CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.
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00:00:00Chers amis, bonsoir, bienvenue sur CNews, tout est politique, bienvenue dans 100% Politique.
00:00:06On décrypte, on analyse l'actualité ce soir jusqu'à minuit avec, pour vous accompagner
00:00:10autour de ce plateau, Marguerite Stern, auteure.
00:00:13Bonsoir Marguerite.
00:00:14Bonsoir.
00:00:15A vos côtés, Amaury Buco, bonsoir mon cher Amaury, journaliste.
00:00:18Eliott Mamann, chroniqueur politique, nous accompagne également.
00:00:21Bonsoir mon cher Eliott.
00:00:22Bonsoir.
00:00:23Patrick Bonin, bonsoir.
00:00:24Bonsoir.
00:00:25Expert en communication, on va avoir besoin de votre expertise justement ce soir.
00:00:27Et à vos côtés, Raphaël Stainville du JGD, bonsoir mon cher Raphaël.
00:00:31Dans un instant, nous allons revenir sur l'actualité puisque c'est vrai que nous attendons tous
00:00:36un Premier ministre, mais en attendant, la vie continue avec ses drames, ses violences
00:00:42comme à Paris, notamment aujourd'hui.
00:00:44On en parle dans un instant, mais avant, il est 22h, Adrien Spiteri est avec nous.
00:00:49Un point sur les toutes dernières actualités.
00:00:51Bonsoir mon cher Adrien.
00:00:54Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:00:57Eric Ciotti lance son propre parti, son nom, l'Union des Droites pour la République,
00:01:01une annonce faite lors de sa rentrée politique aujourd'hui.
00:01:04Toujours officiellement président de LR, Eric Ciotti estime que la marque Les Républicains
00:01:09est aujourd'hui dépassée et discréditée.
00:01:11Nous avons appris ce samedi le décès d'Henri Leclerc, l'avocat et défenseur des droits
00:01:16de l'homme s'est éteint à l'âge de 90 ans à Villejuif.
00:01:19L'ex-figure du barreau et garde des Sceaux démissionnaire Eric Dupond-Moriti a salué
00:01:23sa mémoire sur le réseau social X.
00:01:25Avec sa disparition nous perdons un infatigable défenseur des libertés a-t-il déclaré.
00:01:31Et puis la campagne anti-polio a débuté dans le centre de la bande de Gaza, le but
00:01:35vacciner un maximum d'enfants, plus d'un million de vaccins ont été envoyés au total.
00:01:40L'ONU annonce l'entrée en vigueur d'une pause humanitaire, elle a été acceptée
00:01:45par l'armée israélite.
00:01:46Merci beaucoup mon cher Adrien, Adrien Spiteri, nous vous retrouvons à 23h pour un nouveau
00:01:52point complet sur l'actualité.
00:01:54Je vous le disais, tout est politique, la France attend son premier ministre depuis
00:01:58maintenant près de 50 jours, alors des noms se murmurent, on attend une nomination imminente,
00:02:05alors on parle non pas de demain mais peut-être mardi, voire mercredi.
00:02:09A suivre, en attendant, je vous le disais, la vie continue pour les Français avec malheureusement
00:02:14son lot de violence.
00:02:16Comme le montre cette actualité, 4 hommes ont été blessés lors d'une rixe entre
00:02:22Afghans en pleine rue, à Paris, cela s'est passé rue Marx d'Ormois, plus précisément,
00:02:27c'est dans le 18e arrondissement de Paris, dans le nord de la capitale, cela s'est passé
00:02:31ce matin, 6 individus dont 2 munis de couteaux ont été interpellés, une rixe intercommunautaire
00:02:37qui soulève pas mal de questions, on va en parler dans un instant, mais avant, retour
00:02:41sur l'effet avec Juliette Sadat.
00:02:43La scène s'est déroulée en pleine journée, ce samedi, dans le 18e arrondissement.
00:02:50Sur ces images publiées sur les réseaux sociaux, une trentaine d'individus, certains
00:02:56armés de bâtons ou de palettes de bois, qui s'affrontent sous les yeux ahurés d'Ivrain.
00:03:00La bagarre a pris fin suite à l'intervention des forces de l'ordre, 6 personnes ont été
00:03:07interpellées, dont 2 armées de couteaux, 4 blessés ont été pris en charge par les secours.
00:03:12L'altercation aurait éclaté entre des ressorties sans Afghans, un périmètre de
00:03:18sécurité a été mis en place dans la rue Marx-Dormois, et la circulation interrompue.
00:03:22Des images impressionnantes, en tout cas Amaury Buco, vous êtes renseigné sur cette rixe.
00:03:31On peut peut-être parler d'une guerre de territoire, de règlement de compte sur fond
00:03:35de trafic.
00:03:36Qu'est-ce que vous savez vous à cette heure sur cette affaire ?
00:03:37Oui, j'ai presque été tenu en temps réel de cette affaire.
00:03:41Il faut savoir que toute la scène a été filmée, il y a à peu près 300 caméras
00:03:44de vidéosurveillance à Paris, et elle a été filmée et vue en direct du PC Sécurité
00:03:48de la préfecture de police, qui a fait des zooms à ce moment-là pour voir ce qui se
00:03:51passait.
00:03:52Selon les premières investigations, ce serait une rixe qui serait liée au trafic.
00:03:59Dans ce périmètre, qui est le Louis XVIe arrondissement, il y a beaucoup de membres
00:04:05de la communauté afghane, de ressorties sans afghans, qui s'adonnent à différents trafics.
00:04:09Vous avez bien sûr le trafic de cigarettes, qui est j'allais dire le plus visible puisqu'on
00:04:13voit souvent des cigarettes contrefaites qui sont vendues à la sortie des stations de
00:04:17métro.
00:04:18Mais ces afghans trafiquent aussi la résine de cannabis, le cocaïne, c'est ce qu'ils
00:04:24vendent, et aussi à la marche, comme on a dit, une source policière, l'héroïne.
00:04:27Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que ce trafic est assez structuré, notamment autour
00:04:32de commerces.
00:04:33Il y a de plus en plus de commerces afghans, et le rôle de ces commerces est notamment
00:04:37de récupérer l'argent de ce trafic et de le renvoyer au pays, dans le pays d'origine.
00:04:42Alors bien sûr, ces trafics donnent lieu à des tensions, évidemment, comme tous les
00:04:45trafics qu'on voit à Marseille, etc.
00:04:47Et là, il s'agirait effectivement de cela, c'est-à-dire une rixe sur fond d'une dette
00:04:52non payée.
00:04:53Et donc, ces dizaines d'individus qui se sont affrontés, donc il y a sept hommes qui
00:04:57ont été placés en garde à vue.
00:04:58Sur ces sept hommes, quatre sont en situation régulière, c'est ce que m'a dit une source
00:05:01policière, trois sont en situation irrégulière.
00:05:04Ils ont globalement, devant les policiers, reconnu leur participation au fait, qui en
00:05:09fait ne fait pas trop doute puisque ça a été filmé, mais on ne sait pas exactement
00:05:13le pourquoi du comment.
00:05:14Est-ce qu'ils vont parler ?
00:05:15Ça, c'est une des questions, évidemment.
00:05:16Et dernière information sur les trois victimes, vous savez, il y avait quatre victimes en
00:05:20tout, mais il y en a trois qui étaient en urgence absolue.
00:05:23Il y en a une qui va mieux, mais il y en a deux qui restent en urgence absolue.
00:05:26Et puis, peut-être la petite chose qu'il faut dire qui est totalement folle, en fait,
00:05:30dans cette scène, c'est qu'on est quand même dans le Paris des Jeux Olympiques avec
00:05:34un nombre de policiers du jamais vu, en fait, dans les rues de Paris, qu'il n'y a pas
00:05:39très loin le stade Arena La Chapelle, donc des effectifs de police autour et que malgré
00:05:45cela, malgré toute cette présence policière et cette grande sécurité qu'on connaît
00:05:48depuis le début de l'été à Paris, malgré cela, on voit que finalement, ces trafiquants
00:05:54ou ces personnes, en tous les cas, n'hésitent pas à s'affronter entre elles au beau milieu
00:05:59de la rue avec des couteaux, puisque vous avez vu la gravité des actes commis.
00:06:03Nous avons envoyé une équipe également cet après-midi sur place.
00:06:06Il a été très compliqué, même impossible, de recueillir des témoignages, notamment
00:06:11de commerçants.
00:06:12Est-ce que ces bandes-là, on sait si effectivement elles terrorisent aussi les riverains avec
00:06:17tout le trafic qu'il y a autour ?
00:06:19Ce qui est sûr, c'est que comme je vous le disais, il y a des commerçants qui sont
00:06:23complices de ces trafiquants, donc déjà, eux, a priori, ils ne vont pas parler, ce
00:06:27n'est pas leur intérêt.
00:06:28Et évidemment qu'ils terrorisent tout le monde.
00:06:31Il faut quand même savoir que, vous savez, il y a des statistiques quand même sur les
00:06:36auteurs de coups de couteau, etc., la part des ressortissants afghans est extrêmement
00:06:41importante.
00:06:42Ces personnes sont dans ce trafic-là et on sait très bien qu'elles sont prêtes à
00:06:47tout, si vous voulez, pour faire perdurer leur trafic et pour défendre, entre guillemets,
00:06:52leur territoire.
00:06:53Et c'est tout à fait compréhensible que dans ce quartier-là, où il y a ces trafics-là
00:06:57qui sont installés depuis très longtemps, que les commerçants et les habitants fassent
00:07:03profil bas, comme on dit.
00:07:04Marguerite Stern, on a donc une population afghane qui s'adonne au trafic, une population
00:07:10que vous connaissez bien, on peut le dire, aux téléspectateurs, puisque vous avez été
00:07:14longtemps auprès de ces personnes migrantes qui arrivent en France.
00:07:17Finalement, est-ce que cela vous étonne de telle scène aujourd'hui dans les rues de
00:07:21Paris ?
00:07:22Ça ne m'étonne pas et surtout, ça me fait mal au cœur, en fait.
00:07:27Il est un peu commun aujourd'hui pour les Parisiens de cracher sur la ville de Paris,
00:07:31de dire « Ah, Paris ! ». Moi, je suis une amoureuse de Paris, j'habite à Paris, j'aime
00:07:35ma ville, j'ai eu le cœur rempli de joie, d'amour pendant les JO, de voir ces images
00:07:42magnifiques de la ville de Paris diffusées au monde entier.
00:07:46Aujourd'hui, je vois quoi sur Twitter ? Je vois des comptes internationaux retweeter
00:07:52ces images et je me dis aujourd'hui, déjà, premièrement, c'est ça l'image qu'on
00:07:56est en train de donner au monde, l'image de Paris et c'est une image réelle et ça
00:07:59me dégoûte, en fait.
00:08:00Ça me dégoûte, ça me fait mal au cœur pour ma ville.
00:08:02Ça me rappelle aussi ce qui s'est passé à La Haye, c'était en février de cette
00:08:08année.
00:08:09Il y a eu des affrontements entre Erythréens à cause d'un conflit, un sujet politique
00:08:16dans leur pays.
00:08:17Et en fait, je me dis que ce type d'affrontements entre bandes rivales, on va en avoir de plus
00:08:22en plus en Europe.
00:08:23Clairement, c'est ce vers quoi on se dirige et je ne suis pas du tout étonnée que ça
00:08:27arrive à Paris.
00:08:28Et puis, je ne suis pas étonnée aussi, comme vous le dites, c'est des populations que
00:08:32je connais bien.
00:08:33J'ai été professeur de français bénévole dans la jungle de Calais pendant quatre mois
00:08:38en 2015.
00:08:39J'ai travaillé pendant deux ans et demi avec une association d'aide aux personnes
00:08:44migrantes quand j'habitais à Marseille et donc, des personnes afghanes, des réfugiés
00:08:49afghanes, des migrants afghans, j'en ai côtoyé beaucoup.
00:08:53Et c'est une culture que je connais bien, c'est des personnes que je connais bien,
00:08:58des personnes envers qui je me suis attachée, parce que c'est aussi des personnes qui
00:09:04ont une histoire difficile, qui viennent effectivement d'un pays totalement sous la coupe des talibans.
00:09:09Et en fait, je ne peux à la fois pas m'empêcher d'avoir une forme d'empathie pour eux
00:09:17et en même temps, je suis obligée de reconnaître que ce sont des personnes qui viennent d'une
00:09:22société très violente.
00:09:24C'est des personnes aussi, alors ça, on ne connaît pas trop en France, mais en fait,
00:09:29en Afghanistan, vous avez des conflits interethniques permanents.
00:09:33On ne connaît pas trop ça en Europe, en règle générale, mais en Afrique, au Moyen-Orient,
00:09:37en fait, vous avez ce système de caste un peu, qui ne porte pas son nom.
00:09:44Mais par exemple, en Afghanistan, vous avez les Pashtuns, les Tadjiks, les Hazaras.
00:09:50Et donc, à l'intérieur même de ce peuple, il y a régulièrement beaucoup de violence,
00:09:54beaucoup d'affrontements.
00:09:55Dans la jungle de Calais, moi, c'est des choses que j'ai vues de façon quotidienne,
00:09:59avec une culture aussi de la machette, du couteau, de tout ça.
00:10:02Des personnes qui sont habituées à la violence et elles reproduisent ce qu'elles connaissent
00:10:06sur notre territoire.
00:10:07Et effectivement, Patrick Bonin, la démonstration de Marguerite Stern est très intéressante,
00:10:12puisqu'on voit aussi qu'il y a des sociétés au fond parallèles qui se constituent aussi
00:10:16sur le territoire français avec des codes, avec des normes, finalement, qui ne sont pas
00:10:20compatibles avec les valeurs françaises.
00:10:22Et c'est là aussi que ça révèle cette rixe aujourd'hui à Paris.
00:10:25Oui, cette violence, elle est au milieu de Paris.
00:10:27Il faut que nos téléspectateurs, ceux qui n'habitent pas Paris, sachent que là, on
00:10:31est à la sortie de métro parisien, très fréquenté.
00:10:36D'ailleurs, les images le montrent, il n'y a pas de cagoule, on n'est pas en début
00:10:39de soirée ou en milieu de la nuit.
00:10:41On est dans une violence qui est complètement décomplexée au milieu de Parisiens et de
00:10:46Parisiennes qui vont faire les courses.
00:10:47On le voit d'ailleurs sur ces images, rien n'est caché.
00:10:50Donc là, on est sur une violence complètement décomplexée, sur un règlement de compte,
00:10:54effectivement motivé par des éléments sans doute réels dans cette violence intracommunautaire.
00:11:00Mais elle est complètement décomplexée au milieu de Paris.
00:11:04Ce qui ressort aussi et qui doit frapper bon nombre de téléspectateurs, c'est qu'on
00:11:08est aussi dans un Paris protégé durant les Jeux olympiques, avec des forces de police
00:11:13qui quadrillent les rues.
00:11:15On le voit quand on vient sur ce plateau, à quasiment chaque coin de rue à Paris,
00:11:19il y a des forces de police en nombre.
00:11:21D'ailleurs, on a vu pendant les Jeux olympiques, les taux de criminalité baissaient drastiquement,
00:11:27voire même être quasi éradiqués.
00:11:28Et là, on est le 31 août, c'est la fin des Jeux olympiques et le début des Jeux
00:11:35paralympiques.
00:11:36Et malgré cette présence policière, il y a une violence complètement décomplexée.
00:11:39Mais comme si cette présence policière était ignorée, n'existait pas, ignorée.
00:11:43Et à la rigueur, il n'y a aucune violence vis-à-vis de ces policiers.
00:11:46C'est ça aussi qui est marquant, ils reconnaissent les faits, comme si c'était un monde parallèle
00:11:51au fond à Falsteinville.
00:11:52Oui, mais je crois que ce que Marguerite Stern disait tout à l'heure, et notamment lorsqu'elle
00:11:56évoquait à la fois le Paris rêvé et qu'elle a aimé, et qui a été finalement donné
00:12:04à voir, presque comme une parenthèse, lors de la première quinzaine olympique, ressemblait
00:12:13finalement à un peu un Paris Potemkin, c'est-à-dire que les forces de l'ordre qui étaient en
00:12:17nombre le sont probablement moins aujourd'hui pour les Jeux paralympiques et expliquent
00:12:24peut-être aussi que ces guerres entre gangs, en tout cas entre communautés afghanes, entre
00:12:32tribus, on ne sait pas, sont possibles aujourd'hui, comme s'il y avait une sorte de retour du
00:12:38réel qui progressivement s'imposait malheureusement dans la capitale.
00:12:42Amaury Buco, effectivement, peut-être une petite précision, il y a moins de forces
00:12:46de l'ordre aujourd'hui.
00:12:47Il y en a, elles sont, Patrick Bonin le disait, elles sont effectivement présentes aujourd'hui,
00:12:51mais peut-être moins que pendant la première quinzaine.
00:12:53Il y en a un peu moins, mais il y a encore des policiers de toute la France qui sont actuellement
00:12:59logés tout autour de Paris et qui viennent tous les jours travailler dans Paris.
00:13:02Vous avez aussi des gendarmes.
00:13:03Et ce que je voulais dire sur la particularité de ce fait divers, cette RICS, ce qui est
00:13:08compliqué, c'est que je vous parlais de la situation administrative de ces sept personnes
00:13:11qui ont été interpellées, dont trois personnes en situation irrégulière, c'est que finalement
00:13:15on est un peu dans un problème moral vis-à-vis de l'Afghanistan.
00:13:18L'Afghanistan aujourd'hui est un pays malheureusement qui est dirigé par les talibans, qui est
00:13:22donc un régime islamiste, fasciste, qui est explicitement notre ennemi de nous à l'Occident.
00:13:28On a vu d'ailleurs que récemment les femmes n'avaient plus le droit de lire dans l'espace
00:13:31public ni d'écouter de la musique et donc en France, on accueille une partie de ces
00:13:35personnes réfugiées qui fuient ces talibans.
00:13:37Mais le problème aussi, c'est que pour les raisons que je viens de vous citer, c'est-à-dire
00:13:42le type de régime qui existe là-bas, on n'a aucune relation diplomatique avec les
00:13:47talibans.
00:13:48Et donc les personnes, les Afghans qui sont sur les territoires français et qui commettent
00:13:52des violences très graves comme celle-ci, nous n'avons aucun moyen de pouvoir les expulser
00:13:58s'ils sont condamnés.
00:13:59Et donc on a un problème avec l'Afghanistan et avec les ressortissants afghans qui sont
00:14:04sur le territoire et qu'on ne pourra jamais renvoyer tant que le régime taliban ne tombera
00:14:08pas.
00:14:09Effectivement, réel devoir moral vis-à-vis de ces personnes et en même temps, sentiment
00:14:14d'impuissance aussi, notamment lorsqu'on voit ces images de Rix et Lyotmamane.
00:14:18En effet, pour préciser l'horreur, l'ampleur de l'horreur de ce qui se passe en Afghanistan,
00:14:23ce ne sont pas uniquement les femmes qui n'ont plus le droit d'écouter de la musique dans
00:14:26l'espace public et de manière générale, les hommes sont également concernés, simplement
00:14:29les femmes cela va encore plus loin puisqu'elles n'ont plus le droit de se faire entendre même
00:14:32pour parler dans l'espace public et dans leur domicile.
00:14:36Elles ne peuvent parler que s'il n'y a que des personnes qui sont également issues
00:14:39de leur domicile.
00:14:40Sinon, elles sont priées de se taire.
00:14:42Donc en effet, on comprend bien que d'un point de vue culturel, le gouffre entre ce
00:14:44qui constitue les normes en Afghanistan, même si naturellement une partie de la population
00:14:49ne se reconnaît pas dans ces normes qui ont été imposées par la force par les talibans
00:14:53et ce qui constitue les normes chez nous est abyssal et on comprend naturellement
00:14:58qu'il y a une responsabilité générale des pouvoirs politiques qui n'ont pas suffisamment
00:15:02pensé la question de l'acculturation des nouveaux venus à notre culture à partir
00:15:06du moment où ils sont en France et c'est précisément ce qui frappe ici, notamment
00:15:09avec cette conception un peu tribale de la justice alors que le propre des états-nations
00:15:14occidentaux est d'être parvenu autant que faire se peut à réprimer les volontés de
00:15:20se faire justice soi-même.
00:15:21Or c'est évidemment ce qui se passe quand on se retrouve avec des rixes entre des bandes
00:15:26organisées et rivales et tout de même encore un mot pour préciser qu'on légitime parfois
00:15:31également l'immigration par un besoin économique, je ne le renie évidemment pas totalement
00:15:36mais on comprend qu'en l'occurrence le commerce est la première victime outre les
00:15:41habitants de ces phénomènes-là puisque d'abord ces personnes issues de l'immigration
00:15:47qui peuvent s'impliquer dans des trafics illégaux parfois vendent des substances qui
00:15:51intrinsèquement ne sont pas illégales et qui donc retirent de la part de marché à
00:15:55des commerçants parfaitement légaux et légitimes en parallèle et parce que évidemment lorsque
00:15:59vous avez un commerce dans cette rue-là par exemple, il me semble que c'est par ailleurs
00:16:04un quartier qui est connu pour des faits de ce type-là qui sont extrêmement récurrents,
00:16:08vous avez une baisse de la clientèle qui est évidente.
00:16:11Peut-être un mot pour conclure cette partie, il nous reste un peu plus de deux minutes
00:16:15avant de faire une pause à Maury-Bucco, nous parlions de ce Paris enchanté pendant
00:16:19les Jeux Olympiques et notamment dans le nord de Paris, il est connu pour ses trafics,
00:16:23vous le rappeliez il y a un instant notamment ses trafics de tabac avec les Afghans, est-ce
00:16:27qu'on commence déjà à avoir un retour sur cette période des Jeux Olympiques, sur la
00:16:31baisse de la délinquance notamment dans ce fameux nord de Paris ?
00:16:35Je pense qu'on va devoir attendre aussi la fin des vacances, c'est-à-dire que la délinquance,
00:16:40beaucoup de jeunes délinquants sont aussi également partis en vacances et quand tout
00:16:44le monde va revenir à Paris, on va voir effectivement si la délinquance reprend.
00:16:48Je pense qu'en fait on aura de véritables retours qu'à la fin des Jeux Paralympiques
00:16:53quand vraiment toutes ces forces policières vont quitter Paris, qui étaient là en renfort
00:16:56vont quitter Paris et que Paris va redevenir véritablement comme avant les Jeux Olympiques
00:17:02pour voir effectivement si ça revient comme avant ou si à l'inverse, peut-être que
00:17:08les gens… est-ce que finalement on va voir aussi ce que le gouvernement va faire ? Est-ce
00:17:12qu'on va décider finalement…
00:17:14Est-ce qu'on va décider finalement de mettre plus de moyens dans les rues parce qu'on
00:17:18voit que ça marche et donc de prolonger d'une certaine manière ce dispositif inédit ? En
00:17:22tous les cas, je pense que là c'est encore un peu tôt mais tout le monde constate, les
00:17:26policiers eux-mêmes, les touristes, tout le monde, qu'effectivement Paris est extrêmement
00:17:30tranquille mais à quel prix ? Je veux dire, il y a quand même des policiers partout.
00:17:33Là, il y a du bleu dans les rues, les voyous, Fildroit, Patrick Bonin, on se tout casse
00:17:38là.
00:17:39Tous les Français l'ont constaté et peut-être qu'ils vont être exigeants avec le futur
00:17:42gouvernement.
00:17:43L'image, alors je pense qu'on y reviendra parce qu'il y a d'autres enjeux dans l'actualité
00:17:48aujourd'hui, mais l'image renvoyée par une présence policière fait qu'effectivement,
00:17:52mécaniquement, la délinquance baisse puisqu'il y a toujours la peur du gendarme.
00:17:56Alors malheureusement, parfois pas suffisamment de peur du gendarme mais celle-ci existe.
00:18:00Et donc de toute façon, effectivement, il y aura ce débat sur est-ce que dans Paris,
00:18:04l'exemple des Jeux Olympiques a montré que plus il y aura des forces de l'ordre et
00:18:08plus la délinquance baissera.
00:18:09De toute façon, on le sait, c'est mécanique, a-t-on les moyens de continuer une présence
00:18:13policière aussi massive que pendant les Jeux Olympiques ? Ça coûte de l'argent et quand
00:18:17on a discuté notamment sur ce plateau, du coût des Jeux Olympiques, on sait que le
00:18:21coût humain de la présence policière est ultra important, mais ce sont des arbitrages
00:18:26politiques.
00:18:27Le politique le décidera une fois que celui-ci sera enfin aux commandes ou pas.
00:18:31Et on aura l'occasion d'en parler ce soir dans 100% politique.
00:18:35On marque une très courte pause, restez avec nous sur CNews.
00:18:38Nous revenons dans un instant et nous allons revenir sur ce terrible drame, drame de Valoris
00:18:43avec cette fillette qui a été fauchée et une information qui nous vient communiquer
00:18:50de presse de M. le procureur de la République près du tribunel judiciaire de Grasse.
00:18:54Le conducteur de la moto, le suspect, a été placé sous contrôle judiciaire, il n'a pas
00:18:59été incarcéré.
00:19:00Votre réaction aux uns et aux autres dans un instant.
00:19:03Restez avec nous sur CNews.
00:19:04Et de retour sur le plateau de 100% politique, bienvenue, si vous nous rejoignez, chers amis,
00:19:12nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour vous accompagner ce soir pour décrypter,
00:19:16analyser, débattre autour de l'actualité, Marguerite Stern, Amaury Bucot, Eliott Mamann,
00:19:21Patrick Bonin et Raphaël Stainville.
00:19:23Alors, je vous propose de revenir sur cette dramatique actualité.
00:19:28Alors, il est vrai que lundi, des millions de bambins vont rentrer à l'école, mais
00:19:31ce soir, notre attention, nos pensées sont portées vers cette fillette de 7 ans qui
00:19:35a été effauchée à Valoris, cela s'est passé jeudi.
00:19:38Kabilia ne reviendra pas parmi nous, les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir.
00:19:42Voilà la terrible nouvelle publiée hier soir par son père.
00:19:46La fillette, je vous le rappelle, a été percutée par un motard qui remontait à toute
00:19:50vitesse une file de voiture en faisant un wheeling, c'est-à-dire en levant sa roue.
00:19:55Et il y a quelques minutes, le procureur de la République de Grasse a publié un communiqué
00:20:01et nous avons donc appris que le suspect est bien placé sous contrôle judiciaire ce soir.
00:20:09Il doit se présenter toutes les deux semaines au commissariat d'Antibes, interdiction de
00:20:14paraître à Valoris, donc lieu de l'accident.
00:20:17Voilà ce que nous apprenons ce soir.
00:20:19Nous pouvons également ajouter qu'il a l'interdiction d'entrer en contact avec la victime et sa
00:20:25famille et il doit remettre au greffe son permis de conduire.
00:20:30Alors il est vrai que cela peut paraître un peu léger, on va en parler dans un instant.
00:20:37En tout cas, beaucoup d'émotions, de tristesse, mais aussi de la colère, peut-être une colère
00:20:42qui va être accentuée par cette décision, par cette annonce du procureur de la République,
00:20:46nous en parlerons dans un instant, puisque pour les habitants de la commune, ce drame
00:20:50il était bien évitable.
00:20:51Depuis plusieurs années, ces habitants se plaignent de la conduite dangereuse des automobilistes
00:20:56sur cette route, sur le lieu du drame, qui exige que des mesures soient prises.
00:21:00Je vous propose de regarder ce reportage de Franck Triviaud, avec le récit de Sharon
00:21:04Caméra et Charles Pousseau.
00:21:06C'est sur cette route que Camille, il y a 7 ans, s'est faite percuter par une moto.
00:21:14Une route bien connue des habitants pour ses nombreux excès de vitesse.
00:21:17Marqués, ils font entendre leur mécontentement face à une situation qui dure depuis trop
00:21:22longtemps.
00:21:23On a tous très peur ici, on se sent vraiment abandonné par tout le monde, c'est devenu
00:21:27l'autoroute devant chez moi, c'est des vitesses excessives, c'est tous les jours des accidents.
00:21:32Il y a beaucoup de gens qui aiment la moto ici, il y en a beaucoup qui en font et bien
00:21:36sûr on connaît, il y en a beaucoup qui font des roues arrières, des choses comme ça,
00:21:40qui aiment jouer avec leur moto.
00:21:42Pour le maire de Vallauris, le problème est bien plus profond, cela va au-delà de l'installation
00:21:46de nouvelles infrastructures routières.
00:21:48La France tue, la France tue par son laxisme, la France tue parce qu'on n'est pas assez
00:21:53sévère.
00:21:54On n'a pas affaire à un problème de route, aujourd'hui on a affaire à un problème de
00:21:56délinquance, on a affaire à un malade, à une personne qui se croit toute puissante
00:22:01et qui roule à tombeau ouvert dans la ville en percutant, hélas, une petite fille qui
00:22:07traverse et ça c'est inacceptable.
00:22:10Au lendemain de l'accident, une pétition a été lancée par de nombreux habitants
00:22:13de Vallauris qui réclament l'installation de ralentisseurs et la mise en place de contrôles
00:22:17policiers plus réguliers.
00:22:18Un sentiment de colère qui nous anime tous ce soir, moi personnellement j'ai une petite
00:22:26fille de l'âge de cette camélia donc forcément ça résonne particulièrement, un sentiment
00:22:31accentué lorsque l'on entend le maire mais également les habitants et puis peut-être
00:22:38une incompréhension à Maury Bucot, vous allez peut-être pouvoir nous éclairer sur
00:22:42cette décision du procureur de la République, c'est-à-dire que le mise en cause ce soir
00:22:47ne dort pas en prison, il est sous contrôle judiciaire.
00:22:50Oui mais alors ce qui est très compliqué dans cette histoire c'est que c'est pas
00:22:53une affaire de rodeo assez classique, on a découvert que finalement cet homme, le mis
00:23:00en cause, c'est-à-dire celui qui conduisait cette moto n'avait pas d'antécédent judiciaire,
00:23:05n'était pas connu de la police de manière particulière, il roulait d'ailleurs avec
00:23:09son permis de conduire, il avait une très grosse moto, une 600 cm3, donc pas du tout
00:23:13le profil de la petite motocrosse qui sert à faire des roues répétées pour provoquer
00:23:17les forces de police et donc tout ce contexte, la justice prend chaque cas au cas par cas
00:23:25et là je pense que le profil de l'auteur a dû amener le parquet à décider cette
00:23:32décision-là et donc pas le mettre, probablement que s'il avait déjà fait des rodeos ou
00:23:36qu'il avait un passé judiciaire lourd, on l'aurait mis en détention provisoire
00:23:40mais là effectivement c'est un primo délinquant et donc ce sont des critères que prennent
00:23:46en compte les parquets pour faire des mesures de répression, c'est-à-dire préventivement
00:23:51à la condamnation pour mettre la personne hors d'état de nuire mais adapter cette
00:23:55sanction au profil de l'individu.
00:23:58Alors pour compléter vos propos, je vais lire le communiqué du procureur de la République
00:24:03de Grasse qui indique qu'il y a une ouverture d'une information judiciaire du chef de blessure
00:24:07involontaire ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois
00:24:12par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité
00:24:16ou de prudence par conducteur de véhicules terrestres à moteur.
00:24:19Raphaël Stainville, je me mets à la place de téléspectateurs ce soir qui peut-être
00:24:23se disent à juste titre, est-ce qu'en France on n'est pas trop souple vis-à-vis des délits routiers ?
00:24:28D'abord on ne peut que penser aux familles, c'est-à-dire que d'un côté vous avez
00:24:33une famille qui va prendre perpétuité, qui va pleurer l'absence de cette fillette,
00:24:41probablement si l'on en croit les mots du père de cette petite fille, et de l'autre
00:24:47on a un prévenu qui aujourd'hui ressort libre, certes sa remise en liberté suite
00:24:55à sa garde à vue s'accompagne d'un certain nombre de mesures restrictives mais elles
00:24:59paraissent, vous l'avez dit tout à l'heure, bien douces au regard de la cruauté qu'il a
00:25:04infligée à cette famille pour de nombreuses années, donc cette incompréhension est bien
00:25:11légitime, cette colère aussi parce qu'on sait que ces délits routiers je crois au
00:25:17maximum c'est deux ans de prison ferme.
00:25:21Alors c'est le refus d'obtempérer.
00:25:23C'est le refus d'obtempérer, effectivement.
00:25:26Ce n'est pas le même cas de figure, pardon.
00:25:28Mais en tout cas, dans tout cas de figure, même s'il y avait une condamnation, les aménagements
00:25:37de peine, tout ce qui accompagne finalement et qui adoucit presque en permanence les condamnations
00:25:45qui sont faites, qui accompagnent ce genre de délits, finalement paraissent totalement
00:25:52disproportionnés par rapport à la douleur des familles.
00:25:54Le procureur de la République, je complète, qui va interjeter appel de cette décision
00:25:58à Maurice Bucot, il faut le souligner également.
00:26:00Ça, ça veut dire qu'en fait, vous avez une décision souvent qui est prise par un
00:26:03juge, un JLD, un juge des libertés, et vous avez le parquet qui peut faire appel, qui
00:26:10estime que cette décision n'est pas à la hauteur de l'enjeu ou des conséquences
00:26:14de ces actes et donc il dit non, on demande à ce que cette personne soit placée en détention
00:26:18provisoire.
00:26:19Mais ce n'est pas seulement dans les mains du parquet et donc il va y avoir un nouvel
00:26:24examen du dossier et de la personne de sa situation pour voir si on peut la mettre en
00:26:28détention provisoire.
00:26:29Moi, ce que je voulais juste ajouter, ce que je trouve assez terrible dans cette histoire,
00:26:32c'est qu'on n'est pas dans le cadre d'un parfait accident de la route.
00:26:35On a quand même une petite fille qui traversait avec son frère, qui a 7 ans, qui passait
00:26:38sur les passages pétons, qui n'ont aucun tort dans l'histoire, et cet homme, lui,
00:26:42qui a tous les torts, c'est-à-dire qu'il était en roue arrière quand même, il allait
00:26:45beaucoup trop vite et qu'il a percuté cette petite fille qui était au bon endroit.
00:26:50Elle avait raison de traverser à ce moment-là, elle n'était pas toute seule, son frère
00:26:53lui tenait la main et elle va probablement décéder d'issue des blessures, on verra
00:26:57ce que ça donne.
00:26:58En tout cas, elle est gravement blessée et c'est terrible.
00:27:01Et c'est vrai que Patrick Bonin, le sentiment que nous avons en lisant cette décision de
00:27:06justice, c'est que cette affaire est traitée finalement comme un accident de la route,
00:27:10c'est très malheureux, or les éléments que nous avons, il semble que ce ne soit pas
00:27:15le cas.
00:27:16L'émotion, effectivement, vous l'avez dit, on est parents pour beaucoup d'entre nous
00:27:20autour de ce plateau, on a des enfants de cet âge et je pense que tous les téléspectateurs
00:27:24se mettent à la place de cette famille qui, effectivement, elle, je cite mon voisin, elle
00:27:31a pris perpétuité.
00:27:32Ce qui est particulier, c'est qu'on est samedi soir, il est 22h35, que les procureurs
00:27:36de la République, en l'occurrence, font des communiqués de presse, donc on sent quand
00:27:39même que la justice essaye de faire quelque chose, des communiqués de presse un 31 août
00:27:45à 22h35, les procureurs de la République, ce n'est pas fréquent, il faut quand même
00:27:49que tout le monde le comprenne.
00:27:50Donc on voit que la justice essaye de faire ce qu'elle peut, effectivement, que d'ailleurs
00:27:54sans doute tout le monde n'est pas tout à fait d'accord sur la prise en charge judiciaire
00:27:58de cela, mais quand on va, et je crois qu'on va en parler dans quelques minutes, parler
00:28:02de politique, on se dit qu'il y a bien des terrains politiques, notamment ces problèmes
00:28:06majeurs de code de la route, de respect de code de la route, et que sans doute là, qu'on
00:28:11soit LFI, qu'on soit LR, ou au fond, où est-ce qu'on se siège sur les bancs de l'Assemblée
00:28:16nationale, on devrait pouvoir mettre en place des lois et des applications de lois qui fassent,
00:28:21en l'occurrence, consensus, parce qu'on est tous victimes d'effroi quand on voit à la
00:28:26fois le fait divers dramatique et la conséquence judiciaire, les bagarres judiciaires, alors
00:28:32qu'en réalité, sans doute, si on faisait une enquête d'opinion, tous les Français
00:28:37seraient d'accord pour qu'on mette rapidement, hors d'état de nuire et de manière relativement
00:28:42virulente, afin de renvoyer l'exemple de plus jamais ça. Or là, il y a des communiqués
00:28:47de presse que vous lisez à 22h35, sans doute d'autres commentaires qui seront faits dans
00:28:51les prochaines minutes, or pour la famille et pour nous tous, simples concitoyens, c'est
00:28:57insupportable que de constater ces renvois de balles judiciaires. Il faut absolument
00:29:03que le pouvoir politique prenne en main ça et fasse des décisions rapides qui puissent
00:29:08s'appliquer et qui puissent donner l'impression aux Français qu'ils sont protégés dans
00:29:12ce genre de situation.
00:29:13Ça avait été le cas quand même après l'affaire Pierre Palmat, je ne sais pas si vous vous
00:29:16rappelez de l'accident de la route, il y avait quand même eu cette notion d'homicide routier
00:29:20qui avait été mise en avant, alors qu'il n'y a pas une véritable évolution juridique
00:29:23qui est plus...
00:29:24Changement sémantique.
00:29:25Exactement.
00:29:27Plus de la com' en l'occurrence, malheureusement.
00:29:29Oui mais qui répondait justement à cette espèce d'aspiration populaire de dire voilà,
00:29:33ce sont des accidents routiers mais ce sont aussi des homicides et il faut le prendre
00:29:36comme tel.
00:29:37Mais vous qui êtes un expert en communication justement Patrick Bonin, il y a aussi une
00:29:40interrogation, c'est-à-dire de dire que cette affaire-là n'est pas un rodéo urbain, or
00:29:45c'est vrai que lorsque l'on vous dit les faits mais ça n'a pas été retenu par le
00:29:50parquet, il y a des bonnes raisons bien évidemment, mais cette roue avant, à toute vitesse, ça
00:29:54fait effectivement penser à un rodéo urbain, il y a aussi la question de communication
00:29:58dans cette affaire et qui aussi peut être incomprise lorsque le rodéo n'est pas retenu.
00:30:04C'est bien ça le problème de la communication au grand public, c'est qu'on utilise des
00:30:06termes dans notre vie de tous les jours qui pour des questions judiciaires et juridiques
00:30:10ne sont pas les mêmes et je pense que beaucoup de Français attendent au fond une clarification
00:30:14pour que des sanctions simples et rapides soient prises lorsque la sensibilité de tous
00:30:22les Français est mise à mal et cette sensibilité particulièrement pour un enfant qui, vous
00:30:27l'avez répété, traverse, qui n'a aucun tort, traverse sur un passage piéton de
00:30:32manière protégée, on doit protéger nos concitoyens et surtout nos enfants.
00:30:38Le reportage l'a démontré, il y avait en plus une connaissance spécifique, donc
00:30:42il y a aussi des enjeux d'aménagement du territoire, on savait qu'à cet endroit
00:30:46il y avait des dangers, donc là l'ensemble des forces politiques doivent à ce moment-là
00:30:50prendre des décisions pour qu'on protège encore plus ce passage, pour qu'on mette
00:30:56des caméras de surveillance comme le sujet précédent le démontrait.
00:30:58Bref, il faut que l'ensemble des forces, qu'elles soient judiciaires ou politiques,
00:31:03prennent le sujet et on le voit malheureusement dans les différents sujets de fait divers,
00:31:06on a l'impression qu'on discute beaucoup en termes de politique sur des sujets qui
00:31:10ne touchent pas forcément le quotidien des Français alors que là on touche le quotidien
00:31:14de l'ensemble de nos compatriotes et qu'au fond l'évolution judiciaire est très lente.
00:31:18Mais encore une fois, ce qui est particulier là, c'est que l'entité judiciaire communique
00:31:25et se sent quand même, d'une manière ou d'une autre, obligée d'expliquer les décisions
00:31:29qu'elle prend, ce qui est déjà un bon début.
00:31:32Vous parliez du rôle du politique justement pour ces affaires très concrètes, Eliott
00:31:36Mamann, on a entendu le maire de Valorice dire ces mots très forts, la France a tué
00:31:41par son laxisme, des mots d'ailleurs qui font écho à ceux de la veuve du gendarme
00:31:45Éric Comines, on va y revenir le mort après un refus d'optempérer, on y reviendra à
00:31:5023h.
00:31:51Est-ce que selon vous effectivement, ce maire, il peut aussi avoir une responsabilité finalement
00:31:57dans cette affaire ? C'est ce qui a pu lui être reproché en disant la France a tué
00:32:02par son laxisme peut-être, mais en tout cas vous avez vous aussi votre part de responsabilité.
00:32:07Non mais c'est vrai qu'il peut y avoir des circonstances qui vont particulièrement
00:32:10agacer les citoyens puisqu'ils ont l'impression qu'ils savent précisément où se matérialise
00:32:14la plupart des infractions au code de la route, où se situent la plupart des points
00:32:18de vente de substances illicites et ils estiment qu'à partir du moment où eux le savent,
00:32:23alors les autorités politiques et administratives le savent également, ils voient pourtant
00:32:28qu'il n'y a pas d'effet ensuite sur le terrain.
00:32:30Donc en effet, je comprends que l'on veuille dresser un certain nombre de responsabilités
00:32:35politiques à la suite de ces drames, mais on peut aussi remarquer, et c'est évidemment
00:32:39l'une des choses les plus frustrantes dans ces affaires, que le blocage est plus juridictionnel
00:32:44que législatif.
00:32:45Souvent les lois sont présentes, elles semblent plus ou moins cohérentes, en revanche elles
00:32:50ne sont pas appliquées ainsi qu'elles n'ont été pensées sur le terrain juridictionnel
00:32:54et en l'occurrence que le parquet interjecte un appel est tout de même hautement significatif
00:32:59et rappelle que les magistrats, aussi professionnels soient-ils, n'en demeurent pas moins des humains,
00:33:04alimentés par des convictions idéologiques dont on peut reprocher en effet certaines
00:33:09orientations.
00:33:10Et d'ailleurs, vous parliez du projet politique qui pourrait être mis en place ensuite, on
00:33:14doit tout de même se rappeler qu'aujourd'hui une partie du spectre politique estime que
00:33:19les délinquants sont davantage des victimes de la société et qu'il faudrait donc parvenir
00:33:24à leur rendre justice à cet égard-là plutôt qu'à les écarter de la société.
00:33:28Donc en effet il y a aussi naturellement une projection idéologique qui est bien souvent
00:33:33faite sur ces questions judiciaires et qui, sachant que les magistrats eux-mêmes ne sont
00:33:38pas étrangers, ne sont pas innocents par rapport à d'éventuelles convictions politiques
00:33:42qu'ils pourraient alimenter, rend la chose particulièrement compliquée.
00:33:46Une culture de l'excuse effectivement très présente notamment chez nos élites.
00:33:50On va le voir dans un instant.
00:33:51On va revenir sur le drame d'Éric Comines dans un instant mais plus généralement ces
00:33:57phénomènes de délinquance routière, les refus d'obtempérer, ces fameux rodéos sauvages,
00:34:03rodéos urbains, est-ce qu'ils sont suffisamment pris au sérieux par nos politiques ? Vous
00:34:08avez posé la problématique il y a un instant Patrick, par nos élites plus généralement
00:34:13on va s'interroger.
00:34:14Mais avant on va regarder cette séquence qui a été filmée jeudi aux alentours de 15h30
00:34:20dans la commune de Colmar.
00:34:21Alors on va voir un scooter qui est passé au feu rouge puis refus d'obtempérer par
00:34:26la suite, pris en charge par la brigade motorisée de Colmar.
00:34:29L'individu, un habitant de Colmar, était positif au stupe, à l'alcool, défaut de
00:34:34permis de conduire, défaut d'assurance.
00:34:36Il était le propriétaire du scooter et il a été placé en garde à vous puis présenté
00:34:40au tribunal judiciaire de Colmar.
00:34:41Nous n'avons pas pour leur connaissance des suites judiciaires de cette affaire.
00:34:45Néanmoins on va regarder cette séquence qui est très révélatrice, qui nous montre
00:34:49concrètement ce qu'est un refus d'obtempérer.
00:34:51Regardez.
00:35:42Ce qui est intéressant dans cette séquence, c'est qu'on voit clairement le danger pour
00:35:46les policiers, les forces de l'ordre qui sont mises en danger, la difficulté d'aller
00:35:50appréhender les individus qui font ce type de refus d'obtempérer.
00:35:53Il est vrai que les politiques ont essayé de s'emparer du sujet, alors que nous sommes
00:35:57face à 63 refus d'obtempérer par jour, ce qui est assez énorme.
00:36:01Une mission d'information sur les refus d'obtempérer avait été lancée un mois après la mort
00:36:05à Nanterre de Naël, le 27 juin 2023.
00:36:09Il y avait eu à ce moment-là une volonté finalement d'apporter un éclaircissement
00:36:14et pourquoi pas des solutions, avec ce rapport qui recense 30 652 refus d'obtempérer en
00:36:202022 contre 21 694 dix ans auparavant.
00:36:24Et en tout cas dans ce contexte, on voit qu'il y a d'un côté une volonté d'avancer sur
00:36:30ce phénomène, et puis de l'autre, il y a une certaine élite qui semble complètement
00:36:34déconnectée.
00:36:35Je ne sais pas si vous avez vu ces propos d'une directrice de recherche au CNRS, Isabelle
00:36:40Vera-Masson.
00:36:41Et voilà ce qu'elle a dit chez nos confrères, ces jeunes gens qui font des rodéos urbains
00:36:47ne sont pas des voyous, mais des gens qui s'ennuient et qui n'ont pas de distraction.
00:36:53Marguerite Stern, ça paraît assez hallucinant de faire ce constat-là, quoique on peut se
00:36:58souvenir aussi d'Emmanuel Macron qui avait dit des jeunes après les émeutes qu'ils
00:37:03étaient touchés par une certaine oisiveté.
00:37:05Qu'est-ce que cela vous évoque ?
00:37:06Ça me fait penser à ce qu'avait dit la réalisatrice du film Rodéo il y a deux ans,
00:37:14qui était passée à Cannes.
00:37:15Elle avait fait une interview combinée qui avait fait scandale, parce que déjà elle
00:37:19a l'air complètement déconnectée de son propre sujet, complètement allumée avec
00:37:24ses lunettes de soleil.
00:37:25Elle avait dit une phrase que j'ai notée vraiment qui m'a marquée.
00:37:29J'ai regardé l'interview tout à l'heure, elle a dit que les rodéos c'était une pratique
00:37:33mal comprise, qui fait du bruit, et que c'est intéressant de voir comment tu t'empares
00:37:39du bruit pour te faire entendre.
00:37:40Alors moi ces gens je les connais, je les ai fréquentés, je viens de la gauche, la
00:37:45gauche militante, je sais ce que c'est.
00:37:48Et en fait c'est des gens, comme la personne que vous venez de citer, qui je pense sont
00:37:52complètement déconnectés de la réalité du terrain, qui en réalité prônent le chaos,
00:37:59qui ne comprennent pas que pour vivre ensemble, pour vivre en société, on a besoin d'ordre,
00:38:03et qu'au-delà même du problème sécuritaire et vraiment du drame, de la perte, du meurtre
00:38:11de cette petite fille, il y a aussi tout un problème de nuisance autour de ce type de
00:38:18pratique.
00:38:19Et que cette minorité bruyante là, on n'en peut plus, les gens qui habitent dans les
00:38:24quartiers où ce type de pratique se déroule, on n'en peut plus, et que ceux qui vont prôner
00:38:31ça sur les plateaux télé ou chez Konbini, au festival de Cannes et tout, n'ont manifestement
00:38:37pas à subir ce type de pratique, je pense que ce sont des personnes privilégiées qui
00:38:41ne savent pas du tout de quoi elles parlent, qui romantisent, qui glamorisent la délinquance,
00:38:48les incivilités.
00:38:49Et je pense qu'il y a un problème métapolitique, je ne sais pas comment dire, culturel autour
00:38:55de ça, autour de la glamorisation de la violence en fait.
00:38:59Je vous rejoins tout à fait, parce que je parlais souvent avec des policiers, en fait
00:39:05les rodéos ce n'est pas seulement des jeunes qui s'ennuient, qui se disent tiens je vais
00:39:08prendre ma moto et je vais faire des tours dehors, déjà il faut savoir que dans les
00:39:13cités où il y a des rodéos, souvent vous n'avez que quelques motos et qu'il y a beaucoup
00:39:16de personnes qui les conduisent, les motos n'ont pas de plaque, et en fait c'est plus
00:39:20un moyen, me disaient les policiers qui connaissent bien le terrain, pour ces jeunes ados qui
00:39:24ont en général entre 14 et 18 ans, de se faire remarquer dans le quartier et de monter
00:39:28par la suite dans la hiérarchie, notamment le trafic de stupéfiants, c'est de se faire
00:39:32respecter, c'est de s'acheter une responsabilité, on prend des risques, on n'a pas peur de
00:39:37la police, et ce qui se passe par exemple, comme beaucoup conduisent ces motos qui ne
00:39:40sont pas les leurs, quand ils se font interpeller et qu'on confisque la moto, ces jeunes doivent
00:39:44rembourser la moto et à ce moment-là d'ailleurs vont travailler dans le trafic de stupéfiants
00:39:48sur des points de deal pour rembourser justement, donc en général ce n'est pas juste une
00:39:52espèce de divertissement mais c'est beaucoup plus un premier pas dans la délinquance et
00:39:56une montée, après une montée en puissance, un début de carrière de délinquance.
00:39:59Donc nous ne sommes pas Eliott Mamann face à des jeunes qui s'ennuient, comme veut
00:40:03nous le faire croire cette directrice du CNRS, mais bien face à des délinquants, s'ils
00:40:09ne le sont pas déjà, ils le sont d'ailleurs en faisant ses revenus romains, mais en fait
00:40:13des trafiquants peut-être en devenir.
00:40:16Oui absolument, et je pense que le nihilisme des propos de cette membre du CNRS nous rappelle
00:40:21que l'expertise ne vaut pas toujours l'expérience et qu'au contraire il peut y avoir dans
00:40:26une partie de la recherche scientifique aujourd'hui en France une volonté qui se résume essentiellement
00:40:32à du militantisme idéologique mais qui cherche à s'asseoir d'un point de vue moral sur
00:40:36la légitimité que leur confèrent les institutions en question.
00:40:39Et il faut être évidemment très sensible à cela, d'abord parce qu'il y a en réalité
00:40:43un détournement de l'enseignement et des moyens de l'enseignement public, puisque
00:40:48l'on voit bien que ces propos-là qui peuvent ensuite être transcrits dans des rapports
00:40:52qui seront donnés comme base constituante d'études à venir ne sauraient être interprétés
00:40:59sans être recontextualisés dans leur dimension pleinement idéologique et donc pleinement
00:41:04subjective.
00:41:05Je n'ai naturellement rien contre d'abord la possibilité de se renseigner sur un sujet
00:41:09sans être une partie prenante de cette même thématique, mais simplement il faut également
00:41:14parvenir à faire preuve d'un esprit critique et de synthèse suffisamment développé pour
00:41:18ensuite parvenir à intégrer l'intégralité des voix qui s'expriment à cet égard-là.
00:41:23Et on voit bien qu'ici il y a le recul de prendre en compte que le rodéo peut également
00:41:28être un marqueur culturel, mais pas uniquement pour montrer une forme de décorrélation entre
00:41:35nous-mêmes et le reste de la société, mais également pour marquer notre volonté de
00:41:42tomber dans la délinquance et surtout de narguer d'une certaine manière les forces
00:41:46de l'ordre qui naturellement ne sont pas habilitées puisqu'elles ont des directives
00:41:50qui vont à l'encontre de cette idée-là de toucher par exemple les personnes qui font
00:41:55des rodéos.
00:41:56Donc c'est en réalité une déconnexion en effet totale par rapport à ce qui se passe
00:41:59à la fois sur le terrain pour les habitants mais également par rapport à ce qui se passe
00:42:02pour les forces de l'ordre qui elles vivent une situation totalement asymétrique car
00:42:06alors même qu'elles devraient avoir la prérogative de pouvoir aller à la rencontre
00:42:10des personnes qui commettent ce type d'actes, ça s'avère pleinement qu'elles ont l'ordre
00:42:15inverse, elles n'ont pas le droit d'aller à leur rencontre.
00:42:16Très très compliqué pour les forces de l'ordre, on va entendre un policier justement
00:42:19d'interpeller les auteurs des rodéos, un policier que nous avons contacté à la suite
00:42:26de cette femme qui a été grièvement blessée à Nanterre, là encore lors d'un rodéo
00:42:31urbain, ça s'est passé jeudi soir, grande difficulté je vous le disais pour les forces
00:42:35de l'ordre de faire cesser ces troubles.
00:42:40C'est difficile dans un milieu urbain de rattraper un deux-roues, c'est très compliqué
00:42:43surtout qu'eux prennent énormément de risques et parfois même manquent de percuter ou percutent
00:42:49des piétons, des passants, nous par contre on doit faire attention parce qu'on a la responsabilité
00:42:55bien évidemment de ne pas aller commettre un accident ou un drame, donc c'est très
00:43:02difficile de les appréhender et quand on les appréhende, quand on les interpelle,
00:43:06on les remet à la justice mais on a l'impression qu'en fait on n'a pas la réponse pénale
00:43:11adaptée derrière, c'est-à-dire que moi j'ai déjà vu des auteurs de rodéos motos
00:43:16être libérés dans la foulée, c'est-à-dire qu'ils n'ont même pas fait une heure de
00:43:19garde à vue, ils sont libérés et puis sont reconvoqués pour plus tard, voilà donc la
00:43:23réponse de la justice parfois c'est ça et ça on ne peut pas le supporter.
00:43:28Peut-être un dernier mot sur ce dossier, mon cher Patrick, effectivement on a le sentiment
00:43:33que eux les policiers sont particulièrement surveillés lors des interpellations, à mon
00:43:38avis ils doivent d'ailleurs parfois réfléchir à deux fois avant d'entamer une course-poursuite
00:43:43et en même temps ce sentiment d'impunité chez ces délinquants donc là visiblement
00:43:48il y a un logiciel à changer.
00:43:49Oui alors vous parlez de logiciel, en poursuivant un peu la métaphore il y a aussi une question
00:43:53de technologie, on le voit d'ailleurs en arrivant dans ce studio il y avait des policiers
00:43:57en bas de cet immeuble avec des caméras sur le torse qui filment ce qu'ils vivent parce
00:44:03qu'il faut aussi faire preuve de pédagogie pour montrer que ce que vivent ces policiers,
00:44:07la déclaration que vient de faire ce policier-là montrait leur quotidien et effectivement là
00:44:11du coup il y a une opposition entre le quotidien des uns versus le quotidien des autres et
00:44:16le fait qu'on peut avoir l'impression que ce sont de pauvres jeunes qui sont complètement
00:44:20oisifs versus de gros méchants policiers qui ne font que taper sur les uns et les autres.
00:44:25Donc il y a quand même un enjeu technologique, c'est qu'il faut montrer le quotidien de
00:44:28ces forces de l'ordre pour que les choses changent.
00:44:30Moi je voulais revenir juste sur un point qui était sur la question de l'éducation.
00:44:33Pour tous les parents qui ont des enfants qui vont rentrer à l'école lundi, il y
00:44:37a normalement en France une éducation civique, qui ne s'appelle plus comme ça maintenant
00:44:41mais qui s'appelle un enseignement moral et civique à l'école, normalement dans
00:44:46ce genre de choses, alors il y a un problème d'enseignement parce que c'est souvent
00:44:49les enseignants d'histoire géographique qui font ces cours, mais ces enseignements
00:44:53avaient été pensés justement pour parler de l'actualité et expliquer aux jeunes
00:44:57gens, à nous tous d'ailleurs, l'enjeu de respecter un consensus social, des règles
00:45:05républicaines, au fond, d'expliquer comment on vit en société.
00:45:09Or, finalement, on s'aperçoit pour ceux qui suivent ces cours, qu'on est beaucoup
00:45:14plus sur parfois des débats idéologiques, sur des débats en classe, plutôt que voilà
00:45:19ce que vous ne devez pas faire et au fond que ça serve d'exemple.
00:45:22Alors bien sûr qu'il y a un enjeu coercitif, je pense qu'il y a assez peu de débats
00:45:25d'ailleurs en France sur l'enjeu coercitif de s'assurer que des peines et qu'on attrape
00:45:29ces délinquants et qu'on puisse appliquer des peines, mais il y a aussi un enjeu d'expliquer
00:45:33au fond à notre jeunesse qu'il faut respecter les forces de l'ordre, qu'une loi s'impose
00:45:38à tous et qu'au fond, non, ça n'est pas le meilleur moyen de faire une évolution
00:45:43sociale au fond que de devenir le caïd du coin.
00:45:46Mais ça, c'est très compliqué à mettre en place et surtout ça prend des mois et
00:45:51des années, alors qu'au fond, faire un rodeo et essayer d'échapper aux forces
00:45:55de l'ordre comme vous le montrez, sans doute que dans la cité où ça a lieu ou dans l'endroit
00:46:00où ça a lieu, cette vidéo a été repostée des dizaines de milliers de fois et qu'au
00:46:04fond, il y a une certaine forme de fierté, c'est aussi cela qu'il faut réussir à
00:46:08combattre.
00:46:09Et la question qui se pose aussi, c'est celle de la réponse judiciaire, est-ce que
00:46:12la justice est trop laxiste ? Nous allons y revenir dans un instant, notamment après
00:46:16la mort de l'adjudant Éric Comines, mais avant, je voulais vous entendre sur un autre
00:46:21phénomène dramatique, là encore, vous allez le voir, c'est passé inaperçu ces derniers
00:46:26jours qui ont été marqués par de nouveaux féminicides, alors à Metz, dans le Nord
00:46:30ou également à Paris, au moins trois et c'est vrai que personne n'en a parlé ces
00:46:35dernières heures.
00:46:36Et pourtant, souvenez-vous, la lutte contre les féminicides avait été présentée comme
00:46:39une grande cause nationale par Emmanuel Macron, c'était en 2018, alors quels sont les derniers
00:46:45chiffres dont nous disposons ? Quelle est la réalité aujourd'hui ? On va faire le
00:46:48point avec Dounia Tengour et nous en parlons ensuite.
00:46:50A Bouzbek, dans le Nord ou encore à Metz, il y a quelques jours, de femmes ont perdu
00:46:56la vie, l'une tuée par son conjoint, l'autre par son ancien compagnon.
00:47:01Deux drames qui remettent les féminicides au cœur du débat, selon le dernier des comptes
00:47:06du collectif féminicide par compagnon ou par ex. 68 femmes auraient été tuées par
00:47:12leur compagnon ou leurs ex, elles étaient 103 l'an dernier.
00:47:15En ce qui concerne les chiffres officiels de l'année 2024, ils n'ont pas encore été
00:47:21communiqués mais en 2023, le ministère de la Justice dénombrait 94 féminicides contre
00:47:27118 en 2022, soit une baisse de 20%.
00:47:31On rappelle qu'en 2023, le gouvernement avait classé la lutte contre les violences faites
00:47:36aux femmes et les féminicides comme l'une des grandes causes du quinquennat.
00:47:41L'une des grandes causes du quinquennat, Marguerite Stern, vous connaissez bien cette
00:47:46question, vous êtes également connue pour votre lutte contre les féminicides.
00:47:51Ce qui est marquant, c'est qu'effectivement, on en a beaucoup parlé, notamment en 2018
00:47:55et puis ensuite, plus rien, et ces derniers mois, on a le sentiment que cette question-là
00:47:59est passée sous les radars.
00:48:00Oui, parce que ce n'est pas glamour, les femmes tuées par leur conjoint ou ex, ce
00:48:08qui est désespérant dans cette histoire, c'est que notre voisin, l'Espagne, a agi
00:48:14sur cette question, a fait baisser drastiquement ses chiffres par des mesures très concrètes,
00:48:20la mise en place de juridictions spécialisées par exemple, le fait de délivrer beaucoup
00:48:26plus d'ordonnances de protection.
00:48:27Il y a d'autres mesures, je ne les connais pas toutes, mais certaines de ces mesures
00:48:33existent en France, comme les ordonnances de protection, mais ce n'est pas appliqué,
00:48:37il y a un manque de moyens de la police, de la justice, il y a une lenteur incroyable.
00:48:44Il y a, il faut le dire aussi, souvent des policiers qui refusent de prendre des plaintes,
00:48:49et c'est illégal.
00:48:50Ce qu'il faut remarquer aussi dans le cas des féminicides, c'est que celui de Metz
00:48:57est particulièrement représentatif des cas des féminicides.
00:49:02C'est une femme qui s'appelle Vanessa Schmitt, qui a été tuée à coups de couteau, son
00:49:07mari était déjà connu des services de police pour des faits de violence et elle
00:49:10venait de rompre.
00:49:11Et en fait, je crois que c'est les deux tiers des féminicides arrivent au moment
00:49:17où la victime décide de rompre, ou bien quelques jours, quelques mois plus tard.
00:49:23Les féminicides sont en fait des crimes de possession.
00:49:25Les hommes, ces hommes-là, souvent ne supportent pas en fait que leur conjointe leur échappe,
00:49:32et donc par le meurtre, par l'assassinat, finalement, ils se l'approprient à jamais.
00:49:38Effectivement, Emmanuel Macron et son gouvernement, ses gouvernements successifs en ont beaucoup
00:49:45parlé.
00:49:46Ça a été vraiment de la poudre aux yeux, en fait, il y a eu beaucoup de paroles, pas
00:49:50du tout d'actes.
00:49:51Les associations féministes demandaient un milliard pour mettre fin à ce massacre, demandaient
00:49:55des mesures très très concrètes.
00:49:57On les a jamais vues, les policiers ne sont pas formés à recueillir la parole des victimes.
00:50:02Les femmes ont toujours aussi peur d'aller parler, puisque c'est très rare qu'on les
00:50:08mette à l'abri une fois qu'elles ont déposé plainte.
00:50:10Donc en fait, vous déposez plainte et puis ensuite, vous rentrez chez vous, nécessairement
00:50:14votre mari l'apprend, vous vous sentez, à juste titre, beaucoup plus en danger.
00:50:20Quand vous appelez le 3919, qui est le numéro d'urgence, et j'appelle quand même les femmes
00:50:25victimes de violences à contacter ce numéro, parce que c'est malheureusement peut-être
00:50:31le seul moyen, la seule alternative qui est proposée, mais souvent, vous demandez une
00:50:36place en hébergement d'urgence, il n'est pas rare qu'on vous propose une place en
00:50:39hébergement d'urgence dans plusieurs mois.
00:50:42Enfin, c'est dramatique.
00:50:45Et effectivement, peut-être pour conclure, Amaury Bucot, on voit le numéro à l'antenne,
00:50:49rappelez-le 3919 si vous êtes victime de violences sexistes et sexuelles, et on voit
00:50:53aussi que, vous nous le confiez hors antenne tout à l'heure, c'est que la justice est
00:50:58débordée et particulièrement dente, avec un cas, un exemple très concret que vous
00:51:02nous évoquiez et qui est très intéressant.
00:51:04Oui, le problème, c'est qu'en fait, on demande au parquet d'avoir des priorités.
00:51:07Le problème, c'est que quand les priorités s'accumulent, on parle du trafic de stupéfiants,
00:51:11des rodeaux, etc., plus rien n'est une priorité.
00:51:13Et donc, tout passe, il y a un stock d'affaires qui devient tellement grand que les affaires
00:51:19mettent beaucoup de temps à être jugées.
00:51:20Effectivement, je vous parlais de cette affaire qui devait être jugée en juin de cette année,
00:51:242024.
00:51:25Le président, lors de l'audience, a dit « En fait, je ne vais pas avoir le temps de traiter
00:51:28cette affaire.
00:51:29Je vous propose de renvoyer l'affaire en 2026 ». Donc, la victime, qui était victime
00:51:33de violences conjugales, a fondé en larmes.
00:51:35En plus, elle attendait cette audience pour pouvoir se faire opérer d'un cancer du sein.
00:51:39Et finalement, il a fallu que le parquet insiste, que son avocat insiste pour avoir une audience
00:51:43en juin 2025.
00:51:44Mais je voulais juste être nuancé un peu sur le côté formation des policiers, parce
00:51:48que, notamment, cette victime me l'a dit, mais aussi de nombreux policiers.
00:51:50Les policiers ont quand même beaucoup évolué là-dessus, sur la formation.
00:51:54On leur apprend maintenant à prendre en compte ces plaintes.
00:51:56Et ce qui est difficile, en fait, dans les violences conjugales, c'est que, pour beaucoup
00:52:00de victimes, elles sont aussi sous l'emprise de leur conjoint.
00:52:03Et donc, elles vont voir la police dans un élan.
00:52:05Une fois qu'elles se retrouvent devant les policiers, elles commencent à raconter leur
00:52:08histoire.
00:52:09Et, si vous voulez, leur volonté se dégonfle.
00:52:10Et elles ne vont pas jusqu'au bout de leur démarche.
00:52:12Et là, c'est tout le travail de la police de les relancer pour qu'elles aillent au bout
00:52:16de leur plainte et que le conjoint soit interpellé.
00:52:18Il y a effectivement un phénomène d'emprise, on va rappeler le numéro 39-19, si vous connaissez
00:52:23autour de vous, si vous êtes, vous-même, victime de violences.
00:52:28Il est 23 heures passées de une minute, on a pris un petit peu de retard.
00:52:32Je vous présente mes sincères excuses, mon cher Adrien, puisque vous patientez pour le
00:52:36journal, pour nous livrer les toutes dernières informations.
00:52:39Mon cher Adrien, c'est à vous.
00:52:40Le suspect responsable de la mort de la jeune Camilia a été mis en examen et placé sous
00:52:47contrôle judiciaire.
00:52:48Sa garde à vue a pris fin ce samedi.
00:52:50Le parquet a annoncé qu'il fera appel de cette décision.
00:52:53Dans le même temps, le père de la fillette de 7 ans estime qu'il n'y a plus d'espoir
00:52:57concernant sa fille dont le pronostic vital était engagé.
00:53:00Nous avons appris ce samedi également le décès d'Henri Leclerc, l'avocat et défenseur
00:53:04des droits de l'homme.
00:53:05C'est éteint à l'âge de 90 ans à Villejuif.
00:53:08L'ex-figure du barreau et garde des Sceaux démissionnaire Éric Dupond-Moretti a salué
00:53:12sa mémoire sur le réseau social X.
00:53:14Et puis, deux nouvelles médailles pour l'équipe de France aux Jeux paralympiques.
00:53:18Alex et Kylian Portal ont terminé sur le podium du 400 mètres nage libre.
00:53:22Ils terminent respectivement deuxième et troisième.
00:53:24Les deux frères ont été félicités par Emmanuel Macron.
00:53:27Fraternité et fierté a déclaré le chef de l'État sur les réseaux sociaux.
00:53:31Effectivement, félicitations aux frères Portal pour ces deux belles médailles.
00:53:35Merci à vous mon cher Adrien.
00:53:36On vous retrouve à minuit pour l'édition de la nuit.
00:53:38Toute l'actualité de la journée se sera avec vous à minuit.
00:53:42A la une de l'actualité également ce soir, cette phrase de la veuve du gendarme Éric
00:53:46Comines qui résonne toujours.
00:53:48« La France a tué mon mari par son laxisme et son intolérance ».
00:53:53Je vous le rappelle, le drame a eu lieu lundi dans la commune de Mougins.
00:53:57Une berline noire a foncé à toute vitesse le long du barrage routier et a percuté de
00:54:02plein fouet le militaire qui lui intimait de se ranger sur le côté.
00:54:06Au volant, un chauffard multirécidiviste.
00:54:10Beaucoup d'émotions depuis.
00:54:11Gérald Darmanin va présider d'ailleurs lundi, un hommage à Nice.
00:54:15Et puis de la colère.
00:54:16Puisque l'homme de 39 ans a été condamné à 10 reprises.
00:54:20Dans son dossier, plusieurs mentions pour conduite en état d'ivresse.
00:54:23Il est également originaire du Cap-Vert, légalement présent sur les territoires.
00:54:28Mais tout cela pose tout de même des interrogations.
00:54:30On en parle dans un instant avant les précisions de Goderic Bey.
00:54:34Au lendemain du drame, qui a coûté la vie du gendarme Éric Comines à Mougins, le ministre
00:54:41démissionnaire de l'Intérieur dressait le profil du chauffard.
00:54:45Il s'agit d'un Cap-Verdien qui est étranger et régulier sur le sol national, qui avait
00:54:49son permis de conduire, mais qui avait de nombreux faits de délit routier, notamment
00:54:54de refus d'obtempérer.
00:54:55Alors que risque ce multirécidiviste, étranger en situation régulière sur le sol français ?
00:55:01Dans le cas des espèces, la personne en cours de peine qui sent au-delà d'une peine d'emprisonnement
00:55:06de 3 ans, donc il peut faire l'objet, à titre d'une peine complémentaire, d'une interdiction
00:55:11du territoire français.
00:55:12L'interdiction du territoire français, il faut savoir qu'elle est prévue de manière
00:55:16soit définitive, soit jusqu'à 10 ans.
00:55:20Alors il faut faire une analyse bien évidemment de la situation personnelle.
00:55:24Le rôle du juge dans le prononcer de cette peine, je dirais à titre complémentaire,
00:55:29sera de faire une balance entre sécuriser la société française et l'attente à la
00:55:35vie privée et familiale de l'étranger, c'est-à-dire qu'on va prendre en considération
00:55:39les liens qui la tissent en France et notamment ça sera la vie familiale, s'il a des enfants
00:55:44qui sont scolarisés, s'il a une concubine ou une épouse et notamment la situation aussi
00:55:50professionnelle.
00:55:51Le parquet précise que le suspect déjà condamné à 10 reprises par le passé a exécuté
00:55:56l'ensemble de ses peines, notamment 2 mois de détention à domicile sous surveillance
00:56:01électronique et une suspension de permis de 4 mois et 600 euros d'amende.
00:56:05Raphaël, c'est un vilain suspect condamné à 10 reprises, nous l'entendions à l'instant,
00:56:14notamment pour des refus d'obtempérer déjà, une suspension de permis de 4 mois et 600
00:56:21euros d'amende.
00:56:22On se pose déjà la question pourquoi il avait encore son permis, monsieur ? 10 reprises
00:56:25il a été condamné.
00:56:26Oui, je pense que les Français ne comprennent plus ce qui se passe.
00:56:32Effectivement, nous sommes face à un multirécidiviste et parce qu'il était toujours sur le territoire.
00:56:40Je pense qu'un certain nombre de Français se demandent comment ce genre d'individu
00:56:44qui bénéficie des largesses de la France, qui bénéficie d'un titre de séjour, dès
00:56:51lors qu'il enfreint la loi à plusieurs reprises, comment il est encore possible qu'il reste
00:56:57sur le territoire.
00:56:58Vous entendez cet avocat qui expliquait qu'au terme de l'instruction et probablement de
00:57:05sa condamnation, si procès, il y a lieu et il aura lieu, dès lors qu'il aura effectué
00:57:13sa peine, il est possible qu'il puisse être renvoyé dans son pays d'origine, en l'occurrence
00:57:19le Cap-Vert.
00:57:20Mais comment ça n'a pas déjà été fait ? Bien sûr qu'il y a encore mille freins
00:57:26qui empêcheront encore ce retour possible au pays parce que ça a été évoqué, la
00:57:33vie familiale, les liens qu'il a pu tisser en France font que peut-être il parviendra
00:57:38à rester sur le territoire.
00:57:39Mais je pense qu'un certain nombre de Français, très légitimement aujourd'hui, se posent
00:57:43cette question avec une certaine colère en se demandant pourquoi ce genre d'individu,
00:57:49en dépit du casier judiciaire, des condamnations qu'il a, peut et a pu rester en France.
00:57:56C'est vrai que c'est une interrogation, Eliott Mamann, que beaucoup de téléspectateurs
00:57:59doivent se poser ce soir, en tout cas la question doit être posée sur la table.
00:58:02Oui absolument, d'autant que l'impuissance politique est parfois générée par eux-mêmes.
00:58:07Alors on rappelle en effet que le prévenu est arrivé en France avant l'âge de 13
00:58:12ans, ce qui jusqu'au vote de la loi immigration du début de l'année rendait impossible son
00:58:17expulsion.
00:58:18Exactement, puisqu'avec la loi immigration ça a changé, mais il me semble que le prévenu
00:58:24à un enfant et que la convention européenne des droits de l'homme rendent quasiment impossible
00:58:28elle aussi l'expulsion d'un parent, même si on voit bien qu'il y a en effet ce volet
00:58:33alors non pas diplomatique mais qui relève du droit interne, qui nous empêche de mener
00:58:39à bien des mesures extrêmement poussées à son encontre, sachant qu'en amont il y
00:58:44avait également la question de son permis de conduire.
00:58:46Il semble assez ubuesque qu'il ait pu le conserver malgré l'intégralité des infractions
00:58:51dont on nous a rendu compte, surtout qu'il s'agissait d'infractions particulièrement
00:58:55graves, puisque je crois qu'il y avait un certain nombre d'excès de vitesse et des
00:58:57conduites sous l'emprise soit de l'alcool, soit de l'estupéfiant, mais à des taux très
00:59:02poussés.
00:59:03Donc là aussi on comprend mal comment est-ce qu'il n'y a pas pu avoir des mesures un tout
00:59:07petit peu plus intransigeantes à son encontre, avant même de poser la question de l'expulsion
00:59:11qui, de toute évidence, est également empêchée par nos engagements internationaux.
00:59:16Il est assez compliqué aujourd'hui dans la classe politique de dénoncer l'article spécifique
00:59:23de la Convention européenne des droits de l'homme qui nous empêche d'expulser une
00:59:27personne qui a eu un enfant en France, puisqu'il y a une forme de superstructure médiatique
00:59:32et idéologique qui vous présenterait dès lors comme quelqu'un de fermement engagé
00:59:37contre toute forme d'humanisme.
00:59:38Et il faudrait peut-être aussi parvenir à nuancer un certain nombre de nos rhétoriques
00:59:42politiques qui sont particulièrement radicales sur ces sujets-là.
00:59:45Je rappelle cette phrase très forte de la veuve de l'adjudant Éric Comines,
00:59:49« La France a tué mon mari par son laxisme et son intolérance ».
00:59:52Je vous propose d'écouter la réaction de Georges Fenech, que vous connaissez bien
00:59:55sur notre antenne, ancien magistrat.
00:59:58Et lui, il est très clair, il pointe la responsabilité justement des magistrats.
01:00:01Écoutez-le.
01:00:05Ce n'est ni du fatalisme, ni du laxisme.
01:00:09C'est une culture judiciaire délibérée, construite, pensée et mise en œuvre.
01:00:19C'est volontaire.
01:00:21Et si vous êtes du côté des victimes, vous êtes sur un mur des cons.
01:00:26C'est revendiqué.
01:00:28Nous avons une idéologie qui s'est répandue depuis quatre décennies dans le corps
01:00:37d'un magistrat, ça ne date pas d'aujourd'hui, qui consiste à dire que la sanction n'a pas de sens,
01:00:43que la prison, c'est moral, c'est criminogène.
01:00:46Donc, on ne construit pas de prison.
01:00:48On supprime les courtes peines de prison.
01:00:50On supprime les peines planchées.
01:00:52Vous avez ce jeune, l'auteur La mort du gendarme, dix fois condamné, jamais de prison.
01:00:59Donc, ne croyez pas qu'il s'agit d'une main qui tremble.
01:01:03C'est une main qui ne veut pas trembler par idéologie.
01:01:08Je disais que Georges Fenech, Marguerite Stern, pointait du doigt le laxisme des magistrats.
01:01:14Ce n'est pas le cas. Il pointe du doigt l'idéologie des magistrats.
01:01:17Vous nous avez confié tout à l'heure venir du courant de la gauche.
01:01:21Et est-ce qu'effectivement, c'est quelque chose que vous avez constaté,
01:01:25c'est-à-dire qu'aujourd'hui, pas de sanctions par idéologie ?
01:01:30Oui, je suis assez d'accord avec ça.
01:01:32Enfin, moi, c'est ce qui me fait tellement de peine et ce qui me scandalise
01:01:36venant de la gauche actuellement.
01:01:38Et en fait, je cherche tous les jours comment leur parler.
01:01:41Je ne sais pas, mais j'ai l'impression qu'au-delà des dysfonctionnements
01:01:47vraiment de l'appareil étatique français, il y a toute une culture où, en fait,
01:01:53c'est ce que je vous disais tout à l'heure, c'est la même question
01:01:55que pour les rodéos urbains, ou que pour tout un tas d'autres
01:02:00incivilités ou délits ou crimes.
01:02:03C'est qu'on glamorise les agresseurs.
01:02:06On leur trouve toujours des excuses.
01:02:09Avant de venir là, j'étais en train de regarder.
01:02:11Il y avait un éditorialiste sur BFM TV qui se demandait au sujet de ce meurtrier.
01:02:17Voilà, je ne sais plus quelles questions est-ce qu'il se posait ?
01:02:20Oui, est-ce qu'il a une famille ? Est-ce qu'il a des problèmes de santé ?
01:02:22Mais on s'en fout, en fait.
01:02:25Le mec vient du Cap-Vert.
01:02:27Il est déjà connu pour 15 000 faits de violence.
01:02:32Merci, au revoir.
01:02:33Est-ce que la France doit prendre en charge la rééducation,
01:02:40l'éducation tout court, en fait, de tous les criminels du monde ?
01:02:46J'ai l'impression qu'il y a ce truc-là à gauche où, en fait,
01:02:50c'est cette haine de soi hyper profonde, où, en fait, finalement,
01:02:54protéger son peuple, protéger les siens, finalement, c'est bien peu de choses.
01:02:59Finalement, c'est honteux de le faire.
01:03:01Mais par contre, avoir de l'empathie pour son agresseur,
01:03:05ça, c'est super.
01:03:07Mais en fait, c'est presque une question psy à ce niveau-là.
01:03:11Et je ne le dis pas avec mépris, quoique.
01:03:14Mais je veux dire, ce n'est pas uniquement du mépris, c'est une vraie question.
01:03:18Qu'est-ce qui fait que vous avez tant d'empathie que ça pour vos agresseurs ?
01:03:21Mais c'est une question d'idéologie aussi, peut-être 40 ans de laxisme à Maury Bucot.
01:03:26Noël, je voulais juste rebondir là-dessus.
01:03:28On parle de dix condamnations,
01:03:29mais ça veut dire qu'il a probablement été mis en cause dans deux fois plus d'affaires.
01:03:33Des condamnations.
01:03:34Vous voyez, vous regardez souvent, vous avez les antécédents judiciaires de quelqu'un.
01:03:38Toutes les fois où il a été interpellé, etc.
01:03:39Ce qui n'amène pas forcément des condamnations par manque de preuves.
01:03:42Mais en général, quand vous avez des condamnations,
01:03:43vous avez fait un peu plus que ça.
01:03:44Ça, c'est le premier point.
01:03:45Ensuite, sur les juges et les magistrats en général,
01:03:48je ne crois pas que pour parler souvent des procureurs,
01:03:51je n'ai pas l'impression d'avoir des idéologues en face de moi
01:03:53qui veulent à tout prix relâcher les criminels.
01:03:55En revanche, pour moi, l'idéologie, elle est plus dans la philosophie
01:03:59de la justice aujourd'hui, qui effectivement est plus tournée
01:04:02vers la réinsertion que la répression.
01:04:05Et vous voyez, ça dépasse les magistrats eux-mêmes.
01:04:08C'est vraiment le moule dans lequel on les fabrique
01:04:11et l'orientation de la justice.
01:04:13Et le dernier point, moi, ce que je trouve qui me frappe vraiment
01:04:15dans cette affaire et qui change, c'est vraiment le discours de cette veuve
01:04:18qui dit la France a tué mon mari.
01:04:20Parce que dans la plupart de ces faits divers ou de ces morts atroces,
01:04:24comme l'affaire Lola ou d'autres, en général, les familles des victimes
01:04:29sont un peu poussées au silence.
01:04:30On leur demande de ne pas trop s'exprimer et de ne pas demander
01:04:33à ce qu'il n'y ait pas de récupération politique.
01:04:35Et là, cette veuve, elle a mis les pieds dans le plat
01:04:38et elle a dit ce qu'elle pensait.
01:04:39Et ça fait du bien parce qu'elle, personne,
01:04:42avec sa souffrance et ce qu'elle vit,
01:04:44personne ne peut juste la taxer d'être dans l'idéologie politique.
01:04:47Mais on va écouter, c'est quand même le problème.
01:04:48C'est parce qu'aujourd'hui, elle-même est aujourd'hui
01:04:51l'objet d'un certain nombre d'attaques de personnes
01:04:56considérant que les propos qu'elle a pu tenir seraient scandaleux,
01:05:00la marqueraient sur la droite de l'échiquier politique
01:05:04et rendent finalement ces propos insupportables.
01:05:07Et sa douleur presque a invisibilisé, au point que trois députés,
01:05:11je crois, ont porté plainte pour ceux qui la harcèlent aujourd'hui.
01:05:15Il y a eu des commentaires absolument abjects, effectivement,
01:05:18sur les réseaux sociaux.
01:05:19Revenons à la réalité avec, je voulais vous faire découvrir,
01:05:23lire ce témoignage chez nos confrères de Sud-Ouest
01:05:25d'un gendarme qui s'appelle Mickaël Mathey.
01:05:28Et lui aussi, dans des conditions quasi similaires
01:05:31à l'adjudant Éric Comines, il a été violemment percuté en Gironde
01:05:35par un automobiliste sans permis le 19 octobre 2022.
01:05:38Et aujourd'hui, il est paraplégique.
01:05:40Il se dit donc choqué par le drame suivenu dans les Alpes-Maritimes.
01:05:44Mais j'ai 50 ans, je n'accepte pas d'être handicapé.
01:05:46Je le vis très mal.
01:05:47Je vis parfois des journées assez noires.
01:05:49On ne se prépare jamais à cela.
01:05:51C'est une vie de souffrance du matin au réveil jusqu'au soir.
01:05:55Quand je me couche, j'ai mal.
01:05:56Voilà ce qu'on fit ce gendarme.
01:05:59Et il ajoute, nous allons le découvrir.
01:06:01Vous imaginez ce 19 octobre 2022 à 17 heures, j'étais sur mes deux jambes.
01:06:06J'embrassais ma compagne, Mélissa, et je partais au boulot.
01:06:09Une heure après, ma vie a basculé.
01:06:10Et pour elle aussi, car ce n'est pas simple au quotidien.
01:06:15Et enfin, on va pouvoir découvrir les refus d'obtempérer.
01:06:19Voilà, sur son avis, ils sont de plus en plus nombreux, mais rien ne change.
01:06:23Tout continue comme si de rien n'était, alors qu'il s'agit d'un véritable fléau.
01:06:28Ce qui lui est arrivé est quasiment un copier-coller de mon histoire.
01:06:32Mais moi, je suis encore en vie.
01:06:35Voilà comment il conclut.
01:06:39Et un dernier, pour être complet,
01:06:42il faut vraiment qu'au plus haut niveau de l'État, les choses bougent,
01:06:44que l'on prenne conscience de cette situation.
01:06:46Car aujourd'hui, on a le sentiment qu'il y a une impunité d'un côté
01:06:49et que de l'autre, c'est tolérance 0-1.
01:06:52Un témoignage encore très fort de ce gendarme, Mickaël Mathey,
01:06:56qui s'ajoute à celui, Patrick Monin, de la veuve du gendarme Eric...
01:07:04Comin.
01:07:05Comin, merci beaucoup.
01:07:07Et qui, finalement, rappelle ce que vous disiez il y a un instant.
01:07:11Il faut réellement que le politique, aujourd'hui,
01:07:13s'empare concrètement de cette question.
01:07:16Oui, d'abord, on est tous émus parce que là, on parle de la vie humaine,
01:07:19de gens qui l'ont dans leur chair, pour certains qui, d'ailleurs, décèdent.
01:07:23Donc, c'est quelque chose qui touche la vie de chacun d'entre nous.
01:07:26Il y a un point très marquant, je crois, entre les deux sujets
01:07:30qu'on vient d'évoquer, c'est la question de la récidive,
01:07:33qui, pour beaucoup de Français, est encore plus choquant qu'au fond.
01:07:36On parlait tout à l'heure de primo délinquant.
01:07:38Alors, le terme est toujours un peu particulier.
01:07:40Le primo délinquant et la question de la récidive.
01:07:44Le pouvoir judiciaire, d'ailleurs, le pouvoir politique,
01:07:47s'est longtemps interrogé sur la récidive,
01:07:49d'ailleurs, souvent dans des relations très binaires.
01:07:52Effectivement, si on enferme tout de suite, il n'y a pas de récidive.
01:07:54C'est sûr que si on enferme ce qui n'existe plus aujourd'hui à vie,
01:07:58il n'y a évidemment pas de récidive pour celui qui est enfermé.
01:08:00En revanche, le laxisme qu'on évoque là,
01:08:04c'est un laxisme lié et qui choque le plus les Français.
01:08:06En réalité, c'est un laxisme dit de la récidive.
01:08:09C'est-à-dire que l'idéologie dont parlait M. Fenech sur
01:08:13eh bien, oui, il faut accepter qu'on puisse faire des erreurs.
01:08:16On a le droit à l'erreur, etc.
01:08:18n'a rien à voir avec la question d'une récidive.
01:08:20On parle d'une dizaine, effectivement, vous le disiez,
01:08:22d'une dizaine de condamnations, donc très probablement
01:08:25en réalité, beaucoup plus d'incidents et d'accidents.
01:08:28Et là, par contre, pour tous les Français
01:08:30et pour nous tous autour de ce plateau,
01:08:32la gestion de la récidive est terrible.
01:08:34On ne se dit pas tiens, c'est un fait divers terrible.
01:08:36Et il y a eu un passage à l'acte.
01:08:38Il y a un moment de folie.
01:08:40Il y a une erreur terrible qui provoque ça.
01:08:42Non, là, on parle d'une récidive.
01:08:44On parle de fait que la justice, que les services de police
01:08:47ou même de renseignement sont au fait de cela.
01:08:51Et pourtant, ça se reproduit.
01:08:52Et ça, dans l'opinion publique, c'est profondément intolérable.
01:08:56On n'arrive pas à le comprendre.
01:08:57On peut comprendre le primo accident, même si le primo délinquant,
01:09:00même si c'est déjà terrible.
01:09:02Mais la question de la récidive, de la multi récidive,
01:09:06c'est profondément intolérable.
01:09:07Et là, ça choque l'opinion publique.
01:09:09On est sur un plateau de télévision.
01:09:10Nos téléspectateurs sont choqués et ils sont encore plus choqués
01:09:14dans le dernier sujet à cause de cette multi récidive.
01:09:16On ne peut pas le comprendre et personne ne peut ni le comprendre,
01:09:20ni d'ailleurs l'expliquer, parce qu'en réalité, c'est inexplicable.
01:09:23Amaury Bucaud pour conclure sur ce dossier.
01:09:26Non, mais ce qui m'a frappé, c'est ce qu'a expliqué ce gendarme
01:09:29qui est en chaise roulante, qui dit rien n'a changé.
01:09:32Mais en fait, moi, j'ai l'impression que les choses ont changé, mais en pire.
01:09:36C'est à dire qu'on a eu le cas de Naël et on a eu la France
01:09:39qui s'est retrouvée à feu et à sang.
01:09:41Donc, en fait, moi, je pense aussi que les politiques ont peur
01:09:44et quelque part, ils ont des raisons d'avoir peur.
01:09:46On a quand même eu des émeutes comme on n'en avait jamais eu,
01:09:49parce qu'un gendarme a effectivement tiré sur quelqu'un
01:09:52qui était en train d'effectuer un refus d'obtempérer.
01:09:54Et parce qu'il y a eu ces images qui se sont répandues,
01:09:56on a eu un choc énorme et cette France qui s'est embrasée.
01:09:59Et donc, je pense, si vous voulez, que malheureusement, les choses,
01:10:02les politiques ont peur et ça ne va pas aller dans le sens
01:10:06d'une répression plus forte.
01:10:07Et je pense que ce genre d'émeute et de coups de force de cette France,
01:10:10des banlieues qui met à feu et à sang quand on s'en prend au sien,
01:10:15fait qu'on ne va pas, je pense, vers la bonne direction.
01:10:18Et quand on voit effectivement Raphaël Stainville, peut être le rappeler,
01:10:20ses propos absolument abjects sur les réseaux sociaux
01:10:24qui ont visé la veuve du gendarme, cela dit aussi quelque chose
01:10:28d'inquiétant de notre société, puisque on aurait pu imaginer
01:10:32dans une société normale que tout le monde, effectivement,
01:10:35soutienne cette femme.
01:10:37Eh bien, non, ce n'a pas été le cas.
01:10:39Et vous le disiez, des députés, d'ailleurs, ont déposé plainte.
01:10:41Non, c'est à croire qu'il y a des bonnes victimes et puis de mauvaises victimes.
01:10:47Dès lors que cette veuve a exprimé cette douleur, a pointé du doigt
01:10:53une idéologie de gauche, elle a évoqué 1980,
01:10:57cette grande bascule politique qui a eu des conséquences
01:11:02sur le monde judiciaire.
01:11:04Et elle aurait pu remonter bien avant, finalement, avec mai 68,
01:11:08parce que cette victoire politique de la gauche a été préparée
01:11:11culturellement par mai 68.
01:11:15Cela a suffi, elle a marqué et elle a quasiment marqué la vie
01:11:21du sceau de l'infamie, comme si ses propos étaient
01:11:26forcément ceux d'une extrême droite nauséabonde.
01:11:30C'est sidérant de voir cette violence qui, aujourd'hui, s'abat sur elle.
01:11:35Et le futur ministre de l'Intérieur qui, en tout cas, aura du pain sur la planche,
01:11:39puisque les Français, effectivement, sont en attente, en tout cas,
01:11:42attente de sécurité. On va y revenir dans un instant.
01:11:45Non, mais précisément, ce que vient de dire Raphaël Saint-Ville
01:11:47me semble central, parce qu'on comprend bien que dans le discours d'une victime,
01:11:51il peut y avoir un volet émotionnel qui lui appartient pleinement
01:11:55et que personne ne saurait remettre en cause,
01:11:57et qu'il peut ensuite y avoir une analyse qui relève plus du rôle
01:11:59de citoyen de la victime que de son seul rôle de victime.
01:12:04Et donc, exprimer un désaccord avec l'analyse qu'a proposée la femme
01:12:08de monsieur Comins est une possibilité.
01:12:10En tant que citoyen, on peut être en désaccord avec un autre citoyen.
01:12:13Simplement, il serait bon qu'ensuite, une partie de la classe politico-médiatique
01:12:19se rappelle qu'à partir du moment où un proche d'une victime nous réclame
01:12:23également de ne pas récupérer dans l'espace médiatique
01:12:26un drame qui l'aurait survenu.
01:12:28Cela relève également de leur rôle de citoyen et non pas de seule victime,
01:12:32et qu'il est donc également possible d'être en désaccord
01:12:34avec leur approche pleinement politique et idéologique.
01:12:38C'est simplement ces équilibres-là qui, je l'espère, sera observé à nouveau
01:12:43dans les drames à venir,
01:12:43puisque l'on sait bien qu'il y aura d'autres drames, hélas.
01:12:46Et il serait bon, en effet, de cesser de harceler cette femme
01:12:50qui simplement a tenu un discours politique,
01:12:52qui, en tant que citoyenne, est pleinement en droit de tenir,
01:12:57et qui, par ailleurs, en tant que victime, ne mérite absolument pas ce qu'elle a subi.
01:13:01Et une dernière chose pour préciser, en effet, le contexte idéologique
01:13:05dans lequel cela s'inscrit et qui, en réalité, traduit tout de même
01:13:08l'opinion politique d'un nombre important de Français,
01:13:11selon les sondages dont on dispose à cet égard.
01:13:13Et nous observerons bien évidemment de très près
01:13:16les mesures concrètes ou pas qui seront prises par le futur gouvernement,
01:13:20puisque cela ne vous a pas échappé.
01:13:22Cela fait près de 50 jours que nous attendons un nouveau Premier ministre.
01:13:27Des noms se murmurent.
01:13:29On sait aussi que la nomination ne devrait pas tarder.
01:13:32Nous allons développer toute cette situation politique pour le moins instable.
01:13:36Raphaël Stainville, mais peut-être quelques informations.
01:13:39Certains parlaient d'une nomination éventuellement demain, mardi, mercredi.
01:13:43Le journaliste politique fin, journaliste politique que vous êtes,
01:13:46peut-être a des révélations à nous faire ce soir.
01:13:48Non, il semblerait que l'Élysée, et plus précisément qu'Emmanuel Macron,
01:13:54veuille prendre son temps, ne pas contrecarrer la rentrée scolaire
01:13:58qui se tient lundi et mardi, et pourrait finalement annoncer
01:14:05son futur Premier ministre qu'à partir de mardi soir ou mercredi.
01:14:11Voilà ce que l'on a de presque plus sûr, pour dire,
01:14:15dans un contexte vraiment très incertain,
01:14:18où même les noms qui sont évoqués,
01:14:21et j'imagine que l'on parlera de M. Cazeneuve,
01:14:25risquent eux aussi d'être mis à mal par la volonté probablement du Président
01:14:35de vouloir surprendre.
01:14:37Toujours est-il que cette journée de samedi a été riche politiquement,
01:14:40à commencer par Éric Ciotti.
01:14:42Il a lancé son propre parti, vous avez pu l'entendre sur CNews,
01:14:45l'Union des Droites pour la République, pour, je le cite,
01:14:48renouer avec la victoire.
01:14:50Alors Éric Ciotti, toujours officiellement Président des Républicains,
01:14:54estime que la marque Les Républicains est aujourd'hui dépassée et discréditée.
01:14:59Je propose de refonder ma famille politique avec l'Union des Droites
01:15:01pour la République, qui sera ce grand parti de droite.
01:15:06Voilà ce qu'il a déclaré cet après-midi avant d'ajouter
01:15:08la marque Les Républicains est aujourd'hui dépassée et discréditée
01:15:11par ses défaites, ses contradictions, son manque de courage.
01:15:14On ne peut pas s'empêcher de penser à la prise de parole de Nicolas Sarkozy,
01:15:17également, c'était hier dans les colonnes du Figaro.
01:15:20Il est revenu l'ancien Président sur la situation de la France
01:15:23et notamment sur cette nomination du Premier ministre que nous attendons
01:15:27et il a appelé Les Républicains à collaborer avec le Président.
01:15:30On voit les principales déclarations de Nicolas Sarkozy avec Célia Gruyère,
01:15:34nous en parlons ensuite.
01:15:38Face à la gravité de la situation de la France,
01:15:40il devient urgent de nommer un gouvernement pour Nicolas Sarkozy.
01:15:44Il appelle Les Républicains à travailler avec Emmanuel Macron
01:15:47dans une interview au Figaro.
01:15:48Maintenant, la grande question est d'éviter que la France ne sombre
01:15:51dans une situation où il y a tant de périls.
01:15:53C'est pourquoi il n'y a pas d'autre choix que d'aider le Président de la République.
01:15:56C'est l'intérêt supérieur de la nation qui le commande,
01:15:58quoique l'on pense de son bilan par ailleurs.
01:16:00Par ailleurs, l'ex-chef de l'État ne mâche pas ses mots
01:16:03à l'encontre de la France insoumise qui pousse pour une nomination
01:16:06de Lucie Castex comme Premier ministre.
01:16:09De surcroît, l'extrême gauche dans notre pays ne veut pas gouverner.
01:16:12Il s'agit bien davantage à une tentative de coup d'État de la France insoumise
01:16:15que d'une volonté d'alternance démocratique face à une situation parlementaire
01:16:19impossible à dénouer.
01:16:20C'est peu de dire que les motifs d'inquiétude sont nombreux.
01:16:23Quant à la possibilité d'un Bernard Cazeneuve matignon,
01:16:26Nicolas Sarkozy se montre peu enthousiaste.
01:16:28Bernard Cazeneuve est un homme de qualité,
01:16:30loin des caricatures que l'on trouve chez d'autres responsables de gauche,
01:16:33mais qui hélas porte sans doute de façon un peu injuste
01:16:36la tunique d'un hollandisme finissant.
01:16:38Une gauche dont il tient en partie responsable du drame de Mougin.
01:16:41Où un gendarme a été tué lors d'un refus d'obtempérer.
01:16:44Quand la gauche a été au pouvoir, elle a démantelé l'arsenal sécuritaire
01:16:47que nous avions mis en place.
01:16:49Avec la peine planchée, le meurtrier de Mougin n'aurait vraisemblablement
01:16:52pas été en liberté.
01:16:53Donc quand on dit que rien n'a été fait depuis 50 ans, c'est un mensonge.
01:16:56Car la droite et la gauche en matière de sécurité, ce n'est pas la même chose.
01:17:00Nicolas Sarkozy insiste.
01:17:01Pour gérer la crise, la gauche n'est pas la solution.
01:17:04Les républicains doivent accepter de travailler avec la Macronie.
01:17:09Eliott Mamann.
01:17:11Pour Nicolas Sarkozy, la France est de droite comme elle ne l'a jamais été.
01:17:15Mais de quelle droite parle-t-il ?
01:17:17Puisqu'on a entendu Éric Ciotti.
01:17:19Il évoque Xavier Bertrand également.
01:17:21Nicolas Sarkozy, il appelle d'ailleurs les républicains à peser sur Emmanuel Macron
01:17:26pour faire nommer un Premier ministre de droite.
01:17:29Alors, à quelle droite pense-t-il ?
01:17:31En tout cas, on peut simplement reconnaître une chose.
01:17:33C'est qu'il y a une décorrélation extrême entre les résultats
01:17:36à la sortie des scrutins du début de l'été
01:17:38et ce que les Français expriment de manière générale
01:17:41qui, de toute évidence, sont majoritairement de droite.
01:17:44Les enquêtes d'opinion, lorsqu'ils demandent très sommairement aux Français
01:17:47de se positionner sur un axe entre la droite et la gauche,
01:17:49nous apprennent qu'environ 70% des Français s'estiment plutôt de droite.
01:17:53Et les scrutins auxquels nous avons assisté,
01:17:56par exemple les élections européennes de mai dernier,
01:17:58qui se déroulaient à la proportionnelle,
01:18:00nous montraient que la totalité des parties de gauche
01:18:02représentait environ 30% de l'opinion.
01:18:05Donc, ces deux éléments semblent en effet être corrélés.
01:18:08Néanmoins, on voit bien que la représentation nationale
01:18:10témoigne d'une réalité qui semble éminemment différente
01:18:13puisque non seulement les parties de gauche y dominent largement
01:18:17mais qu'en plus, dans les instances de décision au sein de l'Assemblée nationale,
01:18:21il y a là aussi une disparition totale des oppositions de droite,
01:18:26voire très à droite.
01:18:27Donc, c'est en effet un élément sur lequel Nicolas Sarkozy a tout à fait raison.
01:18:31C'est de rappeler que l'opinion des Français
01:18:33ne saurait se limiter à ce qui semble relever
01:18:36de leur représentation officielle nationale.
01:18:39Maintenant, à quelle droite et à quelle partie de droite pense-t-il ?
01:18:43Le problème est naturellement que les Républicains, eux, pensent à 2027.
01:18:47En tout cas, ce qui reste des Républicains
01:18:49exactement plus institutionnels, avec Laurent Wauquiez, pensent à 2027
01:18:53et qu'ils ne voudraient donc pas se contaminer avec la Macronie.
01:18:57Non pas d'ailleurs parce qu'il y aurait des désaccords idéologiques majeurs
01:19:00entre lui et le parti d'Emmanuel Macron,
01:19:02mais parce qu'il sait bien que,
01:19:04dans un contexte de déstabilisation sociale, économique massive comme le nôtre,
01:19:10il est toujours plus difficile d'être l'héritier
01:19:13lorsque l'on entre dans un processus électoral
01:19:15plutôt que de pouvoir se targuer d'avoir été dans l'opposition.
01:19:18Puisque, en plus, les prochaines échéances électorales sont particulièrement proches,
01:19:23il serait dommage pour l'intégralité des personnes
01:19:25qui aimeraient prétendre à des postes dans les années à venir
01:19:28de se griller dès maintenant.
01:19:29Cela vaut pour Laurent Wauquiez, cela vaut aussi bien pour Jean-Luc Mélenchon
01:19:33qui, de toute évidence, se montre beaucoup de propos trancés
01:19:36dans ses déclarations ces derniers jours
01:19:38pour véritablement prétendre vouloir gouverner dans les semaines à venir.
01:19:41Et donc, en effet, on ne sait pas exactement
01:19:43où se situe l'issue partisane de la proposition de Nicolas Sarkozy,
01:19:47a précisé néanmoins que Laurent Wauquiez,
01:19:49au cours de ses rencontres avec Emmanuel Macron en fin de semaine dernière,
01:19:52n'a pas dit qu'il refuserait purement et simplement
01:19:55que tout membre des Républicains participe à un gouvernement d'Emmanuel Macron,
01:19:59mais qu'il ne se présenterait pas lui-même en tant que candidat
01:20:03et qu'il espérait que, d'un point de vue institutionnel,
01:20:05personne ne se déclarerait, ne ferait témoignage d'une volonté à cet égard.
01:20:10En revanche, si Emmanuel Macron devait contacter
01:20:13quelqu'un qui gravite autour de l'appareil républicain
01:20:16et lui proposer le poste de Premier ministre,
01:20:19vraisemblablement, il n'y aurait pas de pression du côté de Laurent Wauquiez
01:20:22pour demander à l'intéressé de ne pas accepter la proposition.
01:20:26Et surtout, et c'est évidemment la question centrale
01:20:29de toutes ces discussions que nous avons eues au cours de cet été,
01:20:32il n'y aurait pas le dépôt d'une motion de censure de principe du côté des Républicains,
01:20:36puisqu'on comprend bien que quoi qu'il arrive,
01:20:38il n'y aura pas de gouvernement majoritaire en tant que tel.
01:20:41En revanche, il faut trouver un gouvernement
01:20:43qui ne trouverait pas une majorité à son nom contre,
01:20:45du moins pas dès sa nomination.
01:20:47Et vraisemblablement, cela pourrait se faire avec un membre
01:20:50plus ou moins désavoué des Républicains.
01:20:53Et cela pourrait également se faire, on y reviendra je pense,
01:20:56avec une figure sociale-démocrate,
01:20:59à l'encontre duquel les Républicains ne voteraient pas nécessairement
01:21:02un vote de confiance, mais ne voteraient pas non plus une censure immédiate.
01:21:05Alors allons-y tout de suite, mon cher Eliott Mamann,
01:21:08puisqu'effectivement, l'hypothèse qui est diffusée ces dernières heures,
01:21:12ces derniers jours, c'est le nombre de Bernard Cazeneuve
01:21:14qui circule de plus en plus.
01:21:16Nicolas Sarkozy, d'ailleurs, qui a donné son avis,
01:21:19ce n'est pas la solution qui m'apparaît la plus en adéquation
01:21:22avec le centre de gravité de la politique française, qui est à droite.
01:21:25On en revient toujours à ce constat de Nicolas Sarkozy, Patrick Bonin.
01:21:29Est-ce qu'au fond, Emmanuel Macron a réellement compris
01:21:32le message des Français en laissant diffuser ce nom de Bernard Cazeneuve,
01:21:36en tout cas ces dernières heures ?
01:21:37Ce ne sera peut-être pas lui, je ne sais pas.
01:21:39Mais est-ce qu'il a, selon vous, compris ce que voulaient les Français ?
01:21:43D'abord, vu le vote des Français, il est parfois compliqué
01:21:46de comprendre ce que veulent les Français.
01:21:48Ce n'est pas toujours très simple.
01:21:50La majorité des Français ?
01:21:51La majorité des Français.
01:21:52En tout cas, sachant qu'il n'y a pas de majorité,
01:21:54apparemment, les Français veulent que les partis s'entendent.
01:21:56Ce qui est très compliqué, parce qu'en réalité,
01:21:58on s'aperçoit aujourd'hui qu'il n'y a plus de parti.
01:22:00Alors, on parle des Républicains, mais c'est un parti qui a un président
01:22:03qui est parti faire autre chose, avec des équipes qui ne le suivent pas.
01:22:06Donc, c'est une guéguerre.
01:22:07Le parti socialiste, il est aussi dans une forme de guéguerre,
01:22:11de multi-guéguerre même.
01:22:12On est dans du house of cards du côté de chez les socialistes.
01:22:15Et il faut se dire, notamment pour les personnes les plus âgées
01:22:19qui nous regardent, que fut un temps, la politique française
01:22:22se faisait avec des officines, on le disait même parfois à l'époque,
01:22:26au sein des partis, avec des positions, des idées, des projets.
01:22:30Et puis, chaque parti avait un corpus idéologique.
01:22:34Le problème de la fin des partis politiques, c'est que du coup,
01:22:36vous n'avez plus de corpus, puisque chacun a son mini-parti.
01:22:39Éric Ciotti en lance un, chacun lance son mini-parti.
01:22:42Qui dit mini-parti, dit d'ailleurs mini-projet ou mini-proposition.
01:22:46Et donc là, en fait, on est en train de parler d'hommes et de femmes
01:22:49pour des postes, mais sans en aucun cas parler d'un projet politique.
01:22:53D'ailleurs, personne ne parle de projet politique,
01:22:55de grandes idées sur lesquelles les gens pourraient se mettre d'accord.
01:22:58Et donc oui, du coup, il y a une valse de noms qui arrive.
01:23:01Bernard Cazeneuve en fait partie, d'autres d'ailleurs.
01:23:05Mais est-ce qu'on peut faire de la politique moderne
01:23:07avec des personnes qui ont été marquées d'un saut politique précédent ?
01:23:11Eh bien, c'est compliqué.
01:23:13Sauf que si on se dit que du coup, on ne peut pas faire appel à des anciens,
01:23:17que ce soit Bernard Cazeneuve, comme d'ailleurs le patron de la région Nord,
01:23:21qui lui aussi, Xavier Bertrand, a fait partie d'autres gouvernements,
01:23:24alors on fait place à de jeunes gens, en tout cas de nouvelles personnalités
01:23:30qui vont faire leur premier pas.
01:23:32Premier pas dans une situation où on sait que dans 6, 8 ou 9 mois,
01:23:35ils ne seront d'ailleurs plus là.
01:23:37Or, devenir ministre de la Justice, devenir ministre de l'Intérieur,
01:23:40pour ceux qui ont fait partie du cabinet ministériel
01:23:42et qui doivent gérer des administrations,
01:23:44c'est quand même un job relativement compliqué.
01:23:47Et donc, le primo accédant, on y revient,
01:23:49le primo accédant qui devient ministre ne peut pas avoir une activité
01:23:53du jour au lendemain parce qu'il faut prendre conscience du job.
01:23:56Donc, on est dans une forme d'injonction un peu contradictoire.
01:23:59On veut de nouvelles personnalités, et je crois que c'était un peu
01:24:01le message des Français à Emmanuel Macron,
01:24:03on veut de nouvelles personnalités.
01:24:05Et en même temps, les nouvelles personnalités ne semblent pas
01:24:07soit ultra motivées à le réaliser, soit au fond, devant l'ampleur
01:24:12de la tâche, se disent que prendre un job pour que finalement
01:24:15dans 9 mois ou peut-être même dans 9 jours ou 9 heures,
01:24:18il soit renversé par une motion de censure.
01:24:20Donc, il est compliqué de faire le casting aussi parce que vous avez,
01:24:23quand l'Élysée passe des coups de téléphone pour trouver des ministres,
01:24:27vous avez aussi des gens qui se disent,
01:24:29hop, je vais peut-être passer mon tour parce que l'ambiance
01:24:33n'est pas meilleure.
01:24:35Donc, il ne s'agit pas seulement, et je veux juste terminer par ça,
01:24:37de trouver un premier ministre.
01:24:39On est comme dans une équipe de foot.
01:24:41Il ne s'agit pas de trouver juste le capitaine d'une équipe de foot.
01:24:43Il faut aussi trouver les 10 autres joueurs autour du capitaine.
01:24:46Et là, ce n'est pas forcément ça.
01:24:49Et on comprend bien que la France est dans une impasse réellement.
01:24:52Pour prolonger cette réflexion, c'est que je pense que précisément
01:24:56ce qui est très particulier aujourd'hui, c'est que ce qui va nous arriver
01:25:01demain, ça n'a rien d'une cohabitation classique.
01:25:04C'est inédit.
01:25:06Le premier ministre qui accèdera à Matignon devra composer
01:25:12avec le président encore plus qu'il n'en était le cas dans le passé.
01:25:18Parce qu'il est dépossédé d'une certaine manière de ce privilège
01:25:24d'avoir un groupe parlementaire suffisamment important
01:25:28pour pouvoir appuyer la politique qu'il entend mener.
01:25:32Je pense que le président, à l'aune de cette configuration très particulière,
01:25:37a aussi, malgré tout, malgré son espèce d'impuissance politique
01:25:41ou ce rejet que les Français ont pu manifester à son égard,
01:25:46a encore un certain nombre de cartes entre les mains.
01:25:49Plus que jamais, je pense que le précaré du président,
01:25:52c'est-à-dire les affaires étrangères, la défense, seront probablement
01:25:59des choix qui seront directement inspirés par Emmanuel Macron
01:26:04et non par le premier ministre que désignera ou nommera Emmanuel Macron.
01:26:09En tout cas, qu'en pensent les Français dans cette situation, dans cet impasse ?
01:26:137 Français sur 10 ne font pas confiance au chef de l'État
01:26:16pour nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
01:26:19Alors pourquoi une telle défiance ?
01:26:21Nous avons voulu aller sur le terrain, nous avons tendu le micro à certains d'entre vous.
01:26:26On va regarder ce reportage d'Antoine Durand, d'Audrey Leray et Goderic Bey.
01:26:30On en parle ensuite.
01:26:34Impatience et frustration, voilà le ressenti des Français.
01:26:38Selon un sondage d'Odoxa Backbone pour le Figaro,
01:26:4074% des Français ne font pas confiance au chef de l'État
01:26:44pour nommer un gouvernement qui correspond à leurs attentes.
01:26:47Pour certains, la classe politique et Emmanuel Macron sont déconnectés des réalités.
01:26:52Les dirigeants, surtout le président, deviennent un peu déconnectés du peuple.
01:26:58On ne sait pas réellement s'il écoute la France maintenant, le peuple français.
01:27:03Plus de deux mois après les élections législatives,
01:27:05le nouveau premier ministre n'a toujours pas été nommé.
01:27:08Une déception pour des citoyens qui s'étaient particulièrement mobilisés.
01:27:12Si on avait eu une réponse tout de suite, s'il y avait eu un gouvernement,
01:27:15si c'était fait plus rapidement, je pense que je n'aurais pas à lâcher.
01:27:18Beaucoup de mon entourage a arrêté de regarder la politique.
01:27:22On a arrêté de suivre parce que ça prend un peu trop de temps.
01:27:24Mais les avis sont partagés quant à l'attitude du président.
01:27:27La moitié des Français voudraient nommer un premier ministre au plus tôt,
01:27:30tandis que les autres souhaitent qu'Emmanuel Macron s'assure
01:27:33que la prochaine équipe gouvernementale ne sera pas censurée
01:27:36dans les semaines qui suivent sa nomination.
01:27:38Prendre du temps, je pense que c'est une bonne idée.
01:27:41On attendra de voir ce que ça donne.
01:27:44Alors que le gouvernement est démissionnaire depuis 46 jours,
01:27:47la liste des noms évoqués pour Matignon continue de s'élargir
01:27:50et de creuser le doute entre les partis politiques.
01:27:55Contexte de lassitude des Français,
01:27:58sentiment de déconnexion du monde politique avec les citoyens.
01:28:02Depuis quelques heures, c'est assez intéressant.
01:28:05Il y a une vidéo qui est largement relayée, notamment sur les réseaux sociaux.
01:28:09Une vidéo qui date de 2019.
01:28:12C'est une prise de parole d'Emmanuel Macron lors du grand débat des idées.
01:28:16Le dernier grand débat des idées, plus précisément,
01:28:19après la crise des gilets jaunes, souvenez-vous.
01:28:22Et dans cette séquence-là, Emmanuel Macron parle
01:28:25à une soixantaine d'intellectuels conviés à l'Élysée.
01:28:29Ce débat avait d'ailleurs duré huit heures, ce n'est pas rien.
01:28:32Petite phrase entre ces huit heures qui fait surface,
01:28:35qui refait surface aujourd'hui. On l'écoute.
01:28:38Le quinquennat phasé ne permet plus une forme de respiration démocratique,
01:28:41de mid-terme à la française, en tout cas de césure de respiration
01:28:45où le peuple français peut dire j'ai confiance dans votre projet,
01:28:48donc je vous redonne une majorité pour le faire.
01:28:51La réalité, si on allait au bout de la logique, c'est que le président de la République
01:28:54ne devrait pas pouvoir rester s'il avait un vrai désavent en termes de majorité.
01:28:57En tout cas, c'est l'idée que je m'en fais et qui est la seule qui peut accompagner
01:29:00le fait d'assumer les fonctions qui vont avec.
01:29:03Les archives, parfois ça fait mal.
01:29:06Eliott Mamann, frappé par ses propos, le chef de l'État.
01:29:09D'ailleurs, cet épisode était aussi une manifestation de l'hubris d'Emmanuel Macron
01:29:14qui, évidemment, est l'un des sujets qui nous occupent à l'heure actuelle,
01:29:17puisqu'il avait, en effet, à la suite de son grand débat des Gilets jaunes,
01:29:20fait venir un certain nombre de grands intellectuels et académiciens français
01:29:24à l'Élysée pour essayer, disait-il, d'établir une forme d'État généraux,
01:29:28de comprendre ce qu'il se passait dans le corps social du pays.
01:29:32Et en définitive, il avait parlé bien plus de la moitié du temps de la conférence.
01:29:38Il est assez surprenant quand vous êtes le président qui demandez aux intellectuels
01:29:42de vous donner de leur temps afin de vous aider à comprendre ce qu'il se passe,
01:29:46de monopoliser la parole ainsi qu'il l'a fait.
01:29:48Et d'ailleurs, dans un de ses récents ouvrages, Laëtitia Strauch-Bonnard revient précisément
01:29:52sur cet épisode et c'est très intéressant parce qu'on voit à quel point
01:29:55l'épisode était centré sur Emmanuel Macron.
01:29:58Et c'est naturellement un des problèmes qui nous occupent,
01:30:00c'est-à-dire est-ce qu'Emmanuel Macron pourrait véritablement décider lui-même
01:30:04de démissionner ? Cela semble un peu compliqué, d'autant que l'une des craintes
01:30:08d'Emmanuel Macron reste tout de même d'être celui qui aura suscité
01:30:11un épisode de chaos, de déstabilisation politique.
01:30:14Et de fait, une démission serait tellement inédite d'un point de vue institutionnel
01:30:18que l'on imagine qu'elle provoquerait tout de même beaucoup de remous
01:30:21d'un point de vue politique. Et tout de même, pour lui donner un petit peu de crédit
01:30:24par rapport à l'extrait que vous avez diffusé, il s'avère qu'on n'est pas
01:30:28dans une situation particulièrement claire.
01:30:31C'est-à-dire que ce qu'il ressort des élections de début juillet,
01:30:36c'est que les trois possibilités qui pourraient constituer un gouvernement,
01:30:41c'est un social-démocrate, un social-libéral ou un libéral
01:30:46moyennement conservateur. Sincèrement, cela revient plus ou moins au même
01:30:50et surtout, cela se rattache, quoi qu'il arrive, au bloc central d'Emmanuel Macron.
01:30:54Et peut-être, en effet, vous parliez de la déconnexion entre ce que les Français
01:30:58souhaitaient et ce qui va se passer. Alors, les Français voulaient une rupture.
01:31:01De toute évidence, ils n'en auront pas. C'est peut-être là le point central
01:31:05de la situation. Néanmoins, il faut reconnaître qu'au vu de la configuration
01:31:09institutionnelle actuelle, on voit mal comment il pourrait en être autrement.
01:31:13Et d'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon disait qu'il censurerait tout gouvernement
01:31:17qui ne serait pas issu du Nouveau Front Populaire. Alors, il pourrait en effet
01:31:22déposer une motion de censure, mais de toute évidence, aucune motion de censure
01:31:26ne pourrait être adoptée, à moins qu'il s'agisse d'un gouvernement
01:31:29issu soit du Rassemblement National, soit du Nouveau Front Populaire.
01:31:33Donc, quoi qu'il arrive, le seul gouvernement actuel qui pourrait réussir
01:31:37à ne pas se faire censurer est issu du Bloc central. La question est simplement
01:31:40de savoir si c'est un Bloc central qui penchera un tout petit peu vers la gauche
01:31:43ou un tout petit peu vers la droite.
01:31:44La France Insoumise, d'ailleurs, qui a annoncé avoir envoyé au parlementaire
01:31:47une procédure de destitution contre Emmanuel Macron. On en parle dans un instant.
01:31:50Amaury Buco, je vous voyais vous souhaiter réagir justement sur cette hypothèse.
01:31:53Est-ce qu'elle doit se poser ?
01:31:54Ah non, mais moi, je voulais juste réagir sur ce qu'avait dit Emmanuel Macron,
01:31:57sur les fameuses archives, où il dit finalement que ça serait bien de faire
01:32:01une dissolution en cours de mandat pour voir si le peuple me suit toujours.
01:32:04Finalement, il a quand même décidé, il y a eu ces élections européennes,
01:32:07il a vu que les Français avaient voté en majorité pour le Rassemblement National
01:32:11et il est quand même allé, il a fait un premier pas en disant
01:32:15très bien, dans ces cas-là, je dissous l'Assemblée Nationale,
01:32:17ce qui a quand même étonné tout le monde, y compris dans son camp,
01:32:20chez ses ministres, chez son Premier ministre, tout le monde a été surpris.
01:32:23Et donc, il a un peu amorcé quand même, je trouve, cette démarche démocratique
01:32:28de dire, je vais re-sonder le peuple et on va bien voir ce qui va se passer.
01:32:31Sauf que finalement, il ne va pas au bout de ça, puisque ces élections n'ont pas mis
01:32:35son parti en majorité, il n'y a pas de majorité présidentielle.
01:32:39Et peut-être n'avait-il pas envisagé une défaite du Rassemblement National
01:32:42à ce moment-là, puisque la logique, finalement, était que le Rassemblement National
01:32:46arrive en tête et que, pourquoi pas, Jordan Bardella devient le Premier ministre.
01:32:49Exactement, mais c'est dommage, il n'est pas allé au bout.
01:32:51Je veux dire, il a fait l'amorce, il a fait un chemin démocratique,
01:32:56il a fait le début et là, il ne se passe rien maintenant. C'est dommage.
01:32:58J'aurais-t-il que la France Insoumise, peut-être un mot, annonce avoir envoyé
01:33:02au parlementaire une procédure de destitution contre Emmanuel Macron.
01:33:05Alors, pour entamer une telle procédure, il faut d'abord convaincre l'Assemblée nationale
01:33:09et le Sénat de constituer en haut de cour pour l'occasion, en passant par une résolution
01:33:13qui doit être successivement validée par le bureau de l'Assemblée nationale,
01:33:17où le Nouveau Front Populaire dispose d'au moins 12 voix sur 22,
01:33:21puis adoptée en commission des lois et dans l'hémicycle à une majorité des deux tiers.
01:33:25C'est un peu technique, Patrick Bonin, mais ce qu'on comprend, c'est que c'est un long mécanisme
01:33:28qui n'a quasi aucune chance d'aboutir, finalement.
01:33:31C'est un coup de com', si je puis dire, de la France Insoumise.
01:33:34Oui, comme on l'a depuis maintenant trois mois, en fait, toutes les semaines,
01:33:37il faut dire quelque chose pour pouvoir faire la une de l'actualité
01:33:40ou pour pouvoir faire qu'on en parle sur ces plateaux.
01:33:42Donc, voilà, Jean-Luc Mélenchon et ses équipes sont quand même très réguliers
01:33:47dans le fait qu'une fois par semaine, d'ailleurs très souvent au milieu de semaine,
01:33:51pour être sûr qu'on en parle pendant tout le reste de la semaine, on sorte quelque chose.
01:33:54D'ailleurs, plus c'est gros et plus ça fait parler, la destitution,
01:33:58finalement, s'il n'y a pas de ministre LFI, ce n'est pas très grave, etc.
01:34:01Donc, en fait, ça, c'est une technique de com'.
01:34:04En revanche, ce qui est assez intéressant avec LFI en ce moment,
01:34:07c'est qu'ils se rendent bien compte qu'ils ne seront plus politiquement parlants
01:34:11dans la recherche d'une solution pour les Français.
01:34:14Et donc, il faut être encore présent à l'oreille.
01:34:17Et donc, pour être présent à l'oreille, il faut sortir chaque semaine des choses
01:34:20complètement inintéressantes et en l'occurrence là, complètement infaisables.
01:34:23Mais ça fait parler. Ce qui, pour autant...
01:34:26Et évidemment, Emmanuel Macron ne se dit pas
01:34:28« Ouh là là, j'ai vraiment très très peur que je sois destitué. »
01:34:31Ça, c'est sûr que ça ne le concerne pas.
01:34:34En revanche, ce que ça démontre, c'est jusqu'où les gens de chez LFI
01:34:39vont aller et pousser pour qu'au fond, plus ils font ça
01:34:42et plus certains membres de cette coalition, notamment chez les socialistes,
01:34:46vont se dire « Bon, à force de pousser à ce point-là jusqu'au boutisme,
01:34:52finalement, on va aller se réfugier dans les bras d'un centre gauche,
01:34:56d'un centre droit, d'un centre... »
01:34:58La déclaration d'ailleurs de Nicolas Sarkozy était très drôle.
01:35:01Elle est à mettre au regard de ce que disait d'ailleurs le Président Justin Trudeau
01:35:04en disant « La France se gouverne au centre. »
01:35:06En réalité, chaque personne se dit que la France se gouverne
01:35:09pile au moment où il est lui.
01:35:11Nicolas Sarkozy comme étant aujourd'hui une des seules figures
01:35:14de la droite tutélaire respectée et respectable.
01:35:17Et donc, évidemment, chacun voyant le midi à sa porte, chacun se dit
01:35:20François Hollande dit « La France se gouverne à gauche. »
01:35:22Nicolas Sarkozy « La France se gouverne à droite. »
01:35:24Et au fond, Emmanuel Macron, un peu héritier d'ailleurs du Président Giscard d'Estaing,
01:35:28doit se dire « Surtout, la France se gouverne au centre. »
01:35:30Une chose est sûre, en tout cas, à l'heure à laquelle on parle,
01:35:33ce qu'on sait, c'est qu'il n'y a qu'un gouvernement de centre gauche-droite
01:35:37qui pourra ne pas être victime de censure et qu'il faut trouver des techniciens.
01:35:42Alors juste un mot quand même, Emmanuel Macron a déjà tenté
01:35:45l'aventure d'un Premier ministre technicien préfet.
01:35:48Il s'appelait M. Castex, qui était préconnu de personne.
01:35:51Quand Emmanuel Macron a annoncé la nomination de Jean Castex,
01:35:54tout le monde dans les rédactions se disait « Mais qui est Jean Castex ? »
01:35:57Et donc, ce fameux gouvernement de technicien a déjà été tenté par Emmanuel Macron.
01:36:01Et donc, s'il sort de son chapeau, on en parlait tout à l'heure,
01:36:04des technocrates au sens très noble, en tout cas dans ma bouche à moi, c'est noble,
01:36:08parce qu'être un technocrate, c'est être d'abord et avant tout un technicien
01:36:11qui a la vertu de l'État pour lui.
01:36:13Ayant déjà tenté le coup, on va lui dire que c'est un peu du réchauffé.
01:36:16Et en l'occurrence, Bernard Cazeneuve, c'est sans doute aussi un peu réchauffé.
01:36:20Quant à Xavier Bertrand ou potentiellement même Valéry Pécresse,
01:36:24ce sont des gens qui ont sans doute beaucoup plus l'envie d'être président en 2027
01:36:28que d'être Premier ministre pour prendre des coups,
01:36:30non pas une heure après leur nomination, mais quatre minutes après leur nomination.
01:36:34Puisque là, sur Twitter, si demain l'Élysée, ou mardi en l'occurrence,
01:36:38l'Élysée annonce que Valéry Pécresse est Premier ministre,
01:36:40Twitter et beaucoup de réseaux sociaux vont s'affoler.
01:36:43Donc, le président a du mal à choisir.
01:36:46Mais en réalité, il n'y a pas non plus énormément de candidats
01:36:49qui ont envie d'aller au carton à la tribune de l'Assemblée nationale.
01:36:52Et nous aurons donc la réponse mardi au plus tard, mercredi au plus tard, me semble-t-il.
01:36:56Donc, de ce nouveau Premier ministre, il faudra encore patienter quelques heures.
01:37:02Je vous propose de prendre un petit peu d'avance sur la journée de demain
01:37:05avec la une du JDD avec vous, Raphaël Stainville.
01:37:08Alors, très intéressant, c'est Gérald Darmanin.
01:37:10Gérald Darmanin qui raconte les clés du succès.
01:37:12On l'a évoqué ce soir, d'ailleurs, cette parenthèse enchantée.
01:37:15On a beaucoup utilisé cette expression, d'ailleurs, lors des Jeux olympiques.
01:37:19Les Jeux olympiques continuent avec les Jeux paralympiques.
01:37:22Et en une, Gérald Darmanin, sécurité des Jeux olympiques, les clés d'un succès.
01:37:27Nous avons opté pour la tolérance zéro et on a vu, ça a fonctionné.
01:37:31Qu'est-ce qu'on va découvrir demain dans le JDD, Raphaël ?
01:37:33Oui, ce sont les confidences, les analyses de Gérald Darmanin
01:37:37et des services de renseignement que le JDD a pu rencontrer cette semaine
01:37:42qui tirent le bilan, finalement, de ces Jeux olympiques, ce bilan sécuritaire.
01:37:46C'est vrai que les craintes étaient nombreuses.
01:37:49Elles étaient justifiées au regard de la menace terroriste,
01:37:53même si Gérald Darmanin avait pris soin et peut-être certains avaient concilié
01:37:58que c'était des propos peut-être un peu optimistes.
01:38:02Souvenez-vous, c'était avant les Jeux olympiques.
01:38:05Il disait qu'il n'y avait pas de menace caractérisée qui pesait sur ces Jeux olympiques.
01:38:10Il est vrai qu'il a mis les moyens.
01:38:12On a parlé du nombre de policiers et de gendarmes qui ont été immobilisés,
01:38:15mais il y a eu aussi un certain nombre de dispositifs qui ont été adoptés.
01:38:20Finalement, la piétonnisation de Paris a permis aussi de limiter très largement
01:38:26la délinquance, de prospérer, d'aller et venir et d'échapper aux forces de l'ordre.
01:38:33Les QR codes qui ont été mis en place de manière temporaire lors des cérémonies d'ouverture
01:38:39ont aussi permis aux policiers et gendarmes de limiter les risques d'intrusion
01:38:46de cette menace terroriste qui pesait sur la cérémonie d'ouverture.
01:38:51Ce qui est très intéressant dans ce qu'on a pu tirer,
01:38:55des enseignements qui ont pu être tirés de ces Jeux olympiques et de cette opération sécuritaire,
01:39:01c'est que se dessine notamment une nouvelle carte de la menace terroriste.
01:39:06Même si on n'en a pas énormément parlé, parce que c'est vrai que les images étaient belles,
01:39:11qu'on avait plus la tête à fêter les médailles françaises,
01:39:15il y a eu des tentatives d'attentats qui ont été déjouées, trois tentatives.
01:39:19Il y a eu un certain nombre de signalements qui ont été faits.
01:39:22On voit un petit peu comme ce que la patronne de la DGSI avait pu analyser au mois de mars,
01:39:28toujours dans le JDD, qui évoquait la jeunesse des objectifs suivis par la DGSI,
01:39:36qui était quelque chose de très nouveau.
01:39:3880% des objectifs suivis par la DGSI aujourd'hui ont moins de 18 ans.
01:39:42Et parmi les auteurs de ces attentats manqués ou déjoués par les services de renseignement antérieur,
01:39:48on retrouve des jeunes, on retrouve aussi des femmes.
01:39:50Et ça, c'est un peu une nouveauté, avec de nouvelles filières qui se constituent,
01:39:54un petit peu comme à la grande époque de Daesh.
01:39:56Et c'est tout ça que vous allez pouvoir lire et découvrir dans le JDD.
01:39:59C'est intéressant, il y a eu effectivement des attentats déjoués pendant ces Jeux olympiques.
01:40:03Et c'est intéressant, grâce à un dispositif sécuritaire absolument impressionnant et hyper efficace.
01:40:08On peut le dire. Est-ce qu'il va y avoir un héritage sécuritaire de ces Jeux olympiques, selon vous ?
01:40:12Il en parle ou pas, Gérald Darmanin ?
01:40:13Oui, bien sûr, bien sûr qu'il en parle.
01:40:15La première chose qu'il remarque, c'est que le ministre de l'Intérieur et les services,
01:40:22ils ont fonctionné à droit constant.
01:40:24Ils ont poussé les curseurs au maximum.
01:40:26Mais alors qu'un certain nombre de politiques réclament des mesures toujours plus dures,
01:40:32plus répressives, plus restrictives, notamment du point de vue des libertés,
01:40:35pour faire face aux dangers sécuritaires qui menacent la France,
01:40:40le ministre de l'Intérieur considère qu'on peut, si on veut,
01:40:45si on se donne les moyens finalement, de continuer à droit constant.
01:40:52C'est ce qu'il a montré finalement aussi pendant ces Jeux olympiques.
01:40:56Il nous reste un peu plus de deux minutes.
01:40:57On va parler d'héritage des Jeux olympiques.
01:40:59Un autre héritage, Marguerite Stern, vous qui aimez tant Paris,
01:41:03vous allez nous donner votre avis.
01:41:04C'est Anne Hidalgo, la maire de la capitale, qui l'a annoncé.
01:41:08Elle revient dans les colonnes de Ouest-France sur l'esprit de fête et de l'héritage des Jeux notamment.
01:41:14Elle parle de Bernard Cazeneuve.
01:41:15Nous aurions une vraie cohabitation.
01:41:17Nous en avons parlé tout à l'heure.
01:41:18On ne va pas y revenir.
01:41:19Elle dit que les anneaux olympiques vont rester sur la Tour Eiffel.
01:41:26En tant que maire de Paris, la décision me revient.
01:41:28J'ai l'accord du CEO.
01:41:29Donc oui, les fameux anneaux olympiques vont rester sur la Tour Eiffel.
01:41:33Peut-être un sentiment.
01:41:34Une bonne nouvelle.
01:41:35Vous vous attendiez à plus.
01:41:36Vous êtes contente.
01:41:37Dites-nous.
01:41:38Mon seul sentiment par rapport à ça, c'est le fait qu'il me semble que la Tour Eiffel doit être repeinte.
01:41:45Elle doit être repeinte.
01:41:47Entretenue.
01:41:48Entretenue.
01:41:49Et qu'il y a un problème à ce niveau-là, Madame Hidalgo, je crois.
01:41:52S'il vous plaît.
01:41:53Moi, j'y tiens beaucoup.
01:41:54Je pense que tout le monde y tient.
01:41:56Les anneaux, c'est bien.
01:41:58Mais faites en sorte que la Tour Eiffel ne tombe pas en ruine premièrement.
01:42:02Voilà.
01:42:03Merci.
01:42:04Les anneaux, c'est bien.
01:42:05Mais conservons d'abord notre Tour Eiffel.
01:42:08Ils vont devoir être changés d'ailleurs parce qu'ils sont trop lourds.
01:42:10Et en effet, ils pourraient endommager la structure de la Tour Eiffel.
01:42:13Donc, il va être changé.
01:42:14Oui, mais je ne suis pas sûr que…
01:42:16C'est bien la com.
01:42:17C'est bien la com.
01:42:18L'expert en communication.
01:42:19Pour une fois qu'on dit que c'est bien la com, on va essayer de garder cette phrase.
01:42:23C'est bien la com.
01:42:24Effectivement, communiquer, c'est important.
01:42:26Un mot juste sur les Jeux olympiques, c'est que l'un des premiers sujets que le Premier
01:42:30ministre va devoir trancher, c'est le fait que la France accueille les Jeux olympiques
01:42:34des Alpes 2030.
01:42:35Or, pour ça, il faut que le Premier ministre signe un accord sur le budget des Jeux olympiques
01:42:41des Alpes 2030.
01:42:42Et donc, oui, on parle de sport et on continue à parler de sport.
01:42:45Le Premier ministre, le prochain, va devoir se mouiller sur ce sujet.
01:42:49Donc, qu'il reste une trace à Paris, c'est bien.
01:42:52Que la France fasse du sport.
01:42:54Que la France s'engage sur une politique sportive.
01:42:56On parlait de priorité.
01:42:57Sans doute aussi qu'on l'a vue là.
01:42:59Le sport, c'est aussi un moyen de faire société.
01:43:02Et si, au fond, les projets sportifs pouvaient être un terreau de liens sociaux, finalement,
01:43:08ce serait peut-être pas si mal.
01:43:09Et pas que sur la Tour Eiffel.
01:43:10Mais voilà, c'est déjà pas mal.
01:43:11C'est déjà pas mal.
01:43:12Exactement.
01:43:13Note positive pour terminer.
01:43:14Merci en tout cas à tous les cinq.
01:43:15C'était absolument passionnant, comme d'habitude, de vous entendre dans 100% Politique Week-end.
01:43:19On arrive à la fin de cette édition.
01:43:21Merci à Sabrina Slimani de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:43:24L'actualité qui continue dans un instant, c'est Adrien Spiteri pour l'édition de la nuit.
01:43:29J'ai la joie de vous retrouver demain à 14h, 180 minutes Info.
01:43:33À très vite sur notre antenne.
01:43:35Excellente nuit.