L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 29/12/2023)

  • l’année dernière
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Transcript
00:00:00 *Générique*
00:00:09 Un peu moins de 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de Élisabeth Lévy, Philippe Guibert, Pierre Gentier, Sabrina Medjéber, bonsoir à tous les quatre.
00:00:17 Et Florent Barraco est également avec nous, cher Florent, bonsoir.
00:00:21 - Bonsoir.
00:00:22 - Pour les téléspectateurs qui ne vous condescent pas forcément, vous êtes écrivain, vous êtes aussi adjoint à la direction du Figaro.
00:00:29 - Tout à fait.
00:00:29 - Et au Figaro cette semaine, il y a eu une tribune qui a fait un peu de bruit.
00:00:32 - Un petit peu, légèrement.
00:00:33 - Légèrement, et donc on en parlera évidemment cette semaine.
00:00:37 C'est très intéressant parce que nous ce matin, on a posé la question aux téléspectateurs, est-ce que les médias en ont trop fait avec l'affaire Gérard Depardieu ?
00:00:45 - La réponse est non.
00:00:46 - Eh bien la réponse à 70%, elle était oui.
00:00:49 - Ah quand même.
00:00:50 - 70%, c'est-à-dire que tout au long de la semaine, moi j'ai reçu des messages par exemple, qui disaient "mais arrêtez avec l'affaire Gérard Depardieu".
00:00:57 - Les gens ne parlent que de ça.
00:00:58 - Oui, les gens ne parlent que de ça, oui.
00:00:59 - C'est quand même aussi, à mon avis, parce qu'une partie des médias ne font que poursuivre la chasse à l'homme d'une façon ou d'une autre.
00:01:07 Non mais ce qui est en train de se passer, on en reparlera.
00:01:10 - On en reparlera, bien évidemment.
00:01:11 - Mais c'est aussi la raison, si vous voulez, c'est parce qu'ils cachent les véritables enjeux.
00:01:15 C'est-à-dire qu'ils font comme si le débat était misérable, de savoir si on défend un agresseur.
00:01:20 Et c'est vraiment honteux ce qui est en train de se passer.
00:01:23 - Gardons ce débat-là, puisqu'on en parlera aux alentours de 20h20.
00:01:28 Mais avant cela, Marie-Hélène Thauraval est avec nous, la maire de Romand-sur-Isère.
00:01:32 Madame la maire, merci d'être en direct dans l'heure des pros 2.
00:01:36 Ce matin, en ouverture de l'heure des pros 1, vous étiez avec nous.
00:01:40 Et on s'était donné rendez-vous ce soir parce qu'on connaît donc la décision.
00:01:45 L'individu suspecté d'avoir menacé de mort, de vous avoir menacé de mort, va passer sa première nuit en prison.
00:01:51 Il était jugé en comparution immédiate, ce vendredi, devant le tribunal de Valence,
00:01:55 pour avoir envoyé un message sur Instagram dans lequel il vous menaçait de décapitation et de jongler avec votre tête.
00:02:02 Son avocat a demandé le renvoi du dossier, mais dans l'attente de ce procès, il sera donc placé en détention provisoire.
00:02:10 Madame la maire, est-ce que vous êtes soulagée ce soir ?
00:02:15 Mais beaucoup disent que ce n'est qu'une première étape.
00:02:18 - Ce n'est qu'une première étape.
00:02:21 Effectivement, l'audience est reportée au 5 février.
00:02:25 On ne pourra pas se plaindre ou revendiquer de ne pas avoir eu le temps de préparer sa défense.
00:02:31 Le point qui est vraiment important pour moi, c'est qu'il soit emprisonné.
00:02:35 Je pense que c'est vraiment le point déterminant qui fait que ça apporte un soulagement à tous ce soir.
00:02:41 - Marie-Hélène Thoraval, est-ce qu'on en sait un peu plus sur le profil de ce suspect ?
00:02:47 - C'est quelqu'un qui a déjà eu plusieurs condamnations, dont trois pour des faits similaires,
00:02:53 notamment relatifs à des menaces de mort.
00:02:55 Donc c'est quand même un coup de cul.
00:02:58 - C'est son langage habituel.
00:02:59 - Fermeté de la justice, vous avez dit "je suis soulagé parce que ce soir il dort en prison".
00:03:05 Mais il faut qu'il y reste jusqu'au procès, parce que j'imagine qu'il peut y avoir une sortie de détention provisoire,
00:03:13 peut-être dans l'attente du 5 février.
00:03:16 Et puis il faudra voir aussi le prononcé de la peine concernant ce suspect, s'il est condamné bien sûr.
00:03:23 - Bien sûr, s'il est condamné, j'aurais du mal à comprendre qu'il sorte de prison d'ici le 5 février.
00:03:29 Mais bon, je ferai face de toute manière, comme je l'ai fait jusqu'à présent.
00:03:36 Il n'y a pas de souci sur ce point-là.
00:03:38 - Ce que je vous propose, c'est que vous restiez un tout petit peu avec nous.
00:03:41 On va entendre l'avocat du suspect qui demande une expertise médicale.
00:03:47 Il considère qu'il a une altération de son discernement.
00:03:51 Et donc, si altération il y a, la peine serait atténuée, le maximum légal serait réduit d'un tiers.
00:03:58 Je vous donne un cas pratique.
00:04:00 Imaginons que cette personne soit condamnée à trois ans de prison.
00:04:03 Eh bien, vous enlevez une année lorsqu'il y a altération et non abolition du discernement.
00:04:07 On écoute l'avocat, M. Ivan Flod.
00:04:10 - Il y a véritablement un problème.
00:04:12 Et j'espère que l'expert qui sera désigné reconnaîtra ce problème.
00:04:17 Et que si d'aventure, jusqu'à l'heure où je m'exprime, les faits sont contestés.
00:04:22 Mais si d'aventure, ce monsieur devait être déclaré coupable par le tribunal,
00:04:25 je pense que si une altération est retenue, une altération de sa responsabilité pénale est retenue,
00:04:31 si le tribunal devait le déclarer coupable, ce qui n'est pas encore fait,
00:04:35 eh bien, il en tirerait toutes les conséquences en termes de peine.
00:04:38 - Et à présent, la réponse du procureur de la Drôme, Laurent Dequenny,
00:04:42 qui dit altération du discernement, il a été condamné à sept reprises auparavant.
00:04:46 Il n'y avait pas d'altération du discernement.
00:04:48 - C'est qu'en tous les cas, le casier judiciaire, c'est cette condamnation.
00:04:53 Ce n'est pas cette déclaration d'irresponsabilité.
00:04:55 C'est un monsieur qui a certainement une personnalité complexe,
00:04:58 qui mérite d'être éclairé pour que le tribunal le juge au mieux.
00:05:01 Mais c'est quelqu'un qui a été condamné et incarcéré en exécution de peine
00:05:07 pour des faits de menaces à l'égard de dépositaires de l'autorité publique
00:05:11 ou des violences, là aussi, à l'égard de dépositaires de l'autorité publique.
00:05:15 Et c'est d'ailleurs singulier à l'audience, quand la présidence l'a questionné
00:05:18 sur ses condamnations antérieures, tout de suite, il a voulu,
00:05:22 alors que ses condamnations sont définitives et à son casier,
00:05:24 s'exonérer de sa responsabilité en évoquant je ne sais quelles circonstances.
00:05:28 C'est donc quelqu'un qui est tout à fait adapté au monde réel
00:05:31 quand on parle de sa vie de délinquant.
00:05:34 J'ai une des dernières questions, Marie-Hélène Thauraval.
00:05:37 Qu'est-ce que ça dit de notre société, ces messages que vous avez reçus ?
00:05:41 Et vous êtes une élue, mais il y en a eu tant d'autres qui ont été menacées
00:05:45 de mort sur les réseaux sociaux, notamment ces dernières semaines.
00:05:49 Bien sûr, on est nombreux. Je ne voudrais pas que ça devienne une normalité.
00:05:54 Et moi, je dois dire qu'on a quand même une réponse aujourd'hui
00:05:59 et une prise en compte qui est celle de la justice,
00:06:02 qui n'a rien à voir avec ce qui s'est opéré auparavant.
00:06:05 Donc la protection fonctionnelle marche et ça, je trouve que c'est une très bonne chose.
00:06:11 Après, il ne faut pas que ça devienne une banalité.
00:06:15 Je veux dire que ça traduit aussi une évolution de la société qu'on ne doit pas accepter.
00:06:20 Ça veut dire aussi qu'au plus haut de l'État, je pense qu'il ne faut pas
00:06:24 qu'il y ait cette déconnexion entre "Paris" et ce qui se passe tout autour.
00:06:30 Finalement, ce qui nous arrive à nous, élus locaux,
00:06:34 on traduit et on est le réceptacle aussi de toute une quantité de difficultés du quotidien,
00:06:43 mais aussi d'une évolution de mentalité et de dégradation aussi de sentimentale de certains.
00:06:50 Merci beaucoup Marie-Hélène Thauraval et au plaisir de vous retrouver,
00:06:56 que ce soit sur les plateaux durant l'année 2024.
00:07:01 Mais vous avez été aux yeux des Français, de nombreux Français,
00:07:03 lors de cette séquence où on a pu parler de Roman Surizère, de Crépole.
00:07:07 Et bien finalement, une élue qui a été confrontée au réel,
00:07:12 une sorte de connexion au réel et la déconnexion qui pouvait y avoir du côté de la rue de Varennes notamment.
00:07:18 La différence, je dirais surtout, ce n'est pas seulement qu'elle y a été confrontée,
00:07:22 c'est qu'elle s'est battue, c'est qu'elle ne s'est pas couchée.
00:07:26 Et ça, si vous voulez, moi je voudrais la remercier.
00:07:29 Elle est encore avec nous, mais on est contraints par le temps.
00:07:32 Mais elle est encore avec nous, elle nous entend.
00:07:33 Voilà, je voulais juste vous dire cela, parce que tout le monde est confronté au réel.
00:07:37 On ne peut pas y échapper, je suis désolé, mais il y en a qui préfèrent se cacher la tête dans le sable
00:07:42 et expliquer des fariboles.
00:07:44 Et madame a dit la vérité, elle a dit ce qu'elle vivait.
00:07:47 Et je dois dire, cela doit être salué.
00:07:50 - Jeanne Schulte ? - Allez-y bien sûr Sabrina, allez-y.
00:07:53 - Je voudrais simplement témoigner toute mon admiration pour vous,
00:07:58 madame Thoraval, pour le courage dont vous faites oeuvre
00:08:02 et la lucidité surtout que vous exprimez sur les problèmes rencontrés dans ces banlieues,
00:08:09 dans ces quartiers difficiles, où vous précisez à juste titre que la politique publique d'argent,
00:08:15 eh bien elle ne sert à rien, parce qu'en réalité la problématique dans ces quartiers, elle est culturelle.
00:08:21 Et il est temps vraiment que des élus comme vous prennent la parole
00:08:24 et dénoncent cette anthropologie qui est une anthropologie mortifère.
00:08:28 - Je vous laisse 30 secondes, madame Lamère, pour réagir.
00:08:31 Vous savez qu'on est pris par les temps de parole, temps d'antenne, c'est très calibré.
00:08:35 Donc il nous reste 30 secondes, si vous souhaitez répondre à madame Medjéber.
00:08:40 - Je les remercie tout à fait pour les propos qu'elles ont eus à mon égard.
00:08:45 Je voudrais juste préciser une chose.
00:08:47 Quand on parle de problématiques, notamment d'expertise psychiatrique,
00:08:51 les personnes n'en sont pas moins dangereuses.
00:08:55 Et à Romand, on le sait.
00:08:56 Je peux vous dire qu'en 2020, une des personnes qui faisait l'objet d'une expertise psychiatrique
00:09:03 a assassiné deux personnes et en a blessé trois autres.
00:09:07 C'était les attentats de 2020.
00:09:09 Et avant, cette personne n'avait aucun souci.
00:09:11 - C'est important de le rappeler, Marine, te le ravale.
00:09:14 Merci beaucoup.
00:09:15 Merci à vous d'avoir été en direct de l'heure des pros de Philippe Guibert.
00:09:19 Justice, là on a la justice qui a répondu.
00:09:22 Parce que dans d'autres cas, on a bien vu, en attendant le procès,
00:09:26 on met un bracelet électronique.
00:09:27 - Non mais pour l'instant...
00:09:28 - On a répondu, attendez, on est en cours.
00:09:30 - C'est pas ça que je vous dis.
00:09:32 - Il y a au moins une prise de conscience.
00:09:34 - Combien de fois on a pu voir dans ces dossiers-là,
00:09:37 lorsque le procès est renvoyé à plusieurs mois,
00:09:40 on met un bracelet électronique, etc.
00:09:42 - Justement, peut-être parce que l'affaire est un peu médiatique,
00:09:45 la justice avance vite, et je l'espère bien.
00:09:49 Mais combien d'autres cas, et on en connaît tous autour de ce plateau,
00:09:55 pour des délits, même peut-être au-delà, surtout des délits,
00:09:58 où le temps est excessivement long.
00:10:01 Là, c'est médiatisé, donc c'est tendu, je m'en réjouis.
00:10:04 - Il faut saluer aussi le travail des enquêteurs,
00:10:06 puisqu'elle a été menacée de mort, je crois que c'était le 30 novembre dernier,
00:10:10 menacée de décapitation et de jongler avec sa tête,
00:10:15 et qu'un mois plus tard, les enquêteurs ont réussi à interpeller l'individu.
00:10:18 Philippe Guibert, qui reste présumé innocent, disons-le, d'ailleurs,
00:10:22 puisque le procès n'a pas terminé.
00:10:24 - Oui, avec une suspicion importante.
00:10:26 - Oui, il conteste les faits, donc pour l'instant présomption d'innocent.
00:10:31 - Non, mais je voulais saluer aussi les propos à la fois lucides,
00:10:36 mais mesurés de cette mère, de cette dame.
00:10:39 Moi, je n'ai pas compris la polémique qu'il y avait autour de ses propos,
00:10:43 parce que je trouvais qu'elle parlait vrai,
00:10:46 mais qu'elle n'était pas dans des déclarations polémiques,
00:10:49 ni excessives, et donc je trouve que c'est d'autant plus intéressant de voir
00:10:54 qu'après des propos comme les siens, elle reçoit des menaces,
00:10:58 et on ne peut pas mettre ça, des menaces graves,
00:11:01 et on ne peut pas mettre ça sans rapport avec l'augmentation considérable
00:11:06 des menaces et des agressions contre les élus locaux.
00:11:09 - Bien sûr.
00:11:10 - Je crois, alors je chiffre de mémoire.
00:11:13 - C'est plus 12%, c'est 15% de menaces.
00:11:16 - 2500 agressions d'élus depuis le début de l'année.
00:11:19 - C'est plus 15% en 2022.
00:11:21 - Et déjà en 2022, il y avait eu une très forte augmentation.
00:11:24 - Avec des permanences d'élus vandalisées.
00:11:26 - C'est un vrai système de décivilisation, comme on dit,
00:11:35 et quand même de dégénération dans notre système politique démocratique.
00:11:39 - Ce qui est extraordinaire, et c'est pour ça que c'est une mère
00:11:42 qui a marqué les esprits, c'est que vous avez une mère qui vous dit
00:11:46 "écoutez, moi le sentiment d'insécurité, je ne sais pas ce que ça veut dire.
00:11:49 L'insécurité en revanche, je sais ce que ça veut dire,
00:11:51 et notamment dans le quartier de la Monnaie."
00:11:53 Vous avez une chef du gouvernement, Mme Borne,
00:11:56 qui vous ressort le coup du sentiment d'insécurité deux semaines plus tard.
00:11:58 - Mais c'est aussi un témoin, je pense que c'est ce que Philippe voulait dire
00:12:02 en parlant de la question démocratique, c'est quand même un témoin
00:12:06 d'un abaissement de la culture du désaccord, c'est-à-dire de la culture des lumières,
00:12:12 de la culture de l'échange des arguments, et ce recours à la menace,
00:12:17 qui est devenu, alors apparemment pour se présumer ce suspect,
00:12:22 c'est un mode relationnel absolument normal.
00:12:25 Tu dis quelque chose qui ne me plaît pas, je te menace de mort.
00:12:28 Et ça témoigne quand même d'une perte du langage.
00:12:31 - C'est comme le maire de La Héléro, ce qui avait été menacé
00:12:34 après sa déclaration.
00:12:35 - Mais c'était pire même pour Vincent Gendrin.
00:12:37 C'est-à-dire que pendant les émeutes, vous avez des délinquants,
00:12:41 voire des criminels, parce que c'est des criminels ce qu'ils ont fait,
00:12:44 c'est d'attaquer son pavillon, il y avait sa femme et ses deux enfants.
00:12:48 - C'est pour ça que la célérité, la prise de conscience de la justice
00:12:51 va dans le bon sens. Alors ce n'est pas assez, il faudra attendre la condamnation.
00:12:55 - À Héléro, on peut parler de tentatives de mort,
00:12:58 parce que c'est un incendie extrêmement dangereux.
00:13:01 - Sachant qu'il y a de plus en plus d'élus agressés
00:13:03 et de moins en moins de gens qui veulent s'impliquer dans la vie civique,
00:13:07 ce qui pose un problème démocratique.
00:13:09 - En revanche, personne n'a parlé de ça, tiens.
00:13:11 Parce qu'on a beaucoup parlé de Romand-sur-Eysère, du quartier de la Monnaie,
00:13:14 de l'ultra-droite, la peste brune qui est en train de se propager en France,
00:13:17 le grand danger, le plus grand danger sur le territoire.
00:13:20 - C'est un danger quand même.
00:13:22 - C'est un danger.
00:13:24 - Pas le plus grand danger, mais c'est un danger.
00:13:26 - D'accord. Donc quand on fait...
00:13:28 J'aimerais bien savoir si le JTTF, qui a fait plusieurs sujets
00:13:31 sur la mouvance ultra-droite, a fait un sujet sur le septuagénaire
00:13:36 à Romand-sur-Eysère, en déambulateur, victime d'une agression
00:13:40 dans le quartier de la Monnaie.
00:13:42 C'est un groupe de jeunes qui lançait des pierres
00:13:44 contre les vides de son appartement.
00:13:46 Le septuagénaire est sorti dans le hall de l'immeuble en déambulateur
00:13:49 pour leur dire d'arrêter. En guise de réponse,
00:13:51 les jeunes lui ont jeté des pierres, touchées à la tête
00:13:54 et sur plusieurs parties du corps.
00:13:56 La victime est restée clouée à terre.
00:13:58 Un voisin a alerté la police et les pompiers.
00:14:00 Après une nuit à l'hôpital, le septuagénaire a déposé plainte.
00:14:02 Ça s'est passé le 23 décembre dernier.
00:14:05 Qui en a parlé ?
00:14:07 Vous pouvez être sûr que chaque militant d'ultra-droite
00:14:10 a eu une couverture par personne.
00:14:14 Chaque militant, je crois qu'ils sont 1500 considérés
00:14:17 comme violents sur toute la France,
00:14:19 par rapport à n'importe quel jihadiste
00:14:21 ou par rapport à n'importe quel voyou émeutier, etc.
00:14:25 Alors là, chacun a le droit à une couverture maximale.
00:14:28 - Mais pas que chacun ait eu le droit à une couverture médiatique.
00:14:31 C'est pas parce que c'est pas le plus grand danger
00:14:33 que ce n'est pas qu'il faut en parler.
00:14:35 - Pourquoi, Philippe, personne n'a parlé de ce septuagénaire ?
00:14:38 - Il y avait une disproportion.
00:14:40 - Parce qu'il y a une mauvaise victime ?
00:14:42 - La disproportion crée le soupçon.
00:14:44 Crée le soupçon qu'il y a des bonnes victimes
00:14:46 et des bons agresseurs.
00:14:48 - Ça, on le dit de plateau en plateau, d'émission en émission.
00:14:50 Il y a une partie de la jeunesse des quartiers
00:14:52 qui est dans la culture de la pure violence.
00:14:55 Et qu'on n'a pas trouvé la solution face à ça.
00:14:58 - Jadrina, vous avez dit que c'est peut-être pas la bonne victime.
00:15:01 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:15:03 - Vous connaissez, Yot, le traitement médiatique
00:15:06 qui est fait envers les victimes de certaines origines
00:15:09 et les bourreaux d'une certaine origine.
00:15:11 Moi, je rejoins Elisabeth, effectivement.
00:15:13 Ce fameux mantra qu'on a entendu pendant des semaines
00:15:16 de la menace de l'ultra-droite,
00:15:18 bientôt la giga-méga-extrême droite au carré,
00:15:21 va arriver sur les plateaux.
00:15:23 Je la considère.
00:15:24 Alors certes, elle existe, elle est légitimement dangereuse
00:15:26 à partir du moment où elle agit de façon violente.
00:15:28 Ça, c'est une évidence.
00:15:29 Mais enfin, la radicalité, elle est plutôt penchée,
00:15:31 pardonnez-moi, à l'extrême gauche.
00:15:33 L'extrême gauche, c'est quand même le parti des islamistes.
00:15:35 L'extrême gauche, c'est quand même le parti des émeutes.
00:15:38 L'extrême gauche, c'est quand même le parti
00:15:40 qui considère le Hamas comme étant un mouvement de résistance
00:15:42 et non pas comme une organisation terroriste.
00:15:44 - Et surtout, combien d'islandes,
00:15:47 combien de morts ou de blessés par les islamistes,
00:15:51 combien par l'ultra-droite ?
00:15:53 - Philippe, voilà, après, effectivement,
00:15:55 il y a des gérations entre actes, pardon,
00:15:57 et manifestations de violence entre l'extrême droite et l'extrême gauche.
00:16:00 Non, mais c'est pas l'extrême gauche.
00:16:02 La violence vient d'abord, l'extrême gauche,
00:16:04 elle la nourrit par ses discours.
00:16:05 Il y a les black blocs, bien sûr.
00:16:07 - De quoi on parle ?
00:16:08 - Moi, je comparerais plutôt, je dis...
00:16:10 - De quoi on parle exactement ?
00:16:11 - Je dis, la violence islamiste est plutôt cachée
00:16:13 par rapport aux sous-traités.
00:16:15 Par rapport à cela, combien dans notre pays,
00:16:17 Philippe, en 10 ans, combien de blessés,
00:16:20 combien de morts, combien d'agressions islamistes
00:16:22 ou au nom de...
00:16:24 - Le contexte, ça.
00:16:26 - Je rappelle, non mais il faut toujours rappeler quand même
00:16:28 qu'il y a eu 7 attentats depuis 2017
00:16:30 qui ont été déjoués liés à la mouvance d'extrême gauche.
00:16:33 - Moi, l'extrême gauche, je l'ai vue très violente à Saga.
00:16:35 - Bien sûr, selon le ministre de l'Intérieur, vous pouvez s'assoyer...
00:16:37 - Comme le ministre de l'Intérieur compte les manifestants
00:16:39 et ça lui arrête de se...
00:16:40 - Non, mais...
00:16:41 - Non, mais excusez-moi, à partir du moment où on met en place
00:16:43 le chiffre de la dernière pose.
00:16:44 - Quand on donne les chiffres...
00:16:45 - Les manifestations, vous permettez aussi qu'on les interroge.
00:16:47 - Pierre Gentilet, s'il vous plaît, je ne vais pas commencer
00:16:49 à contester les chiffres sur les attentats qui sont déjoués.
00:16:52 Quand on donne les chiffres sur les attentats qui sont déjoués
00:16:54 liés à la mouvance islamiste, je crois que c'est 43 depuis 2017.
00:16:57 - Sans doute, mais vous permettez.
00:16:58 - Et il y en a 7 qui sont déjoués liés à la mouvance ultra droite.
00:17:01 - Moi, je suis d'accord.
00:17:02 - C'est clair et en plus, ça montre aussi qu'il y a un peu de fringues différenciées.
00:17:04 - Je ne vais pas contester ces chiffres, je vais simplement vous poser une question.
00:17:07 On a des organisations terroristes islamistes qui sont nommées, qui sont connues.
00:17:10 On en a une en particulier qui a beaucoup fait parler,
00:17:12 qui existe encore un peu, qui s'appelle Daesh, l'État islamique.
00:17:14 Mais disons Daesh, il y en a plein d'autres des mouvances, elles ont un nom, elles ont des organisations.
00:17:18 Est-ce que quelqu'un ici sur le plateau peut me citer, et je ne remets pas en cause vos chiffres,
00:17:22 parce que je ne voulais pas qu'on parle de ça, mais est-ce que quelqu'un sur le plateau ici peut me citer
00:17:25 - Je ne veux pas qu'on parle de ça, je ne vais pas commencer à contester.
00:17:27 - Une seule organisation politique d'ultra droite qui aurait projeté un attentat en France ?
00:17:35 - Mais...
00:17:36 - Citez en moyenne !
00:17:37 - Non mais attendez...
00:17:38 - Allez-y !
00:17:39 - Mais c'est une question qui est...
00:17:41 - C'est les services de renseignement qui le disent.
00:17:43 - Non mais je veux bien, je veux bien !
00:17:45 - C'est intéressant ce qu'il dit.
00:17:47 - Moi je vais me répondre.
00:17:49 Le fait qu'on les menace pas, c'est parce qu'évidemment ce sont des groupuscules,
00:17:52 qui ont beaucoup moins, si vous voulez, de capacité...
00:17:55 - Oui donc...
00:17:56 - Pardon, je finis, de capacité de nuisance.
00:17:57 Donc là-dessus vous avez raison.
00:17:59 Ils existent, simplement ce qu'on dit, très simplement, on n'a peut-être pas besoin,
00:18:03 ce qu'on dit c'est tout simplement que certains préfèrent, si vous voulez, agiter ça
00:18:07 comme le danger prioritaire qui nous menace.
00:18:09 - Bon, allez, s'il vous plaît.
00:18:11 On avance, je le dis aux téléspectateurs.
00:18:13 - Mais c'est pas une question...
00:18:15 - Ah non !
00:18:16 - Qui relativise ?
00:18:17 - Si, il faut !
00:18:18 - Philippe, qui relativise ?
00:18:19 - Je trouve que Pierre relativisait, si je peux me permettre.
00:18:22 - Pas tous en même temps.
00:18:24 - Je relativise quoi ?
00:18:25 - Pas tous en même temps.
00:18:26 - Allez-y Philippe, allez-y.
00:18:27 - Philippe, allez-y.
00:18:29 - On répondra.
00:18:30 - Vous avez une très belle veste ce soir.
00:18:31 - Je vous remercie, la vôtre est bien aussi.
00:18:34 À partir du moment où des services de renseignement disent de façon répétée
00:18:39 qu'il y a des menaces d'attentats et qu'ils ont déjoué des attentats à l'ultra-droite,
00:18:44 je ne sais pas pourquoi vous cherchez à relativiser en disant "citez-moi une organisation".
00:18:48 - J'aimerais bien qu'on les identifie.
00:18:50 - Termine.
00:18:51 - Allez-y, allez-y.
00:18:52 - Et donc, de deux choses.
00:18:53 Ou bien vous ne faites pas confiance aux services de renseignement,
00:18:55 à ce moment-là, il faut avoir des arguments, des éléments,
00:18:57 ou bien c'est une suspicion, une relativisation, que je trouve inutile.
00:19:02 - Je vais vous donner une réponse tout de suite, puisque vous me dites
00:19:04 que je n'ai pas confiance dans les services de renseignement,
00:19:06 que je distingue du ministre de l'Intérieur.
00:19:07 C'est quelle est l'action du ministère de l'Intérieur pour lutter contre la menace d'ultra-droite ?
00:19:11 Il dissout des groupements, je peux en parler, qui s'appellent Académie chrétienne,
00:19:17 qui organisent des simples conférences, vous voyez,
00:19:20 où la citadelle, qui ne sont pas des mouvements qui ont projeté des attentats,
00:19:23 qui ne sont pas des mouvements qui attaquent dans la rue, là on la voit la vraie violence.
00:19:27 Regardez le bandeau, le cestoagénaire, il n'est plus là le bandeau,
00:19:30 le cestoagénaire qui a été agressé, c'est ça la vraie violence phénoménale.
00:19:33 - Ne mélangeons pas tout.
00:19:34 En revanche, attendez, attendez, Philippe, attendez.
00:19:36 Ne mélangeons pas tout et venons-en à la menace terroriste.
00:19:39 - Oui, c'est un sujet plus sérieux.
00:19:41 - Ce week-end, et depuis octobre, le ministre de l'Intérieur explique
00:19:47 que la menace terroriste est à un niveau très élevé, on est d'accord.
00:19:50 Je ne suis pas sûr que si cette menace terroriste est à ce niveau-là,
00:19:55 c'est parce qu'il y a eu une résurgence des mouvements d'ultra-droite.
00:19:58 - C'est évident, Elliot, c'est évident.
00:20:00 - Non mais attendez, si c'est évident, Philippe,
00:20:03 l'idée n'est pas de relativiser quoi que ce soit,
00:20:06 mais il y a une hiérarchie dans les dangers, on est d'accord.
00:20:10 Il y a des dangers qui sont prioritaires et il y a des dangers qui ne sont pas prioritaires.
00:20:14 Eh bien le danger prioritaire aujourd'hui, c'est la menace islamiste.
00:20:17 - Oui, mais si je peux ajouter un mot, ça veut dire, pardon, j'en profite, Philippe,
00:20:21 c'est exactement ça, relativiser, c'est-à-dire établir une observation relative, d'accord,
00:20:26 et estimer la hiérarchie.
00:20:28 C'est ça, relativiser.
00:20:30 - Alors oui, il faut relativiser le poids d'une menace par rapport à l'autre.
00:20:34 - Je ne me moque pas, parce que je regarde, vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux,
00:20:38 il y a Philippe qui est un téléspectateur régulier de l'heure des pros,
00:20:42 il dit "Elliot se moque de la veste Sherlock Holmes de Philippe Guybert".
00:20:44 Pas du tout, je trouve que cette veste est très élégante.
00:20:46 - Et pour le Sherlock Holmes, il manque la pipe.
00:20:48 - Mais c'est vrai, mais vous savez quoi, vous avez l'œil aiguisé de Sherlock Holmes.
00:20:52 - Voilà, et vous avez exactement ce que j'avais dit tout à l'heure.
00:20:55 - Comment il s'appelle le collaborateur de Sherlock Holmes ?
00:20:58 - Watson !
00:21:00 - Le patron de Watson sur le plateau.
00:21:02 - Mon cher Watson.
00:21:04 - Redites ça, il va lâcher son fromage.
00:21:06 - Affirmatif. Le dispositif de sécurité pour la soirée du 31 a été présenté par Gérald Darmanin et Laurent Nunez ce matin.
00:21:11 Combien de policiers seront déployés ?
00:21:13 Les détails de ce dispositif avec l'excellente Audrey Berton.
00:21:17 - Un réveillon sous la menace terroriste.
00:21:21 Le ministre de l'Intérieur a présenté le dispositif de sécurité du 31 décembre.
00:21:26 Un dispositif sous haute sécurité dimanche pour sécuriser le passage à la nouvelle année.
00:21:31 - J'ai donc demandé une mobilisation de plus de 90 000 policiers et gendarmes,
00:21:35 qu'elle se rajoute 5000 militaires de l'opération Sentinelle,
00:21:39 et puis des dizaines de milliers de sapeurs-pompiers également,
00:21:42 puisque la sécurité civile sera particulièrement mobilisée.
00:21:45 - Plus d'un million et demi de personnes sont attendues sur les Champs-Elysées,
00:21:48 dans un contexte particulièrement tendu.
00:21:51 - J'ai donc demandé une mobilisation extrêmement forte des services de police et de gendarmerie,
00:21:56 dans un contexte de menaces terroristes très élevée,
00:21:59 bien sûr du fait de ce qui se passe en Israël et en Palestine,
00:22:04 mais de manière générale, vous le savez, la France depuis de nombreuses années,
00:22:08 et singulièrement ce dernier mois, est particulièrement visée par des menaces terroristes.
00:22:12 - Une dizaine d'hélicoptères de la Gendarmerie nationale assisteront les forces de l'ordre.
00:22:16 Nouveauté cette année, les drones seront utilisés pour la première fois un soir de Saint-Sylvestre,
00:22:22 en appui aérien.
00:22:24 - Bon, saluons les forces de l'ordre qui ont fait une croix sur Noël,
00:22:28 avec des policiers qui étaient mobilisés,
00:22:30 avec des policiers qui étaient au pied de tous les édifices religieux,
00:22:33 pour protéger les fidèles.
00:22:35 Saluons les forces de l'ordre qui vont faire une nouvelle fois,
00:22:37 comme chaque année d'ailleurs, une croix sur le 31,
00:22:40 casser les mortiers d'artifices, brûler des voitures,
00:22:45 c'est un sport national le 31 décembre,
00:22:47 d'ailleurs j'ai jamais compris comment on en arrivait là,
00:22:50 mais cette année tout particulièrement,
00:22:52 effectivement il y a la menace terroriste,
00:22:54 et il y a également peut-être les stigmates des émeutes en juin dernier.
00:23:00 - Ce qui est extraordinaire, c'est que année après année,
00:23:03 ceci se reproduit, alors là semble-t-il, avec encore plus de vigilance,
00:23:06 encore plus d'alerte, liée au terrorisme,
00:23:10 mais vous mentionnez en fait, c'est un ensemble,
00:23:12 le 31 c'est une période de réjouissance,
00:23:14 une période de fête pour nous en principe,
00:23:16 et un certain nombre d'éléments,
00:23:18 à la fois le risque de menaces terroristes permanentes,
00:23:20 croissantes on comprend, et aussi vous en parliez,
00:23:23 les voitures brûlées, les incendies,
00:23:25 et pas des émeutes, mais en tout cas effectivement des débordements,
00:23:28 des attaques, des vols,
00:23:30 font que le 31 décembre est un moment de sauvagerie,
00:23:37 tel que, en fait il faut un moment,
00:23:39 enfin je ne dis pas aller sur les Champs-Élysées,
00:23:41 mais moi je me suis déjà retrouvé sur les Champs-Élysées par le hasard,
00:23:44 il y a quelques années, le 31 le soir,
00:23:46 à 2h du matin, c'est le chaos,
00:23:49 non c'est vraiment ça, vous n'imaginez pas,
00:23:51 le niveau d'anomie,
00:23:53 le chaos on l'a vécu,
00:23:55 le chaos on l'a vécu pendant les émeutes par exemple,
00:23:57 je vous promets, et j'invite tous les téléspectateurs qui nous regardent,
00:23:59 et ceux qui ont connu les Champs-Élysées,
00:24:01 à ce moment-là, à cette heure-là,
00:24:03 c'est un moment de chaos, c'est un moment d'anomie,
00:24:05 c'est un moment de sauvagerie, c'est un moment de barbarie,
00:24:07 je le dis, et une misérabilisation,
00:24:09 nous nous y habituons, et c'est ça le problème,
00:24:11 non, c'est un moment de misérabilisation,
00:24:13 non, non, non,
00:24:15 à 2h du matin,
00:24:17 à 2h du matin sur les Champs-Élysées,
00:24:19 ah si, si, c'est un moment de barbarie,
00:24:21 non, non, je renseigne, c'est un moment de barbarie,
00:24:23 et le problème c'est que nous nous y habituons.
00:24:25 - Oui, le problème c'est qu'on s'habitue,
00:24:27 notamment sur les voitures brûlées,
00:24:29 où c'était notamment une sorte de coutume,
00:24:31 où on regardait tous les ans
00:24:33 combien de voitures ont été brûlées,
00:24:35 voir si ça baissait de 5, 10%,
00:24:37 etc.
00:24:39 Et voilà, là il y a eu une prise de conscience,
00:24:41 j'espère qu'elle sera effective, avec plus de forces de sécurité.
00:24:43 - En revanche, puisque vous parliez des Champs-Élysées,
00:24:45 vous aviez dans ce contexte
00:24:47 un appel à manifester
00:24:49 sur les Champs-Élysées,
00:24:51 le soir du 31 décembre,
00:24:53 qui a été lancé en soutien, alors je cite
00:24:55 cet appel à manifester,
00:24:57 au cessez-le-feu, au lever du blocus immédiat,
00:24:59 contre le génocide,
00:25:01 Free Palestine,
00:25:03 soutien à la résistance,
00:25:05 j'ai même cru comprendre qu'il y avait
00:25:07 un lien aussi à une mobilisation
00:25:09 contre les violences policières sur les Champs-Élysées.
00:25:11 Amaury Brellet,
00:25:13 journaliste Valeurs Actuelles,
00:25:15 a tweeté "les militants pro-amas d'Urgence Palestine
00:25:17 appellent à manifester avec des drapeaux palestiniens,
00:25:19 le 31 décembre à minuit, sur les Champs-Élysées,
00:25:21 à Paris, en soutien à la résistance,
00:25:23 apologie du terrorisme caractérisé".
00:25:25 Voilà ce que dit Amaury Brellet.
00:25:27 Et Gérald Darmanin a réagi cet après-midi, on l'écoute.
00:25:29 - Vous savez que la loi
00:25:31 empêche les manifestations revendicatives,
00:25:33 quelles qu'elles soient, il est tout à fait loisible
00:25:35 de pouvoir manifester en France,
00:25:37 il faut déclarer évidemment sa manifestation,
00:25:39 ce n'est pas possible pendant la nuit du 31 décembre,
00:25:41 encore moins sur les Champs-Élysées,
00:25:43 lorsque nous avons ce périmètre, donc aucune manifestation
00:25:45 revendicative ne sera autorisée la nuit du 31 décembre.
00:25:47 - Bon, ce qui est important de rappeler,
00:25:49 parce que ça pourrait être mal interprété,
00:25:51 c'est que le 31 décembre,
00:25:53 parce qu'il y a un dispositif aussi important,
00:25:55 il n'y a pas de manifestation, voilà.
00:25:57 - Non mais attendez, vous voyez bien que vouloir manifester
00:25:59 un jour de fête pour tout le monde,
00:26:01 sur les Champs-Élysées, c'est-à-dire
00:26:03 l'endroit le plus emblématique de la France,
00:26:05 c'est vraiment une sorte de provocation
00:26:07 pour dire, là c'est un pied de nez
00:26:09 à la France, si vous voulez, c'est pas un pied de nez
00:26:11 à X, Y ou Z
00:26:13 ou à Israël ou je ne sais pas quoi,
00:26:15 c'est à la police, d'accord, comme si elle n'avait que ça
00:26:17 à faire la police le 31 décembre,
00:26:19 je vous rappelle, j'ajoute et je leur souhaite
00:26:21 bon courage que l'été va être,
00:26:23 jusqu'à l'été, ils ne vont pas
00:26:25 beaucoup pouvoir débrouiller. - Ah vous voulez dire les forces de l'ordre ?
00:26:27 - Les forces de l'ordre, bien sûr,
00:26:29 parce que jusqu'à la fin des JO, je pense qu'ils ne pourront
00:26:31 pas prendre de vacances en gros. - Même les Jeux Paralympiques,
00:26:33 donc même septembre. - Donc si vous voulez,
00:26:35 c'est une provocation politique, idéologique,
00:26:39 je ne sais pas Sabrina, je vous vois,
00:26:41 je ne sais pas si vous êtes d'accord.
00:26:43 - Bien sûr, je suis d'accord, parce qu'en plus j'ai entendu
00:26:45 les revendications de cette personne
00:26:47 qui appelle à manifester dans sa cité.
00:26:49 Donc elle parle très précisément
00:26:51 de violences policières,
00:26:53 d'islamophobie, de racisme d'État,
00:26:55 de cause paysanne, on est vraiment là
00:26:57 dans la contingence de l'intersectionnalité
00:26:59 poussée dans son actuel...
00:27:01 - Vous voulez dire dans le charabia de l'intersectionnalité ?
00:27:03 - Bien sûr, bien sûr.
00:27:05 - Non, c'est du pur opportunisme,
00:27:07 le préfet a très bien fait
00:27:09 d'interdire ça très vite.
00:27:11 - Mais il faut surtout qu'elle n'ait pas lieu,
00:27:13 parce que vous savez qu'on a vu beaucoup de manifs interdites
00:27:15 qui avaient lieu malgré tout,
00:27:17 et ça, là ce serait terrible
00:27:19 que le 31 décembre, ils arrivent à gâcher la fête,
00:27:21 parce qu'au moins jusqu'à minuit, il y a quand même
00:27:23 beaucoup de familles qui viennent là pour voir le décompte,
00:27:25 etc. Alors à 2h du matin,
00:27:27 je ne sais pas, je crois
00:27:29 à votre témoignage,
00:27:31 mais je veux dire, ce serait vraiment
00:27:33 terrible que les policiers soient en plus obligés
00:27:35 de faire ça pour de bon.
00:27:37 - Non, mais je pense que comme vous l'avez dit,
00:27:39 c'est une provocation,
00:27:41 et que les forces de l'ordre...
00:27:43 Souvenez-vous, en 2018,
00:27:45 au moment des Gilets jaunes, je crois que
00:27:47 le 31 décembre, ils avaient aussi, les Gilets jaunes,
00:27:49 essayé de se mobiliser,
00:27:51 si mes souvenirs sont bons, mais peut-être que je me trompe alors.
00:27:53 - Je crois que vous avez raison.
00:27:55 - Et que finalement, voilà, il y a un tel dispositif
00:27:57 sur les Champs-Elysées,
00:27:59 que bon, on ne peut pas...
00:28:01 - Non mais là, c'est de la provocation opportunisme.
00:28:03 - Sabrina ? - Je voudrais juste rajouter quelque chose.
00:28:05 Le 31 décembre,
00:28:07 tout le cataclysme du 31 décembre ne concerne pas
00:28:09 simplement que les Champs-Elysées. Vous savez que les personnes,
00:28:11 parce qu'en réalité, ce qui se passe,
00:28:13 c'est que toutes les lignes de RER sont accessibles
00:28:15 toute la nuit, pour aller jusqu'à Paris.
00:28:17 Et donc les personnes qui n'ont pas
00:28:19 envie d'aller à Paris et qui souhaitent mettre le feu,
00:28:21 elles le font également dans leur quartier.
00:28:23 Donc les personnes qui habitent les classes populaires
00:28:25 vont certainement voir leurs voitures brûler le lendemain matin,
00:28:27 des boulangeries fracassées,
00:28:29 des commissariats fracassés, etc.
00:28:31 Donc ce n'est pas simplement le cataclysme
00:28:33 de la Saint-Sylvestre sur les Champs-Elysées.
00:28:35 - Mais vous avez un haut de la, et ce n'est pas que l'Île-de-France aussi.
00:28:37 - Ils vont également s'embraser,
00:28:39 parce qu'ils n'ont pas eu le temps
00:28:41 d'aller, voilà, notamment à Strasbourg,
00:28:43 exactement. - Vous avez entièrement
00:28:45 raison de le rappeler.
00:28:47 Et souvent, quand ce sont ces voitures brûlées
00:28:49 dans les quartiers populaires,
00:28:51 il faut également rappeler que comme ce sont
00:28:53 parfois des vieilles voitures,
00:28:55 vous pouvez être rassuré, mais comme c'est une vieille voiture,
00:28:57 on ne vous rembourse quasiment rien.
00:28:59 Mais que ce sont les plus précaires
00:29:01 qui pâtissent
00:29:03 de cette délinquance-là.
00:29:07 La publicité, on revient
00:29:09 dans un instant. On va revenir
00:29:11 sur les nombreuses déclarations
00:29:13 qu'il y a pu avoir dans le monde de la culture
00:29:15 concernant Gérard Depardieu.
00:29:17 Je pense à Gérard Darmand
00:29:19 qui a réagi sur RTL,
00:29:21 il y a quelques minutes, je vais pouvoir vous le
00:29:23 faire écouter.
00:29:25 On verra également que la maison
00:29:27 de Benoît Poulvord a été taguée en Belgique.
00:29:29 Je rappelle que
00:29:31 Benoît Poulvord a signé la tribune
00:29:33 du Puy-de-Garonne.
00:29:35 Et donc, il voit
00:29:37 son domicile tagué.
00:29:39 Voilà où on en est aujourd'hui.
00:29:41 Donc, il faut peut-être
00:29:43 redescendre un tout petit peu, essayer de trouver
00:29:45 un peu plus de calme
00:29:47 et laisser justement justice
00:29:49 se rendre pour qu'on évite
00:29:51 d'aller un peu trop loin dans cette situation.
00:29:53 Le point sur l'information, c'est avec
00:30:05 Mathieu Devez et on reprend le débat dans un instant.
00:30:07 Mathieu, bonsoir.
00:30:08 Bonsoir, Eliott. Bonsoir à tous.
00:30:10 On commence avec ce nouveau record de détenus
00:30:12 dans les prisons françaises.
00:30:14 75 677 personnes
00:30:16 incarcérées au 1er décembre.
00:30:18 C'est plus de 500 personnes en un mois.
00:30:20 La densité carcérale s'établit
00:30:22 désormais à plus de 120%.
00:30:24 Emmanuel Macron
00:30:26 présidera le 5 janvier une cérémonie
00:30:28 d'hommage national à Jacques Delors.
00:30:30 Elle se déroulera aux Invalides.
00:30:32 Mort mercredi à l'âge de 98 ans,
00:30:34 Jacques Delors fut président de la Commission européenne
00:30:36 pendant 10 ans et ministre
00:30:38 de l'Economie et des Finances de François Mitterrand.
00:30:40 Enfin, le bilan
00:30:42 s'alourdit après des frappes russes en Ukraine.
00:30:44 Au moins 30 morts et 160 blessés.
00:30:46 De nombreuses villes du pays
00:30:48 dont la capitale Kiev ont été
00:30:50 prises pour cibles par un nombre record
00:30:52 de missiles. Les frappes ont touché
00:30:54 des infrastructures essentielles,
00:30:56 des installations industrielles, militaires
00:30:58 et civiles.
00:31:00 Merci Mathieu. Elisabeth Lévy, Philippe Guibert,
00:31:02 Pierre Gentilet, Sabrina Benjeber
00:31:04 et Florent Barraco sont avec nous.
00:31:06 Je le disais, on va
00:31:08 revenir sur les nombreuses réactions
00:31:10 du monde de la culture,
00:31:12 des artistes, des comédiens qui ont pris la parole
00:31:14 aujourd'hui et notamment
00:31:16 Gérard Darmon
00:31:18 qui a réagi il y a quelques instants
00:31:20 il s'était sur RTL, pour
00:31:22 soutenir Gérard Depardieu.
00:31:24 Mais il est, là aussi
00:31:26 il est très clair Gérard Darmon,
00:31:28 il dit mais le jour où
00:31:30 il est condamné, ça change tout.
00:31:32 Voilà, c'est très simple. C'est-à-dire que
00:31:34 aujourd'hui il ne faut pas de chasse à l'homme.
00:31:36 Je sais que ça vous dérange Philippe et c'est très intéressant
00:31:38 d'avoir l'opinion de tout le monde là-dessus.
00:31:40 On écoute Gérard Darmon.
00:31:42 Depardieu est un prétexte pour moi en définitive.
00:31:48 Vous voyez, je n'aime pas non plus cette espèce
00:31:50 quand on touche à Depardieu,
00:31:52 on touche à l'art et tout ça,
00:31:54 c'est du blabla, c'est de la littérature.
00:31:56 C'est pas vrai d'ailleurs, on touche à Depardieu, on touche à l'art,
00:31:58 il faut arrêter ce genre de raccourcis.
00:32:00 C'est un acte tout à fait citoyen parce que
00:32:02 je ne connais pas Depardieu. C'est pas un ami,
00:32:04 c'est pas un copain. J'ai tourné une scène avec lui
00:32:06 il y a longtemps dans Astérix. Ce qui me supporte c'est
00:32:08 le procès médiatique, avant même
00:32:10 de savoir si est-ce qu'il est coupable ou pas.
00:32:12 Il y a quand même une présomption d'innocence,
00:32:14 on est d'accord ? Et moi je revendique ça.
00:32:16 Si jamais les deux viols s'avèrent vrais,
00:32:18 je serai le premier à monter au créneau.
00:32:20 Le premier à monter au créneau, ils ont mis un port,
00:32:22 je pense que c'est pas capable de ça.
00:32:24 Je trouve que sa position, elle est plutôt claire.
00:32:26 Et ça vient peut-être
00:32:28 éteindre toutes les polémiques.
00:32:30 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:32:32 Plusieurs choses. D'abord je suis d'accord avec lui
00:32:34 sur ce qu'il dit en disant
00:32:36 quand on attaque Depardieu, on attaque l'art,
00:32:38 on attaque le sujet. Mais personne n'attaque
00:32:40 le cinéma et personne n'attaque
00:32:42 les films qu'a réalisés Depardieu.
00:32:44 Merci, parce qu'il ne peut plus tourner.
00:32:46 Si ça ne vous dérange pas, je vais...
00:32:48 Oui, mais on peut échanger aussi.
00:32:50 Mais la RTBF a dit
00:32:52 qu'elle arrêtait de les diffuser.
00:32:54 Donc il y a une personne en France, sur France Télévision
00:32:56 ou dans le cours du complément d'enquête,
00:32:58 qui a dit "alors on diffuse plus les films de Depardieu"
00:33:00 et qui depuis s'est rétractée.
00:33:02 Donc il n'y a pas de menace en France sur la diffusion
00:33:04 des films de Depardieu.
00:33:06 C'est-à-dire que ça ne va pas se faire pour Barbara cette année ?
00:33:08 Non.
00:33:10 Deuxième point. Présomption d'innocence.
00:33:12 Je réponds à votre question.
00:33:14 Présomption d'innocence pour Gérard Depardieu
00:33:16 sur les accusations de viol, tout à fait d'accord.
00:33:18 À condition qu'il y ait aussi une présomption
00:33:20 "d'innocence" sur les témoignages
00:33:22 qui... la parole
00:33:24 des personnes qui s'estiment victimes
00:33:26 qui ont une dignité égale.
00:33:28 Présomption de vérité, il veut dire.
00:33:30 Présomption de vérité, de sincérité.
00:33:32 Non, pas présomption de vérité,
00:33:34 mais présomption de sincérité.
00:33:36 En tant qu'on les entend, mais attention
00:33:38 parce que ce que vous dites, je ne pense pas que ça déstabilise
00:33:40 la présomption d'innocence.
00:33:42 Mais ça ne déstabilise pas. Mais dès lors qu'on dit
00:33:44 Depardieu est présumé innocent,
00:33:46 on doit dire aussi que
00:33:48 les huit personnes
00:33:50 qui l'accusent
00:33:52 ont une présomption de sincérité
00:33:54 dans leur accusation.
00:33:56 Troisième point.
00:33:58 Je trouve que tout ce débat passe
00:34:00 à côté d'un point essentiel parce que
00:34:02 on est d'accord qu'on ne va pas faire le procès à la place
00:34:04 de la justice, et certainement pas moi.
00:34:06 Le sujet essentiel
00:34:08 serait dû être le comportement
00:34:10 de Depardieu sur les tournages
00:34:12 depuis 40 ans. Sophie Marceau est la première
00:34:14 et pendant longtemps la seule à l'avoir
00:34:16 dit. Et là, ce n'est pas huit témoignages
00:34:18 qu'il y a, c'est beaucoup plus de témoignages.
00:34:20 Donc Gérard Depardieu s'est
00:34:22 comporté au-delà du grossier,
00:34:24 en particulier avec les femmes,
00:34:26 dans les tournages.
00:34:28 Et c'est ça qui est extrêmement choquant.
00:34:30 C'est-à-dire que ce comportement
00:34:32 a été protégé pendant
00:34:34 une trentaine, une quarantaine d'années.
00:34:36 Et je trouve que ça, c'est le grand manque
00:34:38 dans la tribune du Figaro.
00:34:40 - Laissons la parole à tout le monde à présent.
00:34:42 La parole au Figaro, bien évidemment.
00:34:44 - La tribune, moi je ne suis pas là pour défendre la tribune
00:34:46 et ceux qui ont signé la tribune, mais en tout cas
00:34:48 ce qu'ont voulu défendre les gens
00:34:50 de la tribune, c'est attention à ne pas
00:34:52 effacer Gérard Depardieu à la fois
00:34:54 des écrans de télé, comme ça peut
00:34:56 être le cas pour d'autres acteurs. Je rappelle
00:34:58 juste par exemple Kevin Spacey qui a été effacé
00:35:00 d'un film. - Aux Etats-Unis.
00:35:02 - Aux Etats-Unis, il a été effacé d'un film et
00:35:04 qu'il a été acquitté de toutes les charges.
00:35:06 Ça c'est très important.
00:35:08 Et deux, de dire il y a la présomption d'innocence.
00:35:10 Parce qu'aujourd'hui, il y a
00:35:12 une dérive qui est que quand vous êtes
00:35:14 médiatique, et c'est ce qu'ils disent dans la tribune,
00:35:16 quand vous êtes médiatique,
00:35:18 vous êtes médiatisé, vous n'êtes pas
00:35:20 un jugé comme les autres. C'est-à-dire
00:35:22 vous avez une présomption de culpabilité qui est plus importante.
00:35:24 Et ils disent, Gérard Depardieu est présumé
00:35:26 innocent comme n'importe qui. Il a le droit
00:35:28 de travailler comme n'importe qui et que
00:35:30 la mort sociale, et c'était ce que disait le président
00:35:32 de la République lors de l'émission
00:35:34 "C'est à vous" et c'est lui qui a un peu remis Gérard Depardieu
00:35:36 au centre de l'attention, disait "On n'a pas le droit
00:35:38 d'effacer un homme tant qu'il n'a pas été
00:35:40 condamné". Et ça c'est important et c'est ce qu'a voulu
00:35:42 dire les signataires de la tribune. - Je vous donne quelques
00:35:44 réactions de signataires parce que ça commence
00:35:46 à tanguer du côté des signataires. Il y en avait
00:35:48 56 de signataires.
00:35:50 Il y a par exemple Carole Bouquet
00:35:52 qui dit "J'ai signé une tribune pour Gérard Depardieu,
00:35:54 cependant je ne soutiens pas les idées et les valeurs associées
00:35:56 aux journalistes porteurs de cette tribune.
00:35:58 Lui donner de la visibilité par
00:36:00 l'entremise de Gérard me met, comme vous pouvez
00:36:02 l'imaginer, profondément mal à l'aise".
00:36:04 Et il s'avère que Nadine
00:36:06 Trintignant, qui est donc
00:36:08 la mère de Marie Trintignant,
00:36:10 et là aussi c'était une signature
00:36:12 symbolique d'avoir Nadine Trintignant
00:36:14 parmi les signataires, et bien
00:36:16 vous avez Nadine Trintignant qui décide
00:36:18 de retirer son soutien. Je demande
00:36:20 aux personnes que j'ai choquées de ne pas
00:36:22 vouloir de ma grave erreur.
00:36:24 - Alors excusez-moi, je voudrais
00:36:26 quand même un peu répondre. D'abord, je pense que
00:36:28 cette tribune... - J'ignorais, pardonnez-moi,
00:36:30 avant de vous donner la parole, j'ignorais en signant cette tribune
00:36:32 par qui elle était écrite et qui explique
00:36:34 Nadine Trintignant. Je demande aux personnes
00:36:36 que j'ai choquées de ne pas vouloir de ma grave erreur.
00:36:38 Je serai toujours contre les lynchages
00:36:40 médiatiques quels qu'ils soient. J'ai
00:36:42 défendu les femmes, lutté pour l'avortement libre
00:36:44 et bien sûr pour la défense des
00:36:46 femmes battues. - Alors apparemment
00:36:48 elle n'est pas absolument contre tous les
00:36:50 lynchages médiatiques car le lynchage médiatique
00:36:52 qui est en train d'avoir lieu
00:36:54 est celui de Yanis Eziadi. Alors Yanis
00:36:56 Eziadi est l'auteur de cette tribune.
00:36:58 Peut-être que c'était pas
00:37:00 assez clair et on peut dire
00:37:02 qu'il y avait des maladresses. Tous les signataires
00:37:04 l'ont lue cette tribune. Ce qu'elle
00:37:06 voulait dire c'était d'une part qu'on ne pouvait pas
00:37:08 mélanger des blagues graveleuses
00:37:10 aussi choquantes aux pscènes qu'elles puissent être
00:37:12 et que ça n'inférait en rien des
00:37:14 comportements. Voilà. Et tout le reste
00:37:16 que mes camarades ont dit. Et ils ont
00:37:18 dit par ailleurs qu'effectivement au-delà même
00:37:20 de Gérard Depardieu, il y a des
00:37:22 films qu'aujourd'hui on ne peut pas voir. Le dernier
00:37:24 film de Polanski en France, il n'a pas de
00:37:26 distributeur. Pardonnez-moi, ça c'est
00:37:28 pas dit dans la tribune, c'est moi qui vous le dis.
00:37:30 Mais ça, si vous voulez, c'est une situation
00:37:32 grave. Et des gens sont
00:37:34 jetés aux chiens parce que
00:37:36 ils perdent leur travail, leur réputation
00:37:38 tout de suite. Il y a aujourd'hui
00:37:40 des gens, si vous voulez, qui sont des gens
00:37:42 peut-être un peu moins connus qui ont été d'ailleurs tout à
00:37:44 fait blanchis, mais ils ont perdu
00:37:46 beaucoup de temps et ça ne veut pas dire qu'après
00:37:48 leur carrière peut reprendre. Donc il y a une peine
00:37:50 comme vous l'avez dit, de mort sociale,
00:37:52 de bannissement social, qui
00:37:54 est une régression barbare.
00:37:56 Maintenant, que reproche-t-on à Yanis Heziadi ?
00:37:58 Deux choses. Non, c'est très important parce que j'y suis
00:38:00 mêlée. C'est pas pour ça que c'est très important
00:38:02 mais par ailleurs j'y suis mêlée.
00:38:04 - Lapsus ! - Non, parce que mon journal y est
00:38:06 mêlé. Pardon, excusez-moi.
00:38:08 On dit qu'il travaille dans un journal d'extrême-droite.
00:38:10 J'ai eu un journaliste,
00:38:12 une journaliste, en lui disant
00:38:14 "vous avez qualifié Coseur de journal
00:38:16 d'extrême-droite, vous l'avez lu quand ?"
00:38:18 Elle me dit "ah je reconnais que pas depuis
00:38:20 très longtemps mais j'ai vu sur la page d'accueil".
00:38:22 Donc,
00:38:24 si vous voulez, nous sommes d'extrême-droite
00:38:26 et, alors des petits exemples,
00:38:28 c'est vraiment du journalisme
00:38:30 policier, si vous voulez, on va chercher
00:38:32 des blagues qu'il a fait sur Instagram
00:38:34 qui sont des blagues, ça vous fait rire ou pas,
00:38:36 mais c'est des blagues. Ensuite on vous dit
00:38:38 il a passé une soirée avec Sarah Knafo,
00:38:40 il était au meeting où Eric Zemmour
00:38:42 n'a pas entendu qu'on disait "Macron assassin"
00:38:44 et oui, il a voulu
00:38:46 assister à un meeting parce qu'il avait rencontré Zemmour,
00:38:48 il fait pas de politique.
00:38:50 Non mais, excusez-moi, c'est une campagne
00:38:52 de diffamation. Je peux comprendre,
00:38:54 si c'est une campagne de diffamation, il faut porter plainte.
00:38:56 Mais vous êtes marrant. Non mais,
00:38:58 j'entends, mais si vous considérez ça.
00:39:00 C'est important de rappeler
00:39:02 tous ces points-là,
00:39:04 mais je pense que
00:39:06 les téléspectateurs, on peut aussi,
00:39:08 ou les français, on peut se dire,
00:39:10 à tort ou à raison,
00:39:12 cette tribune,
00:39:14 elle a été portée par une
00:39:16 personne qu'on ne connaît pas,
00:39:18 on ne sait pas qui est cette personne, qu'on connaît peu,
00:39:20 et ça n'est pas un proche de Gérard Depardieu.
00:39:22 Et donc on peut avoir deux versions là-dedans,
00:39:24 c'est pourquoi il vient être
00:39:26 le moteur d'une tribune
00:39:28 qui a été signée par ces acteurs-là,
00:39:30 ou alors on peut se dire, c'est l'autre position,
00:39:32 eh bien ça, c'est un fait de société,
00:39:34 c'est un sujet qui touche tout le monde.
00:39:36 Le lynchage, si lynchage il y a,
00:39:38 contre Gérard Depardieu,
00:39:40 ça a marqué
00:39:42 des personnes qui le connaissent ou qui ne le connaissent pas.
00:39:44 Gérard Darmon, par exemple, lui dit "c'est pas mon ami,
00:39:46 je ne sais pas qui c'est", enfin en tous les cas je sais qui c'est, pardonnez-moi,
00:39:48 mais c'est pas un ami, c'est pas un proche,
00:39:50 mais en tous les cas, je déteste
00:39:52 la chasse à l'homme,
00:39:54 et c'est pour ça que j'ai signé cette tribune,
00:39:56 et je retirerai... - Non mais dans ce cas-là,
00:39:58 Eliott, il faut demander qui écrit
00:40:00 toutes les tribunes, uniquement cette tribune.
00:40:02 - Vous avez raison. - Pour le CV de chaque personne qui écrit une tribune.
00:40:04 - Ce qui est intéressant. - J'ajoute que c'est quand même
00:40:06 Julie Depardieu qui a été à la manœuvre,
00:40:08 et je pense que les personnes qui ont signé...
00:40:10 - Pourquoi vous n'y êtes pas... - Parce qu'elles ne le connaissaient pas,
00:40:12 elles ne connaissaient pas le solitaire.
00:40:14 - Et pas du tout, je peux vous dire comment ça s'est passé, Yanis, il connaît
00:40:16 quelques comédiens, Michel Faux, par exemple,
00:40:18 avec qui il travaille, il l'a déjà dit,
00:40:20 c'est des sujets de discussion qu'on a souvent entre nous,
00:40:22 et il s'est mis à dire
00:40:24 il faudrait faire quelque chose, et de proche en proche,
00:40:26 il a demandé à Julie Depardieu,
00:40:28 dont il est l'ami, certains numéros,
00:40:30 après il a contacté d'autres gens,
00:40:32 - Ce n'était pas une commande du clan Depardieu,
00:40:34 c'est lui, voilà. - En attendant,
00:40:36 ce que je disais, c'est qu'il y a un climat,
00:40:38 plus les jours avancent, plus
00:40:40 le climat devient malsain autour
00:40:42 de l'affaire Gérard Depardieu,
00:40:44 qui serait actuellement
00:40:46 en Belgique, au point
00:40:48 où vous avez des collectifs
00:40:50 féministes qui viennent placarder
00:40:52 des affiches avec marqué "Gérard,
00:40:54 on te voit victime, on vous croit",
00:40:56 qui viennent taguer,
00:40:58 alors on ne sait pas qui c'est pour l'instant,
00:41:00 donc il faut faire attention à ce qu'on dit,
00:41:02 mais la maison de Benoît Poulvord a été taguée
00:41:04 en Belgique, Depardieu,
00:41:06 on ne l'aime pas, mais
00:41:08 attendez, qu'est-ce qu'on fait
00:41:10 dans ces cas-là ? Là, on est en train de passer un cap, quand même,
00:41:12 non ? - Non, mais bien entendu qu'il faut
00:41:14 condamner toutes ces manifestations
00:41:16 qui sont absurdes et qui peuvent être
00:41:18 dangereuses en plus, donc c'est tout à fait
00:41:20 lamentable, mais je trouve
00:41:22 qu'on utilise le terme lynchage médiatique
00:41:24 un peu trop fort, il y a un art des articles,
00:41:26 après s'il y a une émission complément d'enquête
00:41:28 contre Depardieu, est-ce que c'est de ça dont on parle
00:41:30 qu'on peut critiquer, cette émission,
00:41:32 donc je ne pense pas qu'elle apporte des éléments
00:41:34 fondamentaux sur les
00:41:36 affaires judiciaires en cours, mais pour beaucoup de gens,
00:41:38 ça a été le moment de connaître cette affaire,
00:41:40 et donc n'appelons pas le lynchage
00:41:42 médiatique ce qui relève
00:41:44 d'une critique d'une personnalité,
00:41:46 me semble-t-il. - Désolé, mais depuis tout à l'heure,
00:41:48 je parle peu, et en même temps, je ne comprends pas,
00:41:50 pardon, je prends juste un mot, parce que j'ai rien dit,
00:41:52 je vais être très court, mais moi je ne comprends pas ce débat,
00:41:54 c'est-à-dire que je pense que si les Français,
00:41:56 vous mentionniez tout à l'heure, Ayot, au début de l'émission,
00:41:58 que 70% des Français... - Non, ce n'est pas
00:42:00 70%, c'est-à-dire qu'on a lancé
00:42:02 une consultation,
00:42:04 vous savez, ça s'appelle
00:42:06 le CVOX, les gens ont pris leur téléphone,
00:42:08 ont voulu réagir,
00:42:10 et que sur les quelques centaines
00:42:12 de personnes qui ont réagi, il y avait beaucoup de monde,
00:42:14 allez, c'était 70-30. - Peut-être qu'une des
00:42:16 pistes là-dessus... - Pour savoir si les médias en faisaient trop
00:42:18 sur l'affaire Depardieu. - Peut-être qu'une des pistes là-dessus,
00:42:20 c'est si on en fait trop, c'est parce qu'il y a peut-être un principe
00:42:22 tout simple, tout bête, c'est pour ça que j'en parlais tout à l'heure,
00:42:24 mais ça a l'air de faire
00:42:26 dresser les cheveux de certains, ou certaines
00:42:28 féministes, c'est tout bête, c'est la présomption
00:42:30 d'innocence. - Non, mais c'est pas ça, en fait. - Je trouve que quand on
00:42:32 commence à dire "oui",
00:42:34 - C'est ça que vous voulez évacuer, c'est pas ça le sujet.
00:42:36 - Non, si, si, le sujet,
00:42:38 c'est qu'on veut faire tomber,
00:42:40 pour ce cas précis, la présomption
00:42:42 d'innocence. Moi, je ne suis pas pour ça,
00:42:44 je pense qu'on devrait s'arrêter à ça,
00:42:46 je pense qu'on devrait attendre le procès de point,
00:42:48 et on éviterait les lynchings, on éviterait
00:42:50 le contribuer à ces tags
00:42:52 sur les maisons des acteurs, ou même de deux par deux.
00:42:54 - Le débat ne porte pas
00:42:56 que sur l'as du ferrage législier,
00:42:58 il porte sur le comportement en plateau
00:43:00 de tournage pendant 30 ou 40 ans,
00:43:02 avec des comportements qui sont
00:43:04 bien au-delà, il est possible,
00:43:06 bien au-delà, Elisabeth, et blague.
00:43:08 - Non, mais il y a aussi des témoignages dans l'autre sens,
00:43:10 Philippe, écoutez. - Vous l'avez dit, vous l'avez dit,
00:43:12 Philippe, en revanche, vous avez dit "il n'y a pas de lynchage"
00:43:14 vous avez dit "il n'y a pas de lynchage médiatique".
00:43:16 - Pardonnez-moi. - Le terme est utilisé un peu
00:43:18 de façon excessive. - Très bien.
00:43:20 Est-ce qu'il est excessif de publier
00:43:22 une tribune dans un des plus grands quotidiens
00:43:24 de France qui est Le Monde, avec en dernier
00:43:26 paragraphe, une explication
00:43:28 qui viendrait faire un trait
00:43:30 d'union entre la culture du viol et le président
00:43:32 de la République ?
00:43:34 - Mais, on peut être en désaccord,
00:43:36 mais on en discute, quoi. - Non mais c'est quoi ça ?
00:43:38 - C'est pas du lynchage.
00:43:40 - De dire que le président de la République participe
00:43:42 à la culture du viol, c'est pas lyncher quelqu'un ?
00:43:44 - Des gens qui n'ont plus de travail,
00:43:46 c'est pas du lynchage. - Ah bon d'accord.
00:43:48 - C'est une critique violente. - Ah bon d'accord.
00:43:50 - Les gens qui perdent leur travail, ce n'est pas du lynchage.
00:43:52 - On avance. - Des gens qui perdent leur contrat.
00:43:54 Des gens qui ne peuvent plus se produire.
00:43:56 - On est connu, mais c'est quelques réactions.
00:43:58 - C'est arrivé par exemple pour des gens de la Ligue du Lol
00:44:00 où ils ont tous perdu leur travail et ils ont été
00:44:02 inaussortés, ils n'arrivent plus à...
00:44:04 ils ont des difficultés à retrouver du travail.
00:44:06 La Ligue du Lol, c'était
00:44:08 des journalistes qui au début de Twitter
00:44:10 étaient accusés
00:44:12 de harcèlement, etc.
00:44:14 et il n'en est rien resté. Ils ont été acquittés,
00:44:16 mais ils ont tous perdu leur travail. - On écoute quelques réactions
00:44:18 de téléspectateurs, c'était ce matin,
00:44:20 qui ont réagi. La question, elle était très simple,
00:44:22 est-ce que les médias en font trop avec l'affaire Gerard Depardieu ?
00:44:24 - On est toujours en train de taper
00:44:26 sur des iconographies
00:44:28 françaises du cinéma.
00:44:30 Il y a vraiment
00:44:32 un procès qui se fait
00:44:34 à chaque fois
00:44:36 à charge par les médias
00:44:38 alors qu'il n'est même pas jugé.
00:44:40 - Et ça commence à faire
00:44:42 avec M. Gerard Depardieu.
00:44:44 Je pense qu'à l'heure actuelle,
00:44:46 en fin d'année, il y a des choses beaucoup plus importantes.
00:44:48 Et laissons la justice
00:44:50 faire,
00:44:52 la présomption d'innocence existe
00:44:54 et j'aimerais bien qu'on arrête
00:44:56 avec M. Depardieu, qu'on lui foute la paix.
00:44:58 - Eh bien non, moi je trouve pas
00:45:00 que les médias en font de trop,
00:45:02 puisque ils sont porte-parole.
00:45:04 Donc voilà, ils nous informent
00:45:06 et après, de notre côté,
00:45:08 devant notre écran,
00:45:10 on pense ou on pense pas.
00:45:12 - Voilà, on voit qu'il est victime
00:45:14 des excès d'une la célébrité,
00:45:16 que ce soit à l'alcool ou autre.
00:45:18 On voit bien qu'il maîtrise plus sa parole publique
00:45:20 et c'est désolant parce qu'il est devenu vulgaire.
00:45:22 Il ne représente pas du tout la France
00:45:24 et je crois que pour les célébrités
00:45:26 qui déraillent, comme c'est le cas,
00:45:28 la pire des sanctions, c'est l'ignorance.
00:45:30 Et je trouve qu'on en parle trop.
00:45:32 - Je trouve que non,
00:45:34 les médias font très bien leur travail,
00:45:36 honnêtement,
00:45:38 et on vit dans un monde où tout est en direct,
00:45:40 où tout doit se dire,
00:45:42 où il faut parler de tout et de rien
00:45:44 et après qu'on ait un avis ou pas,
00:45:46 qu'on soit d'accord ou pas,
00:45:48 je pense que les médias font bien leur travail,
00:45:50 font bien les choses et ils relaient l'info.
00:45:52 À nous d'y croire ou de ne pas y croire,
00:45:54 à nous de défendre ou de ne pas se défendre,
00:45:56 moi, pour ma part, Gérard Depardieu, c'est un bonhomme.
00:45:58 - Avançons dans l'actualité également.
00:46:00 C'est un sujet qui revient aujourd'hui
00:46:02 mais qui a été traité
00:46:04 et il faut saluer ça par le journal du dimanche
00:46:06 le 12 décembre dernier
00:46:08 et que Essay News a également relayé.
00:46:10 La polémique ne retombe pas.
00:46:12 Manier, le Hamo, un habitant,
00:46:14 membre du comité de citoyens de la ville,
00:46:16 a dû déménager. Pourquoi ?
00:46:18 Eh bien parce qu'il reçoit des menaces de mort
00:46:20 après avoir posé des questions sur la future construction
00:46:22 d'un centre musulman.
00:46:24 Le projet est en réalité la construction d'une mosquée.
00:46:26 Raphaël Lasregue, Adrien Spiteri.
00:46:28 - On est sur un terrain qui s'appelle le terrain Capado.
00:46:30 C'est sur cette parcelle,
00:46:32 à proximité d'une école
00:46:34 et d'un centre d'orientation pour adolescents
00:46:36 que la construction d'une mosquée
00:46:38 est envisagée à Manil et à Hamo.
00:46:40 En novembre, Pierre-Louis Brière,
00:46:42 membre du comité des citoyens de la ville,
00:46:44 interroge la mairie sur le projet.
00:46:46 - Est-ce que ça serait une mosquée ou non,
00:46:48 une salle de prière ?
00:46:50 Quelle obédience de l'islamisra ?
00:46:52 Problème, la municipalité reste floue.
00:46:54 Pierre-Louis décide alors de déménager.
00:46:56 - Je suis un peu déçu.
00:46:58 - La municipalité reste floue.
00:47:00 Pierre-Louis décide alors de distribuer des tracts aux habitants.
00:47:02 Son association réclame des réponses,
00:47:04 mais la situation dégénère rapidement.
00:47:06 - J'ai reçu en soir,
00:47:08 c'était dans la nuit du 7 au 8 décembre,
00:47:10 plusieurs appels masqués
00:47:12 avec de nombreuses menaces de mort.
00:47:14 On va vous massacrer un par un,
00:47:16 on va vous tuer,
00:47:18 avec des personnes disant qu'ils avaient mon adresse.
00:47:20 - Inquiet, Pierre-Louis et sa famille déménagent.
00:47:22 Sur les réseaux sociaux,
00:47:24 il est accusé de racisme et d'islamophobie.
00:47:26 Des accusations et des intimidations
00:47:28 inacceptables pour ses habitants.
00:47:30 - Il y a des mots qui se disent,
00:47:32 des choses qui s'écrivent,
00:47:34 qui ne sont pas correctes.
00:47:36 Il faut rester dans le vivre-ensemble
00:47:38 le plus possible.
00:47:40 - Si les gens n'échangent pas,
00:47:42 ne se parlent pas,
00:47:44 il n'y a pas de raison que ça aille mieux.
00:47:46 - Des menaces condamnées aussi
00:47:48 par l'association des musulmans de Manileamo,
00:47:50 qui porte ce projet depuis plusieurs années.
00:47:52 Pierre-Louis a décidé de porter plainte.
00:47:54 - C'est quand même assez inquiétant.
00:47:56 - C'est délirant.
00:47:58 - Vous dites délirant, Sabrina.
00:48:00 - Vous savez, je vous sens désabusée.
00:48:02 - Non, mais je ne suis pas désabusée,
00:48:04 je suis accoutumée.
00:48:06 Vous savez, moi j'ai grandi dans ces quartiers,
00:48:08 je sais très bien comment ça se passe.
00:48:10 Je connais les logiques de Vendetta,
00:48:12 les expéditions punitives, les menaces de mort,
00:48:14 les représailles, et tutti quanti.
00:48:16 Donc je sais très bien qu'à partir du moment
00:48:18 où on désavoue un projet qui concerne en plus
00:48:20 la religion musulmane,
00:48:22 forcément la logique clannique s'active.
00:48:24 Et puis là, ce sont des représailles,
00:48:26 qui vont jusqu'à la vengeance et l'humiliation.
00:48:28 Donc je ne suis pas du tout étonnée
00:48:30 que cette personne soit menacée de mort
00:48:32 parce qu'elle a simplement exprimé
00:48:34 un avis négatif sur la construction
00:48:36 d'une mosquée.
00:48:38 Et les raisons qui questionnent ce monsieur,
00:48:40 elles sont légitimes, pardonnez-moi.
00:48:42 De quel islam s'agit-il ?
00:48:44 Est-ce que ce sera un islam radical
00:48:46 prêché par des imams
00:48:48 notoirement antisémites homophobes ?
00:48:50 Ou est-ce que ce seront des imams
00:48:52 qui seront dits républicains ?
00:48:54 Donc cette personne a la raison
00:48:56 de s'interroger et malheureusement,
00:48:58 les réponses qui y sont apportées
00:49:00 et les comportements de ces personnes
00:49:02 ne m'étonnent pas du tout.
00:49:04 Il est plus que menacé cet habitant.
00:49:06 Il a été obligé de déménager.
00:49:08 Il est dans une situation
00:49:10 où ça devient tellement complexe
00:49:12 et tellement inquiétant
00:49:14 que je ne vais pas rester dans celle-là.
00:49:16 Sabrina, qui connaît bien le sujet,
00:49:18 vient de dire quelque chose d'important.
00:49:20 C'est la logique clannique.
00:49:22 Et ça aussi,
00:49:24 ça entre dans l'impossibilité
00:49:26 du débat public.
00:49:28 C'est-à-dire que si à chaque fois
00:49:30 quelqu'un émet un doute
00:49:32 et la position victimaire
00:49:34 d'être offensée tout le temps,
00:49:36 de se dire victime d'islamophobie,
00:49:38 permet cela,
00:49:40 mais ne permet absolument pas
00:49:42 l'échange raisonné.
00:49:44 - Et j'ajouterais,
00:49:46 parce qu'on est dans le même sens...
00:49:48 - Oui, et encore une fois, personne n'en parle.
00:49:50 - La question de la construction
00:49:52 des mosquées pose des problèmes en France
00:49:54 depuis des décennies.
00:49:56 C'est un sujet énorme,
00:49:58 puisque de savoir qui finance
00:50:00 avec quel type d'imam
00:50:02 seront dans la mosquée
00:50:04 est un sujet considérable.
00:50:06 On n'a jamais réussi là aussi.
00:50:08 - Vous savez qu'à partir du 1er janvier,
00:50:10 il n'y aura plus
00:50:12 d'imam détaché.
00:50:14 - Exactement.
00:50:16 - A partir du 1er janvier ?
00:50:18 - Vous êtes sûr ?
00:50:20 - C'est le ministère de l'Intérieur qui l'a annoncé.
00:50:22 - Sur leurs chiffres,
00:50:24 c'est sur les intentions.
00:50:26 Sur les intentions,
00:50:28 c'est toujours moins sûr.
00:50:30 - Je taquine.
00:50:32 Pompidou !
00:50:34 Non, il n'est pas de retour.
00:50:36 Mais là, on va parler de l'hôpital Pompidou.
00:50:38 - De nos impôts ?
00:50:40 - Entre autres.
00:50:42 C'est intéressant de voir ça.
00:50:44 On en a parlé hier soir.
00:50:46 On avait ouvert l'émission avec ça.
00:50:48 On en a parlé ce matin.
00:50:50 Vous avez le centre Georges Pompidou
00:50:52 qui fait une demande de dons
00:50:54 en cette fin d'année,
00:50:56 nous faisant appel à votre générosité
00:50:58 pour nous aider à finaliser l'acquisition
00:51:00 du premier scanner à comptage photo NIC,
00:51:02 qui est un scanner nouvelle génération,
00:51:04 en couleur. Il y en a seulement deux en France.
00:51:06 Ce serait le troisième. Il n'y en a pas en Ile-de-France.
00:51:08 Je rappelle que la PHP, c'est quasiment
00:51:10 quelques millions d'euros, ce scanner.
00:51:12 Pour faire un don en faveur de ce procédé
00:51:14 d'imagerie révolutionnaire.
00:51:18 Il y a eu des réactions,
00:51:20 mais des millions.
00:51:22 Ce tweet a été vu, je crois,
00:51:24 je l'ai regardé, plus de 10 millions de fois.
00:51:26 - Parce que c'est effarant ?
00:51:28 - Vous dites que c'est effarant.
00:51:30 Le problème, c'est pas l'appel aux dons.
00:51:32 Il peut y avoir des journées,
00:51:34 par exemple le Téléthon...
00:51:36 - Je veux préciser que le chef des urgences à Pompidou
00:51:38 dit que c'est habituel et que,
00:51:40 par exemple, depuis 2015, ils ont recueilli
00:51:42 115 millions d'euros de dons.
00:51:44 C'est quelque chose qui est habituel. Il faut amener la précision.
00:51:46 - 10 millions
00:51:48 de vues sur les réseaux sociaux,
00:51:50 ce tweet. Donc c'est pas le problème, le don.
00:51:52 Le problème, c'est qu'un hôpital
00:51:54 parisien,
00:51:56 ou qu'il soit parisien ou même en France,
00:51:58 soit obligé de faire un appel aux dons
00:52:00 pour avoir du matériel hospitalier.
00:52:02 - Le problème, c'est que les Français payent déjà
00:52:04 l'hôpital public
00:52:06 par leurs impôts
00:52:08 suffisamment chers.
00:52:10 Maintenant, si vous voulez, parce qu'on est à cheval
00:52:12 sur deux cultures. Dans un service
00:52:14 américain, il est tout à fait normal,
00:52:16 le chef de service passe son temps à aller
00:52:18 pleurnicher auprès de financiers,
00:52:20 de faire de philanthropes,
00:52:22 qui vous voulez, pour pouvoir
00:52:24 s'acheter un super scanner. - Non mais moi, je veux bien
00:52:26 que ça soit les vacances, mais que Madame Firmin,
00:52:28 le Bodo, qui est la nouvelle
00:52:30 ministre... Mais non, c'est la ministre de la Santé
00:52:32 qui a tweeté
00:52:34 depuis 24 heures,
00:52:36 qui a fait plusieurs messages. Alors, elle a parlé
00:52:38 de ce qui va changer au 1er janvier
00:52:40 2024, mon bilan
00:52:42 prévention, la revalorisation du travail
00:52:44 la nuit, l'augmentation du plafond
00:52:46 d'indemnité journalière.
00:52:48 Excusez-moi, c'est juste à elle de prendre le dossier
00:52:50 en main, puisqu'il est vu par
00:52:52 des millions de personnes qui se demandent
00:52:54 comment ça se fait... - Je ne suis pas d'accord
00:52:56 avec votre indignation, parce qu'en réfléchissant...
00:52:58 - Ah bon ? Et c'est à qui ? C'est à vous
00:53:00 de traiter le dossier ? - Non mais attendez,
00:53:02 en réfléchissant, je me dis que si
00:53:04 vous enlevez, comme si vous enlevez aux universités...
00:53:06 - Elle est en train de me dire que je suis débile.
00:53:08 - Si vous enlevez aux universités et aux hôpitaux
00:53:10 cette souplesse-là de pouvoir
00:53:12 faire appel à des dons privés,
00:53:14 je pense qu'on devra payer encore plus
00:53:16 d'impôts. Donc je me suis retournée
00:53:18 toute seule. - Alors, moi, je vais vous dire,
00:53:20 il est très simple,
00:53:22 je ne dis pas ce qu'elle doit faire, en tout cas
00:53:24 il y a une chose qui est essentielle,
00:53:26 c'est quand il y a un sujet
00:53:28 qui concerne la santé,
00:53:30 qui concerne l'une des priorités des Français,
00:53:32 qui concerne un hôpital
00:53:34 qui est en train de faire une tâche d'huile sur tout le territoire
00:53:36 avec des millions de réactions,
00:53:38 quand vous êtes ministre de la Santé, vous réagissez
00:53:40 et vous dites "les dons,
00:53:42 c'est quelque chose de régulier
00:53:44 et c'est très bien que des hôpitaux fassent appel aux dons".
00:53:46 Ce qui serait peut-être essentiel, c'est de revoir
00:53:48 peut-être, quand on a un budget
00:53:50 de 8 milliards d'euros pour les hôpitaux
00:53:52 à Paris, et que la santé c'est
00:53:54 230 milliards,
00:53:56 230 milliards d'euros, la santé, le budget de la santé.
00:53:58 - Mais le budget de la santé c'est juste pour la PHP ?
00:54:00 - Juste pour la PHP, c'est 7,8 milliards.
00:54:02 Et 230 milliards, c'est la santé.
00:54:04 Vous avez peut-être quand même
00:54:06 quelques millions pour aller
00:54:08 récupérer un nouveau scanner.
00:54:10 - C'est surtout le révélateur,
00:54:12 et moi je pense encore une fois que ce tweet,
00:54:14 cet événement, n'aurait pas eu
00:54:16 autant d'audience il y a quelques années,
00:54:18 en particulier il y a 3-4 ans, pourquoi ?
00:54:20 Parce que ceci vient révéler ce que nous avons appris
00:54:22 pendant deux années de Covid,
00:54:24 c'est-à-dire un hôpital public qu'on nous présentait
00:54:26 comme étant un des meilleurs au monde,
00:54:28 sur certains points, c'est entendu,
00:54:30 mais qui en réalité
00:54:32 cache d'énormes faiblesses, et en particulier
00:54:34 une très, une très mauvaise
00:54:36 gestion de l'argent public.
00:54:38 Et je rejoins Elisabeth,
00:54:40 nous avons le taux de prélèvement
00:54:42 obligatoire le plus élevé d'Europe,
00:54:44 nous avons des impôts qui ne cessent
00:54:46 d'augmenter, et dans quoi
00:54:48 va notre argent ? On est en droit
00:54:50 légitimement de se poser cette question.
00:54:52 - Je rejoins ce que dit Pierre, c'est vrai, c'est très juste,
00:54:54 mais quand on fait le tour des réseaux sociaux,
00:54:56 pour prendre la température un peu existentielle
00:54:58 de la société à travers les réseaux sociaux,
00:55:00 on s'aperçoit qu'il n'y a pas simplement
00:55:02 le phénomène de la Covid
00:55:04 et de la bureaucratisation de l'hôpital, il y a également
00:55:06 le sentiment d'injustice des Français
00:55:08 qui est lié à celle
00:55:10 de l'immigration, qui profite
00:55:12 de l'AME, absolument, de l'AME
00:55:14 qui est... - On n'aurait pas vu le rapport avec l'immigration
00:55:16 immédiatement, c'est le problème du scanner là.
00:55:18 - Si, on avait eu, si, parce que ce sont
00:55:20 des clandestins qui viennent se faire soigner gratuitement en France,
00:55:22 vous allez voir, bien sûr,
00:55:24 et les 1,2 milliards d'euros
00:55:26 d'AME, je savais qu'il fallait ça en condition,
00:55:28 je savais qu'il fallait ça en condition, je l'ai dit en disant ça.
00:55:30 - Vous n'allez pas faire ce que vous reprochez aux autres, c'est-à-dire couper
00:55:32 les gens, Philippe. - Ça fait partie du sentiment d'injustice des Français
00:55:34 qui considèrent que ce 1,2 milliard
00:55:36 d'euros qui est donné, octroyé
00:55:38 pour l'aide médicale d'État
00:55:40 pour les étrangers en situation irrégulière,
00:55:42 et bien, elle pourrait peut-être profiter à certains hôpitaux
00:55:44 publics pour se doter d'équipements
00:55:46 un peu plus performants. - Philippe Juvin, vous avez
00:55:48 raison, a réagi sur les réseaux sociaux,
00:55:50 je rappelle que Philippe Juvin, bien sûr,
00:55:52 est membre
00:55:54 des Républicains, mais qu'il est également
00:55:56 médecin, qui travaille, chef des urgences
00:55:58 à l'hôpital Georges Pompidou.
00:56:00 Alors le problème, c'est que Philippe Juvin, il a fait un tweet
00:56:02 qui fait 3 kilomètres,
00:56:04 donc je ne peux pas tout lire, sinon ce serait la fin de l'émission.
00:56:06 Mais bon, très rapidement,
00:56:08 ce type de scanner permet un diagnostic
00:56:10 plus performant avec
00:56:12 moins d'irradiation
00:56:14 grâce à des images de meilleure qualité,
00:56:16 ce qui est très bien, c'est que le don des hôpitaux privés et publics
00:56:18 est habituel, il ne surprend que les mâles informés.
00:56:20 C'est pas très sympa, ça.
00:56:22 La fondation APHP a reçu
00:56:24 115 millions de dons depuis
00:56:26 2015, c'est pas ça la question
00:56:28 qu'on se pose, mais bon, c'est pas grave. Personne ne trouve
00:56:30 rien à redire au Téléthon, ou
00:56:32 Cancurie et Villejuif, financés par
00:56:34 la CNAM, font pareil, ça n'a rien à voir.
00:56:36 Accessoirement,
00:56:38 cela illustre, non, notre incompréhension
00:56:40 du charity business habituel,
00:56:42 là où tout ne vient pas de l'État.
00:56:44 Quand on a 8 milliards de budget
00:56:46 pour l'APHP, M. Juvin, il est
00:56:48 peut-être normal que des Français
00:56:50 se posent des questions, en se disant
00:56:52 "mais comment se fait-il qu'un scanner, on ne puisse
00:56:54 pas le financer ?"
00:56:56 Quand il y a une administration
00:56:58 obèse, obèse,
00:57:00 et qu'il y a quasiment moitié de soignants
00:57:02 et moitié d'administrés dans
00:57:04 l'APHP, on peut se demander
00:57:06 si 1, 2 ou 3 millions d'euros
00:57:08 pour avoir un scanner, où est-ce qu'on peut les trouver ?
00:57:10 Mais il le dit d'ailleurs !
00:57:12 - Il le dit à la fin de son tweet. - Exactement.
00:57:14 J'avais été le seul lors de la présidentielle à dire que
00:57:16 la dégradation des services publics est un des
00:57:18 grands enjeux, nous y sommes.
00:57:20 Ce qui choque les Français, c'est l'impression
00:57:22 de ne pas en avoir pour leur argent en termes
00:57:24 de services publics, dont l'hôpital.
00:57:26 Le don a enfin une vertu, on sait à quoi
00:57:28 sert notre argent.
00:57:30 À ce sujet, j'avais aussi été le seul, à l'heure de la présidentielle,
00:57:32 à proposer l'impôt volontaire, je préfère
00:57:34 payer pour ce que je choisis, en l'occurrence
00:57:36 un scanner, plutôt que pour une dépense
00:57:38 publique opaque. M. Juvin,
00:57:40 là c'est clair, vous avez raison.
00:57:42 Vous imaginez l'usine à gaz, si on doit
00:57:44 pointer sur notre feuille d'impôt
00:57:46 ce qu'on veut payer, pas payer ?
00:57:48 Moi je trouve que c'est une très belle idée, je suis rarement
00:57:50 d'accord avec Philippe Juvin, mais je peux le dire que
00:57:52 dans un moment d'innovation,
00:57:54 vraiment un système dans lequel on pourrait
00:57:56 au moins sur la moitié de nos impôts dire
00:57:58 voilà dans quoi je peux
00:58:00 financer des routes, des écoles,
00:58:02 des hôpitaux, et même sur un niveau local,
00:58:04 moi je serais pour ce genre d'innovation.
00:58:06 On va faire l'innovation à 20% par an,
00:58:08 et la dépossession du Parlement
00:58:10 c'est le boulot historique.
00:58:12 - En un mot, parce qu'après je veux qu'on parle de Grenoble.
00:58:14 - Mon cher Philippe Juvin,
00:58:16 je trouve qu'il nous donne des explications
00:58:18 bien trop compliquées pour que ça soit
00:58:20 tout à fait clair, je trouve qu'elles
00:58:22 ne sont pas vraiment convaincantes. Deuxièmement, aller chercher
00:58:24 l'immigration sur ce sujet, alors
00:58:26 que l'aide médicale
00:58:28 d'État va être réformée
00:58:30 et qui vient d'avoir un rapport fait
00:58:32 par M. Stefanini, qui n'est pas vraiment un laxiste,
00:58:34 et qui dit qu'il ne faut pas la remettre en cause,
00:58:36 mais simplement limiter à son d'abus, je trouve que
00:58:38 - Ça veut dire la réformer.
00:58:40 - Il faut quand même aller chercher
00:58:42 entre le scanner et l'immigration.
00:58:44 - En tous les cas,
00:58:46 pourquoi Sabrina dit ça, c'est parce que
00:58:48 l'AME c'est un peu plus d'un milliard d'euros.
00:58:50 - Oui, on vous l'a dit, sur 230 milliards.
00:58:52 - Mais attendez, c'est bien sûr,
00:58:54 mais le scanner c'est entre 1 et 3 millions,
00:58:56 donc vous en avez des nouveaux scanners,
00:58:58 nouvelle génération, mais je rejoins
00:59:00 - Ça vient d'être
00:59:02 expertisé, l'aide médicale d'État.
00:59:04 - Non, sur l'AME,
00:59:06 j'ai entendu des milliers de soignants
00:59:08 - Il y a aussi l'expérience au quotidien
00:59:10 dans les hôpitaux, et tous les soignants sont favorables
00:59:12 à leur façon de manière.
00:59:14 - Il y a beaucoup d'immigrants qui vont se faire soigner.
00:59:16 - Non, mais Elisabeth,
00:59:18 le point essentiel,
00:59:20 et il a raison, Philippe Guibert,
00:59:22 c'est que sur l'AME, il y a des milliers de
00:59:24 - comme souvent, effectivement -
00:59:26 des milliers de soignants qui disent
00:59:28 que c'est quand même un enjeu de santé publique,
00:59:30 c'est-à-dire que de soigner en urgence,
00:59:32 c'est un enjeu de santé publique.
00:59:34 - Vous savez le pays encore plus cher après,
00:59:36 c'est Aberrant-Basel, en France.
00:59:38 - J'avais eu un argument, apparemment, en Espagne,
00:59:40 ils étaient revenus sur l'AME,
00:59:42 et puis en fait, ils avaient changé d'avis un peu plus tard.
00:59:44 - Non, mais la question, si vous voulez,
00:59:46 je pense que même, on parle de l'AME,
00:59:48 mais ce qu'on ne voit pas, si vous voulez,
00:59:50 parce que ça peut aussi passer en dessous de l'émail,
00:59:52 c'est qu'à l'hôpital public, il y a par exemple
00:59:54 à Paris, il y a beaucoup d'immigrés clandestins,
00:59:56 beaucoup de migrants, comme on dit,
00:59:58 de mineurs isolés qui sont dans la nature.
01:00:00 Je ne dis pas qu'on ne va pas les laisser,
01:00:02 mais si vous voulez, c'est un afflux,
01:00:04 c'est une pression sur l'hôpital public.
01:00:06 - Il nous reste encore quelques minutes.
01:00:08 - Ce n'est pas ça le problème,
01:00:10 mais c'est une partie du sentiment d'injustice
01:00:12 qui est partagé par bon nombre de Français.
01:00:14 - Ce n'est pas ça le problème de l'hôpital
01:00:16 et de la santé publique en France.
01:00:18 - Un sentiment d'injustice partagé par de nombreux Français.
01:00:20 - Décidément, c'est peut-être parce que vous avez
01:00:22 une très belle veste ce soir que je me tourne régulièrement
01:00:24 vers vous, mais ce qui est vrai, c'est que toutes
01:00:26 les explications complexes et alambiquées
01:00:28 vous expliquaient que finalement,
01:00:30 les dons etc. c'est plus important,
01:00:32 mais avec 10 points, alors qu'il n'y en a qu'un seul.
01:00:34 Il y a 230 milliards pour la santé,
01:00:36 un scanner pour un hôpital aussi important
01:00:38 que le Georges Pompidou, normalement,
01:00:40 on le récupère assez rapidement. Point barre.
01:00:42 - On est d'accord.
01:00:44 - Et sur la ministre de la Santé, qui ne dit rien ?
01:00:46 - L'angle mort de la Macronie, c'est la santé.
01:00:48 - Oui. - Sixième ministre en six ans
01:00:50 de la santé. - En sept ans.
01:00:52 - En sept ans. - D'accord. - Non, six ans.
01:00:54 - Je vous propose de regarder un peu plus ces news.
01:00:56 J'ai parlé de quelques sujets là-dessus cette semaine.
01:00:58 Monsieur Barraco. Je rappelle que vous êtes adjoint
01:01:00 au directeur de la rédaction du Figaro.
01:01:02 - Ah là là, c'est moi qui l'ai lu.
01:01:04 - C'était les vidéos d'Eliott lundi matin.
01:01:06 - Je l'ai dit. - Vous l'avez lu dans le Figaro ?
01:01:08 - Oui. - Peut-être. La semaine dernière.
01:01:10 - Vous en aviez parlé la semaine dernière, de la valse des ministres ?
01:01:12 - Tout à fait. - C'est pas vrai.
01:01:14 - Vous disiez de trois dernières. - Vous savez, le Figaro a beaucoup de talent.
01:01:16 - Pour ce plateau, d'ailleurs.
01:01:18 - Pas tous les journalistes ont ce talent.
01:01:20 Non mais je plaisante. J'ai beaucoup de mal
01:01:22 avec Florent Barraco qui, la semaine dernière,
01:01:24 vous savez ce qu'il a fait ? - Non.
01:01:26 - Il était sur une émission dans le Figaro.
01:01:28 Le Figaro est une maison absolument magnifique.
01:01:30 Mais ils ont fait un sujet
01:01:32 sur les plus grands chanteurs
01:01:34 de l'histoire en France.
01:01:36 Et dans le top 30,
01:01:38 mais je vous l'avais dit ça.
01:01:40 Florent Barraco n'a même pas mis
01:01:42 Jean-Jacques Goldman,
01:01:44 n'a même pas mis Johnny Hallyday,
01:01:46 lui qui a écrit sur Sardou, d'ailleurs, Florent Barraco.
01:01:48 - Vous déformez pas tout. Nous étions trois, c'était un jury
01:01:50 et la majorité vote.
01:01:52 - Florent, vous avez vraiment failli être Ricard, je peux témoigner.
01:01:54 - J'étais à deux doigts
01:01:56 d'appeler la programmation pour dire
01:01:58 écoutez, vous annulez Florent Barraco qui refuse
01:02:00 de mettre Jean-Jacques Goldman
01:02:02 dans les plus grands chanteurs de l'histoire
01:02:04 en France ainsi que Johnny Hallyday.
01:02:06 - Et Dimitri Michel aussi. - Non, c'est pas vrai.
01:02:08 - Non, et Dimitri Michel. - Sortez de ce plateau tout de suite.
01:02:10 Il est 21h s'il vous plaît.
01:02:12 - Jean-Georges Brassens. - Alors attendez.
01:02:14 Avant de...
01:02:16 Dans cinq minutes.
01:02:18 A 21h05, ce soir sur CNews,
01:02:20 vous allez découvrir cet entretien
01:02:22 et revenons à des choses beaucoup plus sérieuses
01:02:24 de Mia Hachem dans son intégralité.
01:02:26 Je rappelle qu'elle a été interviewée
01:02:28 par nos confrères israéliens de la chaîne 13
01:02:30 et son journaliste Lior Varotlasky.
01:02:32 Mia Hachem a été faite captive
01:02:34 par les terroristes du Hamas
01:02:36 pendant 55 jours.
01:02:38 Et donc vous allez découvrir
01:02:40 ce témoignage absolument bouleversant
01:02:42 où elle raconte le calvaire
01:02:44 qu'elle a vécu pendant ces 55 jours.
01:02:46 - Elle était dans une famille.
01:02:48 - Pardon ?
01:02:50 - C'est le plus...
01:02:52 Moi, les extraits que j'ai entendus,
01:02:54 elle raconte qu'elle était dans une famille.
01:02:56 Elle n'était pas, si vous voulez,
01:02:58 avec des combattants.
01:03:00 Elle était dans une famille et ça,
01:03:02 elle disait "comment une famille peut-elle me retenir ?"
01:03:04 - Alors on va y revenir également
01:03:06 parce que la grande question...
01:03:08 Il n'y a pas de souci, Elisabeth.
01:03:10 La question qu'on peut se poser,
01:03:12 c'est quel est le poids des terroristes du Hamas
01:03:14 et des civils, c'est-à-dire la mainmise
01:03:16 qu'ils ont sur parfois des familles de civils
01:03:18 qui sont peut-être menacées.
01:03:20 On ne sait pas véritablement bien
01:03:22 ce qui se passe.
01:03:24 Mais ce qui est vrai, c'est que ce témoignage-là
01:03:26 vient balayer beaucoup de positions
01:03:28 idéologiques d'une certaine classe politique
01:03:30 aujourd'hui qui, par exemple,
01:03:32 refuse de qualifier le Hamas
01:03:34 de groupe terroriste,
01:03:36 qui refuse de voir en face le calvaire
01:03:38 qu'ont pu vivre les otages
01:03:40 sur place et qui le vivent encore
01:03:42 puisqu'il y a, je crois, plus de 120 otages
01:03:44 qui sont toujours faits captifs
01:03:46 par les terroristes du Hamas.

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