Les Vraies Voix Citoyennes avec Wallerand Denormandie, bénévole de l'association Visitatio - Voisins & Soins ; Gabrielle de La Ville-Baugé, directrice des partenariats de l'association Visitatio - Voisins & Soins ; Grégory Vignier, directeur général de l'École des XV ; Olivier Tran, fondateur de l'association Afuté.
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NewsTranscription
00:00Citoyens, mon patriot, rejoins le paradis sans tuer l'homme.
00:07Citoyens, citoyennes, on vous court.
00:10Des citoyens propres nous offrent nos gardes.
00:13Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:17Je suis un citoyen ordinaire.
00:19Citoyen, soldat, frère, père.
00:22C'est mon devoir de citoyen.
00:24C'est mon devoir.
00:26Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
00:2819h20, les vraies voies citoyennes.
00:31Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:34Bienvenue, comme tous les lundis soirs, de 19h à 20h dans les vraies voies citoyennes.
00:38Alors aujourd'hui, on est un peu orphelins de Stéphane Pellet, mais évidemment, il est là.
00:42Bonsoir Aurélie Gros, co-présidente.
00:44Bonsoir Philippe, David.
00:45Ça va ?
00:46Très bien, écoutez.
00:47Vous avez encore un petit reste de petits coups de froid, ça se sent dans la voix.
00:51Oui, c'est ça, c'est ça.
00:52Mais bon, on va vers les beaux jours.
00:54En tout cas, dans le cœur, le soleil est là.
00:56Oui, mais le printemps, ce n'est pas pour tout de suite quand même.
00:59Le G500, un grand événement le week-end prochain, si je ne m'abuse.
01:03Alors le week-end prochain, effectivement, le 25 janvier à Nice, avec nos amis de Amour de la Justice.
01:10Nous serons dans les studios de Nice ce matin, que nous saluons à cette occasion,
01:15notre partenaire aux côtés de Sud Radio, pour débattre sur le populisme judiciaire.
01:21Des groupes d'associations, de magistrats, d'avocats vont essayer de trouver des solutions
01:27pour remettre à flot notre système judiciaire en France.
01:32Et je pense qu'il y en a bien besoin de toutes ces forces vives qui travaillent ensemble.
01:36Et on peut toujours s'inscrire pour y assister ?
01:38On peut s'inscrire sur le site internet, toujours,
01:41idéal-du6citoyen-s.fr
01:47Et pour ceux qui ne connaissent pas très bien Nice,
01:50la ville fabuleuse et les meilleures spécialités sont la pisse à la dierre,
01:53les farciers et la soka, que vous pourrez déguster après cet événement.
01:57C'est ça, tout à fait, merci Philippe, je comptais sur vous pour la minute culinaire.
02:03C'était quelques secondes, simplement.
02:05Allez, au sommaire ce soir.
02:071,391,980 euros, ça c'est précis, de levées de dons.
02:13C'est le montant récolté par la 8e édition de la Nuit du Bien Commun, il y a quelques semaines à l'Olympia.
02:19A cette occasion, nous avions proposé de recevoir les associations lauréates de cette émission.
02:23Exactement, cher Philippe.
02:25Alors que les Français vivent de plus en plus âgés avec des pathologies multiples,
02:29seuls un tiers des malades qui en auraient besoin ont accès aux soins palliatifs.
02:33Et nous sommes ravis d'accueillir Gabriel de la Ville,
02:38Bogé et Valran de Normandie, de l'association Visitatio Voisins et Soins.
02:45Chaque année, 100 000 jeunes sortent encore du système scolaire sans diplôme.
02:48C'est bien mieux qu'il y a 10 ans, mais c'est encore largement trop.
02:51Au regard des enjeux d'égalité des chances que l'école doit porter,
02:54Grégory Vignier de l'école des 15, un chiffre qu'on aime beaucoup sur Sud Radio,
02:58est à nos côtés pour en parler. Bonsoir.
03:01Et la grande majorité des personnes neuro-atypiques restent sans emploi.
03:06Certaines études suggèrent que le taux de chômage se situe entre 30 et 40 %
03:11pour ces personnes en situation difficile.
03:14Olivier Trant, de l'association Affuté, est avec nous pour en parler.
03:18Bienvenue dans les Vraies Voix Citoyennes.
03:20On va avoir des beaux sujets en perspective.
03:22Des beaux sujets en perspective.
03:24Les Vraies Voix Sud Radio.
03:26Alors, on va parler un peu de comment s'est passée cette nuit,
03:30la nuit du bien commun qui existe.
03:32C'était la 8e édition nationale.
03:34Comment est-ce que vous avez candidaté pour vos différentes associations ?
03:37Il n'y a qu'une seule femme. Vous permettez que par courtoisie, on commence galanterie.
03:42Eh bien, merci beaucoup.
03:44Gabrielle de la Ville-Bauger, vous, c'est l'association Visitation Voisins et Soins.
03:48Oui. Merci. Déjà, merci de nous recevoir.
03:51Je suis directrice des partenariats de l'association depuis un an et demi.
03:56Et nous avons eu la chance, en effet, de pouvoir participer à cette 8e édition
04:01de la nuit du bien commun à Paris.
04:03Nous avions déjà eu la possibilité de le faire dans une ville à Tours et à Rouen.
04:09Pour nous candidater, eh bien, nous devons préparer des dossiers.
04:12Et c'est un exercice compliqué parce qu'il y a beaucoup d'associations.
04:15Il y avait, je crois, 144 dossiers.
04:18Et seules 13 associations sont arrivées sur le podium.
04:22Ça fait 91% d'échecs à peu près.
04:25Donc, peu de réussite.
04:27Exactement. Et nous avons fait voter le grand public
04:31pour pouvoir arriver sur la scène de l'Olympia
04:36et avoir la chance de pouvoir faire cet exercice incroyable de lever de dos.
04:40Alors, vous voulez ajouter un mot Valorant de Normandie
04:43par rapport à tout a été dit par Gabrielle Parfite-Bourget ?
04:46Non, c'était parfait. C'était un gros podium parce qu'on était 13.
04:49Et ce que je peux peut-être ajouter, c'est qu'on a eu, nous, la chance
04:52d'avoir un bénévole Valorant de Normandie qui s'est exprimé sur scène,
04:56ce qui est assez rare.
04:57C'était, je crois, la première fois que, dans le cadre d'une nuit du bien commun,
05:00c'était un bénévole qui portait la voix de l'association.
05:03Oui, parce qu'il faut créer de l'émotion, j'imagine.
05:05Voilà, et souvent, ce sont les fondateurs ou les créateurs
05:08ou les présidents d'associations qui représentent.
05:11Et là, on m'a proposé, donc j'ai accepté.
05:13Donc, vous avez fait le show, et alors vous avez levé combien ?
05:16Alors, on a levé, pour être précis, je crois que c'est 116 000 euros,
05:20114 000 et quelques, alors que nous demandions 70 000 euros à l'origine.
05:25Ah oui, là, c'est une fois, 1,6 fois, 7 fois, à peu près.
05:30Oui, la salle a répondu présente et c'est vrai que ça fait...
05:33Assez beau.
05:34Une autre association qui était là, l'école des 15.
05:37Alors vous, comment ça s'est passé, Grégory Vignier ?
05:40Écoutez, on a découvert la nuit du bien commun à Marseille,
05:43chez nous, pas loin, puisqu'on est originaire d'Aix-en-Provence.
05:46Ah oui, là, c'est vraiment la porte à côté.
05:48C'est la porte à côté. Nous avions eu la chance d'aller à la nuit du bien commun de Marseille,
05:54au parc Châneau, et une fois que cette nuit s'est bien passée pour nous,
05:59nous avions levé à l'époque, je crois, 50 000 euros environ pour les écoles d'Aix et de Marseille.
06:05Nous avons candidaté aussi pour l'échelon national, qui était à Paris Olympia,
06:10avec l'espoir d'ouvrir une école en région parisienne.
06:13Et ça s'est très bien passé, puisque nous avons levé plus de 200 000 euros,
06:17grâce à un partenaire qui a doublé la mise de tous les mécènes qui étaient là ce soir-là.
06:22Et donc je remercie, je dédie surtout cette belle levée de fonds à Ilyes,
06:27qui est un jeune ancien élève de l'école des 15, qui est monté sur scène avec moi,
06:31pour raconter un peu son histoire, son vécu et ce que lui a apporté l'école des 15.
06:35Magnifique. Donc vous avez fait en région et à Paris ?
06:38C'est ça.
06:39Magnifique. Et vous Olivier Tran, c'est pour l'association Affuté ?
06:42Oui, absolument.
06:43Alors comment s'est fait la candidature et comment avez-vous monté le dossier,
06:46comment ça s'est passé à l'Olympia, etc.
06:48L'Olympia, lieu mythique, on a toujours un peu d'émotion quand on rentre à l'Olympia.
06:53Comme toutes les autres associations ici présentes, on a candidaté en déposant notre dossier,
06:58en expliquant qu'on portait ce projet de cœur avec un intérêt général très fort
07:05pour tous les porteurs de handicap cognitif et mental,
07:09pour faire leur insertion professionnelle réussie dans notre milieu,
07:12au milieu de nous tous, dans nos entreprises.
07:15Et donc on a été retenus, on a eu la chance d'être retenus,
07:18on est passés sur scène avec mon fils Alexandre,
07:21qui est lui-même concerné puisqu'il est autiste sévère.
07:24D'accord.
07:25Et c'est comme ça que vous avez monté votre association ?
07:28C'est par rapport à votre fils ?
07:30Exactement.
07:31D'accord.
07:32C'est mon fils qui m'a fait changer de vie en fait.
07:35Tout simplement, il n'avait plus de solution de prise en charge à l'âge de 14 ans,
07:39et donc il est resté à la maison et ça ne s'est pas très bien passé à la maison
07:42puisqu'il voyait que ses frères et soeurs et puis ses parents.
07:45Et donc il a commencé à regarder en boucle des vidéos de suicide,
07:48moi qui étais cadre dans un grand groupe industriel.
07:51J'ai quitté ma carrière pour essayer de construire un avenir à mon enfant,
07:55et puis en faisant ce projet-là, en s'imprégnant un peu du sujet,
07:59on se rend compte qu'il y a beaucoup de jeunes comme lui,
08:01et donc la volonté de pouvoir essayer de contribuer à notre échelle
08:05à trouver un avenir, une place dans cette société
08:09au maximum de jeunes porteurs de handicap cognitif et mental
08:12qui espèrent, comme nous, avoir une vie, avoir un avenir.
08:15– Vous, vous aviez déjà fait la nuit du bien commun à Marseille,
08:18donc vous avez fait le bis répétita à Paris,
08:21comment est venue pour vos deux associations l'idée d'aller dans la nuit du bien commun ?
08:25– Alors nous on l'avait déjà fait aussi dans d'autres provinces,
08:29puisque on a la chance d'être une association présente
08:33à la fois au niveau national et régional,
08:36donc on avait déjà eu l'occasion de se prêter à l'exercice à Rouen et à Tours,
08:41où nous sommes très présents en centre Val-de-Loire.
08:45Et on avait déjà fait une édition de la nuit du bien commun à Paris,
08:50qui nous avait identifié comme étant un projet porteur,
08:54et avec aujourd'hui les sujets d'accompagnement fin de vie,
08:57de loi fin de vie, je crois que c'est un sujet qui…
09:00– Qui est prégnant dans l'actualité, Olivier Tran ?
09:02– Nous c'était une première, on n'avait jamais postulé ailleurs.
09:05– Et vous avez entendu parler comment ?
09:07– Tout simplement, le monde de la philanthropie, du mécénat,
09:11il y a beaucoup d'acteurs, mais à faire ce genre d'événements,
09:15il y en a très peu, et donc c'était assez connu d'avoir cet événement-là,
09:21dans l'année, qui met en scène plusieurs projets d'intérêt général,
09:26et qui propose à du public de participer à cette levée de fonds,
09:32pour soutenir ces actions-là.
09:34Donc on a postulé pour la première fois, et puis on a été retenus,
09:37on a eu de la chance.
09:38– Mais c'est inédit en France, il n'y en a pas d'autres,
09:40c'est en fait un modèle à l'américaine…
09:42– The place to be, comme on dit aux USA.
09:44– Oui, et la question des financements pour les associations
09:47est quand même problématique en France, et de plus en plus en ce moment.
09:51– Allez, 19h13 sur Sud Radio, presque 14, dans quelques instants,
09:55on va reparler avec chacune de ces associations,
09:58ce qu'elle fait, où elle est, ses projets.
10:00Vous voulez réagir, le 0826 300 300,
10:03on se retrouve tout de suite pour Les Vraies Voix Citoyennes.
10:05– Sud Radio.
10:06– Sud Radio.
10:07– Parlons vrai.
10:08– Parlons vrai.
10:09– Sud Radio.
10:10– Parlons vrai.
10:11– Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France,
10:1319h20, Les Vraies Voix Citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
10:19– Spécial, la nuit du bien commun, aujourd'hui, avec Les Vraies Voix Citoyennes,
10:23notre ami Stéphane Pellet n'est pas là, on le retrouvera lundi,
10:26vous, vous êtes là ?
10:27– Moi, je suis là, toujours là, vous remarquez qu'il est toujours absent.
10:30– Là, je pense qu'il ne va pas apprécier.
10:32– Peut-être qu'il ne nous écoute pas.
10:34– Mon petit doigt me dit qu'il doit nous écouter,
10:36quelque part Stéphane Pellet.
10:37– Non, il nous écoute peut-être, quelque part.
10:38– Et la première association qu'on a le plaisir de recevoir,
10:41c'est Voisins et Soins, on a avec nous Gabriel de la Ville-Baugé
10:45et Valerant de Normandie, qui est bénévole.
10:48C'est une offre, vous vous battez pour les soins palliatifs,
10:52qu'est-ce que fait votre association exactement ?
10:55– En fait, l'association a pour vocation de permettre à tous ceux
10:59qui le souhaitent, et c'est un nombre important
11:02puisque 85% des Français souhaitent mourir chez eux,
11:06de pouvoir être accompagnés à domicile, en fin de vie,
11:10et nous avons développé un modèle innovant et solidaire
11:14d'accompagnement des soins palliatifs à domicile.
11:17En fait, on parle d'un constat très simple,
11:19il y a 400 000 personnes qui ont besoin chaque année de soins palliatifs.
11:23– Et il n'y a pas 400 000 places.
11:25– Et il n'y a pas 400 000 places, il y a à peu près 21 départements
11:28qui n'ont plus d'unité de soins palliatifs,
11:30et donc pas les moyens d'accompagner toutes ces personnes en fin de vie.
11:34Donc l'idée était de développer un modèle qui est un modèle
11:38basé à la fois sur des bénévoles formés à l'accompagnement en soins palliatifs,
11:43et dans ces équipes de bénévoles, il y a aussi des soignants,
11:47médecins, infirmières et psychologues, qui sont là à la fois
11:50pour soulager la douleur, gérer les traitements,
11:52et accompagner psychologiquement la personne accompagnée,
11:55mais aussi soutenir les aidants.
11:57Puisqu'il y a un chiffre dont on ne parle pas assez…
11:59– C'est les aidants.
12:00– Un aidant sur trois meurt avant la personne accompagnée.
12:03– Ah oui ?
12:04– Oui. Il meurt d'épuisement physique.
12:07– Épuisement physique, terrible.
12:09– Parce qu'accompagner quelqu'un 24 heures sur 24,
12:11c'est un temps incroyable, une énergie,
12:16et moralement c'est extrêmement dur.
12:18– Et vous Valéran, vous êtes bénévole ?
12:20– Oui, voilà.
12:21– Et comment vous avez découvert et comment vous êtes rentré
12:24dans cette association en tant que bénévole ?
12:26– Alors, moi ça fait 4 ans que je suis bénévole dans cette association,
12:30on m'en a parlé, je suis allé voir,
12:32c'était le fondateur François Génin qui expliquait son modèle,
12:37et moi le modèle m'a tout de suite plu,
12:39c'est-à-dire qu'une équipe, c'est une équipe locale,
12:43donc moi je suis dans le 14e arrondissement par exemple,
12:45donc je vais vraiment parler de ce que nous on fait dans le 14e,
12:48et on est 7 bénévoles, un médecin, une psychologue, une infirmière,
12:52donc ça fait une équipe de 10,
12:54et au niveau local, la seule mission qu'on a c'est ça,
12:57faire que tous ceux qui le souhaitent puissent vivre leurs derniers instants
13:00chez eux, entourés et soulagés.
13:03Et nous, les bénévoles, donc on m'a parlé de ça,
13:05j'ai vu cette association, le modèle est très bien pensé
13:10parce qu'en fait c'est un cadre tellement fort
13:13que si nous on arrive, on est toujours en binôme,
13:16et ensuite nous on donne du temps aux patients qu'on va rencontrer.
13:20Oui mais alors comment on devient en fin de compte bénévole ?
13:23Comment on se dit tiens, parce que ça peut faire peur ?
13:26Parce qu'on veut avoir le cœur bien accroché comme on dit.
13:29Oui, et avec cette envie d'engager.
13:31De ne pas s'attacher à la personne parce que sinon on devient dépressif.
13:34Bien sûr, après on y va toujours par deux,
13:36donc en fait on ne porte pas toujours seul ça,
13:39et on est une équipe donc on alterne aussi les semaines et les patients.
13:43Donc on ne va pas toujours voir la même personne chaque semaine, etc.
13:47Donc honnêtement c'est très bien pensé pour ça.
13:50Donc c'est avec l'envie de s'engager,
13:52et puis moi j'avais été touché à la part de ma grand-mère,
13:55j'étais allé dans un Ehpad,
13:57et je me suis rendu compte de la solitude qu'il y avait,
13:59du déracinement qu'il y avait pour certaines personnes,
14:02et en fait ça m'a trotté dans la tête.
14:04Et quand j'ai rencontré cette association,
14:07ça a fait sens, et je me suis dit
14:09si je cherche un engagement, c'est là que je vais le faire.
14:13Et justement par rapport à la désertification médicale,
14:16parce que c'est une vraie question,
14:18parce que l'intérêt ce serait de monter ce système
14:20dans toutes les villes et villages de France,
14:22c'est la solidarité des habitants aussi,
14:24comment on peut trouver des solutions par rapport à ça ?
14:28Vous mettez exactement le point sur les vrais sujets,
14:32un sujet de solitude énorme,
14:35aujourd'hui 49% des plus de 75 ans vivent seuls,
14:40et avec l'éclatement familial c'est énorme,
14:44et il y a évidemment de moins en moins de médecins traitants
14:49qui ne se déplacent plus puisqu'ils n'ont pas le temps,
14:52et donc un problème vraiment de désertification médicale.
14:57Donc la solution de visitation aux alentours des soins,
15:00c'est justement de pouvoir lutter contre cette solitude
15:04en recréant du lien social à l'échelle des quartiers et des villages,
15:08en allant chercher des bénévoles qu'on forme,
15:11qui sont vraiment formés, et il y a un temps de discernement
15:13avant de pouvoir faire ce type d'accompagnement,
15:15parce que ça demande quand même une formation psychologique forte,
15:20il y a un suivi psychologique aussi tout au long de l'accompagnement
15:23avec des psychologues,
15:25et l'idée est en effet de pouvoir développer et essaimer ce modèle,
15:29aujourd'hui nous sommes présents en Ile-de-France,
15:31présents dans un certain nombre de régions,
15:33en région Centre-Val-de-Loire, région Aura, région PACA,
15:36et nous ouvrons une grosse antenne à Lille,
15:39et nous travaillons actuellement pour déposer un dossier
15:43dans le cadre de l'article 51,
15:45pour pouvoir obtenir un financement public,
15:47et pouvoir essaimer ce modèle,
15:50et assurer la réplicabilité,
15:52ce qu'on a fait depuis ces sept dernières années.
15:56Valerant de Normandie, quand vous allez voir des patients en fin de vie,
15:59là vous allez les voir, quand ils sont en soins palliatifs,
16:02en USP, en unité de soins palliatifs,
16:04ou chez eux, pour ceux qui ont la chance,
16:06je vais mettre 3000 guillemets bien évidemment,
16:08de pouvoir le faire à domicile,
16:10si c'est leur souhait, cela va de soi ?
16:12Bien sûr, en fait ça dépend,
16:14on a des personnes qu'on accompagne chez eux,
16:16et on a aussi d'autres personnes dont on nous signale,
16:18et là on n'est pas effectivement dans des USP,
16:21ça peut arriver, surtout quand ce sont vraiment des personnes seules au monde,
16:27et sinon c'est plutôt du domicile,
16:29la priorité c'est de voisins et soins, c'est le domicile.
16:32Mais vous parliez des déserts médicaux,
16:34est-ce qu'il n'y a pas aussi un problème de formation des médecins,
16:37parce qu'un médecin généraliste est-il suffisamment formé pour faire du palliatif ?
16:41Ça c'est la question que je me pose en vous écoutant,
16:43je trouve votre association franchement géniale,
16:45mais est-ce qu'un généraliste est fait pour faire du palliatif ?
16:48Déjà rien que sur les gestes,
16:50doser la pompe à morphine, etc.
16:52La force psychologique ?
16:54Dans les 10 années de formation médicale,
16:58il y a 13 heures consacrées aux soins palliatifs.
17:00Ça ne fait pas beaucoup en 10 ans.
17:02C'est pour dire à quel point ça n'est pas forcément une spécialisation qui est très développée,
17:06et c'est la raison pour laquelle un certain nombre des médecins qui travaillent avec nous
17:10ont cette formation et viennent de cet univers-là.
17:13D'accord, et vous comptez également sur des infirmiers,
17:18des infirmières de soins palliatifs qui sont quand même très utiles ?
17:20Oui, on a une médecin et une infirmière dans l'équipe,
17:23donc toute la partie santé médicale, c'est elle qui gère
17:26et qui va prendre en charge la douleur du patient.
17:28Et nous, les bénévoles, c'est vraiment du temps.
17:31Parler avec eux ?
17:33Exactement, on va rentrer dans cette vie qu'on ne connaît pas,
17:36on va rentrer sur la pointe des pieds,
17:37et après, au fur et à mesure des rencontres,
17:39on va les connaître de mieux en mieux et on va adapter au mieux ces rencontres.
17:42Et aujourd'hui, vous accompagnez combien de personnes ?
17:45Depuis la création de l'association en 2017,
17:49nous avons accompagné plus de 700 personnes en fin de vie
17:51et soulagé à peu près 1350 aidants.
17:54Puisque la partie aidants aussi est très importante,
17:57nous permettons aux aidants d'avoir des temps de répit,
18:00d'avoir la possibilité de reprendre leur rôle de conjoint ou d'enfant,
18:04et de ne pas se retrouver uniquement en soutien médical
18:08lorsqu'ils n'ont ni le temps ni la formation.
18:11Et alors, si des auditeurs veulent monter une antenne dans leur région,
18:17devenir bénévoles, comment il faut ?
18:19Comme Valorant ?
18:20Oui, Valorant, oui.
18:21Alors, ils nous contactent sur notre site internet
18:24et on sera toujours heureux de les recevoir et de parler avec eux.
18:28Tous les porteurs de projets, en effet,
18:30qui ont développé des antennes au niveau régional
18:33sont des gens qui ont entendu parler de visitation aux voisins et soins
18:36et nous ont contactés.
18:37Et puis ensuite, il y a tout un temps de démarche, de formation.
18:41Et puis ensuite, il y a une question de financement
18:44parce que monter une antenne demande quand même un peu de financement.
18:47Donc, il faut qu'on puisse voir, nous,
18:49si on a la possibilité de pouvoir trouver des sources de financement
18:52au niveau national et au niveau local
18:54puisqu'on sait qu'une grosse partie du fundraising
18:56se trouve aussi au niveau local.
18:57Bien sûr.
18:58Et vous êtes financé, d'ailleurs, aujourd'hui par des collectivités territoriales ?
19:01Par des villes, des villages ?
19:04Alors, la très bonne question à mille points
19:08dans une période où, justement,
19:09les subventions publiques ne sont pas prêtes de se développer.
19:13Aujourd'hui, l'association est financée à 80%
19:16par des fondations d'entreprises,
19:17les fondations familiales, les fonds de dotation.
19:20On est aussi financé à 10% par des dons privés.
19:25Et ça, on remercie infiniment les gens qui, aujourd'hui,
19:28font preuve de générosité.
19:30Et puis à 5% par des subventions publiques,
19:32ce qui n'est évidemment pas assez.
19:34D'où ce travail que nous réalisons aujourd'hui
19:36pour être reconnus par l'État
19:39et pouvoir rentrer en article 51
19:41et obtenir des fonds publics.
19:43Et pour, je vais dire, vous contacter,
19:46faire un don, par exemple,
19:48mais également devenir bénévole,
19:50parce que ça doit être pesant d'être bénévole,
19:52comment est-ce qu'on peut vous contacter, vous aider ?
19:55Eh bien, vous nous contactez sur le site
19:57de visitation aux voisins et soins.
20:00Il y a une formation continue.
20:02En plus, même nous, quand on est déjà bénévole,
20:05on peut continuer à se former.
20:07La formation est continue tout au long de l'année,
20:09donc on peut intégrer tout au long de l'année.
20:12En fin de compte, c'est une contribution
20:14efficiente au système de santé qui va mal,
20:16on le rappelle.
20:18Mais voilà, je pense que quand les citoyens
20:20se mobilisent, peut-être un petit mot du bénévole
20:23pour donner à tous les auditeurs de Sud Radio
20:25l'envie de développer, d'engager.
20:28On a rencontré un philosophe qui s'appelle Éric Fiat,
20:30et il a dit quelque chose de tout simple.
20:32Un jour, il nous a dit,
20:34tant qu'il y a de la vie, il y a du possible et de l'impossible.
20:36Quand on rencontre ces personnes,
20:38l'impossible, vous le voyez assez vite,
20:40ce sera pas possible.
20:42Mais le possible, le bénévole, il est là pour peut-être réveiller
20:44certains possibles.
20:46Merci beaucoup à tous les deux.
20:48Vous restez avec nous, bien évidemment,
20:50Gabriel de la Ville-Bauger et Valran de Normandie.
20:53Vraiment une très belle association
20:55qui a été justement, on peut le dire,
20:57je ne connais pas toutes celles qui étaient candidates,
20:59mais récompensées, parce que c'est vraiment un problème
21:01de santé publique et même de vie.
21:03Oui, on a eu quand même le débat sur la fin de vie
21:05qui s'est arrêté aussi vite
21:07que ce qu'il a commencé.
21:09Mais pour le coup, je pense que c'est des sujets
21:11et les soins palliatifs en France,
21:13c'est un vrai sujet.
21:15Un vrai sujet.
21:17C'est très important.
21:19Et tout de suite, on va recevoir Grégory Vignier
21:21de l'École des 15.
21:23Restez bien avec nous dans Les Vraies Voix Citoyennes sur Sud Radio.
21:25Sud Radio. Parlons vrai.
21:27Parlons vrai.
21:29Sud Radio. Les vraies voix qui font bouger la France.
21:3119h20.
21:33Les Vraies Voix Citoyennes.
21:35Aurélie Gros. Stéphane Pelé.
21:37Et on vous retrouve pour ces Vraies Voix Citoyennes
21:39avec trois associations
21:41qui ont, on peut dire, fait un gros score
21:43à la Nuit du Bien Commun.
21:45On embrasse Cécile de Ménibus, d'ailleurs,
21:47qui a souvent animé la Nuit du Bien Commun
21:49et qu'on retrouvera demain à 17h dans Les Vraies Voix.
21:51Et maintenant, vous avez un magnifique blazer
21:53où il y a l'École des 15
21:55avec un X et un V, donc en chiffres romains.
21:57Vous avez que Sud Radio
21:59et la radio du rugby. Bienvenue Grégory Vignier.
22:01Merci beaucoup pour votre accueil.
22:03Alors, vous êtes directeur
22:05général de cette École des 15
22:07depuis quelques
22:09mois maintenant.
22:11Une quinzaine de mois.
22:13Très engagé. Alors, en deux mots, expliquez-nous,
22:15on a compris, ça parle un peu de rugby,
22:17mais ça parle aussi d'écrochage
22:19scolaire, ça parle quartier
22:21jeunes en difficulté,
22:23ça parle d'enfants de la CM2
22:25à la troisième. Expliquez-nous un peu ce qu'est
22:27l'École des 15. Très bien résumé,
22:29l'École des 15, c'est d'abord l'école de
22:31l'éducation. Il y a dix ans,
22:33un entrepreneur un peu
22:35audacieux, Denis,
22:37a cofondé avec ses associés une entreprise
22:39qui s'appelle Voyage Privé et qui s'est dit
22:41finalement, qu'est-ce que je peux faire
22:43pour mon territoire ?
22:45Il a repris un club de rugby qui s'appelait
22:47Le Parc et qui est devenu Provence Rugby aujourd'hui,
22:49il est en top 14, et il a créé en même temps
22:51que Provence Rugby, l'École des 15,
22:53pour aider les enfants qui n'ont pas la même
22:55égalité des chances à la maison,
22:57des enfants qui ont des situations
22:59et des parcours
23:01compliqués, divers, et qui ont un
23:03dénominateur commun, ce sont des enfants qui ont
23:05des parents souvent qui sont dans la précarité
23:07financière. Et aujourd'hui
23:09en France, on sait que la précarité
23:11financière, c'est le principal facteur
23:13de décrochage scolaire.
23:15Parce qu'on compte 100 000 décrochés
23:17chaque année en France, décrochés scolaires.
23:19Décrocheurs scolaires,
23:21exactement. Ce sont des enfants,
23:23vous avez peut-être des collégiens,
23:25on a tous, peut-être certains
23:27des enfants, où des fois ils ont un peu de difficulté
23:29à la maison, mais quand on a un parent,
23:31frère et sœur, des ongletons, des grands-parents
23:33qui sont là pour accompagner l'enfant,
23:35dans 7 cas sur 10, l'enfant rattrape
23:37son retard. Pour des
23:39enfants qui n'ont pas d'aide à la maison,
23:41qui ont une maman qui fait déménage
23:43tard et qui a une grande fratrie,
23:45pour des parents qui
23:47n'ont pas forcément le niveau
23:49académique requis pour aider leurs enfants
23:51arriver en troisième, etc.
23:53Ce sont des enfants qui n'ont pas d'aide
23:55et qui vont se retrouver seuls devant
23:57leur copie, à ne pas savoir
23:59vers qui se tourner. Et aujourd'hui,
24:01c'est vraiment la mission
24:03de l'école des 15, c'est de redonner une égalité des chances
24:05à ces enfants. Allez, on va écouter un son.
24:07L'école des 15,
24:09je l'ai découvert grâce à mon professeur
24:11de l'histoire géo,
24:13qui a vu que, du coup, j'étais pas très bon
24:15à l'école et qui m'a conseillé
24:17d'aller vers une aide extra-scolaire.
24:19J'ai passé deux ans
24:21de la quatrième à la troisième. Vers la fin
24:23de la troisième, il nous aide à nous orienter
24:25avec des gens qui viennent pour parler
24:27un peu de leur métier, etc.
24:29Je me suis dit, pourquoi pas boulanger ?
24:31Il faut dire que, quand je suis rentré, je parlais pas
24:33beaucoup. À l'école, je parlais pas beaucoup.
24:35Je discute plus avec les gens, je suis plus ouvert.
24:37Et vu que le rugby, c'est fait pour, en fait,
24:39avoir de la cohésion, ça m'a appris
24:41à me stabiliser. Sans eux, je pense
24:43que je serais pas aussi
24:45droit dans ce que je veux faire
24:47et dans là où je veux aller, en fait.
24:51Beau témoignage !
24:53Vous venez d'entendre Pascal.
24:55Super garçon,
24:57comme les 200 qui viennent quotidiennement
24:59dans les écoles des 15, puisqu'il y en a plusieurs
25:01en France aujourd'hui, Aix, Marseille, Saint-Etienne,
25:03Vitrolles, et puis bientôt
25:05sur d'autres villes. Pascal,
25:07il était, comme beaucoup d'enfants,
25:09un peu perdu, pas trop d'aide.
25:11Et puis un jour, l'enseignant de son école...
25:13Il était des quartiers difficiles.
25:15Il était des quartiers difficiles, effectivement.
25:17Et puis un jour, son prof lui dit
25:19« Écoute, il y a l'école des 15 par loin.
25:21Peut-être que tu devrais proposer à tes parents
25:23d'aller faire un tour là-bas et de t'inscrire. »
25:25Il est arrivé
25:27et puis on lui a dit
25:29« Écoute, la main est tendue, mais si tu viens,
25:31ça sera 12 heures par semaine
25:33et pas une de moins. »
25:35Donc on cadre directement
25:37les choses. 12 heures par semaine,
25:39la moitié des vacances scolaires,
25:41pendant 4 ans.
25:43Donc, est-ce que tu connais le rugby ?
25:45Pas du tout. Est-ce que tu aimes le rugby ?
25:47Bof, forcément dans les quartiers.
25:49Le sport, c'est plutôt le foot, la boxe,
25:51etc. Et on lui a dit
25:53« T'aimes pas trop l'école, t'aimes pas trop le rugby,
25:55mais tu vas devoir en faire 12 heures de plus
25:57par semaine, en plus de tes 24 heures au collège.
25:59Donc c'est pas gagné.
26:01Viens faire un essai, tu nous diras plus tard. »
26:03Au bout d'un mois,
26:05comme tous les autres enfants, il a dit
26:07« Écoutez, je vais rester. »
26:09Parce qu'à l'école des 15, la promesse,
26:11c'est de venir 12 heures par semaine,
26:13mais ils vont faire 6 heures de temps scolaire,
26:152 heures de temps éducatif,
26:17et 4 heures de temps de rugby.
26:19Alors vous allez me dire « Mais pourquoi le rugby,
26:21finalement, et pourquoi pas un autre sport ? »
26:23Parce que le rugby, vous le savez encore plus
26:25sur SAUDRADIO, parce que vous aimez le rugby aussi.
26:27Les valeurs du rugby
26:29aujourd'hui sont celles de l'engagement,
26:31du dépassement de soi, du respect
26:33et de la mixité.
26:35Aujourd'hui, les écoles des 15, c'est moitié filles et moitié garçons.
26:37Ce ne sont pas des garçons qui viennent à l'école des 15,
26:39c'est aussi la moitié, ce sont des filles.
26:41Pourquoi elles viennent faire du rugby ?
26:43C'est parce qu'au rugby, tout le monde a sa place.
26:45Qu'on soit grand, gros, petit, maigre,
26:47timide ou un peu perturbateur,
26:49on a tous une place sur un terrain de rugby.
26:51Aujourd'hui, comme disait un grand rugbyman,
26:53le rugby, il y a ceux qui déménagent
26:55les pianos et ceux qui en jouent.
26:57Je crois que c'était Jean-Pierre Riff
26:59qui disait ça.
27:01C'est le grand parrain de l'école des 15.
27:03Comment les élèves
27:05découvrent l'école des 15 ?
27:07Vous avez des partenariats
27:09avec les collèges ?
27:11À part ça du CM2,
27:13école primaire et collège,
27:15c'est souvent les enseignants qui vous les envoient ?
27:17Comment ils découvrent ?
27:19Nous sommes labellisés par l'Education nationale.
27:21Effectivement, les écoles primaires
27:23et le collège nous adressent
27:25les enfants et si l'enfant
27:27saisit la balle au bon avec
27:29ses parents, ils s'inscrivent
27:31à l'école des 15 avec un acte
27:33d'engagement très fort. C'est gratuit pour eux
27:35mais c'est un investissement
27:37de 5000 euros par an et par enfant
27:39donc ce n'est pas anodin. Je rappelle qu'en France
27:41un collégien à l'école publique c'est entre 7 et 8000 euros.
27:43Ce sont des enfants
27:45qui vont s'inscrire dans un temps long.
27:47Pourquoi ils réussissent
27:49à l'école des 15 quasiment 100% ?
27:51Pour trois raisons. On n'a rien inventé.
27:53Ce sont des enfants qui viennent très longtemps
27:55donc très souvent, 12 heures par semaine.
27:57Ils sont très encadrés
27:59c'est-à-dire qu'il y a 4 enfants maximum pour un adulte
28:01et ce sont des enfants
28:03qui sont très encadrés avec des gens très diplômés.
28:05Chaque école des 15
28:07ce sont des éducateurs spécialisés
28:09des éducateurs de rugby et des enseignants
28:11tous diplômés.
28:13Autour de ces 4 salariés
28:15par école, vous allez retrouver 60
28:17enfants du CM2 à la 3ème
28:19et là ils vont être encadrés par des pros
28:21mais aussi par des bénévoles.
28:23Je rejoins vos associations. Aujourd'hui nous sommes
28:25sur des campus d'entreprise
28:27ou alors au coeur de Marseille
28:29dans le quartier, il y a une cinquantaine
28:31de bénévoles qui viennent, qui ont de tous les profils.
28:33Vous pouvez devenir bénévole aussi
28:35à l'école des 15 et faire de l'aide au devoir pour les enfants
28:37ou les encadrer sur le terrain de rugby.
28:39On a des retraités,
28:41des anciens enseignants, des étudiants
28:43mais aussi des professionnels qui sont libérés
28:45par leur entreprise, une heure ou deux par semaine
28:47et qui viennent faire de l'aide au devoir
28:49aux enfants chaque jour.
28:51Alors vous êtes basé du côté de la région
28:53l'ex-PACA, sud l'ex-PACA
28:55vous allez faire des petits ailleurs parce que des terres de rugby
28:57en France il y en a pas mal.
28:59– Vous aurez remarqué que nous sommes à Marseille et Saint-Etienne
29:01ce n'est pas vraiment des terres de rugby.
29:03– Non mais Marseille, il y a Toulon qui n'est pas loin quand même.
29:05– Il y a Toulon qui n'est pas loin mais il y a Marseille, Toulon
29:07il y a quand même une grosse frontière.
29:09– Et Saint-Etienne, maintenant il y a Lyon et Clermont qui ne sont pas trop loin
29:11qui sont maintenant… – On est d'accord
29:13mais effectivement nous avons vocation aujourd'hui
29:15parce que les territoires nous le demandent
29:17parce que l'éducation nationale nous le demande
29:19de nous implanter et on va ouvrir en mars à Lille.
29:21– Ah, là il n'y a pas franchement une terre de rugby.
29:23– Lille, c'est the place to live.
29:25– Ce sera le G500 en juin prochain d'ailleurs.
29:27– C'est ça, nous allons ouvrir
29:29et d'ailleurs je lance par un appel
29:31ceux qui veulent devenir responsables
29:33d'une école à Lille peuvent postuler aujourd'hui
29:35puisque nous ouvrirons en mars
29:37donc il y a un très beau poste à prendre à Lille
29:39sur cette future école
29:41grâce à un grand groupe d'habillage
29:43et une grande famille bien connue à Lille
29:45qui est le groupe de la famille Mulliez
29:47qui va accueillir l'école des 15
29:49Groupe Auchan, Décathlon, etc.
29:51– Auchan, Décathlon, qui habille,
29:53Leroy Merlin, Boulanger, etc.
29:55– Et ce sera au sein du nouveau campus qui habille
29:57et il y a 4000 key-habbers comme ils les appellent
29:59qui vont venir aider chaque jour les enfants
30:01dans leur école des 15 et bientôt à Pantin
30:03également cette année, en région parisienne.
30:05– En fin de semaine, l'est de Paris.
30:07– Exactement. – Donc pour devenir bénévole
30:09pour venir vous aider, pour postuler
30:11le site internet, comment on vous contacte ?
30:13– Le site internet, les réseaux sociaux
30:15c'est très facile de nous trouver aujourd'hui
30:17vous aurez nos numéros, vous serez accueillis
30:19avec beaucoup de joie.
30:21– Et bien écoutez, pour vous aider, le site web ?
30:23– Ecoledes15.com
30:25– Et bien écoutez, c'est parfait
30:27en plus sur la radio du rugby, ça à l'aide soit
30:29tout de suite on va parler de l'association
30:31Affûté avec Olivier Tran
30:33on se retrouve tout de suite pour les vraies voix citoyennes.
30:35– Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
30:37– Merci à Sud Radio
30:39pour l'attention que vous portez au sport, c'est super, continuez.
30:41– Sud Radio, parlons vrai.
30:43– Parlons vrai.
30:45Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France
30:4719h20, des vraies voix citoyennes
30:49Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
30:51– Retour des vraies voix citoyennes
30:53avec Aurélie Gros et on a maintenant
30:55une autre association qui a été
30:57récompensée à la nuit du bien commun
30:59bonsoir Olivier Tran.
31:01– Bonsoir. – Vous êtes le fondateur
31:03de l'association Affûté
31:05A-F-U-T-E, alors comment est née
31:07cette association ? Rappelez-nous, vous en avez parlé
31:09brièvement en début d'émission.
31:11– Ça vient du constat de l'exclusion de nos
31:13enfants différents, quand on est parent
31:15comme moi d'un porteur de handicap
31:17qui n'a plus sa place à l'école
31:19et bien il quitte le sentier scolaire
31:21plus ou moins tôt en fonction de la sévérité
31:23du handicap et puis derrière il se passe
31:25malheureusement
31:27pas grand chose pour certains de nos enfants
31:29et c'est ce qui s'est passé pour mon fils, il est resté à la maison
31:31et comme il n'y avait rien pour lui,
31:33pas de futur, pas d'accès
31:35à l'apprentissage, ça ne s'est pas très bien passé.
31:37– Et quel était son handicap
31:39si vous pouvez le dire ? – Oui, mon fils est autiste
31:41sévère, donc il ne peut pas lire, il ne peut pas
31:43écrire, il ne peut pas parler non plus
31:45pour autant on se rend
31:47compte, nous parents, qu'il est capable de faire pas mal
31:49de choses et que c'est plutôt une question
31:51de pouvoir les
31:53accompagner vers des gestes
31:55qui deviennent professionnels avec le temps,
31:57avec l'expérience et l'accompagnement
31:59en effet, que ça devient
32:01légitime après pour certains d'entre eux
32:03de pouvoir
32:05participer dans une société, dans une entreprise
32:07faire des gestes au milieu de nous tous.
32:09– D'accord, et en fait vous formez
32:11des publics neuro-atypiques, peut-être d'expliquer
32:13à nos auditeurs qu'est-ce que ça comprend
32:15le public neuro-atypique ?
32:17– Tous les
32:19jeunes qu'on accompagne de 14
32:21à 30 et voire plus pour certains
32:2330 ans, et bien
32:25ce sont des porteurs de handicap cognitif et mental
32:27donc dedans ça regroupe
32:29l'autisme, la trisomie, la dyspraxie
32:31et puis encore d'autres
32:33handicaps. – Tous les syndromes dys,
32:35dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, etc.
32:37– Exactement, et en fait
32:39tous ceux qui ont un développement cognitif un peu différent
32:41qui n'ont pas la capacité
32:43de pouvoir suivre des cours comme d'autres
32:45et bien c'est à ceux-là qu'on
32:47adresse les formations d'AFUTE.
32:49– Et donc comment ça se passe
32:51des personnes, donc c'est à partir
32:53de 14 ans ? – Oui.
32:55– Des auditeurs qui auraient des enfants
32:57qui rencontreraient ces difficultés
32:59à l'école, qui sont sortis
33:01du système scolaire, peuvent vous contacter
33:03et choisir des formations
33:05pour faire quoi
33:07comme type de formation ?
33:09– Alors AFUTE ça veut dire Association pour la formation
33:11universelle aux tâches élémentaires.
33:13AFUTE c'est l'acronyme, donc on veut
33:15AFUTER les compétences de ces jeunes-là. – Bien trouvé
33:17les jeunes. – Merci, ça m'a pris
33:19trois jours quand même de trouver ça.
33:21– Ça va, c'est court.
33:23– Il faut essayer de faire des gains de productivité.
33:25– Voilà.
33:27Et donc l'idée est toute simple, c'est qu'on se rend
33:29compte que nos enfants sont capables de faire des tâches
33:31élémentaires, des gestes simples.
33:33Et donc on va accompagner
33:35ces jeunes-là dans l'acquisition de ces gestes
33:37pour que
33:39ça devienne des mécanismes
33:41qu'ils assimilent correctement et qu'ils aiment bien faire.
33:43Puisque nos enfants différents
33:45sont rassurés
33:47par le fait de maîtriser
33:49certains gestes.
33:51Par exemple, pour le cas de notre fils Alexandre,
33:53il aime bien débarrasser de la vaisselle,
33:55de ranger les couverts
33:57au bon endroit, les fourchettes, les cuillères,
33:59les couteaux, de ranger les verres, les assiettes.
34:01Et quand on le voit faire à la maison,
34:03on se dit pourquoi on ne le ferait pas d'une manière professionnelle
34:05aussi dans l'entreprise.
34:07Et donc on a tiré cette logique-là
34:09et puis on l'a accompagnée
34:11avec ce qui faisait
34:13un frein jusqu'à présent
34:15à l'inclusion de ces jeunes-là dans nos entreprises.
34:17Premièrement, il n'y avait pas
34:19de méthode d'apprentissage pour ces jeunes-là.
34:21Donc on l'a créée avec le projet.
34:23On a baptisé ça des FUTE,
34:25des Fiches Universelles de Tâches Élémentaires.
34:27On l'a créée nous-mêmes,
34:29mais avec les entreprises.
34:31Ce sont des fiches
34:33qui représentent visuellement avec des dessins
34:35l'enchaînement des gestes
34:37pas à pas, verticalement.
34:39On exprime exactement
34:41ce qu'on doit faire, les séquences de gestes,
34:43avec des dessins
34:45qui sont chaînés
34:47pour qu'on zoome sur les doigts,
34:49sur les gestes, sans aucun
34:51élément perturbateur.
34:53On vient vraiment
34:55représenter exactement
34:57l'enchaînement exact des gestes.
34:59C'est pourtant
35:01du très bon sens.
35:03Ça ne demande pas spécialement
35:05de difficultés.
35:07On l'a fait dans des métiers
35:09qui sont en tension,
35:11exprès, parce que c'est là
35:13où il y a besoin de salariés,
35:15dans des grands groupes, souvent,
35:17pour faire ces opérations-là tous les jours.
35:19Et puis nous, on va adresser
35:21ce projet et donc ces formations
35:23à environ 2 millions de personnes
35:25en France qui sont porteuses d'un handicap
35:27cognitif et mental et qui aiment bien faire
35:29ces tâches répétées. Donc on est allé voir
35:31des entrepreneurs,
35:33des entreprises qui ont besoin
35:35de ces salariés-là et on leur a
35:37proposé ce chemin d'inclusion.
35:39Et donc, le premier
35:41pilier, c'est de développer cette méthode
35:43d'apprentissage universelle.
35:45Deuxième pilier, c'est de pouvoir créer
35:47ces modèles de formation au cœur des entreprises
35:49pour introduire la différence du handicap
35:51au milieu des salariés, pour enlever
35:53la peur de la méconnaissance
35:55de ce que c'est que l'autisme ou la trisomie
35:57comment se comporter avec des jeunes comme ça.
35:59Et le troisième pilier,
36:01c'est sans doute le plus fondamental du projet
36:03pour réussir l'inclusion, c'est qu'on transforme
36:05l'employeur et qu'on le transforme
36:07en formateur. C'est eux qui vont
36:09être les formateurs de nos jeunes
36:11porteurs d'handicap. Donc c'est les entreprises
36:13qui vont former avec vos fiches.
36:15Donc les enfants vont être envoyés,
36:17les enfants 14, oui ça reste des enfants, même 30 ans,
36:19ça reste des enfants,
36:21vont aller dans les entreprises, donc vont avoir
36:23ce premier contact avec le milieu
36:25professionnel.
36:27Donc ce sont les salariés des entreprises
36:29qui vont accueillir nos jeunes porteurs
36:31d'handicap avec
36:33ces fiches qui ont été
36:35définies ensemble selon le
36:37secteur, donc dans la restauration,
36:39l'hôtellerie, le nettoyage, la propreté,
36:41la distribution, et puis en fait
36:43on peut décliner ça sur plein plein de métiers différents
36:45puisque dans toutes les entreprises,
36:47il y a forcément des tâches élémentaires
36:49qui sont répétées tous les jours. Dans des
36:51banques, dans des cabinets d'avocats,
36:53et donc on peut prendre n'importe quoi. Dans la restauration collective.
36:55La restauration collective, alors ça c'était le premier
36:57des secteurs, quand on a commencé...
36:59J'ai une pensée pour les cafés joyeux
37:01notamment, qui s'occupent des enfants
37:03trisomiques. Tout à fait. Et il y a les brigades
37:05extraordinaires aussi,
37:07quand le métier de la restauration était en tension
37:09et qu'on conventionnait
37:11avec notamment
37:13la Tunisie pour faire venir de la main d'oeuvre,
37:15c'est vrai que quand on a entendu parler
37:17du projet des brigades extraordinaires,
37:19de pouvoir avoir ces jeunes qui viennent intervenir
37:21dans les établissements et qui sont formés,
37:23c'est extraordinaire.
37:25Je pense qu'on se
37:27passe d'un petit truc
37:29en plus.
37:35Non mais vraiment, c'est extraordinaire.
37:37Donc c'est les entreprises. Et donc si
37:39des entreprises veulent participer,
37:41contribuer,
37:43ouvrir leurs portes,
37:45avec nous, œuvrer pour l'inclusion
37:47de ces jeunes porteurs de handicap,
37:49elles nous contactent. Alors on a
37:51une adresse e-mail très simple, c'est
37:53contact.afute.fr
37:55A-F-U-T-E.F-R
37:57Et donc, ils peuvent nous
37:59contacter et on va
38:01être ravis également de pouvoir
38:03les accueillir et puis trouver
38:05des chemins d'inclusion ensemble.
38:07Vous êtes basé sur toute la France aussi ?
38:09Exactement. On a commencé le projet
38:11en 2035. On a lancé les premières formations
38:13en 2021 avec 4 jeunes.
38:15Et puis on a fini l'année
38:172024 avec 300 formations
38:19terminées, avec un taux
38:21de succès qui est plutôt très encourageant puisqu'on a
38:233 quarts des jeunes porteurs de handicap
38:25qui après sont soit employés
38:27dans l'entreprise d'accueil,
38:29soit qui poursuivent dans des formations
38:31diplômantes dans le milieu ordinaire, dans des écoles du milieu
38:33ordinaire. Donc ça c'est aussi des belles réussites.
38:35Et donc les entreprises
38:37sont encouragées.
38:39On va faire un travail direct de la méthode pour discerner
38:41un peu les tâches
38:43qui pourraient correspondre à ces publics-là.
38:45Et puis on va travailler ensemble à décomposer
38:47ces gestes-là, en fûté,
38:49et puis à accompagner les salariés
38:51et les entreprises avec des experts du handicap
38:53pour pouvoir leur donner les codes
38:55et les moyens de réussir la formation
38:57de ces jeunes porteurs de handicap. Ils ne seront
38:59jamais seuls. Merci beaucoup Olivier Tran
39:01de l'association Affuté. Vous avez toutes les
39:03adresses web en réécoutant le podcast.
39:05Merci beaucoup Grégory Vignier de
39:07ID15. Merci beaucoup Gabriel
39:09de la Ville Bauger
39:11et Valerant de Normandie de l'association
39:13Voisins et Soins. Merci
39:15beaucoup Aurélie Gros. Merci beaucoup Philippe David.
39:17On se retrouve lundi prochain. Tout à fait.
39:19Entretemps on se retrouvera à Nice
39:21également. On se retrouvera à Nice, on se retrouvera
39:23lundi prochain avec un grand débat sur
39:25le handicap parce que nous allons préparer
39:27les assises du handicap
39:29avec les 20 ans
39:31de la loi
39:33handicap, la loi Chirac. Ah oui absolument.
39:35Donc grand débat à l'INJA,
39:37l'Institut des Jeunes Aveugles. Et ça va
39:39intéresser notre ami Olivier Tran.
39:41Merci à vous. Dans quelques instants
39:43les vraies voix du rugby avec François Triot
39:45mais en attendant Cécile de Ménibus
39:47Sud Radio à votre service et nous on se retrouve
39:49demain 17h pour les vraies voix. A demain.
39:51Merci au revoir.