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CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.

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00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver dans 100% Politique sur CNews.
00:04Merci de votre fidélité, vous êtes de plus en plus nombreux à nous regarder CNews, vous le savez, première chaîne info.
00:10Je vous présente nos invités. Dans un instant, on va décrypter l'actualité jusqu'à minuit, mais avant, il est 23h.
00:16Les toutes dernières informations et c'est signé Isabelle Piboulot. Bonsoir, Isabelle.
00:22Bonsoir, Olivier. Bonsoir à tous.
00:24À la une, soutien total aux rabbins d'Orléans, agressés en pleine rue hier.
00:29Environ 300 personnes se sont rassemblées ce soir à Paris, place de la Bastille, pour dire non à l'antisémitisme.
00:36Arie Engelberg a été insultée, frappée et mordue en sortant de la synagogue, le tout devant son fils de 9 ans.
00:44Un suspect âgé de 16 ans a été placé en garde à vue. La victime, elle, a témoigné sur notre antenne, vous l'entendrez dans 100% Politique.
00:52Le président algérien l'a affirmé hier soir. L'unique point de repère pour régler les différends entre son pays et la France reste son homologue Emmanuel Macron.
01:00Abdelmajid Tebboune assure que le contentieux est entre de bonnes mains pour être réglé.
01:05Une déclaration alors que l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal est toujours détenu et qu'Alger a refusé une liste de ressortissants à expulser.
01:13Enfin, pour désengorger les prisons françaises, le garde des Sceaux demande un repérage des détenus étrangers éligibles à une expulsion du territoire français.
01:22C'est ce que dévoile une circulaire révélée par le JDD, adressée vendredi au procureur et au chef d'établissement pénitentiaire.
01:29Gérald Darmanin réclame la mise en œuvre d'une politique pénale ferme alors que plus de 24% de la population carcérale est étrangère.
01:37Merci beaucoup Isabelle, on vous retrouvera à minuit pour l'édition de la nuit et tous ces titres.
01:41Nous allons les développer, les analyser, les décrypter ce soir avec nos invités.
01:46Vanessa Edberg, bonsoir, avocate. Olivier Benquemoun, toujours présent.
01:51Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
01:54Nabil Haït, acache, est également avec nous, conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis, bonsoir.
01:59Le général Bertrand Cavalier, bonsoir.
02:02Toujours un bonheur de vous retrouver. Joseph Touvenel, bonsoir, éditorialiste politique.
02:07À la ligne de l'actualité, la France sous le choc, bien évidemment, ce soir.
02:12Non, l'antisémitisme n'est pas résiduel. Non, l'antisémitisme n'est pas un fait divers.
02:18C'est cette agression hier à Orléans, l'agression d'un rabbin.
02:24La victime rentrait de la synagogue. Les faits se sont passés hier après-midi.
02:28Ce rabbin qui a été frappé à la tête, mordu à l'épaule et insulté, tout cela devant les yeux de son fils de 9 ans.
02:34Alors un suspect, on parle à cette heure d'un adolescent de 16 ans, mais c'est à vérifier, a été interpellé hier soir.
02:40Nous y reviendrons dans un instant depuis Orléans avec Adrien Spiteri.
02:44Mais avant, retour sur les faits avec Yael Benamou.
02:48L'agression antisémite du rabbin d'Orléans a duré quelques secondes.
02:52Arié Engelberg est frappé à la tête, il a aussi été mordu et insulté.
02:56Un témoin intervient alors.
02:58Si je ne m'étais pas interposé, certainement la bagarre aurait continué.
03:02J'arrive, j'ouvre les bras, je crie, tout cela a temporisé et s'est arrêté.
03:07Avant de repartir tranquillement sans être inquiété, l'agresseur donne un dernier coup de pied dans le chapeau du rabbin.
03:13Le fils d'Arié Engelberg, 9 ans, a assisté à toute la scène.
03:17On a essayé de lui expliquer que ce qui venait de se passer c'était ultra violent,
03:22mais qu'on était tous indignés, quelles que soient nos convictions religieuses.
03:27Samedi, le rabbin sort de la synagogue.
03:29Quelques instants plus tard, vers 13h30, un jeune homme âgé de 16 ans le filme.
03:33Le rabbin lui demande alors d'arrêter.
03:35C'est là que l'agression physique commence.
03:37Une violence inouïe que condamne le président de la communauté israélite d'Orléans.
03:41Il y a un pas qui a été franchi.
03:43S'attaquer au rabbin, c'est comme si on s'attaquait à la communauté.
03:46Il n'y a pas de distinction.
03:49Le maire d'Orléans est aussi venu apporter son soutien à la communauté juive.
03:53Ce sont des Orléanais qui ont une religion, la religion juive,
03:59et qui sont totalement dans la ville, comme n'importe qui.
04:03Du jour au lendemain, le rabbin se fait agresser,
04:07tout simplement parce qu'il est rabbin et qu'il est juif.
04:10Une enquête est ouverte.
04:11Le caractère antisémite de l'agression est établi.
04:14En 2024, 1570 actes antisémites ont été recensés en France.
04:19Ils représentent 62% des actes antireligieux.
04:22Toute une ville est bien au-delà, totalement sous le choc,
04:26encore ce soir.
04:27Du côté de l'enquête, je vous le disais,
04:29il y a un individu qui a été interpellé hier soir.
04:31On parle d'un mineur, d'un adolescent de 16 ans.
04:35Pour avoir plus de précision, je vous propose de retrouver Adrien Spiteri à Orléans.
04:39Adrien, bonsoir.
04:41Je le disais, l'enquête avance,
04:43mais il n'est pas évident d'avoir les informations exactes concernant le suspect.
04:51Oui, exactement, Olivier.
04:52Ce qu'on peut vous dire d'abord, c'est que cet individu a été interpellé.
04:55Il a été placé en garde à vue.
04:57Sa garde à vue est d'ailleurs toujours en cours.
04:59Il dit être âgé de 16 ans, être de nationalité palestinienne,
05:03mais il est connu de la police pour avoir trois nationalités,
05:06une marocaine et deux palestiniennes.
05:08Difficile donc de déceler le vrai du faux,
05:10puisque cet individu n'avait pas de papier d'identité sur lui.
05:14Le procureur de la République d'Orléans s'exprimera demain.
05:17Il publiera un communiqué où il donnera davantage d'informations
05:21sur l'avancée de cette enquête.
05:24Ce qu'on peut vous dire aussi, c'est qu'une marche silencieuse
05:27se tiendra mardi aux alentours de 18 heures
05:30pour dénoncer cet acte antisémite
05:33qui a évidemment choqué ici la ville d'Orléans.
05:37Pour vous montrer d'ailleurs une image,
05:39Timothée Vaucher va vous la montrer.
05:41Des membres de la communauté juive se sont encore réunis
05:44ce soir ici dans la synagogue pour évoquer ce qu'il s'est passé.
05:49C'est évidemment le choc.
05:51Ici, on voit aussi beaucoup de voitures de police
05:54passer tout autour de la synagogue pour sécuriser vraiment ce lieu.
05:59Beaucoup d'émotions, énormément de chocs ici
06:02après ce qu'il s'est passé.
06:04C'est l'agression qui a eu lieu aux alentours de 13h30 samedi
06:07alors que le rabbin quittait la synagogue avec son fils de 9 ans.
06:12Fort heureusement pour ce rabbin, des habitants, un commerçant notamment,
06:17s'est interposé pour lui venir en aide.
06:19Merci beaucoup Adrien.
06:21Adrien Spiteri avec Timothée Vaucher.
06:23Ce rabbin qui a été agressé a témoigné cet après-midi sur nos trentaines.
06:27Je vous propose d'écouter un extrait de son intervention.
06:30Intervention d'ailleurs tout à fait bouleversante.
06:32Écoutez.
06:34Mon fils, il n'était pas bien.
06:36Mais je lui ai dit, juste après d'ailleurs l'interrogation,
06:40je lui ai dit écoute, ça va ?
06:42Il m'a dit oui.
06:43Je lui ai dit regarde, t'as vu on s'est fait insulter,
06:46on s'est fait cracher dessus.
06:48Mais papa il ne s'est pas laissé faire parce qu'on ne laisse jamais personne
06:51nous insulter sans répondre.
06:54Il m'a dit oui, t'as raison.
06:56Et voilà, c'est un point important à préciser.
07:00Il ne faut pas baisser la tête.
07:02Peu importe, on peut prendre des coups, ce n'est pas ça qui est grave.
07:06Mais on ne doit jamais baisser la tête.
07:09Ce que je tiens à préciser, c'est qu'il y a des commerçants qui sont intervenus.
07:14Il y a un autre témoin qui était là, qui promenait son chien aussi,
07:17qui est intervenu.
07:19Les deux personnes de la première voiture qui sont parties garer leur voiture
07:24m'ont accompagné, me soutenu, m'ont apporté du réconfort.
07:28C'était des personnes de couleur.
07:30La voiture derrière, c'était deux jeunes musulmans.
07:35Quand ils ont vu ça, ils ont dit, mais ce n'est pas possible,
07:38ce n'est pas un musulman qui vous a fait ça.
07:40Parce que, bien sûr qu'en agression, ils proféraient des insultes en arabe.
07:43Et ils m'ont apporté tout leur soutien.
07:45Ils m'ont dit, on est là, ne vous inquiétez pas, on va appeler la police.
07:48C'est eux-mêmes qui ont appelé la police.
07:49Ils m'ont dit, vous ne pouvez pas partir comme ça, il faut que la police, elle, vienne.
07:52Oli Nkemoun, nous avons suivi l'évolution tout au long de la journée,
07:56la situation avec, nous étions ensemble, lorsque Harry Endelberg, le rabbin,
08:02a témoigné avec cette information.
08:05Nous avons entendu à l'instant qu'effectivement, deux individus
08:09qui se sont annoncés comme musulmans, sont intervenus.
08:13En tout cas, effectivement, on ne peut pas s'empêcher de penser aussi
08:16à cette manifestation contre le racisme qui a eu lieu,
08:20manifestation qui s'est transformée en manifestation, finalement, anti-Israël.
08:24Et il y a cette info, donc c'est factuel, l'enquête le dira,
08:27mais l'agression a eu lieu quelques minutes après la fin de cette manifestation.
08:32Manifestation qui avait lieu non loin, également, du lieu de l'agression.
08:37On ne peut pas s'empêcher d'y penser.
08:39Non, et puis, on ne peut pas s'empêcher de se dire qu'à force d'agiter la haine
08:45contre les juifs comme le fait la LFI, à travers la manifestation qu'on a vue,
08:50qui a tourné vraiment à la manif anti-juive, avec ces drapeaux palestiniens,
08:55ces slogans qu'on ne va pas répéter, on ne peut pas s'empêcher de se dire
09:00que finalement, à force de coller des cibles dans le dos des juifs de France,
09:05il y a un moment où il y a des gens qui sont prêts à s'en prendre à eux physiquement
09:11et à s'en prendre à un rabbin, ce qui est encore plus symbolique.
09:15Et puis de les filmer, parce que ça a été dit, mais je le répète,
09:18l'auteur de cette agression, de cette attaque, qu'il ait dit 7, 16,
09:23ou qu'il soit majeur ou mineur, de toute façon, ça changeait,
09:26il est arrivé avec un téléphone, il a dit « tu es juif »,
09:28il était en train de se filmer, c'est ce que nous a raconté tout à l'heure le rabbin,
09:31il était en train de faire une vidéo en selfie et il s'est adressé à lui,
09:34il a dit « tu es juif, tu es bien juif », il a craché dessus une première fois,
09:37une deuxième fois, il voulait faire comme à chaque fois qu'on a un acte
09:43contre des juifs aujourd'hui, qui sont de plus en moins graves,
09:48c'est une agression, mais ça peut aller jusqu'au meurtre, jusqu'à l'assassinat,
09:51jusqu'au terrorisme, on l'a vu avec le 7 octobre, maintenant on filme tout.
09:55Donc tout ça devait être documenté, tout ça avait un but,
09:58et à mon avis tout ça avait été anticipé.
10:01Nabil Haït Akachon, on le voit qu'effectivement les actes en Syrie sémite
10:05sont un véritable fait de société, ne sont pas résiduels,
10:09je reprends les mots de Jean-Luc Mélenchon,
10:11on se souvient aussi de l'absence d'Emmanuel Macron,
10:14qui a réagi d'ailleurs en dénonçant l'antisémitisme comme étant un poison
10:18dans notre société, on se souvient qu'il avait été absent
10:21lors de cette manifestation contre l'antisémitisme.
10:23On voit aujourd'hui une France face à face, ce conflit au Proche-Orient,
10:27finalement il a été importé et avec une responsabilité évidente
10:32aussi de partis politiques aujourd'hui sur le territoire français.
10:36– Vous parlez de l'absence d'Emmanuel Macron,
10:39moi je refuse de politiser tout cela, moi je veux revenir sur ce qui s'est passé,
10:44c'est ignoble, tout est ignoble du début à la fin,
10:47attendre quelqu'un à la sortie d'une synagogue,
10:49filmer et proférer ses insultes.
10:52Ce qu'il y a, vous le disiez, c'est assez bouleversant,
10:56son témoignage est très touchant et il rappelle une chose,
10:59c'est qu'on ne s'en sortira qu'en réagissant ensemble,
11:04c'est-à-dire tous ensemble, là il l'a bien rappelé,
11:08des personnes qui se sont interposées pour faire face à ces agresseurs
11:13et maintenant on espère simplement que la justice fera le nécessaire
11:18pour pouvoir condamner ces horribles individus.
11:23– On a effectivement tous ce sentiment ou cette volonté d'unité,
11:27général Bertrand Cavalier, notamment depuis le 7 octobre,
11:30puisque, je le redis, on a une France qui est fracturée,
11:34ou en tout cas la France qui est devenue le terrain de jeu aussi
11:38de pro-palestiniens, d'antisémites, de personnes qui se disent anti-sionisme,
11:42mais on sait bien aujourd'hui que l'anti-sionisme
11:44est le foné de l'antisémitisme, il y a un réel besoin d'unité
11:48et en tout cas une menace aussi sur le territoire français
11:51pour notamment la communauté juive très claire.
11:55– Cette menace n'est pas nouvelle,
11:58on a tendance à vouloir la relier au conflit Israël-Hamas,
12:06mais elle est bien antérieure.
12:09D'ailleurs Georges Batsousan l'avait bien identifié
12:12dans les territoires perdus de la République.
12:14C'est intéressant quand même de voir comment dans ce pays
12:18des citoyens de confession israélite peuvent évoluer.
12:22Il y a certains départements qui les ont quittés massivement
12:26parce qu'ils étaient en insécurité.
12:28Donc il y a aujourd'hui un nouvel antisémitisme qui se développe en France
12:32et qui est dû à une partie d'une jeunesse d'origine immigrée
12:39qui a apporté un antisémitisme culturel.
12:43Donc le problème est beaucoup plus profond,
12:46il se retrouve également dans l'éducation
12:49au travers des confrontations des professeurs
12:52qu'ils ont avec certains élèves qui refusent l'enseignement de nos valeurs,
12:57le récit de la Shoah, etc.
13:00Donc le problème est très profond.
13:02Alors il faut attention, il ne faut pas être dans l'amalgame,
13:05mais on est devant un défi qui sera croissant.
13:09En tout cas c'est quand même aujourd'hui la communauté,
13:13alors qu'elle ne constitue qu'un pour cent de la population française,
13:15les faits, les agressions d'ordre raciste et religieux
13:22touchent principalement cette communauté de très très loin.
13:25Et dans ce drame, Joseph Tounel, ce qu'on peut souligner
13:28c'est aussi l'intervention de Thiers,
13:30c'est-à-dire ce serrurier qui vient s'interposer,
13:32ces deux personnes qui se disent de confession musulmane
13:36qui viennent à l'aide de ce rabbin.
13:38On voit qu'il y a quand même encore aujourd'hui,
13:41et c'est peut-être ça la petite flamme d'espoir des citoyens,
13:44qui réagissent, et d'ailleurs la plupart,
13:47même des téléspectateurs qui nous regardent,
13:49ont ce besoin d'unité et interviendraient,
13:53et sont horriblement choqués par ce qui s'est passé.
13:55C'est la France qui a été...
13:57Le sentiment d'appartenance à la France,
13:59toute communauté confondue, il est majoritaire.
14:03C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est nos compatriotes juifs
14:06qui sont particulièrement attaqués.
14:08Comme ça a été dit, ça ne date pas que du 7 octobre.
14:10Mohamed Merah, il n'est pas né le 7 octobre, c'est bien avant.
14:13Des crimes antisémites, on en a eu ces dernières années.
14:17Ça monte, ça prend de l'ampleur,
14:20parce qu'il y a une très forte minorité qui l'agite.
14:23On l'a vu dans la rue.
14:26Regardez bien quand on parle de courage,
14:29le courage de cet homme qui a brandi à la manif samedi,
14:32l'image de Kfir Bibas, ce bébé assassiné par le Hamas,
14:37qui s'est adressé à Mathilde Panot,
14:40qui a fait semblant de ne rien voir, de rien entendre.
14:42Le danger, il est là. Ce sont ces gens-là.
14:45C'est-à-dire ces politiques, ces responsables,
14:48avec une partie de l'immigration qui est totalement infiltrée,
14:51manipulée par les islamistes.
14:53C'est un danger grave pour notre pays,
14:55mais pas seulement pour notre pays.
14:57C'est un danger grave pour tout l'Occident.
14:59Et si on doit avoir des alliés face à ce danger,
15:03c'est bien Israël.
15:05Quand je vois ces gens qui bellent dans la rue,
15:07Palestine, Palestine, vous voulez libérer les Palestiniens ?
15:10Il faut les libérer de ce mouvement terroriste
15:12qui s'appelle le Hamas.
15:14Le Hamas, c'est une dictature sur Gaza.
15:16Il ne faut pas oublier.
15:17Vous croyez qu'il y a la liberté d'expression à Gaza ?
15:19On peut dire ce qu'on pense.
15:21Quand on est une femme, on peut sortir quand on n'est pas voilée.
15:24Donc luttons contre les terroristes, chez nous et là-bas.
15:29C'est ça l'unité dont vous parliez certainement.
15:31Mais ce qui me choque, comme vous avez dit à juste titre,
15:33soyons unis.
15:34Oui, mais le président de la République,
15:36quand il y a eu une manifestation contre l'antisémitisme,
15:38il n'était pas là.
15:39Il n'a pas fait l'union rationale ce jour-là.
15:41Et c'est peut-être effectivement, Nabil Haïtakach,
15:43c'est encore dans beaucoup d'esprits, finalement,
15:46cette absence du président Emmanuel Macron
15:48lors de cette marche contre l'antisémitisme.
15:50Ça aurait pu être le début, finalement,
15:52de l'unité autour du chef de l'État.
15:55Et peut-être, peut-être que ça n'aurait pas laissé,
15:58finalement, la possibilité à certains pro-palestiniens
16:01aujourd'hui, à certaines personnes antisémites,
16:03clairement affichées antisémites,
16:05régulièrement de s'emparer des rues françaises.
16:10Je crois que le président de la République,
16:12à chaque fois qu'il y a eu un acte antisémite,
16:16a été derrière la communauté juive en France.
16:19C'est vrai que cette manifestation, encore une fois,
16:22je ne saurais pas pourquoi ni vous l'expliquer,
16:25ni si c'est bien ni si c'est mal.
16:28Ce que je tiens à dire, c'est que le président de la République,
16:33derrière le gouvernement et derrière la communauté juive,
16:36comme l'ensemble des Français,
16:38quand nos compatriotes juifs l'ont attaqué, agressé.
16:43Et voilà.
16:44Donc, encore une fois, je refuse de rentrer
16:48dans un jeu politique sur quelque chose de...
16:52– J'entends bien, mais ça a été très mal vécu.
16:55– Oui, ça je l'entends.
16:57– Au-delà, d'ailleurs, de la communauté juive.
17:00Chez beaucoup de Français.
17:01Saëd Berg, on ne vous a pas encore entendu sur cette atroce agression antisémite.
17:06Je le disais, incontestablement liée à l'atmosphère générale
17:14aujourd'hui dans le pays.
17:16Et on a vu cette extrême-gauche
17:18qui a littéralement confisqué l'événement hier.
17:21Votre réaction ?
17:24– Oui, c'est bien triste, évidemment.
17:26L'antisémitisme est rené de ses cendres
17:28et s'appelle aujourd'hui l'antisionisme.
17:31Mais en fait, ce qui est très triste,
17:32ce qui m'a triste énormément dans cette histoire,
17:35c'est que c'est un jeune de 16 ans,
17:37c'est un enfant de la République.
17:39On est forcément passé à côté de quelque chose.
17:41– Alors on ne sait pas encore.
17:42On va voir effectivement ce que nous dit l'enquête.
17:46– A priori, ça serait effectivement un adolescent de 16 ans
17:50qui, endoctriné très certainement par les réseaux sociaux,
17:54qui, dans une confusion et un amalgame extraordinaire,
17:58en vient à filmer une action de violence volontaire
18:02qui est quand même, avec une circonstance aggravante,
18:05qui est évidemment le fait que ce soit un acte de violence
18:09fait avec un objet antisémite,
18:13qu'il encourt effectivement, alors il est mineur,
18:15donc il y aura l'excuse de minorité,
18:16mais qu'il encourt jusqu'à 7 ans de prison.
18:21Et il vient ici se filmer pour se vanter de cet acte.
18:24C'est ça moi qui me choque beaucoup.
18:26Il va falloir, je pense, vraiment revenir dans nos collèges,
18:31dans nos lycées, faire de la pédagogie
18:34et essayer un petit peu de restaurer un milieu paisible et serein
18:41pour pouvoir un petit peu apprendre à nos gens que finalement…
18:45– Oui, c'est vrai, mais on parle des réseaux sociaux,
18:47on parle aussi de la manif des politiques,
18:49mais ce qui est le plus inquiétant, c'est effectivement…
18:51– C'est la malgale entre le conflit israélo-palestinien…
18:54– Mais c'est qu'il baigne aussi ce suspect,
18:58c'est qu'il a baigné depuis des années et des années dans la haine du juif.
19:02– Il y a quand même une dimension idéologique et intellectuelle.
19:06Il ne faut pas nier, le christianisme a été porteur d'un certain antisémitisme,
19:12il y a une ambivalence dans l'islam, une ambivalence, il y a deux visions.
19:17Les islamologues l'expliquent aisément.
19:20Donc il faudrait quand même que l'on clarifie ces choses-là.
19:24Quand il y a des sourates antisémites, il y en a qui ne le sont pas, mais il y en a qui le sont.
19:28Mais deux exemples me viennent à l'esprit qui sont très importants,
19:31c'est la position du roi du Maroc et la position du gouvernement algérien.
19:35Récemment le gouvernement algérien a eu à propos une posture antisémite par nature,
19:42s'agissant de l'avocat…
19:44– Ah ben oui, de Boalem Sansal.
19:46– De Boalem Sansal.
19:47Bon, en revanche, le Maroc assume sa judaïté.
19:51Il y a toujours eu des juifs au Maroc, des communautés très importantes,
19:56bien avant que d'ailleurs le Maroc soit islamisé.
19:59C'est intéressant de voir comment le Maroc évolue de ce point de vue.
20:03Et s'agissant de ces jeunes d'origine immigrée,
20:07quand vous avez un gouvernement algérien qui est ouvertement antisémite,
20:10posons-nous des questions de l'impact qu'il peut y avoir chez des jeunes originaires de ce pays.
20:15Pas tous, évidemment, mais il y a un impact.
20:17– Mais Nabil Haïtaka, vous êtes conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis,
20:20on sait effectivement qu'il y a une population variée,
20:23beaucoup de Français issus de l'immigration, notamment en Seine-Saint-Denis.
20:27Est-ce que vous constatez effectivement aujourd'hui une montée évidente de l'islamisme
20:31liée à cette haine de l'antisémitisme ? C'est factuel ?
20:35– L'antisémitisme, vous l'avez dit, il a aussi ses racines,
20:39dans l'histoire de France, il est chrétien avant tout, à la base.
20:45– Non, non, non, non.
20:47– Non, je veux dire, à la base, je ne vous ai pas interrompu, s'il vous plaît.
20:51Je ne vous ai pas interrompu, vous racontez depuis tout à l'heure…
20:55– Les chrétiens, à la base, ce sont des juifs, vous êtes au courant ?
20:58– D'accord, moi je parle au 19e, 20e siècle.
21:00– C'est l'antisémitisme gauche qui l'est au 19e.
21:03– Non, ce que je veux dire par là, c'est que moi l'antisémitisme,
21:05je l'ai aussi bien vu dans le 16e arrondissement de Paris
21:08qu'en Seine-Saint-Denis, je vous le dis, si, je vous le dis.
21:12Voilà, donc on va, si vous voulez, on peut faire des amalgames
21:14sur une jeunesse immigrée, on peut continuer et commencer
21:18à dire n'importe quoi et ignorer que c'est un phénomène
21:22qui est bien plus profond qu'on ne le pense.
21:25– Mais aujourd'hui, est-ce que vous pensez qu'il est davantage…
21:29– Qui ne se limite pas, pardon, à des départements,
21:31ou ce que vous vouliez dire, où il y a une population plus variée.
21:36Il y en a partout, voilà, c'est un fait de société en France.
21:40– Aujourd'hui, est-ce que vous ne pensez pas que cet antisémitisme,
21:44on le voit, pourquoi dans certains quartiers,
21:45il n'y a plus de communauté juive ?
21:47Dans le 16e arrondissement, pardonnez-moi,
21:49je connais des amis qui sont de communauté juive.
21:51– Oui, mais moi aussi, je connais des…
21:53– Mais en revanche, dans certains quartiers,
21:55vous n'avez plus de personnes de la société juive.
21:57– Ça, j'entends ce que vous dites, mais ce que je voulais dire
21:59dans le 16e arrondissement, c'est que ça concerne,
22:02dans la société française, toutes les classes sociales
22:05et toutes les diversités d'origine.
22:09Donc, on ne va pas dire que ça n'existe que dans les quartiers
22:13où vous avez une jeunesse immigrée.
22:15Je suis complètement contre cette idée-là.
22:19Qu'il y ait, en effet, de l'antisémitisme aussi
22:22chez certaines personnes, dans certains quartiers,
22:26oui, mais comme il existe, voilà.
22:28Et donc, ça ne veut pas dire maintenant
22:30qu'on dit qu'il y en a ici, qu'il n'y en a pas là, etc.
22:33que ça va changer quoi que ce soit à ce phénomène
22:37qu'il faut combattre et qu'il faut combattre tous ensemble.
22:39Plutôt que d'opposer les uns aux autres, les quartiers.
22:42– Non, il ne s'agit pas d'opposer, il s'agit de comprendre,
22:44d'avoir une carte de gravier très claire.
22:46– Non, oui, dans la compréhension.
22:48– Est-ce qu'il faut combattre l'antisémitisme ?
22:50Il ne faut pas voir la réalité.
22:51Je suis désolé, je suis aussi dans un département
22:53un peu difficile qui s'appelle le Val-de-Marne.
22:55Je constate, je constate, c'est factuel,
22:59que les familles juives quittent un certain nombre de villes du Val-de-Marne.
23:03Ce sont des villes avec une surreprésentation immigrée.
23:06Ça ne veut pas dire que tous les immigrés sont antisémites.
23:08Ça veut dire qu'il y a un problème d'antisémitisme et d'immigration
23:12et de montée de l'islamisme du travail des frères musulmans.
23:15Ce n'est pas toute la France, ce n'est pas la ville de Rodez dont je parle.
23:18Je ne parle pas de la Véron, je vous parle du Val-de-Marne.
23:20– Mais vous savez, ce n'est pas forcément les frères musulmans,
23:22pardonnez-moi, ce n'est pas forcément les frères musulmans
23:24qui sont derrière tout ça.
23:26Le conflit israélo-palestinien, c'est l'épicentre du monde musulman.
23:31Pourquoi ? Parce que la mosquée d'Al-Aqsa est finalement le point central de l'islam.
23:38Et pourquoi est-ce que finalement tout le monde musulman
23:41vient se lever pour défendre la cause palestinienne ?
23:45C'est effectivement juste du fait que ça se situe dans cet épicentre
23:50où est la mosquée d'Al-Aqsa.
23:52– C'est plus dangereux, j'aimerais vous dire,
23:55oui, mais le monde musulman, pour le monde musulman,
23:57quand vous parlez avec des Algériens, avec des Marocains
23:59qui grandissent en Algérie et au Maroc,
24:01la raison pour laquelle cette cause leur est enseignée très jeune
24:06et dans la mentalité, et tout ça est complètement indépendant
24:09de l'idéologie des frères musulmans,
24:11c'est parce qu'effectivement il y a la mosquée d'Al-Aqsa
24:14et que c'est pour les musulmans l'épicentre de l'islam.
24:17– Mais là vous avez raison, c'est comme je le disais tout à l'heure,
24:19il y a un substrat intellectuel et idéologique,
24:22et il y a une grande religiosité.
24:24Quand on parle des chrétiens, il y a eu un antisémitisme
24:28porté par le christianisme.
24:30Simplement Jean-Paul II est allé au mur d'alimentation,
24:32est allé à Jérusalem demander pardon.
24:34Il y a eu des siècles d'antisémitisme.
24:36Bon, on attend cette clarification de la part des grandes autorités musulmanes.
24:41– Oui, mais l'antisémitisme du monde musulman,
24:43il est né avec la création de l'État disciple,
24:46il est né à ce moment-là.
24:48– Écoutez, c'est difficile de dire les choses.
24:51C'est-à-dire que ceux qui étudient, ceux qui accèdent à la connaissance,
24:55tous les islamologues disent bien qu'il y a un fonds antisémite
24:59et que même la condition des juifs en terre d'islam,
25:02c'était la dimitude, c'est un statut d'infériorité.
25:05Donc vous avez tout cela à un poids, à un impact.
25:09Alors maintenant pour revenir sur cette jeunesse…
25:12– Parce que c'était des pays musulmans,
25:14ils avaient un statut inférieur parce que c'était de fait des pays musulmans.
25:17– Oui, mais quand vous transposez cette culture, cet héritage culturel en France
25:22et que vous baissez la garde notamment sur la laïcité qui nous répète négociable,
25:26quand je vois également certains propos quand même assez étonnants sur le voile,
25:30on ouvre des brèches, si vous voulez.
25:32Aujourd'hui, il faut dire les choses.
25:34C'est-à-dire que la France est un pays laïc,
25:36il est insupportable, inadmissible que les juifs français soient aujourd'hui en insécurité.
25:41– Bien sûr.
25:42– Insupportable.
25:44– Bon, vous avez l'air de dire qu'il y a un antisémitisme qui est là depuis très longtemps,
25:48qu'il y a un antisémitisme d'atmosphère, ça a toujours été là, etc.
25:51– Ce n'était pas pour le justifier ou pour…
25:53– Mais non, mais…
25:54– Enfin, on ne peut pas dire aux gens ce qui ne se passe pas.
25:56– Non, mais je veux dire, maintenant il y a des chiffres, il y a des sondages,
26:00il y a même une étude…
26:01– Tu dis que c'est un fléau qu'il faut combattre ?
26:03– Bien sûr, mais c'est d'abord comment on le combat, de quelle manière,
26:07et ensuite vous avez des chiffres, des chiffres qui montrent que dans une école,
26:12dans un lycée, dans un collège, on a des gamins qui ne veulent plus être en contact
26:16depuis le 7 octobre, ça a augmenté, on a des gamins qui ne veulent plus être en contact
26:20avec des jeunes juifs, c'est un fait, c'est factuel, je ne prends pas Paul,
26:25Pierre ou Jacques, je vous dis juste, voilà.
26:27– Pardon, je ne comprends pas, vous essayez de me convaincre ?
26:29– Mais non.
26:30– Je ne comprends pas quand vous me dites ça, je le sais, je le constate,
26:35et je vous ai dit que c'était ignoble et absolument…
26:37donc je ne comprends pas en fait ce que vous voulez me dire sur les faits.
26:40Les faits, on les connaît, ils sont odieux, ils sont ignobles
26:43et toute la société française doit être derrière,
26:45contre toute forme d'antisémitisme, toute forme de racisme, c'est évident.
26:50Je ne comprends pas pourquoi vous cherchez à me convaincre, moi, spécifiquement.
26:53– Mais non, moi ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous considérez
26:58que le 7 octobre n'a pas été un facteur…
27:02– Mais qui a dit ça ?
27:03– Moi j'ai cru comprendre ce que vous…
27:04– Qui a dit ça ?
27:05– Vous avez dit c'est jeu bête tout à l'heure, vous avez dit ça.
27:07– Ecoutez, je ne vais pas répondre à ça, parce que moi,
27:10on me fait dire ce que je n'ai pas dit, donc c'est quand même assez invraisemblable.
27:13– Non, non, absolument pas.
27:15– Est-ce que j'ai dit ça à un moment ?
27:17Enfin, vous êtes maître de débat…
27:19– Non, on a eu effectivement cet échange et vous disiez effectivement
27:24que l'antisémitisme existait partout, sur tout le territoire français
27:29et il ne s'agissait pas…
27:30– Depuis très longtemps.
27:31– Ce que je veux dire, c'est qu'il existe et que je ne veux pas
27:34le mettre sous le… qu'il y ait en ce moment.
27:37Je pense que j'ai été très clair là-dessus.
27:39J'ai dit que ça concernait toutes les classes intellectuelles de la société.
27:43– Voilà.
27:44– Donc il y a aussi un antisémitisme importé, il y en a un qui existe.
27:48– Bien sûr.
27:49– Mais ça je voulais…
27:50– Mais pour conclure, moi je considère que…
27:52– Vanessa Edberg, on passera à une autre question après si vous le voulez.
27:54– Oui, pour conclure, je considère que LFI est bien plus à l'origine
28:00de la montée des actes antisémites que l'idéologie des frères musulmans
28:04sur le territoire français.
28:05Et je le pense sincèrement.
28:07Et je pense qu'associer la montée des actes antisémites
28:10à la seule idéologie des frères musulmans, c'est une lutte déjà qui est…
28:16enfin, on échouera complètement à lutter contre cette montée.
28:19– Peut-être que c'est une araignée, les uns se nourrissent des autres.
28:22– Il n'y a pas qu'une seule cause, il n'y a pas qu'un seul vecteur
28:25de notre approche.
28:27– LFI c'est un vecteur, les frères musulmans aussi.
28:30Quand vous avez des enfants qui sont à l'école de la République,
28:33qui sont repris en main tous les samedis par les frères musulmans,
28:36qui leur bourrent la tête d'antisémitisme, c'est un vrai danger.
28:40– Et qui agissent de façon très insidieuse sur les réseaux sociaux
28:44et sur TikTok notamment.
28:46– Ils sont encore plus prégnants que LFI.
28:48– Alors je vous propose de continuer à parler de la question du racisme,
28:52mais cette fois concernant un constat qui était jusque-là interdit,
28:55celle du racisme anti-blanc.
28:56Pourquoi ?
28:57Puisque depuis quelques jours, les langues se délient.
29:00Je pense à Bruno Retailleau, je pense à Gérald Darmanin
29:03qui ont reconnu ce racisme anti-blanc.
29:05Et puis également Marie-Hélène Thauraval.
29:07Souvenez-vous, la mère de Roman Surizer, qui est accusée par les auteurs
29:12d'un livre, un an et demi après la mort de Thomas, à Crépole,
29:16d'avoir mis de l'huile sur le feu.
29:18Marie-Hélène Thauraval, dans la viseur des bien-pensants, si je puis dire,
29:21pour avoir dit que la mort de Thomas était un fait de société,
29:23non un fait divers, pour avoir évoqué l'insécurité qui règne dans sa ville,
29:27tout comme les insultes anti-blancs proférées au bal, où Thomas est mort.
29:32Et ce matin, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primat,
29:35l'a reconnue.
29:36Le racisme anti-blanc, c'est une réalité.
29:38Réalité qu'elle a côtoyée de près.
29:41On va voir ses mots.
29:42C'est une faillite de l'antiracisme.
29:44Il est arrivé à ma fille d'être traité de salle blanche.
29:47C'est du racisme à l'état pur.
29:49C'est du racisme anti-blanc.
29:50Le racisme est universel.
29:52Elle va vers tous les types de population.
29:54Je n'ai pas de pudeur à dire cela.
29:57Je vous le disais, un discours qui rejoint celui de Marie-Hélène Thoraval,
30:00d'Anne Coffinier aussi, qui était hier sur ce plateau,
30:03et qui nous disait avoir été victime de ce racisme anti-blanc.
30:06Mais il y a eu des années et des années de déni.
30:08Aujourd'hui, c'est le grand déni au fond.
30:10Et on l'a vu, Olivier Benquemoun, même sur une dépêche AFP.
30:13On va préciser ce que c'est qu'une dépêche AFP, peut-être,
30:16pour les téléspectateurs.
30:17Ce sont tous les textes que nous recevons sur les dernières informations.
30:21Et la dépêche AFP souligne que c'est un concept
30:24porté par la droite et l'extrême droite,
30:26mais contesté des sociologues.
30:28Jean, qu'une telle forme de racisme soit résiduel,
30:31soit ne peut exister en l'absence d'une discrimination systémique
30:34envers les Blancs.
30:35Néanmoins, il n'y a aucune étude, aujourd'hui,
30:38concernant ce racisme anti-blanc.
30:40Et de facto, c'est considéré comme un concept de droite
30:43ou d'extrême droite.
30:44Il y a une réalité.
30:45Non, non, c'est vrai.
30:46Il est difficile, impossible de chiffrer.
30:49Tout le monde a peut-être entendu que mon ami, un cousin,
30:52une fille avait été traité parce qu'elle était blanche.
30:56Vous pouvez quantifier ce qui est de l'ordre du racisme anti-chrétien.
31:02Oui, anti-français.
31:04D'ailleurs, il y a des tribunaux qui ont fait des condamnations
31:08parce qu'on vous avait traité de quelque chose comme ça.
31:12C'est un contrôleur de bus.
31:15La question, elle est effectivement la définition
31:18qu'en donnent les sociologues.
31:20La définition du racisme, en réalité, a sans doute changé.
31:24Elle a été modifiée.
31:26Aujourd'hui, on considère peut-être que c'est la majorité
31:29qui domine une minorité.
31:30C'est ça l'idée.
31:32Et dans cette minorité, si vous voulez,
31:35par définition, les non-Blancs, qui sont la minorité,
31:39ne peuvent pas être racistes,
31:42ne peuvent pas être ceux qui condamnent.
31:44Donc on a quand même inversé les choses.
31:47On est dans un cas qui est quasiment impossible, à mon avis.
31:50C'est la définition des sociologues.
31:52Donc ça ne peut pas arriver.
31:53Ce racisme anti-Blanc, ça ne peut pas exister.
31:55N'existe pas pour les sciences sociales, ça n'a pas de sens.
31:57Ce sont les mots d'Éric Fassin, sociologue et professeur
32:00de sociologie à l'université Paris 8.
32:02En tout cas, peut-être.
32:04On va amener nous avec nous sur le terrain,
32:06Général Bertrand Cavalier.
32:07On va essayer d'aller chercher dans vos souvenirs
32:09lorsque vous étiez sur le terrain il y a quelques années.
32:12Est-ce que vous avez vu, est-ce que vous avez constaté, peut-être,
32:15une sorte de racisme anti-Blanc qui commence à naître ?
32:17Est-ce que ça existe ou est-ce que c'est un fantasme ?
32:19Le fait de traiter quelqu'un de sale Blanc est une forme de racisme,
32:22en l'occurrence anti-Blanc.
32:24Donc c'est du même niveau que le racisme anti-Noir.
32:28Après, c'est un peu plus complexe.
32:30D'ailleurs, parfois, il y a des gens qui disent sale Blanc
32:32qui sont même Blancs, parce que les Maghrébins sont Blancs.
32:34Anthropologiquement, ce sont des Blancs.
32:37Mais moi, j'irai plus loin, parce que le vrai sujet aujourd'hui,
32:41c'est cette haine de l'homme libre,
32:44de l'homme qui défend nos valeurs universalistes.
32:47Parce que j'ai des amis qui sont métis, ou Noirs,
32:51qui subissent un véritable racisme.
32:53Il y a des policiers, des gendarmes, on l'a vu dans des manifestations,
32:57qui font l'objet de racisme.
33:00Alors le racisme, c'est extrêmement curieux, parce que...
33:05ACRS nous disait la même chose.
33:07Donc en fait, le vrai problème aujourd'hui,
33:10c'est qu'il y a du racisme.
33:12Il y a un racisme qui s'installe, qui se développe.
33:15Il y a aussi une haine, notamment d'Israélite,
33:19qui est très répandue dans une petite fraction,
33:22dans une fraction de la population.
33:24Mais quant au racisme Blanc,
33:26qui n'a pas entendu, n'a pas été au contact
33:30de personne qui avait souffert d'insulte du fait de sa race blanche ?
33:33Et puis vous avez des suprémacistes Noirs également.
33:36Vous avez les gens qui invoquent la supériorité de la race Noire,
33:40comme d'autres invoquent aussi.
33:43– Ce sujet, on le voit bien, en tout cas, sensible,
33:46qui cristallise les débats, mais qui est éthémiste,
33:48au cœur de l'actualité, effectivement.
33:50– En fait, les sociologues disent, et je reprends...
33:52– C'est pas systémique, voilà, c'est ça.
33:54– C'est pas systémique, donc ça peut pas être qualifié comme tel.
33:56Si, ça peut être qualifié comme tel.
33:58– Mais la justice l'a pris en compte, comme le rappelait M. Ndiou.
34:01– Mais la justice, oui.
34:02– Ça a été pris en compte par les mêmes niveaux, maintenant.
34:05– Les sociologues, attention, c'est pas tous les sociologues,
34:07c'est l'école de sociologie d'extrême-gauche,
34:10qui nous raconte ses facéties tous les matins sur tous les sujets.
34:13Et d'ailleurs, je note que le sociologue qui nous avait dit,
34:16il y a quelques jours, ça n'existe pas,
34:18rétropédale aujourd'hui, en disant devant BFM,
34:21je m'excuse de citer la concurrence,
34:23c'est pas vraiment ce qu'on a voulu dire.
34:25Non, ça existe, mais c'est pas exactement ça.
34:27C'est quoi le racisme ? C'est regarder l'autre,
34:29et l'évaluer en fonction de sa couleur de peau.
34:31– C'est ça.
34:32– Ça s'appelle être con.
34:33Eh bien, il y a des cons noirs, il y a des cons blancs,
34:35il y a des cons jaunes.
34:36C'est partager…
34:37– Bonne conclusion de Jonathan Houmel.
34:39Le temps passe très vite.
34:41Je voulais vous entendre à présent sur les relations
34:43entre la France et l'Algérie.
34:44Nous savons, très tendu, bien sûr, depuis quelque temps,
34:47qui suscite de nombreuses réactions politiques,
34:49sachant, vous l'a rappelé tout à l'heure,
34:51que Boilem Sansal est toujours détenu.
34:5310 ans de prison ferme qui ont été requis jeudi contre l'écrivain.
34:58Alors, le verdict est attendu pour le 27 mars.
35:01Dans ce contexte, réaction du président algérien hier soir.
35:05Écoutez-le.
35:07– Dans ce brouhaha, ce capharnom politique qu'il y a actuellement là-bas,
35:17nous, on garde comme point de repère,
35:21et unique point de repère pour moi, c'est le président Macron.
35:25On travaille ensemble.
35:27– Bon, alors, est-ce qu'on peut imaginer, David Haïdat Akash,
35:33qu'effectivement, il y a eu un dialogue entre les deux hommes,
35:36le président algérien Emmanuel Macron,
35:38et tout cela peut-être dans le dos aussi de Bruno Rotaïo et Gérald Darmanin,
35:43ce qui expliquerait qu'Emmanuel Macron a dédié, il y a quelques jours,
35:46à la fois son Premier ministre et son ministre de l'Intérieur.
35:49– Dans le dos, je ne pense pas que les choses s'envisagent de cette façon-là.
35:54Je crois vraiment en la diplomatie, encore une fois, au dialogue et à la discussion.
36:00Ce sont deux présidents qui doivent se parler.
36:03Ce sont des relations d'État à État.
36:05Elles sont importantes.
36:07La relation bilatérale va au-delà de ce qui peut se passer actuellement
36:13sur le problème de la non-acceptation par l'Algérie des OQTF
36:18ou même de l'emprisonnement de Boilem Sansal.
36:21Donc il ne faut pas insulter l'avenir, encore une fois.
36:23Il faut régler ces problèmes de manière très pragmatique, très réaliste.
36:27Et ce que je crois vraiment très sincèrement, c'est que tout le soi-disant bras de fer
36:34qui est opposé ne sert pas les intérêts de Boilem Sansal.
36:38Au contraire, je pense que ce n'est pas comprendre la réaction en face.
36:42Qu'est-ce qu'on veut au final ? Sa libération.
36:45Donc il faut pour cette libération agir par tous les moyens
36:50et par la diplomatie notamment et par le contact au plus haut niveau.
36:53On va écouter Pierre Lelouch, ancien ministre spécialiste des questions internationales
36:57qui réagissait. Vous allez le voir, intéressant son point de vue.
37:02Comme le gouvernement français a montré depuis des semaines
37:06qu'il n'était pas du tout solidaire sur le sujet,
37:09qu'il y avait plusieurs voies totalement différentes
37:11entre le président, le ministre des Affaires étrangères d'un côté,
37:14le ministre de l'Intérieur de l'autre, il joue à choisir l'interlocuteur.
37:19Et donc il a choisi le plus gentil.
37:22Donc mon unique point de repère, c'est le plus gentil.
37:25Les autres, ils ignorent, c'est l'extrême droite.
37:27D'ailleurs, il le dit dans l'interview, c'est l'extrême droite français.
37:30Je ne parle pas à ces gens-là.
37:31Donc il fait son marché en fonction de ses besoins.
37:34Moi, j'ai envie de dire au président Teboun avec tout le respect que je dois à sa fonction
37:39que je ne le considère pas comme un point de repère, lui.
37:42Je le considère comme l'homme de paille d'un régime militaro-sécuritaire
37:46qui est en train de tuer son pays depuis 60 ans.
37:49C'est le dernier homme de paille qu'ils ont en magasin, qui pèse rien.
37:52Et je dis au gouvernement français, s'il vous plaît,
37:55durcissez un peu la colonne vertébrale.
37:58Et ne rentrez pas dans ce jeu qui consiste à laisser les Algériens
38:01choisir quels sont les interlocuteurs avec lesquels peut-être demain
38:06ils vous feront une petite concession en reprenant 5 ou 6 au QTF
38:11ou en décidant si, oui ou non, M. Censal va prendre 10 ans, 5 ans
38:15ou peut-être serait éventuellement gracié par l'homme repère de M. Macron.
38:21Tout ça est lamentable.
38:22Ils nous prennent pour des clowns.
38:23Ils profitent de la faiblesse de la France.
38:25Et après tout, c'est facile.
38:27Il ne faut pas se gêner.
38:28– Intéressante, cette grille de lecture de Pierre Lelouch, Général Bertrand,
38:33que vous ne partagez peut-être pas, je ne sais pas.
38:35– Je ne veux pas esquiver la question.
38:38Monsieur était bonjour avec nous.
38:41– C'est ce que disait Pierre Lelouch.
38:43– Et quant à la diplomatie, la diplomatie, ça veut tout dire et rien dire.
38:47Je vous fais un petit rappel historique, un peu éloigné,
38:49mais pendant les années 20-30, on avait Aristide Briand face à Stressman.
38:53Aristide Briand, ministre d'Affaires étrangères français,
38:55et Stressman, Allemand.
38:56On a été roulés dans la farine, totalement.
38:58Donc il ne faut pas dire que la diplomatie,
39:00que ce soit l'Alpha et l'Oméga,
39:01s'il n'y a pas une volonté…
39:03– On compare des choses, c'est invraisemblable.
39:05– Non, il n'y a rien d'invraisemblable.
39:07– C'est invraisemblable, monsieur.
39:09– Ce qui est invraisemblable, c'est que vous ne compreniez pas
39:14que l'histoire donne des leçons.
39:17– C'est intéressant aussi de recontextualiser.
39:20– Mais non, parce que tout le monde est en train de se bercer d'illusions
39:24sur la diplomatie en soi.
39:25D'abord, je n'ai pas porté de jugement.
39:27Deuxièmement, je dis simplement que tout le monde,
39:30tous ceux qui disent que la diplomatie va tout apporter,
39:33l'histoire démontre que parfois c'est un échec total.
39:36Voilà, c'est ce que je voulais dire.
39:38Et je dis simplement qu'on se berce d'illusions
39:40avec un pays qui réunit d'ailleurs toutes les caractéristiques
39:43d'un pays d'extrême droite, raciste, totalitaire,
39:46qui baillonne ses journalistes,
39:49qui emprisonne de façon la plus arbitraire.
39:52Voilà ce qu'est le régime algérien d'aujourd'hui.
39:54Donc la diplomatie avec ce type de régime,
39:57et je rajouterai, on en parlera tout à l'heure,
40:00que puisque vous parliez du terrain,
40:03le nombre au moins de délinquants algériens
40:06que j'ai dû arrêter et dont j'aurais bien aimé
40:09qu'ils regagnent leur pays,
40:10parce que je n'avais pas traité la délinquance de l'Algérie.
40:13Ça aussi c'est un vrai sujet.
40:15– C'est une question aussi.
40:16Gérald Darmanin a brisé un tabou d'ailleurs.
40:18Effectivement, on l'a appris dans l'écologie des Etats.
40:21– Ce qui est invraisemblable,
40:23c'est qu'on ne regarde pas les choses en face
40:25et qu'on ne soit pas lucide sur la réalité de ce régime.
40:27Ça c'est invraisemblable.
40:29– Vanessa Edberg, peut-être cette question sur Boilem-Sensal.
40:31Le tribunal a fixé au 27 mars 2025 la date du verdict,
40:34soit seulement une semaine après l'audience principale
40:37et ce, à l'approche de la fin du ramadan,
40:40fin dit ramadan, où il y a traditionnellement,
40:42on le rappelle, des grâces présidentielles.
40:44Peut-être que le scénario le plus probable,
40:46ça va être condamnation suivie d'une grâce présidentielle.
40:50– Oui, je pense que c'est effectivement
40:52ce qui est envisagé par le président Tebboune.
40:55Mais pour revenir à ce que vous disiez,
40:57je pense qu'il est absolument indispensable
41:00d'inscrire la négociation avec l'Algérie
41:04dans, effectivement, l'histoire entre la France et l'Algérie.
41:08Mais surtout, je comprends tout à fait
41:11que le président Tebboune ne veuille pour seul interlocuteur
41:15le président de la République,
41:17puisqu'effectivement, le ministre de l'Intérieur,
41:20par essence, il est ministre de l'Intérieur.
41:23Et pareil, le garde des Sceaux,
41:26il se doit de gérer les questions qui ont à faire à la justice.
41:30Donc, il faut un petit peu que chacun reste dans sa délégation.
41:34Et le président de la République avait fait cette démarche,
41:38justement, dans cette dynamique de devoir de mémoire envers l'Algérie.
41:42Et concernant Bolem-Sensal,
41:44c'est deux sujets qui sont absolument indépendants.
41:47L'Algérie, attention, ce n'est pas la France.
41:50En Algérie, la liberté d'expression, pour ainsi dire,
41:53est bien différente de la liberté d'expression en France.
41:56En Algérie, si vous venez à insulter le prophète Mohamed,
42:00vous êtes condamné à 5 ans de prison.
42:02En Algérie, pour revenir précisément à ce qui est reproché à Bolem-Sensal,
42:07si vous venez remettre en question les frontières algériennes,
42:11c'est également puni de 10 ans de prison.
42:13Ici, ce qui a été reproché,
42:15et attention, je ne suis pas en train de vous dire
42:17que je suis d'accord avec la loi algérienne, loin de là.
42:19Je suis juste en train de vous expliquer ce que le texte énonce.
42:24Ici, il avait remis en question la territorialité algérienne
42:29d'Oran, Marnia et Clemsen,
42:31qui à l'époque étaient un territoire marocain.
42:33Et effectivement, ça a été très mal perçu par le gouvernement algérien.
42:36Donc l'infraction, encore une fois, je ne suis pas d'accord avec la loi algérienne,
42:40mais l'infraction pourrait être caractérisée.
42:45Mais comme tout cela s'inscrit dans des éléments de négociation
42:50qu'il faudra poser sur la table avec l'Algérie,
42:54j'imagine qu'effectivement le scénario que vous avez cité, Olivier,
42:57se réalisera et que la seule solution,
43:00comme l'a dit d'ailleurs l'ancien ambassadeur français en Algérie,
43:08il a dit qu'effectivement la seule solution, c'était de restaurer le dialogue
43:12et qu'à ce moment-là, ça pourrait débloquer la situation des OQTF.
43:17Tout cela est très rafraîchissant.
43:21Dans un monde où les rapports sont des rapports de force,
43:24on le voit très bien entre continents, on le voit entre pays,
43:28nous dire qu'on va y arriver par le dialogue,
43:30mais moi aussi j'aimerais qu'on y arrive par l'amour.
43:32Ce ne sont pas forcément des rapports de force, c'est des rapports d'argent.
43:35On le voit avec Trump.
43:37Il est d'accord pour aider l'Ukraine à la condition d'exploiter les minerais.
43:40La diplomatie doit s'appuyer au moins sur deux choses,
43:43une volonté claire et un rapport de force.
43:46C'est comme ça qu'on y arrive.
43:48L'Union européenne a été créée pour nous protéger,
43:51mais c'est grâce à des échanges économiques qu'on a réussi à maintenir la paix.
43:56Discuter quand on arrive en condition de faiblesse.
43:59Quand on est en condition de faiblesse depuis des mois.
44:03Je parle en général là.
44:06Le général, dans le particulier, c'est exactement ça.
44:10On ne peut pas juste par le dialogue arriver à conclure quelque chose,
44:16surtout quand on a face à nous une quasi-démocratie.
44:19Quel moyen contraignant vous auriez à mettre sur la table ?
44:22La dénonciation des accords de 68.
44:24Ça voudrait dire empêcher des Algériens de venir étudier en France,
44:27ça voudrait dire les empêcher de venir travailler,
44:29vous pensez sincèrement que sans prendre à quelques dizaines de milliers de civils algériens
44:34et faire obstacle à des demandes de visa,
44:36vous pensez sincèrement que c'est ça qui fera en sorte que l'Algérie reprendra les OQTEF ?
44:42En attendant, laissons les OQTEF algériens ou des délinquants algériens continuer à voler.
44:51On n'a plus rien à faire.
44:53On n'a pas fini de débattre.
44:56Ce qui est formidable, ce sont vos postures.
44:59C'est la pluralité, on a joué le jeu du débat.
45:02On n'est pas obligé d'être d'accord sur tout.
45:05Merci à tous les cinq d'avoir joué le jeu du débat et du décryptage.
45:09L'actualité qui continue bien évidemment sur CNews,
45:12c'est l'édition de la nuit avec Isabelle Piblot.
45:14C'est tout de suite à minuit.
45:16Merci à toutes les équipes.
45:20La place, il est temps que j'aille me coucher.
45:22Vous avez vu, on tourne de l'œil un peu.
45:26Dimanche soir, vous avez le droit.
45:28Merci beaucoup.
45:29Excellente soirée sur CNews.
45:30A très vite.

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