le taux de participation aux élections."
06:13 "Ah bah moi je veux développer la participation citoyenne dans mon territoire."
06:16 "Ah bah moi je voudrais renforcer le bénévolat."
06:18 Et en fin de compte, tout ça ne sont que des formes d'engagement citoyen.
06:23 Donc l'idée c'est de placer le curseur un tout petit peu plus haut
06:25 et participons à développer une vraie culture de la citoyenneté,
06:28 tout en reconnaissant que je ne serai pas le même citoyen à Saint-Paul-de-Tartas,
06:31 ou à Bourges, ou à Orléans, ou à Lille,
06:35 puisque l'écosystème, les enjeux, l'histoire du territoire ne sont pas les mêmes.
06:39 Donc je vais avoir des formes d'engagement et qui vont m'appartenir en plus.
06:42 Il faut que j'ai une vraie souveraineté dans le choix de mon engagement citoyen.
06:45 - Oui parce que Stéphane, pardon Aurélie Gros.
06:48 - Non mais alors moi je me posais une question,
06:50 vous ne pensez pas que ça s'est aussi accéléré avec tout ce qui est réseaux sociaux,
06:53 toute l'information que les citoyens ont au quotidien ?
06:56 Est-ce que vous avez l'impression que les demandes en fin de compte des communes
06:59 évoluent avec aussi la façon qu'on a tous de communiquer au quotidien ?
07:04 Parce que nous sommes tous citoyens effectivement.
07:06 Donc est-ce qu'il y a des choses et des bonnes pratiques, en tout cas,
07:09 que vous pouvez conseiller aux communes dans votre action ?
07:12 - Oui alors déjà il y a des points de départ, il y a eu des catalyseurs de la démarche.
07:15 Moi j'aime bien dire qu'il y a dix ans, lorsqu'on a lancé l'association
07:18 "Développer la culture citoyenne", on m'appelait l'éolienne.
07:21 C'est celui qui brasse du vent, qui ne sert pas à grand chose.
07:24 - Si l'été c'est bien, c'est bien.
07:27 - En plus ça produit de l'électricité de temps en temps.
07:29 - Alors voilà, maintenant j'essaye de développer une forme d'énergie citoyenne quand même,
07:32 donc l'éolienne fonctionne.
07:35 Mais il y a vraiment eu l'effet du gilet jaune aussi,
07:39 c'est-à-dire qu'à un moment donné, comment est-ce qu'on renforce justement
07:42 la confiance dans le processus de décision et face à ces revendications ?
07:46 Bref, il y a eu plusieurs éléments en effet catalyseurs.
07:50 Pour nous la seule chose qu'on dit c'est, surtout il faut ouvrir la grande porte.
07:53 Et cette grande porte de se dire "on est une cité", au sens noble du terme.
07:57 Et c'est l'espace, on est un espace politique.
08:00 Ça c'est important aussi, de rétablir la notion politique sans être politicien.
08:04 La police, la vie de la cité. Et donc c'est de se réapproprier ces choses-là
08:07 et de les réaffirmer. Et ça a peut-être été un petit peu dilué ces dernières années.
08:11 - Est-ce que vous êtes pas, vous dites, on se refuse d'aller dans les villes
08:14 de plus de 80 000 habitants, un peu, les intervenantes de ce que
08:17 Christophe Guy lui appelle la France périphérique ?
08:20 Cette France un peu oubliée ?
08:22 - Alors ce que je voudrais pas c'est tourner le dos aux autres communes.
08:25 Ce que je veux c'est aussi surtout faire en sorte que les villages et les petites villes
08:28 puissent se retrouver dans la démarche. Et donc partir avec elles
08:31 dès le démarrage de l'aventure. Nous on n'est pas dans une urgence
08:34 par rapport à ça. On sait très bien que cette transition citoyenne
08:37 qui est en train de s'installer dans les territoires, elle est progressive.
08:40 Donc c'est pour ça que dans un premier temps on a voulu
08:43 privilégier justement ces petites communes. Mais évidemment,
08:46 et là c'est ça qu'on va avoir de très très intéressant dans les années à venir.
08:49 C'est comment la France urbaine,
08:52 la France périphérique, la France rurale,
08:55 la France du village, la France de la proximité
08:58 va pouvoir inspirer ces métropoles. D'ailleurs dans les grandes villes,
09:01 on réfléchit à redéfinir à l'échelle des quartiers cet esprit village.
09:04 Donc fondamentalement, je crois que le village a de belles années
09:07 devant lui pour inspirer justement les grandes villes.
09:10 - Et bien vous savez quoi, on va faire une petite pause. On va revenir dans
09:13 quelques instants. Je crois qu'on a un témoin
09:16 qui va parler sur ce sujet, en tout cas l'évoquer.
09:19 Et puis vous nous expliquerez comment, finalement, qu'est-ce qu'il faut
09:22 remplir pour obtenir ce label. Parce qu'on a énormément
09:25 de maires un petit peu partout en France qui nous écoutent.
09:28 Ce serait intéressant de le déployer. On en parle
09:31 dans quelques instants. Merci d'être avec nous. On est avec Stéphane
09:34 Pellet, Roligro, du sommet, le G500.
09:37 A tout de suite jusqu'à 20h.
09:40 Les vraies voies qui font bouger la France, 19h20,
09:43 les vraies voies citoyennes, Roligro, Stéphane Pellet.
09:46 - Nous avons engagé une large concertation
09:49 impliquant l'ensemble des habitants et des acteurs socio-économiques du territoire.
09:52 Cette concertation devra nous aider
09:55 dans notre réflexion à répondre à trois
09:58 questions majeures. Quel besoin ?
10:01 Pour quelle programmation ? Et sur quel emplacement
10:04 au sein de la ville ? A l'issue de cette séquence
10:07 participative, les services, les élus,
10:10 nous tous, pourrons mener les études et arbitrage
10:13 à la lumière de l'intérêt général.
10:16 - Les vraies voies citoyennes avec Stéphane Pellet et Roligro,
10:19 le G500, qui s'intéressent aujourd'hui à cette
10:22 association d'empreintes citoyennes.
10:25 On en parle avec le directeur de cette association,
10:28 Julien Goupil, qui était avec nous, pour revenir
10:31 pour ceux qui viennent de nous rejoindre, de cette
10:34 empreinte citoyenne liée aux petites communes,
10:37 enfin en tout cas aux moins de 80 000 personnes, si j'ai bien
10:40 compris, par ville, de se dire ce retour
10:43 à la citoyenneté, finalement, comment l'appréhender, même si
10:46 on la travaille au quotidien, et comment retrouver
10:49 du lien et comment s'en servir, surtout. C'est ça qui est important.
10:52 - Comment est-ce qu'on parvient à se dire qu'un habitant
10:55 qui est dans sa ville se dit "moi je suis citoyen, j'ai un rôle à jouer" ?
10:58 Comment on invite l'association, évidemment, elle a l'habitude
11:01 d'être l'actrice du territoire, mais même l'entreprise aujourd'hui s'intéresse
11:04 et même on transforme les entreprises en espaces
11:07 de démocratie et de promotion des valeurs républicaines
11:10 désormais. Donc il faut que ce soit une contagie
11:13 heureuse cette citoyenneté. - Alors on va directement sur le terrain
11:16 Stéphane Collet. - Exactement. On va retrouver une maire
11:19 c'est ça ? Qui est au téléphone
11:22 avec nous, la maire de Saint-Paul-de-Tartas.
11:25 - C'est joli Saint-Paul-de-Tartas. - Saint-Paul-de-Tartas.
11:28 - C'est pas dans les Landes, c'est dans la Haute-Loire, c'est ça ?
11:31 - D'être avec nous.
11:34 Est-ce qu'on vous a perdu ? Est-ce que vous êtes là ?
11:37 - Oui, oui, je suis là. Vous m'entendez ?
11:40 - Oui, très bien. Marie-Laure Meunier, merci d'être avec nous.
11:43 Donc maire de Saint-Paul-de-Tartas. Cette relation
11:46 à la citoyenneté, forcément c'est
11:49 la clé d'entrée d'un maire avec ses administrés
11:52 mais comment l'appréhender, comment la travailler, comment la renforcer
11:55 surtout ? - Alors c'est toute la difficulté
11:58 mais nous avons été là en 2020 et effectivement
12:01 on s'est vite rendu compte qu'il fallait se former
12:04 et avoir des outils. Et ce qui est intéressant avec le label
12:07 "Village citoyen" puisque nous nous sommes labellisés "Village citoyen"
12:10 depuis 2022, c'est que finalement l'association
12:13 "Empreintes citoyennes" nous donne des clés d'entrée et surtout une méthodologie
12:16 pour mieux comprendre comment organiser le dialogue
12:19 avec les citoyens.
12:22 - Votre vie là ? Allez-y. - Oui, ben finalement
12:25 nous, ce qui nous a vraiment intéressé, la première clé
12:28 d'entrée déjà c'est de mieux expliquer les institutions
12:31 parce qu'on se rend compte souvent que le citoyen connaît assez mal le fonctionnement
12:34 d'un conseil municipal et puis de rendre aussi plus transparent
12:37 plus visible les actions que l'on peut prendre
12:40 et l'étape d'après c'est d'arriver vraiment à
12:43 mettre en place des actions avec les citoyens.
12:46 - C'est de créer un partenariat en fait.
12:49 - Et pour finir Goupil, pour toutes ces maires qui nous écoutent
12:52 je crois qu'il y en a 36 000 qui nous écoutent tous les soirs.
12:55 - Un peu moins maintenant, c'est 35 000 et 4.
12:58 - Mais ceux qui ne sont plus, ils continuent à nous écouter.
13:01 Non, je plaisante, mais il y en a beaucoup qui nous écoutent. Ce label, en fait
13:04 il faut j'imagine remplir un formulaire avec un questionnaire précis
13:07 pour pouvoir y adhérer ? - Oui, l'idée en fin de compte
13:10 plus qu'un label, parce que c'est un outil de reconnaissance le label
13:13 il faut aussi apporter quelque chose d'un petit peu sexy aussi
13:16 qui permette aussi l'attractivité du territoire et un sentiment
13:19 de fierté aussi des habitants.
13:22 Il y a sept piliers en fin de compte
13:25 de thématiques, d'évaluations. Et l'évaluation est faite
13:28 par un comité d'éthique évidemment indépendant.
13:31 - Marie-Laure Meunier, vous êtes maire d'un village qui compte à peu près 200 âmes
13:34 comment on... parce que dans un village comme ça on connaît tout le monde
13:37 Madame Le Maire connaît absolument tout le monde, on ne peut pas dire le contraire
13:40 comment est-ce que les citoyens réagissent ?
13:43 - Alors, c'est vrai que ce qui est très intéressant
13:46 c'est que depuis un an on a lancé une grosse opération
13:49 déjà pour faire savoir que nous étions un village citoyen
13:52 avec le bulletin municipal et puis également avec des panneaux
13:55 il y a un sentiment de fierté, de se sentir citoyen justement
13:58 et de se dire que finalement chaque citoyen
14:01 est responsabilisé et peut participer à la vie de la cité
14:04 entre guillemets. Voilà, c'est ce qui est intéressant parce que
14:07 finalement le message que l'on porte c'est que nous n'avons pas beaucoup de moyens
14:10 pour la commune de Saint-Paul-de-Tartage c'est un secrétaire de mairie
14:13 20 heures par semaine et un agent municipal qui ne peut pas tout faire
14:16 parce que la commune est très très grande et nous n'avons pas les moyens
14:19 d'intervenir sur l'ensemble des choses. Donc ce que
14:22 chaque citoyen fait, par exemple rien qu'à roser une fleur
14:25 sur le domaine communal, tomber devant chez soi
14:28 signaler un défaut, un panneau qui est tombé ou etc.
14:31 c'est une action citoyenne qui doit être valorisée
14:34 et qui nous aide au quotidien à justement
14:37 mieux vivre ensemble. Donc c'est vraiment comment chaque citoyen
14:40 se responsabilise et à se réinvestir
14:43 dans la cité. - Madame la maire, vous avez
14:46 justement l'occasion de nous expliquer clairement, c'est ce que vous faites
14:49 que finalement les habitants ne sont pas des consommateurs
14:52 de services. La République, la démocratie, c'est pas un service
14:55 marchand, c'est un collectif
14:58 et ça je trouve que c'est magnifique dans votre projet. Nous on porte
15:01 une proposition, je vous la soumets comme ça en direct
15:04 on dit que pour les toutes petites communes ou les petites communes comme ça
15:07 il faudrait une fraction de personnel communal
15:10 qui soit inversement proportionnelle à la taille
15:13 parce que vous avez beaucoup de problèmes à régler
15:16 vous avez un territoire souvent assez grand et finalement
15:19 vous avez un ou une secrétaire de mairie, c'est complètement
15:22 d'émande. Imaginez que les habitants ne se rendent pas
15:25 compte que finalement ils vont se retrouver avec des services forcément un petit peu
15:28 limités et par contre à l'inverse vous avez des
15:31 grandes villes où ils ont des cabinets du maire
15:34 pléthoriques, ils ont des directeurs généraux en veux-tu en voilà
15:37 et nous on trouve que c'est un peu d'émande. Qu'est-ce que vous pensez de cette idée ?
15:40 - Moi pour tout vous dire, ce qui m'a profondément
15:43 choqué au début de mon mandat, c'est que les habitants avaient tendance
15:46 à se poser avec une posture du "je paye donc j'ai droit"
15:49 et pour tout vous dire, c'est une phrase que je ne supporte plus
15:52 moi je préfère responsabiliser le citoyen en lui
15:55 disant "écoutez, on va travailler différemment, on préfère que vous soyez
15:58 investi dans votre village mais que vous vous y sentiez chez vous
16:01 plutôt que de vous dire "on va prendre des services
16:04 municipaux tout autour du ventre et on va régler tous les problèmes"
16:07 parce que finalement on se rend compte que quand on fait ça, on investit
16:10 moins le citoyen qui a tendance finalement à quand il passe
16:13 la porte de chez lui se dire "je suis chez moi et l'extérieur
16:16 ne me concerne pas, ils feront bien ce qu'ils veulent". Je préfère
16:19 vraiment que le citoyen se dise "ce qui est devant chez moi
16:22 c'est du domaine communal mais ça m'appartient un petit peu aussi
16:25 et j'ai plaisir à voir qu'il est bien entretenu et que j'y participe".
16:28 - En fait, se sentir utile, Mme Le Maire,
16:31 c'est arrêter de subir, c'est ça ?
16:34 - C'est ça, et puis il y a vraiment une notion de responsabilisation
16:37 et finalement quelque part aussi de valorisation et c'est ce que nous apporte
16:40 entre un citoyen, c'est que finalement on ne valorise peut-être pas assez
16:43 ce que font chaque bénévole, que ce soit dans les associations
16:46 que ce soit un enfant qui ramasse un déchet par terre
16:49 on ne valorise peut-être pas assez au quotidien et pourtant
16:52 ça fait partie vraiment de ce qui fait l'embellissement et le vivre ensemble.
16:55 - Julien Goupil veut réagir.
16:58 - Oui, pour aller dans le sens de Marie-Laure Mugnet, évidemment
17:01 avec cet élément de la ville, du village citoyen
17:04 c'est une mise en récit aussi, parce qu'il faut trouver un levier
17:07 pour réinterpeller justement le rôle du citoyen. On voit qu'il y a
17:10 ces glissements d'individualisme, et ça a été évoqué, parfois de consumérisme
17:13 parfois de déresponsabilisation. Mme Le Maire,
17:16 M. Le Maire, votre ville elle est quand même pas propre
17:19 mais c'est à vous de vous en occuper.
17:22 Et je crois qu'il faut en effet, encore une fois, ne faisons pas une caricature
17:25 il y a plein de citoyens, d'habitants qui sont aujourd'hui concernés
17:28 qui sont impliqués. Mais quand même, il y a une forme
17:31 de dilettement, le droit du citoyen a été
17:34 souvent rappelé, il y a aussi cette notion de devoir, mais sans être
17:37 moralisateur, juste en étant ouvert.
17:40 Et c'est ça l'intérêt aussi, c'est de donner ces clés-là
17:43 cette démarche qui permet de construire ce plan d'action
17:46 qui ouvre la porte à l'engagement sous toutes ses formes.
17:49 Stéphane Pelé, Aurélie Gros. Oui, juste parce que
17:52 en disant tout ça sur la propreté de la ville, etc.
17:55 il y a beaucoup d'opérations qui sont menées dans les villes, comme les citoyens
17:58 qui vont ramasser le dimanche, organisées souvent par les communes
18:01 ou le dispositif de voisins vigilants
18:04 sur les questions de sécurité. Parce qu'on sait par exemple
18:07 dans les petites communes et les très grands territoires comme ça,
18:10 souvent on revient vers le maire pour dire "ah, il y a la sécurité,
18:13 il faut faire quelque chose". Et c'est vrai que les citoyens
18:16 arrivent collectivement, ils sont emmenés évidemment
18:19 avec des méthodes, à s'investir
18:22 et à se dire "on protège aussi notre village, notre ville".
18:25 A s'auto-gérer sur des certains points. Exactement, donc c'est plutôt
18:28 une belle chose. Juste un élément, quand on interroge
18:31 les habitants, parce que la première étape quand on s'implique dans la ville citoyenne,
18:34 c'est de se dire "c'est quoi être citoyen dans notre ville déjà ?" Et quand on leur demande
18:37 s'ils sont prêts à s'engager, ne serait-ce qu'une demi-journée,
18:40 98,5% des répondants en moyenne sur les plus
18:43 de 300 consultations qu'on a déjà menées, qui sont favorables.
18:46 Donc la question, elle est de savoir comment en fin de compte.
18:49 Et du coup de créer la confiance aussi pour se dire
18:52 ce temps-là ne va pas être utilisé à des fins politiciennes
18:55 ou je ne sais quoi. Pas que de la com'.
18:58 Julien Goupil, vous nous rappelez quand même comment on fait, jusqu'à quand
19:01 on peut déposer, quand on est un village ou une petite ville,
19:04 sa candidature à votre label, parce que nous on est très très
19:07 favorable à cette initiative. Donc dites-nous comment on fait.
19:10 Merci pour votre soutien déjà et cet encouragement.
19:13 Et donc là pour le cru 2023,
19:16 on fait la vendange au 31 octobre.
19:19 Donc en effet l'ensemble des dossiers seront déposés.
19:22 Mais l'ouverture de la candidature, elle est constante
19:25 puisque les villes qui s'intègrent dans cette intention
19:28 ont accès à l'espace ressources. C'est très aussi simple.
19:31 Et vous n'êtes pas au courant, mais la soirée de remise des prix a lieu à Saint-Paul-de-Tarquin.
19:34 - Ça je ne sais pas, la fois où on a reçu l'invitation
19:37 de Marie-Laure Munier, mais compte tenu que c'est la décennie, je suis sûr qu'elle sera ravie de nous accueillir.
19:40 - Ça y est, c'est réglé. - Et si vous cherchez quelqu'un
19:43 pour tenir la buvette, Philippe David est là, bien entendu.
19:46 - Oui, surtout d'autant plus que là c'est des vendanges tardives et j'apprécie particulièrement ça.
19:49 - Comme son nom l'indique,
19:52 tardive, ce sera trop tard pour vous.
19:55 Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
19:58 Vous restez avec nous, Julien Goupil. Merci Madame le maire
20:01 d'Aquitaine, merci d'avoir été avec nous, Marie-Laure Munier, maire de Saint-Paul-de-Tartas.
20:04 Allez voir ces petites communes qu'on aime beaucoup
20:07 qui ont toutes des sites à internet
20:10 et en tout cas ce sont toujours des communes à visiter.
20:13 Vous restez avec nous, on va revenir dans quelques instants
20:16 avec un autre sujet, c'est la déficience intellectuelle
20:19 qui concerne aujourd'hui 700 000 Français.
20:22 C'est un sujet important. Cette association s'appelle
20:25 "Les papillons blancs", Daniel Tribet figure
20:28 emblématique de cette association.
20:31 On sera avec nous dans quelques instants. Merci de votre fidélité.
20:34 On reste ensemble jusqu'à 20h.
20:37 - J'ai l'impression que globalement la société française
20:46 fait tous les efforts qui sont nécessaires pour aller dans ce sens-là.
20:49 - Non, la société française ne prend absolument pas en compte
20:52 les handicaps mentaux.
20:55 - Je pense qu'ici ils sont bien lotis.
20:58 - On n'en parle pas assez. On parle de division sans arrêt de politique
21:01 et vous ne voyez jamais ce genre de choses.
21:04 - Bienvenue dans les vraies voix
21:07 de la citoyenneté avec Aurélie Gros et Stéphane Pelay.
21:10 Le G500 propose chaque semaine
21:13 de belles associations et de beaux engagements
21:16 et 700 000 Français sont concernés par
21:19 les déficiences intellectuelles, un enjeu sociétal majeur
21:22 qui a vu des avancées notables
21:25 mais qui reste toujours important
21:28 à soutenir. Pour en parler, Daniel Tribet est avec nous
21:31 une figure emblématique des papillons blancs. Bonsoir, merci
21:34 d'être avec nous. Aurélie Gros, c'est une association
21:37 forcément qui vous tient à cœur. - C'est une association qui me tient
21:40 à cœur parce qu'aujourd'hui on parle beaucoup des questions de handicap.
21:43 Ça revient sur le tapis avec les Jeux Paralympiques
21:46 qui arrivent. Mais c'est vrai que les handicaps
21:49 mentaux et les handicaps psychiques
21:52 qui rejoignent, ça fait beaucoup plus que 700 000,
21:55 en fin de compte c'est quelque chose qui est relativement méconnu
21:58 des Français, qui peut faire peur et où les avancées
22:01 sont encore relativement timides.
22:04 Alors c'est vrai que ça a un lien avec un petit peu ce qu'on a vu avant
22:07 puisqu'on parlait de communes, de
22:10 citoyens, d'associatives d'entreprises.
22:13 Là on parle d'associatives, de médico-sociales,
22:16 de collectivités. Et il faut qu'aujourd'hui
22:19 tout le monde se mette autour de la table pour aller beaucoup plus loin.
22:22 Et les Papillons Blancs, et Daniel Tribé avec les Papillons Blancs
22:25 de l'Essan, organisent tout ça. Et avant
22:28 de nous expliquer, j'aimerais que vous expliquiez
22:31 un peu la genèse des Papillons Blancs en fin de compte.
22:34 On parle de parents qui s'investissent,
22:37 on parle de gens engagés et de citoyens engagés. Donc c'est
22:40 important de le dire. - Et une association qui a 62 ans.
22:43 - Exact. C'est une association qui a été créée...
22:46 - On ne vous entend pas. - C'est bon, il est ouvert. Allez-y.
22:49 C'est une association qui a été créée il y a plus de 60 ans par des parents
22:52 qui étaient en recherche de solutions pour leurs enfants. Et cette
22:55 association a grossi progressivement par l'action unique
22:58 des parents, puis après des pouvoirs publics. Aujourd'hui,
23:01 l'association regroupe un certain nombre d'établissements.
23:04 Il y a 9 établissements dans l'Essan qui adhèrent tous
23:07 à la charte des Papillons Blancs, qui est une charte morale et éthique bien sûr.
23:10 Mais aujourd'hui, ces 9 établissements permettent
23:13 l'accueil de plus de 650 personnes handicapées.
23:16 Rien que dans l'Essan. Pour faire fonctionner ces établissements,
23:19 aujourd'hui, le nombre de salariés ou de personnes
23:22 professionnelles est gigantesque, puisque c'est l'équivalent d'une grosse
23:25 PME, avec plus de 400 personnes travaillant en permanence.
23:28 - Ah oui, comme ça. - Oui.
23:31 C'est un mouvement parental. A la base, tout ça
23:34 vient d'une idée parentale et ça a été construit par des parents.
23:37 Aujourd'hui, il faut professionnaliser tout ça
23:40 de plus en plus. On a des difficultés pour faire fonctionner
23:43 les établissements, qui sont le résultat
23:46 de l'avancée de la société. Et toutes ces difficultés
23:49 aujourd'hui reposent sur un thème majeur,
23:52 c'est le manque de moyens. Alors tout à l'heure, on a parlé
23:55 d'engagement citoyen. Tout était
23:58 extrêmement positif, avec une croissance certainement
24:01 mesurée. Nous, on va parler du désengagement
24:04 citoyen, puisqu'on arrive dans une
24:07 configuration où on est plus proche de consumérisme que d'engagement.
24:10 On a une désertion complète
24:13 du bénévolat. Aujourd'hui,
24:16 pour donner un exemple dans notre association, le conseil d'administration
24:19 qui est constitué de bénévoles, ne compose que
24:22 6 personnes. - Ah oui ? - Ah oui, c'est extrêmement
24:25 faible. - Quand vous dites désertion, on est passé de combien à 6
24:28 finalement ? - Il y a une quinzaine d'années,
24:31 il y avait une vingtaine de personnes, d'administrateurs, qui étaient
24:34 bénévoles pour le fonctionnement de l'association. Aujourd'hui,
24:37 les parents ne viennent plus, puisque ce sont essentiellement des parents,
24:40 ne viennent plus dans les organisations associatives
24:43 comme les nôtres. Et pour une grande partie,
24:46 alors c'est peut-être pas très gentil ce que je vais dire,
24:49 mais ils cherchent surtout à trouver une place pour leurs enfants,
24:52 et après c'est la société qui doit prendre le reste en charge.
24:55 Donc on est vraiment dans le désengagement citoyen, je suis désolé
24:58 de dire, ça marche pas partout, pas dans l'associative
25:01 médico-sociale. - Mais comment expliquez-vous ce désengagement citoyen ?
25:04 - Alors... - On a baissé les bras,
25:07 en fait, certains ont baissé les bras, en force de... - C'est ça. Les familles
25:10 ont baissé les bras, les familles cherchent à tout prix des solutions parce qu'elles sont
25:13 de plus en plus désemparées. On a de plus en plus
25:16 de personnes qui nécessitent d'être accompagnées, bien sûr,
25:19 et de ce fait derrière, comme il n'y a
25:22 pas une augmentation suffisante des moyens,
25:25 on constate que les structures actuelles
25:28 accueillent des diversités de pathologies,
25:31 de handicaps, qui ne sont pas tous faits pour vivre ensemble.
25:34 Donc il faudrait mieux répartir les populations
25:37 en fonction des établissements. - Oui, plutôt que de loisonner, mais est-ce qu'entre
25:40 associatifs, vous arrivez à trouver des ponts,
25:43 peut-être ? - Oui. On trouve des ponts entre associations,
25:46 on trouve des possibilités de fonctionnement, on trouve
25:49 des mutualisations, mais de plus en plus aujourd'hui,
25:52 on est dans le rapprochement. Inévitablement, il va falloir
25:55 aussi que la plupart des petites associations... Alors,
25:58 nous, Pépinon-Blandesson, nous ne sommes pas une petite association,
26:01 mais au regard national, on est quand même relativement
26:04 petitement dimensionnés. On est en train
26:07 de travailler sur un rapprochement avec une association
26:10 de plus grande dimension. - De fusion ? - Fusion,
26:13 fusion-absorption, voire rapport partiel d'actifs, ce qui est plus
26:16 dans la configuration de ce qu'on a retenu aujourd'hui. Le but
26:19 étant, bien sûr, de mutualiser les moyens et d'obtenir
26:22 les compétences, puisqu'aujourd'hui, gérer une
26:25 association, c'est gérer une entreprise, avec
26:28 toutes les difficultés administratives, légales,
26:31 sécuritaires, et bien sûr, le fonctionnement professionnel.
26:34 - Et comment vous êtes aidé aujourd'hui par les collectivités
26:37 territoriales et l'État dans son ensemble, parce que chacun
26:40 est de son côté en fonction pour gérer ces 10 établissements ?
26:43 On imagine bien qu'il faut quelques finances. - Quelques
26:46 finances, oui c'est un mot. J'aimerais mieux qu'il y ait un S
26:49 à quelques, mais aujourd'hui... - Et à finances aussi !
26:52 - Oui, en français, ça marche à rien !
26:55 - Non mais il apprend, il apprend à lire !
26:58 Il en est à Martine à la plage,
27:01 ça va bien ! Allez-y, pardon ! - Non mais je vous en prie,
27:04 continuez ! - Pour détendre à toi l'atmosphère,
27:07 allez-y, on vous écoute ! - Les finances, aujourd'hui, effectivement, c'est
27:10 la clé de voûte du fonctionnement des établissements. On a deux
27:13 types de financements, pour répondre à la remarque de Aurélie.
27:16 Ces deux financements viennent soit d'un côté de
27:19 l'ARS pour tout ce qui touche un petit peu au médical et à l'enfance,
27:22 soit du côté du département pour tout ce qui touche au foyer et à l'habitat.
27:25 L'un comme l'autre, aujourd'hui, on aimerait bien
27:28 qu'il soit beaucoup plus généreux, c'est évident. Aujourd'hui,
27:31 avec tout ce qui se passe depuis le début
27:34 de la crise Covid, par exemple, on a des difficultés
27:37 financières considérables, avec des charges...
27:40 on ne parlera pas des charges de fonctionnement que tout le monde connaît,
27:43 qui s'envolent aujourd'hui et qui ne sont toujours pas
27:46 reprises dans les budgets des établissements.
27:49 Tout ça, ça génère bien sûr des déficits, on a des problèmes de salaire,
27:52 on a des problèmes de fonctionnement
27:55 globaux dans tous les établissements.
27:58 Il faudrait bien sûr augmenter toutes ces dotations,
28:01 mais là, par contre, on a d'autres difficultés de relations
28:04 avec les élèves. - Pour qu'on comprenne bien ces personnes
28:07 en situation de handicap, est-ce que ça veut dire que c'est une prise en charge
28:10 totale ? C'est-à-dire que ce sont des personnes
28:13 qui ne peuvent pas vivre autonomes
28:16 ou qui sont obligées d'être soutenues H24 ?
28:19 - Il y a les deux cas de figure.
28:22 Il y a les personnes qui sont autonomes ou partiellement
28:25 autonomes et pour lesquelles on peut fournir
28:28 un certain nombre d'accompagnements, que ce soit
28:31 par le travail ou par l'éducation. Je pense à l'enfance,
28:34 au monde du travail. Et puis on a les personnes
28:37 qui sont sans autonomie,
28:40 de vie ou sans autonomie tout court. Et à ce moment-là,
28:43 ces personnes sont dans des foyers, dans des établissements
28:46 d'accueil médicalisé si les pathologies le demandent.
28:49 - Ça veut dire que des entreprises, aujourd'hui, c'est aussi à elles
28:52 de venir vous aider, peut-être de vous soutenir ?
28:55 - Voilà, justement, Cécile et Daniel Truj, je voulais parler de ça
28:58 parce que c'est un peu paradoxal. Daniel, au moment où
29:01 on entend quand même un petit peu plus parler du handicap,
29:04 y compris dans cette émission, on ne cesse de le dire.
29:07 Et puis comme disait Rémi Gros, il y a une minute
29:10 derrière, il y a la perspective des Jeux Paralympiques,
29:13 on entend beaucoup parler. C'est un peu paradoxal
29:16 que cet engagement soit moins fort. Est-ce qu'il n'y a pas une attente
29:19 d'une autre forme, par exemple, au travers des entreprises où
29:22 je crois que vous avez une idée assez extraordinaire autour d'un fond
29:25 de dotation, c'est-à-dire que peut-être qu'ils ont envie d'être acteurs
29:28 d'une autre façon ? - Oui, absolument.
29:31 A partir du moment où la recherche de financement
29:34 semble très difficile, tout du moins,
29:37 on ne voit pas bien à quel moment on pourrait obtenir les quantités
29:40 suffisantes, une idée qui faisait
29:43 un petit peu le jour à une certaine époque et qu'il faudrait approfondir,
29:46 c'est la recherche de financement privé, de manière
29:49 à participer pour partie à la Constitution
29:52 ou à la création de places ou d'établissements.
29:55 Alors, ce n'est pas une idée aujourd'hui qui a fait son chemin dans beaucoup d'esprits
29:58 parce qu'associer le privé au social, c'est quand même
30:01 aujourd'hui pas tout à fait la même chose, mais ça pourrait permettre
30:04 d'alléger les coûts de fonctionnement des établissements
30:07 en les attribuant à des personnes qui,
30:10 de près ou de loin, pourraient parvenir à nous aider.
30:13 - Vous restez avec nous, Daniel Tribé, président de Papillon Blanc de
30:16 l'Essone. Vous voulez réagir 0,826,
30:19 300, 300 ? Nous aurons un témoin
30:22 dans quelques instants, on fait une petite pause et puis on continuera
30:25 de savoir, de comprendre pour ceux qui nous écoutent
30:28 comment vous aider et quelles sont les perspectives d'avenir.
30:31 0,826, 300, 300, Aurélie Gros, Stéphane Pellet avec nous
30:34 le G500, c'est jusqu'à 20h. A tout de suite.
30:37 - 11, 19h20, les vraies voix citoyennes
30:40 Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
30:43 - Chaque semaine avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet, on met,
30:46 on exergue en tout cas, on vous propose une association, un sujet
30:49 désengagé, désengagement
30:52 et il y a quelques instants, on était avec Julien Goupil
30:55 cette belle association sur la citoyenneté
30:58 et puis un sujet important, forcément très important pour nous
31:01 puisqu'on parle des déficiences intellectuelles
31:04 beaucoup de Français sont concernés aujourd'hui, que ce soit
31:07 ceux qui portent ce handicap, mais ceux
31:10 qui les aidons, qui sont autour et Daniel Tribé est avec nous
31:13 une figure emblématique, donc ça s'appelle les Papillons Blancs.
31:16 Je voulais vous donner sur la difficulté avec vous
31:19 justement sur cette notion d'engagement et de
31:22 désengagement de familles qui aujourd'hui sont
31:25 au bout du rouleau et ont du mal à continuer
31:28 ce combat parce que faute d'argent, faute d'être
31:31 soutenues, aidées et c'est un sujet très important
31:34 que ce soit sur ce sujet là, mais en tout cas sur tous les sujets de l'associative
31:37 de dire comment on peut retrouver et réintroduire finalement
31:40 de l'engagement auprès de ceux qui sont touchés
31:43 de prime abord, mais aussi les autres.
31:46 Il faut de toute manière arriver à une
31:49 augmentation du nombre de places d'accueil. Aujourd'hui
31:52 on est en sous-dimensionnement, il y a trop de demandes
31:55 par rapport à la réalité de ce qu'on peut fournir.
31:58 Juste un petit rappel, en 2022, décembre 2022
32:01 la France a été condamnée par l'Europe pour son
32:04 attitude par rapport au handicap
32:07 lui-même. Et là, j'avais noté que
32:10 la phrase qui était notifiée
32:13 c'est "la liberté et la dignité des personnes en situation
32:16 de handicap sont entravées". C'est la décision
32:19 européenne qui a été rendue en décembre 2022. Ça n'a été
32:22 connu en France qu'en avril 2023. Il y a un problème
32:25 de communication, mais il y a aussi le constat que aujourd'hui
32:28 le nombre de places disponibles pour l'accueil des
32:31 personnes handicapées est insuffisant. De ce fait
32:34 les familles derrière sont dans une difficulté croissante.
32:37 Nous sommes en compagnie de Dorothée Hiverniau, directrice
32:40 du pôle ESAT. Bonsoir.
32:43 Dorothée Hiverniau ? - Oui, je vous entends, bonsoir.
32:46 - Oui, vous êtes directrice, bienvenue sur Sud Radio, vous êtes
32:49 directrice du pôle ESAT. Alors c'est les établissements
32:52 d'adaptation par le travail, les ESAT,
32:55 les établissements sociaux d'accès au travail.
32:58 Vous avez aujourd'hui 10 établissements
33:01 et services. Vous avez 386 professionnels
33:04 qualifiés et 316 travailleurs ESAT.
33:07 Vous êtes une assez grosse structure dans ce domaine.
33:10 - Oui, tout à fait. En fait l'association de papier en blanc, comme le disait
33:13 M. Tribert, regroupe 9 établissements qui traitent de l'handicap
33:16 de l'enfance jusqu'au vieillissement. Et donc
33:19 un ESAT c'est un établissement et service d'aide par le travail.
33:22 On appelait auparavant les CAC.
33:25 Donc le pôle ESAT regroupe en fait 2 établissements
33:28 sur les SON avec environ 300 travailleurs
33:31 accueillis et une cinquantaine de professionnels.
33:34 Ce sont des travailleurs qui ont entre 18 et 60 ans
33:37 et qui ont une reconnaissance pour travailler dans le milieu
33:40 protégé du fait de leur handicap.
33:43 Je dirais le sens même
33:46 d'un ESAT est d'oeuvrer pour l'insertion
33:49 sociale et professionnelle d'adultes en situation de handicap.
33:52 Donc du 18 à 60 ans. Donc avec un double
33:55 accompagnement, un accompagnement professionnel
33:58 pour leur fournir du travail, pour une insertion professionnelle
34:01 mais aussi un accompagnement social qui se développe
34:04 de plus en plus sur des thèmes,
34:07 sur des démarches administratives, sur des suivis
34:10 psychologiques, sur des aides diverses et variées.
34:13 Aujourd'hui... Pardon ?
34:16 Allez-y, allez-y. Je crois que Daniel
34:19 voulait réagir, non ? Allez-y, allez-y, on vous écoute, on vous écoute.
34:22 En fait, pour rebondir
34:25 sur ce que pouvait dire M. Tribé,
34:28 quand il parle de désengagement
34:31 des familles, en ESAT c'est un peu particulier puisque
34:34 ce sont des adultes en situation de handicap
34:37 et qui la plupart du temps vivent seuls, ne sont pas forcément
34:40 aidés par leurs familles. D'où en fait l'intérêt
34:43 de cet accompagnement social qui est de plus en plus
34:46 important avec les nouvelles politiques
34:49 d'autonomie des personnes en situation de handicap
34:52 et d'inclusivité.
34:55 Et vous, justement, qu'est-ce que vous aimeriez comme mesure
34:58 ou comme accompagnement à votre
35:01 engagement et votre travail de façon à ce qu'on fasse plus
35:04 appel aux bénévoles, qu'on fasse plus appel
35:07 à tout cet engagement ? Qu'est-ce qu'il faudrait faire
35:10 pour qu'on retrouve ce niveau-là ? Parce qu'en fait, on a peut-être aussi
35:13 l'impression, par rapport à ce que disait Daniel Tribé, qu'au plus
35:16 on professionnalise, au plus les défis deviennent énormes,
35:19 au plus finalement, en effet, les parents imaginent que c'est plutôt
35:22 la puissance publique directement qui doit trouver la solution
35:25 et on est presque un peu à l'opposé de ce que disait Julien Goupil
35:28 tout à l'heure. C'est un petit peu la citoyenneté qui disparaît
35:31 au profit de l'attente de services, tout simplement.
35:34 Oui, tout à fait. Aujourd'hui, on a de plus en plus
35:37 de personnes
35:40 qui attendent
35:43 beaucoup des établissements médicaux sociaux
35:46 qui, alors encore une fois,
35:49 c'est un peu différent du fait de la situation de nos travailleurs
35:52 de leur âge et de leur situation. Aujourd'hui,
35:55 on ressent vraiment un désengagement
35:58 et je dirais, alors, on va dire qu'il y a deux vagues
36:01 en fait, qui aujourd'hui nous posent problème.
36:04 Un problème au niveau de, comment dire,
36:07 on a des difficultés tout hors, c'est certain. Aujourd'hui, on a
36:10 un recrutement de professionnels qui est de plus en plus difficile
36:13 à réaliser. Pourquoi ? Parce que peu d'engouement pour
36:16 les médicaux sociaux, des conditions difficiles
36:19 et il faut bien dire une rémunération peu attractive.
36:22 Face à ça, on a aussi par rapport
36:25 aux demandes des autorités, de plus en plus de choses
36:28 à réaliser avec un aspect financier
36:31 qui aujourd'hui pose problème.
36:34 Un des aspects, il a trois types de financement. Il a une dotation
36:37 globale de l'Agence régionale de santé
36:40 mais on a aussi le chiffre d'affaires qui a réalisé
36:43 qui correspond à la production des travailleurs et aussi
36:46 une subvention d'Etat pour assumer un complément de rémunération.
36:49 Mais toutes ces choses ne suffisent pas.
36:52 Et aujourd'hui, je dirais que si
36:55 un ESAT peut fonctionner, c'est grâce
36:58 justement à la bonne volonté des uns des autres
37:01 de l'association principalement qui oeuvre
37:04 beaucoup en termes de partenariat,
37:07 en termes de bénévolat aussi. On parlait tout à l'heure d'administrateurs
37:10 qui aujourd'hui se retrouvent au nombre de six
37:13 et ces six personnes oeuvrent vraiment dans l'ensemble des établissements.
37:16 Un manque de moyens humains et financiers
37:19 tout simplement. Et des partenariats à mettre en place
37:22 avec le secteur, avec d'autres acteurs
37:25 du secteur médico-social et nous pour notre part,
37:28 on essaie de développer vraiment avec des entreprises
37:31 extérieures, ce qu'on appelle des détachements.
37:34 Donc ce sont des travailleurs qui vont à l'extérieur
37:37 travailler en entreprise.
37:40 Et donc on était dans un tissu local.
37:43 C'est vrai qu'on remarque qu'il y a des difficultés
37:46 effectivement de recrutement, mais en échangeant
37:49 Daniel Trivé, aujourd'hui,
37:52 les personnes qui sont accueillies vous parlez d'un nombre de places à augmenter,
37:55 vous voulez augmenter le nombre de places, donc il faut créer des établissements
37:58 supplémentaires. Or, aujourd'hui, avec les charges
38:01 de l'Etat, parce qu'au-delà des aides, il y a aussi les charges.
38:04 Vous disiez tout à l'heure
38:07 que la taxe d'habitation,
38:10 il y avait des choses comme ça qui n'étaient pas retirées
38:13 aux associations et aux gens qui habitent en établissement,
38:16 parce que ce n'est pas leur résidence principale familiale.
38:19 - Là, sur l'exemple particulier des ESA... - Et peut-être que vous avez des idées
38:22 pour changer les choses. - Sur l'exemple particulier
38:25 des ESA, l'exemple malheureux de la taxe d'habitation
38:28 qu'on subit, il n'y a pas d'autres mots,
38:31 sur d'autres établissements, les ESA ne l'ont pas.
38:34 De ce côté-là, ce n'est pas la difficulté. - Et sur les autres établissements ?
38:37 - Sur les autres établissements, on est effectivement impacté par ces charges
38:40 nouvelles, mais elles ne le sont pas
38:43 réellement, puisqu'elles étaient dans les textes, mais qu'aujourd'hui, on les applique
38:46 alors qu'avant, on ne les appliquait pas. Donc, aujourd'hui, sur un établissement
38:49 de type foyer, dont on parlait tout à l'heure,
38:52 ces établissements se voient affubler d'une taxe d'habitation
38:55 qui n'était jamais due. - Pardon, je tombe de ma chaise.
38:58 - Mais dont les montants sont absolument ahurissants.
39:01 - Mais qu'est-ce qu'on vous dit quand vous en parlez ?
39:04 Vous vous êtes adressé à qui ? - Je suis obligé de répondre ?
39:07 - Oui, déjà. - Soudradio, parlons.
39:10 - Non, mais c'est important, c'est important,
39:13 quand vous faites du médico-social. - Mais à l'heure où la taxe d'habitation
39:16 a disparu, ces personnes-là sont placées, donc ne sont pas
39:19 en résidence secondaire. Elles sont placées pour des raisons
39:22 médicales. Donc, c'est leur foyer, c'est leur
39:25 lieu de vie. - C'est leur lieu de vie et on peut discuter
39:28 de tous les textes possibles et imaginables. À partir du moment où
39:31 la Direction Générale des Impôts nous dit
39:34 que la taxe s'applique, on ne peut plus rien faire du tout.
39:37 - Stéphane Pelay, pardon. - Si ce n'est que si nous ne la payons pas,
39:40 nous sommes majorés. - Ah oui, ah oui, en plus.
39:43 Stéphane Pelay, ça peut faire partie, ça aussi,
39:46 des demandes. - Exactement, des mesures. Vous avez entièrement
39:49 raison, Cécile. Donc, vous le savez, avec le G500 et le Sommet
39:52 Citoyen et toutes ces associations, nous portons un certain nombre de
39:55 résolutions. Donc, je pense que celle-là, on pourrait la mettre
39:58 avec les 38, on passerait à 39. - Celle-ci, elle me plaît bien.
40:01 - Elle serait essentielle. En plus, je trouve que
40:04 c'est très, très déplaisant. C'est limite
40:07 détestable. C'est-à-dire qu'en fait, vous travaillez,
40:10 vous militez les uns les autres pour dire "attendez,
40:13 il y a 12 millions de personnes en France qui sont
40:16 en situation de handicap et déjà, on ne les considère pas comme
40:19 de véritables citoyens. Mais par contre, finalement,
40:22 c'est ça qu'on vous fait subir. - En tout cas,
40:25 ça, c'est quelque chose qu'il faut absolument porter,
40:28 Daniel Tribet, cette figure emblématique des papillons
40:31 blancs. Merci beaucoup d'avoir été avec nous. - Merci à vous. - C'est déjà fini.
40:34 Je sais que vous regardez votre mot en disant "mais qu'est-ce que ça passe vite ?" Vous aviez encore plein de choses
40:37 à dire, je comprends. - Mais tout le monde peut faire des dons, Cécile. - Mais absolument.
40:40 Et c'est ce que j'allais dire. C'est le moment de faire des dons
40:43 effectivement à l'association. - J'abuse. J'abuse encore. - Allez-y. Deux secondes.
40:46 - Non. Non, non. Une minute. - Ah non, on a pas le temps.
40:49 - Non, parce qu'il se fait la pub. - Alors nous avons un fonds de dotation
40:52 qui est prêt à vous écouter. - Eh ben voilà.
40:55 Ça, c'est voilà. C'est le fonds de dotation. On a bien compris.
40:58 Merci en tout cas d'avoir été avec nous. Merci aussi
41:01 à Julien Goupil d'avoir été avec nous, empreinte citoyenne. Merci beaucoup
41:04 Aurélie Gros, Stéphane Pelé. Et merci à vous de nous avoir
41:07 rappelés au 0826-300-300. On se retrouve demain à 17h.
41:10 Mais tout de suite Sud Radio à votre service avec Cécile de Ménibus.
41:13 - Ça va être génial. Allez, à demain. Salut, bisous.

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