Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui Le tweet de Jean-Luc Mélenchon : un dérapage ?
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00:00 -C'est lundi, dans mon lit, il y a 11h, mal au coeur, mal au pied, dans mon lit de pipi.
00:12 -C'est vrai que ça fait plusieurs saisons, plusieurs années que nous l'écoutons.
00:22 Et nous ressuscitons chaque lundi la chanson de Jesse Garon, qui est disparu des écrans.
00:33 Et que nous cherchons de manière... -A contacter, mais là on peut estimer que c'est fini.
00:39 Mais bon, il faut toujours espérer. Étant donné qu'il m'a bloqué...
00:43 -A échanger de téléphone avec votre antenne au relais.
00:46 -On va essayer.
00:48 -C'est bien cette chanson.
00:56 C'est la victoire.
00:58 Elle est géniale cette chanson.
01:02 Franchement, c'est dommage qu'il n'en ait pas fait une deuxième, parce qu'elle est formidable.
01:06 -Et nous aimons lui rendre hommage, et ça nous met un peu de baume au coeur dans ce monde qui est horrible, disons-le.
01:12 Le message de la honte, le dérapage de trop pour Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise à partager hier une vidéo de la manifestation pro-palestinienne à Paris avec ce message.
01:20 Voici la France. Pendant ce temps, Madame Braune pivait camp à Tel Aviv pour encourager le massacre, pas au nom du peuple français.
01:30 Je vous propose d'écouter Mathieu Lefèvre, qui était député Renaissance, qui est député Renaissance, et qui va être avec nous dans une seconde.
01:38 Mais peut-être avant cela, il y avait la réaction ce matin d'ailleurs de Madame Yael Braune-Pivet.
01:44 Elle s'est dit très choquée par ce tweet.
01:46 Elle l'accuse de lui mettre une nouvelle cible dans le dos.
01:49 Jean-Luc Mélenchon dénonce une absurde police des mots.
01:53 Mais on a compris évidemment que Jean-Luc Mélenchon cherche le chaos.
01:56 Je pense qu'à un moment, il faudra arrêter d'ailleurs de commenter les phrases de Jean-Luc Mélenchon, parce que ça, il n'attend que ça, j'ai envie de dire.
02:04 Mathieu Lefèvre, bonjour Monsieur Lefèvre.
02:06 -Bonjour.
02:07 -Vous êtes député Renaissance et président du groupe d'amitié France-Israël.
02:11 Vous avez accompagné Yael Braune-Pivet à Tel Aviv.
02:13 D'abord, j'ai une question juridique à vous poser.
02:16 Est-ce que vous pensez que les mots de Monsieur Mélenchon, qui n'est pas député, tombent sous le coup de la loi ?
02:22 -Ecoutez, je pense que la question se pose.
02:25 Les mots employés renvoient évidemment à la connotation antisémite la plus abjecte avec les camps.
02:32 Je pense que la question se pose.
02:34 Et à titre personnel, moi je souhaite que la présidente puisse déposer plainte contre cet affreux personnage.
02:39 -Et comment vous analysez son attitude ?
02:44 Parce qu'il y a deux options.
02:46 Il y a celle du, qui se ressemble d'ailleurs, il y a celle du chaos.
02:49 C'est-à-dire que c'est un ancien trotskiste, un lambertiste, qui veut effectivement mettre la France par terre et qui, à chaque fois, met une pièce dans la machine.
02:57 Et puis la deuxième analyse, c'est de voir un cynisme total, un calcul total et cette volonté de récupérer des voix d'un électorat, en l'occurrence l'électorat musulman.
03:09 -Moi je pense qu'il ne faut pas confondre les musulmans avec l'antisémitisme électoral de Monsieur Mélenchon.
03:16 Les musulmans de France ne sont pas antisémites et Monsieur Mélenchon n'a pas le monopole de l'électorat musulman.
03:24 Vous savez, les premières victimes de ces amalgames, ce sont les musulmans de France qui ne demandent qu'une chose, c'est à vivre en paix dans la République.
03:31 Mais pour répondre à votre question, je pense qu'il y a des deux.
03:34 A la fois, Monsieur Mélenchon croit en ce qu'il dit.
03:37 Quand il prononce ces mots, il sait très bien ce qu'il fait.
03:40 Quand il évoque le mot "campé" à propos de Madame Braun-Pivet, il ne l'a pas dit à propos de Monsieur Ciotti ou à propos de Monsieur Habib.
03:47 Il le dit à propos de Madame Braun-Pivet.
03:50 Et par ailleurs, il y a un calcul électoral qui est évident.
03:54 Mais vous savez, je pense que l'histoire est plus forte que ces petits calculs politiciens un petit peu minables.
03:59 Alors restez avec nous, Monsieur Lefebvre. On va marquer une pause.
04:01 Vous êtes député Renaissance, président du groupe d'amitié France-Israël.
04:06 Je disais en commençant cette émission qu'on est inquiet, bien sûr, pour les Juifs de France.
04:13 J'ai des amis qui me rapportent que la Mézouza, qui est le symbole des symboles qu'aucun Juif ne manque d'accrocher quand il réside quelque part
04:22 pour se souvenir qu'il est sous la protection de Dieu,
04:25 eh bien il y a beaucoup de Juifs aujourd'hui qui ont enlevé la Mézouza de la maison, de l'appartement où ils habitent.
04:32 Et on peut les comprendre lorsqu'on entend sur la place de la République les slogans "Israël assassin".
04:37 A tout de suite.
04:38 Vous réagissez et témoignez au 01.80.20.39.21.11.13. Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
04:45 Europe 1.
04:46 Pascal Praud et vous.
04:47 Merci de nous rejoindre sur Europe 1. 11.13. Vous écoutez Pascal Praud et vous.
04:51 Pascal, on vous retrouve avec Mathieu Lefebvre, député Renaissance et président du groupe d'amitié France-Israël.
04:56 Monsieur Lefebvre, vous avez peut-être entendu Alain Juppé ce week-end.
05:01 Et Alain Juppé s'est interrogé pour savoir si la question cruciale, disait-il, est de savoir si une forme d'islam peut coexister harmonieusement avec la République.
05:12 Est-ce qu'il y a une forme d'islam qui est compatible avec la République ?
05:15 Je veux encore le croire, ça c'est les propos d'Alain Juppé, parce que si la réponse est non à cette question,
05:21 cela veut dire qu'il y a 4 ou 5 millions de Français musulmans qui n'ont pas de place chez nous.
05:25 Moi j'ai été très surpris quand j'ai entendu ça, parce que je rappelle qu'Alain Juppé parlait de l'identité heureuse.
05:30 Et lui-même s'interroge aujourd'hui, et ça rebondit sur ce que vous disiez tout à l'heure,
05:34 où il dit "je pense qu'une majorité de musulmans veulent vivre en paix avec la République".
05:39 Je ne fais jamais d'angélisme, Monsieur Lefebvre, ces questions sont générationnelles.
05:44 Je vois que chez les jeunes de 20 ans, les jeunes de 20 ans musulmans ne sont pas les musulmans qui ont 60 ans ou 70 ans.
05:51 Et je vois une différence, pour plein de raisons d'ailleurs, parce qu'ils ont été aussi élevés au lait parfois de la rancœur,
05:57 ils ont écouté des discours hors de France, etc. Et ça m'inquiète. Et je voulais avoir votre sentiment là-dessus.
06:04 - D'abord, moi je veux vous le redire, l'immense majorité des musulmans de notre pays
06:10 vivent en parfait accord avec les règles de la République et les valeurs de la République.
06:15 - Mais dans les quartiers, vous trouvez que dans les quartiers, là où parfois la religion musulmane est majoritaire,
06:20 vous diriez qu'il n'y a pas d'injonction à s'habiller, à se comporter ?
06:25 - Mais dans les quartiers, disons-le clairement, il y a aussi du communauté maritime.
06:29 - C'est là que la religion musulmane est majoritaire.
06:33 En fait, la question qui est intéressante, c'est comment, qu'est-ce qui se passe lorsque la religion musulmane devient majoritaire ?
06:41 Voilà, ça, ça m'intéresse comme question, et c'est aussi la question que se pose Alain Juppé. Et je vous pose la question.
06:47 - Vous savez, je pense que dans notre pays, il faut cesser d'opposer les uns aux autres.
06:54 M. Juppé, manifestement, est dans un excès. Il ne faut pas considérer que...
06:59 - Alain Juppé dans un excès, c'est quand même paradoxal, si vous me permettez.
07:03 - Pardon, mais je trouve que tes propos sont excessifs.
07:05 - Peut-être sont-ils excessifs, c'est-à-dire qu'il ne faut pas se poser la question.
07:09 - Bien sûr que si, il faut se poser la question.
07:11 - On peut aussi dire qu'à force d'entendre qu'il ne faut pas opposer les gens, les uns aux autres, on en est là aujourd'hui.
07:16 Ça s'appelle de l'angélisme, M. Lefer. Et il est très possible...
07:19 - Mais c'est pas possible.
07:20 - C'est ce que vous dites. Vous dites qu'il faut arrêter d'opposer les uns aux autres.
07:22 Si, comment dire, il y a chez les jeunes musulmans aujourd'hui, une volonté d'imposer des codes de vie liés à leur religion,
07:34 croyez-moi, il faut se poser la question. Il faut vraiment se poser la question.
07:37 - Mais vous savez, il n'y a aucun angélisme quand nous disons que rien ne doit être au-dessus de la loi de la République.
07:43 Et ceux qui veulent faire prévaloir la loi de leur religion sur la loi de la République doivent être sanctionnés et sévèrement mis de côté.
07:49 C'est cela que nous disons. Mais je dis simplement qu'il faut faire très attention aux discours qui visent à stigmatiser telle ou telle communauté.
07:56 C'est la meilleure façon, c'est le piège que veulent nous tendre dans le fond les communautaristes en essayant de tester la République.
08:02 - Bah écoutez, c'est Anna Juppé qui le dit. Vous voyez, c'est une position que vous avez.
08:07 Depuis 40 ans, je m'aperçois que tout le monde est sur cette position et que ça marche pas.
08:11 C'est tout ce que je peux vous dire, M. Lefer.
08:13 Ça fait 40 ans que j'entends ça et manifestement ça marche pas.
08:17 Et aujourd'hui, il y a 20 000 ou 30 000 personnes, place de la République, qui crient "Israël assassin".
08:22 Ce qui n'existait pas avant.
08:24 Et puis, il y a des professeurs qui sont tués. Et puis, il y a des artistes qui sont menacés.
08:31 Et c'est pas rien, quand même, ce qui se passe dans la société française.
08:34 Donc je veux bien qu'on continue de dire "ne stigmatisons pas, n'opposons pas les Français les uns et les autres".
08:40 - Mais moi, je n'ai aucun problème à condamner, et encore heureux, il faut évidemment condamner l'islamisme.
08:46 Mais de grâce, ne confondons pas l'islam et l'islamisme. Ce sont deux choses tout à fait différentes.
08:51 - La question à laquelle vous ne répondez pas, qu'est-ce qui se passe dans les quartiers quand la religion musulmane est majoritaire ?
08:59 Qu'est-ce qui s'y passe ? Est-ce que les filles peuvent s'habiller comme elles veulent ?
09:04 Répondez à cette question simple. Et ça, ça m'intéresse.
09:07 Et vous allez y répondre peut-être après la pause, si vous le souhaitez. A tout de suite.
09:11 - À midi, les infos d'Elam Medjahe et de Pascal Praud reviennent juste après 11h-13h.
09:15 C'est Pascal Praud et vous sur Europe 1.
09:17 - Europe 1.
09:19 Europe 1. 11h-13h. Pascal Praud et vous.
09:25 - Et de 11h à 13h, vous réagissez au 01-80-20-39-21 avec Pascal Praud.
09:29 On vous retrouve avec votre invité Mathieu Lefebvre, député Renaissance et président du groupe d'amitié France-Israël.
09:35 - Et c'est vrai, monsieur Lefebvre, que je trouvais qu'il y avait peut-être dans vos propos
09:40 ce que j'entends depuis si longtemps, depuis 40 ans, il ne faut pas stigmatiser la majeure partie, etc.
09:47 Des musulmans de France ne sont pas des islamistes. C'est bien évident d'ailleurs, ce que vous dites.
09:52 Mais en même temps, je m'inquiète d'une jeune génération, et qui le dit souvent,
09:57 c'est des musulmans que je connais qui ont 60-70 ans, qui me disent
10:01 "Attention, je ne reconnais pas, lorsque j'entends ces jeunes musulmans,
10:06 l'interprétation qu'ils peuvent faire de la religion, et ça m'inquiète."
10:11 Et je disais, c'est intéressant de voir notamment dans les quartiers, là où parfois la religion musulmane est majoritaire,
10:18 je vois des effets aujourd'hui qui peuvent m'inquiéter, à travers les habillements, les comportements,
10:23 ce que j'entends également avec des professeurs. La semaine dernière, monsieur Lefebvre,
10:27 on a parlé à une institutrice, qui nous expliquait que chaque vendredi,
10:33 elle emmène sa classe à la piscine, et que chaque vendredi, il y a 3 ou 4 élèves qui ne sont pas là, et ce sont les mêmes.
10:41 - Et vous avez parfaitement raison, mais c'est la raison pour laquelle nous, on n'a pas la main qui tremble face à ce phénomène.
10:46 Vous savez, quand on interdit la Baïa et le Camis, il me semble que c'est une façon de réaffirmer la République
10:51 sur une volonté d'intrusion du religieux. Quand Gérald Darmanin fait une loi sur le séparatisme,
10:56 et qui crée un délit de séparatisme, il me semble qu'on n'a pas la main qui tremble.
11:00 Quand Gérald Darmanin, encore, permet, grâce à la loi, d'aller contrôler certaines mosquées,
11:05 d'aller s'assurer que leur financement est un financement qui ne pose pas de problème,
11:09 je pense qu'on n'a pas la main qui tremble. Quand Gérald Darmanin va proposer dans la loi immigration
11:14 la création d'un délit, dès lors que l'on ne respecte pas les valeurs de la République,
11:19 quand les quits de séjour pourront être rejetés pour ce seul motif, je pense qu'on n'a pas la main qui tremble.
11:24 Il faut savoir être ferme, et nous savons l'être, parce que précisément, oui,
11:29 il y a dans notre République des quartiers qui font séparation, des quartiers où il y a du communautarisme.
11:34 Et pour autant, moi, je n'assimile pas l'ensemble de nos compatriotes de religion musulmane
11:39 à cette tentation de séparatisme.
11:41 Et personne ne le fait, bien évidemment. Eh bien, je vous remercie beaucoup, M. Lefèvre,
11:45 d'être intervenu, et merci d'être intervenu sur l'antenne d'Europe 1 à 12h05.
11:51 Nous sommes avec Mounir, qui écoute notre conversation depuis tout à l'heure. Bonjour, Mounir.
11:55 - Bonjour, monsieur. Bonjour à tout le monde. - Et merci d'être intervenu. Mounir, quel âge vous avez ?
11:59 - 45 ans. - 45 ans. Donc c'est important aussi, parce que forcément, vous êtes d'une génération
12:04 peut-être différente de celle des plus jeunes, et qu'il y a peut-être une radicalisation
12:09 qui s'est opérée chez les plus jeunes. Vous nous appelez d'où ?
12:14 - Alors, je vous appelle de la Normandie. - Bon. Et vous êtes au contact de jeunes musulmans
12:19 chaque jour ? - Alors, je vous explique. Moi, je suis un franco-tunisien. Je suis né en Tunisie.
12:25 Je suis installé en France depuis 1999. Je suis français, fier de l'être. Je suis tunisien,
12:32 fier de l'être. Et ma religion, c'est quelque chose de personnel. D'accord ? Après, je suis en contact
12:38 avec tout le monde par rapport à mon travail. J'ai mon entreprise, j'ai mes salariés. Je connais plein
12:43 de monde, de toutes les religions, de toutes les races, entre parenthèses. Et puis, c'est un problème
12:49 d'éducation, on va dire. C'est un problème de compréhension. Après, voilà, comme vous dites,
12:55 dans les quartiers, l'islam, des fois, on ne comprend pas, parce qu'on se sent... Voilà, toujours
13:01 l'islam, l'islam, l'islam. Il y a un problème quelque part. Il y a un problème quelque part.
13:06 - C'est pas moi qui le dis, c'est l'institutrice que je cite. - L'institutrice, elle a dit quoi ?
13:11 - L'institutrice, la semaine dernière, elle nous dit "voilà, j'ai un père qui est venu me voir l'autre jour,
13:16 j'organise une sortie au cinéma, et le père a dit "je ne souhaite pas que ma fille voit des images".
13:23 Et puis, c'est la même institutrice qui nous explique... - Il veut pas sa fille voir au cinéma ?
13:29 - Oui, il voulait pas. - Pour quelle raison ? - Parce qu'il pense qu'il ne faut pas donner des images
13:36 à une enfant de 9 ans ou 10 ans. Et c'est cette même institutrice qui nous disait "chaque vendredi,
13:44 il y a une sortie piscine, et vous avez 3 jeunes filles, toujours les mêmes, qui ne viennent pas,
13:51 une fois, à prétexte qu'elles ont mal à la tête, l'autre fois qu'elles sont malades, qu'elles sont souffrantes, etc."
13:56 Mais c'est une injonction religieuse. C'est-à-dire que, manifestement, ces jeunes femmes ne veulent pas
14:01 se découvrir dans une piscine avec leurs petites camarades. - D'accord. Donc, d'après vous, il y a 4 cas,
14:08 donc tous les musulmans, on doit... - Mais je ne dis pas ça, Mounir, je ne dis pas ça, je vous rapporte ce que disent
14:14 les gens... Le rapport au bain... - J'entends, j'entends, j'entends rien. - Le rapport au bain, en 2003, il y a 20 ans,
14:20 expliquait déjà qu'il y avait des comportements qui n'étaient pas... On pouvait pas parler de certains thèmes
14:28 pourquoi pas à l'école, on pouvait pas évoquer certains points de l'histoire, etc. Donc c'est ça que je vous rapporte.
14:34 - Ça, c'est n'importe quoi. On devrait parler de tout à l'école, il n'y a pas de problème. - Mais c'est pas n'importe quoi.
14:40 Vous avez des élèves qui ne veulent pas... Enfin, là, vous avez une minute de silence qui n'a pas été respectée
14:47 par je ne sais combien de personnes. Alors, c'est très peu, d'ailleurs. C'est très peu, vous avez raison, mais ça existe.
14:53 - C'est inadmissible de ne pas respecter. - Je suis d'accord. - Quand même, c'est une mort, c'est une mort, quand même, c'est un être humain.
15:00 Après, le problème, vous allez pas juger les autres par rapport à un gamin qui a fait une connerie, qui a 12, 13, 14, 15 ans.
15:08 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est un adolescent. C'est pas moi le responsable de ce qu'il fait, lui.
15:13 - Mais c'est un adolescent qui sera un adulte demain, et ça s'appelle un endoctrinement et un embrigadement.
15:18 - Bien sûr, je suis d'accord avec vous, mais à l'éducation nationale, le remettre dans le droit de chambre...
15:23 - Non, c'est pas l'éducation nationale. L'éducation nationale, elle est faite pour instruire et les parents pour éduquer.
15:28 - Ben, les deux. Les deux, c'est un complément. - Ben, non, c'est pas l'éducation nationale d'élever les enfants.
15:34 Un enfant qui vit dans un certain milieu, qui est endoctriné, embrigadé, comme ça peut exister au nom de la religion,
15:43 quelle que soit la religion, d'ailleurs. - Ah, merci. - Mais quelle que soit la religion, il se trouve que...
15:48 Pardonnez-moi de le dire comme ça, mais il n'y a pas de problème... Il n'y a pas de catholiques qui tuent aujourd'hui,
15:54 sur le sol de France, au nom de leur religion. Ça n'existe pas. - Attendez, attendez, attendez.
15:59 Il n'y a pas longtemps, il y avait un attentat, c'était fait par un catholique à Annecy. Je suis désolé.
16:04 Ah, on a oublié. - Mais non, c'était le... - Ben si ! Si, si, si ! Si, si, si !
16:10 - Ah, Annecy, c'était qui ? C'était un catholique. - Mais non. - Mais non, il n'y a pas... Mais non !
16:16 Internet, elle existe, on l'a vu. - Écoutez, je vous assure, il y a des heures... On ne va pas revenir là-dessus, mais peu importe.
16:22 - Ben si ! Ne me dites pas, il n'y a pas. - Mais, enfin, vous savez très bien que c'est un syrien qui...
16:27 - Détarré dans toutes les religions. - Vous savez très bien que c'est un syrien qui essaie sans doute...
16:31 - Oui, c'est un chrétien, vous avez dit. Un chrétien. - Non, mais, enfin, je ne veux pas... J'allais dire syrien, moi, j'ai dit.
16:36 - Non, c'est un chrétien. Écoutez, écoutez, pour moi, personnellement, écoutez-moi. Pour moi, personnellement, celui qui tue, pour moi, personnellement, celui qui tue,
16:46 il ne représente pas telle catégorie de personnes, telle religion. Il ne représente que lui-même, il sera jugé lui-même.
16:52 Il y a des règles, il y a des codes, il faut les respecter pour tout le monde, pareil. Égalité, fraternité, liberté, pour tout le monde, pareil.
16:59 C'est ça, c'est ça. Tout le monde, pareil. C'est la loi, elle s'applique sur tout le monde. Il faut que ça soit plus ferme.
17:07 Celui qui a fait une bêtise, il sera puni. - Mais c'est pas une bêtise. On est au-delà.
17:13 - Plus grave que bêtise, si vous voulez, je me suis mal exprimé. - En France, ces dernières années, vous avez un attentat qui s'appelle le Bataclan
17:21 et des jeunes gens qui étaient aux terrasses, qui ont été tués au nom d'une religion. Vous avez un prêtre dans une église qui a été tué au nom d'une religion.
17:28 Vous avez deux professeurs qui ont été tués dans une école au nom d'une religion. C'est tout ce que je vous dis.
17:33 - Il y avait à Nice aussi des gens qui étaient tués au nom de religion, sauf que dans ces morts-là, il y a aussi des musulmans.
17:41 Je veux dire, le terrorisme, il n'épargne personne. - Mounir, chacun vous écoute et l'important, c'est que vous puissiez prendre la parole
17:52 et puis après, chacun se fait son opinion en vous écoutant et c'est ça qui importe. Je vous propose de marquer une pause, en tout cas, à 12h11 et nous revenons dans une seconde.
18:01 - 11h13h, c'est Pascal Praud et vous sur Europe 1. A tout de suite, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1 et vous réagissez au 0190 20 39 21.
18:10 - On était évidemment sur le dossier Mélenchon et on peut écouter ce qu'a dit François Hollande à l'émission "Quelle époque sur France 2", c'était samedi.
18:17 - C'est un problème. C'est le problème. Je pense qu'il est le problème de la gauche, justement parce qu'il a défini une ligne qui ne peut pas être majoritaire,
18:26 parce qu'il a du talent, parce que vous l'avez dit vous-même, il a fait 22%. Donc ça devrait l'amener à une responsabilité.
18:32 - J'en ai un peu marre d'entendre qu'il a du talent, M. Mélenchon. Je trouve que ses propos devraient être condamnés plus fermement, ce qu'il a dit aujourd'hui par un ancien président de la République.
18:43 - Et puis je vous propose d'écouter Florence Bergeau-Blacklare, chercheuse au CNRS. Elle était l'invitée ce matin de Sonia Mabrouk sur Europe 1 et sur CNews.
18:52 - Jean-Luc Mélenchon utilise les codes de l'antisémitisme, c'est-à-dire "Madame Brune, pivez, camp, pâtez la vive", etc. On comprend ce qu'il veut dire.
19:01 - Jean-Luc Mélenchon est allé chercher l'électorat frériste, islamiste en France maintenant depuis après 2017, je crois.
19:11 - Ça marche bien pour lui, puisqu'effectivement il a recueilli 60% des votes des musulmans pour LFI. Maintenant, c'est une cause perdue. Il va dans le mur.
19:23 - Une stratégie ou un calcul politique selon Mme Bergeau-Blacklare. Et puis, ce qui nous a surpris peut-être, Alain Juppé, qui hier parlait de l'identité heureuse lorsqu'il évoquait l'islam de France,
19:34 eh bien il s'est interrogé ce week-end sur Radio J. Écoutez-le.
19:38 - La grande question, je l'ai posée souvent, ça a été parfois mal compris, est-ce qu'il y a une forme d'islam qui est compatible avec la République ?
19:45 - Il y en a une.
19:46 - Je veux encore le croire. Parce que si c'est non, si la réponse est non à cette question, ça veut dire qu'il y a 4 à 5 millions de Français musulmans qui n'ont pas la place chez nous.
19:56 - Et on ne peut pas dire non.
19:57 - Et on ne peut pas l'accepter. Mais, moi, ma thèse, c'est que c'est aux responsables musulmans de dire "voilà ce qu'est notre religion, voilà pourquoi notre religion est compatible avec la République".
20:05 - Et vous vous en doutez ou pas ? Quand vous posez ces questions, est-ce que vous vous en doutez ?
20:07 - Ils ont du mal à le dire.
20:08 - Et pour être tout à fait complet sur ce sujet, écoutez de nouveau Florence Bergeau, Blacklair, je le rappelle, elle est chercheuse au CNRS, elle a beaucoup travaillé sur ces thèmes-là depuis des années.
20:19 Et ce qu'elle dit a de quoi nous inquiéter.
20:22 - Que ce soit le CFCM ou la Fédération pour l'Islam de France, les discours ne sont vraiment pas clairs. Les condamnations, par exemple, sur les événements d'Israël ne sont pas arrivées.
20:35 - Les appels à la paix sont pour mieux habiller une forme de silence, d'aveuglement, de déni.
20:40 - On a cette impression et donc je pense que c'est le moment, là maintenant, pour les Français de voir que ce djihadisme d'atmosphère en réalité n'est pas si atmosphérique que ça.
20:52 Il y a des acteurs, il y a des stratégies.
20:55 - Je crois qu'on ne pourra sortir de cette situation que par la prise de conscience des citoyens, la formation, l'éducation.
21:03 - C'est un mouvement intelligent, nous devons être intelligents.
21:05 - Sinon ?
21:06 - Sinon ce sera la guerre. Parce que ce qui arrive en Israël, ce qui s'est passé le 7 octobre, arrivera ici.
21:13 - Sinon ce sera la guerre. Vous entendez Mounir, il y a de quoi vraiment être inquiet de ce que nous dit Mme Bergeau, Blacklair.
21:20 C'est une injonction que j'entends souvent, je ne sais pas si vous l'entendez, de dire aux musulmans "prenez la parole"
21:27 pour expliquer précisément que l'islam n'est pas l'islamisme et que cette voie-là doit être dite et redite,
21:36 notamment évidemment dans l'espace médiatique, mais aussi à travers pourquoi pas des manifestations.
21:42 C'est vrai que pour le moment, cette voie-là sans doute n'est pas assez entendue, Mounir.
21:47 - Alors, rebonjour. Par rapport à ce qu'elle a dit, madame, franchement ça fait peur.
21:54 Atmosphère de guerre, on dirait, voilà, demain il y aura la guerre, je sais pas, on vit où ?
22:02 - On a des exemples, ce qui s'est passé au Liban. En fait, les sociétés multiculturelles finissent parfois par un affrontement.
22:09 - Parfois, c'est pas forcément toujours.
22:12 - En fait, la vérité, c'est qu'une société multiculturelle, lorsque les cultures deviennent quasiment ou les mœurs à égalité,
22:18 elle est en confrontation. C'est ça. Si vous n'avez que 5% d'une autre culture, elle s'assimile, elle s'intègre.
22:26 Bon, là, il y a effectivement possibilité. Mais ce n'est pas la question que je vous disais.
22:30 Est-ce que les musulmans doivent prendre la parole ? Ça, c'est la question.
22:34 - Ouais, les musulmans doivent prendre la parole pour expliquer quoi ?
22:38 - Bah, pour expliquer précisément que l'islam est compatible avec les valeurs de la République, qu'il ne faut pas confondre islam et islamisme,
22:47 que les injonctions de l'islam n'entrent pas dans la vie d'un musulman sur le plan politique, j'ai envie de dire,
22:55 qu'il ne se détermine pas par rapport à sa religion. En fait, ce travail qui a été fait avec les catholiques il y a 100 ans,
23:02 avec la séparation de l'Église et de l'État.
23:04 - Et l'islam en France, depuis quand il est en France, l'islam ?
23:08 - Je ne comprends pas le sens de la question, mais depuis 30 ans, 40 ans, il est plus présent ?
23:13 - Non, non, non, les musulmans en France, depuis quand ?
23:16 - Aujourd'hui, ils sont importants depuis une trentaine d'années ou 40 ans.
23:20 En 1900, il y avait très peu de musulmans sur le sol de France.
23:26 Aujourd'hui, vous avez 6, 7 ou 8 millions.
23:29 - Oui, même après 1900, 1950, ce que vous voulez, 1960, 70, il y avait des musulmans, il n'y avait pas de problème.
23:37 - Mais parce que, et d'abord c'est ce que je vous disais tout à l'heure, manifestement il y avait une intégration, une assimilation qui fonctionnait mieux.
23:46 - Malgré qu'ils sont des étrangers à l'époque, qui sont venus de...
23:50 - Et bien vous avez parfaitement raison, et malgré, ils étaient étrangers, ils s'intégraient mieux, vous avez parfaitement raison.
23:56 - Donc, le problème c'est où ?
23:58 - Le problème ça peut être les fictifs.
24:00 - Je vous explique, moi, je vous explique.
24:02 - Vous avez bien compris.
24:03 - Les gens qui sont nés ici, les gens qui sont... Moi je suis né en Tunisie, je vois de tout.
24:07 - Vous allez nous le dire après la pause, Mounir, il est 12h20, il y a des pauses sous le temps, si vous le dites, je le dis, à tout de suite.
24:13 - Europe 1, Pascal Praud. 11h13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1 et vous réagissez au 01-80-29-21.
24:20 - Et on termine avec Mounir, mais comme il ne répond pas à ma question, on perd du temps.
24:23 Est-ce que vous trouvez que les musulmans doivent prendre la parole, Mounir ?
24:26 - Les musulmans, ils prennent la parole, c'est pas que je ne vous réponds pas à votre question.
24:31 - Ah si, oui, pour l'instant.
24:33 - Les musulmans, ils prennent la parole pour, pourquoi ?
24:37 On est toujours en train de demander aux musulmans de se justifier, de justifier un acte d'un mec qui est taré,
24:43 qui a fait des butisses, des conneries, de tout ce que vous voulez, que tout le monde le condamne,
24:49 tout être humain doit condamner.
24:51 - Non, parce que l'autre, il s'appelle tel prénom, qu'il est de telle origine, qu'il est de telle religion,
24:56 c'est moi qui dois me défendre, mais il doit être puni sévèrement par la loi.
25:01 - En tout cas, merci Mounir, on a bien compris le sens de ce que vous vouliez dire,
25:04 et puis je vous remercie beaucoup parce que c'est toujours intéressant.
25:06 - Je veux juste la paix pour tout le monde.
25:08 - Mais tout le monde veut de la paix, il n'y a pas de soucis.
25:10 - Quand on respecte, quand on s'acharne pas sur certains, on dit la vérité.
25:17 - Et la vérité, elle a plusieurs faces, comme toujours la vérité.
25:22 C'est ça, c'est bien le problème d'ailleurs, chacun a la sienne.
25:24 Merci en tout cas Mounir, et on va complètement changer...
25:27 - Quand Benzema, on s'est acharné sur lui, Eric Cantona, non, ils ont dit la même chose.
25:32 - Bah écoutez, j'ai pas l'impression non plus qu'on s'est acharné,
25:36 en tout cas c'est le ministre de l'Intérieur qui a pris position.
25:39 En tout cas, il est 12h25, et on change de sujet.