L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 01/12/2023)

  • l’année dernière
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Transcript
00:00 Il est 20h sur CNews, Kevin Bessuet, Elisabeth Lévy, Patrick Roger dans un instant Jean, Sébastien Ferjou va nous rejoindre mais avant cela le point sur l'information c'est avec Simon Guillin.
00:09 Bonsoir Simon.
00:10 Bonsoir Ayotz et bonsoir à tous.
00:11 Dans l'Isère, d'importants moyens ont été déployés pour tenter de retrouver un jeune homme de 15 ans.
00:16 Les corps de ses parents ont été retrouvés calcinés au domicile familial un petit peu plus tôt cette semaine.
00:21 Le véhicule du couple a été retrouvé dans la Drôme et des vérifications sur les prélèvements ADN ont été effectuées aujourd'hui.
00:27 L'agent d'Améry de l'Isère a d'ailleurs lancé un appel à témoins pour tenter de retrouver l'adolescent.
00:32 Alors que la trêve a pris fin ce matin entre Israël et le Hamas, l'armée israélienne assure avoir frappé plus de deux sensibles terroristes dans la bande de Gaza.
00:41 Cela l'affirme avoir touché des tunnels ou encore des centres de commandement des opérations du Hamas.
00:46 Et de son côté, le groupe terroriste palestinien fait état de plus de 100 morts dans ces bombardements.
00:51 Et puis à l'occasion de la COP 28 qui se tient en ce moment à Dubaï, Emmanuel Macron appelle les pays du G7 à mettre fin au charbon avant 2030.
00:59 Les pays du G7 doivent montrer l'exemple et s'engager à mettre fin au charbon avant les autres, a affirmé le chef de l'État.
01:05 Emmanuel Macron a rappelé l'engagement de la France de fermer sa dernière centrale à charbon d'ici 2027.
01:11 Il s'appelait Martial, 86 ans, habité à Pau, connu de tous dans le quartier, battu à mort dans la nuit de samedi à dimanche dernier.
01:20 Roué de coups par un criminel de 17 ans, d'origine roumaine, connu de la justice.
01:25 Ce drame surgit dans une actualité malheureusement où tous les jours il y a ces phénomènes là.
01:31 L'avocat de la famille a dénoncé un silence médiatique et politique assourdissant.
01:36 On va revenir sur ce drame là. Sur place c'est Jérôme Ranton.
01:40 C'est dans ce quartier de Pau que samedi dernier, un autogénaire a été agressé chez lui.
01:46 Roué de coups pour être volé par un mineur de 17 ans.
01:49 Il est décédé quelques heures plus tard à l'hôpital.
01:51 Dans ce quartier, c'est le choc, on se sent de moins en moins en sécurité.
01:55 Des jeunes de 17 ans qui peuvent tuer un vieux monsieur comme ça à coup de poing, ça fait peur.
02:01 On ne sait pas ce qu'ils peuvent venir faire. Un coup de folie.
02:05 Vous sortez de chez vous et peut-être vous n'allez pas revenir.
02:09 Quand je sors maintenant, je fais attention.
02:11 Pour les syndicats de police, Pau n'échappe pas, comme de nombreuses grandes villes, à cette montée de violence de la part de jeunes que rien n'arrête.
02:18 On peut faire des individus de plus en plus violents qui n'ont plus peur de rien.
02:22 Il faut qu'il y ait des réponses pénales fermes et qu'ils soient réellement effectuées.
02:27 Il y a un sentiment d'impunité chez la plupart de ces jeunes qui n'hésitent pas à frapper et tuer des individus.
02:33 La famille, choquée par le drame, ne comprend pas le silence de la communauté.
02:37 Comment laisser sans réponse, sans expression de la solidarité municipale à Minima,
02:43 un fait de cette nature qui met en scène une personne âgée agressée à son domicile par un mineur dans la pleine force de l'âge,
02:52 qui s'enfuit immédiatement après en le laissant dans l'état de santé qui était le sien.
02:59 Ça pose un problème de sécurité publique.
03:01 Le jeune homme de 17 ans est mis en examen et placé en détention provisoire.
03:05 L'enquête est toujours en cours.
03:07 Une deuxième personne qui aurait été présente sur les lieux est toujours recherchée.
03:12 Et on va vous interdire les prochains jours de parler de Martial en se posant de la question de la délinquance,
03:18 de la délinquance juvénile, en se posant la question de la justice, puisque cet individu, ce criminel, était connu de la justice,
03:25 en se posant pourquoi pas la question de l'immigration, parce qu'on va vous taxer d'extrémistes, de fascistes.
03:31 Donc on fait comment dans ces cas-là ?
03:32 Là on nous a quand même dit, ce qui est intéressant, c'est que là on nous a dit tout de suite,
03:36 je pense que, puisque nos journalistes l'ont dit, qu'il était d'origine roumaine.
03:40 Donc là, apparemment, le black-out n'a pas marché.
03:44 Sur le reste, je ne sais pas, mes camarades seront peut-être plus prolixes,
03:47 on est un peu sans voix parce qu'on répète semaine après semaine, jour après jour, les mêmes choses.
03:52 Nous on avait le sentiment quand même qu'il y avait des interdits,
03:55 des interdits d'ailleurs qui ne sont pas seulement des règles non écrites de l'humanité,
03:59 mais qui sont aussi inscrites dans nos lois avec des circonstances aggravantes.
04:02 On ne touche pas aux vieux, on ne touche pas aux enfants.
04:05 On croyait cela pendant encore assez longtemps.
04:07 Or maintenant c'est devenu une monnaie...
04:10 - Ni aux vieilles.
04:12 - Mais vieux, en français, ça veut dire vieux et vieillis.
04:16 - J'ai compris Elisabeth, malheureusement dans un certain nombre d'accambrayolages à domicile,
04:20 des femmes, y compris des vieilles femmes, ont été agressées sexuellement, voire violées.
04:26 - C'est une banalisation de cette violence gratuite et ces agressions.
04:30 On a commencé beaucoup avec des incivilités dans beaucoup de villes,
04:34 qui ont été dénoncées par beaucoup de politiques d'ailleurs.
04:37 Les policiers eux-mêmes, les forces de l'ordre, ont du mal à faire face à ces incivilités,
04:42 sauf qu'elles montent d'un cran, c'est ça qui est assez terrible.
04:45 Elles montent d'un cran et elles vont... On se souvient de Bordeaux.
04:48 Vous vous souvenez de Bordeaux ?
04:49 En fait l'agression qui était terrible sur le Porsche, c'était un petit peu la même chose.
04:52 Il y avait eu la vidéo qui avait fait que cette affaire avait été médiatisée.
04:56 Sinon on n'en aurait pas parlé comme celle-ci.
04:59 Celle-ci, on n'en a pas parlé. Il a fallu que l'avocat vienne.
05:02 Les politiques n'ont pas réagi.
05:04 La mairie de Pau n'a fait un communiqué que cet après-midi.
05:07 Cette affaire n'avait pas été médiatisée jusqu'à présent.
05:12 Alors que c'est vrai, quand on regarde les faits, c'est terrible ce qui s'est passé.
05:16 C'est la même chose. Il y a une affaire qui m'a frappé.
05:18 Je fais un tout petit parallèle quand même.
05:20 Le week-end dernier, où il y a eu cette personne qui a été tuée par une balle perdue,
05:24 par des trafiquants de drogue à Dijon.
05:26 Est-ce qu'elle a fait les gros titres de l'actualité ?
05:28 Alors vous allez me dire qu'il y a toujours les suites de Crépol et d'autres,
05:31 mais on n'en a pas beaucoup parlé.
05:33 À la différence pour Dijon, dès le lendemain matin,
05:36 le préfet, le procureur ainsi que le maire se sont rendus sur place
05:40 et ont fait un communiqué et une conférence de presse.
05:44 Les Français en ont ras-le-bol de cette montée de l'insécurité
05:49 qui gangrène notre société depuis des décennies.
05:53 Et à chaque fois que les Français mettent en avant cela,
05:57 on les accuse de fascisme, de grossir les choses,
06:01 de dire que ça n'existe pas vraiment.
06:03 Mais la sécurité est un droit fondamental, c'est un droit essentiel.
06:08 Le droit à la quiétude, le droit de se promener dans la rue sans craindre pour sa vie,
06:12 le droit de prendre les transports en commun sans craindre pour sa vie.
06:16 Moi je pense à toutes ces personnes âgées qui n'osent même plus sortir
06:21 parce qu'elles ont peur de faire une mauvaise rencontre.
06:24 Encore ce matin, j'ai pris le métro sur la ligne 2,
06:28 j'ai vu un individu agresser une jeune fille de 13 ou 14 ans en l'insultant.
06:34 Personne n'a bougé, on s'y habitue, ça ne nous choque même plus.
06:38 Mais la violence, des coups de poing, ça s'appelle de la torture.
06:43 Non mais où sommes-nous ? Est-ce qu'on est dans un pays encore civilisé ou pas ?
06:47 Et vous avez les Français qui disent dans un récent sondage
06:51 qu'ils trouvent que 87% de la justice est laxiste.
06:54 Puisqu'on le sait très bien, même si ces jeunes sont arrêtés,
06:57 on va trouver des excuses, même si ces jeunes sont arrêtés,
07:01 ils vont avoir une peine qu'ils ne feront pas jusqu'au bout.
07:04 On en a ras le bol.
07:06 Et justement la justice, un peu plus d'un an après la mort d'un jeune homme
07:10 tué de plusieurs coups de couteau à Bézières-les-Messes en Moselle,
07:14 le suspect a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
07:19 Oui, les raisons de cette remise en liberté
07:22 sont qu'au sens des critères juridiques.
07:24 Pour maintenir la détention, les juges ont estimé que la détention provisoire
07:28 ne se justifiait plus.
07:30 Allez dire ça à la famille.
07:31 Allez dire ça à cette famille qui est détruite.
07:33 Donc on a eu l'avocat de la famille qui a régi à notre micro cet après-midi.
07:38 Écoutez.
07:39 Ce sont des gens qui souffrent à l'heure actuelle à double titre.
07:43 Le premier c'est bien sûr parce qu'ils ont perdu leur fils
07:45 dans des circonstances absolument indescriptibles.
07:49 Un meurtre, 43 coups de couteau,
07:52 c'est des choses dont ils ne se remettront jamais.
07:55 Ils attendent pour l'instant qu'il y ait une phase de deuil qui puisse s'opérer.
07:59 Cette phase de deuil devant passer évidemment par le passage de la justice.
08:03 Et c'est là où ils souffrent doublement
08:05 puisqu'ils sont désabusés par l'institution judiciaire
08:09 en sachant que l'auteur présumé du meurtre de leur fils a été remis en liberté.
08:14 Donc ça c'est pour l'avocat de la famille.
08:17 Dans la nuit du 7 au 8 octobre 2022,
08:19 un homme de 27 ans a été tué de plusieurs dizaines de coups de couteau dans un parc en Moselle.
08:24 Une source au sein de la gendarmerie avait à l'époque dénombré 26 blessures par arme blanche.
08:28 La presse avait affirmé de son côté que 43 coups de couteau avaient été portés.
08:34 Dires qui ont été confirmés par l'avocat de la famille.
08:38 Je vous propose d'écouter l'avocat cette fois-ci du prévenu
08:42 qui réagissait à sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.
08:46 Les conditions fixées par l'article 144 du code de procédure pénale pour le maintenir en détention,
08:52 ces conditions n'étaient plus réunies.
08:54 Il n'y avait plus de risque de concertation entre les différents protagonistes du dossier.
08:58 La reconstitution avait eu lieu.
09:01 Par ailleurs, les expertises psychiatriques, psychologiques,
09:05 montraient que ce garçon n'est pas dangereux,
09:08 qu'il n'y avait pas de risque de renouvellement de la fraction.
09:10 Il est parti dans un département assez éloigné
09:13 où il a été accueilli par des membres de sa famille.
09:16 Je ne sais pas, quand j'entends "cet homme n'est pas dangereux",
09:20 mais qu'est-ce que vous voulez franchement ?
09:23 Je ne sais pas si vous avez une réaction,
09:26 mais je vous sens sidéré tout comme moi d'ailleurs,
09:28 tout comme les Français qui me regardent.
09:30 C'est une victime de la société, cet homme n'est pas dangereux.
09:33 Toujours cette culture de l'excuse, c'est insupportable.
09:36 - Vous pouvez dire que les juges, on n'a pas de contrôle sur eux,
09:41 on le sait bien, et selon que vous tombiez dans un ou l'autre tribunal,
09:45 vous pouvez tomber sur un juge gauchiste
09:49 qui trouvera toujours que le coupable est une victime.
09:52 Mais il y a quand même un parquet dans ce pays.
09:54 - Le suspect est âgé de 17 ans au moment des faits.
09:58 L'individu avait été mis en examen pour meurtre
10:00 et placé en détention provisoire le 10 octobre 2022.
10:03 Donc il a passé un peu plus d'un an en détention provisoire
10:06 et désormais il est sous contrôle judiciaire.
10:08 Mais vous êtes la famille de la victime.
10:11 Comment rester serein dans ces cas-là ?
10:14 - Je pense que les magistrats devraient passer un peu plus de temps,
10:17 parfois, ou certains magistrats devraient passer un peu plus de temps
10:19 sur les réseaux sociaux, parce qu'il y a des gens qui savent faire le calcul.
10:22 Ils sont dans des menaces, ils vous menacent par exemple de mort,
10:26 et ils disent "Ah, je sais que de toute façon,
10:28 avec ce que je risque en France, dans trois ans je serai dehors".
10:30 Donc ils ont intégré cette idée-là.
10:32 Et quant au cambriolage, parce que moi je trouve l'histoire de Pau
10:35 particulièrement épouvantable, parce qu'il n'y a pas que les drames.
10:38 Il y a aussi tous les gens qui, tous les jours,
10:40 vivent avec la peur au ventre,
10:42 notamment les personnes âgées et les personnes seules.
10:44 Parce que vous savez que les cambriolages,
10:46 alors que les habitants des lieux sont présents,
10:48 c'est plus de 50%.
10:50 52% des cambriolages ont lieu alors que les gens sont présents chez eux.
10:54 Donc quand c'était avant plutôt des "Arsène Lupin"
10:59 qui se contentaient de prendre ce qui leur tombait facilement sous la main,
11:02 déjà c'est extrêmement désagréable.
11:04 Mais là ce sont des gens qui n'hésitent pas à frapper,
11:06 qui n'hésitent pas à agresser sexuellement,
11:08 qui n'hésitent pas à prendre le risque de tuer.
11:10 Et moi je ne comprends pas, parce que vous disiez Elisabeth, bien sûr...
11:13 - Répondez-moi, vous me dites qu'on peut contrôler les juges ?
11:16 - Non, on peut contrôler la hiérarchie judiciaire,
11:18 on peut contrôler les nominations,
11:20 on peut contrôler la manière dont fonctionne l'École nationale de la magistrature.
11:23 - Ah oui, d'accord. Il faut tout refaire, quoi.
11:25 - L'École nationale de la magistrature,
11:27 le fameux syndicat de la magistrature, vous savez,
11:29 d'inspiration très à gauche,
11:32 détient tous les cours sur la philosophie de la politique pénale
11:36 et on laisse aux autres magistrats les cours plus techniques.
11:39 - C'est important.
11:40 - Et à partir du moment où la philosophie est totalement imprégnée
11:43 de cette idée d'une justice, finalement, laxiste,
11:46 ça c'est la responsabilité du gouvernement.
11:48 - La décision a été confirmée par la Cour d'appel de Metz
11:51 dans un arrêt du 16 novembre dernier.
11:53 Je dis aux téléspectateurs qu'à 23h, la famille de Maxime,
12:00 les parents et le frère, seront en direct à 23h sur CNews.
12:04 - Je voudrais juste dire un mot sur le mot "complet", Patrick,
12:07 parce que je pense que notre défaite a commencé là,
12:10 quand on a parlé d'incivilité,
12:12 je ne vous le reproche pas, vous, vous avez repris le mot
12:14 qui était dans le débat public.
12:16 Quand on a commencé à parler d'incivilité pour des gens,
12:19 qui visiblement ne respectaient absolument pas ni l'autorité
12:23 ni même les autres autour d'eux, et qui leur pourrissaient la vie.
12:27 Et ce n'est pas une incivilité, en fait.
12:29 Il faudrait trouver... Je ne me reproche pas, vous.
12:31 - Je disais "les incivilités" parce que c'était le début d'incivilité,
12:35 ce n'était pas des simples graffitis, ça allait beaucoup plus loin.
12:38 - Mais je dis "le mot est trop gentil".
12:41 Ce que j'essaye de dire, c'est que le mot...
12:43 - Sur ces cambriolages...
12:44 - Mais le mot est un euphémisme.
12:46 - On va passer très vite à cette violence gratuite lors de cambriolages,
12:50 et vous avez raison, quand les gens sont là,
12:53 la plupart des cambriolages, effectivement, les gens sont à l'intérieur.
12:56 - Le problème reste quand même la réponse pénale.
12:59 La justice est rendue au nom du peuple français
13:02 et non pas au nom d'une casque vidéologue.
13:05 - Kevin Bessouet, j'ai quand même le sentiment que la justice
13:08 peut répondre de manière extrêmement ferme.
13:10 - Elle l'a fait d'ailleurs en septembre.
13:12 - On l'a vu cette semaine.
13:13 - On l'a vu avec les militants dits de l'ultra-droite,
13:17 primo-délinquants, qui sont aujourd'hui en train de dormir en prison
13:21 avec une peine extrêmement lourde, extrêmement ferme.
13:26 Justice a donc été rendue.
13:28 Allez expliquer ça maintenant à la famille.
13:31 - Mais bien sûr, il y a un délougeoir en deux.
13:33 - Allez leur dire que justice est rendue quand il est dehors sous contrôle judiciaire.
13:36 - Vous avez le procureur de Besançon,
13:38 il y avait une militante d'ultra-gauche,
13:40 pour le coup, dans une manifestation d'ultra-gauche,
13:42 qui a goulié, qui avait une pancarte sur laquelle il était écrit
13:45 "une balle, un flic".
13:46 Le procureur de Besançon a considéré qu'il ne comprenait pas ce que ça voulait dire
13:50 et donc elle n'a pas été poursuivie pour ça,
13:52 elle a uniquement été poursuivie parce qu'elle avait manifesté avec le visage couvert.
13:55 Mais là, quand les gens crient "vengeance pour Thomas"
13:59 ou je ne sais plus de quoi étaient accusés,
14:01 ça peut être extrêmement contestable, mais je ne vois pas très bien.
14:03 - Ils ont adressé des policiers.
14:04 - Non mais là, ça ne correspond pas à l'idée du délouge.
14:06 - La peine n'est pas juste pour des flics, vous pouvez me le dire.
14:09 - Non mais moi, je ne pense pas que ce soit eux qui ne soient pas assez condamnés.
14:12 - Oui, c'est les autres, c'est exactement ça.
14:15 - Ce sont les vôtres qui ne sont pas assez condamnés.
14:17 - Quand la justice marche que sur une seule jambe, ça peut poser problème
14:20 et il y a un sentiment d'injustice qui se développe sur les prochains.
14:23 - Le problème, c'est que la France crève de cette idéologie laxiste,
14:27 de cette idéologie de gauche.
14:29 On le voit dans la justice, moi je le vois parfois dans l'éducation nationale
14:34 où parfois vous avez certains professeurs qui excusent tout,
14:37 où vous avez certains chefs d'établissement qui excusent tout,
14:40 là où certains élèves demandent en effet des sanctions,
14:43 ils n'en ont pas et c'est pareil dans la justice et on paye pour ça.
14:47 Moi, je suis désolé, le consentement à l'impôt en prend un coup,
14:50 je n'ai pas envie de dépenser de l'argent pour une justice aussi laxiste.
14:54 - Il y en a une qui n'est pas tombée dans ce panneau médiatique politique cette semaine,
14:58 c'est la mère de Romain Surizer, qui a condamné les manifestations sauvages
15:02 en disant évidemment qu'elles sont condamnables,
15:04 mais moi, ma priorité, c'est la délinquance.
15:06 C'est l'ultra-violence, c'est l'ensauvagement de la société.
15:10 Et il n'y a pas qu'à Romain Surizer, mais moi, mère de Romain Surizer depuis 2014,
15:14 je la vois monter cette ultra-violence.
15:16 Pour avoir dit ça, elle est menacée de mort,
15:19 elle subit des appels malveillants,
15:22 elle s'est confiée à notre journaliste Tony Pitaro
15:24 et je vous propose de regarder le sujet.
15:26 Depuis ses prises de position pour une plus grande fermeté
15:31 vis-à-vis de la délinquance dans les quartiers,
15:33 Marie-Hélène Thauraval, la mère de Romain Surizer,
15:36 fait l'objet de pression.
15:38 Cela a d'abord commencé par de l'intimidation
15:40 via des appels anonymes à la mairie.
15:42 On a demandé par exemple si j'avais une garde rapprochée
15:45 ou si j'avais une kalachnikov.
15:47 Intimidation, menaces, la mère de Romain Surizer
15:50 voit chaque jour la violence aller de plus en plus loin,
15:52 jusqu'aux menaces de mort.
15:54 J'ai été menacée de mort sur Instagram.
15:56 Un utilisateur m'a d'abord traité de facho,
15:58 avant de me prédire que sous un mois,
16:00 j'allais avoir la tête coupée
16:02 et qu'on allait jongler avec mon crâne.
16:04 Marie-Hélène Thauraval a déposé plainte
16:06 et affirme qu'elle continuera de dire tout haut
16:08 ce que tout le monde pense tout bas.
16:10 Quel scandale.
16:13 Je pensais aussi d'ailleurs...
16:15 Elle est très courageuse.
16:17 D'abord elle est très courageuse,
16:19 deuxièmement j'espère qu'elle est protégée,
16:21 mais ce qu'on lui reproche en réalité,
16:23 c'est un ordre de priorité.
16:25 Elle dit "mon problème, c'est pas les 80 types
16:27 qui sont venus de toute la France pour manifester".
16:30 C'était d'ailleurs tout à fait...
16:32 Ils ont agressé la police,
16:34 donc c'est normal qu'il fût condamné,
16:36 mais pas plus que les gens de Seine-Sauline.
16:38 Aujourd'hui, il y a le procès des responsables,
16:41 des organisateurs de Seine-Sauline,
16:43 et les réquisitions,
16:45 il n'y a que de la prison avec sursis,
16:48 et encore on va pour beaucoup bien sûr.
16:50 Et donc c'est invraisemblable.
16:52 Les gens ont le sentiment, en fait,
16:55 que par exemple, ce qu'on reproche
16:57 à ces gens de Romand,
16:59 c'est pas d'avoir été violent,
17:01 parce que d'être violent avec un policier,
17:03 ça ne vous envoie pas en prison, malheureusement,
17:05 aujourd'hui, confère celui qui l'a traîné
17:07 sur 200 mètres.
17:09 Ce qu'on leur reproche, c'est leurs idées,
17:11 que je n'aime pas non plus d'ailleurs,
17:13 mais si vous voulez, il y a quand même un problème.
17:15 Et les gens ne font plus confiance à leur justice.
17:17 - Ça suit en fait ce que l'on disait tout à l'heure,
17:19 surpeau, c'est-à-dire cette montée,
17:21 parce que ce qu'elle a dénoncé aussi,
17:23 c'est la porosité qui existe aujourd'hui
17:25 entre les trafiquants de drogue,
17:27 la délinquance et parfois le radicalisme,
17:29 la radicalisation.
17:31 Et parce qu'elle a parlé de ça,
17:33 ouvertement, elle est menacée.
17:35 - Pourquoi elle est menacée également ?
17:37 - Ce qui veut dire que les trafiquants,
17:39 aujourd'hui, ne veulent pas qu'on vienne
17:41 perturber leur petit business,
17:43 un peu partout dans tous les territoires.
17:45 Donc ils ont peur aussi de ça.
17:47 - Pourquoi elle est menacée physiquement ?
17:49 Parce qu'elle est seule, parce qu'en soi,
17:51 elle est faible. Si vous aviez eu,
17:53 à côté d'elle, le préfet,
17:55 qui allait tenir les mêmes propos,
17:57 si vous aviez eu le ministre de l'Intérieur,
17:59 le ministre de la Justice,
18:01 à ses côtés, pour dire
18:03 la mère de Romain Surizère,
18:05 à entièrement raison,
18:07 la priorité des priorités, c'est l'ensauvagement,
18:09 c'est la délinquance, vous croyez qu'elle aurait reçu
18:11 ces menaces-là ?
18:13 - Juste, pardon, comme elle est seule
18:15 pour ça, elle est fragilisée,
18:17 et beaucoup d'autres élus sont fragilisés,
18:19 et n'ont pas non plus, évidemment, à dire les choses.
18:21 - Et vous savez de quoi ça qualifie ?
18:23 - Ça qualifie une méthode fasciste.
18:25 C'est-à-dire sur élever le coût
18:27 social, voire physique,
18:29 parce qu'elle est en danger physique, dans la mesure où on la menace
18:31 de mort. Élever le coût social
18:33 de la prise de parole, d'assumer
18:35 X ou X prises de position, à la limite, on n'est pas obligé
18:37 d'être d'accord avec elle, peu importe.
18:39 Mais on voit bien qu'il y a des gens dans le pays
18:41 et qui ont des relais politiques, qui ont des soutiens
18:43 politiques, parce que quand vous êtes dans un discours
18:45 qui entretient l'idée que le fasciste
18:47 commencerait finalement au centre-gauche,
18:49 que l'extrême-droite commencerait également
18:51 finalement au centre-gauche,
18:53 et bien vous entretenez, chez des gens
18:55 parfois un peu décérébrés, l'idée
18:57 que oui, il est justifié
18:59 d'aller fracasser du facho, même
19:01 quand c'est une personne comme la mère de Romain Surizère
19:03 qui n'a absolument rien de fasciste. En revanche,
19:05 la méthode pour le faire, elle, elle est fasciste.
19:07 Et c'est exactement comme ça que les fascistes
19:09 sont arrivés au pouvoir dans les années 90. - D'ailleurs, regardez,
19:11 on lui promet de la décapiter
19:13 et de jouer
19:15 de jongler avec sa tête.
19:17 Moi, ça m'a fait penser à ce qui s'était passé
19:19 symboliquement à l'Assemblée nationale
19:21 avec un député,
19:23 elle et fille, qui avait
19:25 transformé la tête d'un ministre en ballon.
19:27 On est là. Quand vous avez
19:29 des représentants de l'État
19:31 qui s'autorisent cela, il ne faut pas
19:33 s'étonner que ceux qui sont tout
19:35 en bas de l'échelle sociale les imitent.
19:37 Il y a un problème d'exemplarité, en effet,
19:39 dans notre société. Et autre chose
19:41 aussi, quand même, c'est que dès qu'on met en avant
19:43 l'insécurité, l'immigration,
19:45 la culture de l'excuse, tout de suite,
19:47 on est fachos. C'est horrible.
19:49 Il faut qu'on aille, en effet,
19:51 s'excuser parce qu'on est
19:53 dans le camp des nazis. C'est ça qu'on
19:55 paye aussi, ces verrous idéologiques
19:57 qui ont du mal, justement, à se
19:59 déverrouiller. Mais le peuple français
20:01 n'est pas dupe. Il en a marre de ça
20:03 et on le voit dans les sondages et dans les urnes.
20:05 - Encore une fois, ce qui est insupportable, c'est que la maire
20:07 de Romand-sur-Isère a condamné
20:09 la manifestation sauvage.
20:11 - Elle a eu raison.
20:13 - En fait, on lui reproche quoi ? De dire la vérité ?
20:15 - Non mais attendez, il y a pas...
20:17 - Pardon, je peux même vous dire autre chose.
20:19 - En entendant, Elisabeth,
20:21 je vous laisse parler juste un peu. En entendant, hier soir,
20:23 Olivier Véran qui expliquait qu'il
20:25 parlait des populistes d'extrême-droite
20:27 qui entretenaient la haine. Alors, il peut dire tout
20:29 ce qu'il veut sur des responsables politiques,
20:31 ça fait partie du jeu politique, mais derrière, il y a quand même des électeurs.
20:33 Mais en entretenant l'idée que
20:35 le simple fait de poser des questions, de se poser
20:37 des questions sur, par exemple, le racisme
20:39 anti-blanc, parce que c'est ce que des habitants de Romand-sur-Isère
20:41 ont pu exprimer, enfin, de Crépole,
20:43 ont pu exprimer, le simple fait d'entretenir
20:45 l'idée que ces questions-là,
20:47 on n'est pas obligé de partager le point de vue,
20:49 mais que ça, ça relève de la haine, en réalité,
20:51 il jette lui aussi de l'huile sur le feu
20:53 des fractures françaises. - C'est ce que disait
20:55 Alain Finkielkraut avec une formule
20:57 je trouvais saisissante à l'époque et qui est toujours
20:59 vraie, "on fait cadeau du réel
21:01 à ce qu'appelle l'extrême-droite".
21:03 Mais ce qui est très intéressant, c'est la diversion.
21:05 Si vous voulez, c'est qu'on l'a vu,
21:07 on en a parlé d'ailleurs, je vous ai entendu
21:09 je ne sais plus quand peut-être,
21:11 sur ce plateau, la diversion ultra-droite.
21:13 On a donc 1500 militants dangereux
21:15 totalement repérés par la police,
21:17 parce qu'en plus, ils ne sont pas très bons pour se cacher,
21:19 pour se rassembler, tout le monde a l'air de...
21:21 - Il y a probablement qu'ils sont beaucoup pour surveiller ça.
21:23 - Voilà, et ils sont l'air très surveillés.
21:25 Si vous voulez, on a 1500 militants
21:27 d'extrême-droite, on a
21:29 probablement d'ultra-droite, et pardon,
21:31 vous avez raison de dire ça, oui,
21:33 on a des centaines de milliers,
21:35 je suis gentil, de gens touchés
21:37 par l'islamisme d'atmosphère,
21:39 si vous voulez, qui sont imprégnés,
21:41 mais ceux-là, on n'a pas le droit
21:43 d'en parler comme vient de le dire
21:45 Kevin, parce que ce serait fasciste,
21:47 tandis que ça fait, je ne vous dis pas
21:49 le nombre d'articles, au nombre de signes
21:51 et de temps de parole,
21:53 le militant d'ultra-droite est très bien servi.
21:55 - Ça fait combien de jours qu'on ne fait que parler de ça ?
21:57 - C'est une diversion.
21:59 - Non mais,
22:01 dans cette histoire,
22:03 en plus de ça,
22:05 ça stigmatise en fait, encore plus
22:07 tous les gens des quartiers
22:09 de Romance sur Isère,
22:11 alors qu'ils ne sont pas tous comme ça.
22:13 - Mais elle l'a précisé, la maire de Romance,
22:15 elle a dit "il y a une centaine de gens
22:17 dans le quartier de la Mort, et Monech,
22:19 qui pourrissent ce quartier".
22:21 - Ce club de Romance sur Isère,
22:23 où tous les jeunes d'ailleurs, qui sont
22:25 en suivi psychologique, qui sont encore aujourd'hui
22:27 traumatisés, moi j'avais, sur Sud Radio,
22:29 cette semaine, le président du club qui me racontait
22:31 le traumatisme qu'ils subissent.
22:33 - Je crois qu'ils jouent dimanche pour la première fois.
22:35 - Oui, ils se sont entraînés, les U19,
22:37 - Et les seniors aussi.
22:39 - Ils doivent jouer. Mais dans ce club,
22:41 il y a des jeunes qui viennent
22:43 de cette cité,
22:45 qui eux, évidemment, rejettent aussi tous les délinquants,
22:47 et qui se retrouvent eux-mêmes aussi
22:49 stigmatisés par ce qui est en train de se passer.
22:51 - Il faut quand même préciser que concernant l'ultra-droite
22:53 et la menace de l'ultra-droite,
22:55 depuis 2017, sept attentats
22:57 ont été déjoués
22:59 liés à cette mouvance-là.
23:01 Et puis, de manière générale, vous avez plus d'une quarantaine
23:03 d'attentats qui ont été déjoués,
23:05 un attentat tous les mois et demi déjoué,
23:07 avec en grande majorité
23:09 une menace islamiste.
23:11 Vous avez parlé d'Olivier Véran,
23:13 quand il va neuf jours après le meurtre
23:15 de Thomas à Crépole, croyez-vous
23:17 un instant qu'il est crédible ?
23:19 - Pour le coup, il n'y est pas allé
23:21 la semaine précédente, parce que la famille
23:23 avait demandé à ce que les politiques ne viennent pas.
23:25 - Mais vous n'êtes pas obligé de rencontrer la famille très rapidement,
23:27 mais vous pouvez aller voir les élus le plus rapidement possible.
23:29 - Essayez de respecter...
23:31 - Mais vous n'êtes pas obligé d'y aller avec les caméras.
23:33 - Bah oui. - C'est ça aussi que vous pouvez faire.
23:35 La politique, ce n'est pas forcément...
23:37 - C'est pas quand il y a de la lumière.
23:39 - Je loue
23:41 votre optimisme sur ce sujet,
23:43 je crois que ça ne les intéresse pas
23:45 du tout d'y aller sans caméra.
23:47 - Bon, avançons, la publicité, on revient dans un instant,
23:49 une petite page de pub.
23:51 On va parler de ces manifestations
23:53 qui sont interdites ce week-end. Il y avait quand même
23:55 une manifestation demain,
23:57 à Romand-sur-Ymes, ils errent contre la mer,
23:59 c'est un autre événement qui était prévu.
24:01 Et puis il y a eu une manifestation qui a été un temps interdite
24:03 à Paris, place du Panthéon,
24:05 et qui finalement a été autorisée
24:07 15 minutes avant la manifestation.
24:09 Ça ne va plus rien, je comprends. La publicité.
24:11 Avec quasiment 20h30 sur CNews, le point sur l'information,
24:19 Simon Guylain.
24:21 - Alors que la trêve a pris fin ce matin
24:23 entre Israël et le Hamas, les proches
24:25 des 137 otages israéliens encore détenus
24:27 ont exprimé leur douleur
24:29 aujourd'hui à Tel Aviv.
24:31 Vous le voyez à l'image, les familles se sont toutes rassemblées
24:33 brandissant les photos de leurs proches, toujours détenus
24:35 dans la bande de Gaza par le Hamas.
24:37 Pour la 20e fois,
24:39 depuis le début du 2nd quinquennat, Elisabeth Borne
24:41 a déclenché l'article 49.3 de la Constitution
24:43 afin d'obtenir l'adoption définitive
24:45 du projet de budget
24:47 de la Sécurité Sociale.
24:49 Ce 20e recours au 49.3 a suscité l'annonce
24:51 d'une nouvelle motion de censure déposée par le groupe
24:53 La France Insoumise.
24:55 Une motion de censure qui devrait, comme les précédentes,
24:57 être rejetée.
24:59 Et puis une bonne nouvelle dans ce rappel des titres,
25:01 surtout pour les fans de tennis, c'est de Rafael Nadal
25:03 puisque l'Espagnol fera son grand retour
25:05 sur les cours de tennis.
25:07 Ça sera au mois de janvier à Brisbane en Australie.
25:09 Rafael Nadal est âgé aujourd'hui de 37 ans
25:11 et il n'a pas joué un match officiel depuis près d'un an
25:13 et la saison prochaine devrait être
25:15 sa dernière avant la retraite.
25:17 Vous savez que ce week-end
25:19 les manifestations en soutien à Thomas
25:21 sont interdites en raison
25:23 d'un risque de trouble à l'ordre public.
25:25 Qu'il y a eu une manifestation,
25:27 une mobilisation à Paris ce soir,
25:29 place du Panthéon, qui dans un premier temps
25:31 a été interdite, ça devait être à 19h,
25:33 qui ensuite a été autorisée
25:35 aux alentours de 18h40 par la justice.
25:37 Donc imaginez, pour s'organiser,
25:39 il y avait quand même quelques centaines de personnes.
25:41 Il y a un important dispositif de sécurité
25:43 qui a été mis en place aux abords
25:45 de la place du Panthéon
25:47 avec la brave M
25:49 qui est sollicitée. Là, j'entends personne
25:51 du côté de l'extrême gauche nous dire
25:53 que la brave M ne sert à rien
25:55 et qu'il faut la démanteler,
25:57 puisque là, ils sont mis en place.
25:59 Célia Barotte nous explique pourquoi
26:01 certaines manifestations sont interdites.
26:03 Le préfet de la Drôme
26:05 a annoncé l'interdiction de deux manifestations
26:07 et de tout rassemblement
26:09 non déclaré en raison des risques
26:11 de trouble à l'ordre public.
26:13 Ces deux manifestations dévoilaient clairement
26:15 dans leur intitulé leur volonté de rendre hommage
26:17 au jeune Thomas décédé.
26:19 Le cours de la première manifestation devait s'étendre
26:21 de la préfecture jusqu'au Palais du Justice
26:23 de Valence. Elle a été largement
26:25 relayée par les réseaux d'ultra droite,
26:27 ce qui, selon la préfecture de la Drôme,
26:29 peut laisser présager la présence
26:31 d'individus souhaitant reconduire
26:33 des actions agressives, des démonstrations de force,
26:35 des tensions similaires à celles
26:37 qui se sont déroulées la semaine dernière.
26:39 Pour la seconde mobilisation,
26:41 qui devait partir de Valence et prendre la direction
26:43 de Crépol, le préfet de la Drôme
26:45 craint des affrontements idéologiques,
26:47 ce qui s'inscrit clairement dans une réaction
26:49 à la mobilisation des mouvements d'ultra droite.
26:51 La préfecture de la Drôme
26:53 a également déposé plusieurs arrêtés
26:55 à partir d'aujourd'hui jusqu'à lundi matin.
26:57 Interdiction temporaire du port
26:59 et du transport d'armes sur tout le département,
27:01 l'interdiction de vente et utilisation
27:03 de mortiers d'artifice, pétards et fusées,
27:05 ou encore le transport de produits chimiques
27:07 explosifs sur tout le département
27:09 et donc l'interdiction de manifestations
27:11 sur Valence et Romand-sur-Isère.
27:13 Alors si dans son dernier communiqué,
27:15 le préfet de la Drôme ne l'a pas précisé,
27:17 nous pouvons quand même en conclure
27:19 l'interdiction d'un autre rassemblement
27:21 prévu par les habitants du quartier de la Monet
27:23 demain à 13h place du marché.
27:25 Contre la mer,
27:27 c'est ça qui est dingue.
27:29 Je voudrais vous faire écouter Thibault de Montbrillat.
27:31 Qui est interdit ce rassemblement ?
27:33 Tous les rassemblements.
27:35 Celui-ci aussi quoi.
27:37 On a juste une mer qui est menacée de mort.
27:39 Allez-y, allez manifester,
27:41 qu'on voit les personnes qui veulent manifester
27:43 contre la mer qui est menacée de mort.
27:45 Disons qu'en tous les cas, leurs mains ne tremblent pas
27:47 pour interdire, interdire les mortiers,
27:49 interdire le port d'armes sur tout le département.
27:51 Non mais, je veux dire,
27:53 pendant les émeutes, ça a été plus long que ça.
27:55 Je vous propose des...
27:57 Avec le port des couteaux est interdit.
27:59 Ça n'empêche personne en France de déplacer avec des couteaux.
28:01 Ça n'aura échappé à personne. Donc les interdictions sont très relatives.
28:03 J'imagine que vous avez lu la lettre
28:05 de Thibault de Montbrillat,
28:07 à l'adressée au président de la République,
28:09 dans une lettre ouverte
28:11 publiée dans Valeurs Actuelles.
28:13 Thibault de Montbrillat a commencé cette lettre par monsieur le président de la République.
28:15 La France est désormais au bord du gouffre.
28:17 Il est revenu justement sur ses propos ce matin,
28:19 dans La Matinale,
28:21 où il nous explique qu'il faut éradiquer
28:23 les causes qui sont sur le point
28:25 de faire exploser le pays.
28:27 On a un pays au bord de l'explosion.
28:29 Pour la première fois,
28:31 la faiblesse de l'État commence à laisser la place
28:33 à un embryon d'organisation privée.
28:35 Et ça, il faut l'arrêter tout de suite.
28:37 Et donc, si on veut éviter les conséquences,
28:39 il faut aller s'en prendre.
28:41 Mais très vite, parce que quand les conséquences
28:43 commencent à poindre comme ça, il faut aller s'en prendre
28:45 de façon absolument impitoyable aux causes.
28:47 La première tâche d'un gouvernement,
28:49 c'est de protéger sa population.
28:51 Il faut que le gouvernement français
28:53 protège sa population et aille
28:55 éradiquer les causes
28:57 qui sont sur le point
28:59 de faire exploser notre pays.
29:01 Et ce discours-là,
29:03 on est en train de l'entendre de plus en plus.
29:05 Oui, mais excusez-moi, ça me rappelle la lettre des généraux.
29:07 Vous vous rappelez cette lettre ?
29:09 Cette fameuse lettre des généraux.
29:11 Eux parlaient de délitement. On est passé à bien plus que le délitement.
29:13 Je dirais juste deux choses.
29:15 C'est que, comme d'habitude,
29:17 et comme vous l'avez tous dit avant,
29:19 bien sûr, Thibault de Montbréal
29:21 vient donc d'entrer,
29:23 de faire son entrée dans la grande famille d'extrême-droite
29:25 ou des méchants.
29:27 Mais non, il va être qualifié de cela
29:29 puisqu'il voit ce qu'il voit et qu'il ne faut pas le voir.
29:31 La deuxième, c'est que c'est très bien
29:33 de s'adresser au président, c'est sa fonction.
29:35 Mais honnêtement, j'ai quand même le sentiment
29:37 qu'Emmanuel Macron, avec tout le respect qui est dû
29:39 à sa fonction, à sa personne,
29:41 est plutôt une partie du problème que la solution.
29:43 Parce qu'on a l'impression qu'il est paralysé.
29:45 On a l'impression qu'il n'arrive pas
29:47 à nommer les choses
29:49 et on attend quand même de lui un moment
29:51 qu'il mette des mots. C'est aussi son boulot.
29:53 C'est le travail aussi de la parole politique
29:55 de mettre des mots sur ce qui nous arrive.
29:57 Or, on ne l'entend pas
29:59 et par ailleurs,
30:01 on ne voit pas la fermeté de l'État.
30:03 C'est totalement faux.
30:05 Il avait parlé de décivilisation.
30:07 Souvenez-vous, des mots, il en met parfois.
30:09 Le problème, c'est l'articulation entre les mots et les actes.
30:11 Comment voulez-vous régler
30:13 un problème si
30:15 on ne cherche pas les véritables
30:17 causes ? Dans plein de pays,
30:19 on met par exemple en avant
30:21 les fameuses statistiques
30:23 ethniques pour montrer s'il y a
30:25 oui ou non un lien, par exemple,
30:27 avec l'immigration. Il y a une étude
30:29 qui m'a marqué récemment, qui a été
30:31 faite au Danemark,
30:33 par l'Institut Statistique
30:35 danois, qui a montré que
30:37 les enfants
30:39 d'immigrés
30:41 contestaient plus l'autorité de
30:43 l'État que ceux qui venaient
30:45 sur le territoire. Donc évidemment,
30:47 on ne peut pas résumer l'insécurité seulement
30:49 à l'immigration, mais il faut dire qu'il y a
30:51 un lien. Et tant qu'on ne mettra pas
30:53 ça en avant, on ne réussira
30:55 pas à résoudre les problèmes d'insécurité.
30:57 - Non, mais moi je pense aussi
30:59 que cette lettre peut avoir une utilité
31:01 parce qu'elle peut résonner
31:03 au sein du gouvernement et
31:05 plus généralement de
31:07 l'ensemble de l'administration. Le problème,
31:09 il vient aussi aujourd'hui
31:11 de ce que peuvent appliquer les préfets
31:13 sur le terrain et du discours qu'ils peuvent transmettre.
31:15 Ce qui, avant, et on le disait
31:17 en ce début... - Hugue Moutou n'a pas peur
31:19 de parler. Enfin, le préfet de la Drôme, c'est le symbole même.
31:21 - Hugue Moutou n'a pas peur de parler.
31:23 - Non mais voilà, j'allais y venir.
31:25 Quand vous entendez le préfet Hugue Moutou
31:27 qui était auparavant, notamment à Montpellier,
31:29 qui est allé
31:31 mener la traque aux dealers, dans les quartiers,
31:33 qui n'avait pas peur de montrer les choses
31:35 et qui l'a fait de nouveau en ce début
31:37 de semaine à Nice, au quartier des Moulins, où il y a eu
31:39 des problèmes, en disant "vous avez vu ce qui se passe,
31:41 il y a des gens qui viennent de Tunisie directement
31:43 amenés de jeunes,
31:45 des jeunes pour les réseaux
31:47 de délinquants. On en est là."
31:49 Et lui, ose dire les choses et les montrer.
31:51 Donc, je pense qu'il faut
31:53 qu'il y ait ce travail,
31:55 ce courroie de transmission avec l'Etat
31:57 et que les préfets osent.
31:59 Ils n'osaient pas non plus.
32:01 Aujourd'hui, c'est en train, progressivement,
32:03 peut-être de se libérer. Il y a une fin d'Omerta.
32:05 - Je vous livre juste cette réflexion.
32:07 Puisque l'Etat a pu être
32:09 condamné pour inaction climatique,
32:11 pourquoi ne ferions-nous pas condamner l'Etat pour une action régalienne ?
32:13 - Je vais vous répondre.
32:15 - Non mais il y a une procédure qui est en cours,
32:17 c'est l'Institut de la Justice, je crois.
32:19 - Oui, parce que j'en avais parlé.
32:21 - Et Aréli qui parle de...
32:23 - Excusez-moi, si on pense que nos gouvernants
32:25 font une mauvaise politique,
32:27 le moyen, ça n'est pas d'aller demander au tribunal.
32:29 Encore, c'est le vote.
32:31 - Je suis d'accord avec vous.
32:33 - C'est le vote.
32:35 - Franchement, il faut leur politique.
32:37 - Oui, justement la politique.
32:39 - Il faut savoir utiliser les armes des autres.
32:41 - Le vote. On a les députés
32:43 que, finalement, les Français
32:45 ont voulu avoir, par le vote.
32:47 Beaucoup par l'abstention,
32:49 à certains endroits, mais quand même...
32:51 - C'est comme s'ils les avaient voulus.
32:53 - Exactement, ils n'avaient qu'à aller voter.
32:55 Je voudrais qu'on revienne sur ce qui s'est passé,
32:57 l'altercation à l'Assemblée nationale
32:59 pendant la commission des lois
33:01 et la réflexion qu'il y a autour
33:03 de la loi immigration.
33:05 L'altercation de Hugo Bernalicis,
33:07 ivre de haine,
33:09 de rage, de colère
33:11 dans cette commission.
33:13 D'ailleurs, il a très rapidement
33:15 écopé d'une sanction, puisque
33:17 c'est un rappel à l'ordre,
33:19 avec inscription au procès verbal.
33:23 - Au procès verbal.
33:25 - Indemnité réduite de 25%.
33:27 En attendant qu'il y ait une nouvelle réunion,
33:29 en se disant qu'il va peut-être avoir
33:31 une exclusion temporaire de 14 jours.
33:33 Voyez la séquence, quand même.
33:35 Là, on atteint un niveau de violence,
33:37 c'est ivre de haine et de rage.
33:39 - Vous êtes dans cette commission
33:41 qui ont traité tout le monde ici !
33:43 - Elle se réveille, mais là,
33:45 je l'ai vu !
33:47 - Vous n'avez jamais la commission des droits
33:49 de se réveiller en même temps que vous êtes
33:51 dans l'élection !
33:53 - On va m'arrêter là.
33:55 - Vous avez fait une erreur
33:57 d'histoire !
33:59 - On va vous donner
34:01 définitivement...
34:03 - Vous n'avez aucune information !
34:05 - Vous n'avez pas le droit d'être
34:07 à ma suite !
34:09 - Mais vous vous rendez compte ?
34:11 Vous n'aviez peut-être pas vu
34:13 les sous-titres qui vont...
34:15 - Je ne sais pas ce que vous voulez dire,
34:17 mais moi, je me dis comment enseigner
34:19 les valeurs de la République,
34:21 les valeurs de la démocratie à mes élèves
34:23 quand les représentants du peuple
34:25 se comportent ainsi ?
34:27 Et de manière plus générale,
34:29 moi, je le dis, je suis un démocrate,
34:31 mais j'ai un problème avec la France insoumise,
34:33 j'ai un problème quand vous avez une députée
34:35 qui rigole quand on évoque le 7 octobre,
34:37 j'ai un problème quand vous avez
34:39 une députée de la Nation
34:41 qui refuse de dire que le Hamas
34:43 est un mouvement terroriste,
34:45 j'ai un problème quand vous avez des députés
34:47 de la France insoumise qui refusent
34:49 de dire qu'il y a de l'antisémitisme dans notre pays
34:51 ou qu'il y a du racisme anti-blanc.
34:53 Moi, j'ai un problème avec ce parti.
34:55 À un moment, je trouve qu'il malmène la République
34:57 et qu'il malmène la cohésion sociale de ce pays.
34:59 Et à un moment, il faut peut-être avoir
35:01 un peu de courage et prendre des sanctions.
35:03 Le comportement de ces gens n'est pas normal.
35:05 - C'est pour ça qu'il y en a eu une, ça.
35:07 - Non, mais ce qui est intéressant, c'est que,
35:09 d'abord, Hugo Bernalicis était jusque-là
35:11 plutôt un des plus...
35:13 Celui qui se comportait...
35:15 - Ah bon ? - Non, il me semblait qu'il était...
35:17 - Ah bah, il vous semble mal, hein.
35:19 - Vous l'avez vu dans des débats où vous l'avez trouvé.
35:21 - Écoutez ses discours, ses messages
35:23 sur les réseaux sociaux, vous allez voir que...
35:25 - Mais je voulais dire une chose, c'est que, au départ,
35:27 il aurait très bien pu protester poliment.
35:29 Il aurait pu protester poliment
35:31 parce que c'était pas raisonnable,
35:33 si vous voulez, de faire ce qu'on fait en général.
35:35 C'était leur niche parlementaire.
35:37 On laisse les députés de la Commission
35:39 s'absenter pour aller voter.
35:41 C'était pas une bonne idée de faire cela.
35:43 Mais ce qui est intéressant, c'est la montée aux extrêmes,
35:45 immédiatement.
35:47 Alors moi non plus, j'avais entendu un brouhaha,
35:49 mais comme je n'avais pas les sous-titres,
35:51 je l'ai entendu à la radio, sur Sud, je crois,
35:53 et je n'avais pas les sous-titres,
35:55 donc je n'avais pas entendu tous ces mots.
35:57 Et en fait, il passe à la menace.
35:59 Vous entendez ce qu'il dit ?
36:01 Il faudra... - Employer la force.
36:03 - Il faudra employer la force physique.
36:05 C'est-à-dire, en gros, il dit "je ne respecte
36:07 pas le droit de cette assemblée,
36:09 je m'en fiche complètement,
36:11 et c'est la loi du plus fort qui doit prévaloir".
36:13 - Elisabeth, c'est un parti qui ne cesse de répéter
36:15 que quand on n'obtient pas ce qu'on veut
36:17 par les urnes, on peut l'obtenir dans la rue.
36:19 - Elle dit que j'étais étonnée.
36:21 - Non, non, non. Quand Jean-Luc Mélenchon
36:23 disait "faites mieux", vous vous souvenez,
36:25 "faites mieux" que la marche des Parisiens
36:27 étant allés chercher Marie-Antoinette
36:29 et le dauphin à Versailles,
36:31 qu'est-ce que ça peut être qu'une forme
36:33 d'appel à la violence, en tout cas
36:35 une forme de violence politique ?
36:37 Donc oui, la violence politique est consubstantielle
36:39 à la violence insoumise.
36:41 - Et deux choses, ça fait doucement rigoler quand même
36:43 beaucoup les Français quand ils voient cette séquence,
36:45 parce que les députés, ils sont suffisamment nombreux,
36:47 ils ont suffisamment de temps pour étudier les textes,
36:49 peut-être qu'il faut revoir le système,
36:51 et donc je dis "si il n'est pas content,
36:53 Bernard Lyssis, on va revoir le système",
36:55 mais beaucoup étaient contre ça.
36:57 Moi je trouve qu'on a beaucoup trop de députés
36:59 aujourd'hui qui ne sont pas sur le terrain.
37:01 - Bernard Lyssis, le premier
37:03 à parler de violence policière,
37:05 aujourd'hui la violence de ses propos
37:07 dans l'Assemblée nationale,
37:09 en menaçant ses collègues députés,
37:11 qu'il évite les leçons de morale,
37:13 qu'il soit sanctionné,
37:15 s'il doit être sanctionné,
37:17 et ensuite on verra.
37:19 - Et sur une autre justice différente,
37:21 vous avez entendu la petite voix qui dit
37:23 "mais il est sous coq ou quoi ?"
37:25 - Moi j'ai pas entendu ça.
37:27 - Mais il y a une petite voix qui dit ça,
37:29 mais par ailleurs une autre députée
37:31 de l'Assemblée nationale, des pratiques
37:33 parmi les députés, disait que oui,
37:35 avec quand même aussi pas mal de drogue.
37:37 - J'ai réécouté attentivement,
37:39 j'ai pas entendu ça de la députée.
37:41 - Est-ce qu'on peut...
37:43 - Il nous reste moins de 10 minutes.
37:45 - Vous avez négocié...
37:47 - J'imagine que vous étiez...
37:49 Vous avez regardé le service public hier,
37:51 il y avait un reportage qui était très intéressant,
37:53 très intéressant d'envoyer spécial
37:55 sur la violence pendant les émeutes,
37:57 sur le mal-être des policiers
37:59 avec le nombre de suicides
38:01 qui est en train d'augmenter
38:03 et qui a fortement augmenté en 2022 et 2023,
38:05 et sur ses maires,
38:07 et notamment le maire de Montargis
38:09 qui est revenu point par point
38:11 sur ce qui s'est passé dans sa ville.
38:13 Il avait jamais vu ça de sa vie.
38:15 Il a assisté avec le préfet,
38:17 il était au poste de commandement
38:19 avec les vidéosurveillance,
38:21 il avait une dizaine de caméras,
38:23 et il voyait des gamins détruire des commerces,
38:25 brûler une pharmacie qui s'était effondrée,
38:27 et il a dit "j'ai un sentiment de sidération".
38:29 Reportage très intéressant sur France Télévisions.
38:31 Ce qui m'intéresse, c'est que,
38:33 au lieu de se focaliser sur ce reportage-là
38:35 qui est essentiel dans notre société,
38:37 je constate que le service public
38:39 a communiqué largement
38:41 sur l'enquête,
38:43 le complément d'enquête
38:45 sur Cyril Hanouna,
38:47 une sorte de...
38:49 - Ça fait un an qu'il communique !
38:51 - Mais ça fait un an ! C'est-à-dire qu'on nous a fait une montagne !
38:53 On annonçait le reportage de l'année,
38:55 une montagne idéologique politique qui accouche d'une souris.
38:57 Rien n'en ressort.
38:59 Tout le monde s'est couché à 1h du matin pour rien.
39:01 - Sinon, une grosse audience.
39:03 - 300 000 euros, c'est ça ?
39:05 - Apparemment, ça coûterait 300 000 euros.
39:07 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est pas ça.
39:09 Ce qui m'intéresse, c'est de savoir
39:11 quel est l'objectif de l'audiovisuel public.
39:13 Quel est son rôle ?
39:15 Et on a posé la question aux Françaises,
39:17 c'est-à-dire que l'année prochaine, en 2024,
39:19 pour la première fois,
39:21 l'audiovisuel public, le budget est de plus de 4 milliards d'euros.
39:23 C'est énorme !
39:25 Donc est-ce que c'est pas un peu trop pour les Français ?
39:27 Écoutez.
39:29 - 3,8 milliards d'euros sont donnés à l'audiovisuel public en 2023.
39:33 Est-ce que c'est assez ?
39:35 Pas assez ?
39:37 Ou il faut augmenter ?
39:39 - C'est beaucoup trop.
39:41 - C'est largement assez.
39:43 C'est même trop.
39:45 - L'information publique n'est pas suffisamment impartiale.
39:49 - C'est bien trop.
39:51 C'est bien trop pour les programmes que nous avons.
39:55 - Je trouve que c'est suffisant,
39:57 voire même ça me paraît beaucoup.
39:59 - Je trouve que c'est trop au regard des programmes proposés.
40:03 On a une déliquescence du service public,
40:05 qui coûte très cher,
40:07 donc il faut remanier ça.
40:09 Et puis souvent, des partis pris, aussi politiques,
40:11 très engagés, sur certaines chaînes
40:13 et sur certaines radios,
40:15 je pense à France Inter et France 2,
40:17 qui ont tendance à
40:19 embellir la situation
40:21 de certaines actualités.
40:23 - Je mets de côté ce reportage de complément d'enquête,
40:27 qui était à charge, malhonnête, violent à certains moments,
40:29 où on a posé des cibles sur des collaborateurs.
40:33 Je le mets de côté, puisque ça n'a aucun intérêt.
40:35 Rien de sort de ce truc.
40:37 - On peut déplorer néanmoins que ça ait fait le bonheur de Twitter,
40:41 comme si ça avait un intérêt.
40:43 Mais ce qui est vraiment scandaleux,
40:45 c'est que si quelqu'un avait envie de financer ce genre de chaîne,
40:49 moi je suis pour la liberté qu'il le fasse.
40:51 Ce qui devient insupportable,
40:53 c'est qu'une partie des Français payent pour se faire insulter quotidiennement.
40:57 C'est-à-dire, vous allumez France Inter,
40:59 vous vous faites insulter parce que vous faites partie
41:01 vraiment des ploucs, des beaufs, des fachos,
41:03 des gens pas fréquentables.
41:05 Vous regardez France 2, c'est pareil.
41:07 Et donc, il y a quand même...
41:09 Moi je commence à me poser la question,
41:11 il y avait une belle idée dans l'idée
41:13 de faire des médias publics
41:15 qui ne soient pas soumis forcément
41:17 à la pression publicitaire, à la pression de l'audience.
41:19 Et ça aboutit, mais pas que chez nous.
41:21 La BBC, c'est exactement la même chose.
41:23 Vous savez, la BBC qui ne dit pas que le Hamas, c'est terroriste, bien sûr.
41:27 Ils veulent laisser les gens faire une opinion.
41:29 - Et qui a interdit à ses salariés d'aller manifester contre l'antisémitisme.
41:31 - Absolument.
41:33 - La BBC a interdit à ses salariés d'aller manifester contre l'antisémitisme.
41:37 - Pardon, je crois que vous alliez dire autre chose.
41:39 Merci de cette info, je suis sidérique.
41:41 - Je vous lance la question, mes amis.
41:43 Est-ce que nous devons continuer à payer des impôts pour cela ?
41:47 - Objection de conscience, Elisabeth.
41:49 Objection de conscience.
41:51 - C'est intéressant.
41:53 - Surtout, on nous vend une réalité qui n'existe pas.
41:56 Je crois que c'est l'un, une dirigeante de France Télévisions
41:59 qui avait dit que son but, ce n'était pas, en effet,
42:02 de nous montrer ce qui existait,
42:05 mais ce que cette dame voudrait,
42:07 ce qui devrait exister pour la société française.
42:10 Moi, avant, j'étais fan de Plus Belle la Vie,
42:12 je ne sais pas comment je suis tombé là-dedans,
42:14 et j'ai vu à quel point on nous sortait un truc complètement fabriqué,
42:18 où tout était idyllique,
42:20 où l'immigration, c'était formidable,
42:22 où le multiculturalisme marchait.
42:24 Et quand je me suis rendu compte que je payais pour ça,
42:27 en effet, je me suis dit "Ouh là là".
42:29 - Ce qui m'a marqué hier soir factuellement,
42:31 c'est que vous aviez un reportage très intéressant
42:34 sur les émeutes, sur le mal-être des policiers,
42:37 qui a été sous-médiatisé par le service public,
42:41 et que le reportage a charge, avec une bande-annonce
42:44 où on vous dit "le bouffon devenu roi",
42:47 financé par nos impôts, en quelque sorte,
42:50 financé par les Français.
42:52 - Vous voyez bien que derrière, on attaque.
42:55 - Bien sûr, voilà, évidemment.
42:57 - Et ça, ça commence à devenir aussi pénible,
42:59 et qu'ils se permettent de lancer une offensive politique.
43:02 - Mais bon, écoutez, c'est un peu triste.
43:04 - Quand même, les propos de la ministre de la Culture
43:06 menaçant nos chaînes, je les ai chantées, je tourne la scène.
43:09 - Moi, j'ai passé 20 ans dans le service public,
43:11 donc je peux en parler, parce que je connais effectivement tout ça,
43:14 et j'ai dirigé des chaînes.
43:16 Je pense qu'on a besoin d'un service public fort,
43:19 mais un service public qui respecte l'ensemble des opinions.
43:22 Et s'il respecte et il fait bien son travail,
43:25 il n'y a aucun problème, parce qu'effectivement,
43:28 il ne devrait pas céder aux pressions de la publicité,
43:31 des audiences, alors qu'il cède un peu à tout ça,
43:34 à la pression des politiques.
43:36 Et si le travail est bien fait, mais c'est comme,
43:38 comme nous en parlions tout à l'heure pour l'éducation,
43:40 pour la justice, pour un tas d'autres secteurs,
43:42 il n'y aurait aucun problème, et les Français ne rechigneraient pas.
43:45 - Mais parce que partout, le service public est de gauche.
43:47 - Pardon, si je peux terminer, Elisabeth,
43:49 dans le service public, je ne sais pas, vous pourriez peut-être
43:52 me laisser terminer, quoi. Il y a normalement...
43:54 Non, mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il doit y avoir
43:56 50 % de la parole pour les uns, 50 % de la parole pour les autres,
43:59 et la représentativité, ce qui n'est pas toujours le cas.
44:03 Mais à l'intérieur du service public, il n'y a pas que des gens qui...
44:07 - Il y a des gens très honnêtes à leur part.
44:10 - Il y a des gens qui sont très très honnêtes, bien sûr,
44:12 et qui ont envie de ça.
44:14 - Ce n'est pas mon essentiel.
44:16 - Partout, le service public est de gauche, parce que partout,
44:18 aux Etats-Unis, NPR est de gauche, en Angleterre, la BBC, partout.
44:22 Le service public est de gauche. Pourquoi ?
44:24 - Vous savez ce qui serait intéressant, alors du streaming,
44:26 c'est de considérer que peut-être il y a effectivement
44:28 des programmes culturels, des programmes qui ont vocation
44:30 à la culture, qu'on subventionne par de l'argent public
44:33 ce genre de programme-là. On n'a pas besoin de subventionner
44:35 des programmes de divertissement.
44:37 Quand le service public fait des programmes de divertissement...
44:39 - Allez, c'est terminé. On n'a même pas pu parler de la crèche
44:42 à Perpignan, vous savez, à la mairie de Perpignan.
44:44 Vous avez 18 associations qui sont en train de se mobiliser
44:48 dans la Ligue des droits de l'homme pour enlever une crèche
44:51 à l'extérieur de la mairie. On en est là.
44:53 - Ils n'ont qu'à demander à Robert Ménard, il se la met sur les roulettes.
44:55 - En tout cas, s'ils s'y prennent, si la Ligue des droits de l'homme
44:58 s'y prend aussi bien que pour pondre leur audite
45:02 qu'ils ont faite pour la Seine-Solide, je peux vous assurer,
45:04 elle va y rester même pour l'été, la crèche.
45:08 Réalisation Jérémy Guillieu, Vision, Hugo Trindade,
45:12 Ausson, Jean-François Couvleur, Loubna Daoudi,
45:15 Robin Piat et Florian Doré. À la préparation de l'émission.
45:18 Toutes les émissions sont à revoir sur cnews.fr.
45:20 On se retrouve demain matin. Demain matin, on aura
45:23 le conseiller spécial Napoléon qui a conseillé Ridley Scott.
45:30 Qui va répondre aux critiques. - Carton !
45:33 - Je ne dis rien. Surprise, ce sera vers 10h15.
45:37 Et dans un instant, évidemment, ça se dispute.
45:40 À demain.
45:41 ...

Recommandée