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CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.

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00:00Chers amis, bonsoir à tous. Bienvenue dans 100% Politique parce que tout est politique.
00:05Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour décrypter l'actualité avec pour vous accompagner
00:09ce soir Florence Roas. Bonsoir Florence, vous êtes avocate, à vos côtés Eliott Mamann.
00:14Très heureux de vous retrouver mon cher Eliott. Bonsoir, très heureux également.
00:17Chroniqueur politique, Fabrice Hakoun, essayiste entrepreneur, nous vous accompagne également.
00:21Bonsoir mon cher Fabrice. Je rappelle votre livre. Rallumons la lumière, c'est aux éditions
00:26l'archipel et beaucoup de sujets que vous traitez dans ce livre, nous allons le traiter
00:31ce soir. Notamment sur la question de la laïcité. La décision est donc prise, le Rassemblement
00:36National va censurer Michel Barnier sauf le triple salto arrière et il ne me paraisse
00:41pas assez souple, confie un proche de Marine Le Pen à Gautier Lebret, notre journaliste
00:46politique qui vient de tweeter ça il y a quelques minutes. Nous y reviendrons bien
00:50évidemment dans cette émission. Mais avant, parlons laïcité puisque je ne sais pas si
00:55vous avez vu cette information, le calendrier de l'Avent est interdit dans les écoles.
00:59Ça se passe dans l'Aisne. Cette décision des services de l'éducation nationale provoque
01:04beaucoup de réactions depuis quelques heures. Une décision incompréhensible pour Xavier
01:09Bertrand. Il a fait part de son indignation sur les réseaux sociaux. Nous allons peut-être
01:14voir cette réaction. Une décision, je cite au nom de la neutralité, qu'impose la laïcité.
01:20Voilà comment le justifie l'éducation nationale. Alexandre Portier, ministre délégué chargé
01:24de la réussite scolaire et de l'enseignement professionnel, a réagi justement en fin d'après-midi
01:29sur notre antenne. Il était l'invité de Punchline Weekend. Je vous propose de l'écouter.
01:32J'ai pu en parler avec Xavier Bertrand lui-même et je demandais des précisions pour pouvoir
01:42bien avoir tous les éléments. Ce qui me semble important de rappeler dans tous les
01:46cas, c'est qu'avant même les questions de convictions religieuses, le calendrier
01:51de l'avance, c'est d'abord une question de tradition populaire. Il suffit aujourd'hui
01:54de se rendre dans un supermarché pour s'en rendre compte. Et je pense que l'école aujourd'hui
01:59a peut-être d'autres priorités, que ce soit maintenant ou même plus tard, que ce
02:03genre de questions. L'école, effectivement, a peut-être d'autres priorités, Florence
02:09Roas, puisqu'on parle souvent des atteintes à la laïcité à l'école. On voit que le
02:14nombre de professeurs, de protection des professeurs, a augmenté entre 2022 et 2023. Et là, l'éducation
02:21nationale, dans l'Aisne, préfère interdire le calendrier de l'avance. On le disait, c'est
02:25culturel. Au fond, c'est une habitude dans la société. Il a même une tournure très
02:29commerciale.
02:30Oui, tout à fait. Moi, je trouve ça dommage parce que ça amuse d'abord beaucoup les enfants.
02:34Comme vous dites, il y a un petit côté marketing, comme le Père Noël, vous savez, qui porte
02:40les couleurs de Coca-Cola, le rouge et le blanc, comme Halloween, etc. En l'occurrence,
02:48le calendrier de l'avance, il y a une connotation religieuse. Personnellement, ça ne me dérange
02:54pas parce que je considère que nous sommes en France, que la France, ses racines culturelles
03:01sont des racines chrétiennes. C'est la fiée née de l'Église. C'est complètement
03:04distinct. Moi, je plaide toujours pour la laïcité et franchement, c'est quelque chose
03:09qui est important. Pourquoi ? Parce que le sens étymologique de laïcité, il faut le
03:13dire quand même, ça veut dire peuple. Pourquoi on a instauré la question de la séparation
03:18de l'Église et de l'État par cette loi de 1905 qui met en exergue la laïcité, justement
03:23pour lutter contre les guerres de religion, qui était un problème en France à l'époque,
03:28au moment des guerres, notamment entre protestants et catholiques.
03:33Ne pas confondre culture et laïcité.
03:37Ne pas confondre, si vous voulez, origine, culture et ce vivre ensemble que permet justement
03:46la laïcité, cette spécificité française et qui fait que, bien, on peut chacun avoir
03:54nos habitudes, nos usages et puis, tout à fait, vivre ensemble dans une sérénité.
04:01Il y a le sénateur du département de l'Aine, Jean-Pierre Werzelen, qui s'est également
04:05exprimé et il est très en colère. Il accuse le hookisme. Écoutez-le.
04:09Nous sommes un pays laïque et républicain, mais qui se base sur 2000 ans d'histoire
04:16chrétienne et qui font la société, je veux dire, qu'on le veuille ou non et qu'on croit
04:20ou pas. C'est vrai pour Noël, c'est vrai pour les églises, c'est vrai pour le calendrier
04:24de l'Avent, c'est vrai pour Pâques. Voilà, ça fait partie de la société. Mais qu'est-ce
04:29qu'il y a derrière tout ça ? C'est ce fameux sujet de l'effacement, c'est cette pensée
04:35woke, qui est tout sauf une pensée d'ailleurs, mais qui veut gommer les identités, les
04:42différences, l'histoire. Cette société du rien, cette société du néant, moi je n'en
04:46veux pas.
04:47On n'est pas dans une décision au nom de la neutralité qui impose la laïcité. Finalement,
04:52dans ce cas-là, Eliott Mamann, on est plus sur un signe d'influence, là encore une
04:56nouvelle fois, de la culture woke, cette culture du rien, pour reprendre les mots de Jean-Pierre
05:00Werzelen.
05:01Oui, d'autant que le recteur en question ou du moins les personnels scolaires en question
05:06disaient que c'était en effet une activité qui était d'ordre pédagogique et non religieuse.
05:11Alors je ne sais pas ce qu'est une activité pédagogique s'agissant d'un calendrier
05:13de l'Avent, mais on comprend en effet qu'il n'y avait aucune volonté de prosélytisme
05:17chrétien qui était affirmée par les personnes qui ont voulu mettre en œuvre cette activité
05:22et simplement remarquer qu'il y a un problème avec Noël chaque année puisque Noël représente
05:27tout ce que le néo-progressisme répugne, à savoir l'empreinte culturelle qu'a laissée
05:32le christianisme sur l'histoire et la culture française.
05:35Et il s'avère qu'il y a une partie de la population qui a plutôt une ambition de continuité
05:40historique et qui espère donc pouvoir préserver cet héritage culturel en l'intégrant à
05:45un mode de vie qui n'est pas nécessairement religieux, tandis qu'une partie de la population
05:50plus progressiste, plus woke pour remployer ce terme, estime en effet qu'il nous faut
05:56rompre, qu'il nous faut déconstruire avec l'intégralité de ce qui provient de notre
05:59héritage chrétien et simplement un mot remarquer un paradoxe.
06:03En un sens, cette gauche néo-progressiste nous demande toujours de rompre avec notre
06:09pratique extrêmement commerciale, notre culture de la consommation.
06:12Or, c'est précisément en retirant à une fête comme Noël l'intégralité de ses significations
06:17culturelles qu'on va la confiner dans le domaine exclusivement commercial et que ce faisant
06:22on renforcera ce dont il nous demande de nous départir.
06:25Donc c'est totalement paradoxal.
06:26Fabrice Acone, la question de la défense de la légitimité vous tient particulièrement
06:30à cœur quand on lit votre livre, on le voit bien ?
06:32Oui, alors d'abord la gauche n'est pas un paradoxe près donc on peut le raccorder celui-là
06:37en plus.
06:39Soyons clairs, ce qui choque au-delà de la mesure, c'est l'intention.
06:45Parce que vous savez, une mesure, elle peut être bonne ou mauvaise en fonction de l'intention
06:47avec laquelle on la prend.
06:49Là, en l'occurrence, on en vient au cœur du sujet.
06:53La gauche en France essentiellement, et puis on va dire qu'on parle de cultureaux qui
06:57se met la gauche en France, considère que pour intégrer mieux les autres, ceux qui
07:03viennent de l'étranger, il faut se nier soi-même.
07:05C'est une négation.
07:07Et donc à l'époque, il y a 30 ans, on parlait tout à l'heure du lycée Voltaire, il y a
07:1030-40 ans, on demandait aux gens qui venaient d'étranger de se nier, ne plus parler arabe,
07:15ne plus faire ci, ne plus faire ça, de s'invisibiliser, et en même temps on s'est dit il faut que
07:20nous aussi on se nie, en se disant que peut-être de cette double négation, de ce double nihilisme
07:25allait naître une troisième identité, une identité magique qui allait être le mélange
07:30de tout ça.
07:31C'est cette fameuse mixité, ce fameux métissage qu'appelle de ses vœux Jean-Luc Mélenchon.
07:36C'est exactement le contraire qu'il faut faire.
07:39On n'intègre bien que quand on est très solidement ancré sur son socle de valeur,
07:44et on ne s'intègre bien que quand on est conscient de son histoire et de ses origines.
07:50C'est pour ça d'ailleurs que ceux qui s'intègrent le mieux en France sont, comme par hasard,
07:54ceux qui sont très fiers et conscients de leurs valeurs, de leurs origines, et c'est
07:59pour ça que moi je prône l'intégration plutôt que l'assimilation.
08:01Parce que l'assimilation c'est une forme de négation, là où l'intégration c'est
08:05venir avec ses propres atouts tout en acceptant, en adhérant au socle de valeur du pays dans
08:09lequel on vit.
08:10Florence Roas peut-être pour conclure sur ce dossier.
08:14Non, moi je pense qu'il faut absolument que la France, les Français, distinctement du
08:18fait qu'il y ait des populations multiples, d'origines diverses, et avec leur culture,
08:23leur spécificité, mais affirment ces valeurs.
08:25C'est important, parce que c'est vrai ce que vous disiez, annuler sa spécificité,
08:33c'est bon pour personne finalement.
08:35C'est bon pour personne, ni pour ceux qui sont du cru, si je puis dire, comme on dit
08:39français de souche, ni pour tous ceux qui arrivent et qui finalement n'ont plus de repères.
08:43Parce qu'en fait c'est important de savoir d'où l'on vient, donc on garde ses racines,
08:49ses cultures, sa culture d'origine, ses usages, etc., ses traditions, mais également avoir
08:54un repère sur l'endroit où l'on vit et aux valeurs auxquelles on adhère.
08:59Parce que c'est ça qui pose problème, ces valeurs auxquelles plus personne n'adhère
09:03alors qu'elles sont quand même essentielles.
09:05Et ce calendrier de l'Avent, c'est un peu une symbolique, je trouve que c'est comme
09:10ceux qui ne voulaient plus mettre, vous savez, de sapin dans les mairies sous prétexte que
09:14c'était...
09:15Mais c'est encore le cas à Saint-Denis d'ailleurs, il y a eu une affiche, on ne parle pas de
09:18Noël, on parle de belle-guerre.
09:19Oui c'est ça, mais précisons quand même que ceux qui invoquent en permanence la laïcité
09:25pour combattre le christianisme et les valeurs chrétiennes sont très silencieux quand il
09:30s'agit de l'islam radical par exemple, parce qu'ils sont au sein des écoles.
09:33On ne les entend pas, ça c'est une évidence.
09:35En tout cas sur ces news, on parle de l'Avent, on parle de Noël, restez avec nous puisqu'en
09:40fin d'émission il y aura un très beau reportage sur les santons.
09:43Cette période de l'Avent, ces news proposent un reportage par jour pour monter jusqu'à
09:49Noël.
09:50Voilà.
09:51À la une de l'actualité, je voulais vous entendre sur ces deux manifestations qui se
09:54sont déroulées hier à Romand-sur-Isère et qui disent au fond beaucoup de l'état
09:58de notre société.
09:59Romand-sur-Isère, on s'en souvient, c'est la commune où vivait Thomas, assassiné il
10:03y a Crépole, il y a un peu plus d'un an maintenant.
10:05Hier, deux manifestations ont eu lieu, près de 300 personnes ont répondu à l'appel du
10:10collectif Justice pour les Nôtres, une initiative de militants patriotes, suivie également
10:16par des locaux, venus rendre hommage à Thomas, à Nicolas aussi, et aux victimes du chaos
10:21migratoire.
10:22En général.
10:23Et en face, plusieurs centaines de militants d'ultra-gauche ont contre-manifesté pour
10:26dénoncer, je cite, une récupération raciste.
10:29Retour, c'est le reflet avec Kylian Salé, et on en parle ensuite.
10:32Un an après la mort de Thomas à Crépole, deux manifestations ont été organisées à
10:37Romand-sur-Isère.
10:38L'une par la gauche, l'autre par la droite.
10:41Cette dernière a réuni environ 200 personnes dans le centre-ville.
10:45Ces militants ont appelé à tirer des leçons politiques de ce drame.
10:48Aujourd'hui, on considère qu'il y a des politiques qui mènent à des drames comme
10:52la mort de Thomas, comme la mort de Nicolas Dumas, qui mènent à la mort de Philippine,
10:56et qu'il est temps qu'il y ait une réaction des autorités publiques sur le sujet.
11:01À plusieurs centaines de mètres de là, une autre manifestation a rassemblé environ
11:05800 personnes, dont des sympathisants insoumis.
11:08Le cortège a notamment dénoncé la récupération politique du meurtre de Thomas et celle de
11:12Nicolas Dumas, jeune rugbyman tué devant une discothèque il y a deux mois en Ardèche.
11:18On est là pour faire en sorte que l'extrême droite ne s'installe pas sur notre territoire,
11:21pour éviter la récupération raciste de drames qui ont touché des familles et des
11:26populations dans notre territoire.
11:27Et on est là pour redire que Romand, c'est une ville calme, sereine, dans laquelle on
11:34travaille tous à vivre ensemble.
11:35La préfecture avait interdit ces deux manifestations avant que le tribunal administratif de Grenoble
11:41lève les interdictions.
11:42Les événements se sont déroulés dans le calme.
11:44Deux personnes ont été interpellées après la saisie de matériel interdit.
11:49Nous allons voir ces deux photos qui résument très bien ce face-à-face, ces deux manifestations.
11:55Vous voyez d'un côté le drapeau français, de l'autre le drapeau palestinien.
12:00Assez révélateur, Eliott Mamann, ces deux images, finalement, n'est-ce pas le symbole
12:04de la fracture que traverse aujourd'hui notre société ?
12:07Oui, à certains égards, bien sûr.
12:10Et on comprend également que le drapeau palestinien, la référence à la lutte pour la Palestine
12:16et contre Israël, sont, dans une partie de la gauche, un vecteur davantage de discours
12:21anti-occident et parfois qui peut s'opposer à certaines valeurs qui sont constitutives
12:27de la culture française, plus qu'une véritable volonté de défendre les Palestiniens puisqu'ils
12:33ne parviennent par ailleurs pas toujours, comme on le dit régulièrement, à placer
12:37véritablement Israël et la Palestine sur une carte.
12:39Donc ça, c'est tout à fait vrai.
12:41Il y a une autre chose tout de même qui me frappe, c'est quand on parle de récupération
12:45et du risque de laisser l'extrême-droite se saisir de ces sujets-là.
12:49Moi, précisément, ce qui m'effraie, c'est que, comme le dit Alain Finkielkraut, on laisse
12:54à certains égards le monopole du réel à l'extrême-droite puisque ce sur quoi une
12:59partie de la gauche qui manifestait cet après-midi exprime son désaccord n'est pas uniquement
13:03sur les propositions qui sont proposées par un certain nombre de partis politiques mais
13:08sur le simple constat qui veut lier, et il me semble que c'était en l'occurrence factuel,
13:14le fait que l'individu, et il y a un certain nombre de prévenus dans des affaires similaires,
13:20ne soit pas de nationalité française et surtout soit entré de manière irrégulière, donc
13:24au contraire aux lois de la République sur le territoire pour commettre des crimes ou
13:29des délits.
13:30Et ensuite, il y a des réponses politiques qui sont apportées, desquelles on peut débattre,
13:34mais ce qui m'effraie, c'est qu'on entend dans le refus de la récupération bien souvent
13:37le refus de voir cette simple réalité-là.
13:40Et je pense que c'est criminel puisque c'est du fait de cette volonté de ne pas voir ce
13:45qu'il se passe, c'est la fameuse phrase de Peggy que je ne vais pas citer puisque
13:48tout le monde l'a déjà suffisamment citée, il faut non seulement voir ce que l'on
13:52voit mais aussi dire « Ah, vous l'avez citée ! ». Et précisément, il nous faut,
13:58si l'on ne veut pas laisser le monopole à une dite extrême droite sur ces thématiques-là,
14:02il nous faut aussi reconnaître un certain nombre de données factuelles sur l'état
14:05de la société française.
14:06Vous regardez Fabrice Sakoun, c'est intéressant comment l'IB traite les différentes manifestations.
14:10On va voir trois articles différents.
14:13Les manifestations en hommage à Nahel, Adama Traoré et celles pour Thomas.
14:17« À la marche en mémoire de Nahel, la vie des enfants de nos quartiers a de la valeur.
14:21Marche pour Adama Traoré, laissez-nous respirer.
14:25Roman sur Isère, contre le repli sur soi, une manifestation fait le plein face au défilé
14:29de l'extrême droite. »
14:30On voit bien, effectivement, c'est très intéressant qu'il y a cette volonté de
14:34l'extrême droite, de maintenir cette confusion, d'énoncer le chaos migratoire, rendre hommage
14:39à Thomas, rendre hommage à Nicolas, et bien c'est être raciste.
14:42Je trouvais cet exemple assez révélateur.
14:45Bravo pour cette mise en perspective très intéressante qui révèle le niveau de cynisme
14:55d'une partie de la presse française quant à ces questions-là.
14:59C'est-à-dire qu'en fait, ils ont pris parti, ce n'est plus la presse en fait.
15:03On est sur des partisans qui taisent les drames que connaissent les familles quand
15:08elles sont françaises, etc., ou françaises de souche, ou en tout cas, chrétiennes, etc.,
15:13et où juifs d'ailleurs, parce que vous savez qu'aujourd'hui, le juif est un blanc comme
15:17les autres, j'allais dire.
15:18C'est-à-dire qu'en fait, il est complètement, c'est d'ailleurs le titre d'un livre très
15:21intéressant, ils sont complètement mis ensemble comme étant les symboles de l'Occident,
15:27en fait.
15:28Et donc, on a une presse qui aujourd'hui, qui ne s'intéresse pas tant aux victimes
15:34qu'aux bourreaux.
15:35C'est-à-dire qu'en fonction de la qualité du bourreau, on va définir si la victime
15:39mérite ou pas le titre de victime et mérite d'être considérée soit comme une vraie
15:44victime, soit finalement comme une victime expiatoire de la repentance, de l'extrême
15:49repentance permanente qu'on a en fait aujourd'hui et qu'on veut nous imposer.
15:53Alors, il y a la maire de Romont-sur-Isère, Florence Prasse, qui a réagi également.
15:57C'est intéressant, c'est tout l'inverse de Libé, puisqu'elle a salué l'engagement
16:01des organisateurs de la manifestation Justice pour les Nôtres.
16:05Et en même temps, qu'est-ce qu'elle souligne ? Elle constate enfin que certaines motivations
16:10de l'autre manifestation étaient bien éloignées de la réalité de nos territoires.
16:15Là aussi, c'est intéressant d'avoir ce ressenti de l'élu de terrain qu'est Marie-Hélène
16:20Thoraval.
16:21Oui, que vous avez reçu sur CNews.
16:23Exactement.
16:24J'étais sur le plateau, c'était lundi dernier.
16:26Je me souviens, je crois, je ne suis pas sûre, mais en tout cas, j'étais sur le
16:30plateau avec elle et c'était fort intéressant.
16:33Et elle a dit d'ailleurs une première chose, parce que c'est déjà la première observation
16:37qu'il faut faire, c'est que pour l'instant, l'enquête, l'instruction est en cours
16:40et on ne sait rien.
16:41Et en fait, à l'heure qu'il est, on ne sait pas qui sont les auteurs du crime de
16:47Thomas.
16:48Donc déjà, premier point.
16:50Deuxièmement, la récupération, finalement, elle est de toute part, puisque effectivement,
16:55d'un côté, vous avez des gens qui brandissent un drapeau dit d'extrême droite, de l'autre,
17:01un drapeau palestinien.
17:03Mais attendez, en plus, quel est le rapport ? On est dans un fait divers.
17:08Le drapeau palestinien.
17:09Un drapeau français, c'est un drapeau français.
17:10Quand on regarde les choses...
17:11Oui, avec la croix de Lorraine, je pense qu'il doit y avoir la croix de Lorraine, c'est
17:14ça.
17:15Avec la croix de Lorraine, voilà.
17:16La croix de Lorraine.
17:17La résistance.
17:18Bref, c'est l'interprétation qui en est faite.
17:19Mais si vous voulez, on est censé, à l'origine, c'est un fait divers et on en a fait un fait
17:23de société.
17:24Mais c'est un fait divers.
17:25C'est une histoire dans un bal.
17:28Une bande qui manifestement, moi, je ne connais pas le dossier, deux bandes qui s'affrontent
17:34ou une bande qui rentre dans un lieu public, je ne connais pas exactement ce qui s'est
17:41passé.
17:42Est-ce qu'a dit la maire, l'autre fois, sur votre plateau ? Rejoint à peu près ce
17:45que je dis, c'est-à-dire qu'on n'a pas des éléments à charge contre quelqu'un.
17:51Il y a des gens qui ont été interpellés, mais il semblerait que pour l'instant, l'instruction
17:54étant courue…
17:55Les uns et les autres se renverraient.
17:56Il y a deux affaires.
17:57Deuxième observation que je tiens à faire, c'est que, en fait, ce drapeau palestinien,
18:02il est utilisé à tire-larigouille pour tout et n'importe quoi.
18:05Je suis sûre que si vous allez au sein de cette manifestation, et c'est pour ça que
18:11vraiment je m'inscris en faux sur l'interprétation de ce drame de Crépole, c'est-à-dire qu'on
18:17ne sait pas ce qui s'est passé, on ne sait pas qui est coupable, quels sont les mobiles.
18:21On ne sait pas quels sont les mobiles.
18:23On sait qu'il y a des jeunes de Romand-sur-Isère qui sont descendus.
18:26Il y a eu une descente.
18:27Il y a eu une descente.
18:28Mais quels sont les mobiles ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qui sont les coupables ? Qui
18:31a donné le coup fatal ? On n'en sait rien, tout cela.
18:35Dans quel rapport ? Entre le drapeau français avec la Croix de Lorraine et le drapeau palestinien ?
18:40Parce que personne ne…
18:41Franchement, je ne vois pas le rapport.
18:43Le drapeau palestinien est devenu finalement un signe de ralliement qui n'a plus rien
18:48à voir.
18:49Un ralliement à quoi ? On ne sait même pas ce que c'est.
18:50En fait, la récupération est un alliement de l'extrême-gauche.
18:52Cher maître, vous dites que la récupération est des deux côtés.
18:55La récupération n'est pas des deux côtés.
18:56Vous avez d'un côté des gens qui défendent des victimes.
18:59En réalité, il faut bien être clair quand même.
19:01Il y a ceux qui sont morts.
19:02Mais oui, mais pourquoi le drapeau palestinien, ça incarnerait les bourreaux ou les victimes,
19:07les auteurs ou les victimes ?
19:09Le drapeau palestinien est utilisé parce que de toute façon, ce camp politique de la gauche
19:16et de l'extrême-gauche ne s'intéresse ni au territoire, ni à la France, ni même
19:21à l'Europe.
19:22Les journalistes, c'est la définition même et donc ils se saisissent en fait d'une cause
19:28et ils s'en font les portes-drapeaux sans même savoir ce qu'il y a derrière.
19:34Ce sont les mêmes qui portent des t-shirts de Che Guevara.
19:36Mais voyez pourquoi c'est important de dire qu'un, c'est un fait divers ou fait de société,
19:40peu importe.
19:41Mais en tout cas, on ne sait pas qui a fait quoi.
19:43L'instruction est couverte par le secret.
19:46De toute façon, on n'a pas les informations.
19:48En tout cas, moi, je ne les ai pas.
19:50Les journalistes qui en placent, nous avons eu quelques éléments tout de même.
19:53Mais la maire elle-même a dit, on ne sait pas, on ne sait rien, je n'ai pas d'éléments.
19:58On ne sait pas qui sont les auteurs du coup fatales.
20:01L'auteur du coup fatal, on ne le connaît pas.
20:02L'auteur du coup fatal, oui.
20:03Il y a des, semble-t-il, certains ont été mis en examen, je crois savoir que certains
20:08ont été placés en détention, mais d'accord.
20:10Mais en revanche, on ne voit pas quel rapport.
20:12Il y a une confusion, mais c'est hallucinant et c'est une confusion qui est grave en plus
20:17parce que ça voudrait dire, en fait, qu'éventuellement, les principaux suspects, dont on ne connaît
20:23pas l'identité, seraient en fait ralliés au drapeau palestinien parce qu'ils seraient
20:29le cas échéant d'origine musulmane, parce qu'ils viennent des cités.
20:33Non mais rendez compte, le raisonnement surréaliste, c'est le raisonnement qui est fait.
20:39C'est surréaliste.
20:40C'est l'essentialisation qui est l'expression même du racisme de la gauche aujourd'hui.
20:43Oui, mais c'est très grave parce qu'il y a plein de jeunes qui ne se reconnaissent
20:46pas du tout l'acteur.
20:47Bien sûr, évidemment.
20:48On évoque toujours les conséquences de cette guerre entre Israël et les terroristes de
20:52Hamas ici en France, mais sur un autre sujet, cette polémique qui a éclaté autour du
20:58festival de cinéma LGBTQ Cheri Cheri.
21:02Je ne connaissais pas ce festival.
21:04Alors, la militante LGBTQ, Julia Laiany, a publié un long message pour dénoncer son
21:09exclusion en tant que membre du jury de ce festival.
21:12La raison, elle a partagé avec ses homologues son souhait d'évoquer le conflit israélo-palestinien
21:18et son souhait de mentionner les otages israéliens.
21:21Et là, qu'est-ce qui s'est passé ? Elle a été renvoyée, exclue.
21:25Julia Laiany qui dénonce une attaque antisémite.
21:27La région Île-de-France a annoncé suspendre immédiatement sa subvention au festival.
21:32On voit son témoignage avec Solène Guillaumard et on en parle ensuite.
21:37Il y a quelques semaines, Julia Laiany est contactée pour faire partie d'un jury du
21:41festival de cinéma LGBTQ, Cheri Cheri.
21:44La militante LGBT est informée qu'une de ses connaissances, qu'il l'accuse d'être
21:48une sioniste d'extrême droite, est en train d'écrire une tribune pour la faire renvoyer
21:52du jury.
21:53Une première attaque qu'elle avait ignorée malgré le choc.
21:57Lors de la cérémonie de clôture, des membres de l'organisation listent une tribune apportant
22:02leur soutien à Gaza.
22:03Mais Julia Laiany, qui avait proposé d'inclure une mention sur les otages israéliens, en
22:07est exclue.
22:09Il y a un groupe qui vient monter sur scène, qui a envoyé en amont le texte qu'ils ont
22:15dit ce soir, qui est un férox texte d'ailleurs, que j'ai accueilli en mail.
22:20Je voulais simplement, dans le sujet, rajouter une chose qui m'est chère, puisque je suis
22:25confession juive, ça peut peut-être déranger certains.
22:28Il y a également les otages israéliens qui sont à Gaza.
22:39Le groupe que vous pouvez voir là, devant vous, avait refusé que je vienne avec eux
22:44pour parler simplement, mentionner simplement les 120 otages qui sont encore à Gaza.
22:49Face à ces accusations, MK2, qui accueillait la cérémonie de clôture, a publié un communiqué.
22:55Les agissements décrits dans ce poste de Julia Laiany n'ont et n'auront pas leur place
23:00chez MK2.
23:01Rachida Dati, ministre de la Culture, a apporté son soutien et a rappelé dans un tweet que
23:06l'antisémitisme n'a de place nulle part.
23:08Le festival Cheri Cheri n'a, quant à lui, pas encore réagi aux accusations.
23:13Alors Julia Laiany, qui a longuement répondu à nos confrères d'Europe 1, on va écouter
23:18un extrait et puis je vous donne la parole ensuite.
23:21J'étais quand même dans une salle de cinéma de 300 personnes, où je me suis fait huer
23:25parce que je voulais mentionner, simplement ajouter, à aucun moment annuler ce qu'ils
23:30voulaient dire, ajouter, mettre une virgule à leur texte.
23:35Je voulais simplement mentionner, pardon, les otages d'Israéliens en camp de captives
23:39à Gaza.
23:40Et ça, ça vous a été refusé ?
23:41Refusé, oui.
23:42Mais vous vous faites huer parce que vous les mentionnez ?
23:43Oui, complètement, bien sûr, je me fais huer.
23:45Mais qui sont les 300 personnes qui sont dans la salle ?
23:48C'est des gens du jury, des gens des candidats du festival, des gens qui viennent voir le
23:56festival.
23:57C'est un festival qui est politique, malgré lui en réalité, mais tout est politique
24:02aujourd'hui.
24:04En vrai, je suis assez dans la gratitude de tout le soutien que j'ai reçu, mais je suis
24:10extrêmement déterminée et ce sera un combat, mon combat contre le fascisme ne fait que
24:14commencer.
24:15Ce qu'a vécu Julia Laiany, c'est emblématique.
24:18Il y a de la dérive fasciste, pour reprendre les mots de Julia Laiany, de l'extrême gauche
24:23aujourd'hui.
24:24Mais d'ailleurs, vous faisiez le lien avec notre sujet précédent sur les drapeaux palestiniens
24:28par rapport aux manifestations à Krépol en introduisant cette thématique-là.
24:32Je pense qu'il y a en effet une logique qui est la même, puisque de la même manière
24:37que l'on ne comprend pas tout à fait comment l'on peut lier des manifestations contre
24:42une personne pour soutenir une personne qui a été assassinée en France, un jeune homme,
24:47et le refus de s'émouvoir pour des victimes, de mentionner des otages israéliens parmi
24:55les victimes auxquelles on veut témoigner notre soutien, il y a naturellement un lien
25:01qui est que cette extrême gauche, comme vous l'appelez, du moins ces activistes intersectionnels
25:06sont enfermés dans une idéologie qui vise à lire l'intégralité des rapports de force
25:11selon un clivage entre dominants et dominés.
25:14Mais ce n'est pas simplement un rapport de force dominant-dominé qui pourrait s'établir
25:18de manière intuitive, mais qui a des sources d'ordre matériel.
25:22C'est-à-dire que par essence, les Palestiniens, selon les intersectionnels, seront toujours
25:27dominés par les Israéliens, puisque les Israéliens ont le soutien matériel des Etats-Unis.
25:33De la même manière, les personnes issues de l'immigration seront toujours dominées en France,
25:38puisque la France jouit d'un capital symbolique qui lui permet de mettre en avant sa culture
25:44davantage que celle des personnes issues de l'immigration.
25:48Et donc on se retrouve ensuite dans une situation comme celle-là, où il y a en effet un paradoxe
25:54qui consiste à ne pas reconnaître que par exemple en Israël, les homosexuels jouissent de droits
26:00qui ne sont pas reconnus par les autres pays de la région, puisque précisément,
26:05dans leur lecture intersectionnelle des choses, l'homosexualité est toujours dominée
26:10par l'hétérosexualité dans nos sociétés occidentales.
26:14En revanche, s'agissant des protections juridiques qui sont octroyées par un certain nombre de pays,
26:20elles ne deviennent plus pertinentes si elles se font précisément au nom d'une culture occidentale
26:26qui jouit d'une protection matérielle qui lui permet d'avoir des dimensions plus...
26:32précisément de dominer toujours d'autres cultures.
26:38Et c'est toujours dans cette lecture-là extrêmement idéologique que ces activistes essayent d'intégrer
26:43l'intégralité des événements auxquels ils assistent.
26:46Et c'est pour cela qu'on se retrouve avec des situations ubues.
26:48Complètement. Et d'ailleurs, je retrouvais, Florence Croix, en préparant cette émission,
26:52une enquête qui avait été publiée par Causeur en décembre 2022.
26:56Je vous lis les premières lignes.
26:58En Palestine, on traque, on moleste, on viole, on assassine les personnes homosexuelles.
27:01Beaucoup de gays et lesbiennes palestiniens trouvent refuge en Israël,
27:04une réalité ignorée par de nombreuses personnes LGBT pro-palestiniennes en Occident.
27:08C'était en 2022.
27:10Alors moi je veux dire très basiquement déjà, parce qu'il y a plein de gens qui ne le savent pas.
27:14À Tel Aviv et à Jérusalem, il y a tous les ans une gay pride.
27:19En Israël, les Israéliens, gays, hommes comme femmes,
27:26font des familles, ont des enfants.
27:31C'est tout à fait dans la société israélienne.
27:35Je veux dire, il n'y a aucun problème sur le fait de l'orientation sexuelle.
27:41En Israël, vraiment, les hommes et les femmes qui sont ensemble, qui sont mariés ou en couple,
27:45tiennent par la main. Je veux dire, il y a vraiment une gay pride.
27:48Déjà, voilà, premier point.
27:50La deuxième chose que je voudrais dire, c'est que j'hallucine quand je vois que les mouvements LGBTQ,
27:55singes, plus, etc., soutiennent.
28:03Alors je ne dirais pas les palestiniens, parce que moi je fais une distinction,
28:06mais le Hamas et le Hezbollah, l'Iran.
28:09Parce que je pense que même les Iraniens doivent vraiment bondir quand ils entendent ça.
28:14D'ailleurs, les femmes iraniennes, on les voit sur les réseaux, etc.
28:17Parce que les homosexuels, hommes comme femmes, sont pendus.
28:20Les réfractaires, les gens qui sont contre le pouvoir, sont incarcérés.
28:25Voilà, on ne sait même pas jusqu'à quand.
28:28Certains sont exécutés.
28:30Donc je veux dire, c'est de l'ignorance, en fait.
28:34Et je me demande, très basiquement, par quoi est animée cette ignorance feinte,
28:42si ce n'est par un antisémitisme.
28:45Comment ces gens peuvent parler de soutien aux palestiniens,
28:52alors que d'abord, un, ils mélangent palestiniens et mouvements terroristes,
28:57qui sont le Hamas, Hezbollah et l'Iran, qui est l'État qui les soutient.
29:02Donc en fait, il y a une espèce de mélange, toujours pour...
29:05Moi, je suis moins dans l'analyse socio-ethnologique qu'Eliott,
29:09mais en revanche, c'est vrai que basiquement, je me dis, je ne comprends pas.
29:14Et c'est peut-être effectivement l'antisémitisme le point de convergence.
29:17On réécoute Julia Laiany et je vous donne la parole tout de suite, Fabrice.
29:23Si ça, ce n'est pas de l'antisémitisme, c'est quoi l'antisémitisme ?
29:26En fait, aujourd'hui, je me pose la question de savoir comment définir l'antisémitisme.
29:31Parce que lorsque l'on se sent agressé, lorsqu'on se sent discriminé en tant que juif,
29:36on n'est pas écouté.
29:38On ne peut pas mentionner ce mot qui est censé nous protéger,
29:41qui est l'antisémitisme.
29:43Voilà, on est axé de paranoïaque, on est axé d'hors-sujet.
29:47C'est inadmissible, c'est insupportable.
29:49Vous le dites d'ailleurs dans votre poste,
29:50notre société est malade, la mode est à l'annulation sans autre forme de procès.
29:55Tout à fait.
29:56C'est ce que vous-même, vous avez vécu dans votre chair.
29:59Absolument.
30:00Si vous voulez, je suis ni de gauche ni de droite,
30:03et je suis de gauche et de droite.
30:05Je partage des opinions des deux côtés.
30:07Je fais partie, je suis un membre engagé de la communauté LGBT,
30:10je suis extrêmement militante.
30:12Donc, les personnalités de gauche, je veux dire les militantes de gauche,
30:15je les connais, j'ai plein d'amis, on n'est pas forcément d'accord sur tout.
30:18Mais moi, ce que je souhaite, c'est une société où l'on peut se parler,
30:21où lorsque l'on n'est pas d'accord, on arrive à se communiquer,
30:25à pouvoir se rejoindre, à pouvoir se rencontrer.
30:28Or, aujourd'hui, il y a une poignée, encore une fois, d'individus perturbateurs
30:32qui prônent une idéologie de censure, d'annulation.
30:37En anglais, on dit qu'on cancelle les gens.
30:40C'est ce qui m'est arrivé, c'est ce qu'ils ont essayé de faire,
30:43mais ils sont mal tombés parce que je ne me suis pas laissée faire.
30:46Julia Laianic est victime de l'un des plus grands paradoxes en matière de droit humain,
30:50le soutien des LGBTQ+, aux Palestiniens.
30:53C'est ce qu'on a parlé il y a quelques instants, Fabrice Hakoun, dans le conflit.
30:56C'est intéressant parce que les propos qui ont été tenus sont d'une grande intelligence,
31:00mais présupposent que ceux dont on parle là pensent.
31:05Or, ce sont des poulets sans tête.
31:08C'est ça la réalité. Ils courent.
31:10Vous savez ces poulets auxquels on coupe la tête et qui continuent à courir par réflexe.
31:13Ils ne pensent pas.
31:15Le principe même du wokisme, c'est du prêt-à-penser.
31:18On vous sert à l'université du prêt-à-penser.
31:20Vous le prenez tel qu'il est et vous le consommez tel qu'il est, sans réfléchir.
31:23Je vous renvoie au livre de Nora Busseni, qui est absolument fabuleux là-dessus,
31:27qui traite et qui explique par exemple comment,
31:30alors qu'elle était infiltrée au sein des milieux wokistes,
31:32au bout de quelques mois, elle ne savait plus qui elle était.
31:35Elle a dû faire appel à un psychiatre pour l'aider à garder son identité.
31:39Elle ne savait plus qui elle était.
31:41Elle me l'a raconté, on était ensemble au salon du livre.
31:43Elle ne savait plus qui elle était.
31:45Elle ne savait plus si elle était réellement un homme ou une femme,
31:49alors qu'elle était infiltrée en toute conscience.
31:51Elle est journaliste, elle s'est infiltrée en toute conscience.
31:53Elle était affectée au tri des familles et des gens,
31:58pour trier les Blancs des Noirs.
32:00Vous entendez bien ça.
32:02Elle peut vous le raconter.
32:03Il faudrait qu'il regarde bien le témoignet.
32:05Nora Busseni, on a discuté au salon du livre,
32:07on a intervenu ensemble à une conférence.
32:09Elle triait, donc elle était affectée.
32:11Et dans les mêmes familles, elle séparait les gens,
32:13si jamais il y avait des familles mixtes.
32:15Et ce qu'il a le plus marqué,
32:17c'est la soumission des Français, des gens qui venaient.
32:23Et quand ils arrivaient, qu'elle leur disait
32:25« Non, non, mais toi t'es Blanc, tu ne peux pas rester avec ta femme qui est Noire. »
32:28Par exemple, elle est en tête de cortège.
32:30« Toi, tu dois aller au fond parce que c'est non mixte. »
32:33C'est non mixte, c'est séparé.
32:35Et là, la plupart des gens disaient
32:36« Ah, désolé, excusez-moi, je n'ai pas vu. »
32:38Et ils s'excusaient du fait qu'ils aient pu avoir envie
32:43d'être mélangés avec d'autres dans les manifs.
32:45Enfin, on parle de ça aujourd'hui.
32:47On parle de gens qui utilisent les pires méthodes.
32:49C'est incroyable ce que vous nous racontez, Fabrice Aquille.
32:51Il faudrait qu'on invite Nora Bussini.
32:53Je vais l'appeler en sortant.
32:55Il va être un peu tard peut-être.
32:56Qu'elle vienne témoigner de cette expérience sur notre antenne.
33:00Je vous propose à présent que nous parlions de cette heure de vérité
33:05pour le gouvernement Michel Barnier.
33:07À la une de l'actualité, cela ne vous a pas échappé.
33:09Le train de la censure qui est lancé à pleine vitesse.
33:12Et il semble impossible à arrêter pour l'heure.
33:15La décision semble prise, claire et nette pour Marine Le Pen.
33:20Elle votera la censure.
33:22Sauf si effectivement, il y a...
33:25Je vais citer Gauthier Lebret qui a reçu des confidences d'un proche de Marine Le Pen.
33:29Sauf triple salto arrière.
33:31Il ne me paraissent pas assez souples.
33:33Est-ce que les dés sont joués ou pas, Eliott Mamann ?
33:38Je pense en réalité que les deux parties,
33:41le Rassemblement National d'un côté et le gouvernement de l'autre,
33:43se sont fait avoir parce qu'ils avaient les deux des stratégies
33:46qui en réalité se sont avérées incompatibles et surtout étaient comprises ensuite.
33:51Pour le gouvernement de Michel Barnier,
33:53il s'agissait plutôt de faire passer le projet de loi de financement
33:58de la Sécurité Sociale cette semaine
34:00en tenant compte de peu des demandes et des réclamations du Rassemblement National
34:06pour avoir des négociations beaucoup plus larges pour le PLF dans deux ou trois semaines.
34:12Le Rassemblement National, lui, s'est montré un peu plus intransigeant
34:15que prévu sur ce simple PLFSS.
34:18A priori, il souhaiterait précisément ou du moins il aurait pu estimer
34:22que selon l'état de la commission mixte paritaire,
34:27cette sénateur, cette députée qui essaye d'avoir un projet de loi commun lundi sur le PLFSS,
34:33pourrait à ce moment décider de sortir l'arme de la censure
34:36ou au contraire de mettre un dernier coup de pression sur le gouvernement
34:39pour forcer à l'issue, par l'entremise d'un 49.3,
34:42le gouvernement à intégrer un certain nombre de demandes du Rassemblement National.
34:46Et ce qui me frappe tout de même, c'est qu'il y a du fait de ces stratégies incompatibles
34:51et surtout qui ont finalement été comprises plutôt qu'il ne l'eût fallu,
34:54des postures qui semblent ensuite assez insurmontables
34:57puisque le gouvernement de Michel Barnier d'un côté
35:00refuse de dire qu'un certain nombre des modifications qui ont été faites au PLFSS ces derniers jours
35:05avaient tout de même pour objectif de satisfaire le Rassemblement National.
35:10On a décidé que la décision de ne pas reprendre tel qu'elle était prévue
35:17la hausse de la taxe sur l'électricité n'était pas véritablement une demande,
35:21n'était pas véritablement une concession faite au Rassemblement National
35:24mais qu'en même temps le Rassemblement National était un peu responsable
35:27parce qu'on ne savait plus comment financer l'intégralité du budget.
35:30On a laissé un certain nombre des concessions demandées par le Rassemblement National à Laurent Wauquiez
35:35qui soudainement en a récupéré le crédit.
35:37Et vraisemblablement le Rassemblement National a décidé de son côté de jouer les vexés
35:43alors même qu'ils auraient pu se satisfaire d'avoir tout de même obtenu un certain nombre de victoires
35:47quand bien même elles ne leur étaient pas directement attribuées par le gouvernement.
35:51Et donc on a ces deux postures qui à l'heure actuelle semblent insurmontables
35:55mais qui pourraient tout de même peut-être se débloquer dans les prochains jours
35:58que ce soit sur le PLFSS ou en attente de mieux pour le PLF,
36:02donc le projet de loi de financement de l'État pour 2025.
36:05Il est bon Eliott.
36:07Surtout Astercy, je l'ai très impressionné.
36:10J'avoue qu'on voit que c'est la jeunesse.
36:13J'ai une question peut-être un peu plus simple.
36:16Il est 23h36.
36:19Il y a Michel Barnier qui a annoncé, la dernière information qu'il a suité,
36:25c'est qu'il est ouvert au dialogue.
36:27Encore Marine Le Pen, visiblement sa décision est prise.
36:31Mais est-ce que ce n'est pas un ultime coup de pression ?
36:33Est-ce que les choses pourront encore évoluer d'ici demain ?
36:36Je pense que depuis quelques années, le parti qu'on partage ou pas ses idées,
36:44le parti qui a fait preuve du plus grand esprit de responsabilité à l'Assemblée nationale
36:49et de respect vis-à-vis des électeurs, c'est probablement le RN.
36:52Et donc j'ai du mal à imaginer, je peux me tromper,
36:55mais j'ai du mal à imaginer, vu les enjeux, que le RN vote la censure.
37:01Encore une fois, on peut se tromper, personne n'est dans le secret des dieux.
37:04Mais globalement, ça pourrait être quand même une erreur politique
37:07parce qu'effectivement, il y a le besoin de voter.
37:11Il y a le besoin de voter pour les électeurs du RN,
37:15parce qu'ils attendent ça, ils attendent qu'on verse au gouvernement.
37:18Mais il faudrait plutôt faire un travail pédagogique pour leur expliquer
37:20que ce n'est peut-être pas la bonne chose à faire.
37:22Mais par contre, il y a tout à perdre en termes de respectabilité,
37:24alors que jusqu'à maintenant, le RN avait réussi à renouer avec une certaine respectabilité.
37:28Donc selon moi, ça serait probablement une erreur.
37:30Maintenant, ce que je trouve assez choquant, c'est la position qui consiste à dire
37:34on a besoin du RN, mais en même temps, dès qu'on peut lui taper dessus
37:37ou lui manquer de respect, on lui manque de respect.
37:39C'est ce qui se passe quand Michel Barnier essaie de dire
37:41non, non, mais telle ou telle mesure, ce n'est pas grâce au RN.
37:43C'est tout le temps comme ça. On ne veut pas avoir les voix du RN.
37:46À un moment donné, il faut arrêter.
37:48Je veux dire, le RN est un parti qui est un parti comme les autres aujourd'hui,
37:51qui a des élus, qui est le premier groupe parlementaire
37:53si on enlève effectivement le NFP, qu'on considère chacune des formations
37:56indépendamment du NFP, qui est en fait une construction complètement artificielle.
37:59Et c'est le premier groupe parlementaire.
38:01Il est temps de le respecter, parce que le respecter, c'est respecter les Français.
38:04Mais en déposant cette mention de censure, pour vous, le RN va perdre en respectabilité ?
38:09Je pense que ça risque de mettre la France dans une situation compliquée,
38:12même si c'est une forme de chantage de la part du gouvernement de dire ça.
38:15Parce que la situation, ce n'est pas le fait du RN,
38:17c'est le fait du gouvernement depuis quelques années.
38:19Donc on sait que c'est des gouvernements qui se sont succédés
38:22qui nous ont menés dans la situation dans laquelle on est aujourd'hui.
38:24Donc les difficultés que l'on a, et le chaos dans lequel on est,
38:27et le chaos qu'on nous promet, c'est le fait des différents gouvernements
38:29qui se sont succédés, pas le fait du RN.
38:31Mais si le RN faisait preuve d'esprit un peu partisan,
38:35ou alors en disant qu'on va aller jusqu'au bout de la logique,
38:38ça pourrait lui faire perdre quelques voix du côté de cette France bourgeoise
38:43qui commence à se dire que peut-être elle pourrait voter pour ce parti.
38:45Ce qui ne veut pas dire pour autant, Florence Roy,
38:47que si le RN vote cette motion de censure, le gouvernement tombe ?
38:50Ecoutez, c'est toute mon inquiétude, parce que je me dis,
38:53d'abord, premièrement, je ne crois pas qu'il y aura cette motion de censure.
38:57Vous n'y croyez pas ?
38:58Non, je n'y crois pas.
38:59Je pense qu'effectivement, c'est un coup de pression.
39:01Je crois qu'il y a eu aussi, elle a été un petit peu vexée, Marine Le Pen,
39:04parce que les choses se faisaient via un ministre.
39:08Michel Barnier avait envoyé un de ses ministres pour discuter,
39:11et puis au fond, elle s'est sentie un petit peu humiliée,
39:15et je crois qu'il faut que les choses se passent entre elle et Michel Barnier
39:20pour tout ce qui est discussion, etc.
39:22Moi, premièrement, je n'y crois pas, cette motion de censure.
39:24Je peux me tromper, mais je ne pense pas.
39:26Par ailleurs, je pense que si elle venait à être votée,
39:29ce serait une véritable désorganisation,
39:32voire ça poserait de gros problèmes au niveau des institutions,
39:37et ça servirait des intérêts, parce que j'entendais notamment
39:40M. Bompard ce matin sur votre antenne,
39:43qui, lui, a l'air bien content s'il peut y avoir cette motion de censure,
39:47parce qu'il pense encore qu'ils vont avoir un Premier ministre du NFP,
39:53le fameux Nouveau Front Populaire.
39:55Mais ça, je pense qu'il se trompe totalement.
39:58Et en plus, ils osent aussi, j'ai entendu dire,
40:01qu'ils espèrent que le Président de la République viendrait à démissionner.
40:05Non, mais c'est-à-dire qu'ils sont dans une politique fiction totalement surréaliste.
40:09Et Lucie Castex dans les Star King Blog, d'ailleurs.
40:11Et comme je pense que Marine Le Pen est une femme responsable,
40:15même si elle a sûrement des motifs de mécontentement,
40:19ça m'étonnerait que cette motion de censure soit votée.
40:22Mais je peux me tromper.
40:23Mais si le Rassemblement national vote cette motion de censure,
40:26il faut que le Rassemblement national ait l'appui de la France insoumise.
40:30On est bien d'accord pour que le gouvernement tombe.
40:33La France insoumise et la gauche, en général,
40:35vont aussi déposer une motion de censure.
40:38Mais pour que le gouvernement tombe,
40:40il faut que le Rassemblement national vote cette motion de censure de la gauche.
40:44Ces deux hypothèses, elles ne semblent pas très réalistes à cette heure.
40:48Alors, le RN a tout de même dit qu'il n'avait pas de cordon sanitaire
40:51à l'égard de l'autre côté de l'hémicycle, de manière réciproque,
40:55puisque la France insoumise, elle, se refuserait à priori
40:59de voter toute motion de censure qui émanerait du Rassemblement national.
41:02Mais si la motion de censure se votait à l'initiative de la gauche,
41:05le RN serait tout à fait libre d'y aller.
41:08C'est ça aussi l'interrogation encore.
41:10D'y apporter ses voix et ensuite de faire tomber le gouvernement.
41:13Je pense que Marine Le Pen a, à l'heure actuelle, deux difficultés
41:16et qu'en toute sincérité, à l'heure actuelle,
41:18de ce que j'entends, je ne suis pas certain que le Rassemblement national
41:21soit encore exactement certain de sa stratégie.
41:23Il y a d'abord une difficulté du fait du lien entre le RN et son électorat.
41:27Dans les enquêtes d'opinion, il ressort deux choses, de manière générale.
41:30D'abord, l'électorat du Rassemblement national estime que le RN, son propre parti,
41:35est l'un des facteurs qui contribuent au maintien du gouvernement Barnier en place.
41:40Ce qui, vraisemblablement, n'est pas une donnée merveilleuse aux yeux de Marine Le Pen.
41:44Néanmoins, il ressort également que son électorat,
41:47l'électorat du RN, réclame en premier lieu la stabilité politique.
41:51On comprend donc que Marine Le Pen est prise en tenaille
41:54entre ces deux impératifs qui sont parfaitement opposés
41:57et c'est une difficulté toute particulière pour elle.
42:00Il y a une deuxième dimension quant à son intérêt plus matériel,
42:03en tant que notable pour Marine Le Pen, d'accéder à une censure
42:09et donc d'acter une dissolution en juin prochain.
42:14En un sens, Marine Le Pen a à l'heure actuelle une position assez parfaite
42:19car le RN, en vue de prochaines élections, garde le privilège de la nouveauté
42:24puisqu'à l'heure actuelle, ils ne sont pas au pouvoir
42:27et donc qu'on ne peut pas les rendre comptables de nos difficultés économiques
42:30mais qu'ils ont une assise suffisamment importante au Parlement
42:33pour plus ou moins dicter ce qui doit se passer du côté du gouvernement.
42:37En cas de nouvelle dissolution, on ne sait absolument pas
42:40comment réagirait l'électorat du RN.
42:43Les enquêtes d'opinion, comme je viens de le dire, sont assez incertaines
42:46et surtout, on ne sait pas quelle nouvelle coalition pourrait se mettre en place.
42:50Le NFP était à la limite prévisible pour les élections anticipées de juillet.
42:53Par contre, le soutien du gouvernement à la stratégie du NFP
42:56et donc à la France insoumise, lui, était absolument imprévisible.
43:00Il a fait déjà perdre beaucoup de sièges potentiels au RN.
43:03Qu'est-ce qui pourrait encore se passer en cas de nouvelle dissolution ?
43:06Je ne suis pas sûr que Marine Le Pen ait intérêt à fragiliser la situation politique du pays à l'heure actuelle.
43:11Mais là, c'est vrai qu'on dit que Marine Le Pen est au cœur du jeu
43:14mais pas seulement. Michel Barnier peut encore décider s'il préfère un budget
43:18à cette heure, certes un peu plus déconstruit, ou pas de budget du tout.
43:22Il y a encore cette possibilité à cette heure, Fabrice Haccoud, non ?
43:25Il est totalement coincé parce qu'en fait, il ne veut pas faire preuve du courage politique nécessaire
43:30pour prendre les vraies mesures qui s'imposent, c'est-à-dire les économies.
43:33C'est ça le vrai sujet. Voter des recettes supplémentaires à travers des prélèvements d'impôts,
43:38ça va stopper net l'économie. Il n'y a pas pire pour un acteur économique que l'incertitude.
43:43Il vaut mieux une mauvaise certitude que l'incertitude.
43:46Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? Je peux vous le dire, je suis dans le monde économique.
43:49Tout est arrêté. Les grandes banques attendent de voir ce qui va se passer.
43:53Les grands acteurs économiques attendent de voir ce qui va se passer.
43:55Tout est arrêté. Tous les projets sont stoppés.
43:57Même si la note de la France, on l'a vu vendredi soir, n'a pas évolué.
44:01Ça c'est quelque chose de totalement... Pour le français qui regarde ça, il se dit
44:07c'est cette note, etc. Ça ne parle pas du tout.
44:11On explique pour vous prouver ce que c'est, mais ça ne parle pas du tout.
44:13Par contre, ce qui parle, c'est que tous les projets sont arrêtés.
44:17Donc, ce qu'il faudrait, c'est effectivement prendre des mesures,
44:20qu'ils soient des mesures de courage politique, pour couper dans les dépenses sociales
44:24900 milliards de dépenses sociales. Il faut qu'on économise, je crois, 60 milliards.
44:28On ne trouverait pas 7% de ces dépenses sociales ?
44:31Vous ne croyez pas que ce serait quand même plus logique que d'arrêter l'économie
44:35avec des impôts supplémentaires ?
44:37On va peut-être justement vous parler d'impôts supplémentaires.
44:40Je vous donne la parole tout de suite, Florence Roas.
44:42Mais c'est vrai que depuis quelques heures, en tout cas tout au long du week-end,
44:45on a entendu des membres du gouvernement alerter, disant notamment,
44:50je pense à Antoine Armand dans les colonnes du Figaro,
44:53sans budget, les français perdent très cher.
44:55Alerte de Didier Migaud, c'est un peu le mot d'ordre du côté du gouvernement aujourd'hui.
45:02La censure, pourquoi faire ? Pour changer de gouvernement,
45:05l'équilibre au niveau de l'Assemblée nationale sera le même,
45:08avec le même bloc central qui a une majorité relative plus forte que les deux autres.
45:11Donc, vous retrouvez la même situation.
45:14Et s'il n'y a pas de loi de financement de la sécurité sociale,
45:18s'il n'y a pas de budget pour 2025,
45:21les conséquences pour les français et pour la France seront importantes.
45:26Je ne suis pas assombré dans le catastrophisme.
45:31Mais je n'oublie pas que j'ai été premier président de la Cour des comptes.
45:34Je sais les conséquences de tout cela.
45:36Cela veut dire que ce sera le budget 2024 qui va s'appliquer, finalement.
45:41On comprend que les français payent déjà très cher.
45:44Mais ça va être la même chose au fond, finalement, non ?
45:48Franchement, je me mets à la place des français qui écoutent tout cela en ce moment.
45:53Mais vous imaginez, les gens doivent être totalement désemparés d'entendre.
45:59Alors qu'il n'y a pas de vision, en fait.
46:01On est face à un gouvernement, en tout cas, à des politiques,
46:05de quel que soit d'ailleurs le bord.
46:08On a envie de dire qu'on attend une vision,
46:11on attend véritablement une ligne de conduite politique.
46:15Or, en fait, chacun y va de ses petites mesurettes.
46:18Alors moi, je veux plus de ceci, l'autre, je veux moins de ça, etc.
46:22Mais quand est-ce qu'il y en a un qui va comprendre
46:25que finalement, les français attendent qu'on leur propose quelque chose,
46:30un plan global, une politique globale ?
46:33C'était ce que devait présenter le Premier ministre, d'ailleurs.
46:37Et en fait, il nous a donné des choses, mais c'était un peu des banalités.
46:41Il faut le dire, je veux dire, c'est à tout niveau.
46:44C'est comme l'autre fois, je l'entendais sur les propositions,
46:47sur les violences faites aux femmes, dans le cadre, juste après,
46:50dans le cadre de l'affaire Pélico.
46:53Enfin, on a l'impression qu'on enfonce des portes ouvertes toute la journée, en fait.
46:57On n'a personne qui vient et qui nous fait des propositions précises,
47:01concrètes, nouvelles, avec une vraie vision, avec une vraie politique générale.
47:06C'est cela qu'attendent les français, vous voyez ?
47:09Et en fait, on est dans la politique politicienne,
47:12et tout le monde s'en fout, en fait.
47:14C'est l'absence de pensée systémique.
47:16C'est le grand drame d'une certaine democratie, en général,
47:19et de la France en particulier.
47:21Maintenant, on décline une vision, on présente d'abord une vision,
47:25on fait adhérer à cette vision, puis après, on la décline en mesure cohérente,
47:29cohérente entre elles, et puis ensuite, effectivement,
47:32en plus, on a un État qui est quand même hyper administré,
47:35donc on aurait la possibilité d'exécuter jusqu'au bout,
47:37mais effectivement, pour ça, il faut encore une fois un terme.
47:40Sauf que vous remarquerez quand même que pendant 4 mois,
47:42quand on n'avait pas de Premier ministre,
47:44franchement, la France, elle fonctionnait.
47:46C'est exactement ça.
47:47C'est-à-dire, Eliott Mahamann, qu'il y a ce décalage
47:49entre toutes ces stratégies politiciennes,
47:51et puis demain, les téléspectateurs qui nous regardent vont se lever,
47:54vont continuer à travailler pour payer des impôts,
47:56qui servent tout le monde pour payer l'équité.
47:58Oui, sauf qu'on n'est pas seul au monde, quoi.
48:00On n'est pas seul au monde.
48:01On n'est pas seul au monde, la concurrence fait rage.
48:03Enfin, je veux dire, si on n'a pas cette vision industrielle,
48:07par exemple, quelle est la vision de la France
48:09dans les 30 prochaines années en matière industrielle,
48:11en matière de semi-conducteurs ?
48:12On ne sait rien, on ne sait pas.
48:14En matière d'éducation, en matière de justice ?
48:16Bien sûr, on ne peut tromper, on ne sait pas.
48:18On n'a pas de politique d'idée.
48:19Quel est le projet de société, en fait ?
48:20Quel est le projet de société ?
48:21Dans ce pays, quel est le projet de société ?
48:23C'est vrai, on termine l'année avec 3 300 milliards d'euros de dettes,
48:27et je ne sais même pas dans quelle mesure
48:30l'adoption du budget 2025 tel que présenté en l'État est souhaitable,
48:34puisqu'il porte tout de même en lui
48:36un potentiel récessif extrêmement important.
48:39Il est vrai que pour l'essentiel des Français,
48:42il y aurait des effets extrêmement délétères
48:44à la non-adoption d'un budget,
48:46et donc à la reconduction du budget 2024,
48:49que ce soit par l'entremise d'ordonnances,
48:51par l'entremise de deuxième d'exécution provisoire.
48:54Les diverses possibilités sont encore présentes.
48:57Mais simplement, dans l'impératif
48:59qu'avait donné Michel Barnier de 60 milliards d'euros d'économie
49:03sur le budget pour 2025,
49:05il s'est finalement laissé avoir par les oppositions
49:08et a fait reposer l'essentiel de cet effort économique
49:12par une imposition, une fiscalité
49:16qui sera renforcée dans le PLF et PLFSS tel qu'actuellement présenté.
49:21Donc c'est tout de même aussi quelque chose
49:24à prendre en compte d'un point de vue économique.
49:26Les acteurs économiques n'en sont pas très satisfaits,
49:28et il faudra en effet voir ce qu'il en est.
49:30À l'heure actuelle, soyons honnêtes, on n'en a pas la moindre idée.
49:33Dans quelques heures, nous serons peut-être déjà un peu plus fixés.
49:36On va bien voir ce qui se joue demain.
49:38Florence Croix, c'est peut-être pour Clore.
49:40Oui, et puis il y a des plans sociaux,
49:42des gens qui attendent de connaître leur sort,
49:45Achollé, Michelin, etc.
49:47Et pendant ce temps-là, on vous parle.
49:49Est-ce qu'il va y avoir la censure, pas censure ?
49:51Est-ce qu'on va avoir plus d'électricité ?
49:53Il y a des gens qui ne savent pas ce qu'ils vont devenir dans les mois à venir.
49:56Voilà, et qui ont des familles à nourrir.
49:58Le pire, c'est que tout ça, on le découvre.
50:00Il y a huit mois, les propos du président et de Bruno Le Maire étaient lénifiants.
50:06Tout allait bien, le chômage n'avait jamais été aussi bas, etc.
50:09Donc on découvre comme les 100 milliards de dettes.
50:11C'est impensable.
50:13D'ailleurs, simplement, notre armée ne sait pas non plus ce qu'elle va devenir.
50:17La loi de programmation militaire votée il y a quelques mois prévoyait
50:20que le PLF de 2025 augmente considérablement ses crédits.
50:24Et au vu du contexte international, on peut estimer que ce n'est pas si mal.
50:27Et à l'heure actuelle, il y a quand même une incertitude aussi à cet égard-là.
50:30Beaucoup d'interrogations.
50:32Donc on vous fera vivre tout ça sur CNews.
50:35Nous vous parlions en début d'émission de cette décision des services de l'éducation nationale dans l'un.
50:39Les calendriers de l'Avent sont interdits dans les écoles.
50:41Et bien figurez-vous que sur CNews, on parle de Noël, on parle de l'Avent.
50:45Chaque jour, jusqu'à Noël, nous vous proposons un reportage.
50:49Et on inaugure ce dimanche le calendrier de l'Avent de CNews
50:53avec une tradition provençale qui parcourt le temps,
50:55les centons pour les crèches traditionnelles.
50:57Alors Stéphanie Rouquier, pour clore cette émission,
51:00va nous emmener à la découverte de ces figurines d'argile.
51:03C'est le calendrier de l'Avent de CNews.
51:12Installé au cœur d'Aubagne depuis plus de 200 ans,
51:16il est considéré comme le plus beau marché aux centons de Provence.
51:19C'est la Provence, c'est le pagnol, c'est tout ce qui se rattache aux traditions.
51:26Par ces temps qui courent, peut-être on en a plus que besoin.
51:30C'est parce que tout est plutôt morose.
51:32Une vingtaine d'artisans exposent leur création, un savoir-faire qui traverse le temps.
51:38La création du centon, c'est 1793.
51:40C'est la période de la terreur où on ferme toutes les églises de France.
51:44Les Provençaux avaient pris pour habitude de faire leur crèche vivante au sein des églises.
51:49Pour retrouver cet esprit de fête, ils vont modeler de petits personnages en argile,
51:54représentant d'abord la nativité et ensuite ils vont se reproduire eux-mêmes au travers de ces personnages.
52:00Et pour certains, cette magie des centons s'avère être très addictive.
52:04Jean-François habite en Lorraine et tous les ans il vient en Provence spécialement pour ce marché.
52:11À la maison, on est à peu près à 200 personnages.
52:14Ça fait une crèche qui fait 5 mètres de long.
52:18Pour les collectionneurs ou les néophytes, le marché aux centons d'Aubagne est ouvert tous les jours jusqu'au 24 décembre.
52:28Et c'est vrai que cette respiration, elle fait du bien dans cette actualité compliquée, parfois douloureuse.
52:35Je vous le disais, tout au long de cette période de l'Avent, vous découvrirez un reportage.
52:41C'est le calendrier de l'Avent de CNews.
52:43On arrive au terme de cette émission. Un grand merci à tous les trois d'avoir décrit et analysé l'actualité.
52:48C'était absolument passionnant.
52:50Merci à Coralie de Leplace de m'avoir aidé à préparer cette émission.
52:54L'actualité qui continue avec Isabelle Piboulot dans un instant.
52:57C'est l'édition de la nuit.
52:59On vous souhaite une très bonne nuit sur CNews et bonne préparation de Noël.
53:05On le dit. À très vite.

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