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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient sur les invectives de Jean Luc Mélenchon envers Ruth Elkrief.

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur des grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europe 1, Pascal Praud. - Et de 11h à 13h, vous réagissez sur Europe 1 avec Pascal Praud, au 0 à 82 en 39.21.
00:07 - Pas une journée sans qu'on parle de Jean-Luc Mélenchon, de ses oustrances, de ses insultes.
00:13 Tout cela évidemment est une stratégie, celle du chaos que cherche le leader de la France Insoumise.
00:19 Hier, il s'en est pris à Routel-Crièfes. Manuel Bompard, un de ses lieutenants, était sur LCI.
00:24 C'était hier à l'heure du déjeuner.
00:26 Je vous propose de voir cet extrait, d'écouter cet extrait entre Routel-Crièfes, notre conseilleur que chacun connaît, et Manuel Bompard.
00:34 - À cet instant sans aucune difficulté. - Ah voilà, vous le faites aujourd'hui.
00:36 - Non madame, je l'ai fait depuis le premier jour. - C'est bien parce que ça fait une semaine que je l'attends.
00:39 - Et si vous voulez me donner des leçons, madame. - Non, non, non, non, non, non.
00:41 - Alors maintenant dites-nous, M. Bompard, en quoi ça a un appel à la pestilence de parler de génocide et de parler de résistance dans un climat inflammable, comme il est celui de la France.
00:56 - Je vais répondre à la deuxième partie de votre question, mais si vous aviez évité dans la première partie de votre question de mettre l'ensemble de ces fausses informations, j'aurais pu y répondre immédiatement.
01:04 Jean-Luc Mélenchon a tweeté "Routel-Crièfes manipulatrice, si on n'injurie pas les musulmans, cette fanatique s'indigne".
01:12 Je répète cette phrase qui me paraît folle et qui a un sous-texte évident que chacun comprendra.
01:16 "Si on n'injurie pas les musulmans, cette fanatique s'indigne".
01:21 Quelle honte, bravo Manuel Bompard pour la réplique.
01:24 "Routel-Crièfes réduit toute la vie politique à son mépris des musulmans".
01:28 - Vous voyez, si j'avais été PDG de TF1, je serais peut-être allé hier soir au journal de 20h et j'aurais dit "voilà, c'est une honte"
01:37 et M. Mélenchon ne mettra plus jamais les pieds sur TF1 ou sur LCI.
01:44 Je regrette que tout le monde se couche un peu, pour tout vous dire, je regrette que peu de gens montent au créneau, je regrette que les uns et les autres laissent parfois faire.
01:53 Alors Gérald Darmanin n'appartient pas à ce camp-là et c'est tant mieux, puisque Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, était ce matin sur BFM.
02:00 Écoutons ce qu'il a dit.
02:02 - M. Mélenchon est dans l'irresponsabilité.
02:04 Il met une cible dans le dos de Mme El-Crièfes qui avait déjà eu beaucoup de menaces en tant que journaliste.
02:09 Elle faisait son métier, qu'elle soit une bonne ou une mauvaise journaliste pour M. Mélenchon, ce n'est pas le sujet.
02:13 Donc j'ai décidé ce matin, vu les menaces que M. Mélenchon et d'autres, puisque c'est un déchaînement de haine sur Internet,
02:19 de remettre une protection policière à votre consoeur.
02:22 C'est là où on en est, dans le comportement irresponsable de la France Insoumise.
02:26 De protéger de façon policière des journalistes 24 heures sur 24, parce qu'on leur met des cibles dans le dos.
02:32 - Baddiel de Panneau vient de tweeter à l'instant.
02:35 "Des dizaines d'entre nous sont sous menace de mort de l'extrême droite.
02:38 Neuve ans de prison pour tentative d'assassinat contre Jean-Luc Mélenchon.
02:42 Nous organisons nous-mêmes notre propre sécurité.
02:46 Sans aucun concours de l'État, Eddard Manin octroie une protection à une journaliste pour un tweet."
02:51 Nous sommes dans un monde absolument terrible.
02:55 Moi j'ai 59 ans, souvent je dis ça, je n'ai jamais vu, et vous non plus d'ailleurs qui nous écoutez tous,
03:01 jamais nous n'avons vu un niveau de débat politique comme celui-là à l'Assemblée Nationale,
03:08 et en dehors de l'Assemblée Nationale, depuis sous la Ve République.
03:12 En fait, ce n'est jamais arrivé.
03:15 "Le groupe TF1 soutient fermement Rutel Kriev et déplore vivement les invectives odieuses et insinuations déplacées dont elle est l'objet."
03:23 écrit sur le réseau le groupe audiovisuel Maison-Mère de la chaîne d'information LCI,
03:29 a donc écrit sur Twitter
03:31 "Le groupe TF1 a tort de soutenir le journalisme d'accusations et d'invectives obsessionnelles
03:36 contre un absent du plateau qui ne peut répondre."
03:38 a alors répondu M. Mélenchon,
03:40 "Pour qui ce genre de méthode discrédite ces auteurs."
03:43 Je vous propose peut-être de réagir,
03:46 mais ce qui est terrible, c'est que M. Mélenchon est dans une stratégie,
03:50 la stratégie dite du chaos.
03:53 Il est heureux qu'on parle de lui de cette manière-là,
03:56 et le paradoxe, c'est qu'il est possible qu'auprès d'un certain électorat,
04:00 ce soit efficace.
04:02 Nous sommes avec qui ? Avec Christian, avec Aziz. Bonjour Aziz.
04:05 - Oui bonjour monsieur, bonjour.
04:07 - Et merci d'être avec nous Aziz, vous nous appelez d'où ?
04:09 - Je vais vous entendre, moi je vais vous dire, on va commencer les choses clairement.
04:14 Moi je soutiens Route-Crieffe, je suis musulman, français,
04:18 et ce pays comme pour elle est le mien.
04:22 Donc M. Mélenchon et sa bande, je dis bien sa bande,
04:25 qui soutient les islamo-nazis de Gaza et d'ailleurs,
04:30 notamment ceux qui se sont réfugiés récemment en France,
04:34 qui sont des gens du Hamas,
04:36 qui sont ici, planqués ici,
04:39 comme à la bonne époque, du temps du GIA et du FIF,
04:43 que la France a accueillis en fermant les yeux.
04:46 Aujourd'hui on paye la note,
04:48 et ce M. Mélenchon, s'il croit que moi, musulman français,
04:52 il va me représenter, et ma famille et mes amis,
04:56 il se met le doigt dans l'oeil pour ne pas dire autre chose.
04:59 Je ne souhaite pas être juliaire, et je vais lui parler français clairement.
05:03 M. Mélenchon, vous allez arrêter,
05:06 parce que si vous pensez que vous allez être élu président de la République
05:10 avec une stratégie pareille, vous vous trompez lourdement.
05:14 Pour ne pas dire plus.
05:15 Et si vous et Mme Pannot, vous avez décidé d'organiser votre protection
05:20 parce que l'Etat ne vous protège pas,
05:22 faites-le vite, faites-le vite.
05:25 Parce que moi et d'autres, on en a ras-le-bol de vos diatribes
05:29 et de votre bêtise infâme, infâme, infâme.
05:33 Moi j'ai quelqu'un de ma famille qui est allé en Israël voir, qui est musulman.
05:38 Monsieur, écoutez-moi bien, ce qu'il a vu, c'est un carnage.
05:43 Même les nazis ne sont pas arrivés à leur hauteur.
05:48 Même les nazis ne sont pas arrivés à leur hauteur.
05:50 Et il a vu, il a vu, monsieur, écoutez-moi bien,
05:55 ces gens-là, les Mélenchons et les Saclics,
05:57 ils sont en train de nous préparer un carnage, un carnage.
06:01 Et ça va arriver.
06:02 Ce qui fait passer samedi, c'est une avant-première.
06:06 Ce n'est que le début, ce n'est que le début.
06:09 Il y en a qui veut dans les antennes, dans l'ambiance.
06:11 Il ne faut pas l'espérer, il ne faut pas l'espérer.
06:12 J'espère que vous vous trompez.
06:14 Mais écoutez-moi bien, parce qu'on ne veut pas prendre les dispositions.
06:17 Et le soi-disant état de droit, qui permet au tueur de tuer comme il le souhaite, ça suffit.
06:24 Il faut faire, il faut que le président de la République décide de faire un clash avec l'Europe
06:29 pour qu'on arrête ces bêtises.
06:31 L'état de droit, c'est la République française,
06:33 c'est le droit constitutionnel français,
06:35 c'est la République française qui est au-dessus de tout.
06:38 Le reste, c'est des balivernes.
06:40 Ils se moquent de nous, ils nous promènent.
06:42 Alors comment ce type, il vient à Paris en vacances avec sa compagne
06:46 et il se fait tuer parce qu'il y a un déclingué
06:49 qui décide de le tuer parce qu'il défend les musulmans,
06:52 alors que c'est un corverti iranien ?
06:54 Mais monsieur, vous ne voyez pas qu'on est en train de nous prendre pour des attardés mentaux ?
06:58 Il y a un problème dans ce pays.
07:00 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
07:02 Maintenant, les ministres disent "C'est pas moi, c'est lui".
07:04 Mais monsieur, c'est un ensemble de choses, la République française.
07:07 La psychiatrie, tout le monde sait depuis 20 ans qu'elle est en débandade.
07:11 On le sait.
07:12 Les gens du ministère de l'Intérieur le savent parfaitement.
07:14 Les gens de la santé le savent parfaitement.
07:16 Donc quand on a affaire à un zigoto pareil avec les fréquentations qu'il a eues,
07:21 on ne le laisse pas libre.
07:23 Ici, l'état de droit, c'est de protéger les Français
07:26 pour éviter qu'ils soient assassinés dans la rue quand ils se promènent.
07:29 Alors on prépare les Jeux Olympiques.
07:31 Je souhaite du plaisir aux policiers qui vont être chargés de s'occuper de nous protéger.
07:38 Il faut en rajouter d'ici les Jeux Olympiques 10 000.
07:42 10 000 dans toute la France.
07:44 Sinon, on va avoir un souci.
07:46 Parce que je vous signale qu'à l'extérieur, tout le monde nous observe.
07:51 Tout le monde nous regarde.
07:53 Et tout le monde est en train de chercher les failles pour nous mettre à genoux.
07:56 Ce pays, ils veulent le mettre à genoux.
07:59 Écoutez-moi bien, monsieur.
08:00 À genoux.
08:01 - Mais Aziz, non seulement je vous écoute, mais j'espère que vous vous trompez.
08:06 Et en même temps, je sais qu'il est possible que vous ne vous trompiez pas.
08:10 Il est 11h50.
08:11 En tout cas, merci de rester avec nous, bien sûr.
08:13 Merci pour la qualité de votre intervention.
08:15 Et puis la lucidité.
08:16 Et effectivement, ses propos font froid dans le dos.
08:19 Il est 11h50.
08:20 A tout de suite.
08:21 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Prohevo sur Europe 1.
08:23 - Vous réagissez et témoignez sur Europe 1 au 01.80.20.39.21
08:33 comme Aziz et Christian qui viennent nous rejoindre, Pascal.
08:36 - Aziz qui est musulman et qui en a assez de Jean-Luc Mélenchon, dit-il.
08:39 Je vous propose peut-être, Aziz, d'échanger avec Christian qui nous appelle régulièrement.
08:44 Christian, vous êtes un des derniers soutiens, en tout cas, sur cette antenne de Jean-Luc Mélenchon
08:49 puisqu'on ne trouve plus personne.
08:52 D'ailleurs, on peut être d'accord avec ce que dit Jean-Luc Mélenchon
08:55 lorsqu'on est militant de la France Insoumise et puis néanmoins condamner un fait qu'il dit.
09:00 Il me semble que c'est ça, l'intelligence ou en tout cas la nuance.
09:04 Mais je voulais savoir d'abord, Christian, ce que vous pensiez de ce tweet de Jean-Luc Mélenchon
09:08 et de cette attaque contre Routel-Kriev.
09:12 - Alors, est-ce qu'il faut parler de la réponse ou de l'attaque aussi,
09:17 de la mauvaise interprétation de Routel, justement ?
09:22 A chaque fois, moi, ce que je remarque, c'est que les journalistes sont obligés de faire le buzz
09:27 et de rentrer dans de la provocation.
09:29 Et donc, aujourd'hui, tout simplement, c'est qu'on répond à une provocation par une autre provocation.
09:36 - En quoi la provoquer, Routel-Kriev ?
09:39 - Alors, disons qu'on traite les musulmans, on met tous les musulmans,
09:44 on met tous les musulmans, on leur met une pancarte dans le dos...
09:48 - Non mais là, ce n'était pas du tout le cas. Pardonnez-moi, elle ne parlait pas du tout des musulmans, Routel-Kriev.
09:51 Elle n'intervenait pas sur ce sujet-là, vous ne savez pas.
09:55 Là, vous êtes à côté. La réponse de Manuel Bompard n'avait rien à voir avec les musulmans.
10:00 En quoi, Routel-Kriev, selon vous, a-t-elle provoqué ?
10:05 - Elle parlait bien des musulmans.
10:08 - Non, elle parlait de ce qu'avait dit Jean-Luc Mélenchon, en parlant de génocide à Gaza.
10:17 - Oui, et bien justement, si on revient au mot génocide...
10:22 - Génocide, c'est tout ?
10:24 Donc, est-ce que vous considérez que ce que fait Israël à Gaza, c'est un génocide ?
10:30 - Ah ben, moi, ça y ressemble. Excusez-moi.
10:33 Quand on commence à tuer une femme, à voir un peu comment cette tuerie, elle est faite,
10:40 envers des enfants et des femmes en priorité, ce sont les trois quarts des décès sur la banque de Gaza.
10:46 Si on n'appelle pas ça un génocide, excusez-moi, mais ce n'est pas ce qu'on...
10:51 - Les mots ont un sens, et effectivement, il n'y a pas une volonté, parce qu'ils sont à Gazaoui, d'éradiquer les Gazaouis.
10:58 Il y a une attaque qui est faite contre le Hamas, et là, on peut tous se rejoindre de dire qu'un mort est égal à un mort.
11:08 Et effectivement, dans la guerre, il y a hélas, hélas, des victimes qui sont des victimes collatérales.
11:15 - Ah bon ? Donc vous cautionnez, alors ?
11:16 - Et victimes collatérales. Mais le mot génocide, est-ce qu'il est adapté à cette situation ?
11:21 Et c'est là-dessus qu'Aoudel Kriyef interrogeait Manuel Bombard, en lui disant
11:26 "Est-ce que dans le climat incendiaire d'aujourd'hui, est-ce qu'il est utile de parler de génocide ?"
11:31 Et à ce moment-là, il y a la réponse de Jean-Luc Mélenchon qui est arrivée.
11:36 Mais bon, après, si vous considérez effectivement que c'est un génocide, c'est votre droit, Christian.
11:41 - J'espère que c'est mon droit, j'estime que c'est notre droit.
11:45 Mais aujourd'hui, quand on s'exprime, justement, quand on s'exprime en employant le mot génocide ou crime de guerre,
11:52 on est catalogué... - C'est pas la même chose, en fait.
11:55 En fait, chaque mot a un sens, un génocide.
11:58 C'est quoi un génocide ? C'est tuer quelqu'un uniquement par son appartenance.
12:02 C'est pas pour un territoire, c'est pas pour reprendre un territoire, c'est pas pour reprendre un endroit.
12:08 C'est uniquement tuer quelqu'un parce qu'il est, en l'occurrence, juif.
12:13 Et le mot génocide est souvent adapté, accolé à ce qui s'est passé entre 1933 et 1945 sur les juifs.
12:22 - Ah oui, alors quand on regarde l'histoire, parce que le conflit palestinien et israélien n'est pas d'hier, du 7,
12:32 il est bien avant. Donc ça veut dire que l'État israélien colonise le territoire palestinien.
12:39 De plus en plus, ils ont une bande très petite... - Vous parlez de colonies, je vous rappelle qu'un juif, il y a 2000 ans,
12:45 est nué précisément sur ce territoire. Je vous rappelle ça quand même, parce que c'est important.
12:50 - Pourquoi on n'a pas commencé ? - Sur ce territoire, il y a juste 2000 ans, et on va célébrer sa naissance,
12:56 quand vous parlez de colonisation, il y a un juif qui est né sur le territoire. Donc effectivement, Israël considère que...
13:02 - Pourquoi on n'a pas créé deux États ? - Ah ça c'est autre chose, là-dessus on peut se rejoindre, mais en fait, ce qui est difficile,
13:10 vous êtes militant bien sûr, ce qui est difficile c'est de parler avec le sens de la nuance, c'est ça qui est compliqué.
13:15 Mais comme il est 11h58, on est déjà très en retard, je vais remercier évidemment Christian, je vais remercier Aziz,
13:20 on va changer de sujet après la pause, et on va essayer peut-être de trouver dans l'actualité des choses, pourquoi pas, un peu plus légères,
13:29 même si je vous assure que ce week-end a été dramatique. A tout de suite.
13:33 11h13h, vous écoutez Pascal Prohevous sur Europe 1.
13:35 Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1, rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Prohevous.

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