• le mois dernier
Les Vraies Voix Citoyennes avec Sylvain Régnier, directeur général délégué de l'Holiday Geek Cup ; Audrey Baskovec, membre de l'association "Soins aux professionnels de la santé", auteure de “De soignante, je suis un jour devenue patiente” publié aux éditions de l’Observatoire.


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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2024-11-18##

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Transcription
00:00Citoyens, mon patriot, rejoins les partis sans qu'ils l'ont oublié.
00:08Citoyens, citoyennes, on vous court.
00:11Des citoyens propres, nous offrons nos gardes.
00:14Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:18Je suis un citoyen ordinaire.
00:20Citoyen, soldat, frère, père.
00:22C'est mon devoir de citoyen.
00:24Je n'ai plus de voie.
00:26Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
00:2919h20, les vraies voies citoyennes.
00:32Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:34Très heureux de retrouver nos amis.
00:36On peut les appeler des amis.
00:37Vous êtes des amis du G500 Citoyens.
00:39Aurélie Gros et Stéphane Pellet.
00:41Bonsoir les amis.
00:42Bonsoir Philippe David.
00:44Bonsoir, c'est nous qui vous retrouvons.
00:47Oui, parce que vous n'avez pas été là une semaine.
00:49J'ai pris deux jours de repos et une semaine d'après.
00:51Et puis on se retrouve, mais ça fait du bien de se retrouver, non ?
00:53Moi j'étais là tout le temps, personnellement.
00:55Ah non, sauf qu'il y a quelqu'un de jour.
00:57Non, moi j'étais là.
00:58Elle était là, bien sûr.
00:59Mais non, il y en a qu'une émission.
01:01Ah non, exact, pardon.
01:03Bérare ou mesoumès.
01:04C'est bien.
01:05C'est bien.
01:06Bérare et diabolique homme.
01:07Un peu de mauvaise foi.
01:09Un peu de mauvaise foi.
01:11C'est un anniversaire ?
01:13Trois ans, c'est ça ?
01:14Troisième saison de partenariat entre Sud Radio et le G500 Citoyens.
01:20Alors je crois que vous allez nous...
01:22Avant qu'on fasse le sommaire de l'émission,
01:23on fait le sommaire d'abord ou on parle de...
01:25Si vous voulez, allez-y.
01:27Faites comme chez vous.
01:29On parle du G500.
01:30Il y a 36 ans, 100 000 infirmières en grève défiaient le gouvernement en mi-terrain.
01:34Le 13 novembre 88, à l'appel de la Coordination Nationale des Infirmières,
01:38et malgré les assignations,
01:40100 000 infirmières étaient en grève et dans la rue en France pour défier le gouvernement.
01:43À l'heure où l'offensive austéritaire compte sa batte sur la santé,
01:47il y a eu urgence à irriguer nos luttes, de nos expériences,
01:50depuis le 4 novembre et jusqu'au 21 décembre.
01:53En cause, le PLFSS, le projet de loi de financement de la Sécu,
01:57voté cette semaine qui prévoit une hausse du budget à l'hôpital de 3,1%,
02:01jugé bien trop insuffisant.
02:03Au travail, mais un brassard au bras, les infirmiers sont actuellement en grève.
02:07Audrey Baskovitch, de l'association Soins aux Professionnels de Santé,
02:12autrice du livre « Deux soignantes, je suis un jour devenue patiente »
02:16aux éditions de l'Observatoire, sera avec nous.
02:19En France, on dénombre environ 11,8 millions de pratiquants ou consommateurs d'e-sport,
02:24comme on dit, de sport électronique, en 2023,
02:27ce qui représente 23% des internautes de plus de 15 ans à l'échelle nationale.
02:31Il y a aujourd'hui 1610 associations sportives en France.
02:35L'e-sport fait des changements de comportement positifs chez les jeunes joueurs
02:38qui se traduiront par une modification du comportement,
02:41d'entre autres aspects de leur vie.
02:43Alors l'essentiel est de toujours savoir pour prévoir à sainte de pouvoir,
02:46comme disait Auguste Comte, Sylvain Régnier, directeur général délégué d'Holiday Geek Cup,
02:51sera avec nous ce soir.
02:54Et donc, le menu des réjouissances, on va dire, pour le nouveau G500,
02:59Aurélie Gros et Stéphane Pelé.
03:01Le menu des réjouissances est nombreux, mais d'abord j'aimerais vraiment remercier
03:05cette troisième année de partenariat avec Sud Radio,
03:08vous me permettrez de le faire auprès de vos auditeurs,
03:10et tout particulièrement Patrick Rocher, le directeur général,
03:14parce que c'est une aventure que l'on vit ensemble,
03:17il y a un trophée de l'initiative citoyenne qui est lancé chaque année par Sud Radio,
03:21et je pense qu'il faut le dire, mettre en avant toutes ces associations
03:24qui font battre le cœur de la France, c'est important,
03:27et il y a une radio qui le fait, donc je suis très fière en tout cas de ce partenariat.
03:31Et pour le menu, il paraît qu'il y a toujours un chef,
03:34donc on va dire que c'est Stéphane Pelé, ce soir ça lui fera plaisir.
03:36Une étoile, deux étoiles, trois étoiles, on ne sait pas.
03:39Non, mais on peut parler de ce qui s'est passé.
03:41Mais d'abord, teasing demain matin, au micro d'ailleurs de Patrick Rocher,
03:46de toute l'équipe du matin qui marche très fort je crois sur Sud Radio,
03:49vous retrouverez Aurélie Gros d'ailleurs pour vous présenter le programme.
03:52Ce qu'il faut savoir, c'est que toute l'année maintenant,
03:55il y a des étapes régionales qui nous conduisent à ce fameux sommet citoyen.
03:58Alors le sommet citoyen, c'est trois jours de réjouissance,
04:0012, 13, 14 juin à Lille, on traite de tous les grands sujets,
04:05ça va de l'agriculture à l'écologie, en passant par l'éducation,
04:08la culture, la santé, la justice, le handicap, etc.
04:12On y adopte des résolutions et vous savez que c'est ces fameuses résolutions
04:15qui font bras de levier, rapports de force et qui permettent d'être adoptées
04:19et probablement ensuite développées par des gouvernements,
04:22par des groupes parlementaires, etc.
04:25Et elles sont précédées, comme Aurélie l'a dit, d'une série de rencontres régionales.
04:30Donc à vos agendas, on va dire, si vous voulez, on vous développe ça.
04:34J'ai l'obligation de développer maintenant.
04:37Effectivement, nous avons eu, on l'a dit plusieurs fois à la radio,
04:40le 9 novembre dernier, à Lille-Grand-Seine, nous avons eu une rencontre sur la santé
04:44où une centaine de professionnels de santé, de syndicats, d'associations,
04:48d'utilisateurs, du moins de patients, ont débattu et ont co-écrit
04:53une loi de programmation de santé, avec même des propositions budgétaires
04:58pour pouvoir aider ce système de santé à se rétablir.
05:02Oui, c'est la santé qui est malade.
05:05Et donc il y a eu 6h15 de débat.
05:086h15, toutes ces personnes ont essayé de passer article par article.
05:13Après, il y aura des phases de travail pendant tout ce temps-là.
05:16Ensuite, le 25 janvier, nous aurons un grand débat sur la justice
05:20avec le populisme judiciaire notamment.
05:23Grand débat actuellement également.
05:25À Nice, au Théâtre National.
05:27C'est pas le même coin qu'Iles, c'est le moins qu'on puisse dire.
05:30En février, une étape régionale qui se déroulera à Paris sur le handicap.
05:36Stéphane, tu veux toujours compléter ?
05:38Handicap et inclusion, c'est les 20 ans de la loi.
05:41La fameuse loi de 2005, vous savez qu'on a attribué à Jacques Chirac
05:45cette loi qui créait des droits.
05:47Et nous, on va se demander vraiment si on a réussi ou pas,
05:5020 ans après, à créer ces fameux droits.
05:52Donc ça se passera à l'Institut National des Jeunes Aveugles à Paris.
05:55On enchaînera avec la culture à Toulon, avec la jeunesse à Marseille.
05:59Le 29 mars, la culture, non mais il faut tout détailler, mon cher Stéphane,
06:02parce que la culture, on le laisse souvent de côté.
06:04Donc la culture, le 29 mars, à Toulon, avec un de nos ambassadeurs,
06:09Charles Berling, qui organise ce beau débat sur la culture.
06:13Le 26 avril, parce qu'on n'en parle jamais assez, la jeunesse,
06:16l'espoir de notre pays, ceux qui construiront les futures réformes,
06:20ceux qui nous remplaceront, mon cher Philippe, à Marseille,
06:22parce qu'on aime bien Marseille.
06:24Et le 2 et 3 mai, notamment avec les jeunes agriculteurs,
06:27les enjeux écologiques et du changement climatique,
06:30l'agriculture, le cycle de l'eau, dans des villages.
06:35Et terminons par un scoop.
06:37Et ce sera où, les enjeux écologiques et du changement climatique ?
06:39Dans la Drôme-Élysée, dans un parc naturel régional, celui des Baronies.
06:44Un endroit magnifique où on discutera avec des agriculteurs,
06:47notamment de cette ressource rare qu'est l'eau.
06:50Et d'ailleurs, il faut savoir que le Forum Mondial de l'Eau,
06:53dont le secrétaire général est Abdoulaï Séné, sera représenté.
06:57Donc on aura de grands représentants,
07:00aussi bien des gens qui gèrent l'eau dans les communes
07:03que les agriculteurs, que les responsables de parcs naturels régionaux.
07:07Moi, j'ai un scoop pour vous, Philippe.
07:09Vous savez qui sont les grands partenaires presse et médias
07:12de ce 3e Sommet citoyen ?
07:14Vous allez tout nous dire.
07:16La Voix du Nord et le groupe La Voix du Nord avec Weo et 20 Minutes
07:20et une certaine radio, je crois que c'est Sud Radio.
07:24Oui, et la preuve qu'en allant à Lille, Sud Radio ne perd pas le Nord.
07:27Ah, bravo !
07:29On va nous y attendre, celle-là.
07:31On nous l'a déjà faite, là-bas.
07:33On vous l'a faite, là-bas. C'est fabuleux.
07:35Voilà.
07:36C'est parfait. La Voix du Nord, c'est incontournable chez Lichty.
07:39Tout ça, c'est des annonces qu'on avait réservées
07:43à notre partenaire préféré, Sud Radio,
07:45puisque nous fêtons ces 3 ans de partenariat.
07:48Et par ailleurs, je rappelle qu'il faut que toutes les associations
07:51s'inscrivent pour le futur trophée citoyen Sud Radio G500.
07:55C'est important de le dire, toutes ces associations qu'on reçoit,
07:58mais d'autres qui aimeraient être reçues,
08:00parce que le principe, c'est de donner la voix à ceux qui font en France.
08:03Eh bien, écoutez, c'est parfait.
08:05Et on va suivre ça de près, et j'ai envie de chanter, pas vous ?
08:08Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire,
08:14joyeux anniversaire Sud Radio.
08:18Bon, écoutez, je pense qu'il va falloir, message à Patrick Roger,
08:21monter la chorale de Sud Radio et du G500.
08:25Je pense qu'il y a de quoi faire, non ?
08:28Après, on peut avoir une voix importante, mais qui ne chante pas juste.
08:32Oui, mais vous, vous êtes, savez, un ténor du G500,
08:35tellement qu'on puisse dire.
08:36Allez, dans quelques instants, un sujet beaucoup moins léger.
08:39On va parler des problèmes, notamment des infirmières
08:42et des infirmiers, avec Audrey Bascovitch,
08:44de l'association Soins aux professionnels de santé
08:47et autrice du livre « Deux soignantes ».
08:49Je suis un jour devenu patiente.
08:51Publié aux éditions de l'Observatoire.
08:53Restez bien avec nous dans les vraies voix citoyennes de Sud Radio.
08:57Sud Radio.
08:58Sud Radio.
08:59Parlons vrai.
09:00Sud Radio.
09:01Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
09:0419h20, les vraies voix citoyennes.
09:07Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
09:09On retrouve ce G500 citoyen
09:11et on va parler tout de suite des problématiques de santé.
09:13D'ailleurs, on en a parlé au G500 citoyen il y a quelques jours à Lille.
09:17Nous sommes en compagnie d'Audrey Bascovitch,
09:19de l'association Soins aux professionnels de la santé
09:22et autrice du livre, on peut le montrer,
09:24« Deux soignantes ».
09:25Je suis un jour devenu patiente.
09:27Publié aux éditions de l'Observatoire.
09:29Stéphane Pellet.
09:30Mais on va parler bien plus que ça, puisque vous le savez,
09:3270% des personnels de santé,
09:35en fait, dans tout notre système,
09:37ce sont des femmes.
09:38Donc nous remettons notre destin,
09:41notre santé, notre bonheur, notre avenir
09:43dans vos mains, mesdames.
09:44Et on est particulièrement heureux
09:46de recevoir une infirmière
09:48depuis plus de 20 ans, elle va nous le raconter,
09:50qui est passionnée par son métier,
09:52Audrey Bascovitch,
09:54comme dirait notre ami Philippe,
09:56qui raconte avec un franc parlé
09:58et une énergie sans faille
09:59la réalité d'une profession
10:00très souvent méconnue, finalement,
10:02dans sa réalité quotidienne.
10:03D'autant qu'il y a les infirmières
10:05à l'hôpital et dans tous les établissements,
10:07puis il y a aussi les infirmières libérales,
10:09vous en direz un petit mot quand même, Audrey.
10:11Ce sont aussi vos cousines,
10:13vos amies.
10:14Surtout, ce soir, vous venez
10:16parce que vous sortez de soignante
10:18Je suis un jour devenue patiente.
10:20Patiente Aurélie Grolet aussi,
10:22aux éditions de l'Observatoire,
10:24puisqu'elle tient la couverture en main.
10:26Pas le livre, maman !
10:28Oui !
10:29Et Audrey Bascovitch,
10:31nous sommes heureux que vous soyez là ce soir,
10:33parce que vous êtes extrêmement engagée par ailleurs,
10:35on a eu l'occasion, il faut bien le dire,
10:37de vous croiser dans d'autres fonctions,
10:39vous en parlerez, d'un certain collectif aussi
10:41dans lequel vous avez longtemps été.
10:43Comment vous est venue cette idée
10:45de dire, en plus de tout ce que vous faites,
10:47en plus de tout ce que vous avez vécu
10:49à titre personnel, vous allez nous le dire,
10:51pourquoi vous sortez un livre ?
10:53Bonsoir à tous les trois, d'abord.
10:55Merci pour l'invitation.
10:57Pourquoi j'ai écrit un livre ?
10:59C'est un rêve de petite fille, je crois.
11:01J'ai toujours aimé lire,
11:03et
11:05j'ai été malade, comme le livre le raconte,
11:07à plusieurs reprises
11:09ces dernières années,
11:11et j'ai vu des failles
11:13du système de santé
11:15encore plus que quand j'étais infirmière.
11:17Quand on passe du côté patiente,
11:19on le voit, et je me suis toujours dit,
11:21il faudra que je raconte un jour tout ça.
11:23J'écrirai mes mémoires quand je serai à la retraite,
11:25et puis de fil en aiguille
11:27et de rencontre en rencontre,
11:29de par mon engagement associatif,
11:31j'ai pu avoir
11:33un réseau qui s'élargit,
11:35et j'ai eu l'opportunité
11:37de rencontrer un chroniqueur
11:39télé, qui m'a dit
11:41je cherche une soignante pour écrire un livre
11:43parce que, surtout pendant le Covid,
11:45j'ai été choquée de
11:47voir qu'on parlait toujours des infirmières, mais qu'il n'y avait pas
11:49d'infirmières en plateau.
11:51Comme des agriculteurs, on parle toujours de la détresse
11:53des agriculteurs, mais il n'y a jamais d'agriculteurs investis en plateau.
11:55Et du coup là, je veux redonner
11:57la vraie voix aux gens de terrain.
11:59Justement, en matière
12:01éditoriale, Philippe, c'est un témoignage,
12:03c'est un document, c'est quelque chose d'assez
12:05choc, parce qu'on va passer alternativement
12:07du milieu professionnel
12:09à la vraie vie, la vôtre, puisque vous avez
12:11souffert dans votre chair, et que vous avez
12:13été à l'hôpital un bon moment,
12:15mais quelle est la première chose que vous
12:17diriez de ce fameux système de santé ?
12:19Parce que je trouve que vous êtes finalement
12:21devenue plus exigeante encore que
12:23le patient ordinaire.
12:25Un système de santé qui était le meilleur du monde il y a encore 20 ou 30 ans,
12:27théoriquement.
12:29Là, je crois qu'on n'est plus
12:31la 30ème place, actuellement.
12:33C'est pour ça que je me bats,
12:35parce que je veux qu'on retrouve
12:37ces lettres de noblesse, et
12:39je veux que ma fille,
12:41en l'occurrence, et puis tous mes proches,
12:43puissent avoir accès aux mêmes soins
12:45que j'ai pu avoir, même s'ils sont
12:47déjà bien dégradés.
12:49J'ai envie que la santé en France se porte
12:51bien, pour que tout le monde ait un accès juste
12:53et équitable. Moi, ce qui m'intéresserait,
12:55parce que ce qui est intéressant, c'est qu'effectivement,
12:57votre regard, vous vous êtes toujours battue en tant
12:59qu'infirmière, vous avez été dans de nombreuses
13:01associations, vous avez essayé de changer les choses
13:03de l'intérieur en étant professionnelle,
13:05et puis vous êtes passée patiente,
13:07et là, vous avez vu encore d'autres choses,
13:09et quelles sont les choses que vous avez vues en tant
13:11qu'infirmière, et quelles sont les choses
13:13que vous avez rajoutées en tant que
13:15patiente ? Parce qu'il y a toujours
13:17des rajouts en tant que patiente, et en tant que professionnelle,
13:19ça doit être très percutant, en fin de compte,
13:21et très perturbant, même,
13:23de voir tout ça. Alors, très clairement,
13:25j'ai commencé mon engagement
13:27associatif,
13:29j'ai déjà été malade,
13:31parce que je voyais beaucoup de choses qu'il n'y avait pas,
13:33comme Philippe le disait au départ,
13:35ça fait 30 ans que les infirmières sont en grève
13:37avec un brassard, parce que quand on est en grève,
13:39on travaille quand même, ça se voit pas. On appelle la grève nippone,
13:41au Japon, on fait la grève avec
13:43un brassard. Ça se voit pas, mais on dit
13:45qu'on est en grève. Déjà, quand j'ai commencé à travailler en 2001,
13:47aux urgences, on était
13:49déjà en grève, et on demandait des moyens supplémentaires
13:51pour travailler correctement et bien
13:53prendre en charge les patients.
13:55Et...
13:57on râle beaucoup, on va dire,
13:59à l'hôpital, et c'est vrai qu'à un moment, il faut
14:01être acteur et décider
14:03de faire quelque chose, on peut pas que râler. Et j'ai eu
14:05du temps, quand j'étais malade,
14:07bon, je peux le dire, je crois que
14:09je suis un peu hyperactive, et
14:11je m'ennuie un petit peu à la maison,
14:13et du coup, je me suis investie dans
14:15des associations.
14:16– Alors, Audrey Mascoli, vous avez été infirmière
14:18urgentiste, en gériatrie,
14:20et également
14:22en soins intensifs,
14:24les problèmes sont les mêmes
14:26dans tous les services, ou les
14:28problèmes sont plus graves dans certains services
14:30que dans d'autres ?
14:32– Alors, les problèmes sont les mêmes dans tous les services,
14:34manque de personnel, manque de moyens,
14:36essentiellement à l'hôpital public, je vous parle,
14:38c'est l'essentiel de ma carrière.
14:40Par contre, je trouve que c'est
14:42encore plus criant en gériatrie,
14:44parce que c'est un peu le parent pauvre...
14:46Alors, j'ai pas travaillé en psychiatrie, on dit souvent que c'est le parent pauvre
14:48de la profession,
14:50mais en gériatrie, quand on est une infirmière pour 60
14:52résidents,
14:54si tout se passe bien, et j'ai travaillé
14:56de nuit essentiellement, et qu'ils dorment,
14:58ça va, s'il y a un problème,
15:00c'est un peu la galère.
15:02Si je peux me permettre,
15:04je trouve que les services qui sont normés,
15:06où il y a des ratios,
15:08ça se passe beaucoup mieux.
15:10Le seul service où il m'a été donné de travailler,
15:12et où j'ai pu travailler correctement,
15:14et que je rentrais le soir à la maison,
15:16en arrière de ce que j'avais pu faire,
15:18c'était aux soins intensifs de neurologie,
15:20où on était une infirmière et une aide-soignante pour 4 malades.
15:22C'est normé, c'est comme ça.
15:24On pouvait pas en avoir plus, alors malgré que les journées
15:26soient dures et qu'il y ait des urgences à gérer,
15:28on avait le temps de faire notre travail correctement,
15:30de discuter avec les patients,
15:32de bien les prendre en charge comme on aimerait le faire
15:34tout le temps. Ce qui n'est pas le cas dans les services
15:36pas normés, et c'est pour ça que je me suis
15:38également battue pour avoir des ratios
15:40dans tous les services de soins.
15:42Justement, c'est une des mesures,
15:44les ratios, mais il y en a beaucoup d'autres
15:46qui sont portées par de nombreux collègues,
15:48par aussi, il faut le citer, le collectif Santé en danger
15:50dans lequel vous avez beaucoup agi,
15:52et désormais dans une autre association dans laquelle
15:54vous militez aux côtés de vos activités.
15:56Les fameux soignants
15:58sont en grève depuis le 4 novembre
16:00et pour l'instant jusqu'au 21 décembre.
16:02Qu'est-ce que vous leur dites ?
16:04C'est quoi votre message ce soir
16:06par rapport à ces fameux moyens
16:08qui leur manquent ?
16:10Message aux soignants ?
16:12C'est déjà
16:14d'être fiers de ce qu'ils sont
16:16parce que tous les soignants aiment leur travail
16:18mais vont actuellement avec la boule au ventre
16:20à l'hôpital. Donc j'aimerais bien
16:22qu'on puisse redonner les moyens de travailler bien
16:24pour qu'ils soient fiers d'être là.
16:26De ne pas juste
16:28râler dans leur coin et de se battre,
16:30de s'engager, par exemple
16:32aux côtés d'idéal citoyen,
16:34pour faire bouger
16:36les lignes et être force de proposition
16:38parce que juste râler dans son coin,
16:40ça ne sert pas à grand chose.
16:42Vous avez parlé notamment du problème des infirmières
16:44à l'hôpital. Est-ce que la problématique
16:46est la même dans les cliniques privées
16:48ou pour celles qui sont en libéral ?
16:50Dans les cliniques privées, oui,
16:52tout à fait. J'ai eu l'occasion d'y travailler
16:54pendant deux ans. J'ai pris une disponibilité
16:56du service public et j'ai été faire des remplacements
16:58libérales et travailler un petit peu en intérim
17:00dans les hôpitaux de ma région, dans le Grand Est.
17:02Et j'ai vu que c'était exactement les mêmes problèmes
17:04de moyens,
17:06d'attractivité des personnels
17:08pour pouvoir les fidéliser et les garder.
17:10Et en libéral,
17:12c'était mieux il y a 15 ans.
17:14C'était pas trop mal quand j'y ai travaillé.
17:16Actuellement, j'ai beaucoup de collègues
17:18qui sont en libéral et
17:20certaines parlent même d'abandonner.
17:22Je crois qu'il y a une récente enquête,
17:24il n'y a qu'un jour, qui disait
17:26que 58% des cabinets à 5 ans
17:28mettraient la clé sous la porte.
17:30Et on remarque...
17:32Excuse-moi Stéphane,
17:34je disais que ce qui est
17:36étonnant aussi, c'est qu'on voit
17:38que dans les études d'infirmiers aujourd'hui,
17:40le taux d'abandon en cours d'études
17:42a triplé.
17:44Pourquoi ? Parce que les étudiants en médecine,
17:46il y en a beaucoup qui abandonnent
17:48parce qu'ils craquent sous la...
17:50Quand je vois
17:52les horaires qu'on demande aux internes,
17:54mais on se dit, limite,
17:56c'est le stage des commandos marines.
17:58Mais ça ne dure que 9 semaines et pas des années.
18:00C'est complètement dingue.
18:02Il y a le même phénomène d'abandon
18:04des étudiants et étudiantes en école d'infirmière ?
18:06Oui, c'est catastrophique.
18:08Ils n'arrêtent pas d'augmenter les quotas
18:10d'entrée dans les IFSI, mais il y en a toujours moins
18:12qui sortent.
18:14C'est la pression psychologique
18:16qu'on leur met ? Le niveau d'études est trop élevé ?
18:18Qu'est-ce qu'il se passe ?
18:20Pour moi, il y a plusieurs facteurs. Il y a déjà le facteur
18:22de la réforme Parcoursup qui a
18:24changé les modalités d'entrée dans ces écoles.
18:26Avec des étudiants, parfois,
18:28c'est leur sixième choix.
18:30Nous, on passait un concours à l'époque.
18:32On savait qu'on voulait faire ça.
18:34Et si on avait le concours et qu'on ne voulait plus faire ça,
18:36on ne le faisait pas. Mais ceux qui ont Parcoursup,
18:38c'est leur dernier choix ou un choix par dépit.
18:40Moi, je ne voulais pas
18:42faire infirmière à la base. Je voulais être journaliste.
18:46J'ai fait un peu par dépit.
18:48Vous faites les deux pratiquement.
18:50Votre livre
18:52se lit aussi comme un témoignage
18:54journalistique.
18:56C'est excellent. Vous avez réussi à rejoindre
18:58les deux bouts. On en reparle
19:00peut-être tout de suite.
19:02Il y a beaucoup
19:04de choses à dire encore. On se retrouve tout de suite
19:06dans les Vraies Voix Citoyennes sur Sud Radio
19:08avec Audrey Bascovec de l'association
19:10Soins aux Professionnels de la Santé.
19:24Retour des Vraies Voix Citoyennes
19:26avec comme toujours notre duo de choc
19:28et que c'est toujours un plaisir d'avoir Aurélie Gros
19:30et Stéphane Pelé comme présidents du G500
19:32avec un sujet
19:34essentiel, la santé. Vous en avez
19:36parlé la semaine dernière à Lille dans le G500
19:38puisqu'on a Audrey Bascovec
19:40de l'association Soins aux Professionnels
19:42de la Santé, autrice de ce livre
19:44de soignante, Je suis un jour devenue
19:46patiente, qui est publié
19:48aux éditions de l'Observatoire. Vous aviez
19:50une question, mais vous avez été coupé
19:52par le temps, mon cher Stéphane Pelé.
19:54Oui, je redis toute notre admiration
19:56à Audrey Bascovec parce que
19:58elle a réussi à passer comme ça alternativement
20:00de professionnelle, de vivre
20:02des expériences d'infirmière à l'intérieur
20:04de toute une série de services, elle pourra d'ailleurs
20:06le redire, et puis elle a aussi vécu dans sa
20:08chair, à l'occasion je crois à deux
20:10reprises, d'avoir été
20:12touchée par une maladie à un moment
20:14et donc elle a vécu ça à l'intérieur et puis elle s'est
20:16engagée dans des collectifs et tout ça. Mais je trouve
20:18qu'il y a quelque chose de très fort dans le livre et puis dans
20:20les propos qui sont tenus, c'est cette fameuse question de la
20:22perte de chance. Pourquoi on dit
20:24que le système français, qui était réputé
20:26comme un des meilleurs du monde maintenant,
20:28produit une sorte de perte de chance. Qu'est-ce que ça
20:30veut dire en fait ?
20:32Une perte de chance pour les soignés, parce que quand vous avez
20:34des soignants qui ne vont pas bien en face,
20:36forcément on est moins bien soigné.
20:38Il faut savoir que l'association
20:40Soins Professionnels de la Santé, SPS,
20:42en abrégé, avait fait une étude
20:44où deux soignants se suicident
20:46tous les trois jours.
20:48Un interne tous les 18 jours, c'est
20:50l'ISNI, l'inter-syndical des internes qui avait fait cette étude.
20:52C'est quand même très problématique.
20:54C'est fou.
20:56Quand un soignant
20:58étant en burnout ou en dépression,
21:00forcément il va moins bien
21:02s'occuper des autres et moins bien
21:04les soigner. Ça c'est une des raisons.
21:06Après, les ratios élevés,
21:08comme on a parlé avant, une infirmière pour 60 résidents,
21:10forcément on ne peut pas soigner tout le monde pareil.
21:12Il faut faire des choix.
21:14Il y a beaucoup de services déjà qui font des choix.
21:16Quand on attend 48 heures
21:18sur un brancard aux urgences, on perd des chances.
21:20C'est ça cette fameuse perte de chance.
21:22Mais justement, est-ce que ce n'est pas quelque chose
21:24qu'on apprend dans sa formation ?
21:26Je crois que vous êtes assez critique sur la formation.
21:28En tous les cas, vous pensez qu'on peut faire beaucoup mieux.
21:30Ah oui, on peut faire beaucoup mieux.
21:32Non, on n'apprend pas qu'il y aura des pertes de chance
21:34quand on est formé, heureusement, parce que je pense
21:36qu'on abandonnerait encore plus.
21:38Pour revenir sur le sujet de la formation
21:40et des étudiants en soins infirmiers,
21:42on parlait de parcours sup et de cette très
21:44mauvaise façon d'intégrer les gens.
21:46Pour moi, il y a aussi une autre raison
21:48qui fait que les étudiants partent.
21:50C'est vu le peu de nombre
21:52de soignants dans les services
21:54et la façon dont ils sont débordés
21:56et au bout du rouleau,
21:58ils encadrent très certainement beaucoup moins bien
22:00les étudiants. Et on l'a vu notamment pendant
22:02la crise Covid. Les étudiants
22:04ont eu des années
22:06sacrifiées. Ils ont surtout
22:08servi de main-d'oeuvre à ces moments-là.
22:10C'est fou. Il y a une chose justement dont vous avez parlé.
22:12Vous avez exercé dans l'hôpital public,
22:14en clinique privée, en libéral.
22:16Je me rappelle, vous êtes de la région Grand Est,
22:18vous l'avez rappelé,
22:20dans le sud-ouest, chez moi à l'époque,
22:22on avait fait venir des infirmières espagnoles
22:24qui avaient fait le taf, comme on dit,
22:26mais bizarrement, elles sont toutes
22:28ou presque reparties. C'est parce que
22:30les conditions de travail sont si dures que ça
22:32en France, quand on est infirmier ou infirmière,
22:34qu'elles ont préféré repartir
22:36outre-Pyrénées ?
22:38Je ne sais pas si c'est mieux en Espagne.
22:40Mais qu'elles repartent,
22:42c'est qu'il y a quand même des bonnes raisons.
22:44Si ça n'a pas intégré correctement, oui,
22:46ou c'était mieux chez elles, ou elles ont trouvé la même chose
22:48chez elles, je ne sais pas.
22:50C'est une question de salaire aussi ?
22:52La revalorisation du salaire est quand même
22:54une demande de tous
22:56les professionnels de santé.
22:58Et puis les tarifs, surtout pour les libéraux,
23:00qui n'ont pas été revalorisés
23:02depuis 2009, rappelons-le.
23:04Depuis 2009, pas de revalorisation.
23:06Et alors si, les kilomètres, c'était ridicule,
23:08c'était en centimes, on se moquait vraiment du monde.
23:10C'est catastrophique parce que les médecins,
23:12par exemple, je ne critique pas,
23:14pour moi ils devraient gagner plus aussi,
23:16qui ont un forfait de déplacement
23:18kilométrique à 10 euros la visite à domicile,
23:20les médecins libéraux et les infirmières,
23:22ça tourne autour de 2 euros.
23:24L'essence, c'est la même pour tout le monde.
23:26Ils ont des plus grosses voitures, c'est pour ça.
23:28C'était du second degré,
23:30excusez-moi.
23:32Mais l'essence, c'est la même pour tout le monde.
23:34C'est vrai que c'est assez ridicule.
23:36Audrey, derrière tout ça, tous ces exemples que vous donnez,
23:38c'est quoi votre message ?
23:40D'engagement, même peut-être citoyen,
23:42dans ce livre dont je rappelle
23:44qu'il faut le lire parce que c'est un document,
23:46un témoignage.
23:48Qu'est-ce que vous dites finalement
23:50à tout le monde, à tout ce monde des soignants ?
23:52Au monde des soignants, je dis qu'il faut continuer
23:54à dire les choses et se battre et s'investir
23:56pour que les choses changent et ne pas lâcher
23:58pour ceux qui ont encore la force, pour ceux qui n'ont plus
24:00la force de se faire aider, surtout avant
24:02d'arriver à des choses catastrophiques ou même faire une pause
24:04si besoin. Il y a des associations
24:06comme l'association SPS qui peuvent
24:08vous aider à prévenir
24:10pour pas que ça arrive aussi et qu'on n'en arrive pas
24:12au bout.
24:14Et j'ai surtout envie de faire
24:16un appel aux pas soignants,
24:18aux usagers, à vous,
24:20à tout le monde.
24:22Si vous voulez encore des soins de qualité, il va falloir
24:24choisir les bonnes politiques.
24:26Monsieur Macron nous avait dit
24:28à la sortie du Covid que la santé
24:30devait sortir des
24:32problèmes, je trouve plus mes mots,
24:34mais des problèmes financiers, qu'on devait arrêter de financiariser
24:36la santé et qu'on devait un peu
24:38la sanctuariser parce qu'on a bien vu
24:40à l'époque là que c'était
24:42essentiel et il va falloir
24:44faire des choix, je pense, alors on sait qu'il n'y a plus d'argent
24:46mais il va falloir savoir
24:48quelles sont les priorités.
24:50Vous faites un jeu de mots dans votre titre de soignante
24:52je suis un jour devenue patiente,
24:54donc finalement vous voulez prendre le temps, c'est ça ?
24:56Non, mon plus gros défaut,
24:58j'ai aucune patience.
25:00Vous êtes aussi venue impatiente pour la santé, je crois que c'est ça aussi
25:02le message qu'il y a derrière
25:04ce livre et ce témoignage.
25:06Qu'est-ce que vous auriez finalement comme conseil à donner à ceux
25:08qui s'engageraient dans la voie, parce qu'il en faut encore
25:10de nombreux, on est d'accord, c'est grâce
25:12à la fameuse démographie médicale
25:14et des infirmières que le système français va s'en sortir
25:16il faut qu'il y ait du monde qui s'engage.
25:18Je voulais leur dire que c'est
25:20un formidable métier qui offre
25:22un million d'opportunités, comme je le dis
25:24dans le livre et tous les services par lesquels je suis passée
25:26on peut changer, il ne faut pas hésiter
25:28à changer de service quand ça ne va pas dans un,
25:30parce qu'il y a des choses formidables partout.
25:32C'est un beau métier
25:34un des plus beaux du monde je pense
25:36où on peut prendre soin de l'humain mais il faut nous donner les moyens
25:38de continuer. Mais vous avez fait des études d'infirmière
25:40évidemment, ce sera à refaire, vous le referiez
25:42ou pas ? Oh oui, je pense.
25:44Vous pensez ? Oui. Malgré
25:46tout ce que vous avez vu
25:48se dégrader dans le monde
25:50de la santé en France ? Oui,
25:52oui, je referai parce que c'est
25:54un beau métier. Et alors Audrey, vous vouliez
25:56nous parler du don d'organes ?
25:58Oui, une cause qui me tient énormément
26:00à coeur, c'était mon dernier poste à l'hôpital
26:02j'étais coordinatrice pour le prélèvement
26:04d'organes et de tissus et c'est
26:06un
26:08domaine un peu méconnu et du grand public
26:10et des soignants même, souvent même
26:12plus des soignants. Et j'avais envie de dire
26:14juste pour
26:16le don d'organes, parlez-en autour de vous,
26:18que vous soyez pour ou contre, il faut le dire à vos proches.
26:20Et moi je voudrais vous
26:22parler du don de soin parce que c'est un peu
26:24votre parcours finalement Audrey peut-être
26:26et pour finir par rappeler
26:28donc à nos auditeurs qu'ils peuvent
26:30retrouver ce très beau bouquin aux éditions
26:32de l'Observatoire, il est sorti il y a quelques jours
26:34c'est ça à peine ? Le 6 novembre.
26:36Le 6 novembre dernier, de soignante je suis
26:38un jour devenue patiente et vous
26:40racontez finalement le don de vous-même
26:42au travers de tous ces métiers
26:44autour de la fonction d'infirmière finalement
26:46que vous avez exercée
26:48et puis aussi vous donner des conseils
26:50d'une certaine manière indirectement à ceux qui
26:52veulent s'engager dans ce très
26:54beau métier. Et pour aider votre association ?
26:56Voilà.
26:58Pour aider mon association
27:00il faut que les
27:02soignants prennent un tâche
27:04s'ils ont besoin d'être aidés
27:06et ils peuvent aussi, ceux qui vont bien, venir
27:08faire de la formation. Et pour vous faire des dons c'est sur quelle adresse ?
27:10Internet ? Il y a un site
27:12soins professionnels de la santé.
27:14Et on peut adhérer.
27:16Donc à acheter dans toutes les
27:18librairies, partout,
27:20c'est en vente.
27:22C'est en vente en pharmacie Audrey ou pas ?
27:24On va s'en occuper.
27:26Allez, dans quelques instants
27:28un sujet beaucoup plus léger. On va parler
27:30avec quelqu'un qu'on connait, qu'on a déjà reçu dans
27:32les vraies voix citoyennes, du
27:34e-sport. Alors c'est e-sport, le
27:36sport électronique. En compagnie nous sommes
27:38Sylvain Regnier, directeur général délégué
27:40de Holiday Geek Cup. On se retrouve
27:42tout de suite sur Sud Radio.
27:44Sud Radio, votre attention est notre plus
27:46belle récompense. J'adore
27:48vous entendre, j'adore les multiplexes,
27:50j'adore, voilà quoi, franchement
27:52chapeau. Sud Radio, la radio
27:54du rugby.
27:56Sud Radio,
27:58les vraies voix qui font bouger la France.
28:0019h20, les vraies voix
28:02citoyennes. Aurélie Gros,
28:04Stéphane Pellet. Et tout de suite
28:06un sujet beaucoup plus léger. Aurélie
28:08Gros, nous sommes avec Sylvain Regnier, directeur
28:10général délégué de la Holiday Geek
28:12Club. Cup, pardon.
28:14On parle de cup,
28:16c'est pas des gâteaux. Donc,
28:18est-ce que vous savez, Philippe David, qu'aujourd'hui
28:20c'est la journée mondiale du jeu
28:22vidéo ? On n'a pas
28:24fait exprès, mais Sylvain Regnier
28:26est là et on est ravis parce
28:28qu'aujourd'hui, dans le
28:30monde, c'est 3 milliards
28:32de joueurs. Vous vous rendez
28:34compte ? 3 milliards de joueurs.
28:36Et la France semble progresser et s'inscrire comme la
28:38place forte du jeu vidéo à mesure que
28:40la base de pratiquants
28:42augmente. Et Sylvain,
28:44jeune Sylvain, qui a 15 ans,
28:46a décidé de monter une association
28:48d'e-sport.
28:50Maintenant, il en a 19.
28:52On n'était pas
28:54encore à ce niveau-là de communication
28:56de l'e-sport quand il a décidé de monter cette association.
28:58On l'a dit tout à l'heure, il y a 1610
29:00associations en France d'e-sport.
29:02Ça a peut-être été un des premiers. Et là, ce soir,
29:04Sylvain nous rappelait,
29:06même si on t'a déjà reçu, comment
29:08t'es venu cette idée ? Pourquoi ? Parce que t'es jeune,
29:10t'es engagé, et aujourd'hui, t'es ton
29:12patron, t'embauches
29:14des gens, des alternants,
29:16et ça y est, tu lances des choses,
29:18tu fais de...
29:20Oui, c'est vrai, il y a des nouveautés.
29:22Pour expliquer un petit peu, l'Asso, je l'ai créé
29:24quand j'avais 14 ans. Enfin, 14 ans,
29:26début 15 ans. 14 ans hors taxe,
29:2815 ans TTC. C'est ça.
29:30Donc, en Junior Asso,
29:32c'est avec le RNJL, le réseau national des Junior Asso,
29:34qui permet à des jeunes de moins de 18 ans de pouvoir
29:36créer un projet. Parce que à 14 ans, on ne peut pas
29:38créer une Asso le 1901, ni une entreprise.
29:40Et mon but, c'était de
29:42créer des événements de jeux vidéo,
29:44rassembler les jeunes, dire que le jeu vidéo, c'est pas juste
29:46des jeunes boutonneux qui jouent derrière leur écran
29:48et que c'est des jeunes qui sortent, qui sont
29:50beaucoup plus socials que la moyenne.
29:52Il y a même des études qui viennent de sortir, il y a très
29:54longtemps, pour dire que les joueurs de jeux vidéo vont plus
29:56souvent au musée, plus souvent au cinéma,
29:58ils pratiquent plus d'activités
30:00culturelles. Et même là, comme on rappelait
30:02les chiffres... Alors moi, j'ai les tout derniers chiffres 2024,
30:04mais pour vous dire, en France, on a
30:0638,3 millions de joueurs qui jouent
30:08au moins une fois par an. En France, c'est-à-dire plus de 75%
30:10parmi les joueurs,
30:1274% jouent au moins une fois par semaine,
30:14donc c'est quand même énorme. Et donc
30:16aujourd'hui, en fait, le problème avec le jeu vidéo
30:18et l'e-sport, et c'est pour ça que j'avais créé à l'époque,
30:20c'est qu'aujourd'hui l'e-sport n'est pas structuré, on n'est pas
30:22rappelé à une fédération,
30:24ça est en train de changer peut-être,
30:26mais en tout cas, nous, notre but, c'était pour les joueurs amateurs,
30:28les joueurs qui jouent chez eux,
30:30qui ne sortent pas trop,
30:32de créer des événements de jeux vidéo
30:34pour que les jeunes puissent sortir, se rencontrer,
30:36et partager des moments ensemble
30:38sur une passion.
30:39Et est-ce que vous pensez que c'est une manière aussi
30:41de parler différemment à des joueurs,
30:43et surtout à la jeunesse, parce qu'aujourd'hui,
30:45on parle beaucoup de la jeunesse, comment communiquer à la jeunesse,
30:47est-ce que c'est aussi votre but
30:49d'aller vers et de leur apprendre
30:51aussi à jouer ? Parce qu'il y a cette question-là, ça fait
30:53beaucoup peur aux parents, tous ces jeunes qui restent...
30:55Ben c'est ça,
30:57dans l'idée...
30:58Avec les risques d'addiction, en plus.
30:59Ben c'est ça, il y a beaucoup de risques d'addiction,
31:01etc. Nous, alors, au tout début de la saison,
31:03on était vraiment dans le divertissement. Aujourd'hui, on se structure
31:05beaucoup plus. Par exemple, on travaille
31:07avec la DRAN, la Délégation Régionale du Numérique
31:09éducative, donc l'Académie de Lille,
31:11pour mettre un projet en place qui est déjà actuellement sur
31:13l'Académie de Versailles, qui s'appelle EducE-Sport,
31:15qui a été financé en 2023 par France 2030
31:17à hauteur de 2 millions d'euros
31:19pour développer des cours d'e-sport
31:21à l'école. Et nous, dans le cadre des CET
31:23éducatives, on essaye de faire à peu près la même chose
31:25sur l'ANSE. Et donc là,
31:27on a eu rendez-vous la semaine dernière avec un collège qui est prêt
31:29à expérimenter ça aussi au mois de janvier,
31:31donc pouvoir faire des cours d'e-sport.
31:33Je mets des grosses guillemets autour, parce que c'est pas
31:35on joue, on s'amuse, c'est cool. Le but, c'est aussi
31:37d'éduquer les jeunes à une bonne pratique du jeu vidéo
31:39et surtout les risques
31:41qu'ils pourront rencontrer à force
31:43de jouer trop ou de jouer d'une manière
31:45pas responsable, on va dire, sur le sommeil,
31:47sur l'alimentation, sur
31:49l'école et sur leur vie sociale aussi.
31:51Mais voilà, on essaye de les éduquer là-dessus
31:53et donc jouer avec eux, c'est les éduquer
31:55avec des coachs et des intervenants du monde du jeu vidéo.
31:57Alors, il y a une chose importante, vous avez créé
31:59outre votre association, le plus grand
32:01tournoi de la région Hauts-de-France. C'est ça.
32:03On a regardé un petit peu, on a fait
32:05un stade, donc en 2023, le stade
32:07Léo Lagrange à Lens, donc vous avez le stade Bollard qui est connu avec
32:09le RC Lens, évidemment.
32:11Qui chante au nord, c'était les corons.
32:13C'est ça, c'est ça. On le chantera, tiens, dans la coronne des vraies
32:15voix citoyennes.
32:17On le mettra dans le répertoire, n'est-ce pas ?
32:19Tout à fait, on va le mettre dans l'album
32:21pour Sylvain Ayé. C'est gentil.
32:23Et du coup, la première édition
32:25donc 800 personnes, donc c'est gratuit, il faut toujours
32:27savoir que tous nos événements de jeux vidéo sont
32:29gratuits, donc 800 personnes et
32:311500 euros à gagner
32:33lors de ce tournoi-là, plus de 128
32:35joueurs qui étaient attendus. On l'a fait pendant
32:37deux années consécutives, il faut savoir qu'un événement comme ça
32:39c'est 22 000 euros de budget pour une journée.
32:41C'est énorme, on arrive à inviter des influenceurs,
32:43on a un
32:45carnet d'adresse qui est énorme pour
32:47organiser ce genre d'événement.
32:49Ça coûte beaucoup d'argent.
32:51En région de France, en événement e-sport,
32:53il y a beaucoup de choses, mais très localisées.
32:55C'est-à-dire, voilà, la première édition
32:57c'était très localisé, c'était des jeunes qui venaient
32:59des quartiers de Lens. On a réussi aussi à faire
33:01un partenariat avec TADAO, donc c'est le réseau de transport
33:03autour pour permettre aux jeunes de venir gratuitement à l'événement.
33:05Donc les bus étaient gratuits pour venir
33:07à l'événement. Et là on travaille
33:09aussi, on aimerait bien, avec aussi la SNCF Hauts-de-France
33:11on a un petit peu discuté pour faire aussi la semaine
33:13du jeu vidéo en transport. C'est de jouer autrement,
33:15de jouer différemment et
33:17d'occuper les passagers dans les réseaux.
33:19Donc Sylvain Régnier, on ne s'est pas trompé
33:21nous en choisissant pour le sommet citoyen la région
33:23Hauts-de-France et la belle ville de Lille
33:25parce que finalement il se passe énormément de choses dans cette région.
33:27Il y a eu des rivalités entre Lille et Lens au foot.
33:29Faites attention.
33:31Je ne vous parle pas du tournoi qu'il est en train d'organiser
33:33pour le G500 et le sommet citoyen le 12-13-14.
33:35Là je vais participer.
33:37Il y a des choses à gagner.
33:39J'ai une question. Comment on alterne
33:41le fait d'habiter dans une région avec
33:43vraiment ses traditions, avec ses régions très très
33:45fortes, avec en effet ses clubs de foot locaux
33:47et puis les jeux que vous proposez
33:49mais pas vous, d'une manière générale dans ce sport-là
33:51c'est quand même des choses qui sont mondiales.
33:53C'est Mario Kart, Call of Duty,
33:55Fortnite, etc.
33:57Je ne les connais pas mais je vous cite les noms.
34:01Des fois que mes enfants écoutent l'émission
34:03ils ne commencent pas à s'inquiéter.
34:05Comment on fait pour passer de l'un à l'autre ?
34:07Comment on intéresse quelqu'un localement
34:09avec des choses aussi mondialisées ?
34:11En fait l'idée c'est qu'aujourd'hui par exemple
34:13on est en partenariat avec France eSport
34:15qui est aujourd'hui une des fédérations
34:17françaises qui accompagne
34:19les associations, les entreprises, les éditeurs
34:21et les joueurs dans le monde de l'eSport et du jeu vidéo
34:23et par exemple quand on fait un événement
34:25du GTA ou du Call of Duty
34:27un jeune de 12 ans ne jouera pas.
34:29GTA c'est de la course automobile, pour ceux qui ne connaissent pas
34:31et Call of Duty c'est vraiment un jeu de guerre
34:33où on choisit son fusil d'assaut, etc.
34:35Voilà, on évite de faire jouer
34:37des jeux pas recommandés
34:39c'est une organisation européenne
34:41qui décide du pays
34:43en fonction du jeu.
34:45Le but quand on parle avec des collectivités
34:47c'est de se dire aujourd'hui
34:49vous faites des événements, etc.
34:51d'attirer la jeunesse
34:53par exemple à Montpellier il y a la gaming house
34:55de l'insertion avec la mission locale
34:57pour faire sortir les jeunes
34:59de chez eux qui sont déscolarisés
35:01pour les faire venir dans un lieu, discuter avec eux
35:03et de rapprocher les jeunes, comme EduKiSport
35:05qui aujourd'hui, une de leurs missions
35:07c'est des jeunes qui ne vont plus à l'école
35:09ils viennent au cours d'eSport, 3h par semaine
35:11petit à petit on leur dit il faudrait aller en cours
35:13il faudrait reprendre un rythme et au fur et à mesure
35:15ils retournent en cours et on voit que le jeu vidéo
35:17c'est un moyen
35:19de répondre à plein d'objectifs
35:21qui sont aujourd'hui vraiment intéressants
35:23c'est des objectifs du 21ème ciel qui sont
35:25importantes, le temps des écrans
35:27on l'a vu avec le documentaire d'Innoxtag
35:29je trouve que c'est un super documentaire
35:31à montrer aux jeunes à l'école
35:33je pense vraiment que c'est un documentaire à montrer à l'école
35:35et de faire prendre conscience aux jeunes
35:37qu'il faut vivre des expériences, qu'il faut sortir
35:39et que c'est pas en jouant 7h d'affilée sur la console
35:41qu'on va réussir dans sa vie que ça soit
35:43dans le jeu vidéo, il y a des joueurs pro
35:45évidemment ils ont joué beaucoup
35:47par exemple il y a Yann Bauchy
35:49qui est un ami qui est au LOSC e-sport
35:51qui aujourd'hui ne joue pas 7h d'affilée par jour
35:53il a un coach, il pratique un sport à côté
35:55il a une alimentation équilibrée, il a du temps de sommeil équilibré
35:57et que les jeunes, s'ils veulent avoir une chance
35:59dans le monde de l'e-sport et être joueurs pro
36:01la jeune carrière c'est 5 à 7 ans
36:03c'est pas toute une vie, et donc il faut passer à l'après aussi
36:05c'est ça aussi qu'on essaie de leur dire sur nos événements
36:07on parle souvent
36:09qu'il y a 3 types de joueurs
36:11les joueurs grand public, les e-sportifs
36:13loisirs
36:15et les e-sportifs amateurs
36:17et vous vous avez organisé, parce qu'il a parlé
36:19du deuxième plus gros tournoi e-sport
36:21en haut de France, mais vous avez
36:23organisé le deuxième plus gros tournoi
36:25Mario Kart France, moi je connais
36:27j'ai déjà joué, qui est
36:29le jeu préféré
36:31des joueurs grand public
36:33donc vous c'est le grand public que vous cherchez
36:35à toucher. Aujourd'hui les joueurs pro
36:37ont déjà leur compétition avec Fortnite
36:39officielle par exemple, FNCS
36:41tous les jeux ont un peu leur ligue, où les joueurs pro sont dessus
36:43nous l'idée aussi
36:45c'était aussi de permettre à des jeunes dans les quartiers
36:47qui n'ont pas possibilité d'avoir accès
36:49aux jeux vidéo, par exemple il y a des familles
36:51il y a une console pour 3 enfants, ils ne peuvent pas jouer autant qu'ils veulent
36:53avec les petits frères
36:55on ne peut pas jouer aux jeux recommandés
36:57si on a un ado de 18 ans
36:59et qu'on a un petit frère de 12 ans, c'est compliqué
37:01de jouer à Call of Duty devant lui, donc l'idée
37:03c'était d'avoir des lieux
37:05où on puisse faire un événement, donc participer à des salons
37:07du jeu vidéo
37:09c'est aussi culture pop, manga
37:11on essaie aussi de créer une scène énorme
37:13où les jeunes peuvent venir jouer, on a un grand écran
37:15et aujourd'hui les collectivités territoriales
37:17vous suivent, vous allez voir des maires
37:19vous essayez de les pousser à aller plus vers la jeunesse
37:21avec l'e-sport ?
37:23on les appelle les maires de France
37:25si aujourd'hui ils veulent organiser des événements
37:27ce qui est bien aussi, c'est que dans le cadre des QPV
37:29donc les quartiers prioritaires, ça rentre dans le cadre du contrat de ville
37:31on a un projet qui est super bien, qu'on a créé il y a 2 ans
37:33et qui fonctionne très très bien, c'est Gaming House Tour
37:35parce qu'aujourd'hui on a beaucoup de parents aussi
37:37qui venaient nous voir au village des SO, à Lens
37:39c'est génial ce que vous faites, mais c'est une date par ci, une date par là
37:41et c'est pas long, on n'a pas de tiers lieu
37:43à proprement parler
37:45et donc l'idée c'était d'avoir une semaine complète
37:47dans un centre social, donc on fait complètement une pièce
37:49dans le monde du jeu vidéo
37:51et les jeunes peuvent venir à l'horaire du centre social
37:53donc vous l'aurez compris, l'e-sport mène à tout
37:55au sport tout court, physique
37:57à l'éducation, au musée
37:59et donc Aurélie, le mot de la fin
38:01comment on peut vous aider ?
38:03comment on peut nous aider, c'est déjà de venir à nos événements
38:05nous suivre sur les réseaux sociaux
38:07donc holiday, vacances, geeks, joueurs, cup
38:09compétitions, et puis de venir
38:11à nos événements, nous soutenir, et puis pour les maires de France
38:13qui souhaitent développer ce genre
38:15d'actions, on fait des événements aussi, la cité des sciences
38:17donc voilà, on va vraiment un petit peu partout
38:19n'hésitez pas, l'e-sport c'est un moyen de répondre
38:21on peut vous financer aussi j'imagine
38:23ah bah oui, vous pouvez nous faire des dons
38:25sur le site de l'asso
38:27bon en ce moment il y a des petits problèmes de site avec l'hébergeur
38:29mais en tout cas sur les réseaux sociaux vous pouvez nous suivre
38:31et voir ce qu'on fait dessus
38:33donc appel aux maires de France
38:35pour venir faire des tournois
38:37et parler à la jeunesse
38:39de manière différente
38:41c'est ça, complètement, merci
38:43merci beaucoup Sylvain Radier, merci Aurélie Gros
38:45merci Stéphane Pelé
38:47dans quelques instants, on va avoir
38:49Sud Radio à votre service avec Cécile de Ménibus
38:51et à 20h, les vraies voix du rugby
38:53avec bien évidemment François Trillou et son équipe
38:55et avec deux invités
38:57exceptionnels, Cédric Hébence
38:59l'ancien joueur du Stade Toulousain et de l'équipe de France
39:01et l'ancien All Black
39:03et le consultant pour la Coupe du Monde sur Sud Radio
39:05Andrew Mertens, restez bien avec nous sur Sud Radio

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